PROMESSES
LA VIE DE CHRIST ILLUSTRE SON AMOUR:
Observons combien de fois il est dit: « Il fut ému de compassion » (Matth. 9:36; 14:14; 15:32; 20:34; Marc 1:41 ; 5:19; Luc 7:19). Sa vie, comme le soleil, brille pour le bénéfice de son ministère.
LA CROIX DE CHRIST DEPLOIE SON AMOUR:
Il s’est donné Lui-même (Galates 2:20 ; Eph. 5:2-25). Pensons à tout ce qu’Il a dû abandonner; pourquoi et pour qui il s’est donné lui-même et aussi ce que ce don a produit.
LA GRACE DE CHRIST CONFIRME SON AMOUR:
Les croyants sont bénis par le déploiement de cet Amour, étant détachés, mis au large (Apocalypse 1:5); et rien ne peut nous séparer de cet Amour. Voyez les sept effets qui ordinairement peuvent nous séparer dans Romains 8:35 ; et ensuite les dix créatures qui cherchent à diviser le peuple de Dieu.
LA VERITE DE CHRIST AFFIRME SON AMOUR:
Les mots de vérité à eux seuls assurent la continuité de son Amour (Jean 13:1) et aussi la mesure et la manière d’agir. Jean 15:9-12: « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon Amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son Amour ».
LES AMIS DE CHRIST TEMOIGNENT DE SON AMOUR:
Le Seigneur témoigne un Amour tout particulier dans son affection pour les siens (Jean 4:15-16). Il a été merveilleusement sympathique dans son service (Jean 11:35), confiant dans ses amitiés, manifestant une communion fraternelle des plus douces.
L’ESPRIT DE CHRIST PARTAGE SON AMOUR:
Romains 5:1Il conduit, par des voies sublimes au salut, les plus réfractaires. Il partage cet amour qui finit par se montrer parfaitement sanctifié. Il est le secret de l’Amour qui se sacrifie pour le service des disciples qui ne ménageront pas leurs forces pour continuer son oeuvre.
CHRIST FAIT AU TRAVERS DES SIENS LA DEMONSTRATION DE SON AMOUR:
(2 Cor. 5:14)Cette puissance contraignante de son Amour, et la force qui fait mouvoir le service sanctifié et l’humble sacrifice à la gloire du Dieu Tout-Puissant. Que le Dieu du Ciel soit béni pour l’Amour répandu dans le coeur des croyants sur la terre.
- Edité par Ferazzini Willy
Chers frères,
Je vous dirai sincèrement que « Promesses » me plaît. Elle informe, instruit, confirme et propage la vérité. Elle préserve de l’erreur d’aujourd’hui – si sournoise – et fait connaître des méthodes qui facilitent l’évangélisation et l’apostolat.
« Promesses» nous a extraordinairement encouragés. Je vous félicite du bon travail que vous faites pour Dieu en éditant « Promesses ». Nous y trouvons, moi et mes confrères, un encouragement énorme dans nos efforts au service de Dieu et de l’église.
En lisant « Promesses », je me trouvais dans un monde métamorphosé, tellement les paroles qui me parvenaient m’allaient droit au coeur.
A travers ces prédications si enrichissantes, je cherche à préserver, à connaître davantage Christ. Je vous demande donc de m’aider dans vos prières.
Comme au Zaïre, nous sommes à la recherche d’une voie pour transmettre le message du Christ au monde. Pour cela, je vous prie de m’aider régulièrement par vos cahiers d’étude afin que je puisse transmettre cette saine nourriture à d’autres qui ont des besoins. Semez toujours. Jésus fera lever la moisson en son temps.
Chers frères en Christ,
Je tiens tout d’abord à vous transmettre par la présente mes vifs remerciements. Je ne sais de quelle façon je pourrais vous montrer l’allégresse inondant mon coeur. Car, en ce moment, j’ai réceptionné sept numéros de votre part. Tous les sujets dans chacun des numéros me donnent le souffle. Cette Parole de Dieu que vous distribuez à travers ces revues, pénètre dans l’âme et fonce jusqu’à la moelle épinière, sans épargner les os, le sang et les muscles.
A la place de la raison, j’ai maintenant la vraie foi ferme, à la place de la magie, j’ai la religion et à la place de l’individuel, l’universel, et à la place de la confusion et de l’incompréhension, j’ai la lumière et la vérité. A tel point que je sens en moi un courage, une paix. Me voici fixé maintenant sur le chemin de la vie, et veuillez ne pas m’exclure de votre abonnement.
Les enseignements, de votre part, dans ces revues « Promesses » sont pour moi un guide. Ils enrichissent ma vie spirituelle et agrandissent ma foi. D’où mes proches tirent de moi l’exemple, et sont contents.
Autrefois, lorsque je n’avais aucune lumière sur moi, je me croyais un homme libre, parmi tant d’autres. Je pouvais penser à ma guise. Mais je sens que j’étais complétement perdu. Je comprends bien que c’est au Seigneur Créateur de toute l’humanité que revient toute chose entre autre le pouvoir et la puissance.
A vous de m’aider à ne pas confondre la sincérité et la vérité.
- Edité par Promesses
L’invitation universelle, les demandes, voire surtout les droits du Seigneur Jésus-Christ sont compréhensivement révélés dans les phrases bibliques qui commencent par cette expression : « SI QUELQU’UN », qui se trouve dans l’Evangile de Jean. Voyez plutôt:
LA VIE ETERNELLE:
« Je suis le pain vivant. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (Jean 6:51). C’est avec l’autorité divine que la vie terrestre ou éternelle a affaire. Elle est la bénédiction positive de l’Evangile.
LA SECRETE CONNAISSANCE:
« Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu… » (Jean 7:17). Les secrets de la volonté de Dieu se trouvent chez ceux qui le craignent !
LES SATISFACTIONS:
« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à Moi, et qu’il boive » (Jean 7:37). Désirer Christ, c’est désirer toutes choses. Il est LUI, le pourvoyeur de tous nos besoins.
LE SALUT:
« Si quelqu’un entre par MOI, il sera sauvé il entrera, il sortira !… »(Jean 10:9). Avec Jésus-Christ entrent dans le coeur de celui qui le reçoit toutes les bénédictions divines, les plus bienfaisantes, corporelles et spirituelles.LA MARCHE CHRETIENNE:
« Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche pas !… » (Jean 11:9). Marcher dans la lumière, c’est l’âme de la droiture. Or, a dit Jésus, il ne bronche pas parce qu’il voit la lumière et cette lumière, c’est Jésus Lui-même !…
SERVIR JESUS-CHRIST:
« Si quelqu’un me sert, qu’il me suive » (Jean 12:26). Le chemin pour le service est simple et efficace, il ressemble à un chemin d’autrefois, qu’importe, il exige cependant de suivre consciencieusement le Maître.
HONORER DIEU:
« Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera !… » (Jean 12:26). Ce qui a été fait pour Jésus-Christ est reconnu acceptable par Dieu le Père. C’est comme si le service avait été accompli par le Fils bien-aimé de Dieu.
LE JUGEMENT:
« Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, ce n’est pas MOI qui le juge; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour !… » (Jean 12:47-48). La façon dont l’homme traite le Christ et sa Parole se trouve être la base, le fondement même du jugement de cet homme. Ce que personne au monde ne saurait évincer.
- Edité par Ferazzini Willy
« Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber », telle est l’exhortation de l’Apôtre Paul aux chrétiens de Corinthe. Cet avertissement n’a rien perdu de son actualité. Il est aujourd’hui d’une nécessité vitale, car les chutes sont plus redoutables qu’elles ne le furent jamais, et peut-être plus dangereuses qu’à d’autres périodes. Mais la puissance de Dieu est proportionnée à l’ardeur de l’ennemi. Et la victoire qui triomphe du monde, c’est encore notre foi. Quelques paroles d’avertissement me paraissent opportunes. Elles nous conduisent à un inventaire nécessaire de notre vie chrétienne.
Ceux qui sont exposés
Qui eût pensé que David, l’intrépide vainqueur de Goliath, le vigilant berger du troupeau de son père et le doux chantre d’lsraêl, pût chuter d’une manière aussi retentissante, lui qui avait manifesté jusqu’alors un discernement digne de plus expérimentés que lui. Le chapitre 27 du livre de Samuel nous le présente sur le chemin des Philistins, non pour les combattre, mais pour leur demander refuge et collaboration. A la lecture de ce récit, il nous semble rêver! Ce jeune chef en Israël, l’espoir de la nation, n’avait pas hésité à mesurer sa faiblesse, enveloppée de la puissance de Dieu, avec l’imposant Goliath qui, matin et soir, défia les armées de l’Eternel pendant quarante jours. Les pierres polies du torrent ont abattu l’ennemi et l’épée tranchante dans la main du fils d’Isaï a achevé sa victoire. Aujourd’hui, c’est un renversement complet et inattendu de la situation. Ce même David vient comme un fugitif chercher asile auprès de ces mêmes Philistins dont il a tué le plus glorieux représentant et dispersé les nombreuses troupes. Il a connu jusqu’ici d’innombrables délivrances. L’huile de l’onction avait été répandue sur se tête et la royauté promise sur Israël.
Nous avons souvent pensé qu’un chrétien expérimenté, un chef de file, un entraîneur d’hommes, un serviteur de Dieu était à l’abri des attaques de Satan. Détrompons-nous. Si Christ n’a pas été épargné, nous ne le serons pas davantage. Plus un homme cause de brèches dans les rangs de l’Ennemi, plus celui-ci cherche à le supprimer ou du moins à ternir son témoignage. Il met en action ses meilleures réserves pour un témoignage quelconque. Les tentations ne revêtent plus les mêmes aspects qu’autrefois, mais elles n’en sont pas moins redoutables « l’ange de lumière » (Satan), est plus à craindre que le « loup ravisseur ». Jamais l’homme de Dieu ici-bas ne peut s’écrier: « Désormais, l’Ennemi m’est inconnu ». Ce séducteur cherche jusqu’au dernier moment, à enorgueillir l’homme par les succès, s’il ne peut le décourager par les échecs. La victoire est à nous dans la mesure où nous demeurons en Christ par la foi. Un instant de relâchement suffit pour nous conduire vers les Philistins.
Pourquoi cette chute ?
Les raisons, en cette occurence, ne sont pas difficiles à découvrir, puisque David nous les énumère lui-même.
Tout d’abord, il fut visité par une éclipse de foi qui enfanta la crainte d’un abandon de Dieu: « Je périrai quelque jour par la main de Saûl », s’écrie-t-il. Avait-il quelque argument pour redouter une telle issue ? Non certes ! Son ennemi se lasserait plus rapidement à le poursuivre, que Dieu à le protéger. Les preuves multiples de la sollicitude divine et de sa sauvegarde lui étaient renouvelées sans cesse. Ne venait-il pas de faire l’expérience de la plus merveilleuse délivrance, en désarmant Saûl couché au milieu de ses soldats endormis ? L’Eternel le comblait d’une exceptionnelle mesure de grâce et, tout à coup, voici une défaillance. Un nuage de doute l’enveloppe; il perd sa route, celle de la foi, et tombe dans le piège de la crainte. L’intrépide vainqueur, le chef invincible succombe à l’attrait du roi Gath. Dieu n’a pas changé à son égard, mais ce qui a changé, c’est… sa foi dans la puissance de Dieu ; c’est le premier pas sur la route descendante.
Une deuxième cause fut un sentiment de lassitude au sein du combat. Lui qui avait manifesté une telle ardeur redoublée d’une constante réussite, le voici subitement tenté de renoncer à la vie périlleuse du soldat pour goûter un sort plus paisible. Il soupire après une existence sans lutte, oubliant qu’elle est plus un piège qu’une faveur. C’est dans le combat renouvelé que se forme un caractère trempé et dans l’exercice que les forces rajeunissent. Le chrétien qui rengaine son arme perd le fruit de la victoire, laquelle ne se conserve que par une autre victoire. L’Adversaire n’est pas disposé à conclure un armistice, à renoncer à la lutte, il vous veut à sa merci, tôt ou tard. Il faut persévérer jusqu’au terme de la lutte, sans se lasser.
Un dernier motif évoqué par David, c’est l’abandon problématique de la poursuite par Saül. Ses prévisions se sont réalisées à cet égard, mais non sans de graves conséquences. Aussi longtemps qu’il demeurait dans la voie de l’obéissance, il pouvait compter sur la bienveillante protection de Dieu, mais en franchissant la frontière interdite, il se trouvait abandonné à ses seules ressources. Ce fut alors une guerre impitoyable. Nous pensons que c’est aussi ce temps de triste mémoire que Dieu mentionne lorsqu’il ne lui permet pas de Lui construire un temple, parce qu’il avait répandu beaucoup de sang.
Quelles que soient les causes apparentes ou secrètes qui déterminent une semblable décision, le calcul de l’âme est toujours faux.
CE QUI EN RÉSULTE ?
David est accueilli avec une grande cordialité par le roi Akis: c’est un triomphe inespéré que de voir le chef d’Israël se réfugier chez les Philistins ! Jamais fugitif ne fut reçu avec de tels honneurs. Bientôt, il occupe une position en vue chez ce peuple d’incirconcis. Une ville lui est donnée avec tout son territoire.
Aujourd’hui encore, le chrétien rétrograde est l’argument irréfutable des ennemis de l’Eternel. Pourquoi se convertir, puisque ceux qui font profession de la foi retournent à celui qu’ils avaient abandonné ? Où est-ce Dieu qui ne sait pas les garder ?
Quelle profonde tristesse chez son ami Jonathan qui n’avait jamais hésité à exposer sa propre vie pour le salut de son beau-frère ! Quelle déception chez les femmes et les jeunes filles qui avaient proclamé la victoire de David sur les dix mille ? Quelle affliction en Israël causée par cette pierre d’achoppement pour une multitude ! Ce ne fut pas un moment d’oubli passager, mais un état de chute d’un an et quatre mois vécus parmi les moqueurs, à la confusion du nom de l’Eternel. Combien de faibles ont été renversés, dans leur attachement au fils dîsai, suite à la décision inconsidérée de celui auquel plusieurs regardaient ! Non seulement il est descendu auprès de ce peuple, mais il a entraîné à sa suite 600 hommes d’élite. Une faute ne reste jamais stérile dans ses effets.
Temps de repos pour David, mais repos coupable. Temps de privilèges, mais de dangereuses faveurs. Temps de victoires nombreuses, mais sans profit pour le peuple de Dieu. Tout cela et bien d’autres brèches encore pour un faux pas. Que reste-t-il de ces seize mois passés à Tsiklag ? Le souvenir de bénédictions perdues et de torts irréparables. Que Dieu préserve nos pas du moindre glissement et nos regards de toute convoitise, car les petites fautes (ou celles réputées telles) peuvent entraîner de graves conséquences.
- Edité par Promesses
Ce Dieu caché qu’entoure le tonnerre,
ce Dieu jaloux que défend la nuée;
ce Dieu si haut qui regarde la Terre
comme un soleil la goutte de rosée.
Ce Dieu qui crée, et jette dans l’espace
près des humains les mondes, millions d’yeux
qu’ouvrent la Nuit, et que l’aurore efface,
et dont le choeur gravite dans les cieux.
Ce Dieu, qui fit la beauté pour notre âme,
pour notre coeur un hymne, dont la clé
s’épelle : aimer et déroule une gamme
qui tour à tour fait pleurer et chanter.
Ce Dieu si grand QUI ETAIT. Solitaire,
Il se parla et le TEMPS FUT par Lui;
Il était seul, avant TOUTE LUMIERE,
Il SERA TOUT, quand le monde aura fui…
Ce Dieu qui sait l’avenir et le sonde,
et dans son Livre a mis tout le passé;
ce Dieu qui JUGE, et pèsera le monde
dans la balance impossible à fausser.
Ce Dieu si grand qu’il paraît impassible
et trop lointain pour être mesuré,
ce Dieu si haut qu’il semble inaccessible
est à ta porte et frappe, afin d’entrer.
- Edité par Freyche Joël
I. Le Seigneur Jésus a laissé aux siens deux ordonnances: le baptême, symbole de la mort et de la résurrection du croyant avec son Sauveur, et le Repas du Seigneur, appelé aussi la cène (du latin cena, repas du soir), mémorial de ses souffrances et de sa mort jusqu’à son retour.
Les hommes ont, malheureusement, déformé ces deux institutions pour en faire des « sacrements », administrés par le clergé et conférant la grâce.
Selon les Saintes Ecritures, qui sont notre seule autorité en matière de foi et de conduite, la grâce de Dieu n’est pas accordée à l’homme en vertu de rites et de mérites, mais simplement par la foi. Il est écrit: « C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi » (Eph. 2:8). Nous ne sommes pas seulement sauvés par la foi, car la Bible dit: « Le juste vivra par la foi » (Ro. 1:17). Aucun signe ou cérémonie quelconque ne peut communiquer à nos âmes la grâce de Dieu.
Mais, si le baptême et la cène ne sont pas des sacrements, ils n’en sont pas moins des institutions sacrées que le croyant observe par amour pour son Sauveur et Seigneur. Lui-même a dit: « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » (Jean 14:23).
Pour ces deux ordonnances, nous trouvons dans le Nouveau Testament:
- l’institution dans les évangiles
- la pratique dans les Actes des apôtres
- l’explication dans les épîtres.
En suivant cette simple règle, nous serons gardés de bien des erreurs qu’on rencontre aujourd’hui, et nous pourrons être assurés de connaître la pensée de Dieu. C’est ce que nous allons faire concernant le Repas du Seigneur.
II. L’INSTITUTION DANS LES ÉVANGILES
Les trois Evangiles synoptiques nous rapportent l’institution de la cène. Jean nous parle des entretiens qui ont précédé ce dernier repas, dans la chambre haute.
Luc décrit d’une façon si touchante les sentiments du Seigneur Jésus et nous rapporte qu’il a dit: « J’ai désiré vivement de manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir » (22:15). Nous voyons là l’importance que le Seigneur attachait à la célébration de cette dernière Pâque avant l’agonie de Gethsémané et les souffrances de la croix.
La Pâque se situe à l’arrière plan du Repas du Seigneur. Elle fut instituée par Dieu, environ 1500 ans auparavant, et ne doit pas être confondue avec Pâques où le monde religieux célèbre la résurrection (notez la différence d’orthographe).
La Pâque commémorait la rédemption du peuple Israël, sa délivrance de l’esclavage et sa sortie de l’Egypte par la main puissante de Dieu. La Pâque symbolisait une plus grande délivrance encore, la délivrance de l’esclavage de Satan et de la servitude du péché. La Pâque anticipait la croix, la cène commémore la croix.
Luc 22:19 nous rapporte cette parole du Seigneur que Paul cite deux fois dans I Corinthiens 11 : « Faites ceci en mémoire de moi ». La cène est donc, avant tout, le mémorial d’une personne. Les croyants réunis commémorent Celui qui est venu du ciel pour les sauver du jugement éternel. Nous pouvons dire avec le cantique:
Cette coupe et ce painQue ta main nous présente,
De ta grâce constante
Sont un signe certain.
Dans leur muet langage
Ils disent d’âge en âge
A chacun des élus,
Ton amour, ô Jésus!
III. LA PRATIQUE DANS LES ACTES
En lisant les Actes nous voyons comment les premiers chrétiens ont compris les enseignements du Seigneur.
L’ordre que nous trouvons dans le chapitre 2 ne peut être ni amélioré ni changé. Nous voyons que la repentance conduit à la foi les auditeurs de la Parole. Les convertis sont alors baptisés et ensuite « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières » (2:42).
Dans ce récit nous sont décrits non seulement les quatre différentes activités de l’église locale, mais aussi l’ordre des symboles. A l’époque du Nouveau Testament, les convertis étaient baptisés par immersion avant d’être intégrés à l’assemblée locale. Voyez, entre autres, Romains 6:3-5 et Galates 3:27.
On peut résumer les versets 37 à 47 de ce chapitre 2 des Actes par des mots qui décrivent tout le développement d’une vie chrétienne normale: contrition, conviction, conversion, confession, communion, continuation et consécration.
Notez l’expression : « Ils persévéraient dans… la fraction du pain ». Nous comprenons par là qu’il s’agissait de quelque chose de fréquent, comme les autres activités, et non pas de quelque chose de secondaire et d’occasionnel, comme dans beaucoup d’églises aujourd’hui.
Encore, dans les Actes, nous lisons: « Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain » (20:7). Cette simple phrase établit clairement quelle était la raison du rassemblement des croyants. L’apôtre Paul visitait l’assemblée de cette localité, mais le but de la réunion n’était pas d’écouter une prédication, mais la « fraction du pain ».
IV. L’EXPLICATION DANS LES EPITRES
Lisez 1 Corinthiens 11:23-24. Ce passage donne la signification spirituelle de la cène. Paul n’était pas là lorsque le Seigneur l’a instituée dans la chambre haute. Il communique aux chrétiens de toutes les générations ce qu’il a reçu par révélation directement du Seigneur. Ce que Paul dit confirme les évangiles et les Actes.
Le Repas du Seigneur n’est pas un repas pour nourrir nos corps. Les premiers chrétiens célébraient la cène à la suite d’un repas fraternel. Chacun apportait sa nourriture et ce repas en commun avait fait perdre aux Corinthiens le caractère particulier de la fraction du pain. Pour garder cette institution à sa place, Paul ordonne de la séparer du repas fraternel, prescrivant à chacun de manger chez soi et de se rendre à l’assemblée avec un esprit sérieux et préparé, de peur d’attirer le châtiment du Seigneur.
« Ceci est mon corps… Ceci est mon sang » est un langage imagé (des métaphores) comme lorsque le Seigneur a dit: « Je suis la porte… Je suis le vrai cep », etc. Comme le Seigneur l’a fait, nous rendons grâce avant de rompre le pain et avant de distribuer la coupe, mais il n’est pas question de prononcer des paroles de consécration ayant pour but de changer la substance des éléments.
Au cours des siècles les hommes se sont éloignés de la simplicité de la Parole de Dieu. La liturgie a remplacé l’adoration spontanée que Dieu désire. Les vêtements sacerdotaux, les chandelles, les gestes mystiques et symboliques, la musique instrumentale, toutes ces choses qui avaient leur place dans le culte de l’ancienne alliance sont complètement absentes du culte chrétien dont nous parle le Nouveau Testament.
Que voyons-nous dans le Nouveau Testament, dans les évangiles en particulier ? Les disciples réunis autour de leur Seigneur, sans président humain, dans une simple chambre haute, les regards fixés sur Celui qui allait donner sa vie pour eux, la fraction du pain, la coupe passée de main à main, les actions de grâce, le chant des cantiques. La voix de notre Seigneur bien-aimé retentit encore : « Faites ceci en mémoire de moi ».
1 Corinthiens 10:15-22 nous apprend un autre aspect de la vérité. Le pain qui est sur la table ne symbolise pas seulement le Seigneur Jésus, mais aussi son corps mystique, l’Eglise universelle, pour laquelle il s’est livré lui-même. Tous les chrétiens, vraiment nés de nouveau, sont représentés dans ce seul pain. « Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps… » (v. 17). « Il y a un seul corps » (Ephésiens 4:4). Implicitement, cela est une condamnation de toutes les églises fondées par les hommes. On comprend l’importance d’avoir un seul pain, et non pas des morceaux de pain coupés d’avance, si l’on veut maintenir intact le symbole.
Même comme chrétien, nous sommes malheureusement encore sujets à pécher (Jacques3 :2). Il importe de nous approcher de la table du Seigneur en s’étant jugés nous-mêmes, c’est-à-dire en ayant confessés nos péchés à Dieu (lire 1 Jean 1:7-10). « Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe » (1 Cor. 11:28). La Parole n’émet pas la possibilité qu’un croyant s’excommunie lui-même de la table du Seigneur.
Enfin, la cène du Seigneur est aussi le rappel d’une bienheureuse espérance « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11:26).
- Edité par Berney Jean-Paul
CHRIST: Il est venu d’EN-HAUT. Il a accompli une oeuvre pour nous, laquelle est extérieure dans ses mérites et dans sa valeur, mais, merveilleusement bénéfique (Jn 3:3 et Jn 3:31).
VIE: La vie qui nous qualifie pour le Royaume de Dieu est d’EN-HAUT (Jn 3:3-5). Le mot « nouveau » devrait être remplacé par celui d’EN-HAUT. Ainsi est-il rendu dans Jn 3:31.
AMOUR: Le don parfait de l’amour de Dieu est la GRACE, elle aussi est d’EN-HAUT. Descendent aussi de la Providence divine, les DONS qui nous enrichissent. Rendre grâce sera toujours une nécessité de notre part (Ja. 1:17).
SAGESSE: La sagesse qui nous rend sages et fraternels est, elle aussi, d’EN-HAUT. Dieu n’est-Il pas omniscient ? (Ja. 3:17).
AFFECTION: Pour que notre affection s’établisse et subsiste sur les choses d’EN-HAUT, il y a toute évidence que nous ayons besoin des ressources du ciel, et, par delà, restions attachés à ces choses d’EN-HAUT, qui, du reste, ne font jamais défaut (Col. 3:1-2).
PROTECTION: Nous est constamment nécessaire par dessus bien des difficultés. Dieu nous offre le BOUCLIER DE LA FOI, (CHRIST) venu du ciel. Il nous protège des attaques de l’ennemi; nous rend volontiers vainqueurs (Eph. 6:16).
SATISFACTION: Couvrir toute chose et par-dessus tout, se couvrir soi-même du Seigneur Jésus-Christ. Il est d’EN-HAUT, ne l’oublions pas. Il est celui qui peut ôter tout danger, et amener pour nous beaucoup de bénédictions. Elles viennent, elles aussi d’EN-HAUT, et toutes merveilleusement bienfaisantes (Ps. 16:16 à 19).
- Edité par Ferazzini Willy
L’Evangile est un message de joie. Il est, écrit Paul à Timothée, le glorieux évangile du Dieu bienheureux.
Oui, il est une bonne nouvelle, une joyeuse nouvelle, une nouvelle de victoire. Jésus est parfaitement d’accord avec ce convive, et dans Luc 14 nous est donnée sa réponse: un grand souper. Le christianisme n’est pas une religion triste, morose. Bien au contraire, nous exprimons la joie de la délivrance et du salut au cours d’un souper, la cène. Aujourd’hui, nous sommes invités à nous rencontrer autour d’une table pour nous souvenir du Seigneur, en sa présence. Ainsi, notre coeur et notre visage doivent exprimer la joie que nous avons de nous réunir et de dire à Dieu et à son Fils, Jésus-Christ, notre merci et notre adoration.
LES JUIFS
Jésus se trouvait, ce jour-là, chez l’un des principaux pharisiens. Il y avait aussi plusieurs autres convives. Ainsi, en face de ces représentants de la nation juive, Jésus leur fait savoir qu’ils sont les premiers invités au grand souper dans le royaume de Dieu. Malheureusement, en face de leur refus, il précise que le Maître ouvre sa maison pour d’autres, les Gentils.
LES GENTILS
Aujourd’hui, la porte nous est ouverte: à tout peuple, à toute nation, à toute langue, à toute race. Mais que d’excuses aussi ! Si même encore l’on se donnait la peine d’offrir une excuse !
LE SALUT
Pourquoi l’homme refuse-t-il souvent le salut offert gratuitement? Ou bien, pourquoi passe-t-il indifférent ou insouciant? Nous avons une bonne nouvelle, la nouvelle que Dieu pardonne à celui qui se repent et croit à la rédemption qu’apporte le Fils de Dieu. Où trouver le chemin du coeur de l’indifférent? Quelle est la raison profonde de son refus ?
LES EXCUSES
Une terre, des boeufs, une jeune épouse! Sont-ce là des excuses valables ? Est-ce là le fond de la pensée de l’invité ? N’est-ce pas plutôt un prétexte? Il semble bien que c’est le Maître de la maison qui n’est pas désiré I C’est devant Dieu que l’on désire ne pas montrer ses pensées, sa conscience, son coeur…
Le Seigneur convie tous les hommes à son souper, par sa Parole, par ses témoins. Il laisse ainsi la liberté aux chrétiens d’inviter qui ils veulent. Ceux qui sont préoccupés des biens de cette terre semblent ne pas vouloir entrer. Que faire ? Relisons la Parole.
POUR QUI ?
« Pour les pauvres, les estropiés, les aveugles, les boiteux ». A ce propos, nous avons besoin de prendre garde à un fait. Nous, chrétiens de longue date, sentons la nécessité de nous remémorer que nous étions pauvres et boiteux, et qu’il nous serait impossible de rendre ànotre Maître une partie seulement du grand bienfait qu’il nous a accordé.
Nous adresserons-nous aux riches, aux nobles, aux personnes influentes, bien placées ? A ceux qui, d’une façon ou de l’autre, peuvent nous être utiles ? Ou, comme il existe une sorte de classe de gens moraux, honnêtes, « bien pensants », nous adresserons-nous à ces personnes, avec lesquelles nous avons une certaine affinité ?
CE N’EST POINT
ce qui nous est enseigné!Quand tu donnes un festin, convie des pauvres, des estropiés, des boiteux et des aveugles. Tu seras heureux, parce qu’ils ne peuvent pas te le rendre.
Pour sauver des pécheurs, le Seigneur a pris la dernière place. Laissons derrière nous toute vanité, tout orgueil, et invitons à la fête ceux qui « ne peuvent rendre la pareille ».
- Edité par Guignard René H.
Dans nos Bibles, les épîtres de Paul ne figurent pas dans l’ordre chronologique, mais dans un ordre logique.
Les tableaux ci-dessous aident à comprendre cet ordre dans le canon des Saintes Ecritures et à mémoriser les grandes lignes du contenu de chaque épître.
Quatre sortes de lettres
Romains | CONFIRMATION | Exposé systématique de l’Evangile aux chrétiens |
Corinthiens | CORRECTION | Les Corinthiens avaient une conduite indigne de l’Evangile |
Galates | CORRECTION | Les Galates avaient abandonné l’Evangile pour retourner à la loi mosaïque |
Ephésiens | CONSTRUCTION | L’Eglise universelle (corps, temple, épouse) La position du croyant en Jésus-Christ |
Philippiens | CONSTRUCTION | L’expérience chrétienne Le croyant appelé à se réjouir en toutes circonstances |
Colossiens | CONSTRUCTION | La prééminence du Seigneur Jésus-Christ Christ dans le croyant sur la terre |
Thessaloniciens | CONSOLATION | 1re épître: la venue du Seigneur pour les siens 2e épître: la venue du Seigneur avec les siens |
Les neuf épîtres en relation avec la Personne du Seigneur Jésus
Romains | Jésus-Christ la puissance de Dieu pour nous |
1 Corinthiens | Jésus-Christ la sagesse de Dieu pour nous |
2 Corinthiens | Jésus-Christ la consolation de Dieu pour nous |
Galates | Jésus-Christ la justice de Dieu pour nous |
Ephésiens | Jésus-Christ les richesses de Dieu pour nous |
Philippiens | Jésus-Christ les richesses de Dieu pour nous |
Colossiens | Jésus-Christ la plénitude de Dieu pour nous |
1 Thessaloniciens | Jésus-Christ la promesse de Dieu pour nous |
2 Thessaloniciens | Jésus-Christ la récompense de Dieu pour nous |
Le chrétien, tel que vu en Jésus-Christ, dans les épîtres – Mots clés
Romains | En Jésus-Christ justifié | justice |
1 Corinthiens | En Jésus-Christ sanctifié | sagesse |
2 Corinthiens | En Jésus-Christ consolé | consolation |
Galates | En Jésus-Christ libéré | foi |
Ephésiens | En Jésus-Christ ressuscité | lieux célestes |
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- Edité par Berney Jean-Paul
« Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps » (Hébreux 13:3). « Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ?… Il leur fera promptement justice » (Luc 18:7-8).
Ces lignes sont un appel pressant à la prière en faveur de nos nombreux frères et soeurs en Christ qui sont, à l’heure actuelle, sévèrement persécutés pour leur foi.
Une grande partie de l’Eglise de notre Seigneur Jésus-Christ est dans la souffrance: Personne n’ignore que la persécution des chrétiens s’étend de plus en plus dans le monde entier et que la liste des martyrs pour la foi s’allonge de jour en jour: enlèvements, disparitions, brimades de toutes sortes, confiscation de tous les biens, camps de travail à régime sévère, hôpitaux psychiatriques, exil, femmes et enfants (de prisonniers) laissés seuls, avec défense expresse de leur porter secours, etc…
L’Eglise a pour Chef suprême notre Seigneur Jésus-Christ dans le ciel, selon ce qui est écrit: « Dieu a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour Chef suprême à l’Eglise qui est son corps » (Eph. 1:22-23). Nous devons rappeler que la véritable Eglise de Jésus-Christ est composée de tous ceux qui sont nés de nouveau (Jn 3:3 et 7), régénérés (I Pi. 1:3 et 23), sauvés (I Co. 1:18), etc. Elle forme un seul corps (I Co. 12:13) dont Christ est la Tête glorifiée dans le ciel. Tous les « vrais » chrétiens sont membres de ce Corps, ils sont liés pour l’éternité à la Tête et les uns aux autres par un lien indestructible.
Or, il est écrit: « SI UN MEMBRE SOUFFRE, TOUS LES MEMBRES SOUFFRENT AVEC LUI » (I Co. 12:26). Toute l’Eglise de notre Seigneur Jésus-Christ souffre donc aujourd’hui avec ceux de ses membres qui sont persécutés à cause de leur foi et de leur témoignage.
Voilà pourquoi nous sommes exhortés à nous souvenir des prisonniers et de tous ceux qui sont maltraités pour Christ (Hébreux 13:3). Les croyants auxquels était adressée cette lettre aux Hébreux avaient eux-mêmes beaucoup souffert pour le nom de Jésus. Ecoutons: « Souvenez-vous de ces premiers jours où, après avoir été éclairés, vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances, d’une part, exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l’autre, vous associant à ceux dont la position était la même. En effet, VOUS AVEZ EU DE LA COMPASSION POUR LES PRISONNIERS, et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez des biens meilleurs et qui durent toujours. N’abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération » (Hé. 10:32-35).
Ces croyants qui avaient tant souffert pour leur foi étaient en danger de se relâcher. Dès que nous ne souffrons plus nous-mêmes, nous risquons de nous refroidir et de ne plus avoir la même compassion pour ceux qui souffrent.
Souvenons-nous de la requête de Joseph en prison au chef des échansons: « Souviens-toi de moi quand tu seras heureux… je n’ai rien fait pour être mis en prison ». Et le chef des échansons, que fit-il ? « Il ne pensa plus à Joseph, il l’oublia » (Ge. 40:14-15 et 23). Quand on est heureux, on risque d’oublier les malheureux. N’avons-nous pas, nous aussi, trop souvent oublié nos frères et soeurs qui souffrent à cause de leur foi et de leur témoignage. Repentons-nous donc et n’oublions plus nos bien-aimés dans la souffrance. Chaque jour, prions pour eux. Prions plus spécialement en faveur de ceux que nous pouvons connaître. Et, dans la mesure où nous pouvons leur apporter quelque secours et des encouragements, faisons-le.
UN FRERE QUI SE SOUVENAIT DES PRISONNIERS
Voici le témoignage que l’apôtre Paul rend au frère Onésiphore: « Que le Seigneur répande sa miséricorde sur la maison d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé, et il n’a pas eu honte de mes chaînes; au contraire, lorsqu’il est venu à Rome, il m’a cherché avec beaucoup d’empressement et il m’a trouvé. Que le Seigneur lui donne d’obtenir miséricorde auprès du Seigneur en ce jour-là » (II Ti. 1:16-18).
« Les justes lui répondront: Seigneur… quand t’avons-nous vu en prison et sommes-nous allés vers toi ? Et le roi leur répondra: je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Mt. 25:37 à 40).
Si nous ne pouvons pas toujours visiter les prisonniers, nous pouvons toujours prier pour eux. La prière fervente de toute l’Eglise dans le monde devrait donc sans cesse monter vers notre Dieu et Père en faveur de nos frères et soeurs dans la souffrance pour Christ. Dieu entend la prière fervente de Ses enfants et il y répond.
« DIEU N’ENTEND-IL PAS SES ELUS QUI CRIENT A LUI JOUR Ef NUIT? Certainement il leur fera promptement justice » (Luc 18:7 et 8).
Si Dieu entend les prières que toute l’Eglise ne cesse de lui adresser en faveur des persécutés, Il entend tout d’abord ses enfants qui crient à lui jour et nuit.
Prenons un exemple de l’Ancien Testament. Quand le peuple de Dieu (Israël) était en Egypte et qu’il souffrait cruellement sous la servitude, Dieu était-Il indifférent à leur cri ? Certes non ! Lisons Exode 2:23 à 25: « Longtemps après, le roi d’Egypte mourut et les enfants d’Israël souffraient encore sous la servitude et poussaient des cris. Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu’à Dieu. Dieu entendit leurs gémissements et se souvint de son alliance avec Abraham, lsaac et Jacob. Dieu regarda les enfants d’Israël et il en eut compassion ». Soulignons dans nos Bibles ces quatre verbes: Dieu entendit
Dieu se souvint
Dieu regarda
Dieu eut compassion. Non ! notre Dieu qui a créé le sens de l’ouïe et l’oreille de l’homme, n’est pas sourd, Il entend les gémissements des prisonniers.
Prière: | « Que les gémissements des captifs parviennent jusqu’à toi » (Ps. 79:11). |
Réponse de Dieu: | « Du haut des cieux, l’Eternel regarde sur la terre pour écouter les gémissements des captifs, pour délivrer ceux qui vont périr » (Ps. 102:20-21). |
Non, notre Dieu n’est pas indifférent à la souffrance de son peuple. Il se souvint, il regarda, il en eut compassion et le délivra.
Voici ce que Dieu dit à Moïse: « J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et pour le faire monter… dans un bon pays… Voici les cris d’Israël sont venus jusqu’à moi et j’ai vu l’oppression que leur fait souffrir les Egyptiens » (Ex. 3:7 à 9).
Soulignons ces quatre phrases dans nos Bibles: J’AI VU LA SOUFFRANCE DE MON PEUPLEJ’AI ENTENDU SES CRIS
JE CONNAIS SES DOULEURS
JE SUIS DESCENDU POUR LE DELIVRER. Oui, « Le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion » (Ja. 5:11) « lorsqu’il afflige, il a aussi compassion » (Lamentations de Jérémie 3:32). Or, il ne change pas. Il est le même aujourd’hui. IL A VU LA SOUFFRANCE DE SON EGLISE
IL A ENTENDU SES CRIS
IL CONNAIT SES DOULEURS
ET IL VA DESCENDRE LUI-MEME POUR LA DELIVRER ET LA FAIRE « MONTER » DANS LE BON PAYS DE LA PROMESSE; LA MAISON DU PERE.
Nous croyons tous que le retour de Christ est extrêmement proche. imminent peut-être. Si le Seigneur revenait aujourd’hui, tous nos frères et soeurs dans la souffrance seraient enlevés immédiatement, en un instant, en un dm d’oeil à sa rencontre ! Leurs cris, leurs gémissements, leurs soupirs, leurs douleurs, auraient cessé pour toujours. Ouelle délivrance merveilleuse ! Le Seigneur sera descendu pour délivrer son peuple.
Il nous semble entendre quelque chose des soupirs et des gémissements, des cris et des douleurs de nos frères persécutés dans un chant dont voici le refrain: Source de vie, de paix, d’amour,Vers Toi je crie, la nuit, le jour,
Entend ma plainte, sois mon soutien,
Calme ma crainte, toi mon seul bien. Et encore: Voici l’aurore d’un jour nouveau,
Le ciel se dore d’un feu plus beau.
Jésus s’apprête. Pourquoi gémir?
Levons la tête, Il va venir.
Mais nous faut-il vraiment être dans une grande souffrance pour lever la tête vers le Seigneur Jésus et attendre Sa venue certaine et prochaine comme notre espoir suprême? Ne serait-il pas préférable de l’attendre chaque jour simplement parce que nous L’aimons ?
LES PRIERES DE L’EGLISE TOUT ENTIERE SONT PUISSANTES AUPRES DE DIEU ! Il est écrit: « Priez les uns pour les autres… la prière fervente du juste a une grande efficace » (Ja. 5:16).
Si la prière fervente d’un seul juste a une grande efficace, que pourrions-nous dire des prières ferventes de toute l’Eglise du Seigneur Jésus ? Prenons deux exemples du Nouveau Testament qui nous montrent que le Seigneur peut envoyer un ange pour libérer Ses serviteurs en prison:
– « Remplis de jalousie, ils mirent les mains sur les apôtres, et les jetèrent dans la prison publique. Mais un ange du Seigneur ayant ouvert pendant la nuit les portes de la prison, les fit sortir et leur dit: allez, tenez-vous dans le temple et annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie. Ayant entendu cela, ils entrèrent dès le matin dans le temple et se mirent à enseigner » (Ac. 5:18-21).
– Le second exemple est plus frappant encore, c’est celui de la délivrance de l’apôtre Pierre, car celle-ci nous paraît directement liée à la prière fervente de toute l’Eglise:
« Après l’avoir saisi (Pierre) et jeté en prison, Hérode le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune avec l’intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Pierre donc était gardé dans la prison (et bien gardé par seize soldats !) et l’Eglise ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu » (Ac. 12: 4 et 5).
Lorsque toute l’Eglise du Seigneur ne cesse d’adresser des prières en faveur de ses membres persécutés, Dieu entend et répond à ses prières. Les chaînes, les soldats, les gardes et les portes de fer ne sont pas des obstacles pour Lui. < La nuit qui précéda le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre lié de deux chaînes, dormait entre deux soldats ; et des sentinelles devant la porte gardaient la prison. Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière brilla dans la prison. L’ange réveilla Pierre en le frappant au côté (il dormait donc profondément!) et en disant: lève-toi promptement! Les chaînes tombèrent de ses mains. Et l’ange lui dit: Mets ta ceinture et tes sandales. Et il fit ainsi. L’ange lui dit encore : Enveloppe-toi de ton manteau et suis-moi. Pierre sortit, et le suivit, ne sachant pas que ce qui se faisait par l’ange était réel et s’imaginant avoir une vision. Lorsqu’ils eurent passé la première garde, puis la seconde, ils arrivèrent à la porte de fer qui mène à la ville et qui s’ouvrit d’elle-même devant eux; ils sortirent et s’avancèrent dans une rue. Aussitôt l’ange quitta Pierre ».
« Revenu à lui-même Pierre dit: Je vois maintenant d’une manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange et qu’il m’a délivré de la main d’Hérode et de tout ce que le peuple juif attendait. Après avoir réfléchi, il se dirigea vers la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc où BEAUCOUP DE PERSONNES ETAIENT REUNIES ET PRIAIENT » (Ac. 12:6-12).
L’Esprit de Dieu nous lève ici le voile et nous montre une assemblée en prière pendant la nuit, dans une maison privée de Jérusalem.
Nous croyons que Dieu entend les prières ferventes de tout Son peuple : Paul, l’apôtre, croyait, lui aussi, à l’efficace de la prière du peuple de Dieu. Il pouvait écrire à son cher Philémon: « Prépare-moi un logement, car j’espère vous être rendu grâce à vos prières » (Philémon 22; voir encore II Co. 1:11).
En conclusion, si nous sommes tous pleinement persuadés que la délivrance totale pour l’Eglise tout entière peut se produire d’un instant à l’autre par l’enlèvement de tous les bien-aimés du Seigneur (I Thessaloniciens 4:13 à 18), nous croyons aussi que notre Dieu peut opérer des délivrances partielles, avant l’enlèvement, en réponse aux prières des saints.
Frères et soeurs, persévérons dans la prière en faveur de toute l’Eglise souffrante. Emparons-nous d’une promesse comme celle-ci « Le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux » (II Pi. 2:9) pour assiéger sans cesse le trône de la grâce.
Pour terminer, écoutons l’appel pressant d’un prisonnier pour l’Evangile. Il demande avec instance les prières des saints non seulement pour lui-même, mais aussi pour ses compagnons de captivité:
« PRIEZ POUR NOUS; CAR NOUS CROYONS AVOIR UNE BONNE CONSCIENCE, VOULANT EN TOUTES CHOSES BIEN NOUS CONDUIRE. C’EST AVEC INSTANCE QUE JE VOUS DEMANDE DE LE FAIRE, AFIN QUE JE VOUS SOIS RENDU PLUS TOT » (Hé. 13:18 et 19).L’auteur de ces lignes croyait lui-même que les prières instantes des bien-aimés du Seigneur pouvaient hâter le jour de sa libération, puisqu’il écrivait: « afin que je vous sois rendu plus tôt ».
- Edité par Couleru Jean Raymond
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