PROMESSES
Une soeur parle à ses soeurs en Christ (7)
Un jour, Jésus est invité à prendre un repas chez un pharisien nommé Simon. Là, une femme de mauvaise réputation entre dans la maison pour rencontrer Jésus (v. 37). il n’y a en effet rien d’étonnant, car chacun avait la possibilité de se rendre librement dans une habitation où se donnait un festin. Les pharisiens – Simon en était un – étaient connus pour leur légalisme. Ils enseignaient i’obéissance aux moindres détails de la loi de Moïse pour être au bénéfice de la grâce de Dieu. Ils se prenaient pour des gens bien et condamnaient systématiquement tous ceux qui ne répondaient pas à leurs critères religieux. ils tombaient souvent dans le piège de la propre-justice (cf. Luc 18: 9-14). Simon était imprégné de toute cette doctrine: sa réaction le confirme. Il est indigné de voir cette femme s’approcher de Jésus. « S’il est prophète, il devrait savoir qui est cette femme qui Le touche » pense-t-il (v. 3). Mais aussitôt, Jésus discerne sa pensée et prenant en exemple les actions de cette femme (v. 44-48), il révèle à Simon qu’il est venu pour offrir aux pécheurs le pardon.
Quel contraste entre l’attitude de Simon, le « juste » – à ses propres yeux bien sûr – et celle de cette femme pécheresse. Relevons quelques traits caractérisant cette femme et posons-nous la question suivante : Où en sommes-nous dans notre relation avec Jésus ?
1) Humilité.
Cette femme se présente à Jésus telle qu’elle est. Elle est certainement connue dans toute la ville pour ses mauvaises actions. Personne ne l’aime, elle est critiquée, jugée par les uns, haïe, rejetée par les autres. Peut-être a-t-elle déjà rencontré Jésus, nous ne le savons pas. Mais il est certain qu’elle a entendu parler de Lui. Son attitude le prouve: elle sait qui est cet homme. Voilà pourquoi elle s’approche de Lui en toute humilité pour l’honorer.Peut-être a-telle même déjà pressenti en Jésus le Sauveur du monde, Celui qui seul peut lui accorder ce dont elle a besoin : l’amour, le pardon. Face au Sauveur, savons-nous reconnaître et accepter que nous sommes de pauvres pécheurs ayant besoin chaque jour de la grâce de Dieu ? « Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles » (I Pi. 5 : 5). Demandons au Seigneur de briser notre orgueil afin qu’à l’exemple de cette femme, nos actions, nos pensées, nos paroles soient constamment imprégnées d’humilité.
2) Repentance.
« Elle se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle les mouilla de ses larmes » (v. 38). Pour prendre leur repas, les Juifs avaient l’habitude d’être allongés sur une sorte de lit. Ce détail explique pourquoi cette femme, placée derrière Jésus, a pu mouiller les pieds du Seigneur en pleurant.En lisant ce récit, une question peut surgir. Pourquoi cette femme se met-elle soudain à pleurer? Nous l’avons vu précédemment, elle est consciente de son état de pécheresse; elle sait qu’elle est rejetée, incomprise par ses contemporains. Et soudain la voilà en présence de Jésus. Elle rencontre tout à coup quelqu’un qui l’accepte comme elle est. Peut-être pour la première fois de sa vie, elle n’est pas repoussée, montrée du doigt. Au contact de Jésus, elle découvre l’amour infini de Dieu. Cet amour l’enveloppe, la saisit; elle ne peut pas rester insensible. Son coeur est touché, les larmes coulent. L’amour de Dieu est puissant pour bouleverser sa vie, « Tes péchés sont pardonnés » (v. 48) par cette déclaration, Jésus atteste la repentance de cette femme et lui offre la possibilité d’une vie nouvelle. Je me souviens avoir découvert, il y a quelques mois, cet amour de Dieu d’une façon toute particulière. Par un temps d’épreuve, le Seigneur m’a arrêtée sur ma route. J’ai alors compris que pendant deux ans j’avais suivi ma propre voie, croyant sincèrement faire la volonté de Dieu. Mais, fait extraordinaire, ces deux années en question ont été une période de riches bénédictions. Dieu m’a comblée malgré tout. Cette expérience m’a profondément bouleversée ; ainsi lorsque j’entends parler de l’amour de Dieu, j’ai les larmes aux yeux. L’amour de Dieu est une grâce, nous ne le méritons pas. Cette femme l’a bien compris. Connaissons-nous cet amour de Dieu ? Notre vie en est-elle transformée à son contact ?
3) Reconnaissance.
« Elle mouilla les pieds de Jésus de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum » (v. 38).Dans la coutume juive, on reçoit un hôte de marque en accomplissant à son égard certains gestes traditionnels. On lui apporte un peu d’eau pour se laver les pieds après une marche plus ou moins longue sur les chemins poussiéreux (v. 41) – On embrasse l’invité pour lui souhaiter la bienvenue (v. 45). Et enfin, on verse sur sa tête de l’huile pour l’honorer (v. 46). Simon a négligé les devoirs de l’hospitalité à l’égard de Jésus. Et ce dernier le lui fait remarquer. Au contraire, cette femme indigne, jugée par le pharisien, a su à sa façon et en toute simplicité accueillir le Seigneur.
Pourquoi a-t-elle agi de la sorte ? Jésus l’explique par cette constatation : « Je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés car elle a beaucoup aimé » (v. 47). Le pardon qu’elle découvre soudain en Jésus suscite en elle la reconnaissance, l’amour envers son Sauveur. Les gestes qu’elle a accomplis n’ont rien à voir avec la tradition. Ils sont l’expression spontanée de ce qu’elle vient de vivre. Par ce moyen, elle confirme l’oeuvre de repentance qui se manifeste en elle. Elle atteste ainsi l’authenticité de la vie nouvelle que le Seigneur lui accorde: la vie de l’Esprit de Dieu dont une des caractéristiques est l’amour (Gal. 5 : 22). Par rapport à ses péchés, le pardon qu’elle a reçu lui apparaît comme un trésor immense, comme une grâce infinie dont elle se sent indigne. Cette découverte la pousse à témoigner beaucoup d’amour et de reconnaissance à Jésus. Avons-nous reçu le pardon de Dieu ? Quels gestes de reconnaissance et d’amour accomplissons-nous jour après jour à l’égard de notre Sauveur ?
Notons encore un point de ce récit qui m’a particulièrement frappée : le silence de cette femme. Elle n’a rien dit, elle a agi. Et pourtant son témoignage est plus percutant que celui du pharisien. Les gestes accomplis parlent pour elle ; ils expriment ce qu’elle n’aurait certainement pas pu traduire par des mots. Et Jésus comprend ce langage. Il y répond par cette affirmation « Ta foi t’a sauvée, va en paix » (v. 50).
Il y a parfois des gestes qui parlent plus que des paroles. Dire au Seigneur : « Je t’aime » est souvent facile. Mais il est plus difficile d’accomplir à son égard des gestes qui nous engagent. Vous avez certainement constaté comme moi combien nos paroles sont souvent en désaccord avec nos actes. Humilions-nous devant le Seigeur à cause de cela et suivons l’exemple de cette femme. Aux pieds du Seigneur, apprenons à faire silence et offrons-Lui, par des gestes concrets, la reconnaissance qui déborde de nos coeurs à cause de son pardon.
- Edité par Muston Jacqueline
Pour l’étude du message que nous présentons dans ce Cahier (et dans le ou les suivants), nous désirons préciser que nous noue en tiendrons aux textes de la Parole de Dieu. Vu les écoles diverses, les variations de doctrine presques journalières, les néo-ci et les néo-là, les références citées ou les comparaisons que nous serons amené à faire n’auront de rapport qu’avec le paganisme – qui dans ses différents aspects ne varie guère.
Nous prions les lecteurs de Promesses de considérer les lignes qui suivront comme un essai et un effort pour comprendre la portée de l’enseignement donné par le Saint-Esprit lui-même (la Parole) et le concernant.
En choisissant Abraham comme porte-parole, Dieu avait aussi choisi l’idiome dans lequel il allait se révéler à l’homme. Au temps de Jésus-Christ, l’hébreu était enseigné dans les écoles juives, dans les synagogues, et il était parlé parmi les classes instruites de la nation. Il gardait toute sa valeur comme langue religieuse de la nation Juive. Plusieurs fois, Paul s’est exprimé publiquement en hébreu. Sans doute était-il le langage du peuple dont Abram était originaire (Ur en Chaldée). Ce dernier l’avait certainement conservé dans sa pureté et l’avait transmis à ses descendants. L’Ancien Testament est écrit en hébreu, mis à part quelques courts passages en araméen.
En revanche, an Chaldée, la langue avait peu à peu évolué, ou avait-on adopté le langage d’un peuple plus instruit ou vainqueur ? Au temps de Jésus-Christ, les habitants de toute la Mésopotamie, d’Israël et d’Egypte parlaient l’araméen, idiome très semblable à l’hébreu. Les Samaritains, transférés d’Assyrie pour remplacer les Juifs déportés à Babylone, parlaient, cela va sans dire, l’araméen. Une troisième locution apparaît dans le Nouveau Testament. Il s’agit de « parler en langues » ou de « parler en d’autres langues ». Un mot d’origine grecque la désigne: c’est la « glossolalie ». Au premier siècle de notre ère, la glossolalie n’était nullement une nouveauté. Bien connue dans le monde méditerranéen, son origine date du jour où l’homme, voulant rejeter l’obéissance due au Dieu Créateur, désira chercher l’appui de forces transcendantes, supérieures (?) à la sienne. Le parler en « glossolalie » est répandu autant an Orient qu’en Occident, partout dans le monde. Quelle que soit la couleur de sa peau, l’homme s’adresse de diverses manières aux « dominations, autorités, princes de ce monde de ténèbres, aux esprits méchants dans les lieux célestes » (Eph. 6: 2). En fait, l’homme cherche, mais il ne sait pas à qui il adresse ses questions ou ses requêtes : il cherche à éviter Dieu, à s’épargner une humiliation devant Dieu. Les versets de Romains 1 : 18-23 nous le montrent appliqué à cette tâche : tout en connaissant Dieu, ils ne veulent lui donner gloire !
Dès que l’homme voulut chercher l’appui ou les connaissances de forces supérieures, en excluant le vrai Dieu, il entra an communication avec une autre puissance, celle du Mal, par le moyen de la langue. « Ils se servent de leur langue pour tromper; ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic » (Rom. 3 10-18). La supériorité de l’homme sur l’animal est démontrée par la possibilité de s’exprimer. Cette faculté caractérise vraiment l’être humain, il n’est pas étonnant que cette autre puissance, ennemie de l’homme, ait cherché à se rendre maître de sa langue !
Le terme grec « glossa, » dans la pensée, la littérature et les usages païens, se réfère à des interjections, des soupirs, des cris, des paroles en langage clair ou incompréhensibles, des chants exprimés sous l’influence d’une force extérieure à l’homme. Cette influence se fait sentir lorsqu’un médium (ou autre personne) accepte de servir d’intermédiaire entre un solliciteur ou intéressé et le dieu ou l’esprit avec lequel il désire entrer en communication. Cette intermédiaire (en général une femme) cherche à s’isoler, à faire le vide en elle, à s’abstenir de toute volonté propre elle se dépersonnalise, et l’esprit étranger – c’est ce qui est souhaité -se substitue à elle et agit, parle, à sa place; elle n’est plus maître de ses cordes vocales et de sa langue.
Un résultat semblable peut être atteint de diverses manières : par le jeûne, la drogue, la danse, la musique envoûtante, par les incantations ou les sortilèges, ou simplement par appel à l’esprit recherché. Ce processus semble être de moins an moins compliqué.
La ville de Corinthe possédait un temple dédié à un faux-dieu nommé Apollon. Delphes, autre lieu célèbre de la Grèce antique, n’était pas éloigné ; on pouvait, de la manière décrite ci-dessus, y contacter le faux-dieu. Mais voici ce que l’apôtre Paul rappelait aux corinthiens : « Est-ce à dire que ce qui est sacrifié à une idole ait quelque valeur, ou que l’idole soit quelque chose ? Assurément non. Mais ce que les paiens sacrifient, ils le sacrifient aux démons, et non pas à Dieu » (I Cor. 10: 19, 20). Les chrétiens de Corinthe n’avaient pas de peine à comprendre ! Ils n’ignoraient rien de la manière, du processus suivi pour entrer en communication avec « l’esprit ». En général, par la « pythie », le médium, l’esprit répondait; les prêtres-prophètes cherchaient un sens à ses paroles et donnaient une réponse habile – souvent sybilline, à double sens – à l’intéressé…
En résumé, et an simplifiant beaucoup, on pourrait dire ceci : dans le monde païen, la glossolalie consiste à parler, chanter, agir sous l’influence des forces du mal. Pour le chrétien, celui qui est né de nouveau par l’oeuvre de Christ, c’est être poussé à parler, à agir, sous l’influence de l’Esprit de Dieu « selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Act. 2 : 4), non point passivement, comme dans le cas du païen, mais activement, parfaitement éveillé, « pour l’utilité commune ».
C’est dans ce climat, dans cette atmosphère de paganisme qu’est né le christianisme et que le Saint-Esprit du Créateur a été répandu parmi les Nations. La tâche n’était point facile pour ceux qui étaient chargés d’annoncer la justice de Dieu, l’amour de Jésus-Christ et l’oeuvre du Saint-Esprit, dans un monde où l’Ennemi avait déjà disposé son échiquier.
La Pentecôte
Actes 2« Au bruit qui eut lieu », la population de Jérusaiem se précipita hors des maisons, comme au Jour d’un tremblement de terre (cp. Luc 21: 25, 26 et Hé. 12: 19). La rumeur se répandit rapidement qu’une certaine effervescence se manifestait dans un quartier de la ville. Un groupe de Galiléens, reconnaissables à leur accent, s’agitaient dans la rue: ils parlaient, déclamaient, magnifiaient Dieu, et cela aussi bien en araméen (langue de la Judée, de l’Egypte et de la Mésopotamie) que dans une douzaine d’autres idiomes des pays environnant la Méditarranée orientale. Sans les avoir apprises, ils s’exprimaient an ces « diverses langues », « selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer », comme la Parole le précise.
Que s’est-il donc passé ? – « Ils (les quelque cent-vingt galiléens) se mirent à parler en d’autres langues ». – « Elle, la multitude des Juifs (prosélytes peut-être, hommes pieux en séjour à Jérusalem) fut confondue, parce que chacun les entendait parler dans son « propre dialecte ». (litt.).
« Et comment les entendons-nous dans notre propre dialecte (litt.) à chacun, dans notre langue maternelle (litt. en grec: dans le dialecte dans lequel nous sommes nés) ».
« Comment les entendons-nous parler dans nos (diverses) langues des merveilles de Dieu ? » (Dans ce verset, le mot « langues » est utilisé et non celui de dialectes car chacun peut dire en parlant de sa langue maternelle et en ajoutant les langues des pays voisins « nos diverses langues » c’est donc à juste titre que le mot langues est employé en cette occasion).
La multitude des Juifs, comme ceux en séjour dans cette ville, comprirent ce qui était annoncé, chacun dans sa propre langue maternelle.
Comme cela se produit très souvent, des « hommes pieux de toutes les nations ! saisirent ce qui s’était passé, tandis que d’autres se moquaient et disaient: ils sont pleins de vin doux ». Ceux qui cherchaient l’Eternei d’un coeur sincère avaient discerné qu’une porte s’ouvrait devant leurs yeux. Qui étaient-ils, cas Galiléens qui magnifiaient Dieu avec une telle joie, un tel brio, une telle assurance ?
Nous nous rendons compte que le monde juif d’alors était nourri des écrits bibliques l’Ancien Testament servait de base à leur instruction dans les écoles (comme c’est le cas aujourd’hui dans las pays de l’islam, où l’on étudie à fond le Coran). Les promesses des prophètes entretenaient leur espérance messianique et leur vie spirituelle. C’est pourquoi les premières paroles de l’apôtre Pierre sont une citation du prophète Joël : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vielliards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans cas jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront » (v. 17, 18).
Sous les yeux d’une multitude, le miracle s’accomplissait. Les « cent-vingt », remplis de l’Esprit, parlèrent… Des représentants des nations voisines étaient présents. Tous comprirent, tous saisirent; pas une parole perdue, pas un mot inutile… Sous leurs yeux, les premiers chrétiens avaient prophétisé. Et qu’avaient-ils dit ? Ils avalant glorifié Dieu, exalté les merveilles de Dieu, loué Dieu, poussés par l’Esprit-Saint. Et par ce même Esprit, Dieu accorda aux auditeurs pieux cette faculté de saisir dans leur coeur que Dieu parle, que Dieu ouvre les oreilles, que Dieu souhaite être compris… La Samaritaine n’avait-elle pas eu cette même impression au jour où elle posa cette question : « Ne serait-ce point le Christ ? ».
Jésus lui-même avait annoncé cette heure: « Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité, et Il vous annoncera las choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra ce qui est à moi et vous l’annoncera » (Jn 16: 13, 14).
Fait unique, une heure qui ne se renouvellera pas, Dieu venait habiter parmi les hommes de toutes les Nations. Sensibilisés à l’écoute de la louange adressée à Dieu dans leur langue maternelle, ils étaient prêts à apporter une oreille attentive à la parole de Pierre, annonçant l’oeuvre, merveilleuse aussi, du Christ de Dieu donnant sa vie pour des pécheurs. Et bientôt ces hommes des Nations, immergés à leur tour dans l’Esprit d’En-Haut, annonceraient, dans leur langue maternelle, « dans la langue dans laquelle ils étaient nés », la merveilleuse nouveile d’un salut gratuit et éternel.
La Samarie
et les témoins de Christ
Actes 1 : 8. Dans l’Ancien Testament, nous lisons que l’Eternel avait fait part de son Esprit à de nombreux prophètes, rois et hommes fidèles, pour un temps, pour un travail, mais aussi occasionnellement pour de longues périodes. A partir de la Pentecôte, s’accomplit ce que Jésus avait annoncé : « Quand la Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. il me glorifiera » (Jn 16 : 13, 14). Avant de monter au ciel, Jésus a assuré ses disciples qu’il allait envoyer un remplaçant, plus que cela, un témoin, qui resterait à toujours avec les hommes, « l’Esprit de vérité qui vient du Père ». Non plus pour un court laps de temps, non pas en partie, mais pour habiter dans tous les enfants du Père: « s’il est vrai que l’Esprit habite en vous » (10. 8 : 9). La prophétie de Joël était à l’heure de son accomplissement, et dès lors, LE Saint-Esprit était à l’oeuvre. Les Actes des apôtres en sont le témoignage et l’histoire : repentance envers Dieu, foi en Jésus-Christ, conversion du paganisme au christianisme confirmée par la réception du Saint-Esprit.
La muraille tombe.
Des Samaritains seraient-ils venus à Jérusalem lors de la Pentecôte ? Il ne le semble pas, vu « que les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains » (voir Jn 4 20 et Jé. 41: 5). Quoi qu’il en soit, un chrétien « trouvé fidèle à Jérusalem », nommé Philippe (Ac. 8: 5), fit le chemin que Jésus avait parcouru quelque temps auparavant : il passa par la Samarie.
S’étant arrêté dans la ville de ce nom, il ne put s’empêcher de parler et d’annoncer le Christ, le Messie (voir Jn 4: 5). Il trouva audience ! A Jérusalem, les apôtres ayant appris cette bonne nouvelle déléguèrent Pierre et Jean, lesquels continuèrent l’oeuvre commencée. Constatant une foi sincère, ils prièrent pour ces gens-là, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit. Pierre et Jean leur imposèrent les mains et, effectivement, ils eurent part à leur tour à cette faveur divine ils reçurent l’Esprit de vérité.
Pourquoi les apôtres réunis à Jérusalem n’ont-ils pas élevé la voix contre la liberté qu’avait prise Philippe ? (Ac. 11). Pourquoi ne lui ont-ils adressé aucun reproche? car il avait baptisé plusieurs personnes.
Pourquoi ont-ils, même avec empressement, envoyé Pierre et Jean ? Alors que Pierre, un peu plus tard, devait recevoir, par une vision venue du ciel, l’ordre de se rendre chez Corneille ?
Comment se fait-il que les apôtres ont pu saisir que les Samaritains avaient réellement reçu le Saint-Esprit ? Car il n’est pas rapporté que ces derniers aient parlé en langues ou glorifié Dieu.
Les Samaritains n’ont-ils pas été réjouis en ce jour-là par la paix nouvelle qui avait dû envahir leur coeur et par le bonheur de l’assurance d’une vie éternelle ? Une seule réponse peut donner une explication satisfaisante : les Samaritains parlaient araméen, la même langue (dialecte) que les Juifs. On ne pouvait donc rapporter qu’ils avaient « parlé en langues », que poussés par l’Esprit, ils avaient glorifié Dieu « en d’autres langues ». Mais certainement, ils l’avaient fait dans leur langue maternelle, l’araméen.
Ce n’était donc point un événement extraordinaire pour le Juif, aucunement étrange à son oreille ! Leur propre langue servait de véhicule à la Parole du vrai Dieu, car Jésus l’avait dit « Le salut vient des Juifs ». Puis, avant de partir, il avait ajouté « Vous serez mes témoins, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre ».
L’Ethiopien
(Actes 8 : 26-40).Ce récit d’un Ethiopien, ministre de la reine Candace, n’est-il pas semblable au précédent ? Le même Philippe est conduit par un ange du Seigneur à se trouver sur le chemin de cet étranger, selon toute probabilité un « prosélyte » venu à Jérusalem pour y adorer Dieu. Une chose semble certaine, il devait connaître la langue hébraïque, car il lisait le prophète Esaïe, mais ne comprenait pas. Ce n’était pas étonnant; avant notre conversion, nous n’aurions pas compris non plus ! S’étant approché, Philippe lui annonça « l’heureuse nouvelle du Royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ » (v. 12). Les oreilles du visiteur furent ouvertes et il crut. Il n’est pas rapporté qu’il reçut le Saint-Esprit, mais l’Esprit du Seigneur était là, présent, actif, car, par la suite, il « enleva Philippe et l’Ethiopien ne le vit plus ». Philippe se trouva transporté dans la ville d’Azot (Asdod) et l’officier éthiopien continua son voyage tout joyeux.
A l’instar de ce qui concerne les Samaritains, il n’est pas dit de l’Ethiopien qu’il ait « parlé en langues ». Probablement s’est-il exprimé en hébreu, langue dans laquelle il adorait le Créateur, le Dieu des cieux. Ainsi, aux oreilles de Philippe, rien d’étrange, rien à signaler…
A Césarée,
capitale romaine de la Palestine
Acts 10 et 11. Avec Corneille, centenier dans la cohorte dite italienne, nous nous trouvons chez un Romain, un étranger « avec lequel un Juif ne devait pas se lier » ! Mais à son tour, Pierre franchit un autre mur de séparation. Dieu lui avait « appris à ne considérer aucun homme comme souillé ou impur ». Accompagné de chrétiens de Joppé (fidèles circoncis – ch. 10: 45 et 11: 2), Pierre annonça l’oeuvre de Dieu par Jésus-Christ à Corneille et à ses amis. Résultat: « le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la Parole ».
Et voici la suite:
« Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens, car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu » (ch. 10 : 45, 46).
Comme nous l’avons vu plus haut, l’être humain possède de la part du Créateur liberté de volonté, de détermination, de choix, avec la faculté de pouvoir s’exprimer. Deux autres forces peuvent intervenir et éventuellement dominer l’homme : Dieu, le Créateur de l’homme et un Ennemi, une force opposée à Dieu et à l’homme. Or, il est facile de se rendre compte que ce sont ces facultés supérieures, celles de l’auto-détermination, du libre choix et de la parole qui sont le bien suprême de l’homme. Elles classent les humains bien au-dessus des autres êtres terrestres animés. il est ainsi facile de saisir que celui qui domine ces organes devient le maître. le conducteur de la personne dominée. L’homme mortel, poussière et faiblesse, cherche assez naturellement à s’appuyer sur un plus fort que lui.
Mais l’homme, étant libre et possédant la liberté de choisir, peut aussi choisir son maître. Supposons que le Malin s’approche d’un chrétien celui-ci peut s’opposer à sa Volonté (voir Luc 21 : 22). De même, si le Saint-Esprit cherche le coeur d’un incroyant, celui-ci peut fermer sa porte ! C’est ainsi que la créature se trouve être l’enjeu de deux forces totalement opposées dans leur volonté et dans leur but.
A Césarée, Corneille, homme juste et craignant Dieu, ainsi que ses amis, a désiré en savoir plus et mieux concernant le Dieu des Juifs (Ac. 10). Ils étaient ainsi fort bien disposés et leur intelligence était éveillée. « Le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la Parole ». Dans leur joie, ils s’exprimèrent en parlant en langue et en glorifiant Dieu. Dans quelle langue ? Dans leur propre langue, dans leur langue maternelle – la langue dans laquelle Il leur était le plus facile de s’exprimer et dans laquelle ils pouvaient faire connaître leurs sentiments les plus intimes.
Ce sont les Juifs, les visiteurs circoncis, qui sont surpris et qui s’étonnent… C’est évidemment au point de vue du Juif qu’il faut se placer pour comprendre ce qui se passe. Si Corneille et les siens « parlent en langues », c’est dans leurs langues usuelles (maternelles) qu’ils le font. C’est ce qui frappe le Juif converti, le fait que « ceux des Nations » glorifient Dieu dans LEURS propres langues, leurs « dialectes ». Corneille de la cohorte « italienne » parlait latin. C’est ce que nous pouvons penser. Sa famille, ainsi que ses amis, étaient donc des étrangers par rapport aux Juifs (on peut l’admettre). Ce jour-là, influencés par une force supérieure – et à cette heure, c’était l’Esprit de vérité – ils ont glorifié Dieu, dans leur propre langue. C’était la source de l’étonnement des Juifs et le miracle à leurs oreilles, une nécessité pour les convaincre que « Dieu a accordé aussi la repentance aux païens, afin qu’ils aient la vie » (ch. 11: 19).
Ces chapitres de la Parole nous font comprendre que ce n’est pas sans peine que l’apôtre Paul a pu convaincre les apôtres et les frères de Judée (ceux de la circoncision) du fait que « les païens avaient aussi reçu la Parole de Dieu » et que « puisque Dieu leur a accordé le même DON (doréa) qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, pouvais-je, moi, disait-il, m’opposer à Dieu ? »
Car Pierre, Juif obéissant et respectueux de la Loi, ne se serait pas permis d’entrer chez le Romain. Mais Dieu Lui-même lui avait ouvert la porte…
Esaïe avait annoncé ce jour: A qui veut-on enseigner la sagesse ?A qui veut-on donner des leçons ?…
Eh bien ! c’est par des hommes aux lèvres balbutiantes,
Et au langage barbare,
Que l’Eternel parlera à ce peuple (Es. 28 : 9-12).
CE peuple, c’est le peuple juif. L’évangile a été annoncé aux Nations et aujourd’hui. c’est le Grec et le Romain qui annoncent au Juif la bonne nouvelle du salut en Christ. Un jour, pas lointain, il les écoutera…
A Ephèse,
les disciples de Jean-Baptiste
Actes 19. Environ vingt ans plus tard arrivait à Ephèse, au cours de son troisième voyage missionnaire, l’apôtre Paul. il entra en relation avec une douzaine de disciples de Jean-Baptiste. L’enseignement de ce dernier était resté vivant dans leurs coeurs, mais, pour une cause qui ne nous est pas connue, ils en étaient restés là. Cependant, ils se trouvaient prêts à écouter Paul. Pour eux aussi, le Saint-Esprit descendit et Paul les entendit parler en langues, remplis de joie et, de plus, prophétisant. Dans quelle langue ? Quoi de plus simple ? ils ont prophétisé et adoré, sous l’inspiration divine, dans une heure de paix nouvelle, inconnue jusqu’alors, dans leur langage maternel, courant, usuel. L’apôtre Paul avait-il besoin d’autre chose, sinon de les entendre magnifier Dieu dans leur propre langue, pour être assuré de leur conversion, de leur repantance envers Dieu et de leur foi nouvelle en Jésus-Christ ?
Ces Ephésiens avaient probablement visité la Judée au moment où Jean-Baptiste prêchait au bord du Jourdain. ils avalent été touchés. Rentrés dans leur pays, ils n’avaient pas au l’occasion de rencontrer des chrétiens et leur foi était restée partielle. Mais Dieu n’oublie personne et pour eux aussi, l’Esprit descendit et remplit leur coeur. ils étaient en marche pour la vie éternelle.
Note. – La suite de cette étude paraîtra dans un prochain numéro. Le cahier présent sera utile à ceux qui voudront étudier cette importante question.
- Edité par Guignard René H.
Question No 3:
La Bible est-elle vraiment complète et divinement inspirée ?
La Bible est un livre unique au monde. Aucune oeuvre littéraire n’a su résister à autant de critiques acerbes et n’a frayé son chemin dans autant de coeurs humains pour les transformer. L’histoire montre de même l’influence que ce livre a exercé sur des nations entières. C’est le livre le plus vendu, le plus lu. C’est aussi le seul livre au monde à être traduit dans plus de 1500 langues ou dialectes.
Il est formé d’une collection de 66 livres divinement inspirés et écrits par plus de 40 hommes en l’espace de 2000 ans. Pourtant, c’est un livre d’une unité parfaite groupant des faits scientifiques, historiques et prophétiques. Sa précision et sa véracité ont été prouvées maintes fois par de nombreux savants chrétiens, et sa structure numérique a déjà émerveillé des linguistes spécialisés dans l’hébreu et le grec. Mais la Bible est avant tout un appel divin à l’homme d’être réconcilié avec son Créateur, le Dieu vivant et vrai, afin de partager la vie avec Lui.
« Canon » veut dire « règle » ou « mesure ». A la base, une mesure a dû être établie pour servir d’étalon : l’autorité divine. Les auteurs des différents livres écrivaient sous l’inspiration divine. Et cette autorité s’imposait immédiatement à la lecture de ces écrits. Le coeur humain devait faire un choix face à une directive de Dieu (Deut. 32 : 44-47 Jér. 36). Ainsi, ces écrits deviennent une règle de vie, de jugement, de conduite (Gal. 6 : 16) on examinait toutes choses à la lumière des Saintes Ecritures (Ac. 7: 11). D’autre part, le mot « Canon » est devenu un terme technique pour désigner tout ce qui se rapporte à la collection des livres de la Bible pour former un tout. Car la Bible n’a pas été donnée en une seule fois.
a) L’Ancien Testament.Pendant environ 1000 ans – de Moïse à Malachie – divers auteurs ont rédigé les 39 livres sous l’inspiration divine. Dieu les a directement inspirés, tout en respectant pleinement leur personnalité et leur caractère divers. Ces écrivains n’étaient pas des automates obéissant machinalement à un auteur sous dictée. Rédigés successivement, ces écrits faisaient autorité parmi les croyants juifs. Probablement du temps d’Esdras et de Néhémie, ils furent rassemblés en un seul recueil. Au troisième siècle avant Jésus-Christ, l’Ancien Testament existait comme nous le possédons.
La traduction des « Septante » fut terminée vers le milieu du deuxième siècle avant Jésus-Christ. Elle contient tous les livres de l’Ancien Testament. Nous avons ensuite le témoignage unanime des Juifs jusqu’au temps de Jésus. Quel qu’ait été le parti religieux auquel ils appartenaient, le Canon hébraïque était leur règle.
Puis, le Seigneur lui-même et les apôtres reconnaissaient intégralement l’Ancien Testament (Jean 10: 35; Luc 24: 27; Rom. 3: 2). Les Apocryphes ne figurent pas dans le Canon hébraïque. Aucun de ces livres ne fut accepté par le synode juif de Jamnia vers l’année 100 avant Jésus-Christ.
Ni l’écrivain Philon, ni le célèbre historien Josèphe, tous deux Juifs érudits du premier siècle, ne les mentionnent. Le texte massorétique les ignore. Le Seigneur et les apôtres les passent sous silence et l’Eglise des premiers siècles les considérait comme non-inspirés.
Il suffit, d’ailleurs, de les comparer aux Saintes-Ecritures pour s’en convaincre.
Dans l’Eglise primitive, tous les écrits du Nouveau Testament faisaient autorité, Ils furent rédigés par les apôtres et circulèrent rapidement parmi les premiers chrétiens (I Th. 5: 27; Col. 4:16; II Pi. 3 :15-16 Gal. 1: 8-12).
Les « pères » apostoliques entre 50 et 150 rendent déjà témoignage à l’autorité divine des Ecritures du Nouveau Testament. Entre l’an 140 et 200, défenseurs et détracteurs de la « doctrine de Christ » citent constamment les auteurs du Nouveau Testament. Origène, au début du 3me siècle, fut considéré comme un des premiers commentateurs de la Bible. Il cite tous les Ecrits du Nouveau Testament.
Le Canon biblique est clairement établi dans une lettre d’Athanase en 367. Il cite 27 livres du Nouveau Testament à l’exclusion de tout autre écrit. Cela fut confirmé par le Concile de Carthage en 397 qui décida de limiter les lectures publiques aux « Ecritures divines »
Ainsi, Dieu a veillé à la collection des 66 livres inspirés divinement.
Les auteurs des livres sacrés affirment à plus de 3000 reprises l’origine et l’inspiration divines. De nombreuses prophéties sont déjà devenues historiques. Plus de 300 prédictions de la venue de Jésus-Christ sur la terre se sont accomplies. Un exemple Esaïe ch. 53 qui annonce les souffrances et la mort expiatoire du Messie plus de 700 ans avant. C’est une preuve mathématique de l’authenticité de la Bible lorsque sur 300 prédictions, toutes s’accomplissent à la lettre !
Le message principal de Dieu dans la Bible est son désir de communiquer l’amour à l’homme par le moyen de son Fils. Toute la Bible, depuis la première à la dernière page, est christocentrique (Jn 3 :16 Il TI. 3 16-17; Jn 20: 30-31 ; Hé. 1:1-2).
Par la Bible, Dieu se révèle à l’homme en Jésus-Christ (Ro. 10 :14-21) pour lui offrir la vie éternelle. Mais il révèle aussi sa justice (Es. 11 : 4-5) qui aboutira à la vie éternelle pour les uns et au châtiment éternel pour les autres, selon l’attitude de chacun à l’égard de Jésus-Christ (Mt. 25 : 31-46).
La nécessité d’une Parole écrite comme autorité divine s’impose sur deux plans : sur celui de la permanence et celui de la pureté. Par ce moyen, Dieu nous donne une garantie contre toute erreur, afin que rien ne soit ajouté, ni retranché.
Enfin, la Bible se distingue nettement de tout autre ouvrage religieux ou philosophique par son contenu capable de transformer les coeurs les plus endurcis, les plus tourmentés. Elle seule a la puissance de donner la vie et la joie de la vivre. C’est l’unique message au monde qui libère l’homme de l’esclavage du péché. Dieu, dans son amour infini, désire rencontrer l’homme pour lui donner la vie éternelle et la partager avec lui, en Jésus-Christ. La Bible est donc complète et divinement inspirée pour nous donner la vraie sagesse, celle qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ (II Ti. 3 :15).
Alors, si tu désires entendre la voix de Dieu, lis ta Bible. Y a-t-il quelque chose de plus grand pour un chrétien que de s’entretenir réguliérement avec le Dieu d’amour, vivant, personnel et infini ?
- Edité par Lüscher Henri
Le chrétien parle à Dieu en le priant ; Dieu répond par sa Parole. Quelques fois Dieu parle directement à l’homme par son Esprit. Mais il ne faut pas compter entendre sa voix chaque jour, car les limites assignées à la créature pourraient être outrepassées ! Peut-on obliger Dieu à répondre ? Si nous insistons trop, nous sommes sur un chemin qu’il ne nous a pas demandé de suivre ! Car si Dieu ne répond pas, Qui alors répondra ? C’est un fait que nos prières adressées à Dieu sont aussi entendues et comprises par l’Ennemi de Dieu. Ce que l’homme fait et ce qu’il dit sont connus dans les deux sphères, dans les cieux et sur la terre. Il en découle que, si Dieu dans sa sagesse ne répond pas immédiatement à la prière de son enfant, c’est qu’il en a de bonnes raisons.
Dieu est libre, c’est une évidence, comme est libre l’être qu’il a créé. Ce dernier est libre d’écouter d’autres voix, d’autres sons de cloches. « Prenez garde à la façon dont vous écoutez » (Luc 8: 18). Car un Autre peut répondre à la place de l’Esprit de Dieu et suggérer sa pensée – ce qu’il ne manque pas de faire si l’occasion favorable se présente.
Le chrétien est appelé à demeurer humble, sobre, maître de lui-même dans ses prières, comme dans son maintien. Il ne doit pas oublier que Dieu est Seigneur et Créateur, alors que nous, humains, ne sommes que les frêles hôtes d’une planète de poussière, d’eau et de feu !
Jean-Baptiste a apporté la promesse, Jésus-Christ la réalisation. L’oeuvre de Christ est à la base du baptême par le Saint-Esprit. Au début, à la Pentecôte, les cent-vingt furent baptisés de l’Esprit, ainsi que la chose avait été annoncée par le prophète Joël. Des milliers ont eu part à la même expérience et sont venus grossir les rangs de l’église. Tous ont été immergés dans l’Esprit ils ont été entourés, englobés, séparés, distingués par l’Esprit pour former cette race élue, ce sacerdoce royal, cette nation sainte dont parle l’apôtre Pierre (I Pi. 2: 9). Tous destinés a former l’épouse royale de Christ !
« Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas » (Ro. 8: 9). « Vivez donc selon l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous » (v. 8). Il n’est pas question de baptême préférentiel pour quelques privilégiés, obtenant par là même un rang plus avancé de grâce et de sainteté. « Vivez selon l’Esprit ». « Il n’y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ », car « la loi de l’Esprit de vie m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ».
Notre assurance en Dieu et dans l’oeuvre de Christ est entière. Nous nous efforçons de comprendre la Parole, oeuvre du Saint-Esprit. Mais, ici-bas, mille voix se font entendre : journaux, radio et télévision sont gérés par des voix du monde ; nous les entendons et les comprenons. Notre vie de ce côté-ci de la barrière s’écoule parmi les contradictions et les faux espoirs de notre époque. Nous prenons part aux souffrances et aux joies de nos contemporains, aux craintes comme à l’espérance de nos voisins. Pourtant, comme le passant et le touriste, nous regardons, essayant de ne pas nous y attacher…, nous appuyant sur cette parole biblique disant que « nous n’avons pas ici de cité permanente ». Toutefois, un pincement au coeur nous fait simultanément regretter de n’être plus UN avec le monde, UN avec nos frères de race, de tribu, ou simplement UN avec ceux qui sont nos concitoyens (pour un temps!). Croyons-nous peut-être leur être redevables? Et d’autre part, nous jetons à nouveau les yeux sur la Parole qui nous assure: « Vous avez reçu un Esprit d’adoption par lequel nous crions Abba ! Père ! ».
Notre situation nous paraît ambigue.
Le chrétien demeure pour un temps dans un monde qu’il sait ne pas être le sien. « Vous serez mes témoins ». Il marche par la foi et non par la vue. Il est encore dans un corps de chair, dans le monde de la mort – la maladie n’est pas vaincue elle est plutôt un avant-coureur du terme terrestre. Pour un temps encore, il est soumis à l’attrait de l’amour du monde »; il est encore exposé aux attaques de l’esprit qui s’oppose à Dieu.
Vous connaissez la requête qui nous est proposée dans la prière-type de Jésus dans Mat. 6 : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », mais deux lignes plus loin : « Délivre-nous du Malin ». Nous posons la question : Si Dieu donne toujours le pain que nous lui demandons (et aussi par conséquent toute bonne chose que nous pourrions lui demander), quelle est la raison de cette deuxième requête ? Ne serions-nous pas, de ce fait-là, toujours délivrés de la faim ? Devrions-nous encore craindre le Malin ?
C’est certainement le désir de notre Père céleste de nous accorder le pain de chaque jour (et même parfois un poisson). Si nous en demandions davantage, et plus et plus encore, nous deviendrions riches. Nous pourrions en faire part, en donner en surabondance ! Bientôt, nous deviendrions fiers, puis hautains, puis orgueilleux : nous ferions sentir notre puissance autour de nous ! Avec les dons de Dieu ! Avec du pain !
Ne serait-il pas mieux de ne demander et ne recevoir que ce que le Saint-Esprit veut nous donner ?… Parce qu’il sait ce dont nous avons besoin, ce dont nous sommes capables, ce que nous pouvons porter.
Il n’y a pas que le pain. Pas seulement les choses matérielles. Par exemple, il y a l’orgueil de la vie… Le Prince de ce monde aimerait éliminer tous ceux qui ne lui obéissent pas ou plus. Au chrétien, il ne peut enlever ce qu’il possède de plus précieux la vie éternelle. Mais il cherchera à le faire trébucher, tomber sur la route, dans le témoignage. Et c’est encore peu de chose. Comme « ange de lumière », il lui offrira des joies inconnues jusqu’alors, des satisfactions nouvelles.« Voyons, tu es un enfant de Dieu ! Je te porterai sur mes mains ! ». De mille manières, jour et nuit, le Malin agit.
Le chrétien n’est pas invulnérable; il n’est pas gardé de tous côtés. Il est invité à se défendre : « Délivre-nous du Malin ! ». Il lui est proposé des armes, notamment « l’épée de l’esprit ». Il lui est dit d’être actif: « Résistez au diable et il s’enfuira loin de vous !
« Prenez garde à votre façon d’écouter ». A la façon, à la maniere… Le Saint-Esprit fait part de dons spirituels, en vue de résultats spirituels, durables, éternels.
L’Ennemi cherche à copier toutes les oeuvres de Dieu. Il a ses faux docteurs, ses hommes de paille, ses émissaires pour manifester son influence. Il se camouflera; il vantera ses dons, sa puissance; il suggérera de bonnes actions, de bonnes manières ; il présentera son bon pain… Le chrétien est son point de mire par excellence.
« Résistez » Luttons dans la prière. « Prenez garde à la façon dont vous écoutez ». Quelle voix écoutons-nous ? Ne recherchons pas la puissance ! « Revêtez-vous de bonté, d’humilité, de douceur, de patience ». – « C’est de ma faiblesse que je me glorifierai ». (II Cor. 11: 30), écrivait l’apôtre.
- Edité par Guignard René H.
Parmi les hommes que le créateur a donnés au monde, il y eut les évangélistes des siècles écoulés, qui tous annoncèrent un salut éternel et une punition éternelle. Dieu leur avait accordé une vision, un « charisme » pour toucher les consciences endormies, afin de les rendre attentives à leur sort. A notre connaissance, les adeptes de la doctrine de l’anéantissement de l’homme lors de la mort physique et les tenants d’une restauration universelle n’ont guère été des hommes de réveil.
Les opposants à la doctrine biblique d’une punition éternelle mettent l’accent sur la nature et le caractère de Dieu, sa miséricorde et son amour. Ils se sont formé, semble-t-il, leur propre notion de Dieu, sans considérer l’ensemble de l’enseignement de l’Ecriture. Il est, en effet, commun de considérer Dieu comme étant presque exclusivement amour et grâce. Il est certainement moins agréable de s’attarder sur le fait de sa sainteté et de sa justice ! Une compréhension mal équilibrée du caractère du Créateur donne une vision déformée soit de sa justice, soit de sa miséricorde, voire des deux.
D’autres opposants insistent sur leur point de vue, en se basant sur les enseignements de l’histoire, de la nature, de la conscience, de l’expérience, de la raison. Ils prétendent que ce sont des dons de Dieu, et qu’ils ont en ces questions si importantes droit au chapitre. Mais l’histoire nous instruit du passé; ce n’est pas une révélation de l’avenir. La nature est certes une voix du Créateur, mais elle ne dit rien du futur. La conscience insiste sur ce que je dois ou ne dois pas faire. Elle ne peut décider de ce qui est bon ou mauvais; ce n’est pas sa fonction. L’expérience est une bonne chose, mais elle n’est pas un guide en cette matière ; sur quoi se reposerait-elle ? Sinon pour dire que Dieu seul peut annoncer l’avenir par le moyen de son Livre.
Une autre pensée encore s’oppose à la doctrine d’une punition éternelle. Elle critique le fait que l’évangéliste utilise la peur pour amener des âmes à se confier en Dieu. Il faut bien admettre qu’il serait plus agréable, plus noble ou plus élevé de répondre par l’amour à l’amour de Dieu. Toutefois, si par crainte ou peur, l’homme se tourne vers Dieu afin d’avoir part à la vie éternelle, cela ne vaut-il pas beaucoup mieux que de tomber dans les « ténèbres du dehors » ?
Notre but est de présenter une étude sur le sort éternel de l’être humain, du point de vue biblique. Nous avons cité dès l’abord ces quelques groupes d’opposants à la pensée d’un jugement et d’une punition intervenant après la mort physique, pour ne pas en reparler; leurs théories ne sont basées que sur des versets isolés de la Parole de Dieu ou sur des idées philosophiques pré-chrétiennes.
Car de deux choses l’une:
- l’homme a une vie éternelle après la mort, ou
- la mort physique est la f in de son existence.
Adam a été créé et son état général a été désigné comme étant « la vie »: l’homme devint une « âme vivante » (Gen. 2 : 7). Ayant péché, il perdit le plus important de ses privilèges, la vie ; il fut transféré dans un autre état qui n’était plus la vie, mais « la mort ». « Car le jour où tu en mangeras (du fruit défendu). tu devras mourir », est-il écrit dans Gen. 2: 17.
Mais bien qu’Adam mourût ce jour-là, il ne cessa pas d’exister ! Comment comprendre cette affirmation ? Quel a été le péché d’Eve ? Et celui d’Adam ? Eve oublia le commandement de Dieu et considéra que le fruit défendu était :
- bon pour sa bouche,
- beau à ses yeux,
- désirable pour son intelligence.
La source la plus redoutable de la tentation est notre être intime. « Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre chair » (Jacq. 1 : 14), ce qui veut dire par ses désirs personnels. Eve a succombé à ce qu’elle désirait, pour satisfaire sa bouche, ses yeux, son désir de connaissance. Ce faisant elle s’est séparée de Dieu – en obéissant à un autre. Elle s’est aussi séparée d’Adam !
Quant à Adam, il eut à choisir. Dieu a créé l’homme libre et doué de volonté Il permet ainsi bien souvent que nous soyons placés devant un choix. Adam constata qu’Eve avait, en effet, fait un choix. Un choix catastrophique ! Choisir maintenant, ou pour Dieu ou pour Eve ! Adam était placé face à ce dilemme.
Il choisit d’accompagner Eve dans sa chute. Mais avec Eve. il mourut. Il se sépara de Dieu, et Dieu le considéra dès cette heure-là comme « mort » ; « Tu devras mourir ».
« Juifs et Grecs (c’est-à-dire tous les hommes) sont sous l’empire du péché » (Rom. 3 9). Tous les hommes sont considérés comme étant « morts » quant à Dieu. Pour retrouver la vie, l’état de « vie », il faut une nouvelle naissance « A moins de naître de nouveau, personne ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3: 3).
C’est ainsi que Dieu considère l’homme. « Mort » parce que, ayant obéi à un autre, il appartient à cet Autre. Quant à l’homme, étant séparé de Dieu, il n’a plus accès à « l’arbre de la vie ».
Seules, une repentance envers Dieu et la foi au Rédempteur nous permettent d’accéder à la nouvelle naissance pour jouir à nouveau de la communion avec le Créateur.
Nous reposons maintenant notre question :- La mort physique n’est-elle qu’un passage, ou
- Cet enseignement n’est-il qu’une tromperie ?
- L’argument naturel – la race humaine entière aspire et s attend à une existence future;
- L’argument moral – la justice parfaite souhaite avoir un jour le droit de régner;
- L’argument biblique – la Parole de Dieu l’enseigne.
a) Cependant, Il ne faut pas attacher trop de poids aux sentiments et aux voeux de l’homme, car il est condamné par sa conscience, et de plus il est prévenu contre l’idée d’une justice rétributive, décidant de son avenir. « Nous sommes des créatures coupables et déjà condamnées; nous ne sommes pas des Juges Impartiaux de notre propre cas nous avons plutôt à saisir et à connaître le jugement de Dieu en cette affaire ». Ces considérations doivent être mentionnées, car d’aucuns s’opposent au jugement éternel du pécheur, mais sont prêts à faire appel aux sentiments de notre nature comme ayant droit à être entendus pour régler cette question.
b) L’espoir de l’homme le porte à désirer une justice qu’il n’a pas rencontrée ici-bas. Manifestement quelque chose ne joue pas dans le gouvernement de l’univers. De nombreux hommes pervers provoquent la ruine de leurs semblables et échappent à toute punition. Asaph, au temps du roi David, était troublé par le fait que le méchant vivait dans l’abondance. Toutefois, c’est en considérant la fin ultime de ce dernier, vue dans la perspective divine, qu’Asaph recouvrait sa sérénité : « au moment où j’ai fait attention à la fin de ces gens-là… ils sont détruits en un instant » (Ps 73).
Or, si Dieu existe, Il est nécessairement le Dieu d’une infaillible justice. Le principe de son gouvernement doit être : « que chaque transgression et chaque désobéissance reçoivent leur Juste rétribution » (Héb. 2: 2), car si cette règle n’est pas en action, alors Dieu n’existe pas !
Face aux ijustices sociales et autres de notre siècle, on ne peut espérer une explication et une solution qu’au jour où toutes les actions des hommes seront pesées et jugées, où chacun, pour le bien ou le mal qu’il aura fait, recevra la récompense qu’il mérite (I Th. 1: 5-10).
c) Notre troisième argument est le fait que la Parole de Dieu enseigne explicitement qu’une existence future attend chacun: « Quant à la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu la parole que Dieu vous a dite : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Il n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants » (Mat. 22: 32). Cette réponse de Jésus aux Sadducéens résume l’enseignement de la Bible à ce sujet; l’existence de ces trois hommes des centaines d’années après leur mort physique est impliquée dans ces paroles de Dieu à Moïse: « Je suis le Dieu d’Abraham, etc. ». Vraiment, on peut dire que l’Ecriture est merveilleuse ; elle apporte de riches bénédictions pour la vie présente ; elle en a beaucoup plus encore en réserve pour la vie à venir.
L’homme a, selon la Bible (et nous y ajoutons foi), au terme de son passage icibas, un avenir. Lequel ?
- Edité par Promesses
2 Rois 2:1-18.
L’enlèvement d’Elie
La Parole place devant nous deux hommes qui cheminent ensemble : Elie, arrivé au terme d’une carrière richement bénie, s’apprête maintenant à passer le relais à Elisée, lequel n’avait été jusqu’à ce jour que son serviteur, vivant dans son ombre ; l’un achève son service pour le Seigneur et l’autre va bientôt le commencer. Dans quelques instants, Elie laissera à Elisée le précieux manteau qui représente la puissance de l’Esprit sans laquelle un service pour Dieu n’est pas possible. En Jos. 1 1-9, Moïse est mort et Josué lui succède en I Rois 2 : 1-12, David, dans les derniers instants de sa vie, donne d’ultimes conseils à son fils Salomon qui va monter sur le trône peu de temps avant de connaître le martyre, Paul adresse son testament spirituel à Timothée dans le passage qui nous occupe, Elie va bientôt quitter Elisée. Instant solennel entre tous, où l’un franchit la ligne d’arrivée et l’autre prend le départ de la course.
Il semble que Dieu ait voulu jeter un voile de mystère sur cette scène si glorieuse. Pourquoi ? Ne serait-ce pas pour que, guidés par le Saint-Esprit, nous puissions creuser dans la mine inépuisable des richesses de la Parole, et découvrir des joyaux précieux brillant d’une lumière divine ?
Suivons l’itinéraire de ces deux hommes et, nous laissant guider par le Saint-Esprit, tenons notre imagination en bride, nous verrons alors la signification biblique des sites qu’ils traversèrent.
Tout d’abord, ils partent de
GUILGAL
ce lieu rappelait à Israël de glorieux événements, pour les remémorer, le lecteur relira avec profit les chapitres 3, 4 et 5 du livre de Josué. Après sa longue pérégrination dans le désert, le peuple d’Israël se trouva enfin devant le Jourdain, et l’arche (la présence et la puissance de Dieu) leur fraya un chemin au milieu de ce fleuve pour commémorer ce grand miracle, les Israélites érigèrent à Guilgal douze pierres enlevées du lit du fleuve; ce monument était destiné à instruire les générations futures au sujet de la puissance déployée par Dieu en cette occasion (Jos. 4: 1-7 et 19-24). Ce fut donc le premier campement des Israélites après la traversée du Jourdain ce fut aussi leur quartier général durant la conquête de Canaan. Le mot Guilgal signifie roulement, action de rouler ; en Josué 5: 9, nous trouvons : « LEternel dit à Josué Aujourd’hui, j’ai roulé de dessus vous l’opprobre de l’Egypte. Et ce lieu fut appelé Guilgal jusqu’à ce jour ». Par la circoncision, Dieu fit ainsi disparaître (rouler) l’opprobre de l’Egypte. C’est donc à Guilgal que la génération née dans le désert passa par la circoncision, et nous savons que la circoncision est, pour Israël, le signe de l’alliance avec Dieu. De plus, la circoncision était un acte de purification religieuse ; dans son sens le plus étendu elle est le signe de la mortification du désir charnel (Col. 2 : 11). Circoncire le coeur, c’est le régénérer à tel point qu’il ne s’obstine plus dans le mal: « Vous circoncirez donc votre coeur, et vous ne raidirez plus votre cou » (Deut. 10: 16).
Hélas, par la suite, son histoire montre combien son coeur était incirconcis. C’était particulièrement vrai au temps d’Elie, alors que le peuple de Dieu s’était attaché aux Baals. Mais que dire d’Elie lui-même ? N’avait-il pas marché selon la chair lorsque, cessant de se tenir devant l’Eternel, il avait fui devant la colère de Jézabel et était tombé dans un noir découragement ? Accomplissant ses derniers pas sur cette terre, celui qui, dans un instant, allait être enlevé et introduit dans le ciel en vainqueur, sans passer par la mort, pouvait se souvenir du sombre épisode où, sous un genêt, il avait demandé la mort. Il pouvait se remémorer aussi la grande bonté que Dieu lui avait témoignée en cette circonstance. Et nous, chers lecteurs ? N’avons-nous pas besoin de passer par Guilgal ? Laisser le couteau entamer la chair est une opération qui peut nous paraître douloureuse, mais sachons bien que si le vieil homme n’est pas crucifié, notre vie chrétienne ne pourra pas s’épanouir. Nous ignorerons tout de l’affranchissement et Christ ne pourra pas se manifester en nous (Lire à ce sujet Rom. 6, où il est question de marcher en nouveauté de vie, et Gal. 2 : 20).
Et c’est encore à Guilgal que le peuple d’Israël célébra la Pâque, la première dans le pays de Canaan ; cette fête (voir Ex. 12) nous rappelle d’une part l’Agneau qui a été immolé et dont le sang nous a lavés de tout péché, et d’autre part la nécessité pour nous de faire disparaître de notre vie le levain, c’est-à-dire le mal sous toutes ses formes. Si la Pâque était, en quelque sorte, le mémorial de l’ancienne alliance, la Sainte-Cène, pour nous chrétiens, ne rappelle-t-elle pas les souffrances et la mort de Celui qui a pris sur Lui nos péchés à la croix ? Le repas du Seigneur a-t-il la place qui convient dans nos vies ? Savons-nous répondre à la douce invitation que Jésus adresse à tous les siens : « Faites ceci en mémoire de moi ? » Savons-nous, dans ces instants, contempler avec amour et reconnaissance l’Agneau qui a été Immolé ?- Edité par Perrot Michel
Marie ne regarda pas à la dépense. Elle savait que le parfum était d’une grande valeur. Pour elle, le Seigneur, qui avait ressuscité son frère était d’une valeur inestimable.
Cet acte de Marie est un témoignage de sa foi. Le parfum d’un grand prix symbolise la prière d’adoration, épanchement sincère du coeur, ce qui est dû au Seigneur. Pour vous lecteur, Jésus vaut-il plus de trois cents deniers ?
Etes-vous prêt à faire des dépenses pour Lui ?
A combien évaluez-vous votre vie ?
Votre vie est-elle pure comme ce parfum de nard de grand prix ?
Il se peut que vous pensiez comme Judas: Vilipender un parfum de grand prix est une folie ! Lecteur, votre vie ne vaut rien. Elle ne vaut pas même un denier ! Cependant, cette vie vous pouvez l’échanger… contre une vie nouvelle, pure. Apportez donc à Jésus votre misère, votre nullité: « Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair » (Ez. 36 : 26). C’est aussi à vous, chrétiens, que je m’adresse. Donnez tout votre temps à Jésus. Etes-vous son disciple vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Vous ne possédez qu’une vie, donnez-la à Dieu. Ne réagissez pas comme Judas. Certains, Il est vrai, préfèrent regarder un match de football, un film, ou aller se promener, au lieu de passer une heure en prières. Si vous estimez que prier est une perte de temps, alors, oui, vous êtes comme Judas ! Vous vous considérez comme disciple de Jésus parce que vous vous rendez une fois par semaine au culte ! Mais Christ vous considère-t-il comme son disciple ? Donnez tout votre temps à Jésus-Christ. Marchez les regards fixés sur votre Sauveur. Laissez-vous guider par Sa Parole. Comprenez combien il est merveilleux de dépenser son temps, sa vie, pour le Maître ! «Le sacrifice agréable à Dieu, c’est un esprit brisé »
- Edité par Filipczak Thomas
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