PROMESSES
Saint-Jean indique deux résurrections, la seconde devant se produire au terme du Millénium (Apoc. 20, 5a) et comportant la résurrection de tous les morts non encore ressuscités (résurrection des impies).
La première résurrection s’applique aux saints et martyrs convertis dans la grande tribulation (Apoc. 20, 4, 5b, 6a). C’est la résurrection pour la vie glorieuse. Cette première résurrection concerne donc également les croyants qui seront ressuscités ou enlevés à la parousie (1 Thess. 4, 16-17). C’est la résurrection d’entre les morts, par opposition à la résurrection des morts.
La résurrection d’entre des morts – Elle sera le privilège de certains parmi les morts.
De quels morts? De ceux qui «appartiennent à Christ» (1 Cor. 15, 23): ceux qui, non seulement auront cru à son sacrifice, mais qui auront lavé leur robe dans le sang de l’agneau (Apoc. 7, 9-10), qui auront combattu le bon combat (2 Tim. 4, 7), qui auront vaincu Satan et conquis la couronne (lire: Apoc. 2, 9-10-11; 3, 5, 12, 21; 2 Tim. 1, 8; Phil. 3, 7-14; 2 Tim. 4, 7-8).
1. A l’enlèvement a) Résurrection des morts en Christ, ceux de l’ancienne et de la nouvelle Alliance, morts avant l’avènement du Seigneur (1 Thess. 4, 16).
b) Enlèvement des croyants vivant lors de l’avènement de Christ (1 Thess. 4, 17).
2. A la fin de la grande tribulation
Résurrection des vainqueurs de cette effroyable épreuve (Apoc. 20,4). Il s’écoulera donc un intervalle d’au moins sept ans entre ces deux moments.
Epilogue -Les vainqueurs ressuscités seront associés à Christ. Associés dans une semblable résurrection glorieuse (1 Cor. 15, 49; Phil. 3, 21).
Pour eux, pas de jugement (Jean 5, 24), pas de seconde mort (Apoc. 20, 6).
Associés pour régner
Règne sur la terre, pendant le Millénium (Apoc. 5, 10; 20, 4c, 6b). Règne dans la Jérusalem céleste, aux siècles des siècles (Apoc. 22, 5). On comprend la déclaration de l’Esprit: «Heureux et saints ceux qui auront part à la première résurrection » (Apoc. 20,6).
Par une vie persévérante de fidélité, de sanctification, de combat contre Satan, par notre amour pour Son avènement (2 Tim. 4, 8), c’est-à-dire par notre attente vigilante de Sa venue, préparons-nous à l’apothéose de cette résurrection des saints, de cette résurrection glorieuse d’entre les morts.
- Edité par Lamorte André
«Alexandre, César, Charlemagne et moi, nous avons fondé des empires. Mais sur quoi ont été construites les réalisations de notre génie? Sur la force. Jésus-Christ seul a fondé son empire sur l’AMOUR, et à cette heure, des millions d’hommes mourraient pour Lui ».
- Edité par Promesses
Qui est Jésus-Christ? Est-il homme? Est-il Dieu? Sa mort sur la croix fait-elle de lui le Sauveur du monde ou un martyr comme tant d’autres? Appartient-il au passé ou reviendra-t-il bientôt en juge et en triomphateur?
LE MESSIE PROMIS
Il importe de savoir que la venue au monde de Jésus-Christ était annoncée depuis des milliers d’années. Dès la chute de nos premiers parents, dès l’apparition du mal sur la terre, de la souffrance et de la mort, Dieu promit qu’il susciterait un libérateur de la postérité de la femme. Vous lisez cela dans la Bible, au livre de la Genèse, chapitre 3. L’humanité, privée du paradis par sa désobéissance, tourna toujours plus le dos à son Créateur.
Par leur immoralité sans frein, les hommes provoquèrent les jugements du déluge et de la tour de Babel, où Dieu les dispersa et confondit leurs langues. Les nations furent ainsi provisoirement abandonnées à elles-mêmes et mises en quelque sorte en marge du plan de Dieu.
ISRAËL: TROIS TACHES
C’est alors que le Seigneur suscita le peuple d’Israël, chargé d’une triple et merveilleuse tâche: conserver pure la connaissance du vrai Dieu, consigner sa révélation dans la Bible et donner un jour au monde le Messie issu de son sein. Au chapitre 12 de la Genèse, le Seigneur promet à Abraham, l’ancêtre du peuple juif, que toutes les familles de la terre seront un jour bénies en sa postérité, c’est-à-dire en Celui de ses descendants par lequel s’accomplira la promesse. Dans Genèse 49, verset 10, Jacob précise que le Rédempteur surgira de la tribu de Juda. Plus tard, dans le deuxième livre de Samuel, chapitre 7, David apprend que le Messie, ce qui veut dire le Christ, naîtra de sa famille royale et sera appelé Fils de David. C’est ainsi que Jésus est présenté par les deux généalogies des Evangiles de Matthieu, chapitre 1 et de Luc, chapitre 3.
PROPHÈTES EN ISRAËL
Avec les précisions les plus stupéfiantes, les prophètes d’Israël ont, bien des siècles à l’avance, décrit la Personne et l’oeuvre du Sauveur promis. Selon Esaïe, il devra naître d’une vierge, dans la famille de David. Michée précise que sa naissance se produira à Bethléhem et selon Jérémie, les petits enfants y seront massacrés à cette occasion. La fuite en Egypte est prédite par Osée. Selon Esaïe encore, le prophète messianique par excellence, le Christ sera élevé en Galilée. Le peuple le méconnaîtra et le rejettera, tandis qu’on le livrera aux coups et aux crachats. D’après le célèbre chapitre 53 d’Esaïe, le Christ sera l’homme de douleur habitué à la souffrance, méprisé et abandonné des hommes. Dieu permettra qu’il soit frappé à notre place, mené comme un agneau à la boucherie. Le châtiment de nos péchés retombera sur lui et son sacrifice expiatoire nous apportera le salut et la paix. Il aura, dit encore Esaïe, son sépulcre parmi les méchants et son tombeau avec le riche: effectivement, Jésus-Christ a été crucifié entre deux brigands et enseveli dans le tombeau neuf de Joseph d’Arimathée. Enfin, le Messie sera glorieusement ressuscité.
LES PSAUMES
Mais ce n’est pas tout. Les Psaumes, rédigés environ mille ans avant Jésus-Christ, sont également pleins de prophéties messianiques: le Christ sera trahi par l’un de ses intimes (Ps. 41). Pendant son supplice, on lui offrira à boire du fiel et du vinaigre (Ps. 69). Ses pieds et ses mains seront percés, ses vêtements partagés, sa tunique tirée au sort (Ps. 22). De tels détails sont d’autant plus bouleversants que la crucifixion était une torture inconnue des Juifs et introduite par les Romains en Palestine. Quant à Zacharie, après avoir annoncé que Jésus, comme un roi pacifique, entrerait à Jérusalem monté sur un âne, il ajoute que les disciples eux-mêmes l’abandonneront et qu’il sera vendu pour trente pièces d’argent.
MANUSCRITS DE LA MER MORTE
Si de telles prophéties ont pu être apportées bien des siècles avant les événements prédits, comment ne pas croire à l’inspiration divine de leurs auteurs? Ce n’est pas ainsi que l’on invente. Nous avons, par exemple, dans les découvertes récentes des manuscrits de la Mer morte, la preuve irréfutable de l’ancienneté et de l’authenticité du texte biblique; écrit en hébreu si longtemps avant notre ère, il n’a pas pu être modifié plus tard par les chrétiens.
PRÉPARER SA VENUE
Pourquoi l’Ecriture sainte prend-elle soin d’annoncer aussi minutieusement ce qui allait se produire? C’est qu’il s’agissait de préparer la venue dans le monde du Fils de Dieu. Une telle certitude était l’espoir des Israélites pieux. Ils avaient l’assurance que bientôt le Messie souffrant et glorieux leur apporterait le pardon et la vie éternelle. Dieu voulait ainsi que l’on reconnût son Fils à sa venue.
ÉCRITURE ACCOMPLIE
Philippe, l’un des premiers disciples, s’écrie plein de joie: « Nous avons trouvé Celui de qui Moïse a écrit dans sa loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth.» Aussi les évangélistes ont-ils soin de noter après chaque incident de la vie du Christ: « tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète» ou « afin que l’Ecriture fût accomplie».
Un fait tragique est que Jésus-Christ étant venu chez les siens, les siens ne l’ont pas reçu. Il en, est de même aujourd’hui. Les prophéties bibliques sont toujours là, à notre portée. Leur clair message devrait suffire à nous faire comprendre le plan de Dieu à notre égard. Le Christ nous a été envoyé du ciel dûment accrédité. L’avons-nous personnellement reçu comme notre Sauveur? Nous avons tous transgressé la loi divine, nous sommes tous accusés par notre conscience et nous savons pertinemment que devant la justice absolue du Seigneur, ils nous est impossible de nous tirer d’affaire tout seul.
Le Christ a déclaré formellement: «Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi.» Puissiez-vous ne pas être de ceux qui, par leur indifférence ou leur incrédulité, rendent nul à leur égard le dessein de Dieu.
- Edité par Pache René
Daniel, jeune homme juif, de famille noble, si ce n’est royale (Dan. l, 3), raconte comment il fut déporté à Babylone en 606 av. J.Ch. Là, il fut instruit dans la science et la langue des Chaldéens. Il entra par la suite au service du roi.
Longtemps après, alors qu’il avait plus de 80 ans, lisant les Ecritures, en particulier Jérémie 25, 11-12, il découvre que le temps de la libération pour son peuple est proche.
Daniel tourne alors sa face vers le Seigneur pour chercher sa volonté par la prière, la supplication, dans le jeûne, le sac et la cendre. A une si remarquable prière, la réponse de Dieu ne se fait pas attendre; elle vient même avant que Daniel ne l’ait achevée (v. 20). «Je parlais encore en priant, et l’ange Gabriel que j’avais vu dans la vision au commencement, volant avec rapidité, me toucha vers le temps de l’offrande du gâteau du soir. Il me fit comprendre et me parla et dit: Daniel, je suis maintenant sorti pour éclairer ton intelligence. Au commencement de tes supplications, la parole est sortie, et je suis venu pour te la déclarer, car tu es un bien-aimé.»
«Comprends donc la parole, et sois intelligent dans la vision.» Et l’ange Gabriel communique à Daniel une révélation qui dépasse en importance celle de Jérémie, laquelle fixait à 70 années la durée de la captivité babylonienne pour le peuple juif. Voici la révélation accordée à Daniel. «Soixante-dix semaines ont été déterminées pour ton peuple et pour la sainte ville, pour clore la transgression et pour en finir avec les péchés, pour faire propitiation pour l’iniquité, pour introduire la justice des siècles, pour sceller la vision et la prophétie, et pour oindre le saint des saints.»
«Et sache et comprends: depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le prince, il y a sept semaines; dans soixante-deux semaines, la place et le fossé seront rebâtis, et cela en des temps de trouble. Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché et n’aura rien» (v.24-26).
Nous savons que dans cette prophétie, un jour correspond à une année et une semaine à sept années. C’est ainsi que l’apôtre Jean le précise lorsqu’il parle de la moitié de la 70e semaine (42 mois, Apoc. 13, 5; 1260 jours, Apoc. 11, 3; un temps, des temps et la moitié d’un temps, Apoc. 12, 14). Les 70 semaines ont un point de départ précis, indiqué en Néhémie 2, 1-8. Il s’agit du décret du roi Artaxerxès autorisant la reconstruction de Jérusalem, en la vingtième année de son règne, au mois de Nîsan, 445 avant Jésus-Christ.
Les 70 semaines sont donc divisées en trois périodes.
1. Sept semaines, soit 49 années pendant lesquelles la place et le fossé seront rebâtis en des temps troublés – les temps de Néhémie et d’Esdras.
2. 62 semaines sont ajoutées aux sept premières, ce qui fait 69 semaines ou 483 ans, nous amenant à la mort du Messie (v. 26). «II vint chez soi, et les siens ne l’ont pas reçu» (Jean l, 11 ).
3. Il y a lieu de constater que le Messie ayant été rejeté après la fin de la 69e semaine (d’années), le ciel est sa demeure jusqu’au temps où il reviendra pour ce qui est appelé «le rétablissement de toutes choses» (soit son retour pour régner sur Israël). Ainsi, entre la 69e semaine, qui marque le rejet du Christ, et la 70e semaine (laquelle est à venir), s’ouvre une parenthèse, soit un temps indéterminé et non prophétique, pendant laquelle l’église, épouse de Christ se forme. L’église a une destinée céleste et sera tout d’abord enlevée «à la ren- contre du Seigneur» (1 Thes. 4, 16-17 et 1 Cor. 15, 51-52).
C’est après cet enlèvement que la 70e semaine de Daniel 9 se déroulera, avec à son échéance, l’établissement du royaume «par l’apparition du Seigneur en gloire». Ce sera l’accomplissement de toutes les promesses faites à Israël.
- Edité par Racine Ch.
LE PARACLET
Avocat
Nous en arrivons, dans cet article, au sens principal de Paraclet, nom donné par le Seigneur au Saint-Esprit (Jean 14, 16, 26; 15, 26; 16, 7, 13). C’est le sens que nous trouvons dans la littérature grecque classique: l’idée d’Avocat. Le mot est utilisé uniquement dans ces trois chapitres en rapport avec le Saint-Esprit, et une autre fois seulement au début de la première épître de Jean: «Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un Avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste» (1 Jean 2, 1). Dans son épître, Jean attribue ce titre de Paraclet à Jésus-Christ et à l’oeuvre qu’Il accomplit pour nous, aujourd’hui même, devant le Père. Que fait le Seigneur Jésus ressuscité et monté au ciel? Il est notre Avocat. Lorsque l’accusateur, le diable, accuse les frères, nous avons un Avocat qui plaide notre cause efficacement, en vertu de son oeuvre parfaite d’expiation sur la Croix. Ainsi, nous sommes assurés du pardon et de l’approbation du Père pendant toute cette vie et pendant l’éternité à venir. Et de même que nous avons notre Avocat auprès du Père, celui-ci a le sien auprès de nous!
J’estime que – dans ce monde rebelle, qui gît dans les ténèbres, éloigné de Dieu -, un homme entende l’Evangile, soit convaincu de péché et se convertisse, cela tient déjà du miracle, c’est l’oeuvre surnaturelle du Saint-Esprit. Dans le même ordre d’idées, qu’un chrétien, malgré sa faiblesse, en dépit de l’attraction du péché, et face au tentateur et à ses attaques, reste fidèle jour après jour à Jésus-Christ, qu’il ne cesse d’affirmer sa foi, qu’il se relève de ses chutes pour se remettre à marcher… n’est-ce pas un miracle tout aussi grand et merveilleux? Et à quoi tient-il ce miracle, sinon au fait, simple et glorieux, que Dieu nous a donné son Avocat, et que ce dernier plaide la cause de Dieu jour après jour.
Avez-vous connu, par exemple, un sentiment de malaise, d’accablement, après une chute? Cela vient de l’Esprit. David lui-même l’a connu: «Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée; car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi» (Ps. 32, 3 et 4}. Ce sentiment de misère – cette tristesse «selon Dieu» – a pour but de nous conduire au pied de la Croix dans la repentance et la confession, afin d’y recevoir à nouveau le pardon et la purification procurés par le sang versé de Jésus.
Si le Saint-Esprit plaide la cause de Dieu dans notre coeur, c’est parce que Dieu nous connaît: Il sait combien nous sommes instables, superficiels, têtus; Il sait à quel point notre volonté propre s’interpose pour nous éloigner du Seigneur. C’est pour cela que, jour après jour, le Saint-Esprit nous dit en substance: «Rappelle-toi , que tu appartiens, non plus à toi-même, mais à quelqu’un d’autre qui a versé son sang pour te racheter.» Et pendant qu’Il plaide la cause du Christ, l’Avocat verse l’amour de Dieu dans nos coeurs. Car nous ne possédons pas cet amour en propre, et sommes incapables de le produire. Mais pour peu que nous aimions le Christ, et aussi chancelant que puisse être cet amour, nous y voyons une preuve de la présence et de l’oeuvre surnaturelle en nous du Paraclet de Dieu.
De même, l’Esprit-Saint plaide notre cause contre le monde où, pourtant, nous sommes appelés par Dieu à vivre. «Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal» (Jean 17, 15). Il s’agit là d’un autre aspect de cette oeuvre de l’Avocat. Si, d’une part, Il rend témoignage à notre appartenance à Jésus-Christ, Il nous rappelle d’autre part que nous n’appartenons plus à ce monde et que, par conséquent, nous ne pouvons plus être «mondains», c’est-à-dire nous associer à l’esprit du monde qui est égoïste, orgueilleux et en rébellion contre Dieu. La séparation d’avec le monde ne peut pas être un éloignement social ou géographique, mais doit être une dissociation, dans son coeur, d’avec l’esprit qui anime le monde et qui le dresse contre Dieu. Cela aussi fait partie de l’oeuvre de l’Avocat, lorsqu’Il plaide notre cause contre le monde.
L’avocat de Dieu est aussi notre Conseiller. Nous avons une double lumière, si j’ose dire, sur le chemin: celle de l’Ecriture -«Ta Parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier» – et celle de l’Esprit qui éclaire la Parole de Dieu et nous en donne la compréhension. C’est Lui qui nous conseille, nous accordant cette sagesse d’en-Haut promise par Dieu à celui qui la demande avec foi. C’est le Conseiller qui nous donne le discernement dans tous les petits détails de la vie quotidienne. De temps à autre, on rencontre un chrétien qui n’ose pas faire le moindre geste sans demander un signe de Dieu. Mais cette «scrupulité» est-elle vraiment nécessaire? Un bon sens sanctifié par le Saint-Esprit, et contrôlé par une attitude de soumission et de dépendance, nous permettra de jouir à bon escient de la grande liberté que nous a donnée le Seigneur dans la quasi-totalité des décisions de chaque jour. Puis, lorsque nous sommes placés devant une décision importante – la vocation par exemple, ou le mariage – décision déterminante pour toute une vie, soyons certains que Dieu, qui s’est engagé à nous montrer le chemin, ne manquera pas de le faire. Ne nous préoccupons pas de savoir comment Il le fera – Il a bien des cordes à son arc – cherchons plutôt à écarter les barrières d’incrédulité ou de volonté propre en nous, qui nous rendraient insensibles à sa direction !
L’Avocat de Dieu inspire la prière en nous. «Car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit Lui-même intercède par des soupirs inexprimables» (Rom. 8, 26). La vie de prière, elle aussi, est quelque chose de surnaturel et de miraculeux. Elle n’est possible que dans la mesure où nous permettons à l’Esprit la liberté de diriger nos pensées, de nous montrer les motifs d’humiliation et de confession, de nous rappeler les sujets d’actions de grâces, et de nous conduire dans la présence du Seigneur pour l’adoration, les supplications et l’intercession.
Il reste encore un aspect de l’oeuvre du Saint-Esprit, Lui qui est l’Avocat du Père auprès de nous: c’est qu’Il nous donne l’assurance de notre salut. «l’Esprit Lui-même rend témoignage à notre Esprit que nous sommes enfants de Dieu» {Rom. 8, 16). La première épître de Jean est consacrée à ce but: «Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu» {1 Jean 5, 13).
Quels sont les critères cités par Jean, qui nous permettent, en passant au crible notre vie chrétienne, de savoir sans l’ombre d’un doute que nous appartenons à Dieu? Ils sont la possession de la vie d’en-Haut, la marche dans la lumière, dans l’amour et dans la sainteté. Ce sont autant d’aspects d’une seule et même oeuvre du Saint-Esprit. Car c’est son activité transformatrice qui nous donne l’assurance que Dieu nous a sauvés en Jésus-Christ. Avoir cette assurance, ce n’est pas user de la présomption, c’est exercer sa confiance en Dieu par la foi en ses promesses, dans un élan étayé par la conviction intérieure que nous accorde l’Avocat divin.
- Edité par Horton Frank
Il s’agit ici du royaume de Balschatsar.
A l’occasion d’un grand festin au cours duquel ce roi met en évidence sa mondanité {5, 1), sa profanation des choses divines, son paganisme, son arrogance, Dieu lui annonce les jugements qui vont le frapper. Le passé ne lui a rien appris. Le présent va-t-il lui enseigner quelque chose?
UN HOMME POUR:
-annoncer les jugements divins,
-manifester la vitalité chrétienne;
-relever l’autorité de la Parole de Dieu;
-mettre en évidence la valeur de la prière;
-éprouver la puissance de la foi.
La tâche des serviteurs de Dieu n’est pas toujours facile. Exemple: Jean-Baptiste auprès d’Hérode.
DANIEL: UN HOMME AUX PRINCIPES BIEN ARRÊTÉS
Chap. 1 : 8, 17, 20
-son caractère: Résolu à ne pas se souiller;
-ses pratiques: Ne boit pas de vin, mange des légumes;
-sa formation: Il est dix fois supérieur en sagesse et en savoir. Il en impose par son honnêteté, sa fidélité, sa science, ses convictions.
DANIEL: UN HOMME DE LA BIBLE.
Chap. 9: 2-13
Par les livres, il a vu que la captivité durerait 70 ans.
Il a compris le plan de Dieu pour le monde.
Il a saisi le sens des rapports entre Dieu et les hommes.
Le mystère des prophéties lui est révélé.
Tout l’intéresse dans la Bible: les dates, les chiffres. les faits, le passé. le présent, l’avenir.
DANIEL: UN HOMME DE COURAGE ET DE FOI.
Chap. 6 : 16-22
La fosse aux lions ne lui fait pas peur, pas plus du reste que les menaces du monarque.
Ce qui émousse la ferveur chrétienne, ce sont: les soucis, le doute, la crainte des hommes, le découragement.
DANIEL: UN HOMME DE PRIÈRE.
Chap. 6: 10-13
Rien de changé: Comme auparavant, il se met à genoux trois fois par jour.
Je voudrais que dans tous les royaumes, il y ait un homme de la trempe de Daniel.
Dans le Royaume de Dieu, il y a un Homme: JÉSUS-CHRIST.
Est-il aussi dans le tien?
Ne te donne pas pour but d’être quelque chose, mais quelqu’un.
- Edité par Ferazzini Willy
I. QU’EST-CE QUE LA PROPHÉTIE ?
Ce mot est composé de «pro» (devant) et de la racine «phé» (dire ou parler). Dans la littérature grecque, on le trouve pour la première fois au Ve siècle, et cela au sujet de l’oracle de Zeus à Dodona. Mais les Hébreux ont connu ce mot bien longtemps avant.
«Révéler quelque chose de caché ou proclamer la révélation des desseins de Dieu», voilà le vrai sens du mot.
La caractéristique de la prophétie est la Parole (Jér. l, 9). C’est donc par elle que Dieu révèle ses pensées. C’est le témoignage de Dieu destiné aux hommes. Il dévoile ses intentions par des avertissements ou des bénédictions, cela à l’égard d’Israël, de l’Eglise et du monde. Jésus-Christ est le centre et l’objet de tous les desseins de Dieu. Tout se ramène à Lui, et ce qui n’a pas cet objet pour but, n’est pas à la gloire de Dieu.
II. L’IMPORTANCE DE LA PROPHÉTIE
a) par rapport à Dieu:
Selon Es. 46, 10-11, le conseil de Dieu s’accomplira. La foi en la prophétie est donc la foi en Dieu et en son plan. Mépriser la prophétie signifie limiter Dieu dans sa souveraineté et porter atteinte à sa véracité.b) par rapport à Christ:
Dieu jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné (Actes 17, 31). Le croyant est exhorté à aimer l’apparition du Seigneur, ce qui lui vaudra une belle récompense (2 Tim. 4, 8). On ne peut aimer son apparition et mépriser la prophétie, car elle est axée sur l’apparition du Seigneur.c) par rapport au Saint-Esprit:
Le croyant possède l’Esprit de vérité qu’il doit écouter, car l’Esprit annonce, par la Bible, les choses qui vont arriver (Jean 16, 13). «Que celui qui a des oreilles écoute ce que dit l’Esprit» est l’exhortation adressée sept fois aux églises (Apoc. 2 et 3). Ne semble-t-il pas «qu’ éteindre l’Esprit» a aussi trait au «mépris des prophéties» (1 The,ss. 5, 20) ?d) par rapport aux Ecritures:
La prophétie est une des preuves irréfutables de la véracité de la Bible. Combien de fois la prophétie n’est-elle pas déjà devenue histoire! Il suffit de lire de multiples passages prophétiques relatifs à la première venue de Christ. «Cacherais-je à Abraham ce que je vais faire?», disait l’Eternel (Gen. 18, 17). Il n’a pas voulu lui cacher ses intentions à l’égard du monde.Sur 39 livres de l’Ancien Testament, il y en a au moins 17 qui sont prophétiques, et 1/20e du Nouveau Testament a le même caractère. Aussi Paul nous apprend, «qu’il a enseigné tout le conseil de Dieu» (Actes 20, 27). Les Ecritures rendent témoignage de Christ et de son avènement.
e) par rapport au chrétien:
1. l’étude de la prophétie le garde de fausses espérances;2. elle le stimule à une vie de service plus consacrée;
3. la sainteté pratique en est le fruit (1 Jean 3, 3) ;
4. elle le stimule à exalter l’Agneau de Dieu, ce qui le transporte déjà dans le prélude de la scène grandiose d’Apoc. 5;
5. face à une perspective glorieuse, il consent à n’être rien ici-bas;
6. l’espérance est sa consolation dans le deuil (1 Thess. 4, 13-16);
7. il apprend «à user du monde comme n’en usant pas» (1 Cor. 7, 31), car la prophétie l’aide à se détacher des choses de la terre (Hébr. 11′ 10) ;
8. la promesse du bonheur gît dans l’étude de la prophétie (Apoc. 1,3, Apoc. 22, 7, Luc 12, 37);
9. c’est une lampe qui l’éclaire dans la nuit toujours plus obscure (2Pi.1,19);
10. il est gardé dans la vigilance et se prépare à rencontrer son Bien-Aimé Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Lecteur, es-tu prêt à Le rencontrer? L’attends-tu continuellement? Cela t’est sérieusement posé.
III. OBJECTIONS A L’ÉTUDE DE LA PROPHÉTIE
a) On trouve souvent de la spéculation et des erreurs flagrantes et subtiles dans ce domaine. Certaines extravagances prophétiques de diverses sectes et écoles ne nous sont pas inconnues. Mais cela ne constitue nullement une raison pour délaisser la prophétie. L’abus d’un remède n’a jamais diminué sa valeur. Et d’ailleurs, dans d’autres secteurs des vérités bibliques, ne trouvons-nous pas autant d’erreurs qu’ici?
b) On dit aussi que la prophétie est obscure. C’est précisément parce que Dieu veut que la lumière se fasse au cours d’années de méditations et d’études laborieuses, faites dans un esprit d’humilité et de dépendance du Seigneur. Sans rien, on n’a rien. «Pas de rose sans épines», dit un proverbe, ce qui est parfaitement valable pour l’étude biblique.
Il en est de même pour beaucoup d’autres sujets bibliques très obscurs pour bien des chrétiens. Mais pourquoi? Parce qu’ils n’étudient pas sérieusement la Bible: «A quiconque a, il sera donné. ..mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a sera ôté.» Plus nous pénétrons dans le secret des pensées de Dieu, plus la lumière jaillit. «Par ta lumière, nous voyons la lumière» (Ps. 36, 9).
- Edité par Lüscher Henri
Parallèle entre ces deux événements
13. BABEL | PENTECOTE |
Genèse 11, 1-9 | Actes 2, 1-11 |
1. Premier exemple d’organisation humaine | 1. Premier pas vers l’église, organisme céleste |
2. Edifice terrestre qui passera | 2. Corps spirituel qui subsistera |
3. Projets d’hommes | 3. Plan de grâce de notre Dieu |
4. Reçoit la défaveur de Dieu | 4. Voulue par Dieu |
5. L’homme veut atteindre le ciel par ses propres forces | 5. La route du ciel est ouverte gratuitement |
6. Fruit de l’orgueil humain Résultats: | 6. Fruit de l’abaissement de Christ |
7. Multiplication des langages et confusion de compréhension | 7. Unité de langue et unité d’enendement (unité spirituelle) |
8. Dispersion des hommes Quelques références: | 8. Union des chrétiens par le lien de l’Esprit |
Apoc.18,5 Prov. 16, 18 | I Cor. 3, 11 Col. 3, 2. |
. | |
14. Les phases de la vie dans le Psaume 23 | |
-la vie physique: | les verts pâturages |
-la vie paisible: | les eaux tranquilles |
-la vie spirituelle: | l’âme restaurée |
-la vie morale: | les sentiers de justice |
-la vie sociale: | la présence d’ennemis -de persécuteurs |
-la vie mise à l’épreuve: | la vallée de l’ombre de la mort |
-la vie éternelle: | la maison du Père |
15. Le zèle de ta maison | ||
Jean 2, 17: | Le zèle de ta maison me dévore. | |
Jean 4, 34: | Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé. | |
Jean 9, 4: | Il me faut accomplir les ceuvres de Celui qui m’a envoyé. | |
Luc 2, 49: | Ne saviez-vous pas qu’il me faut être occupé des affaires de mon père? | |
Actes 10, 38: | Jésus allait de lieu en lieu, faisant du bien, guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable. | |
Esaïe 59, 17: | Il s’est enveloppé d’un zèle jaloux comme d’un manteau. | |
Luc 19, 13: | Faites valoir vos talents jusqu’à son retour. | |
- Edité par Promesses
adapté de «Christian Sanity» du Dr A. T. Scofield
Editions Oliphants
Pour comprendre ce que l’on entend par «équilibre spirituel», quelque définition serait indispensable. D’autres expressions peuvent nous aider: raison saine, esprit sain, sain jugement, maturité d’esprit. Or, la Parole de Dieu nous certifie que le chrétien est passé des ténèbres à la lumière. Il reçoit ce qu’il avait perdu à la chute: il entre à nouveau en communication avec son Créateur. Retrouvant la position à laquelle il était primitivement destiné, ne découvrirait-il pas là la base d’une maturité spirituelle équilibrée?
Notre siècle est celui de l’instruction généralisée. Le chrétien, quel qu’il soit, participe à ce flot de connaissances. Les revues, les livres, les éditions de poche attirent l’acheteur. Des séries de volumes luxueux se succèdent, apportant les renseignements les plus divers à nos portes, dans nos bibliothèques. Savons-nous choisir nos lectures? Notre génération, si bien protégée par un réseau d’assurances de tout genre, souffre d’un vide indéfinissable: son âme est insatisfaite; elle cherche des émotions fortes pour meubler sa vie, des lectures à sensation pour occuper son intellect, sa pensée. Parlant de ses messages délivrés récemment à Londres, Billy Graham disait ceci: «Nous ne recevons guère de réponse de la part de la vieille génération: mais cette jeune génération, avec tout son exhibitionnisme, est spirituellement desséchée, elle cherche un but pour sa vie.» La Bible dit qu’elle est égarée (2 Pi. 2, 18).
DES COURANTS INSENSÉS
De tous temps, la religion chrétienne a été secouée par des courants d’idées n’émanant pas de son sein. «De faux docteurs introduiront sourdement parmi vous, des hérésies pernicieuses qui, reniant le Maître qui les a rachetés, attireront sur eux-mêmes une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs dérèglements, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux» (2 Pi. 2, 1-3}. Aujourd’hui, plus encore qu’hier, de par la diffusion énorme de la page imprimée, les doctrines les plus diverses sont enseignées, attirant les uns, écartant le plus grand nombre du chemin du temple ou de la chapelle, de la recherche de la vérité, du salut éternel. (Voir Rom. 1, 18-32.} Or, parce que nous révérons Jésus-Christ, notre voeu est que son Nom soit béni, loué, dans la dignité et le respect qui conviennent au Maître de l’univers.
«Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le Diable, rôde autour de vous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer» (1 Pi. 5, 8}. «Soyez sobres et vigilants pour vous livrer à la prière» (1 Pi. 4, 7}. Dans sa seconde épître, l’apôtre Pierre fait preuve du même souci : «Tenez-vous sur vos gardes, de peur que vous ne soyez entraînés, vous aussi, dans l’égarement de ces pervers» (3, 17}. Nous sommes avertis; prévenir vaut mieux que guérir.
Le chrétien ne peut fermer les yeux, ne pas voir le profond besoin de ses contemporains, sans chercher à apporter quelque certitude, un havre dans la course, un repos dans le combat! La Parole de Dieu nous y invite.
AVEC ORDRE ET BIENSÉANCE
Dieu, dans sa parole et par le sacrifice de son Fils, nous offre amour, pardon, liberté et vie éternelle. Dans le Nouveau Testament, les lois, les règles, les commandements sont peu nombreux. «Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, dit l’Eternel, et je l’écrirai dans leur coeur» (Jérémie 31, 34). Cette parole est pour tous les hommes, pour toutes les races. Tous, peuples et tribus, langues et nations doivent s’y trouver à l’aise. Ce n’est pas une question de couleur de peau, mais d’obéissance ou de désobéissance à des lois d’origine divine. Le psychanalyste décrit le conscient, le subconscient, et plus encore l’inconscient collectif. Nous ne sonderons pas cette voie. Mais le fait est que nous avons beaucoup reçu de nos aïeux – qu’ils nous ont formés, que nous sommes leur héritage (1 Pi. l, 18). Aussi nos pensées, nos réactions à la vie, aux circonstances sont différentes. Or, en tous pays, la Parole enseigne: «Soyez sobres, veillez», ou aussi, après une longue exhortation ecclésiastique: «Que toutes choses se fassent avec ordre et bienséance.» Cela peut se comprendre partout, sous toute latitude. Cette recommandation ne doit pas être interprétée d’une manière rigide, mais avec chaleur et amour, dans la liberté qui caractérise des sentiments vraiment chrétiens.
CHANGER DE CHEMIN
Nombreux sont ceux pour qui le sentiment religieux n’est qu’illusion. Ils estiment toute preuve ou manifestation de vie spirituelle, d’espérance pour l’au-delà comme fantaisies et extravagances, travail de l’imagination. Cependant, de multiples accusations contre le christianisme ont été trouvées fondées et, aux yeux de chrétiens sérieux, comme à ceux d’observateurs impartiaux, bien des manifestations ont jeté un discrédit sur le chemin qui mène à Christ.
Selon les versets bibliques cités plus haut, les «dérèglements) ont une double origine.
1. Un manque d’éducation, de connaissances bibliques, de sagesse de la part du chrétien.
2. Un faux enseignement dispensé par un ennemi, soit l’action décrite par les paraboles de l’ivraie et du bon grain et celle du levain.
D’après Romains 1, l’homme normalement intelligent sait et peut décider de sa voie. Un converti au christianisme change de voie. Il est compréhensible qu’il ne puisse être un modèle de vie morale, de séparation du mal dès le jour où il accepte et reçoit l’assurance du salut divin. Ses facultés de compréhension, sa pensée, son entendement ne sont pas gouvernés, dès la première heure, par les lois de l’Evangile. Mais Dieu a pitié des petits et des faibles.
Prenons note qu’il faut un certain courage, un acte de volonté, une détermination accusée pour se reconnaître pécheur, venir à Dieu et lui demander pardon. Si, aux yeux de quelques-uns, semblable décision peut paraître tout d’abord illogique, insensée, si elle est accompagnée de troubles psychologiques, faisons, nous chrétiens, la part des circonstances éventuelles. Trop souvent, nous sommes enclins à passer d’un jugement extrême à l’autre, alors que seul l’être humain est en cause.
UN SAIN RAISONNEMENT
«Ne jugeons pas, afin de n’être pas jugés.» En revanche, nous sommes appelés à discerner, c’est-à-dire à utiliser notre capacité de raisonnement. Les Ecritures nous aident à cet effet. Elles nous parlent de bon sens, sobriété, raison, modestie, contrôle personnel ou contrôle de soi-même, sagesse, modération, d’équilibre spirituel vécu. En Tite 2, 12, la grâce de Dieu nous enseigne à être sobres quant à nous-mêmes, justes quant au prochain et pieux envers Dieu.
Pour nous diriger dans cette étude, nous prendrons, dans la Parole, un mot grec qui apparaît douze fois (il y en a d’autres que nous verrons par la suite). Ce mot, «sophron», a été rendu de diverses façons: bon sens, raison, sobriété, modestie, etc. Nous le soulignerons dans les versets qui suivent.
Actes 26, 25
«Je ne suis point fou, très excellent Festus, réplique PAUL; ce sont au contraire des paroles de vérité et de bon sens que je prononce.» Les mots «bon sens» sont utilisés en opposition avec le mot «fou». Il s’agit ainsi de paroles saines,
Romains 12, 3
«Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de ne pas avoir de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes.» Le chrétien apprend qu’il fait partie d’un corps spirituel, au milieu duquel il est appelé à jouer un rôle empreint de modestie, en ayant égard à la majesté de Celui qui est la tête, Christ. Les sentiments sont formulés en pensées, lesquelles doivent être modestes, raisonnables.
2 Cor. 5,13
«En effet, si je suis hors de sens, c’est pour Dieu; si je suis de bon sens, c’est pour vous.» L’apôtre nous dit que quelles que soient ses manifestations de joie en adorant Dieu, ou quelle que soit l’appréciation ou la moquerie de l’incrédule, rien ne l’empêche de continuer; c’est pour Dieu. D’autre part, quels que soient son zèle, son allégresse dans son service envers l’homme, un sain raisonnement est toujours ce qui convient. Ce verset nous dépeint le comportement de l’apôtre dans son service. »
1 Tim. 2, 9-10
«Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie …se parent de bonnes oeuvres.» Un sain équilibre convient aux épouses, aux soeurs en Christ. Cette attitude décente et respectueuse de la part de celles qui font profession de servir Dieu, est placée en contraste avec les richesses éphémères et la gloire passagère de ce monde.
2 Tim. 1, 7
«Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.» Trois qualités, formant un tout harmonieux, nous sont présentées dans ce verset: ce sont les traits essentiels du caractère du chrétien. L’esprit de force (puissance spirituelle) est souvent une excuse pour certaines extravagances de conduite; dans ce cas, nous ne pouvons donner notre accord. L’amour, de même, est supposé être parfait s’il excuse toutes sortes d’excès sans les blâmer; là aussi, nous disons: non. Le troisième élément, la «sagesse», un sage équilibre, une discipline personnelle, est là pour maintenir une juste balance.
Cependant, notons-le bien, ce sain équilibre est de peu de valeur s’il n’est pas le chevalier-servant des deux grandes qualités mentionnées: 1’«esprit de force», soit la puissance spirituelle, base de la vie, ainsi que «l’amour» qui en assure la direction. «Nous ne cessons de prier Dieu pour vous et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelles, pour marcher. ..»
Tite 1,8
«II faut que le surveillant (évêque) …soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant. ..».II s’agit des qualités essentielles pour le service au sein de l’église. Le surveillant (ou aussi ancien) .doit faire preuve de modération en tout.
Tite 2, 2
«Dis que les vieillards doivent être sobres, honnêtes, modérés, sains dans la foi, dans la charité, dans la patience.» La recommandation ci-dessus est peut-être la plus simple à suivre. L’ardeur des jeunes années est atténuée, la vigueur de la maturité est passée; il est alors facile d’être modéré. Le vieillard chrétien est amené à considérer la vie avec bon sens et raison.
Tite 2, 5
«Les jeunes femmes. ..à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques. ..». Equilibre dans le mariage, afin, dit l’Ecriture, «que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée». Face à la révélation de la grâce divine, l’épouse est invitée à comprendre sa charge de mère de famille, en considérant la grande responsabilité à elle confiée.
Tite 2, 6
«Exhorte de même les jeunes gens à être modérés. ..». Vraiment, cette expression a sa place, dans l’enseignement biblique, sur tous les plans de la vie chrétienne. On ne concevrait pas la jeunesse chrétienne sans de l’enthousiasme, du zèle et de la piété. La Parole ajoute encore ce terme, la modération. Combien il est important que le nom de Christ soit honoré par la conduite et par le caractère de ceux qui se disent ses disciples! Il saute aux yeux qu’un sain équilibre manifesté par la jeunesse chrétienne est un puissant témoignage pour Christ.
Tite 2,11-12
«La grâce de Dieu. ..nous enseigne à vivre dans le présent siècle selon la sagesse, la justice et la piété.» Il s’agit là de notre comportement quant à nous-mêmes, quant à notre prochain et quant à Dieu. Quant à Dieu, pieux; quant au prochain, justes; quant à nous-mêmes, sages. ..dans le présent siècle.
1 Pi.4,7
«La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière.» Le mot «sophron» est de nouveau rendu par sage, soit une sage intelligence. La dernière mention de ce mot dans le Nouveau Testament est en rapport avec «la fin de toutes choses». L’apôtre Pierre, dans sa deuxième épître, nous donne la raison de cette exhortation. Les derniers temps (il s’agit certainement de la fin de la présente période de grâce) sont dépeints comme des temps de désordre, des jours où un sain équilibre fait défaut, où sobriété et modération nous sont vivement recommandées.
Le trait de caractère dépeint par ce mot – équilibré – est recommandé aux jeunes hommes, aux jeunes femmes, aux femmes mariées, aux vieillards, aux surveillants. Il concerne la conduite, les charges dans l’église, l’intelligence, le service, la pensée, la parole, en un mot la vie entière du chrétien. «Que toutes choses se fassent avec ordre et bienséance.»
- Edité par Guignard René H.
CAMPAGNE D’ÉVANGÉLISATION DE TROIS SEMAINES A THESSALONIQUE
On n’écrit pas une lettre sans avoir une bonne raison de le faire. Pourquoi Paul a-t-il trouvé utile d:écrire à ces chrétiens de Thessalonique, si rapidement après son départ? En plein voyage missionnaire, le deuxième, il était parti de Troade en bateau, obéissant à la vision céleste des besoins de la Macédoine. Puis, débarquant à Neapolis, il est passé par Philippes, Amphipolis et Apollonia pour arriver à Thessalonique, probablement pendant les mois d’été, vers 50 avant Jésus-Christ.Thessalonique portait autrefois le nom de THERME, mais Cassandre l’avait refondée en 315 A. C., lui consacrant le nom de sa femme, demi-soeur d’Alexandre le Grand. La ville devint de plus en plus importante; c’était le chef-lieu d’une des quatre provinces, puis en 165 A. C., la capitale de toute la province de la Macédoine, et même de nos jours encore une ville importante: Salonique. Sa position est stratégique, là où la Via Ignace, voie militaire, passe par une baie au Nord-Ouest de la Mer Egée. Elle est entourée d’une plaine très fertile, traversée par plusieurs rivières.
Après la bataille de Philippes en -42, Thessalonique jouissait du statut d’«urbs libera» – ville libre. De tels privilèges étaient nombreux dans cette partie orientale de l’empire, particulièrement dans les pays de langue grecque, où la population avait des racines ancrées dans les traditions historiques. Le titre «ville libre» était donné en récompense d’un acte de loyauté envers l’empire, ou en reconnaissance d’un passé célèbre. Ces localités n’avaient pas de garnison militaire, mais étaient gouvernées pas leur propres fonctionnaires, quoique la nature des institutions gouvernementales fût propre à chaque municipalité. Thessalonique jouissait d’une assemblée du peuple (Actes 17, 5) et d’un corps de magistrats (ou poletarches -Actes 17 v. 8).
Comme dans chaque ville où il passait, Paul se rend à la synagogue où. pendant trois sabbats, «il discute avec eux selon les écritures, expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’Il ressuscitât d’entre les morts» (Actes 17 v. 2/3). Très rapidement, l’évangile fait son chemin dans les coeurs et non seulement plusieurs membres de la synagogue, mais un grand nombre de Grecs et de femmes de premier rang se joignent à l’église missionnaire. Cela devait être encourageant pour Paul, car c’est la première fois qu’il voit tant de personnes d’un certain milieu se convertir, surtout dans une ville maritime si imprégnée par l’immoralité et l’idolâtrie. En Macédoine, la vie des femmes était plus libre qu’ailleurs, ce qui était sans doute la raison le leur succès dans l’évangélisation parmi elles.
Mais la conversion des Juifs ne plait pas aux responsables de la synagogue, qui sont fâchés d’avoir perdu des leurs. Ils provoquent des émeutes parmi les foules, et, finalement, les magistrats extorquent une caution de la part d’un des chrétiens, nommé Jonas (selon 2 v. 14 il semble être un Gentil). Les conditions de celle-ci ne sont pas mentionnées dans la Bible, mais elles ont probablement pour buts de maintenir la paix et d’éviter qu’on reçoive des personnes qui contreviendraient aux ordonnances de César. Un mois à peine de prédications s’était écoulé, parmi ces nouveaux convertis, que Paul doit prendre précipitamment congé d’eux et repartir de nuit vers Bérée, Athènes et ensuite Corinthe. C’est dans cette dernière ville qu’il a reçu tant de découragements.
(1 Thess. 3 v. 2 Actes 17 v. 13/14.) Timothée n’est pas allé plus loin que Bérée, d’où il est retourné à Thessalonique pour encourager ces nouveaux chrétiens. Par la suite, il rattrape Paul, qui a séjourné 18 mois à Corinthe. (Actes 18 v. 5) Là, Timothée a encouragé son aîné par ses bonnes nouvelles, car ce dernier priait nuit et jour pour les chrétiens de Thessalonique, craignant qu’ils ne se découragent par la persécution. Quelle joie pour Paul! Ces chrétiens qui n’avaient «reçu la Parole qu’accompagnée de grandes tribulations, l’avaient reçue avec la joie de l’Esprit Saint; de sorte qu’ils sont devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine, et dans l’Achaïe». (1 Thess. 1 v. 6/7) L’apôtre a donc voulu fortifier ces jeunes chrétiens et écrit ce qui est peut-être la première de ses lettres. Mais un problème les travaille beaucoup, et Timothée a besoin de Paul pour y répondre. Il est d’une importance magistrale, car il concerne l’avenir de chacun d’entre nous; nous en parlerons donc dans la suite de cet article.
- Edité par Tatford B.
Articles par sujet
abonnez vous ...
Recevez chaque trimestre l’édition imprimée de Promesses, revue de réflexion biblique trimestrielle qui paraît depuis 1967.