PROMESSES

Dans l’émotion de leur foi, des chrétiens voient LE SAUVEUR, pour le monde comme pour eux-mêmes. Tel Jean-Baptiste qui « vit Jésus venir à lui » et dit : « Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde! » .D’autres, parmi les tièdes, devront avouer avec gêne leur défaut de vision, l’étroitesse ou même l’atrophie de leur vue mystique, tel Job: « Voici, il passera près de moi, et je ne le verrai point ; Il repassera et je ne l’apercevrai point ». (Job 9, 11).

La convoitise des yeux. « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde », nous exhorte Jean l’évangéliste. Dans ce monde, à côté de la convoitise charnelle et de l’orgueil de la vie, trône aussi la convoitise des yeux (I Jean 2, 15-16) . Or, à cause de cette convoitise, la perception intime de l’âme tombe malade, sans exception, et détériore la vision du coeur. Elle provoque fréquemment l’aveuglement, la cécité morale et le chaos.
Si nous regardons ce qui se passe près de nous, ou plus loin, dans les coulisses de ce monde, à la fin de ce siècle misérable et fornicateur, si nous considérons, comme dit l’Ecclésiaste « Tout ce qui se fait sous le soleil » dans la perspective de l’éternité, nous serons alors convaincus que « tout est vanité et poursuite du vent » (Eccl. 1, 14). Il ne nous faut donc pas regarder « aux choses visibles, mais aux invisibles, car les choses visibles ne sont que pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (II Cor. 4, 18) .Ainsi, logiquement et sainement, il vaut mieux regarder « l’oeuvre de Dieu » sur la terre que de participer aux oeuvres infructueuses des ténèbres (Eph. 5, 11) .Avec le psalmiste, nous tirons alors la conclusion enthousiaste: « Ceux qui tournent leurs regards vers lui ont le visage rayonnant, et ils n’ont pas à rougir de honte » (Ps. 34, 6).
En revanche, si nous cédons à la convoitise des yeux, regardant les lumières déroutantes du monde, les royaumes du péché avec leur éclat trompeur, nous laissant aller dans ce monde houleux des convoitises, nous désobéirons comme le premier couple humain. Cela nous vaudra la perte du paradis, à cause de la culpabilité de notre regard: « La femme VIT que le fruit de l’arbre était bon à manger, agréable à la vue, et qu’il était désirable… »
Nous péchons par le regard. « Chacun est tenté, quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise ayant conçu, donne naissance au péché » (Jacq. 1, 14-15) .Elle allume l’instinct, anticipant l’acte sexuel, comme le dit Matt. 5, 28 : « Mais moi, je vous dis: Quiconque jette sur une femme un regard de convoitise a déjà commis dans son coeur un adultère avec elle » Au regard vicieux suit sans retard la réalisation abominable, inqualifiable. « Samson se rendit à Gaza où IL VIT une courtisane, ET IL ENTRA chez elle » (Juges 16, 1). Sans doute, le regard peut conduire au péché; il le prépare quand sa durée augmente, quand il se penche avec appétit sur un excitant extérieur. Conscient du danger d’un tel regard, Job se confesse: « J’avais fait un pacte avec mes yeux : Je n’aurais pas porté mes regards sur une vierge » (Job 31, 1).
Les reflets de péchés cachés jaillissent et SE RÉVÈLENT par le regard: « Ils ont les yeux pleins d’ADULTÈRE » (II Pi. 2, 14) « Moi-même, dit l’Eternel, j’exercerai mes jugements contre le roi d’Assyrie pour l’arrogance de ses REGARDS HAUTAINS » (Esaïe 10, 12) .D’autres ont des regards AVIDES: « J’ai porté envie aux orgueilleux, quand j’ai vu la prospérité des méchants » (Ps. 73, 3) .Des regards INDIFFÉRENTS ou DÉDAIGNEUX: « Un lévite aussi vint en cet endroit, s’approcha, vit le blessé et passa outre» (Luc 10, 32) . « Le Philistin regarda David, et, le voyant tout jeune, blond et beau de visage, il LE MÉPRISA » (I Sam. 17,42). .

Du bon emploi de nos yeux.
Regarder, c’est contrôler, vérifier une donnée, une réalité, un fait. L’expérience du regard fortifia Job dans sa conviction que « c’est la main de l’Eternel qui a fait cela » Job 12, 9) .C’est elle encore qui détermina Jean à témoigner, à attester la divinité de Jésus: « Je l’ai vu, et j’ai rendu ce témoignage : C’est lui qui est le Fils de Dieu » (Jean 1 , 34) .Le Sauveur lui-même recommande à ses disciples l’expérience du regard: « Voyez mes mains et mes pieds: c’est moi-même. Touchez et regardez » (Luc 24, 39). Sans cette expérience, sans la constatation faite de mes propres yeux et non par celle des autres, le subtil processus de transformation ne peut avoir lieu dans mon âme humaine. Le regard expérimental de tout individu détermine son repentir, son troublant réveil: « Mes oreilles avaient entendu parler de toi; mais maintenant mon oeil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens, en me couvrant de poussière et de cendre » (Job 42.6).
En cette première phase de l’expérience par le regard, nous apercevons Dieu, Le découvrons, Le connaissons; nous constatons son existence, nous Le touchons du regard. En Le contemplant, nous entrons dans une deuxième étape, où il est possible de discerner, avec effroi, au-dedans de nous-mêmes. Nous nous voyons tels que nous sommes, avec tous les sacrilèges, l’immoralité, le mal commis en cours de la vie. Ce que l’homme pense en son coeur, tel il est. Ce regard vers les pensées intimes, vers les sentiments profonds du coeur suscitera chez l’homme, par degrés, la curiosité, l’aspiration à connaître davantage, puis le besoin impérieux de la recherche de Jésus, tel Zachée, le péager, qui « tâchait de voir Jésus; mais il ne le pouvait, à cause de la foule, car il était petit » (Luc 19, 3) .Immanquablement, le regard spirituel de l’homme, lors de la merveilleuse aventure de la connaissance de Jésus, se heurtera à deux obstacles décisifs :
LA FOULE, c’est-à-dire, le milieu ambiant, la société, avec tout un tissu d’opinions contradictoires, de préjugés obscurs et de conceptions chrétiennes approximatives ou même antagonistes ;
LA PETITE TAILLE de Zachée, soit le manque d’envergure, de développement de l’esprit, la paresse de l’évolution intime, plus exactement l’état d’enfance spirituelle.
« L’oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est sain, tout ton corps sera dans la lumière; mais si ton oeil est malade, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc ta lumière intérieure n’est que ténèbres, quelles ténèbres pour toi! » (Matt. 6, 22-23). Si notre oeil est sain, si toutes entraves, si tout élément étranger sont éliminés, alors nous serons capables de « porter les yeux sur Jésus, qui est l’initiateur de la foi et qui la porte à la perfection .(Héb. 12, 2).




Fait divers: Un fermier s’en allait aux champs avec son char à fumier. Pour y arriver, il devait traverser un passage à niveau dont les barrières étaient justement baissées.
Que se passe-t-il quand on ne peut pas attendre ? Le travail est pressant et le programme de la journée très chargé. La pensée de perdre une minute est insupportable. Mais si on ne peut pas attendre, c’est qu’on n’a jamais appris à le faire.
Le paysan en question se fâche et menace la garde-barrière, lui disant qu’elle a baissé les barrières trop tôt et qu’il aurait eu suffisamment de temps pour passer. En hésitant, elle libère le passage et le paysan s:élance. Au même instant un train surgit et fracasse l’attelage du paysan dont on relève le cadavre affreusement mutilé. Il n’a pas pu attendre…

Une petite fille désirait une poupée pour Noël
« N’est-ce pas, maman, que je la recevrai ? »
– « Tu le verras bien! »
– « Maman, dis, est-ce que je vais la recevoir ? »
-« Maman, l’as-tu déjà achetée ? »
– « Maman, je sais que tu l’as cachée au fond de l’armoire! ».
Vous voyez la fin de l’histoire! « N’est-ce pas, maman, que je peux la regarder seulement une fois ? » En fin de compte, la fillette s’amuse avec son cadeau déjà bien avant Noël.
Cette enfant n’a pas pu attendre parce que personne ne lui avait enseigné la patience. Elle impose sa volonté à ses parents et elle a finalement gain de cause. Cependant elle est vaincue par ce « quelque chose » en elle qui n’a jamais voulu attendre, et maintenant elle ne sait ni ne peut attendre.
La pauvre! Elle s’est gâtée la joie de Noël qui consiste à recevoir et non à prendre ce qui est donné. A chaque victoire sur les parents, la résistance de l’enfant à ses propres caprices s’affaiblit. Comment pourra-t-elle, plus tard, dans la vie, savoir attendre si elle ne l’a jamais appris ? Ne prendra-t-elle pas alors ce qui ne lui a pas encore été donné ?

Un conseiller conjugal d’une grande ville de Suisse déclare: « Je me rends vraiment ridicule en demandant aux amoureux et aux fiancés de s’abstenir de relations sexuelles avant le mariage. Je vais ainsi à contre-courant des idées et des moeurs ouvertement admises, et pourtant je me sens obligé de maintenir cette exigence. Car, comme conseiller conjugal, l’expérience me montre que de grandes difficultés, voire des divorces, proviennent des relations sexuelles avant le mariage. Ainsi, ne pas attendre conduit peut-être à la ruine du ménage ». Comment cela ?
Celui qui s’engage pour la vie avec un partenaire doit savoir qu’il est de toute importance que l’union physique reste quelque chose de beau et de propre, car seul ce qui est beau et pur peut vraiment unir un homme et une femme. Se laisser aller à la passion ne peut qu’enchaîner passagèrement, tandis que l’union accomplie dans l’amour total forme un lien durable.
Quand les relations conjugales sont-elles pures ? Lorsque nous les comprenons comme voulues de Dieu, donc accomplies par des conjoints. Elles sont pures quand elles nous sont données comme un fruit mûr de la part de Dieu. Si nous prenons ce qui ne nous est pas encore donné, c’est un fruit vert que nous cueillons et nous risquons de ne jamais goûter la saveur du fruit mûr. Du plus profond de nous-même, nous découvrirons que le fruit n’était pas mûr, qu’il ne nous était pas donné et que cela n’aurait pas dû être. L’instinct, ou la passion, nous poussait à croire qu’il était bien mûr, mais nous nous leurrions. Car ce qui n’est pas mûr ne le devient pas parce que nous le proclamons tel !
Les faits sont là, que nous y croyions ou non. L’essentiel dans le mariage est d’être en pleine communion de pensée et d’avoir une même profession de foi. Nous pouvons alors exprimer, affirmer et sceller nos sentiments par l’amour physique. Mais si nous mettons la sexualité au premier plan, le fruit reste vert. Nous ne l’expérimentons pas comme quelque chose de pur, mais comme quelque chose de brisé et de décevant. Comment cela pourrait-il servir de lien valable ?
C’est pourquoi cette question doit être prise au sérieux. Ces lignes ne sont pas un ordre, une loi exigeant l’obéissance ou la résignation, elles sont plutôt un conseil d’ami basé sur l’expérience et les faits.
1. L’attente est difficile. Que celui qui a cédé à une passion ou à une pression violente ne se justifie pas en affirmant que le faux est vrai. Qu’il reconnaisse plutôt qu’il a besoin, ainsi que son conjoint, du pardon de Jésus-Christ.
2. Que celui qui a attendu ne se vante pas, car d’autres ont peut-être de plus durs combats à livrer.
3. Parents, enseignez à vos enfants la patience. Vous, les jeunes, apprenez à attendre. Qu’on vous accuse d’être vieux jeu; votre bonheur n’en vaudrait-il pas la peine ?
C’est ici que les paroles de Karl Barth prennent toute leur valeur: « La nécessité inconditionnelle des relations sexuelles ? C’est là un mensonge que l’on ne saurait assez condamner! ».
(Avec autorisation, La Chaîne de prières, Vevey)



Le temps présent exige un examen profond de notre position et de notre attitude concernant le sujet si important du ministère. Si tant de chrétiens sont insuffisamment édifiés dans nos églises et s’il y a si peu de résultats lors de campagnes d’évangélisation, cela ne nous fait-il pas réfléchir ?
Nous ne vivons plus au siècle passé. Science et technique contribuent à une évolution vertigineuse de notre civilisation. La population de notre globe augmente dans des proportions énormes. Nous nous trouvons en face de problèmes différents de ceux d’il y a 50 ans, car l’industrialisation a changé complètement la structure de notre société. N’oublions pas de plus que nous nous approchons de la « fin des temps ». Le climat social, politique et religieux prendra donc une forme toujours plus agitée, et notre société est secouée par des conflits d’une ampleur mondiale. Mais tant que le Seigneur n’est pas revenu, nous avons le devoir de tenir compte de la situation actuelle quand nous présentons la Parole de Dieu.
Les points suivants devraient être considérés avec soin devant le Seigneur par chaque chrétien désireux d’être « un oracle de Dieu » :

1. Le langage doit être approprié à notre temps. L’homme d’aujourd’hui comprend le langage d’aujourd’hui. Qu’en est-il des expressions héritées de nos aînés ? La nouvelle génération a de la peine à les comprendre. Elle apprécie ce qui est simple et direct. Pas de phrases « clichés » ou traditionnelles. L’apôtre Paul utilisait des mots courants pour la société d’alors. Les images correspondaient aux usages de son temps (sports dans les arènes, par exemple) .Cette réforme de langage n’est pas facile. Il serait bon de lire aussi des ouvrages profanes de notre temps, et de chercher à s’informer constamment pour connaître l’évolution dans ce domaine.

2. Les messages sont souvent trop abstraits et loin des réalités de la vie. Il faut tenir compte des besoins actuels en général et des circonstances locales. Tout message devrait contenir une exhortation, si courte soit-elle. Chaque épître du Nouveau Testament contient d’ailleurs un appel à marcher d’une manière digne du Seigneur. Il est vrai que quand nous sommes « en Christ », nous sommes déjà. assis « en Lui dans les lieux célestes ». Mais n’oublions pas que Dieu veut aussi nous apprendre à vivre au milieu d’une société hostile à Son égard, pour Le glorifier par notre témoignage.

3. Les messages sont souvent trop longs. L’homme d’aujourd’hui ne connaît que la chasse au travail. Le temps est minuté, la vie trépidante, ce qui déforme la conception de notre notion du temps. Puis, on est aussi habitué à recevoir sur le plan professionnel des instructions détaillées, souvent intéressantes, basées sur les méthodes psychologiques les plus récentes. On sait donc que l’homme peut jouir d’une instruction plus poussée, mais qu’il lui est aussi difficile de se concentrer au-delà d’un certain laps de temps. Alors, un court message a l’avantage d’être écouté avec plus d’attention et de plaisir. Et sa substance est absorbée avec plus de facilité. Il est des chrétiens que l’on écouterait plus volontiers s’ils n’abusaient pas de la patience de leurs auditeurs.

4. Le message doit être précis. Ne dévions pas du sujet. Cela nous permettra d’être plus courts. Pas d’explications vagues. Soyons assez honnêtes pour avouer que nous ignorons la signification de tel verset ou la solution de tel problème, car nous ne « connaissons qu’en partie ..

5. Nous devons étudier la Bible méthodiquement et avec soin. Pour manier l’épée, il faut la connaître. Demandons à Dieu la grâce de nous pencher avec assiduité sur Sa Parole.

6. Le message doit être « oracle de Dieu », le résultat d’un exercice profond devant le Seigneur. Une vie de communion intime avec le Seigneur aura d’heureuses répercussions sur les coeurs Par contre, des messages délivrés par ceux qui, tel Diotrèphe, aiment à tenir le premier rang, peuvent laisser un creux dans l’âme de l’auditeur. Dans ce cas, le serviteur a cherché sa propre gloire plutôt que celle de son Maître.

7. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, Ce dicton se vérifie aisément dans tous les domaines. Trop souvent, il y a paresse spirituelle et manque d’exercice. Les dons existent, mais sont mal utilisés, Dans la vie professionnelle, nous devons tous accomplir nos tâches au mieux et consciencieusement, si nous ne voulons pas être congédiés. Oserions-nous faire du moins bon travail pour notre Grand Patron ? Le Seigneur veut que nous nous préparions minutieusement par l’étude, la méditation et la prière, afin de donner le maximum de nous-mêmes pour délivrer des messages intelligents et correspondant aux besoins réels.




Il est surprenant que la plupart des chrétiens actuels pensent que l’observance des commandements que Dieu a donnés à Moïse n’est plus nécessaire aux hommes d’aujourd’hui. Car, disent-ils, nous sommes sauvés par la grâce et nous vivons dans la Nouvelle Alliance. Ils prétendent que les commandements ne nous concernent plus parce que Christ les a abolis par la Nouvelle Alliance qu’il a instituée. Quelle conception effarante !
C’est dommage d’entendre dire que Christ ayant aboli l’Ancienne Alliance, les dix commandements à leur tour ont été abolis, c’est-à-dire que l’Ancienne Alliance était composée des dix commandements, alors que la Nouvelle Alliance ne contient que la grâce, mais pas de loi. Ceux qui soutiennent cette conception réellement pernicieuse finissent par dire que l’Ancienne Alliance a été abolie et qu’on n’est sauvé que par la grâce; donc, l’observance des commandements n’est plus nécessaire pour nous aujourd’hui.
Pour illustrer cela, il serait sage de prendre un exemple concret. Prenons celui du gouvernement terrestre. Il est évident qu’aucun gouvernement ou établissement quelconque ne peut subsister sans lois; si tel était le cas, la situation deviendrait chaotique.. Et pour qu’un individu soit un bon citoyen, il faut qu’il obéisse aux commandements de son pays, autrement dit de son gouvernement. Celui qui ne veut pas se soumettre aux commandements de son gouvernement sera considéré comme rebelle. En effet, les commandements sont très utiles pour le maintien de l’ordre dans le pays ou au sein du gouvernement.
Il en est de même dans le gouvernement – autrement dit dans le royaume – de Dieu. Il est à noter que Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais certainement un Dieu d’ordre. C’est pourquoi il veut aussi établir l’ordre dans Son royaume en y faisant respecter Ses commandements.
Il est normal de dire que le Dieu de l’Ancienne Alliance est le même Dieu de la Nouvelle Alliance. En fait, l’Evangile n’a aboli aucune loi divine, niais il l’a plutôt strictement accomplie. Comme on le trouve dans le Sermon de Jésus sur la montagne (voir Matth. 5, 27-48) :  » Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère… Mais moi, je vous dis…».
Il est vrai que nous ne sommes pas sauvés par les oeuvres de la loi, mais par la foi, ou par la grâce, autrement dit par la puissance de l’Evangile qui produit en nous l’obéissance de la foi qui est la réponse joyeuse à la grâce reçue en Christ, par la puissance de l’Esprit (Rom. 8, 1-17; Gai. 5, 13-23). Seules les lois sacrificatoires ont été abolies, car elles étaient « l’ombre des choses à venir », et on trouve en Jésus-Christ leur accomplissement définitif (Hébr 8, 10) .(Selon S. de Dietrich dans son livre « Le Dessein de Dieu »).
Dans cette génération présente, il y a chez beaucoup de chrétiens une tendance à vivre selon les plaisirs du monde. C’est pourquoi ils se sentent incapables de se soumettre aux commandements divins, étant penchés vers les convoitises mondaines. Ils veulent donc vivre sans la loi.
Ceux qui disent que l’observation des commandements n’est pas nécessaire pour nous aujourd’hui, parce que nous sommes sauvés par grâce, veulent vivre en liberté, sans restrictions. En d’autres termes, ils veulent faire ce qui semble droit à leurs yeux et à leur conscience, tout en désobéissant à la loi divine. En outre, ils changent la grâce en un privilège non restreint de désobéir aux lois de Dieu. Ils se tournent vers la conscience humaine pour être guidés.


Pour assurer le bonheur de l’humanité, Dieu avait fait après la création trois tentatives infructueuses. Il avait placé l’homme dans le paradis, d’où ce dernier fut chassé par la chute. Puis Il suscita la bonne lignée de Seth, mais la race entière s’étant pervertie, Il dut envoyer le déluge. Enfin les descendants de Noé, sauvés miraculeusement des eaux, attirèrent bientôt sur eux le jugement de la tour de Babel. Depuis le chapitre 11 de la Genèse, Dieu renonce provisoirement à s’occuper des nations; elles vont passer au second plan jusqu’au livre des Actes, au cours duquel l’Evangile pourra enfin leur être apporté.
Mais pour permettre précisément la réalisation du salut, Dieu suscite un peuple à part, destiné à donner au monde la Bible et le Messie. Par un souverain décret de Sa grâce, Il appelle en ces termes Abraham, le premier ancêtre d’Israël: « Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction… et toutes les familles de la terre seront bénies en toi », Gen. 12, 1- 3. Trois promesses essentielles sont contenues dans cet appel :
1) le don d’un pays, la Palestine ;
2) l’assurance qu’Abraham et ses descendants deviendront une grande nation
3) la bénédiction dont le peuple élu sera le canal s’étendra à toute la terre Cette bénédiction sera la révélation de Dieu contenue dans l’Ecriture, et par-dessus tout la venue du Sauveur .

Dieu répète ces promesses un grand nombre de fois à Abraham, et Il fini par les confirmer solennellement au moyen d’une alliance perpétuelle, Gen 15, 18; 17, 3-8 et 22, 16-18.
D’Abraham, l’alliance est transmise à Isaac, à Jacob et à leurs descendant! auxquels elle est solennellement confirmée: Dieu dit à Jacob: « Je te multiplierai et je ferai de toi une multitude de peuples; je donnerai ce pays à t postérité après toi, pour qu’elle le possède à toujours », Gen. 48, 4. Au Sinaï le Seigneur déclare à Israël: « Si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples… vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte », Ex. 19, 5-6.
Lorsqu’apparaît David, le roi selon le coeur de Dieu, l’ancêtre du Messie, le Seigneur lui fait cette promesse: « Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi », 2 Sam 7, 16. « J’ai juré une fois par ma sainteté : mentirai-je à David ? Sa postérité subsistera toujours; son trône sera devant moi comme le soleil, comme la lune il aura une éternelle durée », Ps. 89, 36-38. C’est Jésus-Christ qui s’assiéra sur le trône de David et établira un jour le royaume messianique annoncé à Israël depuis si longtemps.
Quelle merveilleuse vocation que celle du peuple élu! Les Juifs n’y ont pas toujours été fidèles, mais Dieu les a amenés, en quelque sorte malgré eux, à en réaliser déjà une grande partie. N’oublions pas que Jésus Lui-même a dit: « Le salut vient des Juifs », Jean 4, 22.

(Extrait du livre « La destinée d’Israël »,
Editions Emmaüs, St-Légier s/Vevey) .



HEBRON. C’est une des plus anciennes cités de Canaan. Elle se trouve dans une vallée de la région montagneuse de Juda, au sud du pays. Il est écrit au livre des Nombres (chap. 13, v, 22) qu’elle fut bâtie 7 ans avant Tsoan, ville d’Egypte. La caverne de Macpéla, tombe des patriarches, est située dans cette région (Gen. 23, v. 20) .David y fut oint roi sur Israël (2 Sam. 2, v. 4) . C’est sans doute aussi dans cette contrée que Jean-Baptiste grandit et fut formé par Dieu, avant son ministère, qui consista à ouvrir la voie au Fils de Dieu (Luc 1, v. 39 et 80).
HEBRON se traduit par « communion ». Jésus est la vraie échelle de Jacob. Il a réconcilié par Son oeuvre à la Croix toutes choses avec Lui-même (Col. 1 , v. 20). « Nous qui étions loin avons été rapprochés par le sang de Christ » (Eph. 2, v. 13) .Nous sommes vus comme déjà « assis dans les lieux célestes» (Eph. 2, v. 6) .
Notre proximité de Dieu, dans ce sens, ne pourra jamais être plus grande qu’elle l’est déjà en Christ. Il est aussi vrai que toute la puissance de Satan s’exerce essentiellement en vue de nous empêcher de vivre de Jésus-Christ et de jouir de toutes les bénédictions que nous avons en Lui.
Pour ce qui concerne le travail que nous accomplissons pour Lui, il est important de garder présent à l’esprit que ce qui compte par-dessus tout, ce n’est pas tellement de faire beaucoup pour notre Maître, que beaucoup avec Lui. Lorsque notre communion avec Dieu est rompue par un péché, il faut alors le confesser immédiatement et l’abandonner. L’intimité avec Lui est aussitôt rétablie. « Notre communion est avec le Père et avec Son Fils Jésus-Christ ». « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité 175. (I Jean 1, v. 3 et 9) .
Si la Croix du Sauveur nous a rétablis dans la faveur du Tout-Puissant elle nous a, en même temps, unis pour l’éternité à tous ceux qui sont sauvés, de toutes races, peuples et langues (Apoc. 5, v. 9). L’unité des vrais croyants n’est donc pas à faire, puisqu’elle a été scellée il y a deux mille ans au Calvaire. Nous avons toutefois à la vivre et à réaliser tout ce qu’elle implique pratiquement pour nous maintenant. Billy Graham a dit: « Plus les hommes sont près de la Croix de Christ et plus ils sont près les uns des autres ».

BETSER est située au delà du Jourdain dans le territoire de la tribu de Ruben, aux frontières du pays. C’était une ville puissamment fortifiée contre les attaques de Moab. La signification de Betser est « Roc », « Lieu fort » ou « Forteresse ».

A) Christ est le « Rocher des siècles » d’Esaïe 26, v. 4, la forteresse sûre dans l’adversité et les difficultés de toutes sortes. Par la foi, en Lui, nous sommes. plus que vainqueurs. et nous pouvons faire nôtres les paroles de David victorieux de ses ennemis: « L’Eternel est mon rocher, ma forteresse et mon libérateur! Mon Dieu est le roc où je trouve un refuge. Mon bouclier, mon puissant Sauveur » Ps. 18, v. 3.

B) Face aux tentations mauvaises, c’est Lui encore qui est le refuge:  » Le nom de l’Eternel est une forte tour; le juste y court et s’y trouve en une haute retraite » Prov. 18, v. 10.

C) Dans les temps de persécution: « L’Eternel sera une haute retraite pour l’opprimé… dans les temps de détresse » Ps. 9, v. 9.

D) Enfin, Il est le refuge suprême pour le chrétien placé en face de la mort. Le Prince de la Vie l’a vaincue et elle ne doit plus être maintenant un objet de terreur pour le croyant, mais au contraire comme une servante qui le conduit plus haut. Elle n’est pas une fin, mais un commencement; la porte d’entrée dans une éternité bienheureuse, sachant « qu’il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Rom. 8, v. 1).

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De la part de nos lecteurs

Votre cahier d’études bibliques est en bénédiction dans nos assemblées. Je suis actuellement pasteur stagiaire dans les églises des départements de l’Aisne et du Nord. J’y diffuse votre cahier. Il y a de nombreuses demandes de jeunes qui ont une réelle soif d’approfondir leur connaissance dans la Parole de Dieu. Avec mes remerciements et toute ma sympathie en Jésus- Christ, Celui qui revient bientôt.
M. L.



Une lecture attentive du Nouveau Testament nous apprend que les premiers chrétiens ne bâtissaient point de « lieux de culte ». On ne trouve aucun exemple de frères édifiant une salle, une chapelle, une église ou une cathédrale. Et cependant le nombre des disciples était parfois très élevé.
Actes 2, 41 : « En ce jour-là furent ajoutées environ trois mille personnes », Actes 4, 4 : « Le nombre des hommes qui avaient cru s’éleva à environ cinq mille ». Actes 6, 1 : «En ces jours-là, le nombre des disciples se multipliait » Actes 6, 7 : « Une grande foule de sacrificateurs obéissait à la foi ». Actes 18, 10 (à Corinthe) : « J’ai un grand peuple dans cette ville ».
Les Juifs avaient leur Temple à Jérusalem, et des « lieux de culte », des synagogues dans beaucoup de localités. Les païens également avaient aussi des temples, parfois très somptueux.
Mais les chrétiens, à l’inverse des Juifs et des païens, avaient compris qu’ils formaient une « maison spirituelle » pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus-Christ (I Pierre 2, 5) .Ils savaient qu’ils étaient des « pierres vivantes », Jésus-Christ lui-même étant la pierre d’angle.
Déjà le Seigneur Jésus, parlant à la femme Samaritaine, avait annoncé que l’heure était venue dans laquelle les vrais adorateurs n’adoreraient le Père ni sur une « montagne de Galilée » ni à Jérusalem (Jean 4, 20-24) Il n’y aurait plus dorénavant de lieu spécial consacré au culte. L’adoration, la prière, le culte pourraient être offerts à Dieu « en tout lieu » (I Timothée 2, 8). En fait, dans le Nouveau Testament, nous voyons toujours les assemblées se réunir dans des maisons privées, ce qui ressort des textes ci-après :

A JERUSALEM, les premiers disciples étaient réunis dans une « chambre haute » (Actes 1, 13-15 et 2, 1-2). La fraction du pain (la sainte Cène) se faisait dans des maisons privées (Actes 2, 42 et 46) .On voit une assemblée réunie pour la prière dans une maison particulière, la maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc, « où plusieurs étaient assemblés et priaient » (Actes 12, 12).

A PHILIPPES (en Macédoine) , quand Lydie, la marchande de pourpre, crut au Seigneur Jésus et fut baptisée, elle ouvrit aussitôt sa maison aux serviteurs de Dieu et à l’assemblée naissante (Actes 16, 14 et 40).

A TROAS (en Asie Mineure) , l’assemblée était réunie dans une chambre haute située au troisième étage. Elle était réunie le premier jour de la semaine (dimanche) pour rompre le pain (Actes 20, 7),

A ROME, il y avait une assemblée dans la maison de Priscille et Aquilas (Rom. 16, 3-5). D’autres groupes de croyants devaient se réunir ensemble selon Romains 16, 14-15.

A CORINTHE, il semble que toute l’assemblée était accueillie dans la maison de Gaïus qui donnait également l’hospitalité à l’apôtre Paul lui-même (Rom. 16, 23).

A ÉPHÈSE, nous voyons une assemblée réunie dans la maison d’Aquilas et de Priscille, ce couple chrétien sympathique ayant quitté Rome pour s’établir à Ephèse (I Corinthiens 16! 19) .

A LAODICÉE, il y avait une assemblée dans la maison de Nymphas (Colossiens 4, 15).

A COLOSSES, une assemblée se réunissait dans la maison de Philémon (Philémon 2).

D’après ces textes divers, nous voyons les chrétiens de l’Eglise primitive se réunir pour le culte, l’adoration, la sainte Cène et la prière dans des maisons privées. Ils n’avaient aucun « lieu de culte » mis à part et consacré. N’y a-t-il pas ici pour nous aujourd’hui un enseignement assez clair ? Ne ferions-nous pas bien de revenir à la Parole de Dieu pour retrouver la simplicité et l’humilité de l’Eglise primitive ? Sommes-nous aujourd’hui plus spirituels que ces disciples qui étaient remplis du Saint-Esprit ? (Actes 13, 52).
Si l’on dit que la persécution était un obstacle à l’érection d’édifices religieux. nous répondrons que l’Eglise du premier siècle n’a pas toujours été persécutée. Exemple: « Les assemblées donc, par toute la Judée et la Galilée et la Samarie, étaient en paix, étant édifiées et marchant dans la crainte du Seigneur; et elles croissaient par la consolation du Saint-Esprit » (Actes 9, 31), Cependant, on ne pensait pas alors à bâtir des lieux de culte.
Quand le nombre des disciples augmentait et qu’une maison privée ne pouvait plus les recevoir tous, on ne songeait pas à bâtir une salle plus vaste, un « lieu de culte », On cherchait simplement une autre maison privée, une autre famille chrétienne qui avait conscience du grand privilège qu’il y a de recevoir dans sa maison l’assemblée de Dieu; et ainsi de suite.
Ce ne fut que lorsque l’Eglise du Seigneur s’établit dans le monde (mais pas avant) que l’on commença à bâtir des salles, des chapelles, des églises et des cathédrales. Est-ce vraiment Selon la pensée de Dieu d’investir des sommes parfois très élevées dans la construction, l’entretien ou la location de salles, lorsque nous ne trouvons pas un seul exemple de cela dans l’Ecriture Sainte ?
Mais ici se présente une objection. On nous dit: « Les personnes non converties ne veulent pas venir dans une maison privée. Si nous faisons une jolie salle, elles viendront plus facilement ». Cette objection ne nous paraît pas fondée, car ceux qui n’ont pas le courage d’entrer dans une maison privée n’entreront pas non plus dans une salle publique. Au contraire, nous croyons qu’il est plus facile d’amener une personne qui cherche le Seigneur dans une maison privée que dans une salle publique.
Un avantage des « assemblées-maisons » est celui de pouvoir mieux évangéliser chaque quartier d’une même ville, chaque « assemblée-maison »étant une lumière autour d’elle. On peut inviter les voisins à venir écouter la Parole de Dieu. Un autre avantage est que chaque frère ou soeur peut croître spirituellement beaucoup mieux dans ces réunions de famille ou de cuisine. Il y a plus d’intimité, plus de liberté. Tous peuvent prier sans crainte. N’oublions jamais que le Seigneur Jésus a fait une merveilleuse promesse: « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, JE SUIS AU MILIEU D’EUX » (Matthieu 18, 20). Le Seigneur pensait aux assemblées dans les maisons.
Lorsqu’on supprime les « réunions de quartier » pour centraliser la vie de l’assemblée dans une seule et même salle de culte, cela ne constitue généralement pas un progrès pour l’assemblée locale, mais conduira plutôt à un recul de la vie spirituelle de la communauté. Quelques frères prendront toute la charge des réunions, alors que les autres s’engourdiront et s’endormiront En conclusion, nous demandons à tous nos frères et soeurs bien-aimés de bien vouloir étudier sérieusement les textes divers cités ci-dessus et de réfléchir à cette question. Si une persécution survenait, toutes les salles pourraient être fermées et nous serions obligés de nous réunir dans des maisons privées pour la fraction du pain et les prières. Devons-nous aussi attendre cela pour revenir à la Parole de Dieu ? Ne serait-ce pas préférable de retourner aujourd’hui au modèle que nous trouvons dans la Parole de Dieu ?
(Avec autorisation, La Chaîne de prières, Vevey)



La grâce de Dieu est la source du salut pour tous les hommes. Dieu étant souverain, Il est parfaitement libre. Contre Sa justice, personne ne s’élèvera. Contre Son amour, personne ne protestera. « Il n’y a pas d’autre Dieu juste et Sauveur que moi » (Esaïe 45, 21). Comme Dieu juste, Il condamne le pécheur, le rebelle, l’inique. Comme Dieu Sauveur, Dieu d’amour, Il fait grâce au coupable, au pécheur, à l’homme dévoyé.
A la suite du drame du jardin d’Eden, l’homme avance dans le chemin de la vie, loin de la présence de Dieu, loin du Créateur. Il est vrai que Dieu a placé dans cet être un sentiment très spécial, très subtil. « Il a mis dans leur coeur la pensée de l’éternité » (Eccl. 3,11). Dans Rom. 2, 15, il est dit que « par là, les commandements de la loi sont écrits dans leur coeur; leur propre conscience en témoigne, et aussi leurs raisonnements qui, tour à tour, les accusent ou les défendent » (vers. synodale) .Dieu a donné à l’homme la faculté de discriminer, c’est-à-dire de distinguer entre le bien et le mal (Gen. 3, 22) . Il lui a donné l’intelligence voulue pour former une opinion et les facultés nécessaires pour conserver la connaissance de Dieu (Rom. l, 28) . Ceci aujourd’hui comme autrefois.
A une restriction près, Adam et Eve étaient libres (voir Jean 10, 35 et réf.) . Leurs descendants sont libres de faire leur choix: « Choisissez qui vous voulez servir » (Josué 24, 15). « Choisis la vie, afin que tu vives » (Deut. 30, 19). « Marie a choisi la bonne part » (Luc 10, 42). Ils ont hérité de leurs premiers parents leur condition de pécheurs: « II n’y a point de juste, pas même un seul » (Rom: 3, 10) .Cependant, au temps marqué par Dieu, Celui-ci s’est à nouveau approché de l’homme, ainsi qu’il est écrit: « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Cor. 15, 19). Le Fils de Dieu est apparu. Pour tous ceux qui ont connaissance de son oeuvre à la Croix, il y a, par 1a foi en Son NOM, une possibilité de retrouver le chemin qui mène à Dieu. Dans ce but, on peut citer quatre pas qu’il est demandé à l’homme de faire.

A. Croire en Dieu. « Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe »(Héb.11,6).

B. Il faut qu’il reconnaisse son état de culpabilité devant Dieu. « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3, 24). « Misérable que je suis, par qui serai-je délivré de ce corps qui m’entraîne à la mort ? »(Rom. 7, 24) .Job disait 42, 5-6) : « Mon oeil t’a vu; c’est pourquoi je me condamne et je me repens en me couvrant de poussière et de cendre ».

C. Il faut ensuite une vraie et profonde repentance. « Repentez-vous », disait Jean-Baptiste, préparant la venue du Christ (Mat. 3, 2). « Repentez-vous », annonçait peu après le Christ lui-même (Mat. 3, 17) .

Afin d’avoir accès au salut éternel, l’homme doit se repentir, c’est-à-dire apporter son péché, sa culpabilité; sa misère morale devant Dieu. « O Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ». (Luc 18, 13) ,II doit avoir conscience qu’il est foncièrement indigne, incapable de se présenter à la porte du ciel, de se présenter seul devant son Créateur. Car ce Créateur, il Le devine, confusément peut-être, droit, juste, parfait dans ses jugements. Se repentir et, de plus, un profond désir de ne plus tomber en faute !

D. Finalement, il faut croire en Jésus, le Fils de Dieu. Car « Dieu l’a établi victime expiatoire, par la foi en son sang » (Rom. 3, 25). « Dieu a ainsi manifesté sa justice... en faisant voir qu’il est juste et qu’il justifie celui qui croit en Jésus » (v 25-26). Ainsi, Dieu, manifestant son amour et sa justice, découvre ceux qui élèvent les regards vers lui, en ayant égard à l’oeuvre de son Fils.
« Y a-t-il en Dieu de l’injustice ? Non certes! Car il a dit à Moïse: « Je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde, et j’aurai pitié de qui j’aurai pitié » (Rom. 9, 15) , et plus loin (v. 18) , « Il endurcit qui il veut ».Ce sont les deux points extrêmes d’une histoire, celle de Dieu à l’égard de l’homme. Sans doute, Dieu, le Créateur, peut faire d’un peu d’argile tel vase qu’il voudra, lui donner telle ou telle forme. Mais, dans ses relations avec l’homme, Dieu à écrit son Testament, il a fixé des règles, il a précisé des promesses. Ce sont des règles, des promesses qui sont en parfait accord avec sa justice, son amour. Il les a préconnues, comme il a préconnu ceux qui un jour satisferaient à, sa sainte volonté. Ceux-là, il peut les combler des fruits de sa miséricorde.
« Dieu.. a supporté, avec une grande longanimité, des vases de colère destinés à la perdition ». N’a-t-il pas fixé, dès le commencement, les directives de son « support » ? N’a-t-il pas une patience, une condescendance, une longanimité, soit sa patience à supporter ce qu’Il aurait eu le pouvoir de réprimer, de punir ? Le Pharaon (v. 17) a été l’objet de sa longanimité. Il a vu la puissance de Dieu, ses actes, par l’intermédiaire de Moïse. Par cinq fois (les cinq premières plaies) , le Phalaon endurcit son coeur: pourtant la grâce de Dieu lui avait été offerte. A la cinquième plaie (Ex. ch. 7-9) , il prit des informations précises au sujet des dégâts: « Pas un seul animal des troupeaux d’Israël n’était mort ». La main de Dieu était sensible, présente, actuelle – il n’y avait aucun doute – Dieu était un Dieu vivant et il agissait. Mais comme au sujet des premières plaies, le Pharaon endurcit son coeur…
Le tableau change lors de la sixième plaie. « L’Eternel endurcit le coeur de Pharaon! ». Pour ce dernier, la longanimité de Dieu était arrivée à terme. Et certes, Dieu en connaît l’heure: « Il fera peser son courroux et son indignation sur ceux qui (le Pharaon et d’autres encore) , dans un esprit de contradiction, désobéissent à la vérité et obéissent à l’injustice » (Rom. 2, 8). Dans ce cas précis, le Pharaon a vu la main de Dieu, il a vu le chemin de l’obéissance ; il aurait pu avoir part à la miséricorde de Dieu. Mais, il a refusé, après avoir considéré, pesé, examiné toutes choses (Exode 9, 6-7) .Alors, mais seulement alors, Dieu a laissé libre cours à sa justice: « Il a endurci le coeur de Pharaon ».
Qui sont ces vases de miséricorde préparés pour la gloire ? (Rom. 9, 23) . Sinon ces vases de colère désignés au verset précédent, soit des hommes qui ont fléchi les genoux devant Dieu, qui ont cru à sa Parole, selon ce qui est écrit: « Quiconque croit en Lui, ne sera pas couvert de confusion » (Rom. 10, 11) .Dieu est souverain. Mais il plaide auprès de l’homme. Il annonce son amour, son pardon. Il annonce un jour, qu’il appelle AUJOURD’HUI: « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs » (Héb. 4, 7].


Un homme coupable, Adam, se cache : .J’ai eu peur, parce que je suis nu ; Je me suis caché .

Quatre divins « IL FAUT »


La Part de l’homme
IL FAUT que vous naissiez de Nouveau Jean 3, 7
Zachée, hâte-toi de descendre, IL FAUT que je demeure aujourd’hui dans ta maison Luc 19, 5

L’oeuvre de Dieu
IL FAUT que le Fils de l’homme soir élevé Jean 3, 14
IL FAUT que le fils de l’homme soit glorifié Jean 12, 23

Le Fils de l’homme, Jésus, se montre : Oui, je viens bientôt! » .Amen, Seigneur »,


Mon cher Jean-Louis,
En réponse à l’une de mes lettres par laquelle je te conseillais de lire régulièrement la Bible, tu me réponds que ce livre ne t’intéresse pas beaucoup. Moi, je m’intéresse par contre particulièrement à toi sur tous les plans, mais plus spécialement sur celui qui touche à ta vie spirituelle, c’est pourquoi je m’empresse de t’écrire pour débattre le problème avec toi et pour t’aider à le résoudre.
Je ne sais quelles sont les raisons du désintéressement susmentionné; elles peuvent être peu nombreuses ou, au contraire, multiples. Tu ne comprends peut-être pas, ou mal, ce que tu lis; il se peut aussi que ton manque d’intérêt soit dû à de l’insouciance, de la négligence ou de la paresse. Si c’est par manque de compréhension, ce n’est pas très grave, mais ça l’est déjà plus si c’est pour une ou plusieurs des autres raisons énumérées ci-dessus.
De même que le corps, l’âme doit être nourrie, non pas seulement de temps en temps, mais régulièrement, chaque jour. Elle ne peut pas l’être de n’importe quelle manière; elle a besoin d’une nourriture saine et solide que seule la Parole de Dieu peut lui donner. C’est Jésus-Christ lui-même qui a dit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu» (Matt. 4, 4) .Depuis Jésus-Christ et les apôtres, Dieu parle aux hommes par le moyen de la Bible; c’est pourquoi le chrétien est appelé à vivre par elle, en mettant en pratique son enseignement.
Celui qui, par négligence ou paresse, néglige de lire la Bible prive son âme de la seule nourriture capable de la nourrir convenablement et de la maintenir en bonne santé; il se prive aussi de grandes bénédictions. L’adage populaire qui dit que l’appétit vient en mangeant est également transposable au domaine spirituel; lorsqu’on a goûté à quelque chose de bon, on y revient volontiers, à tel point qu’on n’en est jamais rassasié. Celui qui se met à lire la Bible dans un réel esprit de recherche de la volonté de Dieu à son égard. ne se lassera jamais de cette lecture. Plus il la lira, plus il aura envie de poursuivre sa lecture, car il sera émerveillé d’y découvrir des trésors inestimables. Il y trouvera Dieu dans Sa sainteté, Sa grandeur, Sa puissance, Son grand amour et Sa fidélité. Il est impossible de ne pas trouver Dieu lorsqu’on le cherche d’un coeur sincère, Jésus-Christ ayant déclaré lui-même que celui qui cherche trouve (voir Matt. 7, 7) .
Celui qui débute dans la lecture du saint livre et ne comprend pas tout ou pas bien ce qu’il lit ne doit surtout pas se décourager. S’il est droit de coeur dans sa lecture et son étude, Dieu lui viendra en aide; le St-Esprit l’aidera à comprendre le sens de ce qu’il lit. Certains points resteront peut-être quelque peu obscurs ou plus ou moins voilés, mais Dieu lui donnera certainement la compréhension de l’essentiel, c’est-à-dire la révélation complète de Son plan d’amour, le salut en Jésus-Christ.
La Bible nous invite à ne pas négliger le salut offert, donné en Jésus-Christ (voir Héb. 2, 3) .Puisque c’est la Bible qui nous parle de ce salut et nous le révèle, négliger la lecture de ce Livre équivaut à négliger le salut. C’est la principale raison (il y en a d’autres) pour laquelle la Bible doit être lue, étudiée, méditée chaque jour et… mise en pratique. Je t’engage donc vivement à ne pas tarder plus longtemps à le faire et t’adresse mes salutations les meilleures.

Ton ami. André-Georges