PROMESSES

FONDEMENTS

Remarques préliminaires

Ce sujet a été traité en 1988 («Promesses» No 85), sous trois aspects: A. une définition de: l’Eglise, B. «la discipline dans l’Eglise» et C. «l’Eglise et l’Etat».

Voici un très bref résumé des éléments qui seront absents de l’article présent:

A. Le mot «église», dérivé de «ekklesia» (=assemblée), désigne l’ensemble de tous les chrétiens nés de l’Esprit, qu’il y ait eu baptême d’eau ou non (conversion peu avant la mort). Le seul Chef auquel elle doit se soumettre est Jésus-Christ (un «vicaire» terrestre n’a jamais été prévu) .Seuls deux sacrements furent institués par Christ: le baptême d’une personne convertie à Christ et la Cène, prise en souvenir de la mort expiatoire de Christ (le pain restant pain et le vin restant vin). Seul 1’enseignement de Christ et des apôtres est normatif pour l’Eglise; la communion fraternelle et la prière communautaire y sont pratiquées. (Sur le baptême et la Cène, consulter «Promesses» No 86.)

B. La réprimande (Mat 18.15-17) et l’exclusion pour persistance dans un péché grave (lire 1 Cor 5) ou pour déviation doctrinale; ces mesures ont pour but la repentance et ta réintégration dans la communion fraternelle.

C. Rom 13.1-7 évoque certains principes: toute autorité gouvernementale est déléguée par Dieu, seul Souverain absolu; L’Etat manie l’épée (exécution de meurtriers); le chrétien doit se soumettre à l’Etat, sauf quand il est en contradiction avec les exigences de Dieu; il doit payer ses impôts et servir sa patrie (aussi en tant que soldat, que Paul cite comme exemple du chrétien combattant pour Christ). L’Etat a droit de regard sur les actes des citoyens, non sur leurs convictions.

L’article qui suit considère l’Eglise sous l’aspect:

Unité et diversité

Unité

Voici qu’il est bon, qu’il est agréable pour des frères d’habiter unis ensemble! – C’est comme l’huile la meilleure qui, (répandue) sur la tête, descend sur la barbe d’Aaron,… sur le bord de ses vêtements. – C’est comme la rosée d’Hermon qui descend sur les montagnes de Sion; car c’est là que l’Eternel donne la bénédiction, la vie pour l’éternité (Ps 133).

Cette louange célèbre la bonne entente dans le peuple de Dieu. Les deux allégories en illustrent deux aspects:
   1. Lors de l’onction d’Aaron, l’huile imbibait sa barbe et son vêtement sacerdotal, signes de sa consécration et de sa sanctification pour le service. De même, l ‘unité harmonieuse dans l’Esprit sanctifie toute la communauté.
2. La rosée abondante d’Hermon fertiliserait aussi le Mont Sion. De même, l’amour fraternel rend une église fertile.

Sur cette unité dans l’amour, le Seigneur met sa bénédiction: la vie pour l’éternité!

Ce bref psaume de David est ainsi une image de l’Eglise née 1000 ans plus tard; elle est caractérisée par la vie éternelle de chacun de ses membres. Dans sa prière sacerdotale, Jésus commence par le don de la vie éternelle qu’il a reçu le pouvoir de communiquer: La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ (Jean 17.3).

«Connaître» implique ici «reconnaître»: reconnaître en Christ le Fils de Dieu, le croire, l’aimer, Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole (Jean 14.23). L’amour pour le Seigneur comprend l’obéissance, sans quoi il est vide de sens: L’amour consiste à marcher selon ses commandements (2 Jean 6).

L’unité de tous ceux qui croient en Christ est si totale qu’ils forment ensemble le corps de Christ. Le fondement indispensable de ce corps, l’Eglise, est Jésus-Christ mort et ressuscité, monté au ciel et intercédant pour les siens. Aucune instance ecclésiastique (registre d’église ), aucune canonisation (papale ou autre), aucun sacrement (ou autre cérémonie) n’est nécessaire pour devenir un saint, membre de ce corps, à savoir l’Eglise universelle. Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ (I Cor 3.11).

Or, dans Jean 17, Jésus priait particulièrement pour I ‘Eglise, ceux qui croient en moi par leur parole ( «leur» = celle des apôtres). Cette parole est, pour nous aujourd’hui, toute la Bible, mais plus spécialement le Nouveau Testament, non seulement les faits historiques relatés par les Evangiles et les Actes, mais aussi leur signification plus profonde exposée dans les lettres apostoliques.

Par la Parole, tout être humain peut faire la connaissance personnelle de Jésus-Christ. Sanctifie-les par la vérité: ta parole est la vérité (Jean 17.17).Jésus s’identifie avec la Parole; n’est-il pas la parole faite chair?

C’est donc là le fondement de la foi authentique: Christ et la Parole. Il faut recevoir les deux pour être sauvé: une foi qui les sépare n’ est pas valable. Il en est de même pour le corps de Christ, qui forme un tout inséparable. Ses membres n’écoutent que la voix du bon Berger: mes brebis entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger (Jean 10.16). Cela sous-entend que les membres authentiques de l’Eglise ne se laisseront pas dérouter par d’autres, fausses voix et n’entendront pas les faux bergers.

Diversité

L’unité de l’Eglise se compose d’une diversité de membres: Comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ… Mais nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée: si c’est la prophétie, (que ce soit) en accord avec la foi; si c’est le diaconat, que ce soit dans (un esprit) de service; que celui qui enseigne (s’attache) à l’enseignement; celui qui exhorte, à l’exhortation; que celui qui donne (le fasse) avec simplicité; celui qui préside, avec empressement; celui qui exerce la miséricorde, avec joie (Rom 12.4-8).

On ne peut comparer le petit doigt avec l’oreille; mais le même sang les vivifie, alors que leurs fonctions diffèrent. Le corps a besoin de chacun de ses membres. Selon le texte cité, l’Eglise a besoin de:
-ceux qui prophétisent, d’après la définition donnée dans 1 Cor 14.3: Celui qui prophétise… parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console; à une condition: que ce soit selon l’analogie de la foi (c’est-à-dire en accord avec la Bible); puis il faut
-ceux qui exercent un service (le mot grec utilisé a donné «diacre» et «diaconesse» ); ce service est d’ordre plutôt pratique; ensuite, il faut
-ceux qui enseignent; ils expliquent ce que la parole biblique contient (les théologiens en font partie); puis
-ceux qui donnent de leurs biens, en toute simplicité et avec générosité; et enfin
-ceux qui président, avec dévouement et de bonne humeur.

Note: Dans cette épître écrite vers l’an 57, ainsi que dans celles écrites plus tard, certains dons ( «charismes» = dons de grâce) ne sont plus mentionnés, C’est significatif.

Chaque membre qui a reçu un des dons énumérés doit l’exercer sans se sentir ni supérieur ni inférieur à l’un des autres. Comme cela ne va pas de soi, Paul écrit (Eph 4.1- 7): Je vous exhorte… à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience. Supportez-vous les uns les autres avec amour, en vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, …une seule espérance, … un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous… Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ.

Ici la question se pose: Est-ce que chaque membre d’une église peut exercer chacun de ces dons ? Plus exactement: les femmes peuvent-elles exercer tous ces dons?

Depuis un siècle, le féminisme («la libération de la femme») se bat pour l’égalité entre hommes et femmes. En ce faisant, on a dévalué le travail de la femme à la maison; le terme «ménagère» est devenu péjoratif, parce qu’on a confondu la fonction de la femme dans la société avec sa valeur.

Qu’en est-il dans l’Eglise? Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ Jésus: vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni libre, ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ Jésus (GaI 3.26-28). En tant que personne, libre ou esclave, homme ou femme, chaque croyant en Christ est un fils de Dieu (je remarque en passant que les femmes sont aussi nommées «fils», jamais «filles de Dieu»).

Par contre, dans la société, chaque personne remplit la fonction qui est la sienne: l’esclave reste esclave, le libre reste libre, l’homme reste homme et la femme reste femme. Du moment où l’on gomme la distinction entre les fonctions différentes qui caractérisent 1’homme et la femme, on s’élève contre l’ordre de Dieu établi dès la création (I Cor 11.8-9).

Dans l’Eglise, cet ordre est clairement défini. Dans les épîtres, il est spécifié que c’est à l’homme qu’incombe la responsabilité, tant comme chef de la famille

que comme ancien, diacre ou pasteur. Cela n’a rien à voir avec la valeur de l’homme par rapport à la femme! Paul (inspiré du Saint-Esprit) ordonne sans ambages: Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre autorité sur l’homme ( 1 Tim 2.12). Quand cet ordre est ignoré dans une église, la bénédiction est enlevée de cette église. Comment Dieu peut-il bénir ce qui est si évidemment contraire à sa sainte volonté?

Il est à relever que cela n’a rien à voir avec la capacité de la femme; bien des femmes seraient plus capables que certains hommes qui enseignent, Mais il ne s’agit pas de cela; il s’agit de se soumettre à la hiérarchie instituée par Dieu. Je veux… que vous sachiez: Christ est le chef de tout homme, l’homme est le chef de la femme et Dieu est le chef de Christ (1 Cor 11.3). Du haut en bas: Dieu le Père – Dieu le Fils – l’homme – la femme et les enfants. Cette hiérarchie selon Dieu est valable pour toute la société, non seulement pour l’Eglise.

Par contre, la femme peut prier ou prophétiser (comme défini plus haut) dans l’Eglise, car 1 Cor 11.5 instruit la femme de prier ou de prophétiser la tête couverte. Le verset 10 indique que cela ne dépend pas du contexte culturel: à cause des anges; or les anges sont les mêmes qu’il y a 2000 ans… Le texte spécifie que la femme doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend (sous-entendu: de l’homme, v.11).

Réduit à l’essentiel, cela signifie que la femme doit porter un signe de sa soumission à l’homme, lui-même soumis au Christ. n se peut qu’ elle puisse indiquer sa soumission par son habillement discret, ou par quelque autre signe extérieur. personnellement, je ne vois pas où est la difficulté; mais je soupçonne que l’objection de se couvrir la tête d’une manière ou d’une autre est due à tout autre chose qu’à une difficulté d’ordre pratique…

La prière et la prophétie sont des dons que les femmes peuvent donc exercer dans l’Eglise. Voyons alors la signification de l’injonction de Paul dans 1 Cor 14.34: que les femmes se taisent dans l’assemblée. L’apôtre se contredit-il? Guère. Cela doit être compris dans le contexte, qui traite du «parler en d’autres langues», ce que Paul interdit aux femmes de faire. Combien il a raison se voit dans les églises du genre pentecôtiste, où ce sont le plus souvent les femmes qui parlent «en langues»; cette pratique sème plutôt la confusion qu’autre chose.

Résumons

Nous constatons que certains principes doivent être observés dans toute église qui se veut fidèle à la Bible:
1. Fondement: la Bible est la seule autorité déterminante.
2. Chef suprême: il n’y en a qu’un seul, le Seigneur Jésus-Christ; sa volonté est précisée dans la Bible; le Saint-Esprit donne la bonne compréhension de la Parole.
3. Les hommes (frères) sont responsables de la bonne marche de l’Eglise, en particulier les anciens (à ce sujet, lisez l Tim 3.1- 7 et Tite 1.5-9).
4. Les femmes (soeurs) sont libres de prier ou de prophétiser (édifier , exhorter ou consoler) lors du culte, de la réunion de prière et de l’étude biblique; mais elles ne doivent pas exercer un ministère d’ancien ou de pasteur, ni d’enseignement (ce dernier peut leur être délégué dans des réunions de femmes).
5. Malgré la diversité de ses membres, l’unité du corps de Christ doit s’exprimer par l’amour mutuel (entraide, harmonie, pardon toujours accordé, absence de querelles et de jalousie, entre autres).

Une église qui fonctionne selon ces principes est par elle-même une évangélisation vivante, car la société ambiante en est bien plus impressionnée que par des «campagnes d’évangélisation» .Celles-ci sont cependant possibles quand le témoignage de l’église correspond aux critères énumérés. Alors seulement, le monde pourra être persuadé de la validité du message de l’Evangile.

En guise de conclusion, jetons un regard sur le but principal que Dieu a en vue pour son Eglise:

1. Ici et maintenant

En relisant Eph 4.11-16, l’on constate qu’il s’agit d’abord du perfectionnement des saints, de leur édification, leur croissance et leur mûrissement, tout cela en restant dans la vérité avec amour.

2. Dans l’avenir

Selon Eph 1.18-23, l’Eglise est intégrée dans la plénitude du Fils de Dieu glorifié. Le but final de l’Eglise est de servir à la glorification de Christ en régnant avec lui sur le royaume de Dieu en tant qu’épouse sans tache ni défaut. C’est à cause de cette destinée sublime que Paul enjoint à l’église de Corinthe de se pardonner au lieu de se quereller: Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde… et les anges ?.. à plus forte raison les affaires de cette vie (I Cor 6.2-3). L’église qui est consciente de cette vocation prodigieuse vivra harmonieusement son unité dans la diversité.


Sortir le no 100 de notre revue de réflexion biblique est un privilège pour nous, car sans la fidélité du Seigneur et la collaboration spirituelle et matérielle d’amis dévoués, cela n’ aurait pas été possible. Vous aurez aussi remarqué la nouvelle présentation qui, nous l’espérons, aura votre approbation.

Ceci dit, une préoccupation m’assaillit et me tient, c’est cette période des grands chambardements à tous les niveaux. Actuellement, notre planète compte quelque 5 milliards d’individus et d’ici l’an 2000, ce chiffre se montera de 6 à 8 milliards d’humains. Les interprétations des statistiques concernant les énormes problèmes face à cet accroissement varient considérablement. Cependant une chose n’échappe pas à l’observateur avisé: l’heure des grands chambardements. La Suisse, par exemple, îlot apparemment de paix et de calme jusqu’à présent, s’engouffre dans la dépression économique, le chômage, la désécurisation dans le travail. Face à une union européenne dont les premières pierres de fondement viennent d’être posées à Maastricht, les conséquences d’une politique monétaire commune, d’un élargissement des compétences communautaires dans les secteurs économiques et sociaux et d’une politique communautaire globale sont incalculables.

L’URSS vient d’être dissolue au profit d’une nouvelle réunification d’états souverains avec une armée communautaire. En revanche, tous ces états se trouvent dans une situation économique chaotique.

L’Afrique – oubliée par les mass-médias – sombre de plus en plus dans le chaos politique et dans la pauvreté. La cupidité des potentats ruine des populations entières. L’islam, lui, avance à grands pas et promet de l’argent ou profère des menaces. Ailleurs, on assiste à des déplacements de populations entières à cause de guerres et de tensions politiques.

Au niveau de la religion, c’est la nouvelle dynamique du catholicisme moderne qui gagne du terrain, parce qu’il a l’habileté de s’adapter à toute situation. Ainsi, par exemple, le Vatican a nommé un évêque à Moscou pour la première fois dans l’Histoire. L’ocuménisme de son côté suit les pas du Nouvel Age avec son syncrétisme et son charme séducteur militant pour la paix mondiale.

En revanche, nous assistons à un essoufflement des milieux évangéliques, des églises et mouvements qui, faute de moyens spirituels et financiers, s’éparpillent et s’affaiblissent en laissant l’avantage à l’ennemi, Satan, qui se sert de sectes et de mouvements malsains pour séduire.

Comment comprendre tout cela, quelle leçon en tirer?
   1. La société moderne a jeté par dessus bord tout respect de Dieu. Elle admet difficilement l’existence d’un Dieu personnel et infini. Tout est devenu relatif. Avec Hegel, mort en 1831, les idées contradictoires (thèse et antithèse) ne sont plus inséparables, mais s’unissent dans la synthèse. Cette philosophie a, entre autres, donné naissance à l’évolutionnisme, théorie fausse et démunie de toute preuve scientifique sérieuse. Les mass-médias, en particulier la télévision, ont énormément contribué à populariser ces fausses conceptions, et l’homme moderne n’a plus qu’une vague notion d’un Dieu lointain. C’est l’éthique de l’humanisme, où l’homme est au centre et Dieu à la périphérie.
2. La chrétienté est en partie responsable de cet état de choses, parce que le témoignage de beaucoup d’églises n’a pas été à la gloire de Dieu.
3. Nous pressentons le moment des grands chambardements arrivé. Dieu est en train de livrer les hommes à leurs propres passions {Rom 1.21-32). En lisant le prophète Osée, vous rencontrez beaucoup de ressemblance avec notre époque: L’Eternel a un procès avec les habitants du pays, parce qu’il n’y a point de fidélité, point de loyauté, point de connaissance de Dieu dans le pays. Il n’y a que parjures et tromperies, assassinats, vols et adultères. On use de violence… (4.1-2). Le peuple qui ne comprend rien court à sa perte ( 4.14). Puisqu’ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête; ils n’auront pas une tige de blé, ce qui poussera ne donnera pas de farine et s’il y en avait, des étrangers l’engloutiraient (8.7).

Le refus continuel d’écouter Dieu par sa Parole entraînera nos pays dans l’endettement (y compris la Suisse) et dans d’énormes conflits économiques et sociaux. Dieu livre les hommes à leurs propres passions de plus en plus démesurées. La déchéance morale de notre société aurait-elle atteint son comble? (Gen 15;16). Dieu, juge de toute la terre, n’agira-t-il pas selon le droit ? (Gen 18.25).

Rappelons-nous que les chrétiens n’échapperont pas aux conséquences de ces grands bouleversements, car notre paix dépendra de celle de notre pays (Jér 28.7). Oh, si nous nous laissions chambarder dans nos églises, nous qui sommes si confortablement installés!!. Il est encore temps de suivre l’exhortation de Jérémie: Réformez vos voies et vos agissements, écoutez la voix de l’Eternel votre Dieu, et l’Eternel regrettera le mal qu’il a prononcé contre vous (26.13).

Remettons nos pendules à l’heure. Soyons réalistes. Repentons-nous devant le Seigneur. Serrons les rangs entre ceux qui sont prêts à payer le prix de disciple de Jésus-Christ. Beaucoup d’églises veulent encore suivre fidèlement le Seigneur. Ne nous éparpillons pas. Ne gaspillons plus nos forces et notre argent. Mettons en commun certaines choses pour le bénéfice de ceux qui suivent la même ligne. Le monde s’organise pour son dernier round, le règne de l’Antichrist. Et nous, qu’allons-nous offrir au monde en tant que sel de la terre et lumière du monde? (Mat 5.13-16).

Nous attendons volontiers vos réactions, vos remarques ou vos suggestions pour l’édification du corps de Christ.


Dans les Saintes Ecritures, le «premier-né» est le titre de l’héritier. Dieu appelle le peuple d’Israël son fils premier-né (Ex 4.22), parce qu’il est l’héritier des promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob.

Aux temps bibliques, le premier-né n’est pas nécessairement celui qui est né le premier. Par exemple, Ismaël a cédé la place à Isaac, Esaü à Jacob, Manassé à Ephraïm.

De même, le premier homme, Adam, est mis de côté, pour faire place au «dernier Adam», Christ, appelé le premier-né. Adam (et toute sa race) est indigne de recevoir l’autorité sur la nouvelle création. Le Seigneur Jésus-Christ est le seul digne de prendre en main le gouvernement du monde à venir.

Dans le Psaume 89, qui rappelle l’alliance de Dieu avec David et sa promesse d’établir un de ses descendants éternellement sur son trône, nous lisons ces paroles qui s’appliquent au divin Fils de David: Je ferai de lui le premier-né, le plus haut placé des rois de la terre (v .28).

Dans l’Evangile selon Luc, qui présente le côté humain du Seigneur Jésus, il est dit que Marie enfanta son fils premier-né (2.7). Il est la postérité de la femme, promise dans Genèse 3.15.

Notez la précision de la parole de Dieu. Un enfant nous est né, un fils nous est donné (Es 9.5). La Bible ne dit jamais que le Fils de Dieu est né. Dieu a donné son Fils. A part le texte de Luc 2, que nous venons de citer, et qui se rapporte à l’humanité du Seigneur, les autres passages du Nouveau Testament où il est appelé «le premier- né» ont le sens d’une primauté, et non pas d’une origine. Cela ne veut pas dire qu’il a été créé, car ce serait contraire à d’autres déclarations formelles de l’Ecriture.

Le Seigneur Jésus est le premier-né, non pas dans un sens chronologique, mais hiérarchique. Ce titre souligne sa dignité, sa suprématie, ses droits, sa prééminence, son excellence.

Il y a 4 aspects, dans le Nouveau Testament, en relation avec lesquels le Seigneur Jésus-Christ est appelé «le premier-né»:
-Le premier-né de toute la création, parce qu’il est le créateur et l’origine de l’univers. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et tout subsiste en lui (Col 1.16-17; voyez aussi Jean 1.3; Héb 1.10-13; Apoc 4.11).
-Le premier-né d’entre les morts, parce qu’il est le vainqueur de la mort (Col 1.18; Apoc 1.5) Il est les prémices de ceux qui sont morts ( 1 Cor 15.20).
-Le premier-né en relation avec sa position prééminente au milieu de ses rachetés, l’assemblée des premiers-nés, dans le ciel. Il est, si l’on peut dire, le premier-né des premiers-nés (Héb 12.23; Rom 8.29).
-Le premier-né en relation avec son apparition en gloire, avec les anges, pour établir son règne (Héb 1.6, cp. Mat 16.27).

En conclusion, prenons garde de ne pas utiliser cette expression, comme le font certains, pour rabaisser la personne du Fils de Dieu au rang de créature, alors qu’elle souligne la gloire de Créateur qui lui est Propre et unique.


Ne vous inquiétez pas… pour votre corps de quoi vous serez vêtus… Cherchez plutôt le royaume de Dieu; et cela vous sera donné par surcroît (Luc 12.22,31).

Ce matin-là, penché sur ma Bible, je méditais ces belles paroles de Jésus. Le téléphone sonne: c’est pour moi! Au bout du fil, un ami qui suit fidèlement les conférences données dans un des grands temple de Tananarive. « Pierre Cardin » de Madagascar , c’est ce qu’on m’a dit, son atelier de Haute-couture masculine s’ouvre sur une des rues les plus animées de la capitale. Mon coeur bondit lorsqu’il m’annonce avec simplicité: « Ce matin, le Seigneur nous a mis à coeur de vous confectionner un costume. » Reconnaissant, je lui fais aussitôt part du sujet de ma méditation: Luc 12.22!

Une heure plus tard, une fois le tissu choisi et pendant qu’il prend mes mesures, une réflexion du célèbre humoriste américain Mark Twain me revient à l’esprit: « De tous les hommes que je connais, le seul intelligent, est mon tailleur. Chaque fois que je vais chez lui, il reprend mes mesures; quant aux autres, ils m’ont mesuré une fois pour toutes et se figurent que leur jugement est toujours à ma taille. »

Dans la soirée, nouveau coup de téléphone: c’est mon ami le tailleur, catastrophé ! « Le tissu est coupé, prêt pour l’assemblage, mais nous venons de découvrir deux petits trous faits par des mites, et au mauvais endroit, c’est irrécupérable… ! Revenez choisir un autre tissu. » Je passe sur les méandres savoureux de la suite de l’histoire, mais le dénouement en est intéressant: Je me suis finalement retrouvé deux costumes neufs, l’un fait avec le tissu sans trou, question d’honneur pour un artiste tailleur, et l’autre avec le fameux tissu troué par les mites. Mon cher tailleur venait même de réaliser un prototype, transformant un échec en succès et créant du même coup un nouveau style de veste, ma foi très réussi!

J’ai donc ramené de Madagascar deux beaux costumes assortis d’utiles réflexions que je vous livre maintenant. Dieu sait illustrer Sa parole vivante de manière percutante afin que Son enseignement se grave en lettres de feu dans la mémoire de nos coeurs.

Ces versets ne sont pas une incitation à la paresse. Dieu ne nous invite nulle part à cultiver une folle insouciance comme la cigale d’une célèbre fable. La Bible nous exhorte au contraire à travailler consciencieusement (Eph 4.28) en comptant à fond sur le Seigneur et en étant préoccupés de faire Sa volonté avant tout (1 Cor 10.31 ). Par contre, Dieu nous ordonne de refuser l’inquiétude corrosive et les soucis rongeurs «qui sont comme une chaise à bascule: ils nous gardent occupés mais ils ne nous font pas avancer». Mark Twain a conseillé d’agir ainsi: «Expulsez tous les soucis de vos pensées. Tirez-les par les oreilles, par les talons ou de n’importe quelle autre façon. C’est ce qu’un organisme peut faire de plus sain.» Je propose de joindre à cette attitude volontaire et énergique une vie de prière régulière nourrie des nombreuses promesses de Dieu contenues dans Sa Parole, et assaisonnée d’abondantes actions de grâces (Phil 4.6).

Jésus-Christ me presse aussi de ne pas bâtir ma vie sur l’éphémère. La teigne, la rouille et les mites détruisent le tissu et des choses plus précieuses encore. Elles rongent le coeur de celui qui met sa confiance dans des richesses incertaines. Si le cupide est celui qui n’a jamais assez, l’inquiet a peur de n’avoir pas assez. Pourtant à l’heure de la mort, ils n’emporteront rien dans l’au-delà. A-t-on déjà vu un coffre-fort suivre un corbillard? Malheureux est celui qui ne pense qu’aux choses de la terre! Mais nous, nous sommes citoyens des cieux et nous nous affectionnons aux choses d’en haut (Phil 3.20-21 ; Col 3.1- 4). Nous avons dans les cieux le «Pierre Cardin» par excellence! En échange de nos vêtements de violence et de méchanceté, Il ne nous offre pas un complet troué car il n’y a pas de mites là-haut, donc pas le moindre petit trou dans la garde-robe de notre Dieu. Il y choisit le vêtement de justice parfaite de Son fils dont Il nous revêt avec amour lorsque nous abandonnons nos lambeaux usés et nos vieux haillons au pied de la Croix où le Christ est mort pour nous. Chez lui point de stoppage ni de raccommodage! Rien que du garanti neuf qui dure pour l’éternité! Je me réjouirai pleinement en l’Eternel, mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu,. car Il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la justice (Es 61.10) ALLELUIA!