PROMESSES

   Parmi les croyants des temps apostoliques, il y a eu des frères fidèles, marchant « dans la vérité et dans l’amour » (2 Jean 3). L’Ecriture se plaît à nous les signaler afin qu’ils soient des modèles pour nous et des stimulants pour notre foi. Tel était le cas de Gaïus (3 Jean 1), à l’égard duquel nous pouvons trouver plusieurs traits utiles à considérer pour nos âmes.

   1) Tout d’abord, l’apôtre appelle Gaïus « le bien-aimé » (v. 1). Et quatre fois dans sa courte lettre, il emploie ce même qualificatif à son égard. Jadis déjà, au prophète Daniel, il avait été dit: « Tu es un bien-aimé » (Daniel 9: 23), Dans les épîtres de Pierre, de Jean et de Jude, nous trouvons souvent ces mots: « Bien-aimés ». O frères, laissons descendre ces deux mots jusqu’au fond de nos coeurs ! Nous aussi, par grâce, nous sommes des « bien-aimés de Dieu » (Rom. 1 : 7), des « frères aimés du Seigneur » (I Thess. 2: 13). C’est la part du plus humble croyant, du plus jeune, du plus petit enfant de Dieu. Nos âmes ont besoin de se plonger sans cesse dans cet océan sans limites qu’est l’amour divin. « Comme le Père m’a aimé, moi je vous ai aimés : demeurez dans mon amour » (Jean 15: 19). Dans notre temps de tiédeur laodicéenne, puissions-nous être remplis de l’amour de Dieu « qui est versé dans nos creurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom. 5 : 5).

   2) En second lieu, l’âme de Gaïus prospérait. L’apôtre formait des vreux disant: « Bien-aimé, je souhaite qu’à tous égards tu prospères et que tu sois en bonne santé, comme ton âme prospère » (v. 2). Nous pouvons avoir une excellente santé physique et une âme languissante. La prospérité de l’âme est donc à rechercher soigneusement et avant tout. Et comment cela ? Simplement en demeurant aux pieds de Jésus, en buvant à longs traits à la Source des eaux vives, en nous nourrissant du Pain de vie, puis en portant à d’autres ce que nous avons trouvé nous-mêmes en Christ, car « Celui qui arrose sera lui-même arrosé » (Prov. 11 : 25). Le psaume premier nous montre le bonheur de celui qui vit dans la séparation du mal et du monde et qui trouve son plaisir dans la Parole de Dieu: « Il sera comme un arbre planté près des ruisseaux d’eau… tout ce qu’il fait prospère » (Ps. 1 : 1 à 3 -comp. Jérémie 17: 7-8).

   3) Le nom même de Gaïus parle aussi à nos creurs. Ce nom signifie « Joyeux ». Celui dont l’âme prospère peut bien être joyeux, même dans l’adversité. Il réalise l’exhortation renouvelée de l’apôtre: « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Philippiens 3 : 1 et 4 : 4) – 1 Thess. 5: 16). Sommes-nous toujours joyeux ? « Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques » (Jacques 5: 13). Même dans la souffrance, même dans l’épreuve, nous pouvons encore nous réjouir en Christ. Pierre, l’apôtre, écrivait à des croyants affligés auxquels il pouvait dire: « Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous » (Pi. 4: 12). Or il venait de leur dire: « Croyant en lui (Jésus-Christ) quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse » (1 Pi. 1 : 8). Le creur joyeux « égaie le visage » et « fait du bien à la santé » (Proverbes 15 : 13 et 17 : 22). « Le creur heureux est un festin continuel » (Proverbes 15: 15).

   4) Gaïus « marchait dans la vérité ». Il est frappant de constater que l’apôtre mentionne ce trait avant de parler de son « amour pour les frères ». Dans notre temps, où les erreurs et les doctrines perverses se multiplient, il est de toute importance de « connaître la vérité » (2 Jean 1 ). Comme Esdras était un scribe « versé dans la loi de Moïse » (Esdras 7 : 6), puissions-nous sonder les Ecritures, ne rien y ajouter et ne rien en retrancher, et « garder le bon dépôt par l’Esprit-Saint qui habite en nous » (II Tim. 1 : 14). Bienheureux ceux qui ont reçu « l’amour de la vérité » (II Thess. 2: 10). Déjà dans les Proverbes, nous lisons: « Achète la vérité, et ne la vends point » (Prov. 23 : 23). A ceux qui connaissent la vérité, le Seigneur peut dire: « Ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce que je vienne » (Apocalypse 2 : 25). Il ne suffit pas cependant de connaître la vérité dans son cerveau : elle doit être reçue par le coeur. Alors nous pouvons « marcher dans la vérité ». Christ est la vérité. La Parole est la vérité. Marcher dans la vérité, c’est donc suivre ici-bas les traces de Jésus et mettre en pratique la Parole de Dieu.

   5) Gaïus « exerçait l’hospitalité ». On pourrait même dire qu’il « s’appliquait à cela » (Rom. 12: 13). Aux Hébreux, il avait été dit : « N’oubliez pas l’hospitalité, car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges » (Hébreux 13 : 2). La seconde épître de Jean nous désigne quels sont ceux que nous ne pouvons pas recevoir dans nos maisons: ceux qui n’apportent pas la doctrine du Christ, et en particulier ceux qui sont appelés sous les noms de « séducteur et d’antichrist » (2 Jean 7). Leur trait caractéristique est qu’ils ne confessent pas « Jésus-Christ venant en chair ». Or il est frappant de constater comment ce dernier trait s’applique exactement à plusieurs fausses sectes (Etudiants de la Bible, Auroristes, La Tour de Garde, L’Ange de l’Eternel, Freitag, etc.). Par contre, dans la troisième épître de Jean, ceux que nous « devons recevoir » (v. 8), ce sont ceux qui sont sortis pour le nom (de Jésus) et qui, marchant eux-mêmes dans la vérité, annoncent la Parole avec fidélité. Et en les recevant, nous « coopérons avec la vérité » (v. 8).

   6) L’apôtre peut encore faire mention de la « fidélité » de Gaïus. « Bien-aimé, tu agis fidèlement dans tout ce que tu fais envers les frères et cela envers ceux-là même qui sont étrangers » (v. 5). Lydie, après sa conversion et son baptême, peut dire à Paul et Silas : « Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison et demeurez-y. Et elle nous y contraignit » (Actes 16: 15). Comme cela est beau! Si nous sommes « fidèles au Seigneur », nous agirons fidèlement dans tout ce que nous ferons envers les frères. L’attachement du creur à Christ se manifeste au dehors par notre dévouement pour nos frères.

   7) Enfin, un dernier trait de ce réjouissant tableau, c’est l’amour de Gaïus : il marchait dans la vérité, mais il marchait aussi dans l’amour. « Ces frères… étrangers ont rendu témoignage à ton amour devant l’assemblée » (v. 6). Quel beau témoignage! L’amour de Dieu était versé dans Son creur par l’Esprit Saint, puis se répandait au dehors sur de bien-aimés frères qu’il recevait chez lui et auxquels il donnait tous ses soins affectueux. Veillons afin de ne pas faire obstacle nous-mêmes à l’action de l’Esprit en nous, mais que, au contraire, l’amour de Dieu remplisse nos creurs et les fasse déborder. Alors des « fleuves d’eau vive » peuvent se répandre sur nos frères et aussi sur ceux qui sont encore sans Christ et sans espérance dans le monde.


Ce nom, « SEIGNEUR JESUS » est :

  • Dans ma bouche. plus doux que le miel.
  • A mes oreilles, une agréable mélodie.
  • Dans mon coeur, une joie débordante.
Il y a de la musique dans ce nom : Théophile, j’ai parlé dans mon premier livre de tout ce que Jésus a commencé de faire et d’enseigner dès le commencement.
(Actes 1 : 1)
Il y a de la majesté dans ce nom : Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
(Actes 2 : 36)
Il y a de la puissance dans ce nom : Tandis que Pierre et Jean parlaient au peuple survint le commandant du temple mécontent de ce qu’ils enseignaient et annonçaient en la personne de Jésus la résurrection des morts.
(Actes 4: 1-2)
Il y a un message dans ce nom : Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus.
(Actes 8 : 35)
Il y a du magnétisme dans ce nom : Qui es-tu Seigneur ? Je suis Jésus que tu persécutes. Saul, mon frère, le Seigneur Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit. Barnabas leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé.
(Actes 9 : 5- 17- 27)
Il y a une mélodie dans ce nom : Ce Jésus que je vous annonce, disait-il, c’est Lui qui est le Christ.
(Actes 17: 3)

SEIGNEUR JESUS: Quelle richesse, quel bonheur, quelle force ce nom contient pour celui qui le confesse de tout son coeur et de toute son âme.

MON SEIGNEUR ET MON DIEU: C’est le cri de la Foi, de l’Admiration, de l’Adoration, de l’Amour.

C’EST LE CRI LlBERATEUR


P A R A B O L E S

(ou grain de moutarde)

Matthieu 13

   Dans les précédents cahiers de Promesses, nous avons présenté la « parabole du semeur et des terrains », puis celle de la « Bonne semence et de l’ivraie ». Rappelons que le semeur est Jésus-Christ, le Fils de Dieu. L’ivraie, c’est l’ennemi qui s’oppose à Dieu dans toutes ses oeuvres.

   Le terme « royaume des cieux » décrit l’ensemble du développement du christianisme dès le premier jour: positif ou négatif, bon ou mauvais, fort ou faible. C’est un avertissement donné aux chrétiens par Jésus-Christ lui-même. Pour nous, vingt siècles plus tard, nous en constatons le bien-fondé. Son étude nous est encore profitable aujourd’hui.

   Le royaume des cieux est semblable à… ? A qui, à quoi ? Dans cette parabole, il est semblable à un « grain de sénevé qu’un homme prend ». Le verset 32 le désigne comme « la plus petite des semences ». Une autre traduction la considère comme « la moindre des semences », c’est-à-dire de la moindre valeur -ce qui pouvait fort bien être le cas à cette époque. Normalement, c’est un légume utile à l’homme, une plante feuillue peu élevée.

   Ainsi donc, l’homme a pris cette semence et l’a semée dans son jardin. Elle a germé, la plante est sortie de terre; elle pousse vigoureusement, dépasse le stade d’un légume…, devient un arbre !

   En général, une plante qui pousse anormalement ne porte pas ou peu de fruit, car la puissance de croissance se porte sur les branches et sur les feuilles. Le point central de la parabole est là: une croissance anormale.

   Et, ajoute Jésus: « Il devient un arbre, en sorte que les oiseaux du ciel viennent faire leur nid dans ses branches ». Avec cette explication, nous en avons la raison : les oiseaux du ciel viennent y nicher.

   Nous lisons dans l’Ancien Testament qu’il était nécessaire qu’en toutes choses, l’Israélite soit amené à faire la distinction entre ce qui était considéré comme pur et ce qui était impur.

« C’est là une loi perpétuelle que vous observerez de génération en génération, afin que vous soyez toujours en état de discerner ce qui est saint et ce qui est profane, ce qui est souillé et ce qui est pur »
(Lév. 10: 10).

   Jésus avait expliqué (parabole du semeur, ch. 13: 4), que des oiseaux vinrent et mangèrent la semence répandue sur le bord du chemin. Il ne semble pas que l’on puisse accuser les oiseaux de manger la graine non recouverte de terre, car ils se sont servis facilement. Toutefois, au verset 19, Jésus décrit ces oiseaux et montre celui qui, dans l’ombre, les dirige: le Malin. Le Diable vient et enlève ce qui a été semé. Ainsi, dans ce cas précis, nous sommes avisés que l’oeuvre des oiseaux est mauvaise. C’est une comparaison. En lisant la parabole du sénevé, nous devons comprendre que :

  1. cette plante (le sénevé) est devenue anormalement grande et que ce n’était pas la volonté de Dieu ;
  2. que les oiseaux du ciel pouvaient y nicher, et que cela n’est pas selon la volonté de Dieu ;
  3. et nous notons aussi que Jésus n’en a pas fourni d’explication. Pourquoi ? L’Ancien Testament nous en donne la clé.

   Dans Ezéchiel 31 : 6, l’Eternel donne, par son prophète, au Pharaon d’Egypte, l’exemple d’un autre pays, l’Assyrie.

   « Elle était pareille à un cèdre du Liban, à la ramure opulente, élevant sa cime jusqu’aux nues… Tous les oiseaux des cieux nichaient dans ses branches, toutes les bêtes des champs faisaient leurs petits sous ses rameaux et des nations nombreuses habitaient toutes sous son ombre…, aucun cèdre ne pouvait rivaliser avec lui dans le jardin de Dieu ». – Et voici la conclusion de cet avertissement au Pharaon : « Tous les oiseaux des cieux s’abattent sur son tronc mutilé… afin qu’aucun arbre planté près de l’eau ne puisse s’enorgueillier de sa hauteur …, car ils sont tous voués à la mort…, tous mêlés aux enfants des hommes, à ceux qui descendent dans la tombe » (Ez. 31 : 13 et 14).

Autre exemple: c’est le roi Nébucadnetsar de Babylone qui s’exprime :

   « Je vis au milieu de la terre un arbre d’une hauteur gigantesque. Sa cime touchait aux cieux, et on l’apercevait de toutes les extrémités de la terre…, les bêtes des champs s’abritaient sous son ombre; les oiseaux du ciel se tenaient dans ses branches, et toute créature tirait de lui sa nourriture » (Da. 4: 10-12). – « Il (un ange) cria d’une voix forte et parla ainsi: abattez l’arbre et coupez ses branches… Que les bêtes s’enfuient loin de son ombre et les oiseaux loin de ses branches (v. 14). Cette sentence a été rendue par un décret des anges, cette décision est un ordre des saints, afin que tous les vivants reconnaissent que le Très-Haut domine sur la royauté des hommes; qu’il la donne à qui il veut et qu’il y élève le plus humble de tous » (v. 17).

Un autre exemple, mais pris dans Apoc. 18: 2 :

   « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande. Elle est de- venue la demeure des démons, la prison de tout esprit impur, la prison de tout oiseau immonde et odieux… -J’entendis une voix qui venait du ciel et disait: Sortez de Babylone, ô mon peuple, de peur qu’en par- ticipant à ses péchés, vous n’ayez aussi part à ses plaies » (v. 4).

   Et maintenant, chers amis, qu’en dirons-nous ? En réalité, le royaume des cieux aujourd’hui, sur la terre, est composé de communautés ou d’églises et de chrétiens -les uns convertis, les autres ne l’étant pas ou pas encore. Les uns et les autres forment, aux yeux du monde, le christianisme.

   Quelques chrétiens sont des semeurs. d’autres sont passifs. De plus, certains hommes se sont glissés parmi les églises et sèment de l’ivraie. L’Eglise devient un terrain de lutte ; n’en soyons pas étonnés. Jésus nous l’a dit :

   « Alors aussi, plusieurs succomberont à l’épreuve. Ils se trahiront et se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s’élèveront et séduiront beaucoup de gens » (Mt. 24: 10-11). –« Mais celui qui persé- vérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé » (v. 13).

   Par cette parabole, Jésus conseille à ses disciples de ne pas rechercher les grandes choses, surtout quant à l’Eglise, rassemblement des croyants. Plus elle devient nombreuse, plus le mal peut s’y glisser, ce qu’il est très facile de comprendre.

   C’est bien dans cette perspective que Jésus décrivit ses serviteurs (Luc 22 : 32) comme étant un petit troupeau, auquel le Père a l’intention de donner le royaume. Ce point précis est la condition pour recevoir, au moment voulu, le royaume promis. La même pensée se retrouve concernant l’Eglise, lorsque Jésus déclare: « Car là où deux ou trois sont réunis en mon NOM, je suis au milieu d’eux » (Mt. 18: 20). Ainsi, pour manifester sa présence sur la terre, Il se contente d’un groupe de deux ou trois chrétiens. N’est-ce point là le minimum pour porter la charge d’un témoignage fidèle ?

   Il n’est donc pas dans la pensée du Seigneur de souhaiter de vastes rassemblements. La plante de sénevé, semée et désirée par le Maître de famille, doit rester de grandeur normale, afin d’être utile.

   L’histoire du christianisme fait état d’une tendance humaine à toujours vouloir prendre la place de l’Esprit Saint, à vouloir rassembler les fidèles sous un même toit ou sous une même direction. « Nous sommes le nombre, donc nous sommes forts », dit le monde. Mais il ne doit pas en être ainsi parmi les églises fidèles. « Dieu a choisi les choses folles du monde; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes… afin que personne ne se glorifie devant Dieu  » (I Co. 27 : 29). Et l’apôtre Paul, parlant de lui-même, dit: « car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co. 12: 10).

   Pratiquement, toutes les dénominations protestantes ont passé par ce genre de développement. Bien souvent, le commencement d’une église n’a consisté qu’en un nombre restreint de chrétiens, désireux de servir humblement le Seigneur sur la oase de quelques vérités bibliques redécouvertes. Le mouvement s’étant étendu, les associations s’étant multipliées, le groupement initial devenu plus important a perdu une partie du sens de ses responsabilités envers son Maître et Seigneur.

   Nous répétons que le royaume des cieux décrit dans ces paraboles est l’image actuelle du christianisme, vu dans son ensemble. Chaque parabole le décrit sous une de ses multiples faces. D’une manière générale, il s’est étendu au delà de toute espérance. Puis il a subi les assauts de l’ennemi: revers, succès. Il a vieilli, il s’est renouvelé; il a disparu d’un côté, il est vivant de l’autre. Nous ne le décrirons pas. Il vaut mieux poser la question: que nous dit l’Ecriture ?

   Notons tout d’abord que nous pourrions étudier la question au point de vue du christianisme en général, de l’église chrétienne locale ou du chrétien lui-même. Nous nous occuperons de l’église locale.

   L’église chrétienne locale ne doit pas chercher à s’agrandir au delà d’une certaine proportion. Comme son Maître et son Chef, elle doit rester dans l’humilité, dans la sobriété. Elle ne doit pas chercher à dominer.

   « Vous êtes une lumière du monde; une ville située sur une montagne ne peut être cachée » (Mt. 5: 14). Il est selon Dieu de chercher à former un grand nombre de petites communautés plutôt que de grandes églises. Plusieurs phares valent mieux qu’un seul.

   Il va sans dire qu’une église locale du Christ dont être formée de convertis, de vrais chrétiens pour présenter une famille unie -afin que chacun puisse se connaître, se saluer, pour que les anciens puissent suivre les nouveaux-nés, les petits, ceux qui grandissent, ceux qui vieillissent, ceux qui retombent. C’est la cohésion, c’est l’intérêt des uns pour les autres.

   Faites un petit calcul. Combien de fois, en une année, un pasteur pourra-t-il visiter -avec amour et avec intérêt- 50 familles, 100 familles, 150 à 200 familles ? Edifier, exhorter, consoler (1 Co. 14), c’est le rôle de ceux qui ont un don de berger du troupeau, don d’amour, de compassion, de manière à englober « tous les aspects de la vie ».

   Dans les églises très (trop !) nombreuses, il faut porter un soin tout spécial à sélectionner les « anciens » (conseillers de paroisse, etc.). Il faut les instruire, leur donner des études bibliques, les former pour appuyer les pasteurs et les remplacer. Ce sont des aides précieux qui donneront leur concours pour maintenir l’unité dans la communauté. Ce sont ceux-Ià qui visiteront les malades, qui prieront, qui inviteront.

   Une communauté qui cherche à être conduite par la Parole et le Saint-Esprit demeure active, aussi bien au-dedans qu’au dehors. Lorsque chaque chrétien est encouragé à participer à la vie de l’église, selon les dons que l’Esprit lui a confiés et sans que l’un ne s’élève au-dessus des autres, sans oublier que l’humilité est à la base de l’reuvre de Christ, alors, elle sera vraiment cette lumière sur la montagne –qui ne peut être cachée.

(à suivre)


(suite et fin)

V. Unique quant à sa Résurrection

   Jésus-Christ n’est pas le Fils de Dieu seulement depuis sa résurrection. Il est le Fils de Dieu de toute éternité (Jn 1 : 1-3; Col. 1 : 16, 17). Mais sa résurrection est, avec sa vie sans péché et ses miracles, une preuve supplémentaire de sa déité. Il a été déclaré Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection d’entre les morts (Ro. 1: 4).

   Lorsque nous parlons de résurrection, nous voulons dire le retour à une vie corporelle après la mort dûment constatée. La Bible ne parle nulle part de résurrection d’esprits. Le Seigneur Jésus avait dit, aux Juifs incrédules, avant de mourir: « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai ». Il parlait du temple de son corps. C’est pourquoi lorsqu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Ecriture et à la parole que Jésus avait dite » (Jn 2 : 19-22). Une autre preuve qu’il avait un corps, c’est que, après la résurrection, il dit à ses disciples effrayés qui doutaient: « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi; touchez-moi et voyez: un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai » (Luc 24 : 39).

   La Bible nous rapporte d’autres cas de résurrection, mais ces personnes sont mortes de nouveau. La Bible dit: « Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui » (Ro. 6 : 9). Il est ressuscité d’une vie nouvelle, glorieuse, impérissable. Il est appelé le premier-né de toute la création et premier-né d’entre les morts (Co. 1 : 15, 18). A noter que l’expression « premier-né » n’est pas un titre nécessairement chronologique, mais plutôt hiérarchique.

   On entend parler aujourd’hui de personnes qui sont sensées être mortes, puis revenues à la vie. Ces gens racontent toutes sortes d’expériences qui nous laissent perplexes. Notre but n’est pas de discuter ces récits, mais de préciser qu’il ne faut pas confondre résurrection et réanimation. Dans un état de coma, une personne peut sans doute faire des expériences extraordinaires, mais, en fait l’individu est encore en vie, même s’il est tout près de la mort. La résurrection de Jésus-Christ eut lieu trois jours après que son côté fut percé et que son sang fut répandu (Jn 19 : 34).

   Qui d’autre oserait s’exprimer comme notre Seigneur ? « Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre; tel est J’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jn 10: 17, 18).

   La mort a gardé captifs tous les fondateurs de religion. Le Fils de Dieu est ressuscité victorieux et glorieux de la mort. Le tombeau vide a un message :

à la science… explique cet événement,
à l’histoire… répète cet événement,
au temps… efface cet événement,
à la philosophie… comprends cet événement,
à la foi… crois cet événement.

VI. Unique quant à son Retour

   La naissance miraculeuse de Jésus, sa vie sainte et parfaite, sa mort, sa résurrection et son ascension sont des faits accomplis. Son retour pour chercher les siens, puis régner sur ce monde, sont des événements encore à venir. Mais, de même que les nombreuses prophéties de l’Ancien Testament se sont accomplies à la lettre lors de sa première venue, celles qui ne sont pas accomplies s’accompliront aussi quand il reviendra.

   Certaines personnes confondent avec la mort les prophéties annonçant le retour de Jésus-Christ. Il est vrai que la mort peut nous surprendre inopinément, mais les textes des Evangiles qui parlent de l’arrivée du voleur pendant la nuit ne réfèrent pas à la mort mais au retour du Seigneur. Il viendra subitement et surprendra les hommes qui ne l’attendent pas.

   A la veille de quitter ce monde, le Seigneur Jésus a rassemblé ses disciples dans la chambre haute et leur dit: « Il y a plusieurs demeùres dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin » (Jn 14: 2-3).

   Qui d’autre pourrait tenir un tel langage ? Notre Seigneur n’est-il pas unique à ce point de vue-là aussi ?

   Plus tard, l’apôtre Paul a complété la révélation sur ce sujet: « Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (I Th.4: 15-17).



VII. Unique quant à son Règne

   Les grands hommes meurent et il n’est pas question qu’aucun d’eux ne revienne comme souverain de cette planète. Jésus-Christ sera un jour acclamé Roi de toute la terre (Za. 14: 9; Es. 32: 1; Ap. 15: 3; 17: 14; 19: 16).

   Le brigand crucifié à côté de Jésus, converti juste avant de quitter ce monde, dit au Seigneur: « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne » (Luc 23 : 42). Il savait bien que Jésus allait mourir, et lui aussi, dans très peu de temps. Cette requête est plus qu’une bonne pensée, mais une confession de foi dans la résurrection et le retour de Jésus-Christ pour régner.

   Les disciples réunis sur la montagne des Oliviers, juste avant l’ascension, posèrent cette question: « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? » (Ac. 1 : 6). Les apôtres attendaient un royaume terrestre, littéral, et le Seigneur n’a pas corrigé cette idée. Il n’a simplement pas voulu fixer de date. Les nombreuses prophéties qu’on peut lire dans les prophètes de l’Ancien Testament doivent s’accomplir et c’est faire violence au texte de les spiritualiser au profit de l’église.

   En parlant du retour de Jésus-Christ et de son règne, il importe de faire la distinction entre la venue du Seigneur pour les siens (l’enlèvement) et le retour du Seigneur avec les siens (sa venue en gloire) pour juger le monde et établir son royaume messianique (le millénium, appelé aussi règne de mille ans). Ce sont, ensemble, les deux étapes de son retour.

   Il faut aussi saisir la différence que fait l’Ecriture entre le millénium et l’état éternel. Le millénium aura lieu sur cette terre purifiée et restaurée. alors que l’état éternel ne vient qu’après la destruction de cette planète, lorsque Dieu aura créé un nouveau ciél et une nouvelle terre (2 Pi. 3: 10; Ap. 20: 1-10, 21 : 1).

   Les quelques points qui suivent aideront à voir la différence mentionnée. Pendant le millénium la longévité sera accrue, celui qui mourra à cent ans sera jeune, mais la mort existera encore. Les hommes procréeront (Es. 65 : 20-25). Dans l’état éternel, la mort ne sera plus et les saints glorifiés ne connaîtront plus la relation mari et femme (Ap. 22 : 4 ; Mt. 22 : 30) Pendant le millénium, Satan sera lié. Ensuite, il sera relâché pour un peu de temps, puis finalement et définitivement jeté pour l’éternité dans l’étang de feu et de soufre, tourmenté jour et nuit aux siècles des siècles (Ap. 20: 2, 3, 10).

   Le sujet est très vaste et nous ne pouvons entrer ici dans tous les détails. Ce qui vient d’être dit suffit pour démontrer que notre Seigneur Jésus-Christ est le seul Souverain à qui reviennent l’honneur et la gloire aujourd’hui et pour l’éternité. Que son règne vienne !



Conclusion

   Avancer dans la vie chrétienne n’est pas rechercher le spectaculaire, mais progresser dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (2 Pi. 3: 18; Ep. 4: 15). La recherche du miraculeux, très à la mode aujourd’hui, n’est pas un signe de spiritualité ni une preuve de notre appartenance au Seigneur. Il est fort possible de faire des miracles au nom du Seigneur et d’être finalement rejeté par lui (Mt. 7 : 22, 23).

   N’aimerions-nous pas mieux ressembler à Jean-Baptiste ? Il n’a fait aucun miracle, mais tout ce qu’il a dit de Jésus était vrai (Jn 10: 41). Le test suprême de notre profession de foi en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est notre marche quotidienne en communion avec Lui. Si ces lignes ont contribué à vous le faire connaître, ou connaître avec plus de précision et aimer davantage, notre but aura été atteint.


I II
Dieu m’appelle et je le veux-
nul ne peux me retenir-
il a comblé tous mes voeux.
Qui maudit s’il veut bénir ?
Dieu m’appelle et je réponds,
il sait que je suis pécheur,
donc en route, dépêchons,
lui seul peut changer mon coeur.
III IV
Et tout joyeux je combats,
mon espoir c’est toi Seigneur,
marchant toujours sur tes pas,
au Calvaire, tu fus vainqueur.
Oh, oui voici mon combat,
si je tombe mille fois,
tu vois bien que je me bats,
vois mon coeur et vois ma foi.
V VI
Mon rocher, c’est toi Jésus.
Aux côtés d’un tel Seigneur,
j’aurai un jour le dessus,
point de doute, haut les coeurs !
Dieu m’appelle, je le sais,
péchés, larmes, contretemps,
vous qui voulez me lasser !
Au revoir, Jésus m’attend.


La révélation faite à Esaïe : Lumière de l’Eternel

Esaïe 53 : 4

« Cependant, ce sont nos maladies qu’Il portait; c’est de nos douleurs qu’Il s’était chargé. Et nous, nous pensions qu’Il était puni, frappé par Dieu, et humilié » (v. 4).

   Le prophète continue à contempler le Personnage central de sa prophétie; au travers de Lui, il ne voit pas seulement celui qui doit souffrir au-delà de toute mesure, mais il considère le moment historique où le peuple d’Israël s’est éloigné de Dieu, où il a choisi son propre chemin. Suivant les développements de son intelligence naturelle et de la logique humaine, l’homme suivit sa propre voie, opposée à celle que le Saint de Dieu, béni soit son Nom, révélait au prophète.

« A qui la puissance de l’Eternel a-t-elle été révélée ? »

   Il se trouve des personnes qui pensent que le prophète se réfère à la nation d’Israël souffrant parmi les nations. Certes, il est vrai que, pendant de nombreux siècles, le peuple d’Israël a souffert par la main des nations, mais il n’est pas du tout exact qu’lsraël ait souffert pour ou EN FAVEUR des nations.

   Comment se fait-il que le peuple d’Israël se trouve dans la position d’être séparé, d’être différent de toutes les autres nations, et pourquoi doit-il subir et supporter à redoublées reprises de telles souffrances ? N’est-il pas exact que le fait pour Israël d’être distinct et séparé (parmi les nations) trouve sa source dans sa destinée messianique, que le Dieu Saint, béni soit son NOM, a choisi pour lui ? Les souffrances et la Diaspora d’Israël ne sont-elles pas l’aspect NEGATIF de cette destinée ? En d’autres mots, la Diaspora n’est-elle pas le résultat direct de l’infidélité d’Israël envers son Dieu, de son abandon des sentiers divins, de son aveuglement spirituel ? Aux yeux du prophète se dessine le moment où Israël se détournera du Personnage de la présente prophétie, moment qui va décider de son sort pour de nombreuses générations.

   Ce fut la cassure, la séparation entre Dieu et le peuple d’Israël.

« A qui la puissance de l’Eternel a-t-elle été révélée ? »

   Aux jours du second temple, Jésus de Nazareth apparut et se présenta comme l’Oint de Dieu, comme le Messie. Au commencement de son ministère public,

« Il vint, selon sa coutume le jour du sabbath, à la synagogue à Nazareth »

et eut l’honneur d’être choisi pour lire dans les Prophètes. Il ouvrit le livre d’Esaïe et lut une portion du chapitre 61 :

« L’Esprit du Seigneur, de l’Eternel, est sur moi; car l’Eternel m’a oint pour porter la bonne nouvelle aux humbles. Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le creur brisé, pour annoncer aux captifs la liberté, et aux prisonniers l’ouverture de leurs prisons, pour proclamer de la part de l’Eternel une année de grâce… ».

   Puis il roula le livre et le rendit au serviteur. Alors il se mit à leur dire :

« Aujourd’hui est accomplie cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre ».

   Et NOUS, nous avons pensé qu’Il était un blasphémateur, et nous l’avons remis aux Romains, qui en ce temps là gouvernaient le pays d’Israël. Les Romains le mirent à mort et :

« Nous, nous pensions qu’il était puni, frappé par Dieu, et humilié ».

   Au douzième siècle, le fameux Juif Rambam, écrivant dans sa lettre. « Teman », disait: « Lui (Jésus) méritait de mourir de cette mort cruelle ».

   La période de la dispersion (la Diaspora) d’Israël commençait, période qui bientôt aura duré 2000 ans. Notre destinée était d’être à la tête des nations comme des Fils de la Lumière divine, répandant lumière et bénédictions sur la terre entière. Au lieu de cela, pendant deux mille années, nous avons été la « queue » et le problème des nations.

   Bien que nous ayons eu le privilège de voir la résurrection de l’Etat d’Israël, – et de tout notre coeur, nous bénissons Celui qui nous a permis de vivre « en ce temps présent » -la montagne de l’Eternel demeure isolée, et la paix est encore loin de nous.

   Mais aussi grandes auront été les souffrances et l’amertume de la Diaspora, autant sera grand le changement qui s’opérera parmi la nation d’Israël. Une fois de plus, leurs pensées seront en accord avec les pensées de Dieu et leurs voies les voies de Dieu.

« Nous pensions qu’Il était puni, frappé par Dieu et humilié. Mais Il a été meurtri à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités ».

   La rédemption d’Israël est tout d’abord une rédemption trouvant place dans l’être intime, l’amenant à la paix de Dieu, en complète harmonie avec LUI dans toutes ses pensées. Notre rendez-vous avec Dieu est le MESSIE.

« Nous l’avons estimé frappé par Dieu ».

   Cela a été le commencement de la Diaspora.

« Il a porté nos iniquités ».

   La confession de celles-ci marque le point de notre retour vers Dieu, le commencement de notre véritable « retour à Sion », le retour vers une vie illuminée par la lumière divine. Pour la première fois, nous nous connaîtrons comme nous le devions… nos péchés, nos iniquités -et nous le connaîtrons, LUI, qui « a porté nos maladies, notre injustice, nos fraudes ».

   Notons bien le message du prophète. Le mot traduit par « nos péchés », au verset 5, est au singulier dans la langue hébraïque; il se réfère au péché originel, à la racine des différents péchés. Ceux-ci sont simplement les fruits du péché qui habite notre coeur : ce péché de base, la révolte contre Dieu et le refus du Messie! Le Messie est venu pour résoudre le problème universel concernant l’homme.
   Paroles de Jean, fils de Zacharie :

« Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ».

   Par la suite, le peuple d’Israël reconnaîtra ce fait. La disharmonie entre Israël et le Messie disparaîtra. Ce jour sera un sabbath parfait -sa bénédiction et sa paix se répandront à travers la terre entière.

   Le Rabbi Paul de Tarse écrivait dans sa fameuse lettre aux Romains :

« Est-ce pour tomber que les enfants d’Israël ont ainsi bronché ? ».

Non, certes! Mais c’est par suite de leur faute que le salut est parvenu aux païens, afin d’exciter leur propre émulation. Or, si leur faute a fait la richesse du monde, et leur appauvrissement la richesse des païens, que ne fera pas leur complet relèvement ? …Si leur rejet a eu pour effet la réconciliation du monde, que sera leur retour en grâce sinon une résurrection des morts ? …O profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont impénétrables et ses voies incompréhensibles! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? Ou bien qui lui a donné le premier, pour recevoir quelque chose en retour ? C’est de LUI, et par LUI et pour LUI que sont toutes choses. A LUI la gloire, dans tous les siècles! Amen.

« Mais Il a été meurtri à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui, et c’est par ses meurtrissures que nous avons la guérison » (v. 5).

   Dieu a un problème -mais non dans le monde physique ou matériel. Il a créé des mondes par la parole de sa bouche.

« Il parle et la chose existe, Il commande et elle paraît » (Ps. 33: 9).

   Dieu chassa l’homme de la surface de la terre, lorsqu’il vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toutes les pensées de son coeur étaient chaque jour dirigées vers le mal (Gn. 6). Créer un monde ou chasser l’homme de la face de la terre n’était pas un problème pour un Dieu Tout-puissant. Son problème se trouvait dans le règne moral. Sauver l’homme de son péché, le guérir, le renouveler, le restaurer à l’image de Dieu -éloigner de l’homme les effets de la sentence que Dieu, dans sa sainteté, avait prononcée CONTRE lui, SANS VIOLER CETTE SAINTETÉ -amener l’homme à aimer le bien et non le mal, à rechercher les choses du ciel et non les choses de la terre –c’était là le problème. C’était le problème du péché et de ses conséquences universelles.

« Car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu ».

   Cela était un plus grand problème que la création ou la destruction de mondes.

   Retournons au verset quoté ci-dessus. « MEURTRI A CAUSE DE NOS PÉCHÉS ». Dans les prophéties du Tanach, nous y trouvons un homme différent de tous les autres, un homme qui est un monde en lui-même. Il est décrit comme étant « le plus beau des fils des hommes -sans tache, et sans rides ».

Dans notre texte, Esaïe introduit cet homme comme étant absolument unique, sans ressemblance avec aucun autre être. Dans le verset suivant, nous le voyons encore plus clairement :

« Nous étions tous comme des brebis errantes; chacun de nous suivait sa propre voie; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous ».

NOUS TOUS -le monde entier d’un côté; LUI -et LUI SEUL -de l’autre côté: et l’Eternel a fait retomber sur LUI l’iniquité de nous tous !

« Il a été meurtri à cause de nos péchés ».

   La signification du mot meurtri est, dans ce cas, « percé » (à travers), « blessé à mort », Le mot transgression signifie ignorer les lois, par ignorance ou par faiblesse morale. C’est ainsi qu’Il devint la victime (le sacrifice) pour nos transgressions. Lui, sans péché, Lui, l’UNIQUE, portant sur LUI le poids de nos péchés mourut d’une mort expiatoire.

   Le mot INIQUITÉ représente plus que le mot péché. Le péché, comme nous l’avons vu, peut être ignorance de la Loi, ou faiblesse momentanée. « Iniquité » signifie foncièrement pervers, corrompu. Et LUI, cet être mystérieux, cette figure centrale de toute prophétie, a été brisé à cause de nos iniquités. IL a été meurtri, écrasé (ce qui rend mieux le terme hébraïque). En son corps, IL a été blessé par l’épée de nos transgressions; en son âme, IL a été écrasé par le poids de nos iniquités.

(à suivre)


   « Or Christ a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, LUI qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude !

   LUI qui, outragé ne rendait pas l’outrage, qui maltraité ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à CELUI qui juge justement ».

   Votre cahier Promesses est toujours expédié au commencement de chaque trimestre. Pour l’Afrique, cela signifie un délai de livraison de deux à quatre mois. Nous constatons actuellement qu’il y a des difficultés de distribution. Si toutefois un numéro ne vous parvenait pas, veuillez nous le faire savoir. Nous nous efforcerons de vous satisfaire.

   Le cahier Promesses ne représente pas une église, ni un groupe d’églises. Il ne s’est pas non plus occupé d’évangélisation. Mais, pour une bonne part, il a été conduit à présenter des études en vue d’influencer le jeune chrétien, celui qui déjà est parvenu à la connaissance du Christ. Car, pour le chrétien, l’important, le plus important, n’est pas ce qu’il fait, mais ce qu’il devient. Ce qu’il peut devenir en prenant Christ pour son

EXEMPLE

   Au commencement de son ministère public, Jésus-Christ nous a donné son portrait dans le sermon sur la montagne (Mt. 7 : 24-27), car tous ceux qui croient en LUI sont appelés à devenir comme LUI.


Si grâce au Seigneur
je devenais poète,
oh! j’ouvrirais mon coeur
et mes lèvres muettes
crieraient à l’aimé
tant d’amour comprimé.

Si j’étais un clochard,
j’irais par monts et vaux
et partout où mon char
trouverait du nouveau,
j’annoncerais à tous
ce que tu fis pour nous.

Si je savais chanter,
mes plus belles chansons,
à bien les écouter,
n’auraient qu’une raison :
je ferais de mon mieux
pour chanter à mon Dieu.

Si j’étais planteur
ou simple jardinier
vivant parmi les fleurs
ou dessous ces pruniers,
bouquets et plus beaux fruits
ne seront que pour Lui.

Je suis né bien pauvre,
mais dans ma pauvreté,
j’ai trouvé un havre
que nul ne peut m’ôter :
l’amour du Dieu vivant,
si tendre et si puissant.

I.E.A


   Afin d’éviter tout malentendu quant à l’emploi du mot « apôtre », examinons d’abord la signification de cette expression.

   Le mot apôtre vient du grec « apostolos », dérivé du verbe « apostellô » qui signifie envoyer, députer.

   Un apôtre est donc un envoyé, un délégué chargé d’une mission, et non pas seulement une personne qui propage une doctrine ou se dévoue à sa cause. Cette définition se confirme par cette parole du Seigneur: « L’apôtre n’est pas plus grand que celui qui l’a envoyé » (Jean 13: 16).

   Le vocable « apôtre » se rencontre près de 80 fois dans le Nouveau Testament et il est caractéristique des écrits de Luc et de Paul.


Qui est appelé apôtre dans le Nouveau Testament ?

  1. Le Seigneur Jésus, comme l’envoyé du Père (Hé. 3 : 1, cp. Jean 17: 3).
  2. Dans un sens restreint, les douze disciples qui accompagnèrent le Seigneur pendant son ministère terrestre (Luc 6 : 13).
  3. Dans un sens large, les premiers missionnaires de l’Evangile. Par exemple: Paul et Silas (voyez Actes 17: 1 ; I Thes. 1 : 1 ; 2: 6), Barnabas (Actes 14: 14), Paul, dans un sens particulier, est l’apôtre des païens (Rom. 11: 13; Gal. 2: 8).
  4. Les propagateurs de fausses doctrines qui ne sont envoyés ni par le Seigneur ni par des églises fidèles (2 Cor. 11 : 13; Apoc. 2: 2).

Les douze apôtres

   Les douze que le Seigneur Jésus a choisis, en leur donnant le nom d’apôtres, avaient une position unique et des fonctions non transmissibles. Après avoir été avec Jésus, ils furent envoyés par lui auprès des « brebis perdues de la maison d’Israël » (Matt. 10 : 2-6). Plus tard, ils furent des témoins oculaires de sa résurrection corporelle (Luc 24 : 48 et contexte ; Actes 4: 33; I Cor. 15: 5).

   Après la défection de Judas, en se basant sur l’Ecriture, les cent vingt disciples réunis complétèrent le collège des douze par Mathias (Actes 1 : 15-26).

   Un point très important à noter, lors de la mort de Jacques (frère de Jean, fils de Zébédée) : l’Ecriture ne dit pas que ce dernier fut remplacé.

   La question est parfois soulevée à savoir si le douzième est Mathias ou Paul. Ce problème est résolu par une lecture attentive de la liste des témoins de la résurrection dans I Corinthiens 15: 5-9. Paul, tout en revendiquant son titre d’apôtre, ne s’inclut pas dans les douze.

   En plus de leur ministère historique unique, d’autres passages des Ecritures nous montrent que les douze occuperont à l’avenir une position particulière (Matt. 19 : 28, 29 ; Apoc. 21 : 14).


Les autres apôtres du Nouveau Testament

   En plus des douze disciples, quelques autres individus sont appelés apôtres dans le Nouveau Testament. Le texte de Ephésiens 4 : 11 nous apprend que ces apôtres sont des dons du Seigneur ressuscité à son Eglise.

   Les apôtres étaient des hommes appelés et envoyés directement par le Seigneur pour annoncer la Parole et fonder des Eglises. Ils furent revêtus d’une autorité et d’une puissance exceptionnelles. Leur prédication était accompagnée par des « signes, des prodiges et des miracles » ayant pour but d’appuyer leur témoignage (2 Cor. 12: 12; Héb.2 : 3, 4).

   Les apôtres et les prophètes du Nouveau Testament ont posé le fondement de l’Eglise (Eph. 2 : 20). Ce fondement ayant été posé, personne ne peut poser un autre fondement (I Cor. 3 : 11 ).


L’emploi du mot « apôtre »

   Remarquons ce que dit le « Vocabulaire biblique » -(publié sous la direction de Jean-Jacques von Allmen, Editions Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, Suisse) : « La meilleure manière de rendre compte de l’usage parfois flottant que l’on constate dans les textes néotestamentaires (et dans le Didaché, écrit non canonique, mais très ancien), c’est d’admettre que le terme d’apôtre, réservé d’abord aux douze et à Paul, a été ensuite élargi, au cours de la première période missionnaire, pour être à nouveau restreint. canonisé, sous l’effet des faux docteurs qui abusaient de ce titre ».

   A notre connaissance, aucun des Pères de l’Eglise n’a pris le titre d’Apôtre, malgré leur place prépondérante et l’étendue de leur ministère. Les traducteurs de la Bible ont aussi fait la distinction entre les apôtres et les simples envoyés des églises. Le mot grec « apostolos », pris dans un sens large, a été traduit par envoyé ou délégué (2 Cor. 8: 23 et Phil. 2 : 25, voyez les versions Darby et Synodale).


Les apôtres aujourd’hui ?

   Il est presque superflu de souligner le fait qu’aucun homme vivant aujourd’hui n’a été un témoin oculaire de la résurrection du Seigneur Jésus. C’est là une des caractéristiques essentielles d’un apôtre (I Cor. 9: 1).

   Qui oserait prétendre aujourd’hui être revêtu de la même autorité apostolique que ceux qui furent appelés par Dieu à poser le fondement de l’Eglise et compléter le canon des Ecritures ?

   Il ne faudrait pas voir dans le titre « apôtre » une hiérarchie dans le gouvernement de l’Eglise locale. Les apôtres firent nommer des anciens (et non pas des apôtres) dans chaque Eglise (Actes 14: 23). Paul, en écrivant à une assemblée parvenue à maturité, s’adresse aux saints, aux évêques (c’est-à-dire : surveillants ou anciens) et aux diacres (Phil. 1 : 1).

   Aujourd’hui, une Eglise est apostolique si elle se conforme à l’enseignement des apôtres en matière de foi et de conduite.


Conclusion

   Nous ne serons jamais trop imprégnés du premier amour et du zèle qui animaient les premiers chrétiens. Leur vie reste un modèle pour toutes les générations. Mais, souvenons-nous que le livre des Actes des Apôtres nous décrit une période transitoire entre l’ancienne et la nouvelle alliances.

   Le premier siècle était une époque unique, précisément à cause de la présence des apôtres. Nous n’avons pas à vouloir à tout prix faire aujourd’hui les mêmes choses que l’Eglise primitive. Une comparaison avec l’hisoire d’Israël peut nous aider à comprendre ce fait. Moïse et Aaron furent suscités par Dieu à un moment précis et pour un ministère qui ne s’est pas répété. Dans le temps des Juges ou à l’époque de Néhémie ou d’Esdras, Dieu n’est pas intervenu de la même façon que lors de la sortie d’Egypte. Dieu reste le même, la vérité ne change pas, mais Dieu n’agit pas nécessairement de la même manière à des époques différentes de l’histoire.

   La crucifixion et la résurrection, aussi bien que la descente du Saint-Esprit à la Pentecôte, sont des faits historiques qui ne se répéteront pas. De même, les temps apostoliques sont révolus. Les apôtres ne sont plus avec nous, mais leur enseignement demeure. Le Saint-Esprit ne nous pousse pas à la recherche de dons spectaculaires, mais il veut produire en nous le fruit décrit dans Galates 5 : 22. Il ne manquera pas d’éclairer le croyant qui est droit et qui veut connaître toute la vérité.


Lettre aux Romains :

  • le Fils de Dieu (1 : 3, 4 ; 5 : 10 ; 8 : 3, 29, 32)
  • celui qui est à la droite de Dieu (8: 34)
  • le premier-né entre plusieurs frères (8 : 29)
  • celui qui est au-dessus de toutes choses (9 : 5)
  • celui qui est ressuscité des morts (7: 4)
  • notre Seigneur: (1 : 5, 7; 4 : 8, 24 ; 5 : 1, 11, 21 ; 6 : 23 ; 8: 39; 10: 9, 12, 13; 12: 19; 13: 14; 14: 4, 6, 8, 11, 14 ; 15: 6, 11, 30; 16: 8, 11, 12, 18, 20, 22, 24)
  • la pierre d’achoppement (9 : 32)
  • la fin de la loi (10 : 4)

Première lettre aux Corinthiens :

  • le Fils de Dieu (1 : 9)
  • celui par qui sont toutes choses (8 : 6)
  • celui par qui nous sommes (8 : 6)
  • notre Pâque (5 : 7)
  • notre Seigneur (1 : 2, 3, 6, 8, 9, 10 ; 2 : 12 ; 3 : 5 ; 4: 4, 5, 17, 19; 5: 4, 5 ; 6: 11, 13, 14, 17; 7: 12, 17, 22, 25, 32, 34, 35, 39; 8: 6; 9: 1, 2, 5, 14; 10: 9, 22, 26; 11: 11, 20, 23, 26, 27, 29, 32 ; 12: 3; 14: 21, 37 ; 15: 31, 57, 58 ; 16:7, 10, 19)
  • le Seigneur de gloire (2 : 8)

Seconde lettre aux Corinthiens :

  • le Fils de Dieu (11 : 31)
  • l’image de Dieu (4: 4)
  • celui qui n’a point connu le péché (5 : 21)
  • notre Seigneur (1: 2, 3 ; 2: 12; 3: 16,18 ; 4: 5; 5: 6, 8, 11 ; 6: 17, 18; 8: 5,21 ; 10: 17, 18; 11: 17, 31 ; 12: 1, 8 ; 13: 10, 13)

Lettre aux Galates

  • le Fils de Dieu (1 : 16; 2: 20; 4: 4, 6)
  • celui qui s’est donné lui-même pour nos péchés (1 : 4)
  • notre Seigneur (1 : 2, 19; 6: 14, 18)

Lettre aux Ephésiens :

  • le Fils de Dieu (1 : 3; 4: 13)
  • celui qui est assis à la droite de Dieu dans les lieux célestes (1 : 20)
  • notre Seigneur (1 : 2, 3, 17; 2: 21 ; 3: 11 ; 4: 5, 17 ; 5: 8, 10, 17; 6: 4, 8, 21, 23, 24)
  • celui en qui Dieu nous a élus avant la fondation du monde (1 : 4)
  • celui en qui nous avons la rédemption et la rémission des péchés (1: 7)
  • celui par qui nous avons accès au Père (2: 18)
  • notre paix (2: 14)
  • la pierre angulaire (2 : 20)
  • le chef suprême de l’Eglise (1 : 22)