PROMESSES

VOCATION CHRETIENNE

Vocation ou appel sont des mots très semblables quant à leur signification. Toutefois, une valeur particulière est attachée à l’idée de vocation, celle du don de soi-même, du désir de livrer sa vie pour le bien d’autrui, de se dévouer pour une cause: éducation, enseignement, évangélisation, médecine, soins aux malades. Dans la Parole de Dieu, tous les chrétiens sont désignés comme étant des «appelés». En outre, ils ont tous part à une «vocation». «Marchez d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée.» «II y a …une seule espérance, à laquelle vous avez été appelés, par la vocation qui vous a été adressée.» «Vous avez part à la vocation céleste.»
Avec ce numéro de Promesses, nous commençons la publication d’une série de messages concernant plus spécialement les vocations chrétiennes, dans la perspective de vies livrées à Dieu, dans le but de «servir». Ces messages, quelque peu abrégés par leur mise au point, ont été délivrés lors d’une conférence qui a eu lieu en 1968 à Lavigny (Suisse).




«Je te recommande de ranimer la flamme du DON de Dieu, que tu as reçu par l’imposition de mes mains. Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un esprit de force, d’amour et de discipline propre» (II Tim. 1: 6-7). Depuis des années, nous sommes préoccupés par la question des vocations. Nous voyons l’immensité de la tâche et… notre petit nombre. On répète toujours cette parole: «La moisson est grande et il y a peu d’ouvriers.» Nous voyons nos frères âgés, nos responsables, disparaître, et nous nous disons: «Où sont nos nouvelles recrues?» Nous ne voulons faire le procès ni des absents, ni des jeunes qui n’auraient pas répondu à un appel, mais nous désirons poser la question: «Qu’en est-il de notre vocation générale?» «Qu’est-ce que la vocation?» «Comment Dieu nous l’adresse-t-il?»
Peu d’ouvriers dans la moisson?
C’est une banalité de dire que l’heure est vraiment angoissante, que la moisson est là! Le grain est mûr, mais les orages se succèdent, la récolte va être perdue, et il y a peu de moissonneurs! Il faudrait tout laisser, car la moisson c’est une question de vie ou de mort: la population ne pourra vivre, si la moisson n’est pas faite…Bien entendu, dans ces lignes, il ne s’agit pas d’une moisson matérielle: les âmes sont en train d’être perdues, et le jugement est à la porte. Un grand règlement de comptes s’approche, non seulement pour les impies, mais aussi pour nous! Car nous n’accélérons pas notre oeuvre missionnaire, nous la diminuons…II nous faudra tous comparaître devant le tribunal de Christ. Nous aurons à répondre des talents qui nous ont été confiés, de la manière dont nous avons servi le Seigneur.

 

Vocation éternelle
Tout d’abord, voici ce que montrent plusieurs exemples bibliques: Dieu nous adresse une vocation éternelle. C’est le fait de l’initiative divine. Depuis toujours, Dieu a son plan pour le salut du monde. Il veut manifester sa gloire. S’il a créé le monde et l’homme, il a prévu tout ce qui concerne la manifestation parfaite de cette gloire. Il veut en même temps le bonheur parfait de chacun d’entre nous. Le Seigneur cherche des collaborateurs, il enrôle des soldats, il engage les disponibles. «Ceux qu’il a connus d’avance, il les a prédestinés; ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés» (Rom. 8). Il y a longtemps qu’il nous a connus d’avance, et le dessein d’élection subsiste sans dépendre des oeuvres: non à cause de nos mérites, ni de nos qualifications humaines, mais par la volonté de Dieu, par son amour.
De quand date la vocation de Jérémie? Avant sa naissance, Dieu le destine à son service; «avant que je t’aie formé dans le sein de ta mère, je t’avais consacré, établi prophète des nations».
Avant la naissance de Jean-Baptiste, Dieu sait tout ce qui va se passer. L’ange dit à son père: «Cet enfant sera grand devant le Seigneur…Il convertira plusieurs des fils d’Israël au Seigneur, leur Dieu, et lui-même marchera devant le Seigneur, dans l’esprit et avec la puissance d’Elie.» Cette mainmise de Dieu sur nous, avant que nous existions, est vraiment fantastique.
Du point de vue humain, Saul de Tarse était un homme inemployable, le dernier morceau de bois dont on ferait une flèche! Pourtant, lors de sa conversion, Dieu dit à Ananias: «Cet homme est un instrument que j’ai choisi pour porter mon nom devant les nations, les rois et les fils d’Israël.» Qu’est-ce donc que cette vocation, dont la définition se dégage de ces exemples? C’est notre intégration au plan éternel de Dieu. Quand j’entre dans la volonté de Dieu, que je consens à collaborer avec lui, puisqu’il veut bien se servir de moi, la vocation est là. La voix du Seigneur précise alors ce que j’aurai à faire par une action souverains préparée depuis longtemps.

 

Vocation universelle
Tous les croyants sont appelés: frères, soeurs, anciens, jeunes, serviteurs, ouvriers, témoins, soldats, tous les membres du corps. Tous nous avons quelque chose à faire. «Vous vous êtes convertis à Dieu en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai.» Belle devise biblique: «Sauvés pour servir.» Vous la trouvez à la fin de chacun des évangiles et au début du livre des Actes, cinq fois répétée. Jésus a donné cet ordre universel: «Allez, faites des disciples, baptisez, enseignez, rendez témoignage.» Qui doit aller? Jésus le dit, d’une façon globale: «Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.» «Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai envoyés dans le monde.» «Vous serez mes témoins», nous tous et non seulement les onze! Le culte raisonnable que nous devons au Seigneur ne consiste pas seulement en une présence le dimanche matin, mais il est écrit: «Offrez à Dieu vos corps en sacrifice vivant.» La vocation universelle est cela: l’être tout entier consacré au Seigneur pour le glorifier où il voudra, comme il voudra, avec tout ce que nous sommes et avons.
La pire chose, dans le combat du Seigneur, serait de ne pas se sentir concerné! De dire: «Oui, je prie pour qu’il y ait des vocations, je donne quelque argent pour la mission…mais non pas moi-même.» En réalité. nous sommes tous concernés, obligés.

 

Vocation personnelle
Dieu a fait de nous chrétiens une race, un corps; mais la race est composée d’individus et le corps de membres; nul n’est sauvé en bloc. Le salut est personnel: «Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.» Si je ne me convertis pas, ce ne sont ni ma famille, ni mon église, ni mon assemblée, ni mon entourage qui me conduiront au ciel. C’est à moi que le Seigneur dira: «Ta foi t’a sauvé, va en paix.» Toi, suis-moi. Le Seigneur nous ouvrira les yeux sur ce qu’il attend de nous.
Paul raconte son expérience de jeune juif, très versé dans les Ecritures, fanatique et traditionaliste, plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de son âge, animé d’un zèle excessif pour les traditions de ses pères. Puis il ajoute (Gal. 1): «Mais lorsqu’il plut à Celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt je ne consultai ni la chair ni le sang!» Il y a un moment où se rencontrent :
A. La prescience de Dieu, son désir de nous employer, parce qu’il nous aime et qu’il veut se glorifier en nous et par nous, et
B. Notre réponse.
Paul a été convaincu le jour où Dieu a révélé en lui son Fils. Ses yeux se sont ouverts, les écailles sont tombées de ses yeux. Un peu plus tard, dans sa vie, le «Saint-Esprit dit aux anciens de l’église d’Antioche: Mettez-moi à part Barnabas et Saul», cités par leur nom.
Le Seigneur peut aussi faire de même dans votre église: appeler ce jeune homme, cette jeune fille, ce couple pour une tâche précise. Tous les croyants ou serviteurs de Dieu, qui ont marqué dans le royaume de Dieu, ont eu cette rencontre avec le Seigneur. Ils ont compris ce jour-là qu’il ne s’agissait pas seulement d’être sauvés, mais que chaque membre du corps a sa fonction. Chaque croyant a une tâche; il s’agit de découvrir quel est à ce propos la vocation personnelle.

 

Vocation collective
Et voici un point qui n’est pas contradictoire, mais complémentaire: il peut y avoir une vocation collective. Une vocation en groupe ou d’un groupe. L’élection d’Israël est un fait; peuple élu, il a reçu un appel, et Dieu ne se repent ni de ses dons, ni de son appel. Il y a la vocation de l’Eglise, ce qui est très général, mais il peut y avoir vocation de telle ou telle communauté pour une tâche spéciale. Antioche ne fut-elle pas une communauté spécialement missionnaire, puisque là commençaient et s’achevaient les voyages missionnaires de Paul? L’Eglise de Jérusalem a aussi joué un rôle, tout comme Rome, Corinthe, Ephèse et les sept églises d’Asie. Dieu peut appeler telle partie du corps de Christ à une tâche spéciale. Je crois que dans la mesure où les différents groupes chrétiens sont fidèles et vivants, tout en étant différents sur des points secondaires, ils peuvent se compléter. Dans la mesure où les militants de l’Armée du salut restent fidèles à leurs fondateurs, William et Catherine Booth, gens remplis de feu et d’amour pour les âmes, ils nous font rougir, faisant plus que nous dans leur domaine particulier. Il existe évidemment le risque général de devenir trop «social» ou de n’être plus aussi évangélique qu’au début, de perdre l’onction du Saint-Esprit, mais là, nous courons tous le même danger.

 

Vocations successives
Dieu peut nous donner aujourd’hui une tâche spéciale, un appel précis. Dans cinq ou dix ans, il nous demandera peut-être de faire autre chose. Tâches variées, tâches renouvelées; on pourrait dire aussi vocations successives.
Paul a été apôtre et pionnier de l’Asie mineure. Puis Dieu lui ferme les portes. Une nouvelle vocation, qui n’annule pas la première, va le transporter de l’autre côté de la mer, en Macédoine: il devient pionnier de l’Europe. Plus tard, il est appelé à glorifier Dieu pendant plusieurs années d’emprisonnement. Paul a été l’évangéliste itinérant, le pionnier fondateur de communautés, le docteur de l’église et l’un des plus grands auteurs sacrés. Il a fallu qu’il soit dans une prison pour rédiger certaines de ses lettres si profondes, si uniques, exprimant l’expérience d’un homme victorieux dans l’épreuve. Il devait enfin remplir une autre tâche difficile: être le témoin impérial, porteur de l’évangile à la cour de l’empereur. Tout le prétoire, c’est-à-dire la garde impériale, tous ceux qui étaient à la tête de Rome et des affaires du monde d’alors ont entendu l’évangile. Quels appels successifs, quelles tâches accumulées confiées à l’apôtre Paul !
On pourrait faire la même étude à propos de Moïse, le libérateur, le médiateur, le législateur, le rédacteur du Pentateuque. Que de choses merveilleuses ont été produites lors de cette tâche multiple confiée à Moïse!
David, homme d’état, homme d’épée a conduit les guerres libératrices d’Israël (raison pour laquelle Dieu ne lui a pas permis de construire le temple; cela fut réservé à un homme de paix, Salomon). David pourtant sera encore le chantre d’Israël, l’auteur sacré des Psaumes.
Jean, l’apôtre, est à la fois le disciple bien-aimé, l’ancien, le bon vieux grand-père qui s’adresse à nous comme «ses petits enfants», l’homme radieux, instruit par sa longue expérience, auteur de livres profonds de la Bible, le grand prophète de l’Apocalypse.


La deuxième partie de cet exposé suivra, Dieu voulant, dans notre prochain numéro avec: vocation impérative, totale, reçue, refusée et renouvelée.




Sous ce titre, nous nous proposons de publier quelques articles en forme d’interrogatoire de la Bible, Parole de Dieu, en suivant l’exemple des chrétiens de Bérée qui «examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. » Actes 17/11.

L’enquête d’aujourd’hui est consacrée à saint Paul, apôtre des nations. Nous nous arrêterons bien plus à personnalité qu’à son oeuvre. Nous laisserons de côté les étapes importantes de sa vie (conversion, voyages), de même que ses épîtres.
– Paul était-il israélite ou romain?
– Romain. Cette bourgeoisie, je l’ai par naissance…(Actes 22/27-28 et Actes 16/38), et Israélite. Je suis Juif. (Actes 21/39 et 22/2).
Un Israélite peut, tout en étant de la race d’Abraham, devenir possesseur d’un passeport suisse, par exemple. Il ne s’agit donc pas d’une contradiction, mais d’une réalité très fréquente dans les pays hospitaliers.
– A propos de passeport, quel était son nom?
– Saul, de Tarse (Actes 9/11).
– La Bible, pourtant, le nomme très souvent Paul, pourquoi?
– La raison de ce changement ne nous est pas donnée explicitement par la Bible. On ne peut que constater trois choses:
   1) Saul est le nom employé par la Bible pour le grand apôtre, jusqu’à son premier grand voyage missionnaire décrit par les Actes (Actes 13/9).
   2) Paul est le nom utilisé par la Bible pour le grand apôtre, dès ses premiers contacts avec les païens décrits par les Actes des apôtres.
   3) Paul parlant de lui-même dans ses épîtres dira toujours: moi Paul (et jamais: moi Saul).
On pourrait trouver quelques explications à ce changement de nom (par ex.: Il pouvait avoir ce nom dès sa naissance comme cela était souvent le cas pour les juifs de la dispersion), mais nous nous efforçons de tenir uniquement compte de ce que la Bible nous montre clairement.
– Pourquoi Saul de Tarse?
– Parce qu’il est né à Tarse, en Cilicie (Actes 22/3).
Cette ville est appelée aujourd’hui Tarsus. Elle se trouve en Turquie et compte environ 33000 habitants.
– On parle de Saul, de Tarse, né à Tarse, et pourtant on le trouve à Jérusalem, approuvant le meurtre d’Etienne. Que s’est-il passé?
– Nous l’avons vu, Saul est né à Tarse, et ses parents…
– A propos de ses parents, que sait-on d’eux?
– A vrai dire assez peu de chose. Paul parle de ses parents…«distingués parmi les apôtres» (Rom. 16/11). S’agit-il de son père et de sa mère? Il est difficile de le prouver. Il peut s’agir plutôt d’une proche parenté, d’un clan familial.
– Sait-on de quelle tribu était l’apôtre Paul?
– De la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux (Phil. 3/5).

– Fermons cette parenthèse et revenons à la question posée plus haut. Paul est né à Tarse et se trouve brusquement à Jérusalem. Qu’y faisait il?
– Paul est envoyé pour son instruction à Jérusalem, alors qu’il est encore très jeune (Actes 22/3). Il reçoit son instruction aux pieds de Gamaliel.
– Qui est ce Gamaliel?
– C’était un pharisien, docteur de la loi, un homme écouté de tout le peuple (Actes 5/34). Un discours de Gamaliel sauva les disciples d’une mort à peu près certaine (Actes 5/34-39).
– Quelle instruction a-t-il reçue?
– Une formation de spécialiste. Paul lui-même nous donne quelques précisions:
«…instruit selon l’exactitude de la loi de nos pères…» (Actes 22/3). Ce qui signifie non seulement une étude de tout l’Ancien Testament, mais aussi des coutumes, des traditions et des tendances (il divise un jour ses accusateurs. Voyez, à ce sujet, Actes 23/6 et suiv.). Toutes ses épîtres nous montrent également son érudition.
«…quant à la loi, pharisien; …quant à la justice qui est par la loi, sans reproche…» (Phil. 3/5-6). Paul connaissait la loi pour pouvoir se dire sans reproche.
Pharisien, il faisait partie de l’élite intellectuelle de son pays. Bien que jeune encore, il joue déjà un rôle important au sein de sa nation, bien que ce rôle ne soit pas particulièrement glorieux:
Paul consent à la mort d’Etienne (Actes 8/1), il ravage l’Eglise (Actes 8/3), il est mandaté pour arrêter les chrétiens (Actes 9/1-2, etc.). Voyez vous-mêmes comment Paul jugea par la suite cette activité: I Cor. 15/9, Gai. 1/13, Phil. 3/6, I Tim.1/13.
– N’a-t-il reçu qu’une formation intellectuelle?
– Non. Il a appris un métier manuel: faiseur de tentes. (Actes 18/3). Il lui est arrivé d’exercer ce métier une fois ou l’autre, lors de ses voyages missionnaires.

Comme nous l’avons déjà dit au début de cet article, nous ne parlerons pas de sa conversion, ni de ses voyages. Tout cela est détaillé dans le livre des Actes des apôtres. Nous passerons sous silence la période intermédiaire, de sa conversion à ses voyages missionnaires décrits par les Actes, car ici nous n’avons pas assez de détails(Gal.1/18-2/1). Enfin, comme la Bible ne dit rien de ses dernières années, nous nous tairons aussi à ce sujet.

En revanche, nous verrons maintenant ce que Paul pense de certains problèmes actuels. Nous le ferons d’une façon brève et très condensée, en vous proposant, chers lecteurs, de l’étudier pour votre compte, soit isolément, soit en groupe.
Le problème de l’insatisfaction:
Paul, habitué à ne «faire aucun cas de sa vie» (Actes 20/24) ne parle pas beaucoup de la satisfaction personnelle, absorbé qu’il est par l’écrasant travail d’apporter la Bonne Parole au monde. Dans Phil. 4/11-13, Paul nous apprend une chose importante, c’est que la satisfaction n’est pas un don, mais un apprentissage: «…j’ai appris à être content…» Un apprentissage long peut-être, coûteux même, mais indispensable pour la vie du chrétien.
L’apôtre nous enseigne encore quelque chose: c’est qu’il a appris à être satisfait dans la richesse et la pauvreté. L’insatisfaction n’est qu’une forme de l’égoïsme, cet égoïsme qui devrait être banni de la vie du chrétien, car chaque enfant de Dieu devrait faire cette expérience que Paul résume si bien: «Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi» (Gal. 2/20). Il n’y a donc plus de place pour le MOI si souvent insatisfait.

Le problème des jeunes:
Paul s’adresse directement aux jeunes.

I Tim. 4/11-12, 16 Un encouragement pour tous ceux qui pourraient penser: «Je suis trop jeune pour faire ceci, cela…»
I Tim. 5/1-2 L’attitude que Paul recommande aux jeunes.
II Tim. 2/22-23 L’attitude devant les convoitises.
S’il est vrai que ces paroles s’adressent avant tout à de jeunes chrétiens, ou aux enfants de chrétiens (comportement dans la communauté, dans l’église, vis-à-vis des frères et soeurs en Christ), il n’en est pas moins vrai que Dieu tient en réserve des trésors de bénédiction pour tous ceux qui veulent s’y soumettre. Pour se soumettre aux lois d’amour de Dieu, il faut commencer par croire en Dieu (non pas simplement croire que Dieu existe…et vivre comme s’Il n’existait pas). En nous penchant sur les problèmes de l’humanité actuelle, nous n’arrivons qu’à une seule conclusion: Jésus-Christ est la solution aux problèmes de l’homme. Arrivés ici, nous nous poserons une dernière question:

Quel est le message de Paul à l’homme du 20ème siècle?
– Le message que Paul adressait au début de l’ère chrétienne est le même pour l’homme du 20ème siècle, qu’il soit blanc, noir, jaune ou rouge, quels que soient son rang, sa richesse, son ministère, son travail, sa mission dans le monde, sa religion. Nul homme ne peut s’y soustraire:

DIEU donc (pas Paul, ni une divinité quelconque, ni même un prophète ou un ange)
ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance
ORDONNE (ce n’est pas une recommandation, c’est un ordre)
MAINTENANT AUX HOMMES (pas demain, car c’est le jour du diable)
que TOUS (aucune exception)
en TOUS LIEUX (aucune exception, ni de personnes, ni de lieux)
ILS SE REPENTENT (le premier pas vers un salut éternel).
Condition sine qua on (Actes 1730).

En guise de conclusion, nous aimerions souligner deux choses qui nous ont particulièrement frappés lorsque nous nous sommes penchés sur la vie de saint Paul:
Paul, le chef, le grand missionnaire, l’envoyé extraordinaire de Dieu en mission spéciale,
   a travaillé de ses mains (Actes 20/34, I Thess. 2/9)
   a) pour subvenir à ses besoins (ce qui, à première vue, pourrait sembler absolument normal),
   b) pour subvenir aux besoins de ses compagnons d’oeuvre (c’est là que son exemple est admirable).

Quelques remarques s’imposent. Paul se trouvait peut-être dans une région économiquement pauvre (ce qui reste à prouver). L’église locale naissante n’avait pas encore la vision des nécessités matérielles. Il n’y avait peut-être pas de chrétiens capables d’aider l’apôtre et ses compagnons. On pourrait émettre encore beaucoup de suppositions, mais quant à nous, nous nous sommes posé une question: Est-ce que Dieu ne voulait pas, par ce moyen, donner plus de force et d’efficacité à la prédication et au témoignage de Paul?
Le deuxième fait que nous aimerions mettre en évidence est celui-ci : Elevé selon l ‘ e x a c t i t u d e de la loi (Actes 22/3). Quelle différence entre cette connaissance que l’apôtre avait, et la nôtre qui, si souvent, sent l’amateurisme à 100 km à la ronde. Tirons aussi un parallèle entre nos connaissances professionnelles et notre connaissance biblique. Recherchons cette dernière, non pas pour enfler notre savoir, mais pour apprendre à connaître la volonté de Dieu à notre égard et pour v i v r e selon cette volonté.




Ce livre se présente sous la forme d’un dialogue entre l’Eternel et Habakuk. En le lisant, nous sommes émerveillés de constater la liberté de communion entre le prophète et son Maître: les révélations qui en découlent ne sont que les conséquences de l’intimité avec le Tout-Puissant. S’il en est de même pour nous chrétiens, nous irons de progrès en progrès, dans une connaissance bénie de sa merveilleuse Personne.

Ch. 1: 2-4. Habakuk s’adresse à Dieu pour lui dénoncer une violation continuelle de la loi parmi le peuple. Du fait de son attachement à Dieu il lui est accordé une sensibilité accrue en face du péché d’Israël. Ce peuple devrait honorer Dieu et être un modèle de sainteté et de sagesse, mais non un puits de ténèbres.

Ch. 1, 5-11
Dieu répond â la remarque d’Habakuk, en lui prouvant qu’il n’est pas insensible aux mauvaises actions de son peuple. Le plan divin, selon lequel Dieu va le châtier, est dévoilé au prophète. Israël, s’étant détourné de Dieu, devra lutter contre les Chaldéens, peuple déiste, idolâtre, rempli d’orgueil, mais extrêmement fort. «Cela n’arrive-t-il pas à Israël, parce qu’il a abandonné l’Eternel, son Dieu, lorsqu’il le dirigeait dans la bonne voie?» (Jérémie 2, 17).

Ch. I, 2-17 et II, 1. Habakuk reprend la dialogue, mais son attitude n’est plus la même. La lourde répression annoncée pour Israël par le moyen des Chaldéens amène le prophète à plaider pour son peuple:
A. Il fait valoir que le degré de méchanceté est plus grand chez l’agresseur;
B. Il fait valoir la joie sans égale qu’aurait Babylone à vaincre Israël;
C. Il fait valoir l’insatiabilité de ce peuple destructeur.
Bien que le prophète ne proteste pas contre le choix du moyen pour exercer le jugement divin, il demande à Dieu: «Qui l’arrêtera?» Et c’est l’attente de la foi. Habakuk veille pour ne pas manquer le rendez-vous avec son Dieu, car il Le sait saint et juste.
Pour le chrétien, l’image est frappante. Satan rôde autour de nous: «Qui l’arrêtera?», demandons-nous au Seigneur. En Christ est la réponse: Soyons des sentinelles vigilantes, attentives aux prescriptions divines, pour ne manquer aucune bénédiction.

Ch. Il, 2-6. La réponse de Dieu est dévoilée. Des moments difficiles sont annoncés; le seul refuge pour le juste sera la foi. Celle-ci se présente comme un combat et non comme un repos: de sombres jours de châtiment pour Israël. Aux ambitions des Chaldéens, Dieu répond non, car ils ne seront là que pour servir à Sa gloire.
La longue course de guerre de Satan est aussi bientôt à son terme. Dieu a rendu son jugement à cet égard, il y a deux mille ans déjà.

Ch. Il, 6-20. Les malheurs annoncés par Dieu concernent tous Babylone la dévastatrice. Celle-ci espère baser son luxe et son rang sur des biens mal acquis, provenant de l’injustice et du pillage. Le «MOI» aveugle cette nation; l’idolâtrie la caractérise. Mais Dieu a les yeux tournés vers son peuple: il ne permettra pas le joug étranger au delà du temps du châtiment. C’est pourquoi Babylone est déjà jugée.
Arrêtons-nous en face de l’enseignement de Dieu: les plans divins sont d’irrévocables décisions que rien n’arrête, pas même le feu ou le sang. La position du chrétien est claire: rechercher la face du Seigneur doit être le but de ses investigations, de peur de travailler en vain, de se trouver les mains vides au jour du jugement!

Ch. III. Ces quelques versets sont consacrés à la prière du prophète. Elle résume l’humilité, la patience et l’attente de la foi, face au plan divin maintenant révélé.

L’attitude d’Habakuk préfigure celle du chrétien en face de la Parole de Dieu. Le malheur est-il à la porte? Peut-être, mais l’attente de la victoire de Dieu ne sera pas vaine pour le chrétien, car «toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu» (Rom. 8, 28). Dieu veut, pour son peuple, la bénédiction, hors de la main du méchant. «Celui qui vous a appelés est fidèle et c’est lui qui le fera» (I Th. 5, 24). Que notre part soit donc une foi que rien n’arrête, en notre Sauveur! Envers et contre tout, accrochons-nous à Dieu et à ses multiples promesses de présence et de délivrance: La victoire de la foi apparaîtra lors de l’avènement de notre Maître!




Et ne soyez pas (constamment) intoxiqués de vin, en quoi est la débauche,
mais soyez (constamment) remplis de l’Esprit,
        parlant les uns aux autres,
        par des psaumes et des hymnes et des chants spirituels,
        chantant et psalmodiant le Seigneur de votre coeur,
        rendant grâces toujours et en toutes choses à Dieu le Père au nom de notre Seigneur Jésus-Christ,
        vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ.

(Eph. 5,18-21).

 

A une époque marquée par des crises nombreuses et graves dans et en dehors de l’Eglise, où tout semble se détériorer de façon toujours plus rapide et plus alarmante, n’avons-nous pas besoin, plus que jamais, d’une visitation de l’Esprit de Dieu pour nous accorder le renouveau et la plénitude?
Comment, alors, traiter un sujet si vaste et si important en quelques lignes? Nous ne pourrons que poser quelques jalons, et pour ce faire, nous nous attacherons à la méditation du seul texte clé cité en tête de cet article.

 

Point culminant
Le cinquième chapitre de l’épître aux Ephésiens est, par excellence, celui de la marche chrétienne. L’apôtre Paul nous y exhorte à marcher dans l’amour (v. 2), à l’exclusion des péchés égocentriques énumérés dans les versets 3 à 5; à marcher dans la lumière (v. 8), ce qui exclut les oeuvres des ténèbres (v. 11); à marcher enfin «exactement» (v. 15), c’est-à-dire avec sagesse ou discernement, à l’exclusion des actes inconsidérés (v. 17). L’image de la marche est fertile en idées, car elle suggère, entre autres, un engagement, une direction, une manière d’agir, une action soutenue et un but.
Programme compréhensif, mais décourageant de prime abord, car une fois de plus, Dieu nous demande l’impossible! Quel en est le secret, sinon cette exhortation du v. 18: «Soyez remplis de l’Esprit?» Aussitôt plusieurs questions se posent: Qu’est-ce que c’est d’être rempli de l’Esprit? Comment peut-on l’être? Quelles en sont les manifestations et conséquences?
Un simple travail exégétique de notre texte, sans répondre peut-être à toutes les questions, nous apportera bien des lumières utiles. Abordons cette étude en demandant à Dieu, non seulement de nous éclairer, mais aussi de réaliser en nous, pratiquement et personnellement, ses desseins bienveillants.

 

Deux impératifs présents
Ne soyez pas intoxiqués (mé methuskesthe) …mais soyez remplis (alla plérousthe) : les formes verbales du texte grec méritent d’être examinées de près, car elles indiquent, non seulement le temps, mais aussi la manière de l’action. Ainsi, le présent impératif exprime, d’abord, un ordre catégorique. Nous, donc, affaire à deux commandements
énergétiques, dont le premier interdit l’ivresse, tandis que l’autre ordonne la plénitude de l’Esprit!
Certains ont vu ici – à tort, croyons-nous – une comparaison entre deux sortes d’ivresse, dont les résultats audibles et visibles seraient semblables, mais d’origines différentes. Ainsi, le chrétien rempli de l’Esprit se conduirait de telle manière que l’observateur pourrait conclure: «II est ivre», comme l’ont fait avec tant de légèreté les badauds du jour de la Pentecôte (Actes 2113). Non! Il faudrait reconnaître, plutôt, dans la juxtaposition de ces impératifs, un contraste absolu entre, d’une part, l’intoxication de vin qui conduit à la perte de contrôle de soi-même et à l’abêtissement, et, d’autre part, la plénitude de l’Esprit qui conduit à la maîtrise de soi-même, bref, à une ressemblance au Divin modèle…

 

«Soyez remplis»
Laissons de côté le premier impératif pour nous attacher au second. Celui-ci (comme le premier) est à la deuxième personne et au pluriel. Paul s’adresse, sans distinction de catégorie, à tous les lecteurs chrétiens d’une épître adressée, en toute probabilité, à plusieurs églises de l’Asie Mineure. Cet ordre ne se limite donc pas à quelques-uns, pour que cette plénitude devienne le privilège d’une minorité – sorte d’élite spirituelle -; au contraire, il est le devoir de tous!
Notons ensuite que l’impératif est au passif. Il ne dit pas: «remplissez-vous», mais «soyez remplis» ou «laissez-vous remplir». Ce n’est pas un détail négligeable: de même que le baptême de l’Esprit est un don de Dieu qui coïncide avec notre conversion et régénération, de même la plénitude de l’Esprit est la conséquence d’une oeuvre de grâce que seul le Dieu de toute grâce peut accomplir. Pourquoi, alors, l’exhortation est-elle adressée à ceux qui ne peuvent pas «se remplir» eux-mêmes, mais qui reçoivent le don de Dieu? Parce que cela dépend, tout de même, dans un certain sens, de nous: de notre soumission et attachement au Seigneur Jésus. Plus un croyant est «Christocentrique» dans l’orientation fondamentale de sa vie, plus l’Esprit est libre de le remplir (Jean ch. 14, 15 et 16).

 

En troisième lieu, il convient de remarquer que l’impératif est au présent. Le temps choisi indique une action habituelle ou «durative» (là où un aoriste aurait suggéré un acte isolé ou «ponctuel»). Quelle en est la portée, sinon que l’apôtre conçoit la plénitude de l’Esprit, non pas comme une expérience occasionnelle, une oasis dans un désert de sécheresse spirituelle, mais comme une norme pour tous les jours – «soyez constamment, habituellement, remplis de l’Esprit». De plus, il s’agit d’une norme dynamique: le chrétien doit avancer dans un progrès continuel de plénitude.
Que tout cela est souvent loin, hélas! de votre expérience et de la mienne! Pourquoi? Est-ce parce que nous hésitons à payer le prix: renoncer à nous-mêmes et nous charger de la croix pour suivre le Maître dans le chemin qu’Il a choisi, Lui? Ou bien serions-nous, peut-être, à la recherche de sensations ou manifestations qui ne sont pas nécessairement la conséquence de cette plénitude? Voyons la suite…

 

Les signes de la plénitude
La plénitude de l’Esprit doit s’extérioriser! C’est pour cela que l’apôtre dresse une liste de quatre – voir cinq – participes au présent, qui résument les activités caractéristiques de chrétiens remplis de l’Esprit. Il est à noter que ces signes sont l’expression, non pas des manifestations extraordinaires de charismes, mais des qualités spirituelles en rapport avec le fruit de l’Esprit. En d’autres termes, le don des langues ou de guérison n’est pas la preuve indispensable de la plénitude de l’Esprit, alors même que Celui-ci donnerait un tel don aux croyants comme Il veut (1 Co. 12/11) et quand cela Lui plaît (Ac. 2/4). En réalité, c’est le fruit de l’Esprit qui jaillit de cette plénitude.
Ainsi, Paul parle de ce qui doit caractériser les croyants dans leur rapports (1) entre eux – «parlant les uns aux autres» (v. 19a), «vous soumettant les uns aux autres» (v. 21) – et (2) avec Dieu – «chantant et psalmodiant le Seigneur» (v. 19b), «rendant grâces à Dieu le Père» – (v. 20). En un mot, les chrétiens remplis de l’Esprit sont en communion les uns avec les autres. Ils parlent les uns aux autres, ce qui exclut l’isolement et l’individualisme, et qui implique une réalité communautaire. Ils parlent, non pas en se livrant à de vains bavardages ou commérages nuisibles, mais dans un esprit de communion fraternelle, pour s’encourager, se consoler et se conseiller les uns les autres. Ils se soumettent les uns aux autres, ce qui élimine l’affirmation orgueilleuse: de soi, et assure le renoncement à soi-même. Image de l’unité véritable…

 

Dans leurs rapports avec Dieu, ils sont des adorateurs, qui chantent et célèbrent le Seigneur de leur coeur, ce qui exclut le silence d’un coeur froid et vide, et implique un débordement de joie et de reconnaissance en toutes circonstances. Les réveils évangéliques n’ont-ils pas été marqués par une redécouverte du chant? De tels chrétiens rendent grâce toujours et pour toutes choses à Dieu le Père – je répète – en toutes circonstances, ce qui prouve l’absence de murmures, de plaintes et de jugements.
Est-ce là une description de vous-même? de votre église?

 

Conclusion
Est-il légitime d’organiser des réunions pour le réveil, au cours desquelles nous demandons à Dieu de nous accorder la plénitude de Son Esprit? Pourquoi pas? A condition…que nous n’y cherchions pas une solution de facilité. Le chemin de la plénitude n’est pas facile, car c’est le chemin de la Croix. Demandons au Seigneur la grâce de nous conduire sur ce chemin-là, celui-là, celui qui consiste à reconnaître d’abord tout ce qui, en nous, attriste le Saint-Esprit qui demeure Lui- même en nous, à confesser nos fautes en les répudiant, à accepter par la foi le pardon et la purification par le sang de Christ, à renoncer à nous-mêmes, à nous abandonner et nous soumettre au Seigneur, Maître unique et bien-aimé. Et cette prière-là devrait être nôtre tous les jours.




Qu’est-ce qu’une Bible à parallèles?
C’est une Bible qui indique pour chaque verset la référence d’autres passages des Ecritures où une pensée analogue se retrouve. On voit immédiatement l’intérêt de cette présentation: si je lis une phrase dont je ne comprends pas bien le sens, je consulte les «parallèles», et souvent un détail supplémentaire, une nuance nouvelle m’expliquent la signification du premier passage. L’Ecriture reste le meilleur commentaire de l’Ecriture.
L’interprète du texte sacré, le Saint-Esprit, se sert le plus souvent d’un autre texte inspiré pour éclairer la pensée de Dieu.
Récits parallèles:
Dans les Evangiles, les parallèles nous permettent de retrouver immédiatement la relation du même événement par les autres évangélistes. En comparant les différents récits, nous découvrirons une foule de détails particuliers à chacun d’eux. L’ensemble nous fera apparaître l’événement avec un relief tout nouveau. La comparaison de ces différentes versions du même fait nous aidera aussi à comprendre le point de vue sur lequel chaque évangéliste s’est placé. Il existe des éditions des Evangiles où les récits du même événement sont imprimés en colonnes parallèles pour faciliter la comparaison. La plus pratique de ces «synopses» est celle du Père Lagrange, traduite en français par le Père Lavergne.¹
Les parallèles rendent les mêmes services dans les livres des Rois et des Chroniques, quelquefois dans des livres historiques et prophétiques. Mais là ne s’arrête pas l’utilité des parallèles.
Ancien et Nouveau Testament
Souvent les auteurs du Nouveau Testament citent les écrits de l’Ancienne Alliance. Il est toujours utile de relire le passage cité dans son contexte d’origine – de même qu’il est précieux, dans sa lecture de l’Ancien Testament, de voir quelle application le Saint-Esprit a tirée de ces passages en les inspirant aux auteurs du Nouveau Testament. Les parallèles permettent de tirer les fils dans les deux sens.

¹ Synapse des 4 Evangiles. Ed. Gabalda, Paris (1960)

La Bible explique la Bible
Souvent la série des parallèles commence par des références à des passages du même livre. Si nous lisons, par exemple, un verset de l’épître aux Romains sur la justification par la foi, les parallèles nous renverront aux autres versets du même chapitre, puis des autres chapitres des Romains où l’apôtre développe la même pensée. Ensuite, ils nous adressent aux Galates et aux Philippiens, où l’apôtre expose la même doctrine. De là, nous sommes peut-être renvoyés aux Corinthiens ou aux Ephésiens, où nous retrouvons encore les mêmes développements, avec des nuances et des pensées supplémentaires. En poursuivant l’étude des passages parallèles à travers l’ensemble des épîtres de Paul, nous verrons peu à peu se développer sous nos yeux toute la doctrine de l’apôtre. Les références nous adresseront aussi, en passant, à une parabole des évangiles (le publicain qui rentra justifié chez lui), à une épître de Pierre ou de Jean, ou à un prophète de l’Ancienne Alliance. Ainsi, nous découvrirons l’unité profonde de la révélation biblique, de l’Ancien au Nouveau Testament.
Souvent les parallèles nous indiquent aussi un récit biblique illustrant une vérité abstraite énoncée dans un livre dogmatique.

 

Etude d’un sujet
Pour étudier un sujet à l’aide d’une Bible à parallèles, on part d’un verset bien significatif où ce thème est exposé clairement. On le note sur une feuille et on marque au-dessous, l’une sous l’autre, toutes les références parallèles indiquées, en ayant soin de laisser entre elles la place nécessaire pour recopier chaque verset.
Cela fait, on marque devant la première référence un petit signe – un point, par exemple – pour indiquer que tous ses parallèles ont été notés. On poursuit sa recherche à partir du deuxième verset, c’est-à-dire que l’on note toutes les références parallèles du premier passage trouvé à partir du texte d’origine. On continue ainsi, étendant de plus son champ d’investigation, en prenant bien soin de cocher un passage chaque fois qu’on aura tous ses parallèles.

 

Quand pourra-t-on s’arrêter?
Il est évident que l’on retrouvera, au cours de son étude, des passages déjà notés. On en trouvera également qui n’ont plus trait au sujet qui nous intéresse. On raiera alors leurs références et on renoncera à rechercher leurs parallèles. Ainsi, on aboutira après quelque temps, à une série d’impasses et, si on a bien choisi son verset de départ, il y a de fortes chances pour qu’on ait couvert l’essentiel de ce que la Bible nous dit sur ce sujet. Si on possède une concordance ou un dictionnaire, on peut d’ailleurs vérifier s’il n’y aurait pas de versets où le mot essentiel se retrouve et que l’on n’aurait pas relevés. La Bible à parallèles permet des recherches plus variées que la concordance car on peut même rapprocher des passages, qui n’ont aucun mot-clé en commun et qui pourtant illustrent la même pensée.

Il existe deux Bibles à parallèles françaises, l’Edition de la Maison de la Bible, avec les parallèles groupés dans une colonne centrale, et celle de l’Alliance biblique universelle, avec des parallèles à la fin des versets.
La première est plus volumineuse et d’un transport moins pratique, mais ses parallèles sont plus nombreux, elle convient mieux comme Bible d’étude. La deuxième est plus commode, surtout pour ceux qui voyagent beaucoup.

Ceux qui voudraient voir groupés ensemble tous les parallèles d’un passage biblique les trouveront dans «The Treasury of Scripture Know-ledge» {S. Bagster, 80, Wigmore Street, London W. 1.), qui contient 500 000 références. Même ceux qui ne savent pas l’anglais pourront se servir de cet ouvrage, il suffit de connaître l’abréviation des livres bibliques en anglais, pour rechercher les passages indiqués.
Tous ces instruments de travail sont très précieux pour notre étude de la Parole de Dieu, cependant, souvenons-nous que seul le Saint-Esprit peut nous en ouvrir la vraie compréhension et que, par conséquent, la prière reste l’instrument essentiel.




SI NOTRE COEUR NOUS CONDAMNE

Il y a des jours où nous sommes accablés par la vision de notre propre insuffisance, de nos manquements, de notre incapacité à marcher dans la lumière de Dieu. Aux croyants déroutés par les doutes et les craintes, tremblant devant Dieu, recherchant une nouvelle assurance de foi, et un contact plus intime avec Dieu, l’apôtre Jean affirme, en les consolant, que «Dieu est plus grand que notre coeur et il connaît toutes choses» (I Jean 3: 20). Il est un juge parfait, plus juste, plus équitable que le coeur humain ne pourra jamais l’être. Lui, étant omniscient, sachant tout, est attentif à tout. La grandeur de Dieu, révélée au travers de sa vision parfaite du coeur de l’homme, permet à la paix de renaître. Le verdict de notre conscience n’est ni infaillible, ni final. Mais nous pouvons toujours en appeler au Dieu qui voit tout et qui connaît nos pensées secrètes, nos aspirations, la réalité de notre reconnaissance. «Tu sais que je t’aime», disait Pierre à Jésus, peu de temps après avoir chuté…

(Adapté de A. Hedley, Witness)




La doctrine du Millénium est fondée sur l’Ecriture (Dan. 7, 27; Ap. 20) et un très grand nombre de prophéties seraient incompréhensibles si nous la repoussions. D’autre part, cette doctrine est conforme à la volonté souveraine de Dieu quant à la terre et à la vocation de son peuple: pour la terre, qui doit être remplie de la connaissance de Dieu (Es. 11,9; Hab. 2, 14), pour Israël, qui a reçu la vocation d’être en bénédiction à toutes les nations (Gen. 12, 2-3; 18, 18; Es. 49,6).
Les nations auront leur place dans ce monde gouverné par le Seigneur. Ce seront celles qui accepteront de partager la destinée d’Israël et de demeurer sous sa bénédiction (Es. 60, 10-12; Zach. 8, 13).

Caractéristiques du Règne Millénial

1. Christ régnera
Christ sera Roi de la terre (Ps. 2, 1-8; Zach. 14, 9; Soph. 3, 15-17). Il régnera avec une autorité parfois sévère (verge de fer, p. ex., Ps. 2, 8-9; Es. 11, 4-5). Car tout péché n’aura pas disparu (Satan lié exercera quelque influence quoique fort atténuée). C’est sans doute la volonté de Dieu de laisser à l’homme, jusqu’à la fin, la possibilité de se déterminer librement pour ou contre le Seigneur. Le message de la grâce annoncé par Israël ne sera donc pas imposé. Le serpent restera maudit (Es. 65, 25).
Des hommes qui pécheront pourront donc encore mourir (Es. 65, 20; 11, 4). Au terme du Millénium, Satan délié pour une suprême expérience de la liberté, séduira un grand nombre d’hommes (Ap. 20, 3; 7-9).

2. La justice triomphera
Le Millénium sera aussi caractérisé par le triomphe exceptionnel de la justice (Es. 11, 3-5; 16, 5). Il y aura la paix entre les hommes Es. 2, 4; 32, 17-18; 60, 17-18). La joie sera leur partage (Es. 29, 19-20; 65, 16-23). Les animaux seront inoffensifs. (Es. 11, 6-8; 65,24). La création sera affranchie de la malédiction (Rom. 8, 19-22; Ez. 36, 33-36). L’Eglise triomphante enlevée à la parousie (1 Thess. 4,16-17) régnera avec Christ, des lieux célestes.




Mon cher Jean-Louis,

Tu passes actuellement par une grave maladie accompagnée de grandes souffrances qui, de l’avis du médecin, risquent de se prolonger pendant un certain temps encore. Me parlant de tes souffrances qui sont pour toi une dure épreuve, tu me dis qu’elles te gagneront le ciel, où elles te permettront de recevoir une récompense particulière.
Je compatis sincèrement à l’épreuve qui te frappe et m’incline devant le courage avec lequel tu fais journellement face aux souffrances que tu supportes pratiquement sans te plaindre.
J’ai une profonde affection pour toi et c’est au nom de celle-ci que je te dis la chose suivante, qui te peinera peut-être, mais que je ne peux taire si je veux être honnête avec toi: Tu te trompes lourdement en pensant que ce sont les souffrances terrestres qui permettent à l’homme d’entrer dans le ciel et d’y recevoir une récompense. Une telle pensée est contraire à ce qu’enseigne la Bible qui, ne l’oublions pas, est la Parole de Dieu. Selon cet enseignement, ni les souffrances physiques ou morales les plus dures, ni les épreuves les plus terribles, ni la pauvreté la plus totale n’ouvriront jamais à l’homme la porte du ciel, qui reste également fermée à celui qui voudrait y entrer en vertu de ce que nous appelons communément les bonnes oeuvres. Nul n’est jamais entré et n’entrera jamais ainsi dans le Paradis.
L’épreuve, la maladie, la souffrance n’ont, comme je viens de te le dire, aucun pouvoir salvateur pour l’homme, qui ne pourra jamais se réclamer de ces choses pour revendiquer une place dans le ciel. Elles sont, par contre, un moyen que Dieu utilise pour éprouver la foi du croyant et pour attirer à Lui l’homme pécheur. L’épreuve, qu’elle soit physique ou morale, amène souvent avec elle une période de ralentissement, voire d’arrêt de l’activité professionnelle, dans la vie de l’individu qu’elle frappe. Ce temps de repos forcé est alors propice à la réflexion et à la méditation. Il peut être bénéfique pour chacun, pour le chrétien authentique comme pour celui qui a vécu jusque là en dehors de toute communion avec Dieu. Le premier peut en profiter pour pénétrer plus profondément dans l’intimité de son Dieu, le second pour s’approcher de Celui qui ne repousse personne. Elle permet à celui qui le veut bien, de faire le point de sa situation personnelle sur le plan spirituel, c’est-à- dire dans ses relations avec Dieu, puis, si la chose s’avère nécessaire, de venir (ou de revenir) à la source du salut et de la vie, c’est-à-dire à Dieu, qui est toujours prêt à accueillir et à pardonner celui qui s’approche de Lui avec un coeur sincère.
Je te laisse pour aujourd’hui et t’apporterai la suite dans une prochaine lettre. Je souhaite que ton état de santé s’améliore chaque jour, et te prie d’agréer mes salutations les meilleures.

Ton ami, André-Georges




(Mat. 11 :12)

Réflexion sur un verbe
L’expression hardie de notre Seigneur a pu nous choquer. Elle met néanmoins en lumière une vérité essentielle: La bonne nouvelle, la lumière, la vie, le Royaume…ne sont pas pour les indifférents ou les passifs, mais pour ceux qui en reconnaissent le prix et s’en saisissent avec empressement.
N’est-ce pas une leçon analogue qui découle de Jean 1, 5?
Le verbe grec «katalambanô» ici employé mérite l’examen, comme le montre la simple comparaison des traductions proposées:

Segond: «les ténèbres ne J’ont point reçue»
Synodale: «les ténèbres ne l’ont point accueillie»
Segond rév.: «les ténèbres ne l’ont point accueillie» ou, en note:
  «les ténèbres ne l’ont point dominée»
  «les ténèbres ne l’ont point comprise»
Darby: «les ténèbres ne l’ont point comprise»
Jérusalem: «les ténèbres n’ont pu l’atteindre»
Crampon: «les ténèbres l’ont repoussée».
«Katalambanô» est un composé de «kata» et «lambanô», ce dernier verbe apparaissant à nouveau au verset 11 modifié par le préfixe «para», et au verset 12, dans sa forme simple. Nos versions rendent mal ces nuances, Segond surtout, qui dans les trois cas, a recours au verbe «recevoir».
Tous les traducteurs s’accordent à traduire ainsi la forme simple «lambanô». Recevoir, c’est offrir un terrain bien disposé, c’est être réceptif, «accepter» avec la nuance de la disponibilité et, d’une manière générale celle de la reconnaissance (reconnaître et être reconnaissant). Il s’agit cependant d’une attitude plus que d’une action. Celui qui reçoit est l’objet, un objet volontaire, mais un objet et non pas le sujet.
Ce sens est modifié au verset 11 par l’emploi du préfixe para. Un certain cadre, un certain environnement vient compléter l’idée de «recevoir», d’une attitude intérieure active. Dès lors, la meilleure traduction nous semble être «recevoir avec empressement» ou, du moins, «accueillir».
«Katalambanô», au verset cinq, aurait-il un sens entièrement différent? Du fait de l’emploi du grec «ou», négation objective plutôt que du «mê» subjectif, on pourrait conclure à une simple constatation sans mise en cause de la volonté du sujet. Un tel point de vue semble accrédité par la version de Jérusalem. En réalité, le préfixe «kata» l’exclut à lui seul. Accompagné de l’accusatif, «kata» ajoute au verbe l’idée d’un mouvement, d’une action, d’un déplacement. L’attitude du sujet est dès lors amplement impliquée.

A la lumière de cette remarque, que valent les traductions proposées? «…les ténèbres ne l’ont point reçue» fait l’économie de la nuance, nous l’avons vu. «…les ténèbres ne l’ont point accueillie» est bien meilleur en ce que s’y trouve incluse la volonté active du sujet. Mais l’examen des autres emplois néotestamentaires de notre verbe nous conduit à l’abandonner cependant; nous verrons pourquoi. «…les ténèbres ne l’ont point dominée» (ou éteinte» comme l’avance une version haïtienne) ne nous paraît tenir compte que du seul contexte. Nous ne pouvons retenir cette traduction.
«…ne l’ont point comprise» trouverait sa justification en Ephésiens 3, 18; mais ce dernier verset ne peut-il être rendu autrement? Quoi qu’il en soit, c’est faire bon marché de la responsabilité. Comprendre est un verbe passif qui s’accommode mal du préfixe «kata».
La version de Jérusalem emploie le verbe «atteindre». Il est plus proche d’une signification commune applicable à tous les textes. Pourtant, on n’est pas très loin du contresens avec l’introduction du verbe «pouvoir». Les ténèbres auraient-elles tenté d’atteindre la lumière sans pouvoir y parvenir?
La volonté négative ou, du moins, la carence des ténèbres par rapport à la lumière offerte est soulignée par la version Crampon: «Les ténèbres l’ont repoussée…» Il reste néanmoins hasardeux de traduire une négation par l’idée opposée présentée affirmativement.
Dans le cas du verbe «katalambanô», une traduction est possible qui tienne compte de tous les emplois bibliques. C’est le verbe «saisir» ou mieux: «s’emparer, se saisir de.»

Romains 9, 30 «Les païens qui ne la cherchaient pas se sont saisis de la justice…»
1 Cor. 9, 24 «Tous courent mais un seul reçoit (lambanô) le prix. Courez donc afin de vous en saisir (katalambanô). »
Phil. 3, 12 et 13
 
 
«Ce n’est pas que j’aie déjà reçu (lambanô) le prix ou que j’aie déjà été rendu parfait; mais je persévère, m’efforçant de m’en saisir (katalambanô), puisque j’ai, quant à moi, été saisi (katalambanô) par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi (katalambanô) ; mais je fais une chose…je cours…»
1 Thes. 5, 4 «Vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous saisisse comme (le ferait) un voleur.»
Jean 12,35 «…afin que les ténèbres ne puissent se saisir de vous.»
Eph. 3,18
 
«…fondés et enracinés dans l’amour afin qu’avec tous les saints vous puissiez être pleinement aptes à vous saisir de la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour du Christ qui passe l’entendement…»

 

Dans ce dernier texte, la traduction habituelle: «comprendre», peut se justifier par la présence du pronom interrogatif «ti». Il nous parait préférable de maintenir ici aussi le verbe saisir. Il s’agit de s’emparer de ce que signifie, de ce qu’implique (idée exprimée par le pronom interrogatif) l’amour de Dieu en son ultime dimension. Seul le chrétien qui se repose sur l’amour de Dieu et fait de cet amour l’aliment de ses racines, est véritablement capable de s’emparer, dans sa plénitude de signification, de l’amour incommensurable de Dieu. Cet amour submerge ceux qui le désirent avec ardeur, qui s’en saisissent par la foi. Revenant à Jean 1, nous lirons ainsi les versets 5, 11 et 12: La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne s’en sont point saisies…Elle est venue chez les siens et les siens ne l’ont point accueillie. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir d’être enfants de Dieu.

 

Chacun de ces trois verbes répond admirablement à son contexte. La lumière s’étant offerte à ce monde plongé dans les ténèbres, les hommes, au lieu de saisir cette lueur d’espérance ont fait corps avec les ténèbres et l’ont dédaignée, indifférents. Serait-elle, du moins, accueillie chez les siens? Son peuple Israël montra la même indifférence et lui refusa l’accueil qu’elle était en droit d’attendre. La responsabilité des Juifs et des païens se trouve ainsi entièrement engagée. Il leur appartenait d’accueillir la lumière, de s’en saisir. Ils ne l’ont point fait.
En contraste vient le verset 12. Non plus ce que l’homme aurait dû faire et n’a point fait, mais ce que Dieu fait en réponse à la seule volonté réceptive de l’homme. Que ce dernier reçoive seulement, qu’il ne tourne pas délibérément le dos, et Dieu accomplit le miracle! Il donne cette autorité: être enfant de Dieu, participant de Sa vie, membre de Sa famille.
Voilà soulignées, une fois de plus, par la précision d’un verbe, l’entière gratuité du salut en même temps que la totale liberté, – d’où la redoutable responsabilité – de la créature.
Sommes-nous de ceux qu’une sainte violence pousse à saisir dans leur plénitude les grâces divines?




Exode 34.29, Juges 16.20

De tout homme, il peut être dit: «II est tel que sont les pensées de son âme.» Prov. 23, 7.
Moïse, Samson, deux visions du subconscient et de son influence sur le caractère. Ni l’un, ni l’autre ne savaient: le premier, que «la peau de son visage rayonnait»; le second, que «l’Eternel s’était retiré de lui.»
Deux traits saillants de leur vie:
Celui d’une gloire inconsciente;
Celui d’une faiblesse insoupçonnée.
Tous deux, états de services remarquables, héroïques, dans le cadre du onzième chapitre de l’épître aux Hébreux. Mais, contraste frappant de vocation, de talent, de destinée.
MOISE: Homme de Dieu, instruit, libérateur, législateur, auteur du Pentateuque; établit le rituel lévitique pour un peuple immortel; apporte la loi de Jéhovah à Israël; ramène Israël à Jéhovah. Un des plus grands caractères de l’Ancien Testament, toujours honoré.
Le verdict divin est: «Il a été fidèle dans toute la maison de Dieu.»
SAMSON: Homme du peuple, confiant en sa force capable de tous les « trucs ». Vie locale, courte, tragique; guerrier solitaire, capricieux; n’a écrit qu’une sentence. Sa carrière se termine dans la catastrophe qu’il a provoquée, apparemment sans succès durable. Le verdict divin est: «II commença à délivrer Israël.»

 

La beauté de la Sainteté sur la face de Moïse:
Elle a commencé à briller en Egypte, lorsqu’il préféra l’opprobre du peuple aux fastes de la cour.
Elle prit de l’ampleur à Madian, où il entendit Dieu lui parler dans un buisson ardent.
Elle s’incrusta dans son coeur, quand, dans le creux du rocher, la gloire de Dieu passa devant lui.
Il proclama: «Eternel, Dieu, miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité.»
La profondeur de son âme était: «Seigneur, fais-moi voir ta gloire.»
L’apôtre Paul explique tout cela dans II Cor. 3, 7-8.
N’avait-il pas vu Etienne avec le visage pareil à celui d’un ange? Combien de prophètes et de martyrs, hommes et femmes, au travers des âges, dans des conditions les plus diverses, ont rayonné parce qu’ils vivaient en Dieu? Ils n’ont peut-être jamais su le bien que leur témoignage a procuré à leur entourage.

 

Le tragique de la défaite d’un invincible guerrier:
En prison, aveugle, lié à une meule de moulin, comment Samson a-t-il perdu sa puissance?
En perdant le sens de sa vocation, le contrôle de soi-même; en brisant ses voeux; en livrant son secret.
Sa mission était de révéler que l’Eternel tient aussi en son pouvoir la force physique. Il en conçut orgueil et abus de confiance en lui-même. Dieu l’abandonna quand il eut abandonné Dieu. Le tréfonds de son âme était: «Je me tirerai d’affaire comme les autres fois, et je me dégagerai.» Hélas …!
Proverbes 4, 23 «Garde ton coeur plus que toute autre chose.» Car il y a encore aujourd’hui ceux qui, comme Samson, font des compromis, usent d’expédients, tournent le dos à Dieu.
Sommes-nous conscients des beautés d’un caractère régénéré par la grâce du Sauveur?
Galates 5, 22 «Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance. La loi n’est pas contre ces choses.»