PROMESSES

R.H. Guignard
adapté de «Christian Sanity» du Dr A. T. Scofield
Editions Oliphants

Pour comprendre ce que l’on entend par «équilibre spirituel», quelque définition serait indispensable. D’autres expressions peuvent nous aider: raison saine, esprit sain, sain jugement, maturité d’esprit. Or, la Parole de Dieu nous certifie que le chrétien est passé des ténèbres à la lumière. Il reçoit ce qu’il avait perdu à la chute: il entre à nouveau en communication avec son Créateur. Retrouvant la position à laquelle il était primitivement destiné, ne découvrirait-il pas là la base d’une maturité spirituelle équilibrée?
Notre siècle est celui de l’instruction généralisée. Le chrétien, quel qu’il soit, participe à ce flot de connaissances. Les revues, les livres, les éditions de poche attirent l’acheteur. Des séries de volumes luxueux se succèdent, apportant les renseignements les plus divers à nos portes, dans nos bibliothèques. Savons-nous choisir nos lectures? Notre génération, si bien protégée par un réseau d’assurances de tout genre, souffre d’un vide indéfinissable: son âme est insatisfaite; elle cherche des émotions fortes pour meubler sa vie, des lectures à sensation pour occuper son intellect, sa pensée. Parlant de ses messages délivrés récemment à Londres, Billy Graham disait ceci: «Nous ne recevons guère de réponse de la part de la vieille génération: mais cette jeune génération, avec tout son exhibitionnisme, est spirituellement desséchée, elle cherche un but pour sa vie.» La Bible dit qu’elle est égarée (2 Pi. 2, 18).

DES COURANTS INSENSÉS

De tous temps, la religion chrétienne a été secouée par des courants d’idées n’émanant pas de son sein. «De faux docteurs introduiront sourdement parmi vous, des hérésies pernicieuses qui, reniant le Maître qui les a rachetés, attireront sur eux-mêmes une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs dérèglements, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux» (2 Pi. 2, 1-3}. Aujourd’hui, plus encore qu’hier, de par la diffusion énorme de la page imprimée, les doctrines les plus diverses sont enseignées, attirant les uns, écartant le plus grand nombre du chemin du temple ou de la chapelle, de la recherche de la vérité, du salut éternel. (Voir Rom. 1, 18-32.} Or, parce que nous révérons Jésus-Christ, notre voeu est que son Nom soit béni, loué, dans la dignité et le respect qui conviennent au Maître de l’univers.
«Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le Diable, rôde autour de vous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer» (1 Pi. 5, 8}. «Soyez sobres et vigilants pour vous livrer à la prière» (1 Pi. 4, 7}. Dans sa seconde épître, l’apôtre Pierre fait preuve du même souci : «Tenez-vous sur vos gardes, de peur que vous ne soyez entraînés, vous aussi, dans l’égarement de ces pervers» (3, 17}. Nous sommes avertis; prévenir vaut mieux que guérir.
Le chrétien ne peut fermer les yeux, ne pas voir le profond besoin de ses contemporains, sans chercher à apporter quelque certitude, un havre dans la course, un repos dans le combat! La Parole de Dieu nous y invite.

AVEC ORDRE ET BIENSÉANCE

Dieu, dans sa parole et par le sacrifice de son Fils, nous offre amour, pardon, liberté et vie éternelle. Dans le Nouveau Testament, les lois, les règles, les commandements sont peu nombreux. «Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, dit l’Eternel, et je l’écrirai dans leur coeur» (Jérémie 31, 34). Cette parole est pour tous les hommes, pour toutes les races. Tous, peuples et tribus, langues et nations doivent s’y trouver à l’aise. Ce n’est pas une question de couleur de peau, mais d’obéissance ou de désobéissance à des lois d’origine divine. Le psychanalyste décrit le conscient, le subconscient, et plus encore l’inconscient collectif. Nous ne sonderons pas cette voie. Mais le fait est que nous avons beaucoup reçu de nos aïeux – qu’ils nous ont formés, que nous sommes leur héritage (1 Pi. l, 18). Aussi nos pensées, nos réactions à la vie, aux circonstances sont différentes. Or, en tous pays, la Parole enseigne: «Soyez sobres, veillez», ou aussi, après une longue exhortation ecclésiastique: «Que toutes choses se fassent avec ordre et bienséance.» Cela peut se comprendre partout, sous toute latitude. Cette recommandation ne doit pas être interprétée d’une manière rigide, mais avec chaleur et amour, dans la liberté qui caractérise des sentiments vraiment chrétiens.

CHANGER DE CHEMIN

Nombreux sont ceux pour qui le sentiment religieux n’est qu’illusion. Ils estiment toute preuve ou manifestation de vie spirituelle, d’espérance pour l’au-delà comme fantaisies et extravagances, travail de l’imagination. Cependant, de multiples accusations contre le christianisme ont été trouvées fondées et, aux yeux de chrétiens sérieux, comme à ceux d’observateurs impartiaux, bien des manifestations ont jeté un discrédit sur le chemin qui mène à Christ.
Selon les versets bibliques cités plus haut, les «dérèglements) ont une double origine.
1. Un manque d’éducation, de connaissances bibliques, de sagesse de la part du chrétien.
2. Un faux enseignement dispensé par un ennemi, soit l’action décrite par les paraboles de l’ivraie et du bon grain et celle du levain.
D’après Romains 1, l’homme normalement intelligent sait et peut décider de sa voie. Un converti au christianisme change de voie. Il est compréhensible qu’il ne puisse être un modèle de vie morale, de séparation du mal dès le jour où il accepte et reçoit l’assurance du salut divin. Ses facultés de compréhension, sa pensée, son entendement ne sont pas gouvernés, dès la première heure, par les lois de l’Evangile. Mais Dieu a pitié des petits et des faibles.
Prenons note qu’il faut un certain courage, un acte de volonté, une détermination accusée pour se reconnaître pécheur, venir à Dieu et lui demander pardon. Si, aux yeux de quelques-uns, semblable décision peut paraître tout d’abord illogique, insensée, si elle est accompagnée de troubles psychologiques, faisons, nous chrétiens, la part des circonstances éventuelles. Trop souvent, nous sommes enclins à passer d’un jugement extrême à l’autre, alors que seul l’être humain est en cause.

UN SAIN RAISONNEMENT

«Ne jugeons pas, afin de n’être pas jugés.» En revanche, nous sommes appelés à discerner, c’est-à-dire à utiliser notre capacité de raisonnement. Les Ecritures nous aident à cet effet. Elles nous parlent de bon sens, sobriété, raison, modestie, contrôle personnel ou contrôle de soi-même, sagesse, modération, d’équilibre spirituel vécu. En Tite 2, 12, la grâce de Dieu nous enseigne à être sobres quant à nous-mêmes, justes quant au prochain et pieux envers Dieu.
Pour nous diriger dans cette étude, nous prendrons, dans la Parole, un mot grec qui apparaît douze fois (il y en a d’autres que nous verrons par la suite). Ce mot, «sophron», a été rendu de diverses façons: bon sens, raison, sobriété, modestie, etc. Nous le soulignerons dans les versets qui suivent.

Actes 26, 25
«Je ne suis point fou, très excellent Festus, réplique PAUL; ce sont au contraire des paroles de vérité et de bon sens que je prononce.» Les mots «bon sens» sont utilisés en opposition avec le mot «fou». Il s’agit ainsi de paroles saines,

Romains 12, 3
«Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de ne pas avoir de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes.» Le chrétien apprend qu’il fait partie d’un corps spirituel, au milieu duquel il est appelé à jouer un rôle empreint de modestie, en ayant égard à la majesté de Celui qui est la tête, Christ. Les sentiments sont formulés en pensées, lesquelles doivent être modestes, raisonnables.

2 Cor. 5,13
«En effet, si je suis hors de sens, c’est pour Dieu; si je suis de bon sens, c’est pour vous.» L’apôtre nous dit que quelles que soient ses manifestations de joie en adorant Dieu, ou quelle que soit l’appréciation ou la moquerie de l’incrédule, rien ne l’empêche de continuer; c’est pour Dieu. D’autre part, quels que soient son zèle, son allégresse dans son service envers l’homme, un sain raisonnement est toujours ce qui convient. Ce verset nous dépeint le comportement de l’apôtre dans son service. »

1 Tim. 2, 9-10
«Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie …se parent de bonnes oeuvres.» Un sain équilibre convient aux épouses, aux soeurs en Christ. Cette attitude décente et respectueuse de la part de celles qui font profession de servir Dieu, est placée en contraste avec les richesses éphémères et la gloire passagère de ce monde.

2 Tim. 1, 7
«Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.» Trois qualités, formant un tout harmonieux, nous sont présentées dans ce verset: ce sont les traits essentiels du caractère du chrétien. L’esprit de force (puissance spirituelle) est souvent une excuse pour certaines extravagances de conduite; dans ce cas, nous ne pouvons donner notre accord. L’amour, de même, est supposé être parfait s’il excuse toutes sortes d’excès sans les blâmer; là aussi, nous disons: non. Le troisième élément, la «sagesse», un sage équilibre, une discipline personnelle, est là pour maintenir une juste balance.
Cependant, notons-le bien, ce sain équilibre est de peu de valeur s’il n’est pas le chevalier-servant des deux grandes qualités mentionnées: 1’«esprit de force», soit la puissance spirituelle, base de la vie, ainsi que «l’amour» qui en assure la direction. «Nous ne cessons de prier Dieu pour vous et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelles, pour marcher. ..»

Tite 1,8
«II faut que le surveillant (évêque) …soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant. ..».II s’agit des qualités essentielles pour le service au sein de l’église. Le surveillant (ou aussi ancien) .doit faire preuve de modération en tout.

Tite 2, 2
«Dis que les vieillards doivent être sobres, honnêtes, modérés, sains dans la foi, dans la charité, dans la patience.» La recommandation ci-dessus est peut-être la plus simple à suivre. L’ardeur des jeunes années est atténuée, la vigueur de la maturité est passée; il est alors facile d’être modéré. Le vieillard chrétien est amené à considérer la vie avec bon sens et raison.

Tite 2, 5
«Les jeunes femmes. ..à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques. ..». Equilibre dans le mariage, afin, dit l’Ecriture, «que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée». Face à la révélation de la grâce divine, l’épouse est invitée à comprendre sa charge de mère de famille, en considérant la grande responsabilité à elle confiée.

Tite 2, 6
«Exhorte de même les jeunes gens à être modérés. ..». Vraiment, cette expression a sa place, dans l’enseignement biblique, sur tous les plans de la vie chrétienne. On ne concevrait pas la jeunesse chrétienne sans de l’enthousiasme, du zèle et de la piété. La Parole ajoute encore ce terme, la modération. Combien il est important que le nom de Christ soit honoré par la conduite et par le caractère de ceux qui se disent ses disciples! Il saute aux yeux qu’un sain équilibre manifesté par la jeunesse chrétienne est un puissant témoignage pour Christ.

Tite 2,11-12
«La grâce de Dieu. ..nous enseigne à vivre dans le présent siècle selon la sagesse, la justice et la piété.» Il s’agit là de notre comportement quant à nous-mêmes, quant à notre prochain et quant à Dieu. Quant à Dieu, pieux; quant au prochain, justes; quant à nous-mêmes, sages. ..dans le présent siècle.

1 Pi.4,7
«La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière.» Le mot «sophron» est de nouveau rendu par sage, soit une sage intelligence. La dernière mention de ce mot dans le Nouveau Testament est en rapport avec «la fin de toutes choses». L’apôtre Pierre, dans sa deuxième épître, nous donne la raison de cette exhortation. Les derniers temps (il s’agit certainement de la fin de la présente période de grâce) sont dépeints comme des temps de désordre, des jours où un sain équilibre fait défaut, où sobriété et modération nous sont vivement recommandées.
Le trait de caractère dépeint par ce mot – équilibré – est recommandé aux jeunes hommes, aux jeunes femmes, aux femmes mariées, aux vieillards, aux surveillants. Il concerne la conduite, les charges dans l’église, l’intelligence, le service, la pensée, la parole, en un mot la vie entière du chrétien. «Que toutes choses se fassent avec ordre et bienséance.»


CAMPAGNE D’ÉVANGÉLISATION DE TROIS SEMAINES A THESSALONIQUE

On n’écrit pas une lettre sans avoir une bonne raison de le faire. Pourquoi Paul a-t-il trouvé utile d:écrire à ces chrétiens de Thessalonique, si rapidement après son départ? En plein voyage missionnaire, le deuxième, il était parti de Troade en bateau, obéissant à la vision céleste des besoins de la Macédoine. Puis, débarquant à Neapolis, il est passé par Philippes, Amphipolis et Apollonia pour arriver à Thessalonique, probablement pendant les mois d’été, vers 50 avant Jésus-Christ.
Thessalonique portait autrefois le nom de THERME, mais Cassandre l’avait refondée en 315 A. C., lui consacrant le nom de sa femme, demi-soeur d’Alexandre le Grand. La ville devint de plus en plus importante; c’était le chef-lieu d’une des quatre provinces, puis en 165 A. C., la capitale de toute la province de la Macédoine, et même de nos jours encore une ville importante: Salonique. Sa position est stratégique, là où la Via Ignace, voie militaire, passe par une baie au Nord-Ouest de la Mer Egée. Elle est entourée d’une plaine très fertile, traversée par plusieurs rivières.
Après la bataille de Philippes en -42, Thessalonique jouissait du statut d’«urbs libera» – ville libre. De tels privilèges étaient nombreux dans cette partie orientale de l’empire, particulièrement dans les pays de langue grecque, où la population avait des racines ancrées dans les traditions historiques. Le titre «ville libre» était donné en récompense d’un acte de loyauté envers l’empire, ou en reconnaissance d’un passé célèbre. Ces localités n’avaient pas de garnison militaire, mais étaient gouvernées pas leur propres fonctionnaires, quoique la nature des institutions gouvernementales fût propre à chaque municipalité. Thessalonique jouissait d’une assemblée du peuple (Actes 17, 5) et d’un corps de magistrats (ou poletarches -Actes 17 v. 8).
Comme dans chaque ville où il passait, Paul se rend à la synagogue où. pendant trois sabbats, «il discute avec eux selon les écritures, expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’Il ressuscitât d’entre les morts» (Actes 17 v. 2/3). Très rapidement, l’évangile fait son chemin dans les coeurs et non seulement plusieurs membres de la synagogue, mais un grand nombre de Grecs et de femmes de premier rang se joignent à l’église missionnaire. Cela devait être encourageant pour Paul, car c’est la première fois qu’il voit tant de personnes d’un certain milieu se convertir, surtout dans une ville maritime si imprégnée par l’immoralité et l’idolâtrie. En Macédoine, la vie des femmes était plus libre qu’ailleurs, ce qui était sans doute la raison le leur succès dans l’évangélisation parmi elles.
Mais la conversion des Juifs ne plait pas aux responsables de la synagogue, qui sont fâchés d’avoir perdu des leurs. Ils provoquent des émeutes parmi les foules, et, finalement, les magistrats extorquent une caution de la part d’un des chrétiens, nommé Jonas (selon 2 v. 14 il semble être un Gentil). Les conditions de celle-ci ne sont pas mentionnées dans la Bible, mais elles ont probablement pour buts de maintenir la paix et d’éviter qu’on reçoive des personnes qui contreviendraient aux ordonnances de César. Un mois à peine de prédications s’était écoulé, parmi ces nouveaux convertis, que Paul doit prendre précipitamment congé d’eux et repartir de nuit vers Bérée, Athènes et ensuite Corinthe. C’est dans cette dernière ville qu’il a reçu tant de découragements.
(1 Thess. 3 v. 2 Actes 17 v. 13/14.) Timothée n’est pas allé plus loin que Bérée, d’où il est retourné à Thessalonique pour encourager ces nouveaux chrétiens. Par la suite, il rattrape Paul, qui a séjourné 18 mois à Corinthe. (Actes 18 v. 5) Là, Timothée a encouragé son aîné par ses bonnes nouvelles, car ce dernier priait nuit et jour pour les chrétiens de Thessalonique, craignant qu’ils ne se découragent par la persécution. Quelle joie pour Paul! Ces chrétiens qui n’avaient «reçu la Parole qu’accompagnée de grandes tribulations, l’avaient reçue avec la joie de l’Esprit Saint; de sorte qu’ils sont devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine, et dans l’Achaïe». (1 Thess. 1 v. 6/7) L’apôtre a donc voulu fortifier ces jeunes chrétiens et écrit ce qui est peut-être la première de ses lettres. Mais un problème les travaille beaucoup, et Timothée a besoin de Paul pour y répondre. Il est d’une importance magistrale, car il concerne l’avenir de chacun d’entre nous; nous en parlerons donc dans la suite de cet article.




Un livre contient toute la sagesse humaine, éclairée part toute la sagesse divine – un livre que la vénération du peuple appelle Le Livre – la Bible !


Convoitise = désir immodéré de posséder quelque chose.
Tentation = sollicitation au mal par suggestion diabolique
Epreuve = premier sens: examen. Deuxième sens: test visant à déterminer si l’homme est à même de résister à. .. (ce mot a encore d’autres significations, mais nous les laisserons de côté pour aujourd’hui).
«Heureux celui qui endure la tentation; car, après avoir été mis à l’épreuve, il recevra la couronne de vie que Dieu a promise à ceux qui l’aiment. Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise: «C’est Dieu qui me tente»; car Dieu ne peut être tenté par aucun mal, et lui-même ne tente personne. Mais chacun est tenté, quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis, la convoitise ayant conçu, donne naissance au péché; et le péché, lorsqu’il est consommé, enfante la mort. Mes frères bien-aimés, ne vous y trompez pas!» (Jacques 1, 12-16).
Cela est adressé à des «frères», donc à des chrétiens, à vous et à moi. Vous êtes-vous peut-être imaginé qu’une fois chrétien, la tentation ne devait plus se présenter? Eh bien! C’est une erreur! «Chacun est tenté». Parce que nous sommes devenus des enfants de Dieu, Satan fait tous ses efforts pour nous faire tomber. Il place devant nous des convoitises plus nombreuses qu’avant notre conversion. Il s’oppose à Dieu, car nous sommes devenus des objets de la grâce divine. Il s’oppose à la manifestation de cette grâce, de cet amour.

L’épreuve
Mais bon courage! Jésus, à qui nous appartenons, est beaucoup plus fort que l’ennemi. Nous n’avons pas à craindre la bataille. La tentation? C’est un examen, comme à l’école. Examen n’est pas péché. Si l’on succombe lors de la tentation, lors de l’examen, alors seulement, c’est la défaite!
C’est pourquoi, attention!
Pour la défaite, il faut être deux. L’un des deux, c’est vous. L’autre, c’est l’ennemi.
Dieu permet que vous soyez tenté. Or, il y a un bénéfice à cela. Jacques dit: «Heureux!» Ce n’est donc pas un malheur. Heureux celui qui apprend à s’appuyer effectivement sur Dieu. Heureux celui qui apprend que la force pour lutter est en Dieu, jamais en nous. C’est pour d’excellentes raisons que Dieu permet que nous soyons tentés. Cela vous étonne peut-être? Tout d’abord, il nous laisse sur cette terre pour être ses témoins. N’est pas ambassadeur du Créateur qui veut! Il faut apprendre beaucoup de choses. Il faut grandir, passer du stade de bébé spirituel à celui de maturité spirituelle. Il faut apprendre à connaître les Saintes Ecritures, apprendre à le connaître, LUI, et sa justice, son amour, son pardon. Comment saurez-vous résister aux influences des mauvais esprits, aux suggestions du Malin, vous opposer victorieusement aux embûches des sorciers?
Or, Jésus connait tout ce qui concerne la tentation. Il y a passé lui-même. Il nous aide. Nous sommes avertis: les tentations peuvent se présenter. Nous savons que c’est normal. Sachons les considérer dans une juste perspective.
Résistez!
«Résistez au diable, et il fuira loin de vous» (Jacq. 4, 7). C’est une promesse certaine. Avec Jésus, en résistant, on devient plus fort.

Trois points à considérer

A. Le monde «Le monde passe, avec sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement» (1 Jean 2, 15-17). Il n’est pas question ici du monde créé, des plaines, des montagnes, des arbres, des beautés naturelles. Il s’agit de l’humanité, de ses villes, de son commerce, de ses autorités, de ses buts, de l’argent, de ses désirs, de son orgueil, de sa révolte instinctive contre Dieu. Cela, c’est le monde, selon la Bible; désirer ce monde s’appelle convoiter. Or, pendant que nous sommes sur la terre, nous sommes appelés à ne pas aimer le monde!

B. La chair
«Ceux qui vivent selon la chair ne peuvent plaire à Dieu» (Rom. 8, 8). Avec ce mot, l’Ecriture ne veut pas désigner la chair de notre corps. En nous enseignant: «Ne vous livrez pas aux convoitises de la chair,> (Gai. 5, 16), la Bible nous montre autre chose. La chair, ce sont nos instincts, nos sentiments, nos pensées d’avant notre rencontre avec Jésus-Christ. Ces sentiments, ces convoitises sont décrits dans Galates 5, 19-21. Le lecteur voudra bien les lire. Ce sont ces choses-là que nous sommes exhortés à éviter, à abandonner, à fuir. ..Le remède? Nous confier en notre nouveau Maître, lui présenter dans la prière toutes nos circonstances. Il nous a laissé son Saint-Esprit, lequel nous aide dans notre lutte, lors de nos tentations, même et surtout si nous sommes tout jeunes dans la foi.

C. Le tentateur
L’ennemi de Dieu et de nos âmes se sert de ces deux choses, le monde et la chair, pour nous tromper, essayer de nous faire tomber et ternir notre témoignage. Il fait n’importe quoi pour contrecarrer le message de la vérité, car il a peur de la vérité. Mais n’ayez point peur de lui. Au Calvaire, il a été vaincu. Il faut s’en rappeler et le lui rappeler.
Jésus-Christ est le vainqueur et nous faisons maintenant partie de son royaume. Nous lui appartenons. Confiance chrétiens! Résistez à la tentation, quelle qu’elle soit: vous vous fortifiez dans la foi. Résistez au diable, il s’enfuira loin de vous: vous serez vainqueurs.