PROMESSES

VOCATION CHRETIENNE

La deuxième partie du message de M. René Pache – VOCATION CHRETIENNE – paraît dans ce numéro de Promesses. D’autres voix se feront entendre dans les éditions qui suivront, si Dieu le permet, présentant la même étude à des points de vue différents.

ATTENTION, TE LAISSERAIS -TU TROMPER?

D’autre part, nous commerçons une nouvelle série sous la signature du Dr. méd. H. W. Maier. L’auteur rend attentif à la responsabilité de l’homme face à son Créateur, face à la révélation par sa Parole. Ces messages toucheront successivement les circonstances les plus courantes de la vie – pour l’homme qui veut accéder aux responsabilités vraies et durables




Vocation chrétienne (2)

René Pache

La vocation n’est pas à bien plaire! Dieu ne dit pas: «Voulez-vous faire quelque chose pour moi? Ce serait bien tout de même’!» Non, Dieu ne parle pas ainsi. Nous avons beaucoup trop l’idée que la chose indispensable et suffisante, c’est la conversion. Certainement, nous savons qu’il est nécessaire de se convertir. C’est la base de départ. Pourtant, allez demander à ceux qui président les camps de jeunes, si c’est chose facile que d’amener à la conversion des jeunes de nos églises! Parfois, ils n’en veulent pas parce qu’ils en ont trop entendu parler; d’autres fois, leur volonté rebelle ne leur permet pas de plier. ..alors qu’ils connaissent fort bien la nécessité de la conversion.
Or, reconnaissons que la conversion est liée à la vocation. «Vous vous êtes convertis, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai». Sauvés pour servir, cela va ensemble. Au jour de votre conversion, vous êtes entrés dans te corps de Christ. De ce fait, vous êtes soumis à la tête, Christ, et vous servez, sur la terre, à l’exécution de sa volonté. Dieu nous a dégagés de l’emprise de Satan; il a mis la main sur nous et nous pousse en avant. Revenons à Moïse. Il a alors quatre-vingts ans; Dieu lui parle: «Maintenant, va!». Et Moïse de présenter toutes ses excuses; il y en a au moins cinq, qui se résument ainsi: «Envoie, Seigneur, qui tu voudras envoyer; les autres, mais pas moi!» Alors la colère de Dieu s’enflamme contre Moïse. ..Si on regimbe, on se heurte à la colère de Dieu (Ex. 4, 8). Moïse partit, quand il vit la colère de Dieu !
Dieu promène ses regards sur les chrétiens disposés à le servir, car il a préparé d’avance leurs bonnes oeuvres. Reprenons aussi le cas de Jérémie.
Dieu l’appelle, mais le prophète n’est pas prêt: «Je répondis: Ah, Seigneur Eternel, voici, je ne sais point parler, car je ne suis qu’un enfant». L’Eternel me dit: «Ne dis pas, je suis un enfant, car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai. Tu diras tout ce que je t’ordonnerai. Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer». (Jér. 1, 17). Autrement dit, toi, ceins tes reins, lève-toi, dis-leur tout ce que je te commanderai; ne tremble pas en leur présence, de peur que je ne te fasse trembler devant eux. Jérémie n’a plus à choisir, mais à obéir.
Plus tard, Jérémie rencontre de l’opposition (ch. 17). Les gens disent: Où est la parole de l’Eternel? Qu’elle s’accomplisse donc!» On se moque de lui, de ses messages prétendument inspirés. Et Jérémie ajoute, parlant à l’Eternel: «Et moi, pour t’obéir, je n’ai pas refusé d’être pasteur». Plus loin encore (ch. 20): «Tu m’as persuadé, Eternel, je me suis laissé persuader, tu m’as saisi, tu m’as vaincu!» Ce n’était point agréable d’être le prophète Jérémie. Il a connu la prison, le fond de la citerne, l’Egypte, où il ne voulait pas du tout aller. Il s’est laissé saisir, briser. «Aussi la Parole de l’Eternel fait-elle de moi tous les jours un objet d’opprobre et de raillerie. Si je dis: Je ne ferai plus mention de Lui, je ne parlerai plus en son nom. ..il y a en moi comme un feu brûlant qui me consume les os. Je m’efforce de le maîtriser, mais je ne le puis. ..!>, Il ne peut faire autrement.
Citons encore Ananias (Act. 9). Dieu lui dit: «Lève-toi, va dans la rue appelée la Droite, et cherche dans la maison de Judas un nommé Saul de Tarse, qui est en prière». Ananias répondit: «Seigneur, j’ai entendu dire. ..tout le mal que cet homme a fait à tes saints. ..» Mais le Seigneur n’entre pas dans la discussion et réplique: «Va, car cet homme est un instrument que je me suis choisi. ..» Je sais tout de même mieux que toi ce qu’il faut faire. Si j’appelle, c’est qu’il y a une tâche à accomplir!
En lisant l’Ecriture, il ne semble pas qu’il s’y trouve beaucoup d’appels à une vocation. Nous, nous faisons de tels appels, mais je ne suis pas sûr que nous ayons raison. Plutôt que des appels à la vocation, il y a des ordres de marche, des désignations pour telle ou telle tâche précise. C’est à nous de savoir si nous voulons obéir. «Va et dis».
L’exemple du centenier est frappant; il s’exprime ainsi devant Jésus: «Moi qui ai des soldats sous mes ordres, je dis à ce soldat, va et il va, viens et il vient, fais ceci et il le fait» Or, quand Dieu nous parle, n’est-ce pas la même chose?

Vocation totale

Elle englobe toute notre personnalité. «Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes, car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps, dans votre esprit», dans vos biens, en tout ce que vous êtes. (I Cor. 6, 19-20). Jésus est mort et il est ressuscité «afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux». (II Cor. 5, 15).
On nous a posé la question: Peut-on distinguer entre une vocation pour un service «à plein temps» et une vocation pour servir Dieu et le glorifier dans sa profession, dans son atelier, sa ferme? Au départ, cette question ne se pose même pas. Nous appartenons totalement à Dieu, ce que nous sommes, ce que nous avons, ce qui est autour de nous, tout devient instrument pour Le servir et toucher les hommes qui nous entourent. Dire qu’il y a des vocations laïques et des vocations, disons, «pastorales», est à mon avis sans fondement biblique. Nous croyons au sacerdoce universel, nous sommes tous rois et sacrificateurs, et nous le sommes pleinement, même si nos tâches et nos dons sont différents.
A certains moments de sa vie, l’apôtre Paul gagnait son pain comme artisan, en faisant des tentes, ce qui peut arriver à n’importe qui. A d’autres moments, il recevait un soutien, un salaire, un honoraire, afin de pouvoir donner tout son temps à la prédication de la Parole.
En règle générale, les chrétiens sont des témoins dans leur profession, leur village, leur ville. Par contre, si Dieu le précise à un certain moment, il faudra que certains donnent tout leur temps pour écrire un livre qui édifie les autres, pour prêcher, ou pour accomplir une tâche impossible lorsqu’on a d’autres travaux sur les bras. Et ce ne sera peut- être que pour un temps.

Vocation reçue

Ce n’est pas forcément une vision qui vous transporte; c’est plutôt une capitulation, un acte d’obéissance, un abandon. «Aussitôt, je ne consultai ni la chair, ni le sang» disait Paul. «En conséquence. .., je n’ai pas résisté à la vision céleste». Jusque là, Saul était en pleine révolte, en pleine résistance. Quand il comprit, il ne résista plus.
Le jour de notre obéissance, le jour de notre vocation, nous cesserons d’être des déserteurs, ou des planqués, des serviteurs inutiles, des méchants ou des paresseux.
Joseph est un bel exemple de vocation, de vocation différente de celles que nous avons mentionnées. Il a été conduit par les circonstances. Dieu ne lui a jamais dit: Tu iras en Egypte, puis tu me serviras là-bas de témoin; ensuite tu sauveras ton peuple. Non. Un pas après l’autre; vie d’obéissance, de confiance; vie lumineuse, merveilleuse dans l’abandon et la soumission.
Comment puis-je être sûr que Dieu m’appelle? Mais, il y a longtemps qu’il vous appelle! Nous sommes tous appelés. ..et c’est aux anciens à donner l’exemple. Quand ai-je su que j’étais sauvé? Le jour où j’ai cru, où j’ai accepté. Comment sais-je que je suis appelé? Quand je me rends à l’évidence. Il est clair que Dieu m’appelle, et maintenant, j’obéis.
Mais attention !

Vocation refusée

Jonas, exemple classique, prend un bateau pour aller en Espagne, alors que Dieu lui avait dit d’aller à Ninive. Ce qui ne lui réussit pas du tout! Finalement, il reprend le bon chemin !
Le peuple d’Israël a été partiellement fidèle à sa vocation; mais dans l’ensemble, il a été infidèle.
Samson termine sa carrière par un échec, alors même que, ses cheveux ayant repoussé, il peut faire mourir un bon nombre de Philistins en brisant les colonnes du palais: triste fin, vocation gâchée.
Il en fut de même de Saül, premier roi d’Israël, ainsi que du jeune homme riche de la parabole. Il n’a pas voulu obéir, il n’a pas fait confiance, car il avait une idole dans son coeur.
Que de vies chrétiennes empreintes de tristesse, par manque d’obéissance à une vocation précise. De bien braves gens, bien honorables, piliers de nos églises! Est-ce que leur vie (et la mienne) a été vraiment l’accomplissement de la vocation du Seigneur? Celui qui n’est pas au centre de la volonté de Dieu n’est pas heureux. «Celui qui met la main à la charrue et qui regarde en arrière n’est pas propre au royaume de Dieu».
Après avoir considéré tout cela, peut-on vraiment dire: «C’est désastreux, nous n’avons pas de vocations, nous manquons des «dons» nécessaires dans notre église, ceci et cela nous font défaut»? Chacun de nous ne devrait-il pas commencer par s’examiner soi-même?

Vocation renouvelée

Voyez comme Dieu a été bon pour Jonas. Après un refus précis d’obéir, après un mauvais témoignage sur le bateau, Dieu le rappelle, le replace à son point de départ et lui permet d’accomplir sa vocation.
Pierre, aussi, avait bien mal commencé en reniant son Maître, mais le Seigneur le restaure. «Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu? …Pais mes brebis ». On comprend alors la parole de Paul à Timothée, qui s’adresse aussi à nous: «Je t’exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par imposition de mes mains. Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de discipline propre ».
Inutile de regarder en arrière, de se lamenter sur ceci ou cela, à propos de ce qui s’est passé dans nos vies. Dans sa bonté, le Seigneur pardonne, couvre nos fautes et ouvre de nouvelles portes. Il ranime le don que nous avions peut-être négligé.
A l’église d’Ephèse, Jésus dit: «Ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour». Elle avait répondu, connu le réveil, le zèle, l’expansion, puis elle était retournée en arrière. Le Seigneur reprend aussi celle de Laodicée: «Aie donc du zèle et repens-toi». Regardons donc en face ce que Dieu veut aujourd’hui pour nous. Notre vocation sera ainsi affermie pour l’éternité.
«C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection». En ce qui me concerne, j’aurais imaginé que l’élection était immuable et éternelle. Certainement, Dieu nous connaît de toute éternité. Mais il faut que je réponde à son appel car, finalement, quels sont les élus? Ceux qui réalisent leur vocation, ceux qui obéissent, ceux qui mettent en pratique et que Dieu connaît d’avance. «Appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection, dit la Parole, car en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi que l’entrée dans le royaume éternel vous sera pleinement accordée». Parce que Dieu (cela a été dit pour Israël et je le répète ici) ne se repent ni de ses dons, ni de son appel (Rom. 11, 29). «Je cours vers le but, disait Paul, afin de remporter le prix de la vocation céleste en Jésus-Christ».
Cela commence avant toute éternité et nous conduit jusque dans le ciel, dans l’éternité qui est devant nous. Tels sont la portée et le prix de cette vocation céleste.
Il est donc clair que nous sommes tous appelés. J’espère que nous en sommes tous convaincus, et par conséquent, prêts à obéir. Sachons dire désormais: Seigneur, envoie-moi! Et non pas seulement: Il manque des vocations dans nos églises; envoie tel ou tel jeune auquel je pense! Ne serait-ce pas aux chrétiens d’âge mûr de telle ou telle église (et qui en ont les moyens) de faire quelque chose de plus? La réponse et l’action commencent par nous. Si nous agissons tous ensemble, nous serons tous merveilleusement bénis.

(Conférences de Lavigny, Suisse, 1968)



Un peu partout, dans le monde, la jeunesse se demande ce qu’il va advenir d’elle. Elle désire vivre, avoir une bonne part à la vie, ce qui n’est point étonnant. Nous, parents, lui avons créé un monde de bombes et de forces de destruction. Elle désire une vie utile, sensée, active, créatrice. Nous lui parlons machines et robots. Il n’est pas surprenant qu’elle cherche une voie. Mais laquelle? Qu’elle cherche une certitude. Mais où?
En fait, le christianisme ne devrait-il pas trouver là, parmi cette jeunesse, un terrain fertile de semailles et d’abondantes moissons?
Parlant après ses grandes séries d’évangélisation dans le Royaume-Uni, Billy Graham disait que les jeunes étaient tout à fait accessibles à l’Evangile. Aux Pays-Bas, un groupe de jeunes chrétiens a dressé une tente, y a placé une vingtaine de petites tables, chaque table étant dotée de quatre chaises. Puis, ces jeunes ont parcouru la ville, vendant leur journal et invitant chacun à passer la soirée autour d’une tasse de café! La jeunesse a répondu; elle répond. Elle cherche, elle vient. Des âmes sont sauvées. En bon nombre. Oui, le christianisme apporte un sens à la vie; un but. Il présente une voie, plus que cela, une certitude. Il est un point de départ, car il est une route. Mais quelle route! Plus qu’une route, une allée qui s’ouvre vers le triomphe.
Lisez bien l’affirmation de la Parole: «Rendus aptes à une oeuvre de service et à l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’ETAT dHOMMES FAITS, à la MESURE de la STATURE PARFAITE du CHRIST».
Si jeunesse savait! Elle ne serait plus désemparée. Elle viendrait à Christ. Car « La piété – en Christ – a les promesses de la vie présente et de la vie à venir».


L’homme moderne est indigné quand on le trompe. Il ne se laisse pas faire. Il ne laisse pas amoindrir sa liberté. Il tient à ses droits. A son honneur, à sa valeur personnelle.
La police l’assure contre le vol de ses biens. L’association lui garantit son salaire. L’avocat le défend envers et contre tout. Il ne veut subir aucun dommage!
Oh! homme, avec tes garanties de tous côtés, tu ne vois pas que, quant à ce qui est vital dans ta vie, tu es trompé! Cette tromperie est raffinée, et tu ne l’aperçois que lorsqu’il est trop tard, quand tu ne peux plus rien changer. «Qui est si habile qui puisse me tromper sans que je m’en rende compte?», dirais-tu. Te laisserais-tu tromper?
Je veux te le dire. Trouve un moment pour être seul. Ferme un instant l’appareil de radio ou de télévision. Et maintenant, écoute.

Le problème de l’univers Le monde entier, dans lequel tu vis, n’est pas un jeu de hasard, arrivé par chance à l’état actuel. Même la science moderne doit se rendre compte que la création de l’univers ne peut être que le résultat du travail d’un créateur ordré, méthodique. Ce Créateur, c’est le Dieu de la Bible. Il existe. Il oeuvre. Il vit dans la réalité encore beaucoup mieux que toi et moi.
Avec nos meilleures lunettes et nos plus forts microscopes, nous ne pouvons voir le monde invisible pendant que nous sommes dans ce corps. Mais, un jour, nous verrons. C’est cela, la vraie réalité.
Ce monde, autour de nous, a été créé pour un temps déterminé, pour nous, par Dieu. Puis, il se dissoudra. Nous faisons parfois un petit exercice préliminaire: avec une bombe atomique.

Et après
Toi et moi, et tous ceux qui un jour ont existé, nous vivrons à nouveau à l’appel d’un Etre, le Fils de Dieu. Puis nous serons placés en face de la réalité.
De deux choses l’une: Ou nous serons effrayés, parce que nous ne nous serons pas rendus compte d’une erreur. Nous aurons passé à côté de la réalité!
Nous aurons créé un monde selon notre fantaisie!
Ou bien, nous verrons ce que nous avons cru: ayant été en cela de vrais réalistes! Dieu appréciera, récompensera, selon notre foi.

Rien sans but
Par son Fils, Dieu a créé cet univers. Il a tout créé. Rien n’existe sans raison. Pour un temps donné, Dieu a décidé de laisser ce monde aller sur le chemin voulu de chacun. Il a accordé à l’homme la liberté de décision. Décision pour ou contre LUI.
Cependant, Il ne nous a pas laissés ignorants. Il a parlé aux hommes; l’Ancien Testament nous le montre. Il a parlé par Jésus-Christ, par les divers témoignages du Nouveau Testament. Il a parlé de lui-même et aussi de ses plans.
Il ne se laisse pas voir des hommes. Il attend d’abord qu’ils croient, sans voir. Il désire être honoré par une confiance aveugle. Honoré aussi en face des multitudes innombrables de spectateurs du monde spirituel, qui observent, impatients et curieux, ce qui se passe sur la terre. Ainsi le dit la Bible. Tel est aussi le témoignage des églises et des communautés religieuses.

Le séducteur
Mais voilà, il y a celui que la Parole de Dieu nomme le Prince de ce monde. Avec une horde de démons, il aimerait empêcher les hommes de donner à Dieu, leur Créateur, l’honneur qui lui revient. Il ne veut pas qu’ils LUI fassent confiance, qu’ils croient. Il veut qu’ils croient seulement ce qu’ils voient, puis qu’ils se moquent du reste!
Non point honneur à Dieu, mais honneur à l’homme, pour son profit égoïste et personnel. Avec cela, il les précipite dans le mécontentement. Dans le doute, dans les ténèbres, dans la mort. C’est ce qu’il veut, lui, l’ennemi de Dieu.
La Bible le nomme le séducteur, le meurtrier, Satan. Un dominateur puissant sur cette terre, un prince de ce monde de ténèbres. Très intelligent, capable. Dieu le laisse faire, pour quelque temps. Il lui laisse libre champ dans ce monde, après la chute de nos premiers parents. Cela, afin que tout homme ait à nouveau occasion de se décider, pour ou contre. Pour Dieu ou pour le Méchant, pour croire et servir qui il veut. ..
C’est lui, le père du mensonge qui te trompe. Il t’assure qu’il n’y a ni Dieu, ni monde spirituel. Jésus-Christ ne serait qu’un pieux prophète, mais non le Fils de Dieu. La Bible, une collection d’écrits historiques, mais non la vivante Parole de Dieu. Il te le prouve, car il a des professeurs qui te le confirment. ..

Il te persuade
Tu n’as qu’à continuer tranquillement. «Le voisin n’est pas meilleur», dis-tu. Ton avantage, il est présent. Une petite inexactitude, un mensonge au bon moment: personne ne te voit, alors! La vie est courte, après quoi tout est fini. Il n’y a pas de jugement divin, c’est bon pour les églises qui veulent garder leur puissance et leurs richesses, contes de fées pour enfants de choeur! Ne t’a-t-il pas soufflé cela à l’oreille, souvent? Ne l’as-tu pas cru facilement? Plus facilement que Dieu et sa Parole.
Tu délaisses ce qu’il y a de plus précieux dans cette vie. La joie, la paix en Dieu. Tu délaisses la vie à venir dans la lumière, celle qui commence dès que tu fermeras les yeux ici-bas.
Au lieu de cela, le jugement! «II est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant» (Héb. 10, 31}. Quelques années à passer sur la terre, à suivre tes penchants: poursuite d’argent, luttes, disputes. Quelques années qui vont finir, brusquement peut-être. Un accident d’automobile, une tumeur, un cancer, une attaque. Dans le désespoir, sûrement. Quant au vrai bonheur, à la vraie joie, tu 1’es laissé tromper. Ne verrais- tu vraiment pas plus loin?
Aucun homme, et toi non plus, ne passera sans rencontrer un jour le VRAI SEIGNEUR de l’univers. Ne t’en laisse pas imposer. Saisis la vérité et, à ta surprise, tu t’apercevras qu’il est beaucoup plus agréable de vivre ici-bas avec Dieu, qu’avec ton propre Moi, avec ton égoïsme sordide.

Tout dépend de toi. Il serait encore temps d’agir sur le gouvernail. Prends la Parole de Dieu. Les Evangiles. Lis d’abord l’évangile de Jean, les Actes des Apôtres, la lettre aux Romains, puis le reste. Des écailles vont te tomber des yeux. Tu apprendras là ce que Dieu veut te dire, ce qu’Il te propose, une solution pour tes problèmes.

Mon témoignage
Je n’ai commencé à vivre vraiment que le jour où j’ai reconnu ces faits. Auparavant, je me croyais un réaliste: je croyais ce que je voyais, c’était tout. J’étais bien fou .
Depuis ce jour-là, ma vie a changé de direction. Je ne travaille plus exclusivement pour mon avantage personnel. Je puis engager le meilleur de moi-même pour CELUI que je connais personnellement, le SEIGNEUR, le MAITRE de cet univers, CELUI en qui je me confie. Je puis m’engager en faveur de ces vérités chrétiennes que je souhaite voir se répandre pour le bien de tout être humain.
Tout cela m’enthousiasme, me donne des ailes, ainsi qu’à mes collaborateurs qui marchent sur le même chemin de foi. Beaucoup plus et beaucoup mieux que l’égoïsme d’autrefois!


Traduction de «Achtung, du wirst betrogen-, Editions A. Brockhaus


Soyez remplis de l’Esprit (Eph. 5.18)
L’Esprit de vérité. ../ …ne parlera pas de lui-même. ../ …Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. (Jean 16, 13-14).
Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. (Mat th. 16, 24).

Récapitulons
Dans notre dernière méditation sur «la plénitude du Saint-Esprit», nous avons analysé l’impératif d’Eph. 5, 18: «Soyez remplis de l’Esprit». Nous y avons dit que l’exhortation, au passif, dépend tout de même, dans un certain sens, de nous: de notre soumission et attachement au Seigneur Jésus. Plus un croyant est «Christocentrique» dans l’orientation fondamentale de sa vie, plus l’Esprit est libre de le remplir (Jean ch. 14,15 et 16).
Nous avons aussi remarqué que cette «plénitude», normative selon l’Ecriture, est pourtant loin, souvent, de correspondre à notre expérience. Pourquoi? «Est-ce parce que nous hésitons à payer le prix: renoncer à nous-mêmes et nous charger de la croix pour suivre le Maître dans le chemin qu’Il a choisi, Lui? Ou bien serions-nous, peut- être, à la recherche de sensations ou manifestations qui ne sont pas nécessairement la conséquence de cette plénitude?»
Nous avons affirmé, enfin, que «le chemin de la plénitude n’est pas facile, car c’est le chemin de la Croix. Demandons au Seigneur la grâce de nous conduire sur ce chemin-là …»
Ces considérations sont d’une importance capitale, pratique et personnelle; c’est pour cela que nous jugeons utile de les développer ici en plus grand détail.

Soyons équilibré
Ceux qui ont suivi notre série d’études sur le Saint-Esprit comprendront une mise en garde ici contre deux prises de position extrêmes : la première est celle qui ignore tout, ou presque, de la personne et de l’oeuvre de la troisième personne de la Trinité; l’autre est celle où l’on ne parle pratiquement que du Saint-Esprit, du baptême de l’Esprit, de la plénitude de l’Esprit, de la bénédiction de l’Esprit, de l’effusion de l’Esprit, des dons de l’Esprit, et ainsi de suite. L’Ecriture nous offre à ce propos un équilibre sain et bienfaisant, celui qui consiste, d’abord à bien connaître la doctrine du Saint-Esprit, à savoir qui Il est et quelle est son oeuvre puis, partant, à reconnaître, théoriquement et pratiquement, que tout ce qui touche à nos rapports avec Lui et Son oeuvre en nous se situe sur un plan unique: «en Christ»,
En d’autres termes, l’Esprit de la promesse, habitant dans le coeur du croyant, est présent dans ce coeur parce que le Père et le Fils l’y ont envoyé; là Il travaille pour le compte de Jésus-Christ. Il n’attire pas l’attention sur Lui-même, mais sur le Christ; Il ne se glorifie pas Lui-même, mais le Christ. Par l’oeuvre qu’Il effectue de la régénération Il «fait naître» le Christ en nous; par l’oeuvre qu’Il effectue de la sanctification, Il «fait croître» le Christ en nous. Ainsi Il rend personnelle, actuelle et concrète, dans notre «ici et maintenant», l’oeuvre parfaite et historique accomplie par le Christ sur la Croix. Et tout cela, Il le fait à cause de Jésus-Christ et selon la volonté de Jésus-Christ et pour la gloire de Jésus-Christ!
C’est pour cela que nous avons osé affirmer que la «plénitude du Saint- Esprit dépend de notre soumission et attachement au Seigneur Jésus. Plus un croyant est «Christocentrique» dans l’orientation fondamentale de sa vie, plus l’Esprit est libre de le remplir.» En quoi, alors, doit consister notre soumission et attachement au Seigneur Jésus?
C’est à cette question capitale, croyons-nous, que Jésus a répondu lorsque, un jour à Césarée de Philippe, Il déclare à ses disciples: «Si quelqu’un veut venir après moi, (1) qu’il renonce à lui-même, (2) qu’il se charge de sa croix (chaque jour -Luc 9, 23), et (3) qu’il me suive».

(1) «Qu’il renonce à lui-même …»
La religiosité de nos pays dits chrétiens a créé tant de formes ersatz du renoncement qui sont autant de solutions de facilité! En effet, il est bien plus facile de nous laisser enfermer dans un cadre légaliste, de refuser le confort matériel comme un mal en soi, de prôner l’ascétisme, de nous entourer d’un garde-fou d’interdictions, de refuser tel ou tel plaisir légitime dans la pensée inavouée, qu’ainsi nous accomplissons une oeuvre méritoire aux yeux de Dieu. Alors que Jésus ne nous demande pas, en premier lieu, de renoncer à quelque chose; non, Il nous demande un sacrifice infiniment plus difficile encore: de renoncer à nous-mêmes!
Voilà le noeud du problème, car en chacun de nous il y a ce que la Bible appelle le vieil homme ou la chair. Cette vieille nature, irréformable, restera toujours égocentrique: l’homme naturel ne pense qu’à lui-même et prend toutes ses décisions en fonction de ses propres intérêts. Par contre, à celui qui, en vrai chrétien, désire être un disciple du Christ, Jésus dit: « Tu veux me suivre? Il faut que tu renonces à toi-même, que le centre de ta vie, le Moi, soit détrôné et extirpé!»
Ce ne sont pas les difficultés extérieures, quelles qu’elles soient, qui constituent le problème véritable de la vie chrétienne. Non, le champ de bataille est au-dedans de nous; c’est là que se livrent les combats les plus acharnés entre le nouvel homme – le Christ né et formé en nous – et ce vieil homme corrompu qui refuse de mourir.

(2} «Qu’il se charge de sa croix. ..»
Est-ce la croix de la souffrance que subit l’humanité dans son ensemble: pauvreté, faim, injustice sociale et économique, guerre, faiblesse du corps, maladie? S’agit-il, plutôt, de la persécution, de l’opprobre d’être chrétien qu’en réalité nous connaissons fort peu? Tout cela est peut-être compris sans pour autant être le sens véritable des paroles du Seigneur. Car la croix dont parle Jésus, loin d’être imposée par le monde et les circonstances indépendantes de mon choix, est une croix dont je me charge moi-même, volontiers, en connaissance de cause, et cela chaque jour. Ce qui me conduira beaucoup plus loin que la souffrance, l’opprobre ou la persécution imposés. Car cette croix dont je me charge n’est destinée à personne sinon à mon vieux Moi, à ce Moi qui refuse obstinément de mourir, qui cherche constamment à me détourner du chemin de l’obéissance et de la fidélité à Jésus-Christ. Soulever cette croix-là, condamner ce Moi à mort chaque fois qu’il y a choc entre ses désirs et la volonté de mon nouveau Maître, dire non à moi-même et oui à Jésus-Christ – rien n’est plus difficile dans la vie chrétienne! Et la lutte reprend de plus belle chaque jour, car la victoire n’est jamais acquise une fois pour toutes.

(3) «Et qu’il me suive».
Celui qui a renoncé à lui-même et qui s’est chargé de sa croix ne reculera plus devant les obstacles. Chemin faisant avec le Seigneur, nous serons peut-être conduits dans des lieux sombres ou rocailleux où nous connaîtrons la pauvreté, la souffrance, voire la faillite apparente. Il y a quelques années, à une époque où la situation était devenue lourde de menaces dans un pays pourtant ouvert encore à l’Evangile, un groupe de missionnaires partait pour la Chine. Un de leurs amis, resté sur le quai, leur dit: «Mais ne vous rendez-vous pas compte des dangers auxquels vous serez exposés là-bas? Vous risquerez de mourir!.. Auquel l’un d’entre eux répond: «Bien sûr, nous savons tout cela. Mais il n’y a pas de problème, car nous sommes déjà morts avant de partir!..

Pratiquement?
Empruntons notre conclusion à la plume d’un des géants spirituels de notre siècle*. «Etes-vous certain que vous désirez être rempli de l’Esprit? Bien qu’Il ressemble à Jésus dans Sa tendresse et Son amour, Il demandera pourtant d’être Seigneur de votre vie. Etes-vous disposé à permettre à un autre de prendre possession de votre personnalité, alors même que cet Autre serait l’Esprit de Dieu Lui-même? Car si l’Esprit prend la direction de votre vie, Il exigera une obéissance sans réserve en toutes choses. Il ne tolérera pas en vous les «auto-péchés» que tant de chrétiens permettent et excusent. Par «auto-péchés» je veux dire l’amour de soi, la pitié de soi, la recherche égocentrique, la confiance en soi, la justice propre, la défense de soi.»
«Vous découvrirez aussi que l’Esprit s’opposera fermement aux voies faciles du monde et de la multitude mixte de nos milieux religieux. Il sera jaloux à votre sujet pour le bien. Il ne vous permettra pas de vous vanter. Il arrachera de vos mains la direction de votre vie. Il se réservera le droit de vous éprouver, vous discipliner, vous châtier pour le bien de votre âme. Il vous dépouillera, peut-être, de nombreux plaisirs marginaux dont jouissent tant d’autres chrétiens, mais qui seraient pour vous une source de mal raffiné.»
«Dans tout cela, Il vous entourera d’un amour si vaste, si puissant, si merveilleux, que vos pertes mêmes paraîtront à vos yeux comme des gains, et vos petits gains comme des plaisirs. Cependant, la chair gémira sous son joug et criera que c’est un fardeau trop lourd à porter. Peut-être même vous sera-t-il permis de jouir du privilège solennel de souffrir pour «achever ce qui manque aux souffrances de Christ» dans votre chair, pour son corps, qui est l’Eglise.»
«Maintenant, avec toutes les conditions devant les yeux, voulez-vous toujours être rempli du Saint-Esprit?»
*A. w. Tozer


«Nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps» (I Cor. 12, 13). Pour que l’unité du corps puisse être réalisée, il faut que la réalité spirituelle du baptême du Saint-Esprit soit vécue. Ce n’est pas par hasard que le baptême d’eau, qui symbolise le baptême de l’Esprit, a été placé par toutes les confessions comme condition d’entrée dans l’église. Or qu’est-ce qu’un baptême? C’est une noyade, un enterrement. Par le Saint-Esprit notre vieux moi orgueilleux et égoïste – celui qui veut toujours la première place, qui croit tout savoir mieux que les autres, notre moi susceptible, irascible et entê1é – a été noyé, tué (Voir Ro. 6, 1-10). A sa place, cet Esprit dans lequel nous avons été immergés nous pénètre graduellement, comme l’eau chasse et remplace l’air de l’éponge qu’on y a plongée. Or cet Esprit c’est l’Esprit de Christ, qui est humilité, douceur, patience, paix, charité, amour: exactement les qualités qu’il nous faut pour vivre dans l’harmonie avec nos frères et soeurs et réaliser cette unité profonde et réelle. Tout ce que l’apôtre nous exhorte à être dans ses épîtres, l’Esprit de Christ le produit en nous. Automatiquement? Certes non! Sinon à quoi bon toutes ces exhortations? Notre part consistera
1. en un acte de foi dans la réalité de la mort de notre vieil homme au moment de notre baptême de l’Esprit et dans l’habitation de l’Esprit de Christ en nous;
2. en un transfert des commandes – au moment de la tentation – de notre moi à Christ.

Le chemin pratique de l’unité
L’apôtre nous dit par exemple, Eph 4, 1 «Je vous exhorte à marcher en toute humilité». On vient de prendre une décision dans l’église, mais je n’approuve pas cette décision: «si on m’avait écouté. ..si on m’avait laissé faire. ..de toute façon je n’en ferai qu’à ma tête puisque je suis sûr d’avoir raison. ..» Ainsi parle le vieux moi orgueilleux. Si je veux marcher dans l’humilité, je considère ce moi comme noyé, crucifié avec Christ (Ro. 6, 11}, ses raisonnements n’ont donc plus à influencer mon comportement, j’écoute ce que dit l’humilité qui vient de l’Esprit de Christ. Or l’humilité me dit de considérer les autres comme supérieurs à moi-même, et cet Esprit qui habite en moi m’accorde la grâce de pouvoir le faire en toute vérité. L’humilité me dit de me soumettre aux autres comme supérieurs à moi-même, et cet Esprit qui habite en moi m’accorde la grâce de pouvoir le faire en toute vérité. L’humilité me dit de me soumettre aux autres – en particulier à ceux qui ont autorité dans l’église – «dans la crainte de Christ» (Eph. 5, 21; Héb. 13, 17; I Thess. 5, 12; I Pi. 5, 5}. En obéissant à cet Esprit j’aurai fait un grand pas dans la direction de l’unité de mon église. En effet un examen impartial de l’histoire de l’Eglise nous permet de conclure que c’est l’orgueil qui a été la cause de toutes les divisions des églises et que c’est l’humilité jointe à l’amour qui en sauvegarde l’unité.

«En toute humilité et douceur»
au lieu d’exploser quand on m’a vexé, d’aller vivement reprendre le frère qui a mal fait, de répondre du tac au tac, je vais l’aborder avec douceur, gentiment, avec l’amour qui ne soupçonne pas le mal, mais accorde le bénéfice du doute, cherchant à «gagner le frère» (Mat. 18, 15). La douceur a déjà plus d’une fois sauvegardé l’unité.

«Avec patience, vous supportant les uns les autres avec amour»
Si l’autre n’évolue pas aussi vite que je le désirerais, s’il met du temps à comprendre et à adopter mes vues qui me paraissent pourtant si évidentes et bibliques, si même il me semble mettre toute sa bonne volonté à déformer mes intentions, à contre-carrer mes projets, à neutraliser mon influence, je ne suivrai pas les impulsions du vieux moi, ni la voix du Diviseur qui me suggère de planter là cet entêté et de me retirer dans ma coquille, mais je laisserai libre cours à l’Esprit de Jésus qui a supporté pendant trois ans cette poignée d’hommes charnels, égoïstes, lents à comprendre et qui finalement a réussi à en faire l’équipe la plus désintéressée, la plus spirituelle, la plus soudée que le monde ait jamais vue. En parlant de l’amour, l’apôtre emploie ici la même expression que celle qu’il utilise pour désigner l’amour de Dieu envers les hommes. Cela n’est possible que parce que cet «amour de Dieu a été versé dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné» (Ro. 5, 5).

«Vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix»
«Vous efforçant», il y a donc un effort à faire, l’unité ne se conservera pas d’elle-même parce que rien ne suscite tant la colère et l’activité du Diviseur qu’une église unie. Plus nous serons unis, plus il cherchera à nous attaquer, plus d’efforts seront nécessaires pour conserver l’unité de l’esprit.

C’est une unité de l’esprit
C’est par l’esprit que nous avons été unis, mais nos âmes – c’est-à-dire, suivant la Bible: nos pensées, nos sentiments, nos volontés – n’ont pas encore trouvé cette unité, elle sera le fruit de «l’oeuvre du ministère» {Eph. 4: 12-13).
Mais en attendant d’être parvenus à cette «unité de la foi et de la connaissance, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ», que du moins nos esprits restent parfaitement un dans le lien de la paix – que nos esprits s’unissent pour la prière, la communion fraternelle, la fraction du pain, l’étude de la Parole de Dieu et tout autre moyen spirituel de progresser vers cette stature parfaite de Christ. Et, plus Christ prendra de place dans nos vies, plus nous nous découvrirons véritablement et profondément UN, car Christ n’est pas divisé; Il ne divise pas, mais unit tous ceux qui Lui appartiennent. Venant de côtés différents, nous gravissons une même montagne; à mesure que nous nous approchons du sommet, nous nous rapprocherons aussi les uns des autres.
Nous avons vu que le secret de l’unité des premiers chrétiens était leur persévérance dans «l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières» {Act. 2, 42). C’est là encore le secret de l’unité des chrétiens du X Xe siècle, aussi bien pour l’église locale que pour l’église universelle.


Extrait du livre «Que tous soient un». Editions Editeurs de littérature biblique, Strombeck-Bever, Belgique.
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Lorsque l’homme se promène aujourd’hui au bord d’une rivière, d’un ruisseau, il est frappé de voir cette eau polluée. Il doit souvent remonter jusqu’à la source pour y trouver une eau claire, jaillissant de la terre ou du rocher.
Il en est de même des paroles tirées de la Bible qu’on lit actuellement dans la rue, les journaux ou les chansons. Ces paroles sont devenues, elles aussi, polluées par le contact de la terre et de ses habitants. Dans notre enquête de ce jour, nous allons donc remonter à la source, là où les Paroles de Dieu n’ont pas encore été mélangées au levain de notre terre.
Croquer la pomme. S’il est une expression que l’on entend souvent, c’est bien celle-là. Par ces trois mots, on veut rappeler la désobéissance de nos premiers parents qui, dans le paradis terrestre, n’ont pas su résister à l’attrait du fruit défendu, offert par le serpent (Gen. chap. 3). Ces trois mots sont jolis, cette expression est très poétique, et pourtant, derrière cet euphémisme d’apparence si inoffensive, se cache le drame le plus horrible de l’humanité, drame qui nous touche tous.

Nous ne nous arrêterons pas aux premières conséquences de cette désobéissance. Nous nous bornerons à les rappeler:
a) malédiction pour le serpent (Gen. 3, 14.15)
b) punition pour la femme (Gen. 3, 16)
c) punition pour l’homme (Gen. 3, 22-24)
d) le couple est chassé du jardin d’Eden (Gen. 3, 24)
e) des chérubins gardent l’arbre de vie (Gen. 3, 24), afin que nos premiers parents, placés maintenant en état de péché, ne prennent pas de son fruit et se trouvent ainsi éternellement sous cette condamnation.
Il n’est peut-être pas superflu de rappeler que «le salaire du péché, c’est la mort) (Rom. 6, 23 et Gen. 2, 17 mentionné ici en d’autres termes, mais dont l’effet sera le même).
Voilà les premières conséquences de cette désobéissance que l’on ne peut comprendre que par la puissante force de séduction du seul fruit défendu, offert par le rusé serpent.
Revenons au fait. La femme le répète: « …Dieu a dit: vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point de peur que vous ne mouriez». (Gen. 3, 3). Une première constatation s’impose: la femme désobéit tout en connaissant l’interdit et la menace. Adam ne fit pas mieux: «II en mangea». (Gen. 3, 16). Ils sont donc inexcusables, même s’ils voulaient par cet acte montrer leur liberté totale! Rappelons en passant que toutes les philosophies du monde, si puissantes, si convaincantes, si séduisantes soient-elles, n’empêcheront pas la mise à exécution des plans divins. Ce que Dieu a dit doit être pris très au sérieux, car il l’accomplira.
Eclairé par le Saint-Esprit, l’apôtre Paul nous donne son point de vue au sujet du fait qui retient notre attention. Voici ce qu’il dit:
Rom. 5, 12 …par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort. ..
             15 …si par la faute d’un seul, plusieurs sont morts. ..
             16 …par un seul homme qui a péché. ..car le jugement vient d’un seul en… condamnation …
             17 …si par la faute d’un seul, la mort a régné. ..
             18 …comme par une seule faute, les conséquences de cette faute furent envers tous les hommes en condamnation …
             19 …comme par la désobéissance d’un seul homme, plu- sieurs ont été constitués pécheurs. ..
I Cor. 15, 22. ..car comme en Adam tous meurent. ..
Voilà de quelle lumière l’apôtre éclaire cette première désobéissance.

«Croquer la pomme!»
Derrière cette poétique expression se trouve la source de notre condamnation. Ces trois petits mots ne cachent-ils pas la plus horrible des réalités? Ne contiennent-ils pas le plus funeste drame de toute notre humanité?
Pourtant, un espoir subsiste. Dieu dans sa grâce nous a donné le moyen d’échapper à ce destin. Le message de l’apôtre est clair:
Parlant d’Adam, il nous montre comment le péché est entré dans notre monde, et avec le péché, la mort.
Parlant du Christ, il nous montre comment échapper à une condamnation pourtant justifiée.
C’est dans ce même chapitre 5 de l’épître aux Romains que Paul nous montre notre condamnation (que nous avons vue plus haut) et notre salut:
Rom. 5, 15 …la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus-Christ.
             17 …ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront en vie par un seul, Jésus-Christ.
             19 …par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes.
             21 …afin que la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur.
Par la désobéissance de nos premiers parents, nous sommes placés sous la condamnation divine; par l’obéissance du Christ, cette condamnation fait place à la grâce, à la vie éternelle. Si en Adam nous sommes tous pécheurs, en Christ nous sommes sauvés pour l’éternité. Mais attention, une chose nous est demandée: Rom. 5, 8 « …si du moins nous sommes morts avec Christ.» Cette mort commence par la repentance – un mot que l’on cherche à bannir de plus en plus de notre vocabulaire du 20ème siècle – et qui faisait partie de notre première enquête.
En conclusion, nous dirons qu’aux yeux de Dieu, il y a deux sortes d’hommes:
a) les pécheurs perdus
b) les pécheurs sauvés.
Saisissons donc par la foi les promesses de Dieu. Et rappelons-nous que si ses promesses sont véritables, ses menaces le sont tout autant. De la décision que nous prendrons ici-bas dépendra notre vie éternelle.




Le Créateur nous dit ceci dans sa Parole: «Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les vers et la rouille rongent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les vers et la rouille ne rongent pas, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car où est ton trésor, là aussi sera ton coeur». (Matt. 6, 19- 21 ). Et aussi: «Les églises de Macédoine, éprouvées par de grandes afflictions, ont, dans l’abondance de leur joie et dans leur pauvreté profonde, répandu largement les richesses de leur libéralité» (II Cor. 8, 2).» Dieu est puissant pour vous combler de toutes ses grâces, afin que vous n’ayez pas seulement en tout temps et en toute chose tout ce qui vous est nécessaire, mais pour que vous ayez encore en abondance de quoi faire toutes sortes de bonnes oeuvres» (II Cor. 9, 8).
Comment faut-il comprendre ces enseignements dans la pratique? La Banque du ciel n’est pas tout près! Une chose est certaine, Dieu bénit le chrétien qui sonde sa Parole et cherche le chemin.
Le point de départ est facile. Si nous sommes honnêtes devant Dieu, il est aisé de déterminer quelle est la part de notre argent qui appartient au Seigneur! La réponse est claire: TOUT lui appartient, et nous lui appartenons, corps, âme et esprit. Tout ce que nous avons est à lui: notre capacité de travail, notre mentalité, notre intelligence, la santé de notre corps, notre case, notre champ, notre commerce, notre porte-monnaie. C’est lui qui nous a créés, qui nous a donné la vie, qui la prolonge, qui recueillera notre esprit à notre dernier souffle ici-bas, qui nous accordera une demeure éternelle.
D’après l’Ancien Testament, l’Israélite devait donner aux sacrificateurs un dixième de ses revenus pour le service divin. Or, nous ne sommes plus sous la loi de Moïse, mais sous celle de la grâce, par Jésus-Christ.

Que devons-nous donner?
Dans le Nouveau Testament (I Pierre 4, 10), nous sommes appelés des «administrateurs» ou des «dispensateurs», ou encore des «économes», comme dans Luc 16, 2. Ces mots désignent le même emploi ou le même travail. Ce dernier exemple nous fournit quelques traits de la vie d’une famille riche du commencement de notre ère. Chaque ménage avait d’ordinaire au moins deux serviteurs. L’un, le pédagogue; s’occupait des enfants, de leur éducation et de leurs «écoles». L’autre, l’économe, recevait de son maître une certaine somme d’argent pour subvenir aux dépenses de toute la famille: nourriture, habillement, travaux d’entretien extérieurs et intérieurs de la maison. Il payait aussi ce qu’il dépensait pour lui-même. A date déterminée, il rendait compte à son maître de la gestion des biens (sommes d’argent) à lui confiés.
C’est l’image de ce qui se passera pour nous, chrétiens. Un jour, nous aurons à rendre compte de l’emploi fait de l’argent de notre Maître.

Faire part de ses biens?
Comme nous l’avons vu au commencement de cet exposé, Dieu ne veut pas que nous manquions du nécessaire, que nous soyons vêtus comme des mendiants. Il est indiqué de se conduire honnêtement, sagement, dans le milieu où l’on se trouve, tenant compte de la population dont on fait partie: brousse, montagne, campagne, ville, cité industrielle. Une chose nous est certainement demandée: le chrétien doit faire tous ses efforts pour être propre! Selon les exemples notés ci-dessus, il est devenu dépositaire (économe) de l’argent que Dieu lui a confié, que ce soit peu ou beaucoup. Selon I Cor. 16, 2, il faut, pour dépenser cet argent, observer trois règles simples:
1. Donner régulièrement (chaque premier jour de la semaine).
2. Donner proportionnellement au gain, selon la bénédiction divine.
3. Donner systématiquement, c’est-à-dire de manière à avoir quelque chose à donner en cas d’urgence.
Dieu aime celui qui donne joyeusement; cela est bien facile, puisque nous sommes appelés à donner l’argent d’un autre. Pour nous encourager, Dieu nous dit en outre que celui qui sème abondamment (question d’argent) récoltera d’autant plus. Il nous avertit aussi que si nous semons peu, notre récolte, soit notre bénédiction, sera réduite.
D’ailleurs, ne croyez pas que Dieu dépend de nous, autrement dit qu’il ne peut se passer de nous! L’argent et l’or lui appartiennent. Mais il nous offre la possibilité de participer à ce service à cause des immenses bénédictions qui en découlent. Faites du bien autour de vous; il y a des pauvres partout. Pensez aussi à vos conducteurs spirituels. Appuyez l’évangélisation dans votre pays. Que votre main gauche ne sache pas ce que fait la droite!




Mon cher Jean-Louis,
Comme tu l’as lu dans ma précédente lettre, ce ne sont pas les souffrances (physiques ou morales) par lesquelles l’homme est si souvent appelé à passer, ni ce que nous nommons les «bonnes oeuvres», qui lui ouvrent les portes du ciel.
Examinons plutôt ce que nous enseigne à ce sujet la Bible, Parole de Dieu:
Pour s’être révolté contre Dieu et avoir refusé de se soumettre à Son autorité, l’être humain était irrémédiablement perdu. Il lui était impossible de revenir par ses propres moyens à son Créateur car, par sa révolte et son péché, l’homme avait lui-même creusé un infranchissable fossé entre Dieu et lui, fossé impossible à combler. Mais Dieu, dans Son amour infini envers Sa créature pécheresse, a conçu un plan de salut qui nous émerveille et dépasse notre entendement: C’est Lui-même qui a comblé ce fossé, de manière à rétablir le passage, c’est-à-dire la communion avec Sa créature. Pour réaliser ce plan d’amour, Dieu a donné Son Fils unique, Jésus-Christ, Son bien le plus cher et le plus précieux. Il l’a envoyé sur la terre non seulement pour se révéler à l’homme par lui, mais pour lui confier une tâche que lui seul pouvait accomplir: racheter l’âme perdue. Cette âme, Jésus-Christ l’a payée de sa vie en mourant sur la croix de Golgotha, où il a expié les péchés de tous ceux qui, en croyant en lui, obtiennent le salut. Lui, le Fils bien-aimé du Père, est venu ici-bas comme le plus pauvre et le plus humble de tous les hommes.
Au chapitre 53e de son livre, le prophète Esaïe nous présente Jésus-Christ comme «l’homme de douleur blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités, châtié pour nous donner la paix et meurtri pour notre guérison morale». Le prophète ajoute que «notre iniquité est tombée sur lui et qu’il a été brisé par la souffrance, après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché».
Jésus est venu sur la terre en sachant exactement ce qui l’attendait; dans son amour pour l’humanité perdue, il a donné librement sa vie en sacrifice pour le péché des hommes. Il n’a eu qu’un seul but et qu’une seule pensée: Faire la volonté de son Père (Héb. 10, 7) et donner la vie éternelle au pécheur (Jean 6, 47).
Ce n’est donc que par le sacrifice à la croix du Calvaire – où Jésus-Christ a moralement et physiquement plus souffert qu’aucun autre homme de tous les temps – que Dieu accueille Sa créature auprès de Lui après la mort. Les portes du ciel sont ainsi grandes ouvertes à tous ceux qui se repentent de leurs péchés et acceptent Jésus-Christ comme Sauveur personnel et comme Seigneur. Le salut ainsi offert s’acquiert par un simple acte de foi (Actes 16, 31). Celui (ou celle) qui l’a ainsi reçu ne peut alors qu’aimer Dieu de tout son coeur, l’adorer, le servir et lui obéir ici-bas en attendant de pouvoir le faire dans la perfection céleste, non plus pour un temps limité, mais pour toute l’éternité (Apoc. 22, 3b-4).
Mon plus cher désir est que tu te tournes sans plus tarder vers Celui qui te donnera non seulement l’assurance du salut et de la vie éternelle, mais t’aidera, comme lui seul peut le faire, dans la dure épreuve par laquelle tu passes actuellement.
Je te présente mes bons voeux de guérison et te prie d’agréer, cher Jean-Louis, mes salutations les meilleures.

Ton ami, André-Georges



Côte d’Ivoire
J’ai reçu votre livret portant le nom de Promesses. Je rends gloire à Dieu, car ce petit livre est merveilleux pour moi. Il m’apprendra beaucoup de choses de la Bible.
Maintenant, je m’occupe d’une petite assemblée, environ une vingtaine de membres baptisés. Je vais parfois dans les villages pour prêcher l’Evangile. Je ne peux pas le faire comme je veux, à cause du problème financier que cela pose constamment. Priez pour moi, afin que j’aie le moyen pour accomplir l’oeuvre du Seigneur. Car Jésus revient bientôt pour donner la récompense à chacun selon son travail.

Guadeloupe
Dans toutes les difficultés de la vie journalière, je sens sa présence avec moi et je le remercie. Je suis la mère de onze enfants. ..
Priez pour nous, dans l’église de B. le Seigneur a fait un grand changement dans l’église, les âmes se convertissent de plus en plus. Les nouveaux candidats sont bien encouragés et nous bénissons le Seigneur pour cela. Chaque lundi, nous avons une réunion de prière pour les femmes; nous nous joignons dans la prière et nous exposons à Dieu nos problèmes, nos peines et nos joies. Nous prions aussi pour vous. ..