PROMESSES
Autre étonnement dans ce combat décisif contre les Madianites: épées, lances, boucliers, frondes, chevaux, chars, sont remplacés par des trompettes, des cruches vides et des torches. De quoi dérouter non seulement les Madianites, mais tout stratège militaire. Même le lecteur familier avec le miraculeux des Ecritures saintes reste perplexe devant la voie suivie par Gédéon. Comment comprendre la réduction de l’armée? Quel sens donner aux instruments de la victoire? Seule une réponse à ces questions fera sauter le double verrou de ce récit énigmatique.
De trente-deux mille à trois cents
La raison invoquée pour réduire le nombre des combattants est donnée par Dieu: si Israël gagne, il pourrait en tirer gloire contre moi et dire: C’est ma main qui m’a sauvé (7.2).
Le problème d’Israël à l’époque des juges est du domaine de la foi. Au lieu de placer sa confiance dans les paroles de l’Eternel, le peuple élu la met dans les choses visibles. Lorsqu’il sent la victoire à sa portée, il engage les hostilités pour chasser les habitants du pays, mais quand l’ennemi est mieux armé, Israël recherche des solutions de compromis. La cohabitation semble préférable à la défaite. Mais ces ententes amicales sont en horreur à l’Eternel qui le leur fait bien comprendre (2.1-5). Israël doit conquérir tout le pays. Peu importe la force respective des armées en présence, puisque c’est Dieu qui décide de l’issue des combats; c’est lui qui désigne vainqueurs et vaincus.
Pour Israël, un succès avec une armée imposante ne résoudrait, qu’un mal secondaire (la domination des Madianites ). Le problème principal resterait (l’incrédulité envers l’Eternel). Or le peuple élu doit apprendre à vivre par la foi. Dieu l’aidera en donnant une victoire où la part de la foi sera immense et la part de la force humaine insignifiante.
La diminution des forces armées se fera en deux étapes. La première réduction purge les troupes de Gédéon de tout craintif. Voilà une des plus sages mesures que peut prendre un général. Mieux vaut être accompagné de dix mille vaillants que de trente-deux mille hommes dont les deux tiers sont craintifs. La peur est un fléau des plus contagieux. Un petit groupe en contamine rapidement toute une troupe. Dans son testament spirituel, Moïse avait déjà recommandé de dispenser de l’armée non seulement tout craintif (Deut 20.8), mais aussi ceux qui risquaient d’être indécis, soit tout homme en passe de jouir d’un bien nouveau important tel que maison, vigne ou épouse (Deut 20.5- 7).
Si les armées modernes faisaient bien de se laisser instruire par la sagesse divine lors d’un enrôlement, les églises devraient aussi veiller à ne pas contraindre les fidèles à des efforts d’évangélisation (ou toute autre action) sous prétexte d’un engagement communautaire. Imposer un combat difficile aux coeurs indécis produit plus de tort que de bien à la troupe. L’histoire de Gédéon offre d’ailleurs une deuxième illustration de ce principe. Après la victoire sur Madian, les craintifs reviennent et provoquent des remous. Ainsi, les hommes d’Ephraïm absents lors du combat décisif, mais présents dès que la victoire est assurée, rejettent immédiatement le blâme de leur absence sur le juge dans un effort d’autojustification (8.1). Seules la sagesse et l’humilité de ce dernier évitent de graves troubles (8.2-3).
La deuxième réduction limite les effectifs de dix mille à trois cents. Le critère de sélection est plus difficile à comprendre. Pourquoi ne garder que ceux qui lapent l’eau comme des chiens ? Par deux fois, les autres guerriers sont décrits comme ayant mis les genoux à terre (7.5,6). Dans cet acte, aucune faute morale, aucun relâchement dans la vigilance, mais un geste qui rappelle l’humiliation présente. Et comme Dieu veut donner la victoire par ceux qui ne plient pas le genou devant l’ennemi, il utilisera le symbole du genou plié pour limiter le nombre des vaillants.
L’intelligence au service de la foi
Réduite à trois cents, l’armée de Gédéon est prête pour le combat. Sans arme, cette poignée de combattants est forcée de dépendre entièrement de Dieu. Lui seul peut donner la victoire.
Le succès sera celui de l’Eternel. Israël ne peut que s’attendre à son Dieu. Celui-ci utilisera, néanmoins, trois cents hommes, ainsi que l’intelligence de leur chef, car la foi que Dieu désire n’est synonyme ni de passivité ni de stupidité. Au contraire, la foi biblique engage tout l’homme: coeur, âme et pensée (Mat 22.37). Aucune opposition entre foi et raison. Dieu s’adresse à tout l’être qu’il a créé.
Gédéon incarne foi et sagesse. En fin stratège, il place l’attaque au moment où la vigilance de l’ennemi est au plus bas. Au commencement de la veille du milieu (7.19) situe l’action vers minuit, soit lorsque le sommeil est le plus profond. Une précision supplémentaire nous est donnée: comme on venait de relever les gardes (7.19). Ce moment est particulier, car en plus du sommeil général, il est marqué par (1) des gardes qui tombent de sommeil (ceux qui viennent de veiller), (2) des gardes encore mal réveillés (ceux qui doivent prendre leur tour de garde), (3) des mouvements d’hommes (les uns allant se coucher, les autres à leur poste). Ce moment est propice pour jeter la confusion. Morts de fatigue ou mal réveillés, les gardes ne disposent pas de tous leurs moyens. Les mouvements à l’intérieur du camp sont pris pour des incursions ennemies, et dans l’effroi et la confusion, ils s’entretuent, chacun croyant voir dans l’autre un Israélite. Ainsi, l’Eternel tourna l’épée des uns contre les autres (7.22).
Les trompettes, les cris et le bruit des cruches brisées galvanisent les Juifs tout en semant la panique parmi les Madianites. Entourés de partout, ceux-ci se croient victime d’une attaque de grande envergure. De plus, si la lumière des torches éclaire et réconforte les Juifs, elle place les ennemis dans une semi-obscurité où les ombres fugitives accroissent la confusion et l’ angoisse.
Avec trois cents hommes non armés, Gédéon met l’ennemi en déroute. Notre juge, qui fait preuve d’un sens psychologique aïgu, a exploité au maximum ses ressources limitées. Cependant, s’il est juste de souligner l’intelligence de notre héros, il faut aussi relever l’origine divine de la stratégie. En effet, la veille du combat, l’Eternel avait conduit Gédéon dans le camp ennemi pour entendre le songe d’un Madianite et son explication annonçant la victoire d’Israël. Non seulement, le juge avait été fortifié par ce récit, mais il avait aussi pu discerner la nature du combat qu’il devait mener.
D’une part, Gédéon découvre l’anxiété des Madianites devant Israël et leur crainte d’une défaite. En homme avisé, il exploitera au maximum cette faiblesse et cherchera, par tous les moyens, à gonfler leur crainte.
D’autre part, la description de la défaite donnait au juge un précieux indice sur la stratégie à suivre. Le songe affirmait que le pain d’orge est venu dans le camp de Madian, jusqu’à la tente, l’a heurtée et elle est tombée, il l’a retournée sens dessus dessous et elle a été renversée (7.13). Si le pain d’orge représentait Israël comme l’a bien compris l’ennemi (Israël servait de grenier à blé aux troupes madianites), la tente représentait l’endroit où le guerrier se repose de ses fatigues. Les éléments du rébus étaient donnés. Pour un esprit éveillé, la solution était évidente: attaque de nuit lorsque les Madianites dorment sous leur tente.
Foi et sagesse ne sont que deux faces d’une même pièce. La confiance accordée par Gédéon aux paroles divines a renouvelé son intelligence. Ainsi, le sage est bien celui qui fonde toute sa réflexion sur la révélation claire et infaillible du créateur, et l’insensé, celui qui croit pouvoir se passer de Dieu, La crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse (Pr 1.7). La sagesse est le fruit de la foi, comme elle est aussi un des instruments par lequel cette foi se concrétise.
Le symbolisme d’un combat idéologique
De la valeur stratégique des éléments du combat, nous passons à leur sens symbolique. Le combat contre Madian doit marquer la priorité de la foi. Tout sera mis en oeuvre pour cela, et chaque élément du récit développera un peu mieux cette lettre ouverte sur la supériorité de la foi.
Aucune arme pour les troupes d’élite de Gédéon. Ainsi obtenue, la victoire manifestera d’autant mieux la place secondaire des armements. La priorité est située sur le plan idéologique. Ce qui importe est la parole de Dieu. Lorsque l’Eternel parle, tout est dit. La réalisation de ses promesses n’est plus qu’une question de temps. Aucun doute n’ est possible, et pour manifester la supériorité de la parole, les armes sont absentes.
La primauté de la parole entraîne la victoire par la parole. Ainsi, les paroles du juge constitueront le premier élément dans l’offensive: pour l’Eternel et pour Gédéon (7.18) ou épée pour l’Eternel et pour Gédéon (7.20). Comme les paroles de Christ sont un parfum de vie pour ceux qui s’y accrochent, mais une odeur de mort pour ceux qui les rejettent, les paroles de Gédéon raniment le courage d’ Israël tout en préparant la perte de l’ennemi. L’épée de Gédéon n’est, ici, pas faite de métal, mais de mots: c’est l’épée de la parole de Dieu, vivante et efficace, plus acérée qu’aucune épée à double tranchant (Héb 4.12).
Victoire par la parole. Aucune épée, aucune arme. Même les torches présentes ne servent pas à brûler l’ennemi. Si elles aident le juge à se situer dans la nuit, elles illustrent surtout certains principes: fils de la lumière, Gédéon et ses vaillants compagnons sont dans la lumière et voient ce qu’ils font; enfants des ténèbres, les ennemis païens et idolâtres sont plongés dans le noir et s’entre-tuent dans leur confusion.
Comme les flambeaux, les trompettes véhiculent aussi un message de vie et de mort. Pour les uns, elles sont une douce mélodie introduisant la venue de leur rédempteur; pour les autres, elles annoncent la venue du jugement dernier.
Quant aux cruches brisées, elles ne représentent pas des vies humiliées comme certains prédicateurs l’affirment, surtout pas les vies des fidèles qui sont tout sauf brisées. A la rigueur pourrait-on y voir la mort des Madianites. Plus vraisemblablement, elles symbolisent la défaite de leur divinité. Baal est le dieu de la fertilité. Mais c’est une idole; un faux dieu qui ne peut tenir ses promesses. Les cruches de ses fidèles ne peuvent être que vides, car Baal est incapable d’envoyer la moindre goutte d’eau. En brisant les cruches vides (oeuvres et symboles de Baal), Gédéon et ses compagnons proclament la défaite du faux dieu. Ainsi, après la démolition de son autel (6.25), Baal est brisé une deuxième; fois par Gédéon surnommé Yeroubbaal (que Baal plaide contre lui).
Crainte paralysante ou foi agissante
Gédéon a conduit le peuple sur la bonne voie; il a donné l’exemple en abattant l’autel de Baal et en précédant ses troupes au combat. Parce que des vaillants l’ont suivi, la victoire sur l’ennemi a pu être obtenue. Combien avons-nous besoin d’entendre cette leçon aujourd’hui! Tellement souvent, nos regards s’arrêtent sur la puissance de l’adversaire ou sur la faiblesse de nos moyens. Avons-nous oublié les paroles de Christ avant son ascension: Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde (Mt 28.20) ? Paul n’a-t-il pas dit qu’il pouvait faire toute chose par celui qui le fortifie (Phi14.13) ?
Que Dieu nous aide à ancrer notre vie dans ses promesses, plutôt que dans les apparences d’un monde en perpétuel changement. Qu’il nous aide à suivre Gédéon dans la brèche qu’il a ouverte.
- Edité par Arnold Daniel
1. Introduction
Certains chrétiens ont marqué l’histoire de l’Eglise par leur témoignage. Citons l’exemple d’un Hudson Taylor, au siècle dernier, qui a grandement contribué à la fondation dé l’Eglise chinoise.
Un frère dans l’oeuvre pionnière en Suisse écrivait il y a quelques années: «Tout chrétien suisse aime lire et relire la vie de Farel. Sous l’action de son ministère, un village après l’autre se détachait du catholicisme, mais à quel prix? Farel fut frappé, griffé, presque noyé, meurtri, lapidé et était souvent en danger de mort. On peut encore aujourd’hui suivre sa trace, la carte confessionnelle de la Suisse romande d’aujourd’hui a été tracée par Farel. Les villes que Farel n’a pu évangéliser sont restées catholiques jusqu’à aujourd’hui, et pourtant il vécut au début du 16 ème siècle» (A. Rentmeister).
De tels hommes ont vu la conversion de nombreuses personnes grâce à la fidélité de leur témoignage. En lisant leur biographie, nous voyons toutefois que les choses ont rarement été faciles pour eux. Aujourd’hui encore, de tels hommes sont à l’oeuvre sur tel champ de mission. Cette étude s’inspire aussi de leurs expériences et de leur témoignage. Certains principes de vie sont communs à tous ces hommes-là. Quels sont donc ces principes qui font la réussite d’une évangélisation? Qu’est -ce que la Sainte Bible nous révèle à ce sujet?
2. Notre relation avec Dieu
Avant sa mort, le roi David a donné quelques recommandations à son fils Salomon, notamment pour la construction du Temple. Que lit-on dans 1 Chr 28.9-10?Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père, et sers-le d’un coeur dévoué et d’une âme bien disposée, car l’Eternel sonde tous les coeurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées. Si tu le cherches, il se laissera trouver par toi; mais si tu l’abandonnes, il te rejettera pour toujours, Considère maintenant que l’Eternel t’a choisi, afin que tu bâtisses une maison qui serve de sanctuaire. Fortifie-toi et agis. Ce passage nous montre quelle doit être l’attitude de l’homme de Dieu à qui Dieu confie des responsabilités. Et nous, chrétiens, nous faisons partie de ceux à qui Dieu a confié des responsabilités, tout particulièrement celle de la construction de l’Eglise du Seigneur .Le contenu de ce passage nous concerne aussi.
David exhorte son fils à:
-connaître Dieu
-servir Dieu
-chercher Dieu.
Ces trois impératifs se rapportent à la relation avec Dieu. Il ne s’agit pas avant tout de connaître son métier, ou de servir l’ Eglise, ni de chercher la plus large approbation. Il s’agit de notre relation avec Dieu. Le Saint- Esprit nous montre que notre relation avec Dieu est prioritaire. Et elle doit l’être en tout temps. Priorité donc à notre relation avec le Seigneur. Pour-quoi ? Parce que, dans l’évangélisation, c’est le Seigneur qui fait le travail en profondeur. C’est le rninistère du Saint-Esprit de convaincre les gens à qui nous annonçons l’Evangile (cf. Jean 16.8-11). Il est à même d’ouvrir les yeux de ceux qui nous observent.
Il nous faut donc connaître Dieu. Il nous faut avoir une connaissance intime de la personne de Dieu. Par delà la connaissance livresque, il nous faut avoir expérimenté la réalité de sa présence dans notre vie. Connaître soi-même Dieu (sa présence, son caractère, sa volonté…), c’est important si nous voulons amener les autres à le découvrir.
Servir Dieu. Quelle que soit notre place dans la société ou dans l’Eglise, il nous faut nous souvenir que nous sommes serviteurs. Tout chrétien est un serviteur au service de Dieu. Cela signifie que le chrétien n’est pas une autorité au-dessus de lui. En tout temps, il peut faire appel à cette Autorité. Nous ne sommes pas simplement au service des hommes, ou de l’Eglise; nous sommes au service de Dieu, auprès des hommes et de l’Eglise.
Souvenons-nous en dans l’évangélisation.
Chercher Dieu. Pourquoi le chercher quand on le connaît déjà? C’est la volonté de Dieu et la direction de Dieu que nous sommes appelés à chercher. Et c’est en entretenant cette relation avec Dieu que nous allons découvrir, au fil des situations, la direction du Seigneur. Paul était un homme de prière. Nous sommes appelés à devenir des hommes et des femmes de prière. Du début à la fin, c’est dans la prière que doit baigner toute l’oeuvre d’évangélisation. Il nous faut perpétuellement chercher la face du Seigneur pour recevoir la révélation nécessaire pour un service efficace.
Connaître Dieu, servir Dieu, et chercher sa face, tout cela nous montre que la construction de l’Eglise passe d’abord parle maintien d’une relation intime avec le Seigneur, Quel est l’état de notre relation avec le Seigneur? Sommes-nous en communion avec lui ?
3. La vision
Chaque chrétien devrait avoir une vision précise de ce que doit être l’Eglise et le champ de travail. Il est très important que nous sachions comment l’Eglise est constituée et de connaître le style de vie qu’elle doit adopter. On peut illustrer ce principe en observant le fonctionnement des cellules du corps humain. Chaque cellule du corps «sait» comment le corps est constitué. Et bien que des groupes de cellules se soient spécialisés dans un domaine d’activité donné (cellules dites hépatiques, cérébrales, globules, etc…), il n’empêche que chacune d’elles possède en «mémoire» tout le programme de construction de l’ensemble du corps. Dès la conception, les cellules se multiplient en se conformant strictement aux indications du schéma du corps qu’elles possèdent en «mémoire».
Lorsque Dieu a ordonné à Moïse de construire le tabernacle, il lui a recommandé ce qui suit: Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne (Héb 8.5). C’est Dieu qui a «tracé» les plans du tabernacle. Il demande à Moïse de faire une reproduction fidèle du modèle qu’il a vu. Interdiction lui est faite de construire un tabernacle à ses goûts et selon ses idées. Ce que Dieu attend de Moïse, c’ est la fidélité dans la tâche qui lui est confiée. Nous l’avons déjà dit, chaque chrétien a pour vocation de participer au travail de construction de l’Eglise. En énumérant une liste de dons spirituels, l’apôtre Paul ajoute qu’ils sont accordés: …pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du Corps de Christ… (Eph 4.12). Nous participons à une grande oeuvre… C’est pourquoi nous devons oeuvrer en ayant la vision biblique de ce qu’est l’Eglise. Sans cette vision; comment pourrions- nous édifier une Eglise selon le «modèle» divin?
Lorsqu’une cellule se multiplie en ne se conformant plus au programme qu’elle a en «mémoire», elle donne naissance à ce que l’on appelle un cancer qui va menacer la vie du corps tout entier. De la même façon, lorsqu’un croyant oeuvre de façon anarchique dans la construction de l’Eglise (par ignorance ou par intérêt personnel), sans s’attacher scrupuleusement aux directives du Nouveau Testament, il devient un danger pour la vie de l’Eglise. Devant une telle situation, la seule réponse au problème est un traitement médical ou chirurgical. Dieu ne change pas. Il est toujours le même, nous dit l’Ecriture. Donc, son plan initial de construction de l’Eglise, tel qu’il nous est dévoilé dans le Nouveau Testament, n’a pas changé non plus. Il est donc impératif de nous soumettre aux directives des Ecritures.
Tout comme David a demandé à son fils Salomon de considérer que Dieu l’avait choisi pour construire la maison de l’Eternel, chacun d’entre nous doit considérer le fait qu’il est choisi pour oeuvrer à la construction de l’Eglise. Lorsque nous regardons le champ de travail, nous pouvons être impressionnés par les obstacles qui se dressent devant nous et par la puissance de l’ennemi des âmes. Mais là encore, tout est question de vision. Dans 2 Rois 6.8-23, nous lisons le récit du roi de Syrie qui envoie son armée contre une ville d’Israël pour capturer Elisée le prophète. Lorsqu’au petit matin le serviteur d’Elisée se lève, il découvre une armée ennemie qui assiège la ville. Et le récit continue ainsi: Voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Et le serviteur dit à l’ homme de Dieu: Ah! mon Seigneur, comment ferons- nous ? Il répondit: Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Elisée pria et dit: Eternel, ouvre ses yeux pour qu’il voie. Et l’Eternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Elisée.
Le serviteur d’Elisée avait les regards fixés uniquement sur l’ennemi, et en avait oublié la puissance de Dieu. Elisée avait les regards sur l’Eternel des armées, sur la puissance de Dieu. Tout est question de vision! A nous de regarder vers le Seigneur Jésus qui détient tout pouvoir (Mat 28.18).
Résumons-nous. Lorsque vous attaquez le montage d’un puzzle, vous le faites à partir d’un modèle que vous avez (ou avez eu) sous les yeux. Faute de modèle, c’est «la croix et la bannière» pour arriver à quelque chose de cohérent. La vision du modèle vous permet d’arriver bien plus rapidement et sûrement à vos fins. Ainsi, pour travailler efficacement dans l’évangélisation, il nous faut avoir eu sous les yeux le modèle biblique de l’Eglise (vision de l’Eglise) et une juste vision de la puissance de Dieu.
- Edité par Avogadro Daniel
Après avoir vu les liens généraux entre l’Histoire et la vie d’un chrétien (voir au No 100), nous nous intéressons de plus près aux conséquences, pour chacun, d’une histoire vécue, et aussi des souvenirs qu’elle suscite, dès lors où l’on a accepté un jour Christ dans sa vie.
Le propos des lignes qui suivent est d’analyser brièvement la valeur du basculement de notre vie dans le projet de Dieu. Ainsi est défini le mot «histoire» dans cet article, comme une appropriation d’une infime tranche de l’Histoire – que Dieu dirige souverainement – adaptée aux contours de chacun.
Ses disciples ne comprirent pas cela tout d’abord; mais quand Jésus fut glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui, et que, pour lui, ils les avaient faites (Jean 12.16).
Souvenez- vous…
Les disciples ont eu le privilège de vivre une tranche d’Histoire grandiose auprès de celui qui allait changer radicalement le cours des temps. Mais la Parole nous laisse entendre, à maintes reprises, que les disciples ne comprenaient pas tout ce qui leur était donné d’entendre, de voir et de vivre. lis avaient une bonne connaissance des Ecritures, mais cela ressemblait à un stockage d’informations dans une mémoire morte.
Le verset en exergue nous parle de «souvenir», on devrait même parler de «souvenir qui s’éclaire d’un jour nouveau». C’est un véritable éveil!
Nous précisons quand même que le déclic de la compréhension se fait parfois pendant le cours même du ministère de Jésus. Par exemple, après la purification du Temple par Jésus, ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: Le zèle de ta maison me dévore (Jean 2.17).
A la résurrection, parlant aux femmes venues au sépulcre, les anges font clairement appel à leur mémoire. Souvenez-vous de quelle manière Jésus vous a parlé… et elles se souvinrent des paroles de Jésus (Luc 24.6-8).
Le rôle du souvenir
Est-ce à dire que seules les personnes ayant «vécu quelque chose» ont des souvenirs capables de se réveiller et de devenir dynamiques ? il ne s’agit pas ici, bien entendu, de souvenirs qui sont une compilation de faits, d’autant plus grande que la mémoire est grande. Mais il est plutôt question de ces souvenirs qui constituent le vécu de chacun, souvenirs constitués de choses variées comme l’éducation familiale, l’instruction, les recommandations de personnes qui nous ont marqués, les conseils divers, la vie d’église peut-être, l’exemple d’ainés, etc. Cet ensemble d’informations est en grande partie en sommeil, comptabilisé certes mais inerte, jusqu’au jour où un événement fait écho avec ce capital que chacun possède.
Pierre dit: Alors je me souvins de cette parole du Seigneur: Jean a baptisé d’eau, mais vous, vous serez baptisés d’Esprit Saint (Act 11.16). Le souvenir devient comme une mesure qui prend son sens à cause de l’actualité d’un événement que l’on vit. Comme ici dans l’exemple de Pierre, qui se souvient de choses dites antérieurement, choses qui ne seraient restées que des mots si leur accomplissement n’avait eu lieu.
Et ce n’était pas la première fois que cela se passait pour Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite: «Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois». Il sortit, et dehors il pleura amèrement (Mat 26.75).
La force de notre histoire
Les recoupements entre ce que nous vivons dans l’immédiat et le potentiel déjà vécu ne sont heureusement pas toujours source d’amertume; tant s’en faut!
Qui de nous, par exemple, dans des moments de doute, alors qu’il est sur le chemin de la vie chrétienne, n’éprouve pas le besoin de se souvenir des débuts de sa conversion? N’est-ce pas réconfortant de se souvenir avec précision, que nous étions sans Christ et que maintenant, en Jésus, nous qui étions loin avons été rapprochés, réconciliés avec Dieu? (Cf. Eph 2.11- 16).
C’est un lieu commun de dire que nul ne peut changer l’Histoire, même sa propre histoire: cela est très bien ainsi, car comme cela, le rappel de ce que Dieu a fait dans ma vie restera constamment une donnée immuable dont le souvenir peut parfois surpasser en évidence et en force une expérience, même récente, de la proximité de Dieu dans ma vie.
Tu sacrifieras la Pâque à l’Eternel… tu te souviendras ainsi toute ta vie du jour où tu es sorti du pays d’Egypte (Deut 16.2-3).
Israël est invité à se souvenir à jamais de sa délivrance de l’esclavage d’Egypte. Comme le doute n’a pas de prise sur l’Histoire et à plus forte raison sur mon histoire, le souvenir d’une délivrance, d’une conversion, reste comme un phare même dans les jours les plus sombres.
Ce que notre histoire ne peut réaliser
Après avoir acquis la conviction que notre passé a de la valeur, il est temps de préciser quelle est sa juste place.
Tu te souviendras de tout le chemin que l’Eternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour reconnaître ce qu’il y avait dans ton coeur et si tu observais ses commandements, oui ou non (Deut 8.2).
A tout moment, il y a un constat possible, visible, qui se propose à nous. Seulement, s’il est vrai que notre marche quotidienne a ses racines dans notre histoire, il faut aussi redire que nous marchons par la foi et non par la vue (2 Cor 5.7).
Nous ne sommes pas invités à regarder constamment derrière nous, mais à renouveler chaque jour notre foi pour une marche victorieuse et dépendante avec notre Seigneur .Notre conversion, nos premiers pas avec Dieu, même s’ils restent des moments attachants dont le souvenir nous fait du bien, ne sont en aucun cas un capital pour le présent. La conversion n’est pas une provision à vie de foi, de victoires, de bons fruits, de sagesse, etc. dans laquelle nous pouvons puiser chaque jour de notre vie. La source reste Jésus-Christ. Etre chrétien n’est pas attaché à la qualité de la conversion, ce qui reste très subjectif et qui resterait à définir. La parole de l’Evangile: on reconnaît un arbre à ses fruits (Mat 7.20) reste la norme pour tout chrétien, même s’il est vrai que son enracinement est un facteur important.
Notre conclusion insistera sur la nécessité de rester attaché chaque jour à celui qui est nécessaire et suffisant à notre marche avec lui.
Notre capacité vient de Dieu (2 Cor 3.5).
- Edité par Cousyn Bernard
Assurément Pâques est la plus significative des fêtes chrétiennes. La résurrection corporelle de notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, vainqueur de la mort, ne fut-elle pas le moteur de l’expansion fulgurante de la bonne nouvelle au temps des apôtres? Elle demeure au centre du conseil de Dieu, aussi bien pour le jugement des impies que pour la rédemption des croyants.
Vus déjà comme ressuscités avec Christ (Eph 2.6), les siens sont invités à chercher les choses qui sont d’en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu (Col 3.1), afin de vivre dès maintenant, non plus selon les désirs humains, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qui reste à vivre dans la chair (1 Pi 4.2). Avant sa propre résurrection, le Fils de Dieu s’était déjà révélé comme tel, en ramenant à la vie 3 personnes:
-une fillette de 12 ans: la fille de Jaïrus (Marc 5.38-43),
-un jeune homme: le fils de la veuve de Naïn (Luc 7.11-15),
-un adulte: son ami Lazare (Jean 11).
De ces trois cas émanent 4 aspects de la vie nouvelle communiquée au chrétien «né de nouveau», Ils peuvent, non seulement rafraichir nos souvenirs, mais ranimer notre vie et réactiver notre témoignage.
1. Marcher (Marc 5.42)
Marcher, c’est faire des pas, se déplacer. C’est prouver qu’on vit. «La vie est dans le mouvement», a dit Aristote, qui fut le précepteur d’ Alexandre le Grand, et qui élabora un système basé sur une conception rigoureuse de l’univers. On rapporte que des philosophes grecs, réunis pour s’interroger gravement au sujet du mouvement, trouvèrent la réponse lorsque l’un d’eux se mit à marcher! En marchant, la fillette ne pouvait donner meilleure preuve de son retour à la vie.
Le croyant est passé de la mort à la vie (Jean 5.24 ). Comme Christ est ressuscité d’entre les morts, écrira Paul aux Romains (6.4), il faut que nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. Une vraie conversion à Jésus-Christ entraîne un changement complet de mentalité, d’attitude envers Dieu et de comportement, visible dans tous les domaines de la vie. Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles (2 Cor5.17).
Mais la marche chrétienne est bien plus qu’un simple départ, même enthousiaste, à prendre avec Jésus-Christ! Celui qui déclare demeurer en lui, doit marcher aussi comme lui (le Seigneur) a marché (1 Jean 2.6). La vie de Jésus ici-bas fut une longue et douloureuse marche, résolue et obéissante, jusqu’à la mort sur la croix (Phil 2.8). Chaque jour sa compassion rejoignait les souffrances et les misères des hommes, jusqu’à ce don volontaire ultime de sa vie à la croix, en sacrifice pour le péché, en rançon des offenses des hommes. Il est mort pour tous, afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux (2 Cor 5.15). Comme autrefois à Pierre, il dit à chacun des siens: Toi, suis-moi (Jean 21.19): La résolution inflexible de Jésus dans sa marche lui venait sans doute du but qu’il n’a cessé de voir se dresser toujours plus devant lui: la croix, avec ses conséquences rédemptrices (Héb 12.2). C’est dans cette même attitude, lucide et inflexible, que les enfants de Dieu sont invités à marcher d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son royaume et à sa gloire (1 Thes 2.12).
Dès lors, pourquoi tant de chrétiens semblent-ils tourner en rond, comme dans un giratoire, sans jamais prendre la bonne sortie, ou même, pire encore, faire du surplace? La vie de Dieu en eux a-t-elle pris fin? Est-elle étouffée par les soucis de la vie? Seraient-ils devenus eux-mêmes le but de leur brève existence? Vous couriez bien: qui vous a arrêtés ? demandait Paul aux Galates (5.7), lui qui courait vers le but pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ Jésus (Phi13.14). L’illustre exemple de l’apôtre est-il encore capable d’inspirer un élan retrouvé dans leur marche chrétienne à des croyants tellement occupés aujourd’hui?
2. Manger (Marc 5.43)
C’est bien connu: la marche ouvre l’appétit. L’effort épuise les forces; il faut les réparer. Aussi, quels soins ne donne-t-on pas à la nourriture des athlètes! Pour mieux réussir, chacun profite des progrès de la diététique. Mais, à l’inverse, les nourritures de l’âme et de l’esprit sont livrées au gré de chacun. Celles offertes de nos jours s’éloignent de plus en plus de ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable, digne d’approbation, vertueux et digne de louange, selon la recommandation aux Philippiens ( 4.8). Que de mélanges indigestes, voire empoisonnés, ne sont-ils pas proposés, même aux enfants sans défense ni discernement, par une publicité sans scrupule ni retenue !
Instruits par la loi de Dieu, Daniel et ses compagnons refusèrent courageusement les mets délicats du roi Néboukadnetsar (Dan 1). Tout aussi catégoriquement, le chrétien doit refuser le menu du prince de ce monde. il s’en portera mieux à tous égards. A ses disciples Jésus déclara: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son oeuvre (Jean 4.34). il leur a laissé un double exemple:
-pour les soins que les siens se doivent les uns aux autres, à la suite du Maître qui s’est abaissé pour leur laver les pieds (Jean 13.15);
-face aux souffrances à endurer en suivant ses traces (1 Pi 3.21).
Obéir pour servir, c’est de cela que Jésus s’est nourri. C’est ce qui forma sa personnalité. L’imiter dans ce choix sera le moyen de lui ressembler et de le rendre visible. Tes paroles se sont trouvées devant moi, et je les ai dévorées; tes paroles ont fait l’agrément et la joie de mon coeur (Jér 15.16).
3. Parler (Luc 7.15)
Comme le mouvement, la parole est un signe de vie. Les morts ne parlent plus, sinon par l’exemple de leur vie. A cet égard, l’Ecriture ne rapporte aucune parole d’Abel; et pourtant il est le seul témoin de la foi dont il est dit qu’il parle encore (Héb 11.4 ). Revenu à la vie, le jeune homme se mit à parler. Mais la Bible ne rapporte aucune parole de personnes dans ce cas, sauf celles de Christ ressuscité. Même Paul ne fut pas en mesure de rapporter des paroles entendues au troisième ciel, ineffables qu’il n’est par permis à un homme d’exprimer (2, Cor 12.4). On peut donc, à bon droit, se montrer extrêmement réservé face aux témoignages de certaines expériences de «vie après la vie» .
La parole véhicule un message d’une personne à l’autre. Dieu a parlé aux hommes par la création (Rom 1 ), la conscience (Rom 2) et l’Ecriture (Rom 3); mais, plus encore que tout autre moyen, par Jésus-Christ, appelé «la Parole» (Jean 1,1-18, Héb 1.1-2). Parler est le propre du croyant: J’ai cru, c’est pourquoi j’ ai parlé! (2 Cor 4.13). Les apôtres en ont payé le prix (Act 4.20). Ils ont vécu et démontré que c’est de l’abondance du coeur que la bouche parle (Luc 6.45).
Le Fils a fait connaître le nom du Père aux hommes qui furent ses disciples (Jean 17,26). Ces derniers, à leur tour, ont à faire connaître le Christ à leurs contemporains, par le témoignage, oral ou écrit, mais confirmé par leur vie. Le salut est à ce prix: Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé (Rom 10.9). C’est encore par la parole de leur témoignage courageux jusqu’à la mort, que les enfants de Dieu vaincront l’accusateur de nos frères (Apoc 12.10).
Il ne coûte pas de parler d’une personne qu’on aime. Alors, laissons-nous remplir de l’amour de Dieu répandu dans nos coeurs par le Saint- Esprit (Rom 5.5), pour dire, comme de fidèles témoins, que le Seigneur est réellement ressuscité (Luc 24.34). A parler de Christ comme l’Ecriture en parle.. nous ne perdrons ni notre temps ni notre récompense.
4. Etre avec lui (Jean 12.2)
Les avoir avec lui (Marc 3.14 ) fut le premier désir du Seigneur, lors du choix de ses 12 disciples, avant même de les envoyer en mission. Voilà bien de quoi nous rappeler les priorités divines: «être» d’abord «faire» ensuite. Dans les milieux évangéliques, eux aussi gagnés par le stress, souvenons-nous d’être d’abord à l’écoute de la parole de Dieu, avant l’action qu’elle inspire et oriente. L’autre extrémité de la trajectoire du chrétien, ne serait-ce pas de quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur (2 Cor 5.8)?
Entre l’appel à le suivre sur terre et l’appel à le rejoindre au ciel, pour être toujours avec le Seigneur (1 Thes 4.17), se situe toute la traversée de la vie, avec l’appui de la dernière promesse aux siens, avant de les quitter: Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (Mat 28.20). Ainsi donc, chaque jour, bon ou mauvais, peut être vécu dans la foi en son secours et sa direction toujours fidèle. Pour fortifier leur marche, nourrir la foi et inspirer leur témoignage, le Seigneur n’a-t-il pas pourvu les siens de rencontres privilégiées à sa table? Chaque occasion d’être ainsi son invité à un repas avec lui constitue, pour le racheté de Jésus-Christ, un avant-goût du ciel. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi (Apoc 3.20). Au-delà de toute mesure, le Seigneur donne une preuve émouvante de son amour, à l’Eglise qui l’a mis à la porte. Sans se lasser, il frappe encore, pour offrir le réconfort de son intimité retrouvée à celui qui lui ouvrira… enfin! Quel authentique enfant de Dieu voudra rester enfermé en lui-même, et priver son Seigneur et Sauveur d’une rencontre à sa table à la prochaine occasion ?
Oui, la résurrection de Jésus Christ rappelle puissamment aux siens l’attente placée en eux pour:
1. une vie nouvelle visible, rappelant la sienne;
2. une nourriture nouvelle puisée dans sa Parole de vérité;
3. un langage nouveau: le témoignage chrétien;
4. une union réconfortante avec lui, prélude de l’éternité.
Ce programme condensé de la vie chrétienne normale est offert à tous, par celui qui a été livré pour nos offenses, et ressuscité pour notre justification (Rom 4.25). Sans Christ ressuscité nous serions sans esperance et sans Dieu dans le monde (Eph 2.12).
Avec la parole de Dieu, ne cessons donc pas d’affirmer notre foi dans la résurrection corporelle de Jésus-Christ, installé désormais comme intermédiaire unique et suffisant entre Dieu et les hommes non par la loi d’une ordonnance charnelle, mais par la puissance d’une vie impérissable (Héb 7.16). C’est pour cela aussi qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur (Héb 7.25).
- Edité par Choiquier Jean
Bien chers amis,
Impressionnés par son aridité, les géographes n’ont pas hésité à surnommer le Ténéré «désert dans le désert». Il s’agit d’une enclave de 400000 km2 (l0 fois la superficie de la Suisse !) dans un Sahara de 8 millions de km2, une des régions les plus ingrates du globe.
Tout le monde au Niger connaît l’incroyable histoire de l’arbre du Ténéré. Cet acacia radiana était le seul arbre présent dans cet immense désert. A ce titre, signalé sur toutes les cartes géographiques, comme point de repère des caravaniers et autres mordus de ces vastes solitudes. Hélas, en 1973, un camionneur ivre n’a pas pu éviter l’arbre, dont la dépouille soigneusement récupérée à été placée sous un mausolée au Musée National de Niamey.
Par quel miracle une graine avait-elle pu atteindre cette région aride pour y germer et donner naissance à l’arbre devenu célèbre et vénéré par tous les nomades? Sa mort peu glorieuse aura au moins permis de soulever un coin du voile de mystère couvrant son histoire. Là où il se dressait fièrement, on a creusé mètre après mètre jusqu’à ce qu’on parvienne à l’extrémité de sa plus profonde racine… et c’est à 33 mètres de profondeur que la fouille s’est arrêtée, dans le lit d’un fleuve qui traversait le Ténéré il y a bien longtemps.
Si vous possédez une carte géographique du Ténéré, surtout ne supprimez pas le petit signe indiquant la présence de l’acacia ! Pour ne pas tromper les voyageurs, l’arbre a été remplacé par une surprenante sculpture de métal ressemblant à un porte-manteau sur pied, à côté d’un puits, et couverte de graffitis…
Cette étonnante histoire nous interpelle. A plusieurs reprises dans la Bible, l’homme cultivant une étroite relation avec Dieu est comparé à un arbre plongeant ses racines jusqu’au courant d’eau: Joseph est le rejeton d’un arbre fertile près d’une source… (Gen 49.22), Heureux l’homme qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui médite sa loi jour et nuit! Il est comme l’arbre planté près du cours d’eau, qui donne son fruit en son temps, et dont le feuillage ne se flétrit pas: Tout ce qu’il fait réussit (Ps 1.1-3). Béni soit l’homme qui se confie en l’Eternel, et dont l’Eternel est l’assurance! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant,. il ne voit pas venir la chaleur et son feuillage reste verdoyant; dans l’année de la sécheresse, il est sans inquiétude et il ne cesse de porter du fruit (Jér 17.7- 8).
Quel genre «d’arbre» sommes-nous? Sculpture métallique, froide, sans vie, sans racines… sans profondeur, ou acacia bien vivant enfonçant ses racines bien avant jusqu’au fleuve abondant de Dieu lui communiquant continuellement sa vie par Jésus-Christ? N’avons-nous pas été plantés pour un temps dans le désert de plus en plus inhospitalier de ce monde pour y servir de signes, «d’arbres indicateurs» afin que nos contemporains ne se perdent pas mais trouvent le salut? Il importe donc que nous buvions continuellement et à longs traits l’eau pure de la parole de Dieu et que nous cultivions avec vigilance une intimité toujours plus grande avec lui dans la prière. S’il est une dimension que nous devons absolument préserver et développer, c’est bien celle de la profondeur. Or, nous préférons de loin être des aigles! La qualité et l’impact de notre vie publique sont déterminés par l’importance que nous donnons à notre vie cachée dans la présence de notre Dieu, loin des regards humains. Alors… acacia vivant… ou arbre métallique?
- Edité par Decker Maurice
L’année 1992 a été encourageante pour nous. Bien des nouveaux lecteurs se sont joints à la grande famille de PROMESSES. Merci pour votre fidèle soutien spirituel et matériel. Plusieurs d’entre vous ont diffusé la revue dans leur église et parmi leurs amis. Nous avons pu réduire les frais par une mise en page effectuée nous-même sur ordinateur, ce qui nous a permis de continuer la diffusion de la revue.
En ce qui concerne L’AFRIQUE, nous sommes dans l’impossibilité d’expédier la revue aux nombreux responsables d’églises, nos moyens étant limités. De grands besoins spirituels pourraient être comblés dans l’instruction biblique par la diffusion de PROMESSES. Si le Seigneur vous met à coeur de nous envoyer un don pour l’Afrique, n’hésitez pas à le faire. Chaque exemplaire qui prend le chemin de l’Afrique est lu par plusieurs personnes, et vous pourrez ainsi accomplir un travail missionnaire efficace tout en restant chez vous.
Voici quelques extraits de lettres provenant d’Afrique:
«Je viens auprès de vous pour vous dire que je désire souscrire un abonnement à PROMESSES. Profitant de cette occasion, veuillez envoyer également un spécimen gratuit de votre revue». B.J.A., Brazzaville, Congo
«Je rends grandement grâce à l’Eternel Dieu pour l’édification spirituelle qu’Il m’accorde par PROMESSES. Je vous remercie sincèrement de m’avoir fait grâce de jouir de l’abonnement à ce bulletin spirituel très instructif selon la saine doctrine biblique. Je vous prie de bien vouloir continuer à me l’envoyer. Aussi je vous prie de m’excuser de ce long silence dû au manque de moyens surs d’expédition des lettres.» O.-T.H., Bunia, Haut-Zaïre
«Je viens par la présente renouveler mon abonnement pour cette année. Si c’est possible, vous pouvez mettre 5 exemplaires à chaque envoi pour la bibliothèque de notre paroisse, car le contenu de vos extraits et de vos messages bibliques nous enseigne tous et souvent nous assiste dans beaucoup d’enseignements bibliques. A chacun de vos envois on se le dispute pour lire et mes fidèles m’ont demandé pour vous écrire.» A.A. S-D., Kinshasa, Zaïre
«C’est pour moi une occasion de vous témoigner ma gratitude pour m’avoir inscrit sur la liste des heureux lecteurs de PROMESSES. Combien édifiant et encourageant est le contenu de ce périodique. Je m’en réjouis avec ma famille de lire régulièrement PROMESSES et surtout de faire profiter aussi aux autres que nous sommes appelés à encadrer et à édifier de vos brillantes études et présentations des différentes rubriques de PROMESSES.
Nous prions le Maître de la moisson de pourvoir à vos besoins et de vous accorder la lucidité davantage par l’Esprit pour mettre le don qu’il faut à combler des autres (1 Pi 4.10).Que Dieu utilise efficacement toute l’équipe de la rédaction de PROMESSES pour sa gloire. Nous vous soutenons toujours dans nos prières et nous sommes heureux de continuer à recevoir PROMESSES.» Pasteur F.N.G » Centre biblique des Frères, Bangui, Rép. Centre Afrique
«Je vous remercie de m’envoyer PROMESSES et vous envoie mon talon de renouvellement pour 1993.» J.P. N., Uige, Angola
«Je me permets de vous rappeler que je n’ai pas encore reçu les derniers numéros de PROMESSES. Je pense que c’est une omission du service d’expédition et espère recevoir prochainement mes numéros.» Pasteur M.P.M., Kinshasa, Zaïre
(L’expédition pour le Zaïre a dû être interrompue la première moitié de 1992 à cause de grandes difficultés de distribution des services postaux dans ce pays).
«Nous profitons de l’occasion pour vous envoyer le bulletin d’abonnement. Comptant sur votre esprit missionnaire afin de propager le nom précieux de notre Seigneur Jésus-Christ, nous espérons recevoir d’ici peu quelques colis que nous attendons avec grande soif.»
L.W.M. Pasteur, Kitwe, Zambi J.P. N., Uige, Angola
Encore une dernière chose: Aidez-nous à diffuser PROMESSES autour de vous, dans votre église, parmi vos amis. Demandez-nous des exemplaires supplémentaires pour les distribuer. Si vous désirez offrir un abonnement-cadeau ou faire envoyer un spécimen gratuit, faites-le nous savoir par 1e moyen de la carte à détacher de la dernière page-couverture.
Puis, pourquoi ne pas nous adresser une courte lettre pour nous dire si vous appréciez PROMESSES ou de nous faire part de vos remarques ou suggestions pour améliorer la qualité de votre revue.
Enfin, merci aussi de régler rapidement votre abonnement 1993.
AVIS IMPORTANT A TOUS LES LECTEURS D’AFRIQUE
Nous demandons à tout lecteur africain de PROMESSES de nous écrire au moins une fois par année. Cette lettre doit contenir la confirmation de l’arrivée de PROMESSES, une courte description de votre vie et de vos activités dans le Seigneur et pour Lui et une nouvelle demande de la revue pour 1993. Votre réponse est indispensable aussi pour la vérification de nos fichiers à cause des fausses adresses. Veuillez donc nous communiquer votre adresse exacte de façon lisible. Cette demande touche tous les lecteurs d’Afrique, y compris les écoles de théologie, les Eglises et les responsables d’Eglises. Si vous ne répondez pas, vous ne recevrez plus PROMESSES.
Offre gratuite aux lecteurs africains
Des cours bibliques par correspondance «Emmaüs» ont été préparés pour vous aider dans la lecture de la Bible, Vous pouvez les suivre, chez vous, sans frais et à la cadence qui vous plaît.
Si vous n’avez pas de Bible ni de Nouveau Testament, vous recevrez gratuitement, sur demande, un Nouveau Testament, ceci à partir du deuxième cours terminé avec succès.
- Edité par Promesses
Préambule
Nous sommes dans le siècle où lon conteste tout, notamment lordre établi par Dieu lors de la création. En ce qui concerne la femme, qui de nous pourrait se soustraire à lidée prévalente que la femme a trop longtemps été subjuguée, tenue en position sociale inférieure, quelle a vécu sous la domination de 1homme et a le droit de sen libérer. Le mot «libération» est à la mode: libération de toute contrainte, quelle soit politique (mépris des lois), sociale (refus de reconnaître les différentes «classes» sociales), morale (débauche sexuelle effrontée), religieuse (théologie libérale ne reconnaissant plus la Bible comme autorité divinement inspirée; théologie de la libération contraire à lenseignement de tout le Nouveau Testament), etc.La femme doit être libérée (féminisme). Lenfant doit être libéré (on lui explique quil a des «droits», quil na pas à se soumettre à lautorité des parents et des maîtres). il est frappant de constater que la plupart de ces mouvements de «libération» sont dinspiration marxiste-léniniste-communiste, et que partout où cette idéologie est mise en action politiquement et socialement, toute liberté individuelle disparaît. Cela navigue sous le nom «révolution», et quiconque ne veut pas sy soumettre est neutralisé ou carrément liquidé comme «contre-révolutionnaire». On a commencé à sapercevoir de la fausseté de cette idéologie et à réagir. Quelle nouvelle liberté contraignante prendra sa place?
Pour y voir clair, il ny a pour le chrétien né den haut quune seule autorité: la Bible. Cest elle qui va nous montrer quelle est la pensée de Dieu dès la création de lhomme en ce qui concerne la position de la femme dans la société, et surtout dans lEglise de Jésus-Christ.
Lautorité du chrétien
Toute étude et compréhension de la Bible repose sur trois fondements:
1. La prière: Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi (Ps119.18).
2. Lillumination du Saint-Esprit: Vous avez reçu lonction… son onction vous enseigne toutes choses (1 Jean 2.27).
3. La comparaison des textes bibliques: Les Juifs à Bérée… examinaient les Ecritures pour voir si ce qu on leur disait était exact (Act 17.11).
Efforce-toi… de dispenser droitement la parole de vérité (2 Tim 2.25). Cest ce que nous allons nous efforcer de faire.
Le malentendu
Tout dabord, il faut que nous nous débarrassions dun malentendu qui est à la base du mouvement féministe tout entier: On confond fonction et valeur .
La fonction dun être humain dans la société ne se recouvre pas forcément avec la valeur quil a en tant quindividu. Le chef, le patron, celui qui commande n a pas forcément plus de valeur (morale, intellectuelle, artistique, etc.) que le subalterne soumis au chef. Souvent, le contraire est le cas. Tel chef dentreprise, hautement respecté et craint, mène une vie dissolue, est mesquin à la maison, alors que certains de ses subordonnés sont des hommes ou des femmes droits, fidèles et généreux.
Lenfant est donné par Jésus en exemple aux adultes; pourtant, dans la société politique et sociale, on lui attribue souvent peu dimportance.
Un autre point doit être élucidé; je le ferai en juxtaposant deux textes du Nouveau Testament: 1. Il ny a plus ni Juif ni Grec, ni esclave (ouvrier) ni libre (patron), ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus (GaI 3.28). 2. Christ est le chef de tout homme, lhomme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ (1 Cor 11.3).
Dune part: égalité.Dautre part: inégalité (hiérarchie ).
Interprétation
En tant que chrétiens soumis à lautorité de la Bible, cest-à-dire à lautorité absolue de Dieu, nous ne discutons pas; nous cherchons à comprendre.
Dans le texte aux Galates, il sagit de la position juridique devant Dieu: tous sont pécheurs; tous, sans distinction de sexe, ont besoin de croire lEvangile de Christ pour être justifiés et devenir enfants de Dieu, héritiers du royaume. Tout être humain est donc sur pied dégalité en ce qui concerne sa position devant Dieu.
Il nen reste pas moins quen devenant enfant de Dieu, sa position dans la société humaine na pas changé: le Juif ne devient pas Grec, ni le Grec Juif; louvrier reste ouvrier et le patron reste patron; de même, lhomme reste homme et la femme reste femme.
Tous sont un en Christ, même si leur fonction est différente. Le passage dans 1 Cor 11 veut dire: lhomme a la fonction de procréateur, car cest lui qui détient le sperme fertilisant; la femme a la fonction de réceptrice, car elle détient lovule à fertiliser.
Lequel des deux est plus important? Lequel a plus de valeur? Aucun! Car que ferait lun sans lautre? Pour quil y ait procréation, il faut les deux; leur position est la même.
Par contre, leur fonction est différente. Lhomme est normalement appelé à prendre linitiative; il a la charge de pourvoyeur du pain quotidien (il gagne de quoi nourrir sa famille); et il est responsable devant les autorités en tant que chef de la famille (je sais qu il y a des Etats où cela a été abrogé). La fonction de la femme est complémentaire: elle a la charge des enfants, en fait de la conception; elle est responsable de leur éducation initiale (ce quen allemand on nomme «Kinderstube» ). Cette complémentarité signifie que la femme est aussi indispensable que lhomme dans la famille – et dans lEglise ! Cest ce que Paul explique dans les textes que je vous recommande de lire en entier.
Etude de trois textes-clé
Premier texte: 1 Cor 11.2-16
En grec, le mot pour homme signifie «le mâle», donc lhomme en général, non seulement le mari. Et lhomme en tant quêtre humain masculin est le chef de la femme (sens général du mot grec), vérité qui sinscrit dans le plan de Dieu dès la création. Cette hiérarchie est à limage dune autre, qui existe dès léternité: Dieu le Père est le chef de Christ, Dieu le Fils.
Or lhomme fut créé à limage de Dieu: il fut donc créé dans une hiérarchie existante. Cest pourquoi le texte parle dabord dhiérarchie et déclare formellement: Christ est le chef de lhomme (du mâle).
Lautorité de lhomme trouve son fondement en Christ, de même que la subordination de la femme trouve son image dans la soumission du Christ à son Père.
Le Fils nest pas inférieur au Père de par sa fonction différente: ils sont UN .La femme nest pas inférieure à lhomme de par sa fonction différente: ils sont UN.
Autre parallélisme: La relation entre le Père (le chef) et le Fils (soumis au Père) est une relation damour. De même, lautorité de lhomme sur la femme trouve ses limites dans lamour, sans lequel elle devient vite abusive et tyrannique.
Lamour de lhomme, qui se donne à sa femme tout comme Christ sest donné à lEglise, enlève à son autorité ce quelle pourrait avoir de pénible ou difficilement supportable pour la femme.
Un point important se dégage de létude du grec de ce texte; il ressort très clairement dune thèse de Claude Vilain parue en 1975, intitulée «Commentaire exégétique de trois textes pauliniens sur la place de la femme dans lEglise»:lautorité de lhomme sur la femme ne se limite pas au couple, mais est valable dans le cadre de lEglise tout comme dans la vie politique. Dans lEglise, cette fonction de chef sexprime principalement dans lexercice dune autorité doctrinale et disciplinaire qui est refusée à la femme, comme nous le verrons plus loin.
Avant de passer aux applications pratiques de cet ordre de Dieu, voici une mise au point (Vilain p.21): «Pour les auteurs épris de féminisme les présupposés sont critiques. Il sagit de soumettre les textes à une herméneutique qui se résume essentiellement à une analyse sociologique de la situation du premier siècle comparée à celle du vingtième. On découvre ainsi dans les textes toute une conception de la relation homme-femme qui na plus aucune valeur pour notre temps. En affirmant que lhomme est le chef de la femme, lapôtre sinscrit en plein dans la mentalité de son temps, se laissant influencer par lanti-féminisme du judaïsme. Il nest pas inutile de rappeler tout ce que cette méthode peut avoir darbitraire. Elle permet tout simplement de faire dire au texte le contraire de ce que pensaient les auteurs inspirés; elle permet aussi de faire un choix qui laisse le lecteur contemporain libre de garder ce qui lui convient et de rejeter ce qui lui semble dépassé ou contestable.»
v .4- 7: la femme qui prie ou prophétise
«Tous les commentateurs consultés se refusent à limiter lexercice de la prière et de la prophétie au seul cadre de la famille. Dans ce chapitre, lapôtre donne des instructions sur la manière dont doivent se dérouler les rencontres de lEglise. Il précise la tenue spécifique de la femme et la justifie de la même manière quil rappellera comment doit être célébré le repas du Seigneur. La référence aux anges, à la convenance et à lenseignement de la nature nous indique que nous ne sommes plus dans le simple cadre familial. Il y a des témoins à la prière de 1homme autres que sa femme ou ses enfants. Dans son usage néo-testamentaire, la prophétie ne signifie que très occasionnellement la prédiction de lavenir. On ne retrouve ce sens que dans Act 11.28 et 21.11, ainsi. que dans lApocalypse. Toutes les autres mentions de ce don se rapportent à une prédication qui est en relation directe avec la situation dune communauté ou de lun de ses membres» (Vilain p.27-28).
Il découle donc de létude du texte biblique que le droit de prier et de prophétiser (parole dédification, dexhortation, de consolation pour une situation donnée) nest pas contesté à la femme dans lEglise; elle est en ceci sur le même plan que 1homme, tout en restant sous son autorité. Par contre, lapôtre Paul souligne un autre aspect: La différence de tenue entre lhomme et la femme.
Lhomme doit être découvert puisquil est limage et la gloire de Dieu (v. 7). Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à la même image, de gloire en gloire, comme par lEsprit du Seigneur (2 Cor 3.18). Vilain p.32: «Si 1homme qui prie ne se couvre pas le front, cest là un symbole, daprès Paul, de limmédiateté de son rapport avec le Christ, en face de qui il se place et don toute sa figure peut alors refléter la splendeur. Il est question de «doxa» (gloire et reflet). Se couvrir le front et les yeux dans la prière, comme les Juifs actuels et les anciens Romains, serait se priver soi-même de cette gloire, et en quelque sorte priver le Christ dun miroir où il se complaît.»
v.4-5: Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef (Christ). Toute femme, au contraire, qui prie ou prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef (lhomme): cest comme si elle était rasée.Il ressort clairement de ce texte quil doit y avoir une différence de tenue vestimentaire entre lhomme et la femme dans lEglise. Autre aspect: au temps de Paul, il était honteux pour une femme davoir les cheveux coupés. La raison: la tête rasée était le signe, soit dune conduite adultère, soit de prostitution, soit encore de pratiques sexuelles contre nature, ou pouvait indiquer le désir démancipation totale.
Or on trouve que les Corinthiennes, à cette époque-là, voulaient sémanciper, se faire les égales de 1homme. Les Corinthiennes chrétiennes avaient trouvé que, en Christ, elles étaient égales aux hommes; elles voulaient affirmer cette égalité en refusant de porter le voile.
Vilain p.38: «Il devait régner dans la communauté de Corinthe un fort mouvement de libération. Les femmes allaient trouver dans le Christ la source de leur égalité avec lhomme et laffirmer en refusant de porter le voile. Ce refus du voile sinscrivait dailleurs dans un mouvement démancipation féminine qui ébranlait à cette époque plusieurs grandes cités. .Lapôtre, par fidélité à lordre créationnel, va rappeler à la chrétienne de Corinthe que le voile fait partie de cette expression visible de la différence entre les sexes. Il ne peut pas y avoir de confusion dans lEglise; chacun doit rester à la place que Dieu lui a désignée.»
Il faut donc croire que le voile était une coutume répandue au temps de PauL Le texte montre que lenseignement de Paul était contesté à Corinthe et quailleurs on sy soumettait: Si quelquun se plaît à contester, nous navons pas cette coutume, ni les églises de Dieu (v.16). Lapôtre inspiré de Dieu ne discute pas ses ordres !
Au prochain numéro, nous examinerons les implications pratiques de cet enseignement.
- Edité par Schneider Jean-Pierre
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C’est un livre d’édification. Mais n’ayez pas peur, il se lit sans peine, et il vaut la peine d’être lu. Une foule d’illustrations le rendent très accessible. Et il parle d’une des vertus les plus négligées en ce siècle qui ne cherche que son plaisir: la fidélité. On fait si facilement fi de ses engagements, même de ceux qu’on a pris solennellement devant Dieu et les hommes…
Concernant la vie des hommes de l’Ancien Testament, l’apôtre Paul écrit aux Corinthiens: Cela leur est arrivé à titre d’exemple et fut écrit pour nous avertir… (1 Cor 10.11). A partir de l’expérience du prophète Elie près du torrent Kerith, que l’auteur place dans son contexte culturel, c’est d’abord la fidélité sans faille de Dieu qui est évoquée.
Ce Dieu fidèle met son serviteur à l’épreuve en le chargeant d’une mission difficile. Dieu lui fait faire des détours dans le temps qui, de prime abord, paraissent incompréhensibles. D’autres ont vécu des choses semblables: Saül, David, Jérémie, Abraham et …Jésus-Christ.
Ensuite, Elie doit apprendre la leçon de la faiblesse: …quand je suis faible, c’est alors que je suis fort (2 Cor 12.10). Gédéon, Jacob, Moïse, Paul, Spurgeon, Hudson Taylor et d’autres sont donnés en exemple. Et il y a l’épreuve de l’obéissance: vivre au diapason de Dieu. Plus moi, mais Christ! Se soumettre à la volonté de Dieu, telle que la Parole nous la révèle, c’est avoir choisi la priorité indispensable. Le mariage fournit une analogie adéquate.
Découvrez aussi en quoi consistent l’épreuve du silence et l’épreuve du regard. Job, Jésus-Christ, George Müller et d’autres sont mis à contribution. Les derniers chapitres du livre tirent des leçons de ce que signifie symboliquement le torrent de Kerith, qui joue un tel rôle dans la vie d’Elie.
La conclusion? On pouvait s’y attendre: Jésus-Christ, le Prince de la fidélité!
Bonne lecture (obligatoire).
- Edité par Schneider Jean-Pierre
Nous avons déjà parlé de George Whitefield et de Jonathan Edwards. Aujourd’hui, nous continuons nos articles sur Ies Réveils avec John Wesley, un des pionniers du «réveil méthodiste».
Le réveil méthodiste fut l’un des plus grands réveils de tous les temps, mis à part la Réforme. il a eu pour auteurs deux hommes, George Whitefield et John Wesley.
Une Angleterre corrompue
Ce renouveau spirituel a bouleversé la vie de tout un peuple à tel point qu’on a pu dire que Wesley a sauvé l’Angleterre d’une véritable faillite spirituelle et morale! Au début du l8e siècle, le Royaume d’Angleterre vit des moments effroyables. La corruption et la dégradation des moeurs ont atteints des sommets inimaginables et la spiritualité est quasi nulle. La raison de cet état catastrophique s’explique aisément: l’Eglise anglicane a été emportée par la vague de fond du déisme (1). Le déisme est la révolte de l’homme contre le dogmatisme de l’Eglise. La raison humaine s’émancipe et devient autonome par rapport à Dieu et à sa Parole. Les conséquences sont logiques: l’homme cherche à comprendre le monde par sa seule raison. Le déisme croit à l’existence de Dieu, mais il n’interviendrait plus dans les affaires des hommes. La foi au Dieu transcendant et révélé est ainsi évacuée. Les évêques délaissent leurs diocèses et font de la politique, tandis que les fidèles sont livrés à des prêtres qui hésitent à célébrer le culte ou à prêcher.
Si les églises anglicanes vont au plus mal, les autres églises (baptistes, presbytérienne, etc.) subissent les assauts de la philosophie déiste et l’arianisme fait des ravages dans les paroisses. Quant aux pasteurs, ils ont cessé de combattre…
Sur le plan social enfin, c’ est le désordre complet. Le niveau moral des Anglais est très bas, la police est impuissante devant le raz-de-marée de la criminalité. Dans bien des régions, c’est la débauche et la violence, surtout parmi la population ouvrière. Les mineurs de fonds sont qualifiés de «sauvages».
L’Angleterre est-elle perdue? Mais non! Dieu va susciter Whitefield, puis Wesley. Le miracle se produit. Des centaines de milliers de personnes se convertiront à Christ et seront délivrées de l’alcool et la débauche. Ce sera le réveil méthodiste.
L’enfance de Wesley
John Wesley est né en 1703 dans une famille pastorale anglicane. Il était le quinzième des dix-neuf enfants de Samuel et Suzanne Wesley. Son enfance fut marquée à jamais par l’amour et l’abnégation de sa mère. Cette femme admirable, fille du célèbre pasteur Satriuel Annesley et vingt-quatrième enfant d’une famille de vingt-cinq, se consacra tout entière à l’éducation de ses enfants. A l’âge de cinq ans, chaque enfant devait apprendre l’alphabet. Une fois l’alphabet appris, et dès le lendemain, l’enfant apprenait à lire la Bible! Chaque semaine, Suzanne Wesley avait un entretien spirituel avec chacun des enfants.
Chercher la volonté de Dieu en tâtonnant…
Il n’est pas étonnant que le jeune Wesley voulut à son tour servir Dieu. En 1720, Wesley commença ses études au collège de Christ à Oxford où il apprit le latin, 1’hébreu, le grec et le français. En 1725, il fut ordonné diacre et, l’année suivante, il devint suffragant dans la paroisse de son père. En 1729, il devint, enseignant au Lincoln’s College, où il enseigna les lettres.
C’est pendant ce séjour à Oxford que le frère de John Wesley, Charles, fonda une association religieuse d’entraide et de piété religieuse. Bientôt John Wesley en devint le chef. George Whitefield fréquenta également ce groupe dont les membres furent appelés «méthodistes» par dérision.
Mais Wesley voulait aller plus loin. Son zèle missionnaire l’amena en Géorgie. Au cours de son voyage, il rencontra des chrétiens moraves; il fut très impressionné par leur foi et leur sérénité face aux dangers de la traversée. Son séjour en Géorgie fut un échec. Il voulait convertir les Indiens, mais il n’était pas encore converti! Ce fut pour lui une douloureuse remise en question.
L’expérience décisive de Wesley
John Wesley se convertit le 24 mai 1738, quatre mois après son retour d’ Amérique, au cours d’une réunion d’édification. C’est en écoutant un texte de Luther (L’introduction de l’ épître de Paul aux Romains) que Wesley se donna entièrement à Christ. Son coeur se «réchauffa» et il reçut l’assurance du pardon des péchés et du salut.
Wesley était dans l’oeuvre de Dieu depuis treize ans. Son zèle et son dévouement étaient extraordinaires, mais les fruits maigres. Il fallut ni plus ni moins qu’une authentique conversion à Dieu pour que sa vie puisse être transformée. Depuis lors, sa vie et son ministère furent radicalement changés et les fruits abondants.
Un ministère extraordinaire
A partir de ce moment-là, sa vie se confond avec le Réveil méthodiste. John Wesley fut l’infatigable prédicateur du Réveil. Il sillonna sans cesse l’Angleterre. Il parcourut 400’000 km à cheval (soit 9 fois le tour de la terre!). Il prononça pas moins de 50’000 sermons et ses auditoires dépassaient parfois 20 à 30′ 000 personnes, chiffre énorme pour l’ époque, quant on sait que la population en Angleterre atteignait tout juste les huit millions d’habitants.
Bien entendu, le ministère de Wesley suscita une violente opposition. En 1743, à Wednesbury, une émeute frénétique se déclencha contre lui et ce fut par miracle qu’il réchappa à la foule déchaînée. Par ailleurs, il dut se séparer de l’Eglise anglicane. En effet, l’évêque de Bristol lui avait interdit de prêcher dans son diocèse. L’ironie des événements fit que la première chapelle méthodiste fut construite à Bristol!
La controverse arminienne
Nous ne pouvons pas passer sous silence la séparation de John Wesley avec son compagnon de combat, George Whitefield à propos de la doctrine de la prédestination. Wesley était «arminien» (2) tandis que Whitefield état «calviniste». Ce fut Wesley qui mit le feu aux poudres en publiant un traité De la Libre Grâce. Wesley réfutait avec une extrême violence la doctrine de la prédestination. Il déclarait notamment que «cette doctrine est tout à fait blasphématoire», qu’«elle fait se contredire la révélation», qu’«elle rend la prédication vaine», etc. Whitefield répondit avec sagesse et pondération. Malgré cela, les hommes se séparèrent en 1741.
Cette controverse, au demeurant fort regrettable, ne nuisit pas au développement du Réveil. Wesley et Whitefield, chacun de leur côté mais en se respectant mutuellement, servirent Dieu avec beaucoup de zèle. Dieu, en dépit de l’imperfection des hommes, était le vainqueur.
La fin de Wesley
Wesley est mort à l’âge avancé de 88 ans. Jusqu’au bout, il a été actif au service de son Maître. A 80 ans, il se levait à 4 heures du matin pour prier; à 83 ans, il travaillait près de 15 heures par jour; à 87 ans, presque aveugle, il continua de prêcher! Enfin, le Seigneur reprit son serviteur. Ses dernières paroles furent: «Ce qu’il y a de meilleur, c’est que Dieu soit avec nous.»
Wesley a laissé son monumental Journal qui est le journal de bord du Réveil du 18e siècle. Ses oeuvres complètes ne comportent pas moins de 32 volumes! Mais surtout, il a été l’homme qui par son rayonnement spirituel a «sauvé» l’Angleterre d’un véritable naufrage spirituel. On peut estimer, en effet, que près d’un million de personnes ont été touchées par la grâce de Dieu!
Dans une des dernières lettres de John Wesley, il écrivait: «Donnez- moi cent prédicateurs qui ne craignent que le péché et ne désirent que Dieu, et je ne me soucie pas plus que d’un fétu qu’ils soient pasteurs ou laïques; ils ébranleront les portes de l’enfer et établiront le royaume des cieux sur la terre».
NOTES:
(1) Le déisme est la doctrine qui admet l’existence d’un Dieu, sans référence à un dogme ni à une religion révélée.
(2) Arminius (1560-1609 ), théologien hollandais, s’opposait à la doctrine calviniste de la prédestination et de la persévérance finale. Selon lui, la grâce n’était pas irrésistible et l’homme, dans une certaine mesure, pouvait répondre positivement à l’appel de Dieu. La doctrine arminienne fut condamnée au Synode de Dordrecht en 1618. Les fameux «Canons de Dordrecht» explicitent la position calviniste de l’élection et de la persévérance finale.
- Edité par Ranc Paul
L’histoire de l’Eglise nous montre que nous sommes constamment aux prises avec les courants culturels et philosophiques de notre temps. Une des caractéristiques de notre époque est la solitude, l’individualisme. D’une part, le bien-être matériel et le confort poussent l’homme à devenir égocentrique. D’autre part, le rejet des valeurs de l’éthique chrétienne lui enlève encore la dernière parcelle de stabilité. Notre société humaniste est en train de se déshumaniser. La solitude, la peur, l’angoisse ont gagné des millions d’êtres humains dans nos villes et leurs faubourgs. Les jeunes ne sont pas épargnés de cette «angoisse de la solitude». Michel Rocard dans un de ses discours disait: «il y a un grand problème des villes. Ceux qui y résident sont devenus presque étrangers les uns aux autres. La convivialité de jadis a laissé place à l’indifférence, quand ce n’est pas à la méfiance. On ne se parle plus» («Solitude» dans «Le Point» du 31.10.88).
L’Eglise d’aujourd’hui doit réapprendre à communiquer. Elle s’est laissée imprégner par l’espritde cette nouvelle culture de l’individualisme qui mène à la solitude. Rappelons-nous qu’un des piliers de base d’une église néo-testamentaire est «la communion». Elle suit «la doctrine des apôtres» et précède «la fraction du pain» et «les prières» (Act 2.42). L ‘homme créé à l’image de Dieu a désespérément besoin d’amour. L’Eglise a-t-elle compris sa mission dans une société démunie d’amour, désorientée et à la recherche d’une communication authentique? Mais pour être ambassadrice crédible de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ, ne devrait-elle pas vivre réellement à l’intérieur d’elle-même cette communion avec Dieu et des uns avec les autres? Que de fois n’aurions-nous pas eu envie de pleurer sur la pauvreté en chaleur fraternelle dont nos communautés font si souvent preuve! N’y a-t-il pas aussi de nombreux chrétiens qui se sentent solitaires au sein de leur propre église? Sommes-nous en mesure de déceler les détresses de solitude dans nos communautés et de venir en aide à ceux qui souffrent de ce mal grandissant? Aussi sont-ils toujours plus nombreux, les célibataires, les divorcés, les personnes âgées et les conjoints où toute communication constructive fait défaut.
En lisant attentivement les Actes et les épîtres, nous apprendrons comment l’Eglise primitive vivait. Ils avaient les mêmes difficultés que nous. Mais ils vivaient beaucoup plus de choses ensemble. Nous devons donc nous méfier de la rigidité de nos structures traditionnelles. Seules les structures basées sur la Bible pourront apporter le renouveau dont l’Eglise a tant besoin. Cela se résume à l’injonction du Seigneur à ses disciples: Aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres (Jean 13.34-35). Quand notre entourage verra l’amour fraternel authentique régner dans l’Eglise, il croira que nous sommes les disciples du Seigneur. Paul exhortait l’église d’Ephèse de marcher d’une manière digne de sa vocation en s’efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix, en toute humilité et douceur avec patience, ceci dans le support mutuelles uns des autres (Eph 4.1-3). Cela nous oblige à nous examiner devant le Seigneur à la lumière de la Bible. Peut-être y a-t-il à mettre des choses en ordre devant Dieu. Le Saint-Esprit a peut-être été attristé par des paroles dures, par de l’amertume restée au fond du coeur, par de l’animosité, par le refus de pardonner, par de la médisance ou des critiques infondées.
Si nous voulons apporter Jésus-Christ à notre prochain qui souffre de l’angoisse de la solitude, commençons par vivre l’amour fraternel, la paix, la douceur et l’humilité qui transforment une église par une vie communautaire de qualité. Le Seigneur y ajoutera alors des âmes qui recevront paix et consolation afin que leur solitude soit changée en vie d’espérance. Veuille le Seigneur accorder cette dimension à l’Eglise d’aujourd’hui, car elle doit refléter l’exemple de celui qui a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable (Eph 5.25-27).
- Edité par Lüscher Henri
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