PROMESSES
Le péché est un sujet fort désagréable. On reproche aux chrétiens d’en parler trop souvent. Mais ils sont réalistes parce que le péché est un FAIT universel. Un événement qui a entraîné de grandes pertes dans la vie de l’homme.
Qu’est-ce que le péché ?
La Bible emploie, pour le définir, plusieurs termes. Le péché est une insuffisance, une erreur, un écart, une bévue, quelque chose qui manque son but. Une autre définition nous le révèle comme quelque chose qui est contre la justice. Ces termes impliquent l’existence d’une loi morale qui est à la fois, pour nous, un idéal impossible à atteindre et un ensemble de commandements que nous transgressons. « Celui donc qui sait faire ce qui est bien et qui ne le fait pas commet un péché » (Jacq. 4 : 17). Et « quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi ».Moralement parlant,
le péché est une « faute » considérée comme entachant l’âme elle-même, la transgression d’une règle, qui a comme corollaire une diminution même de l’être, du moi. Ce qui compte, ce n’est pas la gravité de la faute, mais la négation par « moi » de la loi spirituelle qui fait le fond de mon être (Nabert).Manquer le but
Le terme le plus usité vient d’une racine signifiant s’égarer, manquer son but. On peut dire ainsi : J’ai agi sans discernement, je me suis égaré, j’ai péché. L’action bonne est celle qui aboutit à un résultat positif ; l’action pécheresse, par contre, à un résultat négatif. Un autre mot pour péché, qui est d’un emploi courant, provient d’une racine désignant quelque chose de tordu, de courbé. Ici, l’action pécheresse s’oppose à l’action droite. Une autre expression, fréquente aussi, se rapporte au verbe se révolter.Ce qui s’oppose à la vie
Le péché est donc ce qui s’écarte de la normale et de l’ordre divin, tout ce qui s’oppose à la vie. Lorsque le péché oeuvre à l’intérieur d’un homme, il y agit comme une maladie qui tarit les forces de la vie. Le péché est précisément ce qui nuit à la communauté, ce qui met les hommes en danger entre eux. Dieu a établi les ordonnances qui assurent la vie normale de l’humanité. Les transgresser, c’est se révolter contre Dieu.Nous pouvons conclure de l’enseignement des Ecritures que le péché, c’est tout ce qui n’est pas conforme au caractère de Dieu, qu il s’agisse d’un acte, d’une disparition, d’un état. Quel qu’il soit, il est PECHÉ quand il s’écarte de ce que Dieu est. En effet, le péché est toujours contre Dieu. Pécher, c’est n’être pas conforme à Dieu et par conséquent lui déplaire.
- Edité par Mabanga M.P.
Notes sur Jean 3 : 5
Quiconque a, par le baptême spirituel, « revêtu Christ » a aussi intérieurement l’Esprit de Christ. Il est« né d’eau et d’esprit » 1
simultanément et non pas à des époques successives.Il reste à prendre conscience, par la FOI, de cette habitation du Seigneur. Notre corps est Son temple (II Cor. 6: 16).Nous devons savoir, sans douter, qu’Il est là, avec toute sa majesté divine. avec toute sa bonté fraternelle. Car, nous sommes ses « frères », ses « amis », selon ses paroles. Nous, chrétiens, nés de nouveau, nous ne sommes plus « serviteurs » seulement. « Je ne vous appelle plus serviteurs » (Jean 15: 15).
Comment alors,
prendre conscience
de cette réalité glorieuse: « Christ en vous, l’espérance de la gloire », comment en tenir compte dans la vie de chaque jour, à chaque heure, à chaque action ? Paul répond en priant pour que les Ephésiens, chrétiens baptisés, accèdent à ce degré, « par la foi » (3 : 17). Ils doivent être puissamment fortifiés, afin deréaliser cette intimité,
afin de prendre conscience de ce fait acquis, mais trop souvent négligé par quelque ignorance. Ainsi s’explique notre verset. Trions en nousce qui vient de Lui,
non de nous; tendons l’oreille à Sa voix, et bientôt, nous découvrirons cette divine PRESENCE. _______________
1 En grec: Ex udatos kai pneumatos = (mot à mot) « hors de l’eau et de l’Esprit » ». soit simultanément.
* * *
- Edité par Freyche Joël
Son Amour – Saint, si pur ;
Sa Joie – Combien inexprimable !
Sa Paix – Surpasse toute connaissance.
Sa Miséricorde – Combien sûre.
Son Expiation – Complète !
Sa providence – Parfaite ;
Sa Volonté – Agréable ;
Son Assurance – Précieuse !
Ses compassions – Si tendres ;
Sa Fidélité – Si grande ;
Ses consolations – Si réconfortantes ;
Son Aide – Jamais en retard !
Sa Puissance – Omnipotente !
Sa Vérité – Eclaire les ténèbres ;
Sa Présence – Transforme ;
Ses Voies – Toujours droites !
Tes Merveilles, ô Eternel, je voudrais les proclamer !
Leur nombre est trop grand pour que je les raconte !
Tu m’as ouvert les oreilles,
Alors je dis : Voici je viens, ô Dieu, pour faire Ta Volonté !
* * *
- Edité par Ferazzini Willy
Faudrait que je fume
Et je ne fume plus.
Faudrait que je boive
Et je ne dois plus.
Faudrait que je sois riche
Et je ne le suis plus.
Faudrait que je sois perdu
Et je ne le suis plut.
Fallait que quelqu’un paye
Et Jésus paya pour moi.
Fallait que Pierre le renie
Et Pierre fit ceci.
Fallait qu’on le trahit
Et Judas le vendit.
Fallait que le coq chante trois fois,
Etait-ce pour toi ?
Depuis qu’je connais Jésus,
Envolés tous mes fardeaux.
Et toi aussi, as-tu cru,
As-tu? le divin repos ?
Ou bien l’as-tu renié,
Ou alors es-tu resté
- Edité par Trontin Patrick
Nous voulons parler du message central de la Parole de Dieu Jésus-Christ, Fils de Dieu, son oeuvre sur la croix (cette croix qui est pour nous signe de mort ou de vie, selon l’attitude adoptée à son égard), sa résurrection.
La nouvelle naissance présente, à nos yeux, un caractère d’absolue nécessité pour quiconque. Jésus-Christ a déclaré : « En vérité, en vérité (nous soulignons cette double affirmation), je le dis, à moins de naître de nouveau, personne ne peut Voir le Royaume de Dieu »; (ou « naître d’eau et d’esprit » Jean 3 : 3 et 5).
Tous doivent se convertir, car tous ont péché. « Il n’y a point de distinction, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu… » (Rom. 3 : 23). De plus, le péché entraîne la mort, « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Rom. 6 : 23).
Etant tous pécheurs, nous périrons tous également, si nous ne nous repentons pas, ainsi que l’affirme Jésus en Luc 13 : 2.
Pour échapper au châtiment éternel, dont Christ a parlé à maintes reprises, il est donc nécessaire de naître à nouveau. L’homme ne naît pas de nouveau en confessant hebdomadairement ses péchés, comme beaucoup de baptisés ont l’habitude de le faire. Cette véritable et profonde métamorphose implique une complète remise en cause de soi- même, de son comportement, c’est-à-dire la reconnaissance, sous l’action du St-Esprit, de son état de pécheur perdu, son incapacité de vraiment faire le bien par soi-même, l’acceptation de Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur personnel, la volonté (dirigée par l’Esprit de Dieu) de renoncer à soi-même et de suivre Jésus-christ partout et toujours, quel qu’en soit le prix et malgré les chutes, afin de devenir enfant de Dieu et membre de son église.
Nous pensons que l’on n’accorde pas à la nouvelle naissance, sans laquelle il n’y a ni salut, ni vie chrétienne réelle, toute l’attention voulue. D’une part, rares sont les prédications portant clairement sur la nécessité d’une nouvelle naissance pour obtenir le salut en Christ ; d’autre part, la notion de conversion, lorsqu’il y est fait allusion, n’est souvent pas présentée aux fidèles de façon suffisamment explicite et directe.
L’homme ne saurait faire l’économie de la conversion. Cette affirmation est la base et le gage d’une évangélisation reposant sur un fondement juste et solide.
- Edité par Groupe Contact
Les enquêtes du Béréen
Il y aura bientôt 18 ans
que tu faisais ton entrée dans le monde, par une belle journée d’automne ; c’était un dimanche. Le temps a passé et te voici au seuil de la vie. Tu voleras de tes propres ailes. Après les études nécessaires, tu te dirigeras vers une profession fort belle et surtout bien adaptée à ton caractère. Tu gagneras bientôt ta vie sans l’aide de tes parents. Dès cet instant, tu verras ta liberté s’élargir encore, ton assurance s’agrandir et tu auras le sentiment d’être un homme. Ainsi va la vie pour toi comme pour tous ceux qui t’ont précédé et ceux qui viendront après toi. Tous n’ont pas eu ton bonheur : connaître un foyer solide, paisible oasis dans un monde fort agité. D’autres ont eu une plus grande « chance », que toi : des parents qui ont satisfait chacun de leurs désirs. Mais regarde bien autour de toi, ouvre les yeux et vois : beaucoup n’ont pas été suffisamment forts pour supporter tout ce qu’ils ont reçu. Ils ont tout connu avant même d’avoir 20 ans et ne savent pas encore aujourd’hui ce que « satisfaction » veut dire.
Tu me connais bien,
tu sais que je ne vais pas te donner une leçon de morale. Dès lors, je sais que tu liras attentivement ces lignes jusqu’au bout et que tu viendras en discuter fougueusement avec moi.
Ce sera 10 h. ou 11 h. du soir, C’est ton heure préférée pour les longues causeries. C’est aussi la mienne. Ce sera une véritable passe d’armes.
Tu sais que beaucoup de prophéties bibliques se sont accomplies. D’autres sont encore à venir. Parmi celles-ci se trouvel’enlèvement de l’Eglise. Qu’est-ce que l’Eglise ? Je t’en donne une explication extrêmement simpliste, car je ne veux pas entrer ici dans les détails : « Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés » (Actes 2 : 47). L’Eglise est donc l’ensemble des sauvés. Or c’est cette Eglise qui sera un jour brusquement enlevée.
Car le Seigneur lui-même,
à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur (1 Thess. 4 : 16- 17).
Pour te faire une idée plus précise, tu peux lire dans Genèse 5 :24 comment Enoch fut enlevé dans les cieux. Elie a lui aussi été enlevé au ciel, selon 2 Rois 2 : 1-12. Ces deux passages illustrent bien ce que sera cet événement. Une précision encore sur sa durée : en un clin d’oeil.
Voici je vous dis un mystère :
nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons changés (1 Cor. 15: 51-52).
Il faut que tu saches ces choses ; il faut que tu t’en souviennes. Quant à ceux qui n’auront rien voulu savoir de Dieu, de Jésus-Christ son Fils, tous ceux qui auront refusé de se repentir, ils resteront sur la terre et connaîtront, par la suite, des temps de jugement et des sorts différents.
Les Juifs dispersés dans le monde, au premier siècle de notre ère sont partiellement rentrés en Palestine. Israël a été reconnu comme Etat. Ce fait prédit dans l’Ancien Testament, étant accompli à quelques détails près, on peut dire que nous sommes arrivés dans la période de « la fin des temps » pour reprendre une expression biblique. Je peux donc te dire que l’enlèvement de l’Eglise est pour bientôt, sans oublier qu’aux yeux de Dieu « bientôt », peut signifier encore de nombreuses et longues années.
Ce que je te dis là n’est pas le fruit d’une illumination quelconque ou d’une imagination trop inventive, mais tout cela est mentionné dans la Bible.
Tu sais quelle importance la Bible a pour moi. Non seulement je crois en Dieu, en son Fils Jésus-Christ comme mon Sauveur, mais je crois aussi que
la Bible est la Parole de Dieu.
C’est pourquoi elle a tant d’importance à mes yeux et aussi dans ma vie journalière. C’est aussi pourquoi je suis persuadé que ces choses arriveront. Qu’on le veuille ou non, qu’on croie ou non, qu’on s’en moque ou non, ces événements se produiront. C’est pourquoi je voulais t’en informer d’autant plus qu’ils sont plus proches qu’on ne le pense généralement.
Il y a encore une autre chose que je veux te dire et qui n’a absolument aucun rapport avec ce qui précède. Je le souligne afin qu’aucune confusion ne vienne te troubler. C’est simplement un verset qui m’a beaucoup frappé quand j’avais ton âge et qui m’a souvent fait réfléchir. Tu es à l’âge des grandes évasions et l’enlèvement de l’Eglise paraît à tes yeux comme un événement intéressant certes, mais plutôt pour les vieux.
Ce que tu veux, c’est jouir du moment présent, et tu n’aimes pas la pensée qu’un fait viendra mettre un terme trop hâtif à tes mille projets de jeunesse. Je te comprends. Moi aussi, quand j’avais ton âge, j’espérais bien que rien ne viendrait entraver mes projets.
Je viens enfin à ce verset que je voudrais mettre sur ton coeur :
Réjouis-toi, jeune homme,
dans ta jeunesse, et que ton coeur te rende heureux aux jours de ton adolescence, et marche dans les voies de ton coeur et selon les regards de tes yeux. . .
ce début de verset se trouve dans l’Ecclésiaste. S’il s’arrêtait là, tu le verrais souvent sous forme de billet collé à la vitre d’une voiture ou à bien d’autres endroits. Mais voilà, ce verset ne s’arrête pas là. L’Ecclésiaste ajoute : . . . Mais sache que pour toutes ces choses, Dieu t’amènera en jugement (EccI. 11 : 9 ou 12 : 1 selon les versions).
L’Ecclésiaste, ce vieux sage,
qui connaît bien la vie et sa vanité, a écrit un livre plein de sagesse et de sagacité. Il connaît les désirs du jeune homme, mais n’a pas la lâcheté de dire uniquement ce qui pourrait faire plaisir. L’apôtre Paul n’a pas non plus écrit : « Voici, il n’y a maintenant plus aucune condamnation », mais bien : « Voici, il n’y a maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » Rom. 8 : 1). Deux chemins se présentent : l’un qui aboutit au jugement, l’autre qui garantit « aucune condamnation », et ce deuxième chemin n’est pas si restrictif que l’on pense généralement, mais au contraire, il ouvre des horizons insoupçonnés. Aussi l’Ecclésiaste propose, un peu plus loin : « Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse ».
Jésus lui-même confirme ces deux chemins :
Large est la porte,
spacieux est le chemin lui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie et il y en a peu qui les trouvent (Matth. 7 : 13-14).
Encore une fois il est question de jouissance peut-être, mais aussi de perdition, encore une fois il est question de vastes horizons inconnus : la vie.
Voilà ce que je voulais te dire. Fais-en ton profit, car une promesse supplémentaire t’est réservée.
« Ecoute, mon fils, l’instruction de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère ; car c’est une couronne de glace pour ta tête, et une parure pour ton cou » (Prov. 1 : 8-9).- Edité par Droz F.
Etude biblique
Romains 5: 12 à 8 : 39
Ce passage pourrait être appelé la section « interne » de cette épître. Une atmosphère et une optique nouvelles la dominent. Paul va y démontrer que la justification n’est pas une affaira nationale ou sectaire ; qu’elle est offerte à toute la race humaine. Mais, par le vocabulaire, nous pouvons découvrir que nous sommes invités à pénétrer bien plus profondément que jusqu’à dans la signification de l’histoire et de l’oeuvre du Christ.
Le péché originel !
Au delà des péchés (au pluriel) commis par les païens ou les Juifs, nous remonterons au »péché » du jardin d’Eden, par lequel. la mort s’est introduite dan: le monde (a) . Moïse et Abraham s’effaceront, et c’est Adam qui prendra le devant de la scène. La loi de Moïse, sans disparaître complètement, n’aura plus qu’un rôle secondaire à côté de la LOI DU péché et de ses conséquences exprimées à la fin du chapitre 7. Ici, nous découvrons en effet que non seulement il n’y a pas un homme « qui fasse le bien » (3 : 12), mais encore qu’il n’en est pas un seul qui soit bon. Non seulement, je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas, mais encore je me découvre, par nature, vendu au péché, esclave de la loi du péché et de la mort : « Misérable que je suis ! » (7 : 23).
Le règne de la mort
Paul affirme l’universalité du règne du péché et de la mort. Les mots : mort, péché, loi et chair caractérisent respectivement les quatre chapitres de cette section. Mais ils n’en sont pas les derniers mots.
Le règne de la vie
Car le Christ est la réponse au cri d’angoisse de l’homme qui reconnaît sa totale perversion naturelle et son absolue inaptitude au bien. Au règne de la mort succède celui de la vie (5 : 21) ; à celui du péché, celui de la justice (6 : 14) ; l’autorité du Christ se substitue à celle de la loi (7 : 4) et l’Esprit règne là où régnait la chair (8 : 12, 13).
Les promesses
Les séquelles inévitables et honteuses du péché qui nous a perdus (5 : 12-21) , en particulier la mort, son inévitable salaire (6 ; 23) , font place aux merveilleuses promesses et aux arrhes déjà données par l’Esprit dans l’attente de la totale rédemption (eh. 8).
La loi de l’esprit de vie
en Jésus-Christ (8 : 2) qui introduit le règne de la grâce (5 : 2| ) libère de la loi du péché et de la mort (5 : 21), celle qui règne sur tous les hommes depuis Adam. Le péché étant détrôné, la justice peut établir son règne (6 : 12-14) et porter son fruit : la sainteté.
La sanctification sera le thème central et la pointe du message (6 : 20-22 ; 7 : 4). La foi en la promesses la confiance qui regardait vers l’avenir et que Dieu comptait comme justice (logizomaï sis) (b) a débouché sur la connaissance (co-naissance – naissance avec) et sur la re – co – naissance (c) ou prise de conscience de l’identification avec Christ.
Cette identification justifie par une justice que Dieu prend en compte (Iogizomai’) et qui, à son tour, donne accès à la sainteté. L’explication de changement de « règne » et de cette maturation de la foi, c’est l’identification. De même que tous sont morts en Adam (5 : 12) à cause du péché, ayant partagé son fruit, la mort, ainsi en Christ tous sont morts au péché, afin d’avoir part à sa vie. La mort introduite par un seul (Adam) est expérimentée en un seul (le Christ).
Le trésor d’en-haut !
Les chapitres 1 à 5 : 11 ont mis en lumière la culpabilité personnelle de tous et ont introduit la notion de pardon et de réconciliation par le sacrifice propitiatoire de Jésus. La foi du païen, comme du Juif, en Lui, a été considérée et comptée par Dieu « comme justice » à la manière d’une traite bancaire tirée sur le « trésor », ou d’un prêt consenti contre hypothèque.
Il est maintenant question d’un complet acquittement sur la base de la liquidation du péché et de la satisfaction de la loi. La .: vente o étant intervenue, l’hypothèque est levée !
Jésus seul
pouvait le rendre possible. Car pour pouvoir avoir droit de rachat, il fallait être un proche parent (cl. Lév. 25 : 47-49). Pour devenir le nouvel Adam, le chef d’une nouvelle humanité, il fallait être lié organiquement et parfaitement à la race humaine.
Comme le premier Adam, Jésus devait donc avoir part au sang et à la chair (Héb. 2 : 14) ; Jésus devait être, lui aussi, « Fils de Dieu » (d).
Une double identification
C’est effectivement ainsi que Jésus s’est identifié à nous, qu’Il est devenu membre de la famille humaine afin que nous puissions nous identifier à Lui et devenir membres de la famille divine. Il fallait qu’iI devint UN AVEC NOUS pour que nous puissions être UN AVEC LUI…jusque dans sa mort.
Par l’obéissance d’UN seul
L’idée de mort revient quarante-six fois sous plusieurs formes dans ces trois chapitres et demi. C’est assez en dire l’importance. Morts à cause du péché par par la désobéissance d’un seul (5 : 15), par l’obéissance d’un seul (6 : 2). Dans le second comme dans le premier cas, il s’agit d’une mort expérimentée « en » un autre, mais d’une mort nécessaire. Car elle est le seul moyen d’échapper, non seulement à la condamnation du ! péché, mais encore à sa domination.
a) Darby a judicieusement noté la distinction qu’il faut établir entre « péchés » et « péché ».
b) Concerne les croyants de I’A. T.
c) Dans cette section, on ne trouve pas les mots « foi » ou « croire », si fréquents dans la section « externe » ; par contre apparaissent les verbes « eïdêo » = connaître, percevoir et « ginoskô » = connaître personnellement ou reconnaître. Les deux sont employés ensemble en 7 : 7. Ainsi la foi fait place à la connaissance et à la reconnaissance (ct. Pi. 1 : 5-6 ; 3 : 18 et Ephésiens 1 : 15-19).
d) Comme Adam, Jésus procédait directement du Père, ce que signifie l’expression « Fils de Dieu » que le Nouveau Testament attribue au Christ et que Luc 3:38 emploie en rapport avec Adam.
C’est dans ce sens et parce qu’en l’un comme en l’autre, toute l’humanité est récapitulée, que Jésus est l’antitype d’Adam ou, pour garder les termes de Romains 5, qu’Adam est la figure de Celui qui devait venir (v. 14).
Inférieur aux anges
Hébr. 2 : 6-10.Nous croyons, selon la Parole, que l’être humain a été fait « un peu inférieur aux anges ». Ainsi, Christ, lors de son incarnation, a pris cette place d’abaissement, pour un peu de temps, afin qu’Il pût élever le croyant jusqu’à Sa propre sphère, dans les cieux, au-dessus des anges.
- Edité par Doulière R.F.
Domaine de l’esprit
Un exemple
Un jeune ouvrier athée à l’esprit éveillé rentrait chez lui, la journée de travail terminée. Il avait reçu une bonne instruction et possédait certaines notions scientifiques ; en outre, il avait lu Rousseau, Voltaire et d’autres philosophes de la même école. Malgré cela, sa vie morale n’était guère recommandable…
A la hauteur du « Vieux Four », un groupe de personnes gêna sa marche. Sur le trottoir, un homme racontait comment il avait été un jeune dévergondé, un mauvais garnement jusqu’au jour où il avait appris qu’un certain Jésus-Christ avait versé son sang pour racheter les péchés de tous ceux qui étaient comme lui. Ayant mis sa confiance en ce Jésus qui s’offrait comme Sauveur personnel, il avait été littéralement arraché à ses péchés et rendu capable de mener une vie toute nouvelle.
Bien entendu, le jeune athée en question détestait ce genre de discours.
Il fut cependant retenu par une force étrange et écouta pendant quelques instants le prédicateur improvisé.
Presque sur le champ, il fut convaincu par Ses simples paroles.
Elles lui parurent comme LA vérité et un moment après, paraissant avoir perdu la tête aux yeux des spectateurs, il se jetait à genoux sur le trottoir et demandait en criant au Seigneur Jésus-Christ de faire pour lui ce qu’Il avait accompli pour des dizaines de miliers d’autres personnes. Une nouvelle paix envahit son coeur.
Une foi ébranlée
Quelques temps plus tard, un chrétien beaucoup plus âgé (chrétien de nom…) essaya d’enseigner au nouveau converti les théories de la « haute critique » concernant la Bible. Le jeune ouvrier fut tout étonné d’entendre!. de la part de cet homme, les mêmes raisonnements que ceux enseignés par les Rousseau, Voltaire et autres. Sa foi naissante en fut ébranlée.
L’hypothèse
Quelqu’un l’envoya vers un serviteur de Dieu fidèle à sa Parole et voici ce que ce dernier lui dit : « Vous avez appris quelques éléments de la science et vous connaissez l’axiome (la règle) :
« Pour être vraie, une hypothèse doit couvrir tous les faits ». Demandez à ce vieux monsieur de vous expliquer sa manière de concevoir l’enseignement biblique quant à votre expérience, certain soir, sur le trottoir, en face du « Vieux Four ». Vous le trouverez incapable de le faire, soit de vous donner une explication valable.
Jusqu’à ce moment, vous étiez pleinement satisfait de vos opinions d’athée, d’autant plus qu’elles ne condamnaient pas vos mauvaises actions ; vous n’aviez aucun sens de votre situation de pécheur, du danger couru à cause de la colère de Dieu ; vous n’auriez pas voulu vous abaisser à engager un débat avec un homme dont le langage ne sentait guère les bancs de l’école ; vous rejetiez froidement ses prétentions concernant la puissance du salut qui découle du sacrifice de Jésus-Christ.
Cependant, une vraie puissance a travaillé brusquement votre conscience, cela sans aucune coopération de votre part ; elle a changé votre manière de penser et de voir ; elle vous a convaincu que ce que vous aviez nié jusque là était vérité ; elle vous a obligé, contraint de rechercher, en public, la grâce salvatrice de Dieu ! Il en est résulté, et vous le dites Vous-même, Un nouveau Chemin de vie.
Le serviteur de Dieu continua :
La Bible offre une explication qui couvre tous les faits, tous les détails. Elle nous dit qu’il y a, actuellement sur la terre, un ETRE SPIRITUEL, appelé le Saint-Esprit de Dieu, et qu’Il est ici pour exécuter des Oeuvres comme celle que vous avez expérimentée. Etant par nature un esprit, il peut agir directement sur la partie spirituelle de l’être humain. Son ouvre est de :
1. Convaincre de péché, et spécialement du péché de refuser de croire en Jésus-Christ (si toutefois la personne en question a entendu parler de LUI) .
2. De rendre Christ réel, à l’entendement, à la compréhension, à l’affection du nouveau converti.
3. De faire comprendre l’importance de la vie éternelle, afin que le chrétien s’attache à cette vie à venir et ne soit plus lié au présent, aux seules perspectives terrestres.
4. D’être dans le chrétien cette puissance d’une nouvelle nature, lui donnant la capacité de vivre une vie morale nouvelle, libérée des chaînes et de la domination de la « vielle nature ».
Et encore
« Les évangiles nous apprennent que le Christ, avant sa mort, et une deuxième fois après sa résurrection, au moment de quitter cette terre pour monter auprès du PERE, promit qu’il enverrait SON ESPRIT. Les effets que nous venons de décrire ensemble (et d’autres encore) se reproduiraient dans le coeur et la vie de ceux qui voudraient croire en Jésus-Christ comme Sauveur. Le livre des Actes décrit l’accomplissement de cette promesse : I’ESPRIT de Dieu descendit sur les apôtres ».
« Et vous, jeune homme,
vous avez eu une expérience semblable, avec le résultat escompté.
L’hypothèse de la réalité de l’existence de l’Esprit de Dieu couvre et correspond a tous les faits. Aucune autre explication ne peut le faire ! Par là même elle confirme la vérité du LIVRE dans lequel ces promesses ont été reproduites ».Le jeune homme resta pensif et réfléchit un moment. Puis il répondit « Oui, je vois. Et cela explique pourquoi je n’ai pas été balayé dans ma foi, pour retomber dans l’incrédulité. Je savais que quelque chose de REEL s’était passé en moi, ce soir-là, devant le « Vieux Four ».
Ce quelque chose de REEL, cette touche de l’Esprit de Dieu sur l’être spirituel et intime de l’homme, ce point de contact que nul ne peut nier créent une conviction profonde, indélébile, et celui qui en est le sujet ne peut jamais, honnêtement, le réfuter. L’ESPRIT DE DIEU est ce témoin qui l’emporte sur tout argument.
Si nous l’avons entendu pour nous-mêmes, nous savons qu’il est divin !
Tous un en Christ
Ce petit livre, paru aux Editions des Groupes missionnaires, CH 1800 Vevey, est le condensé d’une quinzaine de messages délivrés au cours des années écoulées à la Convention chrétienne de Morges (Suisse). Les auditeurs de cette Conférence retrouveront là, soulignés, les fondements de la foi chrétienne basés sur une Bible non tronquée. Nous vous recommandons sa lecture ; ces études sont basées sur l’Ecriture : « La Parole de notre Dieu demeure éternellement ».- Edité par Promesses
Au temps dont il est question ici, les hommes n’étaient pas encore très nombreux sur la terre. Quelques-uns d’entre eux avaient affronté le déluge. Par la grâce de Dieu, ils étaient sortis sains et saufs de cette épreuve. Ils devaient certainement cette faveur à leur père, Noé. Car il est écrit de lui qu’il trouva grâce aux yeux de l’Eternel, qu’il était juste et intègre, et qu’il marchait avec Dieu. Ainsi il avait été remarqué : un homme courageux, droit, ne se souciant pas des moqueurs. Pendant un siècle, selon l’ordre divin, n’avait-il pas construit un bateau, l’arche, sans hâte, méthodiquement, à la face de ses contemporains ?
Mais au moment où se situe notai histoire, Noé était fort avance en âge. Son arrière-petit-fils, Nemrod, faisait preuve d’une activité débordante. Il est écrit de lui qu’il fut le premier à être puissant sur la terre. On peut penser qu’il avait un grand ascendant sur ses semblables, sur ses camarades. Aujourd’hui, on lui donnerait la qualification de « meneur d’hommes ». C’était un descendant de Cham, ce fils que Noé n’avait pas apprécié (Gen. 9 : 24-26).
Le récit de la postérité de Noé (Gen. 10 et 11) nous permet de constater que, déjà à cette époque, le « MAL » avait repris son cours parmi les hommes. La condamnation de l’homme pécheur (voir Genèse 3) n’avait pas été écartée, cependant que Dieu ne cessait de montrer le chemin de la bénédiction et du salut. Une branche de l’humanité nouvelle s’éloignait visiblement de Dieu.
Noé et ses fils n’avaient pas manqué de transmettre aux générations nouvelles leurs souvenirs des siècles passés, des expériences de la civilisation précédente disparue dans les flots du déluge. Il en était de même des quelques commandements et lois que le Créateur leur avait fait connaître. Un de ces commandements consistait en ce que les hommes devaient cultiver la terre pour se nourrir et pour ce faire, prendre possession du sol, du pays. En obéissant à cet ordre, chaque famille devait vivre éloignée de l’autre, et non former une communauté nombreuse.
Nemrod, le petit-fils de Noé, dont nous avons parlé, l’homme fort, « l’habile chasseur », eut une pensée opposée à celle de Dieu : il voulut rassembler en une ville, un groupe d’hommes aussi considérable que possible.
Nous sommes nombreux, nous serons forts ! « Faisons-nous un nom », rassemblons-nous, désignons un chef, un commandant, un drapeau. Dispensés dans cette immense plaine de Sinéar, nous sommes faibles et misérables. Par contre, réunis dans une cité entourée de murs, de tours, nous montrerons qui nous sommes, ce que nous sommes ! Certes, on devra compter avec nous ; nous aurons un NOM. Puis, faisons une tour qui atteindra jusqu’aux cieux ! (voir Jérémie 51 : 53). Le déluge ne nous submergera plus.
Le fils de Tubal (ou de Mésec) qui, il n’y a pas longtemps, a fait le tour de la lune, a certifié à son retour n’avoir pas vu Dieu. Donc, a-t-il affirmé, il n’existe pas…Nemrod et ses compagnons voulaient ignorer le Maître, là-haut ! Il ne se montrait pas ; il ne se manifestait pas…
Cependant, ils ne savaient pas que le Maître s’était déjà avisé de la chose.
Il avait déterminé de descendre, de voir d’en haut cette pauvre petite tour, ce minuscule « ziggourat », monceau de briques et de bitume. Atteindre les cieux, quelle ironie !
Dieu descendait et, confondant leur langage, les empêchait d’accomplir leur oeuvre. C’était au temps des fils de Noé…
Aujourd’hui, le Dieu Eternel est le même. Il regarde des cieux ; il voit les fils des hommes. Du lieu de sa demeure, il considère les habitants de la terre (Ps. 33 : 13-14). Il est un juge patient et juste.
Dieu n’était pas dans la nécessité de descendre des cieux. Il connaît les pensées des hommes. Il sait ce qu’ils font. Mais pour marquer sa réprobation, son mécontentement, il est écrit qu’il descendit pour voir… C’était si petit, si chétif si mièvre !
« Pourquoi les nations s’agitent-elles ?Les rois de la terre se sont soulevés,
Pourquoi les peuples forment-ils de vains projets ?
Et les princes conspirent ensemble
Contre l’Eternel et contre son Oint. »
« Rompons leurs liens, disent-ils,
Et jetons loin de nous leurs chaînes ! »
Celui qui habite dans les cieux en rira ;
Le Seigneur se moquera d’eux. (Ps. 2).
Dieu est un juste juge. En ce jour-là les hommes furent dispersés : un jugement bénin pour leur bien.
Et les hommes sont si fragiles…
- Edité par Guignard René H.
A l’usage des étudiants et élèves des classes supérieures.
« D’assez larges divergences se manifestent au sujet de ce qui avait été considéré comme théorie établie de l’évolution dans le monde anglo-saxon, la théorie néo-darwinienne ».
Ainsi s’exprimait Sir Peter Medawar en tant que président, à l’ouverture d’un congrès sur « les problèmes mathématiques de l’interprétation néo-darwinienne de l’évolution », tenu en avril 1966 à l’Institut WISTAR d’anatomie et de biologie de Philadelphie.
Sir P. Medawar montra que ce désaccord provient de trois domaines principaux (religieux, philosophique et scientifique) et qu’il ne s’agit pas de critiques d’ordre seulement scientifique, mais d’un malaise siégeant dans d’autres domaines.
« Domaine religieux, d’abord ; là où le reproche portait sur le principe même de l’évolution, il porte maintenant sur l’idée qu’elle se serait produite sans aucune intervention divine. Beaucoup d’entre vous auront lu avec une incrédule horreur la sorte de pieux charabia écrit par Teilhard de Chardin sur ce sujet… ».Sir P. Medawar continua en montrant qu’au-dessus et au-delà y des objections religieuses à la théorie, il y a celles d’ordre philosophique et méthodologique ; elles ont été dégagées par le professeur Karl Popper ; ce dernier estime que tout épisode évolutif, réel ou même imaginaire, peut être expliqué par l’hypothèse née-darwinienne. Cela démontre que la théorie est trop large et trop générale pour être d’une utilisation pratique pour guider la pensée et la recherche scientifique.
DES LACUNES
Concluant ses remarques, Sir P. Medawar nota justement que les seules objections à la théorie de l’évolution auxquelles les savants prêtent attention sont celles d’ordre vraiment scientifique. Ces objections scientifiques réelles ont été la raison de la convocation de ce congrès. Le leitmotiv qui s’en dégage est qu’il y a des « facteurs manquants », des lacunes dans la théorie évolutionniste actuelle. De toute évidence, si des facteurs essentiels manquent dans une théorie quelconque, l’utilité de cette dernière en est réduite. La théorie devient trop générale et inconsistante pour guider une pensée et inspirer des expériences constructives permettant des progrès. Certains des savants présents exprimèrent leur conviction que les facteurs manquant dans la pensée née-darwinienne étaient vraiment de ceux qui sont essentiels.
Cependant, il apparut avec netteté durant le cours des débats que certains autres savants, notamment des biologistes âgés, étaient bien décidés à traiter avec impatience, mépris et ridicule, certains de leurs confrères plus jeunes dont les vues étaient en conflit avec celles de la biologie traditionnelle. Cela fut particulièrement le cas lorsque furent citées certaines nouvelles connaissances, fruits de la cybernétique dans : le but de mettre en lumière les lacunes de la théorie neo-darwinienne. Vraiment, tout au long de ces débats, un courant sous-jacent d’irritation et d’impatience fut ressenti envers ceux qui étaient désireux d’examiner à nouveau les fondements, prétendument bien établis, sur lesquels repose la théorie biologique moderne.
LA SELECTION NATURELLE IMPARFAITE
Au cours du congrès, M.Schützenberger souligna qu’une cause importante de la contestation réside dans la conception darwinienne de l’intervention du hasard. Il estima qu’il y a là « une brèche sérieuse dans la théorie classique de l’évolution ». M.Schützenberger croit que si cette brèche pouvait être comblée, la théorie née-darwinienne serait moins dépendante des postulats de la mutation et de la sélection naturelle dans ses efforts pour expliquer les faits de la biologie. Il est dit qu’il est fondamentalement et mathématiquement faux d’essayer d’expliquer les systèmes incroyablement structurés du monde vivant seulement en termes de mutations dues au hasard et de sélection naturelle. Ces deux derniers principes peuvent jouer quelque rôle secondaire, mais ils ne devraient pas être surfaits comme ils le sont aujourd’hui en ayant à jouer le rôle principal dans la théorie de l’évolution. Ils ont besoin de l’appui de nouveaux principes pour placer la doctrine de l’évolution sur une base mathématiquement saine.
De plus, M. Schützenberger montra que de récents développements de la science des ordinateurs ont établi que l’évolution spontanée d’un être capable de se reproduire par lui-même est un phénomène qui n’a jamais été copié ou simulé avec succès, même avec les ordinateurs actuels les plus grands et les plus rapides.
LA SITUATION DANS LA PHYSIQUE NUCLEAIRE
M. V. F. Weisskopf, professeur de physique nucléaire à l’Institut de technologie du Massachusetts fit les remarques suivantes à propos du même sujet :
« Je sens que la situation concernant l’évolution doit être comparée à celle de la physique nucléaire, en l’envisageant sous tous les angles ; il existe quelque soupçon qu’un point essentiel manque encore… Si je voulais être désagréable vis-à-vis des évolutionnistes, je dirais qu’ils sont plus sûrs d’eux-mêmes que nous, physiciens nucléaires, et ce n’est pas peu dire ».LES RAISONS INSUFFISANTES DU HASARD
Tout comme M. Schützenberger, M. Eden, professeur de mécanique électrique, M. I. T., nota le problème soulevé par le rôle attribué au hasard dans la conception darwinienne ; comment peut-il être à la source de l’ordre que révèle la biologie ? M . Eden écrit à ce sujet :
« Ce que nous affirmons, c’est que si l’on donne du « hasard » une interpellation sérieuse du point de vue de la probabilité, c’est que le postulat de l’intervention du hasard est très improbable : une théorie scientifique adéquate de l’évolution doit encore attendre la découverte et l’éclaircissement de nouvelles lois naturelles – physiques, physico-chimiques et biologiques. Jusqu’à ce jour, l’évolution née-darwinienne n’est qu’une réaffirmation des vues fécondes de Darwin, à savoir que l’origine des espèces a peut-être une explication naturelle ».Ces doutes, exprimés récemment à propos du fondement théorique de la théorie de l’évolution, concernent spécialement le rôle joué, selon Darwin, par l’intervention du hasard dans l’établissement de l’ordre des choses. Or, de telles interventions sont essentielles pour l’idée originelle : l’explication de l’établissement d’un ordre à partir de processus de hasards sur un fondement naturel. Cependant, ce ne sont pas seulement les processus fondamentaux du hasard qui ont été remis en question. D’autres principes darwiniens ont été critiqués ces dernières années.
LA PORTÉE DES LONGUES PERIODES DU TEMPS
Il a été habituel d’essayer de triompher de quelques-uns des problèmes fondamentaux de l’établissement de l’ordre au travers du hasard en faisant intervenir la possibilité d’immenses durées de temps au cours desquelles les processus de hasard auraient pu leurrer suivant une direction et établir de l’ordre.
Une citation de Jean Kendrew démontre comment cette idée des immenses durées est utilisée pour venir à bout de l’objection d’improbabilité.
« Il peut paraître étonnant qu’un processus de hasard comme celui-ci puisse améliorer une espèce, produire de nouvelles espèces et même conduire éventuellement à toute la vaste diversité de la vie animale et végétale que nous voyons autour de nous. Mais il faut rappeler que ces processus ont opéré sur une énorme durée de temps, plus de cinq cents millions d’années ».Des affirmations comme celles du Dr Kendrew sont typiques des positions daltoniennes et néo-darwiniennes sur le rôle-clé des grandes durées dans l’établissement d’un ordre à partir de systèmes fondés sur le hasard.
Cependant, cette deuxième pierre fondamentale de la pensée darwinienne a été, à son tour, mise en question, notamment par M. H. Blum, lequel quoique peu suspect d’être un antidarwinien, prend une position qui contraste avec celle de Kendrew et de la majorité des darwinismes, sur la portée des grandes durées et de leur rôle dans les processus évolutifs. M. Blum a montré que le facteur temps peut être absolument sans rapport avec l’évolution des systèmes biologiques du type envisagé par M. Kendrew et par les autres évolutionnistes. Voici ce qu’il dit :
« Je pense que si je devais réécrire complètement ce chapitre (sur l’archéobiopoïèse ou néobiogénèse 1) , j’aimerais attirer votre attention dans une autre direction. Je voudrais attacher encore moins d’importance à la longue période nécessaire pour permettre à des événements hautement improbables de se produire. On devrait envisager que, plus long est le temps qui s’écoule. plus on devrait s’approcher de l’équilibre, c’est-à-dire de l’état le plus probable ; et il semble que, dans notre pensée cela devrait prendre le pas sur l’idée que le temps permet la possibilité d’arriver à l’événement le plus hautement improbable ».La conclusion de M. Blum est bien amenée. Les néo-darwinistes ont souvent ignoré totalement cette conception de I’équilibre. Prolonger le facteur temps pour des réactions réversibles ne fait qu’accroître les chances que l’équilibre soit atteint et non que l’état improbable se réalise. Des structures biochimiques vivantes sont infiniment peu probables. Ainsi, en accroissant le temps accordé à une réaction réversible, cela apportera un équilibre croissant, mais non la complexité croissante qui conduit à la vie. M. Blum fait soigneusement ressortir que l’énergie (plus grande) qui atteignait la surface de la terre avant l’apparition de la vie, n’aurait pas, pour autant que nous puissions le dire aujourd’hui, changé cet état de choses.
DE LA NÉCESSITÉ DE SOURCES D’ENERGIE
M. Sidney Fox, dans son étude « Les origines des systèmes prébiotiques » s’efforce de résoudre le problème des sources d’énergie prébiotiques, sources qui auraient pu permettre des réactions chimiques de synthèses, de façon à expliquer la complexité moléculaire et biologique. L’argument de M. Blum concernant les systèmes qui atteignent un équilibre avec le temps, serait alors à modifier s’il était prouvé qu’une énergie utilisable pouvait être trouvée dans un tel système (une diminution de l’entropie étant payée par cette énergie). Evidemment, an oeuf humain n’atteint pas normalement un équilibre avec le temps. Sa complexité va croissant. Il peut croître car il est associé à une énergie utilisable qui le nourrit, surmontant sa tendance normale à se désagréger, ce qui se produirait si les moteurs métabolismes de l’oeuf, ses systèmes enzymatiques n’entraient pas en action.
Cependant, le fait demeure, à présent, qu’il est probable que, dans le monde prébiotique, de tels systèmes (comme ceux proposés par M. Fox et par d’autres savants) aient pu apporter l’énergie couplée nécessaire pour renverser les processus qui conduisent à l’équilibre. Il est de plus en plus probable que des molécules organiques déjà complexes peuvent apparaître par le jeu de hasards dans des systèmes s’ils reçoivent de l’énergie (sous diverses formes) . Par contre, il est bien moins évident que des molécules de la complexité des protéines vivantes et des enzymes aient pu se former (ce problème sera repris en détail plus loin).
DE LA SELECTION NATURELLE
Finalement, un troisième principe de la pensée darwinienne a été anéanti ces dernières années. Considéré comme ayant donné une orientation à l’évolution, c’est cependant celui qui est regardé comme un des apports féconds de Darwin au monde scientifique. M. Eden en parle ainsi :
«Des concepts tels que la sélection naturelle par la survivance du plus apte sont des tautologies (répétitions oiseuses) : cela revient simplement à constater que seuls les organismes qui survivent produisent une descendance ou ont une descendance plus nombreuse que leurs concurrents, ce qui se manifestera dans les générations ultérieures ».Outre que le concept de la survivance du plus apte doit être considéré comme une tautologie, une critique bien plus sérieuse se dresse aujourd’hui contre l’importance du principe de la sélection sexuelle naturelle. M. Eden prend comme exemple le travail de M. J. Brun sur le nématode Caenorhabditis élégans ; ce dernier arrive à vivre à des températures de plus en plus élevées si, à chaque élévation de 1/2 degré, on lui laisse de huit à dix générations pour s’adapter. Puisque ce nématode s’autoféconde, aucune sélection sexuelle ne peut être invoquée pour expliquer cette adaptation progressive. Ce fait jette un doute sur la nécessité de la sélection sexuelle naturelle dans l’accomplissement de l’adaptation, l’orientation et la formation des espèces lors de l’évolution.
Il est inutile, pour les critiques, de dire que la sexualité accélère simplement la sélection génétique et que l’adaptation, dans des conditions asexuelles sera simplement plus lente que celle qui se réalise dans les conditions de la sélection sexuelle. Darwin, lui-même, attribuait à la sélection sexuelle naturelle un rôle majeur et non un rôle mineur. Aussi la tentative actuelle des néo-darwiniens de considérer la sélection sexuelle comme un processus accélérateur donne l’impression qu’ils se retranchent ou se rétractent en face des données nouvelles qui les contredisent.
Le résultat de tous ces faits et de toutes ces critiques est que certaines doctrines à la base de la théorie darwinienne sont anéanties et qu’elles le sont pleinement.
note 1) L’origine ou la formation de la vie.
- Edité par Wilder Smith A. E.
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