PROMESSES
Edition 2003 : La Maison de la Bible, Chemin de Praz-Roussy 4bis, CH-1032 Romanel-sur-Lausanne (Suisse) et B.P. 19, FR-69813 Tassin (France) ; 382 pages
L’auteur nous gratifie d’une méditation sur le découragement et le chemin biblique pour en sortir. A partir de l’analyse du cheminement d’Elie dans le récit d’1 Rois 19, il tire des leçons pratiques à l’aide de nombreuses illustrations, récits et citations.
Nous y avons trouvé une grande richesse de réflexions, de conseils et d’exhortations pour sortir du découragement. Les chapitres abordent le mécanisme de nos pensées, la description et les conseils bibliques pour nous libérer de cette spirale de l’apitoiement sur soi, ou de l’indiscipline des pensées, des vieux griefs qui mènent au découragement et à la résignation.
Nous nous réjouissons de ce que l’auteur ait proposé une voie différente de celle de la psychologie humaniste. Celle du retour à la Parole de Dieu, capable d’opérer une cure d’âme profonde et de faire naître aussi bien la repentance que la foi en Christ.
Voici un court résumé de l’ouvrage que nous recommandons vivement :
Préface:
Elle est biographique, et retrace les expériences de la jeunesse de l’auteur.
Partie I: De la victoire au désespoir
Après avoir campé le personnage d’Élie, l’auteur examine comment des hommes découragés ont surmontés leur passage à vide. Suit un survol de l’histoire du temps d’Omri et d’Achab. Élie est menacé de mort par Jézabel. Sa fuite et son découragement sont mis en parallèle avec une dépression spirituelle d’Hudson Taylor. Élie s’apitoie sur lui-même au lieu de regarder en haut. Il est pourchassé à l’exemple de David. Plusieurs autres exemples suivent.
Tout vient du cœur, qui doit être changé. Ne nous laissons pas envahir par le doute. Les pensées doivent être disciplinées. Il faut vaincre les vieux griefs et saisir l’importance du pardon. L’exemple de Jésus à la croix nous est rappelé. Passons donc des murmures à la foi.
Partie II: Du désespoir à l’espérance
Après la victoire, il y a l’échec. Comment le maîtriser ? Nous devons rester attentifs à la valeur corrective des défaites. Élie fuit, à bout de souffle; Satan l’attaque. Mais Dieu pourvoit dans sa grâce par la nourriture et le repos pour le corps. Il faut écouter Dieu au lieu de s’écouter soi-même. Élie se vante: "Après tout ce que j’ai fait pour toi!" (répété…). Puis il fait 40 jours de marche, fort de la nourriture reçue. Il reçoit une révélation inattendue de Dieu: après le feu du Carmel, le "doux murmure" dans la caverne. Élie se croit toujours le seul encore fidèle à Dieu, mais il y en a 4000! Dieu lui annonce son successeur et l’envoie en mission. Il doit oindre comme rois Hazaël et Jéhu. Étonnant, quand on sait le mal qu’ils ont fait! C’est que Dieu est le Maître absolu de l’Histoire.
Le Dieu de grâce ne fait pas de reproches à Élie. Il est avec lui et fait couler des fleuves dans la solitude. Dans sa grâce, il rectifie la manière de voir d’Élie. Ce dernier sort de son isolement avec verve et se découvre aimé de Dieu. Élie ignorait qu’Élisée allait inaugurer un temps de grâce.
Conclusion: ce livre illustre, comment Dieu nous accompagne dans le découragement et nous en sort dans sa grâce surabondante. Une lecture tonifiante et reconstituante.
Jean-Pierre SCHNEIDER
- Edité par Decker Maurice
LA CINQUIEME BEATITUDE
« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde »
Matthieu. 5.7
Il y a une progression logique dans l’ordre des béatitudes: chacune mène un pas plus loin. La 5e béatitude présuppose les quatre précédentes.
Chaque béatitude caractérise le chrétien d’une manière particulière. Une fois de plus, l’accent principal est placé sur ce qu’il est en priorité sur ce qu’il fait. Le faire découle de l’être. Le chrétien représente un certain type de personne.
Non pas: Pour être un bon chrétien, je dois m’appliquer à suivre les enseignements de Jésus et des apôtres.
Mais: Parce que je suis chrétien par la nouvelle naissance, le Saint-Esprit peut opérer en moi le vouloir et le faire.
Paul le dit succinctement: Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi (Gal 2.20). C’est lui qui a le contrôle de ma vie. Le Saint-Esprit habitant en moi est au centre de mon être; il agit au centre de ma personnalité. Nos activités sont le résultat de notre nouvelle nature reçue de Dieu par le Saint-Esprit. Nous manifestons quel est l’esprit qui nous anime par notre manière de réagir aux sollicitations de notre entourage.
Est-ce que je pardonne ?
La question que nous pose cette béatitude est: suis-je miséricordieux? est-ce que je fais grâce? Est-ce que je pardonne ?
La source du pardon est le pardon reçu de Dieu. Et pourquoi Dieu veut-il nous pardonner? A cause de sa compassion; parce qu’il a pitié du pécheur.
Être miséricordieux signifie donc: avoir pitié et pardonner. Un exemple bien connu est le bon Samaritain. Les autres n’avaient pas pitié, et s’ils avaient pitié, ils n’ont rien fait. Le Samaritain, lui, a agi.
Je prétends que le chrétien qui ne veut (il dira qu’il ne peut) pas pardonner est un faux chrétien. Le vrai chrétien aura passé par les étapes précédentes:
1. pauvre en esprit (il se sait incapable par lui-même)
2. affligé par son état de péché (ce qui l’a mené à la conversion)
3. humble et doux par l’action du Saint-Esprit
4. cherchant la justice (produisant la sanctification)
5. prêt à pardonner
Ce qui fait problème: ils obtiendront miséricorde (= il leur sera pardonné).
Le "Notre Père" offre un parallèle: « pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ».
Cela peut nous mener à une fausse compréhension: si je pardonne, Dieu me pardonnera; sinon, il ne me pardonnera pas.
La parabole du serviteur impitoyable de Mat 18.23-35 semble confirmer cette fausse compréhension, surtout par le dernier verset: « C’est ainsi que votre Père céleste vous traitera si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur ».
Si nous supposons que Dieu ne nous pardonnera que si nous pardonnons de notre côté, nous annulons toute la doctrine de la grâce, et personne ne serait sauvé.
Je vois deux réponses possibles au problème que cela soulève, l’une dans le présent, l’autre d’ordre eschatologique.
Dans le présent
Le verset 33 de la parabole évoquée peut nous aider: « Ne devais-tu pas avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ? » Dieu a eu pitié de moi quand je me suis repenti, comprenant que je ne méritais que la punition pour ma constante révolte contre ses commandements; par nécessité, je vais pardonner à ceux qui me font du mal. Au fond, du moment où je me vois comme Dieu m’a vu, foncièrement mauvais, et pourtant m’a pardonné, personne ne devrait plus pouvoir me blesser ni m’insulter "à mort", comme on dit. Qu’ai-je mérité de mieux?
Je vous rappelle la réaction de David quand Chimeï l’insulta et lui lança des cailloux, comme le rapporte 2 Sam16.5-12. David a réagi en vrai chrétien (un homme selon le coeur de Dieu!). David dit en fait: "Cela vient de Dieu, je n’ai pas mérité mieux." Pourquoi dit-il à Abichaï: « Qu’ai-je à faire avec vous, fils de Tsérouya ?» (Il s’agissait de lui, Joab et Asaël.) David était animé par un autre esprit; le chrétien n’a que faire de la réaction violente des autres. Il s’en différencie, comme le chrétien des incrédules.
Le chrétien sait que les méchants sont les dupes et les victimes de Satan, et il en a pitié, tout en abhorrant leurs crimes. Il sait qu’il serait comme eux si ce n’était pour la grâce de Dieu. Il peut leur pardonner le mal qu’ils lui ont fait.
Les paroles de Jésus résonnent à travers les siècles: « Pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ». Satan les y a poussés. Etienne, lapidé pour avoir rendu témoignage à Jésus, dit de même. Il savait que le péché les avait rendus fous de rage, obnubilant leurs pensées au point de ne pas voir en Etienne un saint et de ne pas pouvoir être tenus responsables. De là la prière de leur pardonner.
Je cite encore David: « Si j’avais vu de la fraude (de l’iniquité) dans mon coeur, le Seigneur ne m’écouterait pas » (Ps 66.18). Si je ne pardonne pas à mon frère, je peux bien demander à Dieu de me pardonner, mais puis-je alors avoir l’assurance qu’il m’écoutera?
Aspect eschatologique
« Que le Seigneur répande sa miséricorde sur la famille d’Onésiphore, car il m’a souvent consolé et il n’a pas eu honte de mes chaînes… Que le Seigneur lui donne d’obtenir miséricorde en ce Jour-là.. ».(2 Tim 1.16-18). Quel jour? Celui dont écrit Paul aux Corinthiens: « Il nous faut tous comparaître devant le tribunal du Christ, afin qu’il soit rendu à chacun d’après ce qu’il aura fait dans son corps, soit en bien, soit en mal » (2 Cor 5.10). J’aurai donc aussi à rendre compte de mon refus à pardonner, qui figurera parmi les actions faites en mal. J’aurai alors besoin de toute la miséricorde de Christ. Dieu soit loué que nous obtiendrons grâce en mesure où nous aurons fait grâce.
Ceci ne remet pas en question le pardon reçu par Dieu une fois pour toutes lors de notre conversion. Car le tribunal de Christ ne décidera pas de notre sort éternel: il a été décidé au jour de notre nouvelle naissance. Mais il aura une incidence sur la récompense que le Seigneur pourra m’accorder.
Si je ne suis pas miséricordieux, si je n’ai pas de compassion pour ceux perdus dans l’amertume, qui se débattent dans une rage impuissante; si je ne pardonne pas à ceux qui m’ont lésé d’une manière ou d’une autre, je n’ai probablement jamais compris la grâce et la miséricorde que Dieu a exercées à mon égard. Il faudrait alors se demander si, à son avènement, je devrai avoir honte devant lui (1 Jean 2.28).
Résumons…
La grâce de Dieu agit de telle façon que, quand elle inonde notre coeur, le remplissant du pardon de Dieu, nous devenons miséricordieux. Nous proclamons que nous avons reçu le pardon de Dieu par notre pardon accordé. C’est parce que nous avons reçu le pardon de Dieu que nous pardonnons. Et c’est alors que Jésus nous proclame vraiment heureux.
- Edité par Schneider Jean-Pierre
La famille des lecteurs de PROMESSES s’agrandit, et nous constatons un accroissement de l’intérêt pour la Revue en Europe. Tant la nouvelle présentation que le choix des thèmes et la qualité des articles trouvent la faveur. Dans un monde chargé d’émotion et de déraison, nos lecteurs apprécient la présentation d’une foi raisonnable, équilibrée, et fondée sur la Parole. De nombreux témoignages d’appréciation nous sont parvenus de France et de Suisse. Cela est très encourageant, et nous entrons avec sérénité dans la 37e année de l’existence de notre revue. Voici un témoignage nous parvenant de France :
« …La nouvelle présentation est attrayante et le contenu particulièrement intéressant. C’est avec intérêt que nous lisons « PROMESSES qui apporte à ses lecteurs un message des plus actuels qui rejoint l’apôtre Pierre… » (Pasteur J. E., Le Havre)
D’autre part, notre site WEB www.promesses.org commence à s’étoffer en matière de thèmes et d’études bibliques, et il est déjà bien visité.
Parallèlement à nos lecteurs en Europe, l’Afrique continue à être sur nos cœurs. C’est le continent où il y a une grande soif de Dieu et de sa Parole. Mais, 2 millions de pasteurs sont sans formation biblique. Que pèsent nos quelque 7000 exemplaires envoyés en Afrique francophone ? Pourtant, notre réseaux est efficace, et de plus en plus de lecteurs désirent maintenir le contact et recevoir des études bibliques par e-mail. Faute de place nous ne pouvons publier qu’un seul extrait de lettre, mais suffisant pour toucher nos cœurs :
« Je ne saurais vous dire combien votre revue PROMESSES est une source de bénédiction pour la jeunesse chrétienne de mon pays. Elle nous instruit, nous éduque et nous forme. Elle corrige des erreurs doctrinales. Elle nous aide à poser de solides fondements dans la foi chrétienne… Sa lecture touche le fond de nos cœurs. Que Dieu vous bénisse grandement dans ce travail… La population chrétienne congolaise a soif de Dieu, mais les moyens pour acquérir de la littérature biblique nous manquent. Voici une liste avec quelques adresses (onze)… La quantité de dix exemplaires est insuffisante, et nous vous demandons de bien vouloir nous l’augmenter. Je vais de village en village dans les cercles scolaires pour enseigner, former et créer des groupes d’études bibliques, mais je suis dépourvu de matériel d’enseignement biblique correct… Je compte beaucoup sur votre envoi de littérature biblique… » (Urbain L., encadreur chrétien de la jeunesse, Mbanza, Bas-Congo. RDC).
PROMESSES est une des revues qui dessert l’Europe et l’Afrique francophone qui est assez proche de l’Europe. Ce qui nous émerveille, c’est que la culture biblique va au delà des barrières culturelles, et que la revue est appréciée par tous.
Nous aimerions exprimer notre profonde reconnaissance pour votre soutien dans la prière et par vos dons. Plusieurs d’entre vous soutiennent régulièrement PROMESSES, ce qui nous permet de continuer notre ministère de diffusion parallèle en Afrique. Ecrivez-nous, vos nouvelles sont toujours bienvenues.
Un avis encore à nos lecteurs d’Afrique : n’oubliez pas de renouveler votre abonnement annuel gratuit en nous indiquant toujours votre adresse exacte, sinon votre adresse est rayée de notre fichier.
« Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus, notre Seigneur » (2 Pi 1.2).
Henri LÜSCHER
- Edité par Lüscher Henri
La situation
Lors d’une fête juive, Jésus monte à Jérusalem et passe près d’un réservoir d’eau (Jean 5). Là, se trouve un homme infirme depuis 38 ans. Il attend que l’eau soit agitée pour s’y précipiter car il sait que la personne qui s’y jette la première reçoit la guérison, quelle que soit sa maladie. Mais cet homme est malheureux : étant handicapé, il ne peut se jeter à l’eau lui-même. Il a besoin d’une aide. Jésus lui demande alors : veux-tu être guéri ?
Une question fondamentale
Aujourd’hui, 2000 ans plus tard, Jésus me pose la même question. Il désire avant tout que je sois guéri du péché, de moi-même, de mes faiblesses, de mon caractère… C’est une question de volonté : ai-je le désir d’être guéri du péché en lui demandant pardon pour tous mes actes manqués ? Ai-je le désir d’être guéri de mes accès de colère, de mes médisances, de mes jalousies, de mes querelles, de déviances, de l’estime exagérée que j’ai de moi-même, etc ? Je n’y parviens pas par moi-même.
La guérison de l’âme
La guérison du péché est offerte à tous ceux qui la demandent et à n’importe quel moment : nul besoin d’être le premier, d’attendre la prochaine occasion, ou l’aide d’un tiers ! Ici et maintenant, je peux m’adresser directement à Dieu : "Guéris-moi… et je serai guéri, sauve-moi, et je serai sauvé" (Jér 17.14).
La guérison du corps
"Veux-tu être guéri", c’est aussi une demande que je puis adresser à Dieu alors que la souffrance physique, la maladie fait son oeuvre. Je sais qu’Il est puissant et qu’Il peut agir miraculeusement, où Il veut et quand Il le veut. Mais toujours, ma demande exprimée avec foi, comme celle du Seigneur peu avant la Croix, contiendra cette phrase qui me remet à ma juste place, mais qui autorise Dieu à agir "toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui soit faite" (Luc 22.42).
Il n’y avait personne…
Dans la réponse de l’infirme se trouve aussi un constat qui me fait trembler "je n’ai personne" (Jean 5.7). Combien souhaitent la guérison du péché mais n’ont personne pour leur montrer le chemin ? Combien souhaitent la guérison physique mais ne sont entourés que "de gens de petite foi" qui les découragent de prier dans ce sens ? Le groupe des anciens interpellé pour venir prier au chevet d’un malade se déplacera-t-il ? (Jac 5.14). "Il n’y a personne", c’est aussi le constat qu’aucun homme avant Jésus-Christ n’avait pu accéder à cette demande de guérison. Il n’en est pas autrement aujourd’hui, seul Jésus-Christ peut nous sauver et nous guérir : en êtes-vous convaincu ? Je l’espère ! Ainsi, lorsque vous rencontrerez quelqu’un qui vous dira "je n’ai personne", vous pourrez le mettre en communication avec Celui qui guérit.
- Edité par Bourgeois Nathanaël
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