PROMESSES
PARABOLES
Mt. 13 33« Jésus leur dit: le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée ».
La portée de cette parabole pouvait être saisie par un auditeur juif attentif. Le but des discours de Jésus n’était atteint que si quelques personnes au moins en comprenaient le sens. Les lignes qui suivent nous amènent à cette pensée, car à ce moment le Seigneur « renvoya la foule ». Les paraboles suivantes ont été prononcées devant les disciples seuls (v. 44-50).
Toutefois, ce n’est que quelques jours plus tard que les disciples saisirent le sens de cette parabole (Mt. 16:11, 12), jour où ils avalent oublié de prendre du pain dans leur nacelle.
Ce tableau est une nécessité pour comprendre la pensée de Jésus. Le levain est l’élément important, la femme le mélange à la farine et le levain fait gonfler la pâte.
Septante fois environ, le terme de levain revient dans la Parole, mais pour condamner cette matière. Pourquoi? Parce que Dieu se sert de ce mot comme symbole d’un mal qu’il ne voudrait voir, qu’il ne veut voir parmi les hommes qui sont ses témoins ici-bas.
Avant d’aller plus loin, nous pensons bien faire de dire quelques mots concernant les offrandes faites à l’Eternel, offrandes faisant partie du culte rendu à CELUI qui avait choisi lsrael parmi tous les peuples de la terre.
Comme le sujet est très vaste, nous avons laissé de côté les offrandes d’animaux. Pour celles-là, il n’est évidemment pas question de levain. Les animaux choisis dans ce but – car les animaux font aussi partie de la création divine – doivent être sans défaut.
Les offrandes de farine – produit naturel de la terre que Dieu a créée – doivent être pures, de même. On ne doit y joindre aucun levain; c’est un ordre absolu. Lire à ce sujet les versets 14 à 20 d’Exode 12.
L’enseignement qui découle de ces ordonnances de la Loi de Moïse est très important pour le chrétien. Celui-ci n’a plus à présenter des offrandes à Dieu. Il est libéré de cette obligation, de cette charge.
Le Fils de Dieu Lui-même est venu sur la terre pour être l’Agneau de Dieu, l’offrande par excellence, l’offrande pure, sans tache, l’offrande que Dieu a acceptée, l’offrande qui surpasse toutes les autres. Il est mort pour nos offenses ; il est ressuscité pour notre justification. Il a souffert comme homme sur cette terre; il a donné son corps, son sang, sa vie entière, afin que nous ayions part à la vie éternelle.
C’est ainsi qu’il est devenu notre OFFRANDE, pur, sans tache. C’est LUI que nous devons présenter à Dieu, car « c’est Celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus; nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte; ainsi par la grâce de Dieu, il a souffert la mort pour tous » (Hé. 2:9). Dans les heures d’adoration de Dieu le Père, nous lui présentons son Fils, Jésus, OFFRANDE parfaite, notre Sauveur et Seigneur.
Le levain est une pâte que l’on a laissé vieillir et qui a subi un certain degré de fermentation acide. Cette pâte, qui ne peut plus être utilisée pour faire du pain, est devenue capable de faire lever, lors de la cuisson, la pâte de pain. Laissé à lui-même, le levain continue sa fermentation et devient une masse visqueuse, dont on s’empresse de se débarasser. C’est la corruption totale, la décomposition complète d’une matière de grande valeur. Il est à remarquer que le levain, tel quel, n’est pas un don de Dieu, mais une trouvaille de l’homme.
Ainsi, la chose excellente qu’est une certaine quantité de pâte à pain, qui ne passe pas par la cuisson (par le feu), se détériore très rapidement, et devient dans le Livre de Dieu un symbole du mal. D’autre part, c’est ainsi que la signification du mot levain a passé dans notre langue : levain de méchanceté, de révolte, de haine, d’orgueil, etc.
Après avoir fait passer devant vos yeux l’emploi et la fonction du levain dans la nourriture de l’homme, nous désirons citer la Loi de Moïse pour découvrir, si possible est, l’instruction qui en découle pour nous, chrétiens du 20e siècle.
Or, nous constatons que la Loi présente une prescription générale et une exception à la règle. C’est cette règle générale que nous citerons d’abord, et ensuite l’exception (seuls les versets qui ont trait à l’offrande de farine seront reproduits ci-dessous).
La Loi de Moïse – L’INTERDICTION DE JOINDRE LE LEVAIN
Lorsque quelqu’un fera à l’Eternel une offrande en don, son offrande sera de fleur de farine ; il versera de l’huile dessus et il y ajoutera de l’encens (Lévitique 2:1).
Sur toutes tes offrandes tu mettras du sel, signe de l’alliance de ton Dieu (Lé. 2:13).
Aucune des offrandes que vous présenterez à l’Eternel ne sera faite avec du levain; car vous ne brûlerez rien qui contienne du levain parmi les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel (Lé. 2:11).
Voici la loi de l’offrande. Les fils d’Aaron la présenteront devant l’Eternel, devant l’autel (Lé. 6:7).
Le sacrificateur prélèvera une poignée de la fleur de farine et de l’huile, avec tout l’encens ajouté à l’offrande, et il brûlera cela sur l’autel comme souvenir, d’une agréable odeur à l’Eternel (Lé. 6:8).
Aaron et ses fils mangeront ce qui restera de l’offrande; ils le mangeront sans levain, dans un lieu saint, dans le parvis de la tente d’assignation (Lé. 6:9).
On ne le cuira pas avec du levain (Lé. 6:10).
LA LOI DES OFFRANDES – LA MISE EN PRATIQUE DE LA LOI
Voici la loi du sacrifice d’action de grâce, qu’on offrira à l’Eternel (Lé. 7:11).
Lé. 7:12
Si quelqu’un l’offre par reconnaissance, il offrira, avec le sacrifice d’actions de grâce, des gâteaux sans levain pétris à l’huile, des galettes sans levain arrosées d’huile, et des gâteaux de fleur de farine frite et pétris à l’huile (Lé. 7:12, voir plus loin Lé. 7:13).
Lé. 23 Les fêtes de l’Eternel
Le premier mois, le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, ce sera la Pâque de l’Eternel (Lé. 23:5: Ex. 12:14-20, lire l’ordre donné par Moïse pour célébrer une fête en l’honneur de l’Eternel).
Et le quinzième jour de ce mois, ce sera la fête des pains sans levain en l’honneur de l’Eternel, vous mangerez pendant sept jours des pains sans levain (Lé. 23:6).
Il est facile de déduire par la lecture de ces ordonnances que les offrandes destinées à être présentées devant l’Eternel et brûlées sur l’autel ne devaient être accompagnées d’aucun levain, ni en contenir. L’interdiction était absolue. Pour bien montrer sa volonté à ce sujet, Dieu avait institué une fête de la durée d’une semaine. Pendant ce temps, aucune maison ne devait contenir la moindre parcelle de levain. Une peine de mort était le sort du négligent ou du récalcitrant (Ex. 12:19).
La LOI de Moïse – qui ordonne de joindre du levain – l’exception
Vous pourrez en offrir ( en = du levain avec de la farine) à l’Eternel comme offrande de prémices; mais il n’en sera point présenté sur l’autel (pour être consumé par le feu) comme offrande d’agréable odeur (Lé. 2:11-12).
Sacrifice d’actions de grâce.
A ces gâteaux, il ajoutera du pain levé (c’est-à-dire avec du levain) pour son offrande, avec son sacrifice de reconnaissance et d’actions de grâce (Lé. 7:11-14).
La mise en pratique de la LOI
Vous ferez à l’Eternel une offrande nouvelle (Lé. 23:16) (après la fête des prémices ou fête de la moisson).
Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour qu’ils soient agités de côté et d’autre (ou balancés de côté et d’autre) ; ils seront faits avec deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain: ce sont les prémices à l’Eternel (Lé. 23:17).
Le sacrificateur agitera les victimes de côté et d’autre devant l’Eternel, avec le pain des prémices (v. 17) et avec les deux agneaux: elles seront consacrées à l’Eternel, et appartiendront au sacrificateur (Lé. 23:20; v. Lé. 7:14).
Il reste à signaler qu’une règle semblable est donnée pour les sacrifices d’actions de grâce, pour les offrandes volontaires et pour les sacrifices en vue de l’accomplissement d’un voeu. Ces offrandes ne sont pas brûlées sur l’autel et sont remises au sacrificateur.
Selon les ordonnances de la Parole que nous venons de lire, le Juif était appelé à joindre du levain à la farine lors d’une offrande spécialement désignée: c’est l’exception dont nous parlions.
Que devait penser l’adorateur apportant au sacrificateur deux pains cuits avec du levain? Alors que selon la règle générale, selon toutes les autres ordonnances, le levain était rejeté, repoussé, honni de la présence de l’Eternel, de l’autel des holocaustes et des sacrifices ! Il devait savoir que le péché, la rébellion étaient attachés à son coeur, à ses pas.
Tout comme Dieu acceptait les offrandes pures présentées au nom du peuple par le sacrificateur, de même Dieu acceptait l’obéissance de chaque famille en particulier, de « chaque demeure », obéissance représentée par ces « deux pains cuits avec du levain », apportés à la tente d’assignation (ou au Temple). Dieu acceptait ce don de la part de son peuple, Israël, tout en lui rappelant:
que le mal était toujours à sa porte,que le sacrificateur, désigné du milieu du peuple, afin « de présenter des offrandes et des sacrifices » était lui-même soumis au péché,
et que « la faiblesse était aussi la part du souverain sacrificateur » (Hé. 5:1-4).
Que pouvons-nous tirer de cet enseignement ?
Pour un temps, Dieu a laissé de côté son peuple – Israël – mais pas pour toujours ! Son Fils, repoussé par Israël et par ses chefs, son Fils s’est adressé à tous les hommes, à toutes les nations. Il a annoncé que tous pouvaient avoir recours au Créateur comme à un Père: NOTRE PÈRE ! Ainsi le chrétien possède un gros avantage. Il a accès au Père, il a accès à sa Parole, il possède un intercesseur. Le Christ, offrande parfaite face au Père, est devant ses yeux: l’homme, selon sa volonté, peut être pardonné, racheté, sans argent, sans aucun don…
Mais, comme le Juif d’autrefois, le chrétien sait que, tant qu’il a encore les pieds sur la terre, il possède un corps de poussière, et peut encore tomber, pécher… Toutefois, il est instruit et sait qu’il a un Avocat auprès du Père, et qu’il peut tourner les yeux vers lui. Il sait que le sang de Christ a payé sa dette et qu’il est toujours efficace. Il sait qu’il peut se présenter devant Dieu et demander pardon au NOM de son Fils
.« Si nous (chrétiens) marchons dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité » (I Jn 1:6). « Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous nous séduisons nous-mêmes » (v. 8). Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons (le Fils) menteur »(v. 10).
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (v. 9). Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus nous purifie de tout péché (v. 7).
Dieu donne ainsi au chrétien, par l’oeuvre de l’Esprit-Saint, l’assurance qu’il est pardonné.
Ce n’est pas tout. Non seulement, nous sommes encouragés à « offrir sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom » (Hé. 13:15), mais nous Lui apportons aussi une part du fruit de notre travail : « et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir » (Hé. 13:16).
Dieu accepte de la part du chrétien (lors du culte en particulier) l’OFFRANDE PURE QUE REPRÉSENTE SON FILS; Dieu accepte que nous LE lui apportions, que nous LE célébrions. Dieu prend plaisir au fruit de nos lèvres (encore dans ce monde et selon la « chair »), fruit encore imparfait. Dieu accepte aussi le fruit de notre travail ici-bas, c’est-à-dire le don d’une partie du revenu des biens matériels qu’Il nous a confiés, alors que ces biens portent aussi la marque de l’imperfection et du péché.
La femme
Comme dans toute la Bible, la Loi nous montre que l’Eternel a choisi le levain comme symbole du mal et du péché. La Parabole du levain, dans le Nouveau Testament, n’est donc pas une exception.
Pour de très nombreux et nouveaux lecteurs, nous répétons que le « royaume des cieux » représente l’ensemble du christianisme sur la terre, soit en bien, soit en mal. Jésus, prophétiquement, le décrivait par les paraboles de Mt. 13 (voir plus loin).La LOI de Dieu interdit le levain d’une manière générale et l’ordonne par une seule exception. Partout le levain est symbole du mal, et même, dirons-nous, d’un mal ou d’un péché particulier.
Nous poserons de nouveau quelques questions:
« A quoi le royaume des cieux est-Il semblable? » Est-il semblable àla femme? Non ! Au levain? Non. A de la farine? Non !
A quoi donc? Au résultat du travail de ces trois agents.
La femme a pris de la farine et du levain et les a mélangés. le levain a travaillé (selon sa nature) et a fait lever toute la pâte. Le résultat, ce sont donc des pains levés. Le royaume des cieux est ainsi semblable à des pains levés !
Il est certain que bon nombre de Juifs présents face à Jésus en ce jour-là ont compris cette parole. Celle-ci nous ramène à la fête des moissons et aux deux pains cuits avec du levain que chaque famille devait apporter au sacrificateur.
La maîtresse de maison, la femme de notre parabole, était donc priée de préparer deux pains levés pour la fête. Elle en prépare une quinzaine. Elle a exagéré…
Or, semble-t-il, elle ne l’a pas fait sans intention. Elle s’est assurée de trois mesures de farine (environ 35 kg) et de la quantité de levain nécessaire. Puis il est écrit qu’elle « cacha » (grec) le levain dans la farine. Elle ne fit pas ce travail ouvertement. Pourquoi, c’est difficile à savoir. Mais c’était une question religieuse: dans le cadre de l’adoration due à l’Eternel, selon une loi religieuse. Elle devait apporter deux pains cuits avec du levain au sacrificateur. Elle en apporte une quinzaine (ou une trentaine, voir Lé. 23:17).
Manifestement, la maîtresse de maison a exagéré. La LOI demandait d’elle – de sa famille – deux pains cuits avec du levain. Pour quelle raison a-t-elle ajouté? Sans doute avait-elle quelque chose en vue. Mais c’était une faute: elle ajoutait à la Parole (Apoc. 22:18).
Cette parabole représente un des traits du christianisme au long des siècles, une tendance générale, un des maux.
Lequel ? D’exagérer, d’ajouter, de vouloir être grand alors que la Parole nous recommande d’être petits, humbles, comme le Christ l’a été lorsqu’il était sur la terre.
Peu de jours après, Jésus revint sur ce thème, en disant aux disciples: « Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens ». Et après avoir rappelé la double multiplication des pains, il ajouta: « Ne comprenez-vous pas que ce n’est pas au sujet de pains que je vous ai parlé ? Gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens ». Alors les disciples comprirent que ce n’était pas du levain du pain qu’il avait dit de se garder, mais de l’enseignement des pharisiens et des sadducéens » (Mt. 16:6, 11, 12).
Dans Luc, au ch. 12, v. 1, nous trouvons une autre précision : « Avant tout, gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie ». Et maintenant, nous arrivons au but: le levain est le symbole d’un enseignement, lequel est caractérisé par une influence qui a nom l’hypocrisie.
Cet enseignement est donc un des caractères du royaume des cieux. Cet indice, cette marque sera visible, sensible dès le commencement du royaume jusqu’à sa fin: « jusqu’à ce que toute la pâte soit levée! ».
Conclusion
L’hypocrisie est un vice qui consiste à se faire passer pour une personne que l’on n’est pas. Nous ne voulons pas le décrire ici. La Parole de Dieu nous en donne maint exemple. Voici quelques passages bibliques pour celui qui voudra les explorer: Mt.23:11-53; Mc. 8:15.
Le levain, placé dans les deux pains, rappelle au chrétien que le MAL fait toujours partie de son être, mais que le Christ est aussi son Avocat auprès du Père. L’assurance de son salut reste entière et la paix que Dieu donne demeure.
De plus, la douzaine de pains levés rend attentif au fait que l’ennemi a envahi le christianisme par un désir malsain, polluant, de toujours etre grand, plus grand, important, un désir de « présence au monde » et même de domination !
Alors que le Fils de Dieu est venu sur la terre sans beauté, ni éclat pour attirer nos regards, méprisé, dédaigné, semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, abandonné des siens.Alors que le chrétien est invité à ressembler à son Maître…
- Edité par Guignard René H.
Voilà un périodique très intéressant, c’est « Promesses » En parcourant ces pages, un chrétien peut trouver beaucoup à garder pour lui-même.
C’est un cahier d’exhortation et d’édification que j’apprécie beaucoup, et que j’aimerais aussi partager avec d’autres frères chrétiens.
Je voudrais sur ce même point vous remercier pour votre gratuité et vous prie d’inscrire mon nom parmi vos abonnés. Si la chose est possible, veuillez me faire parvenir, svp, mes chers frères en Christ, quelques anciens numéros de ce cahierPromesses. Ci-joint l’adresse de deux frères…
- Edité par A. S.
Révision de quelques articles du Code pénal suisse relatifs aux délits contre les moeurs et la famille.
Une commission d’experts propose l’abandon de certaines lois basées sur la morale chrétienne, d’enlever aux lois toutes considérations dites « moralisatrices » et de ne plus imposer aux citoyens des lois fondées sur des normes éthiques précises.
Priez pour nos autorités, priez pour le peuple suisse repentons-nous, apportant a Dieu nos péchés comme ceux de nos concitoyens, comme l’a fait Daniel en son temps.
Association suisse de parents chrétiens
- Edité par Ekodo Ateba F.
INTRODUCTION
Nous aimons beaucoup lire et relire les psaumes, parce qu’ils nous aident et nous encouragent souvent par les expériences de leurs auteurs. David est l’auteur inspiré de ce psaume 13. Il a été un homme comme nous, de la même nature que nous, ayant ses hauts et ses bas. Dans sa jeunesse Il fut petit berger, puis, plus tard, devint roi. C’était un « homme de Dieu » (2 Chroniques 8:14), « un homme selon le coeur de Dieu » (1 Samuel 13:14).
« Jusques à quand, Eternel ! m’oublieras-tu Bans cesse ? Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? Jusques à quand aurai-je des soucis dans mon âme, et chaque jour des chagrins dans mon coeur ? Jusques à quand mon ennemi s’élèvera-t-il contre moi ? » (v. 2 et 3).
« Regarde, réponds-moi, Eternel, mon Dieu ! Donne à mes yeux la clarté, afin que je ne m’endorme pas du sommeil de la mort, afin que mon ennemi ne dise pas: Je l’ai vaincu ! Et que mes adversaires ne se réjouissent pas, si je chancelle » (v. 4 et 5).
« Moi, j’ai confiance en ta bonté, j’ai de l’allégresse dans le coeur, à cause de ton salut; je chante à l’Eternei, car il m’a fait du bien » (v. 6).
I. 1re partie: DETRESSE ! (v. 2 et 3)
Ce psaume commence par une série de questions. Ces mots: « Jusques à quand sortent quatre fois du coeur angoissé de David. il s’écrie:
Dieu m’oublie sans cesse !il me cache Sa face !
Je suis accablé de soucis et de chagrins !
Mon ennemi s’élève sans cesse contre moi !
Ce psaume convient donc particulièrement à tous les affligés ! Dans nos vies, il y a parfois des périodes bien sombres. Nous ne jouissons pas toujours d’un ciel bleu et sans nuages. Il y a des journées sans soleil, d’épais brouillards, de ténèbres, d’obscurité. Et il faut tout de même avancer.., par la foi !
* On croit alors que Dieu nous oublie: « Jusques à quand, Eternel, m’oublieras-tu sans cesse ? ». Et pourtant, c’est nous qui pouvons si aisément oublier Dieu, alors que Lui ne nous oublie point ! « Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, MOI JE NE T’OUBLIERAI POINT » (Esaïe 49:15).
* On croit que Dieu nous cache Sa face: « Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? ». Or ce n’est pas Dieu qui nous cache Sa face. C’est le péché qui est cause du brouillard et de l’obscurité qui nous environnent: « Ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter (Esaïe 59:2). Disons donc, encore avec David: « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur ! Eprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » (Psaume 139:23-24).
* On est accablé par des soucis et des chagrins: « Jusques à quand auraije des soucis dans mon âme, et chaque jour des chagrins dans mon coeur ? ». David, cet homme selon le coeur de Dieu, a connu ces soucis et ces chagrins, cette tristesse et ces angoisses. Ami lecteur, serait-ce peut-être pour vous aussi, en ce moment, une période d’épreuves, de sombres vallées ? Alors écoutez bien tout ce que le psalmiste a à nous dire de ses propres expériences, et comment Dieu l’a délivré.
* Enfin on est tenté par l’ennemi de nos âmes: « Jusques à quand mon ennemi s’élèvera-t-il contre moi ?». David lui-même a été poursuivi par un ennemi cruel et sans pitié ne cherchant qu’à l’abattre et par de méchants adversaires ne désirant que le voir chanceler (v. 5). Mais Dieu a délivré David de tous ses ennemis et de toutes ses détresses.
II. 2e partie: PRIERE (v. 4 et 5)
« Regarde, réponds-moi, Eternel, mon Dieu! Donne à mes yeux, la clarté, afin que je ne m’endorme pas du sommeil de la mort, afin que mon ennemi ne dise pas ! Je l’ai vaincu ! Et que mes adversaires ne se réjouissent pas, si je chancelle »
Maintenant les questions sont terminées. Le psalmiste ne dit plus: « Jusques à quand ? ». Il ne pose plus de question. Quelqu’un a dit: « Dans la forêt des « pourquoi ? » se glisse le serpent séducteur ». Il faut donc en sortir au plus tôt.
David fait appel à son Dieu. Il Lui dit: « Regarde ! » Il se tourne vers le Seigneur Lui-même, car Il sait que « l’Eternel étend ses regards sur toute la terre pour soutenir ceux dont le coeur est tout entier à lui » (2 Chroniques 16:9). Il cherche Sa face et Sa présence. Enfin il confesse qu’il a besoin d’avoir les yeux ouverts on disant: « Donne à mes yeux la clarté ». C’est ici une humble prière à laquelle Dieu répond.
Nous avons parfois besoin d’avoir les yeux ouverts comme le serviteur du prophète Elisée dont nous trouvons le récit en 2 Rois 6:13 à 17. Le roi de Syrie faisait assiéger la ville de Dothan pour se saisir d’Elisée: « Il y envoya des chevaux, des chars et une forte troupe, qui arrivèrent de nuit et qui enveloppèrent la ville. Le serviteur de l’homme de Dieu se leva de bon matin et sortit; et voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Et le serviteur dit à l’homme de Dieu: Ah! mon seigneur, comment ferons-nous ? il répondit: « Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux ». Elisée pria et dit: « Eternel, ouvre ses yeux, pour qu’il voie. Et l’Eternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Elisée ». Le jeune homme était dans une grande détresse jusqu’à ce qu’il ait eu les yeux ouverts. Mais lorsque Dieu lui eut ouvert les yeux, il n’eut plus aucune crainte. De même quand le Seigneur nous ouvre les yeux, nous voyons que ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont contre nous. Et que « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:31).
Avez-vous remarqué que, dans cette seconde partie du psaume 13, David, dans sa prière, ne dit pas seulement: « Eternel ! » comme au verset 2, mais « Eternel, mon Dieu »? Il fait appel à son Dieu. Et Dieu n’est pas sourd au cri de son bien-aimé.
Et ceci nous amène à la troisième partie de notre psaume:
III. 3e partie: CONFIANCE (v. 6)
« Moi, j’ai confiance en ta bonté, j’ai de l’allégresse dans le coeur, à cause de ton salut; je chante à l’Eternel, car il m’a fait du bien ».
Ce dernier verset du psaume 13 est magnifique et consolant: « MOI, J’AI CONFIANCE EN TA BONTE ». La foi de David triomphe ! On voit ici briller la confiance de l’homme de Dieu.
Ce mot « confiance » est caractéristique de l’Ancien Testament. On le trouve (paraît-il) plus de 150 fois. Il correspond aux mots: « foi » et « croire » du Nouveau Testament.
« Voici, l’oeil de l’Eternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa bonté, afin d’arracher leur âme à la mort » (Psaume 33:18, 19).
Dieu délivre alors son serviteur qui peut s’écrier: « J’ai de l’allégresse dans le coeur, à cause de ton salut (c’est-à-dire: de ta délivrance); je chante à l’Eternel, car il m’a fait du bien ».
Ainsi ce psaume qui débute par des cris d’angoisse et de détresse se termine par de l’allégresse et des chants de joie. « Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel, et il les délivra de leurs angoisses; il les fit sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, et il rompit leurs liens. Qu’ils louent l’Eternel pour sa bonté, et pour ses merveilles en faveur des fils de l’homme! » (Psaume 107:13-15).
Ami lecteur dans l’affliction et dans l’épreuve, le voeu que nous formons pour vous, c’est que l’expérience de David devienne aussi la vôtre.
Ce psaume de David nous décrit également les sentiments d’un « plus grand que lui », notre Seigneur Jésus-Christ. A maintes reprises nous sommes exhortés à chercher Christ dans toutes les Ecritures. Jésus Lui-même a dit: « Sondez les Ecritures (Il parlait alors des Ecritures de l’Ancien Testament): ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jn 5:39). Tout l’Ancien Testament est rempli de la personne de Christ, depuis la Genèse jusqu’à Malachie. Nous y trouvons soit des prophéties se rapportant directement à Lui (Genèse 3:15, 49:10, etc.), soit des apparitions de Christ (sous une forme angélique ou humaine). C’est ce que l’on appelle des « christophanies », soit des visions de Sa Personne glorieuse (comme en Esaïe ch. 6, Ezéchiel ch. 1, etc.), soit des personnes ayant été des figures, des types de Christ (comme Joseph, David, etc.), soit des objets préfigurant également la Personne de notre Sauveur (l’arche de Noé, le tabernacle, le chandelier à sept branches, etc.)
Nous sommes donc vivement encouragés à sonder les Ecritures pour y chercher et y trouver la Personne merveilleuse de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, qui Lui-même a dit: « Il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes » (Luc 24:44).
Dans le psaume 13, nous entendons la voix du Seigneur Jésus !
Ecoutons donc Sa parole, comme faisait Marie, la soeur de Marthe, qui « s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole ». Nous savons que, devant les récriminations de sa soeur Marthe, Jésus prit la défense de Marie, en disant: « UNE SEULE CHOSE EST NECESSAIRE, MARIE A CHOISI LA BONNE PART, QUI NE LUI SERA POINT OTEE » (Luc 10:38-42). Cette bonne part, l’avons-nous tous choisie ?
Ce psaume 13 – comme beaucoup d’autres psaumes – nous aide à entrer quelque peu dans les pensées et les sentiments de Jésus sur la croix. Notre Sauveur bien-aimé avait toujours goûté une communion parfaite avec Son Père… mais maintenant les ténèbres les plus épaisses sont tombées sur Lui. C’est le péché, ce sont mes péchés, qui ont plongé le Saint Fils de Dieu dans ces épaisses ténèbres. Jésus a été réellement abandonné. « Mon Dieu, mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Psaume 22:1). il a été seul sur la croix, comme un poète chrétien l’a exprimé:
Tu fus seul sur la croix buvant la coupe amère,Sans qu’un coeur vint répondre à ton cri douloureux!
Il a réellement connu l’oubli de son Dieu: « Jusques à quand, Eternel ! m’oublierastu sans cesse?». Dieu lui a caché Sa face: « Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? ». Il a été accablé par les soucis et les chagrins: « Jusques à quand aurai-je des soucis dans mon âme et chaque jour des chagrins dans mon coeur? ». Détresse, anxiété, angoisses, tout cela à cause de nos péchés! Enfin Jésus a eu à faire avec son ennemi: « Jusques à quand mon ennemi s’élèvera-t-il contre moi ? » (v. 3) « Que mon ennemi ne dise pas: Je l’ai vaincu! » (v. 5). Son ennemi, c’était Satan. Ces mots « Jusques à quand ? » répétés plusieurs fois nous montrent que les heures de ténèbres – les heures de l’expiation – ont été une éternité de souffrances pour notre Sauveur bien-aimé !
A la croix, le diable croyait triompher de Jésus. En fait, c’est exactement le contraire qui s’est produit. C’est Christ qui a triomphé de Satan à la croix ! La prophétie de Genèse 3:15 a eu alors son accomplissement: La postérité de la femme, Christ, a écrasé la tête du serpent, mais Lui-même, Jésus, a été blessé. David disait: « Que mes adversaires ne se réjouissent pas, si je chancelle » (v. 5). Les adversaires de Christ ont été confus:
« Il a dépouillé les dominations et les autorités et les a livrées publiquement en spectacle en triomphant d’elles par la croix » (Colossiens 2:15). Gloire au Fils de Dieu « qui a paru pour détruire les oeuvres du diable » (1 Jean 3:8, fin du verset 8). Il a remporté un triomphe total sur Satan et sur les puissances des ténèbres. Satan est un ennemi vaincu. Voilà pourquoi nous trouvons les exhortations suivantes données aux vrais chrétiens: « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous » (Jacques 4:7). Et encore: « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme rôde un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde » (2 Pierre 5:8-9).
David demandait à Dieu: « Que je ne m’endorme pas du sommeil de la mort » (v. 4). Or Jésus, Lui, s’est endormi du sommeil de la mort! « il a été obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philipplens 2:8).
Tu nous aimas jusqu’à la mortSauveur plein de tendresse
Pour nous tu vainquis l’homme fort
Jusqu’en sa forteresse !
Enfin nous contemplons l’Homme parfait, après avoir tout accompli, qui place sa confiance en son Père. « Jésus cria d’une voix forte: « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23:46).
Jésus n’est pas resté dans la tombe. Il est ressuscité! il est sorti vainqueur de la mort et du tombeau au matin de Pâques!
Il s’est montré vivant le soir même à ses disciples. « Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur » (Jean 20:20). Allégresse et chants de joie dans le coeur des disciples, mais sans doute aussi – pensons-nous – dans le coeur du Sauveur. Il est écrit:
« Il fera de toi sa plus grande joie;Il gardera le silence dans son amour;
Il aura pour toi des transports d’allégresse ».
(Sophonie 3:17).
- Edité par Couleru Jean Raymond
La croissance implique la vie. La vie, quel mystère!
La croissance nécessite des conditions favorables.
La croissance est naturelle partout où il y a la santé.
La croissance est graduelle. D’abord l’herbe, puis l’épi. La croissance n’est pas le produit de l’effort. Considérez comment croissent les lis des champs.
La croissance demande une saine activité des racines. Recevoir abondamment.
La croissance favorise le perfectionnement du caractère.
- Edité par Ferazzini Willy
Qu’on en soit conscient ou non, la présence du Christ signifie toujours puissance.
Lorsque Jésus donna ses dernières instructions à ses disciples, Il leur dit: « Tout pouvoir m’a été donné… », « Allez… », « Voici je suis avec vous tous les jours… ». Il donnait à ses envoyés la garantie de leur réussite, du succès, de la puissance, et cette garantie se trouvait dans sa présence, source de tous besoins fournis et assurés pour l’accomplissement de SA volonté. Cette présence armait les disciples magistralement pour achever l’oeuvre qui leur était confiée.
SA présence…
1. – Donne sécurité au serviteur perplexe. (Genèse 28:15) « Voici, je suis avec toi; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays, car je ne t’abandonnerai point que je n’aie exécuté ce que je te dis… ». 2. – Donne le courage à celui qui rend témoignage. (Ex. 3:12) « Je serai avec toi, et ceci sera le signe que c’est MOI qui t’envoie: quand tu auras fait sortir le peuple d’Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne ». 3. – Donne la force au guerrier. (Josué 1:5) « Nul ne tiendra devant toi tant que tu vivras. Je serai avec toi comme j’ai été avec Moïse. Je ne te délaisserai pas, je ne t’abandonnerai pas ». 4. – Donne le réconfort au timide. (Jérémie 1:8) « Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer ». 5. – Donne la victoire à celui qui est tenté. (Genèse 39:2-21) « L’Eternel fut avec Joseph… Il habitait dans la maison de l’Egyptien. A cause de lui, l’Eternel bénit la maison de l’Egyptien… Après ces choses, il arriva que la femme de son maître… » Sans doute vous connaissez la suite de l’histoire.6. – Donne confiance au serviteur. (Matthieu 28:20, voir ci-dessus)
7. – Donne le repos au pèlerin. (Exode 33:14) En réponse à la prière de Moïse, Dieu dit: « Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos ».- Edité par Ferazzini Willy
Comme le soleil triomphant
perce la brume de ses flèches,
comme la marée fait sa brèche
dans les amas de sable blanc,
le Sauveur de toute la Terre
va paraître: Il est dans les cieux,
et son char de Gloire et de Feu
étincelle dans la lumiere…
C’est le Grand Pasteur des brebis:
Il connaît son troupeau unique;
à sa vue, s’élève un cantique
d’amour et de joie infinie…
Et, venue de tout continent,
une foule immense l’acclame:
son image était dans leur âme;
ils sont jaunes, et noirs, et blancs…
Finies alors les divisions:
il n’y a plus qu’une famille;
le blé a mûri, sa faucille
ne fait qu’un monceau de blé blond…
La joie éclate, et la poussière
rend alors les chers disparus;
à la rencontre de Jésus,
ils vont tous, brillants de lumière…
Finies les angoisses, les larmes,
finies aussi les oppressions;
la tyrannie met bas les armes,
c’est l’infinie consolation…
En attendant ce Jour superbe,
élevons nos regards En Haut;
la nue rougeoie et, sous notre herbe,
un frisson court par les tombeaux…
- Edité par Freyche Joël
Parti par avion le 16 Janvier 1981 de Genève pour quatre pays d’Afrique francophone, j’en revenais le 3 mars 1981. Ce voyage de près de 20000 km, effectué pour le compte de la SIM (Mission à l’intérieur du Soudan), s’est étendu sur une période de six semaines et m’a conduit au Niger, Bénin, Haute-Volta et Côte-d’ivoire.
Dans tous ces pays, l’Eglise chrétienne, malgré de grands obstacles, progresse beaucoup en nombre. Parmi les obstacles à son avance, à l’extérieur d’elle, citons l’islam qui est fortement soutenu par les milliards du pétrole; l’animisme encore vivace et fortement ancré dans les mentalités et un relativement nouveau venu sur le continent noir: le marxisme-léninisme matérialiste et athée.
A l’intérieur de l’Eglise, la première priorité est partout de former des cadres chrétiens solides et l’instruction biblique des nouveaux convertis et la seconde est d’atteindre la jeunesse. En effet, les Témoins de Jéhovah et les Mormons, ainsi que d’autres sectes dangereuses déploient de grands efforts pour séduire les croyants peu affermis, la tentation de recourir aux féticheurs et sorciers est toujours là et la pression des musulmans et des communistes se fait sentir parfois fortement, voire de temps en temps plus ou moins violemment. Les moins de 20 ans constituent plus de 50% de la population de l’Afrique aujourd’hui !
Dans ce contexte, il m’est apparu que « PROMESSES » a un rôle considérable à jouer. Partout où j’ai passé, il a été demandé d’envoyer davantage d’exemplaires du journal, car celui-ci est à même, aux dires des responsables d’églises sur place et des missionnaires, d’aider beaucoup. Un seul exemplaire atteint facilement dix personnes, très souvent bien davantage, par le fait que ses articles sont utilisés par des milliers de prédicateurs réguliers, pasteurs, évangélistes, catéchistes; etc. qui les répercutent sur des dizaines, voire des centaines de milliers de christianisés.
J’ai vu « PROMESSES » en bonne place dans les librairies chrétiennes, les GBU (Groupes Bibliques Universitaires), églises, écoles bibliques, centres d’accueil et de Jeunesse et bibliothèques, etc.
Les centaines de milliers d’exemplaires du journal envoyés depuis plusieurs années en Afrique l’ont été gratuitement, car il est impossible pour toutes sortes de raisons pratiques et monétaires, à l’Africain de payer normalement un abonnement. Les dons reçus actuellement d’Europe sont tout à fait insuffisants pour assurer, par eux-mêmes, le maintien de ce qui se fait actuellement. Et pourtant, en Afrique, de tous côtés, il nous est demandé d’augmenter fortement notre soutien aux jeunes églises. Que faire ?
La littérature marxiste et islamique est distribuée gratuitement et massivement aux jeunes. Notre effort est modeste, mais utile et même absolument nécessaire. Il est une goutte d’eau dans une mer, mais une goutte d’eau très importante par le fait qu’elle atteint les têtes des églises et les prédicateurs réguliers de celles-ci. Nous déposons donc notre préoccupation devant Dieu, mais aussi nous la partageons avec vous qui avez à coeur que l’enseignement de la Parole de Dieu progresse plutôt que de ce qu’il recule.
- Edité par Beauverd Jacques
« LES JUSTES CROISSENT COMME LE PALMIER… Plantés dans la maison de l’Eternel, ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu; ils portent des fruits dans la vieillesse, ils sont pleins de sève et verdoyants, pour faire connaître que l’Eternel est juste » (Psaume 92:13-16).
Lors d’un récent séjour en Afrique, je contemplais de splendides palmiers au tronc magnifiquement droit. J’ai pensé qu’il y avait là un premier enseignement pour les chrétiens, celui de mener une vie droite, juste et honnête. « L’homme droit affermit sa voie », nous dit le livre des Proverbes, et il est encore précisé dans les Psaumes: « Dieu sauve ceux dont le coeur est droit ».
On a entendu parfois que la parole est utilisée par l’homme afin de déguiser sa pensée ! Il ne doit pas en aller ainsi des croyants. Il faut que les oeuvres de leurs mains correspondent aux paroles de leur bouche. Si la Bible nous exhorte à une vie pratique droite, elle nous exhorte aussi à demeurer dans la saine doctrine, dans la vérité. Si nous dévions du bon fondement, nous nous égarons et égarons les autres. Dans le désert, une fausse piste conduit à l’égarement et à la mort; il en va de même spirituellement.
Le palmier a de profondes racines que l’on ne voit pas, mais qui sont le secret de la force de l’arbre, de même que le secret de la force du chrétien est dans sa vie cachée de communion avec Dieu, comme le dit le prophète Jérémie: « Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant; il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert; dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit ».
Le palmier a un tronc rude, mais son coeur est tendre, de telle sorte que l’on peut manger des « coeurs » de palmiers. La Bible enseigne que Dieu veut ôter notre coeur de pierre et nous donner un coeur de chair, c’est-à-dire tendre et compatissant. Par la nouvelle naissance Jésus vient habiter en nous et nous donne un coeur nouveau et aimant. Dans la mesure où nous serons remplis de Christ, son amour sera manifesté au travers de nous.
Cet arbre tire sa vie du centre du tronc et non pas de l’écorce. L’eau apportant la vie aux feuilles et permettant que des fruits soient produits, par exemple pour le palmier-dattier, vient de l’intérieur. Le chrétien ne dépend pas des circonstances extérieures pour sa Joie et sa prospérité spirituelle, mais son secret, c’est Christ en son coeur.
Le palmier qui croît dans le désert ne se nourrit pas des grains de sable. De même Jésus nous dit « Vous êtes dans le monde, mais vous n’êtes pas du monde ». Il est notre pain de vie dans le désert spirituel du monde qui nous environne.
Le palmier donne naissance à d’autres arbres. Le chrétien-palmier doit par son témoignage en amener d’autres à s’ouvrir à la vie de Christ et les gagner à l’Evangile. L’apôtre Paul disait « Malheur à moi si je n’évangélise pas ». La Parole de Dieu nous exhorte à être zélés et ardents pour faire connaître le salut en Jésus au plus grand nombre possible de personnes.
Le palmier prospère d’autant mieux qu’il est près de la source d’où il tire sa vie. Le chrétien, de même, prospère dans la mesure où il recherche et se tient près de la source des eaux vives, Jésus-Christ.
Dans le désert, il est le guide du voyageur en lui indiquant par sa présence verdoyante la présence de l’eau qui désaltère et qui là signifie la vie. Le chrétien qui marche dans la victoire spirituelle est comme un palmier indicateur de la vie pour ceux qui l’entourent, et il est une source de rafraîchissement.
Une autre caractéristique de cet arbre intéressant, dont il existe d’ailleurs de nombreuses espèces, est que si on le blesse en coupant un morceau de son écorce, il se guérît très vite. Aucun être humain ne peut vivre sans recevoir des blessures, que ce soit en perdant un être cher, par la maladie, les difficultés de la vie et toutes les raisons que l’on peut imaginer. Celui qui a reçu Christ comme Sauveur et Seigneur est au bénéfice de cette promesse du Ressuscité qui a dit aux siens: « Je suis avec vous tous les jours, Jusqu’à la fin du monde ». Le chrétien a aussi reçu le Saint-Esprit qui est appelé le Grand Consolateur. Sous cet aspect, l’Esprit de Dieu opère la guérison des blessures de l’âme et de l’esprit, et nous pouvons compter sur son ministère béni de réconfort et d’encouragement.
Le palmier est aussi un symbole de victoire, c’est pourquoi il figure sur certains étendards ou drapeaux. Dieu veut que son peuple soit victorieux de la chair, de Satan et du monde, et Christ a déjà remporté la victoire pour nous, de telle sorte que nous pouvons et devons lutter pour lui et avec lui, avec l’assurance de la victoire finale et définitive. Le chrétien est engagé dans le combat de la foi; il est un soldat du Roi des rois qui ne doit jamais relâcher se vigilance, sachant qu’il a à faire à un ennemi rusé et résolu. Le croyant doit se tenir rigoureusement séparé de tout mal doctrinal et moral, veiller sur lui-même et dans l’Eglise pour le maintien de ce que Dieu lui confie Il doit aussi, sous l’inspiration du Saint-Esprit et conduit par lui, passer résolument à l’offensive chaque fois que l’occasion se présente, « saisissant l’occasion », selon l’expression même de l’apôtre Paul.
Le palmier a toutefois un ennemi redoutable, le singe. Un seul de ces animaux peut causer des dégâts considérables; en nombre, l’effet peut être désastreux. Nous avons aussi un ennemi redoutable: le diable. Il se présente commele tentateur. Lorsqu’il nous tente afin de nous amener à pécher, la Bible nous invite à « fuir les convoitises de la Jeunesse ». Lorsqu’il se présente comme Satan, l’adversaire, nous avons alors à lui faire face sans crainte, au nom de Jésus. Jacques nous dit dans son épître: « Résistez au diable et il s’enfuira loin de vous ». Ce sont les démons, les esprits méchants qui doivent fuir devant Jésus qui les a vaincus. Gloire à Dieu pour cette certitude bénie !
On entend dire parfois que, compte tenu des différentes espèces de cet arbre, le palmier peut être utilisé pour 365 usages différents. N’y a-t-il pas là encore un enseignement merveilleux à dégager, qui est que le croyant doit pouvoir être utile dans la main de son Maître 365 jours par an ! Qu’étant ainsi dociles à sa voix, nous nous laissions, jour après jour, conduire par lui jusqu’au jour bienheureux où nous entendrons sa voix nous dire: « entre dans la joie de ton maître ».
- Edité par Beauverd Jacques
Dans un cantique, nous chantons: « C’est ton amour qui nous rassemble, nous les objets de ta faveur. Par l’esprit nous venons ensemble, t’adorer, ô divin Sauveur ». Mais nous sommes aussi réunis le dimanche, parce que c’est un jour que Dieu a mis à part. « Le septième jour est le jour du repos de l’Eternel, ton Dieu ! L’Eternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié » (Ex. 20:10-11). Réunis le premier jour de la semaine, nous le sommes aussi pour louer le Seigneur. Voici quatre versets de psaumes qui nous parlent de la louange à des degrés différents:
Ps. 71. 14. « Je te louerai de plus en plus ».Ps. 30. 13. « Eternel, mon Dieu, je te louerai toujours ».
Ps. 54. 8. « Je louerai ton nom, ô Eternel, car il est favorable ».
Ps. 57. 10. « Je te louerai parmi les peuples, Seigneur, je te chanterai parmi les nations ».
Je te louerai de plus en plus. Au début, nous en étions à nous nourrir de lait. La louange était en nous, mais bien timide. Puis l’expérience aidant, nous nous sommes nourris de nourriture solide et la louange nous est devenue aussi nécessaire que l’air que nous respirons ou que l’eau que nous buvons. Au début de sa vie, le petit enfant ne pense qu’à demander. Son biberon, son lait, ses jouets et quelquefois même ses parents. Ses cris pleins d’autorité se transforment vite en pleurs pleins de désespoir, si nous ne répondons pas tout de suite à ses désirs. Mais en grandissant, Il va apprendre à dire merci. N’est-ce pas un peu l’image du jeune converti, qui plein de feu, demande à Dieu une vie nouvelle, des dons percutants, des signes miraculeux, des guérisons miraculeuses, et qui, petit à petit, apprend à s’arrêter pour reprendre son souffle et pour dire merci à Dieu en le louant de plus en plus. Il sent le besoin de louer Dieu toujours davantage pour cette vie nouvelle qu’il a reçue gratuitement. Il comprend que Dieu a ouvert pour lui les écluses du ciel. Dorénavant, sa vie sans louange serait comme une voiture sans essence, belle d’apparence, mais inutile.
Il y a plusieurs façons de louer Dieu. Les psaumes nous disent que le peuple de l’Eternel le louait avec des danses, avec des instruments: trompette, harpe, chalumeau, cymbale. Dans les Actes, Paul et Silas louaient Dieu par la prière et par des chants, et cela malgré la prison, rendant témoignage jusque dans les endroits les plus sombres. Notre façon de penser, de parler en société, au travail, où que nous nous trouvions est aussi une façon de louer Dieu. Finalement, la louange devient un véritable besoin dont nous ne pouvons plus nous passer. Nous sommes devenu des « louangomanes », et nous disons: « Eternel, mon Dieu, je te louerai toujours ».
Que louons-nous ? Qui louons-nous ? Est-ce l’argent que nous possédons et dont nous ne sommes jamais sûrs de sa valeur le lendemain: Est-ce l’homme qui va de progrès en progrès sans que l’humanité en profite, ou est-ce cette idole qui change de nom pour prendre tour à tour celui d’un sportif ou d’un chanteur ou d’un acteur ? Ou est-ce l’Eternel, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ? Je louerai ton nom, ô Eternel, car il est favorable.
Dans l’Ancien Testament, l’Eternel, Yahvé s’interprétait de plusieurs façons suivant les circonstances. Yahvé Elohim, Eternel Dieu s’appelait aussi Yahvé Jiré: l’Eternel pourvoira. Ne le fait-il pas chaque jour pour nos besoins quotidiens: nourriture, toit, vêtement et surtout besoins spirituels par sa parole et son Esprit ? Yahvé Nissi: l’Eternel ma bannière. Combien plus belle que celles que les nations font flotter ! Esaïe dit au ch. 11 v. 10: en ce Jour, le rejeton d’Isaïe sera là comme une bannière pour les peuples; les nations se tourneront vers lui. Et le cantique des cantiques ajoute, ch. 2 v. 4. La bannière qu’il déploie sur moi, c’est l’amour. Yahvé Rapha: l’Eternel qui guérit. Et alors que l’homme le fait pour un temps, lui le fait pour l’éternité. Yahvé Schalom: l’Eternel paix. Un mot dont les hommes se servent toujours, mais qu’ils n’observent jamais. Yahvé Tsidkènu: l’Eternel notre justice. Celle qui efface tout, qui ne tient plus compte des fautes passées. Qui donne véritablement une vie nouvelle, sans tâche. Yahvé Schamma: l’Eternel est là. Il est là au milieu de nous, recevant avec joie la louange de nos coeurs et de nos bouches.
Pouvons-nous garder cette louange pour nous ? Si nous étions du monde, assurément oui. Mais la parole de Dieu nous dit tout autre chose. Dans le livre des Rois au ch. 7 et v. 9, les quatre lépreux disent: « Nous n’agissons pas bien ! Cette journée est une journée de bonne nouvelle. Si nous gardons le silence et si nous attendons jusqu’à la lumière du matin, le châtiment nous atteindra ». C’est un ordre que Jésus-Christ nous a donné. « Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16:15). Je te louerai parmi les peuples, Seigneur, je te chanterai parmi les nations. Quelle belle façon d’annoncer la bonne nouvelle. D’abord, comme David au psaume 22, nous publions le nom de l’Eternel parmi les frères, nous le célébrons au milieu de l’assemblée; puis, sortons, et chantons-le parmi les nations. Amen.
- Edité par Nicolet D.
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