PROMESSES
A part quelques exceptions (les Psaumes, par exemple), l’Ancien Testament nous apparaît, au début, comme un monde étranger et impénétrable. Quel profit spirituel pouvons-nous tirer de la lecture et de la méditation des chapitres historiques de la première partie de la Bible ?
En règle générale, nous trouvons essentiellement. dans ces chapitres. deux sortes d’indications: 1) ce que Dieu a dit ou ce qu’il a fait: ses promesses et leur réalisation; 2) ce que l’homme fait ou ce qu’il doit faire. Nous pouvons lire le chapitre à travers l’une ou l’autre lunette – ou à travers les deux. Prenons par exemple le premier chapitre des livres historiques: Josué 1.
Ce que Dieu fait :
Lisons d’abord le chapitre en relevant tout ce que Dieu fait ou promet. Marquons d’un signe spécial tous les verbes qui nous parlent de l’action de Dieu : v. 1 : l’Eternel dit -v. 2: je donne -v. 5: je serai avec toi, comme j’ai été avec Moïse; je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point… Nous en trouverons une quinzaine.
Nous marquerons du même signe les autres promesses dont l’accomplissement dépend de l’intervention divine: v. 4: vous aurez pour territoire… tout le pays des Héthiens.,. -v 5 : nul ne tiendra devant toi… -v. 7 : afin de réussir dans tout ce que tu entreprendras… -v. 8: tu auras du succès dans tes entreprises… tu réussiras.
Parmi ces verbes, nous pouvons distinguer à l’aide d’une marque supplémentaire le verbe donner (donner le pays, donner la possession du pays, tout lieu que foulera la plante de votre pied) : nous le trouvons 8 fois dans ce chapitre, plus 2 fois: « accorder du repos » (v. 2, 3, 6, 11, 13, 14, 15).
Que nous apprend ce premier aspect ? Dieu intervient dans l’histoire d’Israël, il dirige le cours des événements. Le succès des entreprises dépend de lui, car c’est lui qui donne la possession du pays promis, qui soutient les chefs militaires et leurs armées.
Si nous avons lu de manière suivie les premiers livres de la Bible, cette vision de l’Histoire ne sera pas nouvelle pour nous. En effet, tout au long du Deutéronome, nous trouvons la même promesse: « je donnerai le pays à Caleb et à ses enfants » (1 : 36), « c’est aux enfants de Lot que j’ai donné Ar en propriété » (2: 9), voici je livre entre tes mains Sihon (2: 24) et son pays » (v. 31). « L’Eternel notre Dieu nous le livre » (v. 33). Nous trouvons ce verbe donner 75 fois dans le livre et le verbe livrer 12 fois.
Que pouvons-nous tirer de ces constatations pour notre vie personnelle ou notre vie d’Eglise ? Le peuple d’Israël, dans sa marche à travers le désert et lors de son entrée en Canaan, se trouvait devant des difficultés humainement insurmontables: des peuples nombreux et bien armés occupaient le passage et le pays. Pourquoi alors s’obstiner ? Ne valait-il pas mieux retourner en Egypte ? Prévenant le découragement de son peuple, Dieu intervient et promet la victoire: il livrera les eonemis entre les mains d’Israël, il donnera le pays à ses enfants et leur accordera du repos. A Josué, le chef du peuple, il rappelle ses interventions du passé, il lui promet la même assistance qu’à Moïse: « Je serai avec toi, comme j’ai été avec Moïse ».
Dans notre vie chrétienne, nous sommes aussi confrontés journellement avec des difficultés qui nous paraissent souvent insurmontables. Les obstacles s’amoncellent, l’Ennemi nous défie et nous nargue, le pays promis nous paraît occupé par des adversaires inexpugnables. Le découragement nous guette. Nous nous demandons s’il vaut la peine d’insister. Ne serait-il pas plus simple et plus sage de « retourner en Egypte », c’est-à-dire de faire comme tout !e monde ?
A ce moment, la promesse de Dieu nous saisit et nous empoigne: « Ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Eternel ton Dieu est avec toi dans tout ce que tu entreprendras… je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point ».
Ce qui importe, ce n’est pas l’obstacle, mais la promesse divine. Si Dieu donne, s’il livre l’adversaire entre nos mains, qui pourra lui résister ? S’il nous accorde son repos, qui nous le ravira ? Nous sommes donc amenés à nous demander si nous pouvons nous appuyer comme Josué (v.8) sur une promesse de Dieu pour avancer dans le problème particulier qui nous préoccupe. Pouvons-nous nous approprier dans ce cas ce qui est dit dans Mat. 18: 19, Marc 11 : 24 ou Rom. 8 : 32 ?
Lire la Bible à travers cette perspective nous encourage et nous fortifie dans notre résolution de compter davantage sur la puissance de Dieu dans notre vie de tous les jours.
Les mêmes promesses sont valables pour l’Eglise, peuple de Dieu de la nouvelle alliance. Elle aussi se trouve, comme le peuple d’Israël, devant des montagnes imprenables; le pays promis semble s’éloigner au fur et à mesure que l’on s’en rapproche; le monde menace et ricane. Mais Dieu a dit: « Ne crains point petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume » (Luc 12: 32).
L’Eglise peut compter sur sa promesse, elle sait que « les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle » (Mat. 16: 18).
Lève -toi.
Pour édifiante qu’elle soit, cette première lecture ne fait cependant pas entièrement justice au texte. Tout ce que nous avons relevé concernant l’action de Dieu est vrai, mais ce n’est pas toute la vérité.
Relisons le chapitre en marquant d’un signe différent tous les verbes indiquant ce que l’homme fait ou doit faire: v. 2: lève-toi, passe ce Jourdain… pour entrer dans ce pays.,. -v. 6 : fortifie-toi et prends courage, car c’est toi qui mettras ce peuple en possession du pays… -v. 7-8: fortifie-toi seulement et aie bon courage en agissant fidèlement selon toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a prescrite; ne t’en détourne ni à droite ni à gauche, afin de réussir dans tout ce que tu entreprendras.
Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit… -v. 10: Josué donna cet ordre -v. 11 : Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez ce Jourdain pour aller conquérir le pays.
Nous relèverons plus d’une trentaine de verbes qui mettent l’accent sur l’homme et son action. Si, tout à l’heure, nous pouvions avoir l’impression que tout dépendait de l’intervention divine, à présent, en lisant le texte à travers cette « fenêtre », nous pourrions supposer que tout ne tient qu’à l’homme. Les deux conclusions se complètent mais ne se contredisent pas.
Nous pouvons dégager de cette lecture du texte bien des leçons fort précieuses pour notre vie spirituelle – individuelle ou collective.
Josué, quoique chef du peuple et ancien ami et bras droit de Moïse, était menacé de découragement – comme nous. Dieu ne lui ôte pas sa peur d’un coup de baguette magique, il lui donne cet ordre: « Fortifie-toi et prends courage. Ne t’effraie point et ne t’épouvante point ». Il s’adresse donc à la volonté de Josué comme si elle avait pouvoir sur ses craintes, comme si le courage était une chose dont nous pourrions nous emparer. Et pourquoi cela ne serait-il pas vrai, puisque Dieu le dit ? Trois fois l’Eternel répète ces paroles à Josué: « Fortifie-toi et prends courage. (v. 6, 7, 9). Dieu croit donc que la force est en nous (cf. Juges 6: 14) et que notre volonté peut la faire croître Une fois (v. 18) , c’est le peuple qui donne cette même exhortation à son chef: contrairement à ce que nous croyons souvent, les « bonnes paroles » des autres peuvent aussi nous être utiles.
Que doit encore faire Josué ? Méditer le livre de la loi et agir fidèlement se. Ion tout ce qui y est écrit (v. 8) .(Cela n’aurait-il rien à nous dire ?) .Puis agir: « lève-toi, passe ce Jourdain. pour entrer dans le pays » (v. 2), il doit entreprendre une action (v. 9) .Nous le voyons donner des ordres aux officiers (v. 10-11) et au peuple (v. 12 ss) .Les Israélites de même doivent combattre et aider leurs frères (v. 14) ; ils promettent d’obéir à Josué, de faire tout ce qu’il a ordonné (v. 16-17). L’assistance divine ne nous dispense donc pas d’agir, c’est-à-dire d’appliquer nos efforts à la réalisation de ce que Dieu nous demande. Les promesses de Dieu ne sont pas, pour l’Eglise, un oreiller de paresse. Dieu lui demande de combattre avec toutes les forces disponibles jusqu’à ce que le repos intérieur soit assuré à tous ceux pour qui Christ est mort. D’autres luttes encore requièrent un engagement total, sur le plan social par exemple. L’histoire de l’Eglise prouve que les victoires ont été remportées. non par ceux qui attendent sans agir l’intervention divine, mais par des lutteurs qui se dépensaient sans compter pour la cause de Dieu.
L’articulation des deux thèmes.
Dans toute la Bible nous trouvons juxtaposés les promesses divines et les ordres *). « L’Eternel votre Dieu vous livre ce pays pour que vous le possédiez. Vous tous, soldats, vous marcherez en armes…» (Deut. 3: 18). Aux centaines de promesses de ce livre du Deutéronome correspondent des centaines de commandements engageant les Israélites à s’emparer militairement du pays que Dieu leur donne. Comment Josué pouvait-il comprendre ces deux sortes d’indications apparemment contradictoires ?
Puisque Dieu donne le pays, la possession en est assurée. La foi se saisit de la promesse et agit sur cette base. Nos efforts ne sont que le moyen de nous emparer de l’objet promis. Cette attitude nous permettra de nous approprier toutes les bénédictions spirituelles que Dieu tient en réserve pour nous, qu’il s’agisse du salut (Jean 3: 16) , de la sanctification (Rom. 6: 1-12; Phil. 2: 12) ou des dons spirituels (II Pierre 1: 3-11).
Ainsi, ce premier chapitre du livre de Josué nous enseigne les principes essentiels de la pédagogie divine que nous pouvons nous appliquer directement. Nous retrouvons ces principes dans tous les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament.
En notant d’une part ce qui concerne Dieu, de l’autre ce qui se rapporte à l’homme, nous serons gardés de toute insistance unilatérale sur un seul des deux aspects complémentaires de toute oeuvre divine. Les promesses et les récits d’interventions divines fortifieront notre confiance en Dieu, les ordres et les exemples stimuleront notre action, la juxtaposition des deux éduquera notre foi.
*Voir A.K. : 11 faut que vous naissiez de nouveau, pp. 142-146 (Ed. Ligue pour la lecture de la Bible)- Edité par Kuen Alfred
Dieu, dans son Livre, nous enseigne un fait à venir qui dépasse notre compréhension, notre intelligence humaine: le retour sur la terre de Celui qui est le fondement du christianisme, le retour de Christ. Qu’en pensez-vous personnellement ? Qu’il soit venu, un jour, pour payer la dette de l’homme envers son Créateur, vous l’admettez, n’est-ce pas ? Vous l’acceptez ? Bien. Mais qu’un Être revienne du ciel sur la terre! Pouvez-vous saisir ce fait ? « Ce Jésus qui, du milieu de vous, a été enlevé dans le ciel, en reviendra de la même manière que vous l ‘y avez vu monter » (Actes 1 : 11).
De tout temps, des hommes de Dieu ont annoncé une période exceptionnelle, un jour de paix, de joie, de justice, d’amour sur la terre. Le Juif attend ce jour de gloire; alors sa nation sera à nouveau celle de la révélation de Dieu, celle qui portera le drapeau, qui annoncera le pardon de l’Eternel.
Le chrétien aussi appelle ce jour de ses voeux, car il justifiera sa foi, son attente, sa vive espérance. Ce jour aura
un prélude, un début :
Jésus-Christ reviendra tout d’abord pour son église. Ce rendez- vous ne sera pas sur la terre, mais, comme nous l’avons vu plus haut, sur les nuées, dans les airs. Cette promesse est répétée dans I Thes. 4: 13-18. Quand cela se produira-t-il ? Nous ne le savons pas. Jésus-Christ dit expressément que Dieu, le Père, se réserve de donner l’ordre en temps voulu par Lui, « à un signal donné ». Chaque jour, nous pouvons attendre cet événement. C’est heureux que nous n’en sachions pas l’heure. Notre responsabilité est de bien nous conduire jusqu’au jour de son retour. « Tenez-vous prêts; car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas » (Luc 12: 40).
Ainsi les croyants,
de tous les siècles, transférés dans le ciel, assisteront à une séance peu ordinaire. Il ne sera plus question de loi, de péché, de manquements, toutes choses réglées devant Dieu par le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix (Héb. 10 : 17) .Tout au contraire, ce sera une séance de récompenses. L’obéissance à la Parole de Dieu sera la base d’appréciation. Avons-nous construit en bois, en chaume, ou en dur, en pierres, en tuiles cuites ? Notre ouvrage va-t-il subsister ? Avons-nous combattu le bon combat, achevé la course, gardé la foi ? (II Tim. 4 : 7).
La récompense
sera en fonction du résultat. Les uns seront tristes en constatant leur vie passée à la poursuite de la vaine gloire de ce monde, à la recherche de la convoitise de ce siècle qui passe… et il ne reste rien! D’autres, plus obéissants à la Parole éternelle, plus fidèles dans l’amour du Christ, plus reconnaissants à Celui qui a livré son âme à la mort, regarderont en face le Seigneur et recevront ce qui leur est dû. Ils entendront Celui qu’ils ont aimé leur dire: « Cela va bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître ». Pour tous, un événement plus glorieux encore les attend :
Les noces de l’ Agneau
L’église tout entière, tous participeront, comme épouse, au banquet des noces de Jésus-Christ (Apoc. 19 : 9) .Car Il se présentera devant Dieu, le Père, et dira: « Me voici, moi, avec les enfants que Dieu m’a donnés » (Héb. 2 : 13) .Pour tous les rachetés, vie éternelle et glorieuse avec Christ, leur Maître et Sauveur: ils régneront avec lui !
Et plus encore !
La terre elle-même, dit la Parole, sera « délivrée elle aussi de la servitude de la corruption » (Rom. 8 : 21) .Par ces mots, nous comprenons qu’elle ne sera plus assujettie au prince des ténèbres, à l’adversaire de Dieu; délivrée, elle aura part à « la liberté glorieuse des enfants de Dieu ». Ce jour-là sera un jour de paix, de justice. Cette libération aura des effets inattendus: la terre, maudite à cause d’Adam (Gen. 3 : 17) , mais délivrée à ce moment-là des forces de séduction, donnera son fruit sans peine. N’ayant plus à manger son pain à la sueur de son visage, l’homme libéré aura le temps de regarder en haut, d’adorer Celui qui est le vrai, le seul bon Maître: « Le plus petit parmi les hommes, comme le plus grand, tous connaîtront le Seigneur » (Jérémie 31 : 34) .
Notre espérance est une espérance vivante,
c’est-à-dire de VIE. Car Christ est l’auteur d’un salut éternel (Héb. 5: 9). Dieu nous a appelés à sa gloire éternelle (I Pi. 5 : 10) .« C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection. Ainsi, vous ne broncherez jamais, et l’entrée du Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur vous sera LARGEMENT accordée » (II Pi. 1: 10-11).
- Edité par Promesses
« L’Eternel est un ami pour les hommes droits » (Prov. 3 : 32) . « L’intime ami aime en tout temps » (Prov. 17: 17). « Il est tel ami plus attaché qu’un frère » (Prov. 18: 24) .Le chrétien possède un ami à nul autre pareil, un ami sage et influent qui est toujours prêt à aider. Ce fait est relaté dans la Bible. Jésus dit à ses disciples: « Je vous dis à vous qui êtes mes amis: ne craignez pas… » (Luc 12: 4 et Jean 15: 15) « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés mes amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père ». Un ami vrai, différent des autres, un ami qui aime sans défaillance, sans détour! Il possède toute sagesse et toute puissance et la met à la disposition des siens. En revanche, il demande aussi, en nous, une place de faveur! Un coin chaud dans notre coeur.
Si vous êtes un jeune chrétien,
un nouveau converti à Jésus-Christ,
vous allez constater une différence dans vos relations avec vos amis, avec ceux qui étaient vos amis jusqu’à ce jour. Vous verrez de suite que certains camarades ne sont pas amis de Christ ! Peu à peu ils s’éloigneront. Un sentiment de gêne les envahira. Les uns se moqueront, soit ouvertement, soit en secret; ils vous laisseront tomber, ils vous ignoreront. D’autres respecteront votre nouveau point de vue et attendront que vous fassiez de même à leur égard. D’autres encore diront que vous ne cachez pas votre drapeau, alors qu’un très petit groupe sera heureux de chercher, à votre exemple, le chemin de la vie éternelle.
Les mêmes conditions se présenteront
dans vos relations de travail.
La société parmi laquelle nous sommes obligés de gagner notre vie est rarement chrétienne – elle est appelée, dans la Bible, le « monde ». Pour le moment, Dieu laisse les siens dans le monde. Jésus disait dans sa prière: « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal » (Jean 17: 15). Ainsi, Dieu nous laisse sur cette terre, dans des conditions plus ou moins favorables. Dans la plupart des cas, il nous accorde d’y travailler, d’y trouver un gagne-pain. Il nous donne aussi de vivre, dans les circonstances les plus diverses, à sa gloire, pour LUI. Cela doit se faire de notre part sans compromis, sans laisser de côté ce que Dieu veut du chrétien: vérité, franchise, honnêteté, fidélité, bonté, bonne conduite envers chacun.
Par contre, dans votre église, vous allez découvrir quelques nouveaux amis. Ils seront formés du même bois que vous, c’est-à. dire qu’ils ne seront pas parfaits!
Mais ils parleront votre langage,
voyageant vers le même but, le ciel. A l’occasion, ils vous aideront, vous encourageront. Aimez tous ceux qui aiment le Seigneur, qu’ils fassent partie de votre église ou pas, car vous faites partie de cette grande famille des enfants de Dieu.
Prenez plaisir aux grandes promesses de la Parole de Dieu. Certains chrétiens s’attachent à des détails, d’autres les exagèrent ; attachez-vous à la Parole sans vous laisser troubler par de prétendues inspirations (II Thes. 2 : 2) .II est essentiel que votre prière de tous les jours soit une requête au Seigneur, afin que par votre attitude, vos amis puissent voir Christ en vous.
Peut-être êtes-vous un jeune chrétien (chrétienne) et rechercherez-vous un jour une
compagne de vie.
La Parole vous commande d’épouser une chrétienne (un chrétien) .Ne vous laissez pas attirer par une personne qui ne connaisse pas Christ. Ne supposez pas qu’un futur conjoint pourrait devenir chrétien après le mariage. « Ne vous mettez pas sous un joug étranger, en vous unissant aux infidèles » (II Cor. 6: 14) . Cet ordre est pour vous. Vous commettriez une lourde faute en n’obéissant pas au Seigneur.
La maison du chrétien peut être un petit paradis sur la terre, si toutefois Jésus en est le vrai chef. Voici un motto qui vous est proposé :
Faites de votre maison un centre d’amitié et d’hospitalité. Qu’elle retentisse de lectures de la Parole et de prières. Invitez vos amis, recevez le passant, préparez la chambre haute (II Rois 4: 10) .
Que votre demeure terrestre parle de celle qui vous attend, là. haut !- Edité par Promesses
7 aspects de la marche chrétienne selon la Bible.
1. Marcher par l’Esprit: « Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (Gal. 5: 16).
2. Marcher dans la lumière: « Si nous marchons dans la lumière, comme Lui- même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout péché » (I Jean 1 : 7) .
3. Marcher dans l’amour: « Marchez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés et s’est livré Lui-même pour nous » (Eph. 5 : 2) .
4. Marcher dans l’obéissance: « Tu obéiras à la voix de l’Eternel, ton Dieu, et tu mettras en pratique ses commandements et ses lois » (Deut. 27 : 10).
5. Marcher par la foi: « Nous marchons par la foi et non par la vue » (2 Cor 5: 7).
6. Marcher dans l’attente du retour de Jésus-Christ : « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra » (Matt. 24 : 42) .
7. Marcher en priant: « J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes » (I Tim. 2 : 1) .
« Priez sans cesse » (I Thes. 5: 17).
Une seule attitude convient à celui qui veut connaître la plénitude de Dieu : celle de la confiance et de l’obéissance dans sa marche chrétienne. L’obéissance à la volonté divine révélée dans l’Ecriture est l’essence même de la consécration. Elle implique l’abandon absolu de nos volontés à la volonté de notre Seigneur et Maître Jésus-Christ.
La catastrophe de la chute se résume dans l’accomplissement de notre volonté, mais toute la bénédiction de la vie nouvelle est comprise dans ce ver set: « Me voici, ô Dieu, pour faire Ta volonté ».
- Edité par Beauverd Jacques
En rapport avec Sodome, la prière d’Abraham, la connaissance que Dieu a du péché de l’humanité, on peut déduire ce qui suit :
1. -Dieu enquête sur la condition morale des villes.
2. -Dieu est attentif à l’honnête prière d’une créature humaine.
3. -Un seul peut servir spirituellement un grand nombre de personnes.
4. -Nos requêtes seront toujours en-dessous des ressources divines.
OBSERVONS DIFFÉRENTS TRAITS DANS L’INTERCESSION D’ABRAHAM
Il est confiant dans son attitude
Il se tient devant le Seigneur (verset 22) .
Il est précis dans sa requête.
Il demande que Sodome soit épargné par amour pour les justes qui se trouvent dans la ville (versets 23-25) .
Il s’appuie sur le caractère de Dieu.
« La Justice » argument de sa prière. Il confesse que le Juge de toute la terre se doit d’exercer la justice (versets 25-26).
Il est humble dans le ton.
Il affirme n’être lui-même que poussière (verset 27) .
Il est constant en esprit.
Mais pourtant il manque de continuité; car il arrête sa demande avant que le Seigneur ait dit: NON! (versets 32-33).
Que le Seigneur ne s’irrite point et je ne parlerai plus que cette fois: « Peut- être, dans Sodome, ne se trouvera-t-il qu’un juste! ». L’Eternel, sans doute, aurait répondu: .Je ne détruirai pas la ville à cause de ce juste » (Jérémie 5 : 1).
« Alors, Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient à Lui jour et nuit, tardera-t-il à leur égard ? ».
Je vous le dis: « II leur fera promptement justice! »
Amis chrétiens, PRIONS SANS CESSE.
- Edité par Ferazzini Willy
Qui a créé les esprits ? La Bible nous répond: Christ. « C’est en lui (Christ) que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, le visible et l’invisible ». En voici le détail, selon le même verset: .les trônes, les dominations, les autorités, les puissances » (Col. 1 : 16) .
Dans cette épître, l’apôtre Paul présente, avec plus de détails que partout ailleurs, la personne divine de Christ (ch. 1 et 2: 1-15). Ici, nous nous en occuperons en rapport avec la création, car « tout a été créé par lui et pour lui » ou, pour l’exprimer d’une autre manière, toutes choses sont créées (et maintenues) par son intervention et en fonction de sa personne.
Il est intéressant de constater que, concernant le présent univers, Dieu (le Père) a remis toutes choses entre les mains de Dieu le Fils. Héb. 1 : 2 nous le dit aussi: .Le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a fait les mondes ». EN LUI, en Christ réside la volonté créatrice, l’énergie, la base ou la source de la VIE. Le Fils était présent à l’heure de la création. Il a parlé, et le souffle de sa Parole a donné forme et vie au monde que nous connaissons, car « les choses qui se voient ne proviennent pas de choses VISIBLES » (Héb. 11 : 3) .II a créé et « Il soutient toute chose par la Parole de sa puissance » (Héb. 1 : 3).
Par ce qui précède, nous saisissons qu’il existe un monde (ou des mondes, des univers) que nous ne connaissons que peu, un monde créé et désigné (si l’on peut dire) comme invisible. C’est de ce monde, et en grands traits, que nous aimerions nous entretenir. La Bible nous enseigne que, comme le monde visible, un monde invisible a été créé. Ainsi donc, des esprits ont été créés. Par qui ? par Christ.
La Bible n’en parle que fort peu. Certains faits nous sont révélés et d’autres resteront cachés à nos yeux et à notre entendement. Or, la Parole affirme l’existence d’êtres invisibles, de puissances, d’autorités même qui ont été et qui sont encore opposés à Dieu. Par cette Parole, nous chercherons à comprendre quelque peu ce qu’est ce monde invisible, le monde des esprits.
En reprenant notre texte (Col. 1 : 16-17) , nous constatons que le monde visible et invisible est dominé par des « trônes, des seigneuries (ou dominations) , des principautés (ou autorités, gouvernements) ou des puissances (ou pouvoirs) ». Ces mêmes mots se rapportent à l’autorité de Dieu, comme à celle du diable. En général, le contexte biblique nous renseigne à ce sujet.
1.- Nous laisserons de côté, au cours de cette étude, tous les cas où le mot autorité (mot abstrait) signifie le pouvoir d’un groupe de personnes sur d’autres êtres: l’autorité de Dieu, de Christ (toute autorité m’a été donnée, etc.) , d’un gouvernement civil ou militaire auquel l’homme (et le chrétien en particulier) doit obéissance (par ex. I Pi. 2: 13-14; Tite 3: 1).
Par contre, nous nous occuperons des autorités « invisibles » :
2.- Des autorités bénéfiques, voulant le bien: Dieu, Jésus-Christ, le Saint. Esprit, les archanges, les anges de Dieu.
3.- Des autorités maléfiques: Satan, ses serviteurs, les démons, les esprits mauvais, les princes de ce monde de ténèbres (Eph. 6 : 12).
Tout d’abord, le chrétien doit savoir une chose: Christ a remporté la victoire sur le prince des ténèbres: « Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a fait passer dans le royaume du Fils de son amour » (Col. 1 : 15). Chrétien, ne crains donc point: Christ est infiniment supérieur en force, en majesté, en gloire. Gardés dans la foi en LUI, nous faisons partie de SON Royaume.
Dire que, dans l’univers que nous connaissons, Dieu (ou le Christ) est le Créateur de toutes choses est facile, cela d’après la Parole. Cependant, nous savons bien que cette révélation fait éclore plusieurs questions et celle-ci en particulier: l’origine du mal. Nous espérons y revenir plus tard.
Pour le moment, nous citerons plusieurs références dans la Parole, pour souligner l’importance de cette question. Le peuple d’Israël devait éviter toute relation, toute communion avec les forces invisibles des ténèbres :
Lévitique 20 : 27. « Tout homme ou toute femme qui évoque les ESPRITS ou qui s’adonne à la divination, sera puni de mort. Ils seront lapidés; leur sang retombera sur eux! »
Psaume 96: 5. « Oui, tous les dieux des peuples sont des idoles » (démons, version des Septante).
Ps. 106: 36-40. « Le courroux de l’Eternel s’enflamma contre son peuple (Israël) .Ils servirent les idoles qui furent pour eux un piège. Ils sacrifièrent aux démons leurs fils, ainsi que leurs filles. Ils répandirent le sang innocent ».
Lév. 17: 7. « Ils n’offriront pas leurs sacrifices aux démons, avec lesquels ils se prostituent ».
L’enseignement du Nouveau Testament va dans la même direction. Dès après le baptême du Seigneur Jésus, le choc se produit. Jésus, emmené par l’Esprit dans le désert, est attaqué par l’Ennemi, le diable. Peu après, les esprits mauvais protestent: « Qu’attends-tu de nous, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le temps ? » (voir Mat. 8 : 28-34) .Et plus loin, Jésus envoie ses douze disciples annoncer la bonne nouvelle du Royaume des cieux, en leur enjoignant: « Chassez les démons ».
I Cor. 10: 21. « Qu’est-ce à dire ? Ce qui est sacrifié à une idole aurait-il quelque valeur ? Ou l’idole serait-elle quelque chose ? Assurément non. Mais ce que les païens sacrifient, ils le sacrifient aux démons, et non pas à Dieu. Or, je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons ».
Les puissances maléfiques ont été vaincues à la croix par Christ. Elles ne son pas anéanties, mais elles sont, bien malgré elles et « avant le temps » (voi ci-dessus), soumises à Christ. Cependant, nous dit Hébreux 2 : 8, « nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient soumises ». Et pourtant le jour viendra alors qu’il « remettra le Royaume à Dieu le Père, après avoir détrui tout empire, toute domination et toute puissance ».
Pour l’heure, ces autorités maléfiques sont actives; elles sont de réelles « puissances »; leur force est grande encore, mais elle n’est pas infinie; elle est limitée, subordonnée à la volonté de Dieu. Elles peuvent tromper ceux qui se confient en elles.
Le chrétien, lui, sait qu’il n’y en a qu’UN qui porte le nom de DIEU. C’est en LUI, par Christ, qu’il place sa confiance.
- Edité par Guignard René H.
Comment évangélisaient-ils ?
Ne pouvant pas ne pas parler des choses qu’ils avaient vues et entendue! (Act. 4 : 20) , ils essayaient d’amener à la foi toutes les nations (Rom. 1 : 5) C’est curieux comme nous pouvons très bien ne pas parler des choses de Dieu, et nous en prenons allégrement notre parti. Quant à essayer d’amener à la foi toutes les nations, c’est un exercice qui, je crois bien, nous est à pet près inconnu. « Ils ne cessaient tous les jours d’annoncer Jésus de maison en maison » (Actes 5 : 42) .
Connaissez-vous beaucoup de chrétiens aujourd’hui qui vont annoncer Jésus tous les jours, et de maison en maison ? Savez-vous qui va aujourd’hui de maison en maison ? Ce sont les Témoins de Jéhovah, les Adventistes, les Mormons, etc qui vont partout, sur toute la terre, apporter leurs fausses doctrines avec un zèle infatigable, zèle que les chrétiens pourraient et devraient imiter.
Mais on rencontre très peu de chrétiens dans les rues, allant tous les jours annoncer Jésus de maison en maison… Avons-nous seulement apporté l’évangile à tous les habitants de notre maison, de notre rue, de notre quartier, de notre ville ou village, de notre pays, et même du monde entier… et pourquoi pas ? puisque tel est l’ordre du Maître! Faisons-nous ce qui est en notre pouvoir pour cela ?
- Edité par A.O.
Par spiritualité, on entend, dans les milieux chrétiens, « un état de coeur dominé par les réalités célestes, soit le monde de l’esprit ». Ainsi, l’homme spirituel est caractérisé par le désir de prendre soin des réalités immatérielles et invisibles. Il servira le Créateur, plutôt que la créature et comptera sur Lui pour recevoir force et directives. Il sera préoccupé de victoires morales, plutôt que de circonstances matérielles. Il vit dans le présent, toutefois dans la lumière et les perspectives de l’éternité.
La clé.
Dans la sphère de l’église, l’homme spirituel a égard, d’une manière constante, à un fait capital mais qui reste invisible: ce fait, c’est que le Seigneur, l’Esprit-Saint est personnellement présent. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Cor 3.16). Par suite et comme la Parole le demande, il faut en tenir compte, se référer à Lui, Lui obéir, oeuvrer dans sa dépendance. Car sa volonté, concernant sa maison qui est l’église, a nécessairement été exprimée dans ses écrits (voir 1 Cor 2.12,13).
La manière de se comporter dans cette « maison » doit correspondre à sa présence (1 Tim. 3: 14, 15). « Je t’écris cela, tout en espérant aller te voir bientôt, afin que si je tarde, tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant ». Les manifestations de gratitude, de reconnaissance, d’adoration doivent être contrôlées par l’Esprit-Saint, ce dernier dirigeant les pensées de chacun: « L’Esprit qui se manifeste en chacun de nous est donné à chacun pour l’utilité commune » (voir I Cor. 12 : 7-11). Les offenses, les manquements, dans le cadre de sa maison, s’élèvent contre ledit Esprit (Actes 5 : 1-11, Ananias et Saphira) .C’est lui qui ordonne et dirige les travaux de ses serviteurs, de ceux qui l’adorent dans le cadre restreint d’un lieu de culte, tout comme de ceux qui « vont par les chemins contraignant d’autres à y entrer ».
Ce que nous venons de décrire est une clé pour nous introduire aux méthodes de Dieu. L’église de Dieu est créée pour manifester cette invisible présence. « Les secrets de son (de l’auditeur) coeur sont dévoilés. Il se prosternera donc la face contre terre, il adorera Dieu, et il proclamera que Dieu est réellement parmi vous » (I Cor. 14: 25). En vue de ce but, elle est édifiée de telle façon qu’elle ne peut oeuvrer valablement que lorsque le MAITRE est présent et, de plus, libre d’exprimer sa volonté par Son Esprit.
En temps de réveil.
Tout comme l’oeuvre d’évangélisation ne porte du fruit que si le Saint-Esprit en est la puissance, ainsi l’adoration, en public, n’est qu’un désastre, si le même Esprit n’est pas Celui qui pousse en avant et qui retient. Il est remarquable de voir comment les formes extérieures et la routine disparaissent en temps de vrai réveil dû à l’oeuvre de l’Esprit-Saint et comment le type apostolique reprend vie! Rien n’est plus édifiant qu’une telle adoration; rien n’est plus vide qu’une forme sans la vie.
En temps d’assoupissement.
Lorsque pour divers motifs, le Saint-Esprit est contristé et qu’apparaissent des manquements, que la parole d’édification cesse de convaincre, d’encourager, de consoler, alors la tendance humaine de s’appuyer sur des mesures visibles, matérielles, mécaniques est prête à surgir, à s’affirmer pour maintenir dans l’église de Dieu une semblance de vie spirituelle. Dans la littérature post-apostolique, on trouve mentionnée une personne inconnue du Nouveau Testament, soit un président pour conduire une rencontre de culte, d’adoration. Que l’apôtre Paul, à titre d’évangéliste, ait prêché pendant un certain temps dans une école privée, n’est pas pour nous surprendre: il était seul capable d’annoncer le salut! Qu’il ait parlé plus tard, qu’il ait instruit, communiqué un message d’une valeur exceptionnelle lors d’une visite occasionnelle (Actes 20) est parfaitement compréhensible. Par contre, nous ne lisons pas qu’un apôtre ait occupé une place de président pour conduire et diriger les diverses manifestations de gratitude et d’adoration d’une assemblée de chrétiens,
-comme si le Seigneur en était absent…-comme si l’Esprit n’était point présent pour diriger comme Il le trouvait bon…
Un collyre pour oindre nos yeux.
Lorsque le mal est toléré, lorsque baisse la foi, la puissance de l’Esprit est tenue en échec et l’homme prend la place et dirige seton sa propre pensée. S’il y a de l’opposition à l’Esprit de sainteté, les règles de conduite ne garderont pas longtemps leur valeur spirituelle et même morale.
Si l’Esprit de vérité est rejeté, les crédos ne suffiront pas pour garder la foi…
Si l’Esprit de Dieu est restreint dans sa manifestation, des formes cérémonielles, des rites de service ou d’adoration ne seront pas une compensation : « le corps sans l’Esprit est mort ». L’organisme n’est plus qu’une organisation. Si la force cohérente de vie a disparu, le cadre, le squelette peut être consolidé et même manoeuvré avec des ficelles, mais ce ne sera qu’un squelette, si ingénieux soit-il !
« J’ai ouvert devant toi une porte… »
Dans le cas décrit ci-dessus, l’église cesse peu à peu d’être un témoin de l’existence, de la présence, de l’activité de l’Esprit de Dieu. De moins en moins des visiteurs, cherchant l’évidence et la force d’une présence divine, pourront-ils s’exclamer: « Dieu est vraiment vivant parmi vous ». Sans doute, Dieu est encore adoré, mais comme absent !
A ce moment-là, le vrai remède est la repentance, une repentance démontrée par l’humiliation et le jeûne aux pieds du Seigneur: une humiliation doublée d’une confiance sans borne dans son pardon, dans sa grâce, dans la supplication, afin .qu’Il reprenne sa propre place dans l’église et qu’Il veuille révéler à nouveau sa pleine suffisance selon sa Parole.
Recourir à une organisation non apostolique revient à pécher de plus en plus envers le Seigneur, à s’éloigner de son chemin, à confirmer le manque de spiritualité, mais par contre à rendre apparente la stérilité de l’église.
Si la première caractéristique de l’homme spirituel est la reconnaissance d’un Maître invisible, mais présent pour diriger son église, le second signe de sa part est un témoignage d’humilité, d’impotence, de nullité. La spiritualité chrétienne implique l’humilité humaine. L ‘humilité implique la dépendance, la soumission…
La méfiance à l’égard de Dieu était la vraie racine du péché, la contre-partie, soit le salut de l’homme, doit être nécessairement la confiance en Dieu. Parce que l’orgueil met le comble à la méchanceté, les méthodes de Dieu doivent tendre à humilier l’homme…
De crainte que l’homme ne soit confirmé dans sa vanité, dans sa valeur intellectuelle, Dieu ne permet pas que l’homme LE découvre par la sagesse de son intelligence, de sa philosophie: « Car puisque le monde avec sa sagesse n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver ceux qui croient par la folie de notre prédication » (1 Cor 1.21).
De peur que ne s’épanouisse l’orgueil de race, de richesse, de puissance, Dieu a généralement choisi le petit, le faible pour atteindre ses buts (1 Cor 1.26,29) .Ainsi, le salut de l’homme a été mis à la disposition de l’homme par un homme crucifié comme un malfaiteur. Aucun crédit ne doit être attribué au serviteur; toute la gloire est pour le Créateur.
La réalisation de la présence du Saint-Esprit
nous conduit à ce principe d’humilité si nécessaire pour montrer au monde, aux dominations et aux puissances dans les régions célestes, « par l’église la sagesse infiniment diverse de Dieu ».
Il est très facile, pour le chrétien, de prendre plaisir à un beau service, à une belle présentation, à une belle ordonnance d’un culte. L’orgueil peut si aisément prendre la place dans le coeur de ceux qui organisent: .N’est-ce pas là la grande Babylone que j’ai bâtie! .(Dan. 4 : 30) .Nous trouvons dans l’Apocalypse le stade final de la dégénérescence: « Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien »; « Je suis une reine sur son trône; je ne suis pas veuve, et je ne connaîtrai point le deuil » (3 : 17 et 18 : 7) .
Aux temps apostoliques, l’absence de toute organisation interassemblée prévenait ces dangers. Une faiblesse, une humilité consciente gardaient du péril mortel de la confiance en soi et faisaient place à la puissance de Dieu. Ma force, disait Christ à Paul, atteint sa valeur dans ta faiblesse. Après quoi, Paul pouvait dire: je me glorifie dans mes faiblesses, car quand je suis faible, alors vraiment je suis fort. Ainsi fut sa vie: dominée par le désir intense de son coeur: que Christ soit glorifié.
- Edité par Promesses
« Je n’ai pas honte de l’évangile, parce qu’il est la puissance de Dieu pour le salut de tout croyant, du Juif premièrement et aussi du Grec ».
Dans le verset qui précède, Paul annonce que le désir de son coeur est d’annoncer l’évangile au peuple de Rome. Il a certainement à la pensée la grandeur et la magnificence de cette ville, la puissance, la gloire de son empire. Face à ce déploiement de pouvoir, il peut cependant déclarer: « Je n’ai pas honte! ». Ce que j’annonce a aussi sa valeur! C’est. une puissance! ».
A cette époque, Rome régnait sur la plupart des peuples méditerranéens. Toutefois, Paul n’a pas peur, pas honte d’exprimer un contraste: l’évangile est une puissance, bien différente de celle de Rome, sans doute, puisqu’elle domine, non dans le domaine matériel ou psychique, mais dans le domaine spirituel. C’est une puissance de VIE éternelle.
Ainsi, nous dirons qu’il ne s’agit pas de théorie, de conception ou de point de vue de l’esprit. Il s’agit d’une force – force qui opère ici-bas, dans notre monde. C’est une force divine, émanant du Créateur. Elle fait partie de sa Personne. Du trône de Dieu, elle vient jusqu’à l’homme. Là, dans l’être humain qui croit et se repent, son oeuvre a pour résultat un salut éternel. C’est, en réalité et d’une manière effective, une énergie divine qui, sur la terre, s’oppose à une autre énergie, celle du mal !
C’est une lumière de vérité, une parole qui produit la vie, un souffle accompagné de la miséricorde de Dieu. C’est une grâce divine qui, par l’oeuvre de l’Esprit-Saint, opère dans le coeur d’un être coupable et scelle dans le plus intime de son être l’assurance du salut.
Le Seigneur a dit: « C’est en revenant à moi et en vous humiliant que vous serez sauvés; c’est dans la tranquillité et la confiance que sera votre force » (Esaïe 30 : 15) . «Heureux celui dont la force est en l’Eternel » (Ps. 84 : 6) .- Edité par Promesses
L’homme est, par définition, un être social. Ayant créé Adam, Dieu dit: « II n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui » (Genèse 1 : 18). La famille et la société sont le cadre indispensable de toute vie normale. Dans ce cadre, l’homme désire trouver la paix, la justice, l’amour, le bien-être et la liberté. Malheureusement, depuis que le péché est entré dans le monde, nous voyons trop souvent autour de nous l’injustice, l’inégalité, la misère et la haine. C’est pourquoi, le problème social s’impose à la conscience de tout homme qui ne désire pas jouir égoïstement de ses privilèges, s’il en a.
Quel serait en somme l’état social idéal ?
L’Ecriture Sainte nous apporte sur ce point de précieuses indications, tout d’abord dans la législation donnée par Moïse au peuple Juif.
Le décalogue résume magistralement, en quelques lignes, quel doit être notre comportement général: ayant la crainte du Dieu saint et juste, nous devons honorer nos parents et respecter la vie, la famille, les biens, le repos, et l’honneur de notre prochain (Exode 20 : 3-17). Si nous mettions simplement cela en pratique, nous aurions accompli notre devoir social.
Mais la loi de Moïse ne se borne pas à des principes généraux: elle précise jusque dans les détails l’idéal que Dieu proposait à son peuple.
On doit avoir soin du pauvre et de l’étranger (Lévitique 19: 9-10). Il est défendu d’opprimer son prochain et de retenir le salaire de l’ouvrier (ibid. ver. set 13).
On doit avoir des égards pour les infirmes, les sourds et les aveugles (v. 14).
Les jugements ne doivent favoriser ni les grands ni les petits (v. 15). La prostitution est interdite en Israël (v. 29).
De même la liberté et la dignité des personnes sont garanties: les Israélites appartiennent à Dieu et ne doivent être esclaves de personne (Lévit. 25 : 42, 55).
Et voici la règle d’or qui résume tout: « Tu aimeras ton prochain comme toi- même »(Lévit.19:18).
A ces dispositions concernant les personnes s’ajoutent les trois règles sui- vantes :
Les terres sont réparties également entre toutes les familles. Elles ne peuvent se vendre à perpétuité, « car elles appartiennent à Dieu ». Un Israélite ne peut aliéner que l’usufruit, c’est-à-dire les récoltes de sa terre, jusqu’à l’année dite du jubilé. Tous les cinquante ans le jubilé permet à chacun de retourner entièrement libre sur son bien. On évite ainsi l’appauvrissement et l’enrichissement exagéré (Lévitique 25 : 8-23) .
L’argent prêté ne doit produire ni intérêt ni usure. Le pauvre est un frère qui sera aidé selon la crainte de Dieu (Lévit. 25 : 35-38).
Le repos est assuré pour tous: le patron, l’employé et même la bête de somme. On se reposera un jour sur sept, et plusieurs semaines par an à l’occasion des fêtes principales; puis un an sur sept, avec en plus la cinquantième année, celle du jubilé. La bénédiction de Dieu est promise à ceux qui se reposeront ainsi, de sorte que les produits de la terre ne leur manqueront pas (Lévit. 23 : 1-44 ; 25 : 1-22).
On est confondu par l’esprit progressiste de cette législation vieille de 3400 ans. Celui qui aujourd’hui voudrait l’appliquer intégralement serait plus révolutionnaire que les partis politiques les plus avancés. Dieu seul pouvait, au sein de l’antiquité dure et corrompue, révéler à son peuple un idéal social aussi élevé. De nos jours, la civilisation mécanique dont nous sommes si fiers tend à faire de nous des esclaves et des machines. Le plan divin pour l’homme était tout autre, et sa révélation nous apparaît comme l’une des nombreuses preuves de l’inspiration surnaturelle de l’Ecriture Sainte.
Il va sans dire que l’Evangile désire nous entraîner plus loin encore sur le chemin de la perfection. Jésus-Christ Lui-même n’est-il pas l’homme social, le réformateur, le révolutionnaire par excellence ? Né pauvre, ouvrier manuel, il est venu, non pour être servi, mais pour servir. Sa vie a été exemplaire, désintéressée et pure. Il n’a vécu que pour faire du bien; il s’est penché sur toutes les souffrances et il a eu le courage de dénoncer les hypocrisies et les abus. Il n’a pas seulement parlé d’amour: après avoir consacré toute sa vie à son peuple, il a subi volontairement pour nous la mort la plus atroce. On peut critiquer les chrétiens et les églises, mais Lui, jamais.
Son enseignement a également une grande portée sociale. Il nous dit: « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis… Aimez vos ennemis… faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent… Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux » (Jean 15: 12-13; Mat th. 5: 44 ; 7: 12)
L’obéissance à de tels principes ne chasserait-elle pas du milieu de nous l’égoïsme, la haine et l’injustice ? Le Christ souligne encore le fait qu’il est venu particulièrement pour secourir les déshérités: « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres… pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance… pour renvoyer libres les opprimés » (Luc 4: 18-19) .
L’Eglise primitive, dans la ferveur de son premier amour, s’est vraiment efforcée de mettre en pratique l’enseignement de son Maître. Voici comment Luc la dépeint: « La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un coeur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre… Une grande grâce reposait sur eux tous. Car il n’y avait parmi eux aucun indigent… l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin » (Actes 4 : 32-35).
Conquêtes sociales des chrétiens dans le monde.
Malheureusement cet état idyllique de la communauté primitive ne s’est pas maintenu longtemps. L’Eglise s’est enrichie et mondanisée, elle a recherché la puissance et on a déclaré finalement que la religion était devenue l’opium du peuple. Pourtant, ceux qui parlent ainsi oublient les fruits de libération et d’amour que le véritable Evangile n’a cessé de porter dans le monde.
Il est difficile d’exprimer la cruauté et la corruption morales de la société antique, si brillante par certains autres côtés. Elle était fondée sur le travail forcé de millions d’esclaves et sur une indifférence souveraine à l’égard de la souffrance. Ce sont les chrétiens qui affranchirent les esclaves, fondèrent les hôpitaux, développèrent les écoles, s’occupèrent les premiers des orphelins. des vieillards et des incurables. A l’époque moderne, de nobles croyants provoquèrent une nouvelle libération des esclaves, transformèrent la plupart des prisons, luttèrent contre la prostitution et l’alcoolisme. Un chrétien encore fonda la Croix-Rouge, un autre les Unions chrétiennes de jeunes gens. Oui, la grande parole de Vinet est toujours vraie: « L’Evangile est dans le monde l’immortelle semence de la liberté ».
Il est facile de voir que dans les pays où la Bible est plus répandue, la situation sociale est bien meilleure. Elle demeure lamentable lorsque l’Evangile n’est pas connu ou qu’il est abandonné.
D’où vient l’insuffisance de tous les efforts dans le domaine social ?
Malgré ce qui vient d’être dit, il est évident qu’il y a dans le monde trop peu de vrais chrétiens prêts à appliquer chaque jour la loi divine dans leurs rapports avec leurs semblables. Les Eglises n’ont pas réussi à transformer le monde à ce point de vue (pas plus qu’elles ne sont parvenues à empêcher la guerre) .Elles ont cependant jeté dans la société une semence qui a fini par rendre celle-ci plus consciente de ses devoirs. Au moment même où les hommes rejetaient la dépendance de Dieu, ils prenaient à coeur d’améliorer eux- mêmes leurs conditions de vie. Un peu partout, l’Etat, les partis politiques, même parfois les organisations commerciales se mirent à imiter les chrétiens. On développa toujours plus sur une base laïque les hôpitaux, les écoles. les oeuvres de relèvement, les orphelinats, les asiles de vieillards et d’incurables, les colonies d’enfants, les secours aux. économiquement faibles », etc. Commet ne pas se réjouir d’une telle multiplication des moyens d’entr’aide ! Toutefois, force nous est de constater une fois de plus que le fond du problème n’a pas encore trouvé sa solution.
Rousseau s’était imaginé que l’homme naturellement bon n’était corrompu que par la société. Sur ce principe, la Révolution française avait proclamé pour tous la liberté, l’égalité et la fraternité. Les communistes en théorie ont prétendu établir le paradis social sans classes. Nous savons ce qu’il est en réalité. Dès qu’il parvient au pouvoir, sa tendance est toujours d’établir la dictature au profit de son parti et de son pays. On n’a jamais tant parlé de démocratie, de liberté et de paix que de nos jours. Pourtant il y a encore des millions d’esclaves (ou de travailleurs forcés) , les inégalités choquantes subsistent, et nous sommes menacés par la plus effroyable de toutes les guerres.
- Edité par Pache René
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