PROMESSES

Dieu n’est pas visible pour nous. La Bible nous dit qu’Il habite une lumière inaccessible (1 Tim.6, 16). Cependant, Il ne désire nullement rester, pour nous humains, un grand Inconnu. Il ne l’est pas non plus pour les nombreux êtres qui peuplent les lieux célestes (Eph. 1, 3). La Bible les nomme des anges.
C’est pour cela qu’II a rendu sa puissance éternelle et sa divinité visibles pour les anges et pour les hommes (Rom. 1, 20). Il a créé la matière à partir d’énergie condensée, ordrée. La Bible le dit: «Il a créé l’univers par sa Parole puissante».
La science moderne nous dit aussi que la matière ne consiste qu’en énergie, en esprit. Cette énergie, indomptée par l’homme, se trouve dans chaque atome. Toute utilisation téméraire mène à la catastrophe. De cette matière, Dieu a formé le monde, la nature sous toutes ses formes. Les minéraux, les plantes, les animaux. Comme couronnement de la création, Il a créé l’homme. Il l’a créé à SON image. A SA ressemblance (Gen. l, 26. 27). En observant, en examinant cette créature faite à l’image de Dieu, chaque homme aurait dû se rendre compte de l’existence de Dieu et de sa puissance. Selon la Bible, l’homme aurait dû et aurait pu régner sur la terre et sur toute la création, mandaté par Dieu!
Dieu rendit visible sa nature divine dans une double création, celle de l’homme et de la femme. Puis Il désigna l’homme comme chef de la femme (Gen. 3,16). La position relative de l’homme et de la femme avant et dans le mariage pourrait bien être le noud, le point central de la révélation de Sa Personne, ce que Dieu désirait que l’on connaisse de Lui. C’est pourquoi Satan a porté son attaque sur le mariage et sur ce qui en découle, afin d’amener l’homme à chuter et à tomber dans ses filets. Afin que l’être humain ne fût plus qu’une caricature du Créateur: une raillerie et un mépris pour Dieu!
Celui qui, brusquement, découvre ces faits cachés, reconnaît la raison pour laquelle Satan veut conduire l’homme dans une sexualité désordonnée. La raison pour laquelle, il veut faire de nous des adultères et des fornicateurs, aussi bien avant que pendant le mariage.
Mais ce ne sont pas seulement ces péchés grossiers qui feront de l’homme créé à l’image de Dieu un objet de dérision. Souvent, le «Contradicteur» s’approche de l’humanité sous les traits d’un bienfaiteur. Je pense à l’égalité des droits de l’homme et de la femme. A la glorification dans la société, quant à la mode, de tout ce qui concerne la femme. A la dégradation de la situation du père de famille, lequel parfois n’est plus que le petit laquais d’une épouse trop gâtée. A l’abaissement de ce père qui n’est plus que le camarade peu estimé, peu considéré de ses enfants. Tout cela conduit irrésistiblement dans la même direction: à s’opposer à la volonté de Dieu, à amoindrir celui qui devait représenter Dieu sur la terre, à avilir l’homme, image de Dieu.
Lorsque le père de famille n’est plus respecté. . . Lorsque les enfants ne l’appellent plus que par son prénom. . . Alors, nous pouvons nous demander ce qu’il reste de l’éducation et de !’ordre dans la famille. Alors, nous pouvons ne plus être étonnés de la montée effrayante de la criminalité juvénile.
L’exagération en sens inverse se présente, hélas, aussi. Même si aujourd’hui le cas est plus rare: le père devient un tyran égoïste. L’amour désintéressé n’existe plus guère pour lui. Une éducation digne de ce nom devient de ce fait impossible. Et quels sont les résultats? Disputes violentes et scènes de famille. Et plus encore, divorces et voies de fait.
On ne se moque pas de Dieu! Celui qui agit contre sa volonté et contre la mission qu’II a confiée à l’homme se livre entre les mains de Satan. Il devra en subir les amères conséquences.
Ton célibat tout d’abord, mais aussi ton mariage doivent représenter l’image du Dieu encore invisible. Place-toi tout à fait sur ce terrain. Saisis le salut et la liberté; dégage-toi de la puissance du péché, par la foi en Jésus-Christ.
Sois un vrai père de famille. Tout comme Dieu l’est pour la création. Et Jésus-Christ pour son église. Un père qui ne s’attend pas seulement à recevoir, à approuver ou à féliciter; à punir. Mais un père qui engendre la vie. D’abord physiquement; puis, plus tard, en vie spirituelle. Sinon, que créerais-tu pour la vie qui demeure?
Cette nouvelle vie, tu peux la recevoir de Dieu, aujourd’hui! Dieu la donne à tous ceux qui la lui demandent. Prends-Le au mot. Il désire être pris au mot. Demande! Maintenant.
Non, pas plus tard. Ni demain. . . Maintenant. Alors, tu seras aussi apte à la génération. Avant, tu n’étais apte qu’à la multiplication! Mais maintenant, tu seras un vrai père. Une image de Dieu.


Traduction de «Achtung, du wirst betrogen», Editions R. Brockhaus.


La famille forme l’image d’un merveilleux secret de Dieu. Les hommes s’en méfiaient depuis toujours. C’est pourquoi tous ceux qui ont cherché à se hisser à la place de Dieu (et de Sa loi) et à Le remplacer, sont-ils intervenus dans la question du mariage. Cela depuis toujours. Cependant, jusqu’à ces derniers temps, et malgré tous les assauts, l’institution du mariage était restée sacrée.
Aujourd’hui, il existe des Etats autoritaires où tous les enfants, jusqu’à l’âge de quatre ans, sont retirés de leurs parents. Hommes et femmes travaillent séparés. Seulement à des époques déterminées et selon le bon vouloir de l’Autorité (raisons politiques et démographiques) peuvent-ils se rencontrer en vue de multiplication.
Un politicien de l’un de ces Etats s’est un jour écrié: «Développez les intérêts bestiaux de la masse et vous la tiendrez mieux dans la main». Qui ne verrait en cela, de nouveau, l’astuce, la ruse et la tromperie de Satan? Ce dernier n’a qu’une idée: détruire la création divine, l’image de la nature, de l’essence même de Dieu.
Dans notre précédent article (Le père de famille), nous nous sommes entretenus du mariage. Mais qui, d’entre nous, le sachant ou non, n’a pas été imprégné de l’image de sa mère; façonné par son influence, aussi bien dans la prime enfance que plus tard? Aussi le Méchant désire-t-il défigurer en nous cette image si importante.
Que suggère-t-il à la femme d’aujourd’hui? Qu’elle ne doit pas être la servante de son mari et de ses enfants. Que ces derniers devraient prendre soin d’eux-mêmes! Poussée dans la voie de l’égalité des droits, elle émet ses prétentions égoïstement personnelles. Plus de lavages, plus de nettoyages, à cause de ses mains élégantes et soignées! De son habillement. Elle préfère gagner au dehors, plutôt que de se vouer à sa vocation! Palper de l’argent, plutôt que de servir humblement: avec cet argent, on peut acheter tous les appareils ménagers – mari et enfants peuvent ainsi aider, devront collaborer!
Des petits enfants seront élevés par les grands-parents. La mère n’a que trop peu de temps pour eux. Car, après la journée passée au dehors, à son travail, elle doit se reposer. . . Puis, il y a les plaisirs auxquels elle ne peut renoncer!
Si elle ne reçoit pas ce qu’elle désire, ce sont alors des scènes hystériques, des démonstrations nerveuses bruyantes. Souvent en présence des enfants. Par crainte, par peur de ces éclats pitoyables, le mari, désemparé, cède à tous les coups. Alors, la mère n’est plus la mère! Elle impose sa volonté propre à l’atmosphère familiale. Par contre, dans le plus intime de son être, elle devient de plus en plus malheureuse. Elle s’est rendue coupable contre sa nature, cette nature de mère que lui a donnée (et à elle seule) le créateur.
Ai-je peint une image trop noire? Puis-je te demander, chère épouse: Es-tu encore mère? Une vraie mère? Si oui, alors tu es selon la volonté de Dieu la première aide precieuse de ton mari et l’aide toujours bienveillante de tes enfants. Pour cela, tu es aussi la plus aimée de la famille. Celle qui est entourée d’hommages!
Sache-le bien, le coeur endurci d’un homme, ou d’un enfant peut être conquis par l’amour paisible, désintéressé, attentif, plein de pardon d’une femme. Seul ce chemin est celui de Dieu. Seul, il rend heureux. Ne te laisse pas tromper. Sois vraiment mère. L’ange gardien de ta famille. Le parfait bonheur qui s’y trouve et auquel, comme mère, tu as droit, Satan aimerait te le prendre. Garde-le soigneusement!

Traduction de «Achtung, du wirst betrogen», Editions Brockhaus.


RECTIFICATION

Dans son article, «La Mère», le Dr. H. W. Maier a utilisé pour le mot rendu par «la servante» (23e et 45e lignes) deux termes distincts l’un de l’autre. Dans le second cas, le lecteur voudra bien rectifier et lire «l’aide précieuse (:voir Genèse 2, 18) de ton mari».


Gen. 40,23

L’ingratitude et la légèreté. ..Ce sont là des défauts qui ne devraient pas avoir cours parmi nous, croyants. ..Mais, est-ce le cas?
Cependant Dieu, dont la patience est immense, s’est servi de cet ingrat: le grand échanson de Pharaon, pour nous donner un merveilleux enseignement.
Jésus, sur le chemin d’Emmaüs, «ouvrit l’esprit» à ses deux compagnons de route. Il leur expliqua ce qui le concernait «dans toutes les Ecritures». Les prophéties messianiques d’abord! Mais aussi ce qui s’appelle LES TYPES. Ils sont abondants dans l’Ancien Testament et chacun forme une sorte de parabole, une illustration frappante de «Celui qui devait venir», le Messie.

Joseph est un de ces types les plus connus. Mais l’histoire du grand panetier et du grand échanson (Gen. 40) constitue un des points saillants de ce type. Expliquons-le en peu de mots. Bien entendu, les souffrances de Joseph sont comparables à celles que Jésus endura parmi ses frères. Au début du ch. 40, Joseph est en prison, quoique innocent. Remarqué par le chef de la prison, il yexerce une surveillance, une autorité qui fait songer à celle de Christ dans le Hadès (séjour des morts, mot grec biblique). «C’est pour être le Seigneur des morts et des vivants que Christ est mort et qu’il a repris vie». C’est là, dans cette obscurité semblable à la mort spirituelle des hommes pécheurs, que va se dérouler un incident symbolique.
Deux hommes sont condamnés – comme Joseph (qu’on songe aux larrons de la Croix). Joseph explique leurs songes et prophétise: dans trois jours, toi, tu seras gracié, rétabli dans ta dignité; tu mettras encore la coupe dans la main de Pharaon. Toi, tu seras exécuté, pendu à une potence. Qu’on songe à Jésus annonçant sa grâce au premier larron et prophétisant qu’il rejoindrait le Sauveur «dans le paradis». Qu’on songe au second larron, qui s’endurcit et meurt impénitent. Les événements confirment les paroles de Joseph. C’est qu’il est le TYPE même de l’Envoyé du Père: le Seigneur Jésus.
L’Ecriture nous enseigne par là qu’il y aura toujours les deux catégories d’hommes: les perdus et les sauvés, et au milieu d’elles, entre les deux, le Médiateur partageant leur malédiction et voulant les sauver toutes deux.
Pour moi, je suis persuadé que le panetier aurait pu être sauvé par la foi à l’Envoyé de l’Eternel, aussi bien que l’échanson. «Dieu veut que tous les hommes soient sauvés». L’issue tragique est le résultat de la liberté, de la désobéissance humaine. ..

Un dernier mot: pourquoi l’échanson, plutôt que le panetier, fut-il sauvé? Songeons au «fruit de la vigne», cette image du sang rédempteur.» Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme ET SI VOUS NE BUVEZ SON SANG, vous n’avez point la vie en vous-mêmes». A la table du Seigneur, l’espèce primordiale, sans laquelle nous ne saurions reconnaître notre état de pécheur perdu, c’est le vin, emblème du sang, du sang de la Croix!

Dans l’antiquité, les souverains avaient auprès d’eux un échanson, personnage important qui leur versait à boire. Celui-ci buvait d’abord lui-même, pour prouver qu’il n’y avait aucun poison dans la coupe. .. Ainsi, il avait COMMUNION directe avec le roi!
Nous avons aussi cette communion, nous croyants, à la table.
ALORS, N’OUBLIONS PAS!




Tel un calendrier suspendu à un mur de nos logements, la lune a été suspendue dans le vide par le Créateur, pour nous indiquer les jours, les mois et les années. Si chaque jour ou chaque mois, nous enlevons un feuillet de notre calendrier, la lune, elle demeure. ..même, si depuis peu, quatre hommes ont foulé son sol.
Dans notre enquête de ce jour, nous nous bornerons à considérer la lune sur la base des indications données par la Bible, Quatre hommes ont marché sur cet astre; la technique et la science font actuellement des progrès incroyables. Nous suivons tout cela avec un intérêt particulier, mais comme nous venons de le dire, nous ne prendrons en considération que l’enseignement biblique.
A la base de Gen.1, 14-16 …
Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le, plus petit luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles. .., on peut donc déclarer que Dieu a placé la lune pour servir de calendrier, pour calculer les mois, les jours, les saisons. Ps. 104, 19 vient encore le confirmer: «Il a fait la lune pour marquer les temps.»
En parcourant les livres de l’Ancien Testament, on y découvre des ordonnances concernant la nouvelle lune, la pleine lune. Israël suivait ces lois et avait bel et bien la lune comme calendrier, mais non comme dieu ou déesse, ainsi que le souligne si bien le début du Psaume 81.
Des nations païennes, avec qui Israël était en contact, adoraient le soleil, la lune et les étoiles. Ces coutumes, hélas, se retrouvaient parfois parmi le peuple juif, et Dieu dut souvent intervenir avec sévérité pour rappeler son peuple à l’ordre (voyez 2 Rois 23/45, Jér. 7/18, 8/2).
Il est bon d’ouvrir ici une parenthèse pour rappeler la malédiction de Dieu qui pèse sur ceux qui – tels mages, astrologues, devins, etc.- prédisent l’avenir en se basant sur la lune. ..ou sur autre chose (Es. 47, 13).
Pour terminer ce rapide «tour de lune», mentionnons encore le Psaume 121 qui nous montre que la lune n’a aucune influence sur l’homme puisque celui-ci peut s’approprier par la foi cette magnifique promesse: «L’Eternel est celui qui te garde, l’Eternel est ton ombre à ta main droite; pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni l’a lune pendant la nuit.»
Si l’a lune retient notre attention aujourd’hui, c’est parce que l’homme y a mis le pied et qu’il en est revenu. L’homme est donc «monté» jusqu’à notre satellite. Il en a profité d’ailleurs pour prononcer une belle phrase:
«C’est un petit pas pour l’homme et un grand pas pour l’humanité». C’est l’astronaute américain Armstrong qui l’a dit. Un cosmonaute soviétique avait, quant à lui, fait une remarque bien singulière. Alors qu’il revenait d’un voyage spatial, il déclarait qu’il n’avait pas vu Dieu dans l’espace. Le pauvre homme semblait déçu (toute idée politique mise à part) de n’avoir pas rencontré Dieu, alors qu’il tournait avec son vaisseau cosmique, à 5 ou 600 km. de notre globe. Par cette affirmation, il pensait peut-être influencer les hommes et espérait probablement prouver par cette déclaration que Dieu n’existe pas!
Pour notre part, nous préférons cette déclaration d’un conseiller fédéral suisse qui comparait cette réussite technique, de faire débarquer des hommes sur la lune, à «un petit saut de puce» face à l’immensité de l’univers. Si l’on songe que la lune est à environ 385000 km. de la terre et que Pluton tout en faisant partie de notre monde solaire se trouve à environ 4192000000 km. de nous et que, malgré cette énorme distance, notre système solaire n’est qu’un petit point dans l’univers, vous conviendrez qu’il est un peu simple d’avouer n’avoir pas vu Dieu lorsque l’on se ballade à environ 600 km. «au-dessus» de la terre.
La remarque de l’astronaute américain manque aussi de modestie: «un grand pas pour l’humanité»!! C’est un grand pas pour la technique, oui, mais pour l’humanité? Il nous semble que le grand pas pour l’humanité serait le pas qui nous rapproche de Dieu. Pour cela, point n’est besoin de circuler dans l’univers (notez bien que nous n’avons rien contre ces essais, et qu’au point de vue scientifique et technique, ils sont passionnants), mais les déclarations des héros modernes nous semblent démesurées par rapport aux chiffres que nous citions plus haut.
Si l’on regarde ce que les journaux nous offrent aujourd’hui (articles, illustrés de photos obscènes, publicité basée sur les plus bas instincts des hommes, guerres, révoltes, abolition de tout ordre établi, contestation totale etc, etc.), on est bien obligé de conclure que le chemin suivi par l’humanité actuelle le sépare de plus en plus de Dieu. Il faudra autre chose que la conquête spatiale pour nous en rapprocher.
Le grand pas pour l’humanité serait celui qui nous ferait revenir vers Dieu, dans un élan de foi. Ce pas qui procure la paix, la paix que Dieu nous offre au milieu même des pires situations, c’est le retour à Dieu. Il y aurait beaucoup de motifs de découragement et pourtant l’homme qui a fait la paix avec Dieu ne perd ni courage, ni confiance, car il sait que son rédempteur est vivant.
Suivons en spectateurs ce que la technique et la science nous offrent et tournons résolument nos regards vers Dieu notre espérance en intercédant avec ferveur afin que l’humanité fasse le seul, le véritable grand pas pour elle: un retour total vers le Dieu Sauveur.


Méditation et étude de la Bible
Distinguons la méditation de l’étude de la Bible. Dans l’étude, j’applique mon intelligence à la connaissance des vérités contenues dans l’a Parole de Dieu, j’examine le texte en m’aidant des lois de la logique et de tous les instruments que la science place entre mes mains (concordance, commentaires, dictionnaires, atlas. ..) pour essayer de comprendre ce qu’a voulu dire l’auteur sacré. La méditation fait davantage appel à l’enchaînement des pensées, à des associations d’idées qui ne sont pas forcément logiques: pourvu qu’elles m’édifient, nourrissent ma foi et me poussent à l’adoration. Le sentiment et la volonté qui n’ont guère de place dans l’étude, entrent en jeu dans la méditation, car celle-ci devra déboucher sur la prière et l’action.
L’étude biblique demande du temps, un esprit alerte et des instruments de travail; la méditation est quotidienne, elle se contente du temps disponible et n’a besoin d’autre chose que du texte biblique. Nous étudions pour connaître, nous méditons pour que Dieu nous parle à travers sa Parole.
Bien entendu, cette distinction est un peu schématique: en fait toute méditation devrait s’inspirer, partiellement du moins, des méthodes d’étude biblique et nourrir notre connaissance du plan de Dieu si nous ne voulons pas aboutir à un vague mysticisme. Toute étude biblique, d’autre part, qui n’alimenterait pas notre foi et notre adoration ferait de nous de savants docteurs de la Loi bourrés d’une science aride et stérile.

Dans quelles dispositions méditer?
Je médite la Parole de Dieu, c’est-à-dire un livre qui a Dieu pour auteur: Lui seul peut donc me l’expliquer et me suggérsr les pensées qu’il désire. Je devrai ainsi commencer ma méditation par la prière en demandant à Celui qui a inspiré ces pages de me parler par elles, d’ouvrir mon intelligence et mon coeur.
C’est le Dieu tout-puissant qui s’adresse à des hommes pécheurs: je viendrai donc dans un esprit d’humilité.
C’est le Dieu de vérité qui ne saurait mentir, je m’approcherai de lui avec un esprit de foi.
C’est le Dieu souverain qui a droit à la soumission de toutes ses créatures, Celui auquel j’ai remis le gouvernement de ma vie: j’aborderai ma méditation dans un esprit d’obéissance, prêt à me soumettre à tout ce qu’il me montrera.
Mais c’est aussi le Dieu d’amour qui ne veut que mon bien, je peux donc venir à lui dans un esprit de confiance.
Je viendrai «le coeur purifié d’une mauvaise conscience», après avoir demandé à Dieu de me purifier de tout péché au nom du sang versé pour moi par Jésus en Croix. J’écarterai toutes les préoccupations relatives au monde: si le bon grain tombait au milieu des épines, il serait vite étouffé. Je n’aurai qu’un désir: entendre Dieu me parler.

Que trouverai-je dans la Bible?
Dieu m’y parle de lui-même, me révélant ce qu’il est; de nous: qui nous sommes, et des relations qu’il aimerait entretenir avec nous. J’y trouverai donc une révélation du Dieu saint, juste et aimant, de Jésus-Christ son Fils, du Saint-Esprit. Cette révélation me poussera à l’adoration et à la confiance en Dieu.
Je trouverai aussi dans les pages inspirées une description impitoyable de l’homme, de ses péchés, de son égarement, de ses vices. ..En me reconnaissant dans ce portrait, je serai amené à la repentance.
Finalement Dieu me dit aussi ce qu’Il a fait pour moi et ce qu’ Il est prêt à faire encore si je me soumets à lui: la méditation de son oeuvre me conduit à l’obéissance, à la prière et à la consécration dans la foi.

Comment méditer?
En me posant toute une série de questions à propos du texte que je suis en train de lire: que m’apprend-il sur Dieu, sur Jésus-Christ, sur le Saint-Esprit? Comment puis-je transformer cette connaissance en louange et adoration? Que me dit-il au sujet de l’homme – c’est-à-dire de moi-même et de ceux qui m’entourent? Est-ce que j’y trouve un péché à combattre en moi? un exemple à suivre? un avertissement contre un danger qui me guette? Y a-t-il une promesse que je pourrais m’approprier? un commandement à suivre? une prière que je puisse faire mienne? une erreur à éviter? un comportement à changer?
La conclusion de ma méditation sera, suivant la nature de ma découverte, une prière d’adoration, de demande, d’action de grâces ou d’intercession. Peut-être ferai-je bien de noter ce sujet de prière pour y revenir les jours suivants. Ce sera peut-être aussi une résolution: la réparation d’un tort causé à autrui, une lettre d’excuses à écrire, un livre à brûler. ..Là encore, il sera bon de le noter pour que je ne sois pas tenté de l’oublier.

Quand méditer?
Chaque jour. Nous ne mangeons pas non plus le dimanche pour toute la semaine. Ford, l’homme le plus occupé de son temps, s’est engagé avec le président Wilson à lire journellement un chapitre de la Bible De préférence le matin, avant que les préoccupations de la journée aient envahi notre esprit et que la fatigue l’alourdisse. Avant d’écouter la voix des hommes, ouvrons notre coeur à celle de Dieu.
Ce qui ne nous empêchera pas, avant de fermer les yeux, d’imprégner encore notre esprit des pensées divines.

Que méditer?
Toute la Bible. Ne nous cantonnons pas aux chapitres favoris. Dieu peut nous parler par toute sa Parole. Il nous enseigne, par certains livres d’apparence fastidieuse de l’Ancien Testament, des lois très importantes de ses relations avec les hommes. Si nous les connaissons, nous comprendrons bien mieux sa manière d’agir avec nous. Il sera bon d’alterner la lecture de l’Anclen et du Nouveau Testament: l’un par exemple le matin, l’autre le soir. Beaucoup de chrétiens lisent aussi chaque jour un psaume pour commencer leur méditation: tous les cinq mois, ils reprennent ainsi l’ensemble de ce livre.
Certains chapitres seront lus plus rapidement, d’autres demandent à être pesés verset par verset, mais même dans le Nouveau Testament, il sera utile de temps en temps de lire un ou plusieurs chapitres à la fois pour nous imprégner de l’esprit qui a inspiré l’écrivain sacré et suivre les grandes lignes du développement de s’a pensée.
Ne nous laissons pas arrêter par les passages obscurs. Suivons l’exemple de Moody qui disait qu’il lisait sa Bible comme il mangeait du poisson: en mettant les arrêtes de côté. A la prochaine lecture, la difficulté se sera peut-être levée d’elle-même. «L’Ecriture, disait Pascal, s’explique par l’Ecriture». L’étude de la Bible m’aidera d’ailleurs à la mieux méditer: en comprenant la pensée de Dieu exposée dans ces livres, j’en tirerai une «nourriture» plus substantielle et mieux appropriée à mon cas, parce que j’aurai appris à discerner l’essentiel de l’accessoire et du passager.

Enfin, je n’oublie pas que la Bible a été donnée non à moi seul, mais au peuple de Dieu tout entier, à l’Eglise: j’ai donc des frères et des soeurs, auxquels je peux demander l’explication des passages obscurs.
D’ailleurs ce qui importe en méditant sa Bible, ce n’est pas de connaître la Bible, mais Jésus-Christ.
«Ne lis pas la Bible pour devenir plus savant, mais pour devenir meilleur. ..La Bible ne dit rien à qui ne se soucie pas de la pratiquer. Qui refuse d’agir, renonce à comprendre» (J. Fallot).

Un exemple nous fera peut-être mieux comprendre comment méditer. Dans le prochain numéro, nous verrons comment méditer un Psaume. Lisez-le et méditez-le à l’avance: Psaume 17.




Un jour, Dieu, par sa Parole, son Esprit-Saint, nous a donné l’assurance du salut éternel, du pardon de toutes nos fautes, par le sacrifice de son Fils, Jésus-Christ. Cette grâce de sa part a rempli nos coeurs de joie; un immense merci est monté vers Dieu, et nous L’avons béni! Nous avons fait part de cette merveilleuse expérience à quelques personnes. Les unes se sont réjouies. D’autres ont eu le coeur serré. En un moment, nous nous sommes trouvés en communion de pensées avec quelques-uns, mais en conflit avec beaucoup d’autres. Notre bonheur n’était pas partagé par tous !

Scandale ou folie?
Une attitude nouvelle nous apparut: le monde était hostile. «Que veut dire ce discoureur» disait le Grec. Exaltation religieuse, folie, maladie, s’exclame l’Européen de notre siècle. Mais nous, nous étions sûrs de notre bonheur, sûrs d’un pardon éternel, sûrs de la Parole d’un Créateur qui a été jusqu’à donner son propre Fils pour le salut de l’humanité. Alors, pourquoi une certaine crainte a-t-elle envahi notre pensée, une certaine ombre s’est-elle avancée sur notre vie, une ombre qui nous fermait la bouche, qui peu à peu nous a poussé à adopter une attitude neutre, vers un christianisme fait d’abstention?

Que dit le monde?
A la question, «à quoi reconnaît-on un chrétien?», la réponse sera presque toujours une des suivantes: «Il ne va p’as au cinéma; il ne va pas danser; il ne fait pas partie de notre association d’employés (ou d’employeurs) ; il ne dit pas de plaisanteries malhonnêtes; il ne s’intéresse pas aux affaires de son usine, etc». On reconnaîtra volontiers que c’est un citoyen honnête, tranquille, un bon employé, etc. Mais, en somme, on le reconnaît par ce qu’il ne fait pas!
Que cela soit un faux point de vue, il n’est pas difficile de le prouver. Cependant, il serait combien plus positif que le chrétien fût remarqué par ce qu’il fait. D’ans cette position de séparation spirituelle effective (mais réelle) d’avec son entourage immédiat, comme du monde en général, le croyant se replie trop souvent sur lui-même. A juste titre, il obéit à la Parole: «Ne vous conformez pas à ce monde mauvais». Il a toute raison de se réjouir dans son coeur, dans son for intérieur, dans sa famille, dans son église, certes, mais il a une tendance à faire comme l’escargot, à se retirer dans sa coquille! C’est-à-dire qu’il n’est pas visible qu’il possède une foi supérieure, une vie nouvelle gouvernée par un appel transcendant, céleste. Il reste dans la moyenne; il ne tranche pas!

Le témoignage de l’apôtre Paul
Le témoignage de l’apôtre était marqué, accusé. Voici ce qu’il dit (II Cor. 2, 14-16): «Dieu répand. ..par notre ministère le parfum de sa connaissance. Car nous sommes devant Dieu comme le parfum de Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui se perdent. Pour ces derniers, c’est une odeur de mort et qui donne la mort; pour les premiers, c’est une odeur de vie et qui donne la vie!»
Là, nous mesurons du doigt une différence qui nous afflige, qui nous fait honte, la différence entre notre pauvre témoignage et celui de l’apôtre. Il faut qu’il y ait davantage dans notre vie. Il nous faut autre chose et plus que la foi, il nous faut encore «FAIRE». «Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les oeuvres?» (Jacq. 2, 14). Il nous faut la passion d’aider et de servir. Sachant que «le Seigneur est notre aide», nous devons rechercher, comme une deuxième nature, cette volonté d’aider. C’est cela même que sous-entend Jésus, parlant de lui-même: «Je suis venu, non pour être servi, m’ais pour servir».

Notre témoignage
Alors que le monde qui nous entoure ne s’occupe pas d’autre chose, sinon de ce qui lui est présentement utile, le chrétien doit se distinguer par sa volonté de servir. Notre aide ne doit pas se borner à profiter de quelque opportunité pour placer une invitation favorable, mais elle doit être modelée par la bienveillance de Jésus, lequel veut qu’en toute détresse, il y soit aidé, pourvu.
Il y a parmi nous tant d’être humains qui sont heureux lorsque l’on s’occupe d’eux. Ne parlons pas de ceux qui nous trouvent détestables de chercher à les amener au salut. Partout, des hommes appartenant à la classe des délaissés restent à la périphérie de la société. Ce sont ceux que nous devons contacter. Ils se trouvent dans toute usine, fabrique ou bureau. Ils attendent une parole aimable; une visite les rend heureux. Pendant ce temps, hélas, nous nous visitons les uns les autres!
A ces actes charitables, il convient d’ajouter une vertu: il faut que notre oeuvre soit vraie; il faut que le «FAIRE» provienne du tréfonds de notre humanité renouvelée par l’Esprit de Dieu. La foi d’Abraham agissait avec ses oeuvres.
Trop souvent, nous nous excusons par une fausse humilité et essayons même d’en donner une base théologique: nous sommes des ignorants, des maladroits, nous ne savons pas nous en tirer!
Alors que c’est nous qui nous dérobons! Si notre justice n’allait pas dépasser celle des pharisiens? Et si notre amour restait en arrière? Cet amour qui doit être un signe par lequel nous devons être reconnus! Y a-t-il une excuse pour le chrétien qui n’aime pas? «Ayez une bonne conduite parmi les païens, afin que, pour les faits mêmes dont ils vous accusent, comme si vous étiez des malfaiteurs, ils rendent gloire à Dieu le jour où il les visitera, ayant vu vos BONNES OEUVRES (I Pi. 2, 12).


{à l’attention des étudiants et élèves des classes supérieures)

L’homme de science chrétien qui croit que la Bible est d’inspiration divine est mieux placé dans sa profession que son collègue non chrétien. Par ailleurs, sa position est rendue plus difficile, car la Croix reste et demeure un scandale, comme autrefois, dans les cercles les plus considérés de la science. Mais le chrétien possède un critère spécial qui lui permet d’apprécier à leur juste valeur les bonds en avant fabuleux réalisés par les théories scientifiques de notre époque.
Il y a quelques années, par exemple, le Dr F. Hoyle, astronome et mathématicien éminent de Cambridge, lança, en compagnie de quelques amis, une théorie dite de «l’état constant» concernant la création. Le Dr Hoyle suggérait la création continue d’hydrogène (la substance de base de l’univers) à partir de rien (ex nihilo), cela lui permettant d’expliquer l’a densité constante de notre univers en expansion. Il prétendait prouver par là que la création n’a pas eu lieu pendant une période de temps déterminée, mais qu’elle est continue, aujourd’hui comme hier et qu’elle continuera demain. Ainsi, d’après ce concept, la période de création, qui a vu la formation de l’univers, ne serait nullement limitée à un temps donné.

La Bible,
elle, est en opposition totale avec ce point de vue. Elle affirme clairement que la création du ciel et de la terre a eu lieu dans une période de temps strictement limitée. En ce qui nous concerne dans le cadre de cet article, nous ne chercherons pas à en définir la durée, mais nous contenterons de préciser que la période de création est catégoriquement limitée dans sa durée. Indépendamment de toute considération thermodynamique, la décision de l’homme de science chrétien est simple. Place-t-il sa confiance dans le Dr Huyle qui maintient que la période de création est infinie ou illimitée, ou croit-il à la révélation divine qui affirme que la durée de la création est restreinte à une période de temps dénommée «jours»? En l’occurrence, l’homme de science qui croit au récit biblique est mieux averti que l’homme qui méprise cette page divine. La suite le prouve: peu de temps après, le Dr Hoyle, sur la base de principes théoriques, se vit obligé de retirer son hypothèse. La Bible nous présente le récit de la création supérieur à toutes les hypothèses que l’homme puisse concevoir. L’exemple donné présente un choix relativement facile pour l’homme de science chrétien, entre une création d’une durée limitée et celle d’une durée illimitée. Cependant, il ya d’autres problèmes plus complexes auxquels la science contemporaine pourrait apporter des solutions, si toutefois ils étaient étudiés dans la perspective voulue.

«Volonté créatrice»
Parlons, par exemple, de ta conception d’une «volonté créatrice» à l’origine de toutes choses. M. Willtam Paley, dans son livre, intitulé «Natural Theology», publié en 1802, s’est appliqué à démontrer qu’une invention implique l’existence d’un inventeur, tout comme une oeuvre d’art postule un artiste, ou une horloge un horloger. Il montra comment les yeux d’un animal ou d’un poisson sont adaptés à l’angle de réfraction nécessaire pour le milieu dans lequel ils vivent. Peut-on trouver une conception plus simple de l’origine de la création? Il y a peu d’années encore, ce livre était utilisé pour certains examens universitaires, bien que son contenu et ses arguments fussent ridiculisés tant par les professeurs que par les élèves. Mais, depuis près d’un siècle, le «divin horloger» de Paley est «au chômage», car bien peu nombreux sont les hommes de science modernes qui acceptent les prémices de Paley. La notion que «l’oeuvre prouve l’auteur» est abandonnée, tout au moins en biologie. L’idée d’une intelligence à l’origine de la vie et de l’univers a été remplacée par la notion de chance, de hasard et de mutations occasionnelles (ce qui est l’antithèse d’une volonté créatrice), celles-là agissant par sélection naturelle, opérant pendant des millions d’années et produisant finalement notre création actuelle.

C’est à l’oeuvre que l’on reconnaît l’ouvrier
Cependant, cette création manifeste l’identité de son auteur. Qu’enseigne la Bible à ce sujet? L’Ancien Testament, à maintes reprises, parle des cieux qui déclarent, qui démontrent la gloire de Dieu. Le même point de vue est exposé tout au long du premier chapitre de l’épître aux Romains. «Ce que l’on peut connaître de Dieu est devenu évident (manifeste) pour les hommes. ..Ses perfections invisibles, sa puissance éternelle et sa divinité se voient comme à l’oeil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Aussi les hommes sont-ils inexcusables». Le point de vue de la Bible ne saurait être présenté d’une manière plus claire et plus explicite. Le monde visible, matériel qui nous environne, nous aide à discerner clairement Celui qui en est l’auteur, le Créateur.

Appelé à discerner…
Dans ce chapitre premier de l’épître aux Romains, l’apôtre Paul s’étend longuement pour exposer la position sans équivoque du Saint-Esprit, soulignant l’importance pour le chrétien (et pour le non-chrétien aussi) de se soumettre sans réserve à l’argument que «l’oeuvre prouve l’auteur». Puis il ajoute que si quelqu’un est capable de considérer la nature et l’univers sans adorer Celui qui l’a conçu (c’est-à-dire sans accepter la preuve fournie par l’objet créé), alors Dieu juge cette attitude de l’intelligence comme un abus criminel de la logique et des facultés de raisonnement qu’Il a départies à tous les hommes, chrétiens ou non. La personne capable de mépriser la puissance de raisonnement que Dieu lui a donnée en partage sera punie par Dieu, en ce qu’elle deviendra désormais incapable de réfléchir sainement: ses pensées deviendront «futiles», vaines, et son «coeur sera rempli de ténèbres». Pourquoi? Il y a là, dit l’apôtre, une relation de cause à effet: la volonté de vouloir ignorer Dieu produit un effet pernicieux et durable sur l’âme humaine. Le dommage causé aux facultés d’intelligence de l’homme (tout au moins dans ce cas) l’amène à une certaine incapacité de raisonner sainement en d’autres circonstances. L’homme devient arrogant, meurtrier, trompeur, etc (voir les versets 29 à 32). C’est la punition infligée par Dieu à ceux qui refusent de plier le genou devant la démonstration que Dieu est le Créateur.

Gardés intellectuellement purs
On entend parfois parler, lors d’une prédication, de l’importance du bon emploi de nos membres afin de mener une vie pieuse devant Dieu. La punition pour l’usage impur de nos membres en matière de sexe est particulièrement sévère; nous pouvons en conclure que Dieu désire que nous gardions notre corps maîtrisé. Mais ici, le Saint-Esprit va plus loin et insiste sur la nécessité d’orienter avec précision notre puissance de raisonnement, que nous soyons chrétiens ou non, Dieu désire avant tout que nous soyons gardés purs intellectuellement. L’état d’esprit actuel de notre monde intellectuel, qui ne veut plus de Dieu, n’est-il pas justement très grave sur ce point crucial? Un retour à un sain raisonnement selon la Bible est de toute nécessité. Ce serait le seul moyen de détourner la colère de Dieu contre l’homme qui «ne lui donne pas la gloire qui lui est due»,

Le Créateur dans son ouvrage
Quelques-uns vont peut-être s’opposer à notre point de vue. Pourquoi attacher une telle importance à cette orientation intellectuelle? En premier lieu, je pense que le témoignage de la Création est de grande valeur du fait de son universalité. Tout homme, qu’il sache lire ou non, peut en quelque sorte voir Dieu, le Créateur, dans ses oeuvres. Que des chrétiens aient pu traduire la Bible dans telle ou telle langue ne modifie pas ce divin moyen d’informer les masses. C’est une méthode universellement applicable pour révéler le Dieu éternel aux races les plus arriérées, aux moins éduquées, tout comme aux plus avancées: «Ce qui peut être connu de Dieu est évident ». Les choses visibles que Dieu a créées témoignent du monde invisible qui est à la base de la création et de l’univers visible. Et, nous le répétons, selon l’Esprit-Saint, chaque homme, quel qu’il soit, est sans excuse s’il ne tient pas compte du message annoncé par ce moyen parfaitement accessible à tous.
Si donc un tel moyen de communication aussi éloquent existe, il n’est pas étonnant qu’il soit devenu la cible de tous les ennemis de Dieu. Mettre hors de combat une telle doctrine, la rendre inopérante correspondrait à une victoire de première importance. C’est précisément ce qui est arrivé. Les cieux ne déclarent plus la gloire de Dieu! …Les oeuvres de ses mains ne montrent plus ses perfections! …Ni dans les classes de biologie, que ce soit à l’Ouest ou à l’Est ni même au sein des nations en voie de développement! …Darwin avait lui-même abandonné sa foi au Créateur, et il écrivait, dans les dernières années de sa vie, qu’il lui était devenu impossible d’y croire. ..

Une pensée sans un penseur?
Aujourd’hui, dans presque tous les cercles intellectuels du monde; on croit que par des mutations dues au hasard dans le protoplasme un germe de vie a pu se former, et que par sélection naturelle les gênes les plus forts survivent, produisant les plus nombreux descendants. Ils seraient ainsi à la base de tout le développement ultérieur de la vie. Cela revient à dire que le mécanisme aveugle du hasard, suivi d’un mécanisme de sélection naturelle fait un tri parmi les mutants les plus avantageux, et les perpétue, les forçant ainsi à l’escalade de l’évolution, en éliminant l’entropie, et tout cela sans l’aide d’un penseur! Voilà comment une illusion d’origine de la vie s’est introduite dans la pensée moderne.

Une ligne médiane?
Les points de vue biblique et biologique sont ainsi mis en opposition. Quelques hommes de science ont bien essayé d’opérer la jonction entre les postulats de Darwin et la méthode de Dieu accomplissant son oeuvre créatrice: Dieu aurait utilisé les mutations du hasard et la sélection naturelle, puis sous Sa surveillance se serait produite une lente évolution. Une telle formulation rejette, cela va sans dire, les postulats de Darwin. Car si Dieu a guidé le hasard, alors ce «hasard» a cédé la place à une direction organisée! Un dé que l’on jette, en le guidant, ne donne pas des chiffres dus au hasard, mais à la main et à la volonté qui le guident. Ainsi Dieu n’aurait pas laissé le hasard agir seul sans le guider. Il n’est pas étonnant que les hommes de science athées n’accordent que peu d’attention à telles théories évolutionnistes déistes, c’est- à-dire comprenant l’idée de Dieu.
A supposer que les théoriciens déistes arrivent à se tirer de ce pas, une pierre d’achoppement les attend au tournant. La sélection naturelle, bien qu’étant une réalité aujourd’hui dans la nature (on l’appelle aussi la lutte pour l’existence) ne manque pas de créer de nouvelles difficultés lorsqu’elle est appliquée aux méthodes créatrices à la base de l’origine des espèces.

Le chrétien croit
que le Christ a été le Créateur, et il ne peut admettre que Christ ait pu utiliser, comme méthode créatrice, un système qui demanderait la liquidation du malade, du faible, du blessé, du mal formé. Sachant que Christ prend soin justement de ceux-ci, il trouve inadmissible l’idée qu’Il accepterait de les balayer, de les éliminer pour améliorer l’humanité. D’autres hommes de science ont cherché à
combler le fossé
entre les points de vue scientifique et biblique en maintenant l’hypothèse que la création a été progressive. Au cours des millions d’années pendant lesquelles les espèces animales auraient passé de l’état de protozoaires à des organismes beaucoup plus complexes, Dieu est supposé avoir créé à nouveau, à intervalles irréguliers, différentes variétés d’organismes, en partant de rien (de novo). Ces savants enseignent que des variations mineures entre et parmi certaines espèces seraient advenues par le mécanisme de mutation et par sélection naturelle (ou micro-évolution). Les divisions majeures, cependant, les principales espèces d’animaux et de plantes auraient été spécialement créées à des intervalles espacés selon les exigences de la géologie moderne. D’après ce schéma, l’homme apparut comme dernier membre de la création, au sommet de l’échelle du développement. Selon cette hypothèse, chaque espèce serait le résultat d’un acte spécial de création, chaque création ayant eu son heure à de vastes intervalles, intervalles s’étendant depuis le commencement de la vie jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire durant des millions d’années jusqu’aux temps géologiques modernes, au moment où l’homme apparut. Mais cet essai de créer

une solution de continuité entre le rejet par Darwin de la «création originelle» et le point de vue biblique conduit lui aussi à quelques difficultés.
1. La période de création serait étendue sur des millions d’années, avec de longs espaces de temps «normaux», pendant lesquels auraient régné les lois normales de la thermodynamique. La grande difficulté est alors de réconcilier de soudaines éruptions de l’activité créatrice avec de longues périodes soumises aux lois normales d’entropie (diminution naturelle et continue de l’énergie). Ces phases de création se seraient produites en dehors du fait que l’univers (la vie, les races) est soumis aux lois physiques universelles. A certains intervalles Dieu est supposé avoir renversé lesdites lois physiques en intercalant de nouveaux actes créateurs.
2. La Bible maintient – et c’est là la difficulté – que la création a eu lieu d’une manière continue, en une période de temps désignée comme étant de six «jours», séparés l’un de l’autre par ce qui semble être des «soirs et matins». Et encore, d’après la Bible, ce n’est qu’après une période consécutive d’oeuvre créatrice que Dieu s’est reposé. Les «créationnistes progressifs» (comme ces savants particuliers sont appelés) sont confrontés par la difficulté d’expliquer:
a) l’affirmation biblique de six périodes d’activité créatrice concentrée dans le temps, avec en contraste
b) une activité créatrice s’étendant sur des millions d’années et exigeant entre elles de longues périodes de repos.
Il n’existe pratiquement pas de base scientifique valable pour combler le fossé entre l’affirmation biblique d’une Création conçue par le Créateur et les postulats de mutations dues au hasard et à une sélection naturelle, si on admet les idées des créationnistes progressifs.

Un choix?
Quelle sera la voie à suivre pour l’homme de science désireux de rester à la fois fidèle au récit biblique et un vrai scientifique? En ce qui me concerne, je ne vois pas de compromis possible. Un homme de science peut se tromper, comme le Dr Hoyle, et pourtant garder toute sa valeur, alors même qu’il rejetterait telle ou telle théorie en vogue. Par contre, comment un savant croyant peut-il faire siennes les théories qui ont conduit, il y a cent ans, au rejet de la pensée d’un Créateur? Au regard de notre expérience de la vie, qui nous conduit à voir un horloger derrière une horloge, un inventeur derrière une invention, un sélectionneur de bétail derrière une nouvelle race, pourquoi la Bible affirme-t-elle avec tant d’insistance que Dieu est le Créateur, alors que tout cela n’est plus pertinent à la pensée biologique moderne? Il existe des arguments très valables contre les théories du hasard mentionnées ci-dessus, mais ces arguments ne sont malheureusement jamais évoqués, tout au moins dans le grand public.
Si l’on imagine que des mutations dues au hasard sont suivies d’une sélection naturelle, elles ne peuvent cependant pas produire une planification, une volonté d’orientation, un désir. De même que seul le désir exprimé par l’acheteur d’une voiture peut favoriser un choix entre les possibilités offertes ou les dessins présentés, de même dans la bataille pour la vie, une sélection peut se faire entre races diverses, mais le choix vient de l’extérieur! Il va de soi que le hasard ne peut produire, à partir du chaos, un monde ordonné.
Pourtant, ce que postule le darwinisme, ou les hypothèses qui en sont issues, c’est un processus selon lequel l’ordre va s’extraire automatiquement du chaos. En partant d’une force non créée ou d’un objet non conçu, on aboutirait à une volonté capable de concevoir, et de concevoir dans la direction du bien, du mieux, c’est-à-dire vers une amélioration continue! Cela est tout simplement inconcevable, et, comme je l’ai écrit dans mon récent livre*, «il n’y a au maximum selon les lois de la thermodynamique, que des preuves en faveur du maintien d’un équilibre d’ans les organismes par des réactions réversibles, mais jamais le passage à un autre état qui serait supérieur au premier ».
Les biologistes d’aujourd’hui devraient se rendre compte du fait que les lois de la thermodynamique sont toujours valables et l’ont été depuis la création de la matière. Seul un acte créateur peut les modifier et permettre une apparition de la vie, par une opération de la volonté. Les arguments avancés en faveur de la sélection naturelle et du hasard ont tellement intimidé les scientifiques chrétiens que, pendant un siècle, la plupart d’entre eux ont abandonné l’affirmation biblique que la Création vient d’un Créateur. En même temps, ils ont abandonné certaines lois fondamentales de la thermodynamique qui demeurent pourtant parfaitement valab1es. Il en résulte que les merveilleuses structures de 1’«ADN» de 1’«ARN», ou les lois de la génétique, ont cessé d’impressionner les biologistes dans le sens où le Créateur l’aurait voulu pour l’homme.

La réaction que Dieu attend de nous,
à la vue de ces merveilles, c’est l’adoration. Comme l’exprimait le psalmiste dans des circonstances pareilles, en contemplant les merveilles des cieux: «Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament proclame l’oeuvre de ses mains. ..Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles, on n’entend pas leurs voix. Cependant, leurs accords parcourent la terre entière, et leurs accents vont jusqu’aux extrémités du monde » (Ps. 19, 1-5).
Voilà la position biblique qui est, par surcroît, la vraie position scientifique. Aujourd’hui nous avons besoin d’hommes de science – physiciens, biologistes, biochimistes, mathématiciens – qui seront capables par leur compréhension des conséquences des lois de la thermodynamique d’affirmer, dans le monde intellectuel, la force de l’argument démontrant le Créateur.
Avec l’éducation des masses, ici comme dans les pays en voie de développement, le nombre des intellectuels augmente. Ainsi augmente aussi le nombre de ceux qui rejettent l’argument «que la créature démontre le Créateur». En conséquence de cet argument (que beaucoup ont rejeté sans en vérifier les bases, mais simplement parce que certains intellectuels le rejetaient), le message du ciel proclamant le Dieu éternel est passé sous silence et n’atteint plus une grande partie de l’humanité. Le message proclamant la gloire de Dieu, le message des merveilles de la création doit être remis en honneur, en vertu du témoignage des Ecritures d’une part et d’autre part en vertu de l’exactitude des lois de la thermodynamique.


* A. E. Wilder Smith, Man’s Origjn, Man’s Destiny, Harold Shaw Publishers, Wheaton Illinois 60187, USA (320 pages). Du même auteur: Herkunft und Zukunlt des Menschen, BrJnnen Verlag, Lonystrasse 19, GIESSEN (Lahn), West deutschland (Editeur M. E. Perschell). L’édition anglaise est beaucoup plus complète que l’édition allemande.


«C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres. afin que personne ne se glorifie» (Eph. 2, 8-9).

DEFINITION
La grâce est une faveur imméritée. «Si c’est par grâce, ce n’est plus par les oeuvres», écrivait l’apôtre Paul, «autrement la grâce n’est plus une grâce. Et si c’est par les oeuvres, ce n’est plus une grâce; autrement l’oeuvre n’est plus une oeuvre.» (Romains 11, 6). Le salut des croyants dépend uniquement de la bonté de Dieu, l’homme n’y est pour rien, étant pécheur et ne méritant par conséquent, que la mort.
La grâce est donc la faveur que Dieu accorde librement à des pécheurs qui n’y ont pas droit.

Quelques exemples.
L’idée de la grâce remplit toute la Bible. En voici quelques exemples.
– Abraham et Isaac: Pour bien faire comprendre à Abraham et à Sara que c’était par pure grâce, Dieu leur avait donné Isaac lorsqu’ils étaient tous les deux déjà vieux et ne pouvaient plus espérer avoir des enfants (Genèse 18, 11).
-Isaac et Ismaël: Tous les deux sont enfants d’Abraham. Seul Isaac est choisi (Romains 9, 6-9).
-Jacob et Esaü: On pourrait peut-être objecter que dans le cas d’Isaac et Ismaël, l’un est né de l’a femme légitime, l’autre de la servante. Mais en ce qui concerne Jacob et Esaü, il n’y avait pas de différence à l’origine: tous les deux sont nés des mêmes père et mère. Dieu, cependant, a «aimé Jacob et haï Esaü». Par pure grâce, Il a choisi Jacob, en dépit même du droit d’aînesse (le seul point de différence entre les deux enfants) et cela avant que ceux-ci fussent nés, c’est-à-dire avant qu’ils n’eussent fait ni bien ni mal (Romains 9, 10-13). Tous les deux étaient également méchants, conçus dans le péché, par nature enfants de la colère, comme les autres, et dignes d’être l’objet de la haine de Dieu. Mais envers Esaü, Dieu a agi selon Sa justice, envers Isaac, selon Sa grâce miséricordieuse.
-Jésus-Christ: L’exemple le plus frappant de la libre grâce de Dieu, c’est l’envoi de Son Fils dans le monde pour le salut des pécheurs. Les hommes, étant pécheurs, ne peuvent rien réclamer de Dieu, n’ont aucun droit à Sa miséricorde. La justice de Dieu exige le châtiment du coupable. S’Il envoie Son Fils pour sauver les hommes, c’est par pure grâce de Sa part. Le salut de chaque individu de la race humaine est donc entièrement gratuit de la part de Dieu, accompli par Sa souveraine grâce seule. C’est pourquoi la Bible parle de Jésus-Christ comme étant le don de Dieu, Son don ineffable. «Il a donné Son Fils unique» (Jn. 3, 16).

Implications de la doctrine de la grâce
1 La grâce ne dépend pas des oeuvres humaines, qu’elles soient passées, présentes ou futures (c’est-à-dire des oeuvres que Dieu dans Sa prescience aurait vues à l’avance), car elles sont toutes des oeuvres mortes» (Hébreux 6, 1; 9, 14).
2 Selon Son bon plaisir, Dieu accorde la grâce quand et à qui Il veut, ou la retient dans Son souverain choix. « II fait miséricorde à qui Il veut, et Il endurcit qui Il veut» (Romains 9, 15. 18), mais toujours en accord avec Sa sagesse, Sa sainteté et Sa justice infinies.

Conclusion
L’homme est tellement corrompu par le démon de l’orgueil qu’il a toujours tendance à penser qu’il pourrait faire quelque chose pour mériter le ciel. Ou bien, il croit que Dieu lui devrait le salut!
C’est pourquoi l’Ecriture répète sans relâche que l’homme est méchant et mauvais, toutes les pensées de son coeur se portant chaque jour uniquement vers le mal, qu’il n’y a point de juste, pas même un seul». Par conséquent, rien de ce qu’il a fait dans le passé, ou pourrait faire dans le présent ou le futur, n’est acceptable à Dieu. Tous méritent la mort, car «tous ont péché, il n’y a point de distinction» et Dieu serait encore le Dieu juste s’Il les abandonnait à eux-mêmes, les laissant dans leur état, celui d’être voués à la perdition éternelle. Mais Il est le Dieu d’amour: parmi tous ces «condamnés», Il en choisit un certain nombre et leur donne gratuitement le salut en produisant en eux la foi, la foi indispensable, car le salut ne s’obtient que par le moyen de la foi:.
Ainsi, «toute bouche est fermée»: le pécheur condamné ne pourrait pas accuser Dieu d’injustice, tandis que le pécheur sauvé ne saurait s’en glorifier.



(lire Matthieu 18, 15-18)

«II en est du Royaume des cieux comme d’un roi qui voulut faire rendre leurs comptes à ses serviteurs».

Il en est du Royaume des Cieux comme…
Le terme «royaume des cieux» est une expression utilisées dans l’évangile de Matthieu. Dans les autres évangiles, le «royaume de Dieu» est un terme distinct, bien que, d’ans la plupart des cas, d’une application pratique semblable à celui de royaume des cieux. La première question qui se pose est de savoir qui fait partie du royaume des cieux. Disons tout d’abord que Dieu, le Créateur des cieux et de la terre, en est le Roi. C’est donc un royaume spirituel. Ainsi, aujourd’hui, il n’est pas visible, mais il le sera plus tard. Jésus-Christ, de sa place actuelle, dans les cieux, en est le représentant, l’avocat. Il en fait partie, ainsi que tous ceux qui sont de vrais chrétiens, tous ceux qui sont des «enfants de Dieu». Cette appartenance à ce royaume n’est ni visible, ni manifeste aux hommes. Cependant, Dieu connaît ceux qu’Il a engendrés, ceux qui sont siens. Les lois de ce royaume sont applicables à tous ceux qui en font partie.

Comme d’un roi…
Ainsi lisons-nous dans Matt. 18, une loi de ce royaume, une parabole: un roi demande des comptes à ses sujets. C’est un roi très accessible, sage, bienveillant. Il aime ses serviteurs et le prouve en remettant toutes les dettes de celui qui est en cause. Nous avons vu ci-dessus qui sont ceux qui sont en cause; il nous reste à savoir quelles sont nos dettes à l’égard du roi?

Qui fait rendre leurs comptes…
Nos dettes envers Dieu, ce sont nos péchés, nos fautes, nos manquements: des faits nous séparent de Dieu. «Adorer un autre dieu que DIEU; prendre son nom en vain; ne pas honorer nos parents; tuer, dérober, mentir, commettre adultère, convoiter» (voir Exode 25). Or, si nous lisons attentivement le récit de Matt. 18, nous comprenons que le Maître de ce royaume est disposé à tout pardonner. Son Fils, Jésus-Christ, aurait payé toutes les dettes de tous les hommes de la terre! C’est exact! Jésus, venant sur la terre et mourant sur la Croix a payé globalement la dette de toute l’humanité – dette fantastique, incalculable, correspondant à la somme de tous les péchés. De plus, voici l’extraordinaire déclaration biblique: «Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» (I Tim. 2, 4). Il est ainsi dans sa volonté que tous soient sauvés! «Venez alors en conciliation, dit l’Eternel. Quand vos péchés seraient comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige» (Esaïe 1).

A ses serviteurs…
Il n’y a, dans la pardon du Roi, aucun calcul, aucune réserve. Voyez au verset 27, il laisse aller son serviteur et lui remet toute sa dette. Toute sa dette! Or, le serviteur, après avoir engagé dans les affaires – et perdu – la somme fantastique de 10000 talents (or), pouvait-il posséder encore quelques talents par-devers lui, tout au moins quelques bribes, quelques poussières? Eh bien! Considérez ce roi: il ne dit pas: «Paie maintenant ce que tu peux, et je te remettrai le solde». Non, il lui remet toute sa dette; il n’attend rien en retour, pas un geste, pas une parole.
Il offre un pardon gratuit, un pardon préparé à l’avance, sans conditions. Christ est mort pour tous les hommes. Par sa mort, nous avons le pardon; par sa vie, nous avons la vie. Quelle bienveillance envers l’homme, que l’amour insondable, quelle patience. Ajoutons que Dieu n’oblige pas l’homme à venir à lui. L’homme est libre. L’homme a le choix. Il peut se présenter devant Dieu. Il peut rester dans la position où il se trouve. ..

A l’exemple du roi…
Mais ce royaume a ses lois. Celui qui, un jour, s’est présenté devant le roi, et à qui ses péchés ont été pardonnés, celui-là doit se soumettre à de nouvelles lois. Il doit pardonner à son tour, comme il lui a été pardonné. Jusqu’à ce moment-là, Pierre, l’apôtre, ne connaissait pas les règles du royaume. C’est pourquoi il pose une question: «Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, quand il aura péché contre moi? Sera-ce jusqu’à sept fois? ». Jésus lui répond: «Je ne dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois». Autrement dit, un nombre si grand de pardons ajoutés les uns aux autres, qu’il s’agit d’un pardon sans limite.
Sans attendre quelque chose en retour, Dieu a préparé son pardon. Il l’a préparé à l’avance, et l’homme est libre de se présenter devant lui. C’est aussi à l’avance que le chrétien doit pardonner de tout son coeur. Un jour, une chrétienne avait été abreuvée d’injures par une autre chrétienne. Elle en avait été accablée et, à chaque rencontre, elle ne pouvait supporter de voir cette voisine, et encore moins de l’entendre. Un jour, comprenant que ses sentiments n’étaient pas chrétiens, qu’elle pouvait même se taire du mal personnellement, elle a pris, dans son coeur, une décision: elle a pardonné et… oublié. Dès ce moment, la paix et la joie ont envahi son coeur.

«Si quelqu’un pèche contre toi»,
alors, sans plus attendre, il faut pardonner. Si, plus tard, cette personne s’excuse, regrette, ou demande pardon, il faut pouvoir répondre: «Le Roi du royaume des cieux m’a enseigné ses lois; par amour, Il m’a pardonné; il y a longtemps que je t’ai pardonné!»


Dieu, dans le premier chapitre de la Bible, nous a donné ses instructions spirituelles sous la ferme d’un récit historique tracé à grands traits, mais précis. Il nous présente une suite d’actes créateurs, rendant témoignage à Son oeuvre: Dieu formant, modelant l’univers dans lequel Il nous a, plus tard, placés. Il n’y a pas de disharmonie, de désaccord entre la Parole de Dieu et les oeuvres de Dieu.
Le jour de ta naissance, tout le monde était heureux. ..tu étais le seul à pleurer. Construis ta vie de telle sorte qu’à ta dernière heure tous les autres pleurent et que tu sois le seul à n’avoir pas une larme à verser! Alors, quand viendra la mort, tu l’affronteras avec sérénité. (Trouvé dans la Bible familiale de Dag Hammarskjoeld).


Donne la force à ton serviteur, et sauve le fils de ta servante!
Psaumes 86, 16.

CAR:
Je suis ton serviteur
Ton serviteur est faible
Ton serviteur est pauvre
Ta force est nécessaire
Ta force est suffisante
O, que le serviteur que je suis soit digne du Maître incomparable que tu ES.