PROMESSES

Aider ceux qui débutent dans la vie éternelle »


Adaptation résumée de

(suite)


LES TROIS CONDITIONS POUR AVOIR lA PLÉNITUDE

Les sept colonnes de la sagesse

« Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ » (1 Co. 3 : 11 ).
« La sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses 7 colonnes » (Pr. 9: 1).

Notre vie spirituelle est comme une maison que la sagesse de Dieu construit et qui repose sur sept colonnes. Dieu bâtit le fondement le jour de notre nouvelle naissance. Il laisse ensuite le chrétien libre de construire la maison avec des matériaux périssables ou bien avec l’or, l’argent et les pierres précieuses que rien ne peut détruire (1 Co. 3 : 12-15).

Au retour de Christ, le fondement de notre foi en Christ résistera, mais si ce que nous avons bâti dessus n’est pas fait d’éléments durables, tout disparaîtra. Nous perdrons, non pas notre salut, mais notre récompense.

Pour que notre vie spirituelle soit solide, elle doit reposer sur ces 7 colonnes qui sont 3 commandements et 4 disciplines.

C’est en construisant ces 7 colonnes que nous pourrons obéir au commandement général ..Soyez remplis de l’Esprit » que nous venons d’étudier dans la première partie.

Les 3 premières colonnes de la sagesse sont donc 3 commandements qui sont des conditions nous indiquant comment nous pouvons être remplis de l’Esprit :

1. N’attristez pas le Saint-Esprit
2. N’éteignez pas l’Esprit
3. Marchez par l’Esprit. Sans obéir à ces 3 ordres, il n’est pas possible d’obéir au commandement général  » Soyez remplis de l’Esprit « . Nous allons donc étudier ces 3 commandements dans cette deuxième partie du livre.

PREMIÈRE CONDITION DE LA PLÉNITUDE

« N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu » (Ep. 4 : 30).

Quand il t’arrive de pécher après la nouvelle naissance, que dois-tu faire ? L’Ecriture nous dit que « rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu » (Ro. 8 : 39). Pourtant, tu sens que tu ne plais plus à Dieu, ta conscience t’accuse. Que dois-tu faire ? Il faut que tu te repentes. Mais ensuite ? As-tu besoin de recevoir encore une fois le pardon de Dieu ?

Les Ecritures révèlent que nous avons au ciel un accusateur et un avocat (Ap. 12 : 10) : le diable est « l’accusateur des frères, celui qui les accuse devant Dieu, nuit et jour ». Par contre, dans 1 Jn 2 : 1, nous lisons:  » je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez pas; mais si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste ».

Voici, en forme imagée, ce qui se passe. Le diable se tient à gauche de Dieu pour t’accuser; ta conscience se sent accusée, et le diable essaie de te faire oublier que Christ est mort pour toi. Satan veut te faire croire que Dieu ne t’aime plus et que c’est la justice de Dieu qui t’accuse: voilà pourquoi tu es écrasé. Mais regarde! A la droite de Dieu, tu as un avocat qui prend ta défense et qui répond pour toi à chacune de tes fautes. Jésus ne t’accuse pas, il plaide ta cause, il prie pour toi. C’est le thème de l’épître aux Hébreux, que tu peux retrouver dans les passages suivants: Héb. 2: 17; 4: 14-16; 7: 11-15 et 7: 24-28 ; 9: 11-15 et 24; 10: 10-14 et 19-22. Le Père voit sans cesse les mains percées de son Fils. Quand le diable t’accuse, Jésus répond: « Moi j’ai versé mon sang pour lui ». La dette est déjà payée. Il n’y a plus rien à dire (Ta ge rang goto !).

Satan veut te décourager. Si tu l’écoutes, tu finiras par oublier ce que Christ a fait pour toi. Mais si tu écoutes la voix de ton avocat, tu entendras chaque fois ces paroles merveilleuses: « Tu es pardonné, ton péché est expié! ».

C’est là le miracle de la grâce de Dieu. Sur la croix, Jésus t’as sauvé. Pas seulement de l’enfer futur. Mais aujourd’hui il te sauve de l’accusateur. Mon frère, tu es pardonné !

Tu dis que c’est trop facile ? Pour Dieu, ce n’était pas facile: pour chacun de tes péchés, Dieu a souffert l’enfer; il a dû rejeter son Fils et verser son sang. Pour Dieu, ce n’était certainement pas facile !

Sur la croix, Jésus s’est écrié « Tout est accompli ». Si tu ne crois pas à son pardon, c’est un manque de foi.

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Qui accusera les élus de Dieu ? (Est-ce Dieu ?) C’est Dieu qui justifie! Qui les condamnera ? (Est-ce Christ ?) Christ est mort, bien plus il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous… Qui nous séparera de l’amour de Christ ? » (Romains 8 : 31-35).

Mon frère, as-tu vraiment compris la valeur du sang de Christ ? Dieu nous appelle à nous approcher de Dieu parce que Jésus est notre Sacrificateur et non pas notre ennemi (Hé. 10: 19-22).

Mais est-ce qu’il suffit de savoir cela pour retrouver notre communion avec Dieu ? Le NT nous fait comprendre très clairement que la seule base du pardon de Dieu est le sang de Jésus. Mais il y a 2 aspects du pardon de Dieu :

a) le pardon du Juge

Avant le jour de ma nouvelle naissance, Dieu était mon Juge et moi j’étais l’assassin de son Fils, poursuivi par sa loi. Mais, le jour de ma nouvelle naissance, Dieu le Juge a pardonné tout mon péché passé, présent et futur. Depuis ce jour, je suis juste aux yeux de Dieu, comme Jésus est juste. Mon coeur est maintenant à Jésus et la résurrection de Jésus est devenue ma vie nouvelle. Je suis identifié à Jésus (Ro. 6 : 3-4). Puisque Dieu me voit maintenant comme étant mort avec Christ, il peut enfin me pardonner. Parce que Dieu m’a pardonné une fois pour toutes en tant que Juge, il a fait de moi son enfant. Et cela ne dépend pas de ma persévérance, c’est Lui qui l’a fait. Ceci est possible à une condition: « Crois au Seigneur Jésus » (Cette parole est répétée plus de 100 fois dans le Nouveau Testament) Ac. 10: 31.

b) le pardon du Père

A partir de cet instant, Dieu n’est plus mon Juge, mais mon Père (Rom. 8: 15). Quand j’ai péché, je n’ai pas perdu mon salut, mais j’ai perdu la communion avec mon Père. Jésus raconte l’histoire du fils prodigue (Luc 15) pour nous faire comprendre cette vérité. Le fils avait peur de revenir vers le père; mais quand il est revenu en demandant pardon, son père l’attendait, l’a embrassé et lui a redonné sa place dans la famille.

Ainsi, chaque fois que j’ai péché, je dois revenir à mon Père céleste et lui confesser mon péché. Satan essaie de m’empêcher de revenir au Père, il essaie de me faire croire que Dieu me chassera de sa présence. Aussi longtemps que je garde un péché non confessé, le Saint-Esprit est attristé et cesse de me remplir. Il y a une seule condition pour obtenir le pardon du Père, c’est la confession du péché.

1 Jn 1 : 9 : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner et nous purifier de toute iniquité ».

Mais Dieu veut que nous soyons honnêtes et nous devons reconnaître ce que nous avons fait, sans chercher à se justifier. Il faut venir à Dieu tel que nous sommes. Dieu nous place devant la croix et nous entendons la voix de notre Père: « Mon enfant, souviens-toi du sang de mon Fils! Voilà le prix de ton pardon, voilà pourquoi tu es de nouveau en communion avec moi! » Tu comprends alors mieux l’amour de Dieu pour toi et son étonnant pardon. Tu as sans doute besoin de pleurer sur ton péché que tu hais. Pleure mon frère, autant que tu voudras ! Mais pleure dans la maison de ton Père, dans ses bras, contre son coeur et non pas dans le pays lointain parmi les pourceaux.

A qui faut-il confesser son péché ?

1. à Dieu, toujours, puisque tout péché est une désobéissance à la loi de Dieu

2. si mon péché concerne aussi mon prochain, si j’ai fait du mal à mon frère, il faut confesser d’abord à Dieu, mais aussi à mon frère que j’ai offensé

3. si j’ai commis un péché qui devient public et qui traîne dans la boue le nom de Christ, Dieu veut que je fasse une confession publique.

La Bible n’enseigne nulle part qu’il faut confesser les péchés à un autre que celui qui a été offensé. Il est vrai qu’il y a des fardeaux que nous n’arrivons pas à porter seuls. Nous avons parfois besoin des conseils d’un homme de Dieu ou d’un ami. Mais soyons prudents. Cet homme est aussi un être humain et un pécheur. Ne faisons pas de lui notre « tas d’ordures ».

En résumé: Attrister le Saint-Esprit, c’est rester dans le péché, c’est garder une mauvaise conscience.

Dès que je confesse mon péché, je cesse d’attrister le Saint-Esprit. De nouveau Il me remplit et je suis en communion avec mon Père.

Cette première condition pour être rempli du Saint-Esprit, c’est la repentance. La vraie repentance se manifeste toujours par la confession du péché.

Prov. 28: 13: « Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde ».

DEUXIÈME CONDITION DE LA PLÉNITUDE

« N’éteignez pas l’Esprit » (1 Th. 5 : 19).

Voici le deuxième obstacle à la foi: une mauvaise volonté, ou la désobéissance. Eteindre l’Esprit. cela veut dire lui résister. Nous avons dans l’Ancien Testament l’exemple terrible de ce qui est arrivé au peuple d’Israël dans le désert. Lis Nombres 14 : 20-23. Après avoir tenté Dieu dix fois, Israël en était arrivé au point d’éteindre l’Esprit. Pendant les 38 années suivantes, Dieu garda le silence. Israël avait choisi de désobéir: l’Esprit de Dieu respecta son choix et le laissa faire. Le châtiment de Dieu est terrible quand le Saint-Esprit ne nous trouble plus, ne nous pousse plus, n’ouvre plus le ciel de la communion avec le Père.

L’histoire de l’Eglise chrétienne est remplie d’exemples de personnes ou d’églises qui ont désobéi.

L’Esprit de Dieu est très patient, très compatissant, il fait tout ce qu’il peut pour nous amener à l’obéissance, mais il ne nous force pas à lui obéir. Il respecte notre personnalité et notre volonté. Si donc je persiste dans la désobéissance, le Saint-Esprit finit par me prendre au mot et se tait. C’est la chose la plus terrible qui puisse arriver à un enfant de Dieu ou à une église.

Tout acte de désobéissance est le commencement d’une extinction de l’Esprit. La Bible insiste, depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, sur la nécessité d’obéir à la voix de Dieu. Le Saint-Esprit a inspiré toute l’Ecriture afin que nous connaissions la pensée de Dieu et que nous la respections. La loi de l’Esprit de Dieu est conçue pour le bonheur de l’homme. Il est donc très dangereux de désobéir à Dieu !

Mais attention: il ne faut pas confondre obéissance et légalisme. Le légaliste fait des efforts dans le but « d’acheter » la faveur de Dieu ; il agit par orgueil et par égoïsme. Ses oeuvres sont mortes, car elles viennent de la chair. Mais le chrétien spirituel, étant déjà sauvé, agit par amour et par reconnaissance envers Dieu; ce qu’il fait vient de la vie de Christ qui est en lui.

Il n’y a pas réellement de conflit entre la loi et la foi. Dans Matthieu 22: 37-40, Jésus résume toute la loi de Dieu en un seul mot: l’amour. Si j’aime Dieu de tout mon coeur, je ferai spontanément les choses qui lui sont agréables et j’aurai en horreur celles qu’il considère comme péchés. Si j’aime mon prochain comme moi-même, je ne voudrais jamais lui faire du mal, je ferais tout ce que je peux pour l’aider.

Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour (Gal. 5 : 22). Etre rempli de l’Esprit, c’est aimer Dieu et mon prochain de tout mon coeur, c’est vouloir sans cesse faire la volonté de Dieu et faire du bien à mon prochain.

Ainsi Paul dit: « L’amour est l’accomplissement de la loi » (Rom. 13: 10), et « la foi est agissante par l’amour » (Gal. 5: 6). Quand je suis rempli de l’Esprit, ma foi se développe et s’exprime en amour.

Héb. 10: 16: « La loi de Dieu est gravée dans mon coeur par l’Esprit « . Ainsi, la loi n’est plus un joug, mais elle devient ma joie.

La nuit avant sa mort, Jésus disait à ses disciples: « Si vous m’aimez, gardez mes commandements »1 (Jn 14: 15). L’obéissance est la preuve de notre amour. Jésus promet que les chrétiens qui lui obéissent et qui gardent ses commandements sont heureux parce qu’ils le connaissent de plus en plus et ils comprennent mieux son amour.

Mais la volonté de Dieu est souvent difficile à accomplir. Dieu nous demande des actes de courage et de dévouement dont nous ne sommes nous-mêmes pas capables. Sans la plénitude de l’Esprit, il est impossible de vivre la vie de Christ dans ce monde qui L’a crucifié. Cette vie est pourtant possible à celui qui croit. Jésus a toujours dit: « qu’il te soit fait selon ta foi ».

L’apôtre Paul appelle cela « l’obéissance de la foi » (Rom. 1 : 5). La Bible en est remplie d’exemples (Héb. 11 ). Nous, enfants de Dieu, nous sommes appelés à obéir de la même façon. Même si la volonté de Dieu semble impossible, si c’est Lui qui appelle ou commande, il faut obéir. Alors la récompense sera grande.

Dieu veut notre obéissance totale. Dans I Samuel (à partir du chapitre 15), nous lisons l’histoire tragique du roi Saül qui désobéit trois fois à la parole de Dieu. Saül a fait la volonté de Dieu, mais pas entièrement. Dieu l’a rejeté et la fin de Saül reste un avertissement solennel pour tous.

Pourquoi Dieu a-t-il rejeté un homme qui avait en grande partie fait sa volonté ? C’est parce que Dieu est amour. L’amour donne tout, et il réclame aussi tout en retour. L’amour ne peut tolérer aucun adultère. L’amour de Dieu qu’il a manifesté à la Croix, ne peut tolérer de notre part un amour partagé. Il y a dans les Proverbes un verset où Dieu dit « Mon Fils, donne-moi ton coeur » (Prov. 23: 26). C’est là l’obéissance que Dieu cherche.

Dieu se donne tout entier à celui qui lui donne son coeur tout entier . C’est ce que Dieu appelle la plénitude de Son Esprit.

La deuxième condition de la plénitude de l’Esprit se résume donc dans le seul mot: L’OBÉISSANCE, surtout à la Parole de Dieu.

A suivre
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Nous sommes heureux de publier deux extraits du livre « Le Millénium, image ou réalité » du Dr Ch. C. Ryrie et du Dr Homer Payne, édité conjointement avec la « Maison de la Bible ». Ce livre vient de paraître et nous le recommandons vivement à nos lecteurs, d’autant plus que, actuellement, le sujet de la prophétie biblique connaît un regain d’intérêt.

Prière de s’adresser à la « Maison de la Bible » à Genève, ainsi qu’à votre librairie habituelle.


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L’article « Le Mariage » de Dr A. et B. Wilder Smith est terminé avec ce numéro; il est disponible sous forme de brochure, laquelle est en vente aux librairies désignées ci-dessus. Nos lecteurs auront remarqué que les auteurs ne se sont aucunement occupés des coutumes qui accompagnent un mariage, mais qu’ils ont insisté sur les valeurs chrétiennes et morales que demande la vie chrétienne.


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1. LA RAGE DE VAINCRE :

Lors de la dernière étude j’écrivais que le pionnier doit avoir un tempérament de lutteur, avec au coeur la rage de vaincre, puisque son rôle est essentiellement de prendre du terrain à l’adversaire pour y implanter la foi. Il lui faut un esprit de conquête, une volonté de fer et à ce propos c’est Paul que je citais, lequel dans ses lettres use souvent des verbes « gagner », « vaincre » et « convaincre », très révélateurs des sentiments qui l’animaient (1 Cor. 9 : 12 à 2.1 ; 2 Cor. 5: 11). Tout serviteur, dites-vous, devrait brûler de ce feu! Certes, mais le pionnier, oeuvrant seul la plupart du temps a besoin d’une « super-dose » de cet esprit, sans quoi il est vite les bras en bas !

Le terme pionnier n’est pas dans l’écriture, cependant, i1 va sans dire qu’il correspond à celui d’apôtre avec pour mission « l’honneur d’annoncer l’évangile là où CHRIST n’a pas été nommé  » (Rom. 15: 20).

2. UNE MAXI DOSE D’ENTHOUSIASME :

Il est clair que tout serviteur de Dieu – tout chrétien – doit être enthousiaste pour que sa tâche n’ait rien d’une corvée. Quant au pionnier, c’est une « dose-plus » qu’il lui faut à tout prix, lui permettant d’espérer dans les situations les plus désespérées (Rom. 4: 18). Pensons à Abraham. Il a été un pionnier d’envergure parti d’Ur « sans savoir où il allait » (Héb. 11 : 9) – ainsi en est-il souvent du pionnier – pour un lieu qu’il devait recevoir. Il se fixa en Canaan, terre étrangère et païenne, avec la conviction que ce pays deviendrait une terre promise! Est-ce ainsi que nous comprenons, nous pionniers, le sens de notre mission: faire de nos terres vierges et hostiles, des « champs de Dieu » ? (1 Cor. 3: 9). Sans au coeur un enthousiasme débordant Abraham eût vite rebroussé chemin. Son enthousiasme pour la cause de son Dieu lui donnait de voir les choses en devenir (Héb. 11 : 9). Un même phénomène est retrouvé en Caleb et Josué, espions, avec d’autres, sur cette même terre de Canaan (Nombr. 13 et 14). Ces deux hommes n’avaient pas perçu la situation de la même manière que leurs compagnons. Pourquoi ? Simplement, ils étaient de vrais pionniers, dans l’âme, animés d’un esprit de conquête. Jugeons-en par ces mots de Caleb en face d’un peuple murmurant et pleurant: « Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs » (Nombr. 13: 10). Et Josué, quelques instants après de renchérir : « Le pays que nous avons parcouru pour l’explorer est un pays très bon. excellent… » Serait-ce qu’ils n’aient pas vu les enfants d’Anak, ces géants, et les villes fortifiées du pays promis ? Loin de là, car Josué de poursuivre: « Ne craignez point les gens de ce pays… l’Eternel est avec nous, ne les craignez pas » (Nombr. 14: 9). Quelle dose d’enthousiasme faut-il pour entrevoir avec optimisme des situations, des horizons à vues humaines fermées, infranchissables ! N’est-il pas écrit au psaume 18 verset 30 qu’avec notre Dieu nous franchissons des murailles ? Avec notre Dieu bien sûr !

Le mot enthousiasme signifie en grec « un dieu en nous ». On appelait « enthousiastes » ceux qui semblaient habités des dieux pour entreprendre des choses surprenantes, extraordinaires. A plus forte raison le serviteur de Dieu qui travaille puissamment avec la force de son Dieu qui l’habite! (Col. 1 : 29). Il est clair que la foi nourrit l’enthousiasme, d’où la nécessité, pour le pionnier, d’avoir un don de foi (1 Cor. 12: 9). Il ne s’agit pas de la foi qui sauve, mais d’un charisme de foi qui permet de considérer « d’en haut » des situations qui ne sauraient être supportées « d’en bas » (Psaume 73: 16 et 17; 2 Rois 6). Le pionnier fait face à l’ennemi, à toutes ses armées. Cet homme de pointe est sans cesse confronté au monde, à ses pièges. Oeuvrant seul souvent, il lui faut ce don de foi pour le tenir sur la brèche, en toutes circonstances (1 Cor. 4: 10 à 13).

3. UNE ÂME ARDENTE :

Il lui faut aussi une âme ardente, embrasée d’amour pour aimer, aimer encore, face à la suspicion, à la méfiance, à la haine, aux persécutions. Curieux phénomène, en effet, que celui qui accompagne souvent les débuts d’une oeuvre en terre vierge: un phénomène de rejet que le pionnier perçoit douloureusement. Soyons clairs: on ne veut ni de lui, ni de son message! C’est en fait le refus catégorique d’un élément étranger tant à l’esprit qu’aux us et coutumes de l’endroit. Que de patience alors pour accepter qu’on vous évite en changeant de trottoir ou qu’on dise que vous cherchez un gain matériel à la conversion des hommes; de quoi prendre une attaque; retrouver ses pénates! Je parle par expérience. Une lumière nouvelle se fait alors sur cette parole de Paul aux Corinthiens: « Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve… » (2 Cor. 12: 12). Il y eut, bien sûr d’autres signes pour preuves à son apostolat, mais la patience avant tout! « Le laboureur attend le précieux fruit de la terre, dit Jacques, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies » (Jacques 5 : 7).

La patience est une expression d’amour (Gai. 5 : 22). C’est l’amour qui sait attendre avec foi, dans la paix de Christ. Et quelle dose d’amour faut-il pour aimer contre tout amour! « Je me dépenserai moi-même pour vos âmes, dussè-je, en vous aimant davantage, être moins aimé de vous » dit Paul, le pionnier du Seigneur, aux Corinthiens (2 Cor. 12 : 15). Quelle âme ardente! « Nous aurions voulu, dit-il aux Thessaloniciens, dans notre vive affection pour VOUS non seulement vous donner l’évangile de Dieu, mais encore nos propres vies, tant vous nous étiez devenus chers » (1 Thess. 2 : 7 et 8). Sont-ce ces sentiments qui nous motivent ? Donner l’évangile certes, mais avec lui nos propres vies. En terrains pionniers, plus qu’en d’autres « champs » peut-être, c’est un évangile de chair et d’os qu’il convient d’offrir, une lettre écrite (2 Cor. 3: 3), un évangile vécu. Le pionnier doit vivre la parole qu’il prêche. Il doit être une réponse aux questions, une solution aux problèmes des hommes qu’il atteint. Que veut au fond, le monde d’aujourd’hui ? des réponses, des solutions, mats non en théorie! Le pionnier doit vivre ces réponses, ces solutions tout en les disant pour convaincre. Voilà qui explique l’impact d’un Paul, par exemple, jusque dans les régions les plus enténébrées. « Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, pratiquez-le » (Ph. 4: 9). Mais pour qui s’était-il pris ? pour une réponse! C’est, à la limite, un exutoire, une dérobade! la réponse n’est-elle pas plutôt CHRIST, certes, mais en nous à la face des hommes (Gai. 2: 20).

(Action Missionnaire No 6, avril 1979)

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« Attendant la bienheureuse espérance » (T1te 2 : 13),

Nous connaissons tous le récit du bon Samaritain. Comme il était en chemin, il vit au bord de la route un homme blessé, dépouillé, à demi- mort. Emu de compassion, il s’approcha, et banda ses plaies, puis le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie. Et le lendemain que fit-il ? Il donna à l’hôte deux deniers en lui disant: « Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour ». Si l’homme, objet d’un si grand amour, a entendu les paroles de son bienfaiteur, son coeur a dû tressaillir de joie à la pensée de son prochain retour. Ce récit est un tableau de l’amour merveilleux du Seigneur Jésus pour nous qui étions perdus. Il est venu, il a eu compassion de nous et nous a sauvés. L’hôte est une image du Saint-Esprit prenant soin de chaque racheté de Christ pendant l’absence du Sauveur. Si nous aimons Jésus, nos coeurs ne tressaillent-ils pas à la pensée de son prochain retour ?

Le Seigneur a fait aux siens une merveilleuse promesse: « JE REVIENDRAI ET JE VOUS PRENDRAI AVEC MOI, afin que là où je suis, vous y soyez aussi » (Jn 14: 3). Notre Sauveur nous a acquis au prix de son propre sang; nous Lui appartenons et Il veut nous avoir auprès de Lui pour l’éternité. Ecoutons sa prière: « Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire » (Jn 17: 24). Jésus va revenir pour nous prendre et nous faire entrer « là où Il est », c’est-à-dire dans la « maison du Père ». Quelle joie, quelle félicité ce sera d’être avec le Seigneur Jésus pour toujours, là où il n’y aura plus ni deuil, n:i cri, ni douleur. Frères et soeurs en Christ, levons nos têtes: notre délivrance approche. JÉSUS REVIENT ! Jamais Sa venue n’a été aussi proche que maintenant.

Tous les enfants de Dieu vivant sur la terre quand Jésus reviendra seront enlevés, ravis dans le ciel, SANS PASSER PAR LA MORT, comme le furent autrefois Enoch (Ge. 5 : 22-24 et Hé. 11 : 5-6) et Elie (2 R. 2 : 11 ). Telle est la bienheureuse espérance des rachetés de Jésus-Christ (Tite 2: 13). A la fin de l’évangile de Jean, la venue du Seigneur est encore mentionnée: « Jésus dit (à Pierre) : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne (en parlant de Jean), que t’importe ? Toi, suis-moi. Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait point. Cependant Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait point, mais : Si je veux qu’il demeure JUSQU’A CE QUE JE VIENNE, que t’importe ? (Jn 21 : 22-23).

Comment s’accomplira cet événement extraordinaire ? La Bible est claire à ce sujet. Voici ce qu’elle nous dit: « LE SEIGNEUR LUI-MÊME… DESCENDRA DU CIEL, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, NOUS SERONS TOUS ENSEMBLE ENLEVÉS AVEC EUX SUR DES NUÉES, A LA RENCONTRE DU SEIGNEUR DANS LES AIRS, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Th. 4: 16-17).

Pour prendre son Epouse, le Seigneur Jésus – l’Epoux divin – descendra du ciel Lui-même. Il n’enverra pas un ange. Il viendra Lui-même « enlever » son Epouse, qu’Il s’est acquise au prix de son propre sang et Il l’introduira dans la gloire promise. Cet « enlèvement sur des nuées » se fera en un instant, en un clin d’oeil : « Voici, je vous dis un mystère : NOUS NE MOURRONS PAS TOUS, MAIS NOUS SERONS TOUS CHANGÉS, en un instant, en un clin d’oeil… les morts ressusciteront, et nous, nous serons changés » (1 Co. 15: 51-52 et Ph. 3: 20-21). « Les morts en Christ » sont ceux qui, pendant leur vie, ont cru de tout leur coeur au Fils de Dieu et ont reçu la vie éternelle (Jn 3: 36). Ils ressusciteront premièrement. Ils feront partie de la « première résurrection ». Il est écrit à leur sujet: « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection. La seçonde mort n’a point de pouvoir sur eux » (Ap. 20 : 6). Ensuite, nous les vivants, qui serons restés – c’est-à-dire tous les rachetés de Christ se trouvant en vie sur la terre à ce moment-là – nous serons tous ensemble enlevés avec eux (avec les « morts en Christ » ressuscités) sur des nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs. Si le Seigneur revient aujourd’hui, maintenant, tous les enfants de Dieu actuellement vivants seront enlevés au ciel sans passer par la mort.

La rencontre avec le Seigneur de gloire aura lieu DANS LES AIRS. Quelle joie infinie, quel bonheur sans mélange de voir face à face notre cher Sauveur, notre tout-puissant Rédempteur, d’entendre ses paroles de bienvenue, de contempler son visage rayonnant, de voir ses deux mains percées souvenir ineffaçable de son sanglant sacrifice pour nos péchés et d’entrer tous ensemble avec Lui dans la félicité parfaite du Paradis de Dieu. « Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles » (1 Th. 4: 18).

Le cri de minuit s’est fait entendre: « VOICI L’ÉPOUX : SORTEZ A SA RENCONTRE! » (Mt. 25 : 6). Dans cette parabole, les vierges sages, réveillées, ont préparé leurs lampes; elles se tiennent debout, dehors, dans la nuit, attendant l’arrivée de l’époux. Lorsque « l’époux arrivera, celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée » (Mt. 25: 10). Ainsi aujourd’hui, dans le monde entier, les vrais chrétiens, les « enfants de Dieu » attendent leur Seigneur. « L’Esprit et l’épouse disent: Viens! Et Lui leur répond: Oui, je viens bientôt  » (Ap. 22: 17, 20).

QUI SERA PRIS ET QUI SERA LAISSÉ ? Tous ceux qui sont « EN CHRIST » (2 Co. 5: 17), « nés de nouveau » (Jn 3: 1-16), « enfants de Dieu » (Jn 1 : 12-13; Ro. 8: 16; 1 Jn 3: 1-3) seront enlevés. Tous leurs péchés ont été lavés dans le précieux sang de l’Agneau. Seront laissés tous ceux qui sont « SANS CHRIST », « dans leurs péchés », « enfants du diable », parce qu’ils ont refusé de mettre leur confiance en JÉSUS SEUL pour être sauvés. Pour ceux-ci, la porte de la grâce sera fermée. Ce sera trop tard (Lisez Mt. 25: 11-12).

Le Seigneur Jésus peut revenir d’un jour à l’autre chercher les Siens. Les signes précurseurs de son prochain retour se multiplient sous nos yeux aujourd’hui. Nous réjouissons-nous de VOIR JÉSUS FACE A FACE ? Est-ce Sa Personne que nous aimons et attendons ? Est-il Lui-même « notre bienheureuse espérance » ? Nous allons partir et tout laisser. Nous n’emporterons rien avec nous. Cessons donc d’amasser des trésors sur la terre, mais amassons-nous des trésors dans le ciel (Mt. 6: 19-21 ). Affectionnons-nous aux choses d’En-Haut et non à celles qui sont sur la terre (Col. 3: 1-3). Rien n’est plus sanctifiant dans la vie des chrétiens que L’ATTENTE QUOTIDIENNE DU SEIGNEUR JÉSUS. « Quiconque a cette espérance en Lui se purifie comme Lui est pur » (1 Jn 3 : 3). Nous voulons faire comme Paul, qui pouvait dire: « Ayant en Dieu cette espérance… je m’efforce d’avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes » (Ac. 24 : 14 et 16). Nous allons partir. Mettons tout en ordre. Si nous avons contracté une dette, remboursons-la le plus rapidement possible, parce qu’il est écrit: « Ne devez rien à personne » (Ro. 13: 8). Celui qui attend chaque jour son Sauveur cherche à vivre comme s’Il devait revenir aujourd’hui : il pense avec beaucoup d’amour et de sollicitude à ceux qui sont encore « dans leurs péchés », à ceux qui sont « sans espérance ». II prie pour eux, et cherche à leur apporter la bonne nouvelle. « Brillons comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie » (Ph. 2 : 15-16). Les croyants de Thessalonique nous donnent l’exemple. L’apôtre Paul leur écrivait: « Vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles, pour SERVIR le Dieu vivant et vrai et pour ATTENDRE DES CIEUX SON FILS, qu’il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir » (1 Th. 1 : 9-10). Servir en L’attendant! L’attendre en Le servant !
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Il est logique de poser quelques bases afin de justifier notre intérêt pour l’étude des prophéties, puisque tant de responsables chrétiens d’autrefois les négligeaient, voire méprisaient et craignaient d’aborder le sujet.

a) Par rapport à Dieu

Les chrétiens devraient s’intéresser aux prophéties à cause de la personne de Dieu. En effet, ou le monde échappe au contrôle de Dieu et son plan n’est rien d’autre qu’une sorte de replâtrage, ou il est absolument souverain et « il accomplit ses desseins » (Esaïe 46 : 11 ). Certaines parties de son plan ont déjà connu un accomplissement littéral; elles indiquent que le reste s’accomplira aussi à la lettre. Croire aux prophéties, c’est croire en Dieu et en son dessein révélé.

b) Par rapport aux Ecritures

L’accomplissement des prophéties est l’une des preuves les plus solides de la véracité et de l’exactitude des Ecritures. Il est impossible que d’aussi nombreuses prophéties se soient réalisées en détail par pur hasard. D’autre part, nous n’échappons pas à l’obligation de connaître et d’expliquer les prophéties, puisque le serviteur du Seigneur doit « annoncer tout le conseil de Dieu » (Actes 20 : 27). Seize livres de l’Ancien Testament et de nombreux chapitres du Nouveau sont de nature prophétique ; nous ne pouvons certes pas négliger une part aussi importante de la Parole de Dieu. C’est une question d’obéissance.

c) Par rapport au croyant

L’étude des prophéties est extrêmement profitable au croyant.

a) elle le garde des fausses doctrines et des espérances erronées.

b) elle l’aide à saisir la réalité du monde invisible et crée dans sa vie l’atmosphère même du royaume. La lecture de l’Apocalypse conduit à l’adoration par ses nombreuses visions de la gloire divine.

c) elle le remplit de joie dans les épreuves et les afflictions de la vie (II Corinthiens 4: 17).

d) elle augmente sa fidélité à Jésus-Christ et l’amène à un service et un don de soi authentique.

e) quand le croyant réalise pleinement quelle gloire l’attend, il saisit plus facilement la vanité du siècle présent et ses attraits.

f) la vérité prophétique est la grande source de réconfort dans les périodes de chagrin, d’échec et de perte (I Thessaloniciens 4: 13-18).

g) toute l’Ecriture est profitable et la prophétie ne fait pas exception à cette règle : elle produit et nourrit en effet une vie consacrée (I Jean 3 : 3).

Que le Saint-Esprit garde les lecteurs de ces pages de se borner à entendre seulement la parole prophétique, mais qu’il augmente en chacun l’amour du retour de notre Seigneur Jésus-Christ.

h) Conclusion

Nous avons esquissé les fondements bibliques du prémillénarisme et avons, en même temps, examiné les arguments de l’amillénarisme là où ils touchent nos convictions. Nous l’avons fait dans un esprit que nous voulons fraternel. Certes, nous n’avons pas traité en détail tous les aspects de la question et Dieu ne nous demande pas l’unité parfaite sur tous les points. Certaines questions sont d’importance secondaire et doivent être regardées comme telles.

Nous l’avons dit au début, tout système théologique comporte des problèmes. Nous les avons examinés et nous avons proposé des solutions basées sur les Ecritures. Nous avons démontré que la doctrine prémillénariste n’est pas une invention moderne mais qu’elle est apostolique et se fonde sur les principes herméneutiques prêchés par tous les grands réformateurs.

Les alliances conclues avec Abraham et David sur des bases inaltérables, et dont l’accomplissement reste à venir, apportent un soutien aux thèses prémillénaristes. C’est un des aspects essentiels de ce livre. Ainsi Israël et l’Eglise restent distincts et ne se confondent pas dans l’accomplissement de ces alliances.

Si le plan de Dieu pour le peuple d’lsraë1 n’est pas assimilé au programme de l’Eglise, il existe alors une eschatologie véritable et complète qui fait justice à toutes les prophéties, tout en gardant intact le mystère de l’Eglise présenté dans le Nouveau Testament. Le prémillénarisme dépasse donc le simple programme eschatologique pour déboucher sur une ecclésiologie authentique.

Tous les éléments analysés (histoire, herméneutique, alliances, ecclésiologie et eschatologie) constituent les maillons d’une chaîne qui traverse toute l’Ecriture. Ils forment un ensemble harmonieux et donnent un fondement spirituel solide au prémillénarisme. Mais à l’arrière plan de l’histoire et des prophéties se profile la fidélité de Dieu qui tient ses promesses, termine ce qu’il commence et triomphe partout où il est aux prises avec l’ennemi. A lui seul la gloire aux siècles des siècles !

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Table des matières
Note des éditeurs -Préface
CHAPITRE 1: L’INTERPRÉTATION DES PROPHÉTIES 1. Les systèmes d’interprétation 2. L’importance d’une étude des prophéties CHAPITRE 2 : LES FONDEMENTS HISTORIQUES 1. L’antiquité
2. Le Moyen-Age
3. La Réforme
4. L’époque moderne
Conclusion CHAPITRE 3 : LE FONDEMENT HERMÉNEUTIQUE 1. L’importance de l’herméneutique
2. Les principes généraux d’interprétation
3. Les principes d’interprétation des prophéties
Conclusion CHAPITRE 4 : L’ALLIANCE AVEC ABRAHAM 1. L’importance vitale de l’alliance
2. Les promesses de l’alliance
3. L’accomplissement historique de l’alliance
4. Le caractère inconditionnel de l’alliance
5. L’accomplissement futur de l’alliance CHAPITRE 5: L’ALLIANCE AVEC DAVID 1. Analyse de l’alliance
2. L’accomplissement historique de l’alliance
3. L’interprétation littérale de l’alliance
4. La confirmation de l’alliance dans l’Ancien Testament
5. La confirmation de l’alliance dans le Nouveau Testament CHAPITRE 6 : LA NOUVELLE ALLIANCE 1. L’interprétation de la nouvelle alliance
2. L’Ancien Testament et la nouvelle alliance avec Israël
3. L’enseignement néo-testamentaire sous la nouvelle alliance
4. L’emploi de citations de l’Ancien Testament en rapport avec la nouvelle alliance
Conclusion CHAPITRE 7 : LE FONDEMENT ECCLÉSIOLOGIQUE
1. L’Eglise, un nouvel aspect du dessein éternel de Dieu
2. L’Eglise, un mystère
3. L’Eglise, une communauté distincte CHAPITRE 8: LE FONDEMENT ESCHATOLOGIQUE 1. La grande tribulation
2. Le millénium CHAPITRE 9: L’INTERPRÉTATION D’APOCALYPSE 20: 1-10
1. Quelques éléments du texte
2. Divers problèmes en rapport avec le millénium CONCLUSION

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(suite)

LE MARIAGE CHRÉTIEN DANS LA PRATIQUE

a) Le choix d’un conjoint

Comment rechercher une épouse (ou un époux) ? Faire la cour à différentes jeunes filles, en vue de choisir celle qui plaît le mieux ? Pour les jeunes gens d’aujourd’hui, il semble que ce soit la seule voie possible. Cependant, souvent elle est à l’origine de bien des coeurs brisés et de nombreuses fautes. Si, avec foi, le choix d’un conjoint était laissé réellement à la décision du Seigneur, le Saint-Esprit amènerait les intéressés à être convaincus que telle est bien la direction d’En- haut; cela sans qu’un flirt quelconque ait précédé cette heure.

Les personnes d’âge mûr, les parents en particulier, ont la responsabilité de faciliter la vie communautaire. Les familles et les églises encourageront des relations sociales intéressantes, de manière à éviter à la jeunesse la tentation d’aller chercher le bonheur dans un milieu non chrétien.

La promesse du Psaume 25.9 : « Il conduit les humbles dans la justice, Il enseigne aux humbles sa voie » est toujours valable, notamment en ce qui concerne le choix d’un partenaire. Celui qui se soumet au Seigneur sera certainement conduit dans la question du mariage. Il ne faut s’appuyer ni sur la sagesse humaine, ni insister sur son propre choix. Dans la pensée de nombreuses personnes, les valeurs spirituelles sont secondaires; il leur suffit que le corps et l’âme trouvent leur compte ! Ainsi en serait-il d’une mosaïque où l’on aurait utilisé tout d’abord la plus grande partie des morceaux, pour s’apercevoir finalement que les pièces les plus importantes ne trouvent plus leur place. Il faudrait alors forcer le jeu, afin d’y loger ces dernières. Quand Dieu choisit Lui-même un conjoint pour une personne, l’intéressé constate jour après jour plus clairement comment tous les rouages de cette mécanique compliquée trouvent facilement leur interdépendance, y compris ceux des valeurs spirituelles. Il va cependant sans dire que la vie ne s’écoulera pas sans problèmes. Ensemble on doit être prêt à vivre en bonne intelligence.

On peut ainsi se rendre compte que les principes de base admis dès les premiers pas d’approche permettent un parfait accord, une heureuse marche en avant dans tous les domaines.

Si nous maintenons qu’il est essentiel de s’attendre à la volonté de Dieu, nous ne disons pas que la raison de l’homme (don de Dieu) doit être mise de côté. A cet égard, l’homme doit tenir compte de tous les éléments et rester raisonnable. Nous connaissons de nombreux cas où toutes les données n’ont pas été soupesées. A la rigueur, on pourrait compter sur la bonté de Dieu et se contenter d’une entente partielle, mais cela ne donne, selon notre expérience, que rarement un bon résultat.

Pour partir sur un bon chemin, il s’agit de considérer l’esprit, l’âme et le corps comme un tout et tenir compte premièrement de la communion spirituelle, puis en seconde ligne seulement de l’âme et du corps. L’éducation donnée par les parents est primordiale; leur enseignement devrait faire ressortir que, pour un chrétien, s’attendre à Dieu va de soi.

Une fille a devant elle l’exemple de sa mère et apprend très vite comment elle doit se comporter. Le père doit apprendre à ses garçons à considérer les filles comme intouchables, inviolables. Il doit leur inculquer des sentiments chevaleresques. Les fils doivent s’apercevoir, en considérant l’attitude de leur père qu’une seule femme compte pour lui – sa compagne qui, fidèle à ses côtés, lui apporte aide en tout temps. Les parents ont la grande responsabilité d’inclure ces recommandations dans l’éducation de leurs enfants.

La Bible enseigne que la femme doit se vêtir avec modestie, d’une manière décente et avec pudeur. L’homme, dont une jeune fille rêve, même s’il est attiré un instant par une attitude provocante, méprise au fond, une telle façon de faire. C’est une attitude qui ne convient ni à une femme mariée, ni à une jeune fille croyante. Chaque homme sait qu’une telle femme ne lui resterait pas fidèle. Faisant montre de légèreté, elle perd dignité et considération.

Un homme ne doit pas faire la cour à une jeune personne, s’il ne pense pas à de futures fiançailles et s’il n’est pas certain de pouvoir, dans un proche avenir, répondre aux dépenses d’un foyer.

Il est facile de se laisser aller à flirter, de perdre toute retenue, et de faire, plus tard, l’expérience que l’amour peut être changé en haine ! Si l’on ne sait pas se maîtriser dans les contacts avec des personnes du sexe opposé, on aura peine à avoir la discipline nécessaire, lors d’une fréquentation, pour rester pur (sexuellement). Le mieux est donc de ne pas s’avancer à la légère. Celui qui se laisse aller une fois apprend que cet amour indiscipliné est en réalité une convoitise de la chair. Ce sentiment peut être transformé par la suite en haine violente (2 Sam. 13: 15). L’amour de nombreux êtres humains n’est en réalité qu’attirance envers le sexe opposé et non pas l’attachement à une seule et unique personne, à l’exclusion de toutes les autres. De nombreux animaux recherchent l’autre sexe bien qu’il en existe aussi qui sont fidèles à un seul partenaire.

En se basant sur tous les arguments avancés ci-dessus, on peut dire qu’il n’est pas recommandé à un jeune homme – marié ou pas – de se charger de cure d’âme dans l’intérêt de jeunes personnes du sexe opposé. Le centre des sentiments religieux, dans le cerveau humain, se trouve à côté du centre de l’érotisme.

Lorsqu’un jeune homme aime une jeune fille et qu’il désire l’épouser, il doit tout d’abord apprendre à connaître sa famille, cela avant d’hasarder un premier pas. On n’épouse pas seulement la jeune fille, mais on entre en relations avec les siens. S’il existe dans la famille une affection héréditaire, il serait indiqué de chercher conseil auprès d’un médecin. Le cas échéant, il est préférable d’en mesurer les conséquences possibles avant le mariage, plutôt qu’après. Si malgré les risques courus, on veut tout de même contracter mariage, on ira alors de l’avant les yeux ouverts, par amour, en acceptant l’éventualité de sérieux problèmes.

Un point encore doit être mentionné. Lorsqu’un homme épouse une femme passablement plus âgée que lui, des frottements peuvent se produire entre eux deux. En général, la femme atteint son plein développement plus tôt que l’homme, à tous points de vue. Etant plus âgée, elle peut traiter un homme beaucoup plus jeune comme le ferait une mère. Le respect qu’elle lui doit comme épouse pourrait en pâtir. Il y a certes des exceptions à cette règle, ce qui ne permet toutefois pas de l’ignorer.

b) Relations sexuelles avant le mariage

De nos jours, on ne veut plus admettre que, dans la pensée de Dieu, le point de départ des relations sexuelles est le mariage et non les fiançailles. La plus grande partie de la jeunesse pratique ce « sport » sans intention aucune de contracter mariage. Psychiquement et physiquement, les dégâts sont énormes! Celui qui, à cet égard, ne peut se discipliner perd le respect et, de ce fait, l’amour réel de l’autre personne, car l’amour vrai est toujours lié au respect. Les mariages inaugurés par des relations impures sont rarement sacrés. Si tel a été le cas, une rémission totale doit être accordée. A ce sujet, l’enseignement biblique est clair.

c) Communion spirituelle dans le mariage

Dans certaines communautés, le choix d’un conjoint a lieu comme il suit: une compagne ne peut être choisie que dans un cercle déterminé. Le couple posséderait ainsi les mêmes notions ou principes, ce qui devrait permettre d’éviter certaines frictions ou tensions. Il est estimé alors que le bonheur conjugal est en quelque sorte assuré car on admet que la communion spirituelle est présente et qu’elle forme la base de l’union.

L’expérience prouve que ce n’est pas nécessairement le cas. Les principes sont souvent transmis par tradition. Ils peuvent ne pas repré-enter les sentiments, la manière de penser des intéressés, mais être seulement des connaissances acquises ou imposées.

Selon notre propre expérience, il est infiniment plus important que les sentiments et les convictions des intéressés soient les mêmes. A titre d’exemple, nous ne nous sommes pas demandé, lors de nos fiançailles, si nous partagions les mêmes vues à propos des baptêmes, de la cène, des structures ecclésiastiques, des prophéties, etc. Nous savions que, à bien des points de vue, ce n’était pas le cas. Là-dessus, des têtes sages ont prophétisé une immanquable catastrophe – nous ne jouirions, dans les questions spirituelles, d’aucune communion et bientôt des querelles éclateraient! De plus, nous avions l’un et l’autre des opinions bien arrêtées.

Lors de nos fiançailles, nous ne nous sommes occupés que d’une chose: Avions-nous les mêmes convictions par rapport à Christ et à la Parole de Dieu; étions-nous préparés à laisser la Parole de Dieu décider de nos vies dans tous les cas ? Cette manière de penser était bien la nôtre; l’un et l’autre désiraient de tout coeur, dans la vie à deux, se conformer en toutes choses à la Parole de Dieu. Sous ce rapport, nous avons constaté que nous étions coeur et âme pleinement d’accord.

C’était et c’est encore notre voeu le plus cher, non seulement en théorie, mais en pratique, le voeu que la Parole de Dieu devienne toujours davantage en nous une Parole vécue.

Un problème se présentait-il, nous avons prié et lu ensemble ce qu’enseigne la Parole à ce sujet, puis nous avons obéi à cette Parole. Il ne suffit pas que la femme accepte sans y réfléchir la pensée du mari, ou vice versa. Cela n’a pour résultat que faiblesse de caractère. L’homme doit prouver, par sa conduite et Bible en main, la justesse de sa manière de voir les choses; il en va de même pour sa femme. Il doit (ou elle doit) la gagner à ce qui est conforme à la pensée de Dieu.

Par la mise en pratique de cette conviction, toutes les notions divergentes ont trouvé, jusqu’ici, leur solution. Souvent, l’un de nous a dû reviser sa manière de penser. Mais concorde, unité et amour demeurent. La communion, basée sur la Parole de Dieu, nous a valu une vraie base d’entente tout au long de notre vie à deux.

« Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres » (1 Jean 1 : 3, 7).

Nous écoutons, apprenons et acceptons ensemble la Parole de Dieu dans nos coeurs, afin de l’exprimer dans la pratique, si bien qu’il en découle une vraie communion avec Dieu et entre nous.

d) Pardon réciproque dans le mariage

Lorsque deux êtres vivent si près l’un de l’autre, comme c’est le cas dans le mariage. ils apprennent rapidement à se connaître l’un l’autre – qualités. manquements, faiblesses et fautes. Même l’homme qui paraît avoir toutes les qualités a des défauts qui ne peuvent rester cachés. Les illusions du temps des fiançailles se dissipent progressivement et peuvent faire place au dédain ou même au dégoût de l’un pour l’autre.

La Bible confirme cette pensée : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous » (1 Jean 1 : 8).

L’exactitude de cette parole est vérifiée dès les premières semaines du mariage.

Du fait que le péché est inhérent à la nature humaine, le bonheur dépend autant de l’un que de l’autre : il faut pardonner de tout coeur, s’humilier et oublier. Si cette relation, cette exigence du pardon demandé et accordé n’a pas été apprise par rapport à Dieu, il sera difficile de la saisir au cours de la vie conjugale. Il faut prendre le temps de parler ensemble, dans un amour réciproque, de toutes les contrariétés et de tous les manquements, chaque chose étant désignée par son nom… et de pardonner .

Le chrétien, conscient qu’il est lui-même pécheur devant Dieu, ne se sera peut-être pas laissé bercer par quelques-unes des illusions notées plus haut. Il sait que, devant Dieu, son conjoint connaît aussi la joie du pardon des fautes et s’attend à retrouver la même joie au cours du mariage. Ainsi, par le pardon réciproque, l’union et l’entente dans le foyer ne sont pas constamment brisées. Toutefois, et aussi longtemps que l’homme demeure sur la terre, le bonheur ne peut être escompté que là où il y a volonté d’humiliation et de pardon. Cela doit avoir été appris dans nos relations avec Christ, car il a enseigné lui-même : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ».

e) Chasteté réciproque et continence

Le mariage n’est pas une lettre de franchise qui permettrait au mari de disposer de sa femme comme d’un objet. Il est vrai que, d’après la Bible, le corps de la femme appartient à l’homme :

« La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari. (1 Cor. 7: 4). La situation opposée est de même bien définie. le corps de l’homme appartient à la femme. « et pareillement, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme »,

si bien que sur cette base et à cet égard, il y a place pour une parfaite réciprocité.

Cependant, dans ce cas et aussi en d’autres circonstances. si le mari exige trop de sa femme, la vie de prière du couple est troublée ; les requêtes présentées à Dieu ne trouvent pas de réponse…

« Vous, de même, maris, vivez avec vos femmes en reconnaissant qu’elles sont des êtres plus faibles. Honorez-les comme co-héritières de la grâce de la vie, afin que rien ne fasse obstacle à vos prières »(1Pi.3:7).

Là est dévoilé un important secret. Souvent. des jeunes gens travaillent avec joie pendant leurs fiançailles et s’emploient avec zèle pour le Seigneur. Toutefois, après quelques mois ou années de mariage, on constate qu’ils sont devenus indifférents, peu sensibles aux choses d’En-haut. Peut-être n’ont-ils pas agi avec sagesse à ce niveau ? Des relations sexuelles exagérées ont une forte influence sur l’état physique et sur le caractère; le chrétien peut demander à Dieu la force pour dominer sa nature. Une femme a peine à respecter son mari, s’il ne s’astreint pas à une certaine discipline. Une entente préalable, un consentement mutuel sont à la base du respect. L’amour devient plus profond, plus pur, plus saint. Dieu n’a pas créé les êtres humains semblables aux animaux qui n’ont pas de règles, mais qui obéissent à leurs instincts.

C’est ainsi que des relations conjugales normales sont « sanctifiées ». Bonheur et paix sont la part du couple, lorsque l’enseignement de la Bible est respecté. Au cours de l’existence, l’entente peut se parachever en ce sens qu’il se produit une sorte d’égalisation entre les deux partenaires, et que, s’adaptant l’un à l’autre, il n’est ni trop exigé, ni trop donné.

De nombreux hommes sont d’avis que le mariage leur a acquis le droit de traiter leur femme comme bon leur semble. Ils sont persuadés que faire preuve de modération sexuelle n’est pas recommandable, mais que ce serait même mauvais pour la santé, et, de plus, que la continence occasionnelle peut avoir des conséquences fâcheuses pour le corps et l’âme! Si, dans ce domaine, un homme croit qu’il ne peut pas prendre sur lui-même de se modérer, alors, il est évident qu’il ne pourra pas se dominer par ses seules forces! Le respect dû à l’épouse (1 Pi. 3 : 7) fait un devoir à l’époux de ne pas « utiliser » le corps de sa femme; au contraire, il doit la considérer comme une personne constituée d’un esprit, d’une âme et d’un corps. Qu’il soit possible de garder la continence pendant un certain laps de temps est indiscutable (Mat. 1 : 25 ; 1 Cor. 7: 5, 9). Si les deux conjoints sont d’accord, il est suggéré de s’abstenir momentanément de rencontres sexuelles pour vaquer à la prière et à la méditation. Le verset 9 est complété par un avertissement que l’on fera bien de prendre en considération.

La Bible enseigne qu’un changement transcendant (qui s’élève au- dessus d’un niveau moyen) se produit au moment où homme et femme ont des relations sexuelles. Ils deviennent « une seule chair ». Lorsque cette union est scellée, il n’est plus possible (selon la Bible) de rompre cette unité. Le philosophe anglais C.S. Lewis dit à ce propos que l’union de deux êtres ne peut être dissoute, détruite, que par la plus grave des « opérations » psychiques. Il n’est donc pas étonnant qu’ils deviennent malades, détraqués, désaxés psychiquement ceux qui sans scrupules ont des relations intimes (deviennent un, selon la Bible). Lorsque cette liaison est rompue, que ce soit de suite ou peu après, l’âme est blessée, mutilée: on ne peut nier ce fait !

Lors de la cure d’âme, on les rencontre toujours à nouveau, ces gens-là… dans leur abîme sans fond. Ne serait-ce qu’au seul point de vue de l’équilibre de la personnalité, la fidélité conjugale est un élément essentiel de stabilité.

f) Divorce

Il est des mariages où la cohabitation des époux est rendue difficile par suite d’incompatibilité d’humeur. Quelquefois, l’un d’entre eux est croyant et l’autre ne l’est pas, ce qui peut être à l’origine d’une situation pénible. En un tel cas, on cherche parfois la solution du conflit par le divorce. Un de nos amis connaît une jeune femme croyante dont le mari a un caractère désagréable (cela est tout au moins l’estimation de l’épouse). Cet époux reconnaît le fait et ses propres fautes, mais il ne désire pas divorcer. De son côté, la femme se refuse à pardonner et insiste pour la séparation. Le résultat est que homme et femme sont psychologiquement ébranlés. N’aurait-il pas mieux valu que la femme se soit conduite en chrétienne et qu’elle ait supporté, avec l’aide de Christ, le fardeau imposé par la présence de son époux ?

Certes, il y a souvent des sacrifices à faire. Mais d’après nos expériences, le divorce est une « opération » d’une telle gravité psychologique, que tous les efforts doivent être fournis pour l’éviter. En portant notre joug, en tant que chrétiens, nous pouvons mieux glorifier le Christ, qu’en cherchant une solution apparemment plus facile. Au cours du mariage, l’amour et la fidélité sont liés à la volonté de rester fidèles l’un à l’autre et de s’aimer.

Quand du fond du coeur, l’un des conjoints veut rester fidèle et veut aimer, il demeure peu sensible aux invites de la convoitise et de l’infidélité. Dieu a créé l’homme libre; Il respecte sa volonté. Il nous prend au sérieux, à cause de la liberté qu’Il nous a confiée. Il s’attend en retour, que nous Le prenions au sérieux. Le mariage est à Ses yeux une institution infiniment sainte. C’est ce que les jeunes gens doivent soupeser avec soin, lorsqu’ils pensent à convoler. Le temps des amours, les moments où l’homme « tombe amoureux » sont décrits dans les romans et les films comme une maladie qui vous atteint brusquement, qui vous tombe dessus d’une manière totalement arbitraire et insondable. Bien! Tomber amoureux peut et doit être un feu vivace, mais dans l’obéissance à la volonté divine révélée par la Bible.

Dieu le Créateur veut le bonheur du couple et son épanouissement dans tous les domaines, y compris celui de la vie sexuelle. Lorsque le Christ est honoré de tout coeur dans toutes les particularités et les secrets de la vie de famille, le genre d’existence est tout autre. Christ est la clé de tous les problèmes – aussi dans le mariage.

« Edifiez-vous par le chant de psaumes, de cantiques et d’hymnes spirituels; louez et célébrez de tout votre coeur le nom du Seigneur… Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Dieu… Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle afin de la sanctifier… Le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même… et que la femme respecte son mari (Eph. 5: 19-33). Heureux celui qui a rencontré une femme vaillante! Son prix dépasse de beaucoup celui des perles. Le coeur de son mari a confiance en elle. Elle lui fait du bien tous les jours… Elle ouvre la bouche avec sagesse et ses lèvres expriment les lois de l’amitié » (Prov. 31 : 10-12, 26).



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