PROMESSES
Rectification
Je prie ceux qui s’intéressent à cette série de prendre note de la séquence des titres et sous-titres telle quelle aurait dû apparaître dans les numéros 81-83 de PROMESSES. Vous constaterez que, par une inadvertance que je vous prie de pardonner, les deux sous-titres A.2 et B.1., qui auraient dû être publiés dans l’ordre logique, ont été omis. Vous pourrez rectifier la numérotation dans les numéros 81-83 selon le schéma qui suit:
1. AVONS-NOUS BESOIN DE LA PSYCHOTHERAPIE? | paru au No 80 | |||
2. LE CLIVAGE | ||||
A. ANTHROPOLOGIES IRRECONCILIABLES | ||||
1. L’anthropologie de la psychothérapie : | paru au No 81 | |||
2. L’anthropologie de la cure d’âme | } | |||
B. METHODOLOGIES IRRECONCILIABLES | dans ce No 84 | |||
1. La méthodologie de la psychothérapie | ||||
2. La méthodologie de la cure d’âme : | sous 3. au No 82 | |||
C. BUTS IRRECONCILIABLES | } | |||
1. Buts de la psychothérapie | sous 4. au No 83 | |||
2. Buts de la cure d’âme | ||||
A paraître par la suite : | ||||
3. PEUT-ON JETER UN PONT? | ||||
1. La psychologie – une appréciation réaliste | ||||
2. Le diagnostic psychologique – un « oui, mais » | ||||
3. La psychothérapie – un « non » catégorique | ||||
4. Compromis exclus | ||||
4. LE PARALOGISME DECISIF | ||||
1. Le chemin du légalisme et de l’auto-sanctification | ||||
2. Le chemin de l’exaltation et de l’auto-illusion | ||||
3. Le chemin de la croix |
A. ANTHROPOLOGIES IRRECONCILIABLES
2. L’anthropologie de la cure d’âme
Dans la Bible, non seulement Dieu nous révèle l’origine, la signification et le but de la vie humaine, mais il nous fait aussi entrevoir la structuration de la personne humaine. Cette révélation nous donne une image de l’homme qui se distingue fondamentalement de celle que nous donnent les hypothèses de l’anthropologie propre à la psychologie.
La Bible nous montre d’abord que l’homme est un être d’essence immortelle créé à l’image de Dieu. Après avoir créé le corps humain. Dieu lui insuffla l’esprit (le souffle), et il devint une âme vivante (ou un être vivant) (Gen 2.7). L’agglomération corps-esprit donna naissance à la personne humaine. Les manifestations de l’âme portent la marque aussi bien du corps que de l’esprit et peuvent dépasser les possibilités de l’un et de l’autre, car le tout est plus que la somme de ses parties. L’âme peut donc être reconnue et décrite à partir de ses fonctions et manifestations, mais sans que l’on puisse lui attribuer une existence indépendante du corps et de l’esprit.
Selon la Bible, l’homme serait donc, d’une part, une dichotomie substantielle (deux parties) et une trichotomie fonctionnelle (trois parties). La personnalité humaine étant toujours l’expression de l’unité corps-âme-esprit, le corps et l’esprit ne peuvent jamais être étudiés indépendamment, car l’expression passe toujours par l’intermédiaire de l’âme. Ce n’est qu’à la mort que le corps et l’esprit sont séparés. Cependant, la personnalité humaine continue à exister dans le séjour des morts, alors que sur la terre elle ne peut se manifester qu’en relation avec le corps.
Gardons-nous d’imaginer l’esprit comme un fluide impersonnel. Le témoignage biblique nous montre que l’esprit possède des capacités telles que la pensée, l’émotion, la volonté, vu que Dieu est esprit et présente aussi ces caractéristiques. Dans la parabole de l’homme riche et de Lazare dans Luc 16, nous voyons que le riche continue à penser, ressentir et vouloir, comme sur la terre. Sa mémoire était restée intacte. Les termes esprit et âme paraissent pouvoir être utilisés l’un pour l’autre, selon certains textes (comparez Jean 12.27 avec Jean 13.21).
La partie invisible de l’homme, l’homme intérieur donc, est nommée coeur dans l’Ecriture. Ce concept a une portée fonctionnelle: le coeur est pour ainsi dire la centrale de commande. C’est là que la cure d’âme peut crocher.
Mais la Bible révèle aussi le but de l’existence de l’homme, qui devait vivre en communion avec Dieu dans l’amour réciproque. L’homme devait vivre dans la confiance en Dieu et vouloir dépendre de lui. Par sa désobéissance, l’homme a voulu se rendre autonome, ce qui provoqua sa mort spirituelle, sans qu’il perde pour autant son mandat de domination sur la terre. Le péché a totalement perverti la pensée et le comportement. Même que l’homme naisse pécheur, il est responsable devant Dieu (Rom 5.12).
Or, Jésus-Christ a pris la place d’Adam et de tous les pêcheurs. En lui, l’amour de Dieu est entré dans l’Histoire, et tout homme qui s’identifie avec le Christ crucifié bénéficie de la valeur propitiatoire du sacrifice de l’Homme-Dieu et participe dès lors à sa vie éternelle an renaissant, en devenant une nouvelle créature ré instaurée dans la communion avec Dieu, de sorte que la puissance du péché est vaincue et tout son comportement est transformé.
Il ressort de tout cela que l’image biblique de l’homme est diamétralement opposée à celui que propose la psychologie. Le clivage est total et ne peut être surmonté.
B. METHODOLOGIES IRRECONCILIABLES
1. La méthodologie de la psychothérapie
(a) Psychanalyse
Sa thérapie consiste à rappeler dans la conscience tous les refoulements enfouis dans le subconscient. Soit le patient, couché et détendu, parle de tout ce qui lui passe par la tête tout an éliminant son sens critique, soit il raconte ses rêves où se seraient sublimés ses refoulements, particulièrement les émotions traumatisantes de son enfance.
Quel est l’effet thérapeutique? On s’imagine que si les souvenirs du passé qui ont provoqué la maladie psychique sont revécus, le malade n’en souffrira plus. Mais l’évidence empirique que cela marche est fort maigre. Avant tout, une étude prolongée a démontré que le modèle de Freud concernant les phases du développement psycho-sexuel de l’enfant s’avère inapplicable. Les déductions qu’on a tirées du modèle de Freud ont donné lieu à des diagnostics erronés. Le psychologue britannique H.J. Eysenck prétendait en 1952 déjà que la psychanalyse pouvait être nocive. L’amélioration des patients traités avec cette méthode est comparable à celle des patients non traités ainsi.
(b) Béhaviorisme
Les thérapies se réclamant du béhaviorisme sont nombreuses. Mais toutes partent de l’idée que les symptômes seraient le résultat de l’inadaptabilité du patient et non de causes résidant dans le subconscient. Il s’agit donc d’éliminer les habitudes qui résultent de l’inadaptation. Eliminez le symptôme et la névrose disparaît
Le béhaviorisme se veut éthiquement neutre. Culpabilité et responsabilité sont ignorées. Le patient doit être délivré de certaines craintes en étant souvent confronté, dans son imagination, avec des situations angoissantes que le thérapeute lui dépeint avec tous les détails les plus épouvantables. Les résultats ont été soumis à des examens empiriques rigoureux qui ont montré quelques effets bénéfiques, bien que très modestes.
(c) Psychologie humaniste
Il est impossible ici de vous en présenter les très nombreuses thérapies. Nous nous bornerons à la thérapie du psychologue américain C.R. Rogers. Le patient est au centre de la thérapie. Le thérapeute parle avec lui tout en gardant la distance (il ne répondra à aucune question) et le pousse à examiner ses émotions, que le thérapeute verbalise ensuite pour que le patient y voie clair et puisse lui-même résoudre ses problèmes. L’art consiste à ne donner aucune directive au patient. Cette thérapie est basée sur le postulat que l’homme est bon de nature, contrairement aux affirmations catégoriques de la Bible.
A l’encontre de Freud, Rogers est très optimiste. Pour lui, l’homme n’est pas motivé par l’égoïsme, mais par un besoin de se réaliser, d’actualiser son potentiel inhérent. La névrose serait due à un manque d’appréciation de soi-même et au milieu ambiant qui empêche la réalisation de soi-même.
Ce qui devrait gêner tout chrétien averti, c’est l’effet de la manipulation (car manipulation il y a, quoi qu’on prétende) qui dirige le patient à ne parler que de ses émotions. Il en vient à croire que si ses sentiments sont authentiques. il saura aussi se comporter comme il faut. Toute l’importance étant donnée aux émotions, la raison n’a plus voix au chapitre et le patient n’est appréhendé que partiellement. Comme il doit s’accepter entièrement, aucune correction n’est apportée à sa manière de vivre. Ce qui est négatif restera en lui.
Roland ANTHOLZER:
« Plädoyer für eine biblische Seelsorge »
(traduction partielle adaptée par J.P. Schneider
avec la permission de l’auteur et des éditeurs)
- Edité par Antholzer Roland
Titre: | La Rose-Croix, Mythe ou Réalité ? |
Auteur: | Paul Ranc, 446 p. |
Editeur: | Edition du Rocher, C.P. 3709, CH 1002 Lausanne |
Diffusion française: | Certitude, 15 Rue Lafayette, F.57000 Metz |
Parmi les nombreuses sectes qui se disputent les âmes désorientées, et plus spécialement les sectes à prétention ésotérique, le mouvement rosicrucien semble actuellement en expansion. Mais il n’y avait pas jusqu’ici, à notre connaissance, d’ouvrage critique en français sur les buts, les méthodes et la doctrine de ce mouvement. Le livre de Paul Ranc vient combler cette lacune.
Il présente d’abord l’histoire de la Rose-Croix et Je ses antécédents. Il n’a pas de peine à démontrer que les origines lointaines qu’elle se donne à elle-même, dans l’ancienne Egypte, chez le roi Salomon, chez Pythagore ou Plotin, chez les Esséniens. voire la vierge Marie, sont de pure fantaisie. Elles reposent sur un tissu d’inventions toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, énormes défis à la vérité historique, mais d’autant mieux gobées par les crédules qu’elles sont assénées avec une assurance imperturbable et avec un tel luxe de précisions, de détails et de dates, qu’on a peine à croire à l’imposture.
En revanche, nous dit P. Ranc, la Rose-Croix a probablement été influencée, sans en être la descendante directe, par des mouvements religieux comme l’hermétisme, le gnosticisme ou le manichéisme. On peut lui voir aussi des précurseurs, au Moyen-Age, dans le catharisme, la maçonnerie, l’alchimie et la kabbale, et, plus nommément, chez Joachim de Flore, Campanella, Maître Eckhart, Ruysbroek, Paracelse et Jacob Böhme. Elle a emprunté aux uns ceci, aux autres cela, sa doctrine étant faite de bric et de broc et ne brillant pas par sa cohérence.
La Rose-Croix est censée avoir été fondée par un certain Christian Rosenkranz, qui aurait vécu au 15ème siècle, mais qui est probablement sorti de l’imagination du véritable fondateur du mouvement, Jean-Valentin Andreae (1586-1654). Ce dernier personnage, auteur de divers ouvrages initiatiques, tentait d’introduire dans l’Eglise luthérienne, à laquelle il appartenait, un courant de pensée ésotérique et occultiste, et renouait en fait avec la vieille hérésie gnostique, réservant la connaissance divine à quelques élus.
Mal accueilli à sa naissance, ce mouvement perdura cependant de manière souterraine, préparant les voies de la franc-maçonnerie, et bénéficia du regain d’illuminisme qui, conjugué avec le rationalisme du siècle des Lumières, se dressa contre la foi chrétienne. Il subit aussi l’ascendant de Swedenborg, de l’énigmatique comte de Saint-Germain et de l’aventurier Cagliostro.
Aux 19e et 20ème siècles, la Rose-Croix éclate en divers conventicules, dont les principaux sont l’Anticus Mysticusque Ordo Rosae Crucis, fondé vers 1915 aux U.S.A. par H.S. Lewis, et qui revendique aujourd’hui six millions d’adhérents (invérifiable !), l’Association Rosicrucienne Max Heindel, le Lectorium Rosicrucianum et l’Antroposophie de Rudolf Steiner, tentative de synthèse entre la théosophie et la Rose-Croix.
P. Ranc nous donne alors une description extrêmement minutieuse de ces différents embranchements de la Rose-Croix, de leur doctrine, de leur éthique, de leur organisation interne, de leurs méthodes d’initiation. Etant donné la complexité et l’illogisme de ces doctrines, les ressemblances et les divergences existant entre les différentes branches du mouvement, il serait long et ardu d’en donner ici mieux qu’un simple aperçu. Disons seulement que l’enseignement de la Rose-Croix est un mélange de philosophie et de pseudo-philosophie, de science et de fausse science, de psychologie et de para-psychologie, d’astrologie et de spiritisme, de magie et d’occultisme. Le tout est présenté dans un vocabulaire abscons, destiné à impressionner les ignorants et à leur en mettre plein la vue, mais d’une rare inconsistance.
Ses maîtres jouent aussi sur l’attrait du mystère et du secret, sur le goût du cérémonial et du rituel, et sur le besoin de bonheur et de plénitude qui est celui de tout être humain.
Les affirmations communes aux diverses formes de rosicrucianisme, dans la mesure où on peut les dégager de ce fatras, sont l’immanence de Dieu, confondu avec l’univers et la nature (panthéisme), l’éternité de la matière (donc incréée), la non divinité du Christ (qui n’est qu’un initié parmi d’autres), la réincarnation (opposée à la résurrection), le salut par la connaissance (et non par la foi). La Rose-Croix partage avec toutes les religions naturelles le sentiment que le bonheur se gagne par un effort ascendant de l’homme, plutôt que par l’intervention gratuite du Dieu d’amour.
Une des choses qui la rend dangereuse pour les chrétiens non avertis, c’est qu’elle recourt à des formulations chrétiennes (Dieu, Jésus-Christ, la nouvelle naissance, le salut. etc.), qu’elle se sert de citations bibliques (généralement tordues comme il n’est pas permis) et qu’elle prétend enseigner le « vrai christianisme », alors qu’elle est d’une incompatibilité totale avec lui.
Un autre de ses dangers, sur lequel l’auteur revient avec insistance, c’est l’état de passivité et d’auto-conditionnement que crée dans le rosicrucien la méthode d’initiation à laquelle il est soumis. Pour prétendument dégager le « moi divin » qui serait en l’homme, l’élever de degré en degré à une connaissance supérieure, le mettre en contact avec un mystérieux Maître invisible et le faire parvenir à l’illumination parfaite, on le soumet à diverses expériences mentales relevant du paranormal, de la magie et de la possession. L’homme ne s’appartient plus lui-même et ouvre la porte à des puissances qui risquent bien d’être démoniaques.
C’est donc un souci pastoral qui guide la plume de l’auteur, cela sans nuire à la rigueur de son exposé. S’il existait des actes méritoires, P. Ranc aurait bien gagné un bout de ciel à compulser une littérature rosicrucienne considérable (par son volume, sinon par sa valeur), à suivre la pensée tortueuse de ses défenseurs dans tous ses méandres, et à tenter de rendre assimilable une nourriture affreusement indigeste. Si l’on peut le taquiner pour une certaine absence de style, pour quelques impropriétés de termes, quelques répétitions et de rares affirmations un peu sommaires, on doit le louer sans réserve pour le sérieux de sa recherche, l’étendue de son enquête, l’ampleur de son information et la connaissance approfondie de son sujet.
Il nous fournit par cet ouvrage un document solide pour connaître cette hérésie moderne qu’est la Rose-Croix, ou pour en détourner ceux qui seraient tentés par elle.
Roger BARILIER
(Revue Réformée N0147, 1986/3)
Avec permission.
Titre: | VOIR AUTREMENT / Etude sur le discernement spirituel |
Auteur: | Francis Bailet – 164 pages |
Editeur: | Edition « La Rencontre », av. Cernuschi 21 06100 Nice – 1987 |
Ce livre remet les choses en place. Il devrait être lu par tout chrétien, qu’il soit de tendance évangélique ou charismatique. Il redonne sa primauté à la Bible, qui est et reste la seule Parole de Dieu dont les auteurs ont été inspirées du même Esprit-Saint par lequel tout enfant de Dieu est né d’en haut.
Ce qui confère à ce livre un caractère particulier, c’est que le discernement lucide dont il fait preuve est imprégné de compréhension et d’amour. Le regard de discernement se porte d’abord sur Jésus-Christ et les Ecritures. L’auteur nous invite à devenir adultes spirituellement, à rechercher avant tout le fruit de l’Esprit (Gal 5.22), sans négliger les dons spirituels authentiques. Son regard se porte ensuite sur le discernement des temps, tenant compte du présent et de l’avenir, dans l’attente du retour de Jésus-christ, dont le comment et le quand sont effleurés.
VOIR AUTREMENT veut regarder la réalité en face le bien et le mal, la liberté qu’a le chrétien d’utiliser son corps (sous-titre Sexualité et vie chrétienne), son argent, son temps, ses paroles… L’auteur nous incite à voir autrement pour vivre autrement. Pour cela, il est nécessaire de discerner la volonté de Dieu; l’auteur nous propose cinq principes fondamentaux qui peuvent nous guider.
Un chapitre est voué au discernement des doctrines, notamment la doctrine du Saint-Esprit. Bailet cite Athanase (4e siècle) « Ce qui est écrit, crois-le; ce qui n’est pas écrit, ne le recherche pas. » Je pense à la tendance actuelle de vouloir percer les secrets de l’au-delà que Dieu n’a pas trouvé bon de nous révéler dans sa Parole. Notre enseignement, dit Bailet, doit être conforme aux enseignements de la Bible. Il cite John Stott: « Ce que l’Ecriture nous rapporte comme étant arrivé à d’autres ne nous est pas nécessairement destiné. La révélation du dessein de Dieu dans l’Ecriture doit être cherché dans l’enseignement de Jésus et dans les sermons ou écrits des apôtres plutôt que dans les passages purement narratifs des Actes » (DU BAPTEME DE LA PLENITUDE).
Après avoir jeté « un regard sur la puissance séductrice de l’ennemi », le livre se termine par « un regard sur les autres pour les connaître et les aimer ». La phrase finale « Quoi qu’il en soit, que notre Seigneur nous donne, par son Esprit, de pouvoir avancer ensemble pour glorifier ensemble son Nom béni. »
- Edité par Promesses
10. Loi et Liberté
A. La loi de Dieu
Il y a pas mal de confusion à ce sujet. Pour être au clair, nous avons à saisir 5 points :
1. La loi exprime la volonté de Dieu. a) Le mot loi est utilisé pour indiquer:
– l’AT entier ou en partie (Rom 3.19; Mat 5.17);
– le Pentateuque (Luc 24.44);
– la loi donnée par Moïse (Rom 5.13);
– toute l’Ecriture (Jac 2.8).
La loi est donc l’expression des exigences de Dieu (Rom 3.20; Gal 3.13).
b) La loi nous lie par le fait que Dieu, en tant que Créateur, a le droit d’imposer sa volonté à ses créatures (Gen 2.16). Elle est sainte, juste, bonne, spirituelle et royale (Rom 7.12-14; Jac 2.8).
c) Les dix commandements sont un résumé de toute la loi en ce qu’ils nous indiquent comment nous comporter envers Dieu et les hommes (Ex 20.1-17). Ils ont été exprimés d’une manière succincte par notre Seigneur Jésus-Christ (Mat 22.34-40). 2. La loi doit être mise en pratique, ce qui est impossible. – Dieu exige que nous observions toute sa loi parfaitement (Jac 2.10-11; Gal 3.10), et ceci de bon coeur (Rom 6.17).
– Mais nous en sommes incapables, étant tous des pécheurs déchus de sa grâce, ayant tous transgressés cette loi et étant tous coupables devant Dieu (Rom 8.7; 3.9,19). 3. La loi, loin de communiquer la vie, condamne à la mort. – Ne pas observer la loi parfaitement entraîne malédiction et condamnation à mon (Gal 3.10; Rom 7.10; 2 Cor 3.6).
– La loi elle-même n’est pas en cause, mais bien notre nature pécheresse qui ne peut ni ne veut se plier à la loi divine (Rom 7.10-13). La loi nous montre notre péché mais ne peut nous faire accéder à la vie éternelle (Rom 3.19-20; Gal 3.21).
– Personne ne peut donc se prétendre justifié sur la base de son observation de la loi (Rom 3.20-22.28; Gal 2.16: 3.11). 4. La loi nous montre notre besoin du Sauveur Jésus-Christ. – La loi nous rend conscients de notre péché et du coeur tordu que nous avons (Rom 3.20: 7.7).
– Laissés à nous-mêmes, nous ne pouvons jamais mériter l’approbation de Dieu. Nous avons besoin de quelqu’un en dehors de nous-mêmes pour nous procurer la justice qui nous permettra d’obtenir la faveur de Dieu (Rom 3.10-28; Phil 3.8-9).
– Nous découvrons alors avec joie qu’un autre s’est chargé de la pénalité due à notre péché (Gal 3.13).
– Rencontrer Christ et, par lui, être réconciliés avec Dieu nous libère de l’obligation de mériter l’approbation de Dieu en observant toute la loi (Rom 10.1-4). 5. La loi de Dieu est la règle de vie du chrétien. – Nous ne pouvons obtenir le salut en observant la loi. Cependant, ce qui est juste reste juste. La loi est dès lors inscrite dans le coeur de tout croyant (Héb 8.10; Jér 31.31-34), et il ne la ressent pas comme un fardeau (1 Jean 5.3); au contraire, il y prend plaisir (Rom 7.22).
– Le chrétien comprend que la loi est bonne et qu’elle met en garde contre tout ce qui contredit l’enseignement de l’Evangile (1 Tim 1.8-11).
– Pécher, c’est transgresser la loi; or le chrétien a été sauvé afin de ne plus pécher (Rom 6.11-23). Etant donné qu’il aime Dieu, il s’emploie à observer les commandements de Dieu ce qui doit caractériser tout chrétien authentique (1 Jean 5.1-3).
B. La liberté du chrétien
Quelques jalons:
a) Concernant mon comportement de tous les jours: En tant que chrétien, puis-je faire ceci ou cela, aller ici ou là ?
b) Les convictions de seconde main ne sont pas valables. Il y a trop de chrétiens qui ne font que se conformer aux tabous et traditions que d’autres observent. Cette manière de faire est fustigée par la Bible: Marc 7.9,13; Rom 14.3-4; Col 2.20-23; Gal 4.9-11; 4.31-5.1.
c) Nous sommes des fils redevables à Dieu seul, et aucunement des esclaves. Seul Dieu a le droit de nous dire comment nous devons vivre, personne d’autre (Rom 14.4-5). Christ est mort pour nous affranchir et personne n’a le droit de nous obliger à observer d’autres lois que celles que Dieu nous demande dans sa Parole (Gal 5.1).
d) En tant que chrétiens, nous jouissons donc d’une très grande liberté. Le fait que nous pouvons en abuser n’est pas une raison pour que nous en soyons privés ou en privions autrui. Tous les dons de Dieu peuvent être dangereux quand ils sont en de fausses mains.
En résume: en tant que chrétiens, nous pouvons vivre exactement comme nous l’entendons.
SOUS RESERVE QUE
1. nous ne désobéissions point à l’Ecriture.
Elle nous ordonne de faire certaines choses, alors qu’elle en interdit d’autres. Observer la loi ne peut nous sauver, comme nous l’avons vu. Mais le fait d’être libérés de la loi en tant que moyen de salut ne change rien au fait que la loi est juste. La Bible entière est nécessaire pour apprécier ce qui est bon ou mauvais (2 Tim 3.16-17).
2. nous nous soumettions aux autorités légales.
Nous avons à nous soumettre à notre gouvernement, pour autant qu’il ne viole pas la loi divine et se restreint au domaine qui lui est propre, ne s’ingère donc pas dans ce qui concerne la famille ou l’Eglise et ne m’empêche pas de marcher avec Dieu (Rom 13.1-7).
3. nous éliminions tout ce qui gêne la vie chrétienne.
Il y a des choses qui ne sont pas mauvaises en elles-mêmes tout en nuisant à mon développement spirituel, choses qui peuvent affaiblir ma foi, refroidir mon zèle, me rendre plus vulnérable à la tentation jusqu’à m’y asservir. Il me faut les éliminer de ma vie (1 Cor 6.12).
4. nous ne soyons pas une occasion de chute pour d’autres.
Il y a des chrétiens faibles pour lesquels nous devons avoir des égards particuliers (Rom 15.1; 1 Cor 8.9). Tenons compte du manque de connaissance de ceux qui sont plus faibles que nous, de ceux qui n’ont pas encore saisi qu’ils peuvent jouir de tous les dons de Dieu sans avoir de scrupules.
Nous ne devons en aucun cas les mépriser ou les faire agir contre leur conscience, ce qui leur ferait commettre un péché, car tout ce qui n’est pas le produit d’une conviction est péché (Rom 14.23). Cela n’exclut pas une mise en garde quand elle est nécessaire, fût-ce au risque de blesser leurs sentiments.
Eux à leur tour ne doivent pas insinuer que nous serions moins sincères dans notre marche avec le Seigneur parce que nous agissons avec une liberté qu’ils n’ont pas. Que les uns et les autres méditent Rom 14.9-12, dont l’argument se résume par cette constatation: chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même.
5. nous n’empêchions en rien la diffusion de l’Evangile.
Il est vrai que nous sommes libres. Mais nous sommes prêts à renoncer à certaines libertés si par là nous pouvons promouvoir l’Evangélisation (1 Cor 9.19: 10.33). Nous ne sommes pas liés par une culture particulière, mais en l’étudiant à fond, nous serons en mesure de promouvoir la diffusion de l’Evangile.
6. nous fassions tout ce qui peut édifier le Corps de Christ.
Nous ne sommes pas seulement des individus libres mais en même temps aussi des membres d’un Corps. En tant que tels, nous avons à rechercher le bénéfice des autres membres (Gal 5.13; Rom 13.10). Notre souci n’est pas d’abord de jouir de quelque chose, mais de nous demander en quoi cela pourrait aider ou au contraire nuire au prochain (1 Cor 9.22-23).
7. nous fassions tout en vue d’honorer Dieu.
C’est finalement à cela que doit servir notre liberté (1 Cor 10.31). Nous l’exerçons de telle manière à ce que notre comportement tende systématiquement à glorifier notre Père qui est dans les cieux. Quoi que nous fassions, nous devons pouvoir le faire à la gloire de Dieu.
Les paroles de Jésus dans Jean 8.36 doivent être comprises à la lumière de ce qui précède:
Vous serez réellement libres.
Stuart OLYOTT
par Jean-Pierre SCHNEIDER
- Edité par Olyott Stuart
Avec l’aide de Dieu, je voudrais examiner, de façon certes bien sommaire, l’enseignement de la Bible sur la question du rôle des oeuvres dans notre vie de disciples de Jésus-christ. Pour ce faire je méditerai deux textes du Nouveau Testament.
Le premier provient de l’épître de Paul aux Galates, le second de l’épître de Jacques. Ces deux textes ont souvent été opposés l’un à l’autre. Nous verrons qu’ils sont tous deux essentiels à l’épanouissement de notre foi et au progrès de notre vie chrétienne.
Choisir entre ces deux textes – comme Luther l’avait proposé en rejetant l’épître de Jacques comme n’étant point canonique – n’est autre qu’une tentation hérétique, vu que l’hérésie commence toujours par la mise en valeur exagérée d’affirmations bibliques.
Que Dieu nous fasse la grâce de prêcher intégralement sa Parole, de ne pas choisir dans la Bible ce qui nous convient, afin d’éviter ce déséquilibre qui ouvre la porte à l’hérésie, à tous les égarements de la pensée et de l’action.
Aux Galates, Paul adressait des paroles capitales Gal 3 6-14 (vous êtes invités à lire ce passage avant de poursuivre la lecture).
Faire ici une étude détaillée de ce texte nous mènerait trop loin. Je voudrais pourtant attirer votre attention sur un certain nombre de points que nous y relevons.
Paul s’adresse ici à un problème spécifique qui troublait et risquait de faire dérailler la foi des chrétiens de Galatie. Ce problème était le suivant:
« Comment serons-nous trouvés justes devant Dieu ? »
La réponse charnelle, humaine, terrestre que nous entendons si souvent, encore de nos jours est que le juste devant Dieu est celui qui obéit aux commandements de Dieu, celui qui pratique la loi.
C’était la position des pharisiens qui se croyaient justes parce qu’ils s’imaginaient mettre scrupuleusement en pratique la loi et la tradition rabbinique.
Dans l’histoire de l’Eglise, cet enseignement a été repris par Pélage qui, en opposition à Saint Augustin, affirmait la capacité naturelle de l’homme pêcheur à plaire à Dieu. Plus tard, le semi-pélagianisme de Thomas d’Aquin avançait le postulat que l’homme, avec le secours de la grâce de Dieu, pouvait lui plaire.
L’arminianisme évangélique se trouve, lui aussi, dans cette tradition quand il met tout l’accent sur la décision de l’homme pour recevoir le salut. De nos jours, dans la vie du monde moderne, nous retrouvons, de façon sécularisée cet enseignement du salut par les oeuvres de la loi ou par la volonté de l’homme. Citons-en quelques exemples: la solution de tous nos problèmes par la technique; la transformation du monde par coup de baguette magique des lois de l’Etat; le rétablissement de la personnalité humaine par la manipulation psychologique et la psychanalyse; l’épanouissement des enfants par des méthodes pédagogiques. Toute l’idéologie du progrès repose sur un tel « salut » humain.
Sur le plan religieux, toutes les religions ésotériques inspirées par la mystique naturelle de l’homme pécheur sont de cet ordre. Ses symboles ne sont pas la croix du Christ, mais la roue dentée du Rotary, l’équerre et le compas des francs-maçons et le marteau et la faucille de l’empire anti-chrétien.
L’homme s’imagine pouvoir atteindre Dieu en développant ce qu’il appelle « l’étincelle divine » en lui, ne tenant pas compte de la rupture nécessaire avec le pêché et avec l’homme naturel. C’est ainsi que la croix où notre vieil homme a été crucifié avec Jésus-christ est évacuée: à la place, on préconise un épanouissement du moi sans repentance. sans vie nouvelle, sans régénération.
Pour Paul il en va tout autrement: Abraham crut à Dieu et… cela lui fut imputé à justice (v.6).
Seuls … ceux qui ont la foi sont fils d’Abraham… (v.7), ceux qui croient sont bénis avec Abraham (v 9), car le juste vivra par la foi (v. 11). Christ est maudit pour nous, afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ. Ainsi c’est par la foi – don de Dieu et pure grâce sans adjonction de nos oeuvres – que nous sommes trouvés justes devant Dieu.
Car notre justice n’est point en nous, mais en Christ. Christ lui-même nous est donné comme justice parfaite, et c’est en regardant à la perfection de son Fils que le Père nous voit justes devant lui. Quand Jésus-Christ prend notre pêché sur lui, il nous transfert sa justice parfaite. C’est la doctrine de la substitution.
Par contre, tous ceux qui se confient en l’homme et adhèrent sous une forme ou une autre au salut de l’homme par ses oeuvres charnelles sont maudits. Car tous ceux qui s’attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: maudit soit quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi pour le mettre en pratique (v. 10).
Un seul, notre Seigneur Jésus-Christ a, lui, parfaitement accompli la loi, de sorte que notre justice ne peut que se trouver dans une parfaite identification, par la foi (don de Dieu) en Jésus-christ.
Nous devenons ainsi une même plante avec lui. Il en est le cep, nous sommes les sarments. C’est lui le tronc, nous sommes les branches. Il est notre tête, nous sommes les membres de son corps. C’est lui le fondement, nous ne sommes que les pierres qui constituent la maison de Dieu.
Le salut par les oeuvres de la loi que préconisaient les Galates faisait l’économie du passage nécessaire du règne de Satan au royaume de Dieu, de l’esclavage du péché à la liberté glorieuse des enfants de Dieu.
Ce sont ces réalités là de la vie chrétienne pratique et active dont nous parle l’apôtre Jacques. Les hommes ne seront-ils pas jugés par leurs oeuvres, comme nous le dit l’Apocalypse (20.13-14)?
Je vous prie maintenant de lire Jac 2.14-26.
A la fin de ce texte, il nous est dit que le fruit de la bénédiction d’Abraham trouve son accomplissement en Jésus-Christ, dans notre réception par la foi de l’Esprit qui nous a été promis (v. 14). Pourquoi donc Dieu nous donne-t-il son esprit? Paul nous le dit très clairement au début du chapitre 8 des Romains:
En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car – chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force – Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant. à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice prescrite par la loi fut accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit. (Rom 8.2-4)
C’est à la question de l’accomplissement de la justice prescrite par la loi en nous que s’adresse l’apôtre Jacques dans le texte indiqué plus haut que nous allons brièvement méditer.
Si nos oeuvres, même nos bonnes oeuvres, ne nous rendent pas justes devant Dieu, sommes-nous alors justes devant Dieu sans les oeuvres de justice provenant de la foi? Qu’avons-nous fait du talent reçu gratuitement dont nous parle la Parole ? Nos sarments produisent-ils des fruits ou sont-ils stériles, condamnés à être retranchés et brûlés? Où sont donc les oeuvres préparées par Dieu pour nous avant la fondation du monde afin que nous les pratiquions? Sommes-nous un sel sans saveur, prêts à être jetés dehors ? Au dernier jour, serons-nous trouvés nus ou vêtus de fin lin ? Serons-nous avec les vierges folles derrière la porte du palais du roi, ou avec les vierges sages qui entrent avec l’époux dans la salle des fêtes?
… car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant et pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints. (Apoc 19.7-8) |
Certains ont l’apparence de la piété mais n’ont pas ce qui en fait la force. Qu’est-ce qui fait la force de la piété ? La vraie foi qui se manifeste dans l’obéissance aux commandements de Dieu. La vie chrétienne peut se résumer en deux points: la persévérance et la foi. (Apoc 13.10), ou encore: garder les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus (Apoc 12.17).
Par la foi, nous recevons l’Esprit de Dieu qui nous donne la force de vivre en nouveauté de vie, qui se caractérise par notre capacité, encore par l’Esprit, de garder les commandements de Dieu, de persévérer jusqu’à la fin dans la vraie foi. Calvin ne disait-il pas que la preuve de l’élection se trouvait dans la persévérance des saints? C’est le Saint-Esprit qui produit en nous le vouloir et le faire, afin que nous travaillions de plus en plus, avec crainte et tremblement, à notre salut et à la venue du règne de notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi, les oeuvres justes des saints, l’accomplissement des commandements de Dieu – qui n’est autre que notre amour pour Dieu et pour notre prochain – est la manifestation visible, tangible, mesurable pourrait-on dire, de notre justification. A la justification s’ajoute la sanctification, sans laquelle nul ne verra Dieu. C’est de cette sanctification par l’obéissance à la vérité, par la mise en pratique en Christ et par l’Esprit des commandements de Dieu que nous parle l’apôtre Jacques. Que nous dit-il?
Il nous sert de rien de prétendre avoir la foi, si l’on n’a pas les oeuvres qui en découlent nécessairement. Comment prétendre avoir reçu le Saint-Esprit si on n’en manifeste pas le fruit? De la foi qui sauve découle l’amour qui agit dans ce monde, amour qui saura secourir les malheureux. La foi en elle-même est invisible, mais les incroyants et les croyants peuvent en voir le fruit – ou l’absence du fruit – dans les oeuvres que cette foi produit en inspirant notre amour fraternel, notre amour pour le prochain. C’est en voyant ces oeuvres, oeuvres qui témoignent de la vérité, que les hommes se tournent vers le Dieu vivant et vrai. Jésus ne nous disait-il pas:
Si vous portez beaucoup de fruit, c est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples (Jean 15.8). |
Et à ses disciples, il affirmait :
Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu ‘ils voient vos bonnes oeuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux (Mat 5.16: 1 Pi 2.12). |
Il ne faut pas être chrétien de profession seulement, il faut l’être vraiment, en actes et en vérité. Jacques nous avertit: Si la foi n’a pas les oeuvres, elle est morte en elle-même (v. 17). La foi sans les oeuvres est inexistante – c’est la super-spiritualité d’une orthodoxie morte et sans substance, ou l’excitation charismatique sans lendemain. Par contre, les oeuvres témoignent bien haut, de façon parfaitement claire, de la foi (v. 18). Le diable lui-même a cette « foi-croyance » en Dieu, mais ce qui lui manque – que Dieu nous garde d’être comme lui – c’est la foi-obéissance (v. 19). La foi sans les oeuvres est inutile. La justification d’Abraham par la foi en la promesse de Dieu fut manifestée de façon éclatante lorsqu’il offrit Isaac en sacrifice (v.21) : la foi agissait avec ses oeuvres et par les oeuvres la foi fut rendue parfaite (v.22). C’est par cette obéissance de la foi qu’Abraham entra dans l’amitié de Dieu, amitié que Dieu voudrait également partager avec nous ! Ainsi l’homme est justifié – dans le sens complet du mot, justification qui se prolonge dans la sanctification – par les oeuvres, et non par la foi seulement (v.24). Car comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les oeuvres est morte (v.26).
Conclusion
Où en sommes-nous? Examinons-nous donc, selon l’exhortation de l’apôtre Paul, pour voir si nous sommes dans la foi Ce sont nos actes qui parleront pour nous ou contre nous.
Pour ma part, je dois confesser et constater que l’accent trop exclusif placé dans les milieux qui se réclament de la Réforme sur la justification par la foi seule a conduit notre christianisme évangélique, et moi-même en premier, à méconnaître l’enseignement biblique concernant les oeuvres qui doivent nécessairement découler d’une foi véritable, d’une foi saine. Il nous est dit que, la foi ayant diminué, la charité du plus grand nombre se refroidirait.
PRENONS QUELQUES EXEMPLES
1) L’AVS remplace l’amour filial et le respect des parents (AVS = Assurance vieillesse et survivants)
2) L’Ecole publique humaniste, impie, souvent immorale et inefficace comme moyen d’instruction, remplace les oeuvres pédagogiques chrétiennes où les enfants devraient être instruits selon la loi de Dieu et élevés selon le Seigneur.
3) Le soin des malades est abandonné à des institutions sans Dieu; ces hôpitaux humanistes deviennent des centres d’avortement et d’euthanasie, fours crématoires dans toutes nos villes, acceptés tacitement de tous, où le savant se prenant pour un petit dieu en blouse blanche manipule la vie à sa fantaisie.
4) Dans les asiles psychiatriques, à l’amour chrétien et à la puissance de la prière sont substitués la manipulation psychologique, les électrochocs et les drogues pour le soin des malades mentaux. Nous savons que la source première de leurs maux se trouve dans le péché et que la guérison vient d’abord de la repentance et de la foi en Jésus-Christ.
5) Et voici que maintenant, en Suisse, la famille elle-même semble être appelée à disparaître avec le nouveau code matrimonial de ce pays. Et les églises évangéliques suisses ont assisté, sans guère s’émouvoir, à la législation d’une mainmise de l’Etat sur la famille.
Les effets d’une telle foi inutile et vaine -c’est-à-dire sans les oeuvres de la foi- pourraient être multipliés. Nous comprenons mieux aujourd’hui pourquoi Jésus se demandait si à son retour il y aurait encore la foi sur la terre. C’est ainsi que la démission de l’Eglise de sa responsabilité d’obéissance à son Seigneur livre notre monde à Satan et prépare le chemin de l’Antichrist.
Mais l’Eglise peut encore se repentir et revenir à la foi véritable qui est fidélité et obéissance. Que le Seigneur, qui dans sa miséricorde parle encore aux Eglises, conduise son peuple à examiner ses voies avec soin et à revenir à la porte étroite, la foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu fait homme pour notre justification, et au chemin étroit, celui de la vraie sanctification de notre obéissance aux commandements de Dieu dans tous les domaines. L’Eglise fidèle verra alors à nouveau que les portes de l’enfer ne peuvent prévaloir contre elle, car en son sein se tient le Seigneur des Seigneurs, le Créateur des cieux et de la terre, notre Roi et notre Sauveur Jésus-Christ.
A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes oeuvres, je donnerai autorité sur les nations. il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise des vases d’argile, ainsi que moi -même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père. Et je lui donnerai l’étoile du matin. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux sept Eglises. (Apoc 2.26-29) |
- Edité par Berthoud Jean-Marc
Il y a peu de temps la prédication d’un de mes amis a été pour moi un grand encouragement de poursuivre inlassablement le chemin que Dieu a tracé pour moi. Chacun d’entre nous a sa propre route à poursuivre avec l’aide du Seigneur. Quatre qualités ont été développées par Dieu dans la vie de l’apôtre Paul au cours de ses voyages missionnaires pour implanter de nouvelles Eglises:
HUMILITE, ENDURANCE, CONSTANCE ET PUISSANCE.
En lisant par exemple Actes 14, il est frappant de retrouver ces quatre traits de caractère dans la vie du grand apôtre et de son compagnon Barnabas. Malgré tous ses succès, Paul a toujours su rester humble. il a aussi su accepter les circonstances défavorables, payant de sa personne. il ne se trouvait chez lui ni orgueil spirituel, ni esprit de supériorité, ni auto-satisfaction, le Seigneur veillant sur lui par des afflictions qui devaient lui rappeler que seule « sa grâce lui suffisait » (2 Cor 12.1-10). Le psalmiste avait, lui aussi, constaté que les épreuves sont envoyées par Dieu pour produire l’humilité (Ps 119. 71,75).
L ‘extraordinaire endurance de l’apôtre Paul pendant ses voyages nous étonne et nous interpelle. Lapidé et laissé pour mort à Lystre, il poursuit le lendemain sa route sur Derbe avec Barnabas. Cette ville était à environ 50 km de Lystre. Il s’acquitte ainsi avec une fidélité remarquable de sa mission envers le Seigneur. Qui d’entre-nous connaît encore cette endurance stimulée par une foi vibrante en notre Seigneur Jésus-christ mort et ressuscité pour tous ceux qui doivent hériter du salut I Notre jeune génération occidentale habituée à vivre douillettement est mal préparée à faire certains sacrifices pour Jésus-Christ. Dès qu’il s’agit du sport ou d’un voyage autour de la terre, l’énergie ne manque pas, et on est même prêt à certains sacrifices; mais quand il s’agit de faire un effort suivi dans le cadre de nos églises locales, est-on prêt à en faire autant ? Beaucoup de responsables d’églises et d’oeuvres chrétiennes sont las de lutter contre la paresse, le laxisme, la loi du moindre effort. Aidons-nous les uns les autres à éduquer notre jeune génération de chrétiens dans nos églises à plus de discipline, d’endurance et de virilité. La tâche sera d’autant plus aisée si les parents élèvent leurs enfants dans le respect de l’autorité parentale.
La constance et la fermeté sont-elles discernables dans notre caractère ? Au nom de l’amour de Dieu, beaucoup de choses sont admises au détriment de la vérité. Aurions-nous oublié que nous devons aimer dans la vérité? Nous sommes vite prêts à changer d’avis, suivant les courants qui traversent nos églises. Nous ressemblons parfois au caméléon qui change de couleur à l’approche d’un danger. Les Galates, qui pourtant couraient si bien, s’étaient brusquement arrêtés à cause de faux docteurs entrés dans leur église.
Tel n’était pas le cas de Paul, qui tenait ferme dans toutes les tribulations (2 Cor 11.16-32). C’est un exemple de constance remarquable. Aurions-nous peut-être à revoir les fondements de notre foi ? Parfois celle-ci est basée plutôt sur nos traditions évangéliques que sur la parole de Dieu, seules normes de notre vie pour rester constants en Christ notre rocher. Quant à la « puissance », c’est un concept souvent mal saisi et mal vécu. Certains évitent d’en parler, d’autres s’en vantent. Quelquefois on a l’impression que le monde évangélique veut coller cette étiquette sur des milieux charismatiques, peut-être par frustration de ne « rien avoir vécu de particulier ». Non, la puissance de Dieu est l’apanage de tout chrétien qui veut suivre le Seigneur coûte que coûte. Paul, dans sa grande faiblesse, faisait pourtant l’expérience de la puissance de Dieu (2 Cor 12.9-12). Il exhorte les Ephésiens à se saisir de « la puissance qui agit en nous »; par elle, Dieu « peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons » ( Eph 3.20-21). Tout chrétien a reçu, avec le Saint-Esprit, ce potentiel de la puissance de Dieu en Christ pour vivre, témoigner et souffrir en parfaite communion avec le Seigneur Jésus-Christ (Phil 3).
Que Dieu nous préserve de tout orgueil caché. Qu’il nous remplisse d’endurance, de constance et de puissance, afin que nous puissions accomplir avec fidélité « les oeuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions » (Eph 2.10).
- Edité par Lüscher Henri
Je reprends le fil de 1’histoire des Gen 29.
Jacob avait 77 ans, selon la chronologie exacte de la Genèse, lorsqu’il fuit en Mésopotamie, et près de 100 ans quand il retourna à Béer-Chéba. On oublie souvent l’extrême vigueur des patriarches!
Après 800 km de voyage, Jacob tomba pile sur le puits où il rencontra Rachel, membre de sa famille précisément. Dieu l’avait manifestement conduit là. Jacob, à la vue de cette fille d’une grande beauté, éclata en sanglots, tellement il était émotionné de ce concours de circonstances incroyables. On comprend l’étonnement de Rachel…
La réception de Laban fut des plus cordiales. Jacob dut relater ce qui s’était passé depuis le départ de Rébecca, soeur de Laban, 100 ans auparavant. Etrange pour nous dont la vie est tellement plus coude!
Laban comprit vite que Jacob était travailleur. Sept ans de travail pour sa fille était tout à l’avantage de Laban. Nous ne savons pas quand il conçut l’idée de tromper Jacob en lui donnant Léa au lieu de Rachel. Mais les deux filles avaient passé l’âge normal du mariage, et Laban comptait sur l’amour de Jacob pour Rachel : encore sept ans de travail non rémunéré ! Léa, qui aimait Jacob, se prêta à la supercherie de son père. Jacob, qui en voulait certainement à Laban et à Léa, se sera souvenu de la duperie qu’il avait pratiquée sur son père. Il n’a jamais rien reproché à Léa, qui se révéla douce et tendre. A remarquer que Laban obligea Jacob de devenir bigame, puisqu’il lui donna Rachel une semaine plus tard.
Gen 29.31-30.24 nous montre les difficultés de la bigamie. Les noms que Léa donna à ces quatre fils indiquent qu’elle était une femme de prière (Siméon veut dire exaucement, Juda louange). Rachel, elle, accuse Jacob de sa stérilité, qui s’exclame: Suis-je à la place de Dieu ? Elle a recours à la vieille méthode de Sara : avoir un enfant par sa servante. Jacob ne semble pas avoir été contrarié d’aller d’une femme à l’autre, étant d’une grande virilité. Même que la monogamie était la pensée de Dieu à la création, Dieu ne blâme pas Jacob; au contraire, ses douze fils sont la souche qui donnera naissance au peuple de Dieu, objet de son amour et de son alliance de promesses. Dieu est souverain et ses voies nous dépassent.
Nous arrivons à Gen 30.25-43. Jacob a servi Laban pendant quatorze ans, ce qui représente le prix pour Léa et Rachel (une dot à l’envers telle qu’elle est toujours pratiquée en Afrique). Il n’a rien qui lui appartienne en propre. Pour se faire un troupeau à lui, il propose à Laban, dont il a fort accru le bétail par son savoir-faire, six ans de travail supplémentaire. Etant un païen mystique, Laban croit que Jacob a usé de sortilèges pour accroître son bétail (v.27: nachach = appris par enchantement); il mélange ses connaissances occultes avec ce qu’il sait de l’Eternel par Jacob et pense en profiter.
La proposition de Jacob lui permet d’acquérir des troupeaux sans rien devoir à Laban, qu’il sait intéressé et trompeur. Le salaire de Jacob se constituera des animaux les moins désirables parce que tachetés. La plupart des moutons sont blancs et des boucs noirs, tandis que les bovins sont bruns. Jacob n’utilisant pour les accouplements que des bêtes de couleur unie et similaire, Laban y voit son avantage.
Or, parmi les enfants de parents aux yeux bruns, il y en aura souvent aussi aux yeux bleus. En génétique, on parle de caractères dominants (les yeux bruns des parents) et de caractères récessifs (les yeux bleus en témoignent). Il y aura moins d’enfants aux yeux bleus qu’aux yeux bruns, donc, dans le cas des bêtes de Laban moins de naissances de bêtes tachetées que de bêtes unies: tout à l’avantage de Laban ! La critique usuelle à l’égard de Jacob est donc déplacée. Si, contre toute attente, il y a beaucoup plus d’animaux tachetés qu’unis, il faut croire que Dieu lui-même est intervenu pour bénir Jacob.
Détail curieux: bien que la vue de branches pelées ne semble pas pouvoir influencer le pelage des bêtes, elles entrent en chaleur à la vue de ces branches ou parce que leur suc donne à l’eau une vertu aphrodisiaque, et le troupeau de Jacob prend de l’ampleur. Que Jacob ne choisisse que des bêtes vigoureuses pour l’accouplement peut être compris comme une compensation de toutes les années pendant lesquelles Jacob a travaillé uniquement pour l’enrichissement de Laban. Jacob ne sait rendu compte que plus tard que c’était l’Eternel qui l’avait fait prospérer.
Les événements suivants se trouvent dans Gen 31.1-32.24.
Dieu lui-même ordonne à Jacob de partir, qui, connaissant Laban et la jalousie de ses fils à son égard, sait qu’on ne le laisserait pas partir avec tout le bétail qu’il a acquis honnêtement. Jacob profite donc de partir pendant que Laban et ses fils sont occupés à la tonte des brebis. On pourrait raisonner que Jacob aurait pu faire confiance à Dieu… Mais Dieu ne nous interdit pas d’utiliser notre intelligence. La suite prouve d’ailleurs le bien-fondé des craintes de Jacob.
Il n’y a pas de raison de douter de la véracité du rêve que Jacob relate à ses deux femmes (Gen 31.10-13). Dieu dit : J’ai vu tout ce que Laban t’a fait .
Car Laban, voyant le troupeau de Jacob prospérer, changea souvent les dispositions pour contrecarrer ce développement. Alors Dieu fit échouer ses manigances et dit à Jacob comment il devait procéder. Le comportement de Jacob est honnête; Dieu ne bénit pas le malhonnête, que je sache.
Léa et Rachel ont remarqué le contraste entre l’honnêteté de Jacob et la perfidie de Laban. qui non seulement a demandé un prix exorbitant pour elles, mais ne leur a rien donné en propre! Elles sont du côté de Jacob, considérant ses richesses en troupeaux acquis par son travail comme une juste récompense.
L’incident des théraphim que Rachel a volés à son père et qui donne à Laban l’excuse de traiter Jacob de voleur, montre l’attachement de Rachel au paganisme paternel.
Laban l’Araméen est furieux quand il apprend que les troupeaux de Jacob, pourtant acquis légitimement, se trouvent à 150 km, au-delà de l’Euphrate, et vont lui échapper. On peut s’imaginer ses plans meurtriers, vu que Dieu lui interdit de toucher à Jacob. Devant la mauvaise foi flagrante de Laban, Jacob se fâche: tout ce qu’il a dû encaisser pendant ces vingt ans sort maintenant de son coeur. Laban ayant tout fait pour empêcher Jacob de s’enrichir, Jacob attribue sa réussite à Dieu. Laban change de sujet – manière facile de s’en tirer. Il a l’effronterie d’insinuer qu’il doit se protéger contre Jacob par un pacte de non-agression ! Jacob est d’accord pour se protéger, lui. Après avoir offert un sacrifice à l’Eternel, il invite tout le monde à un repas fraternel. Grâce à ce geste conciliant, on se sépare en paix. Laban n’est plus mentionné dès lors dans le récit biblique. – Poursuivons dans Gen 32.
Quant à Jacob, des anges l’accompagnent; invisibles aux autres, lui les voit. Il y a maintenant deux camps (sens du mot Mahanaïm) : le camp de Jacob et celui des anges. Quel encouragement de savoir que Dieu le protège! Mais cela ne le dispense ni de prendre des mesures de sécurité, au cas où Esaü aurait encore de l’animosité, ni de demander la délivrance à Dieu. Sa prière est exemplaire, basée qu’elle est sur les promesses (la Parole) de Dieu; je n’en cite que cette phrase: Je suis trop petit pour toute ta bienveillance; ce sont les paroles d’un homme humble. Après avoir pris toutes les précautions qu’il juge nécessaires. Jacob retourne de l’autre côté du gué de Yabboq pour être seul avec Dieu. En ce point, il y aurait de quoi imiter Jacob…
Jacob resta seul. Alors un homme se battit avec lui jusqu’au lever de l’aurore. Ce texte (Gen 32.25-33) est un des plus difficiles à comprendre. Certains pensent que Jacob s’est battu avec un homme, d’autres avec un ange, ou encore que c’est une allégorie de la bataille spirituelle de Jacob. Il me semble pourtant clair que ce texte veut être compris littéralement. Sinon, quel sens donner au nerf sciatique touché par l’ange et qui incapacitera Jacob dès ce moment?
Cette lutte de Jacob est le point culminant de sa vie, tout comme le sacrifice d’Isaac dans la vie d’Abraham et d’Isaac lui-même. En réduisant Jacob, dont la force physique est exceptionnelle, à l’impuissance. Dieu veut l’obliger à ne compter plus que sur sa puissance.
Le prophète Osée dit de Jacob: Il lutta avec Dieu dans son âge mûr (Jacob avait alors 90 ans); il lutta avec un ange et fût vainqueur (12.5). Jacob savait lui-même que Dieu l’avait rencontré là : J’ai vu Dieu face à face, dit-il. Or personne ne peut voir Dieu et vivre, nous dit la Bible. Il s’agit donc d’une christophanie, d’une apparition de Christ sous forme humaine avant son incarnation. Vous secouez la tête? Je vous rappelle que Dieu – Père, Fils et Saint-Esprit – existe en dehors du temps qui est le nôtre, mais qu’il intervient dans le temps. Osée précise encore que Jacob pleura et demanda grâce. Alors Dieu lui accorda la bénédiction que Jacob avait toujours tant recherchée.
Nous pouvons en tirer un enseignement: Dieu désire que nous persistions dans la prière, comme le fit remarquer Jésus (Luc 18.7) : Dieu ne ferait-il point justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit?
Jacob veut dire celui qui supplante; dès lors, son nom sera Israël (= il lutte – Dieu). On comprend son nom aussi d’après les deux mots dont il est dérivé: Sara-el (lutter comme un prince-Dieu) qu’on peut rendre par un prince avec Dieu.
L’expérience de Jacob est si extraordinaire qu’il demande à savoir le nom de cet ange, qui lui répond: Pourquoi demandes-tu mon nom ? car Jacob le sait déjà; l’homme ne lui a-t-il pas dit: Tu as lutté avec Dieu.., et tu as été vainqueur ! Les douleurs sciatiques qui lui rappelleront toujours que Dieu lui avait seulement permis de vaincre.
Dieu le créateur qui prend la peine de rencontrer un homme et de lutter avec lui: cela montre l’importance que Dieu attache à chaque individu sur le chemin de la sanctification, à tel point qu’il s’en occupe personnellement
Le peuple juif porte le nom d’Israël depuis 37 siècles; il témoigne du caractère et de la puissance de Jacob. Comment se fait-il qu’on ait tellement dénigré cet homme ? J’avoue humblement que, suite à l’enseignement reçu, c’était un homme ravili dans ma propre pensée. Il a fallu une étude approfondie des textes bibliques pour que je puisse découvrir la valeur exceptionnelle de Jacob qui, après tout, figure parmi les héros de la foi énumérés dans Héb 11 : C’est par la foi que Jacob, au moment de mourir, bénit chacun des fils de Joseph, et qu’il se prosterna au chevet de son lit.
- Edité par Schneider Jean-Pierre
Ce réveil, qui eut lieu en fin du 19e siècle, fut ainsi caractérisé par Joachim Muller: « Une percée de vraie vie évangélique, trop peu connue, qui se produisit à un point décisif de l’histoire de l’Eglise et de l’histoire mondiale. »
Comme d’autres mouvements du même genre, ce réveil remit en valeur les éléments essentiels du christianisme en revenant à la source.
1. Origines
Lord Radstock, un jeune noble anglais qui s’était converti en 1855 dans la guerre de Crimée où il avait été gravement blessé, devint un des promoteurs du réveil évangélique qui prenait de l’extension en Angleterre vers 1860. Une conviction prit racine dans son coeur: aller annoncer la nouvelle du salut en Russie! Aussi pria-t-il pour ce pays pendant des années.
A Paris, qu’il visitait souvent, il témoignait de sa foi auprès de connaissances dans des maisons privées. Il y rencontrait aussi des gens de la noblesse russe de passage à Paris. Une dame de la haute aristocratie apparentée à la maison impériale avait entendu parler de Lord Radstock; « cet original » lui étant antipathique, elle s’apprêtait un jour à partir avant une réception pour éviter de le rencontrer. Mais il arriva plutôt que prévu et ils eurent un long entretien. Très impressionnée par ce jeune homme qui n’avait rien du beau parleur, elle l’invita à Saint-Pétersbourg pour y faire part de ses convictions. Quand il reçut d’autres invitations semblables, il comprit que la porte de la Russie était ouverte pour lui.
Lord Radstock fit donc le voyage à Saint-Pétersbourg en hiver 1874, après des années de prière et d’attente. Sa prédication reposait entièrement sur la parole de Dieu. Non seulement il ne cherchait pas à captiver l’audience par un discours recherché, mais ne sachant pas bien le russe. il était obligé de s’adresser en anglais ou en français à des gens instruits appartenant généralement à la noblesse et qui fréquentaient une chapelle anglo-américaine. Certains d’entre eux commencèrent à s’ouvrir spirituellement, se repentirent, firent le pas de la foi en la rédemption par le sang de Christ et firent l’expérience de la joie résultant du salut trouvé.
2. Premières conversions
Quelques personnes s’étaient déjà converties, telles que la princesse Lieven mère, et le comte Korff, maître des cérémonies à la Cour, qui s’occupait déjà de la diffusion des Ecritures. D’autres avaient des ressentiments contre le prédicateur anglais, tels que le colonel Vassili Pachkof, ancien officier de la garde, homme du monde affable et immensément riche. Un soir que sa femme avait invité Lord Radstock chez eux, son mari dut l’entendre, bon gré mal gré, parler de ses expériences et de la joie du salut. L’entretien se poursuivit au salon après le dîner, ce qui déplut au colonel Pachkof; mais quel ne fut pas son agacement quand Lord Radstock proposa qu’on s’agenouille pour prier! Cependant, par politesse, il s’agenouilla aussi. Tout à coup, de façon totalement inattendue pour lui, il se rendit compte que ce qui avait été dit du fils prodigue le concernait personnellement: il était, lui, un fils prodigue, un pécheur perdu. Il comprit qu’à cause du sacrifice du Christ à la croix, Dieu lui accordait le pardon. Quand il se releva, Pachkof était un homme nouveau, racheté par le sang de Christ!
Vassili Alexandrovitch (c.-à-d. fils d’Alexandre) Pachkof commença maintenant à prêcher 1’Evangile en russe à un cercle sans cesse grandissant. Sa résidence sur le quai de la Néva devint un centre d’évangélisation où se pressaient pêle-mêle élégantes et cochers, riches et pauvres sur les chaises revêtues de soie. Les filles du colonel Pachkof, du comte Pahlen et de la princesse Galitzine avaient formé un choeur et interprétaient des chants de réveil.
Par la Parole proclamée avec clarté et une profonde conviction par Vassili Pachkof, le Saint-Esprit produisit des miracles de renouveau: des pécheurs se repentaient, des conversions eurent lieu, conversions qui opéraient une coupure entre « l’autrefois » et « le maintenant » et qui changeaient des vies, spectaculairement pour les uns, plus insensiblement pour les autres.
Pachkof visitait hôpitaux et prisons. Avec ses nombreux amis, il inaugura une série d’oeuvres sociales. Il y eut des cas de guérison par la prière et une possédée fut délivrée. Certaines conversions eurent du retentissement, notamment celles parmi les étudiants souvent révolutionnaires et nihilistes.
– Le comte Bobrinsky, ministre des communications, entreprit de démontrer à Lord Radstock que la Bible était pleine de contradictions. Après quelque temps il confessa : « Chaque verset de la Bible que je citais pour appuyer mon argument devint une flèche contre moi. Maintenant, je suis né de nouveau. »
– La princesse Gagarine, ayant été convaincue par le tout est accompli de Jésus à la croix, se leva avec courage au milieu de connaissances et membres de sa famille pour répondre à un appel à la consécration.
– Une des conversions qui fit du bruit fut celle de la veuve du général Tchartkof, qui amena d’autres au Seigneur, dont une bohémienne qui se mourait à l’hôpital.
Plusieurs oeuvres virent e oui. Ainsi furent fondés une société de traités et un petit périodique, « Le travailleur russe ». De nombreux cantiques furent composés ou adaptés de l’anglais. Cela se passait sous Alexandre II, tsar tolérant qui était en contact avec les évangéliques et qui projetait une loi garantissant la liberté de conscience.
Grâce à l’orientation que sut donner Lord Radstock dès le début, les évangéliques russes sont restés fortement enracinés dans la parole de Dieu jusqu’à ce jour.
4. Conflits et opposition
Le 1er Mars 1881 se produisit l’attentat qui coûta la vie au Tsar Alexandre II. Le gouvernement voyait des dangers partout et devint radicalement réactionnaire. Le jeune Tsar Alexandre III était sous l’influence du procureur du Saint-Synode, un grand ennemi du mouvement évangélique.
Pendant ce temps se produisirent, aux confins de l’immense Russie, des mouvements de réveil semblables, mais sous d’autres noms, et Pachkof rêvait d’une Alliance Evangélique qui les réunirait tous. Il loua un grand hôtel tout entier pour inviter des délégués de toute la Russie et paya les déplacements à ceux qui n’en avaient pas les moyens. Le 1er Avril 1884, près de cent délégués se réunirent, mais le troisième jour, ils furent tous arrêtés à la sortie par un important corps de police, enfermés dans la forteresse Pierre et Paul, puis renvoyés à leur lieu d’origine avec l’interdiction formelle de revenir. Le comte Korff, puis le colonel Pachkof furent convoqués par le ministre de la justice, pour les sommer d’arrêter toute activité religieuse, sous peine d’expulsion. Ne pouvant accepter cela, on leur donna deux jours pour quitter la Russie. Plus tard Pachkof mourut à Rome et Korff à Bâle.
En 1891, le ministre des cultes, Pobiedonostef, convoqua une grande conférence ecclésiastique à Moscou, tellement les autorités étaient alarmées devant les progrès rapides des hérésies baptistes, stundistes et « pachkovites ». Des statistiques prouvaient que sur les 41 diocèses, 28 étaient gravement « infectés » et que la « virulence de l’infection » était telle qu’elle dépassait la compétence du clergé. Y voyant un grave danger pour l’Etat, on imposa un code pénal dont je ne cite que l’article 196 « Celui qui répand les opinions des hérétiques ou dissidents ou les aide, sera puni de bannissement en Sibérie, Transcaucasie ou autres endroits éloignés de l’Empire.
On peut imaginer les persécutions, les emprisonnements, les transports inhumains, les camps en Sibérie, sans parler des tortures de beaucoup de ces « hérétiques ».
5. Des femmes qui portent le flambeau
A Saint-Pétersbourg, deux femmes continuaient avec un important groupe de croyants. La princesse Lieven mère reçut un jour la visite d’un adjudant général du tsar qui venait l’informer que le souverain ne désirait pas que les réunions continuent dans sa maison. La princesse parla très librement avec cet officier, que d’ailleurs elle connaissait, du salut en Christ et du bonheur d’être libéré, puis elle lui offrit un Nouveau Testament. Elle le chargea de demander à Sa Majesté à qui elle devait obéir en priorité: à Dieu ou à César ? La même démarche fut faite auprès de Mme Tchertkova, également veuve, et dont la résidence était un lieu de réunions évangéliques.
Quand on rapporta au tsar le résultat de ces démarches, il s’exclama: « On ne peut tout de même pas importuner ces deux veuves ! » C’est ainsi que les réunions chez elles continuèrent et même essaimèrent dans un autre quartier de la ville, où Mme Tchertkova avait fait transformer une villa en lieu de réunions.
Importunés par la surveillance de la police omniprésente, Kargel et Bobrinsky se retirèrent dans les provinces où ils continuèrent d’évangéliser. Quant aux réunions de Saint-Pétersbourg, elles se poursuivaient avec des frères qui, s’ils n’étaient souvent pas préparés, étaient brûlants de zèle.
6. Encouragements
Le passage de divers visiteurs encourageait et fortifiait les croyants, qui prenaient conscience de la grande communauté mondiale des rachetés.
Le Dr Baedecker, fameux évangéliste doté d’un flair de diplomate, obtint l’autorisation de visiter les croyants dans les prisons du Caucase et de la Sibérie, où il fit d’immenses voyages. Georges Muller, homme de foi bien connu, put lui aussi aller visiter et encourager les chrétiens persécutés.
La comtesse Hélène Chouvalof, épouse du chef suprême de la gendarmerie de l’Empire, était une femme originale. Croyante fervente, elle invitait des fonctionnaires supérieurs à dîner, dans le but de leur demander la grâce ou une réduction de peine pour tel ou tel croyant – et elle réussissait! En plus, elle organisait des réunions évangéliques au sous-sol de leur résidence, qui était donc celle du chef de la gendarmerie, alors qu’elles étaient strictement interdites…
7. Liberté religieuse de 1905
Suite à un soulèvement révolutionnaire de cette année, le Tsar Nicolas Il décréta la liberté de conscience. Ce fut en avril 1905 que, dans la grande salle de réunions de la princesse Lieven. un frère put donner lecture du manifeste accordant la liberté religieuse. Toute l’assemblée, les visages baignés de larmes de joie, se mit à genoux pour louer Dieu de ce cadeau si longtemps attendu.
C’est à cette époque que mon père était à l’oeuvre à Saint-Pétersbourg. Dans ses Mémoires, il raconte les événements extraordinaires de ces temps.
- Edité par Brechet Rodolphe
DEUXIEME ETUDE
1.5-2.2 : LE PREMIER MESSAGE APOSTOLIQUE
Il se résume par la phrase Dieu est lumière.
[Deuxième message: 3.11 – Aimons-nous.]
Première parole de Dieu dans la Bible : Que la lumière soit! Dieu étant lumière, sa première manifestation est la lumière. Mais aussi: Dieu est amour (1 Jean 4.16).
Q1 Quand le mot « amour » apparaît-il pour la première fois dans la Bible?
Raison : | la lumière existe sans référence à la création (existait avant le soleil). l’amour exige une référence Dieu aime le Fils dès l’éternité; Dieu aime l’homme une fois créé et mis en relation avec Dieu. |
Allégoriquement: | lumière = vérité, pureté, justice, bien cf. 2 Cor 6.14; ténèbres = erreur, injustice, mal cf. Es.5.20 |
Le triple Si nous disons (v.6,8,1O): Références à des faux enseignements. Jean propose des tests pour discerner si celui qui confesse sa foi est vraiment bien chrétien.
LES TROIS FAUSSES DECLARATIONS
1. Dire être en communion avec Dieu et marcher (vivre) dans les ténèbres.
Avertissement: Se méfier des mystiques qui pourtant vivent dans le péché (c.-à-d. calomnient, trompent, sont immoraux…)
Attitude chrétienne: Marcher dans la lumière (être vrai, sincère, ouvert, honnête, juste, moralement pur…).
Conséquence: | a) en communion les uns avec les autres b) purifié par le sang de Christ (en grec: action continue) |
Q2 Si nous marchons dans la lumière, de quel péché faut-il alors être purifié?
2. Dire être sans péché.
Conséquence: Impossibilité d’être purifié par le sang de Christ, puisqu’on n’a pas de péché! La séduction consiste à se mentir, à traiter le péché de « complexe de culpabilité », le réduisant à un mécanisme psychique, alors qu’il s’agit d’une véritable culpabilité envers Dieu.
Attitude chrétienne: Non pas nier, mais reconnaître et confesser ses péchés, ici au pluriel (il s’agit de mauvaise actions spécifiques). Puis les abandonner (cf. Prov.28. 13).
Conséquence de la confession: pardon (dette remise) et purification (tache enlevée)
Raison du pardon : il est fidèle et juste.
fidèle: à sa promesse (cf. Jér.3 1.34)
juste: parce que justice a été faite à la croix (cp.2.2)
3. Dire être incapable de pécher (par illumination supérieure reçue).
Q3 Pourquoi cela fait-il Dieu menteur?
But de la lettre de Jean : non excuser le péché, mais s’en détourner (2.1): afin que vous ne péchiez pas.
Mais comme il est impossible au plus saint de ne pas pécher, il ajoute : Si quelqu’un a péché: Jean n’est ni trop indulgent, ni trop sévère.
Dispositions de Dieu pour le relèvement du pécheur:
a) un avocat auprès du Père, qui est lui-même la propitiation: Jésus: sa nature humaine;
Christ: son office messianique;
le juste: son caractère. b) une victime propitiatoire pour nos péchés. qui ne sont pas niés, mais dont le croyant est acquitté sur la base de la mort substitutive de Jésus-Christ à la croix.
Remarque : | Christ n’est pas le propitiateur (il n’utilise pas un moyen de propitiation); Christ est lui-même la propitiation. |
Q4 Quelle est donc la triple qualification du Fils de Dieu pour acquitter le chrétien qui pèche?
Définition: | La propitiation est un apaisement de la colère de Dieu, par l’amour de Dieu, à travers le don de Dieu (= Jésus-Christ, son Fils unique). |
Remarque : | Jésus a expié les péchés du monde entier, non seulement ceux du croyant (2.2). Par ce fait, refuser le prix payé à la croix est une offense d’autant plus grave. |
RESUME: | L’enfant de Dieu vit dans la lumière, sans quoi il n’a communion ni avec les autres ni avec Dieu. Quand il pèche, il le reconnaît et le confesse et reste ainsi dans la lumière et la communion. Christ est non seulement la propitiation mais aussi l’avocat de l’enfant de Dieu. Tant qu’il marche dans la lumière, il est continuellement purifié. |
2.3-11 : A quoi reconnaître LE CHRETIEN AUTHENTIQUE
1er test L’obéissance morale (v.3-6)
Garder ses commandements est une preuve que l’on connaît Dieu.
[Contrairement aux gnostiques, qui prétendaient connaître Dieu tout en vivant dans l’immoralité; c’est le mensonge du v.4.]
Toute expérience religieuse valable doit être accompagnée de conséquences morales (Tite 1.16).
Q5 Celui qui garde sa parole (v.5): laquelle ?
L’amour de Dieu est parfait en celui qui garde sa Parole; cet amour a une triple portée:
1. l’amour de l’homme pour Dieu;
2. l’amour de Dieu pour l’homme;
3. l’amour que Dieu inspire à l’homme (Rom 5.5).
Notes: | (a) « garder » sa parole exprime une obéissance vigilante et attentive à toute la Parole (b) « parfait » = jusqu’au bout (Jean 13.1), total, au plus haut degré. |
Celui qui déclare (1) demeurer en lui (2) doit (3) marcher (4) aussi comme lui a marché (5) (v.6).
(1) implique une obligation morale selon ses dires
(2) trait caractéristique du chrétien; sous-entend une relation personnelle avec Dieu en/par Christ.
(3) impératif catégorique (obligation)
(4) litt. « circuler »
(5) Tous les autres fondateurs de religions ont bien dit, mais n’ont pas fait. Seul Jésus-Christ a vécu tout ce qu’il a dit.
On peut dire: SES COMMANDEMENTS, C’EST LUI-MEME!
Q6 Quelle est la preuve indispensable de l’amour ?
CALVIN: « La conformité de la vie et des oeuvres rendra le témoignage que nous demeurons en Christ. »
2ème test L’amour fraternel (v.7-ll)
Q7 Comment résoudre l’apparente contradiction entre les v.7 & 8 ?
de sorte que : l’amour fraternel = le message original
commandement nouveau : dans son ampleur! Extension jusqu’à la croix (mourir pour un ennemi: Rom 5.7-8).
Il en découle : La doctrine est ancienne: l’expérience chrétienne en est nouvelle.
La lumière véritable(v.8) : les préceptes de l’AT sont devenus réalités par et en Jésus-Christ. Jésus est l’actualisation, le modèle à imiter.
Le commandement d’aimer est vrai pour lui et pour vous: Il l’a vécu par son corps. Nous le vivons par notre corps (en lui).
Q8 Quelle similitude peut-on en tirer?
Il ne risque pas de tomber, ou: de faire tomber (v.1O):
Litt.: » Il n’y a pas de scandale en lui. » (litt.: » piège »)
Dans l’expression de la haine pour son frère (v. 11): idée de « négliger, laisser tomber ». Se traduit par la froideur, les soupçons, les ressentiments, l’aigreur, l’amertume, la répugnance… On dit: « Qu’il fasse ce qu’il veut. » – « Je m’en fiche pas mal. »…
Trois caractéristiques de celui qui hait (n’aime pas) son frère :
1. son état: il est dans les ténèbres.
2. sa manière de vivre: il marche dans les ténèbres.
3. sa vue: il est aveugle (il ne voit pas les besoins du frère).cf Jean 9.41
Q9 quelle conclusion en tirer ?
Caractéristiques de la haine et de l’amour:
Haine: déforme notre perspective; fait mal juger les gens.
Amour: voit juste (aussi les défauts); pense clairement; jugements équilibrés; caractérise la conduite chrétienne.
Résumé: Jean 8.12
Réponses aux questions
R1 Dans Ex 34.6 (première description détaillée de Dieu), donc après que la loi eut été donnée.
R2 « de tout péché », au singulier, donc de la souillure de la nature déchue, pour que la communion entre frères et avec Dieu puisse continuer.
R3 Parce que Dieu dit que le péché est universel (cf Ps 14.1 3. Ecc 7.20; ces deux textes sont cités par Paul dans Rom 3).
R4 Sa nature : juste; sa mort propitiatoire: sa plaidoirie avocat.
R5 Non pas certaines paroles (préceptes moraux), mais la Parole en général: qui (a) révèle Christ et (b) embrasse l’ensemble de la loi et de la vie qui l’accompagne.
R6 La fidélité (comme dans le couple !)
R7 Le commandement ancien (Deut 6.5 & Lév 19.18) : la parole reçue dès le commencement. 1 Jean 2.24 & 3.11: la Parole entendue dès le ministère de Jésus-Christ.
R8 Aimer son frère = rester dans la lumière.
Haïr son frère = rester dans les ténèbres.
Note : « frère » signifie un autre croyant.
R9 Il n’est pas chrétien
- Edité par Schneider Jean-Pierre
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