PROMESSES
Etude biblique
Romains 5: 12 à 8 : 39
Ce passage pourrait être appelé la section « interne » de cette épître. Une atmosphère et une optique nouvelles la dominent. Paul va y démontrer que la justification n’est pas une affaira nationale ou sectaire ; qu’elle est offerte à toute la race humaine. Mais, par le vocabulaire, nous pouvons découvrir que nous sommes invités à pénétrer bien plus profondément que jusqu’à dans la signification de l’histoire et de l’oeuvre du Christ.
Le péché originel !
Au delà des péchés (au pluriel) commis par les païens ou les Juifs, nous remonterons au »péché » du jardin d’Eden, par lequel. la mort s’est introduite dan: le monde (a) . Moïse et Abraham s’effaceront, et c’est Adam qui prendra le devant de la scène. La loi de Moïse, sans disparaître complètement, n’aura plus qu’un rôle secondaire à côté de la LOI DU péché et de ses conséquences exprimées à la fin du chapitre 7. Ici, nous découvrons en effet que non seulement il n’y a pas un homme « qui fasse le bien » (3 : 12), mais encore qu’il n’en est pas un seul qui soit bon. Non seulement, je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas, mais encore je me découvre, par nature, vendu au péché, esclave de la loi du péché et de la mort : « Misérable que je suis ! » (7 : 23).
Le règne de la mort
Paul affirme l’universalité du règne du péché et de la mort. Les mots : mort, péché, loi et chair caractérisent respectivement les quatre chapitres de cette section. Mais ils n’en sont pas les derniers mots.
Le règne de la vie
Car le Christ est la réponse au cri d’angoisse de l’homme qui reconnaît sa totale perversion naturelle et son absolue inaptitude au bien. Au règne de la mort succède celui de la vie (5 : 21) ; à celui du péché, celui de la justice (6 : 14) ; l’autorité du Christ se substitue à celle de la loi (7 : 4) et l’Esprit règne là où régnait la chair (8 : 12, 13).
Les promesses
Les séquelles inévitables et honteuses du péché qui nous a perdus (5 : 12-21) , en particulier la mort, son inévitable salaire (6 ; 23) , font place aux merveilleuses promesses et aux arrhes déjà données par l’Esprit dans l’attente de la totale rédemption (eh. 8).
La loi de l’esprit de vie
en Jésus-Christ (8 : 2) qui introduit le règne de la grâce (5 : 2| ) libère de la loi du péché et de la mort (5 : 21), celle qui règne sur tous les hommes depuis Adam. Le péché étant détrôné, la justice peut établir son règne (6 : 12-14) et porter son fruit : la sainteté.
La sanctification sera le thème central et la pointe du message (6 : 20-22 ; 7 : 4). La foi en la promesses la confiance qui regardait vers l’avenir et que Dieu comptait comme justice (logizomaï sis) (b) a débouché sur la connaissance (co-naissance – naissance avec) et sur la re – co – naissance (c) ou prise de conscience de l’identification avec Christ.
Cette identification justifie par une justice que Dieu prend en compte (Iogizomai’) et qui, à son tour, donne accès à la sainteté. L’explication de changement de « règne » et de cette maturation de la foi, c’est l’identification. De même que tous sont morts en Adam (5 : 12) à cause du péché, ayant partagé son fruit, la mort, ainsi en Christ tous sont morts au péché, afin d’avoir part à sa vie. La mort introduite par un seul (Adam) est expérimentée en un seul (le Christ).
Le trésor d’en-haut !
Les chapitres 1 à 5 : 11 ont mis en lumière la culpabilité personnelle de tous et ont introduit la notion de pardon et de réconciliation par le sacrifice propitiatoire de Jésus. La foi du païen, comme du Juif, en Lui, a été considérée et comptée par Dieu « comme justice » à la manière d’une traite bancaire tirée sur le « trésor », ou d’un prêt consenti contre hypothèque.
Il est maintenant question d’un complet acquittement sur la base de la liquidation du péché et de la satisfaction de la loi. La .: vente o étant intervenue, l’hypothèque est levée !
Jésus seul
pouvait le rendre possible. Car pour pouvoir avoir droit de rachat, il fallait être un proche parent (cl. Lév. 25 : 47-49). Pour devenir le nouvel Adam, le chef d’une nouvelle humanité, il fallait être lié organiquement et parfaitement à la race humaine.
Comme le premier Adam, Jésus devait donc avoir part au sang et à la chair (Héb. 2 : 14) ; Jésus devait être, lui aussi, « Fils de Dieu » (d).
Une double identification
C’est effectivement ainsi que Jésus s’est identifié à nous, qu’Il est devenu membre de la famille humaine afin que nous puissions nous identifier à Lui et devenir membres de la famille divine. Il fallait qu’iI devint UN AVEC NOUS pour que nous puissions être UN AVEC LUI…jusque dans sa mort.
Par l’obéissance d’UN seul
L’idée de mort revient quarante-six fois sous plusieurs formes dans ces trois chapitres et demi. C’est assez en dire l’importance. Morts à cause du péché par par la désobéissance d’un seul (5 : 15), par l’obéissance d’un seul (6 : 2). Dans le second comme dans le premier cas, il s’agit d’une mort expérimentée « en » un autre, mais d’une mort nécessaire. Car elle est le seul moyen d’échapper, non seulement à la condamnation du ! péché, mais encore à sa domination.
a) Darby a judicieusement noté la distinction qu’il faut établir entre « péchés » et « péché ».
b) Concerne les croyants de I’A. T.
c) Dans cette section, on ne trouve pas les mots « foi » ou « croire », si fréquents dans la section « externe » ; par contre apparaissent les verbes « eïdêo » = connaître, percevoir et « ginoskô » = connaître personnellement ou reconnaître. Les deux sont employés ensemble en 7 : 7. Ainsi la foi fait place à la connaissance et à la reconnaissance (ct. Pi. 1 : 5-6 ; 3 : 18 et Ephésiens 1 : 15-19).
d) Comme Adam, Jésus procédait directement du Père, ce que signifie l’expression « Fils de Dieu » que le Nouveau Testament attribue au Christ et que Luc 3:38 emploie en rapport avec Adam.
C’est dans ce sens et parce qu’en l’un comme en l’autre, toute l’humanité est récapitulée, que Jésus est l’antitype d’Adam ou, pour garder les termes de Romains 5, qu’Adam est la figure de Celui qui devait venir (v. 14).
Inférieur aux anges
Hébr. 2 : 6-10.Nous croyons, selon la Parole, que l’être humain a été fait « un peu inférieur aux anges ». Ainsi, Christ, lors de son incarnation, a pris cette place d’abaissement, pour un peu de temps, afin qu’Il pût élever le croyant jusqu’à Sa propre sphère, dans les cieux, au-dessus des anges.
- Edité par Doulière R.F.
Domaine de l’esprit
Un exemple
Un jeune ouvrier athée à l’esprit éveillé rentrait chez lui, la journée de travail terminée. Il avait reçu une bonne instruction et possédait certaines notions scientifiques ; en outre, il avait lu Rousseau, Voltaire et d’autres philosophes de la même école. Malgré cela, sa vie morale n’était guère recommandable…
A la hauteur du « Vieux Four », un groupe de personnes gêna sa marche. Sur le trottoir, un homme racontait comment il avait été un jeune dévergondé, un mauvais garnement jusqu’au jour où il avait appris qu’un certain Jésus-Christ avait versé son sang pour racheter les péchés de tous ceux qui étaient comme lui. Ayant mis sa confiance en ce Jésus qui s’offrait comme Sauveur personnel, il avait été littéralement arraché à ses péchés et rendu capable de mener une vie toute nouvelle.
Bien entendu, le jeune athée en question détestait ce genre de discours.
Il fut cependant retenu par une force étrange et écouta pendant quelques instants le prédicateur improvisé.
Presque sur le champ, il fut convaincu par Ses simples paroles.
Elles lui parurent comme LA vérité et un moment après, paraissant avoir perdu la tête aux yeux des spectateurs, il se jetait à genoux sur le trottoir et demandait en criant au Seigneur Jésus-Christ de faire pour lui ce qu’Il avait accompli pour des dizaines de miliers d’autres personnes. Une nouvelle paix envahit son coeur.
Une foi ébranlée
Quelques temps plus tard, un chrétien beaucoup plus âgé (chrétien de nom…) essaya d’enseigner au nouveau converti les théories de la « haute critique » concernant la Bible. Le jeune ouvrier fut tout étonné d’entendre!. de la part de cet homme, les mêmes raisonnements que ceux enseignés par les Rousseau, Voltaire et autres. Sa foi naissante en fut ébranlée.
L’hypothèse
Quelqu’un l’envoya vers un serviteur de Dieu fidèle à sa Parole et voici ce que ce dernier lui dit : « Vous avez appris quelques éléments de la science et vous connaissez l’axiome (la règle) :
« Pour être vraie, une hypothèse doit couvrir tous les faits ». Demandez à ce vieux monsieur de vous expliquer sa manière de concevoir l’enseignement biblique quant à votre expérience, certain soir, sur le trottoir, en face du « Vieux Four ». Vous le trouverez incapable de le faire, soit de vous donner une explication valable.
Jusqu’à ce moment, vous étiez pleinement satisfait de vos opinions d’athée, d’autant plus qu’elles ne condamnaient pas vos mauvaises actions ; vous n’aviez aucun sens de votre situation de pécheur, du danger couru à cause de la colère de Dieu ; vous n’auriez pas voulu vous abaisser à engager un débat avec un homme dont le langage ne sentait guère les bancs de l’école ; vous rejetiez froidement ses prétentions concernant la puissance du salut qui découle du sacrifice de Jésus-Christ.
Cependant, une vraie puissance a travaillé brusquement votre conscience, cela sans aucune coopération de votre part ; elle a changé votre manière de penser et de voir ; elle vous a convaincu que ce que vous aviez nié jusque là était vérité ; elle vous a obligé, contraint de rechercher, en public, la grâce salvatrice de Dieu ! Il en est résulté, et vous le dites Vous-même, Un nouveau Chemin de vie.
Le serviteur de Dieu continua :
La Bible offre une explication qui couvre tous les faits, tous les détails. Elle nous dit qu’il y a, actuellement sur la terre, un ETRE SPIRITUEL, appelé le Saint-Esprit de Dieu, et qu’Il est ici pour exécuter des Oeuvres comme celle que vous avez expérimentée. Etant par nature un esprit, il peut agir directement sur la partie spirituelle de l’être humain. Son ouvre est de :
1. Convaincre de péché, et spécialement du péché de refuser de croire en Jésus-Christ (si toutefois la personne en question a entendu parler de LUI) .
2. De rendre Christ réel, à l’entendement, à la compréhension, à l’affection du nouveau converti.
3. De faire comprendre l’importance de la vie éternelle, afin que le chrétien s’attache à cette vie à venir et ne soit plus lié au présent, aux seules perspectives terrestres.
4. D’être dans le chrétien cette puissance d’une nouvelle nature, lui donnant la capacité de vivre une vie morale nouvelle, libérée des chaînes et de la domination de la « vielle nature ».
Et encore
« Les évangiles nous apprennent que le Christ, avant sa mort, et une deuxième fois après sa résurrection, au moment de quitter cette terre pour monter auprès du PERE, promit qu’il enverrait SON ESPRIT. Les effets que nous venons de décrire ensemble (et d’autres encore) se reproduiraient dans le coeur et la vie de ceux qui voudraient croire en Jésus-Christ comme Sauveur. Le livre des Actes décrit l’accomplissement de cette promesse : I’ESPRIT de Dieu descendit sur les apôtres ».
« Et vous, jeune homme,
vous avez eu une expérience semblable, avec le résultat escompté.
L’hypothèse de la réalité de l’existence de l’Esprit de Dieu couvre et correspond a tous les faits. Aucune autre explication ne peut le faire ! Par là même elle confirme la vérité du LIVRE dans lequel ces promesses ont été reproduites ».Le jeune homme resta pensif et réfléchit un moment. Puis il répondit « Oui, je vois. Et cela explique pourquoi je n’ai pas été balayé dans ma foi, pour retomber dans l’incrédulité. Je savais que quelque chose de REEL s’était passé en moi, ce soir-là, devant le « Vieux Four ».
Ce quelque chose de REEL, cette touche de l’Esprit de Dieu sur l’être spirituel et intime de l’homme, ce point de contact que nul ne peut nier créent une conviction profonde, indélébile, et celui qui en est le sujet ne peut jamais, honnêtement, le réfuter. L’ESPRIT DE DIEU est ce témoin qui l’emporte sur tout argument.
Si nous l’avons entendu pour nous-mêmes, nous savons qu’il est divin !
Tous un en Christ
Ce petit livre, paru aux Editions des Groupes missionnaires, CH 1800 Vevey, est le condensé d’une quinzaine de messages délivrés au cours des années écoulées à la Convention chrétienne de Morges (Suisse). Les auditeurs de cette Conférence retrouveront là, soulignés, les fondements de la foi chrétienne basés sur une Bible non tronquée. Nous vous recommandons sa lecture ; ces études sont basées sur l’Ecriture : « La Parole de notre Dieu demeure éternellement ».- Edité par Promesses
Articles par sujet
abonnez vous ...
Recevez chaque trimestre l’édition imprimée de Promesses, revue de réflexion biblique trimestrielle qui paraît depuis 1967.