PROMESSES
Que de mots compliqués pour le titre d’un éditorial ! Ce numéro a pourtant pour objectif de présenter de façon simple quelques enjeux de l’interprétation de la Bible. Interpréter les Écritures implique, de façon implicite ou explicite, de mettre en œuvre des « principes d’interprétation » et ces principes sont précisément ce qu’on appelle « l’herméneutique ».
Parmi les nombreux systèmes herméneutiques, nous proposons de retenir une « herméneutique grammatico-historico-littéraire » :
• grammaticale, parce que la Bible se présente comme un texte faisant sens, qui suit les règles du langage écrit de ses originaux hébreu et grec ;
• historique, parce que chaque livre de la Bible a été rédigé à un moment précis de l’histoire et en relation avec des faits et un contexte historiques qu’il convient de comprendre pour interpréter correctement ;
• littéraire, parce que la Bible est un ouvrage littéraire aux styles variés — Dieu nous ayant parlé « de bien des manières » (Héb 1.1) — styles qu’il convient de soigneusement distinguer pour ne pas se tromper dans son interprétation.
Mais ne nous arrêtons pas à ces trois adjectifs fondamentaux, car une herméneutique fidèle se doit d’être aussi :
• christocentrique, car Christ est le point central de la Bible dont la révélation progressive conduit vers lui ;
• pratique, car la finalité de toute interprétation doit être d’orienter nos pensées et nos actions pour glorifier le Seigneur.
Que ce numéro contribue à nous faire mieux aimer et comprendre la Bible, la lettre d’amour de notre Dieu !
- Edité par Prohin Joël
Le livre des Actes raconte la rencontre surprenante entre l’évangéliste Philippe et un eunuque éthiopien (Act 8.26-40). Celui-ci est assis sur son char, en train de lire le prophète Ésaïe. Philippe l’interpelle alors par cette question : « Comprends-tu ce que tu lis ? » (Act 8.30) L’eunuque éthiopien lui répond par la négative.
Pourquoi ne comprenait-il pas le texte biblique ? Peut-être à cause de la barrière de la langue, de la distance culturelle, ou simplement de la difficulté du texte d’Ésaïe 53 ? Ou peut-être était-ce parce qu’il lui manquait l’éclairage du Saint-Esprit ?
Quelles qu’en soient les raisons, l’eunuque éthiopien ne comprenait pas le texte biblique. Il avait besoin d’explications. Philippe va alors lui expliquer ce passage d’Ésaïe 53 en l’interprétant à la lumière de « la bonne nouvelle de Jésus ».
Ce petit exemple — il y en aurait bien d’autres — montre que le texte biblique a besoin d’être compris, autrement dit « interprété ». La question de l’interprétation — ou de l’herméneutique — se pose à quiconque souhaite comprendre le texte biblique.
Cet article propose une petite introduction à cette question importante : pourquoi faut-il interpréter le texte biblique ? Et surtout : comment faut-il l’interpréter ?
1. La difficulté de l’interprétation
Toute communication humaine implique une interprétation : alors même que vous êtes en train de me lire, vous êtes en train d’interpréter ce que j’ai écrit.
Bien entendu, une bonne partie de ce travail se fait inconsciemment : notre cerveau est une véritable machine à interpréter ! Mais ce travail d’interprétation est semé d’embûches.
Votre cerveau doit d’abord décoder les signes qui sont imprimés et les interpréter comme des lettres, puis des mots et des phrases. En général, cela ne pose pas de problème. Mais, si je s’aime des photes d’or t’au graphe, ou que je laisssssee quelques fautes fautes de de frappe, l’interprétation se corse.
L’interprétation de mon discours peut être également un peu plus compliquée si mon langage est soutenu, et que j’emploie des mèmes [NDLR : Un « mème » (du grec mimesis, imitation) est un concept (texte, image, vidéo) massivement repris, décliné et détourné sur Internet de manière souvent parodique, qui se répand très vite, créant ainsi le buzz.] à la syntaxe sophistiquée.
Certains mots ou certaines phrases peuvent également avoir divers sens et porter à confusion.
Si j’écris : « j’en ai marre de ce cadre ! », vous ne pouvez pas savoir si je ne supporte plus le tableau affiché dans mon séjour ; si, en grand amateur de vélo (c’est un exemple imaginaire !), je suis agacé par mon cadre de vélo qui est trop lourd ; si je suis fâché après le supérieur (le cadre) de mon entreprise ; ou encore si je ne supporte pas les limites (le cadre) qu’on m’impose. Bien entendu, le contexte de mon discours aidera à comprendre ce que je veux dire.
Autre difficulté, si le français n’est pas votre langue maternelle, l’interprétation des mots que j’écris pourra être plus complexe.
Et si je me mettais à écrire en « vieux françois » comme Calvin, cela compliquerait encore la chose.
Une difficulté supplémentaire serait que je vienne d’une culture totalement différente de la vôtre et que je m’exprime en présupposant que vous connaissez les éléments de ma culture. Prenons l’exemple de la phrase suivante : « le retournement des morts n’a jamais lieu le mardi, car c’est “fady“ de creuser la terre ce jour-là ». Les Malgaches comprendront ce que j’ai écrit (du moins, j’espère !), mais probablement pas ceux qui n’ont aucune connaissance de la culture malgache [Dans les croyances populaires malgaches, le terme « fady » se réfère à un certain nombre d’interdits ou de « tabous ». Le « retournement des morts » est une grande fête de la religion traditionnelle en l’honneur d’un ancêtre décédé dont les restes du cadavre sont sortis de la tombe, entourés d’un nouveau linceul et portés à travers le village avant d’être replacés dans la tombe] .
Le texte biblique combine à peu près toutes ces difficultés : il a été écrit il y a deux ou trois mille ans, dans des langues qui ne sont pas les nôtres, dans une culture bien différente de la nôtre, par divers auteurs humains qui ont chacun leur propre style et niveau de langage.
L’interprétation est donc un aspect essentiel pour l’étude de la Bible. Comment bien interpréter le texte biblique pour ne pas lui faire dire ce qu’il ne dit pas ?
Cette question est d’autant plus importante qu’elle porte non pas sur n’importe quel texte, mais sur la Bible, c’est-à-dire la Parole de Dieu qui fait autorité pour la foi et la vie du chrétien.
2. Le cercle herméneutique
Depuis l’Antiquité, la question de l’interprétation d’un discours a préoccupé les penseurs. Le philosophe grec Aristote lui-même nous a laissé un traité intitulé Peri hermeneias (Au sujet de l’interprétation). Toutefois, la réflexion philosophique sur l’interprétation a connu un fort renouveau dans la seconde moitié du XX e s. avec des philosophes comme l’allemand Hans Georg Gadamer ou le protestant français Paul Ricoeur, têtes de file d’un courant désigné comme celui de « la philosophie herméneutique ».
Ces philosophes ont montré comment l’interprétation est au cœur même de notre vécu. C’est en interprétant que nous construisons notre compréhension du monde et que nous développons notre réflexion.
Je ne vais pas entrer plus dans les détails sur cette réflexion, d’autant plus que la philosophie est loin d’être ma spécialité !
Toutefois, j’aimerais m’arrêter sur un des aspects importants mis en évidence par la réflexion sur l’herméneutique, ce qu’on appelle le cercle herméneutique[ Sur le sujet, voir Valérie Duval-Poujol, 10 clés pour comprendre la Bible, Empreinte temps présent, 2011, p. 11].
La réflexion moderne (ou postmoderne) sur l’herméneutique a mis en lumière l’importance de nos présupposés ou de notre vision du monde sur l’interprétation d’un texte. Nous n’arrivons jamais « neutre » face à un passage biblique : nous l’abordons avec un certain nombre de connaissances, avec certaines facultés pour la lecture, avec aussi un vécu propre ou un arrière-plan ecclésial particulier. Tous ces éléments vont influencer notre interprétation du texte : nous allons les « projeter » sur le texte. II est donc important d’en être conscient.
Par exemple, si j’ai un vécu marqué par de nombreux problèmes de santé, je vais avoir un regard différent sur les textes qui parlent de la maladie ou la guérison que si j’ai toujours vécu en bonne santé.
Autre exemple : si je viens d’un milieu pentecôtiste, je ne lirai pas de la même manière les textes sur la Pentecôte que si je viens d’un milieu non-charismatique.
Prendre conscience de nos présupposés nous permet d’être plus lucides dans notre compréhension ou notre interprétation du texte biblique. [ NDLR : Voir à ce sujet l’article de Jean Lacombe dans le même numéro sur nos biais cognitifs.] Nous aurons ainsi plus de facilités à laisser le texte nous interpeller et nous bousculer. Car si nos présupposés influencent notre interprétation du texte, cette interprétation du texte va aussi influencer notre « perception » de la réalité. Lorsque je lis la Bible en la laissant me remettre en question, je ne vois plus les choses de la même manière : j’évolue dans ma conception du monde, dans ma compréhension de mes relations, et surtout dans ma relation à Dieu.
Mais le processus ne s’arrête pas là : il s’agit d’un « cercle herméneutique », c’est-à-dire d’un processus cyclique, d’un aller-retour constant. En effet, si le texte modifie ma vision du monde, lorsque je retourne vers le texte biblique, mes présupposés ont évolué, et cela influence ma compréhension du texte. Cette nouvelle compréhension me permet d’évoluer dans ma vision du monde, et de re-re-lire à nouveau le texte différemment… Et ainsi de suite ! C’est peut-être pour cela que l’on peut passer sa vie à lire et relire la Bible en faisant toujours de nouvelles découvertes et en étant sans cesse interpellés par de nouveaux éléments. Cela est d’autant plus vrai que la Bible n’est pas un livre comme les autres : il s’agit de la Parole de Dieu !
Tout en étant conscient de la valeur du cercle herméneutique, il ne faudrait toutefois pas en conclure que toute lecture du texte biblique est subjective et que chacun, selon son vécu, peut y trouver son propre sens. Certaines approches actuelles ont cette tendance à dire qu’il n’y a pas une bonne ou une mauvaise interprétation : à chacun sa lecture ! Lorsque Moïse, David, Paul ou Pierre ont écrit, ils avaient bien un sens particulier en tête. Ils n’ont pas juste aligné des mots au hasard pour que chacun puisse y mettre le sens qu’il veut, sous l’inspiration du Saint-Esprit.
L’intérêt de l’approche herméneutique moderne est qu’elle attire l’attention sur l’importance de nos présupposés dans notre interprétation. L’objectif n’est pas de laisser ces présupposés influencer librement notre interprétation. C’est plutôt l’inverse : si nous arrivons à prendre conscience de nos présupposés, nous devrions pouvoir mieux les mettre de côté pour discerner le sens « objectif » de la Parole de Dieu.
3. Trois étapes pour interpréter un texte biblique
Le processus d’interprétation du texte biblique est généralement divisé en deux étapes : l’exégèse et l’actualisation du texte. J’y ajouterai une étape intermédiaire.
L’exégèse consiste en une étude minutieuse du texte biblique pour essayer d’en comprendre le sens original. Au cours de cette première étape, je ne me préoccupe pas de ce que le texte me dit « à moi », mais de ce qu’il disait à ses premiers destinataires.
Je vais donc m’intéresser aux mots du texte original, à son contexte historique ou culturel, etc.
Une fois le texte compris, l’objectif est de pouvoir repérer un ou plusieurs principes universels et atemporels que l’on peut déduire du texte biblique.
Si je comprends bien le texte dans son contexte d’origine, je pourrai repérer ce qui est valable au-delà de ce contexte : le principe du texte.
Une fois ce principe mis en lumière, je pourrai ensuite réfléchir à l’application de ce texte dans mon contexte actuel. C’est là l’objectif de l’interprétation biblique ! Le but de l’étude de la Bible n’est pas de devenir un expert du Proche-Orient ancien ou du grec biblique ; l’objectif est de pouvoir appliquer la Parole de Dieu de manière juste et pertinente dans notre contexte et dans ma vie.
- Edité par Minard Timothée
Une des richesses de la Bible est de contenir des genres littéraires très différents qui nous permettent d’aborder la révélation de Dieu sous des approches variées. Chaque genre a ses propres règles d’interprétation. Deux d’entre eux, largement présents dans l’A.T., sont particulièrement délicats à interpréter. Cet article vise à donner très simplement quelques principes d’interprétation pour chacun de ces genres.
Le genre narratif
Une définition
Le genre narratif recouvre des récits de faits, d’actions, de personnages, d’événements. Nous y voyons les humains agir, parfois aussi Dieu agir. Il s’agit d’une sorte de reportage, souvent sans évaluation de la situation décrite.
Le genre narratif recouvre une grande partie de la Bible. Parfois il concerne un livre tout entier (1-2 Samuel, Esther,…), ou parfois seulement certaines sections (Exode, Jonas, les Évangiles,…).
Quelques principes d’interprétation à retenir
1. Ne pas allégoriser les histoires bibliques
Allégoriser serait considérer que chaque détail du récit correspond à une interprétation spirituelle. Par exemple, j’ai entendu quelqu’un dire que l’arche de Noé représentait l’Église, malmenée par les flots du monde, mais qui, finalement, échapperait aux dangers et que le bitume dont l’arche était enduite était le Saint-Esprit ! L’allégorisation n’est rien de plus que la projection de notre imagination.
2. Ne pas moraliser les histoires bibliques
Certains messages sur David ou Abraham tirent essentiellement des leçons morales de leurs vies.
Il faut se souvenir que Jésus est le seul héros de la Bible ; tous les autres « héros » de la Bible sont des pécheurs ! Il s’agit avant tout de comprendre la manière dont Dieu travaillait avec eux pour en tirer des leçons — même si, à l’occasion, ces personnes sont explicitement présentées en exemple et qu’il est aussi possible de tirer de leurs vies quelques exhortations pour notre manière de vivre.
3. Savoir qu’une histoire n’est pas nécessairement un exemple
Un fait rapporté dans l’Écriture n’est pas forcément normatif pour ma vie. Par exemple, le vœu peu sage de Jephthé ne doit pas nous conduire à dire : il faut accomplir ses vœux même s’ils sont erronés [NDLR : Pour une autre compréhension du récit de Jephthé, voir Daniel Arnold, Le livre des Juges, Emmaüs, 2015.] .
La Bible rapporte le fait sans porter de jugement ; il faut l’apport des autres textes de l’Écriture pour juger si telle action est à imiter ou non.
4. Noter qu’un récit nous rapporte ce que Dieu a fait, mais pas nécessairement ce qu’il fera
Dieu a permis à Élie de faire descendre le feu du ciel.
Peut-il encore le faire ? Certainement ! Mais veut-il le faire systématiquement ? Absolument pas ! Dieu a fait venir le déluge et a toujours la capacité de le faire, mais il a lui-même dit qu’il ne le ferait plus jamais. On ne peut donc pas prendre un récit de l’Écriture pour l’ériger en norme.
5. Rechercher en quoi un récit contribue au but général d’un livre biblique
C’est souvent dans cette perspective que se révèle le sens d’une histoire. Par exemple, le livre d’Esther démontre comment Dieu règne à travers des hommes et des femmes bien imparfaits. Or la moralisation à outrance de la reine Esther ne rend pas justice à son personnage. De plus, ce livre se lit aussi en contraste avec la délivrance que Dieu va finalement opérer au travers d’un Sauveur qui, lui, est parfait.
Le genre prophétique
Une définition
Le genre prophétique désigne un message délivré par un prophète. Celui-ci est un messager qui « parle devant » : devant Dieu et devant les humains qu’il exhorte à respecter l’alliance que Dieu a conclue avec son peuple. Il dénonce, met en garde, avertit, condamne, console ou annonce le futur.
Le genre prophétique couvre les livres des prophètes, d’Ésaïe à Malachie, en plus de textes plus épars au sein d’autres livres.
C’est aussi un genre à propos duquel il existe une grande variété d’interprétations parmi les chrétiens.
Quelques principes d’interprétation à retenir
1. Intégrer le prophète dans la grande histoire de l’Ancien Testament
Pour le comprendre, il est nécessaire de situer le prophète chronologiquement. Vers -2000 environ, Dieu conclut une alliance avec Abraham au travers duquel il bénira tous les peuples de la terre. Cette alliance se précise au fil des siècles et, vers -1500, Dieu donne par Moïse la loi au peuple descendant d’Abraham. Cette loi démontre le péché et l’incapacité du peuple d’Israël à y obéir. Dieu va donc continuer à se révéler et, vers -1000, un roi, David, est établi pour orienter la nation ; Dieu établit avec lui une nouvelle alliance dynastique qui pointe vers le Messie, qui sera Jésus-Christ. La désobéissance du peuple conduit à une déportation en deux temps (-722 et -586), avant un retour partiel de Juda sur sa terre.
2. Connaître le contexte historique immédiat
Le prophète parle-t-il au royaume du nord ou du sud ? Quelle est l’histoire récente du peuple ? Quel est le roi en place ? Est-il fidèle ou non ? Quelle est la menace qui guette ? Quelles sont les guerres récentes ou proches ?
3. Garder le schéma cyclique global : péché – déshonneur – rédemption – honneur
Ce schéma se répète tout au long de l’A.T. Il préfigure une libération en deux étapes : tout d’abord, dans la personne de Jésus-Christ qui résoudra le problème du péché et finalement dans le royaume éternel qui établira une société sans plus de corruption.
Les prophètes annoncent un changement intérieur personnel par le Messie et un rétablissement final qui touchera non seulement l’individu mais toute la société de ceux qui auront fait confiance à Christ et qui vivront dans une harmonie d’amour inconnue jusque-là.
4. Intégrer les réalisations successives
Une image est souvent donnée pour illustrer le genre prophétique, celle d’une vue d’une chaîne de montagnes : deux sommets semblent être proches l’un de l’autre, mais arrivé en haut du premier, on se rend compte qu’une grande vallée le sépare du second. Les prophéties sont souvent ainsi : elles annoncent une première délivrance, puis une ultime délivrance sans qu’on perçoive à la lecture qu’entre les deux peut se dérouler un grand laps de temps. L’accomplissement de ce que le prophète promet peut être en partie proche, en partie distant et en partie très distant. Il est important de ne pas limiter le texte à une seule réalisation.
5. Être conscient que l’interprétation d’une prophétie spécifique sera souvent orientée par nos options de théologique systématique
Par exemple, certains vont comprendre Ésaïe 11 comme se référant symboliquement à la période de l’Église, d’autres littéralement au règne de Christ pendant le millénium et d’autres encore comme faisant allusion à l’éternité. Cherchons avant tout à retenir l’enseignement propre de chaque section des prophètes sans vouloir immédiatement la situer dans notre schéma prophétique d’ensemble.
- Edité par Varak Florent
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