PROMESSES
Un autre danger :
Dans notre article « Le visage tourné vers l’Orient » (N° 46 de Promesses), ainsi que par « Qu’est-ce que la dynamique des groupes ? (D.D.G.) » (No 48), nous avons placé sous vos yeux DEUX DANGERS qui menacent actuellement les bases et la propagation du christianisme. La « Nouvelle morale » est dans la même ligne et se répand dans les églises chrétiennes – et même en Afrique, à ce que l’on nous a rapporté.
La lecture de l’étude qui suit sera difficile pour plusieurs de nos lecteurs. Nous avons essayé de faciliter cette lecture en donnant une expl cation d’un bon nombre de mots peu courants, si même l’équivalent n’est pas toujours facile à découvrir.
Pour avoir égard à nos nombreux lecteurs d’Afrique, nous présentons en grands caractères (lettres) ce que l’auteur de ce message veut enseigner. Les paragraphes en retrait ( et en petits caractères) comportent des explications et citations concernant la
A la lumière des Ecritures
Dans quelques milieux religieux dits chrétiens, on préconise ( on recommande) depuis quelques temps l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle éthique – ou morale – adaptée à notre époque, mettant en cause (en question) le caractère fixe et autoritaire de la morale chrétienne biblique. On va jusqu’à nier l’existence d’une morale biblique ou chrétienne immuable, et l’on se prononce pour une éthique de situation, variable selon les temps, les lieux, les personnes et les circonstances. On veut laisser à chacun le soin de décider pour lui-même ce qu’il convient de faire.
Cela nous conduit à la société dite « permissive » (qui permet tout) dans laquelle chaque individu assume (prend à son compte) sa responsabilité selon un critère personnel, sans référence obligatoire à une norme établie, et où il est « interdit d’interdire » ! Les uns y voient un bien qui « décomplexe » et libère de la tyrannie de la « loi » (de la loi de Moïse). D’autres discernent un mal insidieux (qui cherche à tromper) et parlent de « dérapages éthiques ».
Le monde est moralement malade, et il a contaminé les églises, dont les réactions sont variées et contradictoires, quand elles ne sont pas inexistantes.
D’où vient cette tendance ?Le laxisme (tolérance excessive) ne date pas d’hier, mais on n’a encore jamais essayé, comme de nos jours, de le justifier théologiquement et de lui accorder officiellement droit de cité dans les églises. C’est au modernisme religieux que nous devons en partie cette situation nouvelle.
Dans « Evangile et Loi », le professeur Henri Blocher montre comment « la conception barthienne a préparé celle des néo-libéraux contemporains, de ceux en particulier qui mettent, avec Joseph Flechter, l’accent sur la « situation ». De façon générale, l’Evangile est pour eux la dévaluation de la loi. Le même auteur cite encore le barthien Jean Bosc qui rejetait déjà la morale des normes et des principes parce que, disait-il, « nous éprouvons qu’elle est une menace pour la liberté ».
Des hommes comme l’évêque anglican John A. T. Robinson ont considérablement favorisé cette dégradation. Il déclare avoir accepté les idées qui lui furent suggérées par la lecture de Paul Tillich, de Dietrich Bonhoeffer et de Rodolf Bultmann.Selon ces auteurs universellement connus, Dieu ne serait pas « un Autre, au-delà des cieux », mais plutôt «le fond de notre être » (Tillich). Aux hommes dépourvus du désir de salut personnel, dépouillés du sens du péché, il faudrait présenter une autre forme de « christianisme » qui ne dépendrait plus des prémisses (bases ou affirmations) de la religion Bonhoeffer), c’est-à-dire si nous comprenons bien, qui se passerait des notions et conceptions bibliques, car on a cru trouver dans la Bible un élément mythologique qui ne serait plus qu’un jargon (langage déformé) incompréhensible à l’homme moderne (Bultmann). Marqué par de telles idées, Robinson en arrive à rejeter « honnêtement » le Dieu « surnaturel » et à s’accorder avec Bonhoeffer pour parler d’une compréhension – ou d’une connaissance – non religieuse de Dieu !
De fait, pour ces auteurs, Dieu est éliminé ! Le terme de Dieu devient interchangeable avec celui d’ « univers ». C’est ainsi que Tillich va jusqu’à dire :« Il faut oublier tout ce que vous avez appris de traditionnel sur Dieu et peut-être jusqu’au mot lui-même » et Bonhoeffer d’ajouter: « Dieu nous enseigne à vivre comme des hommes qui peuvent très bien agir tout seuls sans lui ». Ce Dieu qui enseigne à vivre sans lui n’est plus le Dieu au-dessus de nous – les cieux seraient vides – il serait plutôt « la profondeur de notre être » ! Cette négation du Dieu « supranaturel » entraîne logiquement le rejet d’une volonté divine révélée par les Ecritures, donc de normes établies par Dieu.
La notion d’un Dieu qui se confond avec le fond de notre être laisse à chacun la liberté d’agir comme il entend en suivant les impulsions de son coeur naturel.C’est ainsi que l’on arrive à la « morale de situation » (ainsi que le dit Joseph Fletcher), pour qui il n’y a plus d’autre prescription que l’amour. Robinson précise: le « Pourquoi ne pourrais-je pas ? » ou le « Qu’y a-t-il de mal à cela ? »… « sont des questions qui pour notre génération exigent une réponse. Et les arguments supranaturels – que Dieu ou le Christ ont dit que c’était un péché – ne gardent plus aucune force, ni même aucun sens pour personne, excepté pour un reste religieux en voie de disparition ».
On cherche manifestement à supprimer absolument les « vieux points de repère » moraux bibliques en ridiculisant ceux qui y restent attachés et en leur annonçant leur prochaine disparition.Robinson déclare encore qu’en soi, rien ne peut être qualifié de « mauvais » et que « le seul mal intrinsèque est le manque d’amour ».
Au nom de cette notion d’amour très floue, on en vient à justifier l’adultère. L’homosexualité ne serait plus à considérer comme une perversion, mais plutôt comme une authentique expression d’affection, et la prostitution ne serait pas formellement condamnée par le Nouveau Testament. Où cela conduit-il ? Cette influence néfaste pénètre même dans les foyers protestants par le moyen de certains feuillets de calendriers. C’est ainsi qu’on a pu lire dans « Une parole pour tous » ( calendrier protestant à effeuiller) en date du 5 octobre 1975 :« que de l’absolu du caractère indissoluble du mariage (Mt. 19 : 1-12), on avait fait un carcan (collier de fer) juridique « qui risque d’entraver la liberté de l’amour authentique ». « Un tel engagement devrait être l’aboutissement d’un long chemin à deux… En attendant d’arriver à cette maturité, il est peut-être préférable que les jeunes puissent s’aimer sans se marier et vivre leur amour, comme leur foi, dans le provisoire » !
Il semble (selon l’auteur de cette méditation) que le mariage chrétien n’est pas à la portée de tous! C’est tout simplement une incitation à ce que l’on appelle « l’amour libre » et qui bibliquement parlant n’est autre chose que de l’impudicité, de la fornication ou de l’immoralité. Il s’agit ici, comme dans l’adultère, de relations sexuelles en dehors du mariage formellement condamnées par l’Ecriture (1 Co. 6 : 9 ; Hé. 13 : 4).
Voilà où nous conduit cette nouvelle éthique (ou morale) fondée sur « l’amour ». – Il est temps que les chrétiens se réveillent et réagissent en remettant en honneur ce que dit la Bible et en renversant les raisonnements captieux (induisant en erreur) de ceux qui « bouleversent des familles entières, enseignant… ce qu’on ne doit pas enseigner » (Tite 1 : II).
N e pas voir le danger, c’est être déjà atteint par le mal! Faire confiance malgré tout, collaborer pour conserver une apparente unité, se taire pour avoir la paix, c’est de la complicité, à tout âge, à tout niveau !
Antinomisme ou légalisme
ANTINOMISME (ou le refus de toute loi) ouLEGALISME (ou le respect absolu d’une loi religieuse)
L’antinomisme (de anti- contre – et nomos – loi) est une réaction naturelle de l’homme contre toute règle de vie ou de conduite établie. Certains prétendent qu’il n’y a plus de commandements à observer pour le chrétien, puisque la grâce a remplacé la loi (la loi de Moïse). Le professeur P. Courthial écrit judicieusement :
« L’évangile ne nous sauve pas de la malédiction de la loi pour que nous soyons sans loi, hors-la-loi, mais pour qu’unis à Jésus-Christ par grâce, par le moyen de la foi, nous progressions en sainteté, en obéissant de plus en plus et de mieux en mieux à la loi qui n’est autre que l’expression de la volonté de Dieu ». Mais voici que pour certains, tout ce qui est texte, code, commandement, loi ou précepte, représente « une structure aliénante insupportable », parce qu’incompatible avec leur notion de liberté et de maturité chrétiennes. C’est ce qui les a conduits à cet antinomisme, c’est-à-dire à cette hostilité de la loi, au rejet de toutes ou de certaines règles de conduite, au laxisme et à l’anarchie.
La nouvelle morale devient tout simplement de l’amoralité, voire de l’immoralité. Etre dans le vent, c’est dès lors s’opposer à toute espèce d’autorité ou refuser ce que l’on appelle la « directivité » : « Vive la vie sans contrainte! », sauf la contrainte inconsciente de l’erreur, du péché et du mauvais exemple.
LEGALISMEIl faut sans doute se garder du légalisme! par lequel les pharisiens de tous temps ont cru pouvoir apaiser leur conscience et faire leur salut en accomplissant certaines prescriptions légales. Mais veillons à ne pas passer d’un extrême à l’autre! Le professeur Courthial dit aussi à ce sujet: « Au long des siècles, le légalisme – la fausse doctrine du salut par la loi – et l’antinomisme – la fausse doctrine du salut sans la loi – ont fait à l’église autant de mal l’un que l’autre.
La Loi sous la grâce
Il est vrai que sous la grâce, l’observance de la loi ne saurait plus être considérée comme un moyen de salut, car « si la justice s’obtient par la loi, Christ est mort en vain» (Ga. 2: 21). «C’est par grâce que vous êtes sauvés » (Ep.2 : 5). Et l’apôtre Paul de demander: « Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi » (Ro. 3 : 31). Pour Paul, la loi est sainte et spirituelle, le commandement est saint, juste et bon (Ro. 6 : 12 ; 7 : 14). La loi demeure donc effectivement l’expression de la volonté de Dieu et elle nous enseigne la façon de nous comporter.
Nous n’ignorons pas qu’il est écrit que la loi a été accomplie (amenée à sa perfection: a atteint son but) en Christ et certaines ordonnances sont de ce fait tombées en désuétude. Nous y reviendrons. Ce qui nous intéresse ici, ce sont les éléments de la loi qui ont été reportés sur le plan de la nouvelle Alliance selon le témoignage du Nouveau Testament. Ces lois ont parfois trouvé une application spirituelle ou ont été réinterprétées et complétées. Ainsi Jésus a pu déclarer: « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis adultère avec elle dans son coeur » (Mt.5 : 27-28). Jésus remonte donc des actes aux pensées, mais la grâce ne diminue pas les exigences morales, elle les augmente plutôt et en ajoute d’autres, spécifiquement chrétiennes.
Sous « l’Ancienne Alliance », la loi avait pour fonction de révéler le péché (Ro. 3 : 20 ; 7 : 7), de manifester l’impuissance de 1’homme devant le péché (Ro. 7 : 19-24) et de le maintenir dans une certaine servitude ( « enfermé sous la garde de la loi » Ga. 3 : 23) pour le conduire à Christ ( Ga. 3 : 24). Elle a encore ce rôle à remplir en faveur de l’homme irrégénéré, mais lorsque ce but est atteint, nous ne sommes plus sous la loi. Nous ne sommes pas non plus sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ (I Co. 8 : 20-21). Il n ‘y a pas de suppression des commandements divins, mais plutôt, progressivement, impression dans les coeurs par le moyen de la Parole de Dieu et du Saint-Esprit : « Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur coeur » (Hé. 8 : 10). La loi garde pour le chrétien sa valeur normative morale et nous oblige d’autant plus que nous sommes invités à nous y soumettre librement.
Ainsi devons-nous nous garder de procéder à des accommodements ou à des éliminations qui rendraient les commandements moins impératifs. Leur caractère contraignant disparaîtra d’ailleurs à nos yeux au fur et à mesure que, par l’action du Saint-Esprit, notre amour pour Dieu et pour le prochain augmentera. Alors la loi divine sera vraiment en nous, et nous comprendrons ce qu’a voulu dire l’apôtre Jean en affirmant que les commandements de Dieu n’étaient « point pénibles, parce que ce qui est né de Dieu triomphe du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi » (I Jn 5 : 3-4). C’est là l’oeuvre de la grâce de Dieu qui, après nous avoir affranchis du péché, nous a fait devenir esclaves de la justice pour nous faire parvenir à la sainteté » (Ro. 6 : 19-22).
Amour et obéissance
Il est vrai que la loi de Christ se résume en ces deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur… » et « Tu aimeras ton prochain… » (Mt. 22 : 37- 40). L’apôtre Paul dit aussi que la loi est accomplie dans une seule parole : « Tu aimeras… » (Ga. 5 : 14). On cite parfois la parole d’Augustin: « Aime Dieu et fais ce que tu veux » pour montrer qu’aimer suffit, le reste suivant tout seul. Oui, mais à condition que ce soit l’amour selon Dieu et non une vague bonté du coeur naturel, car l’amour authentique a besoin d’être éclairé, et ce sont justement les prescriptions bibliques qui lui fournissent cette lumière. La loi royale de l’amour (Ja. 5 : 2) ne remplace pas les commandements de Dieu, elle les accomplit. « L’amour de Dieu consiste à garder ses commandements » (I Jn 5 : 2) « et à marcher selon ses commandements » (2 Jn 6). « Ce qui compte, disait Paul, c’est l’observation des commandements de Dieu » (I Co. 7 : 19) parce qu’elle constitue la preuve évidente de notre amour pour le Seigneur. Remarquons que « commandements » est ici toujours au pluriel. Le véritable amour se manifeste donc par l’obéissance et plus précisément par une obéissance de coeur (Ro. 6 : 17). Toute autre conception de l’amour risque de conduire dans l’illuminisme ( certain mysticisme) ou le subjectivisme (tout ramener à soi). Il en est comme du rapport entre foi et oeuvres.
Le professeur P. Courthial dit aussi: « Nous devons rejeter, pour suivre l’Ecriture sainte, cette réduction, ce rétrécissement des commandements de Dieu à un seul, alors que nous devons tenir le double commandement de l’amour de Dieu et du prochain pour l’ordre fondamental de toute la loi ».
Quiconque lit sans préjugé le Nouveau Testament réalise très vite que le véritable amour pour Dieu, plutôt que de rendre l’obéissance facultative ou superflue, y pousse immanquablement tout enfant de Dieu. Paul a mis les chrétiens à l’épreuve pour voir s’ils étaient obéissants en toutes choses (2 Co. 2: 9) et il était prêt à châtier toute désobéissance (2 Co. 10: 6). Il demandait même aux Thessaloniciens de noter ceux qui n’obéissaient pas à ses instructions (2 Th. 3 : 14). Parfois l’obéissance précédera même l’amour quand quelqu’un se soumettra à telle ordonnance dans la crainte du seigneur « comme des enfants obéissants » (I Pi. 1 : 14). C’est ainsi que Paul a pu écrire aux Colossiens: « Comme vous avez toujours obéi, mettez en oeuvre votre salut » (2 : 12). La consigne donnée aux premiers chrétiens était : « Obéissez à vos conducteurs et soyez-leur soumis » (Hé. 13 : 17). Passer SOUS silence de telles exigences, ou laisser entendre qu’elles sont dépassées, c’est faire le jeu de ces chrétiens indépendants, orgueilleux, insoumis et volontaires qui croient pouvoir être leur propre chef et qui ne retiennent dans les Ecritures que ce qui leur convient.
L’obéissance n’est donc pas un état d’enfance dont nous devrions sortir en devenant « adulte ». Jésus lui-même, bien qu’il fût Fils, dut apprendre l’obéissance (Hé. 5 : 8), et il fut obéissant jusqu’à la mort (Ph. 2 : 8). Si nous aimons vraiment Christ, nous garderons ses commandements (I Jn 14 : 15) et si nous gardons ses commandements, nous demeurerons dans son amour (Jn 15 : 10). Nous deviendrons ainsi les esclaves de Jésus-Christ, mais nous le servirons dans un esprit nouveau (Ro. 7 : 6). Nous dirons : « J’aime mon maître… je ne veux pas sortir libre » (Ex. 21 : 5-6), c’est-à-dire, nous aimerons assez notre Seigneur pour vouloir être et demeurer ses esclaves plutôt que de retomber dans l’esclavage du « MOI », du péché et de Satan. L’amour et l’obéissance ne font qu’un, l’obéissance à Dieu étant l’expression de notre amour pour Lui. Quiconque sépare l’un de l’autre, ou les oppose, accomplit une oeuvre de dissolution.
- Edité par Hoffmann Jean
Au temps du Seigneur, l’huile servait de remède: « Il pansa ses plaies en y versant de l’huile (qui adoucit) et du vin (qui cicatrise) », dit-il lui-même dans la parabole du bon samaritain ».
L’huile était aussi le signe de l’Appel des prophètes et des rois… Mais Jacques précise (Ja. 5 : 14) un autre service de l’huile: symbole de la restauration de l’âme et du corps.
L’huile, dans ces différents passages, n’a aucune valeur médicale; c’est une image du Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit : personne divine, membre de la Trinité, c’est le Père, le Dieu d’Amour, intervenant avec puissance, efficacité, au milieu de la détresse, de l’impuissance humaines.
Qu’on me permette ici de rappeler un fait personnel :Jeune professeur, j’avais reconstitué la famille désemparée par la mort de celle qui en était l’âme: notre mère. Le foyer rebâti avait pour centre une aïeule et moi.
C’est alors qu’une nouvelle et terrible épreuve, une maladie intestinale foudroyante, amena une perforation contre laquelle médecine et chirurgien se déclaraient bientôt impuissants. Ce destin familial se doublait de la fermeture probable de la salle évangélique que j’avais ouverte chez moi.
Restait seul le Dieu de la foi et de l’obéissance, le Dieu de la résurrection. Parfaitement lucide quoique très mal en point, je recourus aux deux seuls serviteurs de Dieu que je connaissais, que j’appréciais, et avec lesquels je collaborais. Je leur demandai l’onction d’huile. L’un était un colporteur suisse, frère large.
Ils se dérobèrent devant l’imminence du péril, la gravité extrême du cas. Je ne leur en voulus pas, mais l’huile n’est que l’image. Dieu répond à l’humble prière.
Aujourd’hui, cinquante ans après, un docteur fort distingué, qui suivit l’évolution du mal de très près (et assista à la bataille) m’a déclaré récemment: « Ta guérison est un miracle authentique… »
Il y a beaucoup de guérisseurs de toute espèce, mais la Parole de Dieu crue et obéie, est seule vivante et efficace… L’Eternel est fidèle à sa Parole; il honore la foi !…
- Edité par Freyche Joël
Il nous arrive parfois de rêver que nous avons des ailes. Nous traversons les airs légers comme des oiseaux. On dirait que la loi de la pesanteur n’existe plus. Cependant, nous sommes bel et bien restés couchés sur notre lit. Ainsi se concrétise en dormant quelque désir conscient ou inconscient de nous évader, de nous envoler. C’est si commode d’avoir des ailes! Quand les circonstances sont adverses, si nous sommes devant un problème insoluble, quelle chance de pouvoir en sortir par une évasion! Mais, au réveil, nous retombons sur terre avec les mêmes soucis et les mêmes tracas.
Laissons le domaine trompeur des rêves. Demeurons dans les réalités de la vie. L’homme est supérieur à la bête. Il possède (ce que celle-ci n’a pas) un esprit capable de s’élever beaucoup plus haut que les plus hauts sommets: ce sont les ailes de la foi !
LE CHANT DES CANTIQUES
Le roi David était poète et chantre. Un jour, poursuivi par des ennemis cruels, il composa un psaume magnifique (le numéro 55). Ecoutons-le : « J’erre ça et là dans mon chagrin et je m’agite… Ils font tomber sur moi le malheur et me poursuivent avec colère… Mon coeur tremble au dedans de moi… ta crainte et l’épouvante m’assaillent et le frisson m’enveloppe. Je dis: « Oh! Si j’avais les ailes de la colombe, je m’envolerais et je trouverais le repos. Voici, je fuirais bien loin, j’irais séjourner au désert, je m’échapperais en toute hâte, plus rapide que le vent… .(Ps. 55 : 3-9).LES AILES DE LA PRIERE
David heureusement connaissait le Seigneur. Dans sa détresse, il savait où trouver le secours. Qu’elle est belle la fin de ce même psaume! La voici: « Moi, je crie à Dieu… Il me sauvera !… Le soir, le matin et à midi, je soupire et je gémis… Il entendra ma voix. Il me délivrera de leur approche et me rendra la paix, Lui qui de toute éternité est assis sur son trône! »LA CONFIANCE EN DIEU
En levant les yeux vers le Seigneur, il a retrouvé le calme et la paix du coeur. Et voici sa conclusion: « Remets ton sort à l’Eternel, et il te soutiendra! » Puis aussitôt il ajoute: « En toi je me confie » (Ps. 55: 17-24).
David a su déployer les ailes de la foi! Il a pris son vol comme les aigles. Il s’est élevé par la prière confiante au-dessus de la tempête et de l’ouragan. Il a trouvé son refuge auprès de Celui qui « de toute éternité est assis sur son trône ». Il ne fut point déçu, car Dieu le délivra de tous ses ennemis.
Ah! Les ailes de la foi! Heureux celui qui les possède et qui sait s’en servir. En un clin d’oeil, il s’envole beaucoup plus vite qu’une fusée qui part dans le cosmos. Il s’élève beaucoup plus haut jusque dans les sphères les plus paisibles de la présence de Dieu.D’OU VIENT DONC LA FOI ?
« Mais, direz-vous peut-être, comment les obtenir, ces ailes de la foi ? Précisément elles me manquent et j’en aurais bien besoin! ».– C’est très simple: la foi vient de ce qu’on entend par la Parole de Dieu. Ecoutez donc avec attention la Bible, l’Ecriture sainte. Prenez le temps de lire chaque jour, chaque matin de préférence, un psaume, une page de l’évangile, un chapitre de l’Ancien et un chapitre du Nouveau Testament. Lisez votre Bible en suivant. C’est Dieu qui vous parle! Il ne peut pas mentir. Vous pouvez avoir confiance. Vous ne serez pas déçu. La foi est un don de Dieu et elle vous est offerte gratuitement. Elle ne s’achète pas, elle ne se paie pas. Elle se reçoit simplement comme on reçoit un cadeau précieux. « C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Ep. 2 : 8).
DE LA MORT A LA VIE
Chacun sait que Jésus a été crucifié entre deux brigands. Ces deux malfaiteurs se moquaient tous les deux du Christ. Il est écrit: « Les brigands, crucifiés avec lui, l’insultaient de la même manière » (Mt. 27: 44). Puis, dans le coeur de l’un d’eux un miracle se produisit. Il changea tout à fait de sentiment, Il reçut la foi en regardant le Sauveur et en lisant J’écriteau placé au-dessus de la tête de Jésus: « Celui-ci est le Roi des Juifs ». Cette inscription disait la vérité: c’était la Parole de Dieu. Cet homme crut dans son coeur que Jésus était vraiment le Roi, le Messie promis et annoncé par tous les prophètes, Alors tout fut changé pour lui.CELUI OUI CROIT EN MOI A LA VIE ETERNELLE (Jean 6: 47)
Ce brigand cessa de se moquer du Christ. Il reprit son compagnon de crime. Il avoua avoir mérité la peine de mort. Il prit fa défense de Jésus en disant: « Celui-ci n’a rien fait de mal! » Finalement il mit sa confiance en Jésus-Christ en lui disant: « Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne ». Et la magnifique réponse de Jésus fut: « En vérité, je te le dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ». Ce criminel a été sauvé pour l’éternité par la simple foi au Seigneur Jésus-Christ. Ce coupable a été gracié par le Fils de Dieu. Il a reçu l’absolution divine, le pardon de toutes ses fautes. Le sang précieux de Christ l’a purifié de tout péché. Il a échappé à la fois au jugement et à la condamnation éternelle. Et avec les ailes de la foi, il s’est envolé de sa croix jusque dans le délicieux repos du paradis de Dieu, où il attend la prochaine résurrection des justes. N’est-ce pas merveilleux ?VOTRE PÈRE CÉLESTE SAIT…
Cependant si les ailes de la foi sont indispensables pour mourir dans la paix du Seigneur, nous en avons besoin tout d’abord pour vivre chaque jour à la gloire de Dieu. Elles nous permettent, comme le roi David, d’entrer librement dans le sanctuaire céleste. – Ecoutons ce que dit la Bible : « Ainsi donc, frères, puisque nous avons au moyen du sang de Jésus une libre entrée dans le sanctuaire, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi » (Hé. 10: 19-22).
Que faire alors de nos soucis et de nos tracas ? Que faire de nos problèmes et de nos peines ? Apportons-les avec confiance au Seigneur. Il est encore écrit: « Déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous » (I Pi. 5: 7). « Ne vous inquiétez de rien; mais en toutes choses faites connaître vos besoins à Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ » (Ph. 4 : 6-7).AILES DÉPLOYÉES POUR LE DÉPART
Enfin, amis lecteurs, vous savez certainement que, sur toute la terre, à l’heure actuelle, il y a des hommes, des femmes et des enfants qui attendent chaque jour le retour de Jésus-Christ. Il est venu une première fois pour accomplir l’oeuvre de notre rédemption, pour porter nos péchés sur la croix. Mais il a promis de revenir, et il tiendra sa promesse. Oui! Il reviendra pour chercher tous ceux qui Lui appartiennent et les prendre auprès de Lui dans le ciel, la « maison du Père ». Tous les vrais chrétiens aujourd’hui savent que le retour de Christ est très proche. Ils savent aussi que lorsque Jésus-Christ reviendra, ils seront enlevés, ravis à Sa rencontre dans les airs, pour être toujours avec Lui, leur Sauveur et leur Seigneur. O joie infinie! Le jour du grand départ approche. Comme les hirondelles se rassemblent en automne pour s’envoler vers d’autres cieux, ainsi aujourd’hui les rachetés de Christ sur toute la terre se préparent et s’unissent pour s’en aller à la rencontre de leur Epoux divin. Bientôt adieu choses mortellesLoin de vous je prendrai des ailes
Vers les demeures éternelles,
Vers Jésus-Christ ! Les ailes de la foi sont indispensables pour s’envoler à la rencontre du Seigneur dans les airs, quand, Il reviendra bientôt. Ami lecteur, êtes-vous prêt ? Serez-vous pris ou serez-vous laissé ? Confiez-vous donc en Jésus- Christ à l’instant même. Faites-le maintenant. Vous ne le regretterez jamais. Croyez au Seigneur Jésus et soyez sauvé !
- Edité par Couleru Jean Raymond
La Bible emploie plusieurs mots pour d’écrire les différents aspects du mal aux yeux de Dieu. Nou,s donnons ci-dessous l’explication de trois expressions qui ont chacune un sens particulier qu’il faut distinguer.
Péché
Les mots hébreu « chata » et grec « hamartia » qui sont traduits en français par « péché » signifient littéralement: manquer le but. Il vaut la peine de noter l’étymologie de ce mot, en particulier dans l’Ancien Testament où il est parfois employé au sens littéral. Cette expression servait alors à désigner un guerrier qui, avec une lance, une pierre ou une flèche, manquait son ennemi (voir Juges 20 : 16). Ce même mot servait également à décrire l’action de s’écarter du bon chemin, de tomber, de trébucher (Pr. 19: 2).Dans le sens moral et spirituel, ce mot implique aussi un égarement du droit chemin tracé par Dieu. Le péché est toute pensée, parole, action ou désir contraire à la volonté de Dieu. La Bible dit que « le péché est la transgression de la loi » (I Jn 3 : 4).
Pécher, c’est faire un faux pas et manquer le but assigné à l’homme dans le plan divin, même si ce manquement est involontaire. « Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché » (Ja. 4 : 17). Lorsque l’homme n’atteint pas le but que Dieu met devant lui, il arrive moralement en-dessous. « Car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu » (Ro. 3 : 23 version Darby).
Lorsqu’il pèche, l’homme est déçu, trompé, dupé et entraîné dans la mort spirituelle. « Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort » (Ja. 1 : 14, 15).
A cause du péché, l’homme est à la recherche de quelque chose qu’il n’atteint pas. Il a la nostalgie d’un paradis perdu. Quelque chose d’essentiel lui fait défaut. Il manque de liberté. Il est destitué de la gloire qu’il possédait au commencement. « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes parce que tous ont péché » (Ro. 5 : 12).Transgression
Ce mot implique la désobéissance, la rebellion, la révolte. C’est se soulever contre une autorité légitime, agir contre un commandement ou désobéir à un ordre, enfreindre une loi, contrevenir à un règlement, violer un engagement. La Bible dit: « Le péché est la transgression de 1a loi » (I Jn 3: 4).
L ‘homme était pécheur longtemps avant que Dieu donne la loi à Moïse ; mais la loi a mis en évidence la méchanceté de l’homme et fait de lui un transgresseur de sorte que, par les commandements, le péché est apparu dans toute sa gravité (Ro. 4: 15, 5: 13, 20).Iniquité
Dans l’Ancien Testament, ce mot est la traduction de l’hébreu « aven » qui exprime l’idée d’une déformation, d’une distorsion. Cette expression qualifie une conduite avec des désirs corrompus, qui résulte d’une nature déchue qui viole la loi morale. L’iniquité désigne un acte vain et sans valeur. C’est pourquoi ce mot est souvent en relation avec l’idolâtrie, parce que la confiance dans une idole n’est que vanité (Es. 44: 9). L’iniquité implique aussi l’idée de perversion, de dépravation, c’est-à-dire d’un changement moral, en mal. L’iniquité est opposée à la justice (2 Co. 6: 14).
Dans le Nouveau Testament, le mot iniquité est moins fréquent que dans l’Ancien. Il est la traduction du mot grec « anomia » (« a » indique la négation et nomos = loi) qui signifie littéralement: sans loi. C’est la description d’une conduite déréglée, sans frein, qui manifeste l’injustice, le désordre, la licence et l’anarchie » .Toute iniquité est un péché » (1 Jn 5 : 17). « Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées » (Ro. 4 : 7, citation du Ps. 32: 1, 2). « Jésus-Christ s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres » (Tite 2 : 14).
L’iniquité est une forme particulière du péché que la Bible distingue. Dieu dit, en parlant des croyants: « Je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités » (Hé. 10: 17, citation de Jé. 31 : 34).
Dans 2 Th. 2 : 7, nous trouvons l’expression « le mystère de l’iniquité » et le contexte nous avertit de la venue de « l’homme de péché » (v. 3). D’autres versions traduisent « l’homme impie » et une note de ta Bible Segond indique que certains anciens manuscrits ont: « l’homme de l’iniquité ». C’est le même personnage qui est appelé « l’impie » (Darby: l’inique) et que Jean désigne sous le nom de l’antichrist (I Jn 2: 18, 22), qui reniera Dieu et ses lois. Cet esprit de négation et d’iniquité est déjà à l’oeuvre aujourd’hui, mais il sera à son comble SOUS le règne de l’antichrist, un homme qui sera entièrement dominé par le péché et l’iniquité.
D’autre part, il y a une relation étroite entre les mots péché, transgression et l’iniquité. « Le péché est la transgression de la loi », littéralement : le péché c’est Commettre l’iniquité. Du reste Darby traduit: « Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité » (en note: une marche sans loi, sans frein) (I Jn 3 : 4).
- Edité par Berney Jean-Paul
La parabole peut être comparée à une oeuvre d’art. Elle est censée formuler une vérité et présente une image ou une scène : par cela, elle veut amener l’auditeur à comprendre une vérité sous-entendue.
L’auditeur est ainsi tenu de faire un effort afin de saisir ce que l’on veut lui dire. C’est le but de la parabole. Nous voulons dire par là qu’il faut de la part de l’homme une coopération de la volonté et de l’intelligence, pour chercher à connaître Celui que nous nommons DIEU. « Il faut en effet que celui qui s’approche de DIEU croie que DIEU existe…» (Hé. 11 : 6). C’est par un effort de l’intelligence que l’on s’approche de DIEU !
Nul n’est si aveugle que celui qui ne veut voir! Nul n’est si sourd que celui qui ne veut entendre! « N’est-ce pas un faiseur de paraboles ? », disait-on du prophète Ezéchiel, et on ne l’écoutait pas! (Ez. 21 : 1-5).
L’enseignement de l’Ancien Testament
Dans sa manière d’être et d’agir quant à l’homme, Dieu ne change pas : Il avertit, Il insiste, Il presse, Il parle. C’est ainsi que face à la révélation divine, l’homme honnête et droit de coeur prête l’oreille, s’instruit et tient compte de la recommandation. Ce qui n’est point le cas de celui qui ne veut pas se rendre à l’évidence, comme de celui qui ferme l’oreille pour ne point entendre.
Le livre de l’Exode (ch. 5-7) nous donne l’exemple de Pharaon. Ce roi d’Egypte ne voulait pas laisser partir le peuple d’Israël. A l’ouïe des paroles que lui adressait Moïse de la part de l’Eternel, il endurcit son coeur. Le sachant et le voulant, il résista. C’est l’histoire des plaies d’Egypte. Les conseillers du roi, les sages et les magiciens du pays surent imiter Moïse lors des deux premières plaies. Mais à la troisième, ils avouèrent leur impuissance: « Le doigt de Dieu est là! », annoncèrent-ils à Pharaon. Mais celui-ci ne voulut pas comprendre et s’arrêter. Il continua à résister fors de la quatrième et de la cinquième plaies. Il joua son va-tout : prendre les derniers risques… Ainsi arriva le moment où il ne put revenir en arrière ! Lors de la sixième plaie, nous lisons: « L’Eternel endurcit le coeur de Pharaon ». Il marcha dès lors vers son destin.L’enseignement du Nouveau Testament
Les hommes du Nouveau Testament ne sont pas différents. Ils se veulent sages à leurs propres yeux. Ils sont égarés dans leurs vains raisonnements. « C’est pour cela, est-il écrit, que Dieu leur envoie une puissance d’égarement » (II Th. 2: 9-12), non sans les avoir avertis. Il n’est alors point surprenant que nous nous trouvions en face d’hommes endurcis, qui ne veulent écouter. Ils se sont forgés un motif, une logique personnelle pour ne point entendre…
Pour ce qui nous concerne, nous savons que le Créateur aime sa créature, l’homme qu’Il a façonné, mais Il ne se laisse pas traiter avec mépris…Pourquoi des paraboles ?
Les disciples posèrent à Jésus la question: « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Pendant la première partie de son ministère, Jésus avait parlé ouvertement. La question des disciples montre qu’à partir d’un moment donné Jésus avait changé son langage courant et avait adopté une autre manière de s’exprimer. D’où l’étonnement des disciples et leur question. D’après les évangiles, les pharisiens, les dirigeants et une partie du peuple avaient en quelque sorte fermé leur coeur au message divin. Leur attitude était devenue semblable à celle de Pharaon, comme à celle des Israélites vis-à-vis d’Ezéchiel.La ligne de conduite divine demeure la même
A ce propos, Jésus répond à ses disciples : « parce que, en entendant, ils n’entendent et ne comprennent point ». L’état moral de l’homme face au principe moral et judiciaire de Dieu demeure inchangé, c’est-à-dire qu’ils demeurent opposés l’un à l’autre. Aujourd’hui même, l’état spirituel du lecteur (ou de l’auditeur) est déterminant pour comprendre et bénéficier de l’enseignement des dites paraboles. Cet état spirituel est caractérisé par les paroles d’Esaïe 66 : 2 : « Celui sur qui j’abaisse mon regard, c’est celui qui est humble et qui a l’esprit contrit et qui tremble à ma parole ». De même, les paroles de Jésus en Jn 7: 17: « Si quelqu’un a l’intention de faire la volonté de Dieu, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu ». Les disciples écoutaient le coeur ouvert, l’oreille tendue pour comprendre et obéir: « Pour vous, disciples, il a été donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais pour eux cela ne leur sera pas donné ».
Cette manière de juger est-elle ou n’est-elle pas juste ? Pourquoi est-il « donné » aux uns et pas aux autres ? Nous avons esquissé la réponse :
Tous ont entendu, tous sont responsables. Ce qui compte, c’est l’état du coeur. Or, Dieu connaît parfaitement l’état du coeur de tout homme. Il sait si l’homme accepte, Il connaît le moment où l’homme ne change plus, le moment où il ne veut plus changer !
N O T I C E
Pour l’étude des paraboles dans nos prochains numéros, nous Vous prions de prendre note de ce qui suit :I. – L’ensemble des paraboles est à étudier pour acquérir une vue complète du royaume des cieux. Une seule parabole ne suffit pas. Il en est de même d’une partie de la parabole : il ne s’agit pas seulement du semeur, ou de la semence, ou de la qualité de la terre, mais l’ensemble des paraboles nous permettra d’avoir une vision complète de l’oeuvre de Dieu dans le « monde ».
Il. – Jésus, dans la première parabole, nous est montré comme un enseignant (la Bible emploie le terme de « docteur »). Il est le SEMEUR par excellence, celui qui commence, le point de départ.
Le point final, le but, nous est donné au verset 49 : « ta fin du monde », au jugement dernier. Prophétiquement, les paraboles couvrent toute cette longue période. « Tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement » (Ac. 1 : 1), puis tout ce qui a suivi jusqu’à nos jours dans le christianisme vu mondialement et tout ce qui suivra encore.
III. – De plus, à partir du moment où telle ou telle parabole est observée en son point de départ, le royaume de Dieu en présente successivement toutes les particularités: semailles, puis la croissance, puis la maturité, puis les moissons. L’ivraie, semée par l’ennemi, reste dans le champ jusqu’au jugement final! Ainsi, et jusqu’à la fin, le royaume des cieux présente toutes les phases décrites dans les paraboles.
- Edité par Promesses
Toutes les journées de la semaine,
Chapelet qui lentement s’égrène,
Trop monotones se traînent
Avec leurs joies et leurs peines.
En cette belle journée de dimanche,
Nous voici, toutes les vieilles branches,
En un bouquet réuni
Par le lien de Jésus-Christ.
Avec cet ami dans ta vie,
Tu n’auras plus qu’une seule envie,
C’est de chanter avec moi
Qu’il est l’amour, qu’il est la joie.
* * *
- Edité par Geffe Thomas
« Sans effusion de sang il n’y a pas de pardon » (Hé. 9 : 22 b) « Le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (I Jn 1 : 7 b)
Un homme venait de commettre un crime et avait été mis en prison. Dans sa cellule, il était assis, la tête dans ses mains, et pleurait, car il regrettait sincèrement sa faute. « Pourquoi donc, pensait-il, me suis-je laissé entraîner à boire ainsi ? Jamais je n’aurais commis ce meurtre si je n’avais pas été saoul ». Soudain, il entendit un léger bruit à l’intérieur de sa cellule et il releva la tête. Il aperçut une petite souris qui s’approchait de lui sans crainte. Il la regardait. Elle était maintenant tout près de lui. Alors d’un coup de talon, il écrasa la petite bête innocente. Et son sang vermeil souilla les dalles de la prison. En voyant ce sang, cet homme se souvint d’un verset de la Bible qu’il avait autrefois appris par coeur à un club du mercredi: « Le sang de Jésus nous purifie de tout péché ». Et voilà notre homme qui se compare à Jésus. « Il n’avait rien fait de mal, Lui, pensa-t-il, Il n’avait fait que le bien, alors que moi, je suis un méchant, un criminel, un coupable ». L’homme fut amené ainsi, par ce seul texte de la Bible, à une réelle et profonde repentance. Il plaça toute sa confiance dans le Seigneur Jésus et reçut le pardon de Dieu.
Personne ne peut donner une raison suffisante de l’espérance qui est en lui, s’il est un étranger au sang. L’évangéliste américain Moody donnait dans ses messages une très grande place au sang précieux de Christ et il disait aux élèves de son Institut biblique: « Dans votre présentation de l’évangile, donnez une grande place au sang précieux de Christ! »
Nous voulons donc, nous aussi, aborder ici ce sujet si important.
Dans la Bible, la doctrine du sang qui fait l’expiation (Lé. 17 : 11) est comme un fil rouge, un fil écarlate, qui court au travers de toute l’Ecriture sainte, de la Genèse à l’Apocalypse. Le sang est mentionné environ quatre cents fois dans la Parole de Dieu. Nous le rappelons: « Sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon de péchés » (Hé. 9 : 22).Voilà une déclaration fondamentale ! Toutefois, les innombrables sacrifices sanglants offerts sous l’Ancienne Alliance n’étaient que des « ombres », des images de l’unique sacrifice sanglant de Jésus-Christ sur la Croix.
Lisons et relisons à ce sujet la merveilleuse lettre aux Hébreux : « Nous sommes sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes ». Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés, lui, JESUS, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied. Car, par une seule offrande, Il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. C’est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi; car, après avoir dit: « Voici l’alliance que je ferai avec eux, après ces jours-là, dit le Seigneur, Je mettrai mes lois dans leurs coeurs et je les écrirai dans leur esprit », il ajoute: « et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés, ni de leurs iniquités ». « Or, là où il y a le pardon des péchés, il n’y a plus d’offrande pour le péché » (Hé. 10: 10-18).
Lisons encore Ephésiens 1 : 7 : « En lul (Christ) nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés ». Et Colossiens 1 : 20 : « Jésus-Christ a fait la paix par le sang de la croix ».
Tous les vrais croyants de l’Ancien Testament se sont approchés de Dieu avec un sacrifice sanglant, celui-ci étant une image du grand et unique sacrifice de la croix de Golgotha.Tous les vrais croyants de maintenant croient que le sang précieux de Christ, répandu à la croix, a lavé leurs péchés. Ils peuvent chanter avec une joie profonde, et une grande allégresse : « A CELUI QUI NOUS AIME ET QUI NOUS A LAVÉS DE NOS PÉCHÉS DANS SON SANG, A LUI SOIENT LA GLOIRE ET LA FORCE AUX SIÈCLES DES SIÈCLES ! AMEN! » (Ap. 1 : 5, 6). I) La merveilleuse promesse de Dieu : un Sauveur viendra, un Rédempteur sera envoyé. « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Ge. 3: 15). Cette promesse brille comme une étoile à la tombée de la nuit du péché et de la mort : LE REDEMPTEUR VIENDRA! C’est LUI la postérité de la femme (Ga. 4: 4). Le Fils de Dieu paraîtra « pour détruire les oeuvres du diable » (I Jn 3: 8 b), mais IL SERA BLESSE ! Nous trouvons ici une première allusion aux souffrances de Christ, et au sang précieux qui coulera de toutes les blessures du Seigneur de gloire. Adam et Eve ont cru l’un et l’autre à cette merveilleuse promesse et ils ont mis leur confiance dans ce Sauveur promis, autrement dit, ils ont été sauvés par la foi en Christ. Ils auraient pu chanter ce petit refrain que nous aimons chanter :
Oui, sur la croix Il fut blessé pour moi !
Tous mes péchés devant Dieu ne sont plus,
Car, A MA PLACE, fut blessé JESUS ! »
II) L’Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit » (Ge. 3 : 21).
Le sang a dû être répandu dans le jardin d’Eden afin qu’Adam et Eve puissent être revêtus de peaux de bêtes. Nous trouvons ici une deuxième allusion au sang. D’emblée nous voyons ici l’innocent souffrant et mourant à la place du coupable – la grande doctrine de la substitution – dans le jardin d’Eden.
Dieu agit avec grâce avec Adam avant d’agir en châtiment. Il vint en AMI à Adam et à sa femme pour leur donner un moyen de salut. Après cela, Il les mit hors du jardin d’Eden. Et là, Adam pouvait dire à Eve: Bien que le Seigneur nous ait fait sortir d’Eden, IL NOUS AIME; ces vêtements sont un gage de Son amour.III) « Au bout de quelque temps, Caïn fit à l’Eternel une offrande des fruits de la terre; et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L’Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande (Ge.4 : 3 à 5).
Lequel des deux était le meilleur ? Abel ou Caïn ? Abel n’était pas meilleur que Caïn! Tous deux étaient pécheurs. Mais Abel est « celui qui a cru » et Caïn « celui qui n’a pas cru ». Abel a cru à la promesse divine de l’envoi d’un Sauveur et il a mis sa confiance dans ce Sauveur promis. Autrement dit, il a été sauvé par la foi en Christ. On voit cela par l’offrande qu’il présente: un sacrifice sanglant, image et préfiguration de L’UNIQUE SACRIFICE SANGLANT DE JESUS-CHRIST SUR LA CROIX.
Caïn et Abel furent élevés hors d’Eden. Ils avaient les mêmes parents, ils ont reçu la même éducation; ils ont eu le même enseignement quant à la manière de s’approcher du Dieu saint. Abel s’approcha de Dieu comme il fallait le faire. Caïn, au contraire, voulut s’approcher de Dieu à sa façon, selon ses propres idées. Caïn se dit en lui-même : « Je ne vais pas apporter un agneau ensanglanté. Voici des fruits splendides que j’ai produits par mon travail. Je suis sûr que cela vaudra mieux que du sang. Je ne vais pas apporter de sang. Aujourd’hui, Caïn a beaucoup d’imitateurs. Ils préfèrent ce qui est agréable à l’oeil et n’aiment pas la doctrine du sang de l’expiation (Lé. 17: 11). Or, on ne peut pas aller au ciel sans le sang de Christ !IV) « Noé bâtit un autel à l’Eternel; il prit de toutes les bêtes pures, et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l’autel » (Ge. 8: 20).
La première chose que fit Noé en sortant de l’arche, fut de construire un autel et d’y égorger des animaux purs – mettant ainsi le sang entre lui et son péché. La première dispensation, celle d’avant le déluge, avait été fondée sur le sang. Cette deuxième dispensation, après le déluge, fut également fondée sur le sang. Ces animaux égorgés illustrent la nécessité absolue de l’effusion du sang. V) « Abraham leva les yeux et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils » (Ge. 22: 13). Ce bélier fut égorgé à la place d’Isaac! Dieu aimait tellement Abraham qu’il épargna Isaac son fils. Mais il a tellement aimé te monde qu’Il n’a point épargné Son propre Fils, mais qu’Il l’a livré pour nous tous! Quel amour !VI) Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Egypte » (Ex. 12: 13).
Dieu n’avait pas dit: « Quand je verrai vos bonnes oeuvres » ou « comment vous avez prié et pleuré » ! Non! mais il avait dit: « QUAND JE VERRAI LE SANG », le sang vous servira de signe. Qu’est-ce qui a sauvé ces Israélites ? Etait-ce leurs bonnes résolutions ? leurs bonnes oeuvres ? NON! CE FUT LE SANG!Le sang de l’agneau pascal était aspergé sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons, à l’extérieur. Pas de sang par terre, sur le seuil. Il aurait pu être piétiné. Hélas! C’est exactement ce que le monde fait aujourd’hui: « Il méprise et piétine le précieux sang de Christ! Peut-être les Egyptiens se sont-ils moqués des Israélites! Peu importe! Le premier-né de la famille était en sécurité: il était à l’abri du sang de l’agneau pascal !
AUJOURD’HUI, QUICONQUE A PLACE SA CONFIANCE EN JESUS-CHRIST SE TROUVE A L’ABRI DU SANG DE L’AGNEAU DE DIEU. Voilà le point important! C’est le sang qui fait l’expiation, non pas mes prières, ni mes bonnes résolutions, ni ce que j’ai fait, mais ce qu’UN AUTRE (JESUS-CHRIST) a fait pour moi !
VII) « Tu rachèteras avec un agneau tout premier-né de l’âne; et, si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque » (Ex. 13 : 13).
Tout premier-né de l’âne devait être racheté au prix de La mort d’un agneau. Sinon, il devait être mis à mort. Ici encore nous trouvons une illustration de notre rachat – UNE REDEMPTION ETERNELLE! – par lia mort de l’Agneau de Dieu! » Nous avons la rédemption par son sang » (Ep. 1 : 7).VIII) « Moïse égorgea le bélier, prit de son sang et en mit sur le lobe de l’oreille droite d’Aaron, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit » (Lé. 8 : 23).
Qu’est-ce que cela veut dire ? Nous ne pouvons vraiment entendre la voix de Dieu (oreille) avant d’être à l’abri du sang précieux de Christ. Nous ne pouvons pas vraiment travailler pour Dieu (mains) avant de nous être placés à l’abri du sang de l’Agneau de Dieu, Nous ne pouvons pas vraiment marcher avec lui (pied) avant de nous être placés à l’abri du sang de Jésus.IX) La merveilleuse histoire du cordon de fil cramoisi attaché à la fenêtre.
« Ces hommes lui dirent : Voici de quelle manière nous serons quittes du serment que tu nous as fait faire. A notre entrée dans le pays, attache ce cordon de fil cramoisi à la fenêtre par laquelle tu nous fais descendre, et recueille auprès de toi dans ta maison ton père, ta mère, tes frères et toute la famille de ton père » (Jos. 2: 17-18). « Jéricho était fermé et barricadé devant les enfants d’Israël. Personne ne sortait et personne n’entrait » (Jos. 6 : 1). Mais Rahab avait recueilli dans sa maison toute sa famille, après avoir attaché à sa fenêtre le cordon de fil cramoisi, belle figure du SANG PRECIEUX DE CHRIST. AUJOURD’HUI, QUICONOUE A MIS SA CONFIANCE EN JESUS-CHRIST SE TROUVE A L’ABRI DU SANG DE L’AGNEAU DE DIEU.X) Sans le sang précieux de Christ, il ne peut y avoir ni paix avec Dieu (Col. 1 : 20) ni pardon de Dieu (Hé. 9 : 22), ni accès auprès de Dieu (Hé. 10: 19).
Mais la perdition sera la part éternelle de tous ceux qui sont souillés par le péché et n’auront pas été lavés dans le sang de l’Agneau.XI) Par le sang précieux de Christ :
1) Nous sommes justifiés (Ro. 3 : 23-25 et 5 : 9).
2) Nous sommes sauvés de la colère divine (Ro. 5 : 9).
3) Nous sommes rachetés (Ep. 1 : 7 – I Pi. 1 : 18-19).
4) Nous avons été rapprochés de Dieu : « Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ » (Ep. 2 : 13).
5) Nous avons la paix avec Dieu (Col. 1 : 20).
6) Nous avons une libre entrée dans le sanctuaire céleste, un libre accès auprès du Père. « Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire… approchons-nous » (Hé. 10 : 19 à 22).
7) Nous sommes purifiés de tout péché. « Le sang de son Fils nous purifie de tout péché » (I Jn 1 : 7).
8) Nous sommes lavés (ou délivrés) par le sang de Christ. « A Celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang… à lui soient la gloire et la puissance aux siècles des siècles! Amen ! (Ap. 1: 5-6).
9) Nous avons la victoire par le sang de l’Agneau. « Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort » (Ap. 12: 11) -Satan hait la prédication du précieux sang de Christ !
Un vieux serviteur de Dieu était sur son lit de mort. Toute sa vie, il avait été fidèle au Seigneur qu’il avait servi avec zèle. Dans la contrée où il avait travaillé, tous l’estimaient et rendaient de lui un bon témoignage. Une voisine, qui n’était pas chrétienne, mais qui avait de l’affection pour le mourant, vint lui rendre visite et lui dit : « Oh! Monsieur, vous qui avez été si fidèle et qui avez fait tant de bien durant votre vie, vous avez bien mérité le paradis! » Le vieillard eut encore la force de réagir. Il dit: « Apportez-moi ma Bible et mettez le doigt sur ce verset : 1 Jn 1 : 7 : « LE SANG DE SON FILS (JESUS-CHRIST) ME PURIFIE DE TOUT PÉCHÉ! »
« Voilà mon unique passeport pour le ciel! ».- Edité par Couleru Jean Raymond
Comme tout jeune homme ambitieux, j’ai abordé la vie rempli d’un grand désir et d’une forte détermination. Après avoir terminé mes cours de formation professorale avec mention en 1962, j’ai mis au point un programme de développement personnel de dix ans avec comme objectif d’occuper le fauteuil présidentiel de mon pays, le Nigéria, en 1973. Ce n’était pas un rêve vain, étant donné le type de privilèges que j’avais de par ma naissance et mon éducation. Né dans une riche famille musulmane, l’une des maisons royales d’Ibadan, ma ville, j’ai vécu cerné d’une conception matérialiste du monde. On m’a inculqué l’idée que la réussite matérielle sur terre était un avant-goût de la destinée au ciel.
Ayant toujours en vue mon objectif, je passais plusieurs heures par jour en études personnelles tout en travaillant comme directeur d’école. Je m’engageai dans la politique et dans des activités sociales au niveau local. Rien de tout cela n’empiétait sur ma religiosité car, pour un Africain, il n’y a pas dichotomie entre le sacré et le séculier. Je m’efforçais d’observer les rites religieux, comme par exemple de prier cinq fois par jour, jeûner pendant le Ramadan, faire l’aumône aux pauvres et s’abstenir de pratiques douteuses du point de vue éthique et moral. Humainement parlant, j’étais vertueux et pur, mais je me rendais compte qu’il manquait quelque chose dans ma vie. Deux questions me préoccupaient constamment: Quel est le sens de la vie ? et: Que se passe-t-il après la mort ? La crainte de l’inconnu et la recherche du sens de la vie me conduisirent à une quête éperdue. J’ai toujours adoré la lecture et, par l’inspiration d’un ami, j’ai commencé à lire la Bible. A cette époque, ce n’était pour moi rien d’autre qu’un livre d’histoire sur les pérégrinations des Juifs, de même que le Coran sur les Arabes. Sur l’invitation de cet ami, j’ai commencé à aller à l’église le dimanche, tout en continuant à observer les rites musulmans pendant la semaine. Cette horrible situation s’est poursuivie pendant quatre années, au cours desquelles j’ai occupé diverses fonctions dans l’église.
En septembre 1966, l’église organisa des réunions de réveil d’une semaine sous la conduite du pasteur E. White, missionnaire sud-africain. Le troisième jour de ces réunions, il a fait une représentation claire de l’évangile en mettant l’accent sur la perdition de l’homme, le pouvoir salvateur du sang de Christ et la nécessité de la repentance. Le message s’empara de mon âme et, en réponse à l’invitation faite, je m’avançai en expression de ma foi pour recevoir Jésus-Christ dans mon coeur par la prière. Je ne mis pas en doute la transformation survenant dans ma vie, bien qu’il me fût difficile de l’exprimer à ce moment-là. J’avais la réponse à ma quête de la vie et la crainte de l’inconnu était dissipée. Avec le temps, une nouvelle perspective commença à se développer en moi. Je commençai à reconnaître Christ comme mon Seigneur et à découvrir qu’Il avait un plan pour ma vie. Je me mis à prendre la politique en aversion et, en conséquence, renonçai à mon ancienne ambition de devenir président.
Il se créa en moi une faim et une soif inhabituelles pour la Parole de Dieu. Se conjuguait à cela le tourment pour mes proches demeurant dans l’obscurité spirituelle. Je ne pouvais pas garder ma découverte pour moi et je saisissais chaque occasion de partager la bonne nouvelle avec les autres, surtout avec ceux de ma proche famille. Face au spectre intellectuel de la nation et à son explosion démographique rapide, je sentis s’éveiller en moi le besoin d’être parfaitement armé pour le ministère.
Dieu me conduisit à la Faculté de théologie de la Mission à l’Intérieur du Soudan, à Igbaja, au Nigéria, où j’étudiai sous la conduite de missionnaires dévoués. Durant les trois années de cette école, j’ai eu l’occasion de prêcher et d’enseigner la Parole dans des églises, des écoles et des camps. Dieu utilisa également cette période pour élargir ma vision des choses. A la fin des cours, Dieu m’ouvrit la porte de la Faculté de théologie de Talbot, aux Etats-Unis et j’y entrai par la foi en septembre 1973.
Rien n’est comparable au privilège d’étudier la Parole de Dieu en se préparant à Son ministère. Pendant mes études à Talbot, Dieu m’a fourni des occasions d’exercer des ministères tels que: ministère aux jeunes à l’église Metropolitan Bible Church à Paramount, en Californie, et enseignement à Los Angeles, Bible Training School. De temps à autre, j’ai pu participer au ministère pastoral.
Je terminai mes études à Talbot en achevant deux maîtrises en théologie, respectivement en janvier et en mai 1976, et le Seigneur m’ouvrit la porte pour des études envers un doctorat en théologie à la Faculté de théologie de Dallas. Avec l’aide de Dieu, le soutien de son peuple au sein de l’église de l’Open Door, à Los Angeles, ainsi que l’encouragement et les sages conseils du corps enseignant, je fus en mesure de terminer mon programme en décembre 1977.
Bien que bref, le temps passé à Dallas fut très fructueux. Les buts académiques à atteindre aiguisèrent ma pensée et mes réflexions théologiques. En plus de relations interpersonnelles et d’une communion chaleureuse à la fois avec les étudiants et les membres du corps enseignant, j’ai servi en tant que pasteur en charge de l’évangélisation dans une église locale à Richland, au Texas. Au cours de cette période, deux autres événements très importants ont eu lieu. Tout d’abord j’ai été élu secrétaire général par intérim de l’Association des Evangéliques d’Afrique et de Madagascar, lors de son assemblée générale tenue à Bouaké, Côte d’Ivoire, du 28 juillet au 3 août 1977. Deuxièmement, j’ai été consacré pasteur à l’église de l’Open Door à Los Angeles le 16 octobre 1977.
En assumant mes nouvelles responsabilités au siège de VA. E. A. M. à Nairobi, deux faits me reviennent constamment à l’esprit: « Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Eternel des armées » (Za.4 : 6). Deuxièmement, ce qui importe, ce n’est pas combien de temps nous vivons, mais ce que nous faisons pour le Seigneur avec le temps limité dont nous disposons. « Rachetez le temps, car les jours sont mauvais » (Ep. 5 : 16). C’est pourquoi mon désir est que, où Il me place, je fasse tout mon possible dans la puissance du Saint-Esprit pour Sa plus haute gloire.
- Edité par Adeyemo Tokunboh
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