PROMESSES

Romains 4

Au chapitre 3, verset 21 de l’épître aux Romains, Paul a affirmé que la loi et les prophètes avaient déjà attesté ou rendu témoignage à la justice de Dieu manifestée indépendamment de la loi. Nous savons que les Juifs divisaient l’Ancien Testament en trois séries de textes qu’ils appelaient la Loi, les Prophètes et les Psaumes (cf. Luc 24 : 44). Les Prophètes ont été cités en 1 : 17, l’apôtre se référant à Habakuk. ici, il va citer la Loi pour ce qui est d’Abraham et les Psaumes, pour ce qui concerne David.

Comme le chapitre 3, celui-ci commence par une question. Là, il s’agissait de l’avantage du Juif ; ici au chapitre 4, il s’agit de l’avantage d’Abraham. Que dira-à-on qu’Abraham ait obtenu selon la chair ? De tous les exemples possibles, celui-ci est le plus probant.
D’une part parce qu’Abraham en sa qualité de père des croyants est donné en exemple, d’autre part parce que les Juifs le plaçaient sur le pavois, connaissant le témoignage rendu par Dieu lui-même au patriarche : « Abraham a obéi à ma voix, il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois » (Gen. 26 : 5). Si quelqu’un pouvait espérer gagner quelque chose par ses mérites, c’était bien Abraham ; aucun de ses descendants n’aurait osé s’attribuer plus de sainteté que lui. Et pourtant, a-t-il « selon la chair » (c’est-à-dire sur le principe d’une observance légaliste) obtenu quoi que ce soit ? L’Ecriture répond par la négative, puisqu’elle affirme que c’est sa foi qui lui fut compté comme justice. En est-il autrement du pécheur notoire ? L’exemple de David intervient ici. Son péché ne pouvait être remis en question. Et pourtant, il avait expérimenté le bonheur du pardon. Il avait été acquitté sur la seule base de la reconnaissance de son péché et de l’abandon à la seule miséricorde divine.

Dira-t-on que ce privilège ne concerne qu’Abraham et sa postérité circoncise ? Certains, en effet, insistant sur la nécessité de circoncire les païens convertis, disaient que sans cela ils ne pouvaient se réclamer des bénédictions promises à Abraham et à ses descendants. L’apôtre répond que l’effet ne peut précéder la cause. Or, Abraham fut justifié quatorze ans avant que la circoncision intervint et reçut la promesse quatre cent trente ans avant que la loi fût donnée à ses descendants (cf. GaIates 3 : 17) . Dieu pouvait-il faire de la circoncision une condition à la promesse faite quatorze ans plus tôt… ou de la loi l’élément déterminant d’une justice accordée quatre cent trente ans auparavant ?
Non, Abraham ne fut pas justifié
par les oeuvres (versets 4 à 8)
ni en vertu de sa circoncision (v. 9 à 12)
pas plus que par la loi (v. 13 à 17),
mais par la foi au Dieu qui ressuscite les morts.

Le mot clé de ce passage est le mot grec logizomaï qui s’y trouve onze fois. Il a deux sens bien différents selon qu’il est employé seul ou avec la préposition « eis » (a).

Dans le premier cas, il veut dire : « compter » ou « tenir compte de ». Les Septante l’emploient pour traduire 2 Samuel 19 : 19-20 : « Que mon seigneur ne tienne pas compte de mon iniquité, qu’il l’oublie, car ton serviteur reconnaît qu’il a péché ». Avec la préposition, il signifie « considérer comme » ou « tenir pour ».
Une chose est alors mise pour une autre, acceptée en son lieu et place. Ainsi les Septante l’emploient pour traduire Job 13 : 24 : « Pourquoi caches- tu ton visage et me considères-tu comme ton ennemi ? ». La version Segond révisée montre bien la distinction par les deux traductions « compter » ou « mettre au compte de » et « compter comme ». Dans le premier cas, il y a imputation d’une chose réelle ou virtuelle. C’est le péché qui n’est pas mis en compte (verset 8), le salaire (v. 4) ou la justice qui sont comptés (v. 6 et 11).

Dans le second cas, bien plus qu’une simple reconnaissance, c’est une décision de Dieu. C’est la foi tenue pour justice, considérée comme telle. Commentant 3 : 26, nous avons écrit : la foi n’est pas la justice exigée, mais elle est comparable à un chèque tiré sur la justice du Christ. En affaires, le chèque tiré sur la banque nationale et revêtu de la signature du trésorier doit être tenu comme l’équivalent de la somme qui s’y trouve portée. En soi, ce n’est qu’un bout de papier sans réelle valeur, mais au moment de l’encaissement, la preuve est faite qu’il était juste de l’honorer sans réclamer d’autre paiement.

La foi qui est regardée « comme » justice, c’est la traite tirée sur la mort du Sauveur qui garantit le pardon des offenses. La justice, qui est portée en compte, c’est celle que manifeste la résurrection et dont s’empare la foi au Dieu qui ressuscite les morts.

La foi n’a pas plusieurs natures, mais elle a plusieurs objets. Elle s’empare de la propitiation ou rachat (3 : 24-25), et Dieu la tient pour justice ; elle s’empare de la résurrection et le croyant est justifié, la justice même de Dieu lui étant comptée.

Verset 24 : « C’est aussi à cause de nous ». L’histoire d’Abraham ne peut nous laisser indifférents. Ce qui est dit de lui, ce qui lui a été dit et promis, tout cela nous concerne nous aussi si, à son exemple,

verset 25 : « nous croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur ».
Se disent parfois croyants, aujourd’hui, des hommes et des femmes qui nient la résurrection corporelle du Seigneur Jésus-christ… Pourtant la seule foi qui justifie est la foi en un Sauveur livré et ressuscité.

« Livré pour nos offenses et ressuscité pour notre justification ».
Si la justice est acquise par son sang, elle ne devient effective que par la résurrection. Le sang manifeste la justice de Dieu qui ne peut laisser le péché impuni. Mais la mort du Christ est aussi la possibilité donnée au pécheur de mourir « en Lui », à la loi et au péché. De sorte qu’ayant satisfait en Jésus (et « avec » Lui) à la justice divine, il ressuscite avec Jésus pleinement justifié. C’est cela que l’apôtre développera longuement dans les chapitres 6 et 7.

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a Il demande alors un accusatif et un datif.
* * *


Linguistique et théologie

Joël Freyche, agrégé de l’Université

Le problème doctrinal est un divorce étrange entre
      « Vous êtes morts » du verset 3, et
      « Faites mourir » du verset 5.

Pour comprendre la pensée du Saint-Esprit et de l’apôtre, il faut :
A) envisager I’OPPOSITION entre la vie cachée de Christ, « en haut » (ano, verset 1) et les membres qui sont « sur la terre » (épi tes ges, verset 3) : la vie « d’en haut » est une LOI qui ne peut, là où elle existe, que se manifester « sur la terre », c’est-à-dire pratiquement.

B) comparer « est cachée » (kekruptal, verset 3) avec « cherchez », (zeteite, verset 1) lesquels aussi présentent, par leur valeur d’aspect, les deux mêmes faces du problème, conduisant à la solution divine. Le premier est un Perfectum (sens : une vie engendrée, ACOUISE) , le second, un Infectum (sens : une action qui se déroule, une recherche constante, quotidienne, de la même eau vive). La source est là, ouverte ; profitons-en ; puisons régulièrement et sans nous lasser, sachant qu’elle est OUVERTE.

Voilà, en gros, ce que, sur ce point particulier, la connaissance des ASPECTS du verbe grec peut nous révéler.

Mais passons maintenant à l’étude de l’impératif du verset 5 : « faites mourir »>

C’est un aoriste-impératif exprimant l’idée verbale pure et simple. Ayec la particule (oun c’est pourquoi) , fréquente en grec, qui le suit, il doit se traduire ainsi : « Faire donc entrer dans la mort » (note 2), non « Faites mourir ».

Le « c’est pourquoi », ou « donc » de nos traductions demande à être précisé. Son véritable sens est « Cela étant », c’est-à-dire, la réalité divine posée par le verset 3 : « votre vie est cachée », c’est un don acquis vous êtes en Christ, un être nouveau ; cela étant, faites entrer dans la mort ce qui est encore sur la terre, en attendant votre montée corporelle avec LUI dans les cieux. L’idée de tiraillements, de lutte incessante, sorte de manichéisme où Satan aurait le même poids que Jésus ressuscité, se trouve exclue par le texte bien traduit et bien compris.

Pour citer un ou deux exemples concrets, disons qu’il s’agit de quelque chose d’analogue à ces soubresauts d’une vie animale déjà frappée à mort, comme dans le cas typique de la grenouille décapitée qui bondit encore, des cellules ou des poils d’un corps mort qui survivent quelque temps à la cessation profonde de la vie.

Faute de cette compréhension et de cette obéissance au FAIT décisif de la résurrection de Christ, nous étant ressuscités avec LUI, on s’expose à « rebâtir » plus ou moins consciemment l’édifice du vieil homme (Gatates 2 : 18) , à encourager les cellules morbides à proliférer.

Les « aspects », (terme de linguistique) dont il est parlé ici, correspondent, mais de fort loin, dans l’Indo-européen d’où est sorti le grec avec la plupart de nos langues occidentales, â nos modes actuels (note 1). Il n’y avait ni Présent, ni Passé, ni Futur, mais un « Infectum » et un « Perfectum »

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Note 1 : En grec, les aspects ont évolué; mais dans la langue du Nouveau Testament, il en reste de profondes empreintes

Note 2 : Ordre général, sans précision de temps. Comparez le français : « Tournez à droite »


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Actes 26 : 28

Qu’est-ce : « Etre presque persuadé » ?

      C’est reconnaître son besoin de pardon, et ne jamais le confesser.
      C’est désirer être sauvé, et demeurer indécis.
      C’est se trouver sur le seuil du ciel, et ne jamais entrer.

Ce que vous pouvez être… et pourtant demeurer un incroyant.

      Etre né dans un pays christianisé…
      Avoir été élevé dans une famille chrétienne…
      Avoir été éduqué selon les principes évangéliques…
      Etre en contact avec une
      Désirer mourir de la mort du juste comme Balaam… Nomb. 23 : 10 et 31 : 8


Qu’est-ce qu’un chrétien ?

      Celui qui a reçu Jésus-christ pour Sauveur.
      Celui qui appartient au Seigneur Jésus-christ.
      Celui qui sait en qui il croit.
      Celui qui sert le Christ qui l’a tant aimé.

       Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien !
      Paul répondit : « Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez tels que je suis. »
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(Esaïe 40)

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cour de Jérusalem et criez-lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu’elle a reçu de la main de l’Eternel un double châtiment pour tous ses péchés ».

Pendant des siècles, ces paroles n’avaient qu’un sens lointain. Pour le peuple juif c’était même, humainement parlant, une ironie. Quelles consolations pouvait-on leur adresser, alors que Dieu était en train de leur administrer une punition « double » (ou même « triple », selon le texte hébreu du Psaume 80, verset 6) ?

Mais depuis la restauration de l’Etat d’Israël, ces paroles prennent un sens actuel, et au fur et à mesure que nous avançons dans l’accomplissement des prophéties à l’égard d’Israël, l’exhortation de Dieu à consoler son peuple devient un thème fréquent chez beaucoup de chrétiens. Ils ne cessent et ne cesseront pas de consoler les Juifs et les assurer de la prompte venue de leur Messie, le Seigneur Jésus-Christ, qui a dit :

« Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche, à la porte » (Malt. 24 : 32-33).

« Une voix crie : préparez au désert le chemin de l’Eternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu. Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et toute colline soient abaissées ! Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons » ! (Esaïe 40 : 3)

C’est de ce texte que Jean-Baptiste a tiré sa réponse à la question que lui ont posée les autorités religieuses qui voulaient savoir qui il était et à qui il dit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert… ». Il préparait un chemin dans leur cour pour la première venue du Messie.

Aujourd’hui, le peuple juif prépare la deuxième venue de son messie, transformant son pays depuis si longtemps désert, en un pays florissant et habité par les enfants d’Israël après leur longue dispersion.

Jean-Baptiste ne s’est occupé que d’être la « voix qui crie dans le désert », laissant les consolations pour plus tard, pour de longs siècles encore. Mais maintenant, ces deux textes n’en font qu’uni car le retour du Seigneur est proche. Aussi, à côté du message de la Bonne Nouvelle que nous devons prêcher jusqu’à la dernière minute avant son retour, nous devons apporter le message de consolation au peuple élu.
Ainsi, ces deux messages sont motivés l’un par l’autre, car le signe du prochain retour de Jésus-Christ est le retour du peuple juif dans son pays. Ce signe doit nous inviter à ne pas nous relâcher de publier au monde perdu qu’il est encore temps de se réconcilier avec Dieu par Celui qui est déjà venu une première fois, Jésus-christ, car « bientôt la gloire de l’Eternel sera révélée et au même instant toute chair le verra. La bouche de l’Eternel a parlé » ! C’est du retour de Jésus en gloire qu’il est question ici.

Plus loin nous lisons aux v. 6 à 8 :

« Une voix dit : crie, et il répond : que crierai-je ? Toute chair est comme l’herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L’herbe sèche, la fleur tombe, quand le vent de l’Eternel souffle dessus. Certainement le peuple est comme l’herbe. L’herbe sèche, la fleur tombe ; mais la Parole de notre Dieu demeure éternellement. » C’est un hymne adressé à la Parole prophétique du Dieu de Jacob. Par quelle puissance les Juifs ont-ils pu résister pendant de si longs siècles, alors que « le peuple est comme l’herbe » et cette « herbe » a été piétinée par les hommes et desséchée par la colère de l’Eternel qui a soufflé sur elle ?

Le texte nous donne la réponse. Ils ont pu subsister par la Parole éternelle de notre Dieu. Tout ce que sa bouche a dit, sa main l’accomplira. Dieu a gardé son peuple dispersé afin d’accomplir en eux ses promesses. Cela est merveilleux ! Il est visible que c’est Dieu qui a fait cela, car sans Lui, il ne resterait même pas le souvenir de ce peuple. Mais afin d’accomplir sa Parole, qui demeure éternellement, Il les a préservés, au point que l’existence du peuple juif est un miracle et un mystère pour beaucoup.

Et c’est la preuve certaine que Dieu existe !

* * *


(1 Thessaloniciens)

Au lieu d’étudier un chapitre verset par verset et d’en dégager tous les enseignements pour la vie chrétienne individuelle et collective, nous pouvons aussi choisir un centre d’intérêt. Nous ne relèverons dans le chapitre que ce qui intéresse notre thème.

Ainsi on pourrait par exemple étudier le premier chapitre de l’épître aux Thessaloniciens en cherchant tout ce qu’il nous apprend sur les chrétiens de Thessalonique – c’est-à-dire, en même temps, sur nous et sur notre vie chrétienne.

Les chrétiens de Thessalonique et nous

1) Leur conversion

a) Dans quels versets en est-il question (9-10)
A quelle occasion ? Qui la racontait ?
(ou : litt. : eux-mêmes, c’est-à-dire les adversaires de l’Evangile)
Application à nous.

b) Les étapes de la conversion :
1) accès – 2. tournés vers – 3. abandon des idoles – 4. service – 5. attente. (Importance de l’ordre chronologique… surtout 2-3 ; 2-4 ; 4-5) .
Notre conversion a-t-elle ces différentes caractéristiques ?
Quels déséquilibres peut engendrer la négligence de l’une d’elles ?
2 sans 3, sans 4, 5 ? 4 sans 2 ? 5 sans 4 ? 4 sans 5 ? 4 sans 3 ?

c) Convertis à Dieu.
Convertir =
        1) « se tourner vers » – vers qui ?
        2) « se détourner de » – de qui ? (v. Actes 17/4) Buts de la conversion
        (« pour servir »)
        (« pour attendre »)
Servir qui ? comment ? Attendre qui ? pourquoi ?
Notre conversion ?

2) leur vie chrétienne (v. 3-8)

a) Les 3 pôles de la vie chrétienne (v. 3)
Citez d’autres versets où ces trois vertus sont citées ensemble (1 Cor. 13 : 13; Col. 1 : 4-5 ; I Thes. 5 : 8 ; Héb. 6 : 10-12) .
Comment comprendre les trois épithètes que l’apôtre leur adjoint ?
Preuves de ces trois vertus dans ce chapitre ?
Déséquilibres possibles par négligence de l’une des trois ?

b) L’élection : Quels sont les signes auquels l’apôtre a reconnu la réalité de leur élection ? (v. 5, 6, 7. 8, 9. 10)

c) ta marche chrétienne :
Quelles en sont les caractéristiques ?
1) Imitation des autres chrétiens et du seigneur (v. Il Th. .3 : 7-; l Cor. 11 : 1).
2) Tribulations (v. Actes 17 : 5 ; I Th. 2 : 14 ; II Th. 4 : 5) cf . l I Tim. 3 : 12 ; Mc 10 : 30 ; Luc 15 : 20) . Et nous ?
3) Joie du Saint-Esprit. Ac. 13 ; 52 ; Héb. 10 : 34

Comment se manifeste notre joie ?
4) Témoignage en actes (v. 7). Rayonnement de ce témoignage. Importance (cité avant v. 8).
. Nôtre témoignage.
5) Témoignage par la parole. Une église missionnaire. Comment ? Nous ?
6) Abandon des idoles. Quelles idoles avons-nous dû abandonner après notre conversion ?
7) Service de Dieu. Quel Dieu ? Opposé à ? Comment ? Nous ?
8) Attente du retour de Christ.

Notre vie chrétienne possède-t-elle toutes ces caractéristiques ? Lesquelles nous font le plus défaut ? Quelles en sont les conséquences ?

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Domaine de l’esprit

(voir Promesses Nos 19 à 22 : A l’origine des esprits, Dieu existe-t-il ? Jésus-Christ, surhomme ou Seigneur : Jésus-Christ est-il Dieu ? La divinité du Saint-Esprit.)

Un seul Dieu

Dans nos précédents cahiers, nous avons cherché à présenter, en peu de lignes, Dieu, le Christ et l’Esprit-Saint. Le christianisme est critiqué, car, dit- on : « vous ne parlez non pas d’un dieu, mais de trois dieux ; par conséquent nous ne voulons pas vous écouter ! » A première vue, on pourrait donner raison à ces objecteurs. Toutefois, en considérant l’ensemble de l’enseignement de la Bible, nous croyons bien discerner que non seulement Jésus-Christ. mais aussi le Saint-Esprit fait partie de la divinité.

Dieu est UN

« Nul n’a vu Dieu » (Jean 1 : 18) .
« Celui qui m’a vu a vu le Père la (Jean 14 : 9) . Des hommes ont vu, contemplé, entendu, touché le Christ (1 Jean 1 : 1-3).
Nul n’a vu l’Esprit. Tous les hommes peuvent être influencés par le Saint- Esprit (1 Cor. 12 : 1 1 ; Rom. 8 : 14. etc-).
Chaque membre de la divinité est distinct l’un de l’autre ; il n’est cependant pas à confondre avec l’autre.
Chacun est Dieu. Chacun est nécessaire à l’autre :
Le Père est invisible, Il est à la source, à. la base.
Le Père est rendu visible, révélé dans le Fils.
Le Saint-Esprit est invisible. Il est témoin du Père et du Fils. Il oeuvre pour, autour, dans les hommes.

La nécessité

Dieu, étant ce qu’ll est, a formé l’homme à son image. Et l’homme, étant à son tour formé de trois éléments, le physique contenant les deux autres, n’a pu être approché de Dieu-Esprit qu’au moment où ce dernier s’est présenté en forme (PhiI. 2 : 5-8) d’homme : « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (II Cor. 5 : 19) .

Au début du récit de la création de l’univers que nous connaissons, une phrase lève quelque peu le voile sur Dieu lui-même : « Dieu créa » et « l’Esprit de Dieu planait sur les eaux » (Gen. 1 : 1-3). Christ, Dieu le Fils, a été révélé plus tard, quoique nous puissions comprendre qu’il est sous-entendu dans la promesse rapportée dans Gen. 3 : 15.

La manifestation de Dieu dans le Fils n’a pas changé l’unité essentielle de la divinité. La révélation de Dieu le Père et de l’Esprit Saint n’a pas compromis cette unité. Dieu révélé par le Fils au milieu des hommes n’en change pas l’essence. Non manifestés, ils sont trois ; manifestés, ils restent UN.

« Nul ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler » (Mat. 11 ; 27). Les instructions de l’Ecriture ont pour but de révéler la vérité concernant Dieu. Nous les comprenons telles qu’elles s’y trouvent, soit littéralement. et nous apprenons de suite ce qui se passe dans le monde d’En-haut. Ce sont des réalités célestes et spirituelles, sans doute, mais c’est de là que Dieu s’est révélé à l’homme et qu’il appelle.

Les relations éternelles de la divinité sont pour nous la base de cette révéIation. Dans le prologue de l’Evangile de Jean, la Parole était une Personne. Parce que la Parole était distincte de « Dieu », et cependant essentiellement « Dieu », Elle pouvait nous le faire connaître. Un chrétien, Griffith Thomas, s’exprimait ainsi, dans ses « Principes de théologie » :

« Des objections s’élèvent contre le terme « personne ». Comme tout mot humain, ce terme peut être estimé inadéquat ou même être une erreur. Certainement, il ne faut pas en exagérer la valeur, sinon il conduira à la Tridivinité. Cependant, en utilisant ce mot pour définir des distinctions dans la divinité, nous ne pensons pas à des distinctions qui amènent à une séparation, mais des distinctions qui sont associées avec une cohérence, une exclusivité mutuelles. Nous entendons, par le terme « personne », exprimer ces distinctions de Père, de Fils, de Saint-Esprit qui s’observent dans l’unité de la divinité, qui ne sont pas des manifestations temporaires, mais des éléments formant l’unité divine ».

« C’est pourquoi, alors que nous sommes obligés d’utiliser des termes tels que « substance » et « personne », nous n’avons pas à les supposer identiques à ce que nous comprenons dans le domaine humain, terrestre. Les termes ne sont pas explicatifs en eux-mêmes, mais approximativement corrects, comme cela est nécessairement le cas dans tout essai de définir la nature de Dieu. C’est une profonde satisfaction spirituelle de se rappeler que la vérité du fait et de l’expérience de la Trinité n’est pas dépendante d’une terminologie théologique, bien qu’il soit évident et essentiel, pour nous, d’avoir le terme le plus correct possible ».
* * *


Hébreux 3: 15

UNE OCCASION IMMÉDIATE       Aujourd’hui
UN PRECIEUX PRIVILEGE Entendre SA Voix
UN DANGER POSSIBLE Endurcir son cour


Si vous entendez la voix de Dieu, n’endurcissez pas votre cour

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Tout le monde a peur ! On se rend compte que tout ne va pas comme il faudrait, car le monde se trouve dans un désordre lamentable.

L’époque où nous vivons, ce vingtième siècle qui est la proie d’une crise mondiale, de bouleversements politiques, de l’immoralité et de l’angoisse humaine. Chacun sait que les récentes découvertes dans le domaine thermonucléaire nous permettent, à présent, d’anéantir tout être vivant sur la terrer Nous sommes à un pas de l’abîme, au seuil des tourments et des douleurs !

La Bible, le Livre le plus important du monde, vous sera d’autant plus utile si vous parvenez à y découvrir le rapport direct entre votre propre vie et les événements mondiaux, si vous y distinguez le lien étroit entre les événements prophétisés et les nouvelles que vous entendez chaque jour à la radio, ou que vous voyez, peut-être, à la télévision et dans les films d’actualité. L’Evangile de Jésus-Christ est le message de Dieu aux hommes, proclamant la vérité au sujet du plan divin sur cette terre, et prophétisant les nombreux événements qui surviendront avant la fin du monde et le futur Royaume de Dieu où la véritable paix va régner.

Un monde en chaos

Une puissante nation athée semble vouloir conquérir notre planète entière : le communisme s’avance à pas de géant vers de nombreux pays. Toutefois, ce qui est plus effrayant encore, c’est qu’il est possible, de nos jours, d’anéantir totalement toute vie de la surface de la terre.

On a même réussi à mettre au point un procédé beaucoup moins coûteux pour fabriquer des bombes atomiques. Aujourd’hui, ces engins destructifs se trouvent à la portée de presque tous les Etats, et cela ne fait qu’aggraver une situation déjà sérieuse. Il y a quelques années, le monde craignait une destruction par la bombe atomique. De nos jours, c’est la bombe « H » qui constitue la grande menace . . . une menace dont la force destructrice dépasserait de mille fois celle de la bombe A. Pour la première fois de son histoire, le monde se voit menacé d’une destruction totale.

L’intervention divine est nécessaire

De nombreuses personnes, pourtant intelligentes, se moquent de l’idée que Jésus-Christ reviendra bientôt sur terre. A les en croire, un tel concept serait totalement dénué de bon sens.

C’est là le fruit d’une époque qui a perdu de vue la réalité de Dieu. La présente génération se pique d’être la plus intellectuelle, la plus cosmopolite, voire la plus « sage » qui ait jamais existé ; néanmoins, elle rejette totalement la base même de toute sagesse, à savoir : Pourquoi sommes-nous nés ? Pourquoi vivons-nous ? Quel est le but de l’existence humaine ?

Peut-on éviter le chaos mondial ?

En dépit des efforts mutuels des nations pour conclure une paix durable, la guerre est toujours à l’horizon. Avec l’apparition de la bombe à hydrogène, l’humanité peut maintenant prononcer son propre arrêt de mort !
On entend dire que notre dernier espoir réside dans l’établissement d’un « gouvernement mondial ». On fait ce qu’on peut pour l’établir, mais on y échoue misérablement, bien entendu. Voyant cet échec. les hommes d’Etat et les saavants se rendent maintenant compte de la gravité de la situation. Ils redoutent l’avenir . . . et pour cause.

L’humanité est dans une situation bien précaire. L’horizon est formé de ténèbres. N’existe-t-il donc aucun espoir ? Si il en existe un : L’intervention prochaine de Jésus-Christ dans les affaires d’un monde quasi-mort- bond !

Pourquoi le monde se trouve-t-il dans cette situation si confuse ?

Dans la même prophétie, Jésus nous donne la raison pour laquelle le monde se trouve de nos jours dans une telle situation : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’Homme », affirme-t-il (Matth. 24 : 37).

Or, que faisait-on du temps de Noé pour mériter une destruction si totale et si affreuse ?

Ouvrez votre Bible à Genèse 6 : 12 : « Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre ».

Ailleurs nous lisons : « La terre était pleine de violence » (verset 11) .

Des hommes charnels avaient donné libre cours à leur « raison », humaine, ayant abandonné la voie de la vie que l’Eternel avait donnée dès le début. C’est la substitution de la raison pervertie des hommes aux voies sacrées de l’Eternel qui amène la destruction imminente. Jésus affirme, en effet, qu’à Son retour, les conditions existant au temps de Noé régneront à nouveau dans le monde.

Parlant de ceux qui convoitent la chair, l’apôtre Paul déclare : « Ils ne connaissent pas le chemin de la paix ; la crainte de l’Eternel (ou Dieu) n’est pas devant leurs yeux » (Rom. 3 : 16-18).

Remarquez que Dieu parle d’un chemin de paix bien défini, et qu’Il attribue l’ignorance de cette voie à une seule raison : l’absence de la vraie crainte de Dieu.

De nos jours, à tous les échelons de la population, il n’est plus exceptionnel d’avoir, à l’égard de la volonté et de l’autorité divines, un sentiment d’irrévérence, voire de mépris. Notre prétendu « siècle de lumière » a engendré un peuple qui, consciemment ou non, ne fait que se détourner des voies de l’Eternel. Est-il difficile de voir où nous en sommes ?

Le crime s’en va croissant de jour en jour dans le monde entier. Le nombre des actes d’immoralité et de brigandage ne fait que monter en flèche.

Le crime et la violence sont toujours en plein essor. Les hommes commencent enfin à se rendre compte qu’il y a quelque chose qui « ne marche pas » comme il faudrait, que quelque chose « cloche ».

C’était prédit

Ces temps de détresse sont clairement décrits dans la Bible . . . Lisez par exemple Il Tim. 3 : 1-5, et parcourez ensuite le chapitre entier. « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles », nous dit I’apôtre Paul, décrivant la dégénérescence des hommes de notre époque : « les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, déloyaux . . . ».

Comme la Bible l’avait prédit, le monde aujourd’hui est semblable au monde « du temps de Noé » (Matth. 24 : 37). A l’heure actuelle, tout comme auparavant, l’Eternel voit que la méchanceté des hommes est grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portent chaque jour uniquement vers le mal (Gen. 6 : 5). La terre est pleine de violence (verset 11).

Assoiffé de gain et d’opulence, l’homme, une fois de plus, ne songe qu’à la conquête et s’achemine tout droit vers sa propre destruction.

Un seul espoir

La première cause des présents désordres mondiaux et, en principe, leur seule solution a été suggérée de façon dramatique par quelques hommes d’Etat. Leurs conclusions dans le cas présent, s’accordent avec celles de la Bible : LA PAIX ne peut être établie dans le monde à moins que le cour et le caractère des hommes ne soient complètement changés.

« L’humanité, dès les temps les plus reculés, a toujours recherché la paix », a déclaré, il y a quelques années, le général Mac Arthur devant le Congrès des Etats-unis d’Amérique. Les conventions militaires, la balance des pouvoirs, la Société des Nations, tout a été voué à un échec total. il en résulte que le monde a eu recours aux armes qui semblaient offrir la seule façon de régler les différends entre les nations.

Mais à présent, à cause de la nouvelle nature des guerres . . . le monde n’ose plus recourir aux armes pour régler ses différends. En effet, le vrai problème est foncièrement d’ordre théologique, et nécessite un esprit de bienveillance, accompagné d’une amélioration complète du caractère humain . . . Le changement doit être de l’esprit, non pas de la chair, si nous voulons sauver l’humanité ».

En fait, la voie de la chair aboutit toujours, tôt ou tard, à la destruction et à la mort. Seul un changement total de la nature et du caractère humains peut empêcher ce désastre.

Quelle est donc la solution ? Dieu seul a le pouvoir de changer la nature humaine qu’il a Lui-même placée dans l’homme. Lui seul peut amener l’homme vers la vraie voie de la paix. C’est pour accomplir cette tâche, en effet, que Jésus-Christ reviendra sur terre. Il régnera comme « Roi des rois et Seigneur des seigneurs et Prince de la Paix ». Sans cette intervention de I Eternel, l’humanité disparaîtrait complètement du globe terrestre. Sachant cela, et connaissant aussi la cruauté de l’homme, Jésus-Christ déclara : « Et, si ces jours n’étaient abrégés, PERSONNE ne serait sauvé » (Matth. 24 : 22).

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Psaume 8 : 4

Comme CREATURE il est le chef-d’oeuvre de Dieu Genèse 1 1 27
Comme PÉCHEUR il est un suppôt de Satan Eph. 2 : 2
Comme RACHETE il est un trophée de la Grâce l Tim. 1 16
Comme SAINT il est une reproduction de Christ Gal. 2 : 20
Comme TEMPLE il est une habitation pour le St-Esprit I Cor. 3 : 16
Comme SERVITEUR il est un canal de bénédiction Jean 7: 38
Comme GLORIFIE il est un fac-similé du Ressuscité I Jean 3 : 2


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L’Ecriture emploie les symboles suivants, pour figurer l’Esprit et nous faire mieux comprendre soit Sa personne, soit Son Oeuvre :

1. Le souffle, ou le vent

(dans la langue originale, le mot « Esprit » veut dire aussi « souffle ») .

D’après Gen. 2 : 7, Dieu communique à Adam un souffle de vie, comme Il donnera plus tard à l’homme nouveau le souffle de l’Esprit. Nous lisons dans Job. 32 : 8 : « dans l’homme, c’est l’Esprit, le souffle du Tout-puissant qui donne l’intelligence » ; et dans Job. 33 : 4 : « l’Esprit de Dieu m’a créé, le souffle du Tout-puissant m’anime ».

Ezéchiel prophétise et dit : « Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts… » (37 : 9). Jésus Lui-même lorsqu’il parle de l’oevre régénératrice de l’Esprit, dit : « Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient ni où il va… » (Jn. 3 : 8). Puis lorsqu’il envoie Ses disciples, Il souffle sur eux et deux dit : « Recevez du Saint-Esprit » (Jn. 20 : 22). Enfin, lorsque l’Esprit Lui-même descend à la Pentecôte, Il est accompagné par un bruit comme celui d’un vent impétueux, qui remplit toute la maison où sont assis les disciples (Ac. 2 : 2).

Que veut dire ce symbole ? Les passages ci-dessus nous permettent de penser qu’il souligne l’action impétueuse, invisible et imprévisible de I’Esprit ; il montre aussi que cette action est céleste, qu’elle vient d’En haut, qu’elle est souveraine et infiniment au-dessus de l’homme. Enfin, si I’Esprit est appelé le souffle du Tout-puissant, c’est qu’il est Son émanation directe, Sa présence-même manifestée.

Puisque nous parlons de l’action impétueuse de l’Esprit: il nous semble intéressant de citer ici des passages qui l’illustrent d’une façon particulère : « L’Esprit m’enleva entre la terre et le ciel et il me transporta, dans des visions divines, à Jérusalem… L’Esprit m’enleva et me transporta à la porte orientale… Alors l’Esprit de l’Eternel tomba sur moi et Il me dit… » (Ez. 8 : 3 ; 11 : 1, 5). « L’Esprit du Seigneur enleva Philippe… (qui) se trouva dans Azot…»(Ac. 8 : 39-40). L’Esprit, dans ces différents cas, ne semble-t-il pas agir comme un vent violent et soudain qui saisit un objet et fait de lui ce qu’il Lui plaît ?

2. La colombe.

Pendant que Jésus était baptisé par Jean-Baptiste, « le Saint-Esprit descendit sur Lui sous une forme corporelle, comme une colombe », (Luc 3 : 22) .

Certains ont pensé que la colombe lâchée par Noé. lorsqu’il était dans l’arche (Gen. 8 : 8-12), est aussi une image du Saint-Esprit. Sur la terre souillée et dévastée à cause du péché, l’Esprit ne pouvant trouver un endroit pur où habiter, vient Se reposer en Christ, représenté par l’arche du Salut. Lorsque le jugement touche à sa fin, l’Esprit enlève de la terre l’Eglise comme les prémices de l’humanité, de même que la colombe emporte un rameau d’olivier dans son bec. Puis, lorsque les temps sont parfaitement accomplis, l’Esprit peut se répandre sur toute la terre qui sera effectivement, pendant le Millénium, remplie de la connaissance de l’Eternel comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. Le corbeau, oiseau impur qui se nourrit de cadavres, serait une image de la chair, qui se complaît au milieu de toutes les souillures.

Pourquoi l’Ecriture emploie-t-elle cette image ? Sans doute pour nous rappeler que, comme la colombe, le Saint-Esprit se caractérise par la douceur, la tendresse et la pureté. Il ne possède pas seulement la puissance irrésistible Il est aussi un Esprit d’amour, de grâce, de consolation et d’innocence.

3. L’huile.

Constamment, le Nouveau Testament parle de « l’onction » du Saint-Esprit. Jésus s’attribue la parole d’Esaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint… » (Luc 4 : 18). Pierre dit dans Ac. 10 : 38 : « Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth ». L’Epître aux Hébreux ajoute : « O Dieu, ton Dieu T’a oint d’une huile de joie » (1 : 9). Enfin, Paul et Jean déclarent : « Celui… qui nous a oints, c’est Dieu » (2 Cor.1 : 21). « Vous avez reçu l’onction de la part de Celui qui est saint et vous avez tous de la connaissance », (1 Jn. 2 : 20).

Tous ces passages sont des allusions à l’onction d’huile prescrite dans l’Ancien Testament pour les sacrificateurs, les prophètes et les rois. Le saint-Esprit donne donc la préparation indispensable au ministère (Ac. 1 : 18).

D’autre part, il semble bien que l’huile mise si soigneusement dans leurs lampes par les vierges sages (Mat. 25 : 4), représente aussi l’Esprit sans lequel nul n’est à Christ (Ro. 8 : 9). Dans l’Ancien Testament, l’huile sainte éclairait seule et continuellement le Tabernacle, où se rendait le culte, et où la personne et l’oeuvre de Christ étaient tout entières symbolisées (Ex. 27 : 20-21). De même, l’Esprit illumine et glorifie Christ à nos yeux, Il nous donne l’intelligence des vérités célestes, et nous permet de rendre le culte en esprit et en vérité (Jn. 16 : 14 ; 1 Jn. 2 : 27 ; Phil. 3 : 3). Enfin, selon Lév. 14 : 17 et 8 : 30, l’huile était employée par-dessus le sang pour sanctifier les lépreux et les sacrificateurs. De même nous, pécheurs appelés à servir le Dieu vivant, nous sommes sanctifiés par le sang de la Croix et par la puissance de l’Esprit (Ro. 8 : 2-3).

4. Le feu.

Le jour de la Pentecôte, des langues, semblables à des langues de feu, se posèrent sur chacun des disciples, et ils furent tous remplis du Saint-Esprit (Ac. 2 : 3-4) .

A deux reprises, Jean-Baptiste, parlant de Jésus, dit : « Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a Son van à la main ; Il nettoiera Son aire, et Il amassera Son blé dans le grenier, mais Il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point » (Mat. 3 : 11-12 et Luc 3 : 16-17) .

Le feu, suivant l’usage constant de l’Ecriture (Lév. 10 : 2 ; Mal. 3 : 2-3, etc ) , nous semble faire allusion, non pas à la puissance de l’Esprit, mais à Son action purificatrice, qui juge et consume toute impureté. L’Esprit saint convainc de péché et de jugement, et Il brûle en nous tout ce qui n’est pas conforme à la volonté de Dieu.

Remarquez que les deux passages cités ci-dessus, où Matthieu et Luc rapportent les paroles de Jean-Baptiste : « Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu » sont aussitôt suivis d’une allusion très claire au feu du jugement éternel. Par contre, lorsque Marc (1 : 8) et Jean (1 : 33) parlent dans les mêmes termes du baptême de l’Esprit, n’ayant pas mentionné le feu, ils ne font pas allusion non plus au jugement. Rapprochez de cela les paroles mêmes de Jésus à propos de la géhenne : « Tout homme sera salé de feu » (Marc 9 : 49) , et celles de Paul : « le feu éprouvera ce qu’est l’oeuvre de chacun… S’il perd sa récompense, il sera sauvé comme au travers du feu » (1 Cor. 3 : 13-15). Le croyant sincère verra le péché jugé et consumé en lui par l’Esprit, qui le régénère et le sanctifie : son oeuvre sera jugée au dernier jour, et toute imperfection brûlée par le feu. Par contre, celui qui refuse de se laisser sauver et purifier sera jeté dans le feu éternel.

Ainsi donc, si nous demandions à être « baptisés de feu », cela reviendrait à demander à Dieu de consumer le péché en nous.

5. L’eau vive.

Jésus Lui-même a employé cette image lorsqu’il s’est écrié : « … Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui » (Jn. 7 : 38-39). Le Sauveur déclare aussi à la Samaritaine, parlant certainement de l’Esprit qui vient habiter dans le cour du croyant : « … l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jn. 4 : 14). Et voici encore un texte d’Esaïe : « Je répandrai des eaux sur le sol altéré et des ruisseaux sur la terre desséchée ; je répandrai mon Esprit sur ta race… » (44 : 3).

Ce symbole est facile à comprendre. Comme l’eau vive, la présence de l’Esprit dans un cour rafraîchit et désaltère ; elle fait apparaître la vie où régnaient la désolation et la mort, elle apporte la plénitude et l’abondance, et la déverse tout autour en flots de bénédiction.

A ce propos, on a vu une allusion à la Trinité dans Ex. 17 : 6. « L’Eternel dit à Moïse : … Voici, Je me tiendrai devant toi sur le rocher d’Horeb ; tu frapperas le rocher, et il en sortira de l’eau et le peuple boira. » Ce rocher, frappé pour le salut du peuple, c’était Christ, nous dit expressément Paul (1 Cor. 10 : 4). Quant à l’eau vive, nous venons de voir qu’elle représente souvent le Saint-Esprit. Saisissante image de la façon dont les trois personnes divines collaborent à l’oeuvre de notre salut.

6. Le sceau.

Lorsque nous croyons, nous sommes scellés du Saint-Esprit pour le jour de la rédemption (Eph. 1 : 13 ; 4 : 30 et 2 Cor. 1 : 22). Chez les Juifs, le sceau marquait la fin d’une transaction : lorsque l’accord était réalisé, l’acte passé et le prix payé, on apposait le sceau sur le contrat pour le rendre définitif (Jé: 32 : 9-10). Le Saint-Esprit devient ainsi sur nous l’empreinte divine, la marque de la propriété de Dieu. Il nous communique l’assurance que nous sommes sauvés et mis à part pour le jour où, dans la gloire, notre rédemption sera devenue parfaite.

7 et 8. Le gage et les arrhes.

« Vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage » (Eph. 1 : 13-14).

« Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l’Esprit » (2 Cor. 1 : 21-22) .

Ces deux images nous font comprendre que le don actuel du Saint-Esprit est la garantie solennelle, et en quelque sorte le premier acompte de notre salut final. Si nous avons reçu l’Esprit, nous pouvons nous appuyer dès maintenant sur une merveilleuse certitude, et tressaillir d’allégresse en pensant au moment où nous serons effectivement « remplis de toute la plénitude de Dieu ».

En terminant ce chapitre sur les symboles du Saint-Esprit, remercions Dieu de nous avoir fait mieux comprendre par de telles images plusieurs précieuses vérités, et efforçons-nous de les réaliser par la foi.

(Extrait du livre « La personne et l’oeuvre du Saint-Esprit », Editions Emmaïis, CH 1 806 St-Légier.
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