PROMESSES
1) Annonce:
Par un prophète dans les temps anciens:
«Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, où je susciterai à David un germe juste; il régnera en ROI et prospérera» (Jérémie 23, 5).
Par un ange:
«II sera grand et appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père» (Luc 1, 32)
2) Reconnu:
Des mages dès sa naissance:
«Ils dirent: où est le ROI des Juifs qui vient de naître?» (Mat. 2, 2).
Des siens:
«Nathanaël repartit et lui dit: tu es le Fils de Dieu, le ROI d’Israël» (Jean 15, 49).
Du peuple lors de son entrée à Jérusalem :
«Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le ROI d’Israël» (Jean 12,13).
3) But
Selon Dieu :
«Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant point leurs péchés» {II Cor. 5, 19).
Selon les hommes: Instaurer le Royaume de Dieu {Cp. Luc 19, 11) et abolir la servitude romaine; le peuple était plus préoccupé d’être affranchi du joug des Romains que de celui du péché, et sa faveur allait vers un messie politique et national, en vue d’une délivrance temporelle, plutôt que vers un Christ prêchant le salut des âmes, la paix avec l’ennemi, et la miséricorde!
4) Rejet
Ce qui explique que:
«Jésus est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu» (Jean 1 , 11 }.
«Jésus a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même! S’il est le ROI d’Israël, qu’il descende de la croix, et nous croi rons en Lui » (Mat. 27, 42} !
«Ils vêtirent Jésus de pourpre et posèrent sur sa tête une couronne d’épines. Puis ils se mirent à le saluer: Salut, ROI des Juifs» (Marc 15, 17-18}.
5) Résultat :
Selon les hommes – déception :
«Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël (Luc. 24, 21 ).
Selon Dieu:
«Christ est mort, au temps marqué, pour des impies» (Rom. 5, 6).
«Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé» (Rom. 5, 20).
«II a fait d’eux (les chrétiens) un royaume pour Dieu» (Apoc. 5, 10).
«C’est un royaume qui ne sera jamais détruit (cp. Daniel 2, 44), parce que:
«Jésus régnera éternellement sur la maison de Jacob et son règne n’aura pas de fin» (Luc 1 , 33).
- Edité par Cousyn Bernard
I. Dieu, seule source d’autorité
1 Tim. 6.17: seul souverain – roi des rois;
tout est soumis à son règne, sa loi, sa parole.
Mc. 1.22: Jésus-Christ, Parole divine incarnée, parle avec autorité, pas comme les scribes,
Mat. 5.21-22: Il a été dit. ..mais Moi, je vous dis. ..
Mat. 5.28.18: Tout pouvoir m’a été donné. ..
Christ exerce cette autorité par Son Esprit et Sa Parole de vérité.
II. L’Autorité de l’Ecriture
L’Ancien Testament répète 3.808 fois: «Ainsi parle l’Eternel!».
Selon 2 Tim. 3.16, toute Ecriture est inspirée de Dieu.
Si Dieu parle ainsi en l’Ecriture, elle est revêtue de son autorité.
Elle n’affirme pas seulement cette autorité produite par l’inspiration, elle la démontre par son caractère surnaturel:
sa révélation sublime de Dieu,
la figure unique de Jésus-Christ,
l’homme dévoilé dans son être, sa faiblesse, son salut, sa destinée,
le présent et l’avenir annoncés par les prophéties, etc.
«Jamais livre n’a parlé comme ce livre!»
1 Cor. 2.4-5, nous le savons, non par des arguments humains, mais «par une démonstration d’Esprit et de puissance».
III. Autorités rivales
Pourquoi faut-il affirmer «l’autorité souveraine des Saintes Ecritures»? C’est que l’homme est toujours tenté de leur opposer sa propre autorité:
sa volonté rebelle – sa raison indépendante,
ou: son autorité ecclésiastique, ses conceptions religieuses.
C’est la lutte de deux impérialismes.
Luc 19. 14; Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous!
A. L’autorité de la raison humaine
L’homme se veut autonome-il se dit majeur.
Il se dresse contre Dieu et sa Parole: «Dieu a-t-il réellement dit?… Vous serez comme des dieux! » (Gen. 3.1, 5).
On ne veut pas d’une religion autoritaire, ni de la camisole de force d’une Bible inerrante, ni d’un pape de papier….
L’athée fixe lui-même ce qu’il admet ou non.
L’homme religieux qui doute s’érige en juge de la Parole de Dieu. C’est lui qui décide ce qui est inspiré ou non. Il fait le triage des légendes, des erreurs, des «éléments de vérité » dans la Bible!
Quel critère employer? Où s’arrêter?
A qui se fier parmi les docteurs humains?
B. L’autorité du pape
Selon Rome, l’Eglise, antérieure à l’Ecriture, en serait la maîtresse. Elle revêt celle-ci de son autorité, en est seule l’interprète infaillible. Elle complète à son gré l’Ecriture : Apocryphes, tradition, décrets des conciles et du pape infaillible.
Avec cela, Rome permet la critique biblique (Bible de Jérusalem), car son autorité est ailleurs.
En réalité: C’est la Révélation qui a suscité l’Eglise. Les Evangiles, les Actes, les Epîtres écrits pour régler le recrutement, la vie, l’ordre, les ministères, l’activité de l’Eglise.
Cette dernière a reconnu (canon) les livres qui étaient inspirés dès le début.
Elle est la fille non la mère
Elle est la lectrice, non l’auteur
Elle est le témoin, non le juge de l’Ecriture.
La Loi de Moïse, placée dans le sanctuaire, servait de test au comportement du peuple: Deut. 31.24-27.
Toute l’Ecriture, placée à côté de l’Eglise comme une norme, a pour but de l’empêcher de dévier.
C. L’autorité de la volonté rebelle
Le refus d’obéir à l’Ecriture que l’on croit inspirée: …c’est le péché des «évangéliques».
Ne pas soumettre aux ordres de Dieu,
Ne pas conformer sa vie aux vérités révélées,
Mat. 23.37. «J’ai voulu. ..vous n’avez pas voulu. ..
Sur quel point l’autorité de la Bible n’est-elle pas souveraine dans ma vie?
IV. Fruits de la soumission à l’autorité de l’Ecriture
Pour ceux qui croient et obéissent:
l’affranchissement: Jn. 8.31-32
l’unité: Jn. 17. 8, 11
l’autorité dans le témoignage: Il est écrit…
V. Fruits de l’insoumission
Pour ceux qui résistent: le jugement, Jn. 12, 48.
- Edité par Pache René
MAIS, SUR TA PAROLE…
par J. P. Becker
Luc.5 Verset | 4) Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon: Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher. |
Excuse, doute (incrédulité) | 5) Simon lui répondit: Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; |
Obéissance basée sur la parole (foi) | mais, sur ta parole, |
Action découlant de la foi (oeuvre) | je jetterai le filet. |
Bénédiction de l’oeuvre, fruit de la foi, fondée sur la parole | 6) L’ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait. |
La bénédiction est aussi pour les autres. (témoignage) | 7) Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider. Ils vinrent et ils remplirent les deux barques, au point qu’elles enfonçaient. |
…Simon n’en croyait ses yeux. .. Sa petite foi l’accuse et il confesse son péché | 8) Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur. |
Ce qui reste de la bonne excuse des professionnels. .. | 9) Car l’épouvante l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu’ils avaient faite. 10) Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. |
Jésus ne rejette pas celui qui se repent | Alors Jésus dit à Simon: |
Consolation | Ne crains point; |
Promesse | désormais tu seras pêcheur d’hommes. |
Et nous? | 11) Et, ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout et le suivirent. |
Cher ami, Dieu te surprend peut-être en flagrant délit de petite foi. Laisse tes excuses. Reviens. Christ pardonne. Crois, obéis à la parole de Dieu et tu verras que Dieu te confondra par Sa bénédiction.
Toi aussi tu es un pêcheur d’hommes, va et jette ton filet sans crainte.
- Edité par Becker J.P.
Lorsque les septante années de la servitude de Juda à Babylone, annoncées par le prophète Jérémie, arrivaient à leur terme (Jér. 25, 11-12; 29, 10-14; voir aussi II Chron. 36, 19-21), il fut révélé à Daniel qu’une autre période, de 70 septaines, avait été décrétée, concernant les juifs et la cité sainte, Jérusalem. Immédiatement avant la révélation, Daniel, dans sa prière, avait mentionné le peuple juif qu’il citait comme appartenant à Dieu. Là, l’ange Gabriel le décrit comme appartenant à Daniel et montre que Dieu ne reconnaissait pas comme sienne la restauration à venir, sous la direction de Zorobabel: le peuple et la cité restaient sous la souveraineté des «Gentils». Lorsque le temps des Gentils arrivera à son terme, Dieu restaurera une seconde fois le peuple juif. A ce moment, celui-ci sera reconnu comme appartenant à Dieu, ainsi que la cité, Jérusalem. Esaie 11, 11; Jér. 31,31-40).
Septaines ou semaines
Au verset 24, le mot «shabua» a donné lieu à controverse. Il est traduit par «semaines». D’après les hébraïsants, il s’agit d’un terme signifiant «septaine» (comme nous avons dizaine ou douzaine, etc.), sans fixation plus précise du temps (jours ou années). Il est cependant clair que «septaine», dans ce cas, désigne des années. Le même mot, dans Genèse 41, 26, concernant l’interprétation du rêve de Pharaon, est traduit par sept ans. Il est aussi utilisé dans la «Mishna» et dans le livre des Jubilés pour des semaines d’années. Le Dr Tregelles donne l’ex cation suivante:
«Daniel s’est enquis (dans sa prière} concernant une captivité de ans à Babylone. La réponse (de Dieu} parle aussi de 70 périodes, lesquelles, dans nos Bibles, sont désignées par «semaines». Le mot, cependant, ne signifie pas nécessairement sept jours, mais une période en sept parties. Il va sans dire qu’il est plus souvent utilisé en parlant d’une semaine de jours qu’à propos d’autres choses, une semaine de jours étant la septaine la plus courante. Il est à remarquer que les Hébreux utilisaient la division par sept, tout comme nous celle par dizaines. L’année sabbatique, les jubilés formaient dans leur pensée une base permanente à ce chiffre. Le sens de ce terme trouve sa justification dans la prière de Daniel: elle concernait des années. La réponse lui parvient avec des périodes de sept ans, soit la période d’une année sabbatique.»
Ainsi, la période désignée dans Daniel 9 est de 70 septaines d’années, soit de 490 ans.
Le calendrier ancien
L’année prophétique n’avait pas la valeur que lui donne le calendrier grégorien, cela va sans dire. L’année babylonienne ou juive était l’année luni-solaire (lune plus soleil) de 360 jours, ce qui était le cas du temps de Noé; le mois était de 30 jours. Après le déluge (Gen. 7,11; 8, 3-4), le nombre des jours, du 17e du second mois au 17e du 7e mois, est de 150 jours. Isaac Newton disait qu’avant que la durée exacte de l’année solaire fût connue, les nations comptaient les mois d’après la course de la lune, et les années par le retour des saisons. En établissant les calendriers de fêtes, ils comptaient 30 jours pour un mois lunaire et douze mois lunaires pour une année, d’où la division de l’écliptique en 360 degrés.» Dans l’Apoc. 12,3 une période de 42 mois est rapportée plus loin comme ayant 1260 jours, ce qui confirme notre appréciation, soit que le mois biblique est de 30 jours.
Ces 70 septaines ou 490 années décrétées par Dieu sont mises à part pour l’accomplissement de certaines réalisations concernant Israël. Six de ces réalisations sont détaillées au verset 24.
1. «La révolte cessera»
Le mot «kabe» traduit par cesser signifie arrêter ou restreindre une activité, et le mot «pesha», traduit par révolte, signifie aussi défection, rebellion. L’abandon de la loi, par Israël, semblait sans mesure, sans frein. A cause de leur rebellion contre Dieu, ils avaient été conduits en captivité, mais cette expérience ne leur avait pas servi de leçon et semble-t-il, rien ne les retenait dans leur méchanceté.
Toutefois, lorsque Dieu signera une nouvelle alliance avec Juda et Israël, il mettra un point final à leur révolte, et sa loi dans leur entendement; il l’écrira dans leur coeur: ils seront enseignés! Ce sera au jour du retour du Messie sur la terre !
2. «Le péché sera effacé»
Les nations aussi mettront fin à leurs iniquités. Lorsque le Christ reviendra, «on cherchera l’iniquité d’Israël, mais elle ne sera plus; on cherchera le péché de Juda, mais on ne le trouvera plus» (Jér. 50, 20). L’expression «effacé» est aussi utilisée pour sceller une lettre, un document. Lorsque le scribe avait fini son travail, le souverain plaçait son sceau royal, signifiant par là que la communication était terminée et recevait force de loi. L’idée primaire était que toute affaire était arrivée à conclusion.
3. «L’iniquité expiée»
Dieu peut, s’il le désire, restreindre toute oeuvre de péché ou le supprimer tout à fait, mais la tendance au mal de l’homme, de l’individu n’en serait pas changée; ce dernier ne serait pas libéré de ses fautes passées. Expiation et réconciliation sont nécessaires pour ramener nations et individus à Dieu. La faute doit être éloignée et les péchés pardonnés. Bien que la base en ait été posée à la croix, son effet ne se fera pas sentir avant que la nation juive regarde à «Celui qu’ils ont percé» et se repente (Zach. 12,10).
4. «La justice éternelle sera manifestée»
La nation doit être régénérée (Ezéch. 36, 24-27). Alors Dieu dira. «Je hâte l’avènement de ma justice – Je mettrai le salut dans Sion et ma gloire en Israël (Esaïe 46, 13). Dans son royaume millénial, le Messie introduira la justice et l’équité, ce dont Daniel avait reçu à l’avance la vision.
5. «La vision et la prophétie seront accomplies»
Lorsque le royaume sera établi, vision et prophétie ne seront plus nécessaires. Tout ce qui était annoncé à l’avance sera accompli.
6. «Le saint des saints recevra l’onction»
Ou plus littéralement, l’onction sera pour le très saint. Plusieurs estiment que cela se rapporte à l’onction du Seigneur par le Saint-Esprit, lors de son baptême (Act. 10, 37-38), mais les mots «très saint» se rapportent à des objets. tels que le temple, le sanctuaire, les objets, les vaisseaux du temple, le parfum, etc. Dans l’Ancien Testament, l’expression n’est pas appliquée à des personnes.
Le temple de Salomon avait été rempli de la «shekinah», de la gloire de Dieu (I Rois 8, 11 ). Mais cette gloire disparut avant la destruction du bâtiment (Ezéch. 10, 18-19; 11, 23). Dans le temple du millénium, la gloire de Dieu sera de nouveau présente; c’est à cet événement que ces mots semblent se référer, non pas à une onction d’huile, mais à la présence de la «shekinah», à laquelle l’ange Gabriel fait allusion. Ces six bénédictions appartiennent clairement à l’avenir, car aujourd’hui, Israël souffre encore pour ses péchés et le royaume de l’Oint n’est point encore rétabli.
L’ordre d’Artaxerxès
Les 70 septaines de la prophétie devaient avoir leur point de départ au moment de la promulgation d’un décret de rebâtir Jérusalem. Cette date doit donc être déterminée avec soin, pour l’interpréter correctement. Plusieurs dates peuvent être présentées comme offrant un point de départ possible.
Dans Esdras l, 1-3 par exemple, il est fait mention d’une proclamation de Cyrus, empereur de Perse, autorisant la reconstruction du temple, mais sans référence à la ville. Plus tard, un autre édit de Darius confirme celui de Cyrus (Esdras 6, 1-12), sans mention de la ville. Plus tard encore, Artaxerxès envoya une lettre concernant le temple de Jérusalem (Esdras 7, 11-26). Il est clair qu’aucune de ces dates ne peut être considérée comme le point de départ des 70 septaines. Cependant, en 445 av. J. C., le même Artaxerxès autorisa explicitement Néhémie à rebâtir la ville (Néh. 2, 5-9), ce qui nous permet de prendre cette date comme base de calcul.
La période de 70 septaines était divisée en trois sections, l’une de sept septaines (49 ans), la seconde de 62 septaines (434 ans) et une 70e septaine, soit sept ans. Les 49 premières années devaient voir la reconstruction du temple. La place centrale, le centre de la vie de la cité, ainsi que les remparts devaient être mis en bon état, ce qui implique la reconstruction de toute la ville. Le travail aurait lieu en des temps troublés, ce que nous montrent les écrits de cette époque (Néh. 4, 1-14; 6, 1-14; 9, 36-37). Quarante-neuf ans, comptés à partir de la base indiquée plus haut, nous amènent à la date de la prophétie de Malachie. Ce n’est donc pas sans signification, car ce livre est le dernier en date de l’Ancien Testament.
La deuxième section, de 434 ans, soit les 62 septaines partant de l’expiration des 49 premières années, nous amène à «l’oint, au prince». L’édit d’Artaxerxès ayant été émis au mois de Nisan de l’année 445 av. J. C. (et certainement au commencement du mois), nous porte à la période de la fin de la vie de Jésus, à son entrée à Jérusalem (Matt. 21, 1-11), à l’accomplissement de la prophétie de Zach. 9, 9.
Le Messie mis à mort
Sitôt après (telle est la signification du mot «achar») la 69e septaine, le Messie, l’Oint, devait être «mis à mort, n’ayant personne pour lui». Le mot traduit par «mis à mort» est normalement utilisé pour la condamnation à mort prononcée par un juge ou un tribunal (Lév. 7, 20), et implique une mort violente (comp. Ps. 37, 9). La 69e septaine étant passée, selon l’accomplissement de la prophétie, notre Seigneur a été «retranché de la terre des vivants», sans aucune postérité (Esaïe 53, 8). Après cela, la nation juive devait être punie. La prophétie dit ceci: «le chef d’un peuple qui viendra, détruira la ville et le sanctuaire (Jérusalem et le temple), puis, jusqu’à la fin, régneront guerres et dévastations». La prédiction a trouvé son accomplissement en l’an 70-71 ap. J. C., alors que la cité et le temple furent détruits par les Romains.
L’avenir d’Israël
Jérusalem ayant été détruite par la nation romaine, c’est, selon Daniel 11, de cette nation ou d’un pays dominé alors par les Romains, que doit sortir le «prince qui vient», prince ou chef d’Etat qui n’est point encore venu. Ce prince doit faire une alliance avec un certain nombre d’Israélites (il est à présumer qu’il s’agit de l’alliance décrite par Esaïe 28,14-18, pour une période d’une septaine – certainement la dernière des 70 septaines mentionnées ci-dessus). Il a été avancé que ce serait la part du Messie de conclure une telle alliance, mais ce «prince à venir», ce «chef» se rapporte à la phrase précédente. L’alliance que conclurait le Messie ne serait pas limitée à sept années; elle serait et sera éternelle. Il est également clair que la nouvelle alliance décrite dans Jér. 31,31-40 n’est pas en vue. Celle-ci sera réalisée lors du retour du Messie sur la terre. L’alliance dont il est question ici (v. 27) sera proposée par un «chef, un gouverneur» originaire d’une contrée appartenant à l’empire romain d’alors. Un tel traité n’a pas été conclu jusqu’ici.
L’intervalle
Notre conclusion est que la 70e septaine n’a pas encore eu lieu. Une parenthèse prend sa place entre la 69e et la 70e, parenthèse qui dure depuis 19 siècles. Daniel y avait été rendu attentif. Il place entre ces deux événements la mort du Seigneur Jésus-Christ, la destruction de Jérusalem et du temple 40 ans plus tard; ensuite, des guerres doivent continuer jusqu’à «la fin» (la fin de «l’âge», la fin de notre période de temps).
Ce n’est qu’après cette fin que Daniel introduit la dernière septaine. Dans toutes les grandes prophéties de Moïse (Lév. 26, Deut. 28, 30-32) il a été prédit que les Juifs seraient expulsés de leur pays et dispersés parmi les nations pour un long exil, exil pendant lequel Dieu cesserait ses relations avec eux, comme son peuple particulier.
Cette période se rapporte manifestement à l’intervalle décrit ci-dessus. La Parole nous montre que Dieu ne tient pas compte, au point de vue chronologique, des périodes de punition, de servitude de son peuple. Voici un cas: I Rois 6,1 ; Salomon aurait commencé de bâtir le temple 480 ans après l’exode! Un simple calcul montre qu’il y a 594 ans! Or, la différence comprend 114 ans de servitude (sous les Juges) et trois ans d’usurpation par Abimélec (Juges 9, 22).
Les parenthèses de l’Ecriture ne sont pas toujours apparentes au premier coup d’oeil. De nombreux commentateurs de la Parole croient qu’il y a un vaste laps de temps entre les versets 1 et 2 de la Genèse 1. Le règne de Christ mentionné dans la dernière partie d’Esaïe 9, 6 est séparé de près de 2000 ans de sa naissance, que l’on trouve au même verset. De même, lorsque le Seigneur lut dans le rouleau du Livre, à Nazareth (Luc. 4, 16-20), il s’arrêta brusquement au milieu d’Esaïe 61, 2, montrant ainsi clairement que la dernière partie du verset n’était pas accomplie, mais réservée pour plus tard. Il y a aussi un gouffre entre les versets 9 et 10 de Zach. 9, le premier ayant trouvé son accomplissement à Jérusalem (Matt. 21, 5-9), alors que le verset 10 attend encore son jour. Luc 1, 31 a été accompli lors de la naissance de Christ, tandis que les deux versets suivants sont pour plus tard. Une parenthèse semblable se trouve entre les versets 5 et 12 d’Apoc. 12. Ces illustrations pourraient être multipliées; elles nous montrent que des parenthèses, telle celle de Daniel 9, sont courantes.
Une église, une épouse
Le péché d’Israël atteignit son point culminant lors du rejet et du meurtre du Messie. Dieu s’est détaché de cette nation (Rom. 11, 11 , 15 et 25) et s’approche actuellement de chaque individu, de toute race et de toute nationalité. De ce fait, Dieu ne tient plus compte du temps, en ce qui concerne Israël, et la 70e septaine de Daniel n’a pas encore commencé. Entre temps, Dieu appelle un peuple, une église, mystère caché jusqu’au jour où il fut révélé à Paul (Eph. 3, 3-11). Dieu ne reprendra pas ses relations avec Israël avant d’avoir terminé l’oeuvre de l’église. Lorsque cette dernière aura été enlevée de la scène terrestre (I Thess. 4, 14-17), alors, les heures concernant Israël seront à nouveau mises en compte. Aujourd’hui, les Juifs sont au même rang que les «Gentils», en ce qui concerne l’Evangile; ils ne sont pas au-dessus d’eux. Dieu ne peut, simultanément, traiter ces deux groupes sur une base prioritaire et sur une base égalitaire.
Le renouveau juif
Israël possédait un réel privilège pendant les 69 septaines qui ont pris fin à la crucifixion. Il a renoncé à ce privilège par cet acte, fait qui porte ses effets pendant toute cette parenthèse. La 70e semaine verra cette position de faveur renouvelée. Un reste juif fidèle se convertira à Dieu, probablement sous l’impression du départ de l’église et par le témoignage des deux témoins d’Apoc. 11, 31-32; il restera loyal au Messie à venir, malgré les persécutions de «l’homme de péché». Pour que la race juive puisse jouir à nouveau de cette relation privilégiée avec Dieu, l’église doit être absente lors du commencement de la 70e semaine.
Avant le retour de Christ, pour établir son royaume, une fédération de pays se formera (Daniel 2 et 7, Apoc. 13 et 17). Cette fédération sera dominée par un individu despotique et sans scrupules que l’apôtre nomme «la bête». Ce dernier inspirateur d’un empire romain renouvelé semble bien être l’homme décrit par Gabriel comme le «prince qui doit venir» (Dan. 9, 26). C’est celui-là même qui conclura un traité de sept ans avec Israël, traité dont la durée est apparentée à la 70e septaine. Le but de cette alliance n’est pas révélé. D’après Esaïe 28, il semble qu’il s’agisse de la protection d’Israël contre les invasions du «Roi du nord». Toutefois, l’alliance n’atteindra pas son but, car l’Assyrien est la verge de Dieu contre la nation infidèle (Esaïe 10, 5-6) et la protection accordée par les puissances de l’ouest sera inefficace contre l’envahisseur nordique. Carnage et désolation marqueront le passage du Roi du nord à travers le pays de la promesse (Ps. 74). A la moitié du terme de l’alliance, le «Prince» fera cesser les sacrifices offerts par les Juifs dans le temple (Dan. 9, 27). Il souillera le temple par son idolâtrie (II Thess. 2, 3-4). Une idole sera placée sur une aile du temple. L’apôtre Jean (Apoc 13) parle d’une image de la «bête» que doivent ériger les habitants de la terre. Ceux-ci devront l’adorer, soit celui qu’elle représente!
Le seconde partie de la 70e septaine (3 ans1/2) est assimilée aux «temps, des temps et demi-temps» de Dan. 7, 25; 12, 7; Apoc. 12, 14; les 42 mois d’Apoc. 11, 2; 13, 5 et les 1260 jours d’Apoc. 11, 3 et 12, 6. Durant cette période, Israël souffrira les horreurs sans nom de la «grande tribulation», cela, jusqu’à la «fin» (comp. Esaïe 10, 23 et 18, 22). Le «désolateur» (autre nom du prince), celui qui aura été la cause de ces épouvantables souffrances sera, après avoir été l’instrument de la colère de Dieu, détruit à son tour (comp. Jér. 42, 18; 44, 6; Esaïe 10, 12-15).
- Edité par Tatford Frederick A.
de «Christian Sanity» du Dr. A. T. Scofield.
Editions Oliphants.
La croissance et le développement de la vie chrétienne demandent une attention toute particulière. Pendant cette période abondent difficultés et dangers. Une personne non éveillée à la vie spirituelle ne peut montrer de signes de déséquilibre dans les diverses manifestations du christianisme. Cela est aussi vrai pour celui qui ne s’y intéresse que de loin. Par contre, Satan réserve ses flèches, ses ruses pour le chrétien bien sûr de son salut, pour celui qui veut avancer, qui cherche et y met tout son coeur. Il ne s’adresse pas à celui qui se complait dans un fauteuil, mais à celui qui progresse, qui, marchant seul peut-être, peut se tromper de chemin, à celui qui, par mégarde, a négligé un de ces précieux poteaux indicateurs placés par notre Père céleste le long du chemin.
Les buts
Quels sont les différents buts que se proposent les chrétiens? En général, l’égoïsme de la jeunesse disparaît peu à peu et fait place à des instincts, à des sentiments altruistes, c’est-à-dire dirigés vers le prochain, à des activités communautaires et spirituelles. Selon certaines statistiques, le voeu du plus grand nombre est d’être utile, de faire du bien à autrui. Un bon groupe désire se perfectionner dans la marche chrétienne. D’autres souhaitent une harmonie et une communion complètes avec Dieu et avec son Fils. Ceux dont l’idéal est altruiste sont dix foi plus nombreux que ceux dont l’idéal se rapporte à leur propre personne.
Les pensées
dominantes dans l’esprit des chrétiens peuvent être classées comme il suit. La moitié d’entre eux ont, avant toutes choses, la personne de Dieu devant leurs yeux. Jésus-Christ forme le sujet d’étude d’une seconde classe. La pensée de l’immortalité est prédominante pour un certain nombre, tandis que la nécessité d’une bonne conduite, d’un bon témoignage absorbe les facultés d’une minorité.
Dépendance de Dieu
Adoration et louange sont considérées comme les sentiments les plus élevés du christianisme. La foi, la joie, la paix du coeur apparaissent en deuxième rang. Une maturité spirituelle stable est rarement atteinte avant l’âge physique correspondant. Ces observations sont intéressantes et ont une valeur certaine. Elles projettent une clarté instructive sur l’évolution de l’expérience chrétienne. Un danger existe lorsque le chrétien passe, ou cherche à passer, au delà des expériences normales décrites dans la Parole; il n’existe pas lors de la croissance régulière dans la connaissance de Dieu, de Jésus-Christ, lors d’une vie bien balancée, avec ses joies, ses peines, ses devoirs et ses soucis; mais il peut paraître lorsqu’un point spécial de la doctrine chrétienne est mis en avant, exagéré, grossi jusqu’à remplir l’horizon mental, jusqu’à devenir une obsession. Ce danger est renforcé par un enseignement magnétique, psychique dans de grands rassemblements. C’est aussi le cas lorsqu’il est propagé par un prédicateur enthousiaste dans un cercle restreint et sélectionné. Dans ces conditions, l’équilibre mental de l’homme peut être rompu, et les ressorts délicats de l’âme désaxés.
Présence de Dieu
Le sens de la présence de Dieu est certainement une bénédiction et une force. La puissance du Saint-Esprit est indéniable lors de certaines rencontres d’enfants de Dieu, tout comme l’influence fortifiante de vérités bibliques saisies et réalisées dans la vie courante. On peut aller plus loin et dire que plus un chrétien fait l’expérience d’une communion spirituelle constante, plus sa marche en Christ en bénéficie: «Christ en vous, l’espérance de la gloire.» Sans doute, cette communion ne doit pas être la source d’un motif d’excitation, car dans ce cas, les possibilités d’appréciation et de jugement de l’intéressé sont déplacées et elles ne le laisseraient plus maître de toutes ses actions. La sanctification, selon l’enseignement du Nouveau Testament, est l’identification de l’être intime dans une vie nouvelle avec l’Esprit-Saint. «Celui qui est uni au Seigneur est avec Lui un même eprit.» Le Saint- Esprit est UN avec l’esprit du croyant.
Pierre image de Paul
Toutefois, ce n’est pas ce qui est entendu par sanctification dans certains milieux religieux, lesquels se désignent comme étant à la tête du progrès. Dans ceux-ci, toute la vieille nature de l’homme est sondée pour y découvrir la moindre parcelle de mal: tout doit être brûlé, purifié, afin que l’homme soit sans reproche! Dans ce cas, un point fréquemment laissé de côté est celui-ci: chaque chrétien est considéré comme la réplique exacte d’un autre chrétien, comme n’ayant plus de personnalité, sinon sa foi au Christ! Il est enseigné que l’expérience bénéfique accordée à l’un est valable pour l’autre! On oublie ainsi que chacun porte avec soi, dans toute sa vie chrétienne, tout ce que lui ont légué ses aïeux. Or, Paul, le chrétien, ne peut être confondu avec Pierre, le chrétien. Il n’y a pas lieu d’attribuer cela à une croissance différenciée de leur vie chrétienne, mais à la distinction naturelle de leur caractère et de leur tempérament.
Foi confiante
Toute question de religion mise à part, on trouve dans nos populations des hommes raisonnables, d’un jugement sain. Devenus chrétiens, ce sont eux qui pourront atteindre aux plus hauts sommets spirituels. A côté d’eux se trouvent des êtres de type nerveux, de santé ébranlée ou déficiente, des malades qui cherchent réconfort. Ils devraient tous apprendre qu’ils ne doivent s’approcher des choses profondes de Dieu qu’avec beaucoup d’humilité, d’attention, de prudence. Parmi nombre d’entre eux, une pensée rarement exprimée, un voeu inavoué les amène à croire que le christianisme va égaliser toute différence. En fait, cela ne se passe pas ainsi: parce que cette vérité est méconnue, de nombreux chrétiens de ces catégories sont susceptibles d’être poussés à s’exciter, à se passionner au delà d’une saine mesure, lors de rencontres religieuses ou de conventions.
Modération
L’«esprit de puissance et d’amour» (II Tim. l, 7) est inséparable de «sagesse» c’est le divorce entre ces trois forces qui a conduit à beaucoup de trouble et de tristesse. Tout chrétien que désire parvenir à maturité spirituelle (et la Parole l’y encourage, voir I Cor. 2,6; 3,1 ; 14, 20) veut se saisir de toutes les promesses de Dieu. Or, à la foi qui les saisit, il faut ajouter ce quelque chose qui n’est ni excitation, ni renoncement à ses propres facultés, mais, selon l’apôtre: «A votre foi, ajoutez la vertu, à la vertu la science (ou connaissance), à la science la tempérance (ou modération en tous points ou encore le contrôle de soi- même).»
Il faut renoncer à ce type d’expérience religieuse au cours de laquelle le contrôle de soi-même n’est plus souhaité, où l’on recommande passivité d’esprit et abandon complet. Au contraire, notre être intime, notre moi doit être contrôlé, car «l’esprit de puissance» (II Tim. 1,7), c’est notre volonté. Celle-ci doit donc recevoir sa force de la puissance divine; elle ne doit pas être paralysée ou annihilée par cette même puissance! La Bible n’enseigne pas que nous devions nous crucifier nous-mêmes; il n’est pas demandé la mort de nos sens. Le croyant «a été» crucifié avec Christ (Rom. 6, 6). C’est un fait passé: il se considère comme mort quant au monde; il se sait vivant avec Christ. «Si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi: et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu» (Gal. 2,20). «Par la croix, le monde est crucifié pour moi, comme moi je le suis pour le monde» (Gal. 6,14).
A l’abri du Tout-Puissant En fait, on ne peut atteindre les sommets de la communion avec Dieu et Jésus-Christ, par l’Esprit-Saint, qu’en gardant le contrôle sur soi- même. L’apôtre Paul, se désignant lui-même comme fou avant sa conversion, traité plus tard comme tel par Festus, était de toute évidence un homme éduqué, raisonnable: il n’est que de lire les écrits qu’il nous a laissés.
Une saine raison est compatible avec les exercices spirituels les plus profonds dont l’âme humaine est capable, à la condition qu’ils soient naturels, pas forcés, ni contraires à l’enseignement de la Parole. Souvent, lors de la cène du Seigneur, comme aussi dans la prière solitaire, l’âme s’envole, oublie le monde environnant. Ces moments d’exhaltation n’impliquent pas nécessairement excitation ou extravagance. La présence de Dieu, éprouvée par l’homme en son esprit, est la joie par excellence accordée au coeur humain. Elle produit un sentiment de contentement, de confiance, de paix intense. L’âme se sent à l’abri du Tout-Puissant. Elle est parfaitement calme et tranquille. Elle n’a pas le sentiment de devoir se hâter. Le langage de celui qui marche avec Dieu est retenu, rationnel, naturel. Il y a dans toute sa manière d’être un témoignage de profonde révérence. Tous les traits de caractère dans lesquels Dieu prend son plaisir sont reproduits, par LUI, dans celui qui LE sert, sans effort, simplement parce que l’âme jouit de SA présence.
Le meilleur équilibre
Dans ce monde, le chrétien peut réaliser le meilleur équilibre, car seul il saisit le sens de la vie passée, présente, future et n’en est pas effrayé. Il est imprégné de ce contact précieux avec les réalités d’En-haut. Il vit sous la garde de son Père; il accomplit les bonnes oeuvres placées sur son chemin; il est la bouche, les mains, les pieds de son Sauveur: la communion la plus intime est compatible avec saine raison et équilibre spirituel de tous les jours.
Dieu serait-il un Dieu de confusion? Non !
Régénéré par le sacrifice de Jésus-Christ, conduit par l’Esprit-Saint, en harmonie avec Dieu, le vrai racheté du Seigneur possède un privilège unique.
- Edité par Guignard René H.
Mon cher Jean-Louis,
Te basant sur ce que Jésus-Christ dit un jour à ses disciples: «II y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père» (Jean 14, 2), tu en déduis que tous les humains se retrouveront après la mort, dans le lieu appelé ciel.
Si je comprends bien ta pensée, les mots «plusieurs» et «demeures» utilisés par Jésus sont ici synonymes, le premier de «nombre illimité», le second de «compartiments».
En outre, comme la plupart des gens qui nous entourent, tu te représentes Dieu sous les traits d’un vénérable vieillard plein de bonté et d’indulgence, qui pardonne toujours les péchés de tous les hommes, sans exception.
De déduction en déduction, tu arrives à la conclusion que personne ne sera exclu du ciel. Il est tellement vaste et l’amour de Dieu si grand, que tous – bouddhistes, chrétiens, musulmans, païens, athées, et j’en passe – y entreront sans coup férir et trouveront une place à leur convenance! Chaque religion ou philosophie particulière y aura son compartiment bien déterminé, réservé à elle seule et strictement séparé des autres, cela dans une paix et une tranquillité parfaites!
Ta conception du ciel te permet de te comporter ici-bas comme le riche de la parabole (Luc 12, 15), c’est-à-dire de manger, de boire, de te réjouir, de profiter au maximum et sans aucune retenue de tous les plaisirs que le monde t’offre, sans te soucier que ton attitude plaise ou non à Dieu, ni de ce qui se passera après ta mort, ta place étant assurée dans le ciel !
Tu me connais assez bien pour savoir que je ne partage pas ton opinion. Le verset de la Bible que tu cites à l’appui de ta thèse ne peut pas être interprété comme tu le fais; ton interprétation ne correspond pas du tout à ce que Jésus a voulu dire à ses disciples (et à nous), en s’exprimant comme il l’a fait.
Je te montrerai prochainement la fausseté de ton raisonnement et t’expliquerai de quelle manière il faut comprendre le verset en question pour être dans le vrai.
ton ami, André-Georges
- Edité par Promesses
Nous vivons des temps extraordinaires. Le monde entier est en ébullition. Satan, meurtrier dès le commencement, est à l’origine des guerres et des meurtres toujours plus fréquents.
Sur le plan social,
une vague de haine, de révolte, de racisme et de nationalisme à outrance déferle sur tous les peuples.
La théologie moderne
n’arrange guère les choses et la Bible, Parole de Dieu, subit ses attaques violentes. Aussi assistons-nous à une union d’églises multitudinistes où l’on ne tient plus tellement compte du message central de l’Evangile: la déité de Jésus-Christ, son oeuvre rédemptrice et expiatoire à la Croix du Calvaire et son sang précieux, versé pour racheter le pécheur perdu. Il n’est pas exclu que les chrétiens fidèles auront à subir des persécutions de la part de la grande pseudo-église dont l’oecuménisme est le précurseur.
Des catastrophes naturelles
se suivent à des rythmes toujours plus rapprochés.
Le monde politique,
les gouvernements commencent à être dépassés par des situations jusqu’ici inconnues. Le mot anarchie prend un sens plus réel, hélas!
Tout cela est le prélude
à des conflits mondiaux inconnus jusqu’ici: les jugements apocalyptiques. Et notre globe est mûr pour cela; il faut le dire. D’ailleurs, la décadence morale s’étend, comme jadis au temps de Noé et de Sodome. Mais, pour le chrétien, c’est l’approche de la délivrance finale. Le Seigneur Jésus va venir chercher tous les siens avant le déclenchement de ces jugements (1 Thess. l, 10; chap. 4; Jean 14). L’atmosphère est chargée de mal. Satan sait qu’il a peu de temps. Le terme «enlevé» ou «ravi» (dans 1 Thess. 4,17) exprime l’idée d’une délivrance de l’Eglise de Christ (composée de tous ceux qui ont cru en Lui), avant un grand danger. Nul n’est besoin de prouver cette affirmation. Face aux difficultés grandissantes, au chaos de plus en plus général, l’Eglise de Christ tout entière sera enlevée dans les cieux, pour être toujours avec le Seigneur.
Sommes-nous prêts
à rencontrer notre Seigneur? Si c’était aujourd’hui ou un de ces prochains jours, que ferions-nous?
-Nous nous réconcilierions avec les frères qui nous ont fait du tort.
-Nous demanderions pardon à ceux que nous avons offensés.
-Nous prierions avec ferveur et intensité.
-Nous travaillerions d’une façon différente. Le travail serait accompli avec plus de conscience professionnelle et le Seigneur aurait la première place dans nos coeurs.
-Nous ne manquerions aucune occasion de témoigner pour Jésus-Christ devant les incroyants. Non seulement nos paroles, mais notre attitude, notre vie tout entière deviendraient la manifestation d’une Bible lue devant les hommes perdus. Et il y aurait des âmes sauvées autour de nous.
-Nous pratiquerions l’amour fraternel sans partialité et nos églises locales seraient un coeur et une âme pour adorer Dieu, pour méditer sa Parole, pour prier avec ferveur et pour évangéliser ceux qui nous entourent.
Pourquoi
ne le faisons-nous pas, puisque le Seigneur va venir? Chrétiens, humilions-nous sous la puissante main de Dieu. Conscient de ses faiblesses, l’auteur de ces lignes supplie tous les lecteurs de PROMESSES de crier à Dieu, pour qu’il donne 1a force et l’énergie spirituelles de faire face à nos responsabilités de chrétiens dignes de son appel.
Communion Bien des gens pensent que la communion est de se sentir heureux. C’est être dans la pensée de Dieu. La communion est de faire la chose juste au bon moment de la bonne façon. En dehors de la communion, vous ne pouvez faire aucune chose correctement.
- Edité par Lüscher Henri
Etat du monde actuel
L’état moral et spirituel du monde, qui marche rapidement vers son jugement, est désastreux. Le temps de la patience de Dieu tend à sa fin. Le mystère d’iniquité opère déjà (II Thess. 2, 7). C’est la dernière heure, celle où l’esprit de l’antichrist, qui doit venir, agit déjà dans toutes les activités des hommes.
Attitude des hommes face à la patience de Dieu
Parce que la sentence contre les mauvaises oeuvres ne s’exécute pas immédiatement, le coeur des fils des hommes est plein d’envie de faire le mal (Ecc. 8, 11). Dieu dit à celui qui fait le mal: «Tu as fait ces choses-là et j’ai gardé le silence; tu as estimé que j’étais véritablement comme toi; mais je te reprendrai, et mettrai tout devant tes yeux» (Ps. 50, 21).
Certains hommes prennent la patience de Dieu pour de l’indifférence: Dieu ne s’occupe pas de nous. D’autres nient son existence, tandis que d’autres encore affirment qu’Il est mort.
Ces divers aspects de l’incrédulité témoignent de la mort spirituelle des hommes. Ils ignorent que la patience de Dieu est salut, car Il ne prend pas plaisir à la mort du méchant, mais plutôt à ce qu’il se détourne de sa voie et vive. (Ez. 33, 11).
Encore un dernier silence de Dieu
Après l’enlèvement de l’Eglise, le mal se développera très rapidement, à tel point qu’à l’ouverture du 6ème sceau, les autorités seront renversées, donnant à Satan l’occasion de faire monter de la mer agitée, la Bête à 10 cornes (Ap. 13), à laquelle il donnera sa puissance, son trône et un grand pouvoir (Ap. 13, 2).
Devant un tel développement du mal, le 7ème sceau s’ouvre et il se fait un «Silence» au ciel, d’environ «une demi-heure» (Ap. 8, 1). Un court temps où Dieu semble se recueillir avant de faire son oeuvre étrange et inaccoutumée (Es. 28, 21). Il y a une vie dans sa faveur et un moment dans sa colère (Ps. 30, 5).
Ap. 10,7. Plus de délai. Le mystère de Dieu sera terminé
Ni le dernier silence d’une demi-heure au ciel, ni les événements décrits depuis la première trompette (Ap. 8, 7) au son de la 6ème trompette (Ap. 8, 7 à 9 et 13, 21), ne produiront la repentance chez les hommes. Au contraire (Ap. 9, 20-21).
Alors l’ange que Jean a vu se tenir sur la mer et sur la terre lèvera sa main et jurera qu’il «n’y aura plus de délai», mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sera sur le point de sonner de la trompette, le «mystère de Dieu» sera terminé (Ap. 10, 7). Dieu mettra une fin au mystère de l’inaction dans laquelle Il semble rester actuellement, quant au gouvernement du monde. Les hommes peuvent pécher. En tant qu’il s’agit d’une intervention directe, Dieu n’apparaît pas, sauf en quelques occasions exceptionnelles. Mais le moment vient où Dieu jugera le péché; alors, Il ne tolérera plus rien de ce qui est contraire à sa nature et il n’y aura plus de délai; mais au jour de la voix du septième ange, quand il sera sur le point de sonner de la trompette, le mystère de Dieu arrivera à conclusion.
Le mystère de Dieu, c’est qu’Il permet au mal de poursuivre son cours avec une apparence d’impunité, comportement auquel les hommes ne comprennent rien. Mais au jour où la colère de Dieu éclatera dans toute son ardeur, le mystère de Dieu sera terminé (Ap. 10, 7).
Cette colère de Dieu s’exercera par les sept anges qui verseront sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu (Ap. 16). Mais, malgré l’intensité de ces jugements, les hommes blasphémeront. Lorsque la dernière coupe sera versée, une grosse grêle, dont les grêlons pèseront un talent, tombera du ciel sur les hommes (Ap. 16, 21). Lire aussi: Job 38, 22: Ez. 38, 22. Le poids d’un talent, ou 3000 sicles, correspond à 42,533 kg. (Dict. de Vigourux).
Nous sommes dans les temps de la fin. Jésus revient pour enlever son Eglise. Es-tu prêt pour cet événement?
Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs (Héb. 3, 7). Demain, il peut être trop tard.
Etre utile à Dieu
Vous n’êtes d’aucune utilité à Dieu tant que votre volonté n’est pas brisée.
- Edité par Racine Ch.
Peut-être ce titre vous fait-il penser à un bâtiment, grand ou petit, utilisé pour une cérémonie religieuse. Cependant, le bâtiment n’est pas l’église, mais l’endroit où l’église se réunit. Le mot «l’église» désigne un groupe de croyants. C’est ainsi, qu’à juste titre, il est utilisé dans le Nouveau Testament. Dans la langue grecque, il décrit un certain nombre de personnes appelées à se grouper pour quelque débat ou affaire. Ce terme est aussi traduit par «assemblée» ; église et assemblée ont la même valeur.
Quelquefois, dans la Bible, le mot église désigne l’ensemble de tous les chrétiens. En général, il s’agit du groupement local (1 Cor. l, 2; Gal. 1, 2 etc).
Votre choix
Nous faisons partie, vous et moi, ainsi que tous les vrais chrétiens, de l’église universelle, de l’église qui va de la Pentecôte au prochain et futur retour de Christ. Nous pouvons aussi faire partie d’un groupement local. Il est parfaitement certain que l’on peut être chrétien sans avoir son nom inscrit sur une liste d’assemblée: seul chrétien dans une région, seul dans un village, loin de tout rassemblement! Ou bien, peut- être n’avez-vous pas cru devoir vous rencontrer avec d’autres croyants? Dans ces deux cas, il vous manque quelque chose de précieux que Dieu a voulu pour vous: la communion fraternelle. Dans le plan de Dieu, l’assemblée locale procure à l’âme fidèle ce dont elle a tant besoin et qu’elle ne peut obtenir nulle part ailleurs.
Centre de communion
L’assemblée locale est ainsi un centre de communion parce que nous avons un seul et même Père dans les cieux! Les personnes que l’on y rencontre parlent un langage que vous aimez. La Parole de Dieu est prêchée; il faut croître dans la grâce, dans la bonne entente fraternelle, dans le support. Vos problèmes et besoins font l’objet d’intercession de la part de chacun. En résumé, vous obéissez à ce que dit la Parole dans Hébreux 10, 25: «N’abandonnons pas nos assemblées, comme quelques-uns ont coutume de le faire, mais exhortons-nous les uns les autres…»
Bien, direz-vous, à quelle église (assemblée) dois-je me joindre? Le nom sur la porte d’entrée importe peu. Ce qui se passe à l’intérieur est plus important.
A. La Bible est-elle annoncée comme étant tout entière la vraie Parole inspirée de Dieu?
B. Les personnes qui s’y rassemblent ont-elles l’assurance actuelle du salut par la foi au sacrifice accompli par Jésus-Christ, Fils de Dieu?
C. L’église montre-t-elle un zèle missionnaire pour annoncer ce salut autour d’elle et aussi plus loin? (II Tim. 3,16; 1 Pi. 1, 18-19; Matt. 28, 19-20).
Aucune église n’est parfaite. Celui ou ceux qui la dirigent sont des humains. Les anciens (conseillers) peuvent se tromper et, souvent, les autres chrétiens ne sont pas comme vous les aimeriez! Mais, apprenez cette leçon: il ne faut pas regarder à l’homme, mais à Jésus seul. Celui-ci ne vous manquera jamais. Cependant, l’assemblée, ce groupe de chrétiens avec sa communion, ses joies et aussi ses imperfections forme la famille où Dieu vous ordonne de vous joindre. Elle est l’image de cette famille parfaite dont nous jouirons un jour, là-haut!
Centre de collaboration
Quand vous entrerez dans ce groupement, comme membre, vous aimerez naturellement être baptisé (Act. 10, 48). Vous tiendrez à être présent aux rencontres, à la cène, à la prière. Vous aimerez offrir vos services, faire part de vos offrandes. Vous aimerez être actif, c’est normal. Il y a sûrement quelque chose à faire, quelqu’un à aider. Faites-le de tout votre coeur, non pour être vu des hommes, mais pour plaire au Maître! C’est LUI qui voit toutes choses, c’est LUI qui prend note, c’est LUI qui apportera la récompense.
- Edité par Guignard René H.
L’ESPRIT-SAINT
Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. Mais le Paraclet, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
Au cours de nos méditations antérieures, nous avons vu que lors de Son entretien dans la chambre haute, Jésus donna trois noms ou titres à Celui qui devait prendre Sa relève: Paraclet, Esprit de la Vérité, et Esprit-Saint. C’est ce dernier que nous étudierons en plus grand détail nous rappelant toutefois qu’on ne saurait séparer ces titres les uns des autres, étant donné que l’oeuvre de l’Esprit de la Promesse est une et indivisible.
Ce qu’Il est
Dans le titre l’Esprit-Saint (to pneuma to hagian), le mot saint (hagian) est l’adjectif du verbe sanctifier (hagiazo), ce dernier permettant trois interprétations :
a) Une attitude: vénérer, ou considérer comme saint. Ainsi, dans la prière modèle qu’enseigne le Seigneur à Ses disciples, ceux-ci sont invités à demander au Père: «Que ton nom soit sanctifié (Matthieu 6:9). De même, Pierre exhorte ses lecteurs: «Sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur» (1 Pierre 3:15).
b) Un sens rituel, traitant de rapports extérieurs, officiels: séparer d’un contexte ou d’un but profane, pour mettre dans un contexte sacré ou vouer à un but sacré, mettre à part de et pour. Il y a là un élément négatif de coupure ou de séparation, et un élément positif de consécration. C’est pour cela que Jésus parle de Lui-même comme «celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde» (Jean 10:35). A son tour, Paul met en relief les aspects négatifs et positifs: «Si quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses (discours vains, impiété, etc.), il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre» (2 Timothée 2:21).
c) Sens moral, traitant d’un état intérieur, subjectif: oeuvre de transformation ayant pour but la délivrance du mal et de la souillure, et la participation au caractère pur et juste de Dieu (idée déjà contenue dans le dernier texte cité). Ainsi, Pierre nous exhorte: «Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint» (1 Pierre 1 :15-16).
Ces trois sens complémentaires du verbe sanctifier et de son adjectif saint s’appliquent sans réserve et dans une mesure absolue à l’Esprit, troisième Membre de la Sainte-Trinité. Cela veut dire, d’abord, que comme nous sanctifions le nom du Père et comme nous sanctifions le Christ dans nos coeurs, ainsi avons-nous à considérer l’Esprit comme saint, à lui attribuer toute la sainteté de Dieu, à l’adorer comme nous adorons le Père et le Fils!
En deuxième lieu, de même que le Fils avait été sanctifié – mis à part, consacré – et envoyé dans le monde pour accomplir parfaitement Sa triple oeuvre de Prophète, Roi et Souverain-Sacrificateur, de même l’Esprit a-t-il été sanctifié à Son tour en vue de l’accomplissement des tâches spécifiques qui lui ont été confiées selon les desseins cosmiques et la bonne volonté du Père Souverain. Nous avons déjà vu en quoi consiste certaines de ces tâches et nous en verrons d’autres ci- après. Enfin, l’Esprit de Dieu est saint, en ce qu’Il est absolument pur et sans tache, totalement et éternellement séparé de toute souillure; bref, Il est tout aussi pur et tout aussi séparé du mal que Celui qui, entouré d’une épaisse nuée sur le Sinaï, interdit au peuple d’Israël de s’appro cher de la montagne.
L’Esprit-Saint en nous!
Cependant, là où l’Eternel, trois fois saint, avait dû se tenir à l’écart de Son peuple aussi longtemps que le tabernacle n’avait pas été construit ni le système des sacrifices institué: là où, ensuite, ce même Eternel consentait à venir séjourner au milieu de Son peuple parce que toutes les précautions avaient été prises, mais pour ne se laisser approcher qu’une fois l’an par le souverain sacrificateur apportant le sang dans le lieu très saint; aujourd’hui, par contre, chose extraordinaire, l’Esprit promis, revêtu de tous les attributs de Dieu, lui-même tout aussi saint que le Père et le Fils, consent à venir établir Sa demeure permanente, non pas dans des temples faits de main d’homme, mais dans le coeur du croyant (Ephésiens 2:22) ! Oui, dans ce coeur tortueux par-dessus tout et désespérément méchant (Jérémie 17:9), avec tout ce qu’il héberge de corruption, d’égoïsme, de rébellion, d’orgueil et de désobéissance, l’Esprit trois fois saint a élu domicile pour nous constituer, individuellement et collectivement, le lieu très saint véritable, la demeure permanente de Dieu. Et Il ne deviendra pas moins saint pour autant, car Il ne pourra en aucune manière pactiser avec le mal…
Ce qu’Il fait
En nous donnant ainsi Son Esprit, Dieu nous a «scellés du Saint-Esprit qui avait été promis» (Ephésiens 1 :13). Quel choix remarquable de mots dans ce texte! C’est l’Esprit-Saint en nous qui constitue le sceau par lequel Dieu nous a marqués pour Lui-même, afin que tous sachent à Quoi nous appartenons. En d’autres termes, la présence en nous de l’Esprit-Saint est le signe de Dieu que nous avons été sanctifiés, c’est-à-dire mis à part, séparés de toutes nos anciennes appartenances, consacrés à Lui et à Son service.
D’autre part, si l’Esprit de sainteté consent à établir Sa demeure en nous tels que nous sommes, ce n’est pas pour se contenter ensuite du statu quo, bien au contraire! Le nom Esprit-Saint est éloquent, non seulement pour nous dire ce qu’Il est, mais aussi pour résumer l’oeuvre que lui a confié le Père, et qu’Il doit accomplir en nous. Habitant en nous, Il se consacre à une oeuvre de longue haleine qui s’appelle la sanctification, par laquelle Il entend nous délivrer de ce que nous sommes par nature, extirper le mal sous toutes ses formes – égoïsme, orgueil, volonté propre, impureté et tout le reste – nous transformer en nous rendant conformes à Celui qui est notre modèle, Jésus-Christ. Ainsi, comme Jésus est le centre du ministère du Paraclet et de l’Esprit de la Vérité, Il est aussi le centre et le modèle du ministère de l’Esprit-Saint.
Il ne nous est pas possible, dans le cadre de cet article, de développer en détail l’important sujet de la sanctification. Quelques aspects, cependant, méritent d’être soulignés. D’abord, il s’agit d’une oeuvre progressive, souvent très lente, qui dure toute la vie. l’Ecriture ne soutient pas la thèse d’une sanctification immédiate, totale, une fois pour toutes, de notre vivant. Et notre expérience confirme la Parole de Dieu: nous sommes de mauvais élèves, souvent têtus et rebelles, si bien que l’Esprit-Saint doit parfois recommencer un travail déja entamé. Et il lui arrive d’utiliser les grands moyens: les épreuves, la souffrance, voire les échecs! Dans cette entreprise ingrate, Sa patience et Sa persévérance doivent être pour nous des sujets d’actions de grâce.
En deuxième lieu, que la sanctification soit une oeuvre de courte ou de longue durée, qu’elle soit spectaculaire ou sans éclat, peu importe, elle n’en est pas moins une oeuvre surnaturelle et miraculeuse. L’auteur de ces lignes a perdu, il y a deux ans, un frère cadet lors d’un accident d’automobile. Pendant l’année qui précéda sa mort, ce jeune homme avait eu faim et soif d’une communion plus profonde avec le Seigneur, et avait fait des pas de géant dans sa croissance spirituelle. L’Esprit-Saint avait-il accéléré en quelque sorte sa sanctification avant de le reprendre? A posteriori, il semble bien que oui!
Troisièmement – en anticipant sur la suite de nos méditations – tout en croyant que l’Esprit-Saint peut accorder des signes éclatants, s’il le veut, nous ne devons pas chercher le spectaculaire dans le contexte de la sanctification. On a souvent remarqué que tel ou tel jeune chrétien, troublé par des problèmes d’ordre caractériel, cherchait à contourner la difficulté en priant pour la manifestation de l’Esprit au travers d’un don spirituel spectaculaire. C’est une façon de fuir le problème véritable en prônant une solution de facilité. Il faut donc insister sur le fait que tout le poids de l’enseignement de Jésus dans Son discours de la chambre haute, reste sur la puissance de l’Esprit-Saint dans une oeuvre intérieure d’illumination, de délivrance et de transformation, oeuvre, il est clair, dont le but est de produire le fruit de l’Esprit et non pas les charismes! Ne commettons pas, alors, l’erreur de renverser l’ordre des priorités. ..
En attendant la suite
Cet article est le dernier de notre série de méditations sur « la Promesse de l’Esprit » d’après Jean ch 14, 15 et 16 Dieu voulant nous développerons, au cours d’études ultérieures les sujets suivants ; le baptême de l’Esprit, la plénitude de l’Esprit, l’effusion de l’Esprit et les dons du Saint-Esprit.- Edité par Horton Frank
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