PROMESSES

L’Église manque grandement de responsables qualifiés et préparés à exercer divers ministères. Une des tâches des anciens de l’église locale est de discerner de futurs responsables dans le but de les former.

Moïse et Jéthro

Jéthro avait observé l’épuisement de son beau-fils Moïse dans sa tâche de chef du peuple, et il lui fit part de ses conseils (Ex 18.13-27). Cette portion de l’Écriture est pleine de leçons pratiques pour nous aujourd’hui :

  • Les responsables, pasteurs, anciens, ne sont pas infaillibles. Peut-être y a-t-il nécessité d’une réforme, d’une correction dans la façon de diriger. Jéthro ne manque pas de faire cette observation à son beau-fils : « Ce que tu fais n’est pas bien. » (v 17)
  • Il intervient pour le bien de Moïse : « Tu t’épuiseras toi-même, ainsi que ce peuple qui est avec toi, car la tâche est trop lourde pour toi. » (v 18) La tâche est trop lourde pour une personne seule. Le travail en solitaire, sans un collège d’anciens et une équipe de diacres, épuise rapidement. D’autre part, cette manière de faire renferme certains dangers : tendance à l’autoritarisme, manque de diversité dans les dons et la sensibilité, risque d’introduire des doctrines étrangères à la Parole, etc.
  • Il fallait expliquer au peuple la nécessité de déléguer des responsabilités à une équipe d’hommes qualifiés moralement. Il était nécessaire de discerner et choisir des hommes de confiance, capables de seconder Moïse dans sa tâche de juge. Il fallait des « hommes de valeur pour les établir à la tête du peuple » (v. 24-26). Il en est de même aujourd’hui. Les dirigeants doivent former de nouveaux conducteurs « de valeur ».
  • Jésus et ses disciples

    Jésus, modèle de « berger » parfait, avait choisi et formé ses disciples (Marc 3.13-14 ; Luc 6.12-16). Il était le formateur par excellence. Suivons-le dans le choix et la formation de responsables :

  • Il les choisit d’abord pour « être avec lui » (Marc 3.13). La communion avec Jésus est capitale. Pas de service efficace sans communion avec le Seigneur. Il passe également du temps avec eux : pour une retraite loin de tout bruit (Mat 15.21, Marc 7.24) et dans ses déplacements qui durent parfois plusieurs mois (Marc 7.3, 8.10, 27) ;
  • Il prie pour eux : avant de les choisir (Luc 6.12-16), pour qu’ils soient gardés de tomber dans les tentations (Luc 22.32), pour leur protection (Jean 17.11-12), pour leur sanctification (Jean 17.17), pour leur unité (Jean 17.11, 21-22) et pour leur croissance dans la connaissance de Dieu (Jean 17.24, 26) ;

  • Il les enseigne (Jean 13-17) et leur explique souvent les paraboles en particulier (Mat 13.51) ;
  • Il leur assigne des tâches spécifiques (Marc 6.39, 43), une mission (Mat 28.18-20). Mais il les suit dans leurs engagements, en évaluant leur travail (Mat 10.5-20) ;
  • Il les exhorte et les reprend à cause de leurs faiblesses: manque de foi (Marc 4.40, Luc 8.25), incompréhension (Mat 16.23), peu de charité (Luc 9.55), violence (Luc 22.51) ;
  • Il leur apprend à reprendre le frère qui pèche (Mat 18.15-22) , mais aussi à lui pardonner (Mat 16.21-22). L’éducation à la discipline est toujours de rigueur.
  • Les apôtres et la formation des conducteurs

    A l’instar de leur Maître, les apôtres ont procédé de la même façon.

  • Paul et Barnabas, dans leur premier voyage missionnaire, amènent Jean-Marc avec eux (Act 13.5) ;
  • Après la séparation de Paul et Barnabas, le premier prend Silas avec lui pour son second voyage (Act 15.39-40), tandis que Barnabas fait équipe avec Jean-Marc (Act 15.39-40) ;
  • Un peu plus tard, Paul trouve un jeune frère, Timothée, et voyant sa fidélité et ses capacités, il l’emmène avec lui pour l’intégrer à son équipe (Act 16.1-3) ;
  • Sept frères font route avec Paul (Act 20.4) et seront formés par lui au cours de ce voyage. Ces mêmes frères pourraient avoir bénéficié de son enseignement pendant deux ans à Ephèse.
  • Ainsi, Paul discernait des frères capables et qualifiés moralement, puis les formait. Cette stratégie apparaît clairement dans la recommandation que Paul fit à Timothée au sujet d’une œuvre qui touchait quatre générations : Paul, Timothée, ceux que Timothée devait former, et la génération qui suivait ces derniers :

    « Ce que tu (2ème génération) as entendu de moi (1ère génération), en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes (3ème génération) fidèles qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres (4ème génération). » (2 Tim 2.2)

    Qualifications des anciens et des diacres

    Les anciens, et dans une certaine mesure les diacres, assument des responsabilités, prennent des décisions, portent des fardeaux, répondent de tout cela devant Dieu (Héb 13.17) et devant ceux qui leur demandent raison de leurs actes et de leurs paroles (1 Pi 3.15). Leur formation se déroule sur divers plans: spirituel, moral, social, humain.

    Nous trouvons la description de leurs différentes qualités dans 1 Tim 3.1-7 ; 2 Tim 2.2-3, 24-25 ; Tite 1.5-91 ; 1 Pi 5.1-3 et Héb 13.17.

    Leurs qualifications spirituelles
    – Leur amour pour le Seigneur (Mat 22.37-38) ,
    – Leur amour pour la Parole de Dieu (Ps 119, 1 Tim 4.6). Il est nécessaire de la méditer, l’étudier, se laisser imprégner par elle et lui obéir,
    – Leur fidélité et leur attachement à Dieu et à sa Parole (Jean 15.4-5) ,
    – Leur vie de prière et de communion avec le Seigneur (1 Thes 5.17) ,
    – Leur foi et leur confiance en Dieu (Héb 11.6) ,
    – Leur stabilité doctrinale (1 Tim 3.9) ,
    – Leur vigilance (Act 20.28) : nos trois ennemis sont le diable, le monde et la chair. Il faut rester constamment vigilant,
    – Leur aptitude à la souffrance (2 Tim 2.3).

    Leurs qualifications morales
    Elles doivent apparaître dans la marche de chacun d’eux avec le Seigneur, dans leur vie par l’Esprit . L’ancien ou le diacre est :
    – irréprochable (1 Tim 3.2 ; Tite 1.7),
    – sobre (aussi sur le plan psychologique : ne pas se laisser entraîner par des idées, des émotions extrêmes ; stable) (1 Tim 3.2),
    – modéré, sensé (prudent dans ses agissements, ne jugeant pas hâtivement) (1 Tim 3.2),
    – réglé dans sa conduite (1 Tim 3.2),
    – pas adonné au vin (1 Tim 3.3),
    – pas violent (1 Tim 3.3),
    – indulgent (sachant céder, équitable) (1 Tim 3.3),
    – pacifique (1 Tim 3.3),
    – désintéressé (1 Tim 3.3),
    – humble (pas enflé d’orgueil) (1 Tim 3.6),
    – pas arrogant (Tite 1.7),
    – pas coléreux (Tite 1.7),
    – honnête (1 Tim 3.4),
    – ami des gens de bien (Tite 1.8),
    – juste (Tite 1.8),
    – maître de soi, tempérant (Tite 1.8),
    – affable envers tous (2 Tim 2.24-25),
    – patient (2 Tim 2.24-25).

    Leurs qualifications familiales
    – mari d’une seule femme (fidèle à sa femme, par contraste avec la polygamie) (1 Tim 3.2 ; Tite 1.6),
    – dirigeant bien sa propre maison (1 Tim 3.4),
    – offrant un foyer hospitalier (1 Tim 3.2),
    – tenant ses enfants dans la soumission avec une parfaite dignité (honnêteté) (1 Tim 3.4),
    – ayant des enfants fidèles, ni débauchés, ni rebelles (Tite 1.6).

    Leurs qualifications sociales
    – ayant une bonne réputation auprès des non-chrétiens (1 Tim 3.7),
    – irréprochable (face à la loi civile, morale, et par rapport aux normes courantes du comportement) (1 Tim 3.2 ; Tite 1.7).
    ? Les qualifications additionnelles propres au ministère d’ancien
    – capable d’enseigner (1 Tim 3.),
    – capable d’exhorter (Tite 1.9),
    – capable de réfuter les contradicteurs (Tite 1.9),
    – capable de redresser avec douceur les adversaires (2 Tim 2.25),
    – capable de servir de bon gré (1 Pi 5.2).

    Leurs qualités humaines à tous (anciens, diacres, et responsables de divers services)
    La liste ci-dessous, sans être exhaustive, en indique quelques-unes. Nous n’avons pas cherché de passages bibliques à l’appui. Nous pensons simplement que ces compétences seraient souhaitables et que l’on peut les acquérir, mais sans forcément les posséder toutes. Cette liste pourra simplement ouvrir quelques pistes de réflexion. Un responsable :
    – a le sens de ses responsabilités et les assume jusqu’au bout,
    – est fiable, crédible, un homme (une femme) de parole,
    – jouit d’une autorité reconnue : sans s’imposer, il est pris au sérieux à cause de sa compétence, de sa personnalité et de son statut, mais surtout parce qu’il est un modèle,
    – est endurant et persévérant,
    – est discret,
    – est créatif,
    – gère bien son temps,
    – est capable de se mettre à la place de l’autre (empathie) en discernant et en comprenant les besoins fondamentaux de ses équipiers,
    – est enthousiaste tout en restant équilibré,
    – est capable de communiquer,
    – … de motiver ses collaborateurs,
    – … d’organiser (concevoir des programmes, planifier, déléguer, contrôler, etc.),
    – … de déléguer des responsabilités,
    – … de travailler en équipe.

    Encore quelques points de repère

    Comme il faut s’assurer que le troupeau soit nourri, protégé, restauré collectivement (prédications, études, exhortation, édification, etc), et individuellement (visites, cure d’âme, instruction, exhortation, etc), dans le cas de futurs anciens, le soin apporté au choix du responsable est primordial.
    Le ministère d’ancien s’exerce dans la collégialité et l’aptitude de celui-ci à travailler en équipe est indispensable. Ce ministère exige du temps, de l’énergie, une préparation personnelle, parce qu’il implique une formation continue d’une part, et une disponibilité envers les collaborateurs et le troupeau.

    L’épouse joue un rôle primordial. Son foyer est ouvert. Elle s’engage de tout son cœur avec son mari pour partager ce fardeau.

    La gestion des affaires du peuple de Dieu, l’Église, Corps de Christ, est une grande et noble tâche. C’est aussi un honneur de pouvoir accomplir un ministère d’ancien (1 Tim 3.1), mais quelle que soit notre fonction, nous sommes exhortés à marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards (Col 1.10).

    L’accompagnement du formateur

    Prenant comme modèle Jésus, le formateur passe du temps avec le responsable pour l’instruire, le suivre, en évaluant son travail. Il lui confie des responsabilités en lui montrant comment il doit affronter sa nouvelle tâche. Il fixe un cahier des charges et un programme, d’entente avec lui. Il contrôle et corrige si nécessaire ses tâches. Il lui donne les moyens nécessaires pour se former (cours bibliques, séminaires, éléments bibliques pour la relation d’aide, éléments bibliques pour la communication, ouvrages, brochures, documents, etc).

    Mot de la fin

    Former des responsables, c’est préparer l’avenir de l’Église. Cette démarche est biblique et ne s’improvise pas. Jésus l’a fait, Paul a suivi ses traces, et l’église locale qui néglige cette formation perdra une génération précieuse de responsables. C’est aussi un ordre que nous donne la Parole de Dieu avec insistance (2 Tim 2.22). Que Dieu nous fasse la grâce de nous occuper de la relève, de la jeune génération qui attend notre main tendue pour la former de façon biblique. Que Dieu suscite une nouvelle génération d’hommes de Dieu pour diriger l’Église de demain. Levons-nous et construisons avec elle.

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    « Et ces paroles, que je te commande aujourd’hui, seront sur ton coeur. Tu les inculqueras à tes fils, et tu en parleras, quand tu seras assis dans ta maison, et quand tu marcheras par le chemin, et quand tu te coucheras, et quand tu te lèveras; et tu les lieras comme un signe sur ta main, et elles seront comme des fronteaux entre tes yeux, et tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. » (Deut 6.6-9)

    « Et vous, pères, ne provoquez pas vos enfants, mais élevez-les dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur. » (Éph 6.4)

    « Ne désertons pas nos assemblées, comme quelques-uns ont l’habitude de le faire. » (Héb 10.25)

    « Mais si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ? » (1 Tim 3.5)

    Ce verset de 1 Timothée 3.5 s’applique aux surveillants (responsables) de l’église. Un homme qui n’aurait pas enseigné la Bible à ses enfants ne peut pas espérer transmettre la vérité biblique à la génération suivante de l’église. Notons toutefois qu’enseigner ses enfants ne signifie pas qu’ils deviendront obligatoirement des chrétiens engagés : chacun reste libre de ses choix.

    Que signifie « élever ses enfants dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur » ? C’est probablement la communication patiente de ce que Dieu nous a révélé sur lui-même dans la Bible : ses traits de caractère, ses attributs, ses dons, et aussi ses exigences. La notion « d’avertissement du Seigneur » donne de la solennité à cet enseignement. Car, si on le refuse ou l’on s’en détourne, la perte sera grave.

    Un élément important favorise grandement l’acceptation de cet enseignement et sa mise en pratique réussie : l’authenticité. Les enfants voient très vite si les choses enseignées sont chères au cœur de leurs parents. La transmission de la Parole de Dieu d’une génération à l’autre était déjà la mission spéciale des parents israélites. Les indications données en Deutéronome 6 sont précieuses. Le verset 6 insiste sur la nécessité de l’authenticité. Si nous ne sommes pas convaincus, que pouvons-nous enseigner ?

    Le verset 7 nous parle de la régularité et de la constance de cet enseignement. Il est vrai que notre civilisation ne nous laisse pas la liberté de passer tout le jour avec nos enfants, mais je crois qu’il y a une grande bénédiction dans la lecture quotidienne de la Bible en famille. On peut commencer de très bonne heure avec une Bible pour enfants, en expliquant très simplement les passages qui leur sont accessibles (l’usage d’une Bible pour enfants ne nous dispense pas de connaître nous-mêmes la version intégrale, pour juger du bien-fondé de certains raccourcis). Ces tête-à-tête avec nos enfants sont le moyen de leur apprendre à aimer et à respecter la Parole de Dieu. Souvenons-nous toutefois que l’effet de cet enseignement ne dépend pas de sa longueur : la qualité compte bien davantage.

    Quant à l’application actuelle du verset 9, pourquoi ne pas y voir un encouragement à mettre en évidence, à la vue de tous, quelques passages de l’Écriture ? Ce sera une manière de montrer à des hôtes de passage ce qui est important pour nous, en même temps qu’un rappel utile à notre égard. Au reste, l’hospitalité et les contacts entre chrétiens sont aussi des composantes importantes de notre vie de foi, et participent à la formation des enfants. C’est pourquoi l’auteur de l’épître aux Hébreux nous enjoint de ne pas l’oublier (Héb 13.2). D’abord les enfants verront quels sont les contacts qui comptent pour leurs parents. Ensuite, ils découvriront des points de vue un peu différents des leurs et de ceux de leurs parents. Surtout, ils échangeront avec des jeunes de leur âge, en toute liberté. Car ne nous faisons pas d’illusions : à défaut d’amis chrétiens, ils s’en chercheront dans le monde !

    Enfin, l’enseignement d’Hébreux 10.25 sur l’importance des rencontres de l’église concerne tout le monde, y compris les enfants. Quelle bénédiction de se rendre en famille aux réunions ! Les plus petits y acquerront de saines habitudes (par exemple, la régularité) et comprendront le sérieux de la présence de Dieu. Pour leur rendre ces moments vraiment bienfaisants, le prédicateur devrait s’adapter à eux, et occasionnellement leur réserver une part de son message. La tendance actuelle à séparer les tranches d’âges (clubs pour enfants et pour adolescents, réunions pour les jeunes, pour les parents…) procède d’un souci d’efficacité qui a sa place, pour autant qu’il ne remplace pas les réunions de l’église où toutes les générations se côtoient… parce qu’elles y sont présentes !

    Si nos enfants sont ainsi instruits des choses de Dieu, le salut en Jésus-Christ leur sera clairement révélé, et s’ils intègrent de plein gré la famille de Dieu, ils éviteront bien des pièges du diable, pour former plus tard une nouvelle génération utile dans l’assemblée.

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    En principe, les aînés peuvent s’adresser à chaque génération. Mais ils ont parfois la prétention de donner des leçons aux plus jeunes dans un esprit critique ou paternaliste (« on a fait des expériences… quand nous étions jeunes, ce n’était pas la même chose », etc.)

    Les expériences faites par les aînés ne profitent pas toujours aux jeunes, car les conditions ont beaucoup évolué. Que faire alors ? Prendre les nombreux exemples de la Parole et les appliquer à notre temps. Ils répondent à chaque situation. Voici quelques exemples tirés de l’expérience de croyants âgés :

    1. Jacob, en bénissant ses deux petits-enfants à la fin de sa vie, fait preuve de discernement spirituel. Il croise les bras pour bénir de sa main droite le plus jeune, contrairement à la coutume, et dit : « Que le Dieu devant la face duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour, l’Ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces jeunes hommes. » (Gen 48.15-16) Malgré ses expériences fâcheuses, Jacob a appris quelque chose durant sa vie : l’Éternel a été pour lui un berger, il le sera pour ses petits-enfants.

    2. David, en remettant le royaume à Salomon, se tourne vers lui et lui dit : « Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père, et sers-le avec un cœur parfait et avec une âme qui y prenne plaisir. » (1 Chr 28.9) C’est comme si David disait : l’Éternel est mon Dieu personnel, il est comme un père pour moi. J’ai pu me confier en lui ; il est aussi ton Dieu, et il te sera comme un père.

    3. Paul, sachant qu’il arrivait au terme de sa vie, écrit à Timothée, son enfant spirituel : « Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, et que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus. » (2 Tim 3.14-15) Les jeunes peuvent apprendre l’enseignement des Écritures de la part de leurs parents et aussi d’autres croyants.

    4. Pierre reconnaît qu’il est ancien parmi d’autres anciens dans l’assemblée (1 Pi 5.1). Il voit cette assemblée comme étant le troupeau du Seigneur et exhorte les anciens : « Paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous, le surveillant, non point par contrainte, mais volontairement, ni pour un gain honteux, mais de bon gré, ni comme dominant sur des héritages, mais en étant les modèles du troupeau » (1 Pi 5.2, 3). « Paissez » : la responsabilité des anciens et de donner la nourriture nécessaire au troupeau. Est-ce que mon attitude me rend digne de cette fonction ?

    5. Samuel a passé le témoin aux jeunes avec des mains propres : « Me voici, témoignez contre moi, devant l’Éternel et devant son oint. De qui ai-je pris le bœuf ? ou de qui ai-je pris l’âne ? ou à qui ai-je fait tort ? à qui ai-je fait violence ? ou de la main de qui ai-je pris un présent pour que par lui j’eusse fermé mes yeux ? Et je vous le rendrai. » (1 Sam 12.3) Paul avait aussi les mains propres quand il prend congé des anciens d’Éphèse : « Je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables », leur dit-il (Act 20.20). Par contre, le roi David, à la fin de sa vie, doit reconnaître ses manquements envers sa famille : « Quoique ma maison ne soit pas ainsi avec Dieu, cependant il a établi avec moi une alliance éternelle, à tous égards bien ordonnée et assurée, car c’est là tout mon salut et tout mon plaisir, quoiqu’il ne la fasse pas germer. » (2 Sam. 23.5) N’ayons pas honte de reconnaître nos fautes devant la génération suivante, mais en soulignant, comme David, la fidélité de Dieu.

    Un mot à ma génération

    agissons avec la sagesse que conseille la Parole, ne faisons pas étalage de nos connaissances, n’assénons pas des exhortations en gonflant notre expérience. La sagesse, c’est de remettre la nouvelle génération aux soins du Seigneur. Que les jeunes ne se laissent pas décourager par les erreurs de leurs aînés, mais qu’ils mettent à profit ce qu’ils ont reçu de la Parole, de leurs aînés et de leurs parents.

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