PROMESSES

Le temps présent exige un examen profond de notre position et de notre attitude concernant le sujet si important du ministère. Si tant de chrétiens sont insuffisamment édifiés dans nos églises et s’il y a si peu de résultats lors de campagnes d’évangélisation, cela ne nous fait-il pas réfléchir ?
Nous ne vivons plus au siècle passé. Science et technique contribuent à une évolution vertigineuse de notre civilisation. La population de notre globe augmente dans des proportions énormes. Nous nous trouvons en face de problèmes différents de ceux d’il y a 50 ans, car l’industrialisation a changé complètement la structure de notre société. N’oublions pas de plus que nous nous approchons de la « fin des temps ». Le climat social, politique et religieux prendra donc une forme toujours plus agitée, et notre société est secouée par des conflits d’une ampleur mondiale. Mais tant que le Seigneur n’est pas revenu, nous avons le devoir de tenir compte de la situation actuelle quand nous présentons la Parole de Dieu.
Les points suivants devraient être considérés avec soin devant le Seigneur par chaque chrétien désireux d’être « un oracle de Dieu » :

1. Le langage doit être approprié à notre temps. L’homme d’aujourd’hui comprend le langage d’aujourd’hui. Qu’en est-il des expressions héritées de nos aînés ? La nouvelle génération a de la peine à les comprendre. Elle apprécie ce qui est simple et direct. Pas de phrases « clichés » ou traditionnelles. L’apôtre Paul utilisait des mots courants pour la société d’alors. Les images correspondaient aux usages de son temps (sports dans les arènes, par exemple) .Cette réforme de langage n’est pas facile. Il serait bon de lire aussi des ouvrages profanes de notre temps, et de chercher à s’informer constamment pour connaître l’évolution dans ce domaine.

2. Les messages sont souvent trop abstraits et loin des réalités de la vie. Il faut tenir compte des besoins actuels en général et des circonstances locales. Tout message devrait contenir une exhortation, si courte soit-elle. Chaque épître du Nouveau Testament contient d’ailleurs un appel à marcher d’une manière digne du Seigneur. Il est vrai que quand nous sommes « en Christ », nous sommes déjà. assis « en Lui dans les lieux célestes ». Mais n’oublions pas que Dieu veut aussi nous apprendre à vivre au milieu d’une société hostile à Son égard, pour Le glorifier par notre témoignage.

3. Les messages sont souvent trop longs. L’homme d’aujourd’hui ne connaît que la chasse au travail. Le temps est minuté, la vie trépidante, ce qui déforme la conception de notre notion du temps. Puis, on est aussi habitué à recevoir sur le plan professionnel des instructions détaillées, souvent intéressantes, basées sur les méthodes psychologiques les plus récentes. On sait donc que l’homme peut jouir d’une instruction plus poussée, mais qu’il lui est aussi difficile de se concentrer au-delà d’un certain laps de temps. Alors, un court message a l’avantage d’être écouté avec plus d’attention et de plaisir. Et sa substance est absorbée avec plus de facilité. Il est des chrétiens que l’on écouterait plus volontiers s’ils n’abusaient pas de la patience de leurs auditeurs.

4. Le message doit être précis. Ne dévions pas du sujet. Cela nous permettra d’être plus courts. Pas d’explications vagues. Soyons assez honnêtes pour avouer que nous ignorons la signification de tel verset ou la solution de tel problème, car nous ne « connaissons qu’en partie ..

5. Nous devons étudier la Bible méthodiquement et avec soin. Pour manier l’épée, il faut la connaître. Demandons à Dieu la grâce de nous pencher avec assiduité sur Sa Parole.

6. Le message doit être « oracle de Dieu », le résultat d’un exercice profond devant le Seigneur. Une vie de communion intime avec le Seigneur aura d’heureuses répercussions sur les coeurs Par contre, des messages délivrés par ceux qui, tel Diotrèphe, aiment à tenir le premier rang, peuvent laisser un creux dans l’âme de l’auditeur. Dans ce cas, le serviteur a cherché sa propre gloire plutôt que celle de son Maître.

7. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, Ce dicton se vérifie aisément dans tous les domaines. Trop souvent, il y a paresse spirituelle et manque d’exercice. Les dons existent, mais sont mal utilisés, Dans la vie professionnelle, nous devons tous accomplir nos tâches au mieux et consciencieusement, si nous ne voulons pas être congédiés. Oserions-nous faire du moins bon travail pour notre Grand Patron ? Le Seigneur veut que nous nous préparions minutieusement par l’étude, la méditation et la prière, afin de donner le maximum de nous-mêmes pour délivrer des messages intelligents et correspondant aux besoins réels.




Il est surprenant que la plupart des chrétiens actuels pensent que l’observance des commandements que Dieu a donnés à Moïse n’est plus nécessaire aux hommes d’aujourd’hui. Car, disent-ils, nous sommes sauvés par la grâce et nous vivons dans la Nouvelle Alliance. Ils prétendent que les commandements ne nous concernent plus parce que Christ les a abolis par la Nouvelle Alliance qu’il a instituée. Quelle conception effarante !
C’est dommage d’entendre dire que Christ ayant aboli l’Ancienne Alliance, les dix commandements à leur tour ont été abolis, c’est-à-dire que l’Ancienne Alliance était composée des dix commandements, alors que la Nouvelle Alliance ne contient que la grâce, mais pas de loi. Ceux qui soutiennent cette conception réellement pernicieuse finissent par dire que l’Ancienne Alliance a été abolie et qu’on n’est sauvé que par la grâce; donc, l’observance des commandements n’est plus nécessaire pour nous aujourd’hui.
Pour illustrer cela, il serait sage de prendre un exemple concret. Prenons celui du gouvernement terrestre. Il est évident qu’aucun gouvernement ou établissement quelconque ne peut subsister sans lois; si tel était le cas, la situation deviendrait chaotique.. Et pour qu’un individu soit un bon citoyen, il faut qu’il obéisse aux commandements de son pays, autrement dit de son gouvernement. Celui qui ne veut pas se soumettre aux commandements de son gouvernement sera considéré comme rebelle. En effet, les commandements sont très utiles pour le maintien de l’ordre dans le pays ou au sein du gouvernement.
Il en est de même dans le gouvernement – autrement dit dans le royaume – de Dieu. Il est à noter que Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais certainement un Dieu d’ordre. C’est pourquoi il veut aussi établir l’ordre dans Son royaume en y faisant respecter Ses commandements.
Il est normal de dire que le Dieu de l’Ancienne Alliance est le même Dieu de la Nouvelle Alliance. En fait, l’Evangile n’a aboli aucune loi divine, niais il l’a plutôt strictement accomplie. Comme on le trouve dans le Sermon de Jésus sur la montagne (voir Matth. 5, 27-48) :  » Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère… Mais moi, je vous dis…».
Il est vrai que nous ne sommes pas sauvés par les oeuvres de la loi, mais par la foi, ou par la grâce, autrement dit par la puissance de l’Evangile qui produit en nous l’obéissance de la foi qui est la réponse joyeuse à la grâce reçue en Christ, par la puissance de l’Esprit (Rom. 8, 1-17; Gai. 5, 13-23). Seules les lois sacrificatoires ont été abolies, car elles étaient « l’ombre des choses à venir », et on trouve en Jésus-Christ leur accomplissement définitif (Hébr 8, 10) .(Selon S. de Dietrich dans son livre « Le Dessein de Dieu »).
Dans cette génération présente, il y a chez beaucoup de chrétiens une tendance à vivre selon les plaisirs du monde. C’est pourquoi ils se sentent incapables de se soumettre aux commandements divins, étant penchés vers les convoitises mondaines. Ils veulent donc vivre sans la loi.
Ceux qui disent que l’observation des commandements n’est pas nécessaire pour nous aujourd’hui, parce que nous sommes sauvés par grâce, veulent vivre en liberté, sans restrictions. En d’autres termes, ils veulent faire ce qui semble droit à leurs yeux et à leur conscience, tout en désobéissant à la loi divine. En outre, ils changent la grâce en un privilège non restreint de désobéir aux lois de Dieu. Ils se tournent vers la conscience humaine pour être guidés.


Pour assurer le bonheur de l’humanité, Dieu avait fait après la création trois tentatives infructueuses. Il avait placé l’homme dans le paradis, d’où ce dernier fut chassé par la chute. Puis Il suscita la bonne lignée de Seth, mais la race entière s’étant pervertie, Il dut envoyer le déluge. Enfin les descendants de Noé, sauvés miraculeusement des eaux, attirèrent bientôt sur eux le jugement de la tour de Babel. Depuis le chapitre 11 de la Genèse, Dieu renonce provisoirement à s’occuper des nations; elles vont passer au second plan jusqu’au livre des Actes, au cours duquel l’Evangile pourra enfin leur être apporté.
Mais pour permettre précisément la réalisation du salut, Dieu suscite un peuple à part, destiné à donner au monde la Bible et le Messie. Par un souverain décret de Sa grâce, Il appelle en ces termes Abraham, le premier ancêtre d’Israël: « Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction… et toutes les familles de la terre seront bénies en toi », Gen. 12, 1- 3. Trois promesses essentielles sont contenues dans cet appel :
1) le don d’un pays, la Palestine ;
2) l’assurance qu’Abraham et ses descendants deviendront une grande nation
3) la bénédiction dont le peuple élu sera le canal s’étendra à toute la terre Cette bénédiction sera la révélation de Dieu contenue dans l’Ecriture, et par-dessus tout la venue du Sauveur .

Dieu répète ces promesses un grand nombre de fois à Abraham, et Il fini par les confirmer solennellement au moyen d’une alliance perpétuelle, Gen 15, 18; 17, 3-8 et 22, 16-18.
D’Abraham, l’alliance est transmise à Isaac, à Jacob et à leurs descendant! auxquels elle est solennellement confirmée: Dieu dit à Jacob: « Je te multiplierai et je ferai de toi une multitude de peuples; je donnerai ce pays à t postérité après toi, pour qu’elle le possède à toujours », Gen. 48, 4. Au Sinaï le Seigneur déclare à Israël: « Si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples… vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte », Ex. 19, 5-6.
Lorsqu’apparaît David, le roi selon le coeur de Dieu, l’ancêtre du Messie, le Seigneur lui fait cette promesse: « Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi », 2 Sam 7, 16. « J’ai juré une fois par ma sainteté : mentirai-je à David ? Sa postérité subsistera toujours; son trône sera devant moi comme le soleil, comme la lune il aura une éternelle durée », Ps. 89, 36-38. C’est Jésus-Christ qui s’assiéra sur le trône de David et établira un jour le royaume messianique annoncé à Israël depuis si longtemps.
Quelle merveilleuse vocation que celle du peuple élu! Les Juifs n’y ont pas toujours été fidèles, mais Dieu les a amenés, en quelque sorte malgré eux, à en réaliser déjà une grande partie. N’oublions pas que Jésus Lui-même a dit: « Le salut vient des Juifs », Jean 4, 22.

(Extrait du livre « La destinée d’Israël »,
Editions Emmaüs, St-Légier s/Vevey) .