PROMESSES
Au cours des différentes périodes de l’Histoire du monde que la Bible nous rapporte, le Créateur s’est donné des noms pour se révéler à l’homme. Ces noms ont une grande importance. Les connaître, c’est connaître la Personne même de Dieu et Son plan à l’égard de l’humanité.
Par la bouche du prophète Esaïe, Dieu s’adresse à son peuple et lui dit: «Ecoute-moi! C’est moi, moi qui suis le Premier, c’est aussi moi qui suis le Dernier (Es. 48, 12}». A l’apôtre Jean, la même révélation est faite par le Seigneur Jésus: «Ne crains point, je suis le Premier et le Dernier» (Apoc l.17). Quel est le sens de cette expression «le Premier et le Dernier» – expression que l’on doit mettre en parallèle avec Apoc. 1,18: «Je suis l’Alpha et l’Omega» (première et dernière lettres de l’alphabet grec}? Elle exprime l’autorité de Dieu, Sa Souveraineté absolue. C’est Lui qui a parlé le Premier, c’est Lui aussi qui aura le dernier mot. Dieu contrôle tous les événements de l’Histoire, tous les détails de la vie de chaque individu.
LE PREMIER
Dieu est le premier «parce qu’au commencement, Sa main a fondé la terre et Sa droite a étendu les cieux» (Es. 48, 13). Par une simple parole de Dieu, tout l’univers est venu à l’existence. De toute éternité, Il est le Tout-Puissant et personne ne résiste à Sa main (Dan. 4,35).
Premier en Puissance et en Force, Il l’est aussi en Sainteté. «Saint, Saint, Saint, disent les chérubins en Sa présence, et toute la terre est remplie de Sa gloire» (Es. 6). Devant Lui, la justice de l’homme est comme un vêtement souillé (Es. 64,5). Job, l’homme intègre et droit, doit s’écrier après avoir vu le Seigneur: «Je me repens dans la poussière et la cendre» (Job 42, 6). Et Esaïe, le serviteur fidèle: «Malheur à moi, je suis perdu, je suis un homme aux lèvres impures» (Es. 6,5). Le plus juste des hommes est encore impur aux yeux de Dieu. Nul ne peut tenir en présence du Dieu Saint.
Sa Sainteté devrait nous condamner et Sa Puissance nous écraser, mais Dieu a voulu être aussi le Premier en Amour et, pour cela, a accepté d’être le Dernier.
LE DERNIER
Il s’est abaissé, anéanti Lui-même et fut volontairement le Dernier (Ph. 2, 1-11). Petit enfant né pauvre dans une crèche, Il s’est élevé comme une faible plante sortant d’une terre desséchée (Es. 53, 2). Il fut méprisé et abandonné des hommes. Sur la terre, le Créateur de l’Univers n’avait pas un lieu où reposer Sa tête. Fils de Dieu, Il aimait cependant s’appeler Fils de l’Homme.
S’étant dépouillé de Sa puissance, Il accepta encore d’être dernier en Sainteté. Le Saint et le Juste, Celui qui accomplissait toute justice, a pris la place du pécheur. Il a été fait péché pour nous afin que nous devenions justice de Dieu en Lui (2 Cor. 5, 21). Il devint malédiction pour nous racheter de la malédiction de la loi (Gai. 3, 13). C’est là la folie de la croix dont parle Paul (1 Cor. 1, 18) : le Seigneur de gloire se laisse crucifier comme un vil malfaiteur.
Mais c’est ainsi qu’éclata la grandeur de Son Amour qui nous conduit , à L’aimer et Le Servir.
Aujourd’hui comme toujours, le Monde ne veut pas de l’autorité de Dieu. Tout ce que le Créateur a fait au commencement était très bon, mais, par sa désobéissance, l’homme a tout gâché. Que de sang répandu depuis celui d’Abel ! Le crime, l’adultère, le mensonge, le péché sous toutes ses formes s’étalent au grand jour. La Création tout entière est bouleversée. Elle est assujettie à la vanité et soupire en attendant l’intervention de Dieu (Rom. 8, 22). Celui qui a agi au commencement interviendra encore à la fin des temps. Il se lèvera le dernier sur la terre, dit le patriarche Job (Job 19, 25). Il fera alors toutes choses nouvelles. Ce sera de nouveau «très bon». Mais l’homme n’aura plus la liberté de corrompre l’oeuvre de Dieu. Un dernier «c’est fait» (Apoc. 21, 6) retentira, et personne ne pourra contester. Dieu sera le dernier à agir et à parler.
On ne voit pas encore que toutes choses Lui soient soumises; cependant, nous voyons déjà Jésus couronné de gloire et d’honneur, dit le chrétien avec l’auteur de l’Epître aux Hébreux (2, 8-9). Puisque nous savons ces choses, appliquons-nous à les faire connaître, afin que beaucoup soient réconciliés avec Dieu avant qu’il ne soit trop tard. Donnons à notre Sauveur, la place de Seigneur. Renonçons à être les premiers dans ce monde, où notre Maître ne reçut qu’une croix. Alors, comme Jésus a été souverainement élevé pour régner aux siècles des siècles, Il nous élèvera aussi, et nous régnerons avec Lui pour toujours (2Tim. 2.11-13)
- Edité par Bailet F.
« Car le pays est à moi» (Lév. 25, 23)
7 juin 1967! Cette fois, il n’y a plus de doute possible. La guerre-éclair en Palestine a attiré l’intérêt du monde entier. D’un seul coup, Israël est devenu la plaque tournante de la politique internationale.
Tout le monde en convient: Il s’est passé quelque chose d’extraordinaire. La petite armée d’Israël, inférieure en hommes et en armes face aux peuples arabes décidés à l’anéantir, a acquis une victoire éclatante sur ses ennemis. Le général français Beaufre a exprimé son admiration en ces termes: «Jamais, peut-être, n’a-t-on vu une exécution si proche de la perfection, ni une victoire plus rapide et plus complète. J’ai vu tous ces hommes qui venaient de remporter cette incroyable victoire. Ils m’ont parlé avec modestie, surpris eux-mêmes de ce que leurs calculs, leurs hésitations et leurs veilles aient produit un résultat aussi miraculeux ». (Paris Match du 24 juin 1967, page 43). Hier encore, les événements du Moyen-Orient ne faisaient guère l’objet dominant de discussions générales. Aujourd’hui, après trois dates marquantes (1948, 1956, 1967), la Palestine a captivé l’intérêt et la passion du monde entier.
L’horloge prophétique avance. Elle indique au chrétien que «l’été est proche». La saison de la moisson divine où jugements et bénédictions se manifesteront successivement envers Israël et les nations va s’ouvrir. Le rameau du figuier recommence à donner des feuilles (Mat th. 24, 32). La résurrection nationale du peuple juif est un signe sûr que nous vivons les toutes dernières heures de la dispensation de la grâce.
Comment, direz-vous peut-être, pouvez-vous mesurer la fin des temps avec le peuple d’Israël? A la lumière des Ecritures, nous allons essayer de présenter les desseins de Dieu à l’égard de ce peuple bien-aimé; on comprendra mieux la gravité de l’heure actuelle.
A. L’ELECTION DE SON PEUPLE
1. Qui est Israël? Ce sont les fils de Jacob, descendants d’Abraham (2 Rois 17, 34). La Parole a soin de préciser ce détail, car ni Ismaël, fils d’Abraham, ni Esaü, frère de Jacob, ne pouvaient jamais être intégrés à ce peuple.
2. Une promesse inconditionnelle est formellement faite à Abraham (Gen. 12,1-3). Il devait obéir à l’appel de Dieu pour aller dans le pays de la promesse. Sa postérité, en tant que collectivité, deviendrait une grande nation. Cette nation serait bénie. Dieu agirait envers les autres nations selon leur comportement à l’égard d’Israël. Et un jour, tous les peuples de la terre seraient bénis à cause d’Israël.
3. L’Eternel s’est donc choisi un peuple qu’il a mis à part (Lév. 20,26). Les dons de grâce et l’appel de Dieu sont irrévocables. Israël est son peuple élu à cause des promesses faites aux patriarches (Rom. 11, 28). L’Eternel est le Dieu d’Israël (2 Chr. 6, 7). Et qui touche son peuple, touche la prunelle de son oeil (Zach. 2,8).
4. Dieu lui a réservé un pays, la Palestine (Gen. 12, 7). Les futures frontières qu’lsraël connaîtra lorsqu’il entrera en possession des bénédictions millénaires, ont déjà été fixées par Dieu. Cela eut lieu quand il assigna une terre à chaque nation (Gen. 10; Deut. 32, 8). Depuis lors, les frontières ont changé maintes fois; des peuples ont disparu, d’autres ont surgi. Mais le principe de différentes races établies sur les terres désignées en Gen. 10 restera; on retrouvera ces nations – bien sûr sous d’autres noms – à la fin des temps, avec les frontières fixées par Dieu.
Le pays d’Israël s’étendra depuis le fleuve d’Egypte jusqu’à l’Euphrate (Lév. 25, 23). Aucune nation n’y touchera impunément.
-L’Eternel l’avait choisi pour rnanifester sa puissance paternelle .Les peuples sauront par Israël que Dieu ne veut pas d’une nation à double coeur. Puisque son peuple ne veut pas marcher dans ses voies, il le fera passer par le creuset de sa main (verset 6).
-Israël a été choisi à cause de l’amour infini de Dieu .De nombreux passages nous apprennent qu’il a gravement failli à son glorieux appel. L’amour est quelque chose de grandiose qui saisit l’être tout entier de l’homme intérieur. Ce n’est pas une vertu. Dieu lui-même est amour dans son essence. Ce passage met en garde le peuple bien-aimé contre un orgueil national. Jamais par ses propres qualités ou ses mérites, il pourra se glorifier de ce titre «mon peuple» (verset 7).
Dieu passe par dessus les défaillances de son peuple. L’amour éternel (Jér. 31, 3) de Dieu attirera un jour Israël rebelle à lui, en vertu de l’oeuvre rédemptrice du Messie accomplie à la croix (Es. 53).
-Enfin, Dieu ne peut renier son alliance unilatérale et inconditionnelle conclue avec Abraham, «car il n’est pas un homme pour mentir. ..aurait-il déclaré quelque chose et ne le réaliserait-il pas?» (No.23, 19)
B. LES PROMESSES RENOUVELEES
-à Abraham | Gen 17, 7-10 22, 1&-18 |
-à Isaac | Gen, 28, 13-14 |
-à Jacob | Gen 35, 11-12 |
-à Moise | Exode 3, 6 2, 24 |
-à David | 1 Chron 16, 15-18 |
-à Michée | Michée 7, 20 |
C. LA MISE A L’ECART DE SON PEUPLE
L’histoire d’Israël est parsemée de châtiments, car il n’a pas répondu à l’appel de l’Eternel. Mais, à cause des promesses faites aux patriarches, Dieu restaurera pleinement ce peuple.1. Avertissements Lévitique 16, 14-39 décrit les six degrés de châtiments, qui finissent par l’exil, si le peuple n’écoute pas l’Eternel.
Deutéronome 28, 15- 69 confirme cette prophétie solennelle en des termes non moins équivoques.
Précisons que ces deux portions sont précédées des promesses liées à l’obéissance d’Israël. Cependant; après ces terribles châtiments, il sera ramené dans son pays, où, purifié et restauré en vertu de l’alliance inconditionnelle avec les patriarches, il jouira du repos divin (Deut. 30).
2. Causes – -L’idolâtrie
Les livres historiques de la Bible racontent comment Israël s’est rapidement éloigné de Dieu et de ses commandements. Le peuple abandonnait l’Eternel pour adorer de faux dieux. «De leur argent et de leur or, ils se sont fait des idoles» (Lév. 26, 30-33; Deut. 29, 24-28; Os. 8, 4).
– Le rejet du Christ
Le Messie pleurait sur la ville bien-aimée de Jérusalem parce qu’elle allait connaître le drame le plus grand de son histoire: La crucifixion de Jésus-Christ, puis la destruction de la cité suivie de la dispersion de ses habitants (Luc 19,41-44). Ils avaient refusé d’écouter le Messie et de le suivre. A l’instar des prophètes dont les messages furent repoussés, le Fils de Dieu fut rejeté comme Messie par son peuple (Mat th. 23, 37-39). Il ne voulait pas qu’il régnât sur eux. Les chefs religieux tout comme le peuple crièrent: «Crucifie, crucifie-le» (Luc 23, 21 ). La sentence prononcée par eux allait, hélas, se vérifier par la suite (Mat th. 27, 25). Le sang de Jésus-Christ était sur la nation, conséquence terrible de ce rejet, à travers les siècles qui allaient suivre.
Mais c’est précisément ce sang précieux de Jésus-Christ qui rachètera la nation de toutes ses chutes, pour la sauver entièrement.
– L’opposition à la prédication de l’Evangile aux nations ..
Pour combler «la mesure de leurs péchés», ils empêchaient les apôtres de prêcher l’Evangile de la grâce {1 Thess. 2, 14-16).
Après la mort du roi Salomon, le royaume fut divisé.
En 722 avant J. C., le royaume du Nord fut déporté par les Assyriens (2 Rois 18, 9-12). Ainsi, les 10 tribus restèrent en exil et sont encore introuvables aujourd’hui.
Puis, le châtiment atteignit le royaume du Sud, avec Jérusalem. Sa déportation commença en 606 avant Jésus-Christ, par Nebucadnetsar, roi de Babylone. Le roi de Juda et les nobles furent emmenés à Babylone (Dan. l, 1-5). Un second siège suivit en 597 par les Babyloniens. Finalement, la ville de Jérusalem fut prise et détruite en 586. La majorité du peuple fut emmenée en captivité.
Exactement 70 ans après la déportation des juifs, en 536, Zorobabel retourna à Jérusalem avec quelque 42000 compatriotes. Ce retour put avoir lieu grâce à un décret de Cyrus, roi de Perse. La prophétie de Jér. 25, 9-11; 29, 10; 2 Chron. 36, 20-21, s’accomplit littéralement.
En 516, 70 ans après la destruction du temple par Nebucadnetsar, le sanctuaire en reconstruction fut achevé par les juifs rentrés dans leur pays (Esdr. 6, 15).
Au fur et à mesure que les royaumes des nations se succédèrent et prirent de l’expansion, l’ubiquité des juifs dispersés suivit parallèlement. Leur influence était telle que Strabon, géographe grec connu, écrivit à leur sujet vers l’an 85 avant Jésus-Christ: «Il ne se trouve guère un lieu dans le monde qui n’héberge pas ce peuple et qui ne soit pas sous l’influence de sa puissance.».
La diasporah signifie la dispersion des juifs dans le monde. L’empire romain, à son apogée, comptait alors environ 3 millions de juifs, sans les habitants de Jérusalem, au nombre d’environ 1 million.
Puis le châtiment tomba sur les juifs, et pendant des siècles, ils furent dispersés parmi toutes les nations (Deut. 28, 63-67). Ce passage allait s’accomplir littéralement. L’empereur Titus assaillit Jérusalem sous le règne de son père (Vespasien), fit massacrer près d’un million de juifs et détruisit le temple (Mat th. 24, 1-2; Luc 21,5-6).
Une ultime tentative de soulèvement sous Simon Bar-Kochba mit définitivement fin à..l’état juif en 135. Une fois de plus, 500000 juifs furent impitoyablement massacrés, et l’empereur Hadrien fit passer une charrue sur la place du temple. La colonie romaine Aelia Capitolina fut érigée sur la ville de Jérusalem et l’entrée des juifs interdite sous peine de mort.
Ce peuple bien-aimé passa par d’indicibles souffrances à travers les siècles qui suivirent. Traqués, persécutés, massacrés, ils errèrent de pays en pays, étant bannis de la ville chérie de Jérusalem (Ps. 55, 2; Sam. 1, 7).
En 315, l’empereur Constantin le Grand établit des lois contre les juifs.
En 395, Théodose le Grand exclut les juifs de toutes les places d’administration, et consentit à la destruction des synagogues si, pour des raisons de religion, la chose s’avérait nécessaire.
En 613, la persécution sévit aussi en Espagne. Tous les enfants juifs, dès l’âge de 7 ans, furent enlevés à leurs parents et placés chez des familles non-juives, en vue de leur «éducation chrétienne».
En 1096, l’Allemagne connut des persécutions terribles contre la diasporah. Plus de 120000 personnes furent mises à mort dans les villes rhénanes.
En France aussi, les juifs connurent l’exil pendant 17 ans (1181- 1198). Tout leur mobilier pouvait être vendu par le peuple, tandis que leurs biens immobiliers devenaient la propriété du roi Philippe-Auguste.
A Londres, la haine éclata contre eux à peu près en même temps. De nombreuses maisons furent brûlées, et beaucoup de juifs perdirent leur vie en 1189.
En 1215, le quatrième concile de Latran publia des décrets contre les juifs.
En 1593, le pape Clément VIII bannit les juifs de la cité du Vatican. Ceux qu’on rencontrait sur territoire papal pouvaient être sans autre envoyés aux galères.
Fin 18ème, début 19ème siècle: La haine se déchaîne en Russie contre eux. On oblige les hommes à faire du service militaire pendant 25 ans. Des centaines de milliers quittent la Russie. Pendant le pontificat du pape Pie IX (1846–1878), toutes les lois d’exception contre les juifs sont remises en vigueur.
Fin 19ème, début 20ème siècle: Environ trois millions de juifs quittent l’Allemagne de l’Est à cause de la pression terrible exercée par la Russie.
Le tableau sombre se clôt par la persécution la plus terrible que ce peuple ait jamais subie sous le régime nazi, de 1933 à 1945; six millions de juifs furent massacrés.
Cette dernière tragédie contribua, plus que les autres, à réaliser leur ferme désir de reprendre possession de leur terre. Ainsi, l’Etat d’Israël fut solennellement proclamé dans la nuit mémorable du 14 au 15 mai 1948.
- Edité par Lüscher Henri
QUESTION DISPENSATIONNELLE
Il est indispensable, pour exposer justement la Parole de la vérité (2 Tim. 2, 15}, de ne pas mélanger ce que l’on peut appeler les périodes dispensationnelles ou é c o n o m i e s. Ainsi, par exemple, si nous appliquons à l’Eglise les versets des prophètes qui parlent des voies passées ou futures de Dieu envers Israël, nous faisons une confusion totale et déplorable, interprétant faussement une grande partie de l’Ancien Testament.CHOIX D’ISRAEL
Certes, l’Eternel a aimé Israël et l’a choisi pour être son peuple (Deut. 7, 6-7). Il avait donné des promesses aux pères, à Abraham, Isaac et Jacob et les a accomplies envers leurs enfants, les faisant sortir d’Egypte à main forte, pour les introduire au pays de Canaan. Là, l’Eternel s’attendait à ce que son peuple, tel une vigne, produisît de bons raisins, mais il ne produisit que du raisin sauvage (Es. 5, 2). Et lorsque le vrai cep, le Messie promis, vint chez soi, les siens -son peuple – ne l’ont pas reçu (Jean l, 11 ), mettant ainsi le comble à leur égarement. Dès lors, ayant renié le Saint et le Juste (Actes 3, 14) le ciel l’a reçu jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses (Actes 3, 21). Ainsi, Dieu rompit, pour un temps , ses rapports avec Israël comme nation, selon qu’il est écrit: «Un endurcissement partiel est arrivé à Israël» lequel continuera «jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée» (Rom. 11, 25).
FORMATION D’UNE CHOSE NOUVELLE: L’EGLISE
A la suite du rejet du Messie et de son exaltation dans le ciel, le Saint- Esprit fut envoyé, et une chose nouvelle formée dès la Pentecôte. Cette chose nouvelle est l’Eglise de Dieu, le rassemblement hors de toutes les nations d’un peuple dont l’appel et l’espérance ne sont plus terrestres, comme ceux d’Israël, mais essentiellement, exclusivement célestes. Elle est dans son essence, la communauté de tous les croyants que le lien de la foi et l’action génératrice du Saint-Esprit unissent vitalement à Jésus-Christ.TEMPS DE LA GRACE
Ainsi, la formation de l’Eglise occupe une parenthèse dans les voies de Dieu envers Israël. Cette parenthèse commence à la Pentecôte et se terminera à la venue du Seigneur en grâce (Parousia) : voir 1 Thess. 4, 16-17; 1 Cor. 15, 51-52.LA 70e SEMAINE DE DANIEL
Après cet enlèvement de l’Eglise s’ouvrira une période de sept ans au moins – la 70e semaine de Daniel – pendant laquelle se dérouleront les événements décrits dans les chapitres 4-19 de l’Apocalypse. Cette dernière semaine de Daniel se divise en deux parties de trois ans et demi chacune. C’est au cours de la seconde mi-semaine qu’aura lieu la grande tribulation, un temps de détresse pour Jacob, tel qu’il n’y en aura point de semblable, mais Israël sera sauvé (Jér. 30, 7; Rom. 11, 26).
GRANDE TRIBULATION
Ce temps de détresse, en effet, sera terrible, car Satan (et ses anges) précipité sur la terre à la suite du combat que lui auront livré Michel et ses anges (Apoc. 12, 7-10), sera dans une grande fureur, sachant qu’il a peu de temps. Nous ne pouvons faire, dans ce court article, un exposé détaillé des activités de Satan, par les instruments à sa solde, au cours de ce temps de la grande tribulation. Tous ses efforts tendront à faire recevoir l’antichrist parmi les juifs et les nations, selon qu’il est écrit: «Si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez» (Jean 5, 43).CONVERSION D’ISRAEL
C’est à la suite de ce débordement d’iniquité, résultat d’une apostasie totale, que le Seigneur apparaîtra en gloire (epiphaneia). Il frappera les nations de son épée aiguë à deux tranchants sortant de sa bouche, et les paîtra avec une verge de fer.
C’est ainsi que le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs (Apoc. 19, 11-16), par une action judiciaire, prendra possession de son héritage (Ps. 2. 8). Délivré de ses ennemis par cette intervention de son Messie, Israël enfin se tournera vers Celui «qu’ils ont percé». Ils se lamenteront sur Lui comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de l’amertume pour Lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né (Zach. 12, 10). Ce sera une humiliation nationale.
LE REGNE DE 1000 ANS
Satan lié et jeté dans l’abîme pour mille ans ne pourra plus séduire les nations durant ce temps (Apoc. 20, 1-3).
Ce sera l’accomplissement de ce mystère de la volonté de Dieu pour l’administration de la plénitude des temps, soit réunir toutes choses dans le Christ, «les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en Lui» (Eph. l, 9-14). Ce sera le règne de mille ans et l’accomplissement de l’Ecriture qui dit que «Dieu a établi un jour où il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous l’ayant ressuscité d’entre les morts» (Actes 17, 31).
APPEL URGENT AU LECTEUR
Ce plan merveilleux de Dieu est en plein développement et en voie d’accomplissement.Lecteur, qu’en est-il de ton âme?
As-tu reçu Jésus pour ton Sauveur?
Es-tu prêt pour l’enlèvement de l’Eglise?
Car le Seigneur dit: «Voici, je viens bientôt»!!
Erratum:
Dans notre No 5 de janvier 1968, page 87, 17e ligne, il faut lire: et soixante-deux semaines (au lieu de «dans»).
- Edité par Racine Ch.
Mais moi, je vous dis la vérité: il vous est avantageux (utile, profitable) que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous. Mais si je pars, je vous l’enverrai. Et celui-là, étant venu, convaincra (confondra, accusera) le monde à propos de péché et à propos de justice et à propos de jugement: à propos de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; à propos de justice, parce que je me retire vers le Père et vous ne me contemplerez plus; à propos de jugement, parce que le prince de ce monde a été (et reste) jugé.
ET CELUI-LA, ETANT VENU…
Ce début de phrase fait allusion à l’époque subséquente à la venue de l’Esprit dans le monde après l’ascension de Jésus, c’est-à-dire à notre époque, celle de l’Eglise, qui va de la Pentecôte jusqu’au retour du Christ.
-c o n va i n c r a. ..L’idée est complexe et renferme plusieurs prérogatives divines: le droit d’examiner, d’accuser et de réprouver, la capacité de prouver les accusations faites, la compétence de convaincre, l’autorité de rendre un jugement et de condamner, la puissance de punir. Cependant, cette conviction divine n’aboutit pas forcément à la condamnation, car elle est en même temps un appel à la repentance, appel qui peut être ou ne pas être entendu. C’est par grâce que l’Esprit convaincra, dans un but miséricordieux!
– l e m o n d e…,
dans le sens de l’humanité séparée de Dieu, organisée par Satan sur une base égoïste de révolte contre Dieu.
-à propos de péché et justice et à propos de jugement. ..,
Tout ce qui est nécessaire pour déterminer l’état religieux de l’homme est compris dans ces trois catégories, lesquelles, d’ailleurs, sont rangées dans un ordre logique. En premier lieu, l’homme est présenté comme un être déchu; ensuite paraissent les deux puissances spirituelles qui contestent l’hégémonie sur lui: le Christ, élevé au trône de gloire, et le prince, déjà jugé, de ce monde. Sous un autre angle, on peut dire que la conviction du péché conduit l’homme à un choix entre deux possibilités: obtenir la justice du Christ, ou subir le jugement avec Satan. L’homme est central lorsqu’il s’agit du «péché», tandis que la mention de «justice» nous rappelle que seul Christ est juste, et le mot «jugement» nous apprend que le diable est déjà jugé.
Il est significatif, en rapport avec la triple oeuvre de conviction accomplie par l’Esprit, de comprendre les circonstances dans lesquelles Jésus a prononcé ces mots. Le monde d’alors, religieux, aveuglé par des notions totalement fausses de péché, de justice et de jugement, se persuadait qu’il était lui-même juste (Luc 18, 9), accusait Jésus d’être un pécheur (Jean 9, 24) et un… malfaiteur (18, 30), et le jugeait en disant qu’Il méritait la mort (Matthieu 26, 66). Remarquons que ces notions n’étaient le monopole, ni de cette époque-là, ni de la masse! Il s’ensuit que l’oeuvre du Paraclet, de l’Avocat de Dieu auprès des hommes, ne serait rien moins qu’un renversement spectaculaire et absolu des valeurs, conduisant ceux qui, parmi les hommes, voudraient bien se repentir (c’est-à-dire, littéralement, c h a n g e r d’a v i s) à reconnaître qu’en réalité ce sont eux-mêmes les pécheurs, que Jésus est le Juste, et que le jugement véritable est celui prononcé par Dieu contre le prince de ce monde. Une oeuvre miraculeuse de redressement, à la mesure de Dieu le Saint-Esprit, aboutissant à une révolution profonde dans la pensée et l’attitude du coeur de l’homme!
A PROPOS DE PECHE, PARCE QU’ILS NE CROIENT PAS EN MOI. ..
Le refus de croire en Christ (c’est-à-dire de Le reconnaître pour ce qu’Il est, Lui faire confiance et se soumettre à Son autorité) est la racine de tout péché. Car l’essence même du péché consiste en une auto-déification, en une déclaration d’indépendance par rapport à Dieu et à Son Christ, en un refus d’accorder à Jésus Ses droits sur Sa créature de Rédempteur et de Maître. Comme ce péché est d’ordre spirituel et que la conscience de l’homme reste insensible, impuissante et silencieuse devant lui, seul l’Esprit, au travers de la parole écrite et parlée, peut révéler à l’homme le caractère véritable et la gravité de son incrédulité, lui montrer sa condition de révolté et le laisser sans excuse.
A PROPOS DE JUSTICE, PARCE QUE JE ME RETIRE VERS LE PERE…
L’oeuvre historique de Jésus-Christ, depuis l’Incarnation jusqu’à l’Ascension, en passant par Sa Vie, Sa Mort et Sa Résurrection, établit une fois pour toutes un critère définitif et absolu de la Justice. L’obéissance du Seigneur, Son accomplissement parfait de la Loi, la conformité absolue de Sa vie à l’idéal divin, la Croix…, tout cela est une manifestation complète de justice par rapport à Dieu et à l’homme. Ayant achevé l’ouvre que le Père lui avait donné à faire, Il se retire, non pas simplement au ciel, mais vers Celui même qui l’avait envoyé, en signe d’un accomplissement auquel rien ne manque. Dans leur terrible aveuglement, les hommes avaient condamné le Christ; par l’Ascension, le Père donne la preuve qu’Il agrée la perfection de Sa personne et de Son OEuvre, ce dont la venue ultérieure de l’Esprit est aussi un signe éclatant. Et maintenant, dans Son ministère d’Avocat auprès du monde, le paraclet rend témoignage à la Justice de Christ et à la possibilité offerte à l’homme de participer à cette Justice, en Lui.
-et vous ne me contemplerez plus…
Idée d’un changement dans le mode d’existence.
A PROPOS DE JUGEMENT, PARCE QUE LE PRINCE DE CE MONDE A ETE (ET RESTE) JUGE. ..
Au moment où celui qui incarne l’esprit du monde – ses idées de péché, de justice, de jugement, de succès et de faillite – croit avoir triomphé, semble, à vues humaines, avoir triomphé par la «perte» du Christ, à ce moment même et par cet acte-là, il a en réalité perdu, il a été jugé, et son jugement est définitif. Dans Sa défaite apparente, le Christ a remporté la victoire des siècles, victoire dont la consommation est sûre. Cela aussi, le Paraclet doit le faire comprendre aux hommes: la victoire de Jésus est acquise et le jugement du prince de ce monde est un fait accompli. Partant, le triomphe final de la Justice ne sera qu’une conséquence de ce qui est déjà réalisé, et les actions des hommes seront passées en revue par le grand Vainqueur à qui le Père a remis tout jugement.
Quelles conclusions pratiques pouvons-nous tirer de ces versets magnifiques? D’abord, ils résument l’action du Saint-Esprit sur une vaste échelle dans le monde, action pour la plupart cachée et mystérieuse, qui passe sans doute par l’Eglise lorsque celle-ci se laisse utiliser dans la soumission et la fidélité, mais qui peut aussi se poursuivre indépendamment de l’Eglise, voire malgré elle.
Ensuite, reconnaissons que cette oeuvre de conviction est une oeuvre surnaturelle, miraculeuse, impossible à tous sauf à Celui qui seul possède l’autorité, la puissance et la mission divines, Dieu le Saint-Esprit. Enfin, puisque seul le Paraclet peut éclairer, convaincre et opérer ce changement d’avis bouleversant qu’est la repentance, ne confondons pas les rôles! N’essayons pas de nous arroger Son travail, de vouloir convaincre nos interlocuteurs. Gare au danger des techniques psychologiques de persuasion! A L u i de c o n va i n c r e ; à n o u s de d é c I a r e r la Bonne Nouvelle, de t é m o i g n e r dans un esprit d’humilité, de dépendance, de prière, en comptant sur Lui pour rendre fructueux nos pauvres balbutiements.
(Note: cette étude doit beaucoup au commentaire de B. F. Westcott sur l’Evangile de Jean.)
- Edité par Horton Frank
Editions Oliphants.
Les hommes, sans nul doute, sont en mesure de juger des affaires des hommes. L’humanité civilisée (pour ne parler que de celle-là) a adopté un standard d’équilibre mental assez sobre et rationnel. Un contraste avec l’état d’ébriété ou de folie peut être facilement discerné. Il est plus difficile de juger de cet état d’équilibre ou de manque d’équilibre lorsqu’un motif supérieur domine la vie de l’intéressé: une vie chrétienne vécue. Une vie spirituelle élevée existe certainement, vie à laquelle tous les hommes n’atteignent pas. Ceux qui y sont parvenus sont, dans le langage de l’Ecriture, «nés de nouveau» et l’heure, ou l’époque de ce changement s’appelle «conversion». Ces éveillés à l’esprit sont aussi appelés «enfants de Dieu» (1 Jean 1, 12), naissance basée sur le fait d’avoir reçu (ou accueilli) Christ dans leur coeur. Ils sont aussi habités par le Saint-Esprit de Dieu (Rom. 8, 10-11 ). Pour quelques-uns, il est dit encore que c’est l’heure où l’intéressé a trouvé sa véritable maturité (son statut) d’homme «complet».
D’après la Bible encore, ce réveil, cette découverte de l’état de péché de l’homme et de la nécessité de la grâce divine, du pardon d’En-haut, est la porte d’entrée à une vie nouvelle, par l’action de l’Esprit-Saint et de la Parole de Dieu. Cette mention de la nouvelle naissance nous montre l’être humain accédant à une existence spirituelle nouvelle et supérieure, dans laquelle l’esprit de l’homme est en contact avec Dieu, dans une relation d’enfant avec son père. Sans cette vie spirituelle, l’homme ne peut comprendre ce que la Parole désigne sous le titre de «Royaume de Dieu».
Un exemple dans le monde animal nous aidera. Le poisson meurt lorsqu’on le sort de l’eau. Le crapaud est à l’aise dans l’eau comme dans l’air. Le parallèle n’est pas parfait, mais peut suffire; il nous représente la différence entre l’homme psychique ou naturel et l’homme spirituel. Le premier est parfaitement adapté à son milieu et aux conditions matérielles qui l’entourent – pour lui les choses d’En-haut sont un problème. Il peut être un homme aimable, bon, bienveillant, désireux d’améliorer les conditions de vie de ses semblables, un homme de bien, en un mot. Mais, ce n’est pas un homme spirituel!
Supposons maintenant qu’un souffle de l’Esprit divin l’éveille à une vie supérieure – dans le langage de l’Ecriture, il sera, comme nous l’avons vu plus haut, «né de nouveau», avec le résultat qu’il possède la vie en Christ. Alors, et alors seulement, il peut respirer l’air spirituel qui, auparavant, était pour lui poison. ..
Il peut vivre dans un milieu chrétien, dans une société qu’il aurait fuie auparavant. Il peut respirer l’air pur du ciel, alors que dans l’état précédent, il n’aurait pu y rester un moment. Etre né de nouveau n’est ainsi pas une condition arbitraire, c’est une condition absolue, mais c’est aussi la base de nouvelles possibilités.
Dans les sphères spirituelles
Cela étant saisi, il apparaît bien que nombre de règles adaptées à la vie strictement matérielle ne sont plus applicables dans le domaine spirituel. Cependant, le chrétien n’a aucune raison d’abandonner son sens commun, soit la faculté de juger sainement. Au contraire, l’apôtre Paul (1 Cor. 14, 40) recommande (il s’agit d’une rencontre de l’église) «que tout se fasse avec bienséance et avec ordre». Cette injonction est soulignée et peut être comprise et approuvée par tous. Rappelons- nous que, dans le domaine chrétien, il n’y a rien de contraire à la raison, mais il y a des points qui dépassent la raison «naturelle» de l’homme.
Il est ainsi clair que le jugement de l’homme «naturel» ne peut être accepté dans les sphères spirituelles. Par contre, le chrétien, illuminé par sa compréhension nouvelle et ses facultés spirituelles peut saisir ce qui se passe dans un domaine comme dans l’autre. Un juge s’exprimait ainsi: «Ce n’est pas dans les débordements de l’enthousiasme que l’on peut discerner les idées bien balancées, raisonnées et contrôlées. Les conclusions bien soupesées ne se rencontrent pas dans les ferveurs du fanatisme. Il n’est point raisonnable, à ce moment-là, de formuler un jugement. En revanche, il y a sûrement des limites au delà desquelles le comportement humain est irraisonnable ou extravagant. Les expériences courantes de la vie donnent une idée de ces limites, en vue de la formation d’un sain jugement, cela dans la plupart des cas. Mais en tirer la ligne exacte (si limite il y a) ne semble pas possible; cependant, pouvoir affirmer que certains cas dépassent la mesure est dans le domaine du possible.»
En face des opinions diverses à ce sujet, nous avons un guide, la Parole de Dieu. Le chrétien doit être caractérisé par ces qualités: sobriété, amabilité, équilibre; il doit savoir se dominer, se contrôler, se maîtriser. N’allons pas admettre que tout ce qui ne nous s e m b l e pas en accord avec ces qualités est hors de sens. Apprécions les faits avec prudence, bien que les limites d’un bon sens commun soient plus étroites dans l’enseignement biblique que dans les usages du monde. Cela est normal, car le standard de vie chrétienne est nécessairement supérieur .
Peu, parmi les hommes, sont parfaitement sains. Il en est de même parmi les chrétiens. Celui qui fait montre de l’une des qualités ci-dessus décrites est déjà sur le bon chemin. Comment avancer dans cette direction? S e t e n i r p r è s d e D i e u ! «Celui qui habite dans la demeure du Très-Haut, repose à l’ombre du Tout-Puissant!» Notre Seigneur a pu supporter les contradictions des pécheurs contre lui-même, l’incompréhension et le manque de foi de sa propre famille, dans la mesure de sa communion parfaite avec le Père. Dieu doit être plus près de moi, plus près que n’importe qui. Il d o i t ê t r e e n t r e l e s p e r s o n n e s e t m o i. Non qu’elles dussent être considérées comme des ennemis, mais simplement ceci: Dieu doit être plus près. Il y a chrétiens et chrétiens, mais il n’y a qu’un seul Dieu. Il est m o n Père céleste et je puis avoir confiance en LUI. Quant aux chrétiens, je ne puis avoir en eux une confiance absolue; beaucoup parmi eux ne sont pas équilibrés et il existe des esprits errants de toutes sortes. Avec Dieu seul je suis en sûreté. De plus, en sa communion, je puis aimer chacun, et bientôt discerner celui qui est sobre, sain et qui aime le Père, car «la connaissance de Dieu donne la sagesse». Ainsi, celui qui se trouverait fort embarrassé de décider de la sagesse de certaines pratiques peut conclure avec intelligence, s’ i l v i t o ù le C h r i s t a v é c u .L’opération de l’Esprit de Dieu dans le coeur humain est favorable à un développement harmonieux de l’intelligence, de l’équilibre moral et spirituel – résultat de cette sagesse divine.
Revenons à une pensée à laquelle nous avons déjà fait allusion: deux personnes peuvent ne pas être d’accord pour admettre une limite entre l’expérience religieuse normale et celle qui ne l’est pas. Dans le même ordre d’idées, les sentiments et les actes des phases les plus élevées de la vie chrétienne semblent anormaux, non seulement aux hommes de ce monde, mais aussi au chrétien moyen.
Dieu répand son Esprit, accorde des visions à la jeunesse: regards sur l’avenir; des songes au vieillard: regards sur le passé, déclarant les gloires du Tout-Puissant. Tenons compte de ce qui, parfois, nous dépasse, nous souvenant que le Christianisme doit être vivant, sinon il n’est rien. Il doit être un feu, sinon il n’est que cendres!
Nous joignons l’étude d’un second mot, e g k r a t e i a, dont la signification est semblable à celle que nous avons vue il y a quelques mois. Il nous parle de tempérance, de sobriété, mais, à un autre point de vue, de m a î t r i s e d e s o i- m ê m e .A c t e s 24 , 25 : «Mais comme Paul parlait de la justice, de la t e m p é r a n c e et du jugement à venir, Félix, effrayé, lui dit: pour le moment, retire-toi». Ce verset peut être comparé avec Tite 2, 12 et ses trois sujets: personnel, relatif et divin. Dans les Actes, Paul parle du contrôle de soi-même, de justice pour le voisin et pour le prochain, et de jugement à venir devant Dieu. Il est remarquable de constater que, de toutes les qualités de caractère et de la conduite de l’être humain, Paul n’en cite qu’une, la tempérance, prise dans le sens de modération ou de contrôle de soi.
Dans 1 Cor. 7, 9, le mot utilisé concerne la maîtrise du corps.
1 Cor. 9,25: «Tous ceux qui prennent part aux luttes (dans le stade) s’imposent t o u t e s s o r t e s d’a b s t i n e n c e s » .Il en est de même dans la course chrétienne; celui qui désire gagner la couronne de vie s’impose une vie saine et bien ordonnée.
Galates 5 ,22, 23 : « Mais le fruit que porte l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la bonté, la paix, la patience, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi» .Cette dernière mention dépeint un fruit de l’Esprit et sans cette fraction du fruit, le chrétien serait incomplet et son témoignage n’apporterait que peu de gloire à Dieu.
Tite 1,8 : T e m p é r a n t . Cette vertu est jointe aux qualités mentionnées dans ce verset.
2 Pi. 1, 5- 6 : «Joindre à la foi la vertu, à la vertu la science, à la science l a t e m p é r a n c e , à la tempérance la patience (endurance), à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, et à l’amour fraternel la charité». Voilà la fameuse addition que nous propose Pierre, si difficile à mettre en pratique! Un des points les plus importants est cette m a Î t r i s e d e s o i -m ê m e , ce contrôle personnel qui conduit à la patience mise en action, et même à l’endurance, dans je combat de la foi.
- Edité par Guignard René H.
Si vous êtes chrétien, cher ami, tout ce que vous êtes, tout ce que vous possédez, tout ce que vous espérez être un jour appartient à Jésus-Christ, par droit de rédemption et de vie. I Cor. 6, 19-20. Il est mort pour vous, n’est-ce pas? Alors, vous LUI devez votre temps, dimanche et semaine. Si vous ne reconnaissez pas ce fait, votre vie ne vaut pas cher! Et vous ne saurez pas quelle douceur il y a à vivre avec LUI, heure après heure. Matt. 11, 29-30.
DIEU EST INTERESSE
à chacune de nos minutes. Le service pour notre Créateur n’est pas de 120 ou de 180 minutes le dimanche. Il est de tout temps. I Jean 1, 7. Certainement, Dieu a dit: «pendant six jours, tu travailleras. Le septième jour sera le jour du repos». Vous croyez peut-être que ces six jours sont pour vous et votre famille! Non, pas du tout. Comme l’a dit un chrétien, les heures d’adoration et de repos du dimanche préparent la semaine; les heures de travail, d’application, de mise en pratique de la Parole préparent le dimanche!
DETENTE ET REPOS
Mais, dites-vous, il faut manger, dormir et se délasser un peu. Oui, certainement, Dieu connaît nos corps. Il sait ce dont nous avons besoin. C’est un Père q u i a i rn e . N’ayez point une fausse impression de LUI. Il sait que nous avons besoin de détente et Il nous l’accorde; d’un moment de prière et Il nous le donne. I Tim. 4, 8. En fait, Dieu, ainsi que son Fils, Jésus-Christ, est beaucoup plus intéressé par notre communion avec LUI, I Cor.3,9, que par notre travail pour LUI. Ce qu’il aime, c’est notre amour, nos pensées, notre coeur pour lui. A p r è s c e l a , il nous confie un service.
Le temps, c’est de l’argent, dit-on dans le monde! Pour le chrétien, c’est l’occasion qui passe pour dire ou faire ce qui plaît au Maître. Chaque jour ne se présente qu’une fois. Si nous devons faire quelque chose pour LUI, c’est aujourd,hui. Pas demain, pas l’an prochain, pas le jour où vous serez parti en «mission»; aujourd’hui, là où vous vivez, où vous travaillez!
RECOMPENSES
Vous le savez, à la fin de ce monde, il y a aura un jugement, un tribunal suprême, un Grand-Juge. Rom. 10, 12. Votre salut ne sera pas remis en question; les péchés pour lesquels vous vous êtes repentis ne seront plus en cause. Mais votre temps! Ce que vous avez fait ou pas fait, dit ou pas dit; le temps utilisé pour le Seigneur, mais aussi le temps perdu! Des récompenses? Un tribunal d’approbation ou de désapprobation. Le Seigneur pourra-t-il dire: «Bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de chose, entre dans la joie de ton Maître» ?
- Edité par Guignard René H.
Quel privilège avons-nous de vivre au X Xe siècle et de pouvoir posséder, chacun, sa Bible! Sachons du moins en tirer le meilleur profit.
Si nous voulons nous familiariser avec la pensée de Dieu, il ne suffit pas de méditer quelques versets bibliques chaque jour; il nous faut «sonder les Ecritures», les étudier avec assiduité et persévérance. Comment pouvons-nous le faire?
1 LECTURE CURSIVE DE LA BIBLE
Avant de commencer une étude détaillée d’un livre ou d’un thème biblique, il serait bon d’avoir lu, ne fût-ce qu’une fois, la Bible en entier. «T o u t e l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner…» (II Tim. 3, 16) Nous nous contentons trop souvent d’«extraits choisis», lus à doses homéopathiques. Le roman le plus passionnant perdrait son charme si nous le lisions ainsi. La Bible est avant tout une histoire: l’histoire de la réalisation du salut. Lisons-la comme telle. Les livres historiques, en particulier, deviennent beaucoup plus intéressants lorsqu’ils sont lus par grandes tranches. D’autres livres (Lévitique, Psaumes) supportent plus difficilement la lecture suivie de plusieurs chapitres. Pour lire l’ensemble de la Bible en un temps relativement court, on peut, par exemple, la diviser en cinq parties qu’on lira simultanément (à différents moments de la journée, par exemple).
1-Les livres historiques de l’Ancien Testament, lus par grandes tranches (Genèse, Exode 1-20; Nombres 9-36; Josué à Esther).
2-Les Psaumes, les Proverbes et les chapitres relatifs à la loi (Exode 21-40; Lévitique; Nombres 1-8; Deutéronome), dont on lira un chapitre ou deux par jour.
3- Les autres livres poétiques (Job, Ecclésiaste, Cantique) et les prophètes supportent également une lecture suivie. On pourra, par exemple, lire les livres prophétiques parallèlement aux livres des Rois et des Chroniques.
4-Les livres historiques du Nouveau Testament (Evangiles et Actes).
5-Les épîtres et l’Apocalypse.
Pour ne pas trop retarder cette première lecture, il sera bon de se limiter à noter les idées générales qui se dégagent de chaque livre.
2 L’ETUDE DE THEMES BIBLIQUES
Notre deuxième lecture de la Bible sera beaucoup plus intéressante si nous nous choisissons un thème dont nous poursuivrons l’étude à travers l’ensemble des Ecritures. Notre attention se concentrera alors sur ce que chaque livre dit, par exemple, de la prière, de la sanctification, des relations avec les autres.
Nous pourrions aussi l’interroger sur Dieu: ses attributs, ses caractères, ses dispositions à l’égard de l’homme; sur l’homme: comment Dieu le voit, ce qu’il attend de lui; sur le monde supra-terrestre: anges, démons, Satan, au-delà, avenir. ..
Nous pouvons relever les grandes lois du gouvernement divin: comment Dieu dirige l’histoire, ce qu’il sanctionne sévèrement, ce qui est important à ses yeux. ..Une autre fois, nous noterons toutes les pro- messes de la Bible: leurs conditions, leur étendue, leurs bénéficiaires: nous sont-elles applicables aujourd’hui?
Si nous voulons tirer encore plus de profit de ces études thématiques et en faire aussi bénéficier d’autres, nous pourrons noter les versets les plus caractéristiques, avec les conclusions que nous en avons tirées. Inscrivons-les sur un papier à format uniforme, en laissant un petit espace entre chaque verset, et toujours sur un seul côté de la feuille. Cela nous permettra, une fois notre lecture terminée, de découper ces versets, de les regrouper en classant ensemble ceux qui se rapportent à un même aspect de la question, et d’avoir ainsi une étude vraiment personnelle de ce thème à notre disposition: pour notre édification, notre enseignement et celui des autres.
Commençons par l’étude d’un thème dans un seul livre biblique (par exemple: la prière dans les Actes, ou la sanctification d’après la 1ère épître de Pierre, la foi dans l’évangile de Jean, l’église dans les Ephésiens. ..), et nous verrons combien c’est passionnant.
3 L’ETUDE DE PERSONNAGES BIBLIQUES
rend, elle aussi, notre Bible intéressante. Nous lirons d’abord tout ce qui se rapporte à ce personnage dans le livre où il est surtout question de lui (si nous avons, par exemple, choisi David, ce sera 1 Samuel 16 à 31; 2 Samuel; 1 Rois 1-2; 1 Chroniques 1 à 29); nous lirons aussi ses écrits (les Psaumes de David) et ce qui est dit de lui dans d’autres livres bibliques (Evangiles, Actes, épîtres, nous le trouverons facilement à l’aide d’une concordance ou d’une Bible à parallèles). Ensuite, nous essaierons de comprendre son évolution: dans quel milieu a-t-il grandi? Quelle influence ont eue sur lui ses parents, ses maîtres, un homme de Dieu particulier? Quelles ont été les difficultés de son jeune âge? Comment a eu lieu sa rencontre décisive avec Dieu? Sa vocation? Contre quelles difficultés eut-il à lutter (intérieures, extérieures)? Quel fut le secret de sa victoire? La raison de ses échecs? Que savons-nous de sa vie de prière? Comment a-t-il agi envers les autres (ses amis, ses ennemis)? Quelle place la vie de communauté a-t-elle occupé dans sa vie?
Comme la Bible nous montre les hommes tels qu’ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts, une telle étude nous apprendra plus, sur l’homme en général et sur nous-mêmes en particulier, que bien des études psychologiques; elle sera plus passionnante que le meilleur roman.
- Edité par Kuen Alfred
Dire: « C’est en vain que l’on sert Dieu; qu’avons-nous gagné à observer ses préceptes?», c’est de l’ingratitude. Or, l’ingratitude est le plus laid des péchés.
Car:
Il ne présente aucun aspect respectable;
Il ne prend pas par surprise;
Il n’a aucun caractère inévitable;
Il n’offre aucun avantage immédiat ou lointain;
Il indigne Dieu, il dégrade;
Il afflige et décourage la bienfaisance;
Il est un prétexte à l’égoïsme.
Dieu n’est pas un créancier impitoyable. Il récompense largement. Personne n’a jamais rien perdu en servant Jésus-Christ! (Matt. 6, 33; Matt. 10, 42.)
VOYONS CE QU’ILS ONT GAGNE
Les bergers: Ils sont allés simplement jusqu’à Bethléhem voir le Sauveur nouveau-né. Ils s’en sont retournés ravis, car ils avaient entendu et vu. «Cela était conforme à ce qui leur avait été annoncé.» Luc 2, 20.
Zachée: voulait lui aussi voir Jésus. Il monta dans un arbre, puis Le reçut chez lui. «Le SALUT est entré dans cette maison» Luc 19, 9.
Simon le Pharisien: Il offrit au Maître un repas. Mais, avouons-le, il le reçut comme un étranger. «Tu ne m’as pas donné d’eau pour laver mes pieds.» Alors Simon sera INSTRUIT, sur lui-même, sur le prochain, sur Celui qui seul a le pouvoir de pardonner les péchés. «J’ai quelque chose à te dire.» Luc 7, 40.
Marie: Elle s’est assise aux pieds du Seigneur pour écouter sa Parole. Il lui a été donné la BONNE PART qui ne Lui sera jamais ôtée. Luc 10, 38-42
A celle qui a oint ses pieds de parfum, il prédit que sa touchante prodigalité sera RACONTEE PARTOUT. Marc. 14, 9
Au soldat qui a humecté ses lèvres enfiévrées, ces mêmes lèvres répondent avec empressement par une immense récompense: «TOUT EST ACCOMPLI.» Jean 19, 24
Gagner. ..est à l’ordre du jour. Mais gagner quoi? Le monde? et perdre son âme?
Les véritables biens sont ceux que l’Eternel accorde au coeur humble et fidèle qui le sert avec désintéressement.
Les as-tu reçus?
- Edité par Ferazzini Willy
Mon cher Jean-Louis,
Après t’avoir dit pourquoi il est indispensable que celui qui veut porter le nom de chrétien lise la Bible, j’aimerais maintenant t’expliquer comment et quand la lecture de ce livre doit être faite pour être profitable à ton âme et à ton esprit.
La Bible ne saurait être lue comme n’importe quel livre. Nombreux sont ceux qui la lisent comme un livre d’histoire; ils y trouvent de merveilleux récits, mais une telle lecture, même plusieurs fois répétée, ne leur permet que rarement d’arriver au but qu’ils devraient atteindre: une connaissance toujours plus parfaite et complète de Dieu et de Jésus-Christ.
Avant même d’ouvrir le saint Livre, il est nécessaire que le lecteur observe les quelques règles suivantes, faute de quoi sa lecture ne lui sera d’aucun profit spirituel :
1. Manifester à l’égard de ce livre un profond respect, même sans la conviction qu’il est la Parole de Dieu.
2. Croire que tout son contenu est vrai de la première à la dernière page.
3. Faire abstraction de tout parti pris et de toute idée préconçue à son égard.
De même que le corps doit être alimenté régulièrement pour être maintenu en bonne santé, l’esprit doit lui aussi recevoir une nourriture journalière. Il serait faux de croire que la lecture de la Bible peut être négligée pendant plusieurs jours, quitte à se rattraper ensuite en mettant les bouchées doubles. Le lecteur ne doit ni puiser quelques versets seulement, ni lire de nombreux chapitres les uns à la suite des autres. Dans le premier cas, son esprit serait rapidement sous-alimenté et dans le second, il risquerait l’indigestion. Il n’est pas bon non plus que versets ou chapitres soient «piqués» au hasard, car la lecture de la Bible serait ainsi trop décousue pour être profitable. Ce livre doit être lu et étudié méthodiquement; on peut, par exemple, commencer par le premier chapitre de la Genèse pour terminer par le dernier de l’Apocalypse; on peut aussi utiliser l’une des nombreuses listes de lecture offertes aux intéressés, lesquelles sont le plus souvent accompagnées d’un court commentaire, et permettent une étude méthodique.
Le meilleur moment pour lire la Bible est le matin tôt, lorsque l’esprit est bien reposé et qu’il n’est pas encore envahi par les préoccupations qui le peuplent à longueur de journée. C’est dans le calme matinal que l’esprit est le mieux à même de digérer la nourriture dont il a besoin. Pour bien remplir son rôle de nourriture spirituelle, la Bible doit être non seulement lue, mais aussi étudiée, méditée…, puis mise en pratique!
Dans une prochaine lettre, je te dirai ce qu’apporte une lecture méthodique de la Parole de Dieu au lecteur assidu et fidèle.
André-Georges
- Edité par Promesses
-Notre Créateur
est Maître de ce qu’il a créé. En particulier, il permit que la tempête s’élevât sur le lac de Tibériade (Ps. 107, 25). De la part de Dieu, ce semblant d’abandon pour l’homme devient une épreuve: «Dieu l’abandonna pour l’éprouver afin de connaître tout ce qui était dans son coeur » (2 Chron. 32, 31). Le Seigneur attend un appel de la part de celui qu’il éprouve (Ps. 107, 28).
-Christ
s’est calmement endormi dans la barque, pendant la tempête; quand il se lève, c’est pour communiquer son calme et sa paix à ce qui l’entoure: «Il y eut un grand calme» (Mat th. 8, 26).
-Pour les disciples,
il n’en va pas de même affolés, ils crient: «Nous périssons! ». Le temps présent indique qu’ils sont sans espoir pour la minute qui vient (Ps. 107, 26-27).
-Mais le Seigneur veille et rétablit toute chose.
-Il est alors intéressant de voir la réaction des disciples.
Dans le Psaume 107:
«Ils se réjouirent». Ils se réjouissent d’avoir été sauvés par un Dieu si bon, si merveilleux. David lui-même, après un nuage dans sa vie, prie le Seigneur de lui rendre «la joie de son salut,> (Ps. 51, 14).
Dans Matth. 8:
«Ils furent saisis d’étonnement». Et cela face à la manifestation d’un Dieu si grand. «Tout lui est soumis». Jérémie, en priant l’Eternel, reconnaît que «rien n’est étonnant de sa part»! (Jér. 32,17).
Dans Luc 8:
«Ils furent saisis de frayeur». C’est la question «Où est votre foi?,) qui les effraie. Ils comprennent que Jésus leur demande à quoi est attachée leur foi, ou pire encore, ce qu’il en reste. C’est une question des plus grave que Christ nous pose encore maintenant.
REMARQUES
Ces passages sont paraboliques:
Les flots, c’est la vie, le monde; la barque, c’est nous-mêmes.
Si le Christ a pris place dans la barque, c’est déjà bien; mais si c’est lui qui gouverne, c’est infiniment mieux!
Si notre foi est ancrée en Jésus-Christ, nous passerons l’éternité en sa présence.
Si notre foi est ailleurs qu’en Christ, dans le temporel, dans la confiance en soi, dans un idéal quel qu’il soit: nous passerons avec ces choses. ..
Vers un beau pays,
Je suis en voyage,
Jésus me conduit. ..
- Edité par Cousyn Bernard
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