PROMESSES
5. L’adoration dans l’ Assemblée
Le groupement de chrétiens, église ou assemblée, trouve l’expression la plus profonde de son existence dans la célébration de la cène.
Dans l’église, le chrétien est invité à louer Dieu; il s’adresse à LUI en L’adorant, en Le remerciant, en répandant son âme devant LUI. D’une part, l’adoration monte à Dieu; d’autre part, la Parole de Dieu descend du Père jusqu’à l’église: Dieu s’adresse aux siens par la bouche de ses serviteurs.
Le Nouveau Testament ne connaît ni castes, ni laïcs, ni clergé; il ne connaît que des croyants qui, tous, exercent une sainte sacrificature (1 Pi. 2, 5). Les plus beaux moments, dans les rencontres de l’église, doivent être les heures d’adoration, alors qu’un sacrifice de louange monte des coeurs vers Dieu (Héb. 13, 15; Col. 3, 17; Phil. 3, 3). Serait-ce trop que de remercier Dieu pour tout ce qu’il a accompli à la croix pour nous, dans la personne de Jésus-Christ? Le plus grand cadeau jamais reçu est le don de Dieu, soit son Fils. Or, personne n’accepte un cadeau sans en remercier le donateur. ..Nous verrions des miracles si, dans les églises, tous les croyants ouvraient la bouche pour louer le Seigneur!
A certaines fêtes, les Israélites ne devaient pas se présenter à vide devant l’Eternel (Deut. 16, 17). Nos coeurs sont-ils remplis du Seigneur? «De l’abondance du coeur la bouche parle.» Voilà une question primordiale pour la vie spirituelle de l’individu, mais aussi de l’église, car l’état d’un groupement n’est que le reflet de celui des vies qui le composent. Tiédeur personnelle, tiédeur de l’assemblée: une église est remplie de l’Esprit dans la mesure où le sont les individus qui en font partie. Selon Act. 20, 7 et Jean 20, 21, l’église se réunit le premier jour de la semaine pour célébrer la cène, soit le jour de la résurrection du Seigneur. Pour y prendre part, il y a, selon 1 Cor. 11: 26-34, une condition: «Que chacun s’éprouve soi-même.» Or, l’ennemi s’efforce souvent de nous empêcher de participer à ce repas d’amour et de communion. Nous ne donnerons ici qu’un exemple.
a) Supposons qu’un chrétien soit tombé involontairement dans le péché. Sa conscience, n’étant pas tranquille, l’empêche de prendre part à la fraction du pain. Faut-il rester dans cette condition? Non; Dieu veut que nous lui confessions nos transgressions et que nous y renoncions (Prov. 28, 13). Si le chrétien ne le fait pas, il renie ainsi le souvenir de la mort et de la résurrection du Seigneur. C’est grave, car il serait manifeste qu’il veut persévérer dans sa faute ou qu’il n’a pas la force de s’en séparer.
b) Supposons maintenant que le même chrétien, après avoir péché, s’être humilié et avoir vraiment renoncé à son péché, soit abattu à un tel point qu’il ait le sentiment de n’oser participer à la fraction du pain! Que faire? «Que chacun s’éprouve soi-même» et considère ce que dit l’Ecriture. «Le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché », de tout péché confessé. Si après avoir manqué, nous avons jugé le mal, si nous l’avons confessé devant Dieu et, éventuellement, devant les hommes, nous pouvons, par la foi, accepter la restauration et nous avons parfaitement le droit de participer à la cène. Nous dirons plus, le devoir.
L’adoration du Seigneur, lors de la fraction du pain en particulier, a la première place dans le cadre de l’église. Pour cela, nous avons besoin d’une vision renouvelée, afin que la tradition ne s’empare pas de notre manière de penser. Ce n’est pas la vérité qui doit être modifiée, mais nos coeurs doivent être rappelés à la vérité. Que Dieu, dans sa grâce, nous visite et nous donne de la fraîcheur d’En-Haut en ces temps de la fin!
6. Diversité des dons (charismes) dans l’Assemblée
«II y a diversité de dons. ..il y a diversité de ministères» (1 Cor. 12). «L’Esprit qui se manifeste en chacun est donné à chacun pour l’utilité commune» (voir aussi Ephésiens 4 et Romains 12). Nous possédons tous des dons, des qualités, des talents naturels. Le Saint-Esprit fait part de dons spirituels. «Quel don ai-je reçu du Seigneur?» Ce don, je ne dois pas le négliger (I Tim. 4, 14). Au contraire, l’apôtre Paul nous exhorte à veiller afin de l’exercer pour l’édification de l’église, et l’apôtre Pierre à le faire sous la direction de l’Esprit (I Pi. 4, 10-11). «Que celui qui distribue des aumônes le fasse avec libéralité; que celui qui enseigne s’attache à enseigner, etc; que celui qui parle parle comme oracle de Dieu.» Que tout se fasse pour l’édification commune.
Les croyants qui exercent un ministère pour l’édification de l’église doivent être estimés selon leurs oeuvres. Ils ont besoin des prières des saints, car l’ennemi en fait un objet particulier de ses attaques (Héb. 13, 17; I Thess. 5, 12-13; Eph. 6, 19).
L’apôtre Paul encourageait le jeune Timothée à ne point négliger les dons de grâce qu’il possédait (I Tim. 4, 11-16). Nous devons aussi encourager les jeunes parmi les églises, car ce sont eux qui, demain, seront appelés à prendre la relève des anciens d’aujourd’hui.
7. Le gouvernement dans l’ Assemblée
Jésus-Christ «est la tête du corps, le chef de l’Eglise» (Col. l. 18). «Nous sommes membres du corps de Christ» (Eph. 5, 30). L’église est soumise à Christ, tout comme chaque chrétien en particulier. C’est donc la tête qui commande et l’église qui obéit. Cette obéissance est acquise par la lecture de la Parole, ainsi que par l’autorité déléguée à certains croyants désignés sous les termes d’anciens ou de surveillants. Le premier terme a trait à l’âge ou à la maturité spirituelle, le second à la fonction. L’autorité est répartie sur plusieurs anciens, dont le service ne s’étend pas au delà du cadre de l’église locale (voir I Tim. 3 et I Pi. 5).
Fonction des anciens.
-être des modèles du troupeau, paître le troupeau (I Pi. 5, 2-3).
-conduire le troupeau (Héb. 13, 7) et veiller sur les âmes (Héb. 13, 17).
-travailler et présider parmi le troupeau (I Thess. 5, 12; I Tim. 5, 17; Act. 20, 35).
-être des économes fidèles dans la maison (Luc 12, 42).
Il ressort de ces textes que les anciens doivent premièrement être occupés au bien-être spirituel du troupeau qui leur est confié, en pleine communion avec Christ, le Chef, et en recherchant en toutes choses les directives de sa Parole.
Qualification des anciens
Les qualifications des anciens nous sont décrites dans les versets portés ci-dessus, auxquels il faut ajouter 1 Tim. 3, 1-7 et Tite l, 5-9. Qualités morales, spirituelles, modèles du troupeau, hommes de prière, de travail, les anciens ne rechercheront pas leur intérêt, mais celui de ceux que le Chef leur a confiés. L’Ecriture dit: «Ils veillent au salut de votre âme, dont ils auront à rendre compte» (Héb. 13, 17).
Etablissement des anciens
«Je t’ai laissé en Crète pour…établir, comme je te l’ai prescrit, des anciens dans chaque ville» (Tite l, 5). Dans toute nouvelle église ou assemblée, l’évangéliste, par le moyen duquel l’Esprit saint a travaillé dans les coeurs, a, d’après la Parole, le devoir d’«établir» des anciens. «Comme je te l’ai prescrit» ajoute l’apôtre, c’est-à-dire en tenant compte des instructions reçues (en ce qui nous concerné, les instructions de la Parole).
Dans les églises plus anciennes, les anciens ne sont pas nommés; en revanche, ils sont «reconnus» (1 Thess. 5, 12 et 1 Cor. 16, 18), le Saint- Esprit les ayant préalablement «établis» (Act. 20, 28), c’est-à-dire désignés aux yeux des croyants.
Quant aux croyants, ils doivent estimer les anciens (1 Thess. 5, 13), les honorer spirituellement et matériellement (I Tim. 5, 17), leur obéir (Héb. 13, 17) et prier pour eux (I Thess. 5, 25). Et tous, unis ensemble, réalisent le beau Psaume 133, dans la paix et dans l’ordre, L’influence des anciens est prépondérante; l’église locale est le reflet de leur spiritualité.
8. La libéralité dans l’Assemblée
Avant de donner, il faut se donner d’abord soi-même au Seigneur. Pas de bonne oeuvre sans consécration (Rom. 12, 1; I Cor. 6, 19; 2 Cor. 8, 5). Employé ou patron, le chrétien est appelé à gérer fidèlement ses biens, car il les a tous reçus de Dieu. Ainsi, l’Ecriture nous exhorte à donner:
– avec libéralité (2 Cor. 8, 1-2; 7)
-spontanément (2 Cor. 8, 8; 9, 7)
-avec joie (2 Cor. 9, 7; Actes 20, 35)
-selon notre prospérité (I Cor. 16, 2)
-systématiquement (chaque premier jour de la semaine, à part d’autres dons, (I Cor. 16, 1-3)
-de tous nos biens temporels.
Dieu nous invite à faire du bien à tous, mais spécialement à ceux «de la maison de Dieu» (Gal. 6, 10). Cela est un témoignage à la gloire de Dieu, devant les hommes (Mat th. 5, 16).
La distribution des biens matériels dans l’église pourrait être envisagée sous quatre angles différents:
1. Les croyants dans le besoin doivent être soutenus, tandis que les paresseux ne peuvent pas être considérés.(Rom. 12, 13; 15, 23-27; Gai. 2, 9-10; Actes 11, 29-30; I Cor. 16, 1-3; 2 Cor. 8-9)
2. Les veuves dans le besoin doivent être soutenues selon les règles établies dans le Nouveau Testament. (Actes 6, 1-6; I Tim. 5, 4-16)
3. Les serviteurs de Dieu doivent être soutenus. Toutefois, ils doivent être prêts en tout temps à travailler de leurs propres mains si le Seigneur les dirige ainsi. (Phil. 4, 15-19; I Cor. 9, 4-14; GaI. 6, 6; I Tim. 5, 17-18; 2 Cor. 11, 7-12; 2 Thess. 3, 7-9)
4. Ceux du dehors (c. à. d. notre prochain) doivent être soutenus. (Gai. 6, 10; I Thess. 5, 15).
Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Cor. 9, 7). «Tel disperse et augmente encore, et tel retient plus qu’il ne faut, mais n’en a que disette» (Prov. 11, 24). Ce Rrincipe divin garde encore aujourd’hui toute sa valeur dans les domaines spirituel et matériel.
9. Le témoignage de l’Assemblée
Avant de monter à la droite du Père, Jésus a dit aux disciples: « Vous serez mes témoins. ..jusqu’au bout de la terre » (Actes 1 , 8). Dès qu’ une église cesse de remplir cette mission, elle perd son vrai caractère: représenter Dieu ici-bas et supplier les hommes de se réconcilier avec Lui. Paul s’écriait: « Malheur à moi, si je n’évangélise pas! » Ce ne sont pas les hommes perdus qui doivent venir à nous, c’est nous qui devons aller leur porter la bonne nouvelle de Christ. Chaque croyant doit faire l’oeuvre d’un évangéliste là où Dieu l’a placé.
10. L’espérance de l’Assemblée
Il est dans les desseins de Dieu que l’Eglise ait part à la gloire qui sera celle de son Fils (Eph.1). L’église, composée de tous les croyants, selon 1Thess. 4, 15, sera enlevée à sa rencontre, pour être toujours avec Lui. Elle ne subira pas la grande tribulation.
Avec Christ, elle jugera le monde; avec Lui, elle règnera; avec Lui, elle partagera la gloire éternelle (Col. 3, 4; Rom. 8, 19-23; 2 Thess. l’ 10; I Cor. 6, 2; 2 Ti m. 2, 12; Apoc. 21 , 2-3) .
Quel bonheur alors de Le voir (I Jean 3, 2), d’être toujours avec Lui (I Thess. 4, 17), de Lui être semblable (I Jean 3, 2) et de Le servir à jamais (Apoc. 22, 3).
11. Conclusion pratique
La force de l’église primitive résidait dans les faits suivants:
Les croyants
-persévéraient dans la doctrine des apôtres (I Tim. 6, 3)
-persévéraient dans la communion des apôtres (I Jean 1, 3)
-persévéraient dans la fraction du pain (Actes 20, 7)
-persévéraient dans les prières (Actes 3, 1).
Lecteur chrétien, combats-tu pour la foi (Jude 3-4)? Alors, retrouve-toi avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un coeur pur, pour méditer la Parole de Dieu, pour prier, pour rompre le pain, bref, pour travailler jusqu’à ce que le Seigneur Jésus revienne.
- Edité par Lüscher Henri
UN COMPAGNON
Dieu est au ciel, sur son trône. Il règne éternellement. Il a aussi créé la terre et tout ce qu’elle contient. Aux hommes, il a révélé sa seigneurie, ses lois. Celles-ci ont été condensées dans un livre que nous appelons l’Ancien Testament. Ce livre a été confié à la nation juive. Quant au Nouveau Testament, l’église chrétienne en a pris soin.
Personne n’a jamais vu Dieu. Mais, un jour, Dieu a envoyé son Fils sur la terre. C’était afin de montrer aux hommes qui est Dieu, ce qu’est Dieu. Ainsi, l’homme est un privilégié: il a accès aux sources divines. Il est admis à connaître le Créateur et à communier avec lui, avec sa pensée.
Si personne n’a vu Dieu, beaucoup d’humains ont vu Jésus-Christ. L’apôtre Jean nous le dit: «Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l’a fait connaître.» Celui qui a vu le Fils se rend ainsi compte de la personnalité du Père. «Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père; et, dès à présent, vous le connaissez et vous l’avez vu.» Jésus parlait ainsi à ses disciples.
MAIS NOUS! AUJOURD’HUI !
Aujourd’hui, nous ne voyons pas Jésus-Christ. Sur quoi fonder notre assurance? Voici ce que Jésus disait à ses disciples au moment où il allait les quitter, où il allait mourir: «II est avantageux pour vous que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra point à vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai.» «Quand l’Esprit de la vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité.» Qui est ce Consolateur, cet Esprit de la vérité, ce compagnon?
SA PROMESSE
Après avoir été vu par plus de cinq cents disciples, Jésus, oeuvre sur terre accomplie, est monté au ciel. Mais il avait laissé une promesse. Il enverrait un autre lui-même, un autre ami, un avocat, un consolateur, un inconnu qui prendrait bien soin d’eux: le Saint-Esprit.
En général, les chrétiens ignorent tout de la personne et de l’oeuvre du Saint-Esprit, de la troisième personne de la Trinité divine. La Bible est pourtant tout-à-fait explicite à cet égard. A cause de cette ignorance, bien des chrétiens rendent un pauvre témoignage de leur foi.
LE SAINT-ESPRIT
Quelques personnes pensent que le Saint-Esprit est une influence, ou seulement un principe, une idée. D’autres le supposent bien inférieur à Dieu ou à son Fils. Or, le Saint-Esprit fait partie de la Trinité divine; il est Dieu, égal à Dieu, éternel comme Dieu, comme le Fils. la Bible le déclare une personne, le démontre par ses noms, ses oeuvres, ses qualités, ses sentiments. Nous sommes dans le temps, la phase du Saint-Esprit, si l’on peut dire ainsi. C’est lui qui, aujourd’hui, est actif pour, dans, autour des nombreux chrétiens sur la terre.
Comme Jésus était autrefois le compagnon de ses disciples, le Saint-Esprit est aujourd’hui le compagnon du croyant. En effet, Dieu n’oublie aucun des siens. Ce serait étrange si Dieu oubliait. ..après avoir donné son Fils pour l’humanité! Il a un plan pour nous tous. Le Saint-Esprit est chargé de le réaliser. «Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.» C’est une des merveilleuses vérités que nous enseigne le Nouveau Testament. l’apôtre Paul nous indique le rôle, l’oeuvre de l’Esprit. «Nous..avons tous été baptisés d’un même Esprit, pour former un même corps. Il nous unit à Jésus; Il nous scelle, comme l’on scelle une lettre ou un document. Il ne nous quitte plus. Cette oeuvre de l’Esprit se fait sans que nous nous en rendions compte, sans que nous ayions besoin de demander, de prier.
MAIS, PRENEZ GARDE !
Le service du chrétien est toujours en relation avec le ministère du Saint-Esprit. C’est un point que nous devons observer. Le Saint-Esprit n’appelle pas, ne prête pas son concours à ceux qui sont occupés à des oeuvres malhonnêtes ou mondaines. Pour être employé par le Saint-Esprit, il faut être libre, propre moralement. Si oui, le Saint-Esprit peut remplir, abreuver, stimuler, faire mûrir en vous le fruit de l’Esprit.
A ce moment, votre intérêt pour les choses du monde ira diminuant. Il sera remplacé par la vision des gloires de Christ. Mais prenez encore garde: ce fruit de l’Esprit n’est pas un don constant; il variera selon la volonté, le courage, l’abnégation que vous mettrez en oeuvre pour Dieu.
LIBRE POUR SERVIR DIEU
Le Saint-Esprit sera le compagnon de nos vies. Il nous enseignera le chemin que nous devrons suivre. Il nous montrera les promesses du Père; il nous indiquera la voie pour le glorifier, pour l’adorer. Un compagnon qui nous aime!
14. L’Esprit est comparé à 7 choses:
-un souffle (Jean 20: 21, 22)
-un vent impétueux ( Actes 2 : 2 )
-des langues de feu (Actes 2 : 3, 4 )
-des fleuves d’eau vive (Jean 7 : 37-39 )
-un gage et un sceau (Ephésiens 1 : 13)
-une colombe ( Marc 1 : 10 )
-de l’huile (I Jean 2 :20 )
- Edité par Guignard René H.
LE PARACLET
Au cours de son entretien dans la chambre haute (Jean 14, 15 et 16), Jésus donna trois noms ou titres à l’Esprit, noms qui renferment une grande richesse d’enseignement sur la personne, le caractère et les prérogatives du Saint-Esprit, ainsi que sur son oeuvre visible et invisible, tant dans la vie du croyant que dans celle de l’Eglise. Le premier nom qui retiendra notre attention est le «Paraclet», adaptation française du grec «Parakletos». Sa traduction dans le texte Segond, «Consolateur» (14: 16, 26; 15: 26; 16: 7, 13), n’est peut-être pas la meilleure, bien qu’elle en donne une des nuances. C’est pourquoi nous nous permettons d’utiliser Paraclet dans cet article, tout en nous proposant d’en examiner les diverses significations. Les deux autres titres, que nous devons réserver pour des études ultérieures, sont «l’Esprit de la Vérité» (14: 17; 15: 26 et 16: 13), et «I’Esprit-Saint» (14: 26). Il ne pourrait être question, toutefois, de séparer ces titres les uns des autres, car l’oeuvre de l’Esprit est une et indivisible. Cependant, nous pouvons les contempler sous divers angles, afin de saisir les multiples aspects de son oeuvre.
REPRÉSENTANT
«Je prierai le Père et Il vous donnera un autre Paraclet» (Jean 14 : 16). Ce titre renferme plusieurs sens destinés à nous réjouir le coeur, nous encourager, nous fortifier et nous consoler dans ce chemin de pèlerinage parfois difficile et douloureux. Jésus en donne la première nuance dans les versets qui suivent. «Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous» (v. 18). De quel avènement Jésus parle-t-il là? «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui» (v. 23). De quel avènement s’agit-il: de son retour en gloire, que nous attendons par la foi, ou d’un autre avènement lié à la promesse de l’Esprit? Il paraît bien clair que ces promesses, «je viendrai -nous viendrons» font allusion à la promesse de l’Esprit! Il est vrai qu’au début de ce chapitre, le Seigneur promet de revenir pour les siens. Ici, cependant, d’après le contexte, Jésus parle, non pas de son retour à la fin de l’âge de la grâce, mais de la promesse de l’Esprit, et Il dit en substance: «Lorsque l’Esprit viendra, je viendrai; lorsque l’Esprit viendra, nous viendrons, mon Père et moi; lorsque l’Esprit établira sa demeure chez vous, mon Père et moi nous établirons notre demeure chez vous.»
Ainsi Paraclet veut dire, d’abord, que le Saint-Esprit est le Représentant de la sainte Trinité. Nous avons déjà vu qu’Il est envoyé à la fois par le Père et le Fils. Ces divers aspects d’une étroite association nous rendent attentifs au fait que les trois Personnes de la Trinité sont indissociables les unes des autres. Nous ne pouvons pas en séparer la substance. Là où l’un des membres de la Trinité est actif, les deux autres le sont aussi, associés à son oeuvre. Il est vrai que dans la réalisation successive des différentes étapes de 1’oeuvre du Salut, il y a eu en quelque sorte une répartition du travail: l’Ecriture attribue l’élection et la prédestination à Dieu le Père; c’est Dieu le Fils qui, descendu sur la terre, a pris un corps d’homme pour aller jusqu’à la Croix souffrir, Lui, la Victime expiatoire, l’Agneau qui ôte le péché du monde; et au temps actuel où nous vivons, appelé parfois la dispensation du Saint-Esprit, c’est ce dernier qui habite dans nos coeurs. Pourtant, nous pouvons affirmer que parce que le Saint-Esprit habite en nous, il est aussi vrai, par là même, que Dieu le Père et Dieu le Fils habitent eux aussi en nous. Bref, si par la foi vous avez reconnu en Jésus-Christ votre Sauveur personnel, et vous vous êtes donnés à Lui, Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit habitent dans votre coeur! Et cela en vertu du fait que dès le moment de votre nouvelle naissance, vous avez reçu l’Esprit, vous avez été baptisés par ou dans le Saint-Esprit. Il s’agit, donc, d’une représentation au sens le plus absolu, le plus intense que l’on puisse imaginer.
CONSOLATEUR
Un autre sens de Paraclet est suggéré par une analyse de ce mot dans l’original. Paraclet est composé de deux mots: la préposition para, qui veut dire «auprès de» et kletos, adjectif qui dérive du verbe kaleo, et qui signifie «appelé». le Paraclet est, littéralement, Celui qui est «appelé auprès de» (il est sous-entendu qu’Il est appelé auprès des enfants de Dieu).
Certains Pères de l’Eglise, par une petite entorse exégétique, ont rapproché ce mot Paraclet du participe présent actif parakalon, et lui ont donné le sens de ce participe: Celui qui encourage ou console. Ainsi, ils y ont vu la notion du Consolateur. Cette interprétation, bien qu’ elle ne corresponde pas au sens classique principal de Paraclet, est pourtant très répandue dans nos versions modernes (cf. Segond: «Consolateur» et diverses versions anglaises: «Comforter». Bien qu’il s’agisse là d’une entorse, nous pouvons déclarer cependant ce que notre expérience confirme, savoir que le Paraclet est bel et bien le Consolateur! l’auteur de ces lignes a récemment perdu un frère dans un accident de voiture. Dans le deuil et les larmes, il a pu connaître une fois de plus cette paix indicible, cette joie intérieure qui sont humainement inexplicables, parce qu’elles ont une origine et un caractère surnaturels. Oui, nous ne sommes pas de ceux qui pleurent sans espérance, parce que nous savons que lorsqu’il plaît au Seigneur de reprendre un ami ou un parent bien-aimé auprès de lui, ses souffrances sont finies et nous nous réjouissons dans la certitude de le revoir un jour dans la gloire. Nous avons le Consolateur qui calme notre coeur et nous inonde de paix dans la souffrance et dans le chagrin.
Mais quel genre de Consolateur est-il? Nous protège-t-il de l’épreuve, s’interpose-t-il entre nous et les difficultés comme une sorte d’amortisseur? Non, pas du tout: Il est le Consolateur qui nous fortifie, afin que nous puissions supporter l’épreuve et en sortir vainqueurs. Il est comme une barre de fer dans la colonne vertébrale! Il n’a jamais promis de nous épargner l’épreuve, ni la souffrance; en revanche, Il nous assure le calme intérieur, la force, le courage, la persévérance et la confiance nécessaires pour traverser toute épreuve et en sortir fortifiés; en vainqueurs, nous louons son Nom et rendons témoignage à sa présence et à sa puissance en nous. Ce mot «Consolateur» devrait être rapproché du verbe latin confortare, dont le sens littéral est «rendre fort avec». En l’occurrence, le mot «Soutien» serait peut-être à préférer au mot «Consolateur». Grâce à ce Soutien, au lieu de prendre la fuite, nous recevons le courage de faire face aux réalités de la vie, aussi dures soient-elles.
De plus, le Consolateur-Soutien nous relève lorsque nous sombrons dans le découragement. Qui n’a pas connu ce terrible sentiment d’échec, de faiblesse personnelle? Qui ne s’est pas dit un jour: «Je ne vaux rien: je suis infiniment loin d’être ce que le Seigneur attend de moi!»? C’est alors que le Saint-Esprit nous encourage, nous renouvelle et nous donne la force de continuer. C’est aussi Lui qui, vrai Pasteur, restaure le chrétien après la défaite. La vie chrétienne ne vaudrait pas la peine si ce Berger divin ne prenait pas soin de notre âme, ne nous purifiait pas, ne nous transformait pas. Y a-t-il un ministère plus négligé dans nos Eglises et Assemblées que le ministère pastoral? Que de luttes, que de difficultés connues par tel frère, telle soeur, alors que les autres, insensibles, indifférents, ne se doutent de rien! Eh! bien, l’Esprit-Saint, Lui, est là pour combler ces lacunes et accomplir cette oeuvre de guérison spirituelle, nous rapprocher à nouveau du Seigneur, nous rétablir, nous purifier de notre péché, et nous donner la force de marcher en vainqueurs dans le chemin de l’obéissance.
- Edité par Horton Frank
I. LE LENDEMAIN DE LA MORT
La mort (du grec Thanatos) est la dislocation de la personne humaine, dislocation provisoire (jusqu’à la résurrection). Cette séparation entre l’âme et le corps constitue une terrible épreuve au sens physique et par sa seule perspective, au cours de la vie. Cette brisure de la personne est une mystérieuse absurdité, tel est le salaire du péché (Rom. 6-23).
Que sera le lendemain de la mort? Non pas l’anéantissement, mais une survie: survie pour la vie éternelle de félicité ou pour le châtiment (Math. 25-46).
Le «comment» de cette surviea) Faut-il accepter la doctrine romaine du purgatoire (lieu de souffrances où les âmes des justes achèvent d’expier leurs péchés avant d’entrer dans le Ciel)? Cette doctrine est contraire à la doctrine de rédemption parfaite par Christ, car elle suppose une expiation méritoire de notre part.
Le Nouveau Testament est muet sur le purgatoire.
b) Faut-il croire au sommeil des âmes après la mort, dans l’attente de la résurrection?
Cette doctrine trouve son point d’appui dans: 1) Dans les passages de l’Ancien Testament relatifs au séjour des morts (Scheol.); et 2) Dans les passages du Nouveau Testament où les morts sont évoqués comme des êtres qui dorment (Actes 7-60; I Thess. 4, 13-14; Jean 11, 11).
Mais 1) Jésus a magnifiquement redressé la doctrine du Scheol en proclamant: «Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra quand même il serait mort» (Jean 11, 25). 2) Quant aux allusions au sommeil, elles ne peuvent être que des images s’appliquant au corps qui attend dans la poussière le jour du réveil de la résurrection. Car Jésus affirme que l’âme croyante ne connaîtra jamais la mort (Jean 11, 26). Or l’âme non rachetée ne connaîtra pas davantage l’anéantissement.
Après la mort, c’est le paradis pour le racheté. le paradis (séjour des âmes) n’est pas encore le Ciel (séjour des ressuscités). C’est au paradis que, aussitôt après sa mort, devait être le brigand repentant (Luc 23-43). Le paradis est fait de la présence bénie du Christ «aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis»).
Après la mort, c’est l’enfer, le châtiment pour les rebelles (Matt. 25, 46). Sous les figures de la flamme (Luc 16, 24), du feu qui ne s’éteint point (Matt. 3, 12; 25, 41) de la géhenne (Matt. 18, 9; 5, 22), des ténèbres du dehors (Matt. 25, 30), de la seconde mort ou de l’étang de feu (Apoc. 21, 8), l’enfer se révèle d’un réalisme tragique, effroyable et sans limite. Car, «après la mort suit le jugement» (Hébr. 9, 27). Le récit de Lazare et du mauvais riche est particulièrement suggestif à cet égard (Luc 16,22-23). Le châtiment est éternel (Matt. 25, 46).
C’est donc ici-bas que se décide notre sort éternel. Quel appel à la décision sans délai! Demain, peut-être, il sera trop tard (Hébr. 3, 13-15).
- Edité par Lamorte André
« Car il n’y a, sous le ciel, aucun autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés.» (Actes 4, 12).
.Quelle est la valeur du « nom du Seigneur Jésus»?
Dans nos pays, nous portons le nom de notre père, et pour nous différencier, on nous donne un ou plusieurs prénoms. Le nom de famille a une signification. Il nous rattache à une source, à une tribu, à un arbre généalogique. Les prénoms, donnés à la naissance, ne signifient pas grand-chose; peut-être expriment-ils un souhait, un voeu, mais ils ne nous décrivent pas. Pour cela, il faudrait attendre la maturité, auquel cas on pourrait alors désigner un homme par des prénoms qui dépeindraient vraiment son apparence physique ou mieux encore son caractère.Le nom du « Seigneur Jésus-Christ» dépeint le Fils de Dieu, devenu pour un temps le Fils de l’homme, celui par lequel nous recevons la rémission de nos péchés et la vie éternelle. Le NOM comprend tout ce que Jésus a été, tout ce qu’il est et sera; toute son oeuvre: sa vie passée, éternelle avec Dieu, son passage sur la terre, sa résurrection, sa vie actuelle auprès du Père.
Une plénitude infinie se cache dans ce nom. C’est la réalité de sa personne vivante d’âge en âge. C’est son amour éternel qui l’a conduit à se présenter au Père, afin de venir, un jour, prendre la forme d’un esclave, pour porter lui-même le poids de la condamnation divine, en faveur du condamné. C’est toute la satisfaction de la majesté divine: « C’est ici mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection.» C’est toute sa vie d’obéissance parfaite à la volonté de Dieu le Père: « Le Prince de ce monde. ..n’a rien en moi.» C’est par lui que le Créateur parle à sa créature: « Dieu nous a parlé, dans ces derniers temps, par le Fils.»
Certainement, nous chrétiens, nous ne saisissons pas encore toute la valeur de ce NOM. Notre compréhension est limitée, imparfaite. Mais Dieu connaît son Fils parfaitement. Il le voit à la droite du trône, où il intercède pour nous. Il lui a rendu témoignage lors de la transfiguration: « C’est ici mon Fils, mon Elu, écoutez-le.» Alors, nous l’écoutons. Nous venons aux pieds de Dieu le Père. Nous nous exprimons au nom de son Fils, sachant que cette expression comprend toute la plénitude du « Seigneur Jésus-Christ» ressuscité.
- Edité par Guignard René H.
Quelques pensées sur la place de l’offrande dans la vie du chrétien. (II Cor. 9).
LA LIBÉRALITÉ
« Le véritable chrétien ne devrait jamais parler d’offrande (collecte) comme si on lui imposait un devoir légal. Dans les communautés évangéliques, l’offrande doit être spontanée; elle représente ainsi le niveau de vie spirituelle des membres. Les païens apportent des sacrifices aux pieds de leurs idoles inanimées – et s’en vont dans la crainte. ..Un sacrifice fut exigé de Caïn (Genèse 4, 3), mais son offrande des fruits de la terre fut rejetée. Pour nous chrétiens, c’est une double offrande que nous avons à présenter: celle du véritable culte de louange, le fruit de lèvres qui confessent son nom, et celle de la bienfaisance et de la libéralité (le partage des biens accordés par Dieu), sans lesquelles le culte n’est qu’obéissance légale, sans fruit!
Dans ce monde, ce que l’on construit n’est que passager et de courte durée. Les briques et les monuments disparaissent avec le temps. Les investissements bancaires ou autres sont précaires (Hébreux 13, 15-16).
VALEURS IMPÉRISSABLES
Mais si l’on veut placer un trésor sur un fondement solide (I Timothée 6, 18-19), pour en devenir actionnaire, il faut être enfant de Dieu. Tant de chrétiens vivent comme si la vie éternelle était un mythe qui ne les préoccupe que pendant une heure par semaine! (Matthieu 6, 33). Dieu, nous ayant rachetés, n’a pas seulement le premier droit sur nos vies et sur nos biens, mais il a un droit sur tout ce qui est le meilleur (Exode 22, 29 et 30- 23, 19).
LA DIME ?
Nombreux sont ceux qui estiment que la dîme est une ordonnance de l’Ancien Testament. Les chrétiens en seraient exempts comme s’il s’agissait de contribuables ayant de trop faibles revenus pour être imposables! La position du chrétien est tout à l’opposé de cet exemple. Il appartient au Maître; il est son «doulos» (traduit par serviteur ou esclave dans le N. T.). Il se doit tout entier au Seigneur. Les préceptes de l’A. T. (Nombres 18, 12 et 13) sont dépassés par les riches exhortations du N. T. Il s’agit d’être conséquent et de savoir que chaque chrétien doit considérer le dix pour cent de ses revenus comme un minimum à offrir au Seigneur. L’inspecteur des contributions exige des comptes bien tenus, et le Maître de notre salut n’en demande pas moins. «Que chaque premier jour de la semaine, chacun de vous mette à part chez lui, accumulant selon qu’il aura prospéré, afin que lorsque je serai arrivé, il ne se fasse pas alors de collectes» (I Cor. 16, 1 et 4, Version Darby). Quelle promesse pour ceux qui veulent obéir! (Prov. 3, 9 et 10).
L’AUTEL DE L’ÉTERNEL
Bien souvent, les oeuvres missionnaires reçoivent des vêtements et des articles qui n’ont plus aucune valeur aux yeux des donateurs et encore moins pour l’oeuvre. Objets troués, sales, démodés, on ne peut que les mettre à la poubelle en se souvenant des paroles que l’Eternel adressaient à Israël: «Vous offrez sur mon autel une nourriture souillée et vous dites: en quoi t’avons-nous profané? (Malachie 1,6 et 8). Oseriez-vous offrir une bête infirme comme cadeau à votre gouverneur?
DIEU NOUS DONNE
ce qu’il a de meilleur. Il veut nous combler de tous ses bienfaits. Mais avant de nous faire confiance, il veut savoir si nous lui faisons confiance (Malachie 3, 7-10), s’il est vrai que nous considérons les intérêts de son royaume comme les plus importants de notre vie (I Chroniques 29, 2 et 3). On ne s’aperçoit pas toujours tout de suite de la réponse divine, mais, «ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi» (Gai. 6, 7-12).
NOUS DONNONS
Notre première responsabilité est envers la maison de Dieu (Gal. 6, 9 et 10). Nous donnons à Dieu et non aux hommes. Quand un don est fait à un missionnaire ou à un serviteur de Dieu, ce dernier le reçoit, non de la main de l’instrument humain, mais directement de la part de Dieu, ce qui est une pensée solennelle. Il doit savoir, lui aussi, qu’il aura des comptes à rendre au Maître de la moisson.
EN TÉMOIGNAGE
Quelle merveilleuse expérience ai-je faite: connaître la joie de donner comme Dieu conduit à le faire (2 Cor. 9, 7), de ressentir cette paix immense qui remplit le coeur, même si les ressources restantes sont minimes! Souvent, j’ai pu lui demander: «Seigneur, donne-moi de quoi donner» (2 Cor. 9, 8 et 10). Il a répondu afin que de nouvelles traites puissent être tirées à la banque du ciel. Ce sont des expériences intimes à partager entre le Maître et l’âme. Elles font «toucher l’invisible» et savoir qu’il est là, à mes côtés, mêlé à tous les aspects de ma vie pratique. Ainsi, petit à petit, ma vie devient liée à la sienne, unie pour tout. Et nous comprenons alors le véritable sens de ce que signifie «marcher dans l’amour», afin d’être nous-mêmes «une offrande et un sacrifice à Dieu, un parfum de bonne odeur» (Ephésiens 5, 2).
- Edité par Tatford B.
L’apôtre répond: «Amen! Viens, Seigneur Jésus!» L’église entière fait de même. De tout temps, les chrétiens ont dirigé leurs regards vers le ciel et ont attendu l’accomplissement de la prophétie d’Actes l,11: «Ce Jésus qui, du milieu de vous, a été enlevé dans le ciel, en reviendra de la même manière que vous l’y avez vu monter.»
A maintes reprises, Jésus a parlé de sa mort et de son retour. Il y a consacré plusieurs grands discours et de nombreuses paraboles. Les Juifs s’attendaient à voir paraître un Messie glorieux qui les délivrerait de la main de tous leurs ennemis, car les prophéties de l’Ancien Testament se rapportent principalement à son règne. Ils n’avaient pas remarqué qu’il devait d’abord souffrir sur une croix. «Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire?» (Luc 24, 26). Le Christ, le Messie est venu; il a souffert; il est mort et ressuscité; il annonce son retour. Le tableau ci-dessous indique, au moyen de quelques citations de la Parole, le double aspect de ce retour.
Le retour pour l’enlèvement de l’église de 1re phase | Le retour pour Israël et le règne 1000 ans 2e phase |
1. Nous serons enlevés tous ensemble à la rencontre du Seigneur dans les airs. I Thess. 4, 17. | 1. Le Seigneur vient sur la terre, sur la montagne des Oliviers. Zach. 14, 4. |
2. Le Seigneur viendra chercher les saints. 1 Thess. 4, 17; I Cor. 15, 51-52; Jean 14, 1-3; Jean 17, 24. | 2. Le Seigneur viendra avec (parmi) les saints. 2 Thess. 1, 10; Jude 14; Col. 3, 4. |
3. Le Seigneur ne sera vu que par les rachetés. I Thess. 4, 17; Héb. 9, 28. | 3. Le Seigneur sera vu par tous les hommes. Zach. 12, 10; Mat th. 24, 30-31. |
4. Les morts en Christ (c’est-à-dire les croyants décédés) ressusciteront premièrement. Ensuite, les vivants en Christ seront enlevés avec eux dans les nuées. 1 Thess. 4, 16. | 4. Pas de résurrection mentionnée dans: Zach. 12 et 14; Mat th. 24 et 25; 2 Thess. 2. |
5. Le Seigneur lui-même avec un cri de commandement et une voix d’archange. ..descendra du ciel. I. Thess. 4, 16. | 5. Il enverra ses anges, qui, au son éclatant de la trompette, rassembleront ses élus. Math. 24, 31 (aussi Marc 8, 38 et Matth. 16, 27). |
6. Le Seigneur viendra pour sauver les siens d’un jugement imminent -de la colère à venir; IThess.1,10. -de l’heure de l’épreuve; Ap. 3,10. -pour échapper à ce qui doit arriver; Luc. 21, 36. | 6. Le Seigneur viendra pour rendre justice avec les saints I Cor. 6, 2; Jude 14 et 15; Ap. 19,11-18. |
L’enlèvement de l’église, première phase de son retour
Quand viendra-t-il? Jésus lui-même répond: «Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans les cieux, mais le Père seul.» Pour ce qui nous concerne, il nous est simplement dit: «Veillez, tenez-vous prêts.»
L’église comprend tous les croyants en Jésus-Christ, de la Pentecôte au jour à venir de l’enlèvement. Une fois complétée, elle formera l’épouse de Christ (Ap. 21, 9). Ainsi les chrétiens fidèles attendent le retour de leur Maître et Sauveur, «car nous servons le Dieu vivant et vrai, pour attendre des cieux son Fils» (I Thess. 1, 10).
Le retour pour Israël et le règne de 1000 ans, deuxième phase de son retour
Israël était et est encore le peuple de Dieu. Pendant la durée de l’existence de l’église sur la terre, il a été mis de côté pour un temps. Dans l’épître aux Romains, ch. 11,25-26, nous lisons: «l’endurcissement d’une partie d’Israël durera jusqu’à ce que l’ensemble des païens ait été admis au salut», car «Israël reste aimé» (v. 28); «l’appel de Dieu est irrévocable» (v. 29). Mais une fois l’église enlevée, Israël connaîtra à son tour une période glorieuse, ayant à sa tête le Christ, le Messie. Cette période aura une durée de 1000 ans (Ap. 20, 1-5).
Aujourd’hui, «la création tout entière espère être délivrée de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu» (Rom.8,21). Pendant cette période de 1000 ans (ou millénium), toute la terre sera bénie, non seulement le peuple d’Israël. Ce sera un temps de paix, de joie, de vie, car Jésus-Christ aura le gouvernement en mains. Ces heures bénies et heureuses seront réalisées à ce moment-là, la Parole de Dieu nous l’annonce.
Notice
A la suite de ce court exposé, nous pouvons conclure que
L’ENLÈVEMENT DE L’ÉGLISE
-est distinct du retour de Jésus-Christ pour Israël (retour en gloire).De plus
-il ne signifie pas la mort ou le délogement du chrétien;
-il ne se rapporte pas à la parabole des dix vierges de Matt. 25;
-il ne concerne pas la multitude des 144000 d’Israël d’Ap. 17.
- Edité par Fritschi J.
Le tableau serait tragique, ridicule même, si le bon Samaritain s’était approché de cet homme misérable et lui avait présenté une longue théorie concernant des points litigieux de la tradition, au lieu de lui porter secours. Même Molière n’aurait su peindre une scène aussi comique, mêlée de tragique.
Aujourd’hui, comme alors, nous vivons dans un monde de misère. L’humanité a toujours souffert, non du manque de docteurs, mais du manque de bons Samaritains, d’hommes et de femmes qui suivent l’exemple laissé par Jésus.
Les livres sont excellents pour s’instruire, les doctrines agréables à entendre, mais le bon Samaritain n’a fait aucune de ces choses: il s’est arrêté pour panser la plaie du blessé.
L’état de cet homme dépouillé au bord du chemin nous présente deux aspects de la souffrance humaine:
-la misère qui provient de la pauvreté, de la maladie ou de la rapacité du prochain;
-la misère qui est notre part en raison du péché, d’une vie de péché.
«Lequel de ces trois te paraît avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les mains des brigands?» -«C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui.»
Un lévite et un prêtre passaient par le même chemin. Leur grand savoir rabbinique les occupait entièrement; ils en étaient fiers. Ils enseignaient, mais ne pratiquaient point. Sur le bord du chemin, le blessé allait peut- être succomber à ses blessures; mais ils passaient!
Des hommes ont faim, d’autres ont froid, alors que nous avons ce qu’il nous faut. Pensons aux millions de personnes qui souffrent: pauvreté matérielle, déchéance morale, manque de nourriture spirituelle. «Ne nous lassons pas de faire le bien, car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons point.» Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais principalement à nos frères en la foi (Gai. 6, 9-10).
- Edité par Gurunian K.
Mon cher Jean-Louis,
Dans ta dernière lettre, tu m’écris, toi qui te dis pourtant chrétien, ne rien comprendre au christianisme, et ajoutes que, de crainte de te tromper, tu laisses aux théologiens le soin de lire et d’étudier la Bible.
Comme je suis moi-même un chrétien convaincu, je ne peux pas du tout partager ton opinion. Laisse-moi donc te dire pourquoi je ne suis pas d’accord avec toi et t’expliquer tout ce qu’il y a de faux dans ton attitude.
Pour réussir dans la profession que tu as choisie, celle de technicien, tu as dû faire des études et obtenir un diplôme. Ce diplôme, il t’était nécessaire pour exercer ton métier, gagner ta vie et assurer ainsi à ta famille le bien-être matériel légitime que tout époux et père digne de ce nom aime donner aux siens.
Pour obtenir ce diplôme indispensable, tu as dû travailler dur, t’astreindre à un labeur soutenu et régulier tout au long de tes études. Je doute fort que tu aies toujours tout compris facilement; mais, comme tu voulais réussir et avoir un bon métier, tu as fourni l’effort nécessaire pour assimiler ce que tes professeurs enseignaient. Grâce à cet effort, tu as saisi ce que tu devais comprendre pour réussir et tu es arrivé à tes fins.
Croix-tu vraiment qu’il en soit autrement dans le domaine spirituel? Non, te dis-je! Dans ce domaine comme dans tous les autres, les cailles ne peuvent pas nous tomber toutes cuites dans la bouche. Dieu n’est pas un distributeur automatique duquel, sans fournir d’autre effort que celui d’appuyer du doigt sur un bouton, on obtient ce que l’on veut. Il y a, ici comme ailleurs, un minimum d’effort à fournir pour comprendre l’enseignement biblique et, en même temps, apprendre à connaître ce qu’est, non pas tellement le christianisme, mais Celui qui en est la base (ou le fondement), c’est-à-dire le Christ.
Je t’en ai assez écrit pour cette fois. Dans une prochaine lettre, je te dirai (pour autant que tu ne t’y opposes pas) pourquoi la lecture de la Bible et une communion intime avec Dieu, sont indispensables à tous ceux qui, comme toi et moi, veulent porter le nom de chrétien.
André-Georges
- Edité par Promesses
Aucun homme cultivé ne peut ignorer la Bible: le LIVRE de l’humanité, le LlVRE de DIEU. Le juriste a des raisons particulières de se pencher sur ses pages. Il y trouve tout d’abord ce que nous pourrions appeler LE FONDEMENT DU DROIT, formulé bien avant les lois romaines, et bien mieux que le code d’Hammourabi.
LA LOI DE DIEU
Nous citerons ici trois exemples de cette loi connue sous le nom de loi de Moïse.
a) Le décalogue contient des principes parfaits de justice et de morale (Exode 20, 3-17). La crainte de Dieu, base de tout; l’ordre dans la famille; les droits du prochain, de l’ouvrier, de la propriété; l’interdiction des actions qui sont la perte de l’individu et de la société. Si l’être humain obéissait aux prescriptions du décalogue, tribunaux et prisons seraient inutiles.
b) Un état social idéal est dépeint et ordonné dans le livre du Lévitique. Les pauvres, les ouvriers, les vieillards, les infirmes doivent être respectés (19, 9-14). La prostitution est interdite (19, 29), de même que l’esclavage des Israélites (25, 42). Les terres sont réparties également entre toutes les familles et sont inaliénables. Si une famille s’appauvrit, elle peut vendre les récoltes de sa terre jusqu’à l’année du Jubilé, lequel a lieu tous les 50 ans. Alors, chacun s’en retourne entièrement libre dans sa propriété (25, 10-23). On peut prêter de l’argent, mais sans intérêt, ni usure (25, 35-37) ; ainsi sont évités l’appauvrissement et l’enrichissement exagérés.
c) Les vacances. Il est aussi abondamment pourvu au repos et aux vacances de chacun. Les patrons, les serviteurs et même les bêtes doivent se reposer le septième jour. Il y a plusieurs semaines de fêtes chaque année. La septième année est dite «sabbatique» et la terre elle-même doit se reposer. Enfin, la cinquantième année, celle du Jubilé, est encore chômée. Dieu ne veut pas que ses enfants soient des esclaves ou des bêtes de somme.
Nous vivrions infiniment mieux si nous respections les principes qui sont à la base de ces vieilles lois, plus sages et plus révolutionnaires que nos systèmes sociaux les plus avancés.
LA LOI EST INTANGIBLE
Le juriste est habitué à considérer le Code des Lois de son pays comme intangible. Etabli par le législateur, le TEXTE LÉGAL FAIT AUTORITÉ. Le juge et l’avocat s’inclinent devant ce qui est écrit: ils ne peuvent en changer une virgule. Leur rôle est de comprendre ce texte, de l’éclairer en rapprochant les divers articles et de mettre en valeur le passage qui contient l’argument décisif. Le croyant et le prédicateur de l’Evangile se trouvent dans la même situation devant la Bible: L’Ecriture sainte est ENTIÈREMENT INSPIRÉE DE DIEU, et son autorité, pour eux, ne se discute pas. L’argument suprême est toujours: IL EST ÉCRIT ! Lorsque la Bible a parlé, la cause est entendue. Le rôle de l’exégète est, non pas de critiquer la Révélation, mais de se soumettre à elle, de chercher à la comprendre, d’en rapprocher les textes pour la rendre compréhensible à d’autres.TÉMOIGNAGE
Voilà plusieurs décennies que j’ai personnellement quitté une profession de juriste pour me mettre à enseigner, non plus la loi imparfaite des hommes, mais la merveilleuse Parole de Dieu. Je n’aurais pas pu pour cela souhaiter une meilleure formation que celle que j’ai reçue à la Faculté de Droit. Je traite le texte de la Bible, en un sens, comme autrefois je considérais le Code intangible, et je suis chaque jour plus convaincu de sa divine perfection. Mentionnons, enfin, un autre aspect du message biblique qui retient particulièrement l’attention de l’homme de loi. C’est que L’ÉVANGILE EST FORMULÉ en TERMES PROPREMENT JURIDIQUES, surtout lorsque l’apôtre Paul nous parle de la Loi et de la Grâce.
LA LOI
La loi de Dieu, c’est le code qui révèle les exigences du Souverain Législateur, et qui met en relief nos fautes. Sans la loi, il n’y aurait pas d’infraction (Romains 7, 7-8). Le péché n’est pas ce que les hommes réprouvent, mais c’est la TRANSGRESSION DE LA LOI (I Jean 3, 4). Cette loi, comme le Code, NE ME DONNE AUCUNE FORCE; elle dit seulement: Fais ceci, ne fais pas cela! Et elle ne peut que condamner impitoyablement lorsque la faute est commise: «Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le Livre de la Loi» (Galates 3. 10). Le divin Juge doit exercer une justice parfaite. Sans faire acception de personne, il doit appliquer rigoureusement la loi; il est obligé de punir. ..
LA GRACE
Heureusement, un recours en grâce est possible. Le Souverain peut accorder une exception. ..Il a fait plus: Il a quitté son trône, s’est incarné, et, prenant sur Lui nos fautes, Il a payé entièrement notre dette (Romains 3, 15-26). Il a parfaitement accompli la Loi, en la mettant en pratique dans sa vie, puis en subissant sa condamnation dans sa mort (Galates 3, 13-14). JÉSUS est ainsi devenu notre AVOCAT devant Dieu (I Jean 2, 1), où nous sommes sans cesse attaqués par notre Adversaire, le Diable (Apocalypse 12, 10).
Lorsque le pécheur a accepté l’aide toute puissante de cet Avocat, il est ABSOUS: il est déclaré JUSTE, comme s’il n’avait jamais péché (Romains 3, 23).
GRANDES ASSISES
Si le pécheur refuse, il subira toute sa peine, qui est terrible. Dès sa mort, il ira dans la PRISON PRÉVENTIVE, le séjour des morts malheureux (Luc 16, 19-31). Puis, au retour de Jésus-Christ, aura lieu le jugement dernier; les GRANDES ASSISES de l’humanité. Quiconque ne sera pas sur la liste des graciés, le Livre de Vie, sera jeté dans le PÉNITENCIER A PERPÉTUITÉ, l’enfer éternel (Apocalypse 20, 11-15).
IGNORER LA LOI ?
Un juriste est un homme comme tout le monde, un pécheur qui a besoin du simple Evangile de la grâce de Dieu. Puisqu’il devrait avoir par sa profession le sens du droit et de la justice, il devrait aussi, nous semble-t-il, être plus accessible qu’un autre au message de la Bible. Il connaît en tout cas fort bien l’adage: «Nul n’est censé ignorer la loi !» Il serait donc insensé et inexcusable s’il ne prenait à coeur les commandements divins pour les étudier et les mettre en pratique, et s’il ne confiait dès aujourd’hui sa cause au SEUL AVOCAT qui triomphe toujours, JÉSUS-CHRIST.
Extrait du «Messager Biblique», organe du centre de culture biblique de Marseille, avec l’autorisation du rédacteur, le prof. A. Lamorte
- Edité par Pache René
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