PROMESSES
Nous écrivions dans le numéro précédent de Promesses (page 162) que l’Ennemi de Dieu et de l’homme possède la faculté, comme arme la plus simple et la plus courante, de suggérer une pensée, une idée, une action. Il a la puissance d’atteindre l’incroyant aussi bien que le chrétien. En général, il exige de ce dernier une obéissance rapide, avant que l’intéressé n’ait réalisé l’origine maléfique de la suggestion. C’est pourquoi le chrétien doit apporter à Dieu, dans la prière, toutes pensées (pensées subites, éclairs de lucidité, révélations, visions de tout genre) et les lui soumettre avant de parler, d’agir, de se lancer en avant, etc. Nous plaçons cette étude sous le titre général de « Occultisme ». Toutefois, il ne s’agit pas en ce cas de recherche des forces occultes par l’homme. Là, au contraire, ces forces, opposées à Dieu, cherchent a dominer la créature et tout spécialement le chrétien. La tentation dans le désert (Mat. 4) nous dépeint, en particulier, l’effort fait par le Diable en personne pour engager le Fils de Dieu à accepter un chemin raccourci pour atteindre rapidement à la domination de « tous les royaumes du monde ». Les trois réponses de Jésus nous montrent le chemin à suivre.
L’Esprit de mensonge
I Rois 22 « Je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous les prophètes »Dieu règne. Il n’abandonne à personne sa souveraineté. Malgré cette attitude de la part du Créateur, l’être humain peut trafiquer, déployer sa puissance et participer au déroulement de la vie selon son bon plaisir. Il peut imprimer à son siècle, à son temps, son influence personnelle; il ne passe pas sans avoir laissé son empreinte. Plus Dieu lui a confié de forces intellectuelles et de volonté, plus grandes sont sa valeur et son efficacité propre (en bien ou en mal).
Les faits que nous découvre l’Ancien Testament nous renseignent ; les oeuvres de Dieu et le travail de l’homme sont présents à nos yeux. Il ne s’agit pas de l’histoire du monde entier, mais des événements qui ont marqué la vie du peuple d’Israël, sa marche et ainsi sa présence dans le monde. Toutefois, ces récits sont valables pour comprendre et estimer l’histoire d’autres peuples.
C’est ainsi que dans la Bible, la description des hauts et des bas de la vie des tribus ou des peuples présente un développement uniforme il n’y a pas de déroulement qui, partant de la base, de la terre, monte vers Dieu il n’y a pas de marche qui, du mal, se dirige vers le bien. Au contraire, il s’agit constamment d’une chute en sens inverse, d’un départ ayant pour base la connaissance de Dieu et d’une arrivée sans Dieu, après avoir abandonné Dieu.
Cela explique la manière de faire, les décisions, les actes de Dieu. Partant d’un niveau donné, il est toujours à nouveau obligé de recommencer:
expulsion du jardin d’Eden,
déluge,
confusion des langues et dispersion des peuples loin de Babel,
choix d’une famille, à l’exclusion des autres (Abram),
destruction des villes de Sodome et de Gomorrhe.
L’histoire des peuples nous apprend que le cours de leur vie s’est toujours déroulé dans ce sens. Les livres des Rois et des Chroniques nous en donnent une image qui fait peur: guerres, révoltes, dévastations, destructions, maladies, mort. Dans son infidélité toujours renouvelée, Israël n’a-t-il pas épuisé toute la patience de Dieu ? (voir aussi Juges 2 : 8 et suivants).
Ainsi en était-il du temps d’Achab, roi d’Israël. Il faisait le mal, du mal, plus que tous les rois qui avaient régné avant lui. Toutefois, il ne serait pas juste de penser que le mal n’habitait que la maison du roi. D’une manière générale, il était comme son peuple et le peuple comme le roi. On dit qu’un peuple a le gouvernement qu’il mérite Cependant, le jugement de Dieu n’atteint pas, à chaque occasion, tous les innocents ainsi que tous les méchants. Dans chaque génération, il se trouve des hommes qui voient le mal et savent l’éviter et le juger.
Souvent, les croyants partagent avec leur nation les conséquences des crimes et des débordements de la majorité du peuple. Quant à Achab, la coupe était pleine aux yeux de l’Eternel, et son éloignement avait été décidé en Haut-lieu.
A l’appel d’Achab et de Josaphat, roi de Juda, Michée le prophète s’était présenté. Il fut le moyen, le moyen ultime, pour amener Achab à obéir à ‘Eternel ! « Que chacun retourne en paix dans sa maison », avait-il conseillé aux deux rois et au peuple. C’est-à-dire, « Ne fais pas la guerre ». Mais Achab était fermement décidé son coeur était fermé il ne pouvait plus s’incliner devant la Parole de l’Eternel. Il ordonna que Michée fût considéré comme prisonnier jusqu’à l’heure du retour d’une guerre victorieuse !
Dieu chercha alors un messager. Il le trouva dans la personne d’un esprit « trompeur », qui s’engagea à séduire le roi Achab et à être un « esprit de mensonge » dans la bouche de tous ses prophètes (v. 21).
Pourquoi Dieu n’a-t-il pas depuis longtemps chassé de son ciel ces esprits mauvais, ces puissances de tromperie, ces princes des ténèbres ? Et non seulement du ciel, mais aussi de notre terre et de notre atmosphère ? Pourquoi Satan peut-il encore prendre place parmi les fils de Dieu, pourquoi peut-il élever la voix dans la présence du Tout-puissant et présenter ses propositions ? (voir Job 6-2 et 2 1-6). Oui, pourquoi ?
Est-ce que l’Ennemi de Dieu possède des droits dont nous n’avons pas connaissance ? Est-ce que, un jour, ils lui auraient été reconnus en toute légitimité ? L’homme ne se serait-il pas placé sous la domination de ce potentat, sous sa dépendance, le jour où il a écouté ses suggestions ? Où a-t-il cédé à ce diffamateur ?
Lors de la tentation dans le désert, le Fils de Dieu n’a pas contesté une affirmation de Satan, celle que tous les royaumes de la terre lui avaient été confiés, remis. En cette heure sérieuse et décisive, Jésus-Christ, nous semble-t-il, a reconnu les droits de Satan (voir Luc 4 : 5, 6).
Pourquoi, même après la mort et la résurrection victorieuse du Christ, les princes de la méchanceté, les puissances du mal, les dominateurs des ténèbres se maintiennent-ils encore dans les réglons célestes ? (Eph. 6 : 12). Et pourquoi Satan doit-il être, à un moment déterminé et encore à venir, chassé du ciel ?
Il peut paraître que Dieu accorde à son adversaire des occasions renouvelées de faire montre de sa puissance. Dieu est miséricordieux, il attend, il patiente, il prolonge ses délais avant de passer au jugement. Toutefois, un jour, Dieu prendra la décision finale et agira en conséquence. L’oeuvre du Fils de Dieu a déjà été révélée : Il est mort afin que « soient détruites les oeuvres du Diable » (I Jean 3 : 8). La Bible rend témoignage au fait que la condamnation du « prince de ce monde » est considérée comme déjà accomplie (Jn 16: 11) et que Christ, par sa victoire sur la mort, a anéanti celui qui a la « puissance de l’empire de la mort » (Héb. 2 :14).
C’est ainsi que nous apprenons certaines règles de la sagesse infinie de Dieu. Certes, Il règne. Mais, dans une mesure donnée, Satan possède encore quelque autorité et quelque puissance. Dieu est le Souverain. Il laisse une marge de liberté à Satan qui peut encore élaborer certains plans et engendrer le mal.
En ce qui concerne Job, Dieu a utilisé les services de Satan pour atteindre son but. Il a fait de même pour Achab en acceptant l’offre d’un esprit mauvais. Il n’est pas écrit que cet esprit se soit rendu maître d’Achab, qu’il l’ait séduit. Non, il s’est adressé aux prophètes du roi et s’est chargé d’obscurcir leur vision spirituelle. Ces prophètes se virent obligés, par l’action de l’esprit du mensonge, de donner l’impression au roi que la bénédiction divine était sur lui. Ce qui s’est passé montre bien qu’Achab désirait avoir l’air d’être en ordre avec l’Eternel. C’était un calcul pour s’assurer de l’aide du roi Josaphat. Par la bouche de ses quatre cents prophètes, Achab fit demander à Dieu la bénédiction d’En-haut et, de cette façon, faire miroiter aux yeux de tous une piété feinte, enrobant sa perversité d’un manteau de respectabilité.
Mais par quel moyen l’esprit de mensonge s’est-il rendu maître des quatre cents prophètes ? Pouvait-il sans autre dominer ces hommes ? Sûrement pas ! Etaient-ils donc sans force ou sans réaction face à ses suggestions ? La conduite du prophète Sédecias montre l’état spirituel des prophètes. De son propre chef, il avait confectionné des cornes de fer, afin de démontrer à son roi combien il serait facile de détruire l’armée syrienne. Mais surtout, il voulait prouver l’authenticité de son message et des prédictions de l’ensemble de ses compagnons. Quant à lui-même, il désirait exhiber un zèle tout particulier pour son roi…
Toutefois, la suite le prouve, Sédécias n’avait reçu aucune révélation de la part de Dieu. Lorsque, selon l’ordre de l’Eternel, le prophète Michée leva le voile afin de mettre à découvert les machinations de l’esprit de mensonge, c’est Sédécias qui dans son orgueil plein de prétention se moqua de l’envoyé de l’Eternel et le frappa !
Est-il surprenant que Michée ait été l’objet de sévices à la suite de l’influence de l’esprit trompeur?
Orgueil et esprit de domination sont les signes de l’homme qui marche sans se soumettre à Dieu. Ces sentiments l’empêchent de se rendre compte que Dieu parle…
La conduite de Michée était bien différente. Bien qu’assuré d’avoir reçu un message de la part de Dieu, il parla avec beaucoup de modestie. Alors qu’Achab le menaçait de pain sec et de prison jusqu’au moment de son retour victorieux, Michée répondit humblement qu’il serait ainsi prouvé, en cas de victoire des armées d’Achab, que l’Eternel n’aurait pas parlé par lui.
Et maintenant, l’esprit du mensonge a fait son oeuvre. Achab est mort sur le champ de bataille et ne revient pas ! Personne n’a cru au message apporté par Michée, même pas Josaphat, le pieux roi de Juda ! Comment se fait-il que Josaphat n’ait pas saisi l’avertissement divin ? Josaphat était, on peut le dire, sur un mauvais chemin. Il n’aurait pas dû descendre à Samarie et se lier à Achab dont il connaissait l’impiété. Car, sur les chemins détournés comme au jour de l’orgueil et de la suffisance, nul ne peut entendre la voix de l’Eternel.
Dieu avait condamné Achab. C’était chose décidée. Mais pourquoi Dieu faisait-il connaître une fois de plus sa décision par la bouche de Michée juste avant le départ d’Achab pour son expédition guerrière ?Dieu savait, par avance, que son avertissement n’aurait aucun effet. Et alors ? Pour nous, il nous semble voir là une preuve ultime de la grâce, de l’amour de Dieu. Jusqu’à la dernière minute, Dieu se fait connaître, faisant savoir que son salut est gratuit, que sa Parole est vraie, que sa miséricorde voudrait atteindre tous les hommes.
Ainsi, à l’heure de la mort, et plus tard au tribunal de Christ, l’homme qui n’a pas voulu céder devra encore reconnaître que Dieu lui parlait.
- Edité par Promesses
Brèves pensées sur la vie du prophète ELIE (4)
« Je suis le Cep, VOUS êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, CAR SANS MOI VOUS NE POUVEZ RIEN FAIRE. »
Et pourquoi Elie n’utilise-t-il pas la prière, lui qui en connaissait, par expérience, l’efficacité ? Il avait prié avec instance pour qu’il ne plût point et le ciel était devenu d’airain, puis il avait prié de nouveau et la pluie était venue (Jacques 5 : 16 b – 18); le fils de la veuve de Sarepta était tombé malade, puis il était mort ; Elie avait invoqué l’Eternel qui avait entendu sa voix et rendu la vie à ce jeune homme il s’était adressé à l’Eternel au sujet du taureau, et le feu était descendu du ciel et l’avait consumé. Si notre prophète s’était servi de la même arme, assurément, le Dieu Tout-Puissant, le Dieu fidèle lui aurait encore répondu et aurait su arrêter le dessein meurtrier de Jézabel, mais hélas il oublie les leçons du passé, aussi est-il sans ressources devant l’épreuve. II) Un gâteau cuit et une cruche d’eau – 5-8. Rien n’est plus insensé et dangereux que d’accabler, par un interminable discours, un homme éprouvé et affligé ! C’était la méthode des amis de Job. C’est l’art de tourner le couteau dans la plaie. Le silence est parfois préférable aux messages les plus fidèles. Le Dieu d’amour nous donne ici une belle leçon. Il arrive qu’un homme atteigne un tel degré d’épuisement moral, que seul un temps de repos peut lui faire du bien. Dieu laisse son serviteur se reposer. Puis, et cela est vraiment touchant, Dieu envoie auprès d’Elie un ambassadeur du ciel ; dans le passé, Dieu s’était servi de corbeaux pour le nourrir, puis de la veuve de Sarepta, mais ici tout a changé, devant la douleur de son ami, Dieu déplace un ange comme pour lui dire tu vois, je suis encore avec toi, je suis là près de toi, sois sans crainte, ne te décourage pas. Pas de longs discours ! Pas de reproches Un gâteau cuit et une cruche d’eau. Ah ! cher lecteur déprimé, cher ouvrier du Seigneur lassé au point de vouloir, comme Elie, déposer les armes, apprends par ce récit, qu’il existe une manne céleste, un succulent gâteau, un merveilleux pain de vie (Jean 6 35), c’est le Seigneur Jésus ; lève-toi, mange, le chemin est trop long pour toi. Apprends encore, comme la Samaritaine (Jean 4), qu’il existe une eau capable de désaltérer les soifs les plus brûlantes de ton âme, cette eau, l’homme de Sychar peut te la donner ; mais prends-tu le temps de cultiver cette précieuse communion avec Jésus, sais-tu, comme Jean lors du dernier souper, te tenir sur le sein de Jésus ? (Jean 13 23). Qu’il est donc doux de vivre près de lui !
Ainsi, sans reproches et sans longs discours, Dieu montra à son serviteur le point de départ de sa chute, il n’avait pas su se nourrir des paroles de Dieu et, manquant de ces indispensables ressources, il s’était trouvé sans forces devant la colère de Jézabel. III) « Une voix douce, subtile » (version Darby) – « un murmure doux et léger »(version Segond) – 9-18. Après une marche de quarante jours et de quarante nuits, Elie arrive à Horeb et entre dans une caverne. Que se passe-t-il dans son coeur ? Ressasse-t-il d’amères pensées contre Israël qui avait méconnu l’appel que Dieu lui adressait par son ministère ? La parole de l’Eternel le fera sortir de cette sombre méditation « Que fais-tu ici, Elie ? ». Rien n’est plus solennel que les questions de Dieu La première que nous rencontrons dans la Bible obligea Adam à reconnaître sa profonde misère morale, face à ce « Où es-tu ? » (Genèse 3 9); il dut avouer qu’il n’était plus dans la position où Dieu le voulait. D’autres furent adressées au meurtrier Caïn « Où est ton frère Abel ?… Qu’as-tu fait ? » (Genèse 4 : 9-10). Par la triple question M’aimes-tu (Jean 21 : 15-19), le Seigneur Jésus sonda, transperça, mais restaura l’apôtre Pierre. « Que fais-tu ici, Elie ? » Es-tu bien dans la position qui convient ? Es-tu dans le lieu où je te désire ? Dis-moi, est-ce d’après mon ordre que tu es à Horeb ? Quel est le motif de ce voyage qui t’a amené jusqu’ici ? Voyons quelle est sa réponse et examinons-la attentivement. « J’ai déployé mon zèle pour l’Eternel, le Dieu des armées ; car les enfants d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels, et ils ont tué par l’épée tes prophètes ; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie ». Tout d’abord, ne nous y trompons pas, bien qu’il ne l’exprime pas ouvertement, c’est une plainte qu’il adresse à Dieu contre Israël, Romains 11 : 2-3 le dit clairement. Alors qu’il aurait dû intercéder en faveur d’Israël, il l’accuse, il souhaite que Dieu intervienne pour le châtier; ce n’est pas ainsi qu’aurait dû s’exprimer un homme dont la mission était de ramener le coeur du peuple à son Dieu. Il est bien loin d’atteindre le niveau de Samuel qui lui, considérait que c’était un péché de cesser de prier pour Israël (I Samuel 12 : 23). Il estime qu’il est resté seul, mais Dieu lui répondra qu’il y a sept mille hommes qui n’ont pas fléchi les genoux devant Baal ; Elie, le grand solitaire, les ignorait; certes, ils ne possédaient pas une foi aussi forte que la sienne, mais ils constituaient cependant le résidu fidèle de cette époque. Ainsi, Elie se préoccupait bien peu des croyants de son temps, et c’était une chose navrante, son successeur Elisée saura les trouver et les rassembler. Il dit encore que les enfants d’Israël ont renversé les autels de l’Eternel alors qu’il venait de rétablir un autel formé de douze pierres à la montagne du Carmel. En un mot, dans sa réponse, le « moi » se manifeste. On peut dire que les caractères les plus remarquables portent toujours une ou plusieurs failles, le cas d’Elie le prouve; seul, Jésus fut rigoureusement parfait dans toute sa marche. Quelle perfection ! Quelle beauté morale nous trouvons dans toute sa personne ! Sur ce clavier, le Père fit résonner, dans un monde où règne la discordance, une mélodie pure, harmonieuse, unique. Ne manquons pas d’écouter, en lisant les quatre Evangiles, cette sublime symphonie. Un vent fort et violent.., un tremblement de terre.., un feu… ces choses ne nous parlent-elles pas du caractère de notre prophète ? Le chapitre 18 nous le montre agissant tel un vent impétueux. Et il était habitué à voir les démonstrations de la puissance de Dieu, il avait vu le feu descendre du ciel, en réponse à sa prière. Toutes ces choses lui étaient donc familières. Mais la parole insiste pour nous dire que l’Eternel n’était ni dans le vent, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu, il ne faut pas confondre une manifestation de la puissance de Dieu avec Dieu lui-même. Comme il est nécessaire de distinguer don et donateur les bénédictions sont utiles et nécessaires sur les chemins de la terre, mais c’est à celui qui bénit, c’est-à-dire à la personne même du Seigneur que nous devons nous attacher.
Mais voici qu’une voix douce et subtile se fait entendre, et cette voix-là, Elie ne la connaissait pas; alors il sort de sa sombre caverne, et, comme les séraphins se couvraient la face de leurs ailes (Esaïe 6 : 2), il s’enveloppe avec révérence le visage de son manteau. Mais quelle est cette voix mystérieuse ? C’est la voix du Dieu d’amour, c’est la voix du Dieu de la miséricorde, ce Dieu qui aurait voulu faire grâce à son peuple rebelle. Si Elie connaissait la sainteté de Dieu, il connaissait moins bien son immense bonté. Avec un remarquable équilibre, l’apôtre Jean, dans sa première épitre, nous apprend que Dieu est lumière, donc saint (I Jean 1 : 5), mais aussi qu’il est amour (I Jean 4 : 8). Et cette voix douce et subtile, c’est la parole de notre Père céleste dont nos coeurs ont tant besoin. Elie, tout habitué qu’il était aux démonstrations de la puissance de Dieu, n’avait pas pris le temps d’écouter cette voix si douce. Il n’avait pas su éveiller son oreille chaque matin pour écouter comme écoutent des disciples (Esaïe 50 : 4). Voilà donc la raison profonde de sa défaillance ! Et nous, chers lecteurs, prenons-nous le temps d’entendre sa douce voix? Pour le faire, nous n’aurons pas besoin d’aller à Horeb, il nous suffira d’ouvrir notre Bible et le Père ne manquera pas de s’adresser à nos coeurs lisons-la sans cesse, lisons-la avec prière. Mais, direz-vous, mes journées sont chargées et je n’ai pas le temps ! Alors, considérez que cette lecture est vitale, prioritaire éliminez ce qui est secondaire, ne privez pas votre âme de cette voix douce et subtile, ne courez pas le risque de vous retrouver un jour sous un genêt. Telle Marie de Béthanie, prenons l’habitude de vivre aux pieds de Jésus. – Notons encore les ordres nouveaux que Dieu donna à son serviteur (15-18). IV) L’appel pour le service – 19-21. La remarquable obéissance d’Elisée fait penser à certaines scènes de l’Evangile qui nous sont familières (Matthieu 4: 18-22 et 9 : 9). Nous sommes donc en présence d’un appel de Dieu pour un service particulier, il ne faut pas le confondre avec l’annonce du salut que tous sont appelés à recevoir. Jésus appela des hommes du peuple, sans grande culture, à devenir pêcheurs d’hommes. En lisant ces textes si simples, un de mes lecteurs entendra-t-il l’appel du maître pêcheur ? Alors qu’aussitôt, imitant ces disciples d’autrefois, il laisse tout pour le suivre, et que surtout, il n’oppose pas de « oui, mais ». Jésus dit: « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Matthleu 4: 19).
- Edité par Perrot Michel
avec commentaires de C. I. Scofield
La Bible est la Parole vivante et permanente de Dieu. Le lecteur en fait l’expérience dans la mesure où il découvre dans les pages Inspirées la personne de Dieu s’adressant à lui dans son amour. Ainsi peut s’établir la relation personnelle entre le Créateur et sa créature.
La traduction française de cette Bible est en vente à la Maison de la Bible. rue de Rive 11, à CH 1204 GENEVE. Suisse.
Une introduction littéraire et analytique précède chaque section et chaque livre de la Bible. Les colonnes médianes ou marginales contiennent des milliers de références à des textes parallèles ou explicatifs.
Les chaînes de références, caractéristique saillante de cette édition, permettent de suivre une doctrine ou un thème à travers toute l’Ecriture, pour aboutir à l’exposé qui en précise les grandes lignes.
Cette version est la Bible par excellence du chrétien isolé.. Elle est aussi celle de celui qui, sans études spéciales, annonce le message divin. Cette édition est une richesse d’enseignements.
Une vue d’ensemble correcte est Indispensable à toute approche sérieuse de l’Ecriture. C’est ce que cette version propose au lecteur.
Un prix réduit de souscription est valable jusqu’au 31 décembre prochain
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