PROMESSES
« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits »(Matt 7. 16).
« …Vous êtes devenus lents à comprendre… vous avez à nouveau besoin qu’on vous enseigne les premiers principes élémentaires des oracles de Dieu: vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. Or quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de la justice, car il est un enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’usage ont le sens exercé au discernement du bien et du mal » (Héb 5.11-14).
La fin du vingtième siècle est caractérisée par des événements bouleversants et des situations inhabituelles dont les répercussions sont d’une portée mondiale. Est-ce un prélude des derniers jours et du retour du Christ glorieux ? Tout converge plus ou moins vers un accomplissement prochain des prophéties bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament. Tandis que l’Eglise de Jésus-Christ, son épouse, se prépare à son enlèvement lors du retour de Christ, la pseudo-église, elle, se prépare à recevoir l’antichrist, après avoir été « vomi de la bouche du Témoin fidèle et véritable, de l’Auteur de la création de Dieu » (Apoc 3.14-16).
Dans mes divers et nombreux contacts avec des responsables d’églises, je constate une situation des plus préoccupantes : l’Eglise passe par une phase de perte de sensibilité, de discernement au niveau théologique et éthique. En théologie nous assistons à une dilution et une ignorance des vérités fondamentales; rien d’étonnant s’il en résulte un renversement des valeurs chrétiennes.
Il y a étrange similitude entre les caractéristiques de la maladie nouvelle, du « Syndrome Immuno-Déficitaire Acquis » et celles de la chrétienté. Cette maladie est causée par un virus appelé HIV (Human-deficency virus). Ce virus est l’agent pathogène de cette maladie et transmet les informations génétiques aux cellules dans lesquelles il s’est introduit. Il s’intègre dans la chaîne d’ADN du globule blanc, appelé T4, qui l’a accueilli. N’étant ainsi pas détecté par les propres pouvoirs de la cellule qui l’a reçu, il peut s’y multiplier tout à son aise, mais finit par la tuer. La gravité de cette maladie tient au fait que ce virus s’attaque à une catégorie de globules blancs dont le rôle est de détecter tous les germes agressant notre organisme, et de mobiliser contre eux d’autres globules pour les détruire. En leur absence, la porte est ouverte à toutes sortes d’infections, même banales, qui peuvent devenir fatales.
Ce dont souffre l’Eglise aujourd’hui est l’incapacité de détecter les corps agresseurs pour les combattre ensuite avec efficacité. Nous vivons une époque caractérisée par une déficience immunitaire spirituelle et morale. L’Eglise réagit à peine à l’intrusion d’agents étrangers à la parole de Dieu. Car, pour la plupart de ses membres, cette dernière n ‘est plus le critère absolu. Nous baignons dans un climat humaniste qui exerce une énorme influence sur nous et nos enfants. L ‘éducation chrétienne selon l’Ecriture est contrecarrée par un enseignement public qui part de la présupposition que l’homme n’a pas été créé à l’image de Dieu, mais qu’il est le produit d’une évolution théiste ou athée. La conscience publique en est insensibilisée et l’Eglise en subit les effets néfastes. De faux raisonnements s’y installent et l’Evangile est compris et prêché d’une façon diluée. La sainteté et la justice de Dieu, le péché, la croix du Calvaire où le Fils de Dieu a expié nos péchés, la confession des péchés, la repentance et la foi en le Rédempteur sont affaiblis ou même mis de côté. De ce fait, les vérités fondamentales que Dieu a révélées dans la Bible sont ignorées en partie ou mal comprises. De fausses doctrines s’infiltrent sournoisement dans l’Eglise, telles que la négation des peines éternelles dont on ne parle quasiment plus, alors que Jésus, Fils de Dieu, les a clairement enseignées (Matt 25.46). On parle beaucoup de l’amour de Dieu tout en ignorant ce que cela implique. Tout cela aboutit à une éthique de tolérance qui entraîne l’écroulement des valeurs absolues données par Dieu dans la Bible.
D’autre part, une grande ouverture a été créée vers une théologie de l’expérience. Cette forme de théologie se propage dans le monde entier et fausse tout raisonnement basé sur les vérités fondamentales de l’Ecriture. Je crains que notre génération se « drogue » d’expériences et passe à côté de l’essentiel. On est à l’affût « d’une seconde expérience », de « la pluie de la dernière saison », de « plus de puissance », d’un « certain renouveau » et ainsi de suite. Tragiquement l’Eglise est incapable de discerner et de réagir parce que la base lui fait défaut.
L’Eglise est appelée à prêcher et à vivre un christianisme solide. Elle ne peut rester neutre. Elle doit savoir démasquer l’ennemi et lutter contre lui de toutes ses forces. Cet ennemi c’est le diable avec ses pouvoirs de séduction et de ténèbres (Eph 6). C’est une bataille contre les raisonnements qui s’élèvent contre Dieu sous quelque forme que ce soit (2 Cor 10.3-6). Nous lançons un appel urgent à tout chrétien, à tous les responsables des églises: réagissez contre l’infiltration d’éléments étrangers aux Ecritures! Dieu nous a équipés pour cette bataille, et nous ne devons pas craindre de nous engager à fond. En effet, tout chrétien régénéré, donc né de nouveau, possède potentiellement la puissance du Saint-Esprit pour servir le Christ et témoigner pour lui, vu que le Saint-Esprit qui l’a scellé et qui habite en lui en a fait un membre du Corps de Christ (Rom 8.9; 1 Cor 12.13; Jean 14.15-17; Actes 1.8). L’épître aux Ephésiens nous enseigne que toute la trinité de Dieu est à l’ouvre pour nous faire avancer sur le sentier de la foi.
Il nous faut absolument revenir à une instruction systématique et solide de la Bible. Nos prédications doivent être vigoureuses et bien étayées de la Parole. L’exposition systématique de la Bible est une nécessité dans nos églises, afin que les chrétiens acquièrent du discernement spirituel pour ne pas être entraînés à tout vent de doctrine. La lecture et l’étude systématique de la Bible avec la prière sont les deux piliers d’une église solide, capable de réagir contre des corps étrangers à la Parole. Relevons donc le défi de la déficience immunitaire spirituelle et sortons de notre apathie pour combattre le bon combat ». Ainsi nous serons « plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés « (Rom 8.31-39).
- Edité par Lüscher Henri
Pour faire front à l’hégémonie intellectuelle d’une certaine science, imposant comme faits établis et démontrés que:
– l’univers procède d’une matière éternelle et incréée,
– la vie résulte d’une succession de hasards moléculaires qui se seraient produits dans une « soupe originelle »,
– l’homme est le produit d’une multitude de mutations, transformations et sélections s’étant opérées durant la préhistoire dans tout le règne animal, théories aux implications spirituelles, morales, intellectuelles et sociales foncièrement néfastes, ont été fondée
h2 L’Association publie trimestriellement une lettre d’information ainsi que « Positions créationnistes », reproduit divers articles propres à susciter la réflexion et organise des séminaires.
Sur simple demande adressée à l’Association Création, Bible et Science, Case postale 4, CH – 1001 Lausanne, vous recevrez notre documentation.
- Edité par Promesses
A. L’adoption
Qui est enfant de Dieu?
Personne ne naît enfant de Dieu, personne n’est fils de Dieu par nature. Dans un sens, toute paternité a son origine en Dieu le Père en tant que créateur (cf Eph 3.15, où le mot « famille » est « patria » en latin, du mot « pater »). Sans Jésus-Christ, l’homme est loin de Dieu, il ne peut devenir proche que par le sang de Christ (Eph 2.131.
Dans l’AT, Dieu n’est le Père que par la descendance d’Abraham (Osée 11.1). Dans le NT, il n’est le Père que de ceux qui, s’étant repentis de leurs péchés, se sont tournés vers Christ, croient qu’il a porté leurs péchés à la croix et le reçoivent comme leur Maître et Seigneur. Ils deviennent ainsi les descendants spirituels d’Abraham. Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ… et vous êtes la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse (Gal 3.26,29). Seuls ceux qui ont reçu la lumière (le Christ) peuvent devenir enfants de Dieu (Jean 1.12); puisqu’il faut le devenir, on ne l’est donc pas naturellement, dès sa naissance physique. Il faut une nouvelle naissance, signifiée par le baptême :Vous êtes le fils de Dieu par la foi en Christ-Jésus, vous tous qui avez été baptisés en Christ… (Gal 3.26-27). En Christ, nous sommes enfants adoptifs du Père.
La conclusion à laquelle nous arrivons n’est que très rarement entendue du haut de la chaire: chacun est soit enfant de Dieu ou enfant du diable, car chacun est soit dans la vérité (Je suis la vérité, dit Jésus), soit la vérité n’est pas en lui; à ces derniers, Jésus dit: Vous avez pour père le diable (1 Jean 3.10; Jean 8.44). Dans l’explication de la parabole de l’ivraie, Jésus oppose les fils du royaume aux fils du Malin, qui sont la semence du diable (Mat 13.38). On est l’un ou l’autre.
Définition : Le chrétien est quelqu’un dont Dieu est le Père.
Les implications de l’adoption
La manière dont les termes enfants de Dieu et fils de Dieu sont utilisées ne permet pas de faire une distinction entre les deux; ils sont souvent employés dans le même contexte (Rom 8.15-16). Dans Gal 4.5-6, les rachetés qui reçoivent l’adoption sont nommés fils, tandis qu’Eph 1.5 parle de ses enfants d’adoption selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de sa grâce qu’il nous a accordée.
Ce dernier passage fait ressortir que l’adoption est une grâce. Etre fils de Dieu: n’est-ce pas le privilège le plus extraordinaire dont Dieu comble ceux qui reçoivent le Christ selon les termes de l’Evangile ? L’Evangile… par lequel vous êtes sauvés, SI VOUS le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé; autrement, vous auriez cru en vain (1Cor 15.1-2). Se savoir enfant adopté par Dieu devrait influencer tous les domaines de la vie chrétienne. L’oublier mène à l’échec.
L’adoption: une condition présente
Nous sommes maintenant enfants de Dieu, à qui nous pouvons nous adresser comme Père, et ceci par l’Esprit de Christ qui habite en nos cours (Rom 8.15; Gal 4.6). Le Père exauce nos prières en nous donnant les bonnes choses que nous demandons, et non les autres (Mat 7.11).
Le comportement de l’enfant adopté doit faire honneur à son Père adoptif. Il doit suivre Jésus, qui a enseigné aux disciples d’aimer les autres jusqu’à faire du bien à leurs ennemis et à prier pour leurs persécuteurs: Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux (à savoir: c’est ainsi que vous le prouverez; Mat 5.43-48). L’enseignement de Jésus porte aussi sur la générosité, la prière et le jeûne, ces trois manifestations qui caractérisent la piété (Mat 6.1-18).
L’enfant de Dieu se distingue du monde par son attitude envers les biens matériels, attitude dont le propre est la confiance et l’absence d’anxiété. Car son centre d’intérêt est le royaume de Dieu et sa justice, et il sait que le Père lui-même pourvoit à sa nourriture, son vêtement et son logement (Mat 6.25-34). Ceux qui font confiance au Père pour ces choses peuvent témoigner avec joie et reconnaissance de leurs expériences dans le domaine matériel.
Etre continuellement conscient d’être un enfant adopté par Dieu: voici le secret d’une vie conforme à sa volonté, d’une vie qui l’honore.
L’adoption : un accomplissement futur
Nous soupirons au plus profond de nous-mêmes et nous vivons dans une certaine tension, car nous avons seulement reçu l’Esprit divin comme un acompte. Ce cadeau de bienvenue offert par Dieu nous donne un avant-goût de la gloire future. Aussi attendons-nous avec patience d’être établis (de plein droit) fils adoptifs de Dieu. Cette condition de vrais fils entraînera aussi pour nous la libération totale et la transformation de notre corps. Nous sommes bien sauvés, dès à présent, mais la pleine réalisation de notre salut est encore à venir, elle est l’objet de notre espérance. Mais qui dit espérance dit attente. Espérer s’oppose donc à posséder, à voir. En effet, ce que je vois réalisé, ai-je encore besoin de l’espérer? (Rom 8.23-24, selon « Parole vivante » transcription moderne du NT par Alfred Kuen)
La grâce présente de la possession des prémices du Saint-Esprit, qui a mis son sceau sur nous pour le jour de la rédemption (Eph 4.30), est un gage de la future rédemption de notre corps. C’est à la résurrection que l’étape finale de notre adoption par Dieu sera pleinement réalisée. Vous voyez aussi 2 Cor 5.1-10, texte étroitement parallèle. D’une part, nous savons, par le témoignage de l’Esprit en nous, que nous sommes maintenant enfants de Dieu (Rom 8.16); d’autre part, nous ne savons pas encore ce que nous serons un jour, sinon que nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie comme lui (le Seigneur) est pur (1 Jean 3.2-3).
L’adoption définitive est donc l’objet de notre espérance, espérance qui nous pousse à la sanctification, d’autant plus qu’un honneur insigne nous attend: Si tu es fils, tu es aussi héritier, grâce à Dieu (Gal 4.7). Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers; héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être aussi glorifiés avec lui (Rom 8.17). Car la rédemption du corps liée à l’adoption finale signifie la délivrance du péché, de la souffrance et de la mort, et sa transformation en un corps glorifié (Nouv. dict. bibl., Emmaüs).
Incidences de cette espérance
L’enfant de Dieu est émerveillé devant l’ampleur de la grâce de Dieu. Il se réjouit d’entrer en possession d’un héritage si sublime qu’il ne peut se l’imaginer.
Ayant reçu un esprit d’adoption par lequel nous crions : Abba ! Père! (Rom 8.15), nous n’avons pas à rechercher de « secondes bénédictions », car l’ouvre de l’Esprit consiste principalement à nous sanctifier.
B. La sanctification
Nous sommes appelés à être saints (1 Cor 1.2). Rappelons-nous ici que « saint » signifie « mis à part, consacré, séparé ». Il s’agit d’une séparation du péché et du monde en même temps que d’une mise à part pour Dieu.
Si, d’une part, nous ne sommes pas justifiés par nos oeuvres, d’autre part, notre vie est transformée et produit de plus en plus d’ouvres bonnes qui honorent Dieu (Mat 5.16). C’est là le processus de la sanctification.
La sanctification : une transformation
Le Saint-Esprit vient habiter dans le nouveau converti et le renouvelle (Rom 8.9; Tite 3.5). Il lui donne un cour nouveau qui désire obéir au Seigneur, non par contrainte, mais de cour (Ez 11.19-20; Rom 6.17).
La personne née d’en haut reçoit une nouvelle nature d’essence divine, créée selon Dieu en vue d’une pleine connaissance (2 Pi 1.4; Eph 4.24; Col 3.10). Le nouveau-né en Christ est une nouvelle créature (ou: création), et c’est cela qui compte (2 Cor 5.17: Gai 6.15). D’enfant du diable, il est devenu enfant de Dieu. Peut-on imaginer changement plus radical?
La sanctification : un processus
Mais devenir enfant de Dieu, une nouvelle créature, ne veut pas dire la perfection immédiate. Paul parle de la sanctification comme d’un fruit (Rom 6.22). Or un fruit n’éclate pas en maturité, il mûrit insensiblement. La vie de Christ en moi doit me dominer de plus en plus, car jusqu’à ma mort physique, le péché continuera à habiter dans ma chair et à contrarier les impulsions de l’Esprit (Rom 7.20; 8.7). C’est une guerre continuelle.
Aucun chrétien n’est sans péché (1 Jean 1.8). Il doit le reconnaître humblement. Il doit s’efforcer à être toujours davantage à part pour Dieu (saint) et à se purifier du péché (2 Cor 7.1). Tous ses efforts tendent à ressembler de plus en plus à Christ puisque c’est à cela qu’il a été prédestiné (Rom 8.29). Ce processus de sanctification s’étend à toutes les parties de sa personnalité (1 Thes 5.23).
La sanctification une synergie
Cela signifie que plusieurs facteurs concourent à une action. Ainsi, la sanctification est produite en nous par l’action du Saint-Esprit conjointement avec nos efforts.
Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification, c’est que vous vous absteniez de l’inconduite; c’est que chacun sache tenir son corps dans la sainteté et l’honnêteté… (1 Thes 4.3-4). Vous ne devez plus marcher comme les païens… (Eph 4.17). Devenez saints dans toute votre conduite (1 Pi 1.16). Ce sont des ordres précis que nous avons à suivre : abstenez-vous ! tenez votre corps pur! soyez honnêtes! marchez saintement! devenez saints!
Cependant, puisque Dieu opère en nous le vouloir et le faire (Phil 2.13), la sanctification est effectivement l’ouvre de Christ, notre souverain sacrificateur qui nous a sanctifiés par l’offrande de son corps (Héb 10.10). Nous ne pouvons pas davantage mériter notre salut que nous sanctifier par nos propres efforts. C’est le Saint-Esprit qui purifie nos cours en réponse à notre foi (Act 15.9). C’est Dieu qui nous sanctifie (1 Thes 5.23-24). Tout comme la purification de nos péchés et la justification au nom de Jésus-Christ et par l’Esprit de Dieu, la sanctification doit, en dernière analyse, être attribuée à l’action de Dieu en nous (1 Cor 6.11).
Vu que nos efforts de sanctification ont la pleine approbation de Dieu il nous y assiste et nous en donne la force et les moyens.
Moyens de sanctification
1. La parole de Dieu
Le Ps 119, ce cantique grandiose qui exalte la parole de Dieu, déclare que le jeune homme qui l’observe rendra pur son sentier (v.9). Jésus demande au Père de sanctifier ses disciples par la parole de vérité (Jean 17.17). Et Paul d’affirmer que toute l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, con vaincre, redresser, éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute oeuvre bonne (2 Tim 3.16-17). Ce passage est un admirable résumé du sens de la sanctification que produit le Saint-Esprit en nous par la parole qu’il a lui-même inspirée aux auteurs sacrés. Lisez encore Eph 4.11-15.
Rien n’est plus important dans la vie du chrétien que la lecture et l’écoute de la parole de Dieu, la Bible tout entière.
2. La prière
Tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière (1 Tim 4.5). Prier, c’est communier avec Dieu; c’est l’effusion du cour devant le créateur, qui y répond par des bénédictions (1Rois 9.3).
La prière est l’évidence d’une foi chrétienne authentique (1 Tim 2.1,8). La prière étant l’ouvre du Saint-Esprit en nous, elle ne peut que sanctifier (Rom 8.26; Gal 4.6). La prière est le facteur décisif dans la vie de chacun qui s’abandonne à Dieu pour le servir. ce que nous sommes dépend de ce que nous recevons, ce qui dépend à son tour de la prière. Ceci ne s’applique pas seulement à l’ouvre de Dieu en nous, mais aussi à l’ouvre de Dieu par nous (O. Hallesby, « La prière »). Nous retrouvons ici le caractère synergique de la sanctification.
Un passage-clé se trouve dans Phil 4.6-7. où la prière, autant de supplication que de louange, produit la paix de Dieu, qui… gardera vos cours et vos pensées en Jésus-Christ, donc dans une attitude de sanctification.
3. La souffrance
Dieu nous fait souvent passer par des expériences qui, si elles sont douloureuses tant qu’elles durent, nous conduisent pourtant à participer à sa sainteté, donc à être sanctifiés (Héb 12. 10-11).
Conclusion La sanctification est la preuve suprême que notre conversion est authentique, car sans la croissance progressive dans la vie de sainteté, personne ne verra le Seigneur (Héb 12.14).
traduites et amplifiées par Jean-Pierre SCHNEIDER
- Edité par Olyott Stuart
Témoignage d’une mère de famille
Je suis femme de pasteur. Nous avons quatre enfants de neuf à seize ans. Le fait d’avoir commencé une église dans notre maison il y a six ans représente un engagement qui, avec le ménage et les enfants, remplit bien mes journées.
Cela fait deux ans que je suis aux prises avec une maladie chronique incurable, la côlite ulcérative, dont on ne connaît pas encore les causes. Bien que cette maladie ne soit pas mortelle et que certains remèdes me soulagent quelque peu, je me sens physiquement plutôt misérable. Je sais, beaucoup de gens ont des problèmes bien pires et s’en tirent bien. J’ai pourtant de la peine à accepter ma condition et à m’y adapter. Une question m’a beaucoup préoccupée :
Pourquoi ne suis-je pas guérie ?
Je ne doute pas que Dieu puisse guérir aussi bien par des remèdes que miraculeusement; j’en avais fait l’expérience. Mais pourquoi pas cette fois-ci ?
Une autre question surgit: Appartenir au Seigneur est-ce une garantie contre la maladie ? Est-ce dû à un manque de foi si je reste malade ? Suis-je malade à cause d’un péché ? Une maladie chronique implique-t-elle un péché chronique? La parole que Jésus adressa à l’aveugle-né me fut une réponse: Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui (Jean 9.3).
Comme toujours, c’est par sa Parole que Dieu m’a éclairée et que finalement j’ai pu me réconcilier avec l’idée d’avoir une maladie dont je ne guérirais peut-être jamais. J’ai compris que les choses cachées sont à l’Eternel, notre Dieu (Deut 29.28).
Nouvelles priorités
Etant incapable d’assumer mes tâches comme avant, j’ai dû alléger mon programme et éliminer certaines choses que j’avais crues importantes avant ma maladie. J’ai compris que les relations avec Dieu, mon mari, ma famille et mes amis sont plus importantes que les activités.
Ce n’était pas facile d’éliminer des activités qui m’étaient devenues chères, mais j’ai trouvé de la joie à me dépenser au foyer pour ma famille. Je dois me restreindre à une tâche à la fois au lieu d’en avoir plusieurs et d’être frustrée quand je n’arrive pas à y faire face.
Partage
J’ai dû apprendre à recevoir des autres, à ne plus pouvoir me suffire. Peu après le diagnostic médical fatidique, mon mari et moi décidions de mettre notre communauté au courant de ma condition. Je ne puis vous dire à quel point cela me fut une bénédiction. Nous en sommes profondément reconnaissants.
Non, nous ne nous suffisons pas à nous-mêmes, nous avons besoin les uns des autres. Quand cela allait vraiment mal, notre famille en Christ fournissait des repas et me donnait courage. Tout le monde priait pour moi et je me sentais efficacement soutenue.
Cette maladie, pourtant très pénible, a produit des résultats positifs je dépends beaucoup plus de la puissance du Seigneur que de ma force: des liens d’amitié se sont créés et j’apprécie à sa juste valeur l’amour qui se concrétise par l’aide pratique. Je comprends aussi beaucoup mieux ceux qui souffrent, et nos enfants sont devenus plus coopératifs et plus sensibles aux besoins des autres.
L’essentiel
Ayant subi dernièrement une pénible opération suivie d’une période de récupération, où tout ce qui est accessoire devient insignifiant, la vie intérieure prend toute son importance. C’est comme si l’essence même de ma vie était protégée par la profonde quiétude qui m’avait envahie. Ce fut un temps de mise à part, de réflexion et de communion avec le Seigneur.
Je remercie Dieu pour les médecins, les infirmières, les amis et ma famille, tous si dévoués que jamais je ne m’étais sentie aussi aimée et protégée. Ils se relayaient selon un plan qui m’assurait du repos, m’apportaient des fleurs et ont même désherbé le jardin !
La parole de Dieu m’est devenue très précieuse. Je me redis souvent ce verset qu’un ami me donna quand tout semblait sombre :
Je connais les desseins que j’ai formés à ton sujet, déclare l’Eternel, desseins de paix et non de malheur, afin de te donner un avenir fait d’espérance (Jér 29.11).
regardons plus haut,
afin de mieux voir
Sa gloire.
Tiré de « The Alliance Witness »
11 sept. 1985, avec permission
Adaptation Jean Pierre SCHNEIDER
APPEL
Ceux parmi nos lecteurs qui auraient un témoignage à nous communiquer nous obligeraient s’ils voulaient bien l’envoyer au Rédacteur en chef (adresse à l’intérieur de la couverture), écrit à la machine, grand espace, 4 cm d’espace à gauche. Merci !
- Edité par Hughes Esther E.
3. Méthode de la cure d’âme
Même si la Bible ne nous donne pas de méthode systématique, elle contient pourtant de nombreuses indications praticables. Ne cédons pas à la tentation d’en construire une méthode qui nous donnerait l’illusion de maîtriser les situations auxquelles nous pouvons être confrontés et de donner un enseignement structuré sur le sujet. Il est cependant possible de dégager de la Bible certains
1. Sonder
C’est la phase diagnostique. Il s’agit de savoir pourquoi la personne cherche de l’aide. Il faut l’écouter, la questionner, l’observer afin de discerner comment le problème présent est survenu, ce qui le maintient et comment l’interlocuteur a cherché à y faire face.
2. Comprendre
Au fur et à mesure qu’avance le sondage, qui doit être fait avec beaucoup de soin, le conseiller se rend compte quel est le fond du problème, aidé par son expérience personnelle. La compréhension qui découle de l’information recueillie est absolument nécessaire si l’aide apportée se veut efficace.
3. Exhorter
Une fois que le conseiller a saisi la corrélation entre les différentes données, il cherchera à confronter l’interlocuteur avec le point de vue biblique. Le conseiller s’attendra à ce que le Saint-Esprit éclaire son vis-à-vis sur ses erreurs de comportement et le convainque de péché, lui montrant la marche à suivre dorénavant. IL sera peut-être nécessaire de l’avertir des suites fâcheuses qui pouffaient intervenir s’il ne veut pas entendre raison.
Il va sans dire que l’exhortation doit être empreinte d’amour et de tact.
4. Réconforter
Une fois que la personne conseillée reconnaît ses torts et les a confessés, le conseiller peut l’aider à reprendre courage, car il se peut qu’elle soit abattue, qu’elle se stigmatise ou se résigne. Mais il s’agit d’aller un pas plus loin et d’éveiller l’espoir.
5. Conseiller
C’est un élément indispensable, car la personne troublée ne sait généralement pas comment s’y prendre: elle a besoin de lignes directrices. Il y a probablement des relations familiales ou sociales à régler ou des problèmes pratiques tels que des soucis financiers ou autres.
Le but de toute relation d’aide peut ainsi être atteint: abandonner les habitudes nocives provenant souvent de travers caractériels et les remplacer par des habitudes qui caractérisent la marche spirituelle (en termes bibliques revêtir Christ).
Il faut ici éviter le piège du légalisme et montrer à l’interlocuteur comment il est possible d’obéir au Seigneur avec joie et persévérance. Bien entendu, la manière de vivre du conseiller doit être à la hauteur des exigences d’une marche dans l’obéissance et la joie.
Prenons l’exemple d’un chrétien qui est devenu dépressif parce qu’il ne peut accepter d’avoir une maladie chronique. Il ne suffit pas de l’exhorter à ne pas « en vouloir à Dieu »; il faut qu’il soit prêt à abandonner son « droit à la santé » (exigence dont il n’est peut-être pas conscient) et à faire confiance à Dieu. Il vivra une libération qui lui rendra sa joie.
Ce qui précède montre bien que la cure d’âme ne saurait se conformer à une série de règles, à une méthode rationnelle, mais qu’elle dépend, en fin de compte, des directives et de l’action du Saint-Esprit. Communiquer des vérités bibliques, qui par définition doivent mener à la liberté, n’est pas premièrement du ressort d’une quelconque méthode bien rôdée. La personne en difficulté ne peut être aidée spirituellement, ne peut être amenée à faire l’expérience de la sanctification si notre témoignage n’est pas doublé par la révélation que Dieu seul peut donner.
C’est en ce point que l’incompatibilité entre la relation d’aide chrétienne et les méthodes psychothérapeutiques devient évidente. Ces dernières exigent des preuves qui doivent confirmer l’efficacité des méthodes employées, alors que de telles preuves n’ ont aucun sens en rapport avec la cure d’âme.
traduction adaptée par Jean-Pierre SCHNEIDER
avec la permission de l’auteur et des éditeurs
- Edité par Antholzer Roland
B. La situation contemporaine (suite)
4. L’unité évangélique et l’ocuménisme de Genève (COF)L’évolution décrite dans la première partie de cet exposé, conjointement avec la grâce de Dieu, a fait que les évangéliques sont sortis de leur dispersion. Dès le début du siècle, l’Alliance Evangélique Universelle a préparé une certaine unité. Plus tard, après six ans de prière et de contacts, le premier Congrès évangélique eut lieu à Berlin en 1966 (« Congrès mondial de l’évangélisation »).
Depuis cette date, les évangéliques ont continué d’organiser des rassemblements internationaux importants et sont devenus une force considérable par une unification étonnante, non hostile. On peut dès lors parler d’un « ocuménisme évangélique » (okuméné = univers) qui s’est merveilleusement développé, dans un effort d’enlever des barrières traditionnelles et de mettre Jésus-Christ au centre de cette vision. A ce propos, citons le Congrès de Lausanne de 1974, qui fut le plus grand congrès universel des évangéliques, sous le sigle CIPEM (Congrès international pour l’évangélisation du monde); il en résulta la « Déclaration de Lausanne » qui eut un impact mondial. TEMA (The European Missionary Association) s’est voué à l’organisation de congrès missionnaires de jeunesse sur le plan européen; en Suisse, il y eut les deux « Jours du Christ » en 1980 et 1984.
Plusieurs facultés de théologie évangélique ont été fondées, ainsi à Vaux-sur-Seine, à Aix-en-Provence et à Bâle (FETA: Freie evangelischtheologische Akademie). Ces facultés reflètent et stimulent la réflexion évangélique.
L’unification massive des évangéliques dans le Tiers Monde, en Amérique et dans certains pays d’Europe a attiré l’attention du mouvement ocuménique qui, sans changer son cours, fait de gros efforts de relations humaines et de compréhension spirituelle pour se rapprocher des évangéliques.
5. Les zones intermédiaires
Ce qui précède explique la formation de zones intermédiaires entre les courants principaux du protestantisme, d’autant plus que nous vivons dans un monde où domine le mythe de la neutralité et du compromis. Une autre tentation qui caractérise notre temps (temps de la fin?) est celle du relativisme humaniste où l’homme choisit son éthique et croit à l’unité universelle future.
A part les oecuméniques ouverts aux évangéliques, surtout dans les pays à fortes églises d’Etat, il y a aussi les évangéliques ocuménisants, qui cherchent à gommer l’abîme qui sépare les deux groupes. Dans ce domaine, le côté affectif joue un grand rôle, ce qui n’a rien d’étonnant, vu que la foi chrétienne implique la personne entière du croyant. Et puis, il faut le dire il y a des ocuméniques sympathiques et des évangéliques parfois rébarbatifs.
6. Les évangéliques en Suisse
a) Suisse alémanique
La situation des évangéliques (Evangelikale) s’est fortement renforcée dans cette décennie, ce qui a provoqué un accroissement important des églises évangéliques. Cela est dû en grande partie au grand nombre d’églises libres (Freikirchen) et de communautés évangéliques en relation avec les églises d’Etat (chaque canton a son église, en général intégrée dans un de ses départements). Ces églises libres sont indépendantes de l’Etat. Parmi elles, mentionnons : Evangelische Gemeinschaft, Freie Gemeinde, Evangelische Brüderversammlung (Assemblée des Frères), Chrischona. Ces différentes églises se sont muées en une Communauté suisse de travail pour l’évangélisation (SAFE) qui contribue largement à l’unité des évangéliques. En 1984, SAFE admit en son sein les communautés pentecôtisantes qu’avant elle avait tenu à l’écart. Elle prépare une action commune au niveau des médias électroniques. Chaque année, des campagnes d’évangélisation sont organisées en Suisse Alémanique.
b) Suisse romande
Ici la situation des évangéliques est beaucoup plus faible, à cause de leur petit nombre et de leur division en groupuscules. L’influence de l’Eglise d’Etat, qui possède quelques leaders évangéliques remarquables, a été négative, d’une part à cause du barthisme antipiétiste qui a fortement influencé les théologiens des années 40 a 60, d’autre part à cause du voisinage du COE de Genève, dont l’influence a été en général neutraliste sinon pluraliste.
L’urgente nécessité de l’unité des évangéliques, que les médias traitent comme quantité négligeable, a commencé à se concrétiser en novembre 1983 par la constitution de la FREOE (Fédération romande d’églises et d’ouvres évangéliques) où siègent des extrêmes tels que l’Action biblique et des églises pentecôtisantes.
L’attitude d’expectative de beaucoup d’Assemblées de Frères, qui forment la majorité des églises évangéliques de Suisse romande rend cette unification difficile et freine la formation d’une entité qui puisse être prise au sérieux par les autorités et les médias. Notre vou est que nos frères prennent mieux conscience de leur héritage spirituel et de leur identité, que les barrières traditionnelles puissent tomber, afin que le témoignage d’une unité évangélique dans notre région soit plus réel.
Ndlr: En Août 1985 eut lieu, à Morges, un grand rassemblement pour fêter la fondation de l’Association des Assemblées de Suisse romande, qui réunit en son sein une quarantaine d’Assemblées de Frères antérieurement séparés en deux groupes distincts. Le vou du Dr. Bréchet, qui rédigea cet article en 1984, s’est ainsi réalisé.
C. Le témoignage évangélique
Il s’agit de fixer des buts clairs et de travailler à « l’ocuménisme évangélique » qui s’étend au monde entier, ainsi que de rechercher des contacts réguliers avec le mouvement évangélique dans le monde, mouvement qui n’a pas de siège et qui s’oppose à une structuration rigide.Le témoignage évangélique doit faire honneur au Seigneur par sa position clairement biblique et doit être rendu dans un esprit d’humilité et de courage. S’il est exempt d’agressivité et d’esprit de confrontation, l’unité des évangéliques sera la meilleure réponse au libéralisme et au pluralisme théologique ambiant. Cela demande du courage dans un monde empreint de préjugés séculiers humanistes où l’on ne distingue souvent que « ocuméniques » et « sectaires ». Les évangéliques doivent se défendre d’être taxés d’obscurantistes religieux ou culturels, de « fondamentalistes » ou d’autres étiquettes péjoratives que les médias tentent de leur coller.
Si les évangéliques veulent être le sel de la terre, ce qui est le devoir absolu de chrétiens, leur témoignage doit être fidèle à la Bible, sans aucune ambiguïté. Ceci dit, il doit aussi se faire dans le respect des particularités des nombreux groupes qui le composent. C’est un programme de compréhension et d’aide mutuelle dans l’amour du Christ.
La soumission absolue des évangéliques à l’autorité de la Parole inspirée doit se refléter non seulement dans la théologie, mais aussi dans le domaine de l’éthique et de la vie sociale. Je ne citerai ici que deux noms qui sont devenus des symboles dans le monde évangélique Francis Schaeffer des Etats Unis et l’historien Pierre Chaunu, membre de l’Institut.
Le témoignage évangélique ne peut ignorer les trois milliards d’hommes sans possibilité d’entendre le message de l’Evangile. Il doit s’inspirer de la vision des anciens piétistes: évangéliser le monde pour que le Roi vienne.
Rodolphe Bréchet
- Edité par Brechet Rodolphe
4. Sans la doctrine de la création la rédemption est absurde
On pense souvent que Charles Darwin avait des problèmes avant tout avec les implications scientifiques de la vision chrétienne du monde. En fait, ce n’est pas là que se trouvait le centre des préoccupations du biologiste aux vues révolutionnaires. Ecoutons-le:
“J’ai de la peine à comprendre comment qui que ce soit puisse même souhaiter que le christianisme soit vrai; car s’il l’est, le langage clair du texte de la Bible semble affirmer que les hommes qui ne croient pas seront punis éternellement. Et une telle doctrine est détestable.” Ailleurs il affirmait :
“Un être si puissant et si rempli de connaissance qu’un Dieu capable de créer l’univers est, à nos esprits limités, tout puissant et omniscient. Cela révolte notre intelligence d’imaginer que sa bonté n’est pas également illimitée. Car quel avantage peut-il y avoir aux souffrances de millions d’animaux inférieurs au cours d’âges presque sans fin ?” (1)
L’astronome bien connu Sir Fred Hoyle fait remarquer les innombrables souffrances des créatures qu’implique la théorie de l’évolution et demande:
“Pensez-vous que Dieu aurait adopté un tel système? Dieu ne serait-il pas capable d’inventer un système de lois qui aurait évité la souffrance ?“ (2)
Mais Dieu a-t-il en fait créé l’univers, et particulièrement les êtres vivants, en utilisant les moyens si cruels de la souffrance et de la mort qu’exige la théorie de l’évolution ? Il faut comprendre ici que Hoyle et Darwin attribuent tout simplement à Dieu les mécanismes brutaux de l’évolution des espèces: la lutte sans merci entre les espèces pour la survie des plus aptes, les souffrances des êtres vivants pendant des âges sans fin, et leur mort pendant des millions d’années. Tout cela avant même que le péché ne soit entré dans le monde. Qu’en est-il en fait?
La Bible déclare formellement que Dieu est entièrement bon et que son œuvre créatrice reflète parfaitement cette bonté. Six fois dans le récit de la création, Dieu affirme solennellement que sa création est bonne. En parlant de la nouvelle terre et des nouveaux cieux où la justice habitera, le prophète Esaïe nous dit:
Le loup et l’agneau auront un même pâturage, le lion, comme le bœuf, mangera de la paille, et le serpent aura la poussière pour nourriture, il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte, dit l’Eternel. (65.25; 11.6-9)
Dans l’épître aux Romains, Paul nous parle des souffrances de la création et de ses causes. Elles n’ont pas pour origine les créatures elles-mêmes:
Car la création a été soumise à la vanité – non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise – avec une espérance: cette même création sera libérée de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. (8.20-21)
Car, nous dit Paul, la mort ne vient ni de Dieu, ni des lois de la nature ni des créatures elles-mêmes, mais elle est la conséquence de la désobéissance du premier homme. Dieu avait averti Adam:
L’Eternel Dieu donna ce commandement à l’homme: tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. (Gen 2.16-17)
L’apôtre Paul nous explique cette affirmation quand il écrit aux Romains: …
par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché. (5.12)
Parce que l’homme est le maître de la création, sa chute a entraîné la corruption de toute la nature. Mais, pour cette même raison, la création toute entière sera entraînée dans le sillage de la restauration entière du peuple élu de Dieu lors du glorieux retour de notre Seigneur Jésus-Christ.
Ce qu’il nous faut bien remarquer ici, c’est que ce fut le péché du premier homme qui introduisit la mort, non seulement dans la vie des hommes, nous dit le texte, mais dans le monde, c’est-à-dire littéralement dans le cosmos, dans l’univers. Selon la théorie de l’évolution, l’ordre en serait exactement le contraire. La mort aurait existé avant le péché. Le lien de cause à effet entre le péché et la mort, dont témoigne la Bible, est ainsi rompu. Or, si la mort ne vient pas du péché, la mort de notre Sauveur Jésus-christ n’est plus le sacrifice expiatoire pour nos péchés, n’est plus la propitiation parfaite de l’agneau de Dieu, l’apaisement de la colère de Dieu sur notre péché. Nous voyons bien qu’en faisant de la mort un phénomène “naturel”, moteur du processus de l’évolution, on nie son caractère anormal, son lien avec le péché de l’homme, et du même coup toute l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ. Car selon la théorie de l’évolution, la mort ne peut pas venir du péché et la Bible nous trompe dès le début sur le salut.(3)
Nous comprenons maintenant plus clairement à quel point cette théorie, apparemment simplement une explication “scientifique” des origines, a des conséquences néfastes pour les éléments les plus importants de notre foi. Nous avons vu que c’est une doctrine de mensonge ayant pour source le père du mensonge. Nous savons également que le diable est aussi meurtrier dès le commencement, et nous voyons maintenant à quel point l’hypothèse évolutionniste est une doctrine de mort, une doctrine qui fait de la mort la source de la vie. Nous voyons aussi de quelle manière elle détruit non seulement l’œuvre de la création, mais tout autant la recréation de toutes choses qui est le but final de l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ. C’est pourquoi nous affirmons que sans la doctrine de la création la rédemption elle-même est absurde.
Or nous savons que la mort a réellement été vaincue à la croix. Nous savons qu’à la résurrection et au renouvellement de toutes choses, cette victoire sera pleinement manifestée et que la mort sera engloutie par la vie.
Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c ‘est la mort. (1 Cor 15.25-26)
Alors nous pourrons tous nous écrier avec l’apôtre Paul:
Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire, O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c ‘est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, progressez toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur. (1 Cor 15.54-58)
FIN
Jean-Marc BERTHOUD
(1) Gertrude Himrnelfarb: « Darwin and the Darwinian Revolution », Norton, New York, 1959, p.385
(2) Sir Fred. Hoyle: « Astronomy and Cosmology », p.522
(3) Voyez sur ce sujet le livre de N. de Cameron « Evolution and Authority of the Bible », Paztyerfnoster, Exeter, 1983
- Edité par Berthoud Jean-Marc
La troisième raison qui explique un christianisme dilué, c’est une désobéissance fondamentale au premier commandement, tel que Jésus-Christ le donne (Marc 12.30) :. tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cour, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force.
Il est évident que nous n’arriverons jamais à satisfaire aux exigences d’un tel commandement par nos propres efforts, même si nous y mettons tout notre cour, toute notre âme et toute notre force. Mais quant à consacrer totalement notre pensée à Dieu, c’est une autre affaire. On doit constater que l’intellect est souvent négligé, de sorte que, sur bien des plans, notre pensée, au lieu d’être soumise à Dieu, se conforme au monde. Beaucoup de domaines de la vie sont exempts de pensée chrétienne, soit parce que celle-ci n’est pas connue, soit parce qu’on ne sait pas l’appliquer. Cela explique pourquoi nous sommes incapables de suivre l’injonction de l’apôtre Paul dans Rom 12.2 : être transformés par le renouvellement de l’intelligence plutôt que de se conformer au monde présent.
Ce problème rejoint la première raison évoquée ci dessus, car il est impossible d’accomplir la mission chrétienne dans son intégralité si nous ignorons ce qu’est la vie chrétienne dans ses différents aspects, si nous ne savons discerner quelle est la volonté de Dieu: ce qui est bon, agréable et parfait (Rom 12.2).
Sans une pensée réellement chrétienne, intègre dans sa consécration à Dieu, le chrétien, au lieu d’influencer le monde, le subira et le laissera dans sa dégradation actuelle.
En vue de ces arguments, je crains bien ne pas trouver dans le monde du 20ème siècle beaucoup de signes d’un christianisme intègre. Aussi les chrétiens qui voudraient être intègres et ils sont nombreux doivent-ils chercher à remédier aux carences révélées ci-dessus. Les remèdes ne sont pas forcément faciles à découvrir et souvent encore moins faciles à appliquer. Pour servir Christ, il y a toujours un prix à payer. Je voudrais proposer un remède qui, aussi coûteux qu’il soit, me semble s’imposer absolument, si notre but est vraiment une vie chrétienne intégrale. Il tient en deux mots: éducation chrétienne.
Formés dans le monde et, le plus souvent, par le monde, les croyants reflètent toute cette éducation d’origine non-biblique. Leur esprit reste figé dans une pensée mondaine, pensée qui ne sera jamais remise en question, ni dans l’enseignement dispensé à l’église, ni dans leur étude et réflexion personnelle. Qu’on est loin de l’attitude du psalmiste, qui comprend son besoin d’une instruction constante de la part de l’Eternel, touchant à tous les domaines de la vie (Ps 119.33-37).
Il est donc impératif pour tout chrétien de s’imprégner de la vérité biblique et de recevoir à l’église un enseignement sur la totalité de la mission chrétienne dans le monde. Car les croyants n’ont pas seulement à proclamer aux hommes le salut éternel en Jésus-Christ, mais ils doivent glorifier Dieu dans toutes leurs activités afin d’être véritablement le sel qui purifie et qui empêche la corruption de prendre le dessus.
Une telle éducation sur la mission des croyants aboutira rapidement à l’abandon de toute notion de neutralité spirituelle. Toute vérité authentique vient de Dieu; rien n’est valable en dehors de notre relation avec Jésus-Christ. Comprendre cela signifie remettre en question toutes les valeurs de notre passé et de notre présent non-chrétien, ré-évaluer toute l’éducation reçue dans le monde, rejeter toute l’idolâtrie humaniste qui imprègne notre société et souvent aussi nos propres attitudes, notre pensée, notre langage même.
Ces deux premières étapes ne pourront être franchies avec succès que si elles sont accompagnées d’une nouvelle éducation foncièrement chrétienne, afin de renouveler notre intelligence et notre pensée. Pour un adulte dont la pensée est déjà formée, tout refaçonner selon la révélation divine est une tâche ardue; il est tellement plus facile de former la pensée des enfants dès le berceau: cependant c’est une tâche essentielle si nous voulons obéir à Dieu dans l’accomplissement de notre mission. L’apôtre Paul nous dit très clairement que nous avons à renverser les raisonnements et toute hauteur qui s’élèvent contre la connaissance de Dieu et amener toute pensée captive à l’obéissance au Christ (2 Cor 10.5). Par rapport à cette exigence de l’apôtre, Cornelius Van Til pose la question suivante: « Comment un protestant pourra-t-il réellement défier la sagesse du monde tel que cela est exigé par l’apôtre Paul, s’il retient une partie de cette même sagesse du monde dans son propre système de pensée ? » (« The Intellectual Challenge of the Gospel », Philipsburg, New Jersey, 1953, p. 13). La sagesse du monde doit donc être rejetée dans la poursuite d’une éducation tournée vers une pensée intégralement chrétienne.
Aucun domaine de connaissance ne doit être exclu d’une éducation véritablement chrétienne, car elle est nécessairement fondée sur la certitude que toute sagesse réside en Dieu lui-même, comme cela est si souvent répété dans le livre des Proverbes. Paul aussi nous rappelle dans Col 2.3 que tous les trésors de la sagesse et de la connaissance sont cachés en Christ. L’éducation chrétienne est donc mieux armée qu’aucun autre système d’éducation pour affronter le monde des ordinateurs et de la recherche nucléaire.
La norme de cette éducation chrétienne sera toujours la Bible, parole du Dieu vivant. Celle-ci n’est pas un manuel scolaire, certes, mais elle contient la clé et les principes de toute vraie connaissance. Dans l’utilisation de cette clé, dans la découverte progressive de toute la vérité sur la création du Dieu trois fois saint, c’est l’Esprit Saint qui, selon Jean 16.13, sera notre guide et notre conseiller.
Accepter une telle éducation pour nous-mêmes et, à plus forte raison, pour nos enfants, c’est accepter la souveraineté de Dieu sur toute notre vie, c’est se soumettre entièrement à sa volonté parfaite pour la vie de ses enfants.
Se soumettre à tout autre système d’éducation, dans lequel Dieu n’est pas reconnu somme souverain Maître, c’est accepter ce qui nous détourne de la vérité et déforme notre pensée, nous rendant inefficace dans la mission que Dieu nous confie. Dans ce cas, nous méprisons l’avertissement de l’auteur des Proverbes qui nous exhorte à ne pas écouter les leçons qui nous égarent loin des discours de la connaissance (Prov 19.27). Le danger est particulièrement grand pour les enfants, car comment sauraient-ils critiquer, analyser, trier l’éducation qui leur est donnée? Ils accepteront volontiers la bonne nourriture, si elle leur est proposée, mais ils sont sans défense contre le poison.
Pour être intègre, il y a un prix à payer. Ce prix sera peut être élevé, mais les fruits d’un tel investissement seront certainement inestimables. Une éducation authentiquement chrétienne fait partie du plan de Dieu pour tous ses enfants. Elle est à la gloire de Dieu, visant toujours la formation d’hommes et de femmes intègres, intégralement chrétiens. Ceux-ci ne seront-ils pas de vrais disciples ?
Robert MEWTON
Note : Monsieur Mewtori est le directeur de ‘Ecole Privée Protestante La Nouvelle Alliance (Aix-en-Provence).
- Edité par Newton Robert
Je vous invite à lire Esaïe 43.1-13.
Vous aurez remarqué que le parallélisme entre l’ancienne et la nouvelle alliance est des plus frappants. Ce chapitre à lui seul atteste l’unité de l’inspiration divine des Saintes Ecritures.
1. Assurance
Le Sois sans crainte, deux fois répété (v. 1,5), adressé à Israël, petite nation entourée de nations puissantes, est aussi adressé aux disciples par Jésus: Sois sans crainte, petit troupeau (Luc 12.32). Mais il ne le dit pas seulement à l’Eglise en herbe; il le dit aussi à l’individu angoissé : Ne crains pas, crois seulement (Marc 5.36).
2. Présence
La raison pour ne pas craindre : Car je suis avec toi (v.5). Pas n’importe qui L’Eternel, ton Dieu, le Saint d’Israël, ton sauveur (v.3). C’est la même raison qui nous est donnée aujourd’hui: Je suis avec toi tous les jours jusqu’à l’achèvement de l’âge (Mat 28.20). Et qui dit cela? Celui à qui tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre! Oui, le Saint d’Israël, le Seigneur Jésus-Christ est assis à la droite de Dieu: la droite est la main de l’action qui s’étend sur l’univers entier. Pour Israël comme pour l’Eglise, Jésus-Christ est Seigneur et Dieu; heureux sommes-nous qui, n’ayant pas vu Jésus de nos yeux, avons cru (Jean 20.28-29).
3. Appartenance
Je t’ai racheté… du fait que tu as du prix à mes yeux… et que je t’aime (v.1,4). C’est déjà tout l’Evangile: Vous avez été rachetés à un grand prix (1 Cor 6.20). Et à quel prix! Le divin Agneau a été immolé et a racheté des hommes pour Dieu par son sang (Apoc 5.9).
Je donne l’Egypte pour ta rançon (v.3): Tous les premiers-nés d’Egypte ont dû mourir avant que le peuple puisse sortir de l’esclavage. C’est une image pour le premier-né de Dieu, le Fils unique qui a dû mourir pour que puisse se constituer le peuple de Dieu de la nouvelle alliance : il s’est donné lui-même en rançon pour nous (1 Tim 2.6), de sorte que nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes; nous sommes au Seigneur, membres de l’Eglise acquise par son propre sang (1 Cor 6.19: Rom 14.8; Act 20.28).
Le mobile est le même pour Israël comme pour l’Eglise, le plus sublime qui soit : l’amour de Dieu. Il dit à Israël : Je t’aime. Il dit à l’Eglise Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés (v.4; Jean 15.9). Il n’y a rien, absolument rien, aucune puissance, aucune action que tu puisses faire, toi Israël et toi Eglise, qui puisse te séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ (Rom 8.38-39).
Pour l’éternité, Tu es à moi.
4. Exclusivité
C’est moi, moi qui suis l’Eternel; en dehors de moi, il n’y a point de sauveur (v.11). Le NT ne dit rien d’autre : Aucun autre nom (que celui de Jésus-Christ) n’a été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés (Act 4.12). Aucun autre nom, ni Mahomet, ni Bouddha, ni Krishna ni aucun gourou, ni aucune idéologie ou philosophie si idéalistes qu’elles soient, rien hormis le Fils de Dieu ne peut sauver les hommes de l’état de péché où ils sont et de la condamnation éternelle qui les attend.
C’est moi qui suis Dieu ! s’écrie Esaïe en porte-parole (= prophète) de Dieu (v. 12). Israël doit comprendre qu’aucun dieu n’a jamais existé ni avant ni après l’Eternel. C’est exactement ce que dit l’Apocalypse de Jésus-Christ: Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin (22.13). Sans Jésus-Christ, tout s’écroulerait, car tout subsiste en lui (Col 1.17; mais lisez aussi le v. 16).
5. Renouvellement
Quiconque s’appelle de mon nom pour ma gloire je l’ai créé, formé et fait (v.7). Ces trois verbes sont associés au récit de la création, où Dieu créa l’homme à son image. Le péché a terni cette image, de sorte que le fils qu’Adam engendra ne fut plus à l’image de Dieu mais à la ressemblance et à l’image d’Adam (Gen 5.1-3). C’est pourquoi il doit être recréé, ce qui n’est possible qu’en Christ: Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature (ou création) (2 Cor 5.17). Ceux qui sont en Christ ont été recréés à la ressemblance de Christ; ils sont devenus participants de la nature divine,… destinés à être semblables à l’image de son Fils (2 Pi 1.4: Rom 8.29).
Comme Adam fut créé fils de Dieu, en Christ le pécheur est recréé fils de Dieu.
6. Témoignage
C’est vous qui êtes mes témoins (v. 10,12), dit l’Eternel à Israël, son peuple élu. Témoins de Dieu d’abord: que seul l’Eternel est Dieu, qu’il n’en existe aucun autre. Témoins de sa parole ensuite : qu’elle dit vrai, absolument, totalement. Si aveugle et sourd que soit le peuple, il doit reconnaître que ce qui arrive a été prédit depuis longtemps, alors qu’aucun devin ou sage païen ne l’avait même entrevu (v.8-9).
Seule l’Ecriture Sainte nous a appris les premiers événements, c’est-à-dire la création de toutes choses. Que les évolutionnistes produisent leurs témoins et qu’ils se justifient: leurs hypothèses ne sont qu’égarements; lisez Rom 1.20-22!
Et il y a les prophéties concernant Israël (v.5-7). Si ces paroles écrites par Israël sept siècles avant J.C. se réfèrent d’abord au peuple de Dieu exilé de son temps, au-delà de ce rassemblement, qui a déjà eu lieu, elles se rapportent au rassemblement final encore futur de tous les Juifs encore dispersés dans le monde entier. (Voir note à la fin.)
Ce processus de la rentrée au pays de tous les Juifs disséminés dans les nations a déjà commencé. Qui n’a jamais vu la résurrection d’une nation qui avait perdu sa patrie ? La fondation de l’Etat d’Israël en 1948 est un miracle; le sont également les deux victoires du petit Israël sur une écrasante supériorité arabe en 1967 et 1973. Oui, toutes les prophéties sur Israël s’accompliront, et les croyants en sont les témoins.
A la future Eglise Jésus dit: Vous serez mes témoins à Jérusalem, en Judée, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre (Act 1.8). Témoins tout d’abord de Jésus-Christ: de sa divinité de son amour, de son sacrifice sanglant, de sa résurrection, de son ascension, de son retour en gloire pour établir son royaume éternel, aussi bien terrestre que céleste. Témoins ensuite autant de la grâce et de la vie reçues que du jugement qui atteindra les impénitents.
Mais témoin en grec se dit martyr: il peut y avoir danger de mort pour le témoin fidèle! D’où la promesse du v.2, allusion au passage de la Mer Rouge et du Jourdain, et aussi aux trois témoins fidèles jetés dans la fournaise ardente au temps de Daniel.
La promesse est reprise par Jésus sous cette forme: Aucun cheveu de votre tête ne se perdra. Que dire alors des martyrs souvent morts cruellement? Jésus indique qu’il y a une application spirituelle à cette promesse en ajoutant: par votre persévérance, vous sauvegarderez vos âmes (Luc 21.18-19). Pour le témoin, souffrance il y a. Cependant, ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme (Mat 10.28). Personne, Satan y inclus, ne peut enlever la vie de Christ une fois reçue.
7. Pérennité
Dieu Père, Fils et Saint-Esprit se résument en l’éternel JE SUIS. Passé, présent et futur ne sont qu’un seul temps pour Dieu. Rien ne prouve mieux l’essence divine de Jésus-Christ que le JE SUIS multiple de sa propre bouche: Je suis le bon berger; je suis le chemin, la vérité et la vie; je suis la lumière du monde; je suis le sauveur; je suis le Seigneur. – il s’appelle Fidèle et Véritable, Roi des rois et Seigneur des seigneurs; son nom est la Parole de Dieu (Apoc 19.11-16).
Il y a identification totale entre Jésus-Christ et la Parole, tellement, qu’elle est devenue chair. Christ et la Parole sont indissociables. Jésus-Christ et la Bible sont un. Qui veut connaître Jésus-Christ, Dieu devenu chair, doit connaître la Bible entière, l’Ancien et le Nouveau Testament.
Tout comme Jésus était parfait, sans faille et sans péché dans sa chair, ainsi la Bible est parfaite et sans faille dans chacune de ses paroles. Ces paroles ne passeront jamais, alors que le ciel et la terre actuels passeront (Mat 24.35) :
Son nom est la Parole de Dieu!
JESUS-CHRIST EST LE MEME HIER, AUJOURD’HUI ET ETERNELLEMENT.
Note: le texte d’Esaïe 43 est doublé par de nombreuses prophéties non encore accomplies.
Pour ceux que le sujet intéresse, voici quelques références: Es 11.11-16: 14.1-3; 32.15-18. Jér 3.14-19; 16.14-15; 23.5-8; 30.8-11: Ez 11.16-17; 28.25-26; 37.21-28; 39.23-29; Soph 3.14-20; Zach 14 (règne de Christ sur la terre); et le résumé magistral donné par Paul dans Rom 11.
- Edité par Schneider Jean-Pierre
Titre: | « JE SUIS LA MAMAN D’UN ENFANT HANDICAPE » |
Auteur: | Jacqueline Ranc, 84 pages |
Editeur: | Editions Contrastes, C.P. 3709, CH-1002 LAUSANNE |
TEMOIGNAGE
Imagine-t-on le choc ressenti par une jeune maman qui, après avoir mis au monde son premier bébé dans des conditions normales, doit l’abandonner aussitôt entre les mains des médecins, parce qu’il fait une méningite?
Le voilà plusieurs jours entre la vie et la mort. Alternatives d’espoir et de désespoir. Puis le bébé se rétablit, gagne le foyer de ses parents, semble ne pas présenter de séquelles de sa maladie. Reconnaissance. Immense joie.
Puis, vers l’âge de six mois, l’enfant donne des signes, imperceptibles d’abord, d’un certain retard dans son développement. On ne s’inquiète pas outre mesure: tout retard peut se rattraper à la longue.
Mais vient le temps où, normalement, l’enfant devrait marcher: il ne tient pas debout sur ses jambes. Le temps aussi où il devrait parler: il ne profère que des sons inarticulés. Parfois même, on se demande s’il voit: son regard est absent, passe à côté des objets.
Commence alors la sarabande des médecins et des cliniques: d’un orthopédiste, pour un pied mal tourné, d’un oculiste, pour cette vue énigmatique, d’un pédiatre, d’un neurologue, d’un psychiatre… Sarabande aussi des éducateurs spécialisés, des écoles particulières, des services sociaux de tout genre. Et, parmi tout ce monde, il y a des âmes compréhensives et secourables, et d’autres aussi qui sont raides et sans humanité, et ne font qu’accroître l’angoisse des parents.
Ajoutez à cela que l’enfant qui grandit exige de la mère une présence et des soins continuels, une patience de tous les instants, une imagination toujours renouvelée pour l’occuper, l’intéresser, et développer ce qui peut l’être. C’est exténuant, et demande de lourds sacrifices.
Et moralement, mesure-t-on le sentiment d’humiliation, de honte, quasi de condamnation que peut éprouver cette maman d’avoir un enfant « pas comme les autres » et qui attire l’attention apitoyée ou gênée des passants?
De tout cela, on aura une idée plus précise, et on sera ému à sympathie, si on lit le petit livre que vient de publier la Lausannoise Jacqueline Ranc: « Je suis la maman d’un enfant handicapé ».
Cet opuscule sans prétention, qui n’est pas calculé pour susciter la pitié, mais qui rend un son de simplicité et de vérités profondes, pourra aider beaucoup à comprendre l’épreuve que vivent les parents d’enfants infirmes moteurs-cérébraux ou atteints de troubles semblables.
Le ton n’en est pas celui de la lamentation. S’il ne cache rien de la dureté du combat à livrer, il contient aussi bien des pages sereines et toniques. Car cet enfant handicapé, comme la plupart de ses pareils, est extrêmement attachant, et possède des dons et une sensibilité que bien des enfants normaux ne possèdent pas.
Au témoignage de sa mère, il porte quand même bien son nom: Emmanuel.
Emmanuel, c’est aussi le nom de l’Enfant par excellence, dont nous nous préparons à fêter la naissance à Noël. Et ce nom veut dire: Dieu avec nous.
Leur épreuve en effet, Jacqueline Ranc et son mari la vivent dans la foi. Une foi qui ne se donne pas pour un remède-miracle, ni pour un « Sésame ouvre-toi ! », mais qui, tout en étant tâtonnement dans la nuit, s’ouvre pourtant sur une trouée de lumière et de joie.
tiré de « La Nouvelle Revue de Lausanne »
du 29.11.86 avec autorisation de l’auteur.
- Edité par Barilier Roger
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