PROMESSES

Avant de passer plus loin, nous désirons définir un mot qui est très utilisé dans certains milieux chrétiens : plénitude.

L’expression « plénitude du Saint-Esprit » ne se trouve pas dans la Bible ; toutefois, dans un grand nombre de passages, elle parle de la possibilité et de la nécessité, pour les croyants, d’être

« remplis du Saint-Esprit ».

Ce mot « plénitude » est d’usage littéraire et religieux. Il a sa racine dans le mot « plein », mais il suggère un état de surabondance, une profusion, et même un débordement. Il est utilisé à maintes reprises dans la Parole et à de nombreux propos concernant :

    le peuple juif, l’ensemble des païens, toute la terre, les temps, l’Église (qui est la « plénitude » de Celui qui remplit tout en tous (Éph. 1:23), l’amour, la Loi.

Dans le sens qui nous occupe, le terme « plénitude » n’est pas utilisé pour des croyants, mais seulement pour la Divinité. Voici quelques passages dans lesquels ce mot apparaît :

« Il vous donne d’être puissamment, fortifiés par son Esprit dans votre être intérieur de telle sorte que le Christ habite dans vos coeurs par la foi, et que vous puissiez, étant enracinés et fondés dans l’AMOUR, comprendre avec tous les saints quelle en est la profondeur, la longueur, la hauteur et la largeur, et connaître ainsi l’AMOUR du Christ, qui surpasse toute connaissance, pour que vous soyez remplis

« jusqu’à toute la plénitude de DIEU » (Éph. 3:16-19).

« Jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’hommes faits, à la mesure de la stature parfaite (« plénitude ») du Christ » (Éph. 4:13). « Car il a plu à Dieu de faire habiter en Christ toute plénitude… » (Col. 1:19). « Car en Lui habite corporellement toute la

« plénitude » de la divinité » (Col. 2:9).

Nous comprenons par ces quelques extraits de la Parole ce qu’elle veut nous montrer : Dieu est formé (étant Esprit) de ces éléments de lumière, de vérité, d’équité, de loyauté, de justice, de parfait jugement, puis d’amour, de pardon, de miséricorde, de patience, de bienveillance, de fidélité. De plus, ces éléments ont fait partie de Christ lors de son passage sur la terre et font partie de lui, en ce jour, dans les hauts cieux. Mais de nous, humbles croyants sur la terre,

il n’est jamais écrit que nous avons la plénitude de l’Esprit,

alors que maintes fois nous sommes invités, pressés de rechercher ces bénédictions, d’abandonner l’égoïsme qui est le nôtre, le culte du moi, et de laisser l’Esprit de Christ nous dominer, nous conduire (Éph. 5:18).

L’Esprit est seul la force et la puissance ; nous sommes les vases de terre. Nous n’avons, d’aucune façon, à nous glorifier. Mais avec l’apôtre Paul, nous voulons dire, dans la mesure de nos faiblesses personnelles, que « nous portons ce trésor —l’Esprit-Saint —dans des vases de terre, pour qu’une puissance si extraordinaire soit attribuée à Dieu et

non pas à nous » (II Cor. 4:7).

En effet, plus le chrétien laisse la place à l’Esprit dans son être intérieur et dans sa vie spirituelle, plus il s’aperçoit qu’il est peu de chose ; plus il se sent conduit à tout remettre à Dieu. Car, le « plus grand parmi vous sera votre serviteur » (Mat. 23:11). Plus le serviteur sera conscient de la présence divine, manifestée par l’Esprit-Saint, plus le sentiment de sa propre faiblesse le dominera et plus son service sera agréable au Maître.


Il en existe d’excellents. Usons largement de cet instrument si commode et si puissant que le Seigneur met à notre disposition. Répandons abondamment et partout de

bons traités évangéliques, offrant gratuitement un
Nouveau Testament.

Nous pouvons les offrir à toutes les personnes rencontrées. Cela peut être l’occasion d’un entretien intéressant. Quelles magnifiques possibilités ! À l’œuvre donc, et sans tarder ! Évangélisons comme le Seigneur et ses disciples le faisaient. Employons la même méthode qu’eux.

Allons çà et là, annonçant la Parole. Allons de ville en ville, de village en village, de maison en maison. Allons dans les rues, dans les places, sur les routes, le long des haies, en un mot

partout, partout,

nous entretenant avec tous ceux que nous rencontrons, et en les quittant,

laissons dans leurs mains de bons traités, offrant gratuitement un Nouveau Testament,

avec l’assurance qu’il sera répondu à toute question éventuelle.

Ce n’est là rien d’extraordinaire, bien sûr. C’est très simple, évidemment. C’est à la portée de chacun, et tous les chrétiens pourraient le faire s’ils le voulaient. Ils devraient le faire ! C’est si simple. Est-ce pour cela que personne ne le fait (ou presque personne) ? Pourquoi y en a-t-il si peu, aujourd’hui, qui font de même ?

Évidemment, ce n’est pas spectaculaire. Personne ne vous voit. C’est un travail caché, mais béni et à la gloire de Dieu, car il est ordonné par Dieu. Mais quel travail ! Par ce moyen,

des multitudes

sont mises en contact avec la parole du Seigneur et entendent enfin l’Évangile de la grâce de Dieu, l’Évangile qui devrait être présenté à tout homme sur la terre ! Je dis bien : « des multitudes » ! Songez qu’

un seul distributeur

de traités qui répand 300 traités par jour (ce qui est peu ce chiffre est facilement dépassé),

atteint plus de 100 000 inconvertis par année,

soit plusieurs milliers de fois plus qu’en atteint notre assemblée dans son local, pendant le même temps…

Qu’en pensez-vous, bien cher ami ? Mais quelqu’un dira peut-être : « Quels sont les résultats de ces distributions de traités ? » Mais les résultats appartiennent à Dieu, voyons ! Il nous ordonne de semer la Parole. Il ne nous ordonne pas d’évaluer la récolte. La récolte viendra, soyons-en sûrs, mais plus tard, immanquablement, inéluctablement ! Et il ne peut en être autrement. Sa Parole peut-elle retourner à Dieu sans produire l’effet pour lequel elle a été envoyée ? (Ésa. 55:11). C’est absolument impossible.

  • Le matin, sème ta semence, et le soir, ne laisse pas reposer ta main, car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si tous les deux seront également bons (Eccl. 11:6).
  • Jette ton pain sur la face des eaux, car tu le trouveras après bien des jours (Eccl. 11:1).


« J’ai été crucifié avec Christ : si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. Et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. »

L’apôtre Paul




(Lire Psaume 2 ; Matthieu 24:1-3)
 

  « Jésus s’assit sur la montagne des Oliviers. Et les disciples vinrent en particulier lui poser cette question : Dis-nous quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement (parousie) et de la fin du monde » (Mat. 24:3).
  Selon la traduction de la seconde partie de la question des disciples à Jésus, on situe en des temps différents et la venue du Christ (parousie) et la fin du monde. Il est de première importance de bien traduire.
  Si nous traduisons par « fin du monde » nous ne sommes pas en accord avec le texte ; nous laissons entendre que l’amillénarisme a raison, que la fin de l’âge (suntéléias tou aiônos) du texte, correspondra avec la fin du monde ; et en d’autres termes, que nous négligeons tous les événements évoqués par le Nouveau Testament comme devant être insérés entre l’enlèvement de l’Église et la destruction totale de ce monde (cf. I Cor. 15:24).

La fin d’une époque

  Les deux événements sont donc liés dans l’esprit des disciples et dans la pensée du Maître : la parousie et la fin de l’âge. Si la fin de l’âge signifie bien la fin de l’âge mauvais, selon Gal. 1:4, ou « du siècle présent », il ne peut s’agir que de la fin du temps des Nations, événement qui correspondrait bien à la venue du Christ pour l’enlèvement de l’Église (cf. I Thess. 4:15) (parousie).
  Jésus donne la réponse : la fin du temps des nations se produira quand la bonne nouvelle du Royaume aura été prêchée dans le monde entier (Matt. 24:14). Luc 21:24 nous donne une précision supplémentaire à laquelle les chrétiens contemporains de la « Guerre des six jours » ne peuvent pas ne pas être sensibles : « Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis ». Ce qui signifie que le retour de Jérusalem au peuple juif doit marquer la fin du temps des nations.
  Comme tout cela est solennel ! L’Évangile a été prêché jusqu’aux extrémités de la terre, soit par les Sociétés des missions, soit par la radio, et Jérusalem, après avoir été pendant près de vingt-cinq siècles sous la tutelle des nations (586 avant Jésus-Christ à 1967 après Jésus-Christ) est redevenue la propriété d’Israël. Oui, notre temps est solennel ! Les nations se manifestent encore, certes, avec puissance. Mais nous sommes au terme de cette puissance : Jérusalem est entre les mains des Juifs et, si fortes que soient encore les nations, leur concert ne réussit plus à couvrir et à réduire la voix d’Israël. Israël compte désormais. Il est redevenu une « pierre pesante pour les peuples » (Zach. 12:3). Le temps des nations est à son terme.
  Mais la fin du temps des nations ne sera pas la fin du monde. S’il devait en être ainsi, nous devrions avouer l’échec de Dieu et de l’oeuvre du Christ sur cette terre. Celui qui a dit, avant de monter sur la croix « J’ai vaincu le monde » (Jean 16:33) nous aurait trompés. La fin du temps des nations sera la fin d’un monde, du monde que Satan conduit. Elle sera le temps de la manifestation sur terre de la victoire de Christ, le temps du royaume de Christ ici-bas après le départ de l’Église et la conversion d’Israël à Christ. « Ensuite, écrit Paul, viendra la fin (du monde) » (I Cor. 15:24).



Notre monde doit-il donc finir ?

  Et si oui, comment finira-t-il ? Ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas l’opinion de la science-fiction ou de la science tout court. C’est l’opinion de la Bible. La Bible nous apprend que notre monde finira (Mat. 24:35 ; I Cor. 15:24).
  Comment finira-t-il ? Sera-ce par un nouveau déluge ? ou par le feu ?
  Les textes sont clairs : établissant son alliance avec Noé et sa postérité, au lendemain du déluge qui couvrit la terre, l’Éternel prit la décision formelle de renoncer désormais à tout recours à ce mode d’extermination. « Aucune chair ne sera plus exterminée par les eaux du déluge, déclare-t-il, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre » (Gen. 9:11).
  L’Écriture affirme que notre monde sera détruit par le feu. Évoquant l’époque de Noé, Pierre déclare : « … le monde d’alors périt submergé par l’eau, tandis que, par la même parole, les cieux et la terre (le monde) d’à présent sont gardés et réservés pour le feu… Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux (de la terre) passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu’elle renferme sera consumée » (II Pi. 3:7a,10).
  Comment les choses se passeront-elles ? La Bible ne donne aucune date, mais elle signale, comme en une sorte de chronologie, une série d’événements qui doivent précéder la fin de notre terre.
  Si nous lisons attentivement I Cor. 15:22-28, nous relevons comme premier événement, après la résurrection de Christ, la résurrection des croyants rachetés, lors de la parousie (I Cor. 15:22-23), c’est-à-dire lors de l’enlèvement de l’Église, corps de Christ. C’est à cet événement que Paul consacre plusieurs versets dans I Thess. 4:13-17.
  La parousie et l’enlèvement marqueront la fin de l’Église ici-bas et sa céleste promotion, mais non la fin du monde. Après l’enlèvement, la terre sera soumise à l’épreuve de la puissance de l’antichrist. Ce sera, au cours de quelques années, le règne infernal de l’adversaire du Christ, la grande tribulation dont le livre de l’Apocalypse (Apoc. 6 à 18) nous donne un tragique aperçu prophétique.
  II Thess. 2:7-8 nous permet de situer l’époque de la grande tribulation entre l’enlèvement de l’Église (car l’Église est détentrice de « celui qui retient » l’antichrist : le Saint-Esprit) et le retour glorieux du Seigneur pour prendre en mains les rênes de ce monde.
  La ruine de l’antichrist marquera-t-elle la fin de notre monde ? Certes, non. Un autre événement s’accomplira qui redonnera à la terre, si longtemps asservie au prince de ce monde, sa beauté première :

l’établissement du Royaume de Christ ici-bas

pour une durée de mille ans (cf. Apoc. 20:1-6). Ce règne est indispensable pour apporter au monde la preuve irréfutable de la gloire de Dieu en Christ, pour ruiner à jamais les prétentions insensées de Satan. Il faut qu’IL règne, souligne l’apôtre, jusqu’à ce qu’IL ait mis tous ses ennemis sous ses pieds (I Cor. 15:25). La fin du monde ne viendra que lorsque Christ remettra le Royaume à son Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance (I Cor. 15:24).
  Effectivement, au terme même de ce temps édénique du Royaume, Satan lié depuis mille ans sera relâché de sa prison, il cherchera à séduire les nations et à les rassembler pour la guerre. Mais alors, le feu du ciel dévorera Satan et les siens, qui seront jetés dans l’étang de feu où les rejoindront les impies du jugement dernier (Apoc. 20:7-15). Et ce sera la fin de la mort elle-même et du séjour des morts (Apoc. 20:14). Et ce sera la fin de notre terre et de notre monde : ceux-ci disparaîtront pour laisser toute la place au nouveau ciel et à la nouvelle terre (Lire Apoc. 21:1-4).


  La fin de notre monde est encore lointaine, sans doute, puisque nous en sommes séparés par les événements que nous venons de rappeler, et en particulier, par les mille ans du Royaume messianique. Ce qui est proche de nous, et qui doit fixer notre attention, ce sont les premiers événements que nous avons envisagés : la parousie et l’enlèvement. « Je viens bientôt ! » dit le Seigneur (Apoc. 22:7,20). Nous ne savons ni le jour, ni l’heure, mais il nous suffit de savoir qu’il peut surgir bientôt, subitement, pour arracher à ce monde ceux qui seront prêts à le suivre, et pour les arracher à la domination de l’antichrist, pour que nous nous préparions à sa rencontre, et pour que nous redoublions de zèle afin de conduire à Christ le plus grand nombre d’âmes avant qu’il soit trop tard.


« Pais mes brebis ; tu seras moissonneur. »
Il est précieux d’être un berger des âmes ;
honte à celui qui cherche un gain infâme,
« Je serai, moi, ton pain et ton bonheur… »

« Un seul pécheur qui s’affranchit du monde,
ce noir marais, où tant sont enlisés,
sera ta joie, et la raison profonde
de Mon appel, et des labeurs passés… »

Voici un homme il est venu sur terre,
non pour jouir, ni pour tuer le temps.
Dieu prépara une sainte carrière,
en lui mettant au coeur ce feu brûlant…

Il lui dira au terme de sa course
« Monte plus haut, reçu par ton Seigneur ;
tu fus le flot dont Christ était la source,
et ton Dieu va te serrer sur son coeur… »

* * *


Dans la généalogie de Jésus-Christ que nous donne l’Évangile de Luc (Luc 3:38), Adam est désigné comme « fils de Dieu ». Une autre explication nous est fournie par Genèse 27 et I Cor. 15:45 : « C’est ainsi qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait créature vivante (psychique) le dernier Adam, esprit vivifiant ».

Nous avons ainsi dans la Bible un « premier Adam » et un « dernier Adam ».

Au commencement, Dieu créa, de la poussière de la terre et de son souffle, un homme. À partir de l’homme, il créa une femme, et ce fut l’humanité telle que nous la connaissons : esprit, âme et corps, à l’image et à la ressemblance du Créateur.

La création divine avait été parfaite tout avait été qualifié de « bien » et de « très bien ».

Cependant, le péché ayant fait son apparition, l’esprit confié à l’homme fut mis de côté, partiellement, il est vrai. La relation, la communion avec Dieu, par l’intermédiaire de l’Esprit, fut ainsi interrompue, et l’homme, soumis à une autre intelligence, perdit le contact intime avec son Créateur.

Mais le Créateur, un Dieu de l’amour, avait devisé à l’avance un plan pour le salut de la créature égarée : « C’est Lui qui… nous a adressé une vocation sainte…, en vertu de son propre dessein selon sa volonté et selon la grâce donnée pour nous en Jésus-Christ

—avant tous les siècles —

et manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ qui a détruit la mort et mis en évidence la vie et l’incorruptibilité par l’Évangile » (II Tim. 1:9-10).

C’est ainsi que Dieu, pour la réalisation de ce plan, a envoyé son propre Fils au temps voulu.

Ce fut en quelque sorte une deuxième création, une création spirituelle, un deuxième et dernier Adam. Une femme de la première création fut choisie, et il lui fut annoncé : « L’Esprit-Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi, le saint enfant qui naîtra sera appelé le Fils de Dieu » (Luc 1:35).

L’un et l’autre sont dénommés « fils de Dieu », sortis des mains du Créateur ; l’un est tiré de la terre, « terrestre », désigné comme étant une image de celui qui devait venir l’autre, « venu du ciel », céleste.

Une deuxième comparaison nous présente, dans le même sens, un contraste saisissant entre ces deux êtres :

« Adam a été fait âme vivante » (animée)
Le dernier Adam, un esprit qui donne la vie (vivifiant).

Deux hommes semblables quant à leur apparence extérieure, deux êtres dissemblables quant à leur essence intime ; l’un dominé et dirigé par les forces de l’âme (intelligence naturelle, volonté, sentiments, etc.) ; l’autre conduit par l’Esprit, par des forces de vie, de lumière, d’amour, par des valeurs transcendantes, des valeurs éternelles.

Le premier Adam avait, par sa faute, entraîné l’humanité dans le chemin de la mort, et le jugement de Dieu exigeait une condamnation. Par contre, un seul « acte de justice » entraîne, pour un grand nombre d’hommes, et du fait de la grâce répandue en abondance, une justification.

Le dernier Adam nous a donné accès à la grâce divine et nous a acquis

« le don de la justice » (Rom. 5:17)

par sa victoire sur l’Ennemi de Dieu et par la rançon payée à la Croix.

Nous portons l’image de « l’homme terrestre », mais demain, nous porterons celle de l’homme céleste, cela par suite de notre obéissance à la Parole. En ce jour-ci, nous recevons déjà les premiers fruits de cette victoire, les arrhes de l’Esprit, les bénédictions de Celui qui « donne la vie ».

Que dirons-nous donc ? « Dieu n’a point épargné son propre fils », mais il l’a livré pour tout pécheur qui se repent. « C’est Dieu qui justifie ».

Notre privilège est de faire monter vers le ciel merci, adoration, reconnaissance, et de dire et de redire : « Rien ne pourra nous séparer de l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ, notre Seigneur ! »


Extrait de « Arrêté au dernier tournant » (Why I quit Syndicated Crime) de Jim Vaus.
Édition L’Eau Vive.


C’est Madame Vaus qui parle

« Jim, alors que nous fréquentions l’Église, que nous entendions parler de Jésus, mort pour nous, et que les gens supposaient que nous étions chrétiens, pourquoi avons-nous eu besoin des réunions de Billy Graham pour nous mettre en règle avec Dieu ? »

Jim Vaus répond

« J’ai souvent pensé à cela. Je crois que la plupart de ces personnes étaient si désireuses de nous considérer comme sauvés qu’elles acceptaient notre assentiment mental à la vie chrétienne comme une réelle expérience de foi en Christ ». L’assentiment mental n’est pas suffisant, mais, au contraire, « si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice ! » (Rom. 10:9-10).


L‘IDÉE d’un premier auteur et d’une source unique de toute existence, « en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être, dont nous sommes la race, et qui n’est pas loin de chacun de nous », est profondément empreinte dans la nature spirituelle et morale de l’homme.

La plupart des hommes ont une croyance, ou plutôt un sentiment qu’il existe une divinité, une justice immanente, une idée que tout ne se termine pas ici-bas. Mais quand cette idée reste enfouie à l’état de sentiment vague, dans les derniers replis de la conscience, lorsqu’elle ne devient pas chez l’homme un principe qui anime sa vie entière et règle toutes ses actions, elle est infructueuse. Les hommes la perdent de vue ; ils finissent par transférer ce sentiment de la divinité aux objets qui agissent puissamment sur leurs sens, et en viennent à diviniser la nature. C’est ce que nous enseigne le chapitre premier de l’épître aux Romains.

L’homme est devenu peu à peu étranger à Dieu par suite de sa corruption intérieure, de son péché. Il a connu Dieu puis il ne l’a pas glorifié comme Dieu ; et il ne lui a pas rendu grâces. Que doit faire l’homme qui en est à ce stade et qui voudrait retrouver le chemin de Dieu ? L’exemple de la conversion de dernière minute du brigand sur une croix à Golgotha nous montre la clémence de Dieu, le désir de retrouver le chemin du cœur d’un homme.

UNE PAGE D’HISTOIRE :

Répondant à une question, un chrétien de première heure, Théophile d’Antioche, disait ceci : « Dieu, c’est l’Être qui de son souffle anime l’univers. S’il le retire, l’homme est plongé dans le néant ».
  « Tes paroles, ta respiration même rendent témoignage de Lui —et tu ne le connais pas ! C’est que ton âme est aveuglée et ton cœur endurci. »
Dieu est visible pour ceux qui peuvent le voir, c’est-à-dire pour ceux qui ont l’œil de l’âme ouvert. Tous ont des yeux, mais chez quelques-uns ils sont obscurcis et ne peuvent voir le soleil. Or, si les aveugles ne voient pas, le soleil en éclairera-t-il moins le monde de sa lumière ? La faute en est donc à vos propres yeux.
  « Et toi de même, ô homme, tu as couvert de ténèbres les yeux de ton âme par le péché. »
L’homme doit conserver son âme pure comme un miroir clair et sans défaut. De même que la rouille détruit l’éclat d’un miroir de métal, le péché ternit l’âme, et dès lors l’homme ne peut plus voir Dieu.
  « Cependant, si tu le veux, tu peux être guéri. Abandonne-toi au médecin, il ouvrira l’œil de ton âme et de ton cœur. Mais qui est ce médecin ? C’est Dieu qui guérit et vivifie par sa parole. »

Christ disait à la femme pécheresse : « Va et ne pèche plus ». Au pécheur endurci : « Ne pèche plus ». C’est là le premier pas. L’homme qui, par son péché, s’est éloigné de Dieu et s’en rend compte doit mettre toute sa volonté à désirer la délivrance du péché. Il doit montrer à Dieu qu’il veut, avec violence, le retrouver. Dieu, pour sa part, veut voir et savoir s’il peut compter sur celui qui vient à lui.

Certes, l’homme seul ne réussira pas à abandonner son chemin de corruption. Mais s’il est résolu dans sa décision, bientôt il ne sera plus seul. Le Père viendra à sa rencontre… il est plein de compassion, de miséricorde.

Celui qui se confie en Dieu, par l’oeuvre de Jésus-Christ et qui en reçoit confirmation en son cœur, éprouve qu’il se trouve en relation personnelle avec un Dieu, qui n’est plus pour lui un Dieu caché, mais un Dieu qui agit, qui a une influence sur la nature humaine et qui se manifeste aux hommes par une révélation réelle et vivante. C’est une impression que le païen devenu chrétien ressent fortement et qu’il exprime avec joie.


Un père de famille demandait un jour à son fils, qui venait de lire une page de l’Ancien Testament, s’il avait trouvé Christ dans sa lecture le fils lui répondit : non. Le père alors reprit et lui dit : « Relis, car tu as sans doute mal lu ! » Cette petite histoire illustre une vérité profonde et importante, c’est que Jésus est la clé de toute la Bible. Il n’est pas possible de comprendre vraiment l’Ancien Testament autrement qu’au travers de Christ, qui y est annoncé de plusieurs manières. Il est question de Lui, de Sa vie, de Son oeuvre et des résultats de celle-ci, de Sa première et de Sa seconde venues dans plusieurs prophéties. Il est encore présenté par divers symboles ou images. Les sacrifices de l’ancienne Alliance parlaient par avance du parfait sacrifice de « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ».

Des personnages de l’Ancien Testament symbolisent des réalités spirituelles pleinement révélées dans le Nouveau Testament. À cet égard, l’apôtre Paul écrit, par exemple, dans l’épître aux Galates (Gal. 4:22-31), qu’Agar représente l’ancienne Alliance et Sara est un type de la nouvelle Alliance. De même, on peut discerner dans la vie d’hommes de Dieu de l’Ancien Testament des types de Christ, et le patriarche Joseph est un de ceux-là. Il vaut la peine de s’arrêter sur cet aspect de la révélation.

Les chapitres 37 à 50 de la Genèse nous racontent son histoire. De la maison de son père à Hébron (Gen. 37:14), jusqu’à la prison située dans une tour (Gen. 39:20), le chemin de Joseph fait penser à celui de Jésus quittant la maison du Père, venant à nous et allant jusqu’à la Croix pour nous sauver. Relevons, à ce point de vue, quelques rapprochements saisissants entre la vie du patriarche et celle du Seigneur :

Dans l’abaissement

JOSEPH JÉSUS
Livré par ses frères et vendu par eux, il aura finalement la dernière place, celle d’un esclave (Gen. 37:18-28). Livré par les Juifs, Ses frères selon la race, aux Romains ; vendu par Judas, il subit pour nous la mort réservée par le droit romain aux esclaves, celle par crucifixion (Phil. 2:7-8 ; Zach. 13:5-6).
Homme qui connut de grandes douleurs, il est écrit sept fois qu’il pleura (Gen. 42:24; 43:30; 45:2,14,15; 50:1,17). Homme de douleur du chapitre 53 d’Ésaïe, il est écrit qu’il pleura sur Jérusalem (Luc 19:41) et au tombeau de Lazare (Jean 11:35).
L’obéissance à l’Éternel l’a caractérisé pendant toute son existence. Il glorifia Dieu par sa vie de piété et de fidélité. La Bible ne relève aucune faute qu’il aurait commise. L’obéissance parfaite à la volonté divine l’a caractérisé, il pouvait dire : « Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jean 4:34). il glorifia Dieu en tout et l’Écriture relève qu’il n’a jamais commis de péché (I Pi. 2:22). Il fut non seulement pour les hommes la révélation d’un Dieu d’amour dont la créature humaine avait besoin, mais encore la manifestation d’un Homme parfait devant Dieu.
Il a été accusé à tort par la femme de Potiphar (Gen. 39:7-18). Il a été accusé à tort par de faux témoins (Mat. 26:60-61).
Il fut mis dans les ténèbres de la tour (Gen. 39:20). Il connut pour nous les troix heures de ténèbres sur la Croix (Mat. 27:45).
Dans la prison où il avait été jeté, il s’est trouvé avec deux malfaiteurs. Pour l’un, l’échanson, il eut un message de salut et pour l’autre, le panetier, un message de perdition (Gen. 40). Sur la Croix, il a été entouré de deux malfaiteurs et il a dit à celui qui se repentait : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43), et l’autre qui ne s’est pas repenti est allé à la perdition.
« Souviens-toi de moi, dit-il à l’échanson » (Gen. 40:14). Il a dit, avant qu’il souffre et meure pour nous sauver, en parlant de la Sainte Cène, « Faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22:19).
« Souvenons-nous de Jésus dont le coeur était au-dessus des circonstances. Il n’agissait jamais sous leur influence, mais les traversait toujours selon Dieu. Des hommes remarquables de la Bible furent comme des instruments à cordes que Dieu touchait et dont il une mélodie merveilleuse ; mais Christ était la mélodie elle-même. » (J.-N. Darby)

Dans la glorification

JOSEPH JÉSUS
Le pharaon l’appelle et il sort de la prison (Gen. 41:14). « Il est ressuscité des morts par la gloire du Père » (Rom. 6:4).
Il montre une grande sagesse dans l’interprétation des songes et dans le gouvernement de l’Égypte, pour la sauver de la famine (Gen. 41 et 42). On trouve en Lui « tous les trésors de la sagesse et de la connaissance ». Un jour futur, il gouvernera le monde avec justice et une infinie sagesse. « On Lui donna la domination, la gloire et le règne et tous les peuples, les nations et les hommes de toutes langues le servirent » (Dan. 7:14).
Il reçoit une épouse qui va partager sa gloire (Gen. 41:45). Il s’est suscité une Épouse (l’Église) qui partagera Sa gloire pour l’éternité (Jean 17:22,24 ; Éph. 5:25-27 ; Apoc. 19:6-16).
« On criait devant lui À genoux » (Gen. 41:43). Devant Lui, tout genou fléchira dans les cieux, sur la terre et sous la terre (Phil. 2:10).
« Et le Pharaon (type ici de Dieu le Père) dit à Joseph : Moi je suis le Pharaon ! Sans toi nul ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte » (Gen. 41:44). « Dieu l’a déployée en Christ (Sa puissance) en Le ressuscitant des morts, et en Le faisant asseoir à Sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous Ses pieds » (Éph. 1:20-22).

Dans le récit de la vie de Joseph, ceux qui le laissent diriger sont bénis en retour. C’est le cas chez Potiphar, où il est écrit : « L’Éternel bénit la maison de l’Égyptien à cause de Joseph et la bénédiction fut sur tout ce qui était à lui » (Gen. 39:5).

Quand le Pharaon donna la première place (après lui) à Joseph, toute l’Égypte fut richement bénie et sauvée de la famine. Il en va de même pour nous si nous donnons la première place à Jésus-Christ dans nos existences, nous en sommes richement bénis. Si nous la lui refusons, la perte est immense, dans ce monde et dans l’autre. Sachons donc Lui accorder la première place dans nos vies, alors que nous sommes dans ce monde, en attendant le jour où Il sera « tout en tous » dans le Ciel.

Enfin, une fois de plus, nous pouvons constater que « toute l’Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli, et parfaitement apte à toute bonne œuvre » (II Tim. 3:16-17). L’attitude juste de tout chrétien est de recevoir pleinement Christ tout entier, dans la Bible tout entière.


  Le coeur de l’homme cherche sa voie ;
Mais c’est l’Éternel qui dirige ses pas…

« Il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps. »

C’est LUI qui dirige. Il conduit lui-même ses troupes. C’est donc son droit d’éliminer nos méthodes et nos plans. Si Dieu dirigeait Israël au moyen de la nuée à travers le désert, nous retrouvons le même principe dans le livre des Actes. Là nous voyons le Saint-Esprit désigner et envoyer des missionnaires, traçant leur itinéraire, fermant des portes quand il le jugeait nécessaire, pour en ouvrir d’autres ensuite.Le zèle le plus authentique a toujours besoin, ne l’oublions pas, d’être dirigé par le Seigneur.

Si les sarments que nous sommes veulent porter du fruit, il est indispensable qu’ils restent attachés au divin cep. Jésus-Christ nous est si nécessaire qu’il a pu dire :

« SANS MOI VOUS NE POUVEZ RIEN FAIRE ».


IL Y A UNE IMMENSE DIFFÉRENCE
entre une théorie et un témoignage. Une théorie est une connaissance spéculative et purement rationnelle. Un témoignage est le rapport d’un témoin. C’est aussi l’action qui sert à faire connaître un fait d’une façon précise. Une théorie a pour objet l’interprétation de certains faits. Un témoignage est le rapport des faits eux-mêmes.

  Toutes les philosophies humaines sont des théories. La Bible est un témoignage, c’est une Révélation de Dieu. Il est important de noter cette différence fondamentale.

  La philosophie est le fruit de la pensée et de l’intelligence humaines. Elle est le résultat de nombreuses recherches.

  La Bible informe l’homme de faits qui sont au-delà de ses possibilités d’investigation. Elle n’a pas pour but de prouver l’existence de Dieu à l’athée. Elle ne donne pas davantage une définition de Dieu à celui qui doute. La Bible est simplement le témoignage de Dieu.

  Notre curiosité nous pousse à poser bien des questions qui restent sans réponse, parce que Dieu n’a pas jugé bon de sa­tisfaire notre curiosité. Dieu ne s’explique pas. Il se fait con­naître à ceux qui le cherchent.

  De nombreuses philosophies et idéologies ont cours dans le monde. Toutes ces théories n’apportent aucune solution au problème du péché et de la mort. Aucune d’elles n’a pour objet un si grand amour que celui de Jésus-Christ qui donne sa vie pour ses ennemis.

  Aucune théorie philosophique n’apporte à l’homme un salut déjà payé et offert à tous les hommes sans distinction de race ou de religion.

  Dieu a parlé. Voilà un fait. Votre Créateur vous parle.
  L’avez-vous écouté ? Croyez-vous ce qu’il vous dit ?

(D’après « Message de vérité »)