PROMESSES

   Le point de départ de la presque totalité des communautés chrétien­nes a été formé par la rencontre de deux personnes qui, animées du même Esprit, ont été attirées l’une vers l’autre par leur foi naissante au Fils de Dieu, Jésus-Christ. Puis les deux sont devenues trois, quatre et davantage.

   Une entente spirituelle est née, et une force nouvelle, inconnue d’elles les a conduites à rechercher une formule d’union qui leur per­mette de se retrouver et de continuer à se fortifier mutuellement. Cette communion d’idées a créé en elles un sentiment qu’elles ne connais­saient pas, un sentiment de reconnaissance envers un Etre qui avait donné sa vie pour elles. Envers un Etre dans les cieux, invisible, mais présent et perceptible par la foi.

   En considérant les Ecritures qu’ils pouvaient avoir entre les mains, ils ont compris qu’il était dans la volonté de Dieu que toute commu­nauté fut pourvue d’un groupe directeur, d’un comité qui prenne les guides. C’était bien juste. Là où l’Esprit-Saint – qui les habitait – était écouté et honoré, ils ont compris facilement que des chrétiens, parmi eux-mêmes, seraient peu à peu manifestés comme ayant les capacités voulues pour diriger le nouveau groupement. L’autorité qui était accor­dée à ces quelques-uns n’était pas une autorité officielle, mais une au­torité morale.

   Tout naturellement, pour ainsi dire, ces quelques chrétiens se sont levés pour annoncer la Parole du Christ dans leur entourage, cherchant à en amener d’autres à la connaissance d’une si extraordinaire vérité, celle d’un chemin conduisant à la vie éternelle, ils ont ensuite étendu leur champ d’action, visité les malades, les affligés, les croyants com­me les incroyants. Tout naturellement, ils se sont occupés des besoins des uns et des autres, du groupement dans son ensemble, et ainsi, sans reconnaissance formelle, ces quelques-uns ont été remarqués à cause de leurs travaux, de leur attachement, de leur amour, et ont été recon­nus par chacun comme « anciens » ou « surveillants ».

   Peut-on attendre de l’ordre dans un groupement où chacun pourrait dire ou faire ce qu’il veut? Le fait est à remarquer que là où la puissance et l’onction de l’Esprit de Dieu sont reconnues, où une marche vrai­ment fidèle à Christ est recherchée, où des hommes devenus chrétiens sont habités par un seul et même Esprit, l’oeuvre de Dieu peut se faire dans la paix et le respect mutuel, et dans l’ordre.

   Le fait étant admis comme réalité, ce qui, humainement parlant sem­blait impossible, devient possible par l’aide d’En-haut. L’église chré­tienne peut vivre sans directeur, sans règlements autres que les quel­ques indications données aux églises par la Parole de Dieu. Même dans des conditions de vie très simples, le jeune chrétien peut comprendre, saisir rapidement ce que demandent les Ecritures à ce sujet. Leur Maî­tre les voit depuis les cieux; Il surveille ses enfants sur la terre et leur parle par son Esprit. Il n’en faut pas davantage.

Oui est appelé à diriger une communauté ? Ceux qui, dans la Parole, sont appelés des « anciens » Plusieurs mots ont été utilisés pour qualifier ce travail:
Anciens = les plus âgés (presbuteros)
Evêques = les surveillants (èpiskotos)
Esclaves = ou serviteurs (doulos).
Le mot diacre (diakonos) sera étudié plus loin.

   En règle générale, dans la grande majorité des églises, les «anciens» se sont formés et ont été, par la suite, acceptés, comme nous l’avons décrit ci-dessus. Dans quelques communautés, au vu du caractère de la population et aussi de leur développement intellectuel, l’évangéliste qui a été à l’oeuvre pour les amener à Christ, est conduit par l’Esprit de Dieu à apporter son aide aux communautés récemment formées et à désigner des « anciens ».

   Nous reproduisons un extrait d’une lettre de Paul qui envoie Tite faire un séjour dans l’île de Crète pour « établir des anciens ». Le travail qui attendait Tite ne devait pas être facile. Paul cite leur propre prophète qui les dépeint comme étant « toujours menteurs et paresseux » (TI. 1 :12). Ne fallait-il pas en ce cas beaucoup de doigté ?

   En exemple, nous donnons cl-dessous un extrait de la lettre à Tite (I : 5-9):

« Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des an­ciens dans chaque ville;

s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauches ni rebelles.

Car il faut que le surveillant soit irréprochable comme écono­me de Dieu, qu’il ne soit ni arrogant, ni colérique, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain honteux,
mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant (sachant se dominer), attaché à la vraie Pa­role telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhor­ter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs (Tite I : 5-9).

   Dans une lettre de Paul à Timothée, l’apôtre indique les qualifications qui doivent être celles du futur « ancien ».

«Il faut donc que le surveillant soit Irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospita­lier, propre à l’enseignement.

Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé.

Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses en­fants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de la maison de Dieu ?

Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil, il ne tombe sous le jugement du diable.

Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable » (I Tim. 3 : 2-7).

   Dans la deuxième lettre à Timothée, que nous transcrivons, l’apôtre utilise un autre mot pour désigner son ami Timothée, celui de « servi­teur », dont la traduction littérale est « esclave ». Les qualifications qui lui sont proposées sont encore plus sévères, plus profondes. Mais il est « serviteur de Dieu », dans une mesure élargie. Plus tard, nous re­verrons ce terme, en étudiant le mot « diacre ».

« Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un coeur pur.
Or, il ne faut pas qu’un serviteur (litt. esclave) du Seigneur ait des querelles; il doit au contraire être affable (aimable) pour tous, propre à enseigner, doué de patience; il doit redresser les opposants avec douceur, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vé­rivé » (II Tim. 2 :22, 24, 25).
A suivre


« Aider ceux qui débutent dans la vie éternelle »


Adaptation résumée de

INTRODUCTION

   Le miracle vient de se faire: tu es né de nouveau ! Tu es à présent un enfant de Dieu et tu as la vie éternelle qui vient directement de la Source de toutes choses: du Créateur.

   Avant, tu étais mort spirituellement. Maintenant, tu vis dans la présence de Dieu. Il est autour de toi, mais Il est aussi en toi. Tu es la demeure du Saint-Esprit. Dieu pé­nêtre ta pensée; il remplit ton coeur.

   Avant, tu ne connaissais pas Dieu, mais maintenant tu connais le coeur de Dieu, par Jésus son fils crucifié pour toi et vivant pour te sauver. C’est une explosion d’amour indescriptible que tu découvres. Avant, tu étais aveugle. Maintenant, tu vols Dieu. La vie de Christ s’épanouit en toi comme une fleur qui a ses racines dans la terre (ta vie physique) et qui pousse et va s’épanouir dans l’atmosphère céleste de Dieu (ta vie spirituelle).

   Tout en étant la même personne qu’avant, tu vis à la fois dans le royaume des hom­mes et dans le royaume de Dieu.

   J’ai vécu dans ce royaume depuis presque cinquante ans.

   Voilà donc la raison de ces articles: aider ceux qui débutent dans la vie éternelle.

   Ce que J’ai appris lentement, en souffrant, Je te l’offre en résumé. Que Jésus-Christ fasse de toi et sans délai un homme, une femme de Dieu !

   C’est mon humble prière et c’est précisément ce que Dieu veut.

1. DÉFAITE OU PLÉNITUDE

LE PREMIER CHOC: tes trois ennemis

   Après avoir découvert Dieu, tu découvres le mal. A la lumière de la face de Dieu, tu prends conscience du mal et tu en souffres comme Dieu en souffre.

   Parce que tu appartiens maintenant à Dieu, les « forces du mal » se dressent contre toi. Elles ne peuvent pas te vaincre, car Christ est plus fort que le mal. Mais ces forces du mal sont puissantes et dangereu­ses: tu dois apprendre à les connaître et à les combattre avec les ar­mes de Dieu.

   Le mal provient de trois sources: du diable, du monde et de la « chair ».

Ton premier ennemi: le diable

   Qui est le diable? Il n’est pas tel qu’on le dessine parfois, avec des cornes, une queue et des pieds de bouc. Il faut lire Ezéchiel 28:12-19 et Esaïe 14:12-14. Ces deux passages parlent de Satan. La Bible dit que Satan fut créé par Dieu sans péché; il était le plus puissant des esprits, très beau et très intelligent. Mais il voulut « être semblable au Très-Haut ». Dès cet instant, il fut « précipité, chassé de la présence de Dieu ». Mais il est toujours en liberté, et Dieu permet pour le moment à Satan d’exercer une grande puissance. « Satan » veut dire « ennemi ». Satan est l’ennemi de Dieu. Il sait qu’un jour il sera jeté dans l’abîme et finalement en enfer. Le feu éternel a été préparé pour le diable et ses anges (Apoc. 20:1-3, 10). Les hommes qui suivent Satan iront en enfer avec lui (Mt. 25 : 41).

   Le diable (ce mot veut dire « le calomniateur ») accuse les disciples de Christ. Il commande une armée de démons, que nous devons com­battre avec les sept armes de Dieu (Ep. 6 :11-18). Mais celui qui tourne le dos à Satan ne peut pas se défendre contre lui. Il faut lui faire face. Le diable cherche qui il dévorera, mais nous devons lui résister avec une foi ferme et il fuira loin de nous (I Pi. 5 : 8 ; Ja. 4 : 7), car celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde (I Jn. 4 : 4).

   Satan ne cherche pas simplement à nous faire pécher; il cherche surtout à détourner les hommes de la vérité de Christ. Christ seul nous donne une image juste de Dieu. Satan veut nous donner une idée fausse de Dieu, pour nous faire croire qu’il est lui-même Dieu. Ce qui intéresse Satan, c’est d’aveugler l’homme en ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ (2 Co. 3:14; 2 Co. 4: 3-4).

Ton deuxième ennemi: le monde

   La Bible parle de deux sortes de « monde »:

  • la terre sur laquelle nous vivons.
    Au commencement, quand Dieu eut fini de créer le monde, il dit que tout cela était «très bon». Tout reflétait la joie et la grandeur du Créateur. Quand Dieu a créé l’homme et la femme, il les a faits à son ima­ge et unis par le mariage. Cela aussi était très bon. Quelle beauté que le mariage comme Dieu le concevait! Malheureusement, le péché a tout abîmé.
  • le « monde », selon la Bible, est tout autre chose que la terre. C’est tout le système mondial que les hommes ont fait et que Dieu con­damne parce qu’il envahit la terre et la dégrade. Ce système n’est pas soumis à l’autorité de Dieu. La Bible révèle la vérité étonnante et terrifiante que le dieu de ce monde, c’est Satan (2 Co. 4 : 4) Il est appelé également « le prince de la puissance de l’air » et « l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Ep. 2 : 2). Jésus l’appelle « le prince de ce monde » et il ajoute qu’il est déjà jugé (Jn. 12:31; Jn. 14:30; Jn. 16:11), heureusement!

   Les hommes rejettent le Dieu véritable, le Dieu de Jésus-Christ; c’est pourquoi ils adorent forcément un autre dieu, celui qui est l’enne­mi de Dieu.

   Dieu dit que Satan a aveuglé l’intelligence des incrédules pour les empêcher de comprendre l’Evangile de Christ (2 Co. 4 : 4). Jean dit que le monde entier est sous la puissance du malin (1 Jn. 5:18).

   Dieu nous dit de ne pas aimer le monde et les choses qui sont dans le monde, car « si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui » (1 Jn. 2:15). Jésus avertit les disciples, disant « si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous » (Jn. 15:18).

   Comprenons-le bien, le monde est notre ennemi. Il n’aime pas Jésus. C’est le monde qui l’a crucifié.

   La terre (c’est-à-dire: la création) est une joie pour l’enfant de Dieu, mais le monde est pour l’enfant de Dieu un sujet de tristesse, d’an­goisse. Autrefois, il se sentait chez lui dans le monde, maintenant tout est changé. L’enfant de Dieu n’appartient plus au monde et à son Dieu; il appartient à un autre royaume, le royaume du Dieu véritable.

   Jésus dit: Prenez courage! J’ai vaincu le monde (Jn. 16 : 33). Et en­core: Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils (Jn. 3:16).

   Nous ne pouvons donc pas aimer le système du monde qui vient du diable mais nous devons aimer les hommes qui sont dans le monde.

Ton troisième ennemi: le péché qui habite en toi (en ta « chair »)

   Certains enfants de Dieu commencent à douter de leur salut quand ils voient qu’ils sont encore capables de pécher, même après la nouvelle naissance. Nous sommes conscients de pensées, de paroles et d’actes qui ne glorifient pas Dieu. L’Esprit de Dieu nous montre beau­coup de péchés qu’auparavant nous tolérions ou dont nous n’étions même pas conscients. Nous nous sentons coupables vis-à-vis de ce Christ qui a payé nos péchés au prix de son sang.

   Mais prends courage, mon frère! L’apôtre Paul dit qu’il avait le mê­me problème dans sa merveilleuse lettre aux Romains (ch. 6, 7 et 8), et il montre la solution divine.

   Au chapitre 6, Il parle de l’homme esclave du péché, au chapitre 7 de la puissance du péché et au chapitre 8 de la puissance de l’Esprit de Dieu qui triomphe du péché. L’homme étant esclave du péché, le seul moyen d’échapper à cet esclavage est de changer de maître, en accep­tant l’autorité de Jésus-Christ.

   Quand tu te soumets totalement à Jésus-Christ, la puissance du péché est brisée et tu deviens enfin libre.

   Nous ne pouvons rien faire pour mériter le pardon de Dieu, ni pour naître de nouveau. C’est une grâce de Dieu. De même, nous ne pouvons rien faire pour nous délivrer de la puissance du péché. Il nous faut sim­plement accepter la délivrance comme une grâce de la part de Dieu.

   L’Esprit de Dieu laisse le croyant libre d’accepter ou de refuser son action. Il ne le « sanctifie » pas de force.

   Quand nous laissons le Saint-Esprit libre, il agit en nous. Il produit la vie de Christ en nous. Cela ne se fait pas par nos propres efforts mais par la force de l’Esprit de Dieu qui est en nous. Notre volonté devient libre pour faire la volonté de notre créateur. L’Esprit de Dieu agit comme la sève qui monte dans un arbre jusque dans les branches pour former les feuilles, la fleur, les fruits et la semence permettant à l’arbre de se reproduire. La sève qui est la vie de l’arbre agit en silence, comme le Saint-Esprit, qui produit la vie de Christ en nous jusqu’à ce qu’il y ait, dans notre vie spirituelle, la fleur du caractère de Christ.

* * *

2. TON CONFLIT INTÉRIEUR: une bataille dans ton coeur entre tes deux natures

   Le Nouveau Testament enseigne très clairement que « l’enfant » de Dieu a deux natures.

   Lis très attentivement Rom. 7:14-25.

   Au v. 15, Paul dit « Je ne sais pas ce que je fais, je ne fais pas ce que je veux, Je fais ce que je hais ».

   Il y a en quelque sorte « deux Paul ». Rappelons-nous qu’avant sa conversion, Paul s’appelait Saul. Relisons tout ce passage ainsi : « Je (Saul) ne fais pas ce que je (Paul) veux, mals je (Saul) fais ce que je (Paul) hais. Or si je (Saul) fais ce que je (Paul) ne veux pas, je (Paul) reconnais par là que la loi est bonne, et maintenant ce n’est plus moi (Paul) qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi (Saul) ». Et au v. 20: « Si je (Saul) fais ce que je (Paul) ne veux pas, ce n’est plus moi (Paul) qui le fais, c’est le péché qui habite en moi (Saul) »; v. .21 « Je trouve donc en moi cette loi: quand je (Paul) veux faire le bien, le mal est attaché à moi (Saul) ; car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme Intérieur (Paul), mais je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de mon entendement et qui me rend (Saul) captif de la loi (ou de l’autorité) du péché qui est dans mes membres ».

   Et puis au v. 24, il s’écrie : « Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps (ou mieux traduit, de la force) de cette mort? » Mais Paul finit triomphalement: « Gloire soit rendue à Dieu ! C’est par Jésus-Christ notre Seigneur que je suis délivré… »

   Tout comme Paul reconnaissait en lui deux natures qui se font la guerre, tu as aussi deux natures. Ton ancienne nature (personnalité), ne s’est jamais souciée de Dieu et refuse à présent de se soumettre à Sa volohté. La Bible dit que « le coeur de l’homme est incurablement mau­vais et tortueux par-dessus tout » (Jér. 17 : 9). Le NT affirme qu’on ne peut rien faire avec cette ancienne nature. Toutes les religions essaient de rendre cette ancienne nature meilleure, mais Dieu sait que c’est im­possible. Dieu veut tout recommencer, créer une toute nouvelle vie et refaire ta personnalité.

   Ta nouvelle personnalité veut faire la volonté de Dieu et elle ne peut faire que la volonté de Dieu. Paul dit: « C’est Christ qui vit en moi » (Gal. 2 : 20). La nouvelle nature ne peut pas pécher, car elle vient de Dieu. Dieu l’appelle son enfant et l’enfant ressemble à son père. Jean dit: « Celui qui est né de Dieu ne pèche pas et ne peut même pas pé­cher » (1 Jn. 3 : 9-10; 1 Jn. 5 :18). Mais il nous dit aussi dans cette mê­me épître (1 Jn. 1 : 8-10) que nous faisons de Dieu un menteur et que nous nous séduisons nous-mêmes si nous disons que nous n’avons pas de péché.

   L’apôtre Paul et l’apôtre Jean parlent tous deux de cette guerre inté­rieure entre les deux natures du chrétien. Les gens autour de nous ne comprennent rien de ces choses. Dans la Bible, Dieu a créé des mots nouveaux pour nous faire comprendre ces choses.

   Le NT appelle l’ancienne nature « le vieil homme », « le péché qui habite en moi », « le péché dans la chair », quelquefois « le péché » tout court, ou « la chair » tout court.

   Cette expression « la chair » revient très souvent dans les lettres de Paul ; mais il ne faut pas la confondre avec le mot « corps », pour lequel il existe en grec un mot différent. Selon Paul, le corps du croyant est le temple du Saint-Esprit (1 Cor. 6 :19); mais « la chair » est plu­tôt la racine du péché dans notre âme aussi bien que dans notre corps. Au retour de Christ, dans notre corps ressuscité, nous serons pour tou­jours débarrassés du péché et de toutes ses racines.

   La nouvelle nature porte de même plusieurs noms. Entre autres « le, nouvel homme », « l’homme intérieur », « la nature divine », « celui qui est né de Dieu », « le Christ qui vit en moi ». Mais l’expression la plus courante dans les écrits de Paul, c’est « l’esprit ». Notre esprit régénéré et l’Esprit de Dieu sont liés, comme l’enfant et sa mère avant la nais­sance.

   Il ne faut pas confondre âme et esprit. Pour Dieu, l’âme de l’homme est morte, si elle ne possède pas ce que la Bible appelle l’esprit. L’hom­me naturel (c’est-à-dire sans l’esprit), même s’il est le plus intelligent, ne peut pas comprendre « les choses de Dieu », puisque c’est spiri­tuellement qu’on les discerne (1 Cor. 1:18-25; 1 Cor. 2:14-15). Il man­que à l’homme naturel ce sens spirituel qui permet de connaître Dieu, qui est Lui-même Esprit (Jn. 4: 23).

   La Bible dit que la sagesse humaine n’est pas celle qui vient d’en-haut, mais elle est terrestre, charnelle, diabolique (Ja. 3:15). Mais, au contraire, l’âme de l’enfant de Dieu est pénétrée, éclairée et transfor­mée par son esprit régénéré.

   Il y a donc une solution au problème de ton conflit intérieur, mais c’est une solution miraculeuse. Elle est le commencement de la vie éternelle, et la vie éternelle est un miracle perpétuel.

A suivre


INTRODUCTION

   L’auteur de l’article qui suit, Mr. Kassoum KEITA, est président des églises évangéliques du Mali. Il est bien connu dans toute l’Afrique de l’Ouest. Son érudition et son témoignage seront d’une grande importance. Dans les pages qui suivent, il nous fait part de ses « remarques » et ne veut pas « produire un document catégorique ». Il précise ainsi qu’il présente sa manière de voir cette question. Cependant, son argumentation est basée sur la Parole de Dieu.

   En ce moment, les églises évangéliques d’Afrique (et l’église protestante n’est pas seule dans cette situation) sont agitées par diverses difficultés concernant la morale chrétienne et le cadre familial. La polygamie est une de ces questions, et peut-être la plus importante.

   Les éditeurs de PROMESSES partagent la manière de voir de M. KEITA àce sujet. Ils ne sont pas sans se rendre compte de la difficulté à résoudre. L’obéissance à la Parole n’est pas toujours facile, mais elle est la source de la bénédiction.

La Rédaction



Kassoum KEITA

   Le thème que nous allons traiter, s’il est important dans le cadre des Eglises d’Afrique, intéresse également les Eglises d’outre-mer: il s’agit de la polygamie.

   N’étant pas sociologue, je ne prétends pas produire ici un document catégorique sur le problème de la polygamie. En tant que pasteur et en tant qu’Africain, je livre simplement mes remarques en tenant compte de la conception divine.

   La polygamie a-t-elle toujours été appréciée par les populations afri­caines ?

   On découvre par une étude approfondie qu’elle a apporté des avan­tages matériels, mais aussi des inconvénients moraux. Evoquons d’a­bord les avantages matériels. Les femmes, nombreuses, ont effectivement constitué une excellente main-d’oeuvre en Afrique. En plusieurs régions d’Afrique occidentale, les femmes ont fourni un apport très important pour la production agricole. En effet, un homme qui épouse plu­sieurs femmes n’est plus seul dans son champ; la polygamie apparaît donc comme un avantage pour la vie rurale. Les femmes travaillent durement dans les champs, tout en s’occupant de la préparation des re­pas. Il se trouve ainsi que, dans presque tous les aspects de la vie, la femme est présente dans la vie de l’homme. La polygamie permet donc d’augmenter la production, mais cet avantage économique n’est cepen­dant pas son seul critère d’appréciation en Afrique.

   Il faut considérer aussi la satisfaction de la convoitise, l’envie de se distinguer des autres hommes et d’avoir beaucoup d’enfants. Les so­ciologues découvrent qu’en Afrique, l’idée d’avoir des enfants est plus importante que celle des liens du mariage. Ainsi, la femme devient un instrument dont on se sert pour satisfaire ses desseins et pour avoir des enfants. Ce qui importe, ce ne sont pas les moyens, mais plutôt le but, l’objectif. Pour le polygame, l’important n’est pas le lien qui l’atta­che à ses femmes, ce lien est fonction des objectifs qu’il s’est assigné.

   Il est un avantage, et non des moindres, que certains polygames ont souvent signalé ouvertement, c’est la satisfaction du désir sexuel. A cet avantage s’en ajoute un autre, celui de repas toujours assurés, mê­me lorsque l’une des femmes est fatiguée. Compte tenu de tous ces avantages, un polygame me disait: « Vous monogames, ne vivez pas tellement différemment des célibataires. Il suffit que votre femme soit malade ou accouche, pour que vous retombiez dans la vie des céliba­taires…». Encore une fois, la preuve nous est donnée que, pour le poly­game, tout doit tourner autour de ses intérêts personnels. La femme est un objet sans droits et sans volonté. Tôt ou tard, je l’espère, les femmes africaines comprendront ces choses et finiront par proposer la monogamie à l’Afrique.

   Je ne saurais terminer cette liste d’avantages empoisonnés sans ci­ter un de nos vieillards du fond de la savane, qui me disait ceci : « Mon enfant, l’émancipation de la femme africaine aura un effet terrible sur la société de demain. Si, comme tu le dis, chacun ne doit prendre qu’une seule femme, et si toutes les femmes sont libres, eh ! bien la débauche s’étendra à tous les recoins de notre continent. La vraie dignité d’une femme réside dans sa soumission à son mari. Et si plusieurs femmes sont réunies sous l’autorité d’un seul homme, il n’y aura aucune femme dans les rues, comme tu le vois aujourd’hui ». Pour ce vieux, la polyga­mie est donc le remède à la débauche.

   Je pourrais allonger la liste, mals je m’arrêterai ici. Tous ceux qui sont passés par la nouvelle naissance réaliseront qu’aucun de ces élé­ments ne peut résister devant la conception divine du mariage. A côté des avantages matériels existent aussi des inconvénients évidents que nous devons citer. Pour toute personne élevée dans une famille poly­game, je crois que ce serait trop blanchir le mur que de présenter la polygamie comme exempte de difficultés. En fait, les inconvénients étouffent les avantages!

   Regrouper plusieurs femmes sous la coupe d’un seul homme entraîne une situation difficile dans la pratique. Bien que des hommes de Dieu, tel que David, aient pratiqué la polygamie, rien dans la Bible ne nous indique, me semble-t-il, que ce fut sur ordre du Créateur qu’ils l’aient fait. Tout lecteur attentif des Ecritures relèvera sans peine que les po­lygames de l’Ancien Testament s’attachaient généralement à une seule épouse au mépris des autres. Cet état de choses a toujours provoqué dans la famille une atmosphère intenable. C’est pourquoi les mésenten­tes dans la famille polygame sont chôse permanente. Aucun polygame ne peut prétendre avoir résolu ce problème, bien que certains, très fins et très adroits, aient pu camoufler leurs difficultés aux autres. Tous cependant sont victimes d’une aigreur dangereuse pouvant même abou­tir à la folie. La plupart du temps, ils vivent mieux à l’extérieur de leur famille. Leurs enfants ne les voient à la maison qu’aux heures des re­pas, ou plus tard dans la nuit, ou alors le matin. C’est qu’ils respirent mieux ailleurs ! Les causeries interminables, les jeux de dames, les jeux de belote leur font oublier ce qu’ils refusent d’admettre. Que peut-il se passer dans une famille quand le mari est absent ? Dans le cas de deux épouses, le mari s’entend en général mieux avec l’une d’elles qu’avec l’autre. Il fait fi de ses défauts parce qu’il l’aime vraiment, tan­dis qu’il entretient une attitude hypocrite avec l’autre. Il est donc nor­mal qu’en l’absence du mari, du père de famille, cette dernière, au moin­dre geste, soit reprise par sa coépouse. La moins favorisée se trouve ainsi aigrie. Comment se fait-il, se demandera-t-elle, que cette femme qui est ici au bénéfice des liens du mariage tout comme moi jouisse de toutes les faveurs du mari ? L’on comprendra alors les discussions in­terminables entre les deux épouses. Ne peut-on pas appliquer ici la pa­role de Jésus-Christ qui disait: « On ne peut servir deux maîtres. On aimera l’un et l’on méprisera l’autre ». L’homme est en effet capricieux; il tente de concilier deux choses incompatibles. Chaque fois qu’il est mis au courant de la situation qui règne dans sa famille, seuls les dé­fauts de la moins favorite apparaissent à ses yeux. Dans le cas de plu­sieurs épouses, on remarque que celles-ci s’entendent deux à deux en­tre elles. Elles fondent ainsi des clans dans la famille et le mari a de sérieuses difficultés pour s’aligner sur tel ou tel clan. Perdant ainsi les commandes de son foyer, il le livre à toutes sortes d’influences. Il perd notamment tout contrôle sur l’éducation de ses enfants. Chaque femme essaie d’élever ses enfants à sa manière, comme bon lui semble. Ces enfants grandissent alors avec une haine terrible contre leurs demi-soeurs et leurs demi-frères. De plus, ils ne se sentent jamais chez eux. Manquant de la protection de l’amour paternel, ils ne voient en leur père qu’un tigre déchaîné. Habitués au spectacle de leurs marâtres fla­gellées de coups par leur père, de tels enfants souffrent de troubles affectifs. Ils savent qu’à part leur propre mère, ni leur père, ni leurs demi-frères, ni leurs demi-soeurs n’apporteront rien d’utile à leur vie. Il est clair qu’ils feront leur vie tout seuls. C’est d’ailleurs à cela que leurs mères les prépareront.

   Je ne voudrais pas évoquer ici toutes les difficultés auxquelles le polygame se trouve confronté, cependant permettez-moi d’ajouter que ces difficultés se trouvent amplifiées au niveau des polygames vivant dans les grands centres d’Afrique. Ceux qui sont riches arrivent certai­nement à joindre les deux bouts, mais il leur faut prendre des mesures sévères pour protéger leurs biens; même ainsi chaque femme tente de piller le mari au profit de ses propres enfants. Au niveau des petits fonctionnaires et des employés, la polygamie amène carrément la mi­sère. Le salaire ne suffira pas pour couvrir les besoins de trois ou qua­tre femmes. Il n’est donc pas surprenant de voir dans certaines famil­les des enfants très mal nourris et des femmes livrées à elles-mêmes, devant pourvoir à leur habillement et à celui de leurs enfants. Que fe­ront-elles pour arriver à leurs fins ? C’est donc pourquoi chaque femme doit se débrouiller seule. Considérant tous ces inconvénients, pouvons-nous réellement croire que la polygamie enraie la débauche? Bien sûr que non!

   Avec la polygamie, le mariage devient donc une hypocrisie caracté­risée. Point de franchise, point d’honnêteté entre époux et épouses. Quel drame! Un proverbe malien déclare: « Un vieux proverbe n’est pas forcément une vieille vérité ». La polygamie est une vieille coutume en Afrique. J’ai été personnellement élevé dans une famille polygame, c’est donc en connaissance de cause que je vous en parle. La polyga­mie est-elle pour autant une vieille vérité? Est-elle vraiment raisonna­ble? Tous les Africains élevés dans une famille polygame le diront: le contenu de la polygamie, c’est la haine et le manque d’amour, là où normalement on devrait le trouver en priorité. En effet, le couple n’est-il pas le berceau de l’amour? N’est-ce pas là qu’il se manifeste dans sa plénitude ? La polygamie vide le mariage de ce contenu, elle le défi­gure pour le perdre dans la confusion totale, loin de la conception divi­ne. Dans leur haine, des femmes n’hésiteront pas à éliminer physique­ment, c’est-à-dire à assassiner les enfants de leurs coépouses par em­poisonnement ou par les moyens de la sorcellerie. Ces choses sont bien connues de tous, en tout cas de ceux qui ont connu intimément des familles polygames.

   Les méfaits de la polygamie sont donc assez manifestes, et je ne pense pas que l’Afrique soit le seul continent à les avoir connus et vé­cus. Aussi je pense que la monogamie finira par l’emporter. Peut-on dire que la polygamie a toujours été appréciée en Afrique ? Les incon­vénients qui en découlent sont trop évidents pour qu’elle soit consi­dérée favorablement. Tous ceux qui ont eu la chance d’avoir des con­versations avec de vieux Africains sur ce sujet ont pu entendre de nom­breux exemples dont les conséquences ont été catastrophiques. Mal­heureusement, nos grands-pères et pères, tout en nous expliquant les méfaits de la polygamie, tout en les condamnant, ne l’ont jamais dé­conseillée pour autant. Peut-être les avantages matériels immédiats, mais éphémères, l’ont-ils emporté sur les conséquences dramatiques. Evidemment, toute règle comporte des exceptions. Il existe bien en Afrique des familles polygames paisibles et harmonieuses qui n’ont souvent rien à envier à des familles monogames, mais force nous est de reconnaître que ce sont là des cas rares.

   L’un des besoins de notre continent, c’est la délivrance qui se trouve en notre Seigneur Jésus-Christ. Cette délivrance nous permettra de sortir de beaucoup de pièges tendus par l’ennemi. Elle engendrera aussi un changement de mentalité que j’appellerai tout simplement une trans­formation.

   Peut-on placer la polygamie dans le cadre du retour de l’Afrique à ses sources ? J’avoue que je ne suis pas un homme ayant autorité sur ce thème. Je suis pasteur et en tant que tel, je parle des rapports qui de­vraient normalement relier l’homme à son Créateur. De nos jours, plusieurs tentatives se déploient effectivement autour de la négritude pour inciter les Africains à retourner à leurs sources. Aucun Africain élevé au fond de l’Afrique – et j’insiste sur ce point – ne peut con­damner cette philosophie et toutes ses tentatives. En effet, nous autres Africains, sommes fiers de notre passé, fiers de notre culture. Et nous sommes persuadés que la culture africaine n’a rien à envier aux autres cultures. Mais en tant que chrétien, je crois également que toutes les cultures se complètent, influent les unes sur les autres et doivent pou­voir coexister.

   Sans nous perdre dans des raisonnements philosophiques, reprenons tout simplement notre sujet. Peut-on placer la polygamie dans le cadre du retour de l’Afrique à l’authenticité ? Force nous est d’admettre que tout en Afrique n’est pas à conserver. Si l’Africain est fier de son passé, il reconnaît dans ce même passé des choses qui ont toujours retardé l’émancipation de son continent. Personne en effet ne voudrait encou­rager les guerres tribales qui pourtant relèvent de notre passé et de l’antiquité africaine. Il n’est donc pas réaliste de dire que la polygamie constitue forcément un retour de l’Afrique à ses sources. Oui, l’Afri­caint doit retourner aux sources, mais cela ne signifie pas un retour aux erreurs du passé.

   Il est vrai que les porteurs de l’Evangile nous ont apporté un peu de leur culture, ne serait-ce que l’habit européen, sans que ces choses aient un rapport quelconque avec la bonne nouvelle. Je sais aussi que certains missionnaires ont malheureusement prêché contre des élé­ments de notre culture qui n’avaient rien de contraire à l’Evangile. ils ont simplement jugé les choses d’après le critère de leur propre cul­ture. Par réaction, certains chrétiens africains rejettent maintenant tout ce qui vient de l’Occident et prêchent l’adaptation du christianisme à l’Afrique. Pour eux, la polygamie entre justement dans ce cadre. Je pen­se que le message de l’Evangile est tout-à-fait transmissible au travers de notre culture, laquelle devient alors un conduit par lequel l’Evangile peut passer. Je ne pense pas que cela signifie nécessairement un chris­tianisme africain soutenu par une théologie strictement africaine. Le message du Christ est le même pour tous les continents, mais bien qu’il se transmette à travers toutes les cultures, on ne doit pas le muti­ler pour le conformer à telle ou telle culture. Les exigences du Christ sont les mêmes pour le Noir, le Blanc ou le Jaune.

   « Aucun de vous ne peut être mon disciple s’il ne renonce à tout ce qu’il possède », a dit notre Seigneur Jésus (Luc 14: 33). « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il cesse de penser à lui-même » (Matthleu 16: 24). Paul disait: « J’ai renoncé à tout… » (Philippiens 3 : 8). Je peux donc dire que tout ce qui, dans la culture ou en lui-même, se révèle in­compatible avec les enseignements du Christ doit être abandonné par le chrétien. Accepter Christ, c’est nécessairement dire non à certaines choses. Nous ne devons pas chercher un compromis entre les exigen­ces du Seigneur et nos propres convoitises. D’ailleurs à quoi cela peut-il servir, sinon à nous mettre dans des situations fort embarrassantes. Si le Christ est allé jusqu’à dire: « L’homme quittera ses parents pour s’attacher à sa femme », ce n’est pas pour se détacher d’elle plus tard.

   Ainsi, comme je l’ai dit précédemment, tout ce qui dans la culture s’oppose à l’Evangile est à abandonner. Par contre, tout ce qui permet l’épanouissement de l’Evangile est à conserver. Quand on étudie objec­tivement la polygamie à la lumière des Saintes Ecritures, on découvre sans peine qu’elle ne permet pas à l’Evangile la plénitude de son ex­pression. En effet, c’est le couple que le Christ a choisi comme élément de comparaison de ses relations avec son Eglise. Dans l’épître aux Ephésiens par exemple, chapitre 5, versets 21 à 33, la femme est appe­lée à se soumettre à son mari (au singulier donc), comme l’Eglise est soumise à son Seigneur. Le mari est appelé à aimer sa femme comme Christ a aimé son Eglise. L’Eglise est unie au Seigneur, de même la femme est unie à son mari. Cette comparaison est difficile à appliquer à un polygame. Certains me taxeront peut-être d’extrémiste; je leur répondrai simplement que la non-observation de l’enseignement du Sei­gneur a des répercussions très graves et que l’on ne rencontre pas sou­vent le bonheur là où on le souhaiterait. Le malheur de nombreuses fa­milles découle d’un manque d’amour et de l’absence de respect mutuel. Combien de fois n’avons-nous pas été les artisans de nos propres ennuis ? Nous devons plutôt écouter le Seigneur et accepter le mariage comme une institution divine à honorer. « Que personne ne sépare ce que Dieu a uni » s’adresse en tout premier aux membres du couple. Ce­lui des deux qui déciderait de s’offrir à un autre sépare ce que Dieu a uni et trahit son partenaire. Nous considérons trop souvent que cet avertissement s’adresse à notre entourage, aussi nous ne voulons pas que quelqu’un s’ingère dans nos affaires pour tenter de nous diviser. Dieu a dit: « L’Eternel Dieu a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse à laquelle tu es infidèle » (Malachie 2:14). Nombreux sont les chrétiens qui ont compris cela et admettent que l’idéal est la mono­gamie. Pourquoi ne pas avouer que la volonté de Dieu est que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari ? Les relations du couple illustrent éloquemment celles que Christ a avec son Eglise. Le Seigneur n’a pas plusieurs épouses, Il n’en a qu’une, c’est son Egli­se! Ainsi un homme qui a plusieurs femmes constitue une anomalie dans l’Eglise. Toutes les tentatives des fameux théologiens modernes pour légitimer cette anomalie vont à l’encontre de l’enseignement du Nouveau Testament. A moins de renier une grande partie de l’enseigne­ment biblique, la polygamie restera toujours à mon point de vue un élé­ment de corruption dans l’Eglise. Puisse l’Eglise du Seigneur prêter toute son attention à ce que dit le Saint-Esprit.

   Quelle attitude ou quelle position les Eglises d’Afrique noire peuvent-elles alors prendre vis-à-vis de la polygamie? Cette position est diffi­cile à définir. Ce n’est pas à dire que le Nouveau Testament nous laisse dans la confusion dans ce domaine, au contraire. Ce sont plutôt les leaders qui n’osent pas prendre position à cet égard. Ils ne sont pas d’accord sur les indications du Saint-Esprit. C’est dommage ! Pour cer­tains, le problème est sociologique, et un enseignement contraire dé­rangerait beaucoup de choses. Ils se trouvent donc devant un fait accompli qu’il faut tout simplement accepter. Tout avis contraire est taxé d’extrémiste. Pour d’autres, la polygamie est un péché grave qu’il faut combattre à tout prix; mais dans cette bataille, ils vont très loin. En général, ils distinguent deux cas: celui des hommes qui viennent à Christ en tant que polygames, et le cas de ceux qui, après leur con­version, contractent un second mariage du vivant de leur première épouse. Mon propos quant à moi porte sur la généralité de la polyga­mie dans l’Eglise. Je m’adresse à l’Eglise et non à l’extérieur de l’Eglise.

   L’apôtre Paul avait lui aussi été saisi d’un tel problème. C’est pour­quoi il dit: « Pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari » (Corinthiens 7 : 2-3). Jésus a déclaré: « N’avez-vous pas lu que le Créateur au com­mencement fit l’homme et la femme et qu’Il dit: c’est pourquoi l’hom­me quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et les deux deviendront une seule chair, ainsi ils ne seront plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni » (Matthieu 19 : 4-6). L’idée de la polygamie est exclue dans ce passage, mais du temps de Jésus, les Juifs croyaient avoir trouvé le « truc ». S’il était évident qu’on ne devait pas prendre beaucoup de femmes, on pouvait cependant répudier la première pour se remarier. A cela Jésus répond : « Celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en epouse une autre, commet un adultère » (Matthieu 19 : 8-9). Les disci­ples de Jésus comprirent et conclurent: « Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’est pas avantageux de se marier ». « Tous ne comprennent pas cela » leur dit le Seigneur. En effet, tous ne comprennent pas que la femme n’est pas un objet, une marchandise à échanger, que le lien du mariage est exigeant et que, dans ce domaine, chaque partenaire doit opérer un renoncement, faire don de lui-même. Tous ne comprennent pas que la femme a des droits que le mari doit respecter. Elle a le droit d’avoir un seul mari, d’être aimée et ptotégée par celui-ci. Certains chrétiens prétendent que l’apôtre Paul écrivait dans la lettre à Timothée: « Il faut donc que l’évêque soit irréprocha­ble et mari d’une seule femme » (1 Timothée 3 : 2), c’est qu’il y avait des polygames dans l’Eglise. Mais cet état de fait dans l’Eglise primi­tive est-il une raison valable autorisant les chrétiens à être polyga­mes ? Qui peut prouver que c’était là la volonté du Seigneur ? Si tel était le cas, cela constituait une anomalie fâcheuse et regrettable, puis­que l’apôtre Paul exigeait que les polygames soient écartés de la direc­tion de l’Eglise. S’ils étaient inaptes à un tel ministère, la preuve n’est-elle pas donnée que de telles situations ne devraient pas se répéter dans l’Eglise de Jésus ? Ce n’est pas seulement l’évêque qui doit être irréprochable, mais toute l’Eglise. Le Saint-Esprit travaille afin de pré­senter l’Eglise de Jésus-Christ irréprochable. Je vois, quant à moi, d’un mauvais oeil la polygamie dans l’Eglise. Si je dis dans l’Eglise, je veux parler de tous ceux qui ont déjà accepté Jésus-Christ, qui marchent sous sa bannière, qui sont ses disciples, pour ceux-là (polygames), il ne devrait pas être question de se remarier ou alors de se marier à plu­sieurs femmes.

   Je ne voudrais pas dire pour autant qu’un polygame ne devrait pas accepter le Seigneur et vivre sa foi dans l’état où il est venu à Christ. Je ne dis pas qu’il faille jeter à la mer tous les polygames qui accep­tent Jésus-Christ ou bien mettre leur foi en cause. Non, cette foi, je la respecte absolument, je la trouve valable, ces hommes sont mes frè­res et leurs épouses, si elles acceptent le Seigneur Jésus-Christ, sont mes soeurs. Mais leur situation est une anomalie dans l’Eglise. Elle n est pas conforme au caractère de l’Eglise. Toutefois, si notre Seigneur Jésus-Christ les accepta, l’Eglise devait également accepter les poly­games qui viennent à Christ tels qu’ils sont. Comprenez-moi bien, je ne dis pas qu’un polygame ne doit pas se convertir à Christ, mais qu’un enfant de Dieu ne devrait pas devenir polygame.

   Voilà ce que je voulais souligner en ce qui concerne ce thème ô ! com­bien important. Comme vous l’avez remarqué, j’ai voulu simplement attirer votre attention sur la gravité de ce problème, mais aussi sur le fait que c’est un problème complexe. Il préoccupe politiciens, philoso­phes et théologiens. Cependant, je n’ose pas me prononcer sur les dispositions à prendre à l’encontre des polygames, je vous l’ai déjà dit. Ici, le Saint-Esprit est la seule autorité capable de dicter à Son Eglise les dispositions à prendre, parce que capable de discerner réellement et convenablement. Les dispositions sont en général fonction des cir­constances et des situations. Le Seigneur nous traite toujours cas par cas. Il ne me traitera pas comme il vous a traité et il ne vous traitera certainement pas comme il m’a traité. Il respectera certainement ma personne, comme il respecte votre personne, tenant compte des cir­constances dans lesquelles nous évoluons.

   Je concluerai donc en disant que la polygamie n’est pas conforme aux enseignements du Seigneur Jésus-Christ et qu’elle prive l’Eglise d’excellents leaders. Ce n’est pas sous l’angle de la culture qu’il faut l’envisager, mais sous celui de l’Evangile. L’Eglise a plus à gagner dans la monogamie que dans la polygamie.


   « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Eternel et contre son oint ?    Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes
   Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fu­reur: C’est moi qui ait oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte!
   Je publierai le décret; l’Eternel m’a dit: Tu es mon Fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour posses­sion ; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras com­me le vase d’un potier.
   Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse ! Juges de la terre, recevez instruction ! Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement. Baisez le Fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa co­lère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se con­fient en Lui! ».

(Psaume 2)

INTRODUCTION

   Nous venons de lire ce psaume magnifique qui place sous nos yeux la Personne de Christ dans Sa réjection et dans Sa gloire. Jésus lui-même a dit: « Il fallait que s’accomplit tout ce qui est écrit de moi… dans les psaumes » (Luc 24 : 44). Nos coeurs brûlent au dedans de nous (Luc 24 32) quand nous contemplons notre Sauveur et Seigneur bien­ aimé dans la Parole de Dieu. Il nous dit: « Sondez les Ecritures… ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jn 5 : 39).Le livre des Psau­mes en particulier nous fait entrer dans les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies (1 Pierre 1 :11). Certains psaumes ont été appelés « messianiques ». Ce sont les numéros 2, 8, 16, 22, 23, 24, 40, 41, 45, 68, 69, 72, 89, 102, 110, 118. On les a considérés ainsi parce que, dans leur ensemble ou en partie, ils annoncent le Messie. Mais il ne fait aucun doute que d’autres psaumes nous parlent également de Lui.

I. QUI EST L’AUTEUR INSPIRÉ DU PSAUME DEUXIÉME ?

   Son nom n’est pas indiqué comme cela est souvent le cas pour d’autres psaumes. Cependant nous pouvons savoir qui en est l’auteur en ouvrant le Nouveau Testament. Lisons Actes 4 : 25 et 26 : « Seigneur, c’est toi qui a dit par le Saint-Esprit, par la bouche de notre père, ton serviteur David Pourquoi ce tumulte parmi les nations, et ces vaines pensées parmi les peuples ? Les rois de la terre se sont soulevés, et les princes se sont ligués contre le Seigneur et contre son Oint ». C’est donc le roi David, l’auteur inspiré du Psaume 2, mais c’est le Saint-Esprit qui a parlé par la bouche de David, et cela mille ans avant Jésus-Christ. Est-ce que l’absence du nom de l’auteur manifesterait le désir de ce dernier de s’effacer lui-même devant la grandeur de Celui que ce psaume nous présente: LA PERSONNE DE CHRIST, que l’Eternel appelle:

MON OINT – MON ROI – MON FILS

   Nous savons que le mot « OINT » peut être traduit également par « MESSIE » ou par « CHRIST ».

   Tout l’Ancien Testament nous permet de contempler:

  • l’Oint de l’Eternel, le Messie, ou le Christ.
  • le roi de gloire, le roi d’Israël, le Roi des rois.
  • le Fils de Dieu, le Fils éternel, le Fils de Son amour.

   Le « Fils » apparaît encore en Proverbes 30 : 4: « Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu ? Qui a recueilli le vent dans ses mains ? Qui a serré les eaux dans son vêtement ? Qui a fait paraître les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu ? ».

   Et tout au début du Nouveau Testament, nous entendons la voix du Père qui dit: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthleu 3:17).

II. L’OEUVRE DE LA CROIX

   « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les prin­ces se liguent-ils avec eux contre l’Eternel et contre son Oint ? (v. 1 et 2). Ces versets nous parlent de la révolte des Juifs et des païens con­tre l’Eternel et contre son Christ. L’interprétation inspirée des versets 1 à 3, nous l’avons lue dans Actes 4: 25-26 qui voit son accomplisse­ment littéral dans la crucifixion de Christ. Juifs et païens (tous les hom­mes) ont dit du Seigneur Jésus:
« NOUS NE VOULONS PAS QUE CELUI-Cl RÈGNE SUR NOUS! » (Luc 19:14). C’est ce que nous confirme l’évangile de Jean: « La lumière (Christ) luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue (ou point comprise – version Darby) ; Le monde a été fait par elle (la lumière c’est-à-dire : Christ) et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens (les Juifs) et les siens ne l’ont point reçue » (Jean 1 : 5, 10 et 11). Christ n’a été ni compris, ni connu, ni reçu ! « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu » (v. 12 version Darby). N’est-ce pas merveilleux ? Posons-nous cependant honnête­ment la question suivante : Si tous les hommes ont dit: « Nous ne vou­lons pas que celui-ci règne sur nous », le Seigneur Jésus-Christ règne-t-Il vraiment sur mon coeur et dans ma vie aujourd’hui, maintenant ? En est-Il réellement le Maître incontesté ? Bientôt Il régnera sur le monde entier ! Mais aujourd’hui, règne-t-Il sur le coeur et dans la vie de tous les enfants de Dieu, de tous ceux qu’il a rachetés à si grand prix par l’oeuvre de la croix ?

III. LA RÉVOLTE CONTRE DIEU ET CONTRE JÉSUS-CHRIST

   « Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes » (v. 2). Aujour­d’hui, hélas! on voit la révolte contre Dieu et contre Christ s’étendre sur la terre, révolte qui se traduit par ces paroles:

« NI DIEU, NI MAITRE ».

IV. DIEU SE MOQUE DES MOQUEURS

   « Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux » (v.4). Il tourne en dérision les hommes rebelles. « Le Seigneur se rit du méchant, car il voit que son jour arrive » (Psaumes 37:13). « Toi, Eter­nel, tu te ris d’eux, tu te moques de toutes les nations, quelle que soit leur force » (Psaume 59 : 9-10). « Je rirai quand vous serez dans le mal­heur, je me moquerai quand la terreur vous saisira » (Proverbes 1 : 26).

V. LA COLÈRE DE DIEU VIENT SUR LES FILS DE LA RÉBELLION

   (Coloss. 3: 6).

   « Il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur » (v. 5). Toute la Parole de Dieu (Ancien et nouveau testaments) nous avertit solennellement à cet égard:

   « La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes » (Romains 1 :18). Le Fils de Dieu Lui-même est notre unique Refuge: « Celui qui croit au Fils (c’est-à-dire : qui se con­fie en LUI) a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3 : 36). Pen­sons davantage, frères et soeurs en Christ, à ceux qui nous entourent et qui ont cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes: LA COLÈRE DE DIEU!

VI. L’INTRONISATION DU ROI DE GLOIRE EN SION

   « C’est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte! » (v. 6). Christ est le Roi de gloire qui régnera à Jérusalem. Portes, élevez vos linteaux; élevez-vous, portes éternelles. Que le roi de gloire fasse son entrée » (Psaume 24: 7-9). « Qui donc est ce roi de gloire? L’Eter­nel des armées Voilà le roi de gloire! » (do v. 10). Ce titre majestueux: « L’ETERNEL DES ARMÉES » s’applique essentiellement à Christ et apparaît, nous dit-on, 281 fois dans l’Ancien Testament.

   Jésus-Christ, dans le Nouveau Testament, est appelé:

« LE SEIGNEUR DE GLOIRE »
« Aucun des chefs de ce siècle ne l’a connu car, s’ils l’eussent connu, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire » (1 Cor. 2 : 8).

VII. LE FILS DU DIEU VIVANT EST RESSUSCITÉ !

   « Je publierai le décret; I’Eternel m’a dit: Tu es mon fils ! Je t’ai en­gendré aujourd’hui » (v. 7). Nous entendons ici la voix du Seigneur­Jésus qui parle. Ce texte s’applique à Sa glorieuse résurrection: « La promesse faite à nos pères. Dieu l’a accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans le psaume deuxième: Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui » (Actes 13 : 32, 33) (Voir Hébreux 1 : 5).

   « Il a été déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sain­teté, par sa résurrection d’entre les morts » (Romains 1 : 4).

VIII. CHRIST SERA LE ROI DES ROIS ET LE SEIGNEUR DES SEIGNEURS

   « Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extré­mités de la terre pour possession; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier » (v. 8 et 9).

   « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Ja­cob éternellement, et son règne n’aura point de fin » (Luc 1 : 32-33).

   « Il dit: C’est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, et pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre » (Esaïe 49 : 6).

   Enfin voici un texte magnifique qui nous annonce la gloire et la do­mination universelle du Roi des rois : « On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit » (Esaïe 7:14).

   Nos coeurs bondissent de joie au dedans de nous en contemplant d’avance la gloire de notre Sauveur bien-aimé, quand Il sera « le Sei­gneur des seigneurs et le Roi des rois » (Apocalypse 17:14).

IX. MESSAGE AUX CHEFS DES NATIONS

   « Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse ! Juges de la terre, recevez instruction ! Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement. Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui ! » (v. 10 à 12).

   Ce sérieux appel s’adresse encore aux chefs des nations de notre temps. On peut le résumer en sept points:

  1. Conduisez-vous avec sagesse
  2. Recevez instruction
  3. Servez l’Eternel avec crainte
  4. Réjouissez-vous avec tremblement
  5. Baisez le Fils (c’est-à-dire: Rendez hommage au Fils)
  6. Prenez garde à la colère de l’Agneau (Apoc. 6:15-17)
  7. Voici quel est votre bonheur: « CONFIEZ-VOUS EN CHRIST! »

Conclusion :
« HEUREUX TOUS QUI SE CONFIENT EN LUI! ».

* * * * *


Tout d’abord, les éditeurs désirent s’excuser auprès des lecteurs francophones européens d’apporter, en un long article, un problème important pour une partie seulement des lecteurs la polygamie.

M. Kassoum KEITA, président des églises évangéliques du Mali (BP 158, Bamako), nous a remis le texte d’une émission à ce sujet (elle sera donnée par radio en fin d’année).

Les églises protestantes d’Afrique sont héritières de plusieurs générations de missionnaires, lesquelles n’ont pas laissé un enseignement uniforme – et biblique – à ce sujet. Cependant la Parole nous semble claire. C’est ce que veut nous dire M. KEITA.

L’obéissance à cette Parole est la meilleure manière de prouver notre amour envers le Seigneur, même au prix de pierres sur le chemin.

«Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole, et mon Père l’aimera nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jn 14 23).

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Comme le chardon battu par le vent
Où un bourdon vient s’arrêter,
Comme l’oiseau qui s’envole
Là-bas vers un autre horizon,
Ainsi j’irai, seul, tout seul
Sur un chemin qui n’en finirait plus
De s’enfoncer dans la nature,
Si belle, si profonde de sens,
Elle conduirait tous mes pas,
Voyages, simples divagations,
Le bonheur en bandoulière
Et le soleil sur la tête.

Je les déposerai tous deux
Dans un coeur bien malheureux
Un coeur vide et nanti de rien,
Et qui n’attend qu’un signe de la main
Qu’un peu d’amour, un peu c’est rien
Pour s’ouvrir à Lui, à sa Parole,
A son salut, la victoire de la croix.