PROMESSES

adapté de J. H. Jones. Launceston, Tasmanie.

Calculer la dépense pour bâtir une tour, c’est manifester de l’intelligence et de la réflexion. Voilà l’image que nous propose Jésus dans l’Evangile de Luc, ch. 14, 25-33. La plupart des hommes sur cette terre font cela: Puis-je commencer ? Irai-je jusqu’au bout ?
Jésus, en annonçant la Bonne Nouvelle du salut, n’a pas ménagé ses auditeurs. Il ne leur a pas caché les conditions: Quiconque ne porte pas sa croix, ne peut être mon disciple ». C’était dire à ses auditeurs: si vous ne portez pas votre croix, vous ne pourrez achever de bâtir votre tour! Vous ne pourrez atteindre ce que je place devant vos yeux: le Royaume de Dieu, la vie éternelle.
Sa croix ? Cette image est tirée de la coutume de ce temps qui voulait que les condamnés à mort portassent leur croix, leur potence sur laquelle ils allaient mourir (voir Mat. 27, 32) .Jésus montre ainsi que « porter sa croix » est l’équivalent de souffrir avec lui. Porter sa croix, oui, aller avec LUI jusqu’à la mort, si toutefois cela vous est demandé…
La vie chrétienne dont il est parlé n’est pas une vie à « l’eau de rose ». Mais elle vaut la peine d’être vécue, quoiqu’elle semble parfois être plus difficile que celle de l’homme du monde. Qu’en a-t-il été de Jésus ? A-t-il eu une vie facile, exempte de souffrances, de pleurs ? Mais d’autre part, n’a-t-il pas eu une vie glorieuse ? Il en a, en effet, reçu le témoignage du Père :« Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection ». N’est-il pas glorieux d’entrer en relations intimes avec le Créateur ? N’est-ce pas une bienfaisante tranquillité d’esprit que de saisir, de comprendre que la vie a un but, une raison ?
Celui qui s’est repenti de ses fautes, les confessant au nom de Jésus-Christ, SAIT qu’en retour une transformation a eu lieu au plus profond de son être ; une réalité. Il apprend que le christianisme est un fait, une oeuvre de Dieu. Alors, scellé par l’Esprit de Dieu, il comprend que la vie peut être grande, digne d’être vécue. Il voit devant lui…
Est-il raisonnable d’annoncer les conditions qui régissent la vie chrétienne ? Cette vie dont nous parlons en annonçant le salut éternel ? En voici quelques- unes :
     A. S’asseoir pour calculer la dépense.
     B. Réfléchir si l’on veut aller jusqu’au bout.
     C. Préférer Jésus à sa propre famille.
     D. Suivre Jésus en annonçant le salut.
     E. Porter sa croix.
Oui, nous croyons qu’il faut en faire mention. Jésus l’a fait. Il serait malhonnête de ne pas parler des exigences divines. sinon après la conversion. Il faut poser le problème avec tous ses détails. Il faut connaître le prix à payer.
« Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole, qui la comprend, et qui porte du fruit, en sorte qu’un grain en produit cent, un autre soixante et un autre trente ».
« Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute » (Mat. 11, 6).
« Que l’affliction ou la persécution survienne, à cause de la Parole, il (l’homme qui n’achève pas sa tour) y trouve aussitôt une occasion de chute » (Mat. 13, 21).
« S’il se retire, mon âme ne prend point plaisir en lui », (Héb. 10, 38).
« C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection. Ainsi vous ne broncherez jamais, et l’entrée dans le Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera largement accordée » (II Pi. 1, 10-11).


Jacques 4,
La prière fervente du juste…
OFFRE des changements spectaculaires, comme le démontre Elie. « Il pria. .. et il ne tomba point de pluie; il pria de nouveau et le ciel donna de la pluie et la terre produisit son fruit ». Jacques 4, 17.
CONCENTRE la pensée sur un objet précis, ainsi que 1’illustre Néhémie qui réparait la muraille de Jérusalem en face d’ennemis farouches. « Nous priâmes notre Dieu, et nous établîmes une garde ». Néhémie 4, 9.
PURIFIE le coeur et la vie, comme l’a expérimenté le roi David lorsqu’il s’écria : « O Dieu! crée en moi un coeur pur ». , Psaume 51, 12
REND capable de témoigner avec un courage nouveau, comme l’Eglise primitive le réalisa. « Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces et donne à tes serviteurs d’annoncer ta Parole avec une pleine assurance ». Actes 4, 29.
EST LA BASE du renouvellement spirituel, tel que le Psalmiste le reconnaît, alors qu’il plaide pour que Dieu intervienne. « Rends-moi la vie selon ta promesse ». Psaume 110, 154.
FAIT PARTIE de l’armure chrétienne, comme le révèle fort justement l’apôtre Paul. « Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications ». Ephésiens 6, 18
La prière est la clé du matin, a dit un commentateur. Elle est aussi le loquet du soir.


Celui qui étudie attentivement l’Ancien Testament, surtout les livres tels que Exode, Lévitique, ne manque pas d!être frappé par les descriptions détaillées du tabernacle, du culte, des sacrifices et des vêtements sacerdotaux, etc. Pourtant, tout ce rituel compliqué et solennel du culte lévitique n’était qu’une simple « figure » (Hébreux 9, v. 9) , c’est-à-dire un signe, un moyen pour nous faire saisir la réalité que cette figure représentait.
Ni le tabernacle dans le désert, ni le temple de Jérusalem n’étaient des instruments de salut, et les Israélites ne furent pas sauvés par le sang des boucs. La « figure » du culte lévitique était destinée à conduire Israël à Jésus-Christ, Celui précisément dont le sang doit être l’instrument, le seul instrument du salut d’Israël et du monde.

Le Tabernacle.
Le Tabernacle, puis le Temple, étaient nécessaires dans l’Ancien Testament, car ils servaient à désigner le lieu de la présence de Dieu, concrétisant l’idée selon laquelle Dieu habitait parmi Son peuple. L’Eternel Lui-même a dit: « Ils me feront un sanctuaire, et J’habiterai au milieu d’eux » (Exode 25, 8 ; aussi Exode 29, 44-45).
Puis Jésus-Christ est venu: .La Parole a été faite chair, et elle a habité (litt. .dressé sa tente, son tabernacle .) parmi nous, pleine de grâce et de vérité . (Jean 1, 4) .II est mort, c’est vrai, mais Il est aussi ressuscité. En Lui sera perpétué tout ce que le Tabernacle et le Temple représentaient. La structure en pierres peut disparaître, l’essence spirituelle demeure éternellement.
Il en est de même de l’Eglise qui n’est rien de moins que le corps du Christ ressuscité et glorifié. .En Lui, tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pouf être un temple saint dans le Seigneur. En Lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit. (Ephésiens 2, 21-22) ; « Vous-mêmes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ »(I Pierre 2, 5) .Aussi, les chrétiens peuvent-ils adorer Dieu n’importe où, pourvu qu’ils L’adorent .en esprit et en vérité. (Jean 4, 24) .Avoir un lieu de culte convenable et confortable est une chose, consacrer des sommes colossales (qui pourraient être mieux employées ailleurs) à la construction d’édifices religieux somptueux, en est une autre.

Les Sacrifices.
Nous lisons dans l’Epître aux Hébreux: «Les offrandes et les sacrifices ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte, et qui, avec les aliments, 1es boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation » (Hébreux 9, 9-10). Les sacrifices comme toute la loi cérémonielle juive, furent ordonnés par Dieu, non à cause de leur excellence mais seulement comme figures des choses plus excellentes à venir. Ils n’étaient qu’une ombre et sont abolis à la venue de Jésus-Christ. « Les offrandes selon la loi le culte (sont) l’image et l’ombre des choses célestes… En effet, la loi qui possède une ombre des biens à venir, et non l’exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu’on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection… car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés » (Hébr. 8, 4-5; 10, 1, 4) Les sacrifices juifs, même s’ils étaient offerts aujourd’hui selon toutes les prescriptions légales (ce qui est impossible, car le temple de Jérusalem fut détruit par les Romains en l’an 70) , cesseraient d’être agréés par Dieu. Car le Christ, l’Agneau de Dieu, l’Antitype de tous les sacrifices d’animaux est venu et s’est offert en sacrifice expiatoire pour les péchés des hommes L’apôtre Paul, ex-Pharisien, et fils de Pharisien, appelait toutes ces lois cérémonielles dépassées, de. faibles et pauvres rudiments ..Selon le livre des Nombres, aux chap. 28 et 29, on compte dans l’Ancien Testament au moins 1273 sacrifices par an – soit plus de deux millions dans la période s’écoulant entre Moïse et Jésus-Christ. Mais. Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. Et ce n’est pas pour s’offrir Lui-même plusieurs fois qu’Il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger; autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, Il a paru une fois pour abolir le péché par Son sacrifice… Car par une seule offrande, Il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 9, 24-26).
Jésus-Christ est mort une fois pour toutes, Son sacrifice est unique et suffisant: toute prétention humaine d’offrir Jésus en sacrifice ou dans un simulacre de sacrifice, à chaque culte, est anti-biblique. Jésus est. entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec Son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. (Hébr. 9, 12) .
Le culte et les sacrifices établis par la loi mosaïque représentaient donc, sous une forme imagée et prophétique, le grand sacrifice de la Croix. Ils devaient graver dans l’esprit du peuple d’Israël la grande vérité selon laquelle. sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon ».

La hiérarchie.
Dans l’Ancien Testament, la hiérarchie religieuse se présentait ainsi : 1) le Souverain Sacrificateur, qui seul avait accès au lieu très saint, et cela une fois par an ;
2) les Sacrificateurs, responsables des divers services du sanctuaire dans le lieu saint ;
3) le peuple, ne faisant pas partie du corps sacerdotal. Non admis dans le lieu saint, il devait rester dans le parvis.
Quelle est la hiérarchie dans le Nouveau Testament ? l’ombre et l’image des temps anciens font place maintenant à la réalité, car Christ est déjà venu. Il est non seulement le sacrifice, mais également le Souverain Sacrificateur. « Parce qu’Il demeure éternellement, Christ possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible. C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Il nous convenait, en effet, d’avoir un Souverain Sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple – car ceci, Il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. En effet, la loi établit souverains sacrificateurs, des hommes sujets à la faiblesse; mais la Parole du serment, qui a été faite après la loi, établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité » (Hébreux 7, 24-28) .
Au-dessous du Souverain Sacrificateur (Jésus-Christ) tous les croyants. sans acception de personne » sont rois et sacrificateurs avec Christ. la première épître de Pierre (2, 9) parle des chrétiens comme. une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis » (voir aussi Apocalypse 1, 6).

Sacerdoce universel des chrétiens.
Cette doctrine biblique (souvent obscurcie hélas! par des traditions et des préjugés humains) implique qu’il n’y a plus dans le Nouveau Testament de distinction entre le clergé et les laïcs; toute l’Eglise est un royaume de sacrificateurs. Le mot « laïque » désignant, étymologiquement, « celui qui appartient au peuple », nous devons choisir: ou bien tous les chrétiens, qu’ils soient pasteurs, anciens, diacres ou simples croyants, sont des « laïcs » ,dans le sens du « peuple de Dieu » ( ! ) .Ou bien nous sommes tous des « sacrificateurs » ou des « prêtres », introduits par Christ dans le lieu très saint (dont le voile a été déchiré à la mort du Seigneur) , pouvant nous présenter devant le trône de grâce pour offrir nos actions de grâce, nos prières, nos intercessions. Compris ainsi, les chrétiens ne sont pas des « laïcs », ils n’ont pas besoin d’intermédiaires. car il y a un seul Dieu et aussi un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui S’est donné Lui-même en rançon pour tous » (I Timothée 2, 5)
A la lumière du Nouveau Testament, le mot « laïc » ne peut être appliqué qu’à tous ceux qui ne sont pas chrétiens, c’est-à-dire à la masse des non-convertis qui, à cause de leur nature pécheresse ne sont pas des enfants de Dieu et ne peuvent se présenter devant Sa face. La laïcité est donc le propre de l’Etat, de la société, du monde, au milieu duquel vit l’Eglise (si l’on comprend l’Eglise comme étant le Corps du Christ composé d’hommes et de femmes convertis, nés de nouveau de l’Esprit de Dieu) .S’il est raisonnable dans le langage courant d’employer le mot « laïc » en opposition à. religieux » (par exemple. l’école laïque ») appeler un chrétien « laïc » parce qu’il ne travaille pas à plein temps pour le Seigneur, comme le pasteur, et ne touche pas par conséquent un salaire de l’Eglise, c’est employer sans en comprendre le sens, le langage du clergé catholique.
Il ne faut pas cependant confondre sacerdoce universel et ministère. Si tous les chrétiens sont égaux, Dieu donne à chacun un don différent pour accomplir un ministère différent. Celui de la prédication par exemple n’est pas accordé à tous, ni celui de « surveillants » (episkopos) .« Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur ; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous… Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme Il veut » (I Corinthiens 12, 4-6, 11) .Ainsi, dans l’Eglise, tous ne peuvent être pasteurs, évangélistes, docteurs, etc., mais ces chrétiens à qui Dieu a confié des ministères particuliers, ne forment pas un clergé, une caste privilégiée, séparée du commun des « laïcs » (!) .N’oublions pas que le seul Chef de l’Eglise, c’est le Seigneur.
N’oublions pas non plus que l’Esprit souffle où Il veut, aucune ordination humaine, avec ou sans imposition des mains, n’est valable si Dieu Lui-même n’appelle pas la personne « ordonnée » à être pasteur ou à remplir tel ou tel ministère dans l’Eglise.

La route nouvelle et vivante.
Rendons grâce à Dieu de ce que nous possédons en Christ, la réalité et non l’ombre; de ce qu’en Lui, nous avons obtenu un salut parfait et éternel, étant purifiés non par le sang des taureaux et des boucs, mais par le précieux sang de Celui qui S’est offert sans tache à Dieu. « Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’Il a inaugurée pour nous, au travers du voile, c’est-à-dire, de Sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure » (Hébreux 10, 19-22) .



* * *



D’une lectrice

Je tiens à remercier Dieu pour votre journal, ainsi que pour la fidèle équipe qui collabore à la rédaction de ce dernier. C’est parce que Dieu me demande d’être ambassadrice que je vous écris cette requête. Pourriez-vous m’aider dans le travail d’évangélisation, en envoyant votre revue à quelques personnes qui connaissent Jésus-Christ.
Avec vous dans ce combat.
A. M.



Le 9 septembre 1970, notre frère, M. Charles Racine, s’en est allé auprès du Seigneur, à l’âge de 80 ans. Connu des lecteurs de PROMESSES par ses articles sur la prophétie, notre frère aimait et attendait le Seigneur ardemment dès sa jeunesse. Et tout au long de sa vie il a mis ses multiples dons au service du Seigneur avec grande fidélité. Il fut l’instrument de nombreuses conversions. Ce vaillant serviteur vivait dans la réalité constante de l’attenta du Seigneur. Toutes ses visites et ses écrits exhalaient le bon parfum de Christ et de son retour.
Emus de ce départ si rapide et inattendu, nous tenons à exprimer à sa famille, à Madame Racine surtout, notre sympathie profonde.

Les éditeurs: H. Lüscher
* * *

Ci-dessous, deux extraits de lettres dûs à la plume de notre regretté frère sur la vérité et le retour de Christ. Que Dieu bénisse cette exhortation :

La vérité

«…les pensées des hommes changent constamment, car ils sont à la recherche de la vérité, puisqu’on ne s’en tient pas à la Parole. Les philosophes disent que la vérité est fille du temps et non de l’autorité. Ils cherchent la vérité et, se basant sur une hypothèse, ils tirent une expérience, puis une loi, mais très souvent dix ans après, tout est à revoir et la vérité fuit devant eux qui passent, et ils ne trouvent pas, eux, des êtres finis, la cause première, Dieu, qui n’a pas de cause à lui-même : Il est éternel. La vérité est en Jésus (Eph. 4) , elle est dans la Parole de Dieu, elle n’est pas fille du temps, car les hommes ne la trouvent pas, eux qui passent; elle est fille de l’autorité, car Dieu s’est révélé. Et sa Parole fait absolument autorité sur nos coeurs, car par elle nous avons résolu le problème de l’absolu: Dieu ».

Le retour de Christ pour son Eglise « …Soyons conscients de nos responsabilités et attendons Christ. Les chrétiens ne L’attendent pas en réalité de coeur. On est attaché au monde, et, peut-être que l’on admet qu’Il reviendra un jour, mais quand… on ne sait pas trop et on ne L’attend pas aujourd’hui et on ne marche pas par la foi. La foi se perd parmi les chrétiens.« Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre ? » Et l’espérance est voilée aux yeux de la foi. La nuit descend et étend son voile sur les coeurs. Frères en Christ: Réveillons-nous. Jésus revient! Proclamons sa venue, abandonnons nos attaches terrestres, l’étoile du matin se lève à l’horizon. C’est l’heure extrême de nous réveiller, sinon ce sera la confusion de face (I Jean 2, 28). L’Eglise doit attendre son époux, car l’Esprit et l’épouse disent: Viens! (Apoc. 22, 17) …»

* * *


Hébreux 12,24
L’Ancien Testament ne rapporte aucune parole d’Abel.
          Il est un grand muet.
Cependant, dans Hébreux 11, 4, il est le seul dont il est dit :
          « Il parle encore ».
Le sang d’Abel parle de péché et de culpabilité.
Le sang de Christ parle de » CHOSES MEILLEURES ».

    Il parle d’amour divin      Jean 3, 16
    Il parle de but éternel      Apoc. 13, 8
    Il parle de souffrance      Apoc. 5, 9
    Il parle de substitution      Jean 1, 29
    Il parle de rédemption      Col. 1, 14
    Il parle de purification      1 Jean 1, 17
    Il parle de liberté      Hébr. 10, 19
    Il parle de paix      Col. 1,20
    Il parle du ciel      Apoc. 7, 14-15

« Ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or que nous avons été rachetés de la vaine manière de vivre que nous avions héritée de nos pères; mais par le sang précieux de Christ ». I Pierre l, 18.
Le sang de l’aspersion te parle-t-il ?
* * *



« Vous êtes le sel de la terre » (Mat. 5, 13). C’est Jésus qui disait cela, parlant à ses disciples, à ses intimes. Aujourd’hui, nous savons, avec le Nouveau Testament en mains, qu’Il s’adresse ainsi à tous ceux qui sont « siens », qui vivent par « l’Esprit de Christ » (Rom. 8, 9) , c’est-à-dire à un grand nombre de fidèles répartis dans la plupart des nations de ce monde: « Vous êtes le sel… ».
Les récits de la Bible montrent que Dieu considère attentivement ceux qui lui sont fidèles et qu’il en tient compte dans ses relations envers les peuples de notre terre. Il apparaît clairement qu’aussi longtemps qu’un gouvernement laisse vivre et protège le vrai chrétien, aussi longtemps Dieu en tient compte et protège ce pays. D’Israël, n’est-il pas dit: « Qui vous touche, touche la prunelle de mon oeil » (Zach. 2, 8) .Il en est de même pour les fidèles du vingtième siècle. Dieu connaît ceux qui sont siens; il en sait le nombre. Il connaît ceux qui sont affligés, persécutés, éprouvés. Il en connaît les raisons, les motifs. Mais quoi qu’il en soit, ils sont toujours, pour LUI, SEL de la terre et PRUNELLE de son oeil.
Un jour n’a-t-il pas détruit une ville parce qu’il ne s’y trouvait pas dix justes ! (Sodome, Genèse 18, v. 32) .Une persécution contre les chrétiens est souvent le signe qu’un pays atteint une dégradation morale telle qu’elle nécessite un jugement divin. Il est rare que des hommes parmi ceux qui dirigent une nation s’en rendent compte.
Pourquoi Dieu laisse-t-il, parfois, les nations affliger ses fidèles ? La réponse complète n’est pas pour aujourd’hui. Le Fils de Dieu, venu sur la terre, a souffert, humble, petit, méprisé. Ses disciples sont avisés qu’il peut en être de même pour eux. Mais Dieu les compte, et si Sodome-Modern-City n’a plus dix justes, vous savez ce qui va se passer…
Une des promesses les plus souvent répétées de la Parole concerne le retour de Jésus-Christ (Luc 18, 8) .Pourquoi reviendra-t-il ? Pour agir à l’exemple de Sodome: enlever les justes, les retirer de Modern-City ; à un signal donné, Il descendra du ciel et les vivants, restés sur la terre, seront enlevés tous ensemble, au milieu des nuages, à la rencontre du Seigneur, dans les airs (voir I Thes. 4, 13-18) .A ses yeux, l’humanité aura atteint un tel degré d’immoralité qu’il ne pourra plus en supporter la vue. Il retirera ses ambassadeurs et enverra ses armées…

* * *


Seize numéros de Promesses ont été édités, ce qui signifie que cent soixante mille exemplaires ont été distribués. Aussi
     nous exprimons à Dieu nos actions de grâces et de reconnaissance
pour sa grande fidélité manifestée au cours de ces quatre années.
     Nos plus vifs remerciements
vont également à tous les donateurs qui nous ont richement soutenus au cours de cet effort. Les dépenses totales ont été couvertes par des dons provenant d’Afrique, du Canada et d’Europe.
Chaque donateur est remercié personnellement par carte. Toutefois, il arrive que les noms ou les adresses soient illisibles. C’est pourquoi nous disons ici un grand merci à tous ceux qui, pour une raison ou une autre, n’auraient pas reçu notre carte.
Ces résultats réjouissants nous poussent à continuer, bien que les frais aient une forte tendance à augmenter. Mais qu’est-ce que cela en rapport avec les joies de ce travail ? L’abondant courrier est aussi une source d’encouragement… même s’il arrive parfois qu’un lecteur n’apprécie pas le contenu de notre cahier. Les suggestions ou les remarques positives sont toujours les bienvenues.
Nous saluons aussi cordialement nos collaborateurs qui oeuvrent avec nous dans différents pays et les remercions de leur aide précieuse.
Ne relâchons pas notre vigilance dans ces temps de confusion, de désarroi, de désespoir. Au contraire. fortifions donc nos mains languissantes et nos genoux affaiblis. (Hébr. 12, 12) , afin d’annoncer, avant qu’il soit trop tard, l’amour de JESUS-CHRIST mort et ressuscité pour donner la vie éternelle à tous ceux qui croient en Lui.


A l’attention des parents des étudiants et élèves des écoles supérieures.
Vingt ans passés en Europe comme professeur d’université et comme évangéliste m’ont démontré la nécessité vitale pour les générations âgées de chercher à comprendre et à aider la jeune génération concernant leurs problèmes spirituels et intellectuels. Si ce n’est fait sans tarder, nos églises d’Amérique vont se trouver dans le même dilemme que celles d’Europe.
Le problème a sa racine dans l’attaque menée par le rationalisme (doctrine qui prétend tout expliquer par le moyen de la raison) au sujet de la création. J’ai rencontré ce problème, il y a des années, lorsque j’entrais à l’université d’Oxford pour étudier les sciences naturelles. L’argument est simple. Le récit biblique de la création est affirmé n’être pas croyable, car il enseigne que le monde, les hommes, les animaux, les plantes, ont été créés récemment – c’est-à-dire, d’après l’évêque Ussher (Irlande) , 4004 ans avant Jésus-Christ. Aux yeux de la géologie moderne, cette date de la création est absurde; cependant la Bible est supposée l’enseigner! Il est maintenu, par contre, que, en réalité, la science a découvert que le monde est vieux de millions d’années, de siècles, et qu’ainsi l’homme a discrédité le récit biblique. Les hommes, etc., est-il affirmé, n’ont pas été créés par une volonté divine, mais se sont formés par suite du résultat de réactions chimiques dues au hasard, suivies de sélections naturelles et de survie des éléments les plus forts (ceci selon les hypothèses de Charles Darwin, émises il y a un siècle) .Cet ordre de la nature rend l’idée d’un Dieu-Créateur parfaitement inutile et, de prime abord, en rejette le postulat. De plus, Adam et Eve ne sont considérés que comme des mythes, c’est-à-dire des figures, des allégories: il n’y a pas eu de couple humain à l’origine de l’espèce, mais seulement « une masse de gènes se reproduisant par croisement » (A pool of interbreding genes).
Les implications et les ramifications de cet enseignement sont nombreuses. Si les darwinistes et néo-darwinistes de notre époque ont découvert que le récit biblique est inexact, ALORS les vues et l’enseignement de Jésus-Christ concernant la création sont également faux, n’étant que la reproduction de ceux de son temps. L’apôtre Paul, de même, était dans l’erreur, ainsi que Jude, l’un et l’autre ayant foi dans le récit biblique! Alors, que reste-t-il ? Le Seigneur Jésus-Christ est supposé être la VÉRITÉ, tandis qu’il est considéré comme s’étant identifié Lui-même avec un mythe !
Les enseignements de base de la foi chrétienne sont mis en cause. S’il n’y a eu aucun premier Adam, comment peut-il y avoir un second Adam (II Cor. 15, 48) ? S’il n’y a pas eu de premier homme, à quoi rime un deuxième Homme, le Seigneur venu du ciel ? Celui-ci, le Seigneur venu du ciel, croyait clairement en un vrai Adam et une vraie Eve. Les Evangiles parlent d’Adam comme d’un vrai homme (Luc 3, 38) .Indiscutablement, le grand apôtre Paul croyait très simplement au récit biblique de la création. Et s’il n’y a eu aucun jardin d’Eden au commencement, pourquoi en attendre un autre à la fin de notre époque, le millénium ?
A l’université, des professeurs ridiculisaient l’enseignement et les doctrines bibliques en face d’élèves qui ne pouvaient répondre, ne possédant pas les ressources intellectuelles voulues. J’ai lu et entendu des professeurs disant que seuls des ignorants ou des fous pouvaient croire en la Genèse ou l’enseignement du Christ. Le Christianisme ne serait qu’une pauvre superstition, qui devrait disparaître et qui est en train de disparaître parmi les gens éclairés de nos pays scientifiques! ..
L’influence d’un tel enseignement s’étend en fonction de l’importance attachée à l’éducation intellectuelle. Jusqu’en 1945, en Europe, peu d’enfants de croyants étaient envoyés à l’université (mis à part ceux de la classe aisée et éduquée). Les chrétiens des communautés de la campagne léguaient leur foi, leurs commerces, leurs positions dans les églises chrétiennes à leurs enfants. Les églises étaient relativement stables. Mais après 1945, ces enfants des classes moyennes furent obligés d’aller à l’université afin d’être aptes à lutter dans ce monde moderne. Précédemment, la foi du père pouvait être assez bonne pour le fils. Par la suite, elle était mise en question, du moment où le fils entrait en contact avec l’incrédulité de l’université. Il se trouvait absolument non préparé à résister, n’ayant aucune arme intellectuelle et même spirituelle à opposer.
Il va sans dire que de nombreux essais ont été faits pour harmoniser les enseignements darwinistes avec ceux de la Bible. L’ « évolution théistique » en est un. Le « créationnisme progressif » en est un autre. Mais les maîtres de la pensée darwinienne se moquent généralement de ces essais, ceux-ci leur révélant que l’on n’a pas saisi la pensée darwinienne et néo-darwinienne, dont le point cardinal est que la vie est advenue par chance et non point par une volonté divine.
En dernière analyse, les évolutionnistes théistiques prétendent harmoniser les deux thèses: Dieu aurait guidé les réactions du hasard afin de créer la vie et l’homme. Pourtant, on ne peut guider la chance sans détruire la chance! C’est là que réside la difficulté de base.
D’autres, comme le Père P. Teilhard de Chardin, S. J., maintiennent que Dieu a imprégné toute la nature et les éléments chimiques non vivants d’une force psychique évoluant de bas en haut, pour aboutir à l’homme, et prenant ensuite son envol vers le point suprême, le point Omega, c’est-à-dire le Christ. Mais les lois de la thermodynamique s’opposent à une telle conception. Les éléments non vivants ne possèdent pas, à notre connaissance, de telles propriétés internes, forçant leur chemin vers l’ordre et la vie. Au contraire, les éléments tendent à descendre vers le désordre. *)
Un des résultats de ce conflit est que, en Europe, les églises évangéliques perdent la jeune génération instruite et se meurent. Il y a des exceptions, cela va sans dire, mais d’une manière ou de l’autre, la foi des pères perd rapidement du terrain. La foi dans la crédibilité, la véracité de la Bible est universellement battue en brèche. Du fait que « Ma Parole est l’Esprit », l’oeuvre de l’Esprit est sérieusement affaiblie, et l’Europe a passé dans l’ère « post- chrétienne ». Les Etats-Unis sont bien en route pour la même destination, à quelque vingt ans de distance.
QUE FAIRE ? Une chose seulement. Montrer, par le critère, par les expériences prouvées de la science (et non par des théories ou des hypothèses) que la Bible n’est pas démodée – que ce soit au point de vue des faits, de l’histoire ou de la doctrine. Cela demandera du courage, une pensée claire, une intelligence chrétienne éveillée et de l’étude. Les pièges sont nombreux; les fautes dogmatiques, de doctrine biblique doivent être évitées. Seule la connaissance de la vérité et de la théologie ne suffit pas. LA SAGESSE D’UNE VIE VÉCUE SELON L’ENSEIGNEMENT BIBLIQUE EST LA BASE DE LA SAGESSE DE DIEU, ce qui est de première nécessité, en suivant ce chemin cahoteux. La confiance en la Parole de Dieu ne peut être communiquée à nouveau que par des « docteurs » qui connaissent la pensée moderne et qui, envers et contre tout, aimeront personnellement la Parole de Dieu et qui voudront vivre par elle.
Il faut que la vieille génération de chrétiens se rende compte que les problèmes que rencontrent les jeunes à l’université ne sont pas juste des jeux de mots, des marottes d’un jour, que l’on peut renverser par: « il faut simplement croire ». Ce sont de vrais problèmes; les aînés doivent aider à la jeune génération à les résoudre. Si les parents veulent prendre soin de leurs enfants, ils chercheront (en partie tout au moins) à les comprendre, à saisir la nature des attaques à supporter parmi cette génération de « scientifiques » Ils chercheront à découvrir quelques uns de ces problèmes modernes, bien qu’ils ne soient plus concernés personnellement. Sinon, la coupure entre les générations s’élargira de plus en plus. Pour accomplir cette tâche, des vies vouées au service de Jésus-Christ sont d’absolue nécessité. Les prières de chrétiens de toute dénomination sont urgentes, ainsi que leur appui moral. Si ceci n’est pas fourni, assuré, plus une certaine quantité de littérature purement évangélique, alors les églises et les écoles évangéliques de notre monde de l’Ouest vont sombrer. Le temps est court. Une autre guerre pourrait encore hâter le travail des forces infidèles Par contre, le dévouement de vrais chrétiens, allié à une connaissance intime de la Bible, peut être l’ancre, le point d’attache dont notre génération a tant besoin. *) Voir Promesses No 15 « la deuxième loi de la thermodynamique » les idées de Teilhard sont, en plus de cela, à une largeur de cheveu du panthéisme. (Reprinted from Moody Monthly. Used by permission. Copyright 1969 Moody Bible Institut. of Chicago).


Vocation chrétienne (4)

Qu’est-ce que la vocation ? L’appel que Dieu adresse à ses enfants, en vue de la réalisation de Ses plans et de ses projets en leur faveur. Elle se situe dans le dessein de Dieu, dès avant la fondation du monde. La Parole de Dieu nous en parle en des termes qui méritent toute notre attention. La vocation est « sainte » (II Tim. 1, 9), « céleste » (Héb. 3, 1) ; nous devons en être « dignes » (II Thess. 1, 11).
Il est naturel que la famille, puis l’assemblée des enfants de Dieu, l’église, soit le premier terrain où la vocation est entendue, où elle se développe et se réalise. La famille, au sein de laquelle naît l’enfant, a été instituée par Dieu. Elle est formée de deux êtres, l’homme et la femme. A tous deux, Dieu adresse une vocation. Leur foyer est constitué selon le plan divin, avec un but précis. Ils devront, dans leur vie à deux, être le reflet d’un grand mystère, dont Paul parle (Eph. 5, 32) : l’union de Christ avec l’Eglise.
C’est ainsi dans la contemplation de ce divin modèle que sont révélées, pour un couple chrétien, les directives divines.

A l’époux, Dieu adresse une vocation: dans le monde où il vit, il doit, par son comportement, être à l’égard de sa femme comme un reflet de ce que Christ est pour l’Eglise. Il est le chef de sa femme, parce qu’il doit refléter Christ, le chef de l’Eglise.

L’épouse a aussi reçu une vocation. C’est à elle que Dieu demande d’être. par son respect, son obéissance, sa soumission à son époux, le reflet de ce que Christ est en droit d’attendre de l’Eglise, son épouse.

Dans sa fidélité, Dieu, en leur confiant une si glorieuse mission, a pourvu à tout. Il a préparé les époux. Il les a qualifiés en vue de cette importante responsabilité, si bien qu’ayant tout reçu de Lui, ni J’un ni l’autre n’ont raison de s’en glorifier (1 Col. 4, 7) .
Les relations entre époux forment l’ambiance dans la famille, lui donnent sa tonalité. L’enfant, même très jeune, l’apprécie et ressent très profondément les joies tout comme les soucis que vivent ses parents. Ces choses, qu’il ressent sans les comprendre, font naître en lui ou la confiance et la paix si nécessaires à l’équilibre humain ou l’inquiétude, l’insécurité et la peur, bases de troubles ultérieurs.

Dans la famille, ce sont les parents qui devraient préparer l’avenir, la situation de leurs enfants. Mais, heureux quand leurs enfants ont acquis la certitude du salut, de nombreux parents en sont satisfaits. Ils laissent à d’autres le soin de les nourrir spirituellement! Les enfants sont livrés à eux-mêmes, c’est-à-dire laissés sans instruction religieuse de la part de leurs parents. Cela deviendrait l’affaire des moniteurs de l’école du dimanche, des évangélistes. Est-il étonnant qu’avec un repas spirituel régulier par semaine, soit une heure d’école du dimanche, un culte ou une étude biblique, plus un banquet tous les six mois (par exemple une campagne d’évangélisation ou un camp biblique} que de jeunes vies spirituelles n’arrivent pas à maturité ?

Une parole de Paul semble jeter une certaine lumière sur ce sérieux problème (I Cor. 4, 15} .Paul écrit aux Corinthiens: « C’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’évangile ». Ah, si tous les parents chrétiens pouvaient dire de leurs enfants: « C’est nous qui les avons engendrés à la vie spirituelle », il me semble certain que, comme ils prennent soin de leurs enfants selon la chair, ils prendraient le même soin pour ceux qu’ils auraient engendrés selon l’Esprit.

Ne nous trompons pas nous-mêmes, ce n’est pas s’occuper de ses enfants que de les confier à d’autres. La responsabilité des parents reste engagée devant Dieu. Le fait que Dieu, dans sa grâce, est si souvent intervenu, en utilisant le travail de moniteurs et d’évangélistes, ne justifie pas cette regrettable démission des parents. Moïse déclarait que la Parole de Dieu devait avoir la place d’honneur dans la vie du croyant: dans son coeur, sa maison, ses conversations, en tout lieu. Que se passe-t-il aujourd’hui ? Les choses du monde ne sont-elles pas le sujet principal de nos conversations ? Une petite comparaison pourrait nous être utile, si nous voulions bien la faire: Jésus disait que c’est de l’abondance du coeur que la bouche parle (Matt. 12, 34} .Quel est, dans une journée, le pourcentage de nos conversations inspirées des choses du monde ? Nous découvririons alors ce que, en réalité, nous réservons pour Dieu.

Des choses matérielles, nous en parlons tous les jours, tout le jour. Elles ont même une place très importante dans nos prières. Si nous parlions en proportion autant du Seigneur avec nos enfants, Dieu retrouverait sa place dans l’actualité de nos vies, alors qu’aujourd’hui il faut des cataclysmes pour rappeler aux hommes que Dieu existe encore. La jeunesse, en Europe tout au moins, est si consciente de ce décalage, de ce manque de vie conséquente, que, pour elle, les problèmes de la vie de l’Esprit et de l’église sont devenus plus ou moins secondaires. Des conséquences graves en découlent… Cet état d’esprit, né dans la famille, est transposé dans l’église. La louange véritable en souffre: à la si grande grâce que le Seigneur nous accorde ne répondent qu’une pauvre louange et bien peu de reconnaissance.

Ainsi la vocation qui devait naître dans la famille ne s’y développant pas, par voie de conséquence, ne trouve pas son épanouissement dans l’église. Une des caractéristiques de l’Eglise primitive était qu’elle avait tout en commun. Ce. tout en commun » était une des premières conséquences de la place qu’occupait le Seigneur dans la vie des disciples et de l’Eglise. Le Seigneur seul comptait pour eux. Il était si présent au milieu d’eux qu’ils pouvaient vendre leurs maisons, distribuer leurs biens pour satisfaire aux besoins des saints. Ils étaient assurés que Jésus-Christ Lui-même pourvoirait pour le lendemain à toutes leurs nécessités, comme à celles de l’Eglise. Jésus-Christ était là, si grand, si puissant, si généreux, que pour eux aucun problème n’était insoluble. Heureuse églisç, que celle-là ! Elle connaissait la vraie puissance, à tel point qu’une seule prédication suffisait à convaincre de péché des milliers de personnes, alors qu’aujourd’hui, avec des milliers de prédications, il y a si peu de réelles conversions !

Jésus-Christ avait la place d’honneur dans la vie des premiers disciples. Tout naturellement, des vocations naissaient, dans le cadre de la famille, de l’église, chez les frères, chez les soeurs. Partout des vocations variées se manifestaient, s’exerçaient. l’Eglise croissait, se développait. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’église ceux qui étaient sauvés. Ce fut par l’épreuve de la persécution (Actes 8, 1-4) que pour la première fois les vocations préparées dans l’Eglise furent dispersées sur de nouveaux champs de travail. De nos jours encore, Dieu emploie l’épreuve pour guider les siens et les envoyer là où ils ne seraient pas allés (Jean 21, 18) .Le livre des Actes nous montre aussi (ch. 13) cette merveilleuse collaboration du Saint-Esprit et de l’Eglise: le Saint-Esprit ordonnant, l’Eglise obéissant, envoyant, s’associant. Les moyens de l’Eglise étaient la prière rendue plus efficace par le jeûne, leur permettant de mieux entendre la voix de Dieu; l’imposition des mains, ce témoignage d’amour, d’identification, de solidarité et de communion. L’église, en reconnaissant l’appel de ses envoyés, reconnaissait son propre appel: elle était solidaire avec eux. Il n’est pas étonnant de voir, à leur retour, ces envoyés si heureux de tout partager avec l’église.

En conclusion, une constatation s’impose. Toute victoire est possible dans le foyer tant que le Christ en est le centre. La victoire est une réalité dans l’Eglise; les choses impossibles à l’homme sont normales quand Christ en est vraiment le Seigneur et le Maître. Nous croyons que toute victoire est encore possible aujourd’hui comme autrefois, à la condition que le Seigneur retrouve dans nos foyers et nos communautés la place dont Il est digne. .Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense adroitement la Parole de la Vérité (II Tim. 2, 15) .Dans ta vocation d’époux, de père, d’enfant de Dieu, de sacrificateur, de serviteur, remplis bien ton ministère !



Le livre des Psaumes est, par excellence, le livre de prière du peuple de Dieu. Les psaumes invitent moins à l’étude qu’à la méditation et la prière. Comment les méditer ? Prenons un psaume ordinaire que rien de particulier ne distingue des autres: le ps. 17. Je commencerai évidemment par le lire en entier pour m’inspirer de son atmosphère. La suscription est: Prière de David (alors que le ps. 14 est un cantique dédié au chef des chantres, le ps. 15 s’intitule simplement psaume, le ps. 16, hymne). La prière, l’invocation y occupera donc une place importante: je marquerai d’un signe particulier toutes les demandes que David adresse à Dieu. Ainsi, je pourrai les récapituler aisément. Les deux premiers versets sont une invocation à l’Eternel que je puis simplement faire mienne. Peut-être, cependant, ma confiance dans « ma justice. et. mon intégrité » sera-t-elle moins ferme que celle de David. Le Saint-Esprit, qui habite en moi, me rend plus sensible que les croyants de l’ancienne alliance à chaque disparité entre l’exigence de Dieu et ma vie.

Les premiers versets sondent ma conscience: mes lèvres sont-elles sans tromperie ? Ma pensée est-elle différente de ce qui sort de ma bouche ? (v. 3) « Suis-je fidèle à la parole de tes lèvres » (v. 4), c’est-à-dire aux ordres contenus dans la Parole de Dieu ? Est-ce que « je me tiens en garde contre la voie des violents ? » ou m’arrive-t-il de me laisser tenter par leur exemple ? Mes pas sont-ils .fermes. dans tes sentiers et mes pieds n’ont-ils pas chancelé dans ces derniers jours (v. 5) ?
Si, en examinant ma vie à la lumière de ces versets, je constate des manquements, je transforme immédiatement ces découvertes en prières: « Seigneur, pardonne telle parole qui n’était pas entièrement conforme à ma pensée – tel sentiment que tu as pu découvrir en sondant mon coeur (v. 3) et qui n’est pas à ta gloire. Je m’humilie de ce qu’à la vue des actions des hommes », au lieu d’être « fidèle à la parole de tes lèvres », je me suis mis à envier leur liberté et leurs succès. Mes pas en sont devenus moins « fermes dans tes sentiers », mes pieds étaient sur le point de chanceler. Malgré cela tu m’as gardé de tomber. Merci Seigneur! Affermis-moi ! 0, que je puisse prier comme David en toute vérité, comme le montrent les versets 1 à 5.

Dans les versets 6 et 7, nous trouvons les trois éléments constitutifs des psaumes et, d’une façon générale, de toute la Parole de Dieu :

1. Ce que Dieu fait pour nous.
« Tu m’exauces… toi qui sauves… et qui par ta droite les délivres de leurs adversaires ». Je souligne ces affirmations d’une couleur spéciale. En parcourant les psaumes, je relève très rapidement quantité de promesses relatives à l’action de Dieu en notre faveur: .l’Eternel entend que je crie, il répond.. tu me donnes la sécurité… tu bénis le juste, tu l’entoures de ta grâce. L’Eternel exauce mes supplications… tu soutiens mon droit… tu affermis le coeur de ceux qui souffrent, tu les garderas… tu m’assures mon lot, tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts… tu me feras connaître le sentier de la vie ». Ces affirmations sont prises au hasard dans les seize premiers psaumes. Quel réconfort de les relire aux moments d’épreuve. Je peux m’approprier toutes ces promesses par la foi.
Je peux relever de la même manière, en soulignant par exemple de la même couleur: ce que Dieu est pour nous (refuge, haute retraite, ma force, mon bouclier, mon espérance, mon libérateur, le Dieu de mon salut, le soutien de ma vie) et ses qualités (sa bonté, sa fidélité, sa justice, sa sainteté, sa droiture).

2. Ce que le croyant fait de son côté.
« Je t’invoque… ceux qui cherchent un refuge ». Je marque ces versets d’un autre signe: ils me disent ce que Dieu attend de moi. Je m’examine pour savoir si ces dispositions sont en moi. Je demande à Dieu de me donner celles qui manquent. Mais il faudra aussi que j’applique ma volonté à réaliser ce que Dieu attend de moi et que ce psaume m’aura rappelé. En repassant de temps en temps tous les passages marqués de ce même signe dans les psaumes, je découvre un tableau assez complet des dispositions que Dieu aimerait trouver en moi: Ps. 1, 1-2; 2, 12; 4, 6; 5, 4; 8, 12; 7, 18; 9, 2, 3, 11, 12, 15. Je remarque aussi certains verbes qui reviennent plus souvent que d’autres. Ces dispositions sont donc particulièrement importantes aux yeux de Dieu : se confier en Lui, l’invoquer, le louer, chanter.
Dans ce même ordre d’idées, je peux aussi noter les défauts et les mauvaises dispositions signalées chez les ennemis de Dieu (ici dans les versets 9-12) . Ils constituent un cliché négatif de la volonté de Dieu pour nous. Dans ma méditation, je transformerai toutes ces mentions en prières: « Seigneur, sonde-moi ». Suis-je sur cette voie ? Est-ce que je « ferme mes entrailles » aux malheureux, c’est-à-dire, suis-je sans pitié pour eux (v. 10) ? Ai-je à la bouche des paroles hautaines ? Dans ce que j’ai dit hier à tel frère, n’y aurait-il pas quelque orgueil ? Pardonne-le moi. Peut-être cette évocation me fera aussi penser, malgré moi, à telle personne de mon entourage. Même si elle a des dispositions hostiles à mon égard (v. 9, 11) , je peux prier pour elle, car le Seigneur le demande (Mat. 5, 44) .

3. Des requêtes précises.
« Incline vers moi ton oreille, écoute ma parole! Fais-nous admirer tes bontés… Garde-moi… protège-moi ». Je peux faire miennes toutes ces prières et j’aurai la certitude que Dieu m’exauce. En effet, nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée (I Jean 5, 14-15). Or, du moment que cette prière se trouve dans le recueil des écrits inspirés par Dieu, elle correspond à sa volonté. Nous pourrons donc la répéter avec l’assurance d’être exaucés – à condition de l’apporter dans les mêmes conditions que le psalmiste.
Si vous marquez toutes les requêtes d’un signe propre, vous aurez à votre disposition, dans ce livre des psaumes, des centaines de requêtes conformes à la volonté de Dieu. Vous ne serez plus jamais embarrassés parce que vous ne saurez quoi demander dans vos prières. Par sa Parole, Dieu veut m’enseigner comment prier. Les psaumes sont le meilleur manuel d’enseignement Sachant que Dieu m’écoute et me donnera ce que je lui ai demandé, je peux aussi le louer immédiatement pour l’exaucement et redire ces mêmes ver sets ainsi: « Je te loue, Seigneur, parce que tu inclines vers moi ton oreille tu écoutes ma parole… tu me gardes comme la prunelle de l’oeil, tu me protèges à l’ombre de tes ailes… » Le psalmiste lui-même le fait parfois: « Fais moi connaître tes voies… conduis-moi dans ta vérité, et instruis-moi… l’Eternel est bon et droit » C’est pourquoi « il montre aux pécheurs la voie. Il con duit les humbles dans la justice. Il enseigne aux humbles sa voie » (Ps. 25 4, 8, 9).

La fin du psaume
m’apporte un dernier élément que je soulignerai en vert (couleur de l’espérance) : « Je verrai ta face. Dès le réveil je me rassasierai de ton image . Promesse merveilleuse qui me fait tourner les regards de ma foi vers le grand réveil du jour où tous les morts se lèveront: je verrai – soulignons ce « je » et approprions-nous cette assurance: « Tes yeux verront le Roi dans sa magnificence » (Es. 33, 17) .Pour prolonger cette ligne et nourrir ma louange, je recherche les parallèles indiqués (Ps. 4, 7-8; 11, 7; 16, 11; Mat. 5, 8; I Jean 3, 2 ; Ap. 22, 4) .Et je pourrai terminer ma méditation dans l’adoration de Dieu, en le louant et le remerciant pour la perspective merveilleuse qui ouvre devant moi.
Voulez-vous, avant de continuer, appliquer ces principes à un autre psaume au psaume 26 par exemple ?

* * *


JÉSUS- CHRIST

« Mais dans tous ces (nos) combats, Il est près de nous, celui qui nous tant aimés; avec Lui nous restons vainqueurs et nous allons même de victoire en victoire ».
(Rom. 9, 37)

* * *