PROMESSES

« Le Mariage », dont la publication s’étendra sur deux numéros de Promesses, a été écrit pour les chrétiens de notre monde occidental. Cependant, au vu de son contenu et de ses recom­mandations, on nous a prié de le faire paraître dans votre ca­hier. Nous nous y prêtons volontiers.

Les lecteurs d’Afrique et d’Amérique centrale voudront bien le lire en excluant ce qui peut ne pas convenir pour leur manière de vivre. Chaque peuple ou tribu a ses habitudes et ses modes. Une partie d’entre elles ont une valeur païenne et il faut les évi­ter. D’autres coutumes sont sans signification particulière.

Ce qu’il faut y chercher, ce sont des valeurs spirituelles. La plus profonde d’entre elles est bien celle qui proclame le par­don des offenses, le pardon réciproque.

Chantez à l’Eternel, vous qui L’aimez.
Célébrez par vos louanges Sa sainteté.
Car Sa colère dure un instant,
mais Sa grâce toute la vie.
Le soir arrivent les pleurs,
et le matin l’allégresse.

Ne serait-ce pas l’expérience de tout couple chrétien ?




A. et B. Wilder Smith


   De nombreuses personnes souhaitent contracter un heureux ma­riage. Pour certaines d’entre elles, ce voeu devient une idée fixe: elle peut rendre aveugle. Comme le dit un proverbe : « L’amour est aveugle, le mariage ouvre les yeux ». Le cas se présente qu’un jeune homme, normalement plein de bon sens, épouse une fille qui ne lui convient pas du tout. On peut donc trop se hâter, et avoir toute la vie pour le regretter.

   Dans la vie conjugale, deux êtres sont unis plus qu’en toute autre circonstance. Malheur au couple qui s’en aperçoit tardivement, et qui n’a pas appris en temps utile qu’homme et femme sont appelés à se fondre, corps, âme et esprit, jour après jour. Cette coexistence met à l’épreuve ce lien jusqu’en ses plus profonds retranchements. Il peut consister en un merveilleux accord, comme n’être que pure désillusion.

   Bien que mariés depuis vingt-quatre ans, nous nous croyons encore de jeunes conjoints ! Nous avons certainement beaucoup à apprendre. Cependant, les expériences de cette période semblent nous autoriser à dévoiler humblement les directives suivies pendant le cours de notre vie à deux. Elles devraient nous permettre d’être à même de préciser la direction à suivre pour les années à venir.

   Le coup d’oeil que nous pouvions jeter, ces jours derniers, sur les ruines de deux vies, nous ont pressé de donner le coup d’envoi à la pré­sente brochure. N’est-il pas indiqué de bien préciser, dès le départ, la ligne de conduite à proposer aux deux êtres qui pensent unir leurs des­tinées ?

   Comment se fait-il que des personnes fort honorables rappellent, en souriant, les beaux rêves des fiançailles ? Elles plaisantent comme si le mariage n’était que supercherie – ce qu’il ne serait pas sage de révéler, car elles pourraient être amenées à en dévoiler les secrets intimes ! Même au cours de nombreuses années à propos desquelles il n’y a pas de grandes déceptions à signaler, de nombreux époux vivent tranquillement l’un à côté de l’autre, mais séparés. Ils habitent la mê­me maison, portent le même nom et, apparemment, ne se disputent pas. L’homme s’occupe de ses intérêts et la femme fait de même. Cha­cun va son propre chemin, usant de tolérance. Ils considèrent qu’ils sont indispensables l’un à l’autre en vue de leur bien-être personnel. Que l’homme ait un bonheur réel et positif à la présence de sa femme, que les qualités d’esprit et d’âme de cette dernière lui apportent autant de plaisir que son corps, cela ne se rencontre que rarement. On pour­rait dire que le contraire est la règle. N’est-ce pas la condition de la plupart des couples ? Souvent le mariage est qualifié de « désespoir muet ». En serait-ce là le sens réel ?


LA RAISON DU MARIAGE

   Quel est le sens du mariage ? Existe-t-il uniquement pour la repro­duction de la race ? Ou pour que homme et femme soient à même de satisfaire aux exigences de leurs corps ? Pour avoir une gardienne du foyer à bon compte, une servante, qui même maltraitée, ne puisse s’en aller ? Ou bien, le but recherché par la femme consisterait-il unique­ment dans la perspective de jouir d’une position sociale agréable ou d’une retraite assurée.

   Quelle en est la raison profonde ? Ce n’est qu’au moment où l’on découvre le but d’une installation, que l’on est capable de la faire fonc­tionner. Ainsi, la connaissance du sens du mariage nous permettrait d’en découvrir la valeur et l’harmonie.

   S’il ne consiste qu’en la satisfaction des besoins sexuels, alors les prostituées devraient être les femmes les plus heureuses. Si la repro­duction de la race en est le but, les familles nombreuses seules de­vraient jouir d’une vie harmonieuse. S’il ne s’agit que du bien-être ma­tériel et de la sexualité, alors nos besoins ne s’élèvent guère au-dessus de ceux de l’animal. S’il s’agit de communion intellectuelle ou spiri­tuelle, alors les savants et les artistes devraient être particulièrement heureux ! En fait, parmi cette dernière classe, les divorces semblent être plus nombreux qu’ailleurs. Cela provient-il du fait que les person­nes instruites connaissent mieux que d’autres les possibilités de cette solution ? Nous n’avons pas observé que le bonheur habite une classe sociale plutôt qu’une autre. Quelle est alors la ligne de conduite à sui­vre pour jouir d’une vie idéale à deux ?

   Comme Dieu a institué et béni le premier mariage dans le jardin d’Eden, nous sommes invités à rechercher le sens qu’il lui a Lui-même attribué. Nous aurons là un bon point de départ.

a) Communion

   La première signification du mariage est la communion dans le sens général du terme. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui » (Gen. 2:18). Ainsi l’homme doit avoir une deuxième personne auprès de lui, qui lui soit semblable en tous points. La vie commune ne doit donc pas être vécue en vue de la seule perpétuation de la race, ni uniquement pour que l’homme sorte de son isolement. Homme et femme doivent correspondre l’un à l’autre, se compléter, aussi psychiquement et spirituellement. Cette conformité ouvre le chemin à la communion. N’est-il pas possible, en effet, de se trouver bien seul même au sein d’une communauté vivante ?

   L’être humain est composé de trois éléments : corps, âme et esprit. Une entente en ces trois domaines permet de jouir d’une vie heureuse. Il est donc nécessaire qu’une certaine unité de vue soit réalisée par le couple. Le Créateur attribue à cette condition une valeur exceptionnelle, car il est écrit:

« Le Dieu de la paix vous sanctifie lui-même parfaitement; et que votre être tout enttier, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irré­préhensible pour la venue de notre Seigneur Jésus-Christ » (I Thess. 5 : 23).

   Cela veut dire que le Seigneur tient en haute estime l’intégralité de l’être humain. L’époux qui ne tient qu’au corps de sa femme, qu’à ses capacités ou à ses forces de travail, ignorant ses qualités spirituelles et psychiques, est un matérialiste sordide. Il ne peut guère s’attendre à un vrai bonheur conjugal. Les deux ne correspondent pas l’un à l’au­tre: ils ne se complètent pas !

   L’époux, son travail terminé, revient à la maison; il s’attend à un repas savoureux; il aime que ses vêtements soient propres, ses en­fants bien soignés et sa maison en ordre. Tout cela est l’oeuvre de sa femme. Lorsqu’il est rassasié, il lit le journal, écoute la radio, s’entre­tient avec ses amis, fréquente son club politique ou religieux. Il ne con­sacre que peu de temps à sa femme; le développement intellectuel ou spirituel de cette dernière ne l’intéresse guère.

   Les occupations dont nous parlons ci-dessus sont toutes bonnes. Ce serait mieux s’il les partageait avec son épouse, ce qui le rapprocherait d’elle. L’homme néglige facilement la part de complémentarité que la femme pourrait apporter à son âme, si l’un et l’autre cherchaient à s’éduquer réciproquement. C’est la volonté de Dieu que chacun puisse trouver, dans son conjoint, communion de corps, d’âme et d’esprit. Cela correspond aux besoins humains les plus intimes. La communion dé­crite ci-dessus étant réalisée, une joie toujours renouvelée, un bonheur qui demeure peuvent en découler.

   Un cher pasteur nous écrivait récemment: « Ne vous serait-il pas possible de nous donner un message, un enseignement pour les hom­mes, les aidant à mieux comprendre l’âme de la femme. Lors de la cure d’âme, je me heurte très souvent à un inconvénient de ce genre. Il est frappant de constater combien de femmes souffrent de mélancolie. Dans notre région, la femme surchargée de travail à cause d’une agri­culture extrêmement diversifiée.., c’est un fait que nulle part, en Suis­se, on ne travaille si durement qu’ici ! Ce serait peut-être encore sup­portable, car les femmes sont solides et fortes, si la question de l’état de l’âme n’entrait pas en ligne de compte.

   Je vous présente un exemple: un homme croyant, fils de paysan avec une grosse ferme. Les parents sont chrétiens ils fréquentent une assemblée chrétienne. A la maison, seul le travail compte. Pas question d’une vie de famille intime, cordiale, des besoins de l’âme et des va­leurs qui y sont enfouies.

   Cette manière de faire a naturellement été conservée dans le nou­veau ménage. Le jeune époux ne sort jamais. La jeune femme, par con­tre, avait été élevée dans un milieu totalement différent de celui du ma­ri. Là, on cultivait la bonne humeur. Là, il y avait un sens pour les belles choses. Ses qualités auraient été un heureux complément à celles de l’époux. Mais la jeune femme s’est pliée aux coutumes de la maison. Ses qualités équilibrées et son aide ont été ignorées. Le mari l’a com­plétement dominée par sa force de caractère: il s’est imposé. Ainsi, cette femme souffre de mélancolie, de dépression mentale. En mi-sai­son, elle a froid dans son logis. L’époux estime que cela « peut encore aller » sans chauffer ! Par contre, il verse des sommes considérables à la… mission chrétienne. Il est très pieux. Mais il ne semble pas capa­ble d’offrir à sa femme toute son amitié, afin de témoigner de sa recon­naissance pour le travail fourni. Il n’a pas l’idée de lui proposer, à elle qui apprécie les beautés naturelles, une simple promenade dans les environs de sa demeure.

   Cette lettre est claire elle ne demande pas d’explications. Un ma­riage basé sur le matérialisme et le travail sera forcément malheureux – il n’est pas complet. Deux domaines de l’être humain n’y trouvent pas leur compte. Ils demeurent insatisfaits !

   La relation la plus élevée entre deux êtres consiste dans la commu­nion intime dans tous les domaines. Une telle entente apporte une joie profonde, tranquille, bienfaisante. Pour le comprendre, il faut en avoir fait l’expérience.

b) Comment peut-on être heureux ?

   Il y a quelques années, au cours de mon service parmi les prison­niers de guerre allemands, je les trouvais souvent pleins d’amertume et fort déprimés. Un jour, la question suivante fut posée et provoqua des réponses très variées: « comment être heureux ? ». Quelques-uns répondirent que s’ils étaient à nouveau libres, ils seraient pleinement heureux; d’autres, s’ils possédaient quelque argent; d’autres encore, s’ils retrouvaient femme et enfants.

   Après leur libération, nous avons eu l’occasion de visiter quelques-uns de ces hommes, et nous avons pu nous convaincre que ni argent, ni liberté, ni femme, ni enfant ne peuvent rendre pleinement heureux. Au camp des prisonniers, nous avons toujours soutenu qu’il existe une méthode infaillible pour devenir heureux: procurer le bonheur à d’au­tres : ce devrait être le cas dans le mariage. Dieu veut nous donner du bonheur dans la vie à deux, cependant à une condition : plus on cher­che à apporter joie au conjoint, plus on est heureux. Plus on cherche sa propre satisfaction, plus on devient malheureux.

   De nombreuses personnes passent à côté de ce bonheur, parce qu’elles estiment que le mariage consiste exclusivement à être servi par le conjoint. C’est un chemin qui conduit au désastre. L’homme dési­reux de jouir de l’amour de sa femme doit être prêt à de réels sacrifi­ces. Il ne s’agit pas toujours de grands renoncements, mais ils ne peu­vent être faits que dans un esprit d’abnégation, si le bonheur doit en découler.

   Quand as-tu, pour la dernière fois, apporté un moment de joie à ta femme ou à ton mari ? Un bouquet de fleurs ravive en elle le sens de la beauté ; une prière commune d’actions de grâce rafraîchit son esprit. Un mot d’amitié, une caresse la récompense et lui fait paraître le tra­vail plus léger. De même l’épouse sait trouver facilement une petite chose qui fera plaisir à son mari. Le sachant et le voulant, les époux prendront soin l’un de l’autre, et s’en réjouiront – s’ils désirent en récolter une joie durable. Lorsqu’un père de famille a du succès dans sa profession et qu’il lui arrive d’être trop occupé, il court le danger de perdre le contact avec les siens. Nous connaissons plusieurs familles ainsi ruinées, parce que le père n’avait pas une minute pour sa femme et ses enfants.

Le mariage a encore un autre sens très important: il doit être un symbole.

c) Le mariage comme symbole

« Le mari est le chef de la femme, de même que le Christ est le chef de l’Eglise… Maris aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant Lui cette Eglise pleine de gloire, sans tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. De même, le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Jamais homme, en effet, n’a haï sa propre chair, mais il la nourrit et en prend soin, ainsi que Christ le fait pour l’Eglise… Ainsi donc, que chacun aime sa femme comme lui-même; et que la femme respecte son mari » (Eph. 5 : 22-23).    Si le monde est appelé à se rendre compte, d’une manière évidente, de l’amour de Christ pour les siens, un coup d’oeil sur un couple chrétien devrait suffire.

   Le Christ s’est dévoué et s’est offert lui-même en sacrifice pour l’église. Le mari doit agir d’une manière semblable en prenant soin de sa femme et en se dévouant pour elle. Il lui donne « une place à part », à l’exclusion de toute autre femme. Il « s’identifie » à elle, comme le Christ s’est « identifié » à l’église et sera « uni » à elle, par une résur­rection semblable à la sienne (voir Rom. 6 : 5). C’est dans ce sens que l’époux est redevable à sa femme de l’aimer.

   Lorsque la femme respecte son mari, elle le fait pour le Seigneur. Elle représente également un symbole dans sa vie d’épouse. Elle montre par là comment les vrais enfants de Dieu obéissent volontiers à la Parole. Au préalable, l’époux doit avoir gagné sa soumission, comme Jésus a donné premièrement son corps comme offrande pour son égli­se. Ainsi doit agir l’époux avec sa femme. A ce moment-là, il n’est guère difficile à l’épouse d’être soumise à son mari.

   Le despote exige la soumission sans y avoir droit. L’époux obtient par son amour et par l’exemple de sa vie la soumission de sa femme – comme Christ a gagné notre soumission par son amour, par son sa­crifice et par la croix. Mais si, malgré l’amour de son mari, la femme décline toute soumission envers lui, elle ne peut espérer les joies d’un mariage chrétien.

d) Complémentarité – harmonie

   Lorsque deux personnes désirent se marier, elles doivent premiè­rement chercher à se rendre compte si, dans tous les domaines, il y a harmonie entre elles. Mais l’harmonie ne se forme que là où des sons de valeur différente sont émis et se complètent. Les différentes quali­tés de la femme doivent s’intégrer à celles, distinctes, de l’homme et ne pas provoquer de dissonnances. Le fait que la femme est « un être plus faible » (I Pi. 3 : 7) offre la possibilité d’une concordance avec la force de l’homme qui lui fait face. La femme, qui vit par le sentiment, invite l’homme à s’abstenir de grossièreté. Plus sensible, elle découvre chez l’être humain des qualités que l’homme ne voit pas. Celui-ci, plus sévère, rend attentif aux exagérations éventuelles d’une sentimentalité excessive.

   C’est ainsi que l’on peut, en ce qui concerne la formation du carac­tère, chercher à se compléter réciproquement. Les taches et les rugo­sités peuvent être éliminées: le mariage se présente à nos yeux com­me un tout, dans les accords d’une belle harmonie. Les qualités des deux époux se conjuguent. Une belle entente peut régner et les deux moitiés s’entrecroisent comme les pièces d’une mosaïque.

   Mais si l’homme impose sa manière de penser et de faire, un voile d’incompréhension s’établit entre eux. L’harmonie en souffre. L’opposé est aussi vrai, lorsque l’épouse veut conduire la barque. Un chef d’en­treprise disait un jour qu’il n’engageait aucun célibataire au-dessus de trente-cinq ans, pour une place comportant des responsabilités. Cette prise de position peut être un peu exagérée, mais ce directeur avait raison à plusieurs points de vue. Il avait observé qu’un homme s’entend facilement avec ses collègues de travail lorsqu’il a à ses côtés une fem­me sensée qui l’appuie réellement et qui, si nécessaire, lui montre ses erreurs. Le mariage tend justement à créer cet équilibre entre les ca­ractères. L’homme ne doit pas être pouponné, ni servi comme un prin­ce; la femme ne doit pas porter la culotte en revanche ; elle ne doit pas être maltraitée.

   Homme et femme doivent chercher à s’éduquer réciproquement et, en ce qui concerne le caractère, à s’adapter l’un à l’autre. Le jeune hom­me, comme la jeune fille, doivent être rendus attentifs à cette question, avant de songer à un futur conjoint. Dieu donne beaucoup d’importance à l’éducation du caractère, et une telle formation n’est pas utile pour les parents seulement, mais aussi pour les éventuels enfants et autres compagnons de route.

A suivre


   Cherchez à aimer la Bible mieux que vous ne l’avez fait pendant l’année écoulée et consacrez davantage de temps à vos moments de prière.

   Lisez la Parole comme elle est écrite, car la Bible dit ce qu’elle veut dire. Lisez la Bible comme la Parole de Dieu donnée pour vous person­nellement, car Dieu vous parle par Sa Parole.

   Lisez la Bible avec soin, car on ne peut comprendre que si Dieu nous enseigne par son Saint-Esprit. Lisez fréquemment – plus souvent vous lisez, plus l’enfant de Dieu trouve son plaisir dans cette lecture.

   Vous souvenez-vous de la jeune fille qui désirait vivement partici­per à un camp de vacances avec ses camarades. Mais il n’y avait plus de place… En pensant lui suggérer une tâche impossible à accomplir, on lui dit qu’elle pourrait y participer, si elle pouvait, de ce jour au dé­part, réciter par coeur l’évangile de Jean.

Au jour voulu, elle se présenta et récita l’évangile sans une faute il fallut tenir parole et elle fut agréée. Ce fut une joie immense, mais, récompense infiniment plus grande, elle se convertit au Seigneur, trou­vant le chemin de la vie éternelle.

* * *

Par vents et marées

   Une nouvelle année a commencé et Promesses envoie à tous ses lecteurs, anciens et récemment abonnés, ses voeux les meilleurs, ses voeux dans le Seigneur.

   C’est vers Lui que montent souhaits et soupirs, afin que redescen­dant – selon Sa Parole – vers les hommes, en rosées abondantes, soient fortifiés tous ces êtres, qui sur la terre, ont placé leurs espoirs en Sa main.

   Oui, que le Seigneur d’amour et de compassions montre et démon­tre Sa bonté et Sa patience envers tous les hommes et « spécialement envers ceux de la Foi ».

   « Promesses » envoie, sauf indication contraire, un récépissé pour toute offrande qui lui parvient, mais désire de plus, par la présente re­mercier très chaudement et fraternellement tous ceux qui ont, un jour ou l’autre, participé aux frais d’édition.

   Notre voeu est de poursuivre… si Dieu le permet. Un merci tout spé­cial aux amis qui soutiennent l’effort fait en faveur des chrétiens d’Afri­que et de plus loin, qui ne peuvent pour diverses raisons régler leur quote d’abonnement.


Nous le voyons… égal à Dieu Hébr. 1 : 3.
Nous le voyons dans SA grande pauvreté 2 Cor. 8 : 9.
Nous le voyons dans SES affreuses souffrances Esaie 53.
Nous le voyons, par amour, se sacrifiant Lui-même Matt. 20 : 29.
Nous le voyons dans une obéissance absolue à la volonté divine Jean 6 : 38.
Nous le voyons dans SA toute puissance Eph. 1 : 20-21.
Nous le voyons dans SA compassion infinie envers les déshérités Hébr. 4 : 15.
Nous le voyons… et nous le verrons dans la gloire infinie et éternelle I Jean 3 : 2.


« Aider ceux qui débutent dans la vie éternelle »


Adaptation résumée de
(suite)

R. Shallis



3. TOI, LE TEMPLE DU SAINT-ESPRIT ?

   Tu es le temple de Dieu ! L’Esprit de Dieu habite en toi ! Qui pour­rait le croire, si la Parole de Dieu ne l’affirmait pas ? Dans le NT, il est écrit au moins trente fois que tout enfant de Dieu est la demeure du Saint-Esprit. En voici quelques-uns:

   1 Cor. 6:19: « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ? ».

   Paul ne fait pas de différence ici entre les forts et les faibles; il parle de tous. Il parle aussi pour « tous ceux qui invoquent, en quelque lieu que ce soit, le nom du Seigneur Jésus-Christ » (1 Cor. 1 : 2). Paul reproche aux Corinthiens qu’ils sont « charnels » et « enfants » (1 Cor. 3:1-2). Pourtant, dit-il sans hésitation, qu’ils avaient le Saint-Esprit en eux.

   Paul dit encore:

   1 Cor. 3:16: « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? ».

   2 Cor. 6:16: Paul dit de lui-même et au sujet des chrétiens de Co­rinthe: « Nous sommes le temple du Dieu vivant ».

   1 Thess. 4: 8: aux chrétiens de Thessalonique, il dit: « Dieu vous a aussi donné son Esprit ».

   Et voici encore d’autres passages : Ro. 5 : 5 ; Ro. 8 : 9,15,16, 23, 26-27; 1 Co. 2:12 ; 12 : 3, 7; 2 Co. 1: 21-22; 5 : 5; Ga. 3 : 2,5, 14; 4: 6;5 : 25; Ep. 1:13,14 ; 4: 30; Col. 2:10; 1 Th. 4: 8; 2 h. 1: 7,14; Tite 3 : 5-6; Ja. 4: 5; Jn 3 : 24; 2 : 20, 27; 4:13; 5:10.

   C’est merveilleux ! Si Dieu ne le disait pas lui-même, jamais je n’o­serais croire qu’il veut bien venir habiter en moi et m’appeler sa mai­son. Pas seulement notre coeur, mais notre corps est le temple du Saint-Esprit.

   Quand tu marches dans la rue ou si tu vas en brousse, dis-toi bien que Dieu est avec toi, au-dedans de toi ! Le Créateur du monde et de tout ce qui s’y trouve est en toi. Il est là, pour accomplir en toi toute sa volonté.

Mais qui est le Saint-Esprit ?

   Le Saint-Esprit est Dieu: la Bible le dit clairement, il n’y a pas de doute possible. Nous lisons dans la Bible que Dieu est Amour. Avant de créer le monde et les hommes, Dieu aimait déjà son Fils. Entre le Père et le Fils, il y a un amour réciproque, éternel, qui ne peut pas changer. Dieu veut faire connaître son amour à tous les hommes qu’il a créés. Mais il est impossible à l’homme de connaître le coeur de Dieu. Il faut que Dieu lui-même se dévoile et communique sa pensée. Il le fait par le moyen de la Parole. Jésus-Christ est appelé, dans la Bible, la Parole de Dieu. Par Lui, Dieu nous fait connaître sa pensée. Et sa pensée, c’est l’amour absolu.

Le Saint-Esprit est le Souffle de Dieu

   L’homme est incapable d’entendre la Parole de Dieu, si Dieu ne « souffle » pas. Lorsque Dieu accompagne sa Parole de l’énergie de son « Souffle », c’est-à-dire de Son Esprit, alors l’homme peut compren­dre la Parole de Dieu. Avec le souffle et la Parole de Dieu ensemble, il peut découvrir l’amour de Dieu et le ciel s’ouvre pour lui. Le Saint-Esprit est le Souffle de Dieu, comme Jésus-Christ est le Fils et la Pa­role de Dieu. Ainsi, le Fils de Dieu, c’est Dieu qui parle et qui nous mon­tre la joie de son amour ; l’Esprit de Dieu, c’est le Souffle de Dieu qui nous permet d’entendre, de comprendre la Parole de Dieu.

C’est Dieu qui agit en toi

   C’est donc le Souffle ou l’Esprit de Dieu qui agit en toi, pour former en toi l’image de Christ. D’abord, Il cherche à te révéler le Christ; en­suite, Il cherche à montrer Christ aux autres au travers de toi.

   Quand tu as accepté la lumière de Dieu, tu deviens alors toi-même une source de lumière, le reflet de l’amour de Dieu. Le Saint-Esprit, en entrant chez toi, apporte la vie de Dieu.

   Avant, tu étais mort dans tes péchés (Eph. 2:1). Maintenant, ton esprit mort ressuscite, tu nais d’En-Haut, tes yeux s’ouvrent et tu com­mences à regarder Dieu en face; tu es un bébé qui naît dans le royau­me de Dieu.

   Ce miracle qui s’opère en toi, Dieu l’appelle la nouvelle naissance. C’est le début de la vie éternelle. Le Nouveau Testament affirme que c’est le Saint-Esprit qui fait tout cela en toi.

Et la suite ?

   « Ayant commencé par l’Esprit, dit Paul dans Gal. 3 : 3, voulez-vous finir par la chair ? ». C’est l’Esprit de Dieu qui a commencé cette oeuvre fantastique en nous, c’est lui seul qui peut la faire grandir. « Si nous vivons par l’Esprit, marchons (avançons, courons) par le moyen de l’Esprit » (Gal. 5 : 25).

   On ne peut pas devenir enfant de Dieu sans le Saint-Esprit. De mê­me, on ne peut pas vivre la vie chrétienne sur cette terre sans la puis­sance du Saint-Esprit.

4. LA PLÉNITUDE DE L’ESPRIT

   Bien que la Bible parle beaucoup du Saint-Esprit, elle ne nous donne à ce sujet que quatre commandements. Nous allons étudier le premier commandement qui est un ordre général:

« Soyez remplis de l’Esprit » (Eph. 5:18)

   Tous les enfants de Dieu ont le Saint-Esprit, mais tous ne sont pas remplis du Saint-Esprit. Trop souvent, on pense que la plénitude du Saint-Esprit est seulement pour quelques rares chrétiens plus spirituels que les autres. Pourtant, Dieu veut que nous soyons tous « remplis jus­qu’à toute la plénitude de Dieu » (Eph. 3 :14-19). Paul appelle cela « con­naître l’amour de Dieu qui surpasse toute connaissance ». Peu de chré­tiens semblent comprendre cela ; beaucoup de chrétiens sont contents de vivre une vie spirituelle pauvre. Mais aux yeux de Dieu, la plénitude de l’Esprit est une nécessité. Dieu l’exige. « Soyez remplis de l’Esprit », c’est un ordre. Si tu n’est pas rempli, c’est un péché.

   Quand nous naissons de nouveau, nous entrons dans le royaume de Dieu. Mais pourquoi rester à la frontière du Royaume ? Dieu nous a sauvés de l’enfer, ce n’est pas pour nous abandonner ensuite au bord de la route ! Parce que Dieu est infini, il veut faire de très grandes cho­ses en nous et pour nous. Pourquoi limiter son Esprit par notre incré­dulité ? Cherche le meilleur ! Vise haut !

Il y a 2 sortes de chrétiens

   (1 Co. 3:1-3; Hé. 5:11-14): Dieu fait la différence entre le chré­tien spirituel et le chrétien charnel. Le chrétien charnel est comme un bébé au sein. Il ne peut pas encore comprendre les profondeurs de Dieu. Le bébé spirituel est comme celui qui commence à apprendre à lire; le chrétien adulte, lui, peut discerner entre le bien et le mal, il peut instruire d’autres personnes concernant les choses de Dieu (Héb. 5). Dans Romains 8 : 5-7, Paul parle de ceux qui s’affectionnent aux choses de Dieu et de ceux qui s’affectionnent aux choses de la chair. Ainsi, le chrétien spirituel, c’est celui qui croit en Jésus-Christ pour toutes cho­ses. Il veut faire la volonté de Dieu de tout son coeur. Dieu peut le rem­plir de son Esprit pour se servir de lui au maximum.

   Le chrétien charnel, lui, est toujours attiré par les choses de ce mon­de et par le péché. Il reste faible parce qu’il néglige les moyens que Dieu lui donne pour grandir spirituellement. Au fond de lui-même, le chrétien charnel aime Dieu et veut faire sa volonté; mais dans la vie de tous les jours, il n’arrive pas à faire la volonté de Dieu. C’est un en­fant de Dieu, mais il est encore un petit bébé. Un petit bébé, c’est très beau. Mais un bébé de quarante ans, c’est triste à voir.

   Le chrétien spirituel, c’est celui qui est rempli de l’Esprit de Dieu. Le chrétien charnel a l’Esprit de Dieu en lui et avec lui (sinon il ne se­rait pas enfant de Dieu), mais il ne se laisse pas remplir de l’Esprit de Dieu.

La plénitude, pour quoi faire ?

   Dans les Actes des Apôtres, on voit que les chrétiens sont souvent remplis du Saint-Esprit. Cette plénitude leur est donnée surtout pour que leur témoignage en faveur de Christ soit fort et porte du fruit (voir Actes 2 : 41 où 3000 personnes se sont converties le jour de la Pente­côte; lire aussi Actes 4: 8 ; 4: 31; 11: 24; 13 : 9). Dans ces exemples, les apôtres avaient l’autorité de Dieu pour parler et témoigner parce qu’ils étaient remplis du Saint-Esprit. Jésus dit que le Saint-Esprit, en venant parmi les croyants, fera connaître le Christ (Jn 15: 26-27; 16: 13-15). « Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus » (Actes 4 : 33).

   En même temps, « la multitude de ceux qui avaient cru n’étaient qu’un coeur et qu’une âme… Tout était en commun entre eux… et une grande grâce reposait sur eux tous » (Ac. 4 : 32-33). Jésus dit que le monde croira en voyant l’amour fraternel des disciples (Jn 13 : 34-35).

   Le Saint-Esprit peut nous remplir avec autant de richesses et de va­riétés que les couleurs que l’on voit dans la nature.

La plénitude de l’Esprit a sept aspects essentiels et simultanés:

  1. Il témoigne

    D’abord « il témoigne à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Ro. 8:16; voir aussi 1 Jn 5:10). Ce témoignage vient de la Parole de Dieu. Ensuite, il témoigne du Christ au travers de nous (Jn 15 : 26-27).

  2. Il produit en nous le fruit de l’Esprit (Gal. 5 : 22)

    Le fruit de l’Esprit, c’est le caractère de Jésus, résumé dans ces neuf mots : « amour, joie, paix, patience, bonté, bénignité, fidélité, douceur, maîtrise de soi ». Un homme qui n’est pas rempli du carac­tère de Jésus (c’est-à-dire de son amour) n’est pas rempli de l’Es­prit, même s’il dit qu’il l’est. Lorsque nous sommes remplis de l’Es­prit, nous aimons Dieu de tout notre coeur (Mt. 22 : 37), notre pro­chain comme nous-mêmes (Mt. 22 : 39) et notre frère comme Christ nous a aimés (Jn 15:12).

  3. Il crée la communion
    • avec Dieu (2 Cor. 13:13)
    • entre moi et mes frères (1 Jn 1 : 3).

    Le Saint-Esprit ne divise jamais les enfants de Dieu. Il les unit. Tout ce qui déchire le corps de Christ ne vient pas de Dieu (1 Cor. 3 : 3-4; 1 Jn 2:9-11; 3:10-15; 1 Jn 4:11,12,20, 21).

  4. Il intercède: il prie pour nous « avec des soupirs inexprimables »(Rom. 8: 26-27). Il est notre 2e avocat ( Jn 14:16). Il nous aide à prier pour les autres (Jude 20). Celui qui est rempli du Saint-Esprit a une vie de prière intense.

  5. Il nous enseigne, surtout par la Parole de Dieu. Il nous révèle le Sei­gneur Jésus-Christ, et par Lui le Père.
  6. Il nous dirige (Rom. 8:14).

    Pour nous diriger, il se sert de trois moyens:

    • la Parole de Dieu : si Dieu dit clairement une chose dans la Bible, nous devons simplement le croire.
    • les circonstances
    • sa voix dans notre coeur.
    Dans Actes 10, nous voyons que Dieu a employé ces trois moyens pour diriger Pierre vers la maison de Corneille, qui devint le pre­mier païen converti.

  7. Il nous donne des dons pour servir Dieu

    Le Saint-Esprit veut surtout faire connaître le Christ au monde en­tier. Lui seul sait quelle est pour chacun de nous la meilleure façon de servir Dieu. Il a un travail pour chaque chrétien en particulier. Aucun de nous ne peut servir Dieu par ses propres moyens. La « chair » ne peut pas faire la volonté de Dieu. Demande donc à Dieu de te donner ce qu’il te faut pour Le servir.

Remplis de l’Esprit

   Maintenant que nous connaissons les sept aspects de la plénitude, regardons de plus près ce commandement: « Ne vous enivrez pas de vin, soyez au contraire remplis de l’Esprit » (Ep. 5:18).

   Les hommes cherchent dans l’alcool, dans la drogue ou d’autres cho­ses un stimulant, parce qu’il leur manque le stimulant du Saint-Esprit.

   Le Saint-Esprit est le seul stimulant qui permet à l’homme de faire la volonté de Dieu. C’est le Saint-Esprit qui renouvelle ses forces et qui lui fait connaître clairement ce que Dieu veut. Le chrétien, pour vivre face au monde qui a crucifié son Maître, a besoin d’un courage et d’une joie surnaturels. Le Saint-Esprit nous donne un courage qui nous étonne; il nous donne une joie débordante. Le chrétien doit tou­jours compter sur Dieu et ne pas mettre sa confiance dans le monde.

   Que veut dire « soyez remplis de l’Esprit » ? Il faudrait traduire « remplissez-vous sans cesse, soyez toujours en train d’être remplis de l’Esprit ». Ce n’est pas une chose qui nous arrive une fois pour toutes. On ne reçoit pas la plénitude du Saint-Esprit une fois pour toutes. Par contre, la nouvelle naissance fait de moi un enfant de Dieu une fois pour toutes. Si je suis un enfant de Dieu, je le suis pour toujours. Au contraire, la plénitude que j’ai aujourd’hui, je peux la perdre, mais heu­reusement, je peux aussi la retrouver.

   Quand l’Esprit de Dieu nous remplit, ce n’est pas comme si on pre­nait une bouteille pour la remplir d’eau et laisser cette eau dedans. A quoi sert l’eau si on la garde dans une bouteille fermée ? Nous ne pou­vons pas posséder Dieu et le garder pour nous tout seuls. Si « les cieux et les cieux des cieux ne peuvent contenir Dieu » (2 Ch. 6: 1), com­ment pourrions-nous contenir Dieu ? Le chrétien rempli du Saint-Esprit est comme un fleuve (le Chari ou le Logone) qui reçoit sans cesse l’eau de la montagne et qui laisse l’eau couler sans cesse plus bas dans la vallée.

   La plénitude de l’Esprit nous est donnée pour faire la volonté de Dieu. Et la volonté de Dieu, c’est de faire connaître Jésus-Christ au monde. Le plus grand bonheur d’un enfant de Dieu, c’est de pouvoir amener quelqu’un d’autre à Dieu. Si Dieu voit un homme qui veut lui obéir et faire sa volonté, Dieu le remplit de son Esprit. Cet homme peut apporter aux autres « la lumière du monde » et « le sel de la terre » (Ma. 5:13). Dieu lui donne de la joie.

   Dieu est amour (1 Jn 4: 8) et l’homme est fait à l’image de Dieu (Ge. 1 : 26-27). Lorsque l’Esprit de Dieu remplit un homme, il transforme cet homme et lui fait connaître l’amour. Le chrétien spirituel vit près de Dieu. Le Saint-Esprit le remplit parce qu’il reçoit sans cesse de Dieu pour donner sans cesse aux hommes. L’Esprit crée en lui et autour de lui la vie et l’amour de Christ.

   Le chrétien charnel est comme la Mer Morte qui reçoit sans cesse l’eau du Jourdain, mais garde toute cette eau qui s’évapore. Ainsi les eaux de la Mer Morte deviennent chaque année plus salées et plus amères.

   Dieu a promis de guérir les eaux de la Mer Morte (Ez. 47 : 8-9). Il y a de l’espoir pour le chrétien charnel, à condition qu’il laisse Dieu agir.

   Où en es-tu ? Es-tu un fleuve où l’eau coule sans cesse, ou une Mer Morte ?

A suivre



   On constate, dans le monde dans lequel nous vivons, qu’un certain nombre de personnes sont sensibilisées par une tentation quasi univer­selle, celle de s’approprier ce qui ne leur appartient pas, c’est-à-dire de dérober, de voler, de chiper, de barboter, de marauder, de subtiliser, de faire main basse sur ce qui leur tombe sous la main.

   Or, dès les premiers âges de l’humanité, le Créateur avait averti la créature que la terre lui appartenait: « Dès que je serai sorti de la ville, disait Moïse à Pharaon, je lèverai mes mains vers l’Eternel; le tonnerre cessera, et il ne tombera plus de grêle, afin que tu saches que la terre appartient à l’Eternel » (Ex. 9 : 29).

   Et plus tard, un des dix commandements de la Loi donnée par l’inter­médiaire de Moïse est explicite:

   « Tu ne déroberas pas » (Ex. 20:15).

   Qu’un tel acte se passe en un tour de main ou avec ruse, par vio­lence ou par tromperie, que ce soit une bagatelle ou un gros magot, le vol reste le vol. « Tu ne déroberas pas ! ». Un homme, arrêté pour vol, avait été amené devant le Juge. Celui-ci lui demanda : « Que pouvez-vous dire ou avancer pour votre défense, pour vous disculper? » En vé­rité répondit le voleur, je ne pensais nullement à faire du mal en volant. C’est simplement une mauvaise habitude de ma part. J’ai été entraîné à cela dès mon enfance. « Ah bon, alors, dit le Juge, c’est votre habitude de voler, et moi, c’est mon habitude de condamner le voleur et mon de­voir de le faire pendre ». Le fruit volé est doux à la bouche (voir Job 20: 12). Dès l’abord, il semble doux, mais quel qu’il soit, il est empoisonné et à la fin il détruira le voleur.

   « Les eaux dérobées sont douces, et le pain pris en cachette est agréable. Et il ne sait pas que là sont les morts » (Prov. 9:17-18).

   « Celui qui vole son père ou sa mère, et qui dit, ce n’est pas un cri­me, celui-là est le compagnon du malfaiteur » (Prov. 28 : 24).

   C’est ainsi que certains préfèrent dérober plutôt que travailler pour vivre. Ils prennent plaisir à recourir à toute espèce de trucs, de com­bines, de procédés, qui en réalité ne sont que vols qualifiés. Devenir riches rapidement et sans peine est leur voeu. Ils ne savent pas que « l’amour de l’argent est la racine de tous les maux » (1 Ti. 6:10).

   D’aucuns commencent à voler à l’école, à la ferme, à la fabrique où ils travaillent, au magasin où ils font leurs achats. D’autres attaquent une banque.

   La propriété est sacrée. C’est un dépôt confié à l’homme. La loi di­vine, aussi bien que les lois humaines reconnaissent le fait. Il est légi­time de posséder quelque chose, lorsqu’elle a été acquise honnêtement.

   Par la Bible, nous avons appris à connaître un nommé Judas. Il de­vint un voleur et comment le devint-il ? Satan entra dans son coeur. Il est expert maître-voleur et cherche à persuader les hommes à entrer dans son commerce, mais ce faisant il nous dérobe notre innocence. Mais… « tu ne convoiteras pas ce qui appartient à ton voisin ».

   Les hommes s’excusent les uns les autres : « Une main lave l’au­tre » disent-ils, puis ils s’efforcent de ne plus y penser. Bon nombre d’actions passent pour être admises. Petit larcin est-il respectable ? Quitter le bus sans avoir réglé sa course, omission d’annoncer certai­nes recettes à l’impôt, passer les frontières sans annoncer les marchan­dises transportées, utiliser des timbres de l’entreprise pour des cor­respondances privées, cacher les défauts d’une marchandise en vente, payer l’employé moins que ne demande la stricte justice, prendre du bon temps pendant les heures de travail, et mille autres petites indéli­catesses pratiquées couramment et cela aussi de la part des chrétiens.

   On peut dérober autre chose que des biens matériels ! Un larcin im­portant n’est pas si infâme que le vol d’une réputation. Car c’est à cela qu’aboutit la calomnie. Peut-être pourrions-nous penser à rehausser no­tre réputation en diffamant notre frère, en salissant notre prochain. Mais il n’y a rien de plus méprisable. De plus, c’est un sentiment qui a un effet destructif sur notre caractère. Certainement, rien n’est plus vil que de salir l’honneur et l’intégrité du voisin.

   Nous avons besoin de renouveler notre sens des valeurs, d’élever notre standard moral, de mettre une confiance plus grande en notre Père céleste. Car alors nous ne nous abaisserons pas à agir d’une ma­nière indigne d’un enfant de Dieu.

Application personnelle

   « Tu ne déroberas pas ». C’est mal, pour toi comme pour n’importe qui.

   Tu ne voleras pas du temps à ton patron, il te paie pour un travail honnête (Ep. 6 : 5-8).

   Tu ne retiendras pas les gages de ton ouvrier.

   « L’ouvrier est digne de son salaire » (Mt. 10:10).

   Tu ne déroberas à ton gouvernement ni douane, ni impôt, ni autre chose. « Les autorités qui existent ont été instituées de Dieu » (Ro. 13:1).

   Tu ne déroberas pas ce qui est plus précieux que l’or. « La réputa­tion est préférable à de grandes richesses » (Prov. 22:1).

   Tu ne déroberas pas Dieu en retenant tes offrandes. « A l’Eternel la terre et ce qu’elle contient » (Ps. 24:11).

   Le voleur est responsable de rendre ce qu’il a volé, de faire resti­tution pour tout ce qu’il a retenu. Dieu donne le courage pour confesser tout péché à Dieu et si cela est possible à l’homme. Zachée dit (Luc 19:8): « Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, ai j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple ». Ainsi le pardon lui fut accordé et il fut en paix avec Dieu et avec les hommes.

   « Que celui qui dérobait ne dérobe plus; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à ce­lui qui est dans le besoin » (Eph. 4 : 28).



D’après Hébreux 11:25 à 27


C’est un honneur et un privilège de se laisser enseigner par l’histoire biblique ancienne. Cette histoire nous permet de comprendre qu’il y a encore et toujours un choix personnel à faire. Moïse en donne un exemple magnifique.

Ce que ce choix nous apprend:

A souffrir avec le peuple de Dieu. Cela implique:
  1. Que Dieu a un peuple bien à Lui (Exode 6 : 4; I Pierre 2:10).
  2. Que ce peuple est appelé à souffrir. « Dans le monde vous aurez des tribulations » (Jean 16 : 33).

Ce qui contraignit Moïse à faire ce choix:

  1. Par la foi, il a vu la vanité des plaisirs mondains (Daniel 5 et Apoc. 3:17 à 20).
  2. Par la foi, il aperçut les richesses de Christ. « Il a regardé l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte » (Hébreux 11: 26).
  3. Par la foi, il a entrevu une récompense éternelle. « Il avait les yeux fixés sur la rémunération céleste ».

Ce que ce choix implique:

  1. Un refus. « C’est par la foi que Moïse devenu grand refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon. Il préféra être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché » (Hé. 11: 24, 25).
  2. Une perte. « Ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ.., j’ai renoncé à tout… » (Ph. 3 : 7-8).
  3. Un abandon. « C’est par la foi qu’il quitta l’Egypte, sans être effrayé de la colère du roi » (Hé. 11: 27).
  4. Une séparation. « C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur… je vous accueillerai ».

Il a été soutenu dans son choix:     Voici comment:
  1. Il se montra ferme comme voyant Celui qui est invisible. (Hébreux 11: 27).
  2. Voir celui qui est invisible donna à Moïse:
    Patience dans l’épreuve (Hébreux 11: 27)
    Force dans les conflits (Josué 5:14)
    Réconfort dans l’affliction (Psaume 23 : 4).


   Soyons, cette fois-ci, très pratiques ! Comment allons-nous com­mencer une église ? Tout d’abord assurons-nous que nous sommes là où Dieu nous veut. Ensuite rendons-nous compte que Dieu veut bâtir son église dans cette ville ou région où nous sommes en Se servant de nous. N’oublions point Ses paroles « Tout pouvoir m’a été donné… Allez… Et voici je suis avec vous ». Alors ! Mettons-nous en marche !

   Par où commencer ? L’évangélisation à tout casser !!! Ceci veut dire que nous aurons à faire le tri dans nos priorités – abandonnant ou mettant de côté tout ce qui n’est pas vraiment important. Pour commen­cer une église, il nous faut des contacts. Alors, cherchons-les. Il vous appartient de choisir la manière de les trouver. Elle dépendra de vos dons, de vos moyens, de la région, etc. Peut-être déciderez-vous de faire du porte à porte en vendant des Bibles, en faisant un sondage d’o­pinions, ou tout simplement en causant avec des gens. Il se peut que vous vouliez tenir des plein-air, un stand de littérature au marché, une expo-bible ou tout autre chose qui marche pour vous. L’important c’est de gagner des contacts.

   Une fois que vous en aurez quelques-uns – admettons une vingtai­ne – arrêtez-vous d’en chercher et travaillez avec ceux que vous avez déjà. Ne les invitez pas à une réunion, mais donnez leur une Bible et demandez leur de lire le premier chapitre de l’évangile de Jean ou de Marc. Revenez chez eux une semaine plus tard pour savoir s’ils l’ont lu. Si oui, ils auront peut-être des questions, dans ce cas, répondez-leur et faites entrer l’évangile dans la conversation. N’insistez pas pour qu’ils se décident. Laissez la Parole faire son travail. S’ils n’ont pas lu la Bible, demandez-leur de la lire avec vous. Au cours de la lecture, don­nez-leur des explications capables de leur faire découvrir l’évangile et demandez-leur de lire le prochain chapitre pour la semaine suivante. Donnez-leur des livres à lire – ne les vendez pas – et permettez-leur de les garder pour les transmettre à d’autres personnes. Ou bien vous pouvez les reprendre plus tard pour les donner ensuite vous-mêmes à d’autres.

   Suscitez un intérêt pour la Bible. Par exemple, montrez que Jésus avait des frères et des soeurs, attirez leur attention sur les prophéties qui ont été accomplies ou bien expliquez que l’on peut être sûr d’aller au ciel. Ces faits vont susciter leur curiosité et les amener à lire la Bible.

   Rendez régulièrement visite à ces contacts jusqu’à leur conversion ou à leur refus de continuer à vous recevoir. Persévérez dans l’expli­cation de la Parole sans insister pour obtenir quoi que ce soit; servez-vous de la Parole; appliquez la Parole, priez et laissez-La faire son oeu­vre.

   Parmi les vingt contacts que vous avez réussi à conserver, deux peut-être se convertiront, les autres tomberont en chemin. Maintenez vos visites régulières chez ces deux amis restants en nourrissant leur enthousiasme, en les encourageant à inviter leurs amis et leurs parents chez eux pour des soirées de discussion. Par cette méthode, vous pou­vez obtenir, ou ne pas obtenir, de nouveaux contacts. Mais les invités ne viennent pas toujours. Si personne ne vient, il faut chercher des contacts d’une autre manière. Maintenez donc vos visites régulières dans ces deux foyers, éventuellement en les réunissant pour une seule rencontre, ce qui vous donnera le temps de chercher de nouveaux con­tacts ailleurs.

   Poursuivez votre travail de cette façon-là sans vous engager dans de grandes choses, ni dans de grandes campagnes; oubliant les gran­des foules, restez simple. Cherchez tout simplement un contact, intro­duisez-vous dans sa maison (sa maison est pour lui un terrain familier et sécurisant, il sera donc plus détendu). Amenez-le au Seigneur, chez lui – enseignez-lui la Parole, chez lui – faites qu’il invite sa parenté, chez lui – Ne vous relâchez pas, Dieu est avec vous.

   Commencez avec un groupe de deux ou trois personnes et bientôt vous en aurez trois, quatre, cinq, dix, quinze, etc. Pendant que vous fai­tes ce travail, observez les erreurs que vous commettez. Améliorez vos méthodes au fur et à mesure en trouvant de meilleurs arguments. Au­trement dit: apprenez la pêche à la ligne et apprenez-la bien. Devenez un spécialiste, travaillez comme s’il y allait de votre vie. Appliquez-vous! Appliquez-vous!! Dieu bénira: Il bénira toujours un travail assi­du.

   N’oubliez pas: ne les invitez pas à une rencontre, mais introduisez-vous plutôt chez eux. Commencez par lire et enseignez la Parole chez eux. Dieu fera le reste.

   N’oubliez pas d’être très enthousiaste – ils seront attirés.

   N’oubliez pas de leur montrer beaucoup d’amour – ils seront ga­gnés.

   N’oubliez pas de parler hardiment et avec tact – employez l’Epée.

   N’oubliez pas d’être constants dans le travail – retournez souvent chez vos contacts.

   N’oubliez pas de travailler avec beaucoup, beaucoup de persévé­rance et enfin,

   N’oubliez pas de prier sans cesse.

   Vous verrez, ça marche !!!

de « Action Missionnaire »


I Cor. 10: 31

Vivez sous le regard de Dieu; Enoch marcha « avec Dieu ». Abraham marcha « devant » SA face.

« Ne faites » rien que vous n’aimeriez pas que Dieu vît.

« Ne dites » rien que vous ne voudriez pas que Dieu entendît.

« N’écrivez » rien que Dieu ne voudrait pas lire.

« Ne lisez » aucun livre que les yeux de Dieu ne pourraient pas parcourir avec vous.

« N’allez » nulle part où vous n’aimeriez pas que Dieu « vous vît ».

« Ne passez » pas votre temps en une occupation telle, que Dieu pourrait vous demander: « Que fais-tu ? ».


   Le coucou ne prend pas la peine de construire un nid. Il attend qu’un oiseau d’une autre espèce construise le sien, puis il y dépose son oeuf. Alors le légitime propriétaire du nid couve l’oeuf du coucou avec ses propres oeufs. Cependant, lors de l’é­closion, le petit coucou est le plus vigoureux, il ne tarde pas à pousser les autres oisillons l’un après l’autre hors du nid. Ainsi il peut accaparer toute la nourriture apportée au nid par les parents.

   Quelle image saisissante de la tactique des modernistes* ! Il semble qu’ils ont vraiment pris des leçons chez le coucou. Ils laissent les croyants fidèles à l’Ecriture construire leurs écoles bibliques, leurs collèges et leurs séminaires. Puis ils y glissent habilement les « oeufs » du modernisme, afin que dans ces « nids » ils soient « couvés » et « nourris » par des croyants pourtant désireux de rester fidèles à la Parole. Mais bien vite la tendance moderniste s’impose, prend toute la place, et écar­te de ces institutions la fidélité à l’Ecriture sainte.

   On peut dire que presque toutes les universités et les collè­ges chrétiens d’Amérique sont dus à l’initiative d’hommes qui croyaient à l’inspiration divine de la Bible. Mais aujourd’hui, combien de ces institutions sont entre les mains des rationa­listes ? Presque toutes ! Les modernistes n’ont jamais rien construit; sur le plan religieux, ce sont des « coucous » : ils se glissent dans la place, s’immiscent dans l’organisation des institutions ; ils contaminent le peuple de Dieu puis ils neutra­lisent sa résistance, alors que pendant des années ou des siè­cles ce peuple a payé un prix très grand pour maintenir sa foi intacte. Ils s’infiltrent de manière tellement subtile parmi des chrétiens véritables et sincères que très souvent ces derniers financent leurs efforts sans le savoir.

   En d’autres termes, les croyants fidèles à l’Ecriture sont com­me des oiseaux qui, année après année, bâtissent leur nid pour y nourrir des intrus, et qui s’étonnent ensuite que ceux qu’ils ont « couvés » avec tant de peine deviennent des espèces dif­férentes qui leur sont dangereusement nuisibles.

Adapté de Watching and Waiting
Sovereign Grace Advent Testimony, Shoreham, Sussex, Grande-Bretagne
Reproduit d’après «Le Témoin»

* Modernistes Libéraux et rationalistes chrétiens ne croyant pas à l’inspiration verbale des Ecritures.