PROMESSES

« Quelqu’un lui dit : Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Il leur répondit: Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant: Seigneur… Seigneur, ouvre-nous ! il vous répondra: Je ne sais d’où vous êtes. Alors vous vous mettrez à dire: Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues. Et il répondra: Je vous le dis, je ne sais d’où vous êtes; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité. C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Il en viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi; et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu. Et voici, il y en a des derniers qui seront les premiers et des premiers qui seront les derniers » (Luc 13: 24-30).

Il y aura des millions d’Africains dans le paradis de Dieu. Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, et Il a tout fait pour cela en donnant Son Fils unique. Jésus-Christ Lui-même a tout accompli sur la croix, par son sacrifice sanglant, par sa mort et sa glorieuse résurrection. Et dans le royaume de Dieu, il en viendra de l’orient, de l’occident, du nord et du midi :

Il en viendra de l’orient: il y aura des millions de Chinois, d’Indiens, de Japonais, etc., etc.

Il en viendra de l’occident: il y aura des Européens, des Américains, des Canadiens, etc., etc.

Il en viendra du nord: de la Sibérie, du Groenland, de la Norvège, de la Suède, de la Finlande, etc., etc.

Il en viendra du midi: de l’Afrique, de l’Amérique du sud, de l’Australie, de la Nouvelle Zélande, etc., etc.

A la question posée à Jésus: « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? », nous pouvons trouver une réponse dans le livre de l’Apocalypse: « Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d’une voix forte en disant: Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur son trône, et à l’Agneau. Et tous les anges se tenaient autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants ; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu en disant: Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen » (Ap. 7: 9-12).

Cependant, dans sa réponse, le Seigneur Jésus a dit tout d’abord : Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Il ne suffit donc pas d’avoir entendu l’Evangile; la bonne nouvelle, pour être sauvé. Il est indispensable d’avoir reçu Jésus-Christ comme son Sauveur personnel. Ami lecteur, vous qui lisez en ce moment ces lignes, avez-vous reçu Jésus-Christ comme votre Sauveur personnel ? Vous seul pouvez et devez le faire! Personne ne peut le faire pour vous! Etes-vous sauvé ? Possédez-vous l’assurance de votre salut ? Vos péchés sont-ils tous pardonnés ? Possédez-vous maintenant la vie éternelle ? Appartenez-vous maintenant au Seigneur ? Etes-vous « né de nouveau » ? régénéré ? enfant de Dieu ?

C’est ce que le Seigneur Jésus a voulu dire quand il répondit: « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ». Cette porte étroite, c’est la nouvelle naissance! « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu », a dit encore Jésus (Jn 3: 3). « Il faut que vous naissiez de nouveau » (Jn 3 : 7).

Ecoutez l’invitation cordiale du Seigneur Jésus: « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il yen a peu qui les trouvent » (Mt.7 : 13-14). Ami lecteur, ayez-vous répondu à cette invitation affectueuse ?

La porte large représente notre naissance dans ce monde. La porte étroite représente la nouvelle naissance. Nous sommes tous passés par la porte large. Et depuis notre entrée dans ce monde, nous avons tous suivi le chemin large qui mène à la perdition; c’est un chemin très dangereux! Il ne faut pas y rester, il faut en sortir, car la perdition, c’est-à-dire le feu éternel, est une terrible réalité. Pour sortir du chemin large, il faut absolument entrer par la porte étroite. Mais il ne faut pas tarder à le faire.

Pourquoi donc le Seigneur Jésus a-t-il dit « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite » ? Ce verbe « efforcez-vous » aurait le sens de « luttez jusqu’à tomber en agonie » pour entrer par la porte étroite.

Pourquoi y a-t-il un tel effort à faire ? Parce qu’il s’agit du bonheur éternel ou des tourments éternels. Il est absolument indispensable de passer par cette porte étroite de la « nouvelle naissance » si l’on veut échapper au jugement et à la condamnation à cause de nos péchés.

Pourquoi y a-t-il un tel effort à faire ? A cause de l’opposition de l’ennemi de nos âmes, le diable ou Satan, qui peut soulever toute notre famille contre nous, et à cause des moqueries et des persécutions des incrédules. Si je me convertis à Jésus-Christ, si je passe par la porte étroite, si je deviens un vrai chrétien, que vont me dire ceux de mon entourage ? Que dira mon mari ? Que dira ma femme ? Que dira mon patron ? Suis-le décidé à payer le prix, même si ce prix est élevé ?

En réponse à la question qui lui a été posée, Jésus a donné encore une autre raison pour que l’on s’efforce d’entrer par la porte étroite. C’est que bientôt la porte de la grâce sera fermée. Alors ce sera trop tard! Or, nous le croyons, ce temps-là est très proche; il n’y a donc pas de temps à perdre. C’est aujourd’hui, maintenant, qu’il faut « naître de nouveau ». « Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas » et le Seigneur Jésus ajoute: « Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte en disant: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! il vous répondra: Je ne sais d’où vous êtes ». La porte de la grâce sera fermée. Ce sera trop tard.

Ami lecteur, ne remettez pas à demain la plus importante décision de votre vie. « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut » (2 Co. 6: 2).

* * *


« Une parole dite
à propos est comme une pomme
d’or
dans un plat d’argent ».
(Salomon)

Un sourire
donné
est en tout temps comme
un rayon, un rayon de soleil qui perce la brume,
la froide brume,
du Moi…

Car le Moi
est une tour hautaine,
égoïste citadelle,
du haut de laquelle
– bien nanti –
je regarde la misère,
la misère et la souffrance
intérieures
de l’homme que je côtoie
– de mon prochain –

Cette misère me concerne,
plus que je ne crois…


Et si un morceau
de mon coeur se détache,
se détache pour lui,
dans un sourire,
alors je serai rassasié
de joie, car je verrai,
je verrai comme dans un miroir,
se refléter sur un visage,
et dans des yeux,
trésor immense,
la richesse que répand
dans la brume,
dans la froide brume,
un seul sourire…

* * *
(du journal « Echos liés »)


Formé par la Parole de Dieu :
Au commencement : l ‘éternité
le temps Dieu créa les cieux l’espace et la terre la matière Et l’Esprit de Dieu l’énergie se mouvait le mouvement Cinq manifestations divines pour
l’existence de notre monde.

C’est ainsi que nous croyons qu’un Etre tout-puissant a créé les cieux et la terre.
De plus Il a parlé et révélé sa pensée par son Saint-Esprit.

* * *


Sujet toujours fascinant, le chrétien comme le païen aimerait quelque peu sonder l’avenir. Certes, le vrai croyant connaît « son » avenir – c’est le même que celui du brigand sur l’échafaud, auquel Jésus disait : « aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ». Le chrétien est ferme, assuré, en paix. Il possède, dès le jour de sa conversion, une assurance qui ne trompera pas. Il est, par acte divin, né de nouveau comme « enfant de Dieu ».

Comme tel, il prend intérêt à ce qui peut arriver, à ce qui peut survenir. La Bible l’y pousse, car Dieu, par l’intermédiaire de ses prophètes, éveille sa curiosité pour le « jour qui va venir ». L’esprit de l’homme, régénéré par la puissance de résurrection qui est en Christ, l’esprit de l’homme, disons-nous, va « retourner à Dieu qui l’a donné » (Eccl. 12 : 9). Il est donc normal qu’il soit attiré par les promesses d’une VIE qui sera la sienne – demain !

C’est donc d’un coeur tranquille que le vrai chrétien remet sa vie entre les mains de CELUI qui décide…

« Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! ».

HEUREUX, heureux si nous lisons, entendons, gardons – même si notre conception n’est pas parfaite, même si nous ne comprenons qu’en partie – heureux, parce que par là nous cherchons à entrer dans la pensée de Dieu! Nous communions avec Dieu. « Car le temps est proche » (Ap. 1 : 3).

* * *


« Je vais vous préparer une place. Et lorsque je m’en serai allé, et que Je vous aurai préparé une place, je reviendrai.»
(Jean 14 : 2-3) « Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel ».
(Actes 1: 11)

A Césarée de Philippe, après trois ans de ministère, Jésus déclara que c’est sur LUI, le ROCHER (roc) qu’il bâtirait son église. La Bible emploie ce mot, ROCHER, uniquement pour parler de Dieu (ou de Christ) et jamais de l’homme.

Il Je te dis que tu es Pierre, et que sur ce roc je bâtirai mon église… (Mt. 16: 18). C’était une promesse pour un jour à venir. Paul, dans sa lettre aux Ephésiens, la qualifie de mystère, caché dans les temps anciens, mais maintenant révélée par le St-Esprit (Ep. 1 : 22-23).

Jusqu’à la mort de Christ, Dieu avait concentré ses desseins et son oeuvre sur Israël. Depuis la crucifixion, toutes distinctions raciales et nationales ont disparu. Gentils (c’est-à-dire toutes les nations) et Juifs sont co-héritiers et membres d’un même corps (Ep. 3 : 6). L’ère chrétienne a commencé à la Pentecôte, quand l’Esprit-Saint est venu sur Juifs et Gentils, ainsi que le dira Pierre dans Ac. 11 : 15: « comme sur eux au commencement ». Pendant cette période (et jusqu’à ce jour), une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement « jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée » (Ro. 11 : 25). Tant que l’église n’est pas au complet, Israël est laissé de côté dans le programme divin. Les promesses de bénédictions qui lui ont été faites ne peuvent se réaliser tant que la parenthèse actuelle, c’est-à-dire l’accomplissement du plan de Dieu pour les autres nations, n’est pas terminée. Or , elle le sera par l’enlèvement de l’église chrétienne. Les premiers chrétiens avaient espéré que cette parenthèse serait brève, et que le Seigneur reviendrait rapidement pour établir son royaume terrestre (Ac. 3: 18-21). Plusieurs d’entre eux s’attendaient à ce qu’Il revienne de leur vivant! Mais ce ne fut pas le cas.

La Bible ne révèle pas la durée de l’ère chrétienne. Il y a cependant plusieurs passages bibliques qui nous montrent que la fin en est proche. La situation actuelle dans notre monde politique et religieux correspond à la description des « derniers temps » décrits dans II Ti. 3 : 1-5, par exemple. Cela confirme notre pensée.

L’espérance de l’église, c’est le retour de notre Seigneur Jésus-Christ. « Il fut élevé (au ciel) pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux » (Ac. 1 : 9)… « Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu montant au ciel » (Ac. 1 : 11). Paul dit aux Philippiens : « Mais nous, nous sommes citoyens des cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ » (3 : 20). Il rappelle aux Thessaloniciens : « Vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils » (I Th. 1 : 9, 10). La Bible ne donne pas de date exacte pour son retour pour chercher l’église, et elle ne donne pas de signe précis et particulier que nous pourrions rechercher.

Avant que le Seigneur revienne sur terre pour y régner comme Roi, une grande tribulation est annoncée, une période comme il n’y en a jamais eue dans l ‘histoire de ce monde (Mt. 24 : 21). Cette période de colère et de jugement s’abattra sur les non-croyants (Ro. 1 : 18, Ep. 2 : 3; 5: 6; Il Th. 1 : 8). Elle n’est pas pour le chrétien; il a été délivré de la colère de Dieu (1 Th. 1: 10; 5: 9; Ro. 5: 9). Cette terrible expression de courroux ( « 1e jour du Seigneur » ) surviendra « comme un voleur dans la nuit ». Les chrétiens sont tous « des enfants de lumière et des enfants du jour », ce qui permet de dire que ce jour ne viendra pas sur eux comme un voleur (I Th. 5 : 2-5). La colère de Dieu demeure sur ceux qui ne croient pas au Fils de Dieu (Jn 3 : 36), mais n’atteindra pas ceux qui lui appartiennent: La « grande » tribulation n’est pas pour les chrétiens.

La venue du Seigneur est pour l’égise une « bienheureuse espérance »: « attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ », une raison de consolation et de réconfort. « Encore un peu, un peu de temps; celui qui doit venir viendra et il ne tardera pas » (Hé. 10: 37). « Vous aussi, soyez patients, affermissez vos coeurs, car l’avènement du Seigneur est proche» (Ja.5 : 8).

« Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés » (I Co. 15 : 51, 52). Le Seigneur descendra dans les airs. Les morts en Christ ressusciteront les premiers, ensuite, les chrétiens vivants seront enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur et seront toujours avec lui. Dans l’Ancien Testament, ces promesses étaient un mystère caché, mais les apôtres les révélèrent. L’ère chrétienne s’achèvera au moment où tous ceux qui appartiennent à Jésus-Christ seront enlevés. C’est alors que Dieu renouera ses liens avec Israël et que toutes les prophéties irréalisées s’accompliront.

Suite à l’enlèvement de l’église, chaque chrétien comparaîtra devant le tribunal de Christ (II Co. 5: 9, 10) où il recevra une récompense selon sa vie ici-bas et une place bien précise. Le Seigneur a dit qu’il allait préparer une place dans la maison du Père (comme le fait un Juif pour sa future femme) et qu’il reviendra pour chercher son Epouse (Jn 14 : 2, 3). Après les noces de l’Agneau (Jésus) avec son église – suprême félicité de l’église – (Ap. 19 : 7), le Seigneur reviendra « en gloire » (selon le terme biblique), sur la terre et manifestera son Epouse au monde, comme étant l’objet de son amour.

C’est là notre espérance et bienheureuse attente.

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Christ a fait des dons aux hommes.

« Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs (enseignants), pour le perfectionnement des saints (chrétiens), en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps (église) de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et à la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. (Ep. 4: 7-13).
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Une soeur parle à ses soeurs en Christ (15)

ou la visite de la reine de Séba à Salomon (I Rois 10: 1-13)

Jacqueline Muston
Tout en suivant pas à pas la reine de Séba, réfléchissons à notre relation personnelle avec Jésus, notre Roi qui nous accueille dans sa présence.

1) Franchir les obstacles (v.1).

La reine de Séba habite le sud de l’Arabie. Elle a entendu parler d’un roi exceptionnel, Salomon. Elle veut elle-même vérifier les informations reçues quant à sa sagesse et à sa richesse. Dans ce but, elle entreprend un long voyage. Elle n’hésite pas à faire un périple d’environ mille huit cents kilomètres avec tous les risques qu’une telle expédition comportait à l’époque. Et elle n’a aucune assurance d’être introduite dans la présence du roi. Son désir de rencontrer le souverain est plus fort que tout. Rien ne pourra l’arrêter dans sa décision.

Christ est notre Roi. Il est même appelé dans la Bible le Roi des rois (Ap. 17: 14, 19: 16). Il nous invite à entrer dans sa présence à chaque instant. Tout comme la reine de Séba, nous avons de nombreux obstacles à franchir. Laissons de côté nos préoccupations, nos soucis, nos préjugés, nos excuses diverses (le manque de temps, par exemple), notre peur du « qu’en dira-t-on », et bien d’autres choses encore. Et présentons-nous devant notre Seigneur. Jamais il ne mettra dehors celui qui vient à Lui (Jn 6: 37).

Tout ce que nous avons entendu à propos du Seigneur, nous pouvons aussi le vérifier. Entrer dans sa présence consiste tout d’abord à sonder les Ecritures, à méditer sa Parole, la Bible. Elle seule nous montre qui est Jésus, ce qu’Il fait pour nous. Ensuite nous pouvons nous approprier chacune des promesses de la Bible. Elles sont pour nous personnellement. Ce que le Seigneur nous dit dans sa Parole, Il l’accomplit.

2) Ouvrir son coeur (v. 3).

La reine de Séba se rend donc auprès de Salomon. Elle est acceptée dans la présence du roi. Elle lui dit tout ce qui la préoccupe, elle lui pose toutes sortes de questions. Et Salomon répond à tout; rien ne lui échappe.

La reine de Séba a su ainsi ouvrir son coeur au souverain. De même, notre Roi attend de nous une telle attitude. Nous pouvons entrer dans sa présence dans la mesure où nous nous ouvrons sincèrement à Lui. Si nous sommes prêtes à partager avec le Seigneur nos soucis, nos difficultés, nos tristesses, Il répondra avec amour et sagesse à tous nos problèmes, à toutes nos questions. Tous nos besoins seront abondamment comblés si nous les présentons à notre Roi. Approchons-nous du Seigneur dans la simplicité et l’humilité. Livrons-Lui tous nos secrets les plus intimes. Ainsi Il pourra agir avec puissance et manifester sa gloire dans nos vies.

3) S’émerveiller (v. 4-7).

La reine de Séba a entendu parler de la richesse et de la sagesse de Salomon. Les témoignages n’ont pas suffi à la convaincre. Il lui a fallu entreprendre ce long voyage, voir le roi de ses propres yeux, entendre ses paroles de ses propres oreilles pour enfin croire à tout ce qui lui a été dit à propos du souverain. Et avec émerveillement, elle réalise que ce qu’elle vient de découvrir dépasse de loin tout ce qu’on lui a raconté sur Salomon.

Nous ressemblons étrangement à cette femme. N’avons-nous pas aussi souvent douté du témoignage des chrétiens et de celui de la Parole de Dieu à propos de Jésus ? Notre coeur est si lent à croire. Il nous faut souvent gaspiller beaucoup de temps et parcourir un long chemin avant de prendre au sérieux la Parole du Seigneur. Sachons reconnaître nos doutes, comme la reine de Séba et demandons pardon à notre Roi.

L’émerveillement de la reine peut aussi être le nôtre dans la présence du Seigneur. Nous ne connaîtrons pas ta moitié des richesses de notre Roi, si nous ne nous approchons pas toujours davantage de Lui. Les mots manquent aux témoins pour décrire qui est Jésus. C’est en entrant dans sa présence, en vivant jour après jour avec Lui que nous découvrirons son amour, sa bonté, tout ce qu’Il est pour nous. Lorsque nous nous présentons à notre Roi dans le désir de le connaître toujours plus profondément, Il nous ouvre l’accès à tous ses trésors.

4) Louer (v. 7b – 9).

Après avoir découvert la sagesse et contemplé les richesses de Salomon, la reine fait l’éloge du souverain. Et en même temps, elle reconnaît qu’il a été choisi par Dieu.

Notre émerveillement au sujet de tout ce qui concerne notre Roi doit déboucher dans la louange et l’adoration. Plus nous découvrons la bonté, l’amour du Seigneur, plus nous pouvons le Louer pour ce qu’Il est. Remercions donc Dieu d’avoir choisi Jésus et de nous l’avoir donné pour Sauveur et Maître. Louons notre Roi, adorons notre Seigneur. I1 en est digne. Témoignons-Lui toute notre reconnaissance pour avoir accepté de mourir pour nous sur la croix. Entrons dans la présence de notre Roi. Laissons-nous imprégner de Lui-même afin qu’un torrent de Louange jaillisse continuellement de nos coeurs. Ainsi nous pourrons mettre en pratique chaque jour cette exhortation de la Parole de Dieu: « Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » (I Th. 5: 18).

5) Donner et recevoir (v. 10-13).

La reine est venue avec de nombreux présents: or, aromates, pierres précieuses (v. 2). Elle les a donnés au roi. Et ce dernier lui a offert des cadeaux dignes d’un roi comme lui. Il lui a même donné tout ce qu’elle désirait. Et la reine est repartie dans son pays, comblée de richesses. Elle a su donner, en retour elle a reçu certainement au-delà de ce qu’elle avait espéré.

Nous n’avons rien à donner au Seigneur. Tout ce que nous possédons – richesses, santé, talents, etc. – est une grâce, un don de Dieu. Nous pouvons cependant offrir au Roi notre obéissance, notre vie pour le servir. Nous pouvons nous donner à Lui entièrement, c’est précisément ce qu’Il attend de nous. Ainsi le Roi se communiquera à nous dans sa plénitude de paix, de joie, d’amour, de pardon, de sainteté. Nous pourrons continuer notre route plus riches spirituellement – parfois aussi matériellement – qu’avant d’entrer dans sa présence. « Fais de l’Eternel tes délices et Il te donnera ce que ton coeur désire » (Ps. 37 : 4).

Comme la reine de Séba, sommes-nous prêtes nous aussi à entrer dans la présence de notre Roi et à nous laisser combler par sa grâce, par son amour dans tous les domaines de notre vie ?

* * *


Nous ne faisons même pas comme Mme B…, abandonnée par son mari qui est parti en emportant leurs deux enfants. Cette jeune femme seule, travaillant dur, ne manque pas une occasion de témoigner pour son Seigneur, dans son travail, dans la rue, partout et toujours, et distribuant des milliers de traités. Là où elle travaille, on l’appelle « La Jésus », car elle parle toujours de son Jésus !

Un jour, pendant la pause de midi, elle prenait son modeste repas sur un banc public, quand une jeune fille de 16 à 17 ans s’approcha d’elle et lui demanda : – Connaissez-vous le chemin du Roi Albert ?
– Je ne connais pas le chemin du Roi Albert, mais je connais le chemin du ciel ! Et l’autre, soudain intéressée :
– Le chemin du ciel ? Mais… parlez-vous sérieusement ?
– Bien sûr, je connais le chemin du ciel !
– Oh! j’aimerais bien le connaître, moi aussi…
– Asseyez-vous à côté de moi… Et elle l’amena à Jésus !… Une autre fois, elle vit un homme sortant d’un bar. Elle l’apostropha : – Monsieur, si vous continuez, vous irez en enfer !
– Comment ? Que dites-vous ?
– Je dis que si vous continuez, vous irez en enfer !
– Ah! ça alors! Mais vous parlez comme ma femme! Venez donc à la maison ! Elle y alla et « parla de telle sorte » (Ac. 14 : 1) à cet homme et à sa femme, qu’elle les amena tous les deux au Seigneur.

Et elle continue. Dernièrement, elle a été hospitalisée. Il y avait deux autres malades dans sa chambre. Naturellement, elle leur parle aussitôt de son Seigneur. L’une d’elles, revenant ensuite de la salle d’opérations, priait: « Jésus, aide-moi ! » Et l’autre, malade – des nerfs et faisant pas mal d’excentricités, se calma bientôt à son contact.

Puis elle a amené au Seigneur un gitan, un arabe… et elle continue… Et je me sens petit, très petit, infiniment petit, devant cette jeune chrétienne qui connaît le Seigneur depuis si peu de temps, et qui, sans s’en douter, me donne de si salutaires leçons.

Elle obéit vraiment à l’Ecriture qui ordonne catégoriquement :

« SAISISSEZ L’OCCASION… »

Qu’il en soit ainsi et pour vous et pour moi! Amen !

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« La nourriture solide est destinée aux adultes qui, par la pratique, ont habitué leurs sens à percevoir le bien du mal ». (Hébreux 5 : 14)

L’une des grandes crises auxquelles l’homme se trouve confronté de nos jours est le manque de dirigeants. Dans le numéro du 15 juillet 1974 de Time Magazine, les éditeurs ont posé la question suivante: « Où sont les dirigeants ? ». L’un des articles donnait une liste de 150 « visages pour l’avenir ». C’étaient les visages de dirigeants potentiels pour le monde, ayant tous moins de 45 ans. L’Afrique, avec sa population d’environ 400 millions d’habitants, n’avait que 6 noms sur la liste -Gatsha Buthelezi, Zoulou d’Afrique du sud, Yakubu Gowon du Nigéria, Mwai Kibaki du Kenya, Vernon Mwaanga de Zambie, Mohamed Sayah de Tunisie et Gordon Waddell d’Afrique du sud. Les Etats-Unis d’Amérique, avec une population de 200 millions d’habitants, avaient 50 noms. Le monde demande à grands cris des dirigeants.

Le besoin de dirigeants dans l’église de Christ est encore plus grand que dans le monde séculier. Parmi les qualifications requises pour être dirigeant dans le monde séculier, il y a les capacités mentales, morales et éventuellement physiques. Pour un dirigeant d’église, il faut ces qualités également, mais elles ne sont pas suffisantes. Les capacités spirituelles sont fondamentales. L’église d’Afrique se targue de posséder quelque 90 millions de « chrétiens ». Mais où sont les dirigeants ? Grâce à Dieu, quelques hommes qualifiés montent pour relever le défi. Il se peut que quelques dirigeants potentiels aient toutes les qualifications requises, sauf spirituelles. Parmi les nombreuses qualifications spirituelles nécessaires à un dirigeant chrétien, il y a la qualité de la vie spirituelle de sa propre famille. La charité bien ordonnée commence par soi-même. « Médecin, guéris-toi toi-même ». « Dirigeant », dirige d’abord ton foyer.

I. La place de la famille dans le plan de Dieu.

A. Il a fondé la première famille.

Après que Dieu eut créé toutes les créatures de la terre, de la mer et du ciel, les trois personnes de la Trinité ont résolu de créer l’homme. « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Ge. 1 : 26). Cette ressemblance dans l’homme comprend la capacité et le désir ardent d’amour et de communion. Bien que l’homme fût de toutes parts entouré de beauté parfaite, il manquait encore quelque chose. Il pouvait partager avec Dieu amour et communion, mais il y avait encore une lacune. Il fallait à l’homme une autre créature exactement de son type pour que l’amour et la communion puissent s’exprimer.

Dieu lui-même a vu ce besoin de l’homme. Genèse 2: 18 nous dit: « L’Eternel Dieu dit: « Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui ». Il fallait à l’homme un compagnon et non un concurrent; sinon Dieu aurait créé une autre personne de La poussière. L’homme avait besoin d’un partenaire assorti, et non pas d’un serviteur ou d’un patron. Et c’est pourquoi Dieu a pris pour créer Eve une côte du flanc d’Adam plutôt qu’un os de sa tête ou de ses pieds. Dans son plan, Dieu voulait avoir un couple qui vivrait ensemble en harmonie complète, comme mari et femme. Ils vivraient, chacun jouant son propre rôle, et cependant ne faisant qu’un. C’est ainsi que Dieu a célébré le premier mariage. « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Ge. 2: 24).

Lorsque l’on posa à notre Seigneur La question de la dissolution du mariage par le divorce, il a tout de suite rappelé cette première cérémonie (Mt. 19: 5). La nature de cette cérémonie et la référence qu’y a fait notre Seigneur implique également le mariage d’un seul homme et d’une seule femme.

B. Pourquoi Dieu a institué la famille. Dans le programme de Dieu, il y a trois raisons principales au mariage. Tout d’abord pour vivre en communion avec son compagnon. Puisqu’il n’était pas bon que l’homme soit seul, alors il doit être bon que l’homme ait une femme pour épouse. Adam considérait Eve comme une partie de lui-même, comme le meilleur compagnon qu’il puisse avoir, c’est pourquoi il l’a appelée ISHAH (femme) de SHAH (homme).
Lorsque mari et femme ne se considèrent pas comme les deux meilleurs compagnons, ils n’obéissent pas à la loi que Dieu a établie pour le mariage. Ceci suffit à écarter la polygamie et le mariage des enfants. Ceci montre également que, tout en respectant l’opinion des parents, c’est le jeune couple qui, en dernier ressort, prend la décision du mariage et de la manière de mener le foyer. Le Seigneur Dieu qui a institué leur mariage doit être la troisième personne dans leur vie conjugale. Selon le plan de Dieu, le mariage doit être un triangle :
DIEU
HOMME           FEMME

C’est la communion entre le mari et Dieu, et entre la femme et Dieu qui donne toute sa signification à la communion entre le mari et la femme. C’est pourquoi il ne doit y avoir de mariage qu’entre un chrétien et un autre chrétien.

La seconde raison au mariage est le plaisir sexuel. L ‘homme quittera son père et sa mère physiquement, sentimentalement et, selon toute évidence, sexuellement, pour s’attacher à sa femme. Adam et Eve n’avaient pas de père et de mère de qui se séparer. C’est pourquoi le commandement ne peut avoir de sens que si nous sous- entendons que Dieu parle des gens dans l’avenir. Il est évident que c’est pour une grande part le plaisir sexuel auquel il est fait allusion ici. Adam et Eve sont décrits comme étant tous deux nus et non honteux. Le sexe est quelque chose de beau, c’est peut-être le meilleur don que Dieu ait donné à l’homme et à la femme, mais limité au mari et à l’épouse. L’apôtre Paul développe cette seconde raison du mariage. Après avoir mis en garde contre l’adultère, Paul recommande le mariage comme une sauvegarde contre l’adultère. « Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari » (I Co. 7 : 2-3). Les relations sexuelles en dehors du mariage sont un péché contre Dieu. Les relation sexuelles dans le mariage sont un devoir des partenaires l’un vis-à-vis de l’autre. Ni le mari, ni la femme ne doit priver l’autre de cette fonction accordée par Dieu, sauf d’un commun accord, pour se consacrer à la prière. « Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. (I Co. 7 : 5).

Une longue séparation entre maris et femme de nos jours n’est pas ce que l’on peut souhaiter de mieux. Quelques-unes des raisons en sont les études outre-mer ou ailleurs, des situations professionnelles dans des villes différentes, le travail migrant dans certaines parties d’Afrique, un logement insuffisant, des voyages d’affaires et le service militaire. La séparation est parfois vraiment nécessaire, mais ce n’est cependant pas ce qu’il y a de mieux pour un couple marié. Lorsque c’est absolument nécessaire, le mari et la femme doivent s’entendre clairement à ce sujet. Lorsque la séparation est due uniquement au désir d’avoir un peu plus d’argent, il faut rappeler à la femme et au mari chrétiens que les êtres humains sont plus importants que les choses. Aucune prospérité matérielle ne peut remplacer une bonne entente dans le foyer.

La troisième raison du mariage est d’avoir des enfants. Dieu a dit à Adam : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez » (Ge. 1 : 28). Bien que le mariage n’aboutisse pas toujours à avoir des enfants, c’est la règle générale. C’est la manière que Dieu a choisie pour la reproduction de l’homme. C’est donc une raison légitime pour le mariage. Mais permettez-moi de souligner que ce n’est pas la seule raison. Ainsi, si pour une quelconque raison un couple ne peut avoir d’enfant, le mariage reste légitime. Parfois, en raison d’une mauvaise santé ou pour toute autre raison physique, un couple n’a pas d’enfant. Malheureusement, au lieu de s’en remettre à la volonté de Dieu et d’adopter au besoin un enfant, le couple se tourne vers les sorciers. Très souvent, un cas semblable se termine par un divorce, la polygamie et beaucoup d’autres choses attristantes. Incontestablement, c’est mal pour un chrétien. C’est deux fois pire pour le dirigeant chrétien parce que non seulement il pèche contre Dieu, mais il devient aussi une pierre d’achoppement pour les autres. Si malgré la prière et les soins médicaux le couple ne parvient pas à avoir d’enfant, il doit continuer à jouir de son mariage dans la communion et le plaisir sexuel. Si le mari et la femme le désirent, ils peuvent adopter un ou plusieurs enfants et les considérer comme leurs enfants au même titre que s’ils étaient nés d’eux.

Dans le programme de Dieu, la famille est la structure fondamentale de la société. C’est également la structure fondamentale de l’église. Donnez-moi un bon foyer chrétien et je vous donnerai une bonne église chrétienne. Dans l’Ancien Testament, Dieu a utilisé l’analogie du mari et de la femme pour illustrer son alliance avec Israël. La Bible parle du prophète Osée et de sa femme adultère pour enseigner l’adultère spirituel. Lorsqu’ Israël a adoré les dieux païens, on l’a comparé à la femme d’Osée qui courait après les autres hommes.

Dans le Nouveau Testament, les relations de Dieu et de son Eglise sont analogues à celles d’un mari et d’une femme (Ep. 5 : 22, 23). Ceci montre toute la considération que Dieu accorde à la famille. L’apôtre Paul était si conscient de l’importance du foyer qu’il assigne comme première priorité au dirigeant chrétien de prendre soin de son foyer. « Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu ? » (I Ti. 3 : 5). Certains dirigeants chrétiens ont réussi en tant que dirigeants de leurs églises, mais ont échoué en tant que chefs de famille. Ceci est tragique et déshonorant pour le Seigneur. Une partie du succès obtenu dans le ministère n’a servi qu’un objectif temporaire. Mais c’est vers la fin de la vie du dirigeant que sont survenus les chagrins. Tenons-nous en au commandement de Dieu – le foyer d’abord. Dirigeant, prenez soin de vous-même, de votre foyer, et ensuite de l’église de Dieu. Donnez le bon exemple dans votre vie, par vos enfants, et ensuite par l’ensemble de l’église aux yeux du monde.

Il. Le rôle du dirigeant chrétien dans le foyer.

Dieu a confié à l’homme une responsabilité terrible dans le foyer où il est le représentant de Christ. « Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’église » (Ep. 5 : 23). Il a la responsabilité de veiller à ce que Christ soit honoré et adoré dans le foyer.

A. Dans tout ce qu’il fera, le mari devra prendre exemple sur le Christ pour commander à sa femme.

Quel exemple à suivre! Christ est parfait et l’homme est imparfait. Christ est Homme-Dieu et l’homme n’est qu’un être humain limité. Cependant, on demande à l’homme d’être pour sa femme ce que Christ est pour l’église.

L’homme est limité, et pourtant son devoir est de suivre l’exemple de Christ. Ceci montre que le mari n’atteindra jamais ce degré de perfection dans cette vie-ci. Son amour pour sa femme et son dévouement pour elle laisseront toujours à désirer. Il doit donc sans cesse s’efforcer de faire mieux. L’appel à suivre Christ comme Modèle montre également qu’il faut plus que l’effort humain pour que le mari soit envers sa femme ce que le Seigneur voudrait qu’il soit. C’est pourquoi il faut que le Saint-Esprit lui donne la force de réaliser cet appel de Dieu.

B. Le rôle du mari est un rôle de chef.

En tant que chef, il est supposé donner la ligne de conduite à l’épouse et à la famille dans son ensemble. Il est responsable de la marche saine de la famille et de son bonheur.

1. Dans Ephésiens 5: 25-33, le mot-clé désignant le rôle du mari est l’amour. Examinons le concept d’amour en ce qui concerne le mari. En grec, il y a trois mots pour désigner l’amour. Malheureusement, dans les langues modernes, un seul et même mot traduit ces trois concepts.

a) Eros contient essentiellement l’idée d’amour physique, le sentiment de désir. Il peut signifier le désir sexuel, qui comporte également la notion d’abus de rapports sexuels. Ce mot n’a jamais été utilisé dans le Nouveau Testament. Il peut toutefois être utilisé dans le vocabulaire chrétien pour exprimer le désir sexuel dans un contexte particulier. Mais c’est le type d’amour le moins élevé. Il faut que le mari et la femme aient l’un pour l’autre un amour plus grand que le simple désir sexuel.

b) Philia est le type d’amour qui existe entre des amis ou les membres d’une même famille. J’aime mon frère parce que nous sommes liés par la naissance. J’aime ma femme parce qu’elle contribuera pour quelque chose à ma vie. C’est une sorte de vie de partage. L’amour « Philla » doit également se trouver dans le mariage, mais il doit y avoir plus que ce type d’amour lié à une condition préalable.

c) Agape est le mot utilisé pour décrire la nature de Dieu. « Dieu est amour » (agape – I Jn 4: 8). Le même mot est utilisé également pour l’amour que Dieu a pour nous, non à cause de ce que nous sommes, mais malgré ce que nous sommes (I Jn 4: 10, Ro. 5: 8). Ce type d’amour est plus ou moins un distinct, et cependant il n’est pas naturel. C’est un amour donné par Dieu, décrit dans I Co. 13.

C’est ce type d’amour que l’on demande au mari d’avoir pour sa femme. Seul cet amour « agape» subsistera même lorsqu’ apparaîtront les rides et les cheveux blancs. C’est ce type d’amour qui permet à Osée d’aimer sa femme prostituée et peu digne d’amour. En tant qu’Africains, nous pouvons bien ne pas appeler notre femme « chérie» ou « trésor », nous ne sommes pas obligés de l’embrasser en public, mais les Ecritures, qui sont au-dessus des cultures, nous commandent d’AIMER notre femme d’amour « agape ». Puisse le Seigneur nous rendre capables d’aimer du type d’amour que Christ a pour l’église.

2. l’amour pour l’épouse aboutira à deux choses – nourrir et chérir. « Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise» (Ep. 5 : 29).

a) nourrir signifie apporter croissance et maturité. Ceci s’applique à la nature de la femme et montre combien elle a besoin du tendre amour et des soins attentionnés du mari. C’est ce que Pierre veut dire lorsqu’il écrit: « Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières » (I Pi. 3 : 7). Le mari doit comprendre la condition physique de la femme. Dans beaucoup de tribus africaines, la coutume est que la femme porte la lourde charge avec un bébé sur le dos, tandis que le mari la suit, les mains vides. Etant le plus fort, c’est à lui de porter la charge. Certaines de nos coutumes doivent être modifiées.

Le mari doit comprendre la nervosité de sa femme et les tensions qu’elle traverse pendant la grossesse et les menstruations. A de tels moments, elle a besoin de la compréhension et de l’encouragement de son mari.

La plupart des maris africains sont plus instruits que leur femme. Malheureusement, le fossé s’agrandit après le mariage au lieu de se rétrécir. Le mari doit encourager sa femme à améliorer son instruction. Elle y arriverait mieux si elle n’attendait pas un enfant chaque année. Il faut que le couple envisage sérieusement de ne pas avoir tout de suite beaucoup d’enfants et d’espacer les naissances.

Dans le domaine spirituel, le mari peut parfois avoir eu l’occasion d’être mieux formé, un plus grand enthousiasme de sa part peut lui avoir donné une plus grande maturité dans la foi. Essayez dans ce cas d’aider votre femme par le recueillement en famille et par des discussions décontractées. Parlez-lui de votre travail.

b) Aimer votre femme doit aboutir à la chérir. Ce mot signifie littéralement « lui tenir chaud ». Ceci implique de répondre à ses besoins matériellement et de toute autre façon. C’est la responsabilité première du mari en tant que chef de famille de fournir tout ce qui est nécessaire à sa femme et à ses enfants. L’apôtre Paul a quelques dures paroles de condamnation pour un père qui ne s’acquitte pas de cette responsabilité. « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle » (I Ti. 5 : 8). Ce verset condamne quiconque néglige égoïstement sa famille. Celui qui se professe chrétien et néglige sa famille est comparé à un incroyant. Le type de foi professé par un tel chrétien est semblable au type de foi condamné par Jacques comme étant stérile, et n’étant donc pas la foi du tout.

Les bonne oeuvres sont nécessaires pour soutenir la foi. Ces bonnes oeuvres doivent commencer à la maison. Bien qu’il soit louable de s’occuper des autres membres de la famille, la responsabilité première d’une personne concerne son foyer, sa propre famille. La femme et les enfants viennent d’abord. J’ai entendu parler d’un cas où la femme et les enfants d’un individu mouraient de faim parce qu’il envoyait de l’argent à ses parents pour respecter les exigences de leur culture. Ceci n’est pas bien. Le devoir du chrétien est de pourvoir d’abord aux besoins de la femme et des enfants, ensuite à ceux du reste de ta famille.

III. Le rôle de l’épouse.

La plupart des choses que j’ai dites du mari s’appliquent à la femme. Elle doit l’aimer d’amour « agape », malgré ses faiblesses. Elle doit avoir à l’esprit le triangle Dieu – mari – femme dans le mariage chrétien.

DIEU
MARI          FEMME

A présent, le mari remplace son père et sa mère. De cette manière elle suit la voie de Sara qui appelait son mari Abraham, maître. « Comme Sara, qui obéissait à Abraham en l’appelant son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte » (I Pi. 3 : 6).

La notion-clé en ce qui concerne les rapports de la femme est celle de soumission (Ep. 5 : 22). Le type de soumission n’est pas celui d’un supérieur et d’un inférieur. C’est l’idée d’un rôle de dévouement total au mari avec beaucoup de respect. En fait, le mari et la femme doivent être soumis l’un à l’autre (Ep. 5 : 21).

La femme doit être dévouée à son mari, s’intéresser à son ministère et le conseiller dans un esprit d’amour et d’humilité. Elle doit le réconforter et l’encourager, en particulier lorsqu’il rentre à la maison après avoir affronté les tensions et frustrations provoquées par les rapports qu’il a pu avoir avec toutes sortes de gens. Le mari chrétien doit toujours voir arriver avec plaisir le moment de rentrer chez lui après son travail, et non pas le redouter. L’attitude de la femme, ainsi que la manière et la propreté avec lesquelles elle tient son ménage contribuent à faire que le mari a hâte de rentrer chez lui ou bien préfère rester au dehors.

Ceci soulève la question de la femme qui travaille. Les principes suivants tirés de Proverbes 31 : 10-31 constituent une ligne de conduite.

A. La priorité numéro un d’une femme est de s’occuper de son mari, v. 11, 12.

Pour savoir si et elle doit ou ne doit pas travailler, il faut voir si cela contribuera aux intérêts du mari. Pour certaines femmes, l’emploi a entraîné un éloignement de plus en plus grand entre le mari et la femme. Il donne à la femme un certain degré d’indépendance. Certaines insistent pour envoyer leur salaire à leurs parents. Si le mari s’y oppose il s’ensuit un grave problème qui peut aboutir au divorce.

Le travail à l’extérieur a parfois conduit la femme à mener une vie dissolue, ce qui n’est pas dans l’intérêt du mari. Cela ne doit pas se passer dans un foyer chrétien. Mais dans le cas où les deux partenaires sont d’accord sur leur rôle respectif , le revenu de la femme viendra s’ajouter à celui du mari pour améliorer leur niveau de vie. Cela épargne à la femme un inutile ennui à la maison. Elle est mieux en mesure de discuter avec son mari des problèmes actuels. Une telle situation aidera le mari.

B. La deuxième chose à prendre en considération est le soin apporté aux enfants v. 15.

Il ne faut pas que les enfants aient à souffrir du fait que la mère travaille. Ainsi, faire garder les enfants par une jeune fille inculte, peut-être non-chrétienne, n’est pas le meilleur moyen de les élever. Disperser tes enfants ici et là chez des parents, sans se soucier de leur foi et de leur amour pour les enfants, est également mauvais pour la famille. Il est recommandé à la jeune mère de s’abstenir de travaller jusqu’à ce que les enfants soient grands. Bien que la place d’une femme ne soit pas exclusivement au foyer, c’est certainement la principale. Son mari et ses enfants doivent venir en premier, et son travail à l’extérieur en dernier. Elle doit préparer de bons repas pour fa famille. Elle doit raccommoder les vêtements et les garder en bon état et tenir la maison propre.

C. Le témoignage d’une épouse ne doit pas être constitué par ses bijoux ou ses vêtements.

Ce doit être la louange de son mari et de ses enfants, v. 28. Elle doit être une épouse et une mère dont ils seront fiers.

D. Enfin, une bonne maîtresse de maison doit être fort connue pour sa sagesse, v. 26, 30.

Ce n’est pas la sagesse qui s’exprime par le bavardage des gens. La sagesse dans le livre des Proverbes est décrite comme la crainte de Dieu. Une bonne épouse chrétienne mettra sans aucun doute en valeur le ministère de son mari. Une épouse chrétienne attachée aux choses matérielles rendra moins efficace le ministère de son mari. Certains hommes de Dieu ont échoué dans leur vocation à cause de leur femme. Puisse-t-il n’en pas être ainsi pour vous.

IV. Le rôle des parents dans le foyer (Ep. 6: 4).

A. Il est essentiel d’être conscient de la terrible responsabilité de mettre au monde des enfants.

Dieu nous tiendra pour responsables de chaque enfant que nous avons; aurons- nous sérieusement fait de notre mieux pour les former par nos paroles et par nos actes ? Chaque enfant mérite d’être aimé et entouré de soins par ses parents. C’est pourquoi les parents doivent veiller à n’avoir d’enfants que lorsqu’ils sont prêts à les aimer et à prendre soin d’eux.

B. Les parents ne doivent pas mettre leurs enfants en colère.

Vos enfants doivent aussi être vos camarades. Ne hurlez pas après la petite fille qui essaie de vous aider dans la cuisine. Ne criez pas à votre fils: « Va voir ta mère », parce que vous êtes occupé à réparer votre vélomoteur. Montrez donc à votre enfant que vous le prenez en considération comme une personne.

C. Les parents doivent punir leurs enfants quand l’occasion l’exige. Mais ne le faites jamais quand vous êtes en colère. Aidez l’enfant à comprendre la cause de la punition. J’ai pu observer deux extrêmes. Beaucoup de blancs sont trop libéraux avec leurs enfants. La théorie psychologique permissive qui laisse aux enfants trop de liberté a envahi l’occident. L’autre extrême en Afrique est que de nombreux pères sont devenus des dictateurs. L’enfant a peur du père parce qu’il l’identifie toujours à un fouet. Gardez une juste mesure. Aimez l’enfant, jouez avec lui, mais punissez-le. D. Les parents doivent éduquer l’enfant. L’éducation se fait par des moyens formels et informels. Elle se fait par des actes aussi bien que par des paroles. Toute la vie des parents au foyer est une école pour l’enfant.

Conclusion.

Un grand nombre d’hommes de Dieu dans la Bible et hors de la Bible ont réussi en tant qu’individus, mais échoué en tant que chefs de famille. Elie, Samuel et David en sont des exemples parmi d’autres. Mais beaucoup d’autres ont réussi dans les deux domaines. Nous pouvons citer Abraham, Job et Philippe. Satan est à l’affût derrière la croix. S’il n’arrive pas à avoir le père, il agit sur le fils. Mais notre Seigneur a promis d’être avec nous (Mt. 28 : 20).

Rappelez-vous une fois encore l’ordre des priorités dans votre témoignage pour Christ – vous-même, votre famille, l’église et le monde. Et, bien sûr, avant toute chose, le Seigneur doit toujours venir en première place dans votre vie.

Voici ce que Dieu exige d’un « dirigeant chrétien » :

« il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu ? » (I Ti. 3: 4, 5).

(Autorisé par A. E.A. M.)
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An de grâce 1890, dans un petit village du Piémont, appelé Castino. Un jeune homme d’une vingtaine d’années et paraissant malade, se présente à la ferme de Monsieur Celestino Gallo, en demandant à ce dernier de vouloir bien lui accorder l’hospitalité pour un jour ou deux. Monsieur Gallo, homme bon et accueillant, le lui accorda volontiers.

« Je vous remercie de tout mon coeur, lui dit le jeune inconnu. Je me sens à bout de forces et si Dieu m’appelait à Lui, je vous demande de brûler mes affaires qui sont dans mon sac ».

Après s’être restauré, il s’en alla dormir dans le grenier. Le matin suivant, Monsieur Gallo fut très surpris de ne point voir son hôte. I1 se rendit donc au grenier où il ne put que constater le décès de ce dernier.

Monsieur Galilo alla chercher deux voisins et amis et, ensemble, firent l’inventaire du sac du défunt, qui ne contenait que quelques haillons et un gros livre. Ils résolurent donc de brûler les haillons, mais de garder le livre qu’ils trouvèrent fort beau : c’était une Bible !

Ils décidèrent d’inviter d’autres voisins pour se réunir le soir à la veillée afin de procéder à la lecture, en commun, de cette Bible qui était tombée dans leurs mains, d’une façon si insolite. L’Esprit de Dieu agit en eux et ils furent convertis. Puis, Monsieur Gallo vendit peu à peu tous ses biens au fur et à mesure qu’il était nécessaire pour apporter la bonne Parole de village en village. Dans ce but, il acheta un petit cheval et une charrette, pour aller de lieu en lieu.

C’est ainsi qu’en 1897, il vint à Rivalta-Bormida. Dans ce village, il loua une salle de réunions où tous 1es mercredis il présentait l’Evangile et commentait la Bible.

Dans ce village vivait la famille Antoine Ratto. Le fils aîné qui s’appelait Jules bon accordéoniste, faisait danser les villageois dans les cafés du village. Ayant assisté quelquefois aux réunions évangéliques, il se convertit et cessa son activité musicale dans les cafés et dans les bals. Son père, ayant appris sa nouvelle fréquentation, le frappa et lui interdit de continuer à se rendre à la salle de réunions, en lui disant: « Nous avons nos Eglises et tous nos saints et nous n’avons pas besoin d’une autre religion! ».

Le mercredi soir, jour des réunions, le repas n’était jamais prêt à l’heure, pour faire manquer à Jules l’heure des réunions. Alors Jules s’y rendait quand même avec un morceau de pain sous le bras, mais chaque fois son père attendait son retour pour le battre. Un soir Jules dit à son père: « Pourquoi ne viendriez-vous pas à la réunion au moins une fois avec moi ? Si cela devait ne pas vous plaire, je ne m’y rendrai plus moi non plus ».

Monsieur Ratto, malgré tout, se rendit compte du changement, en bien et en mieux, qui était intervenu chez son fils Jules, depuis qu’il assistait à ces réunions. Avant, il jurait à tout propos, et ne voulait pas travailler. Cette bienheureuse transformation l’intrigua, au point qu’il voulut vérifier, par un jugement sain et objectif, ce qui effectivement se passait dans ces réunions. Un soir, sans rien dire à sa femme, il mit sa veste sur sa tête pour ne pas être reconnu par les gens du village et il se rendit à la réunion. N’osant entrer carrément, il se tint derrière la porte, mais il vit que les assistants tenaient un livre à la main. A ce moment précis, un homme se leva et se mit à lire ces mots à haute voix :

« Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et Je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car Je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger » (Matthieu 11 : 28).

Avant la fin de la réunion, il sortit et rentra chez lui rempli de pensées diverses, et fit part à sa femme de sa sortie.

– Comment, toi aussi, tu es allé à cette réunion, lui dit sa femme. Ce à quoi il répondit : – J’ai été très intéressé par ce que j’ai entendu, et je continuerai à la fréquenter. Sa femme lui répliqua : – Que personne de ces gens-là ne vienne chez moi !

Malgré tout, M. et Mme Ratto avaient soif de vérité; ils achetèrent la Bible catholique, en trois volumes, et chaque soir, pendant un mois, jusqu’aux premières heures du matin, ils cherchèrent à cerner la vérité, en comparant son contenu avec celui de la Bible de leur fils.

Un certain mercredi soir, quelqu’un frappa à la porte et entra. C’étaient deux missionnaires anglaises, Miss Evans et Miss Shuir. Elles s’agenouillèrent au milieu de la pièce, se mirent toutes deux à prier et repartirent sans dire un seul mot. Madame Ratto, surprise, se mit à trembler et ne put dire un seul mot.

Au bout de quelques semaines, Madame Ratto et son mari trouvèrent la vérité. Alors, Madame Ratto prépara sur son vieux fourneau de la pâtisserie (des ganses) et en fit une pyramide sur un grand plateau qu’elle remplit. Puis elle traversa tout le village afin que tout le monde la voie entrer dans la salle de réunion où elle offrit ses douceurs aux deux missionnaires anglaises, témoignant ainsi qu’elle aussi avait accepté l’évangile…

A ce moment-là, les époux Ratto Antoine habitaient chez la mère de Madame Ratto. Cette mère, voyant qu’ils allaient aux réunions évangéliques et non plus à l’Eglise catholique, les chassa de sa maison…

C’est ainsi que l’Evangile se répandit de proche en .proche dans toute cette partie du Piémont… En vérité, la Bible du Mort a porté de nombreux, de très nombreux fruits, et continue d’ailleurs à en porter…

Marguerite Ratto, née en 1892,
fille d’Antoine Ratto et soeur de Jules Ratto
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Cette histoire, écrite par la propre fille d’Antoine Ratto, est vraie en tous points. Je connais Marguerite Ratto personnellement depuis des dizaines d’années. Agée aujourd’hui (en 1977) de 85 ans, elle vit près de Cannes, où j’habite. C’est toujours une chrétienne très vivante, imprimant et distribuant des traités évangéliques et témoignant toujours hardiment pour son Sauveur et Seigneur. – Allétuia !

J’ajoute que l’Evangile annoncé à Rivalta-Bormida le fut aussi à Strevi, village voisin, où il fut accepté par un tailleur ayant une nombreuse famille. I1 perdit aussitôt tous ses clients, le curé de l’endroit ayant fait campagne contre lui: (« Ne lui donnez plus de travail! »). Le tailleur sans travail fut contraint à s’expatrier; il quitta le Piémont, se réfugia en France, sur la Côte d’Azur, où son fils ouvrit une salle évangélique, et me donna un traité dans la rue. Ce fut là le point de départ qui aboutit à ma conversion. De sorte que je suis, moi aussi, un fruit de la BIBLE DU MORT !

Gloire à Dieu, à Dieu seul !
Alfred Omer, 14 juillet 1977
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S. O. Odunaike, président de A.E.A.M.

J’ai la ferme conviction que rien ne peut être plus approprié aujourd’hui qu’une étude concernant le Foyer chrétien. Le foyer est un champ désigné de moisson pour l’évangélisation. Ainsi, si nous voulons nous adresser à l’évangélisation, le foyer est un pivot utile. En fait, tout effort d’évangélisation qui n’influence pas le foyer a échoué de plus de la moitié.

Le foyer est le fondement de toute société. La culture est entremêlée à la société, et le foyer est 1’une des expressions les plus vivantes de la culture de la société. Si nous considérons 1977 comme l’Année culturelle de l’Afrique, alors il n’est pas déplacé pour nous dans cette Assemblée de jeter un regard pénétrant sur le foyer qui est la base culturelle de la société.

La vertu exalte une nation. Une nation n’étant qu’un assemblage de foyers, des foyers vertueux font des nations vertueuses. Des foyers pourris font des nations pourries. Des foyers brisés, des nations brisées. Si les foyers de nos nations sont troublés, alors la violence, le crime, la terreur, les désordres nerveux règneront en maîtres sur nos nations. Les nations ont besoin de foyers unis comme exigence première pour rester à la fois « unies » et véritablement des « nations ».

Aucune église locale ne peut connaître de prospérité et de réveil durable si elle néglige les foyers de ses fidèles. Dans beaucoup d’églises aujourd’hui, on met un accent de plus en plus fort sur les cellules de prières dans les foyers, alors que les pasteurs, les anciens et les diacres écoutent à nouveau ce que le Saint-Esprit dit aux églises de Jésus-Christ.

Dieu porte un intérêt particulier au foyer. Lorsqu’Il a une tâche importante à accomplir, Il commence par chercher et préparer un foyer. Lorsqu’Il voulut libérer Israël de l’Egypte, Il chercha un foyer et trouva Amram et Jokébed. Par eux, il éleva Moïse. Lorsqu’Il voulut libérer Israël des mains des Philistins, il chercha et prépara un foyer. Il trouva Manoach et sa femme. Par eux, il éleva Samson. Alors que le réveil et les feux sacerdotaux s’éteignaient en Israël à l’époque d’Eli, avant que la lampe du temple ne soit éteinte, Dieu chercha un foyer et trouva Elkana et Anne. Par eux, il éleva Samuel. Lorsque l’humanité était tombée, perdue et condamnée à mourir sous la malédiction du péché et les pas de Satan, lorsque Dieu voulut donner un Sauveur à l’humanité, Il chercha et prépara un foyer. Il trouva Joseph et Marie. Par eux, il éleva un homme dont le nom est Jésus.

Oui, le foyer est le fondement de la nation, l’expression des valeurs culturelles, politiques et sociales d’un peuple et, pour Dieu, la pièce centrale de l’évangélisation, du réveil et du renouveau. Puisse le Seigneur s’adresser à nous et parler à travers nous dans les jours à venir. Le psalmiste un jour s’est écrié: « Sauve, Eternel! car les hommes fidèles disparaissent ». Puisse cette Assemblée endiguer le flot de cette lamentation. Le foyer est crucial dans cette croisade. Puisse cette Assemblée faire revenir le balancier du foyer chrétien sur le continent d’Afrique au centre du coeur de Dieu et apporter à l’église de Jésus-Christ des bénédictions éternelles. Amen. Ainsi soit-il.

Autorisé par A. E. A. M.
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