PROMESSES
Un Plan: | Je te choisis. .. |
Un Privilège: | Je ne te rejette pas. .. |
Une Paix: | Ne crains rien. .. |
Une Présence: | Je suis avec toi. .. |
Une Protection: | Ne promène pas de regards inquiets. .. |
Une Puissance: | Je te fortifie. .. |
Une Providence: | Je viens à ton secours. .. |
Une Promesse: | Je te soutiens de ma droite triomphante. .. |
Communion Phil. 1:6 Matth. 18:20 Coopération Phil. 4:3 Héb. 10:25 Consécration Actes 20:25 Rom. 12:1 Considération Col 4:5 Phil. 4:5 |
- Edité par Ferazzini Willy
Il a été vu aussi par moi, …le moindre des apôtres (I Cor. 15, 8)
SAUL, né à Tarse en Cilicie,
puis PAUL né à nouveau sur le chemin qui conduisait à Damas.
SAUL, élève de Gamaliel,
puis PAUL évangéliste, pasteur et docteur, l’architecte de cette cathédrale qu’est l’Epître aux Romains.
SAUL, le persécuteur,
puis PAUL, l’inlassable missionnaire, le vaillant forgeron de vocations, le père d’une multitude d’églises, le témoin accompli de Christ.
SAUL, l’homme charnel,
puis PAUL, l’homme spirituel. Deux hommes et pourtant le même homme. Un authentique miracle de Dieu. Pour une telle transformation, il a fallu une apparition.» Je suis Jésus que tu persécutes.»
Il m’est apparu pour:
Arrêter celui dont la vie n’eut été que gaspillage. «J’ai vécu pharisien selon la secte la plus rigide.» Maintenant. ..«J’espère l’accomplissement de la promesse que Dieu a faite à nos pères.»
Réveiller une conscience endormie. Il pensait être agréable à Jéhovah.
Mais. ..«Il t’a destiné à connaître S’a volonté.»
Eclairer une intelligence mal orientée. «J’ai recouvert la vue.» Mais. .. cela fui a permis de voir le Juste et d’entendre les paroles de sa bouche.
Briser une volonté tenace. «Désormais tu serviras de témoin auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues.» Un instrument choisi.
Paul affirm ait: «Je n’ai pas résisté à fa vision céleste.» Et toi? Ami lecteur, que tardes-tu? Lève toi, sois baptisé et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur.
- Edité par Ferazzini Willy
Lire la Bible avec prière est essentiel, car
«Ce que je ne vois pas, montre-le moi» Job 34, 32.
«Ouvre mes yeux et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi» Ps. 119,18.
Dieu répond et fait comprendre, car
«II leur ouvrit l’intelligence pour entendre les Ecritures» Luc 24, 45.
«Qui enseigne comme LUI?» Job 36, 22.
- Edité par Cousyn D.
Nous nous excusons de présenter, dans ce numéro de Promesses, deux longues études. Ce n’est pas notre habitude! Nous vous recommandons cependant de les lire sans manquer. L’une et l’autre ont leur valeur. «Foi et raison» nous fait faire un retour au départ de la vie, à la Création de Dieu par Sa Parole. L’autre «Vocation chrétienne – Formation des serviteurs de Dieu» place devant nos yeux l’exigence d’aujourd’hui – pour nous tous – d’être instruits des pages de cette «Ecriture, divinement inspirée et utile pour enseigner, convaincre, corriger et instruire d’ans la justice, afin que l’homme de Dieu atteigne tout son développement et qu’il soit apte à toute bonne oeuvre.»
TEMOIGNAGES
De Haïti
Je vous accuse réception de deux exemplaires de «Promesses» que vous m’avez tait parvenir, afin d’aider nous autres Haïtiens dans l’ouvre d’évangélisation parmi les étudiants. Je vous en remercie bien sincèrement au nom du groupe d’Haïti. Ils nous sont d’un précieux concours. ..
Du Gabon
J’ai bien reçu la brochure intitulée «Promesses». Je ne saurais comment vous exprimer combien grande a été ma joie en la recevant. En vous priant de bien vouloir transmettre mes sincères remerciements à celui qui a pensé à moi et vous a transmis mon adresse.
- Edité par Promesses
La sagesse de l’homme
Notre culture moderne et notre philosophie, notre enseignement universitaire et nos méthodes de recherche scientifique sont basés sur la raison. «Je pense, donc je suis», disait Descartes. Notre pensée et notre intelligence nous semblent être l’essence même de notre être. Nous croyons facilement que notre logique et notre raisonnement sont infaillibles. Ils sont le critère suivant lequel les faits et les idées sont acceptés ou repoussés. L’homme est naturellement prêt à admettre ce qui est vérifiable – ce qu’il peut comprendre et si possible palper. Il a tendance à exclure Dieu, qui ne se peut démontrer, ni toucher, et avec lui tout élément surnaturel et spirituel. En cela, le rationalisme contemporain se montre profondément matérialiste. Nos sciences exactes s’occupent de faits reconnus, contrôlés, enregistrés; de même la raison moderne ne croit que ce qu’elle voit.
Le rationalisme
Ce rationalisme est devenu une véritable religion aux dogmes intangibles. Il prétend, sans pouvoir le prouver, que l’homme descend du singe, et qu’il est en progrès continu. L’humanité a quitté le stade de l’enfance avec sa croyance aux légendes et au surnaturel. Devenue scientifique et raisonnable, elle a remplacé la religion par la science, Le progrès, la civilisation. En somme, au lieu de la foi en Dieu, on nous propose la foi en l’homme, ce qui est infiniment plus difficile à soutenir. Il est aisé de démontrer la faillite d’un tel rationalisme. Premièrement, le matérialisme aboutit à l’absurde, prétendant que le monde s’est fait tout seul. Même Voltaire, grand ennemi de la religion, était obligé de s’écrier:
«Le monde m’embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe, et n’ait point d’horloger».
Nous adoptons plus que jamais une telle conclusion, avec la connaissance accrue que nous avons de la complication inouïe, de la parfaite organisation et de l’immensité de l’univers.
Les lois de la nature
Le rationalisme est ensuite illogique lorsqu’il reproche aux croyants de partir d’un acte de foi. «Vous commencez par admettre sans preuves que l’Ecriture sainte est une révélation cohérente de la vérité divine, et de là, vous tirez toutes vos conclusions». Mais nous pouvons retourner le compliment et dire aux rationalistes: «C’est exactement ce que vous faites avec la création, cet autre grand livre de Dieu. Vous partez vous-mêmes d’un acte de foi en l’unité et la vérité de la nature. En étudiant les faits du monde matériel, vous essayez de les expliquer par des hypothèses et d’en déduire certaines lois. Lorsque de nouvelles découvertes viennent contredire vos hypothèses et modifier vos lois, vous admettez que la nature a toujours raison et que votre connaissance ou votre appréciation était insuffisante». Ajoutons d’ailleurs que le savant respectueux de la nature et le croyant soumis à l’Ecriture reçoivent chaque jour des confirmations convaincantes du bien-fondé de leur acte de foi primordial.
La morale laïque
Une autre chose enfin n’est que trop évidente: les conquêtes prodigieuses de la science moderne ne nous ont rendus ni meilleurs, ni plus heureux. Au début de ce siècle, en France, les anti-cléricaux, séparant l’église de l’Etat, prétendirent pouvoir maintenir une «morale laïque,,; sans religion, ils se croyaient capables d’appliquer pratiquement leur idéal de vie honnête et juste. Les trente dernières années en Europe – et dans le monde – ont tellement démontré l’absence de bases de cette «morale laïque» que tout commentaire est superflu. Nous touchons ici le point le plus tragique de la situation actuelle: moralement l’homme est inférieur aux responsabilités qui découlent de sa nouvelle puissance. Déjà, comme saisi de vertige, il a systématiquement employé pour la destruction et le mal ses plus merveilleuses inventions. Maintenant, il envisage froidement l’usage de l’arme atomique qui pourrait conduire en un instant à je ne sais quel nouveau Moyen Age, à la ruine de la civilisation, au suicide même de la race entière. Parlant, il y a bien longtemps, des Grecs et des Romains, à la fois raffinés, idolâtres et immoraux, l’apôtre Paul écrivait: «Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous» (Rom. 1,22). Il pourrait dire la même chose de nos païens modernes: le dernier mot de leur science éblouissante est la perspective de l’anéantissement atomique. C’est pourquoi le scepticisme et le découragement gagnent beaucoup d’esprits réfléchis. D’autres préfèrent s’étourdir et adopter l’attitude existentialiste: mangeons et buvons, car demain, nous mourrons. Loin d’être une solution, cela n’est que l’aveu du désespoir et l’abandon de tout raisonnement.
Les limites du chrétien
Cependant, la raison en elle-même n’est-elle pas une chose splendide, un admirable don de Dieu, comme toutes les facultés de notre être? Qu’il est merveilleux de pouvoir connaître, apprendre, apprécier! A condition pourtant que l’esprit humain soit conscient de sa nature réelle et de ses besoins profonds. Car il n’y a de véritable raison que celle qui reconnaît ses limites et accepte en même temps de se laisser éclairer par la révélation de Dieu.
En effet, il n’est pas difficile de démontrer l’imperfection de l’homme dans ce domaine comme dans tous les autres: l’Ecriture nous dit que Dieu l’avait créé parfait, à son image, mais que depuis la chute, le péché l’a éloigné de cette perfection et a contaminé chaque partie de son être. Même si nous ne retenons pas cette déclaration, force nous est de constater que notre coeur, à côté de généreux sentiments, peut être plein de jalousie et de haine. Notre volonté nous aide à prendre d’excellentes décisions; mais qu’elle est faible en face de tant de sollicitations mauvaises et de devoirs pourtant impérieux! Notre corps est un splendide instrument, et cependant à quel vil usage il peut servir parfois – avant de se décomposer un jour dans la tombe! De même, notre intelligence et notre logique peuvent avoir des pensées justes et des raisonnements utiles. Mais, en elles aussi, quelque chose a été faussé, et le moins que nous puissions dire est qu’elles sont loin d’être infaillibles. Résumant tout cela, la Bible affirme que l’homme livré à lui-même est aveugle, et même qu’il est spirituellement mort, étant privé de la vie divine.
La folie de l’Evangile!
Ne soyons pas surpris par cette déclaration de l’apôtre Paul: «La prédication de la Croix est une folie pour ceux qui périssent. ..Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde. ..? Les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse: nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour tous ceux qui sont appelés. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu plus forte que les hommes» (I Cor. 1 , 18-25).
Arrêtons-nous un instant et demandons-nous pourquoi l’Evangile semble être une telle folie à notre raisonnement humain.
Premièrement, Dieu nous demande de croire en LUI, alors que nous ne le voyons pas, et d’orienter notre vie vers les réalités spirituelles et éternelles. «Nous regardons, dit encore P’aul, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles (II Cor. 4, 18). Mais, est-ce vraiment si insensé que cela? Il est superflu de démontrer que les choses visibles sont passagères: la jeunesse, la santé, l’argent, les possessions, les affections et la vie elle-même. Il faudra tout laisser en un instant, et peut-être bien plus tôt que nous ne pensons. Par contre, nous avons pu voir personnellement cent fois, pendant la dernière guerre, que seules les richesses spirituelles ne peuvent nous être enlevées: la paix du coeur, le pardon et l’amour de Dieu, la certitude de la vie éternelle et de la victoire finale. Et qu’on ne nous dise pas: «Nous ne pouvons croire en des choses invisibles!» Qui donc nie l’existence de l’électricité et de l’énergie atomique, ces forces mystérieuses qu’on ne peut voir, mais dont les effets remplissent le monde? Nous ne trouvons pas plus difficile d’admettre que Dieu est la seule source cachée de tout ce qui se meut dans l’univers.
La folie de la Croix!
La Croix de Christ nous heurte par le jugement absolu qu’elle porte sur l’homme. Si Dieu lui-même a dû s’incarner et subir au Calvaire le châtiment effroyable que nous avions mérité, c’est donc que sans lui nous étions totalement perdus: nous sommes tous des transgresseurs de la loi divine, sans aucun mérite personnel, ni aucune capacité de nous racheter nous-mêmes. Comment ce message plairait-il à des êtres si naturellement convaincus de leur propre valeur?
Il ya plus: si nous sommes ainsi perdus, pourquoi Dieu n’a-t-il pu trouver un moyen de salut plus attrayant que la mort ignoble de la Croix? Comment! Ce Dieu d’amour et de puissance ne peut pardonner qu’en laissant sous ses yeux insulter, rejeter, martyriser son Fils unique? Il faut que coule le sang du seul Juste, maudit comme un criminel, que l’Auteur de toute vie meure à notre place, et que la faillite apparente du Seigneur devienne son triomphe et le nôtre! Nous ne prétendons pas expliquer une telle doctrine, mais nous l’acceptons, et ne trouvons, dans le monde entier, rien d’autre qui puisse la remplacer. Dans son absolue sainteté, Dieu ne pouvait avoir de communion avec les pécheurs. Il devait se montrer inflexiblement juste et les condamner s’ans rémission. Mais, dans son amour, il n’a pu se résoudre à une telle extrémité: quittant son trône et son tribunal, il est venu dans la personne de son Fils se rendre solidaire de notre race, prendre sur lui toutes nos fautes et subir à la Croix notre condamnation. «Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses. ..Celui qui n’a point connu le péché (Jésus lui-même), il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu» (II Cor. 5, 19 et 21).
La folie de l’humiliation?
Après tout, la raison majeure qui nous pousse à rejeter la Croix n’est-elle pas notre orgueil? Il nous déplaît de voir que parmi les croyants, «II n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages. ..afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu» (I Cor. l, 26-29). Plus un homme se croit intelligent, fort, riche, influent, plus il lui coûte de s’humilier, d’admettre ses limites et même sa faillite, de se repentir et de se soumettre à Dieu. Souvent, il déclare avec suffisance que la religion est bonne pour les femmes, les faibles, ou ceux qu’affole la peur de la mort. Il est difficile, dit Jésus, à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu – et non seulement s’il est riche en argent, mais peut-être plus encore s’il pense l’être en science et en culture. Je sais par expérience combien cet orgueil intellectuel est un obstacle difficile à vaincre, et te n’oublierai jamais le ton de mépris avec lequel un intellectuel un jour me déclara: «Comment pouvez-vous croire à tout cela? C’est primaire!» Après tout, avons-nous réellement de quoi être si fiers, si nous regardons sincèrement en nous et autour de nous? Avec un peu de lucidité, nous reconnaîtrons avec Paul qu’en Dieu seul et en sa grâce, nous avons sujet de nous glorifier.
La sagesse de Dieu
Si l’Evangile nous heurte au premier abord, il contient cependant toute la vérité dont nous avons besoin. «Nous prêchons, déclare Paul, la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire» (I Cor. 1,25; 3, 18; 2,7 et 8). Cette sagesse divine est personnifiée en Christ, qui vient nous la révéler. Il ose dire de lui-même: «Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de l’a vie» (Jean 8,12). N’est-il pas en effet le plus grand de tous les maîtres, celui dont on est obligé de dire: «Jamais homme n’a parlé comme cet homme!» (Jean 7, 46). Avec une sagesse qui n’est pas de ce monde, il nous révèle à la fois Dieu et l’homme. Qui s’assied à ses pieds comme Marie sent enfin son esprit s’ouvrir et devenir intelligent. Christ vient nous dévoiler la cause de notre misère et nous apporter, avec l’illumination intérieure, une parfaite délivrance.
Jésus prouve la vérité de son enseignement par sa vie exempte de toute faute. Les grands philosophes se discréditent par le divorce flagrant qui sépare leur doctrine de leur conduite. Le Christ seul peut dire à ses détracteurs: «Qui de vous me convaincra de péché?» Il prêche et met en pratique une morale absolue dont le seul exemple est un éblouissement. Quel rafraîchissement de reposer enfin nos yeux sur un être dont rien ne souille la radieuse perfection!
La sagesse du Christ
Par dessus tout, c’est l’amour manifesté dans l’Evangile qui est la révélation de Dieu par excellence! «Dieu est amour», c’est là son essence même -Jésus aime d’un amour sans limite, ni défaillance. Parce qu’il aime parfaitement son Père, il ne peut vivre que dans une totale communion avec lui. Il aime les hommes de façon incompréhensible, aidant, consolant, guérissant ceux qui souffrent. Il supporte, appelle et sauve jusqu’à ses pires ennemis, à condition toutefois qu’ils veuillent bien se tourner vers lui. Il accepte volontairement les pires souffrances et le sacrifice total de sa vie afin de prendre sur LUI le châtiment que nous avions mérité. Plus que tous les discours de la raison humaine, l’amour ainsi manifesté est la véritable sagesse, celle qui vient de Dieu et résout tous nos problèmes.
Nous connaissons dès lors le pardon qui apaise notre conscience troublée. Notre coeur est rempli de paix et de certitude. Nous ne cherchons plus le bonheur: nous l’avons avec l’assurance de la vie éternelle. Notre intelligence aussi est inondée de lumière nouvelle. Les questions, laissées sans réponse par les plus grand génies, reçoivent enfin leur solution. D’où venons-nous? Pourquoi la souffrance, la guerre, la mort? Que nous réservent l’avenir et l’au-delà?
La route du croyant est inondée de clarté. Il peut dire en toute sincérité qu’il est passé des ténèbres à la lumière. Qui de nous n’a pas fait un jour l’expérience que voici: se rendant à un fameux point de vue, il voit à peine à quelques mètres devant soi parce qu’un brouillard dense couvre toute la contrée. Puis, subitement, comme par un coup de baguette magique, le brouillard se déchire, dévoilant un magnifique et lumineux paysage.
C’est exactement ce qui est arrivé à moi-même. Jeune juriste passionné d’étude et de plaisir, j’avais complètement abandonné la foi. Mais je n’avais aucune réponse aux questions les plus graves de la vie, auxquelles je m’efforçais simplement de ne pas penser, tandis que dans le fond de mon coeur je n’étais ni libre, ni satisfait. Je m’efforçais de boire à beaucoup de sources, mais j’avais encore soif. Quelle transformation lorsque je consentis à reconnaître cette faillite intérieure et résolus d’accepter le secours d’En-Haut. Miraculeusement, le brouillard qui m’enveloppait se déchira et je rencontrai Dieu. Plus de doutes, de craintes, de remords, de contradiction. Autour de moi aussi, quel changement! La nature, qui me paraissait hostile ou inanimée, prend désormais un sens nouveau, car «Les cieux racontent l’a gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’oeuvre de ses mains» (Ps. 19, 2). C’est ainsi que le grand Képler, découvrant les lois astronomiques, s’écriait: «Je repense les pensées de Dieu». L’histoire, succession déconcertante de civilisations et d’empires, devient le déroulement du plan de Dieu en marche vers un triomphal dénouement. L’Ecriture sainte, livre hermétique, réservé, me semblait-il, à de rares initiés, s’ouvre comme par enchantement. Du commencement à la fin, elle m’apporte la révélation du salut, et devient la nourriture de mon âme. «Jusqu’à ce jour, déclare Paul, quand les Juifs lisent Moïse (c’est-à-dire l’Ecriture sainte des Juifs), un voile est jeté sur les coeurs; mais lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté (II Cor. 3,15-16). Débarrassé de tant de conflits intérieurs, mon esprit devient libre pour la concentration et la réflexion que demande l’étude, et mes progrès intellectuels s’en ressentent. Enfin, mon corps même est affranchi de l’esclavage des passions, si je laisse vraiment Christ me communiquer sa vie. Ma personnalité tout entière est fortifiée et je peux devenir, dans tout le sens du terme, vraiment un homme.
La sagesse de la foi
Ainsi, la foi n’est aucunement opposée à la raison. Lorsque cette dernière se laisse illuminer par Celui qui l’a créée, elle s’épanouit merveilleusement. Le Psalmiste peut dire: «La révélation de tes Paroles éclaire, elle donne de l’intelligence aux simples» (Ps. 119, 130). Parlant de la sagesse divine, la seule vraie, Paul ajoute: «Ce sont des choses que l’oeil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. ..Mais l’homme animal (= psychique, non transformé par la grâce divine) ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel (animé par l’Esprit divin), au contraire, juge de tout» (I Cor. 2, 9-10 et 14-15).
Nous voici donc placés devant un choix. Voulons-nous continuer à suivre à tâtons la seule raison humaine, dans une pénombre ici et là traversée de fulgurants éclairs, ou bien nous soumettre à CELUI dont la rayonnante sagesse nous rendra enfin intelligents? L’homme vraiment raisonnable aura rapidement choisi.
- Edité par Pache René
Pour une multitude de nos contemporains, la religion est chose périmée. La Science, pensent-ils, nous dispense de croire en Dieu. Du reste la religion, ne manquent-ils pas de dire, a fait plus de m’al que de bien. Pensez aux guerres de religion! Quel scandale!
Ils ont raison ceux qui raisonnent ainsi, mais ils confondent religion et Evangile. Ils considèrent comme fruit de l’Evangile ce qui n’était que méchantes oeuvres d’une société ou d’une classe de la société qui n’avait de chrétien que le nom. Ils ne connaissent qu’une église chrétienne dégénérée.
C’est très certainement à cause de ce faux christianisme qu’est née dans bien des pays une hostilité farouche à l’égard de tout ce qui touche à la religion. Or les gens ne font aucune différence entre ce qu’on appelle la chrétienté et l’Evangile, entre les chrétiens de nom et les chrétiens authentiques. C’est pourquoi l’Evangile est combattu dans bien des pays. La lutte y est à la fois sournoise et serrée. (*)
Pourtant, ce serait une erreur de croire que c’en est fait de l’Evangile, que l’heure des Missions est passée. On sait qu’au Congo, par exemple, les missionnaires sont reçus maintenant avec empressement; que l’église y est en plein essor. On ne cesse de nous demander des instituteurs ou des professeurs. Un de nos amis, pasteur africain, écrivait récemment qu’il ‘agrandissait pour la troisième fois le temple où se réunit son église. A peine avait-on terminé la construction qu’il fallait songer à agrandir. Nul n’ignore le succès de l’Evangile en Amérique du Sud. Des personnes qui habitent le Brésil nous disaient il y a quelque temps que les églises évangéliques y sont très nombreuses et les chrétiens très militants. S’il est vrai que quelque ivraie se mêle au froment, il n’en reste pas moins que les églises sont florissantes. On sait que dans certaines régions d’Indonésie, de nombreux Musulmans sont venus à l’Evangile, et cela en grande partie grâce à la distribution massive de Nouveaux Testaments en langue indigène. Nous avons de la peine à croire cela, nous qui sommes habitués à entendre les rapports des missionnaires qui travaillent en Afrique musulmane! Un missionnaire qui oeuvre parmi les Juifs nous disait tout récemment aussi qu’il connaît bien des Juifs venus à Christ. Il en connaît bon nombre qui fréquentent des églises protestantes diverses et même des églises catholiques.
N’oublions pas l’oeuvre qui s’est faite en l’espace d’une génération. Nous connaissons ou avons connu les fondateurs de plusieurs missions en Afrique. Et nous voyons maintenant le résultat de leur travail: des dizaines de milliers d’Africains convertis; des centaines d’églises fondées, actuellement indépendantes, et sous l’égide de conducteurs spirituels africains. Il y a peu de temps, je rencontrai dans une faculté de théologie évangélique un jeune Africain, intelligent et pieux, parlant un français impeccable. Ses parents sont parmi les premiers convertis d’une immense région. En une génération, on a passé là de l’état primitif – pour ne pas dire sauvage! – à un christianisme authentique. Nous avons vu dans la jungle équatoriale des Aucas et des Jivaros – ou chasseurs de têtes – transformés par la grâce de Dieu.
Mais, dira-t-on, tout cela, c’est peut-être vrai, mais c’est bien loin d’ici. Chez nous, c’en est fait, l’Evangile est périmé.
Eh bien, lisez plutôt le témoignage qui m’est tombé sous les yeux il y a quelques instants; il est tiré d’une lettre adressée à une société d’évangélisation par la radio. Elle vient de France: «Vous avez cité récemment la lettre d’une auditrice déclarant qu’elle était la personne la plus heureuse du monde depuis qu’elle connaissait le Seigneur Jésus comme un Sauveur personnel. Je comprends mieux que quiconque de tels sentiments, parce que moi, comme son mari, j’étais aussi un alcoolique; j’avais subi plusieurs cures de désintoxication, mais sans succès. Il y a un peu plus d’un an, j’ai découvert vos messages par radio. Je suis venu à Dieu qui m’a sauvé par la mort de son Fils. Je ne suis pas seulement heureux, mais avec la vie éternelle, cette nouvelle naissance a produit une transformation complète de mon existence. Et je ne bois plus!»
La raison du succès de l’Evangile est simple. Il répond aux besoins profonds de l’âme humaine. L’homme du vingtième siècle a une vie bien différente de celle de ses ancêtres, certes. Il a «conquis» l’espace! – En fait, il n’a parcouru que des distances minuscules par rapport à l’immensité céleste! – Il a réussi à s’assurer un confort extraordinaire; il est presque certain, grâce à la science médicale, de pouvoir trouver un coeur de rechange quand le moment sera venu! Il n’en reste pas moins que ses aspirations profondes ne sont pas satisfaites et qu’aucune assurance ne lui est donnée par les philosophies quant à l’au-delà, quant à Dieu. Il reste, en dépit des apparences un être inquiet, souvent angoissé. Les jeunes eux-mêmes, pleins de vie et de fougue, sont les plus nombreux à recourir au suicide! Mais l’Evangile, c’est-à-dire la Bonne Nouvelle du salut, nous est annoncé. Dans son amour, Dieu accorde au pécheur qui se repent un pardon gratuit; il le libère de toute condamnation; il fait de lui son enfant, son héritier; il le transforme par la puissance de son Esprit. Et désormais, le croyant vit d’une manière normale, heureuse et utile. Il est non seulement réconcilié avec Dieu, mais aussi avec lui-même, et avec ses semblables.
-Mais, dira-t-on, on prêche l’Evangile chez nous. On le connaît et rien ne se passe.
Est-ce bien l’Evangile qu’on prêche? C’est-à-dire la Parole de Dieu? Trop souvent les églises se prêchent elles-mêmes. Ou bien elles ensevelissent la Parole sous un rituel que les initiés comprennent peut-être, mais qui n’a aucun sens pour l’homme de la rue. Ou alors, désireuses d’être près du peuple, elles se livrent corps et âme aux questions sociales.
Que dire aussi des églises ou assemblées où la prédication de la Parole est considérée comme secondaire et laissée de côté, ou ‘abandonnée à des gens incapables? L’Eglise manque à sa tâche quand elle n’annonce plus la Parole dont elle est dépositaire. Elle trahit même sa fonction. Car si la société christianisée dans laquelle nous vivons peut nous donner le pain, nous devons nous rappeler que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Oui, l’Evangile est encore pour les gens de notre temps. On nous objectera que les chrétiens sont en retard sur bien des points. Je n’en suis pas si sûr. Ce ne sont pas les hippies et les beattles qui mènent le monde et qui assurent sa bonne marche. Les vrais grands de ce monde, qu’ils soient savants ou hommes politiques, industriels ou paysans, ne portent pas de longs cheveux et des pantalons en tuyaux de poêle. Il est possible d’être de son temps sans attirer sur soi les regards ahuris du bon peuple. C’est pourquoi il est possible d’être chrétien et homme de son temps. Ceux qui «retardent», ce sont ceux qui n’ont pas encore compris que l’Evangile est la seule parole de salut pour les hommes de tous les temps.
- Edité par Chérix A.
Vocation chrétienne (3)
Lecture: Mat th. 5:1-2
Matt.28:18-20
Actes 20:18-21, 26-27
1 Th. 4: 1-2
2 Ti. 2:1-2
C’est avec une certaine hésitation que j’aborde ce sujet de la formation en vue de l’exercice de la vocation, sachant qu’il n’est pas facile, et conscient aussi des graves lacunes caractérisant nos églises, non seulement en Suisse, mais partout sur les trois continents qu’il m’est arrivé de parcourir. Certains de mes propos déplairont peut-être. Qu’ils soient entendus comme un cri d’alarme de la part d’un frère qui accepte sa part de responsabilité en face des faiblesses d’enseignement et de la pauvre connaissance de doctrine biblique qui marquent, hélas, la plupart de nos milieux. Et que dans sa bonté, le Seigneur nous donne la grâce de nous laisser conduire dans la recherche de solutions qui nous fassent sortir de la situation dans laquelle nous nous trouvons depuis plus d’un siècle!
Témoignage de l’Ecriture
Faut-il justifier, à partir de l’Ecriture, cette notion de l’enseignement, de la formation en vue de l’exercice de la vocation que Dieu nous adresse aux uns et aux autres? Les textes désignés ci-dessus nous montrent d’abord l’exemple du Seigneur qui, dès le début de son ministère, prenant la parole en public pour la première fois, se met à enseigner ses disciples.
Son ministère tout entier est marqué par cet élément d’enseignement qui semble même prendre de l’ampleur à mesure que les foules s’écartent et que Jésus se trouve seul avec la petite poignée d’hommes qui lui sont restés fidèles. Il concentre ses forces, ses efforts et son temps sur ceux-là, tant et si bien que pendant les derniers mois de son ministère, le Seigneur semble attacher une importance toute particulière à la formation de ses disciples et à la préparation de la relève qu’ils seraient appelés à assumer après son départ.
Si l’exemple du Seigneur n’est pas convaincant, qu’en est-il de l’ordre donné à ses disciples (mais qui concerne l’Eglise tout entière) à la fin de Matthieu? Ces instructions-là doivent être considérées comme normatives jusqu’au retour du Seigneur, n’en déplaise à ceux qui disent que l’Evangile selon Matthieu n’est pas pour nous, que nous vivons à une époque particulière, où le temps de l’église et des missions est révolu, que nous devons chercher une nouvelle vocation pour le peuple de Dieu, etc. Eh bien, non! Les instructions données par le Seigneur à son Eglise gardent toute leur validité jusqu’à son retour; si Jésus ordonne à ses disciples d’enseigner les croyants à garder ses commandements, cet ordre reste entièrement valable, entièrement normatif pour nous aujourd’hui.
L’église primitive a obéi à la lettre à ce commandement d’enseigner (Actes 2:42). Les milliers de nouveaux croyants du jour de la Pentecôte «persévéraient dans l’enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et les prières».
Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres. La suite du récit, d’ailleurs, présente un détail remarquable: tous ceux qui s’étaient tournés vers le Seigneur mirent en commun leurs possessions dans une communauté de biens. Pourquoi l’ont-ils fait? La solution se dégage, je crois, précisément de cette situation extraordinaire qui confronte les apôtres après le témoignage rendu par Pierre: tout d’un coup, il y a là plusieurs milliers de personnes qui viennent de se tourner vers le Seigneur. Ces hommes ont besoin d’être instruits et fondés dans l’enseignement du Christ. Par conséquent, toutes affaires cessantes, l’Eglise primitive met en commun ses possessions et se constitue aussitôt en école biblique extraordinaire, afin que les apôtres puissent enseigner le plus vite possible et le plus complètement possible tous ces bébés dans la foi. Nous n’aurions pas à chercher ailleurs l’explication de cette mise en commun des biens matériels. Voilà, si j’ose dire, le premier institut biblique, créé par les apôtres eux-mêmes afin de nourrir les nouveaux convertis et les rendre aptes à s’engager chez eux comme témoins et serviteurs de ce Sauveur qu’ils viennent de rencontrer.
L’exemple de l’apôtre Paul s’inscrit dans la même ligne. Vers la fin de son troisième voyage missionnaire, sur le chemin de retour à Jérusalem, Paul convoque les anciens d’Ephèse à Milet, où il leur rappelle les faits saillants du ministère accompli pendant son séjour de trois ans dans leur ville. Il leur avait annoncé tout le conseil de Dieu, il ne leur avait rien caché.
Chose étonnante, l’apôtre dit la même chose aux Thessaloniciens. Cependant, talonné par ses ennemis, il avait dû reprendre son voyage vers Bérée après un court séjour de quelques semaines à Thessalonique. Pendant ce temps-là, non seulement il avait évangélisé, d’abord dans la synagogue, puis à côté, mais il avait donné à ceux qui s’étaient confiés au Seigneur toutes les instructions nécessaires et utiles pour leur vie et leur service chrétien! Enfin, Paul, sur le point de «passer les pouvoirs» à ses adjoints, leur donne des instructions dans ce sens: lui-même les a instruits afin qu’à leur tour ils sachent instruire d’autres pour que ceux-là à leur tour instruisent. ..
Témoignage de l’histoire Les exemples tirés de l’histoire ecclésiastique et des missions mettent en relief le rôle prépondérant joué par des hommes formés pour se charger de 1’oeuvre de Dieu. Parmi les réformateurs, Luther et Calvin avaient une prodigieuse érudition. Luther était un linguiste de première qualité; c’est, d’ailleurs, en étudiant le texte biblique dans les langues originales qu’il fit les découvertes qui devaient transformer sa vie. Plus près de nous, parmi les initiateurs du mouvement des assemblées des «frères», par exemple, nous découvrons en Darby un grand érudit à qui Dieu confia une tâche à la mesure de ses capacités et de ses connaissances. C’est peut-être une ironie de l’histoire que cet homme si instruit devait être par la suite, sans le vouloir, une cause majeure du dépérissement de l’érudition dans ces assemblées.
Il en est de même pour les missions: après plusieurs générations d’efforts missionnaires depuis William Carey, nous avons fait le cercle complet des méthodes et nous revenons peu à peu aux meilleures, celles des apôtres: les méthodes de la Parole de Dieu! Celles-ci visent la création d’églises issues de l’effort missionnaire qui sachent se gouverner, se soutenir et se propager d’elles-mêmes sous la conduite du Saint-Esprit. Mais pour qu’une église autochtone, issue de l’effort missionnaire, puisse se gouverner et se propager, elle doit être dotée de responsables de mieux en mieux formés pour les diverses tâches. Il arrive que, de nos jours, les jeunes membres de ces églises réclament en nombre toujours plus grand une formation théologique et pastorale sérieuse que leurs pères n’ont pas pu recevoir. A Emmaüs, institut biblique en Suisse romande, le nombre des demandes d’admission en provenance des pays d’Afrique francophone ne cesse de grandir. De jeunes croyants africains désirent parfaire leur formation, parce qu’ils se rendent compte qu’ils ont à faire à une génération beaucoup plus instruite que les précédentes, et ils éprouvent la nécessité d’être aussi bien préparés que possible pour répondre aux appels et aux besoins de leurs pays. Les missions elles-mêmes, suivant une tendance générale, réclament des collaborateurs de mieux en mieux formés. Ces quelques exemples tirés de l’histoire de l’église et des missions viennent confirmer, si besoin est, le bien-fondé de l’enseignement biblique pour la formation du serviteur de Dieu.
Et nous?
Si maintenant nous examinons nos églises de près, ce qui sera un exercice à la fois douloureux et salutaire, nous découvrirons des tendances qui, en Suisse et ailleurs, devraient nous inquiéter profondément. Nous nous rendrons compte de la pauvreté biblique, de l’ignorance doctrinale et théologique qui marque d’une manière générale ces mouvements. Dans les milieux issus du réveil du 19ème siècle à Genève, par exemple, les dons spirituels, l’exercice des ministères et la formation en vue de cet exercice sont tombés en désuétude, et cela depuis déjà quatre ou cinq générations! La pauvreté théologique qui en est la conséquence se manifeste dans toutes les activités de ces communautés, et nulle part, hélas! plus qu’au culte d’adoration! Là même où la richesse de notre héritage spirituel devrait se manifester, l’on s’aperçoit, au travers des chants, des prières et de quelques rares lectures bibliques commentées, que le champ de nos sujets de méditation est affreusement restreint. Comment nous libérer de cet étau d’ignorance et redécouvrir la mine d’or qu’est la Parole de Dieu? Posons plutôt les questions: Où sont les dons spirituels? Où sont les frères qualifiés pour exercer les différents ministères? Où sont les pasteurs, les évangélistes, les docteurs? Grâce à Dieu, il yen a, mais ils sont trop peu nombreux pour répondre aux besoins de nos églises et assemblées en Suisse romande, en France et ailleurs.
Et les jeunes?
Quant à la génération qui monte, elle a hérité les lacunes de nos ancêtres et de nous-mêmes. Au cours de divers camps récents de formation et d’évangélisation, ce sont les jeunes eux-mêmes qui ont reconnu leur ignorance en matière biblique et doctrinale. Et nous, les orateurs, nous constatons très vite qu’ils ne savent pas grand chose de la vie chrétienne, qu’ils n’ont pas reçu une bonne méthode d’étude biblique et ne savent pas comment diriger un groupe d’étude biblique, qu’ils ont peu d’expérience pratique du témoignage personnel et du travail pastoral, et que leur pratique du recueillement, de la méditation de la Parole de Dieu et de la prière est très pauvre. Les jeunes en sont conscients et, dans leur souffrance, ils cherchent à tâtons diverses solutions – l’indifférence ou la révolte, la séparation d’avec leurs églises, la recherche dans d’autres pâturages de ce que nous-mêmes n’avons pas été capables de leur donner. Avons-nous le courage de regarder cette situation dramatique en face et d’en reconnaître le caractère lourd de menace? …au point de vouloir sortir de ce cercle vicieux qui fait que génération après génération, nous nous complaisons dans notre médiocrité? Une jeunesse mal préparée ne saura pas tenir contre les attaques que l’Ennemi prépare!
Reconnaissons qu’il est bien plus difficile de proposer des remèdes que de diagnostiquer un mal. Quoi qu’il en soit, nous proposerons ici quelques éléments d’une solution.
Dans le foyer
La formation en vue de l’exercice d’une vocation commence idéalement alors que l’enfant se trouve encore dans le sein de ta famille chrétienne. A ce niveau déjà, il faudrait reconnaître ta nécessité d’un minimum: une atmosphère propice à l’éclosion de l’enfant, à sa préparation et à sa réponse à la vocation que le Seigneur lui adressera. Il nous paraît par exemple, indispensable que chaque foyer chrétien ait son culte de famille quotidien auquel les enfants peuvent être encouragés à participer activement dès qu’ils sont en âge de le faire – lectures bibliques, partage de pensées sur le texte, prière ensemble grâce à laquelle on pourrait initier les enfants à l’intercession pour les autres, pour les missionnaires, pour les inconvertis. Une autre chose qui nous paraît indispensable dans les rapports entre parents et enfants est le moment de prière seul avec chaque enfant. A la fin de la journée, par exemple, le père ou la mère se trouverait au chevet de l’enfant pour un moment de conversation en tête-à-tête, pour répondre à ses questions, l’encourager, le conseiller et prier avec lui. Au cours de ces moments de rapports personnels, les parents pourraient encourager leur enfant à développer de bonnes habitudes de méditation biblique et de prière personnelle. En troisième lieu (ce qui est encore plus important), l’exemple sera donné par les parents, souvent à leur insu, par leur intérêt pour les choses de Dieu et la joie qu’ils manifesteront lorsqu’ils parleront des choses qui concernent le Seigneur et son oeuvre. Leur enthousiasme sera contagieux et les enfants en prendront de la graine. Dans certains foyers, on pourra peut-être aller jusqu’à réaliser un programme d’étude systématique. L’auteur a connu en Afrique des parents missionnaires qui avaient l’habitude de se lever à cinq heures du matin avec leurs enfants pour une heure de travail biblique. La plupart des enfants de ces familles sont devenus à leur tour missionnaires.
Nombre de parents voudraient recevoir des conseils pratiques pour l’éducation de leurs enfants; n’est-ce pas là un sujet que nous avons négligé? N’y a-t-il pas des domaines pratiques dans la vie de l’individu et du foyer où nous n’avons pas fait des études suffisantes et n’avons pas cherché à nous aider les uns les autres? Chaque église locale devrait accepter sa responsabilité de répondre à ce besoin ressenti par tant de jeunes parents.
Dans l’église
Qu’en est-il de nos écoles du dimanche: sont-elles suffisamment organisées, les classes sont-elles étudiées et préparées avec assez de soin, les moniteurs sont-ils bien formés? Pour cette dernière question, si importante, nous devrions profiter au maximum des cours de formation offerts aux moniteurs par la Ligue pour la Lecture de la Bible!
Une pensée au sujet de l’école du dimanche paraîtra sans doute révolutionnaire. Ici, en Europe, le terme «école du dimanche» évoque automatiquement les enfants et rien que les enfants. Est-ce juste? Dans d’autres pays, l’école du dimanche est pour tout le monde, à partir des bébés en garderie jusqu’aux vieillards. Le dimanche matin, il y a deux réunions successives, dont le culte d’adoration pour toute la famille et (avant ou après) l’heure des classes bibliques qui sont échelonnées pour tous dès les tout petits, en passant par les moyens, les adolescents, les étudiants et les jeunes adultes pour arriver aux classes d’adultes mûrs. Tous les membres de ces églises, quel que soit leur âge, trouvent leur place dans une classe qui correspond à leur âge, à leurs besoins et à leur connaissance de l’Ecriture, tant et si bien que l’instruction systématique ne s’arrête jamais!
A côté de l’école du dimanche, il existe à l’heure actuelle la classe des jeunes qui est à maintenir et à encourager, peut-être en l’intégrant dans le schéma élargi de l’école du dimanche proposé ci-dessus. Et il y a des camps de formation occasionnels qui, malheureusement, ne durent en général qu’une semaine. Des sujets, dont la nécessité nous est rendue évidente par les expériences faites lors des camps de ski ou d’évangélisation, y sont traités. Dans toutes ces activités, qu’il s’agisse de l’école du dimanche, de la classe des jeunes, ou des camps de formation, nous devrions garder en vue ce que Paul dit aux Ephésiens: «Je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu». Ne nous contentons pas de développer une doctrine ou un aspect de la vie de l’église locale aux dépens des autres. cherchons à établir et à maintenir un équilibre biblique dans notre instruction.
Nos cultes aussi pourraient être des occasions d’édification ou d’enseignement biblique. Dans certaines communautés sans pasteur attitré, on a pris l’habitude de demander à un frère qualifié (docteur) de se préparer au préalable pour donner un message d’édification (ou, mieux encore, une série de messages sur un sujet donné), soit au début du culte, soit à la fin, après la cène.
Cette idée nous paraît excellente: le Saint-Esprit n’est-il pas capable de diriger des décisions prises ou recommandations faites plusieurs jours – voire semaines – avant le cuite en question? Ne faisons pas un fétiche de la spontanéité dans l’exercice des ministères: certes, l’Esprit est bien capable de pousser un frère à parler sur un sujet spécial au dernier instant, mais Il peut tout aussi bien éclairer, dans leur préparation, des frères pressentis longtemps à l’avance. Ne le limitons pas dans sa liberté d’action!
Des séries spéciales d’édification pourraient aussi être organisées de temps à autre. Une expérience positive dans ce sens a été faite il y a quelques années à B… où, pendant quatre dimanches successifs, les croyants se sont réunis pour trois heures d’enseignement biblique avec le concours de différents frères qui ont développé à tour de rôle divers sujets. Nous y avons vu une expérience pilote sur un plan régional qui pourrait être répétée. L’institut Emmaüs, lui aussi, a organisé dans le passé des cours de formation biblique et spirituelle pendant l’hiver qui ont attiré jusqu’à une centaine de personnes dont de nombreux représentants d’églises. Rien n’empêcherait de reprendre ces séries dans un proche avenir.
Lorsque nous discernons l’existence d’un don spirituel auprès d’un de nos membres – jeune ou moins jeune – est-ce que nous encourageons ce frère à développer son charisme et à le faire valoir en l’exerçant pour le bien de la communauté? C’est là une responsabilité des anciens que de remarquer de tels frères et leur donner l’occasion de s’épanouir.
Instituts bibliques et facultés de théologie
Les institutions actuellement nombreuses pour la préparation formelle des serviteurs de Dieu sont une innovation assez récente dans l’histoire de l’église; c’est depuis la fin du 19è siècle surtout, grâce à l’essor de l’oeuvre missionnaire, que tant d’écoles ont vu le jour partout dans le monde. Et pourtant, on a souvent constaté, dans certains milieux évangéliques, une réticence plus ou moins accusée à l’égard des instituts bibliques et, à plus forte, raison encore, des facultés de théologie.
Un article paru dans un numéro récent d’un périodique évangélique américain mettait les lecteurs en garde contre les dangers d’une formation offerte par les instituts bibliques, et avançait les raisons suivantes: d’abord, le jeune qui fréquentait un institut ou une faculté en sortirait la tête farcie d’informations inutiles! Ensuite, l’instruction reçue pousserait le jeune en question à mépriser son église à cause de la simplicité de la structure et des principes de celle-ci. Enfin, avec tout le bagage de connaissance acquise, notre jeune chercherait certainement le salaire plus élevé qui lui serait offert par d’autres églises.
A vrai dire, ces raisons laissent froids ceux d’entre nous qui servent le Seigneur dans un institut biblique, parce que l’expérience nous montre que les dangers qui existent – et il y en a – sont tout autres que ceux énumérés! Car si un jeune homme spirituel et solide, répondant à la vocation que Dieu lui adresse, se fait inscrire dans une école biblique, il évitera de tomber dans des pièges si évidents. Non, les dangers réels sont plus subtils: celui de l’orgueil spirituel, parce que la connaissance enfle; ou encore celui d’une indigestion spirituelle, résultat d’un banquet d’enseignement biblique quotidien, riche et concentré, mais mal assimilé. Nous sommes conscients de ces dangers et prenons les précautions qui s’imposent pour assurer aux élèves une vie équilibrée qui consiste, non seulement à recevoir, mais aussi à donner, d’où les activités spirituelles de tous genres.
Certes, il y a quelques défections: certains jeunes ne sortent pas vainqueurs des épreuves particulières et indéniables qui s’attachent aux études formelles dans un institut biblique. Mais la plupart en sortent approfondis, fortifiés, formés pour le service du Seigneur; ceux-ci donnent ta preuve par la suite, en accomplissant un travail de pionnier remarquable, ou en devenant des membres utiles – voire piliers – de leurs églises ou assemblées, que les années consacrées à la formation n’ont pas été passées en vain.
En plus des différentes facultés de théologie «officielles» en Suisse romande et en France, il existe depuis quatre ans une nouvelle Faculté libre de théologie évangélique à Vaux-sur-Seine (près de Paris), fondée par l’action concertée des «églises de professants». Cette faculté attendait plus de 40 étudiants régulièrement inscrits pour la rentrée de 1969. La plupart suivent des cours pendant quatre ans en vue de l’obtention d’une licence en théologie.
L’auteur tient à recommander tout particulièrement cette faculté, conscient du fait que, de toutes les églises de professants francophones, celles de la Suisse romande sont restées dans la plus grande ignorance au sujet de cette entreprise. Pourquoi nos jeunes intellectuels en quête d’une formation théologique s’achemineraient-ils uniquement vers des facultés à théologie pluraliste et à tendance oecuménique? La moindre loyauté n’exige-t-elle pas qu’ils soient mis au courant de l’option valable que représente pour eux la Faculté de Vaux?
Soyons francs. Au cours de ces dix-sept dernières années, l’auteur a suivi l’évolution de plusieurs jeunes intellectuels des églises de professants en France ainsi qu’en Suisse, pendant et après leurs études dans une faculté «officielle». Ce qu’il a vu le pousse à poser la question: est-il vraiment dans le meilleur intérêt des mouvements d’églises comme les nôtres de continuer à orienter nos jeunes dans ce sens? D’abord, n’en déplaise au jeune intéressé qui se ferait facilement des illusions à ce propos, rien ne prouve à priori qu’il serait assez solidement ancré dans la foi et la connaissance de la doctrine biblique pour tenir ferme pendant quatre ans d’études. Au contraire, plusieurs ont basculé dans des vues théologiques plus larges et, le reconnaissant loyalement, ont cru devoir changer d’obédience ecclésiastique. D’autres, moins conscients de leur évolution théologique et de ce qui, par conséquent, les met en porte-à-faux avec leurs communautés, seraient tentés d’attribuer la faute à celles-ci et croiraient facilement devoir leur apporter «la lumière.».
D »autres encore mettent tout en oeuvre pour tenir tête à leurs professeurs afin de sauvegarder coûte que coûte leur héritage biblique et évangélique, mais à quel prix personnel! Et à supposer que ces étudiants sortent «indemnes» comme au travers du feu, ne leur manque- t-il pas trop souvent une dimension qui nous paraît pourtant essentielle – confiance totale dans l’inspiration plénière des Ecritures, et d’une formation dogmatique solide et orthodoxe? – D’autres, il est vrai, passent par une période de réaction plus ou moins violente pour «digérer» leur théologie et ensuite retrouver leur équilibre et leur confiance en la Parole de Dieu. Quoi qu’il en soit, nous touchons ici à une question déterminante pour l’avenir de nos églises: ayons le courage et la charité qui nous permettent de l’examiner ensemble dans un esprit fraternel, car c’est à nos risques et périls que nous persisterons à passer ce problème sous silence. ..
Un exemple réjouissant
En conclusion, l’auteur se permet d’évoquer le souvenir d’une église locale, réformée, dont les pasteurs successifs ont été choisis en fonction de leur don d’enseignement biblique. Depuis plus de trente ans, les membres de cette église ont reçu, au travers de la prédication, un enseignement systématique de la Parole de Dieu, des doctrines bibliques et de la vie chrétienne; au cours de ces trente années, plus de cinquante jeunes ont entendu l’appel du Seigneur et se sont présentés pour son service à plein temps, soit sur le champ des missions, soit comme évangélistes, soit comme pasteurs. La conclusion s’impose: là où la Parole de Dieu est à l’honneur, là où elle est enseignée totalement et systématiquement, les vocations ne manqueront pas d’éclore.
- Edité par Horton Frank
Une fois n’est pas coutume
Je connais une foule de gens qui, après avoir entendu l’avertissement «Attention, on te trompe», n’ont plus fermé l’oeil. Et toi? Si c’était vraiment le cas, que cet univers a un auteur! Si c’est vrai, que cet auteur t’a placé, et tous les hommes avec toi, dans l’obligation de choisir, pour ou contre Lui. Si c’est vrai que malheur et désespoir, solitude, perdition et peur de la mort se présentent à nous parce que nous nous sommes opposés à ce Dieu et Créateur. Si tout cela est vrai – et c’est vrai, lors même que, jusqu’à hier, tu aurais souri à ce propos – alors il y en a un qui t’a trompé. Un qui t’a dépeint la vérité comme étant ridicule. Et tu ne t’en es pas aperçu. Les autres non plus.
Cet UN qui t’a trompé, qui est-ce? Ne l’as-tu pas lu dans notre précédent article (voir No.11 de P.). En somme, au fond de toi-même, tu le savais depuis longtemps. Seulement, tu ne voulais pas te l’avouer. Voudrais-tu te laisser tromper encore? Voudrais-tu finir tes jours dans la peur et le désespoir? Je ne le crois pas. Tu n’es pourtant pas stupide! Qui, s’en rendant compte, se laisse tromper quant à quelque chose qui se trouve à proprement dire déjà en sa possession? Alors, à l’avenir, tu seras plus prévoyant. Tu exerceras ton sens critique. Non plus si crédule quant aux clichés superficiels, aux platitudes de tous les jours!
Un de ces clichés dans la bouche des hommes égarés est bien «Une fois n’est pas coutume». Cela t’amuserait sûrement de mentir, calmement, une fois. Ou d’être un petit peu malhonnête! De tromper une fois ta femme, ou de laisser tomber une jeune fille qui un jour s’était fiée à toi!
«Une fois n’est pas coutume». Qui va, de suite, parler d’un trompeur ou d’un filou de grands chemins pour un petit rien? Ou encore d’adultère, alors que tu t’es laissé aller, comme tant d’autres, tout naturellement et sans retenue? Une fois n’est pas coutume! Voyons, ne joue pas au petit saint! Ainsi te tente une petite voix ou te dit un ami «qui ne te veut que du bien».
Mais maintenant, serais-tu encore si stupide? Tu seras prudent et tu n’ajouteras pas foi à ces endormeurs de conscience. Tu le sais maintenant. Il y a un être entre ciel et terre: celui-là veut ton malheur. Prends garde! L’affirmation qu’«Une fois n’est pas coutume» est un infâme mensonge. Une fois, c’est toujours, voilà ce qui est vrai. Pour une jeune fille qui se laisse séduire, seulement une fois, il n’y a pas de retour en arrière. Personne n’est là pour lui rendre son innocence, sa pureté. personne pour lui prendre l’enfant, que peut-être elle attend. Sinon par un crime.
L’apprenti qui, une fois, commet une petite indélicatesse, dans la caisse aux timbres-poste qui lui est confiée, est marqué pour toute sa vie. Une punition est portée, pour toujours, dans les actes ou les registres de la Police.
Ta femme, qui peut te prouver une seule faute, n’aura plus confiance en toi, tout comme la jeune fille que tu as laissé tomber, misérable. Une fois, c’est précisément toujours. C’est pourquoi, veille-toi, prends garde à la première fois.
Ce Dieu, qui vit, et qui en son temps jugera le monde, ce Dieu est devenu homme en la personne de Jésus-Christ. Pour nous, un abaissement incompréhensible. Lors de cet abaissement, et par amour, Il s’est donné pour ce monde, pour cette humanité séduite par Satan. Jésus-Christ a pris sur Lui l’a punition pour toutes nos fautes, pour les tiennes aussi. La juste sentence de mort que ni toi, ni moi ne pouvions réfuter – c’est Lui qui en a volontairement supporté les conséquences: Il est mort à notre place.
Voilà pourquoi tu es libre. Si toutefois tu crois cela et si dorénavant tu marches selon la vérité. Libre, de par sa mort en Golgotha. UNE FOIS POUR TOUTES. Jésus-Christ a subi, Lui Fils de Dieu et Fils de l’homme tout à la fois, la mort de la croix – UNE FOIS – et c’est pour toujours.
En cet instant, donne ton coeur, ta vie, à Celui qui, ayant passé par la mort, est maintenant ressuscité, et qui selon sa promesse revient bientôt. Cherche un moment où tu seras seul, un moment de tranquillité, Parle-Lui comme s’Il était là, devant toi. Doucement; ou un peu plus fort. Il t’entend. Car Il vit; Il est autour de toi. Il attend que tu Lui parles, que tu t’adresses à Lui.
Alors, et seulement alors, cette rencontre – UNE FOIS – fera de toi un être qui aura la vie – pour toujours.
Traduction de «Achtung, du wirst betrogen», Editions A. Brockhaus.
- Edité par Maier H.W.
Chanson inédite et commentaire, par Gil Bernard
I | |
Je t’ai connu | Vous êtes-vous déjà perdu |
dans une rue, – | dans un quartier ou |
je m’étais perdu – | dans un coin |
tu m’as parlé, | que vous ne connaissiez point? |
tu t’appelais. .. | Certainement! |
– je n’ m’en souviens plus! | C’est arrivé à tout le monde. |
Je me souviens, | Et chacun, en pareil cas, s’adresse… |
tu racontais, de ta voix d’enfant | au premier venu. |
un bout d’histoire, | Et voilà que vous avez devant vous |
mais pour la croire, | un enfant. |
moi, j’étais trop grand. | «Dis petit» …! |
Il vous renseigne bien vite. | |
Il est du quartier, vous pensez! | |
Mieux, il vous guide, | |
vous conduit pour que vous ne vous | |
trompiez point – | |
II | |
Tu m’avais dit: | Et, en route, il vous parle – |
-j’ai un ami | De quoi? |
qui sera le tien. | Pas forcément de jeux, de billes, |
Accepte-le, | ou que sais-je! |
si tu le veux, | Mais d’une personne, |
et tu verras bien | et d’une grande personne, |
que dans la vie | à vous, «le grand» … |
le paradis | |
sera déjà là – | |
T’avais la foi, | |
mon petit gars, | mais je ne comprenais pas. .. |
III | |
Tu m’avais dit: | Et cette route, |
«j’habite ici | qui est la bonne |
et si tu ‘as faim, | qu’il vous a montrée |
viens donc chez nous, | en quelques minutes, |
il y a de tout, | parce que l’enfant la connaît… |
du pain, du vin» – | vous continuerez à la chercher, |
J’ai dit: «merci». | en le quittant |
Mais j’ai suivi | sur le chemin de la vie. |
un autre chemin, | |
et chaque fois, | |
l’enfant, c’est toi, | |
qui prenais ma main. . | |
IV | |
J’y pensais tant, | Alors peut-être |
et bien souvent, | cette histoire du gamin |
c’était malgré moi, | vous reviendra en mémoire. |
je me disais même. .. | Alors, peut-être, cette personne |
«C’est Dieu lui-même, | du gamin réapparaîtra devant |
âgé comme toi | vos yeux, aussi vivante |
qui est venu | que lui, |
dans cette rue | ou LUI |
me dire «attention», | comme vous voudrez |
tu suis la voie | pourvu que vous puissiez dire: |
qui mène droit | « je L’ai trouvé. ..» |
à la perdition». |
V
«Tu vas sourire
je vais te dire
ton ami, tu sais,
je le connais,
je l’ai trouvé,
Il m’a pardonné.»
«C’est pour cela
que je suis là,
à te chercher, toi,
petit enfant;
en vain pourtant,
mais on se reverra,
ça, j’en suis sûr,
au ciel d’azur,
quand Il nous reviendra» –
- Edité par Bernard Gilles
«Croyez-vous en Dieu?» demandait-on à Fabre, l’Homère des insectes. «Je ne crois pas en Dieu, répondit-il, je le vois».
Voir Dieu, dans ses oeuvres et aussi dans la Bible, sa Parole, voilà la sagesse, le bon sens.
Les technocrates? On s’en plaint souvent. La technique, la science d’aujourd’hui, dans son état semi-conjectural, sont justiciables de la sagesse du bon sens.
Les tourbillons de Descartes? Abandonnés. La «génération spontanée d’avant Pasteur»? Abandonné. Le matérialisme primitif, avec la pérennité de la matière, déesse grossière, inerte, passive? Abandonnée. .. En matières de «sources», les manuscrits bibliques ou autres, dépecés au XIXe siècle retrouvent leur unité. Tout tourne aujourd’hui, tout est énergie, mouvement, comme dans les premiers versets de la Bible. Tout, donc, suppose un Moteur initial, un Réservoir vivant d’énergie formidable, en somme un Dieu Créateur.
Ce Dieu nous est révélé dans la Bible
La Bible est sérieuse, objective. Rien de commun avec ces tissus de légendes poétiques ou enfantines des peuples non-Hébreux. Deucalio et Pyrrha, les «Noé» des Grecs, repeuplent la terre en jetant des cailloux derrière leur dos, après le déluge! …Ce dernier est, au Nord, le sang surabondant d’un Serpent qui enlace la terre entière de ses anneaux. Chez les Assyro-Chaldéens, fuyant, les dieux épouvantés «hurlent comme des chiens» devant le déluge – qu’ils ont pourtant eux-mêmes déchaîné!
qu’on la regarde, ou non, à la loupe. Le déluge de la Bible? L’archéologie le trouve et le raconte: deux mètres d’alluvions entre deux civilisations, deux séries de poteries ou de fibules. Sur les pentes de l’Ararat, un Bordelais, père de l’un de mes élèves, après des aviateurs, retrouve le squelette géant de bois d’une sorte d’Arche. Il en rapporte un fragment. Vraie ou fausse, sa découverte n’infirme pas la Bible. Les experts assignent à ce bois, congelé, conservé par le froid, une date très ancienne.
A la loupe, la Bible révèle un parallélisme avec la science. Le grain de blé meurt réellement, comme Jésus l’avait dit. Car il contient deux germes jumeaux. L’un doit mourir, pour que l’autre le mange et vive (Professeur Devaux, de l’Académie des sciences).
Jésus, à son façon, confirme Daniel: «Alors les justes luiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père». Daniel avait dit: «comme des étoiles». Les étoiles sont des soleils!
Oui, mon âme adore Dieu, splendide auteur de la Création et de la Bible, car je «le vois» dans ces deux ouvrages, dignes de tout notre respect, de toute notre adoration, de NOTRE FOI.
- Edité par Freyche Joël
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