PROMESSES

On imagine mal les ravages de la corruption. Les catastrophes ou les guerres prouvent-elles vraiment l’indifférence de Dieu ? Elles soulignent surtout le vice humain, comme ce terrible tremblement de terre, il y a peu. En effet, les murs de leurs écoles se sont effondrés sur des milliers d’enfants chinois : les autorités locales privilégiaient la santé de leur portefeuille plutôt que la qualité de la construction. La situation spirituelle est encore plus dramatique, car ce sont nos coeurs séparés de Dieu et « esclaves de la corruption » (2 Pi 2.19) qui nous entraînent à notre perte.

L’intégrité est cependant un objectif réaliste, à condition toutefois de prendre conscience du « fumier » duquel la grâce de Dieu peut nous tirer (Ps 113.7). Celui qui minimise son état de corruption n’aura pas la ferme volonté de s’en affranchir, et sera peu reconnaissant envers son Sauveur (Luc 7.47). Mais plus il admet les profondeurs de son péché, plus il réalise la grandeur de sa délivrance, et plus sa louange s’élève vers le Dieu très-haut : « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. » (Rom 5.20b).

Lisez la biographie d’hommes pieux, et tous vous diront tout ce qu’ils doivent à la grâce de Dieu, plus qu’à leur moralité naturelle. Oui, la droiture existe dans ce monde… Mais elle n’est pas de ce monde ! Que ce nouveau dossier nous incite donc, non pas à nous morfondre, mais à rendre toute la gloire à Dieu pour son oeuvre de sanctification en nous. Oeuvre qu’il initie, soutient, et mènera à la perfection, puisqu’il a prévu de nous rendre progressivement irréprochables pour le jour où Christ paraîtra (1 Cor 1.8).


« Qui pourra monter à la montagne de l’Éternel ? Qui s’élèvera jusqu’à son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le coeur pur. » (Ps 24.3s)

Qui peut raisonnablement se réjouir de ce verset ? Seule une perfection de chaque instant garantit une communion joyeuse de l’homme avec le Dieu de l’alliance. Hélas, pas un seul ne remplit cette condition. Chaque jour, l’homme pèche sur deux plans : contre Dieu et contre son prochain ! Il bafoue donc le double commandement préféré de Jésus ! Pire, il tend à cela par nature.

Il y a cependant un espoir ! Ce qui m’est impossible est possible à Dieu. Ce coeur naturellement pur dont parle le psalmiste, c’est celui du Christ, homme sans péché, en constante communion avec le Dieu trois fois saint. Mort pour mes offenses, ressuscité pour ma justification, il est ma seule justice et sainteté devant Dieu.

Incroyable ? Dieu me voit à travers l’oeuvre du seul homme juste et saint que la terre ait porté… même lorsque mon coeur m’accuse ! Paradoxalement, il est parfois plus facile de se sentir coupable que de demander pardon en regrettant viscéralement son péché. Aurai-je l’audace salutaire de rappeler à ma mauvaise conscience que « Tout est accompli » ? Il est si tentant de vouloir « se rattraper » par de bonnes actions. Heureux celui qui se repose en tout temps sur Christ et Christ seul ! Posons-nous donc de bonnes questions, qui nourrissent notre nouvelle nature par des affirmations lumineuses :

« Lui qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? […] Qui nous séparera de l’amour de Christ ? » (Rom 8.32ss)

Qui décide ce qui est bien et ce qui est mal ?

Le sujet traverse la Bible de part en part, et nous y sommes confrontés chaque jour. Qui décide que dérober un objet dans un magasin est mal, et que le payer est bien ? Pourquoi, depuis quarante ans, les relations sexuelles avant le mariage sont-elles banalisées, alors qu’avant, on les réprouvait ? Qui décide ? De même pour l’avortement, l’euthanasie, l’homosexualité, etc.

Quand on dit que le bien est ce qui est permis, et le mal ce qui est défendu, l’on sous-entend que c’est la loi qui précise ce qui est bien ou ce qui est mal. Or la loi, pour être loi, doit être respectée comme l’expression de principes universels intangibles, tels que la protection de la vie humaine et des plus faibles, la responsabilité de chacun envers son prochain, l’autorité des magistrats (eux-mêmes soumis à la loi), la punition des criminels, etc. Aujourd’hui, ce qui est bien et ce qui est mal est souvent redéfini en fonction d’une opinion publique instable, ou de groupes de pression organisés pour faire valoir leurs droits. Il existe même un consensus pour admettre en théorie qu’est bien ce qui est globalement utile à la société, et mal ce qui ne l’est point. Qu’en penser ? Jusqu’où étendre les concepts d’utilité et d’inutilité, de loi opportune ou inopportune ?

1. Des références immuables

Dans bien des domaines, l’être humain fonctionne selon des normes précises et absolues.
• Les lois naturelles. Si je lâche une bouteille, elle va se casser. Je sais pourquoi je ne la lâche pas.
• Poids et mesures. Un mètre – 100 cm – est défini par la vitesse de la lumière dans le vide en une fraction de seconde. Qui oserait dire : « À partir d’aujourd’hui, le mètre ne sera plus que de 99cm » ? Ou qui redéfinira le kg à 950gr ? Il y a des références qui ne changent pas.
• Sur le plan éthique et spirituel, il y a aussi des références absolues qui définissent ce qui est bien et ce qui est mal. Par exemple, l’adultère est interdit par le 7e commandement. Le principe « de la bouteille » est vérifiable : toute infraction entraîne de la casse ! Ces références absolues quant au bien et au mal sont définies par le Dieu de l’Univers, le Dieu de la Bible. C’est Dieu, et Dieu seul qui définit ce qui est bien et ce qui est mal.1
Alors que Don Richardson, missionnaire en Nouvelle Guinée, annonçait l’Évangile aux indigènes, ces derniers se sont mis à applaudir Judas, le traître, parce que, dans leur culture, les traîtres étaient considérés comme des héros. Il fallut beaucoup de sagesse à Don Richardson et à son épouse pour expliquer à ces tribus les notions de bien et de mal .

2. Les avertissements de la Bible

Le prophète Ésaïe annonce clairement une malédiction pour qui inverse bien et mal. Dieu ne va pas foudroyer dans l’immédiat ceux qui agissent ainsi. Mais, au vu des fléaux qui minent notre société, admettons que notre génération récolte les fruits amers de sa confusion entre bien et mal : la criminalité est en hausse, l’injustice plus flagrante, la famille déchirée, des meurtres sont assumés avec une absence totale de remords, les suicides se multiplient ainsi que les cas de maltraitance.

a. Dieu sépare lumière et ténèbres

1 Jean 1.5 : « La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. » Lors de la Création, « Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres » (Gen 1.4). Dès la création, lumière et ténèbres existent. Dieu établit une alternance régulière de la lumière et de l’obscurité, qui permet à l’une d’être pleinement lumière et à l’autre d’être pleinement obscurité. Dieu opère un acte significatif et symbolique : il distingue et sépare lumière et ténèbres.

Dans la Parole de Dieu, les ténèbres symbolisent ce qui est négatif, la mort, le mal. La lumière représente la vie, le bien. Dès le début de la Création, Dieu donne un signe clair à propos du bien et du mal en séparant la lumière des ténèbres. Ce qui appartient au Royaume de la lumière est de Dieu. Ce qui appartient au Royaume des ténèbres est de Satan, le diable.

b. L’arbre de la connaissance du bien et du mal

« L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. » (Gen 2.16-17).

Dieu instruit l’homme en le prévenant contre toute intrusion dans le mystère du bien et du mal. À l’origine, Adam et Ève n’avaient aucun problème de conscience. Ils étaient destinés à vivre éternellement dans l’innocence. En cédant aux mensonges de Satan, l’homme s’est trouvé plongé dans l’alternative du bien et du mal. Ce dilemme a abouti à trois événements tragiques : le premier meurtre de l’histoire, le monde submergé par les eaux du déluge, et Sodome et Gomorrhe détruites par le feu. Le motif de ces jugements résidait dans la confusion entre le bien et le mal.

Mais la race humaine est encore là, et l’homme est toujours confronté au problème du bien et du mal. Par sa conscience, il est placé jour après jour devant des choix moraux : « Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes. Ils montrent que l’oeuvre de la loi est écrite dans leur coeur, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. » (Rom 2.14-15).

3. Des lois immuables

a. La loi de Moïse

À partir d’Abraham, Dieu se forme un peuple mis à part pour servir à sa gloire et se révéler aux autres nations. Il fait alliance avec Israël et donne à Moïse les tables de la Loi sur lesquelles sont inscrits les Dix commandements, des règles de vie qui déterminent clairement ce qui est bien et ce qui est mal (Ex 20.2-17 ; Deut 5.6-17). En résumé, on peut dire que le bien est ce qui contribue à la promotion de la vie ; le mal, ce qui tend à la détruire et à la nier. C’est ce que Dieu déclare quand il appelle son peuple à lui obéir : « Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. Car je te prescris aujourd’hui d’aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d’observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession. » (Deut 30.15-16).
Là encore, c’est l’Éternel Dieu qui décrète ce qui est bien et ce qui est mal en gravant lui-même les tables de la Loi. Dieu indique par ce geste qu’il est le seul à pouvoir statuer sur ce qui est bien et ce qui est mal.

b. La loi de Christ

Constater les dérapages d’une société qui décide elle-même ce qui est bien et ce qui est mal ne doit pas nous faire tomber dans le piège du pharisaïsme : « Je suis un pur ! Personne n’est comme moi ! » Les péchés grossiers que nous dénonçons ne doivent pas nous faire oublier les péchés subtils qui détériorent nos relations, nuisent à l’Église de Jésus-Christ et à nos assemblées locales.

Parfois, nous ne nous demandons même plus si certains de nos actes sont justifiés, tant nous avons pris l’habitude de les pratiquer. L’auteur chrétien Jerry Bridges les appelle des péchés raffinés : « Ce sont les péchés des gens biens, les péchés que nous pouvons commettre de façon habituelle sans perdre notre place de pasteur, d’ancien, de diacre, de moniteur d’école du dimanche, d’animateur d’étude biblique ou d’ouvrier à plein temps dans l’oeuvre du Seigneur. »

Ces péchés subtils, les épîtres les dénoncent clairement. Il peut s’agir d’un esprit de jugement au sujet de mon prochain ; de critique, de médisance, de calomnie, de commérages, d’amertume, de ressentiment, d’impatience, de susceptibilité, de refus de pardonner (Col 3.8 ; Éph 4.31). La loi de Christ devrait nous amener à fuir ce genre de péchés : « Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. » (Gal 6.2).

Un homme demandait à Jésus : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Mat 22.36-40). Jésus résume toute la Loi par deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Cela paraît tellement simple. Dans ces deux commandements, il y a tout. C’est complet et suffisant. Et pourtant, si la loi de Christ n’est pas gravée dans nos coeurs par le Saint-Esprit (Éz 36.26-27), comment espérer mettre en œuvre ces deux règles élémentaires ?

Conclusion

La Sainte Parole de Dieu est l’unique norme du bien et du mal. C’est la référence, la mesure-étalon. Dieu ne change pas ce qu’il a prescrit au début de la Création, ni ce qu’il a écrit sur des tables de pierres. Ce que Jésus a enseigné reste valable pour tous les temps, toutes les générations. Quoi que disent et pensent les hommes, les critères du bien et du mal fixés par Dieu ne changent pas. Jésus a dit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » (Mat 24.35).

Abraham Lincoln, désignant la Bible, a écrit : « Tout ce qui est bon venant du Sauveur du monde est communiqué à travers ce Livre. Sans ce Livre nous ne pourrions distinguer le bien du mal. Tout ce qui est désirable pour l’homme est contenu en lui. »

La grande illusion et la tromperie de notre temps proviennent des mensonges que Satan continue d’insuffler au coeur de l’homme pour lui faire croire qu’il est son propre dieu et qu’il peut décider lui-même ce qui est bien et ce qui est mal. À ces gens-là, Dieu dit : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume ! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, et qui se croient intelligents ! » ( És 5.20-21).

Parce que Dieu a clairement défini ce qui est bien et ce qui est mal, il nous dit :
? « Éloigne-toi du mal, et fais le bien. Recherche et poursuis la paix » (Ps 34.14) ;
? « Détourne-toi du mal, fais le bien, et possède à jamais ta demeure. » (Ps 37.27).

Le danger qui nous guette et qui guette l’Église, c’est d’être influencés par le milieu ambiant au point de relativiser le bien et le mal : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Mat 5.13-14,16).

Que Dieu nous accorde la grâce d’être des témoins fidèles, « le sel de la terre ». Que « notre lumière luise devant les hommes » pour diriger les regards de nos semblables vers les références absolues, inaltérables et permanentes qui apportent la bénédiction de Dieu.

1 Cf. son livre L’Enfant de Paix, Éd. Vida, Miami, 1981, ainsi que le film L’enfant de la Paix, chez Médiason (durée : 30 m.)

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Cet article reprend plusieurs extraits de Quand le désir devient trop fort publié à la Maison de la Bible1 . Pour bien saisir l’ensemble de la pensée de l’auteur, nous ne saurions assez recommander la lecture du livre dans son entier.

« Que la débauche, ni aucune impureté, ni la cupidité, ne soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu’il convient à des saints. » (Éph 5.3).

Jamais assez

Pourquoi placer la barre si haut ? Comment Dieu peut-il nous demander de ne pas même nommer ces choses s’il nous a créés avec le désir sexuel ? Il nous exhorte à rejeter toute impureté de notre vie parce qu’il sait qu’elle ne reste jamais au stade d’une simple « évocation ».

Dans Éph 4.19, Paul décrit le cercle vicieux de la convoitise. Au sujet de ceux qui se sont détournés de Dieu, il dit : « Ils ont perdu tout sens moral et se sont livrés à la débauche pour commettre avec avidité toutes sortes d’impuretés ». Voilà la conséquence de la convoitise : l’avidité. Même lorsqu’on se livre à toutes sortes d’impuretés, on est toujours remplis de convoitise. La convoitise de la chair est insatiable, que ce soit au niveau des relations sexuelles ou de la pornographie. On peut se vautrer dans la convoitise, mais l’avidité n’en disparaîtra pas pour autant. Celui qui s’y livre finit par être esclave de ses mauvais désirs ; il ne peut s’en défaire, étant sans cesse en recherche de quelque chose d’insaisissable.

Dieu dit « ne soient pas même nommées parmi vous », parce qu’il est impossible de céder aux désirs de la chair et de les maîtriser en même temps. Une fois entrée, l’impureté ne fait que nous dominer toujours plus. Plus elle nous domine, plus elle nous prive du plaisir pur et véritable que Dieu veut nous donner. On ne peut négocier avec la convoitise sans en subir les conséquences.

Nous ne pouvons nous sauver nous-mêmes

N’oublions pas : nous avons besoin d’aide, besoin de la grâce de Dieu. Non seulement dans les mauvais jours, mais tous les jours. La tendance à vouloir se sauver soi-même s’appelle « légalisme ». Souvent, nous pensons que le légalisme, c’est appliquer les mauvaises règles. Mais ce n’est pas nécessairement cela. Le légalisme, c’est appliquer n’importe quelles règles, qu’elles soient mauvaises ou bonnes, même les lois de Dieu, de la mauvaise manière. Dans son livre The Cross Centered Life, C.J. Mahaney écrit : « Le légalisme, c’est chercher à obtenir le pardon de Dieu et sa faveur par notre obéissance. »

Le légaliste tente d’ajouter ses efforts à ce que Jésus a accompli par sa mort et sa résurrection. Il cherche à s’approcher de Dieu sur la base de ses œuvres au lieu de s’appuyer sur l’œuvre de Christ, son médiateur, qui intercède pour lui auprès du Père.

Christ est mort pour nous affranchir de l’esclavage de tous nos efforts humains par lesquels nous essayons de paraître justes devant Dieu. La loi et nos efforts pour nous y conformer ne nous rendront jamais justes. La loi ne fait que nous révéler combien nous sommes pécheurs et combien nous sommes incapables de changer seuls.

C’est pourquoi, ne luttons pas contre l’impureté par le légalisme. Cela n’aboutira jamais. Soit nous finirons par désespérer à cause de nos échecs, soit, si nous réussissons, nous serons enflés d’orgueil et de justice propre. Le légalisme peut produire de bons résultats pendant un temps, mais nous ne changerons pas véritablement. Nous adopterons peut-être un autre comportement pendant un moment, mais notre cœur ne sera pas transformé.

La sainteté est une récolte

Peut-être vous demandez-vous quel est le « secret » de la victoire sur la convoitise. Non, vous ne l’avez pas sauté… je n’en ai pas. J’espère que vous n’êtes pas déçu. Il serait formidable de n’avoir à combattre qu’une seule fois pour toutes contre la convoitise et d’en être débarrassé à jamais. Mais il n’y a pas de remède miracle. Et je ne pense pas que nous devions passer notre temps à en chercher un.

La Parole de Dieu nous montre le chemin d’une transformation profonde et durable. Elle ne communique pas un secret. Et le chemin qu’elle montre n’est pas si difficile. Mais il nécessite de la persévérance, de la foi et un abandon quotidien à la grâce de Dieu.

« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. » (Gal 6.7-9).

Ce principe n’est pas vraiment une révélation : Un homme moissonne ce qu’il a semé. Tous les enfants savent qu’en semant des graines de carottes, on n’obtient pas des choux. Nous savons tous qu’il y a un lien direct ce que nous semons et ce que nous récoltons. Il en est de même dans le domaine spirituel. Ce que nous voyons se manifester aujourd’hui dans notre vie est le résultat direct de ce que nous avons semé dans le passé. Savez-vous pourquoi certains croyants font de grands progrès dans leur marche avec Dieu, alors que d’autres stagnent ? Vous êtes-vous déjà demandé si certains naissent avec un « gène chrétien »

Il n’en est rien, évidemment. La différence entre la personne qui grandit dans la sanctification et celle qui ne fait aucun progrès ne vient pas de leur personnalité, de leur éducation ou de leurs dons. Elle vient de ce que chacun a semé dans le sol de son coeur et de son âme. Ainsi, la sainteté n’est pas un mystérieux état spirituel réservé à une élite. C’est plus qu’un sentiment, une résolution, ou un événement. C’est un fruit.

Sur quel sol allons-nous semer ?

Où allons-nous planter ces graines qui façonneront notre avenir, soit de façon positive, soit de façon négative ? Paul nous parle de deux sols : l’un représente l’Esprit et une vie à la gloire de Dieu et dans l’obéissance à sa Parole ; l’autre représente nos mauvais désirs, ou la chair. Nous pouvons tous choisir dans quel sol nous semons. […]

Lorsque nous nous laissons aller à un regard de convoitise, que nous tolérons des pensées malsaines, ou que nous nous permettons de voir un film aux allusions impures, nous semons pour la chair. Peut-être sommes-nous tentés de qualifier ces actes de petites taches anodines facilement effaçables et sans grandes conséquences. Mais en réalité, Dieu montre que nos mauvaises pensées et actions sont comme des graines qui pénètrent dans le sol de notre chair et qui n’en repartent plus. Elles prennent racine, grandissent, et finalement, donnent une grande récolte de mort spirituelle.

John Stott écrit : « Certains chrétiens sèment quotidiennement pour satisfaire leur propre nature et se demandent pourquoi ils ne récoltent pas la sainteté ». Nous ne pouvons rien changer à nos choix passés, ni échapper à leurs conséquences, mais à partir d’aujourd’hui, dès maintenant, nous pouvons décider de semer pour l’Esprit. Chaque décision, chaque pensée, chaque conversation, chaque action qui glorifie Dieu porte du fruit pour la vie éternelle !

Semer pour l’Esprit

Semer pour l’Esprit, c’est chercher à honorer Dieu et à le glorifier à travers toutes nos actions, petites ou grandes. Nous semons pour l’Esprit lorsque nous :

* prenons chaque jour le temps de lire et d’étudier l’Écriture ;
* nous retrouvons avec d’autres croyants pour adorer Dieu et être *enseignés dans sa Parole ;
* servons dans notre église locale ;
* cherchons Dieu dans la prière ;
* parlons avec un ami chrétien de la personne de Dieu et de sa fidélité ;
* mémorisons des versets de l’Écriture et méditons ses promesses ;
* lisons un livre chrétien qui nous aide à grandir dans l’amour pour Dieu ;
* écoutons des cantiques qui fortifient notre foi.

Voici quelques exemples de ce que signifie « semer pour l’Esprit ». Il y en a des centaines d’autres. Mais permettez-moi d’insister sur certains qui sont particulièrement importants. Je crois qu’entretenir notre communion avec Dieu chaque jour en lisant sa Parole, en priant et en nous examinant nous-mêmes est une des meilleures façons de semer pour l’Esprit. C’est ce qu’on appelle le « culte personnel ».

Désirons-nous expérimenter un changement durable ? Voulons-nous grandir en sainteté ? Semons pour l’Esprit chaque jour, en cultivant la communion avec Dieu. Cherchons à le connaître toujours davantage.

Persévérer

Il importe de persévérer dans les domaines concrets que Dieu vous a montrés2 . Et n’abandonnez pas, ainsi que vous y encourage la fin du verset de Galates 6.9 cité plus haut. Dieu sait que nous nous décourageons facilement. Parfois, nous sommes tentés de baisser les bras et de dire : « Ça ne sert à rien ! Il y a trop à faire et c’est trop exigeant ! » Mais ne tombons pas dans la lassitude. Si nous semons pour l’Esprit, nous commencerons à récolter la justice. La semence ne germera pas en une nuit, et parfois, nous aurons l’impression que rien ne change. Mais nous sommes en chemin.

N’oublions pas que ce changement est l’œuvre de la grâce de Dieu. C’est là notre espoir. C’est parce que Jésus-Christ est mort sur la Croix pour nos péchés que nous sommes justifiés devant Dieu, et que nous avons l’assurance qu’il continuera à nous sanctifier jour après jour. Nous pouvons, comme Dieu nous y exhorte, ne pas même nommer l’impureté sexuelle, si nous croyons fermement qu’en Christ, Dieu nous voit entièrement purs.

Grâce à Jésus-Christ, il est possible de remporter la victoire sur la convoitise. Parfois, nous aimerions une victoire définitive ; nous ne voudrions plus avoir à lutter. Mais Dieu nous appelle à lui faire confiance dans ce combat contre l’impureté, à persévérer, et à prouver ainsi la réalité de la victoire accomplie par son Fils.

Sachez que Dieu ne nous appelle pas à renoncer pour le plaisir du renoncement, mais à travers le sacrifice, il désire nous attirer plus près de lui. À l’autre bout de ce chemin se trouvent une beauté indicible et une joie indescriptible. La lutte n’est pas facile, mais elle en vaut toujours la peine. Alors, bienvenue dans ce combat de persévérance ! Bienvenue dans le mystère de la mort à soi-même et de la découverte de la vie véritable ! Bienvenue dans le plaisir et la liberté de la sainteté !

1 © La Maison de la Bible, 2006, CP 151, CH-1032 Romanel-sur-Lausanne. Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.
2 NDLR : saine gestion de l’Internet, regards dans la rue, télévision, etc.

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Anonyme

L’histoire se déroule il y a quelques années. Un pasteur vient d’accepter la responsabilité d’une église d’une grande ville. Il a l’occasion de prendre le bus. Après avoir payé sa place, il constate que le chauffeur lui a rendu trop d’argent.

Il y réfléchit, et des pensées contradictoires s’affrontent en lui. Tantôt « Tu dois lui rendre l’argent, il serait mal de le garder. », tantôt « Non, la somme est si minime. Ne te casse pas la tête. La compagnie fait d’ailleurs toujours trop payer. De toute façon, elle ne saura jamais que cette somme manque. Accepte-la comme un cadeau de Dieu, et ne dis rien. »

Avant de descendre, il hésite une seconde, puis rend le trop-perçu au chauffeur en lui expliquant l’erreur. Le chauffeur sourit et lui demande : « N’êtes-vous pas le nouveau pasteur ? Depuis peu, je me demandais où je pourrais adorer Dieu. Je vous testais pour voir ce que vous feriez du surplus d’argent. Je vais donc venir à votre église ce dimanche ! » À sa descente du bus, le pasteur s’appuie fermement sur un lampadaire, et confesse : « Ô Dieu, j’ai failli vendre ton Fils pour une pièce d’argent ! »

Nos vies sont peut-être la seule bible que certaines personnes liront.

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En août 2007, l’une des plus graves crises financières mondiales atteint son paroxysme. Une année plus tard, ses effets se font encore sentir. Que s’est-il passé pour que, pendant plusieurs jours, les banques commerciales évitent de se prêter de l’argent entre elles, contrairement à leur habitude ?

A. LA CRISE FINANCIÈRE

1. La cause : des prêts hypothécaires de mauvaise qualité

Cette méfiance entre banques est due à la dégradation du marché hypothécaire américain, en particulier du prêt hypothécaire de mauvaise qualité appelé subprime. Ce prêt permet à des emprunteurs au mauvais historique de crédit d’obtenir des capitaux pour acheter leur logement, financer d’autres types de dépenses ou rembourser des crédits à la consommation à taux d’intérêts élevés. Les banques, sans s’inquiéter du niveau de rémunération des emprunteurs et de leur capacité à faire face aux charges hypothécaires, ont pensé pouvoir prêter sans risque. Elles se rassuraient, entre autres raisons, par le fait que la valeur des biens financés ne cessait d’augmenter depuis plusieurs années.

2. La folle expansion des subprimes

Cette catégorie de crédit a connu une expansion folle ces dernières années, atteignant la masse de 700 milliards de dollars US ! Pourquoi ? Les banques étant frileuses de crédits de moindre qualité, c’est le phénomène de la titrisation qui a permis une telle expansion. En quoi consiste ce procédé ? Pour octroyer un crédit de piètre qualité, la banque doit mobiliser en contre-valeur, à titre de provision, un montant conséquent de fonds propres. Mobiliser un haut niveau de fonds propres pour conclure des crédits de moindre qualité, c’est mal gérer le capital d’une banque. La titrisation a permis aux banques de sortir de leur bilan des sommes importantes de crédits de moindre qualité en les vendant sur le marché à d’autres investisseurs. Comme elles transféraient le risque à d’autres et évitaient de mobiliser des capitaux pour de tels crédits, elles se sont engouffrées dans la brèche avec ardeur. Rassembler, découper ces crédits en tranches différentes, les arranger en lots avec une diversification par région, les assurer, les reconditionner et les vendre est devenu un commerce très prisé des banques d’investissement : c’est une industrie très lucrative. Le rendement sur d’autres classes d’actifs dites sûres (obligations, créances comptables, dépôts à terme, etc.) étant momentanément faible, les arrangeurs de ces obligations hypothécaires n’ont eu aucune peine à trouver des institutions financières intéressées à posséder un actif si sûr et si rentable. Ces institutions pouvaient consister en des fonds de placement, hedge funds ou banques étrangères non internationales. Pour cette dernière raison, certaines banques régionales d’Allemagne, par exemple, ont été touchées alors même qu’elles n’étaient pas actives sur le marché hypothécaire américain.

3. La chute de l’immobilier américain

Ces hypothèques de mauvaise qualité étaient conclues pendant les deux ou trois premières années à un taux d’appel très attractif. Les prix de l’immobilier ont commencé à baisser début 2007 alors que les taux d’intérêts augmentaient. Le taux des crédits de mauvaise qualité a alors grimpé. Toujours plus de maisons étant disponibles et toujours moins d’acheteurs prêts à les acheter, le marché a chuté. À tel point que des prêts hypothécaires plus sûrs ont aussi été compromis.

4. Quelles sont les banques les plus touchées ?

Les banques les plus exposées sont celles qui ont été très actives pour constituer des portefeuilles d’obligations adossées à des prêts hypothécaires. Lorsque le marché s’est effondré, les banques se sont retrouvées avec une grande quantité de ces obligations hypothécaires au bilan (elles étaient en train de créer un portefeuille pour le remettre sur le marché au moment où tout s’est effondré, et où ces titres devenaient invendables). Les banques touchées ont alors dû réévaluer ces obligations hypothécaires qu’elles détenaient à la valeur du marché. Estimations très difficiles puisqu’il n’y avait plus personne pour acheter de tels instruments financiers ! Enfin, la construction de ces portefeuilles était si complexe, que les modèles pour les évaluer étaient pénibles à mettre en place et à valider.

5. Crise de confiance

En août 2007, les banques craignaient de se prêter entre elles car elles suspectaient leurs consœurs de posséder un nombre considérable d’obligations hypothécaires et d’être par conséquent des partenaires trop risqués. Les banques centrales ont alors pris le relais et injecté massivement une grande quantité de liquidités sur le marché.

Une fois les modèles de calculs admis et les titres évalués à leur valeur de marché, plusieurs banques ont dû annoncer des dépréciations d’actifs. Les prix de leurs obligations hypothécaires continuant à baisser régulièrement, plusieurs banques ont dû annoncer des amortissements importants à plusieurs reprises.

B. REGARD CHRÉTIEN

Cette crise nous apprend que sous le soleil, il n’y a rien de nouveau (Ecc 1.9). Pour augmenter ses bénéfices, l’homme a créé un véhicule financier qui s’est révélé toxique et dangereux pour l’économie. Souhaitant maximiser leurs rendements, certains instituts financiers ont largement investi dans de tels titres. Les systèmes de contrôle des risques n’ont pas su détecter la dangerosité de tels instruments. Le gain d’argent trop facile, sans considération des risques courus, explique les motivations de ceux qui se sont lancés dans l’aventure.

1. La cupidité : une caractéristique humaine

La cupidité, la même qui pousse certains spéculateurs à exagérer le cours des matières premières sans aucune mesure avec la loi de l’offre et de la demande, est à l’origine de cette crise. La Bible nous enseigne la cupidité du cœur de l’homme naturel (Mc 7.21-22). Comme toujours, les spéculateurs espèrent gagner un maximum d’argent en peu de temps. Ils amplifient les mouvements de marché à la hausse et à la baisse.

2. La cupidité : un signe de la fin des temps

Timothée précise que dans les derniers jours, les hommes seront égoïstes et amis de l’argent. Quant à Pierre, dans son testament de fin de vie, il appelle les chrétiens à la sainteté et à une marche exemplaire, d’autant plus qu’ils seront entourés d’hommes qui suivront leurs instincts, se livreront à la débauche en plein jour et n’auront plus rien à apprendre en ce qui concerne l’amour de l’argent (ou la cupidité, 2 Pi 2.14). Ces hommes dangereux prendront au piège les chrétiens mal affermis… Le remède que Pierre propose, c’est la vigilance (2 Pi 1.13), l’attachement à Christ et à la vérité biblique (2 Pi 1.16-21). Le péril matérialiste guette chacun d’entre nous… Sommes-nous vigilants ?

3. La solution à la cupidité

Ce n’est pas une nouvelle législation en matière financière qui changera le comportement humain. Seule l’action du Saint-Esprit dans un cœur peut le transformer. Paul propose de faire mourir dans nos vies les tendances mauvaises de notre nature terrestre, dont la cupidité (Col 3.5). Nous ne pouvons pas y parvenir nous-mêmes ; cette nouvelle disposition du cœur n’est possible qu’en union avec Christ. De cette communion jaillit une puissance de vie pour lutter contre les ténèbres du cœur naturel (Col 1.27-29). Le Saint-Esprit nous donne une entière sagesse et un parfait discernement (Col 1.9). Ainsi, et seulement ainsi, nous avons une conduite digne du Seigneur et qui lui plaît (Col 1.10). Sommes-nous convaincus d’avoir, en Christ, les ressources nécessaires pour combattre les penchants de notre cœur naturel ?

C. QUEL COMPORTEMENT ADOPTER ?

Le chrétien peut renoncer à investir dans des véhicules hautement spéculatifs. Il doit avoir une attente de rendement raisonnable. La cupidité crée des déséquilibres. Le chrétien peut être sel et lumière s’il est soucieux de rendements justes, de redistribution des richesses équilibrée entre employés, dirigeants et actionnaires. Plus nombreux seront les intervenants sans éthique chrétienne, plus les exagérations des marchés seront importantes. Nous n’avons malheureusement pas encore tout vu : nul doute que l’ouverture du troisième sceau d’Apoc 6 (v.5-6) évoque un chaos financier gigantesque dont cette crise n’est qu’un avant-goût, comme l’ont été d’autres avant elle (crise de 1929, chocs pétroliers, 11 sept. 2001, etc.) Si nous ne pouvons retenir les événements prophétiques, nous pouvons, à notre échelle, témoigner d’une autre manière de vivre, d’une autre vision d’avenir, d’un meilleur trésor que celui des disciples de Mamon. Les recommandations de notre Seigneur, toutes simples qu’elles paraissent, expriment toutefois le meilleur du bon sens : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les vers et la rouille détruisent et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni les vers ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » (Mat 6.19-34).


1. Définition

Tolérer, c’est « reconnaître et respecter les croyances et pratiques d’autrui sans pour autant les partager. » C’est encore « supporter quelqu’un ou quelque chose que l’on n’aime pas. »

2. La tolérance moderne

La tolérance est considérée aujourd’hui comme une preuve d’ouverture et d’intelligence dans le monde occidental. Nous l’appellerons « tolérance moderne ». Elle se veut vertu cardinale, absolue, universelle. La tolérance moderne insiste sur le fait que toute personne doit être acceptée, respectée et approuvée quant à ses croyances, ses valeurs et ses actes : « Ce que je fais représente ce que je suis. » Quelqu’un a dit : « Tout citoyen vertueux est celui qui peut tolérer toute chose, sauf l’intolérance ». La tolérance moderne implique le rejet de tout dogmatisme ou absolutisme. La notion de vérité absolue est inacceptable. Chaque culture spécifique a sa vérité propre dans les domaines scientifique, éducatif ou religieux.

3. Les implications de la tolérance moderne

a. La mort de la vérité

La tolérance moderne propose une conception nouvelle de la vérité :

  • point de vérité absolue, toute vérité est relative et subjective ;
  • bon et mauvais ne représentent pas les mêmes concepts pour chacun, ils peuvent différer d’une culture à l’autre.

Ainsi, on entend souvent :

  • « Personne n’a le droit de me dire ce qui est bon ou mauvais. »
  • « Je ne peux te dire ce qui est bon ou mauvais ; tu dois décider pour toi-même. »
  • « Ce n’est pas juste d’imposer ta morale à un autre. »
  • « J’ai le droit de faire ce que je veux tant que je ne fais de mal à personne. »
  • ? « Tu dois faire ce que tu penses être juste. »
  • « Ce sont des valeurs que tes parents t’ont enseignées, mes parents m’ont enseigné des choses différentes.»

b. La disparition de la vertu

  • Courage, honneur, rectitude ?
  • Révérence, respect, politesse ?
  • Humilité, générosité, compassion ?

De tels concepts sont sans signification dans une culture dominée par la tolérance moderne. Qui peut dire que la politesse est plus correcte que l’insolence, ou le courage plus recommandable que la lâcheté, ou la vérité meilleure que le mensonge ?

4. La tolérance moderne en contradiction avec le message biblique

Le chrétien est mal à l’aise face aux implications de la tolérance moderne. Il se reconnaît dans ce qui est respect de l’autre, mais ne peut adhérer à ces nouvelles conceptions de la vérité et de la vertu.

Dans les Écritures, Dieu révèle à l’humanité qu’il existe des vérités absolues pour tout homme, dans tous les temps et sur toute la terre (Ex 20.13, 14). Ainsi, voler et mentir sont mauvais pour tous les peuples (Lév 19.11), mais la bonté, la compassion (Éph 4.32) et l’humilité (Phil 2.1-11) sont bonnes pour tous les peuples.

Quatre piliers fondamentaux du christianisme sont considérés comme inacceptables par la « tolérance moderne » :

a. La vérité biblique

Ce que la Bible revendique quant à la vérité et ce qu’elle commande sont considérés comme trop étroits au regard de la définition de la tolérance moderne. Le chrétien croit au « Dieu de Vérité » (És 65.16) et au « livre de la vérité » (Dan 10.21). Il est donc en porte-à-faux avec ceux qui proclament la tolérance moderne et qui considèrent toute croyance en une vérité absolue comme mauvaise.

b. Jésus-Christ et la croix

Ce que le Seigneur Jésus-Christ revendiquait pour lui-même et le message de la croix constituent un outrage selon le « dogme » de la tolérance moderne. Jésus dit : « Moi je suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14.6). La tolérance moderne considère une telle prétention comme intolérable et exclusive !

c. Le péché

Jésus disait à ses disciples : «Le monde me hait parce que moi je rends témoignage de lui que ses oeuvres sont mauvaises. » (Jean 7.7). Depuis rien n’a changé ! Aujourd’hui, l’affirmation que « tous ont péché » (Rom 3.23) et que tous ont besoin d’un Sauveur est intolérable : la tolérance moderne considère que le péché est un concept culturel, et ne peut pas être appliqué à tout le monde. Ainsi, une institution religieuse qui qualifie une conduite homosexuelle « d’iniquité et de péché » est considérée comme une organisation discriminatoire puisque cela implique le refus de certaines croyances, conduites ou styles de vie. La tolérance moderne invite même à des représailles.

d. La mission de l’Église

L’Église elle-même représente aussi un défi intolérable dans l’optique de la tolérance d’aujourd’hui. Le Seigneur Jésus a dit à ses disciples : « Allez donc, et faites des disciples de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. » (Mt 28.19). Cet ordre représente une mission intolérable, ressentie comme un effort fanatique pour imposer son point de vue et dominer les autres cultures.

5. La conception biblique de la tolérance

La Bible donne un enseignement sur la tolérance. Voici quelques-unes de ses suggestions :

  • « S’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes. » (Rom 12.18) ;
  • « C’est pourquoi recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous a reçus, à la gloire de Dieu. » (Rom 15.7) ;
  • « […] avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour. » (Éph 4.2) ;
  • « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ vous a pardonné. » (Éph 4.32) ;
  • « Vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres […] comme aussi le Christ vous a pardonné.» (Col 3.13) ;
  • « Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi. » (Gal 6.10).

6. La tolérance moderne : une perte de conviction

Si je considère sérieusement que les croyances et les façons de vivre de tout le monde sont aussi crédibles que les miennes, même lorsqu’elles se contredisent, je ne suis plus vraiment convaincu de mes propres croyances. Je dois admettre pouvoir me tromper aussi bien que mon voisin. S’il n’y a pas de vérité plus vraie qu’une autre, aucune vérité ne mérite d’être défendue. Et s’il n’y a pas de vérité qui mérite d’être défendue, il n’y a plus de place pour la conviction. Chrétiens, nous affirmons l’existence du Dieu Créateur, au-dessus de toutes choses dans sa création. De Jésus-Christ qui a dit : « Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie. » C’est la seule référence, la vérité absolue. Dès le début, Ève savait très bien que Dieu avait décidé ce qui est vrai (bon, véritable) et ce qui est faux (mal, mauvais). Il avait dit : « Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. » (Gen 2.16, 17). Elle n’a pas accepté que Dieu détermine lui-même ce qui est bien et ce qui est mal et le lui impose. Elle le décidera elle-même en acceptant la tentation du diable.

La Bible nous enseigne très clairement que toutes les valeurs, croyances et façons de vivre ne sont pas égales ! Elle nous dit aussi que le Dieu de la Bible est le vrai Dieu (Jér 10.10), que toutes ses paroles sont vraies (Ps 119.160), et que si quelque chose n’est pas bon devant Dieu, c’est tout simplement mauvais (Deut 6.18). Ce n’est pas une vue de la culture hébraïque ou de la culture chrétienne ou occidentale, c’est la vérité, car Dieu règne sur toutes les cultures.

Conclusion

Il nous incombe de veiller afin de ne pas être trompés nous-mêmes : la conception de la tolérance moderne s’infiltre aussi chez les enfants de Dieu, dans une certaine mesure. Souvent lors d’une étude biblique nous entendons : « C’est ton opinion, mais moi j’ai aussi une opinion. » Nous ne sommes pas prêts à nous soumettre à l’autorité de la Parole, parce que nous n’aimons pas toujours ses affirmations. Nous enfermons volontiers certains enseignements de l’apôtre Paul au musée en prétextant que certaines directives pouvaient s’appliquer dans la culture de son époque, mais ne sont plus valables pour nous aujourd’hui. Que le Seigneur nous garde de saper de telle manière le fondement éternel sur lequel il nous a établis (cf. 1 Cor 3.11).

Mais nous avons aussi rappelé que la Bible est tout à fait en accord avec une certaine forme de tolérance. Gardons à l’esprit que la tolérance « biblique » est le résultat manifeste du fruit de l’Esprit dans nos relations avec les autres. Elle implique amour, foi, et espérance envers ceux qui nous déplaisent ou nous contestent. Elle requiert souvent compréhension, compassion, et patience. Que le Seigneur Jésus nous donne du discernement et de la sagesse en tout temps pour vivre cette forme-là de tolérance !


Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’aime l’ordre. Je crois que nous en avons tous besoin pour nous développer et comprendre notre entourage. Nous sommes rassurés de savoir que Dieu contrôle tout, qu’il nous écoute et répond à nos prières. À l’inverse, le désordre perturbe. Trop de désordre rend la vie impossible. Perdre ses clés de voiture, passe encore, mais perdre le sens de la vie… Que reste-t-il lorsque Dieu semble sourd, lointain, incompréhensible ? Que faire ? Que dire ? C’est une situation que le prophète Jérémie va devoir traverser.

1. Abandonn&eacute

Jérémie prophétise depuis plusieurs années contre le roi de Juda et les habitants de Jérusalem. Il annonce la fin du Royaume de Juda et la destruction de la ville par le roi de Babylone. Des années de combat en paroles, de menaces reçues, de marques de mépris essuyées. Le prophète tient bon, accroché à cette promesse de Dieu : « Ils vont combattre contre toi, mais ils ne l’emporteront pas, car je suis avec toi, je te protégerai. » (Jér 1.19).

Aujourd’hui, quelque chose de nouveau s’est produit : Jérémie subit la persécution physique. Le chef du temple l’a fait arrêter, rouer de coup et attacher à un poteau à la porte de Jérusalem. Le prophète est blessé, exposé a la honte, et devra rester attaché jusqu’au lendemain. Toute une nuit de souffrance, de lutte avec lui-même et avec Dieu.

Pire que les moqueries, complots et menaces, pire que la souffrance physique et la solitude, c’est le sentiment d’être abandonné de Dieu. Jérémie crie à Dieu… et Dieu ne répond pas. Jusque là, les choses suivaient un ordre. Dieu avait annoncé l’opposition, cela s’était passé. Le combat avait été dur, mais il avait du sens : l’Éternel était là. Maintenant, Dieu semble l’avoir laissé tomber : à quoi bon lutter ?

2. Tu m’as trompé !

Dans cette nuit de souffrance et d’abandon, le prophète va crier à Dieu sa colère : « Seigneur, tu m’as trompé ! » (Jér 20.7). Jérémie ne comprend plus : le Dieu proche et fidèle se transformerait en ennemi, en traître, en bourreau sadique ? L’Éternel n’est plus son refuge, mais son pire cauchemar. Souffrant, tiraillé par l’incompréhensible, Jérémie se révolte. Il en veut à Dieu et lui dit ses « quatre vérités » : tu m’as piégé ! Jérémie préférerait ne pas être prophète, mais il n’a plus le choix… Le voilà coincé, écrasé entre Dieu et les hommes. Il continue : « Je me dis alors : "Je ne penserai plus au Seigneur, je ne parlerai plus de sa part", mais tout au fond de moi, il y a comme un feu qui me brûle. Je me fatigue pour être plus fort que lui, et je n’y arrive pas. » (Jér 20.9).

3. Maudit soit le jour où je suis né !

Jérémie va plus loin. Au Dieu qui l’a choisi avant sa naissance pour l’établir prophète (Jér 1.5), il dit : « Ah ! Qu’il soit maudit, le jour de ma naissance ! Que personne ne dise du bien du jour où ma mère m’a mis au monde ! […] Si seulement Dieu m’avait laissé mourir avant ma naissance ! Le corps de ma mère m’aurait servi de tombe. Elle m’aurait gardé en elle pour toujours. Si je dois connaître tristesse et souffrance et finir ma vie dans la honte, pourquoi suis-je sorti de son ventre ? » (Jér 20.14, 17-18).

Non seulement Jérémie ne veut plus de sa vocation, mais il aurait préféré ne jamais voir le jour. En effet, à ses yeux, sa vie n’est qu’une longue erreur, une longue souffrance, une longue nuit froide et incompréhensible. Sa vie n’a plus de sens, alors autant n’avoir jamais vécu.

4. Des paroles qui dérangent

Que dire après de telles paroles ? Comment réagirais-je si un chrétien engagé se mettait à prier comme Jérémie ? Après un moment de gêne, ne lui dirais-je pas : « Arrête ! On ne peut pas parler à Dieu sur ce ton ! » ?

Ces paroles sont pourtant dans la Bible, dans la bouche d’un serviteur de Dieu, d’un prophète qui parle habituellement de la part de l’Éternel. Qu’est-ce que Dieu a voulu nous apprendre en laissant Jérémie transcrire ainsi ses idées noires dans la Bible ?

Une première remarque s’impose : ces paroles seraient sans doute blasphématoires si elles n’étaient pas adressées directement à Dieu. En lui parlant, Jérémie continue à le considérer comme un partenaire de relation. Il ne voit pas Dieu, il ne le sent plus, mais en priant, il accomplit un acte de foi. Si Jérémie prie, c’est parce qu’il croit que Dieu l’écoute.

5. Être vrai avec Dieu

La première grande leçon de ce passage, c’est que Dieu veut que nous soyons vrais avec lui. Il ne veut pas d’une relation simplement polie, gentillette, sans vérité ni profondeur. Il veut que nous tombions le masque et les formules « évangéliquement correctes » derrière lesquelles nous nous cachons. Il veut que nous lui disions la vérité… qu’il connaît d’ailleurs depuis longtemps !

Jérémie l’avait compris : il ne cache rien à Dieu et lui livre tout en vrac : sa colère, sa révolte, son dégoût de la vie. Car Dieu donne au croyant le droit de se plaindre plutôt que de se cacher, comme nous, derrière un « Tout va s’arranger » ou « Que Dieu te bénisse ! » Dieu a les épaules assez larges pour supporter nos plaintes, nos révoltes et nos doutes. Il préfère mille fois que nous les lui disions à lui plutôt qu’à un autre – qu’il s’agisse d’un pasteur ou d’un psychologue !

En choisissant ce chemin, Jérémie ne se débat pas dans le vide, mais il se bat contre Dieu. Ainsi, il ne tombe pas dans l’absurde, dans le vide du non-sens, mais il crie sa plainte devant Dieu et s’écroule dans sa main.

6. Une lumière au cœur de la nuit

Jérémie est attaché à son poteau au milieu d’une nuit épaisse qui pénètre jusqu’au fond de son âme. Au milieu de ses plaintes, une lueur surgit, inattendue : « Le Seigneur est avec moi, il combat pour moi avec puissance. […] Chantez la louange du Seigneur ! Oui, il a arraché le malheureux aux mains des méchants. » (Jér 20.11,13). Comment comprendre ce chant de louange ? Comment Jérémie peut-il passer de la dépression la plus complète, à la louange, accuser Dieu de tromperie et quelques secondes après chanter sa victoire ?

Plus troublant encore : si plusieurs psaumes de détresse s’achèvent en louange, Jérémie, après avoir chanté sa foi, reprend ses plaintes plus vivement qu’avant ! Après avoir proclamé la délivrance, il maudit le jour de sa naissance. On s’attendrait à ce que le chant de louange de Jérémie mette fin au doute, aux plaintes, mais ce n’est pas le cas. Comment comprendre ce chant de louange au milieu des plaintes, de la souffrance ? N’est-ce pas un peu hypocrite de la part de Jérémie d’affirmer que Dieu est son héros alors que juste avant et juste après il crie son désespoir ? Le prophète ne cède-t-il pas ici à l’« évangéliquement correct » ?

7. Le geste au secours de la foi

Derrière cette apparente contradiction se cache la deuxième grande leçon de notre passage : Quand nous n’en pouvons plus, quand nous n’avons plus de mots, nous pouvons toujours décider de chanter notre foi.

Au cœur de la nuit, dans l’incompréhension totale, Jérémie proclame sa foi. Rien ne va, mais il loue. Se sentant abandonné, il déclame la présence de Dieu. Il dit le salut de Dieu alors que tout s’effondre. Il parle de ses ennemis honteux, alors que c’est lui qui est dans la honte. La force de Jérémie, c’est d’être vrai jusqu’au bout, de tenir ensemble le cri de doute et le chant de la foi, une plainte de désespoir et un psaume d’espérance.

Le chant de Jérémie ressemble en effet à un psaume. Comme si, au plus profond de son désespoir, Jérémie affirmait sa foi en Dieu en récitant le psaume d’un autre, peut-être un chant appris dans son enfan

ce. Il s’approprie les paroles d’un autre quand les mots lui manquent.

Il nous arrive à tous des moments semblables où, traversés de doutes, tiraillés par l’épreuve, nous venons quand même au culte, même si le cœur n’y est plus. Nous chantons la fidélité de Dieu, mais, au fond de nos cœurs, le doute et l’incompréhension règnent. Lâche hypocrisie ? Je ne crois pas.

Parfois, quand le cœur n’y est plus, restent le chant et les paroles d’un autre. Nous nous sentons secs, vides. Alors ces chants et ces gestes adressés à Dieu sont autant de remparts contre la chute dans l’absurde, dans un monde où plus rien n’a de sens. Nous proclamons ce que nous voulons continuer à croire même si, pour un temps, nous n’arrivons pas à le vivre. Ce n’est pas de l’hypocrisie, au contraire : si nous nous réunissons entre croyants, n’est-ce pas justement pour cela ? Nous savons bien que, tout seul, nous ne tiendrions pas la longueur ! Nous avons besoin des autres à nos côtés lorsque nous tombons, nous avons besoin de ces gestes, de ces paroles, pour rester debout, pour tenir jusqu’à la fin de la tempête.

La véritable hypocrisie serait de faire croire à Dieu et aux autres que tout va bien, et de refuser à tout prix que quelqu’un puisse savoir que nous traversons une crise.

8. Ce que nous apprend Jérémie

Le sombre tableau peint par Jérémie peut paraître déprimant. Que nous apprend-il ?

D’abord, il y a pour le croyant des moment obscurs où nous avons l’impression que plus rien n’a de sens, que Dieu se tait alors que justement nous avons tellement besoin de lui.

Ensuite, Jérémie nous donne l’exemple de quelqu’un qui, malgré ses souffrances, est toujours resté en relation avec Dieu. Il a su rester vrai, honnête, sans cacher ses doutes.

Enfin, Jérémie nous apprend que dans les périodes de doutes, nous pouvons nous appuyer sur ce que nous vivons dans l’Église. Le prophète souffre et déprime, mais chante un psaume de confiance. Et la proclamation de cette vérité l’aide à tenir debout. Nous avons besoin des autres, de leurs paroles, de leurs chants, de leur présence, pour tenir la longueur.

9. Un Dieu abandonné

Il y a cependant une chose que Jérémie ne connaissait pas encore. Il ne savait pas que le Dieu Tout-puissant allait lui aussi connaître la souffrance, les insultes et l’abandon. Que son Dieu allait lui aussi être attaché à un poteau – une croix – après avoir été battu. Et que la nuit tomberait aussi sur son supplice : une nuit extérieure, sur toute la terre, mais aussi une nuit intérieure.

Jésus, cloué sur sa croix, entouré par la nuit, battu, insulté, crie à Dieu. Il lui pose cette question terrible, la même que celle de Jérémie : « Mon Dieu, mon Dieu… Pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mat 27.46). Comment Dieu fait homme peut-il être abandonné de Dieu ? Nous ne pouvons pas le comprendre complètement, mais nous pouvons le recevoir comme un cadeau d’amour. Oui, Dieu s’est fait homme en Jésus. Il s’est fait tellement proche de nous qu’il a accepté de passer à travers le même abandon et les mêmes questions que nous.

Et l’histoire ne s’arrête pas là ! Jérémie a été détaché de son poteau, il a continué sa route, son ministère. Il a tenu bon. Alors qu’il allait mourir, Jésus a pu dire à Dieu : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » (Luc 23.46). Trois jours plus tard, celui qui avait vécu l’abandon de Dieu ressuscitait, puis montait au ciel et s’asseyait pour toujours à la droite de Dieu !

Oui les ténèbres existent, mais « Dieu qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ » (2 Cor 4.6).

Écrit par


Commentaires et sermons brossent les portraits d’Abraham ou de Jacob, mais qu’en est-il du maillon manquant, Isaac ? Dans le plan divin, ce dernier est pourtant indispensable à l’accomplissement des promesses faites à son père, et à la bénédiction de la terre entière. Ce serviteur a certes une vie moins flamboyante, mais néanmoins pleine d’instructions et remarquable pour un trait particulier : la recherche et le maintien de la paix. Signe de faiblesse ou marque de sagesse ?

Les faiblesses et les fautes de ce serviteur de Dieu sont souvent relevées. S’il n’a pas été exempt de chutes – c’est là le lot de tous –, ses manquements n’ont pas pour autant prêté à conséquences comme ceux de son père par exemple. Voici un homme qui malgré des problèmes de couple a été fidèle et n’a pas pris d’autre femme ou de concubine ; qui malgré les vexations n’a pas pris les armes ; qui malgré les tentations n’a pas quitté la terre promise. Fidélité, douceur d’esprit, tempérance, patience, débonnaireté, persévérance sont-elles si peu pour qu’on lui intente un procès en faiblesse ? Le Nouveau Testament honore de telles vertus. Isaac aurait-il été un homme en avance sur son temps dans une période peu encline à de tels comportements ? Il différait certes de son père, mais Dieu ne cherchait pas un clone. Dieu nous jugera sur ce qu’il nous donne d’être et d’accomplir, et non sur ce que d’autres sont ou font.

Retour à la source

Au crépuscule d’une étape de sa vie, Isaac se promène dans les champs pour réfléchir. Il attend de lever les yeux sur sa future épouse et ses prochaines responsabilités (Gen 24.62-67). Il s’en revient de Lakhaï-roï. Ce lieu signifie le « puits du Vivant qui se révèle (ou qui me voit) ». Isaac s’est rendu là où le Dieu qui sonde les profondeurs du cœur (Pr 20.27) révèle sa volonté. Après la mort de son père, il décidera même d’habiter, avec son épouse, aux alentours de ce puits de Lakhaï-roï (Gen 25.11). Nous avons justement tous besoin de cette connaissance de Dieu, dans les grands comme dans les petits changements de nos vies.

Un chemin parsemé d’embûches et de bénédictions

Une famine le contraint à lever le camp et à se mettre en quête d’un endroit où survivre. L’Éternel l’avertit alors d’éviter l’Égypte (Gen 26.1-4). Il séjourne chez les Philistins. Dès lors, l’homme de Dieu prospère. Il augmente ses biens et le nombre de ses serviteurs au point de susciter jalousie et malveillance : on bouche les puits de son père. Que l’on sache l’importance de l’eau pour les hommes et les bêtes, et l’on comprendra combien l’envie peut facilement conduire à ses sœurs que sont fraude, méchanceté, dispute et querelle. Après les pensées coupables dissimulées et les sabotages à l’encontre d’Isaac survient le rejet officiel, public, lorsque Abimélec lui ordonne de quitter son royaume, bourbier de mensonge et de conflits.

Isaac prouve qu’il est un homme de paix. Il n’insiste pas sur le fait qu’il n’a fait de tort à personne, au contraire de ses détracteurs, qu’il n’a pas rendu le mal pour le mal alors que l’on a ravagé une partie de l’héritage terrestre de son père. Il quitte la ville sans menace même si, de l’aveu de ses ennemis, il est plus puissant qu’eux (Gen 26.12-17).

En paix avec Dieu et avec les hommes, il creuse à nouveau les puits que ses ennemis de l’ombre avaient bouchés. Il redonne à ces points d’eau les noms attribués par Abraham (Gen 26.18). Cela témoigne que le fils est aussi en paix avec l’action et la pensée de son père. Il poursuit l’œuvre commencée ; à sa manière il est vrai, et avec son caractère, mais dans une humble continuité. C’est pour nous un enseignement précieux, à notre époque où l’on abandonne aisément les sentiers anciens (Jér 6.16), où l’on se creuse des citernes qui ne retiennent ni l’eau ni la paix (Jér 2.13). La paix, justement, n’est ni dans l’immobilisme ni dans la nouveauté à tout prix ; elle est un principe actif et non passif. Il faut la rechercher, ce qui demande des efforts. Il faut creuser pour la trouver, et recreuser pour la retrouver. Il faut l’entretenir comme un puits, y retravailler quand elle a été recouverte par des monceaux de pierres.

Lorsque les serviteurs d’Isaac creusent un puits dans la vallée, les opposants ne tardent pas à revenir. Ils cherchent à s’approprier le fruit du travail d’autrui, mais plus encore ils cherchent à provoquer, à pousser à la faute celui qu’ils jalousent (Gen 26.19-20). Isaac est réellement homme de Dieu : il ne cède pas à la tentation de faire justice lui-même, alors qu’il en a les moyens. Une fois de plus, il n’insiste pas sur ses droits, et ce que beaucoup considèrent comme une faiblesse est au contraire un témoignage pacifique de la force que Dieu lui donne. Il lui est donné de résister au mal et plus encore de le surmonter par le bien (Rom 12.21) en leur cédant cette eau vive si importante pour les bergers.

Poursuivant la paix comme nous devons tous encore le faire aujourd’hui (Rom 12.18), Isaac leur laisse le point d’eau non sans l’appeler le puits de la dispute. Il se déplace et fait creuser à un autre endroit quand ses ennemis viennent à nouveau lui contester le fruit de son labeur. Avec la force d’En haut, il ne répond pas à ce qui est maintenant de l’opposition franche, du harcèlement. Il leur abandonne ce puits de la haine (Gen 26.21). Mais l’Éternel a en réserve pour lui un autre puits, bienfaisante récompense, où Isaac peut jouir d’un moment de paix (Gen 26.22), comme par la suite le peuple d’Israël trouvera un lieu de repos après l’amertume des eaux de Mara (Ex 15.22-27). Enfin un espace où vivre sans dispute, sans querelle, sans provocation, sans violence. Pourquoi ne pas s’y installer durablement après tant de peines, d’agacements et de retenues ?

Le sentier de la paix

Étonnant Isaac. Il sait qu’il doit encore se remettre en route et monter à Beer-Shéba. Il marche sur les traces de son père qui y avait creusé un puits, et surtout bâti un autel où il avait invoqué le Dieu d’éternité, aux desseins et promesses sûrs et véritables. Sans attendre, l’Éternel lui apparaît dans la nuit pour l’encourager, l’assurer de sa présence, de son action en sa faveur, et lui réitère la promesse faite à son père. Dans ce lieu béni, le fils adore. Il dresse sa tente et fait creuser un puits (Gen 26.23-25).

Le diable ne tarde jamais à revenir, quand bien même il se drape d’atours plus charmeurs. Abimélec, flanqué d’un conseiller et de son général, se présente tout en flatterie et en dissimulation. Isaac n’est pas dupe. L’ennemi ne change pas mais s’adapte au gré des circonstances. Abraham n’avait-il pas déjà eu affaire à ce même roi en ce même lieu ? N’avait-il pas repris ce monarque quant à sa propension à s’emparer de force des biens d’autrui ? Le puits de Beer-Shéba était à Abraham et Abimélec le sait très bien (Gen 21.22-34). Le roi de Guérar craint probablement la puissance du fils. En homme rusé, il veut tourner la situation à son avantage ou tout du moins en statu quo (Gen 26.26-30). Après avoir flatté, il se présente à son avantage. Il estime avoir été généreux en laissant partir Isaac sain et sauf. Expulser un hôte après avoir laissé ses sujets lui causer du tort, est-ce là un traitement de faveur ?

Le caractère pacifique d’Isaac se manifeste à nouveau. Il ne relève pas la duplicité de celui qui le hait et accepte de le laisser partir en paix après lui avoir juré qu’il ne lui fera pas de mal ni dans le présent, ni à l’avenir. Après avoir officialisé ce serment sans tarder, il renvoie son ennemi avec grâce. Alors, en ce même jour, comme pour manifester clairement son approbation, Dieu fait jaillir de l’eau au fond du puits que les serviteurs ont creusé. Ce point d’eau devient alors pour Isaac le puit du serment comme il l’avait déjà été pour son père.

Conclusion

Quel encouragement pour nous, à poursuivre, de génération en génération, la recherche de la paix et sa sauvegarde ! Se contenter de mentionner le puits de Shéba et le souvenir qui y était lié ne pouvait suffire à assurer le succès d’Isaac. De même, il nous faut recreuser les puits que nos devanciers dans la foi nous ont indiqués. L’ennemi a souvent travaillé à les faire disparaître.

« Retire-toi du mal, et fais le bien ; cherche la paix, et poursuis-la. » (Ps 34.14).
« Quand les voies d’un homme plaisent à l’Éternel, il met ses ennemis mêmes en paix avec lui. » (Pr 16.17).

Il n’est pas facile de poursuivre la paix, mais à la fin du chemin parsemé de pièges, d’embûches, de tristesses, d’exercices de foi, cette entreprise mène à la lumière divine qui manifeste toutes choses et éclaire le visage de ceux qui sont appelés fils ou filles de Dieu (Mat 5.9).


Quand nous nous sentons coupables, nous avons hautement besoin de l’Écriture pour nous assurer que Dieu ne nous rejettera jamais, et que rien ne nous séparera de son amour. C’est sa Parole qui nous donne la paix. Ce psaume est précisément un remède réservé aux « mutilés » du péché, en rupture avec Dieu. On trouve au début de ce psaume le terme étrange de mashil, parfois traduit par « instruction ». En l’intitulant ainsi, David désire certainement donner à son expérience du péché et du pardon une valeur universelle. Puissions-nous tous goûter la réalité de ce bonheur primordial.

I. Le bonheur dans le pardon divin (1-5)

L’essence de tout bonheur se trouve dans le pardon des péchés. L’homme ne peut absolument pas s’approcher de Dieu et se sauver lui-même – même si, contrairement à l’animal, il est un être moral et religieux, car Dieu « a mis la pensée de l’éternité dans le cœur humain. » (Ecc 3.11). Parce que Dieu se plaît à faire miséricorde, et parce qu’il aime ses créatures, il a conçu un moyen de contrer notre impuissance à le rejoindre. Il a trouvé en son propre Fils le sacrifice qui nous donne la paix et la réconciliation avec Lui. Pour tout croyant : c’est l’importante doctrine de l’imputation, que Paul éclaire dans son chapitre sur la justification par la foi (Rom 4.7-8 ; cf. 2 Cor 5.19, 21).

Le bonheur est aussi pour celui qui vient à Dieu d’un cœur sincère, débarrassé de toute fraude ou hypocrisie naturelle (Jér 17.9). Là encore, l’expérience de la grâce de Dieu est fondamentale (Héb 13.9). L’auteur de l’Épître aux Hébreux nous exhorte à « nous approcher avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, ayant les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience » (Héb 10.22 ; cf. Ps 120.2).

La voie du bonheur : l’affliction et la confession des péchés

Les v. 3-4 rappellent ce qui se produit lorsque le péché n’est pas confessé au Seigneur :

    – « je me suis tu » : nous cherchons à cacher le mal qui nous ronge ;
    – « sans arrêt je gémissais » : notre conscience est lourde, notre état maladif ; notre âme manque de repos intérieur ;
    – « ta main s’appesantissait sur moi » : Dieu se sert de sa main appesantie pour nous affliger, afin de nous pousser à entrer dans la voie du véritable bonheur, par la confession de nos fautes : « Car ma vie s’évanouit comme une fumée, mes dernières forces se sont consumées. Comme l’herbe coupée, mes facultés ont perdu toute fraîcheur » (Ps 102.4-5, version des Psaumes en français courant ; cf. aussi Ps 39.11 ; Job 13.21).

Confession et repentance (v. 5)

Le pécheur non repentant souffre sous un poids terrible, jusqu’au moment où il confesse au Seigneur ce qui cloche dans sa vie. Je reconnais mon péché et m’en humilie en demandant pardon pour tout le mal causé au Seigneur, et peut-être aussi à mon prochain, mon conjoint, mes enfants, mes amis, mes frères et soeurs dans la foi.

Dieu répond en pardonnant mon iniquité.

C’est le pardon complet, en vertu de l’œuvre de la rédemption de Jésus-Christ, de sa mort et de sa résurrection. Ainsi, Dieu efface de « mon compte » mon péché. Le Seigneur s’en est chargé, il l’a porté à la Croix. Ce pardon est une certitude pour moi. Il est pour le présent et pour l’avenir. Je suis libéré du péché, et je refuse l’incitation de la chair et de Satan à retomber dans mes anciens péchés. C’est ce que confirment les passages suivants : 1 Jean 1.7, 9 ; Ps 103.12 ; És 43.25 ; Mich 7.19.

Nous trouvons cette merveilleuse doctrine de l’imputation et du pardon résumée comme suit : « Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte ! Mais celui qui endurcit son cœur tombe dans le malheur. » (Pr 28.13-14).

II. Le bonheur de la protection divine (6-7)

Au jour du Jugement, Dieu ne se laissera plus trouver ; il ne prononcera plus que sa sentence finale contre le pécheur qui ne s’est pas confié dans le Seigneur : « Ils crieront vers moi, et je ne répondrai pas ; ils me chercheront de bonne heure, mais ils ne me trouveront pas. » (Pr 1.27 ; cf. Os 5.6 ; Sop 2.2-3).

Mais pour l’âme pardonnée, il y a totale sécurité auprès du Seigneur. Même en temps de « déluge de grandes eaux », celles-ci ne l’atteindront pas. Elle est gardée comme Noé dans l’arche. Dieu est le garant de sa sécurité éternelle. Cela n’entraîne pas que le croyant soit exempt d’afflictions, mais il a l’assurance absolue que son Sauveur est avec lui. Endurer des afflictions pour le nom des Christ a une grande valeur dans la perspective de l’éternité. L’Éternel est notre bouclier et notre forteresse (Deut 32.10 ; Ps 18.17 ; Ps 27.5).

III. Le bonheur de la direction divine (8-10)

Dieu nous garantit ici sa divine direction en toute circonstance. Le Guide divin le fait de façon constructive, corrective s’il le faut. Quatre aspects positifs de sa direction :

    – il nous instruit,
    – il nous enseigne le chemin que nous devons suivre,
    – il nous conseille,
    – il veille sur nous.

Comment Dieu nous donne-t-il ses directives ?

    – par sa Parole inspirée, lors de notre méditation personnelle ou d’une prédication, quand un passage s’impose à notre esprit, sous forme d’instruction, d’exhortation, ou d’avertissement ;
    – par des conseils de personnes que Dieu met sur notre chemin à des moments opportuns ;
    – par les circonstances qu’il permet ;
    – par l’épreuve, l’affliction, la souffrance.

Voulons-nous marcher avec intégrité et humilité à la suite d’un tel Guide ? (cf. Ps 101.2 ; Ps 25.8, 12 ; Pr 2.11 ; 4.11-12 ; 6.22 ; Col 1.9-10).

Et si nous nous soustrayions à la correction divine ? (v. 9)

Les exemples donnés par le cheval et surtout le mulet typifient « la sottise » (Pr 26.3). La sottise et la folie des hommes les abaissent au niveau animal (Ps 10.14,21 ; 35.14 ; 49.11,13,21 ; 73.22 ; 92.7 ; Pr 12.1 ; 30.2 ; Job 11.12). Ils sont alors sans intelligence ni reconnaissance (És 1.3 ; Jér 8.6). Or, bien des animaux doivent être bridés pour être dirigés (2 Rois 19.28 ; És 30.28 ; 37.29 ; Éz 19.4).

Cette exhortation démontre combien nous avons besoin de rester à l’écoute de Dieu. De même que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom 8.28), nous savons que les souffrances et les afflictions ont pour but de nous rapprocher de Dieu, de nous purifier des scories de notre ancienne nature. Nous devons savoir que conjointement, les souffrances font aussi partie de la création déchue, qui gémira de son état jusqu’au « rétablissement de toutes choses dont les prophètes ont parlé. » (Act 3.21).

Contraste entre le méchant, impie, pervers et le juste

Si les souffrances sont le lot de tous les humains, il n’en est pas moins vrai que des souffrances inutiles transpercent celui qui s’écarte de la voie du Seigneur et qui se conduit comme un mulet. Tandis que « ceux qui comptent sur Dieu » ont confiance en lui. Ils sont environnés de sa bonté et de sa grâce.

IV. Le bonheur de la reconnaissance envers Dieu (v. 11)

Encore une triade pour terminer ce magnifique psaume, un triple privilège pour ceux qui sont « droits de cœur » :

    ? Réjouissez-vous en l’Éternel !
    ? Égayez-vous, justes !
    ? Jetez des cris de joie !

Joie et louange font partie intégrante de la vie d’une personne pardonnée de ses péchés par Jésus-Christ.

Conclusion

Quelle merveille que ce psaume ! Il nous enseigne à saisir toute la portée du pardon divin en Christ. À cheminer humblement vers l’éternité, en nous repentant si nous avons péché. Il nous enseigne aussi à nous laisser instruire par la Bible pour découvrir la voie que Dieu nous a destinée. Il y a de quoi nous réjouir en lui.

C’est ce que Paul, en prison à Rome, recommande aux Philippiens :
« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dis : réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » (Phil 4.4-5).

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