PROMESSES

Le livre des Psaumes est non seulement le plus long, mais sans doute aussi le plus riche de l’Ecriture. Tous les états d’âme s’y trouvent dépeints, vécus même, dans l’intensité du texte. L’être humain s’y dévoile en pleine lumière de la vérité, face à l’ épreuve tout autant que dans la joie et la reconnaissance. Un mot résume les Psaumes: LOUANGE.

C’est bien ce qui se dégage des expériences et enseignements dispersés dans 150 chapitres, inégaux mais tous nécessaires et complémentaires. On comprend mieux alors l’invitation de Paul aux Ephésiens (5.19): Entretenez-vous par des psaumes.

De certains psaumes émane un message spécifique évident: le repos de la foi (Ps 23), le bonheur du pardon (Ps 32), la solitude du dépressif (Ps 42), le chemin de la repentance (Ps 51), la misère de l’ abandonné (Ps 88), la prière de fin d’ année (Ps 90), le chant des rescapés (Ps 107), l’hymne à la Parole de Dieu (Ps 119), la sécurité du pèlerin (Ps 121), la communion fraternelle (Ps 133), etc. Bien que rien ne le mette en évidence dans le texte, le Ps 103 pourrait bien, lui, exprimer la reconnaissance du convalescent! Envisagé comme tel, il peut aider le malade à rejoindre le monde des vivants d’une manière nouvelle. Chaque jour à vivre y devient une grâce de Dieu ajoutée à tant d’autres. Entre une introduction (v. 1-2) et une conclusion (v, 19-22), toutes deux formées d’invitations diverses à bénir l’Eternel, le Ps 103 développe trois thèmes d’actualité lors du retour à la santé.

1. Introduction (v. 1-2)

Tout mon être est appelé à bénir l’Eternel.

Cette louange est inspirée par son nom et ses bienfaits: Elle est donc orientée et fondée.

Le nom du père apparaîtra au v. 13. Rare dans l’Ancien Testament, il sera de règle dans le Nouveau pour désigner Dieu (111 fois dans le seul évangile de Jean). Le père donne la vie; c’est aussi lui qui la rend au malade proche de la mort.

L’invitation au rappel des bienfaits de Dieu est à sa place, tant les chrétiens ont la mémoire courte. Tout leur semble dû. La santé n’est jamais si appréciée que lorsqu’on la retrouve!

2. v. 3-5: 1er thème: Salut de Dieu et santé de l’homme

Dans ces versets, l’Eternel fait 3 choses qui se correspondent, une fois sur le plan spirituel, dans le salut, et une fois sur le plan matériel, dans la santé.

v. 3: Il pardonne – Il guérit

Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée; car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi, ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été.
 Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché mon iniquité; j’ai dit: j’avouerai mes transgressions à l’Eternel. Et tu as effacé la peine de mon péché »
(Ps 32. 3-5).

Le refus d’avouer emprisonne et ronge toujours plus le pécheur dans une souffrance destructrice. La confession le libère. Le pardon de Dieu mène à la guérison spirituelle et, parfois même, physique. Le salut par grâce rend la santé à l’homme.

v. 4: Il délivre – Il couronne

Le péché mène à la mort. Chaque guérison en délivre. C’est un acte de Dieu à contre-courant, une sorte d’anticipation de la résurrection, une victoire de la bonté et de la miséricorde divine, qui se traduit par une couronne (signe de victoire) sur le front du malade guéri.

v.5: Il rassasie – Il fait rajeunir

C’est dans l’âge avancé que le compte des bienfaits de Dieu s’ avère le plus long, tant il en a semé dans une vie. La retraite offre enfin le temps de s’en souvenir, mais bien des oublis demeurent!

Loin de se figer dans une attitude, l’aigle renouvelle son plumage chaque année. Sa longévité est proverbiale. Le sentier des justes ne connaît pas de déclin; il ne cesse d’avancer vers la plénitude (Prov 4.18).

Voilà ce que l’Éternel fait: salut et santé. (1)

3. v. 6-12: 2ème thème: Justice de Dieu et vie de l’homme

A la croix la justice de Dieu a conduit Christ à la mort et l’homme à la vie (2 Cor 5.21). Le rappel historique de la sortie de l’esclavage de l’Egypte et de la patiente école d’Israël à travers le désert, montre comment un Dieu juste éduque l’homme patiemment, souvent par l’épreuve, mais sans cesser de l’assister.

Ce 2ème thème révèle ce que l’Eternel est (v .8): miséricordieux, compatissant, lent à la colère, riche en bonté. Il le prouve en renonçant à nous faire des reproches sans fin, à garder sa colère pour toujours, à tenir un compte rigoureux de nos péchés et à nous punir en conséquence.

Les v. 11-12 donnent les dimensions de sa bonté:

1) à la verticale: les cieux (atmosphère, espace interplanétaire, présence de Dieu ou 3ème ciel, 2 Cor 12.2). Espace sans limite connue;

2) à l’horizontale: l’orient comme l’occident sont deux destinations inaccessibles. Comment ne pas voir ici l’image anticipée de la croix de Jésus-Christ, descendu de la présence même de Dieu (Phil 2.5-9), pour étendre ses bras vers tous les horizons et en appeler les hommes au salut?

4. v.13-18: 3ème thème: Fragilité de l’homme et bonté de Dieu

Au v. 13 le caractère spécifique du père est la compassion; elle le porte à sentir et à soulager notre misère notamment la fragilité évoquée aux v. 14-16. Le premier homme, tiré de la poussière, est terrestre (1 Cor 15.47). Tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière (Ecc 3.20). Qu’est l’homme le plus célèbre au fond d’un lit d’hôpital?

La comparaison de l’homme avec l’herbe est particulièrement éloquente et appropriée. Quelle fraîcheur dans l’ingénuité de la fleur des champs (on pense plutôt à une jeune fille)! Mais il suffit d’un vent violent pour qu’elle perde tout, disparaisse et tombe dans l’oubli. Parmi les hommes on est vite oublié!

A cette fragilité de l’homme, à son être éphémère vient s’opposer la bonté de Dieu (v. 17-18). Elle n’a ni début ni fin, comme lui; pour ceux qui le révèrent, c’est une permanence de chaque jour et de chaque âge de la vie. Il est fidèle aux cheveux blancs (Es 46.4).

Cette fidélité de Dieu à travers les générations s’entend pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent de ses commandements afin de les accomplir (v. 18). Une alliance dans la vitrine d’un bijoutier peut avoir belle allure. Mais elle ne trouve son sens et ne prend, aux yeux de tous, sa véritable et pleine signification que lorsqu’on la passe au doigt. De même, c’est à chacun personnellement d’entrer, comme le doigt, dans l’alliance de Dieu pour qu’elle prenne toute sa valeur et assure une relation vivante et permanente avec lui. C’est aux parents qu’incombe le soin d’en instruire leurs enfants par l’exemple; ainsi la bénédiction divine peut passer de génération en génération.

5. Conclusion (v. 19-22)

Souverain dominateur de tout, l’Eternel apparaît, en conclusion, non plus dans sa relation personnelle, bienveillante, envers chacun, dans les circonstances diverses de la vie, mais comme infiniment digne de la louange universelle émanant de:
ses anges, à son service sur une simple parole;
ses armées, l’ensemble des intelligences célestes;
ses oeuvres, sa création toute entière, si harmonieuse, belle et diverse en tous domaines;
mon âme, enfin, soit tout mon être modeste, fragile et insignifiant.

Quelle que soit ma pauvre estime de moi-même, je compte aux yeux de Dieu. N’y a-t-il pas là une ultime raison de lui dire un merci bien senti, tant qu’il me laisse encore en vie?

J. C.

Notes:
(1) Nous n’entérinons pas la conception charismatique de la santé ou du "don de guérison". Toutefois, nous ne voulons pas perdre de vue que, dans l’économie de notre vie terrestre, une guérison, un mieux-être physique ou moral sont, pour le chrétien, une démonstration de la puissance et de la grâce de Dieu.
Si Dieu souhaite conduire son enfant par un autre chemin que celui de la pleine santé, il saura avec la même autorité manifester sa puissance et sa grâce (cf. 2 Cor 12.6-10) (note de la rédaction).

« Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irréprochable, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelé est fidèle, et c’est lui qui le fera ! » (1 Thes. 5.23-24)


Article extrait des « Nouvelles de l’Union » (Eglises de Chrischona), no 8, mars 1993


« Un trait particulier de l’époque que nous traversons, c’est le désir de voir s’ établir une union à la fois plus profonde et plus complète entre les croyants… On parle même d’abolir les divergences entre les nombreuses dénominations protestantes, qui formeraient entre elles une seule Eglise.. » Ainsi s’exprimait le regretté R. Saillens, en septembre 1939. Il ajoutait aussitôt: « J’avoue qu’il me paraît difficile que cette aspiration soit réalisée pleinement. On ne peut unir que des choses qui sont de la même nature ». Nous voici d’emblée au cour de notre sujet!

La Bible enseigne clairement qu’une véritable union, stable et durable, ne peut se construire que sur l’unique et solide fondement d’une authentique unité selon Dieu. Lorsque, dans l’Evangile selon Jean, Jésus prie pour que tous soient un (17.21), le contexte immédiat (v. 2-19) de cette parole, dont on a si souvent tordu le sens et la portée, indique sans le moindre doute possible que ce « tous » concerne exclusivement les personnes qui, ayant mis leur confiance en Jésus-Christ mort pour leurs péchés sur la croix, sont passées par la nouvelle naissance et ont reçu la vie éternelle (v. 2-3). Ces croyants ont à cour d’ obéir à la Parole de Dieu qu’ils reconnaissent comme étant la vérité (v. 6-8, 17). Ils appartiennent au Seigneur et non au monde dans lequel ils vivent et où ils témoignent en son nom (v. 14-19). L’unité entre eux est analogue à celle qui existe entre le Père et le Fils (v. 11,21-22). Elle n’est pas de fabrication humaine. C’ est un miracle extraordinaire opéré par l’Esprit de Dieu. Ils sont un seul corps parce qu’unis à une seule et même tête, Jésus-Christ leur Sauveur et Seigneur personnel (un en nous, v. 21; 1 Jean 1.3).

Dans le cadre de notre préoccupation présente, l’union est une mise en oeuvre de l’unité de l’Eglise de Jésus-Christ, telle que nous venons de la décrire brièvement. Elle est un effort porté par la grâce de Dieu pour vivre cette unité sur le terrain. Pour l’évoquer, le N. T. utilise en particuliers terme « koinônia » (19 fois, de l’adjectif koinos. Les 7 mots de cette famille y sont présents 59 fois dont 49 dans le sens qui nous intéresse) traduit généralement par « communion », mais aussi, en fonction du contexte, par libéralité, générosité, participation, solidarité, collecte, association, communication, mise en commun, suivant les versions consultées.

Nous touchons ici du doigt le caractère dynamique, actif de toute véritable union. Elle signifie bien plus que simplement faire partie d’un même groupement sur le papier. Elle implique nécessairement échange de relations, compassion, sympathie, mise en commun dans les domaines spirituel, moral, matériel… Quelqu’un l’a très justement illustré en montrant deux mains, non seulement collées l’une contre l’autre, mais s’interpénétrant et donc bien plus difficiles à séparer l’une de l’ autre. Voilà qui donne un relief particulier à l’adage bien connu: « l’union fait la force ». Dans l’Eglise primitive les croyants remplis du Saint-Esprit traduisaient leur unité nouvelle en Christ par une véritable union spirituelle, affective et matérielle. La communion fraternelle dans laquelle ils persévéraient s’exprimait notamment par un amour solidaire bien concret dont Barnabas fit une belle démonstration (Act 2.42-47; 4.32-37). Plus tard, les Eglises de la Macédoine prouvèrent qu’elles étaient réellement unies en Christ à celles de la Judée en plaidant avec insistance pour avoir le privilège de participer (koinônia, dans le texte) à la collecte organisée en leur faveur (2 Cor 8.1-5).

L’union vue dans une perspective biblique débusque et met à mal notre tendance naturelle et coupable à l’égoïsme et à l’individualisme qui prônent la politique du « chacun pour soi »: Celui qui se tient à l’ écart cherche ce qui lui plaît souligne le livre des Proverbes (18.1). L’union véritable est donc un miracle permanent parce que contre nature. Elle ne peut être que le fruit savoureux de la grâce de Dieu à l’ouvre dans nos vies et y triomphant des pesanteurs de l' »hippopotame moi ». L’allégorie du bon berger, dans Zacharie 11.4-14, bien qu’ayant d’autres applications historiques et prophétiques, peut nous aider à le comprendre. Ce berger se servait de deux houlettes qu’il appelait respectivement « grâce » (tendresse, affection, charme) et « union » (liens). Lorsqu’il dut briser la houlette de sa « grâce », il brisa aussitôt la houlette « union » et rompit ainsi la fraternité au sein de son peuple.

La capacité de mettre en ouvre l’unité de l’Eglise de Jésus-Christ (au sein de la communauté locale, dans mon union d’églises et au-delà) m’est donnée au pied de la croix, là où la grâce de Dieu s’est manifestée à son plus haut degré. Lorsque je confesse humblement et délaisse tous mes péchés de « désunion » liés au moi non crucifié (esprit de critique, de clocher, de parti, de jalousie, etc), j’obtiens miséricorde et, par la puissance du Saint-Esprit je suis rendu capable jour après jour de m’unir de plus en plus concrètement à mes frères.

En me penchant sur l’histoire du mot « union », j’ ai découvert que l’oignon avait quelque chose à voir avec ce terme d’origine latine (« union » désignant une plante à bulbe unique). Que notre union, à quelque degré qu’elle se situe, ne soit pas comme un oignon qu’on « épluche » en pleurant!

J’ai heureusement fait une seconde découverte: ce mot sert aussi à désigner une perle unique, très grosse. Que notre union vécue selon les Ecritures brille de plus en plus à tous les regards comme une perle unique et merveilleuse, infiniment précieuse, extraite par le Seigneur Jésus lui-même des trésors inépuisables de sa grâce parfaite et offerte à notre foi instant après instant.

N’avez-vous pas trouvé dans le Christ un réconfort, dans l’amour un encouragement, par l’Esprit une communion entre vous? N’avez-vous pas de l’affection et de la bonté les uns pour les autres? Rendez donc ma joie complète: tendez à vivre dans l’unité. Et pour cela, ayez le même amour, une même pensée, et tendez au même but… (Phil 2.1-2).

M.D.


 A la formule orientale: « Tu es cela! », je peux aujourd’hui opposer les notions bibliques de la sainteté de Dieu, du péché, du salut. Mais le parcours qui m’a conduit de l’illusion panthéïste à la foi chrétienne n’est pas seulement un parcours intellectuel.

C’est aussi, de toute évidence, un voyage douloureux, semé d’embûches, un combat spirituel, une lutte entre deux mentalités antagonistes qui embrasent, aujourd’hui comme hier, de nombreux cours.

Cette lutte invisible, nous en constatons les effets sur nos intelligences, nos consciences, notre société.

Et sur le plan individuel, l’issue de ce combat peut parfois se jouer sur une question précise telle que celle-ci: réincarnation ou résurrection? Ce fut mon cas.

A 17 ans, elles étaient bien loin les naïves promesses de mon enfance catholique. Oubliée l’odeur des cierges et de l’encens. Oubliés confessionnal et rosaires interminables. J’avais depuis lors rencontré d’autres formes de pensées. J’avais lu Marx, avec un ami juif dans les couloirs du collège. Puis chanté Boris Vian et découvert la pensée beatnik et le courant hippie.

Mais, durant ces quelques années de recherche, de Jack Kerouac à Arnaud Desjardins, des écrits de l’Orient aux romans d’Hermann Hesse, une très antique croyance s’était imposée en douceur à mon esprit. J’étais devenu un aimable et fervent défenseur de la métempsychose (réincarnation).

Qu’il est rassurant, en effet, de se croire éternel, et impliqué d’office dans un mécanisme cosmique, où une âme se meut automatiquement de corps en corps jusqu’à une perfection certaine et lointaine, même si cette perfection reste peu définissable, amorale, et sans divinité tutélaire personnelle.

En cela semblaient s’accorder les plus grands penseurs antiques et modernes: Pythagore, Platon, Bouddha. Mais aussi Fournier, Blavatsky, Guénon, Steiner, et plus près de nous les jeunes théoriciens du new age naissant. Toute la gnose moderne, appuyée par une foule de « maîtres » orientaux.

Pour moi le cycle semblait favorablement engagé, au vu de mon thème astral. Fort de cet encouragement, je m’apprêtais à approfondir cette voie, en fréquentant assidûment des membres du mouvement Maharishi de la méditation transcendantale (Parti de la loi naturelle aux dernières élections européennes).

Quelle émotion fut la mienne, lorsqu’un ami méditant me dit, un jour de printemps 1980, avoir pris du recul. Prétendant lire la Bible, il mit en doute ce qui faisait mon assurance métaphysique. Il se mit à critiquer sans ménagements la doctrine de la réincarnation. Pour y substituer la résurrection, issue du ministère d’un certain Jésus-Christ et cela, sous l’autorité d’un Dieu créateur et tout-puissant: juge de l’univers et juge de ma vie.

A l’écouter parler Bible en mains, mon « Kharma » se réduisait donc à une seule vie, et assez courte de surcroît, où mon devenir éternel devait se décider, que j’aie fait ou non le nécessaire pour qu’il soit heureux. « L’affaire » était plus urgente que je ne me plaisais à l’imaginer!

Sans qu’il ne s’en doute un instant, cet ami avait brisé quelque chose en moi. Il avait fait pénétrer dans ma conscience ce qui, à la lecture des Evangiles, évolua en repentance et s’acheva par ma conversion au Christianisme. Résurrection et non réincarnation!

Découvrir Jésus-Christ est une expérience de joie. La joie du salut éternel, la joie du pardon de Dieu. Elle procure la certitude d’ avoir enfin trouvé, de ne plus être obligé de chercher ailleurs.

Je venais à mon tour de vivre ce que d’innombrables êtres humains avaient vécu dans le passé, pendant ces 2000 ans de l’histoire de l’Eglise: la nouvelle naissance, la naissance qui procède de Dieu.

C’est la seule expérience spirituelle qui, tout en étant de nature personnelle, est en accord avec la Révélation biblique, accessible et identique pour tous. Elle est possible parce que Dieu le Père a envoyé Dieu le Fils afin que nous soyons transformés par le Seigneur, l’Esprit (2 Cor 3.18). Il vous faut être nés de nouveau. Le vent souffle où il veut et tu en entends le son, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit (Jean 3.8).

G.B.


Article extrait de la revue « L’Appel de Minuit » (Case postale 2980, 8330 Pfäffikon, Suisse). Il arrive que Dieu dise « non » à nos requêtes. Cela provient du fait qu’il connaît toutes choses, alors que personnellement, nous en ignorons beaucoup. Il en est exactement comme d’un travail de broderie. L’envers de l’ouvrage n’est qu’un entremêlement de fils; par contre, comme l’endroit est beau et révèle un dessin net! Disons-le sans ambages: Dieu exauce souvent nos prières d’une façon qui dépasse largement notre entendement. Nous lisons en Ephésiens 3.20-21: Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles! Amen!.

Le « non » de Dieu à certaines de nos prières peut aussi se déduire de ce que l’apôtre Jean nous dit dans sa première épître: Et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons des choses qui sont agréables devant lui (chap. 3.22, version Darby). Si nous ne faisons pas ce qui lui est agréable, des doutes ne manqueront pas de se manifester dans notre cour lors de notre intercession. Je pense que bon nombre de croyants en seraient débarrassés s’ils s’employaient à faire quelque chose pour notre merveilleux Rédempteur.

Un habit non porté est attaqué par des mites. De même, nombreux sont ceux qui traînent en eux les « mites » du doute: ils ne servent pas Dieu avec zèle. Un instrument reste à l’abri de la rouille s’il est utilisé. Il en est exactement de même pour nous: tant que nous accomplissons la volonté divine, notre foi reste vivante.

Des évangélistes comme Jean Calvin, John Knox ou George Whitefield n’ont jamais été fortement assaillis par de semblables doutes et angoisses. Leur tâche – défendre la foi – était tellement absorbante qu’ils ne pouvaient s’offrir le temps de douter et de se plaindre. Ils voyaient toute la misère du monde et la puissance du péché…; leur immense service consistait à présenter le salut aux perdus et à gagner des âmes pour l’Agneau de Dieu. Tout en agissant ainsi, leur foi se fortifiait; ils intercédaient de plus en plus conformément à la volonté divine et recevaient des exaucements tout à fait concrets: Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui-est agréable (1 Jean 3.22). Vous aussi serez débarrassés de vos soucis si vous mettez vos forces au service du Seigneur. Plus nous agirons dans le sens de sa volonté, plus nos sujets de prières seront importants et dépourvus d’égoïsme – et l’exaucement sera là, parce que nous pratiquons les choses qui lui sont agréables.

Soleil, arrête-toi sur Gabaon, et toi, lune sur la vallée d’Ajalon!

Josué, le successeur de Moïse, était si étroitement en communion avec l’Eternel que ce dernier put réaliser par lui des choses absolument inouïes. Lisons attentivement Jos 10.8-13. Josué agissait conformément à la volonté divine; et en réponse à sa prière, Dieu fit des choses extraordinaires, inconnues jusque là. Vous employez-vous à accomplir la volonté de l’Eternel? Si c’est le cas, faites preuve de hardiesse dans vos prières: l’exaucement vous est assuré.

La prière au nom de Jésus

Pourquoi Dieu n’exauce-t-il pas certaines prières pleinement? Réponse: parce que au fond, nous refusons de prier le Père céleste « au nom de Jésus », alors que le Seigneur nous y exhorte lui-même à plusieurs reprises; ainsi, par exemple, en Jean 14.13-14: Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. Et il s’exprime plus concrètement encore en Jean 16.23- 24: En ce jour-là vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. Et aux versets 26-27, le Seigneur précise ce qu’est prier le Père en Son nom: En ce jour, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous; car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. Autrement dit: prier le Père au nom de Jésus constitue l’expression du véritable amour pour Christ, de la complète unité avec lui. Je touche ainsi le « chèque » sur la foi auprès du Père. Par contre, celui qui ne peut se fonder sur ce vrai premier amour pour Jésus et sur la complète unité avec lui se propose d' »encaisser un chèque » à l’ aide d’une fausse signature. Quiconque prie le Père au nom de Jésus pourrait s’exprimer en ces termes: Père, je te prie dans la disposition intérieure de Jésus-Christ. Autrement dit: Je m’identifie totalement à lui. C’est ce que Héb 10.19-20 met en évidence: Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair…

Celui qui prie le Père au nom de Jésus sans être animé pleinement de la disposition intérieure de Christ (Phil 2.5-8), un tel croyant ne recevra pas un complet exaucement. Vouloir utiliser, dans de telles conditions, la puissance victorieuse du nom de Jésus contre l’Ennemi, c’est s’exposer à coup sûr à une cinglante défaite. Voici, à cet égard, ce qui est écrit en Act 19.11-16: Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu’on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient. Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent d’invoquer sur ceux qui avaient des esprits malins le nom du Seigneur Jésus, en disant: Je vous conjure par Jésus que Paul prêche! Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, Juif, l’un des principaux sacrificateurs. L’esprit malin leur répondit: Je connais Jésus, et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous? Et l’homme dans lequel était l’esprit malin s’élança sur eux, se rendit maître de tous deux, et les maltraita de telle sorte qu’ils s’enfuirent de cette maison nus et blessés. Une telle utilisation abusive du nom de Jésus face à l’Ennemi est particulièrement dangereuse pour tous ceux qui ne lui appartiennent pas.

Rester en Jésus

Est-il réellement si difficile de rester tout simplement en Jésus, dans sa disposition intérieure? Certainement pas! Le Seigneur l’a exprimé lui-même très clairement: Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé (Jean 15.7). Naturellement, Satan s’efforcera d’empêcher l’accomplissement de cette merveilleuse promesse du Seigneur dans la vie des enfants de Dieu, et cela par tous les moyens et toutes les ruses dont il dispose. A cet égard, je citerai deux passages bibliques: …afin que nous soyons pas circonvenus par Satan, car nous n’ignorons pas ses desseins (2 Cor 2.11; version Darby). Soyez sobres, veillez: votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer (1 Pi 5.8; version Darby).

Satan tremble quand nous nous mettons réellement à prier selon la Bible, ainsi que Jésus le dit en Marc 11.24: Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevez, et il vous sera fait (version Darby). Voilà pourquoi le but essentiel de Satan et de ses serviteurs est de maintenir dans le flou les promesses bibliques relatives à l’exaucement de la prière et à la doctrine de l’Ecriture le concernant ainsi que ses activités. Aussi longtemps que les croyants seront tenus dans une ignorance certaine à son égard, il pourra relativement impunément faire tout ce qu’il désire. Mais dès qu’il se trouve démasqué, la puissance victorieuse de Jésus se manifeste. L’Esprit priera alors à travers nous: De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables; et celui qui sonde les cours connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints (Rom 8.26-27).

L’incrédulité et la prière de la foi

L’incrédulité est une autre raison pour laquelle Dieu n’exauce pas certaines prières. Nous lisons en Jacques 1.5-8: Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur: c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies.

Que signifie prier par la foi? C’est le faire dans l’optique de l’éternité! Avant toutes choses, formez votre propre esprit! Une seule parole que vous prononcez dans la prière, si votre conscience est pure et votre cour rempli de l’Esprit Saint, aura le poids de dix mille autres dites dans l’incrédulité et dans une intercession teintée de péché. Ce n’est pas l’abondance de beaux mots qui compte dans la prière. N’oubliez jamais que dans l’intercession, c’est à Dieu que revient tout l’honneur, et non pas à l’homme.

La prière de la foi, voilà ce qui fait réellement défaut; il est écrit en Jac 5.15-16: La prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. Ce passage biblique nous présente la prière de la foi avec ses puissants effets. John Wesley a écrit un jour: « Donnez-moi cent prédicateurs qui ne craignent rien en dehors du péché, qui ne désirent rien si ce n’est Dieu. Peu importe qu’ils soient ecclésiastiques ou laïcs. De tels hommes ébranleront les portes de l’enfer et établiront le royaume des cieux sur la terre. Dieu n’agit qu’à travers la prière ».

Un prédicateur peut préparer son message avec le maximum de soin. Mais comme, sous l’ancienne Alliance, le sacrifice devait être salé (...tout sacrifice sera salé de sel; Marc 9.49; version Darby), de même le sacrifice de consécration dans la prédication sera salé de la persévérante prière de la foi. Qu’en était-il dans la première église? Les apôtres connaissaient parfaitement la nécessité et la valeur de l’intercession pour leur service. Ils savaient que leur appel élevé au poste d’apôtre ne les dispensait pas de l’absolue nécessité de prier, mais qu’au contraire il les y poussait davantage. Ils veillaient donc tout particulièrement à ce qu’aucun autre travail important ne vienne les priver du temps de la prière. C’est pourquoi ils désignèrent des laïcs qui s’occuperaient du service toujours croissant pour les pauvres: eux, les apôtres, pourraient ainsi se consacrer entièrement à la prière et à la prédication de la Parole. La toute première place revient à la prière, et leur position relativement à cette dernière est soulignée par ces mots: persévérez dans la prière. Ils se faisaient un devoir de prier; ils s’y consacraient et y mettaient du zèle, de l’empressement et de la persévérance. Ils y étaient totalement attachés! Paul priait ardemment jour et nuit. Nous voulons persévérer dans la prière, telle était l’attitude de Paul.

Par la suite, plus l’apôtre s’impliqua dans l’Oeuvre du Seigneur et y croissait, plus il réclamait le secours des prières des membres de l’Eglise, les suppliant même dans ce sens, afin de pouvoir, sous l’onction du Saint-Esprit et avec joie, ouvrir la bouche pour annoncer le mystère de Dieu comme il convenait (2 Cor 1.10-12). Priez avec foi, d’un cour pur, très concrètement, pour un véritable réveil dans votre famille, dans votre assemblée – et Dieu vous exaucera. Certainement, il a déjà réalisé bien des grandes choses dans votre propre vie, dans celle de vos proches ainsi que dans votre église. Remerciez-Le donc, mais n ‘ en restez pas là, car l’Eternel peut te donner bien plus que cela (2 Chron 25.9b).

Des obstacles à la prière

Bien que Dieu aime tellement exaucer et accorder ce que nous lui demandons, il se peut que, par de mauvais penchants et par des péchés commis et non pardonnés, vous fassiez personnellement obstacle au désir du cour du Seigneur; il est écrit en Es 59.1-3: Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter. Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts de crimes; vos lèvres profèrent le mensonge, votre langue fait entendre l’iniquité. Dans cette optique, laissez agir sur vous cette parole déjà citée de Jac 5.16a: Confessez donc vos fautes l’un à l’autre, et priez l’un pour l’autre, en sorte que vous soyez guéris (version Darby). Et sous l’inspiration de l’Esprit Saint, l’apôtre ajoute: La fervente supplication du juste peut beaucoup (v. 16b). Notre prière – la vôtre et la mienne – ne sera vraie que s’il y a eu purification du péché. Prêtez donc la plus grande attention à cette parole du Pr 28.9: Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination. Par contre, Pr 15.8 vient affirmer: Le sacrifice des méchants est en horreur à l’Eternel, mais la prière des hommes droits lui est agréable. Oui, l’intercession d’un impie, d’une personne fausse, est une abomination aux yeux de l’Eternel, mais la supplication d’un cour vrai lui est infiniment agréable.

Un autre obstacle à l’exaucement de la prière est très certainement sa mauvaise motivation. A cet égard, il est écrit en Jac 4.2-3: Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions.

Il est donc de la plus haute importance que nous sondions premièrement notre cour devant Dieu avant de nous avancer dans le sanctuaire de sa présence. A cet égard, considérons bien avec toute l’attention qu’il mérite ce passage de 1 Jean 3.16-22: Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos cours devant lui; car si notre cour nous condamne, Dieu est plus grand que notre cour, et il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre cour ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. Que voilà une parole d’une importance capitale! Le Seigneur promet sa puissance et ses ressources à tous ceux dont le cour est complètement tourné vers lui: Car l’Eternel étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cour est tout entier à lui (2 Chr 16.9a); ou encore en Es 26.3: Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie sur toi, car il se confie en toi (version Darby). Pensez-vous que Dieu ne fait qu’écouter les mots que nous lui adressons dans nos prières? Certainement pas! Il entend nos requêtes et en distingue le sérieux. Ce principe apparaît tout à fait clairement lorsque le roi Ezéchias, malade à la mort, reçut de Dieu ce message par la bouche du prophète Esaïe: Donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus (Es 38.lc). Ezéchias, entendant ces paroles, chercha l’Eternel de tout son cour; et il versa beaucoup de larmes. Sur ce, …la parole de l’Eternel fut adressée à Esaïe, en ces mots: Va, et dis à Ezéchias: Ainsi parle l’Eternel, le Dieu de David, ton père: J’ai entendu ta prière, j’ ai vu tes larmes. Voici, j’ ajouterai à tes jours quinze années (v. 4-5). Comme nous pouvons comprendre ce verset l6b de Jac 5: La fervente supplication du juste peut beaucoup. Oui, soyons certains que Dieu exauce puissamment et merveilleusement bien au delà de ce que nous pouvons concevoir!

Un regard dans l’histoire récente

Depuis toujours, tout véritable réveil a son origine dans la prière. Le grand réveil du 18ème siècle sous Jonathan Edwards, débuta par son fameux appel à la supplication, et il se maintint par la prière. On dit que Jonathan Edwards « consacrait tant de temps à la prière que les dures planches sur lesquelles il se trouvait si souvent agenouillé se creusaient ».

Le merveilleux travail de la grâce par les Indiens d’Amérique du Nord, qui commença en 1743 et dura plusieurs années sous David Brainerd, le beau-fils de Jonathan Edwards, trouva sa source dans les jours et les nuits que Brainerd passa devant Dieu dans l’intercession afin de recevoir la puissance d’en haut nécessaire à cette tâche.

Si nous remontons plus loin encore dans le temps, nous ne manquons pas de faire la même constatation lors du grand réveil spirituel que connut l’Ulster {Irlande du Nord) au début du 17ème siècle. Le pays des rebelles, qui était échu à la couronne britannique, fut occupé par un groupe de coloniaux qui étaient habités par un mauvais esprit d’aventuriers. La vraie piété était rare. Sept pasteurs, cinq d’Ecosse et deux d’ Angleterre, s’établirent dans ce pays, les premiers en 1613. D’un de ces hommes de Dieu, du nom de Blair, un de ses contemporains nous rapporte: « Que de jours et de nuits il passa dans la prière, seul et avec d’autres, se tenant dans un contact étroit avec Dieu. »

James Glendenning, un homme aux dons naturels plutôt rares, avait exactement la même attitude vis-à-vis de l’intercession. Un historien de cette époque dit de lui: Il n’aurait jamais été l’homme qu’un groupe de pasteurs avertis aurait retenu et envoyé pour démarrer une réforme dans ce pays. Par contre, il fut celui que Dieu choisit pour commencer ce travail, afin que tous puissent voir que toute la gloire revient au Seigneur d’avoir suscité un peuple saint dans cette nation profane, et que ce n’est ni « par puissance ou par force » , ni par la sagesse humaine, mais bien « par l’Esprit que la chose est arrivée ». Par la prédication de James Glendenning à Oldstone, de très nombreux auditeurs furent remués et effrayés dans leurs conscience. Ils saisirent leur état de pécheurs perdus et damnés, et ils s’écrièrent: « Hommes frères, que faut-il que nous fassions pour être sauvés? » La force de la Parole les fit s’évanouir. Un jour, on dut porter dehors une douzaine d’entre eux; ils étaient comme morts: il ne s’agissait pas de femmes, mais bien de quelques-uns des hommes les plus courageux du voisinage. Et l’historien d’écrire: « J’ai entendu un de ces costauds – devenu maintenant un fort chrétien – déclarer qu’il avait l’intention d’entrer dans l’église avec ses compagnons pour y faire un malheur ».

Quand on lit des récits d’aussi merveilleux réveils du temps jadis, on réagit souvent par ces mots: « Oui, c’était magnifique! Mais notre époque actuelle est toute différente du temps passé. » Je répondrai par cette question: « Le Seigneur a-t-il changé depuis lors? Héb 13.8 n’est-il valable? » Du côté de Dieu, tout est resté pareil! Ce sont les enfants de Dieu qui ont changé. Où sont les intercesseurs puissants qui, en cette dernière heure avant l’enlèvement de tous les vrais croyants, se tiennent à la brèche? Dieu vous cherche vous aussi personnellement, pour ce service; voici ce qu’il a déclaré par la bouche du prophète Ezéchiel: Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas; mais je n’en trouve pas (Ez 22.30). Et vous, ne vous laisserez-vous pas trouver par lui aujourd’hui même? Qu’est-ce qui caractérisait l’intercession de ces hommes et de ces femmes de Dieu qu’il employait comme instruments du réveil? Ils persévéraient dans la prière, parce qu’ils croyaient fermement que ce qu’ils demandaient était absolument selon la sainte volonté divine. Celui qui cesse d’intercéder en pensant que cela n’a aucun sens favorise la mort spirituelle. Une prédication non accompagnée de prières est comme un travail de fossoyeur pour la vérité de Dieu et pour son Eglise. Malgré le prix élevé du cercueil et des merveilleuses fleurs, la cérémonie n’est qu’un enterrement de première classe. Un chrétien qui ne prie pas ne fera jamais l’expérience de la vérité selon Dieu; un service de prédication sans intercession ne parviendra jamais à faire connaître la vérité divine! Que de temps perdu dans une église où l’on ne prie plus! Le retour du Seigneur peut être différé à cause de telles assemblées. L’enfer s’en est trouvé agrandi; et les lieux de l’épouvante se sont remplis à cause des cultes morts d’une église sans prières. Laissez-vous réveiller aujourd’hui encore en vue d’une puissante intercession persévérante! Ce n’est que dans cette voie que toutes choses peuvent devenir nouvelles; le Seigneur Jésus dit en Luc 18.7-8: Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?

La prière persévérante: un mystère souvent méconnu

N’est-il pas remarquable que la Parole, tant dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau, nous exhorte tellement à la persévérance dans l’intercession: Lorsque Moise élevait sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu’il baissait la main, Amalek était le plus fort. Les mains de Moise étant fatiguées (on peut souvent se fatiguer beaucoup lors de l’intercession), ils prirent une pierre qu’ils placèrent sous lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre; et ses mains restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil. Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l’épée (Ex 17.11-13). Priez sans cesse (1 Thes 5.17). Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière (Rom 12.12). Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints (Eph 6.18). Persévérez dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces (Co14.2; version Darby). Nous persévérons dans la prière et dans le service de la parole (Act 6.4; version Darby).

Pourquoi persévérer dans la prière? Une réponse très révélatrice nous est donnée par la parabole de la veuve et du juge inique; lisons Luc 18.1-8.

Il peut sembler que le juge inique de cette parabole puisse parfois être Dieu, notamment dans la vie de Ses enfants. Il y a des moments où le vrai croyant a l’impression que le cour du Père céleste est dur comme de la pierre et froid comme de la glace, et que le ciel est hermétiquement fermé à ses prières. Aucune réponse ne vient de là-haut; aucun regard d’amour qui redonne courage; aucun signe de grâce pour maintenir quelqu’un debout! L’Eternel se tait de sorte que l’âme apeurée en vient à se demander avec Ps 77.8-10: Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours ? Ne sera-t-il plus favorable ? Sa bonté est-elle à jamais épuisée ? Sa parole est-elle anéantie pour l’éternité ? Dieu a-t-il oublié d’avoir compassion…? Dieu veut que les siens apprennent à l’école de la prière la devise que voici: Non pas par la vue, mais par la foi!

Ce que devrait être notre tout premier et notre plus élevé sujet de prière

Dieu veut tout d’abord se révéler lui-même à nous. Il désire nous amener à admettre qu’il est pour nous bien plus grand que nos sujets d’intercession, quels qu’ils soient. C’est pourquoi la vraie foi se fonde tout d’abord totalement sur Dieu seul: Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent (Héb 11.6). Celui qui a une vraie foi aime le Seigneur Jésus en pratiquant sa Parole et en croissant dans sa connaissance, puisqu’il s’est révélé lui-même à lui: Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui… Nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui (Jean 14.22-23b). L’Esprit Saint habitant dans le croyant, Dieu peut prier à travers nous comme il convient (Rom 8:26). C’est ce qui ressort nettement des paroles que Jésus a adressées à la Samaritaine au puits de Jacob: Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité (Jean 4.24).

Vingt-quatre longues années durant, Abraham avait attendu l’accomplissement de la promesse divine en réponse à ses prières persévérantes. Mais un an avant la réalisation de ladite promesse concernant une postérité donnée à Abraham et à Sara, l’Eternel lui-même lui rendit visite. Il voulait amener le patriarche à le considérer, lui, comme bien plus important que son plus ardent sujet d’intercession. Lisons Gen 18.1-19. Si comme Abraham, nous devions voir s’écouler 25 années avant l’exaucement d’une prière; si, comme George Müller, le père des orphelins de Bristol, nous devions prier pendant 60 ans pour la conversion d’un ami de jeunesse, conversion qui ne se fit qu’après le départ pour le ciel de cet homme de Dieu, ou bien que Dieu nous exauce immédiatement – ce principe doit être bien établi: premièrement le Seigneur, et seulement ensuite le merveilleux exaucement de l’intercession.

Il existe de très nombreux croyants qui ont obtenu bien des exaucements de la part de Dieu, mais qui ne le reconnaissent pas, ni ses voies, comme ce fut le cas jadis pour le peuple d’Israël: Vos pères me tentèrent, pour m’éprouver, et ils virent mes ouvres pendant quarante ans. Aussi je fus irrité contre cette génération, et je dis: Ils ont toujours un cour qui s’égare. Ils n’ont pas connu mes voies (Héb 3.9-10). Il a fait connaître ses voies à Moïse, ses actes aux fils d’Israël (Ps 103.7; version Darby).

En marchant continuellement avec l’Eternel, Moïse a appris à mieux le connaître et à saisir ses voies: L’Eternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami (Ex 33.11). Et soudain, Moïse interrompit son intercession pressante pour demander à Dieu une seule chose: Fais-moi voir, je te prie, ta gloire (v.18; version Darby).

Le Seigneur, par le silence qu’il observe apparemment, veut nous amener à nous écrier avec Asaph: Quel autre ai-je au ciel que toi! Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en toi. Ma chair et mon cour peuvent se consumer: Dieu sera toujours le rocher de mon cour et mon partage (Ps 73.25-26).

Déjà la réponse de Dieu vous est envoyée

Pourquoi Dieu donne-t-il l’impression de garder le silence face à vos prières persévérantes pour le salut de vos enfants, de votre conjoint, de vos voisins, de vos collègues de travail? Sachez que, dès l’instant où vous vous êtes mis à prier dans la foi dans ce sens, il a agi! Il est écrit en Esaïe 64.3: Jamais on n’a appris ni entendu dire, et jamais l’oil n’a vu qu’un autre dieu que toi fit de telles choses pour ceux qui se confient en lui. Ecoutons aussi l’ange Gabriel dire à Daniel: Lorsque tu as commencé à prier, la parole est sortie, et je viens pour te l’annoncer; car tu es un bien-aimé (Dan 9.23a). Souvenons-nous également de Joseph! Il avait résisté victorieusement aux tentations que lui proposait la femme de Potiphar; et il fut jeté en prison (Gen 39.7-20). Durant les deux années de détention qui suivirent, très certainement il cria beaucoup à l’Eternel pour clamer son innocence. Apparemment, Dieu se taisait; il nous est dit: Mais le chef des échansons ne se souvint pas de Joseph, et l’oublia (Gen 40.23; version Darby). Ce n’est qu’au terme de ces deux années d’emprisonnement qu’il fut retiré de son cachot pour venir interpréter un songe que Dieu avait inspiré au Pharaon (Gen 41). Nous lisons: Pharaon fit appeler Joseph. On le fit sortir en hâte de prison. Il se rasa, changea de vêtements, et se rendit vers Pharaon (v:14). Quand l’heure propice a sonné, le secours se manifeste puissamment! L’Eternel a pu dire par la bouche du prohète Esaïe: Le plus petit deviendra un millier, et le moindre une nation puissante. Moi, l’Eternel, je hâterai ces choses en leur temps (Es 60.22).

Ayant exposé la parabole de la veuve et du juge inique, lequel finit par rencontrer les demandes persévérantes de la femme, le Seigneur ajouta ces mots: Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement justice (Luc 18.7-8a). Jésus dit ici que Dieu fera justice à ses élus sans tarder. « Sans tarder » signifie soit que le secours est administré promptement: Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière brilla dans la prison. L’ange réveilla Pierre, en le frappant au côté, et en disant: Lève-toi promptement! Les chaînes tombèrent de ses mains (Act 12.7); soit que l’arrivée du secours est imminent: Or le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds (Rom 16.20a). Il ne faut pas voir dans cette déclaration une contradiction au refus de l’exaucement dont il est question plus haut. Ce « sans tarder » est une mesure divine qui couvre tout le temps de la patience de Dieu. La rédemption et la manifestation en gloire ne peuvent pas devancer ce qu’il a décidé dans sa sagesse. Sans relâche, Dieu réalise ses desseins les uns après les autres. Tout ce qui doit arriver se produira soudainement à la fin des jours. La délivrance deviendra « sans tarder » pleine réalité. Nous en venons ainsi au sens prophétique de cette parabole.

l leur dit aussi une parabole, pour montrer qu’ils devaient toujours prier et ne pas se lasser…
(Luc 18.1; version Darby).

Alors que ce verset biblique ne semble être qu’ une exhortation générale à une constante intercession, il se fait que Jésus pensait surtout aux prières tournées vers sa manifestation en gloire et vers le rétablissement complet de l’autorité divine sur la terre. Il voyait toutes choses longtemps à l’avance! C’est pourquoi ce passage est bien plus qu’un supplément d’information sur le temps de la fin. Tout comme la veuve a importuné longtemps en vain le juge inique, de même le temps de l’attente de l’Eglise semblera long et stérile. Mais elle ne doit pas oublier que cette période de longanimité de Dieu lui permettra de se développer à maturité. Dans cette parabole, l’Assemblée, qui, dans son essence et dans sa destination, nous apparaît comme l’Epouse de Christ attendant les solennelles noces de l’Agneau, est présentée comme une veuve. Il semblerait que son époux soit mort dans un pays éloigné. Et elle doit vivre dans une ville où elle se trouve opprimée par un dur adversaire, le prince de ce monde. Tandis que continuellement elle implore le secours de Dieu, il lui paraît, dans ses heures de faiblesse, qu’il soit devenu pour elle ce juge inflexible qui agit sans amour et sans le moindre sens de la justice divine. Elle persévère dans la prière, implorant qu’arrive son temps de la rédemption. Alors que ce dernier reste différé – Dieu ayant une vision plus large des choses que l’Eglise, et voulant former ses enfants par de grandes épreuves à une meilleure vie dans l’Esprit, dans l’optique de l’éternité – voici pourtant soudain venir l’heure de la délivrance du corps et le moment du retour de Jésus pour les siens! La fin de cette parabole en souligne la signification prophétique. Le Seigneur Jésus ne demande pas si, à sa venue, le Fils de l’homme trouvera de la foi, mais bien s’il trouvera la foi. Ce qu’il appelle la foi, c’est celle de l’intercession constante, qui ne se lasse pas, bref la foi qui persévère!

Au fond, il s’agit de ceci dans l’optique de l’histoire du salut: la première église était très loin du retour de Jésus; mais elle n’avait qu’à prier brièvement, et l’exaucement était là: Et comme ils faisaient leurs supplications, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé… (Act 4.3la). Nous, l’Assemblée du temps de la fin vivant à la veille de la venue du Seigneur pour l’enlèvement, devons intercéder longtemps, avec persévérance afin d’être préparés pour l’éternité. Que celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende! Il est grand temps qu’enfin, vous sortiez de votre sommeil spirituel pour servir Jésus efficacement par des prières persévérantes. Que Dieu vous en accorde la grâce! Amen!

W. M.


Chers amis lecteurs,

Nous ne voulons pas vous laisser plonger dans les articles de ce nouveau numéro de Promesses sans être d’abord revenus sur les nombreux «questionnaires», dûment remplis, que vous nous avez fait parvenir. Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont pris le temps de nous répondre: vous nous avez fourni un excellent outil pour préparer nos prochaines éditions. De plus, votre soutien fraternel, vos encouragements, vos remarques nous revigorent, car vous devinez bien que l’équipe de rédaction et d’administration a besoin de ce contact direct avec vous, sans lequel elle finirait par penser qu’elle habite une île déserte…

Une première constatation après le dépouillement des «questionnaires»: vous êtes en majorité satisfaits de votre journal, et la présentation de certains numéros sous forme de «dossiers spéciaux» vous intéresse. Nous nous efforcerons donc de privilégier cette approche thématique.

Une deuxième observation: vous êtes nombreux à attendre une aide pratique de nos articles. Vous souhaitez que Promesses vous soit utile dans votre vie personnelle avec Dieu, ainsi que dans votre vie familiale, professionnelle, ecclésiale. Nous nous appliquerons donc à vous offrir de la «théologie pratique», dans l’esprit de Tite 2.

Enfin, une dernière remarque: vos suggestions de «nouveaux sujets» à traiter sont si variées qu’il ne nous sera pas possible, avant bien des années, de les épuiser toutes. Patience donc, et ne nous en veuillez pas si nous n’abordons pas vos thèmes de prédilection dans les mois qui suivent.

Que le Seigneur, le souverain Berger, vous conduise dans ses sentiers et vous nourrisse constamment de lui-même et de sa Parole.

Et merci à vous tous de le prier de nous inspirer quant à la matière de Promesses, et à la manière de la présenter.

Avec les salutations amicales et reconnaissantes de l’équipe de rédaction.

Cl.-A. Pfenniger


Lire Deut. 1.2; 8.2-5

« La traversée du désert » est une expression devenue populaire pour désigner une tranche de vie difficile ou une épreuve de longue durée dont on espère sortir. « Traverser » le désert implique que l’on y entre et que l’on en sort ensuite à l’autre bout. Parce qu’ elle est une épreuve-type, la traversée du désert par Israël éclaire les épreuves de notre vie avec le Seigneur. Chaque épreuve personnelle a ceci de bon: les enseignements reçus par son moyen nous marquent d’une façon durable, voire définitive.

Distinctions fondamentales: La traversée du désert par Israël comporte non une épreuve, mais deux épreuves distinctes, très différentes par leur nature. Rien de commun entre les deux, hormis leur lieu géographique (le désert) et la sauvegarde des promesses inconditionnelles de Dieu. La charnière entre les deux, c’ est la révolution de Kadès Barnéa (Deut. 1.21-46).

Sur le critère de la communion avec le Seigneur, on peut distinguer:
1) Les épreuves que l’ on subit en accord avec Dieu, dans la communion avec lui, la main dans la main: c’est la première partie du désert.
2) Les épreuves que l’on subit en conflit avec Dieu: c’est la seconde partie du désert. Voyons-les séparément:

1. D’Egypte à Kadès Barnéa

Cette épreuve n’était pas la conséquence d’ une désobéissance particulière. Dieu avait en vue la délivrance du peuple, sa libération d’un esclavage injuste et cruel. Le désert, c’était d’abord la libération, puis la liberté, et à ce titre il est l’ image la plus classique de la conversion, ce qui suggère fortement que la conversion est une épreuve ou va de pair avec une épreuve. Effectivement, les conversions se produisent souvent dans la souffrance, les dangers, comme la sortie d’Egypte. (Du reste, peut-il exister des conversions sans souffrances?) Mais ces souffrances seront des tribulations en communion avec le Seigneur, car il nous fera très tôt la grâce de souffrir pour lui: on aura des difficultés venant de l’ennemi, de personnes qui nous touchent de près aussi, voire de nous-mêmes.

Lorsque le peuple d’Israël entre au désert, ce sera approximativement pour un an et demi, selon le conseil de Dieu. Après avoir échappé à Pharaon, il bénéficiera d’un temps de retraite pendant lequel il pansera les blessures de l’esclavage. Il goûtera une liberté inconnue auparavant, il pourra jouir de son affranchissement, ainsi que de la sollicitude de l’Eternel, pour acquérir une unité nationale avec Dieu comme roi, et se préparer spirituellement à la conquête de Canaan. « Spirituellement » car il n’avait même pas besoin d’armes de qualité pour la conquête, ni d’ entraînement militaire, puisque Dieu combattait avec lui, parfois même à sa place. Dans certains cas, comme la traversée de la mer, le peuple n’avait qu’à contempler la défaite spectaculaire de l’ennemi.

Il devra aussi recevoir la Loi, contracter avec Dieu une alliance solennelle, se structurer administrativement, construire la tente de la rencontre, acquérir la connaissance de Dieu, c’est-à-dire recevoir la révélation de son être, de son optique et de ses exigences, de ce qui lui plaît et lui déplaît, de la façon d’obtenir son pardon et de s’approcher de lui.

Ce « séjour » au désert permettait l’adaptation à une nouvelle vie, de la même façon qu’à la conversion on découvre le Sauveur et la vie éternelle.

Au travers d’événements bouleversants, Dieu révélera que le peuple est toujours pécheur. Tous ses faux pas ont contribué à cette révélation. C’était une période d’école et d’examen spirituels, qui démontre que toute bénédiction reçue (dont le salut) est une épreuve qui manifestera notre comportement. En serons-nous reconnaissants, humbles, orgueilleux, méprisants, désireux de dominer les autres ou de partager avec eux? Tous les cas de figures existent. Dans notre vie, tous les épisodes, agréables ou désagréables, auront servi à révéler notre cour.

Les bénédictions révélatrices du cour et de la foi du peuple furent: la dernière plaie d’Egypte, la traversée de la mer des Roseaux à pied sec, l’anéantissement des Egyptiens dans les flots, les dons de l’ eau, de la viande et de la manne. Mais le peuple a eu peur de l’armée égyptienne, il a maugréé pour l’eau et la nourriture, il a adoré le veau d’or. Chaque fois Dieu lui a pardonné et a maintenu sa promesse de lui donner le pays promis. Le maintien de cette promesse toujours d’actualité, conforte la certitude du salut: en effet, quels que furent ses crimes, le peuple héritera inéluctablement de Canaan, tout comme le disciple inconséquent du Seigneur sera discipliné autant que nécessaire afin de recevoir le salut sans porter atteinte à la sainteté de Dieu.

Avec un tel programme de conversion (!) la traversée du désert (en principe onze jours de marche) a duré plus d’un an. C’était nécessaire et ce temps était réduit au minimum. En arrivant à Kadès-Barnéa, c’ est la fin de cette épreuve passionnante et glorieuse. Vous êtes arrivés, dit l’Eternel, prenez possession du pays (Deut. 1.21).

Dans cette épreuve, Israël révèle son incrédulité. Il refuse catégoriquement d’entrer dans le pays: c’est une révolte à main levée contre l’Eternel (Nom 15.30), une révolution.

 L’Eternel, qui ne supporte ni l’incrédulité ni la rébellion, lui donne l’ordre de retourner dans le désert jusqu’à la fin de la quarantième année, jusqu’ à ce que tous les guerriers rebelles soient morts. Mais les guerriers refusent de faire demi-tour, ils partent seuls à l’assaut du pays et sont battus à plate couture. Cette épreuve devait pourtant avoir une fin glorieuse pour le peuple comme pour l’Eternel.

A Kadès, Israël a manifesté son inaptitude à la conquête, non pas faute de capacités, puisque c’est Dieu qui distribue les capacités, mais faute de foi et d’obéissance.

2. De Kadès Barnéa à Canaan

C’est la seconde épreuve du désert, une épreuve non pas de bénédiction, mais de jugement. Ce n’est plus une simple traversée, mais une errance interminable. Pour les combattants, l’issue n’en sera pas le pays de la promesse, mais la mort, sans avoir vu le pays promis.

Cette épreuve durera 38 ans, soit presque 30 fois plus que l’ épreuve de bénédiction. La différence de temps est significative, car lorsqu’on souffre en accord avec le Seigneur, l’épreuve est mesurée et limitée à nos forces. C’est pourquoi il est écrit: Les tentations que vous avez connues ont toutes été de celles qui se présentent normalement aux hommes… Dieu ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de votre capacité de résistance; mais au moment où surviendra la tentation, il vous donnera la force de la supporter et aussi le moyen d’en sortir (1 Cor 10.13. FC). Au contraire, lorsque nous souffrons à cause de notre incrédulité ou d’un mauvais comportement, l’épreuve persiste le temps nécessaire, parce qu’ elle doit nous vaincre, afin que Dieu soit glorifié en remplissant son contrat à l’égard de notre salut. Mais dans cette hypothèse, la sollicitude de l’Eternel persiste également: les Israélites ont continué de recevoir la manne et l’ eau; leurs chaussures et leurs vêtements ne se sont pas usés et leurs pieds n’ ont pas enflé. Nous savons que cette épreuve dans le conflit avec Dieu a bien fini pour le peuple. Ce principe de l’école divine, qui nous concerne, se retrouve tout au long de l’histoire d’Israël et justifie l’avenir terrestre glorieux du Messie de Jérusalem et du peuple d’Israël.

3. Notre traversée du désert.

La traversée du désert par Israël est une image remarquable de notre traversée personnelle de la vie terrestre.

Car on peut toujours faire le parallèle entre le peuple d’ Israël et un chrétien, ou un homme que Dieu appelle. C’est ce que nous ferons. Selon ce principe, la vie de chaque homme est aussi un voyage probatoire et d’apprentissage spirituel.

Pendant leur vie, les descendants d’Adam sont éprouvés par un examen spirituel. Tous ont naturellement le sentiment de l’éternité, de l’infini, d’ une nouvelle vie et ils choisissent de chercher Dieu ou de le fuir, de le croire ou de le nier, de pratiquer la justice ou l’injustice.

Le Seigneur trouvera des gens comme Moïse, Josué ou Caleb, et aussi des gens comme les vaincus du désert. Les vainqueurs ne seront pas les plus doués, les plus capables, les moralistes, les beaux discoureurs, mais plutôt les humbles qui auront reconnu leur misère spirituelle et mettront leur confiance en Dieu. Les chances sont égales pour tous dans le domaine spirituel. De prétendus disciples seront perdus, comme Judas et des enfants de chrétiens, tandis que des brigands et des enfants d’incrédules seront sauvés.

Les élus seront passés par les épreuves très variées qui auront jalonné leur vie terrestre, et je prie pour l’issue de mes épreuves et celles de mes amis, fussent-elles douloureuses ou glorieuses.

S’il nous arrive de passer par une épreuve, contrairement aux épreuves sportives et autres compétitions qui servent de spectacles, le Seigneur et nous seuls en connaissons la nature et la raison. Parlons-en au Seigneur, et éventuellement à qui pourrait nous aider. Plaidons avec le Seigneur, et ne nous laissons pas complètement écraser par ceux qui font mine de nous juger, de se moquer, de se mettre en colère, voire de moraliser comme les consolateurs fâcheux de Job, cet Arabe exemplaire.

Parce que nous ne savons: pas de quoi demain sera fait, voici un dernier verset d’encouragement et une réflexion. Le verset: Toute correction (donc épreuve conflictuelle ), il est vrai, paraît être au premier abord un sujet de tristesse et non de joie; mais plus tard elle procure un fruit paisible de justice à ceux qu’elle a formés (Héb 12.11). Cela veut dire qu’il existe une compensation pour les vainqueurs de l’épreuve. Une fois l’ affliction terminée, nous comprenons son utilité. Et nous voyons que les vraies valeurs, celles qui subsistent éternellement, ne sont pas les valeurs habituelles du monde, mais celles du Seigneur, que nous comprenons mieux ensuite.

Et voici la réflexion: « Le pire dans une épreuve, c’ est qu’ elle soit inutile ». Vous vous rendez compte: lutter pour rien, souffrir pour rien ? A Kadès, les Juifs ont envoyé des espions en Canaan: ce n’ était pas le conseil de Dieu. Cette mission d’espionnage apparaît comme une épreuve inutile, car elle a conduit le peuple à la révolte: ils auraient dû marcher par la foi, sans vouloir contrôler au préalable la valeur de la promesse de l’Eternel. En revanche, l’épreuve terrible de 38 ans a été utile, malgré son contexte conflictuel. En effet, les enfants des rebelles se comporteront bien quand leur tour viendra de conquérir Canaan, ce qui laisse penser que les guerriers défaillants se sont repentis et ont bien enseigné leurs enfants.

Enfin, pour cerner notre responsabilité: quelle que soit la nature de l’épreuve (en communion ou en conflit avec Dieu), ce sont les personnes éprouvées qui décident de l’efficacité de l’épreuve. C’est la règle dans le domaine spirituel: de la même manière que nul ne sera sauvé ou perdu par la décision d’un autre que lui-même, ce sont les intéressés qui décident si leur épreuve sera utile ou non.

H.L.


(Auteur anonyme mais connu de la rédaction)


Mon cher frère en Christ,

Ta bonne lettre du mois dernier m’est bien parvenue et avec elle ta demande de renseignements quant au prix de cinq guitares électriques, baffles, ampli et autre matériel d’accompagnement. Tu veux, par ce moyen, mieux servir ton Seigneur dans l’évangélisation de tes compatriotes. Je me réjouis de ton zèle, de ton amour pour Celui qui est devenu ton Sauveur d’une façon si merveilleuse. Mais en lieu et place des renseignements demandés, écoute plutôt l’avis et les conseils d’un frère aîné dans la foi qui t’aime dans le Seigneur et qui prie pour toi.

Cette orientation que tu penses prendre n’a pas ma faveur et je vais te dire pourquoi. D’abord, l’investissement financier sera lourd, surtout pour les bourses africaines, là où la situation économique est déjà si difficile. Il viendra s’y ajouter le suivi d’une telle acquisition: table de mixage peut-être, entretien, réparations toujours très coûteuses et souvent impossibles en Afrique, où le service après-vente n’est pas assuré. Tu perdras une partie de ta mobilité. Une guitare simple se transporte facilement avec soi et on peut s’en servir presque n’importe quand et n’importe où. Mais avec ton nouvel « éléphant », il faudra prévoir un véhicule approprié pour le transport et trouver toujours une prise électrique. As-tu pensé à cela?

Et même si ce projet se réalise « avec l’aide de Dieu » (on colle le nom du Seigneur sur beaucoup de choses aujourd’hui), il y a un côté spirituel sur lequel je désire attirer ton attention. C’est que, hélas, j’ai vu naître trop de ces ensembles instrumentaux qui, au début étaient tout feu tout flamme pour la cause de l’évangile. Je les ai vus presque tous terminer leur association et leur vie chrétienne dans la désintégration, la mondanité et la négation de ce qu’ils avaient chanté. Leur témoignage est devenu un contre-témoignage au point qu’après avoir « chanté pour Christ » ils chantent maintenant pour s’enrichir et amuser le monde qu’ils voulaient autrefois gagner pour le ciel. Cela ne pouvait guère finir autrement puisque personne, au départ, ne leur a fait voir leur erreur d’aiguillage. Ils avaient, selon eux, reçu un appel, un « ministère », un « don » de l’Esprit qui n’est même pas mentionné dans l’Ecriture!

Le temps consacré à leurs répétitions était devenu tellement envahissant qu’ ils en sont venus à se détacher petit à petit des réunions régulières de l’Eglise. Avec la meilleure bonne intention, ils ont remplacé la réunion de prière par « leur » réunion de prière. L’étude de leurs chants leur a fait perdre le temps puis le goût pour l’étude personnelle de la Parole de Dieu. Et la pire des choses leur est arrivée: ils ont eu du succès et on les a applaudis très fort. L’applaudimètre est devenu leur critère de spiritualité. Ils ont cru devoir cultiver et étendre leur renommée. Ils auraient dû savoir, ou on aurait dû leur dire, que si le bien ne fait pas de bruit, le bruit, lui, ne fait pas de bien!

J’ajouterai encore ceci: avec ton groupe tu chanteras pour tes auditeurs, qui viendront vous écouter chanter, mais qui, eux, ne chanteront plus. En fait, comme cela se passe dans le monde, vous leur apprendrez surtout à ne plus chanter. Une sour en Christ, âgée, m’a dit un jour: avez-vous remarqué que les jeunes ne chantent plus aujourd’hui? On doit mettre au crédit de Martin Luther qu’il a, lui, fait chanter le peuple de Dieu, mais toi, au contraire, tu lui fermeras la bouche si tu ne lui sers que des mélodies tonitruantes et arythmiques.

Et quand ceux qui sont venus à ton spectacle se retrouveront seuls, comment fredonneront-ils ou chanteront-ils dans leur cour (Co13.16) ces mélodies de l’impossible à propos desquelles on ne pourra jamais dire ce qu’on dit de nos cantiques de réveil: on les apprenait vite et on ne les oubliait jamais! Vois-tu, mon frère, jamais, dans l’Eglise comme dans le monde, on n’a comme aujourd’hui eu autant de chantres avec un matériel aussi sophistiqué, mais jamais non plus le peuple n’a si peu et si mal chanté. Piètre résultat qui va à l’encontre du but poursuivi. Dieu sait pourtant si je crois que la musique et le chant peuvent être un excellent apport à l’introduction ou la clôture d’un message biblique. Oui, un accompagnement musical est souvent le bienvenu, à condition qu’il entraîne le chant sans le dominer.

Selon 1 Cor 2.13, les choses spirituelles se communiquent par des moyens spirituels (J. N. Darby). Non, mon frère, la puissance et la vie de l’Esprit ne sont pas dans la frénésie et le brise-tympan. Imite, de préférence, l’apôtre Paul en amenant tes gens à l’obéissance de la foi (Rom 1.5). Canalise le dynamisme de tes co-équipiers à de meilleures fins. Dis-leur plutôt de S’APPLIQUER A LA LECTURE ET D’Y ETRE TOUT ENTIER (1 Tim 4.13-15).

N’oublie pas la façon dont Dieu s’y est pris avec toi. Selon ton propre témoignage, il s’est servi, pour te sauver et te guérir d’une maladie incurable, d’une modeste cassette enregistrée il y a longtemps et dans laquelle je ne parlais même pas de guérison! C’est ce murmure doux et léger (1 Rois 19.12) qui a calmé la tempête de ta vie et qui t’a ouvert des perspectives de service insoupçonnées. Ne t’égare pas dans les méandres d’une mode qui se démode et qui n’aura pas cours dans le ciel. Suis plutôt les traces de Timothée à qui Paul disait: Fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ… ce que tu as entendu de moi, confie-le à d’autres… souffre avec moi comme un bon soldat de Jésus-Christ… combats selon les règles… efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a pas à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité… demeure dans les choses que tu as apprises et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises… je t’en conjure devant Dieu… prêche la parole… toi, sois sobre en toute chose (même en instruments de musique)… supporte les souffrances (même celles que te causent cette lettre!)… fais l’ouvre d’un évangéliste (et pas d’un troubadour)… remplis bien ton ministère…

Laisse à d’autres la charge de signer au bas de la page de leur vie: « décibellement vôtre ». Que ta signature à toi soit celle de 1 Tim 4.7: J‘ai combattu le bon combat, j’ai achevé la courses, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée…

Ma lettre t’attristera pour un temps, c’est possible, mais reprends-en la lecture, plusieurs fois s’il le faut. Va à genoux t’expliquer avec ton Seigneur, et s’il te convainc de la superficialité de ton entreprise, aie le courage de faire demi-tour, quitte à déplaire à tes amis. Il n’y a aucune honte à se remettre en question. Il n’y a, paraît-il, que les fous qui ne révisent pas leur point de vue !

Mes prières accompagnent cette lettre. Avec toute mon affection fraternelle dans le Seigneur.

Anonyme


J’accuse bonne réception de ta lettre, dont j’ai bien compris le contenu. Cette lettre est pour moi une prophétie, voire même une lampe qui est venue éclairer mes ténèbres. Tous ceux qui me sont proches ont lu cette lettre, y compris le groupe d’intercession. Je l’ai même donnée à d’autres pasteurs de différentes assemblées qui avaient aussi ce projet. Et nous avons tous compris qu’on était dans l’erreur.
 Il faut constater chez nous que beaucoup de musiciens mondains ont commencé dans les groupes religieux et fini par le monde.

Depuis que je vous ai connu, vous n’aviez jamais écrit une aussi longue lettre. Elle m’a beaucoup édifié et c’est vrai que vous m’aimez.

Après avoir lu votre lettre, j’ai encore consulté les Ecritures Saintes. Les apôtres n’ont pas utilisé les moyens que nous utilisons actuellement, mais par la puissance de la Parole qu’ils prêchaient et avec l’aide du Seigneur, beaucoup de gens venaient à lui et se convertissaient.

Oui votre lettre m’a d’abord beaucoup attristé par ce que vous y disiez. Je me suis mis à genoux et j’ai imploré le Seigneur; tout juste à la fin de cette prière, je me suis retrouvé avec les larmes aux joues (…) J’ai compris qu’ avant de faire un projet il est nécessaire de consulter le Seigneur et les Ecritures, et que Dieu utilise toujours ses serviteurs pour parler à son peuple. Voilà pourquoi j’ai dit que cette lettre est pour moi une lampe qui a éclairé ma route et une prophétie. Le Seigneur m’a convaincu que j’allais commettre une faute grave.

Je vous aime et salue tous ceux qui partagent cette bonne nouvelle avec vous, souhaitant vous lire encore prochainement. Je salue aussi notre sour votre épouse.

Ton fils dans le Seigneur