PROMESSES
ART ET FOI
Vous serez peut-être quelque peu surpris de trouver dans ce numéro un premier article sur une facette de l’art, la musique. Vous vous demandez alors quelle relation l’art peut bien avoir avec le christianisme. Lors de mon enfance, j’avais l’immense privilège de bénéficier d’une éducation chrétienne profondément piétiste. La crainte de Dieu m’avait été enseignée, ce qui impliquait une séparation totale d’avec le monde. Pour moi, le monde était ce qui est matériel, visible par contraste avec ce qui est invisible, spirituel. Ainsi, l’art restait un domaine lointain parce que faisant partie de ce monde dont on devait se séparer. Peu à peu j’ai compris combien ma vue « évangélique » souffrait d’une fausse optique. A mon étonnement, je découvris que la Bible parle de culture, d’ouvres d’art de toutes sortes, et qu’il était parfaitement légitime de jouir de l’art, voire de l’étudier et d’être créatif et d’en produire. Aujourd’hui. je suis persuadé que l’artiste chrétien a une mission à accomplir: Son message doit parler à ses contemporains de la gloire et de la beauté de Dieu.
Notre but ici est simplement de rappeler au lecteur qu’il n’y a pas de dichotomie entre l’esprit et le corps. Dieu a créé l’homme tout entier. La chute a corrompu l’homme tout entier. Mais en Christ, l’homme tout entier est racheté par le Christ, qui en est aussi le Seigneur. Aussi l’homme racheté tout entier bénéficiera-t-il de l’ouvre rédemptrice de Christ à son glorieux retour: son corps ressuscitera ou sera transformé pour reconstituer une personne tout entière, mais parfaite et glorifiée avec le Christ.
Le récit de la création nous fournit la seule base solide pour une compréhension juste et objective de l’origine, de la fonction et de l’application de l’art. L’art est une des expressions de l’homme créé à l’image de Dieu et non pas l’effet d’un fictif processus d’évolution de l’homme. Les animaux et la machine sont incapables de produire ou d’apprécier l’art. Le sens esthétique de l’homme reflète l’esthétique de son Créateur. Porteur de l’image de Dieu (Gen 1.26-28), il ne peut faire autrement que de créer lui-même des oeuvres d’art et de les apprécier.
L’art chrétien doit refléter la création originelle. Le Dieu-Créateur-Artiste est l’original par excellence de son oeuvre créatrice culminante: l’homme. Dieu se révèle par les magnifiques couleurs de la nature comme Dieu-Peintre-Artiste: par les splendides configurations des massifs montagneux comme Dieu-Sculpteur-Artiste; par les chours angéliques à la naissance du Sauveur et le « cantique nouveau » dans le ciel comme Dieu-Musicien-Artiste; par la poésie et la prose de la Bible comme Dieu-Poète-Ecrivain-Artiste. Le Dieu transcendant est immanent dans le chant de l’oiseau, dans la fleur épanouie, dans la forêt, cette cathédrale de la nature, tous témoins de sa gloire sublime. Comme le dit E. A. Schaeffer: « Dieu est ni silencieux ni lointain. »
Par la chute, le mal avec toute sa laideur est entré dans le monde créé parfait par Dieu tel que Genèse 1 le rapporte. La corruption de l’art va alors de pair avec la corruption morale. L’art devient expression et objet d’idolâtrie. L’art contemporain reflète la philosophie existentialiste foncièrement pessimiste, art où la beauté créée par Dieu est remplacée par la laideur en peinture et en sculpture, par la dissonance voire la cacophonie en musique, art humaniste dû au désarroi moral de l’homme moderne. C’est un art apostat de non-sens et de désespoir qui risque de détruire l’artiste et celui qui s’y expose ou doit le subir.
Mais Jésus-Christ fait de l’homme régénéré par le Saint-Esprit une nouvelle créature [création] (2 Cor 5. 17). Son être entier, sa pensée et son intelligence, ses sentiments et ses capacités, tout est renouvelé dans le but de glorifier la bonté et la beauté de Dieu par sa vie et son expression artistique (Eph 4.23-24; 1 Cor 10.31; 2 Cor 3.18). L’art du chrétien glorifiera non seulement la beauté de la nature créée par Dieu, mais aussi les manifestations divines au cours de l’histoire humaine. La dignité majestueuse du Christ-Rédempteur, sa naissance, son abaissement, son élévation à la croix, sa résurrection, mais aussi ses paraboles, la souffrance causée par le péché et ses effets navrants, seront l’objet de l’artiste chrétien qui devient ainsi un évangéliste annonçant une bonne nouvelle: il y a un remède à la déchéance humaine!
Aussi l’art chrétien n’est-il pas un art pessimiste mais un art d’espérance qui s’inscrit dans la perspective du retour de Jésus-Christ et par conséquent du rétablissement de la beauté et de l’équilibre de la création originelle. L’artiste chrétien écrit, peint, sculpte, compose, chante et joue pour annoncer le Christ à un monde malade et perd, il est véritablement prophète: par son art qui véhicule la vérité présente et future il annonce le Créateur.
Soit dit en passant, tout « art religieux « n’est pas chrétien. Les religions animiste et islamique, bouddhiste et shintoïste ont donné lieu à un art aux résonances profondément païennes et occultes. Cet art religieux-là peut être subtilement dangereux.
L’ objet de nos considérations n’est pas l’examen des critères déterminant la valeur d’une oeuvre d’art – soit sa technique, son contenu, son objectif, son style, sa portée philosophique -, mais d’inciter les chrétiens à réfléchir sur la glorieuse liberté que Dieu leur donne d’exercer leur créativité dans leurs propres foyers, par exemple par la décoration intérieure ou l’aménagement du jardin, ou en faisant de la poésie, de la peinture ou de la musique. Il y a peut-être parmi nous des talents à faire valoir.
Je vous dirai donc, à vous futurs peintres, poètes, musiciens, écrivains, sculpteurs, céramistes; Levez-vous et commencez à créer des oeuvres qui glorifieront notre Seigneur Créateur !
Nous recommandons vivement les deux ouvrages qui ont inspiré cet éditorial :
– « Art and the Bible par Francis A. Schaeffer (Hodder and Stoughton, 1973)
– « A Christian Handbook for Defending the Faith par Robert A. Morey (Presbyterian and Reformed Publ. Co. Phillipsburg, N.J 08865)
En outre, nous pouvons vous recommander la lecture suivante :
– « L art moderne et la mort d’une culture » par Rookmaker (Maison de la Bible)
- Edité par Lüscher Henri
Le problème des origines sera toujours d’actualité, puisque tout homme est directement concerné par cette question. Depuis plus d’un siècle, la réponse apportée par la science est résumée dans la théorie de l’évolution ou évolutionnisme.
Cette théorie explique ainsi la diversité du monde vivant: les différents groupes d’animaux et de végétaux dérivent les uns des autres à la faveur de variations ou changements spontanés (mutations) et grâce à l’action de la sélection naturelle (qui agit sur la survie différentielle des variations favorables et défavorables). Il s’agit donc d’une évolution, qui s’étale sur des temps très longs (exprimés en millions d’années) et fait apparaître des organismes de plus en plus compliqués. L’homme est le couronnement de ce processus.
Cette interminable succession de formes vivantes, cette transformation progressive de l’une en l’autre, correspondent-elles à la réalité ? Sont-elles en accord avec la révélation des origines que nous donne la Bible?
Point de départ
Constatant que le plan anatomique de l’homme ressemble beaucoup à celui du chimpanzé, Darwin émet le postulat que nous avons un ancêtre commun avec les grands singes. Etendue à d’autres espèces, cette constatation l’amène à la notion de filiation, de lien de parenté et à la conclusion de l’existence d’une transformation progressive.
Appliqué à l’exemple des vertébrés, le transformisme affirme que les poissons ont un jour émergé pour devenir amphibiens, ceux-ci reptiles, puis oiseaux d’une part, mammifères d’autre part. Ces transformations peuvent être exprimées en termes de passage: eau de mer – eau douce, vie aquatique – vie terrestre, nageoire – patte, respiration branchiale – respiration pulmonaire.
Actualisation
L’évolutionnisme évolue. Les nouvelles méthodes d’observation et techniques sont utilisées pour préciser, remanier, confirmer l’évolutionnisme de Darwin.
La biologie moléculaire est sollicitée pour comparer le matériel génétique des espèces vivantes, pour étudier les protéines des restes fossiles (os, dents) et ainsi établir des liens de parenté, des sortes d’arbres généalogiques.
Le fonctionnement des organes est, lui aussi, pris en considération, car la physiologie traduit l’adaptation à l’environnement. D’où l’étude, par exemple, de l’évolution des hormones, parallèlement à l’évolution des organes (chez les vertébrés).
La classification des êtres vivants (objet de la Systématique) semblait, jusqu’au milieu du siècle dernier, immuable, définitivement fixée par le suédois Linné. Depuis peu, le cladisme établit de nouveaux degrés de parenté entre les espèces, en définissant des groupes « frères » et non plus des groupes souches, en considérant de nouveaux types de ressemblances. C’est ainsi que le phoque se trouve séparé de l’otarie, alors qu’ils étaient jusqu’à présent réunis en pinnipèdes (doigts palmés). C’est ainsi que l’on trouve le chimpanzé plus proche de l’homme que des grands singes (pongidés), le crocodile plus proche de l’oiseau que du lézard. Cruelle révision pour les traditionalistes…
Constat
Si l’évolutionnisme demeure aujourd’hui la seule explication « scientifique » de la diversité du monde vivant, il ne résout finalement pas le problème de « l’évolution », car il n’explique pas le départ des lignées, l’origine des grands groupes. Il ne s’intéresse qu’au passage d’une espèce à une autre.
D’autre part, l’évolutionnisme limite généralement son étude à un organe ou un groupe d’organes, choisi et isolé pour la commodité. Or tout animal est un ensemble intégré. La sélection naturelle invoquée comme l’un des moteurs de l’évolution, n’est-elle pas l’interaction d’un organisme (et non pas seulement d’un organe particulier) et de son environnement?
Le principal handicap est l’absence d’intermédiaires dans cette soi-disant transformation, l’absence de chaînons entre les différents groupes.
Et que dire des animaux disparus ? Pour eux, l’évolution se serait-elle arrêtée?
Enfin, comme l’a montré le Congrès de Chicago sur l’évolution en 1980, les mécanismes proposés pour expliquer le transformisme sont loin de faire l’unanimité parmi les paléontologistes.
Arguments
L’évolutionnisme a réponse à tout. Absence de chaînons? Il suffit d’invoquer des variations, certes minimes, mais répétées pendant de longues périodes pour voir un poisson devenir amphibien la macroévolution est née ! Les dites variations sont, en fait, postulées, non observées. Ou bien cette absence d’intermédiaires traduit la marche réelle de l’évolution, c’est-à-dire une allure saccadée; appelons cela théorie des équilibres ponctués. Là encore, l’affirmation est invérifiable.
L’évolutionnisme est donc un système très complexe et passablement élastique, invoquant une multiplicité de phénomènes, si bien que les différentes tendances des scientifiques évolutionnistes y trouvent leur compte. Mais bien des énigmes persistent.
Enigmes
1. Formes de passage
Comme nous l’avons dit plus haut, l’origine des grands groupes est une énigme. Pour les arthropodes, cette origine « se perd dans la nuit des temps ». Il y aurait plusieurs ancêtres communs (polyphylétisme) à corps mou, ayant « acquis » un squelette externe rigide et des appendices articulés: ainsi seraient apparus crustacés, insectes, araignées, scorpions, mille-pattes.
Le célèbre archaeopteryx, découvert pour la première fois en 1861, est interprété comme la forme de passage entre reptile et oiseau. Mais les opinions divergent: s’agit-il d’un reptile emplumé ou d’un oiseau très primitif? On le considère, aujourd’hui, comme un véritable oiseau, capable de vol plané et menant une vie arboricole. Mais de supposés (et vilains?) créationnistes viennent de soupçonner que les plumes de cet honorable fossile seraient frauduleuses, c’est-à-dire habilement plaquées par un moulage additionnel. Seules des études en plaque mince et à la microsonde devraient permettre de trancher.
Que dire du passage poisson-tétrapode (vertébré terrestre à quatre pattes)? Les évolutionnistes se demandent toujours quel groupe de poissons a pu accomplir l’exploit de sortir de l’eau pour conquérir la terre ferme. Jusqu’à présent, l’ichthyostega du Groenland est le premier tétrapode. Mais ne risque-t-il pas d’être détrôné par le cladisme?
Le problème du passage des reptiles aux mammifères est, lui aussi, un véritable casse-tète chinois. Car il est admis que la formation de la chaîne des osselets de l’oreille moyenne des mammifères s’est faite à partir d’os de l’articulation de la mâchoire des reptiles. Serait-ce à dire que certaines espèces intermédiaires ont dû ne plus manger pour pouvoir entendre et d’autres ne plus entendre pour pouvoir manger?
2. Animaux disparus
Pourquoi certaines formes animales et végétales ont-elles subitement disparu, telles nombre d’espèces marines lors du passage de l’ère secondaire à l’ère tertiaire? Ce sont surtout les dinosaures qui retiennent l’attention. Pour expliquer leur disparition brutale, l’évolutionnisme fait appel à un changement du niveau de la mer, au refroidissement du climat, au rayonnement cosmique, à l’explosion d’une super-nova. La paléontologie constate des disparitions brutales à plusieurs reprises, qui témoignent de catastrophes dues à des changements très importants de l’environnement.
Les variations observées sont toujours de faible amplitude et souvent défavorables, donc insuffisantes pour expliquer le passage d’une espèce à une autre. La découverte de fossiles d’animaux disparus il y a quelques milliers d’années seulement (Nouvelle-Calédonie), l’existence de fossiles vivants, la reconnaissance du fait que la notion de races humaines n’a plus grande signification biologique, l’impossibilité foncière de vérifier les hypothèses par la méthode expérimentale, tout cela fait de l’évolutionnisme une simple théorie et ne lui accorde, en aucun cas, le statut de fait, de réalité. Même s’il n’est qu’une simple hypothèse de travail pour bien des scientifiques, sa présentation et sa vulgarisation par les médias en font une idéologie mensongère et le support d’un matérialisme agressif.
Créations spéciales
Il est temps de revenir à l’essentiel en considérant ce que dit la Bible. Notre intention n’est pas d’entrer dans le détail des premières pages du livre de la Genèse, mais de souligner seulement ce qui est en rapport avec notre sujet.
Dieu crée. L’acte créateur de Dieu est associé à la Parole: Dieu dit et la chose arrive. Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce (Gen 1.11)… Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce: il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce (Gen 1.21). Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. (Gen 1.25).
Il s’agit, à chaque fois, d’actes précis. L’expression selon son (leur) espèce ne correspond pas nécessairement à la notion d’espèce des zoologistes et botanistes contemporains (d’autant qu’il y a deux acceptions concurrentes), mais l’interfécondité est toujours l’un des critères. La répétition n’est pas fortuite. L’ordre donné par Dieu conduit à la perpétuation du type scientifique: des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce (Gen 1.12). Donc pas une semence pour engendrer une autre espèce, un autre type. Il n’est pas non plus demandé aux poissons de conquérir la terre, mais de remplir les eaux des mers (Gen 1.22).
Les paroles de l’apôtre Paul en 1 Cor 15.38-39 confirment l’existence de sphères différentes, de fonctionnements différents, auxquels chaque forme vivante est adaptée.
La diversité du monde vivant est présentée par la Bible comme résultant de créations spéciales, opérées par Dieu selon son bon vouloir. Elles se traduisent en termes de séparations nettes, de démarcation, de distinction, de différence. Genèse 1 ne donne donc pas l’idée de filiation, de descendance, de transformation d’une espèce en une autre. Même si le récit biblique décrit une succession d’épisodes, à la manière du déroulement d’une histoire, il n’en énonce pas moins la création, l’apparition d’emblée, des grands groupes d animaux.
Plus tard, Dieu ordonnera à Noé de faire entrer dans l’arche deux de chaque espèce d’animaux terrestres, oiseaux, bétail et reptiles selon leur espèce (Gen 6.19-20).
Force est donc de constater que l’évolutionnisme, s’il est intéressant et même séduisant, n’apporte ni certitude ni vraie réponse au problème de la diversité du monde vivant, et encore moins à celui des origines. Certes, le texte biblique ne précise pas les modalités de la création et les groupes d’animaux qu’il mentionne ne correspondent qu’aux grandes divisions de la classification des zoologistes.
En fait de transformations progressives, le monde vivant apparaît ordonné, hiérarchisé, composé de groupes distincts et définis, ce qui témoigne d’une volonté supérieure, intelligente, ayant un but. Cette volonté n’est pas un grand principe métaphysique, une quelconque force vitale, mais une Personne qui se révèle à l’homme et lui parle avec autorité. Ce sera le sujet d’un prochain article.
- Edité par Michaut Philippe
Josué, l’homme qui entra
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Le livre de Josué commence brutalement: Maintenant que Moïse est mort, traverse le Jourdain! Qui est cet homme ? Est-ce trop dire que c’est un génie militaire? La victoire par exemple qu’Israël remporte sur les Amalékites au Sinaï lui est due, humainement parlant. Mais il est loin de n’être que cela. Josué a les qualités de l’homme de Dieu. Moïse le choisit, avec quelques autres, pour l’accompagner sur la montagne quand la Loi est donnée. Lors de la reconnaissance du pays promis, Josué représente sa tribu, Ephraïm, parmi les espions envoyés; seuls lui et Caleb ont gardé la foi en la toute-puissance de Dieu et encouragent à la conquête du pays pourtant bien défendu et aux villes fortifiées. C’est que Josué et Caleb sont « animés d’un autre esprit », car ils n’ont pas oublié les miracles par lesquels l’Eternel a fait sortir Israël du pays de l’esclavage. L’Eternel est avec nous, ne les craignez pas! disent-ils au peuple incrédule (Nom 14.9). Comment peuvent-ils être si sûrs de la victoire ? Ils prennent Dieu au mot, lui qui a dit: Envoie des hommes pour explorer le pays de Canaan que je donne aux Israélites (Nom 13.2). Eux seuls croient que Dieu va faire ce qu’il a promis. Eux seuls parmi les centaines de milliers sortis d’Egypte entreront dans le pays promis. Les autres ne purent y entrer à cause de leur incrédulité (Héb 3.19), y inclus Moïse. L’Eternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi.., vous ne ferez pas entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne (Nom 20.12). Ces hommes qui sont montés d’Egypte… ne verront pas la terre que j’ai juré donner à Abraham,… car ils n’ont pas suivi pleinement ma voie, excepté Caleb et Josué… (Nom 32.11-12). Je suis avec toi comme j’étais avec Moïse. Mais l’incrédulité de Moïse l’a empêché de faire ce à quoi Dieu l’avait appelé. Et pourtant, dans le postscript du Deutéronome se trouve ce témoignage splendide: il ne s’est plus levé de prophète comme Moïse, que l’Eternel connaissait face à face. Maintenant qu’il est mort, Dieu en utilise un autre pour accomplir sa tâche. Cependant la Bible ne déprécie jamais Moïse. Il est même dit que Jésus était un prophète à l’instar de Moïse: L’Eternel ton Dieu te suscitera… d’entre tes frères un prophète comme moi: vous l’écouterez! (Deut 18.15) Oui, Jésus est un prophète comme Moïse, mais supérieur à Moïse en ce qu’il n’y a en lui ni faute, ni erreur, ni aucune défaillance (Héb 3). Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l’ai dit à Moïse (Jos 1.3). Il y a quarante ans que le peuple est sorti d’Egypte. Dieu n’a pas changé d’avis: il fait toujours ce qu’il a décidé (Nom 23.19). Dieu attend l’homme qui le prend au mot. Trois fois, Josué entend cette exhortation: Fortifie-toi, prends courage! (Jos 1) Par ses dernières paroles que Matthieu rapporte, Jésus assure à ses disciples qu’il est avec eux tous les jours jusqu’à l’achèvement de l’âge. De quoi être fortifiés! Dieu dit aussi à Josué comment se fortifier: … en observant et en mettant en pratique toute la loi… Tu y méditeras jour et nuit,… car c’est alors que tu réussiras. Cela n’a pas changé. Peut-être que ton manque de courage est du à ta négligence de la méditation de la Parole? Lis-la, médite-la, et tu seras fortifié comme Josué. Josué ordonne alors au peuple d’Israël de se préparer à la conquête de Canaan, car dans trois jours ils y entreront en passant par le Jourdain (Jos 1.10-11). Quel culot! Cet homme veut essayer d’accomplir ce que le grand Moïse n’a pas pu accomplir en quarante ans ! Non, il ne va pas essayer – il croit tout simplement que Dieu fera ce qu’il a dit. En fait, Moïse a essayé – et il a donné la Loi à Israël, alors que Josué a cru – et il a donné le pays à Israël. Il y a là le double secret de la vie consacrée agréable à Dieu : croire Dieu et faire ce qu’il demande. Si la foi sans les oeuvres est morte, les oeuvres sans la foi sont des échecs, comme nous le verrons par la suite. Le troisième jour au matin, ils entrent dans le pays promis. Il y aura un autre troisième jour au matin duquel le Christ ressuscitera des morts; par là il nous fait entrer dans le pays promis. Car Canaan n’est rien d’autre que la jouissance, sur terre, de la vie de résurrection de Christ. C’est aussi là que la Pâque peut être célébrée, face à la forteresse réputée imprenable de Jéricho. Le pays produit le grain qui permet de faire les pains sans levain. La Pâque rappelle la délivrance passée; elle rappelle que le premier-né doit mourir – image du Christ, le Fils premier-né, la Personne de la Trinité qui est notre propitiation, mort et ressuscité, vivant et prêt à venir conquérir la terre promise au sens littéral pour y établir le royaume qu’il gouvernera avec un sceptre de fer. Voici donc le peuple d’Israël face à l’obstacle formidable que représente Jéricho, la forteresse de Satan dans le pays à posséder! Les recherches archéologiques ont révélé que Jéricho était une petite ville recouvrant quatre hectares seulement. L’armée israélite pouvait aisément l’encercler. Quand les murs tomberaient, chaque soldat pourrait tirer son épée et y entrer. Comme la ville fut brûlée mais non pillée, tout resta en place. On trouva nombre d’ustensiles, et le grain qui était resté dans les fosses creusées dans le roc pour résister au siège. Le dessus des greniers furent brûlés, alors que le grain dessous resta intact. On en planta, et il poussa ! Quel merveilleux symbole de la grâce. Car dans le NT, Jéricho devint un lieu de bénédictions: l’aveugle Bartimée et deux autres aveugles y furent guéris par Jésus (Marc 10 ; Mat 20) le voleur Zachée y fut converti (Luc 19). Mais cela arriva 1500 ans plus tard… Les deux espions que Josué envoie et qui ont la vie sauve grâce à la prostituée Rahab, font une découverte ahurissante: depuis 40 ans, les Cananéens sont pris de terreur à la pensée de l’invasion par les Israélites au point d’en perdre le souffle ! (Jos 2.9-11). Tout ce qui les étonne, c’est qu’Israël attende si longtemps pour prendre ce que Dieu leur a donné… Israël avait donc tourné en rond dans le désert, parcourant des kilomètres et des kilomètres avec ses tentes et ses troupeaux, se nourrissant d’un menu uniforme consistant en manne et en cailles, alors que le pays coulant de lait et de miel attendait qu’il en prenne possession. Combien de chrétiens sommes-nous de courir d’une activité à l’autre, comme si nous essayions de compenser le manque de direction par le nombre de kilomètres! Quelle direction ? Celle de l’arche, qui est le symbole de l’alliance et dont les objets qu’elle renferme symbolisent le contenu de la foi et de l’intention de Dieu à notre égard. Par où l’arche a-t-elle mené le peuple ? Par un chemin où il n’avait jamais passé avant (Jos 3.4). Le désert? On connaît. Le pays de la plénitude? Suivons le divin guide! Jean-Pierre SCHNEIDER |
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- Edité par Schneider Jean-Pierre
2. DIEU
A. La trinité
Dieu est
Cela est déjà ressorti de nos considérations sur la Bible.
Ce n’est pas un fait qui devrait être prouvé.
Cependant, personne ne peut s’approcher de Dieu à moins qu’il ne croie qu’il existe. Héb 11.6.
Dieu est Esprit
C’est ce qu’enseigne clairement Jean 4.24. Dieu est invisible. 1 Tim 6.15-16.
Il est pourtant souvent parlé de Dieu en termes physiques. On nomme ce procédé « anthropomorphisme » du grec « anthropos » = homme et « morphé » = forme: Dieu décrit sous des traits humains.
Dieu est quelqu’un et non quelque chose. Ex 33.11 ; Jac 2.23.
Dieu est très grand
Quant à l’espace, Dieu est partout (il est omniprésent). Jér 23.24.
Quant au temps, Dieu est éternel. Ps 90.2.
Quant à la connaissance, Dieu sait tout (il est omniscient). Ps 147.5.
Quant à la puissance, Dieu peut faire tout ce qu’il a décidé de faire (il est omnipotent). Ps 115.3.
Dieu possède certains attributs parfaits qui ne peuvent être décrits | Dieu possède certains attributs parfait qu’il est impossible de décrire |
Dieu est l’original : un Esprit. Il est infini, éternel, immuable. |
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Dieu est un être puissant saint juste bon vrai |
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L’homme en est l’image : une âme vivante. Il est limité, temporel, changeant. |
Dieu a une existence indépendante
Il ne dépend d’aucune créature
Il est la source de son être et de tout ce qui existe.
Tout est de lui, par lui et pour lui. Rom 11.33-36.
Dieu est un
C’est l’enseignement le plus fondamental de la Bible. Deut 6.4 ; 4.35. Ce Dieu qui est un est d’essence foncièrement indivisible. Deut 6.4.
Dieu est une unité triple
Déjà l’AT nous prépare à la vérité que Dieu est une divinité en trois personnes. Gen 1.26: Dieu dit: Faisons l’homme à notre image selon notre ressemblance.
Le Père est Dieu. Mat 6.9.
Le Seigneur Jésus-Christ, le Fils, est Dieu. Jean 20.28-29 ; 5.18 ; 2 Cor 5.19 ; Tite 2.13; Héb 1.8; 1 Jean 5.20.
Le Saint Esprit est Dieu. Act 5.3-4 (mentir au Saint-Esprit = mentir à Dieu).
Pourtant, ces trois personnes de la divinité indivisible se distinguent l’une de l’autre. Jean 15.26; 16.13-15.
Les caractéristiques de chacune des trois personnes divines sont exprimées ainsi par le Catéchisme de Westminster: « Il est le propre du Père de concevoir le Fils, et du Fils d’être conçu par le Père, et du Saint-Esprit de provenir du Père et du Fils depuis les temps éternels. »
Conclusion :
Nous pouvons énoncer ce qu’est la vérité sur Dieu. Par contre, nous ne pouvons pas expliquer comment cela se trouve être ainsi. Il n’y a qu’une seule réaction qui s’impose: l’adoration respectueuse.
B. Le plan éternel de Dieu
La plupart des gens ne sont pas d’accord avec ce que nous déclarons ici. Mais nous nous sentons tenus d’enseigner cette vérité telle que nous la trouvons dans la parole de Dieu Nous tâcherons de le faire avec toute la sagesse à notre disposition.
Dieu est Dieu
Nous entendons par là qu’il n’existe strictement rien, où que ce soit, qui ne soit pas soumis à l’autorité absolue de Dieu. Ps 103.19 ; Eph 1.11
Cet axiome s’applique aux actes libres de l’homme. La prédestination divine les rend certains, alors même que ceux qui les exécutent exercent leurs actes librement. Mat 26.24; Act 2.23; 4.27-28; Phil 2.12-13.
Extérieurement, l’homme est libre de la coercition, intérieurement il ne peut se soustraire aux exigences de sa propre nature. Mat 7.17-19. Mais retenons que c’est grâce au conseil éternel de Dieu que les choses se passent d’une certaine manière et non pas autrement, et non pas seulement parce que Dieu en a connaissance à l’avance. Eph 1.4-5.
Première conclusion: Courage! Dieu est encore et toujours sur le trône.
Dieu est souverain au-dessus des hommes et des anges
Dieu détermine qui sera et qui ne sera pas sauvé. Rom 9.15-16.
Dieu donne aux uns la damnation qu’ils méritent et aux autres le salut qu’ils n’ont nullement mérité. Rom 9.22-23.
Dieu lui-même différencie les uns des autres, de sorte que sa décision n’est pas conditionnée par quelque chose d’inhérent à la créature, mais à lui-même.
Rom 9.10-21 ; Ex 11.7. Dieu agit ainsi par raison de sa propre gloire. Rom 11.36 ; Eph 1.4-5.
Deuxième conclusion: Réjouissons-nous, car le ciel sera rempli!
Dieu est le Souverain des élus
Dieu nous donne notre pain journalier, mais utilise des moyens et des agents complexes pour ce faire. Il en va de même pour notre salut, qui est un don de Dieu. Rom 6.23.
Dieu donne le salut par son Fils, par son Saint-Esprit. 1 Pi 1.2.
Dieu le Père choisit qui sera sauvé. Jean 10.26-29 ; Act 2.47b.
Dieu le Fils est mort pour eux. Jean 10.11.
Dieu le Saint-Esprit leur fait faire l’expérience de ce qu’il a préparé pour eux et leur en donne la jouissance. 1 Cor 1.18-2.5.
Le salut est donc l’oeuvre du Dieu trinitaire.
Troisième conclusion: Lancez-vous dans l’évangélisation en vous attendant à de grandes choses. Les résultats ne peuvent manquer!
Dieu est souverain sur le reste de l’humanité
Dieu a décidé de les ignorer, de ne pas les sauver, ce qui peut s’exprimer par le terme théologique de « prétérition » (omission de compter parmi les élus), non pas parce qu’ils seraient plus ou moins pécheurs que les élus, car la prétérition dépend entièrement de Dieu. Rom 9.10-16.
Dieu les traite selon la stricte justice, de sorte qu’ils ne reçoivent que ce qu’ils méritent (en théologie : « réprobation » = jugement de Dieu à l’encontre des pécheurs impénitents; Petit Robert). Rom 9.22: Jude v.4.
Dieu est l’arbitre suprême. Etant Dieu, il n’est jamais injuste et ne fait que ce qui est juste. Rom 9.14,20-21 ; Ps 145.17.
Quatrième conclusion: Tous ceux qui sont sauvés ne le sont que par la seule grâce de Dieu .
- Edité par Olyott Stuart
Les réflexions qui suivent, loin d’invalider ce qu’enseigne Stuart Olyott, contiennent matière à réflexion qui doit permettre de mieux cerner sa pensée et en éviter une fausse compréhension.
1. Il est évident qu’Adam et Eve n’ont pas été dans l’obligation de désobéir à l’ordre de Dieu, car ils n’étaient pas davantage des robots que l’humanité qui en descend Avoir été créés à l’image de Dieu exclut un mécanisme psychique à la marionnette.
2. Dans Deut 30.19-20, Dieu dit au peuple d’Israël par Moïse: J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance, pour aimer l’Eternel ton dieu, pour obéir à sa voix et t’attacher à lui . Cela implique le libre arbitre, donc la faculté de faire un choix sans contrainte. Dieu donne à l’homme la faculté de choisir pour ou contre lui, de l’aimer ou non, de lui obéir ou non, de s’attacher à lui ou non. Autrement ces paroles seraient vides de sens. Si l’homme n’était pas responsable de ses choix, Dieu, qui est la justice même, ne pourrait le condamner pour avoir fait un mauvais choix.
Le Pharaon du temps de Moïse est un exemple parlant. Lors de chacune des cinq premières plaies, nous lisons que son coeur s’endurcit ou qu’il endurcit son coeur. Dans la suite, il est dit que l’Eternel endurcit le coeur du Pharaon lors des plaies suivantes (à l’exception de la septième plaie). Le refus huit fois répétés du Pharaon est l’expression de son faux choix; dès lors, Dieu exerce un jugement sur le Pharaon en endurcissant son coeur cinq fois. Par sa prescience, Dieu a choisi ce Pharaon-là pour faire éclater sa gloire. Cela nous mène au point suivant:
3. Comment comprendre la prédestination, le fait donc que Dieu fixe le destin à l’avance ? On peut constater que l’idée d’élection et de prédestination est souvent complétée par des termes comme connaître d’avance (Rom 8.29 ; 11.2) et prescience (Act 2.23 ; 1 Pi 1.2). A propos de Rom 8.29, la NIV Study Bible note: « Certains pensent que non seulement Dieu nous connaissait avant que nous ayons eu connaissance de lui, mais qu’il nous connaissait aussi, en fonction de son choix par grâce, avant la fondation du monde. D’autres pensent que Paul se réfère ici au fait que, dans l’éternité passée, Dieu connaissait ceux qui deviendraient son peuple par la foi. »En d’autres termes: Dieu a élu d’avance ceux dont il savait qu’ils feraient le bon choix.
4. Notre intelligence et notre logique humaines ne sauraient résoudre l’apparente divergence qu’il y a entre, d’une part, la souveraineté absolue de Dieu qui sauve qui il veut, et, d’autre part, le choix responsable de l’homme face à l’invitation de croire en Jésus-Christ (quiconque croit en lui est sauvé et a la vie éternelle : Jean 3.16,36). La Bible nous dit, d’une part, que Dieu notre Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés (1 Tim 2.4), et d’autre part que beaucoup d’hommes ne seront pas sauvés mais seront perdus et même châtiés éternellement (2 Thes 1.9; Mat 25.41,46; Apoc 20.15). Jésus se lamentant sur Jérusalem s’écrie: … combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants,. et vous ne l’avez pas voulu! (Mat 23.37) L’homme peut donc choisir de ne pas vouloir ce que Dieu veut. Dieu ne viole pas l’homme qu’il a créé à son image. Il l’invite et respecte son choix, même si dans son coeur de Père il en souffre (Es 63.9: .. . leurs détresses qui étaient pour lui [Dieu] aussi une détresse.).
5. Dans Rom 9.15-16, Dieu dit qu’il fait miséricorde à qui il veut. Mais il précise aussi à qui il veut faire miséricorde ou grâce: à tous ceux qui croient en Jésus-Christ mort et ressuscité, comme le dit Paul en écrivant aux romains : Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car en croyant du coeur on parvient à la justice, et en confessant de la bouche on parvient au salut, selon ce que dit l’Ecriture: Quiconque croit en lui ne sera pas confus (Es 49.23). Rom 109-11. Dans Rom 9.14-18, Paul réfute l’idée que Dieu serait injuste, idée qui implique un blasphème. Dieu n’est aucunement tenu de sauver qui que ce soit, car une grâce due n’en est plus une. « Les efforts de l’homme ne sont jamais le principe, la cause première de son salut », dit la Bible Annotée à propos de ce passage. Et voici ce qu’elle note sur Eph 1.11: . . .le chrétien n’a part à l’héritage que par un effet de la libre grâce de Dieu. Et cette participation est expliquée par une double action divine et souveraine : l’une qui s’accomplit en Dieu même, et par laquelle nous sommes prédestinés selon le dessein arrêté de Dieu; l’autre qui s’accomplit dans les croyants, dans lesquels c’est Dieu encore qui opère avec efficace (grec) la foi la conversion, toutes les choses qui concernent le salut et la vie chrétienne, selon le conseil de sa volonté. (Vers.4,5,7,10) »
Conclusion
Dieu le créateur n’a pas à rendre compte à la créature. Parce qu’il l’a décidé souverainement, Dieu veut bien sauver quiconque croit au Seigneur Jésus (Act 1630); mais cela reste une grâce qu’il accorde (Eph 2.8). La souveraineté de Dieu qui « fait miséricorde à qui il veut et endurcit qui il veut » n’est en fait acceptable qu’à la lumière de la justice absolue de Dieu.
Que la question de la prédestination ne nous trouble donc point. Tout ce que Dieu décide est bon et découle de son caractère divin incomparable (Jér 10.6-7): L’Eternel descendit dans la nuée, se tint là auprès de lui (Moïse) et proclama le nom de l’Eternel. L’Eternel passa devant lui en proclamant: L’Eternel, l’Eternel, Dieu compatissant et qui fait grâce, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité, qui conserve sa bienveillance jusqu’à mille générations, qui pardonne la faute, le crime et le péché, mais qui ne tient pas (le coupable) pour innocent, et qui punit la faute des pères sur les fils et sur les petits-fils jusqu’à la troisième et à la quatrième génération ! Ex 34.5-7
Application
Toi qui lis ces lignes, as-tu décidé de servir ce Dieu-là ? Alors rappelle-toi: Eternel, tu mets en nous la paix, car tout ce que nous faisons, c’est toi qui l’accomplis pour nous. – Seigneur, c’est par tes bontés que l’on vit, c’est par elles que je respire encore. Es 26.12; 38.16.
Les lecteurs que le sujet intéresse peuvent se documenter dans les ouvrages suivants:
J.M Nicole. « Précis de doctrine cirétienne. p 160-167 (Edtions de l’Institut Biblique de Nogent. 1983) Nouveau dictionnaire biblique. p. 617-618 Edltions Emmaüs, St-Légier 1961 /1979)
J-J. von Allmen, Vocabulaire biblique. p. 86-90 (Editions Delachaux, Neuchatel, 1954/1964)
J.I. Packer, « Evangelism and the Sovereignty of God (IVP, 1961/1979) – Petit livre excellent Dictionary of New Testament Theology », vol. 1 p. 692-696 (Patermoster Press, 1975)
- Edité par Schneider Jean-Pierre
HEBREUX 10.1-18 – LES SACRIFICES ET
L’OFFRANDE
Fin de la partie « doctrinale » de l’épître, cette portion conclut admirablement le remarquable exposé, qui a présenté Christ comme supérieur aux hommes et aux institutions de l’Ancien Testament, qu’il accomplit et remplace.
Le souverain sacrificateur apparaît déjà en Héb 2.17 et 4.14, mais surtout en Héb 5 (Aaron) et 7 (Melchisédek). C’est le point capital du livre (Héb 8.1): Christ a remplacé définitivement tous les sacrificateurs antérieurs. De même, il fallait établir que son sacrifice unique a remplacé tous les autres. C’est ici une magistrale démonstration de la double vérité: Christ, seul sacrificateur et seul sacrifice pour l’éternité.
1. Hébreux 10.1-4: Limites et rôle de la loi
a) N’ayant que l’ombre et non l’image même, la loi s’avère incomplète et insuffisante. Les biens à venir (déjà en Héb 9.11) correspond aux bénédictions que Christ devait apporter.
b) La loi ne pouvait rendre parfaits, accomplis, les croyants venant à Dieu par elle. Elle n’installait pas un ordre définitif au niveau élevé voulu par Dieu.
c) La répétition des mêmes sacrifices confirmait leur insuffisance.
d) Ainsi, les péchés étaient plutôt rappelés à la conscience que vraiment expiés. L’exclamation de Jean-Baptiste (Jean 1.29) prend une valeur et une force exceptionnelles face au verset 4!
Ailleurs, l’Ecriture révèle (Rom 3.20) que Dieu n’a pas voulu faire de la loi le moyen du salut, du fait que c’est elle qui révèle le péché (Rom 7.7)
2. Hébreux 10.5-10: Christ venu pour faire la volonté de Dieu
La citation du Ps 40 est vue ici comme une déclaration de Christ lui-même. Son entrée dans le monde correspond à sa naissance dans un corps. Christ s’est d’abord anéanti (Phil 2.7) en prenant une position d’esclave, puis encore abaissé en devenant semblable aux hommes, dans la matière et dans le temps, alors que Dieu est esprit (Jean 4.24) et éternel!
Christ fut à la fois:
– l’holocauste (Lév 1), offert à Dieu tout entier (Héb 9.14)
– l’offrande de gâteau (Lév 2), dans la perfection de sa personne humaine sans péché (Jean 14.30) ;
– le sacrifice pour le péché (Lév 4), comme principe actif du mal résidant dans la nature humaine (Rom 8.3: le péché dans la chair) ;
– le sacrifice pour le débit, lorsque la culpabilité est dans l’acte commis (Lév 5.14 et ss).
En rapport avec ces deux derniers sacrifices – les seuls concernant les pécheurs – remarquons les exhortations à mourir au péché (Rom 6.11) et aux péchés (1 Pi 2.24).
Soulignons enfin l’insistance du texte sur ce sacrifice accompli une fois pour toutes: Héb 7.27 9.12 (14 aussi), 25, 26 (2 fois), 28; 10.10, 12, 14.
Comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois (Héb 9.27), la mort du Christ à la croix est unique… et suffisante. Il n’est pas question de la renouveler, mais de l’annoncer (1 Cor 11.26), jusqu’à ce qu’il vienne, dans la fraction du pain.
3. Hébreux 10.11-14: Perfection du sacrifice de Christ
Elle éclate, dans la comparaison suivante, sur 7 plans:
Sacrificateurs | Christ | |
position | debout | assis |
dans le temps | chaque jour | une fois |
nombre | répétition, souvent | une seule offrande |
qualité sacrifices | insuffisants | un seul suffit |
durée | pour un temps | pour l’éternité |
attente | leur remplacement | victoire consommée |
par d’autres | (cf. Rom 16.20) | |
effet | rappeler les péchés | conduire à la |
perfection | ||
les « mis à part » |
Christ, élevé à la perfection (Héb 5.9 ; 7.28), y invite les siens (6.1).
4. Hébreux 10.15-18: Témoignage de l’Esprit Saint
Soucieux de s’en référer, pour conclure, à l’autorité du Saint Esprit, comme déjà 2 fois (Héb 3.7 et 9.7), l’auteur cite encore Jér 31.33-34. L’alliance offerte est un engagement de Dieu envers le croyant et réciproquement, touchant le coeur (origine de la vie) et la pensée (origine de l’action), réformée selon Rom 12.2.
Le pardon sans retour de Dieu est souligné par le fait non qu’il oublie, mais qu’il ne veut plus se souvenir d’une affaire réglée à la croix (quel contraste avec Héb 10.3).
Tout est accompli (Jean 19.30), en Christ pleinement (Col 2.10). Vraiment, Christ est la fin de la loi en vue de la justice pour tout croyant (Rom 10.4).
Désormais donc, toute nouvelle offrande pour le péché est superflue. En revanche, c’est chaque jour que nous avons à en demander l’application dans chacune de nos vies de chrétiens, encore accessibles aux péchés.
- Edité par Choiquier Jean
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La brochure et la cassette du père Jean-Paul Régimbal, consacrées aux méfaits de la musique rock (1), après avoir connu un vif succès, commencent à susciter des réactions, non seulement dans la presse profane(2), mais également dans les milieux évangéliques(3). Que les partisans de la musique rock réagissent ainsi aux nombreuses critiques contenues dans cette brochure n’est guère surprenant, mais, ce qui l’est davantage, c’est qu’ils reçoivent le soutien inespéré des chrétiens. Le travail pionnier du père Régimbal l’a certes entraîné dans certaines exagérations et contient quelques imprécisions regrettables. En particulier, toute la question des effets de messages subliminaux enregistrés à rebours dans une langue souvent inconnue de l’auditeur, prête à discussion. Ce point resterait à démontrer: cependant, en focalisant l’attention des éventuels lecteurs ou auditeurs sur le sensationnel lui-même, elle risque d’être détournée du même coup de questions bien plus essentielles relatives à la forme musicale et au contenu conceptuel d’une telle musique. L’utilisation effective de ces messages subliminaux par certains groupes pose tout de même un grave problème éthique qu’il serait extrêmement regrettable d’escamoter(4). Mais l’effort courageux de ce prêtre, soucieux avant tout de venir en aide à une jeunesse livrée sans défense (du moins de la part de nos dirigeants chrétiens) à la pression commerciale, artistique et spirituelle de médias connus pour leur manque total de scrupules, méritait mieux que des attaques unilatérales. | ![]() |
1 Jean-Pierre Régimbal : Le rock’n’roll. Viol de la conscience par les messages subliminaux. Editions Croisade. Genève, 1984.
2 Voyez, entre autres, les articles non signés suivants :
« Le rock, musique diabolique ? » Nouvelliste du Valais 5.4.1984 et « Le rock, entreprise maléfique », Coopération, N°28, 12.7.1984.
3 voyez les articles suivants :
Alain Kreis : Courrier des lecteurs, réponse en défense de la musique rock suite à un article intitulé. « Le rock perverti ou l’horreur banalisée ». L’aide familiale, Lausanne, février et mai 1984.
William Edgar : « Comment juger la musique ? », Ichthus, N°123, mai 1984.
Dans une lettre personnelle, William Edgar précisait sa pensée avec beaucoup de justesse, à notre sens, ainsi : « Pour moi il y a beaucoup dans le rock qui est encore plus inquiétant que le « satanisme » et même que le « communisme ». Qu’est-ce qui pourrait être pire ? Et bien, par exemple, une star comme Micbael Jackson. Il est ni homme ni femme, il invite la jeunesse à retarder ses décisions quant à l’avenir, il est moralisant, il est ni noir ni blanc… C’est ce que Schaeffer appelait « our real enemy » (notre véritable adversaire), celui qui abolit les normes objectives. »
4 Les effets physiologiques et affectifs de l’utilisation des messages subliminaux font l’objet d’un débat scientifique parfaitement sérieux. Voyez la revue « L’union médicale du Canada », vol. 109, décembre 1980 (p.1694-1700) et vol.110, janvier 1981 (p. 19-22), ainsi que la revue bien connue « Science », vol.207, du 1.2.1980. Chaloult, Boreat et Chalbot écrivent dans l’E.M.C. de décembre 1980 : « Un stimulus, même subliminal, semble pouvoir exercer un rôle activateur sur les pulsions ou les besoins préexistants chez un individu et favoriser éventuellement le déclenchement d’une réponse comportementale » (p.1691), affirmation allant à l’encontre des négations contenues dans les articles de presse cités. La revue Ichthus semble, de son côté, nier l’efficacité réelle des méthodes de manipulation des masses par conditionnement des réflexes. Le fait que de telles méthodes aient en fait une certaine efficacité ne nie aucunement la libre responsabilité de l’homme. Voyez, entre autres, l’ouvrage de Serge Tchakotine : « Le viol des foules par la propagande politique », Gallimard, Paris, 1952, 605p.
Sur les contextes dans notre civilisation du phénomène rock, voyez l’ouvrage de James Hitchcock : « What is Secular Humanism ? », Servant Books, Ann Arbor, 1982. Les méthodes de conditionnement politique des masses ne diffèrent pas beaucoup de celles employées pour leur conditionnement culturel.
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Il est déplorable que certains de nos intellectuels évangéliques aient tendance à s’attacher avant tout aux défaillances de ceux qui cherchent à défendre le peuple de Dieu contre les attaques tant culturelles que spirituelles d’un monde de plus en plus hostile à l’Eglise(5). Feu Francis Schaeffer eut à subir des attaques de cet ordre de la part de philosophes évangéliques lors de la parution de « Démission de la raison ». Quelques imprécisions terminologiques suffisaient, aux yeux de ces critiques, à disqualifier l’immense service rendu au peuple de Dieu par l’attaque absolument décisive que Schaeffer lançait contre cette citadelle de Satan -pour parler comme saint Paul- qu’est l’idéalisme philosophique. Nul doute qu’à l’époque certains n’auraient pas manqué de le taxer de manichéen(6) pour sa prétendue négation de toute philosophie idéaliste et existentialiste dite « moderne ».
L’affirmation de l’influence néfaste de la musique rock sur notre civilisation conduit pareillement à traiter ceux qui osent émettre un jugement aussi téméraire de « manichéens ». En réponse à de tel les critiques, il est peut-être utile de formuler les quelques considérations suivantes. 1/ Il est absolument indéniable qu’une grande partie de la musique que l’on appelle « hard-rock » véhicule actuellement une propagande forcenée en faveur du satanisme. Pour certains groupes tels que « Black Sabbath », ceci est vrai depuis le début des années soixante-dix. Bon nombre de ces groupes témoignent d’une évidente connaissance expérimentale de l’ésotérisme sous ses formes les plus avancées, allant jusqu’à « composer » leurs nouvelles chansons sous inspiration médiumnique lors de transes. Ce n’est pas pour rien qu’un important magazine français du hard-rock s’appelle « Enfer Magazine ». J’en recommande l’acquisition à tous les parents chrétiens dont les enfants sont adeptes de cette musique. Un groupe venant de Californie vient de donner des concerts en Suisse romande. Il porte le nom charmant de « Christian Death » (Mort chrétienne). On commentait sa visite ainsi : « Symboliste par l’aspect et le look travesti, baroque, ils le sont aussi dans la forme musicale. Leur musique est parsemée d’échos rituels, de lointains tam-tams, d’évocations de transes. » Malcolm Maclaren, fondateur des Pistols, prétendait que le point commun de toutes les démarches rock était l’Antichrist. Rien que ça. Il ne s’agirait plus que de retrouver la magie, le rite, le paganisme perdus. L’Eglise et le progrès technologique répriment-ils les forces occultes de la vieille Europe ? Qu’à cela ne tienne ! |
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5 Voyez le dernier ouvrage capital de Francis Schaeffer : »The Great Evangelical Disaster », Crosssway Books. Westchester, 1984, et celui de son fils Franky Schaeffer : « A Time for Anger » (idem) 1982. De tels ouvrages devraient être rapidement traduits en français.
6 Manichéisme : religion syncrétique du Persan Menès (3e s.), alliant à un fonds chrétien des éléments bouddhistes, résultant en une doctrine selon laquelle le bien et le mal sont deux principes fondamentaux, égaux et antagonistes. La matière, c’est à dire entre autres le corps humain, la création et la culture, est identifiée au mal.
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Le rock se charge de les réveiller, de vous réapprendre le sacré, cette « liberté noire » chère à Arthaud (7). Même si ce phénomène fait partie d’une mode et certains groupes ne font que jouer une sinistre comédie, c’est une mode si dangereuse pour nos enfants que je doute que l’on puisse exposer impunément sa famille à de telles influences. C’est cette mode anti-chrétienne qui a conduit certains groupes tels AC/DC et KISS à donner une signification satanique nouvelle à leurs noms dont le sens ancien était devenu par trop banal(8).
2/ Dans un ouvrage datant de 1974, David A.Noebel (9) démontre de manière précise et convaincante la façon dont les forces subversives aux Etats-Unis et ailleurs ont utilisé tant la musique folk que le rock des années soixante pour véhiculer une idéologie révolutionnaire. Quand au rock’n’roll de l’époque d’Elvis Presley, il propageait surtout la révolte contre la famille et ses prétendus tabous sexuels. Que la jeunesse américaine, et même mondiale, ait adhéré si facilement à cette mode en dit long sur la santé des familles. Ces faits, et surtout cette progression dans la contestation exprimée par la musique de la jeunesse, sont pour le moins inquiétants. Une étude, même sommaire, des paroles chantées par les groupes actuellement en vogue ouvrira mieux les yeux des parents sur l’aspect profondément néfaste de cette culture que tous les arguments que nous pourrions présenter. En voici un exemple banal tiré d’un excellent article sur la musique rock, paru dans la revue de la « Société pédagogique de la Suisse romande », société que l’on ne saurait traiter de réactionnaire. Il s’agit des paroles d’une chanson intitulée, « Je tue les enfants » du groupe « The Dead Kennedy’s »: |
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7 « La Liberté », Fribourg, le 13.6.1984.
8 Le sigle AC/DC signifiait d’abord, en anglais, courant alternatif courant continu. Maintenant que I’antichristianisme est à la mode dans les milieux de la chanson rock, on lui a donné le sens de Antichrist/ death to christ (Anti-Christ/Mort au Christ). De même KISS, le nom d’un autre groupe, provenait d’un parc de ce nom près du lieu où s’est constitué ce groupe; maintenant, il s’est affublé du titre prétentieux de Knights In Satan’s Service (Chevaliers au service de Satan).
9 David A.Noebel « The Marxist Minstrels ». A Handbook of Comunist Subversion of Music. American Christian College Press, Tulsa, 1974.
10 »Educateur », du 3 mai 1984. une société qui depuis 1973 a permis la destruction de plus de 15 millions d’enfants par avortement ne devrait pas s’étonner d’entendre les survivants d’un tel massacre s’exprimer ainsi.
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3/ En fait, la question des états de transe qui seraient partiellement provoqués par diverses musiques n’est pas simplement d’ordre académique. Sans doute les musiques du passé de nombreux peuples étaient-elles souvent susceptibles de faciliter l’entrée en état de transe(11). Mais ici encore il faudrait préciser. Au Zaïre, par exemple, on peut affirmer qu’il existe plusieurs types de musique. Celle, par exemple, qui est chantée le soir lors des veillées devant les feux joue un rôle semblable à la musique des ballades de jadis. Cette musique au rythme varié est une de celles qui, partiellement influencée par la musique chrétienne occidentale, prévaut aujourd’hui dans les Eglises au Zaïre. Mais il y a aussi une musique religieuse noire qui est employée lors des cérémonies païennes où il faut que les participants entrent en transe. Cette musique, comme la musique rock, est caractérisée par un rythme monotone, obsédant et hypnotisant. Ces musiques initiatiques avaient, dans l’ensemble, un but foncièrement religieux, et la communion mystique avec l’esprit adoré faisait partie du culte. Nous n’avions jamais vu, jusqu’à ce jour, des missionnaires et encore moins les Eglises africaines adopter de tels rythmes et de telles musiques sans modification pour le culte chrétien. Le problème urgent auquel nous devons faire face si nous voulons garder nos enfants, c’est qu’à nos portes, et même dans nos foyers, se trouve à leur portée une musique qui tend à les initier à de tels états de transe. Pour les protéger contre une telle offensive religieuse paganisante, il nous faut offrir à nos enfants une véritable alternative musicale, et cette alternative n’est guère éloignée, ni au Zaïre ni en Europe. Pour nous Européens, il nous faudrait résolument reprendre la tradition musicale de notre Occident chrétien et la développer dans l’orientation véritable de son génie bafoué par une musique devenue apostate depuis bien longtemps. 4/ Sur le plan proprement musical, quelle que soit l’appréciation de chacun sur les diverses formes musicales du 20e siècle, qu’il s’agisse de la musique concrète « classique » ou les diverses formes de la musique dite « populaire », l’évolution de la création musicale à tous les niveaux est pour le moins inquiétante. Le grand chansonnier vaudois Pierre Dudan récemment décédé n’avait pas tort d’intituler sa critique féroce des moeurs écoeurantes du monde de la chanson, « Show-biz, bordel ! »(12). Le musicologue et chef d’orchestre suisse, Ernest Ansermet constatait l’impasse totale dans laquelle était tombée la musique sérielle qu’il ne considérait plus comme faisant partie de la tradition musicale humaine(13). Michel Landowski, dans un article retentissant paru dans le Figaro en janvier 1984, ne faisait que confirmer ce jugement pessimiste( 14). Les connaisseurs du hard-rock estiment également de leur côté que ce genre de musique se trouve dans une impasse analogue provoquée par l’impossibilité d’avancer plus loin dans l’exacerbation des moyens utilisés. Au début des années soixante-dix, les concerts rock se contentaient de produire de temps à autre une distorsion du son. Maintenant, à cette distorsion s’est fréquemment ajouté, aux points culminants de certains concerts, un effet Larsen. Sur le plan uniquement physiologique, des sons d’une telle intensité provoquent à la longue des dégâts irrémédiables pour l’appareil auditif. |
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11 voici le titre complet du livre cité par William Edgar Gilbert Rouget :La musique et la transe. Esquisse dune théorie générale des relations de la musique et de la possession. Gallimard, Paris, 1980, 197p.
12 Pierre Dudan Show-biz bordel!), Lefebure, Nice.
13 « Ernest Ansermet » , La Baconnière, Neuchatel, 1961.
14 Michel Landowski : « Les terrorismes du lanqaqe musical. » Le Figaro, 2 et 3 janvier 1984.
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5/ Si l’on compare les divers aspects de la musique actuelle la plus courante à notre héritage de musique populaire traditionnelle, force nous est de constater un immense appauvrissement, tant dans le domaine des moyens musicaux utilisés que dans celui de la qualité et de la diversité des sentiments exprimés. Notons en passant que l’ensemble des spécialistes s’accordent à reconnaître qu’aucun instrument musical réellement nouveau n’a été inventé au 20e siècle. Un autre fait, encore plus grave, est la rupture complète que l’on constate aujourd’hui entre la musique des masses et la musique classique, que l’on pourrait appeler « musique de conservatoire ». Il en résulte un grand appauvrissement réciproque. Avant l’époque de Bach, et encore à celle de Schubert, les deux traditions musicales, savante et populaire, s’interpénétraient et s’enrichissaient. Au 20e siècle, des compositeurs comme Kodaly et Bartok, travaillant sur un fond folklorique encore vivant, parvenaient de manière certes fragmentaire, à cette interpénétration culturelle si courante auparavant. Tous deux constataient l’incapacité de la plupart des compositeurs de leur temps à composer une simple mélodie. Pourtant la mélodie, grande absente de la quasi-totalité des formes de musique moderne, demeure, avec le rythme, une des composantes essentielles de la musique. Tant en ce qui concerne la musique hyper-intellectuelle que celle des masses, nous assistons à une perte de sens, à une déshumanisation, à une « brutalisation » de la musique. Cela n’augure rien de bon pour notre avenir culturel à tous les niveaux, à moins qu’un redressement se produise, redressement qui ne pourrait avoir sa source que dans un renouveau spirituel chrétien irradiant tous les aspects de la vie, et en particulier les arts. Ces derniers, pour survivre et redonner à l’homme saveur de vie, sont appelés à une profonde transfiguration, par laquelle il pourraient retrouver tout leur sens et toute leur richesse. | ![]() |
- Edité par Berthoud Jean-Marc
MUSIQUE ET FOI
Le guitariste Lucien Battaglia, qui fut l’élève du grand Segovia, interrogé sur les rapports de sa pratique musicale avec sa foi en Jésus Christ, a répondu notamment ce qui suit.
Se garder dans l’humilité, pour un artiste chrétien, n’est rien d’autre que l’expression toute simple de la vérité. Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? demande saint Paul. Et si tu l’as reçu, pourquoi t’enorgueillir comme si tu ne l’avais pas reçu?
Je m’efforce de mettre à sa juste place le travail musical une préparation aussi complète que possible dans le cadre de mes obligations. Ayant accompli le possible, je remets ensuite à Dieu ce travail nécessairement imparfait, afin qu’il daigne le bénir et le faire fructifier. De même, je m’efforce de me délivrer du trac et de rester dans la paix, en priant avant chaque spectacle, jusqu’à ce que j’aie la certitude d’avoir obéi au précepte évangélique : Humiliez-vous sous la puissante main de Dieu… déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous.
Il n’appartient pas à un artiste chrétien de souhaiter être élevé. En se gardant de tout désir de vaine gloire, on se débarrasse de la source principale du trac.
Enfin et surtout, il me paraît essentiel de me garder transparent devant Dieu en confessant tout péché qui attristerait son Esprit Saint, et de prier pour que chaque personne du public perçoive à travers ma musique quelque chose de la beauté, de l’amour, de la paix du Seigneur.
Pour cela, je dois prier afin de ne pas être un obstacle, car la vanité, l’orgueil prétendument légitime de l’artiste est un chiendent toujours prêt à repousser…
L’expression musicale ne peut être dissociée de son « vecteur » humain. On joue comme l’on est, ce que l’on est la tricherie n’est pas possible. Le musicien chrétien sera donc perçu dans la vérité de son état spirituel réel.
Cela n’implique pas à priori un niveau technique élevé: des musiciens débutants peuvent faire ressentir la richesse de leur vie intérieure, alors que de grands virtuoses peuvent offrir des coquillages aussi splendidement nacrés que vides de toute richesse spirituelle – ou même humaine quelquefois.
Cependant, on prendra garde de ne pas suspecter toute « technicité », ni de glorifier l’ignorance et l’amateurisme sous le prétexte que l’Esprit suffit. Or, comme disent les Proverbes, le manque de science n’est bon pour personne, et celui qui précipite ses pas tombe dans le péché. Que de fois, sous prétexte de spontanéité plus ou moins charismatique, on précipite ses pas en négligeant la discipline bénie de l’étude et le temps de la maturation !
Sommes-nous toujours bien conscients de la majesté de Celui qui nous appelle ?
Célébrez Dieu en musique, célébrez-le! dit un psaume.
Célébrez notre roi, célébrez-le!
Car le roi de toute la terre, c’est Dieu.
Célébrez-le par le chant le plus beau !
Avec la permission de
« La Nouvelle Revue de Lausanne »
- Edité par Barilier Roger
ET DIEU DONNA LA VIE
Dr. Samuel SALTZMANN. Point de vue chrétien sur l’avortement, l’infanticide et l’euthanasie. 279 pages. Editions Ligue pour la Lecture de la Bible, Guebwiller, 1981.
L’homme a été promu à une divinité dans ces derniers siècles, et de plus en plus de nos jours. Une divinité avec des droits de plus en plus absolus et étendus. L’humanisme cherche à détrôner Dieu et à manipuler des choses, bonnes en soi, dans les découvertes et la technologie.
C’est ainsi que l’homme veut maîtriser sa fécondité, cherchant une jouissance sans limite. Le développement des méthodes de contrôle de fertilité justifiées dans une vie de famille normale, est en même temps un des facteurs qui a influencé la valeur de la vie humaine. Mais c’est surtout le « déboulonnage » des lois de l’éthique, dans le domaine de la sexualité, qui a provoqué un déluge d’immoralité jamais encore connu. Un des aspects de ce déluge est l’apparition massive de l’avortement. Malgré les nombreuses possibilités de régulation de fécondité, l’avortement est devenu une pratique qui est entrée dans le mode de vie de notre société. L’auteur apporte une documentation objective et logique sur cette évolution avec, en parallèle, la révélation biblique sur ces sujets liés à la vie humaine. Or la vie commence à la fécondation et le mépris de cette vie « non-née » entraîne fatalement une dévaluation profonde de la vie en général.
Cette dévaluation de la vie se répercute sur les enfants. Elle se manifeste dans les diverses formes d’infanticide, qui a pour but d’éliminer ces « gêneurs ». Mais aussi la vie des vieillards, des souffrants et des angoissés est mise en question: l’euthanasie se prépare et se généralise sous ses diverses formes, que l’auteur nous présente avec compétence.
Toutes ces questions ne sont pas des discussions abstraites. Elles sont le quotidien dans lequel notre humanité vit, du moins dans les pays industrialisés. Le livre du Dr. Saltzmann développe avec clarté ces problèmes d’actualité. En médecin informé et clairvoyant, il donne un exposé qui vient à son heure. Comme croyant évangélique engagé, il présente les tragiques manipulations de la pensée et du comportement, face au critère de la Parole de Dieu. Les chrétiens dans notre génération ont besoin de cette mise en garde claire et compréhensible. La lecture de ce livre s’impose à tous ceux qui veulent comprendre ce qui se passe et vivre en témoins du Christ.
- Edité par Brechet Rodolphe
Dans la première partie de cette étude, nous avions constaté que la loi dans la Bible, vu qu’elle exprime le caractère de Dieu, nous dit comment l’homme doit vivre pour réfléchir le caractère de Dieu. Quant à savoir combien de la loi de l’AT s’applique au chrétien, nous avions conclu que toute la loi s’applique à lui en tant que principe fondamental.
Les principes qu’incarne la loi
1. La loi rituelle
Sous la loi lévitique, celui qui péchait devait apporter au prêtre un sacrifice d’expiation : ce qui impliquait la confession du péché. Sous la grâce, le principe est le même, sauf qu’à présent Jésus-Christ est lui-même le sacrifice. La repentance et la confession restent requises.
Le principe de la prêtrise reste aussi en force. Mais sous la grâce, c’est Christ qui l’exerce en réconciliant l’homme avec Dieu, ce qui est la fonction du prêtre. Il n’y a plus besoin de prêtres humains. Christ étant le nouveau médiateur entre l’homme et Dieu dans la nouvelle alliance scellée par son propre sang (Héb 12.24).
Le sabbat avec ses lois n’est plus une obligation pour le chrétien, qui est libre de l’observer ou non (Col 2.16-17 est on ne peut plus clair à ce sujet), car Christ est l’accomplissement et donc le maître du sabbat : toute la loi a été accomplie en Christ. C’est pourquoi Paul écrit aux Romains que, en ce qui concerne notre justification devant Dieu, Christ est la fin de la loi (Rom 10.4). Le principe du sabbat cependant demeure : Il signifie le repos en Dieu. L’assurance du chrétien repose sur la loi accomplie par l’oeuvre de Christ, de sorte qu’il se repose de ses oeuvres comme Dieu se repose des siennes (Héb 4.9-10).
Les symboles de la loi rituelle valables sous l’ancienne alliance ont été remplacés par la réalité. De la sorte, le temple, la prêtrise humaine et les sacrifices sanglants sont devenus superflus. Ces symboles gardent cependant toute leur valeur en ce qu’ils nous font comprendre l’ouvre de Christ. Si le langage en est retenu dans le NT, c’est que les principes concrétisés dans la loi cérémonielle s’appliquent à la vie chrétienne.
2. La loi politique
Elle distinguait Israël des autres nations. Les lois sur les nourritures pures et impures symbolisaient la pureté du coeur comme Jésus l’explique magistralement dans Marc 7. Tout comme Israël, les chrétiens sont une race à part. Quand Elie mis à mort les 450 faux prophètes de Baal au Carmel (1 Rois 18), cela était agréable à Dieu, et le caractère de Dieu ne change pas. Ne jugeons donc pas cet acte comme Barbare.
Cependant, ces lois ne s’appliquaient que dans le pays d’Israël, non en dehors. Jonas voulait que Dieu juge Ninive par le feu; à la place, Dieu fit grâce aux Ninivites suite à leur repentance. Or, l’attitude du NT envers les faux prophètes n’a pas changé. Jésus dit qu’il faudrait noyer celui qui éconduit un enfant, un jeune dans la foi. Il réprimande l’Eglise quand elle tolère de faux enseignements (Apoc 2.14,15,20). Le vocabulaire qu’emploie Pierre à l’égard des faux prophètes ne laisse rien à envier à la virulence des foudres lancées par les prophètes de l’AT; il les traite d’animaux dépourvus de sens, d’enfants de malédiction, d’esclaves de la corruption, de chiens retournés à leurs vomissements, de truies lavées qui se vautrent dans le bourbier. Le principe n’a pas changé…
Les réformateurs tels que Calvin et les Puritains se trompaient en appliquant la loi politique de l’AT aux chrétiens, p.ex. en exécutant les récalcitrants. Ils confondaient l’Eglise avec l’état d’Israël. Pierre ne demande pas qu’on exécute les faux prophètes, car dans l’Eglise la peine capitale est remplacée par la discipline sous l’autorité des anciens et ne peut aller plus loin que l’exclusion de la communion fraternelle. Pensez au cas d’inceste dans 1Cor 5.
Pourtant le principe est resté le même : tout comme Israël, l’Eglise est un peuple mis à part dans un monde païen. Et comment l’Eglise se distinguerait-elle sinon par sa pureté morale, sa soumission à la volonté de Dieu telle qu’elle est énoncée dans la Bible, et son attitude d’amour et sa recherche de paix envers tous ?
L’application de la loi dans la vie chrétienne
1. Toute vie humaine est sacrée
Cela ressort de l’application de la loi dans le NT. Ainsi, tout avortement me semble incompatible avec le commandement de respecter la vie d’autrui que Jésus-Christ a renforcé (même la haine est égale au meurtre!). Pour camoufler le meurtre, on nomme l’avortement « interruption de grossesse »… Les textes suivants condamnent l’avortement sans appel possible: Es 66.9; Jér 1.4-5;
Luc 1.39-44; Gal 1.25. Ils prouvent que, même avant la conception, l’être humain est inclus dans le plan de Dieu; l’homme existe dès la conception, même quand il ne consiste encore qu’en quelques cellules, même à un stade encore peu avancé de son développement – après tout, tout enfant se trouve à un stade de développement qui doit le mener à l’état d’un homme ou d’une femme adulte, et en le tuant on commet un meurtre aussi grave qu’en tuant un adulte. Toute vie humaine est sacrée, à quelque stade de développement qu’elle se trouve.
2. La protection de la famille
Dans la Bible, la famille est l’unité fondamentale de la société humaine, dès la création. Ne pas la respecter mène à ne pas respecter les autres institutions. gouvernementales, politiques ou autres. Si le mari ne respecte pas sa femme, et si la femme ne respecte pas son mari, comment l’enfant respecterait-il toute autre autorité? Si nous ne respectons pas nos parents, qui d’autre respecterons-nous ? Dieu, par exemple ?… Vous voyez quel est le principe qui s’inscrit dans le cinquième commandement.
3. La justice économique
Le patron chrétien ne donnera pas le salaire minimal, mais le salaire juste. De même, l’ouvrier chrétien ne travaillera pas le minimum, mais il cherchera à mériter son salaire. Le fait que d’autres sont mieux payés n’est pas une excuse pour mal faire son travail !
4. L’impartialité
L’épître de Jacques reprend tout simplement cette notion de l’AT. Paul, en parlant de la générosité, établit une règle d’égalité. Admirez son bon sens pratique dans le passage de 2 Cor 8.13-15.
5. La punition équitable
Notre système légal est en train de s’effondrer parce que les punitions sont contraires à la loi de Dieu, pour ne pas dire au bon sens. L’AT stipule p. ex. que le voleur, en plus d’une amende, doit repayer ce qu’il a volé ou alors fournir un travail correspondant à la somme volée ou détournée. Emprisonner un voleur est tout simplement absurde.
6. Aider les pauvres
Tous les sept fois sept ans, toutes les dettes étaient annulées et les esclaves libérés: c’était l’année du jubilée en Israël. Elle permettait à chaque Israélite de reprendre possession de ses terres ancestrales qu’il aurait perdues pendant les cinquante années passées. Le même principe doit prévaloir entre chrétiens prêter sans intérêt et annuler une dette que l’autre ne peut payer.
7. Pas de condamnation sans avoir entendu au moins deux témoins
Le chrétien en appliquera le principe en ne croyant jamais le mal dit au sujet d’un frère ou d’une soeur. J’ai fait l’expérience que si l’on invite le rapporteur à se rendre chez la personne visée, on rencontre une réticence significative… Si tous les chrétiens faisaient cela avec conséquence, il n’y aurait rapidement plus de ces commérages qui font tant de mal. Bien entendu, il peut y avoir des accusations justifiées; dans ce cas, il faut l’appui de témoins, et Jésus nous dit comment procéder dans le cas d’un frère qui s’est égaré (Mat 18.15-17).
8. La protection de la dignité de tout être humain
Vous traiterez l’immigrant (lisez: le réfugié) parmi vous comme un autochtone au milieu de vous; tu l’aimeras comme toi-même. (Lév 19.34), irrespectivement de sa race, sa culture et sa classe sociale. Je ne dis pas que c’est toujours chose facile, mais en tant que chrétien, je dois en appliquer le principe.
Ce sont donc là quelques-uns des principes chrétiens découlant de la loi de l’AT. Le point central peut s’énoncer ainsi: Je dois, moi, pratiquer la JUSTICE et la MISERICORDE: pardonner, faire grâce, avoir pitié. C’est par moi, c’est par toi que cela doit commencer. Est-ce que je m’efforce d’agir avec compréhension (amour) envers les autres ? Ai-je à coeur d’aider le pauvre ? 1’handicapé ? le malade? le misérable ? Combien de temps est-ce que je leur consacre ? C’est là que cela doit commencer, pour moi – et pour l’Eglise ! Si je fais cela, si tu fais cela, si nous faisons cela, nous appliquons la loi de toute la Bible dans nos vies.
Pour terminer, j’aimerais laisser parler la Bible :
Prenez garde que personne ne rende le mal pour le mal, mais cherchez toujours le bien, soit entre vous, soit entre tous. 1 Thes 5.15
Rechercher la justice, la fidélité, l’amour, la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un coeur pur. 2 Tim 2.22
Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. 2 Thes 3.10
Si quelqu’un n’a pas soin des siens, surtout ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’un infidèle ! 1 Tim 5.8
Que les enfants apprennent d’abord à exercer la piété envers leur propre famille, et à payer de retour leurs parents, car cela est agréable à Dieu. 1 Tim 5.4
Frères, ne vous lassez pas de faire le bien; si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons…, prenez note de lui et n ‘ayez avec lui aucune relation, afin qu il en ait honte. Mais ne le considérez pas comme un ennemi, plutôt avertissez-le comme un frère. 2 Thes 3.13-15
Soyez sensés et sobres, en vue de la prière. 1 Pi 4. 7
Soyez soumis à toute institution humaine. 1 Pi 2.13
Mettez votre honneur à vivre tranquilles, à vous occuper de vos propres affaires et à travailler de vos mains. I Thes 4.11
Aimez-vous les uns les autres. L’amour consiste à marcher selon ses commandements. 2 Jean v.5-6
Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme mais Dieu. 1 Thes 4.8
Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, convaincre, redresser, éduquer dans la justice, afin de nous préparer à toute bonne oeuvre. 2Tim 3.16
Tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière. 1 Tim 4.5
Dans le N° 75, p. 14 I. 8-11, il est dit que le syndrome Down était guérissable par une opération, comme le texte anglais le laisse entendre. Or on nous a fait remarquer que l’expression « Down’s syndrome » est synonyme de mongolisme, qui n’est pas guérissable par opération. Ce qui est en p. 4 au 2ème paragraphe doit par conséquent être rectifié ainsi: « …affligé de la même maladie de peau ou de mongolisme… » Nous prions nos lecteurs d’en prendre note. La rédaction |
- Edité par Schneider Jean-Pierre
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