PROMESSES
Le jour baisse, les ombres du soir s’allongent. (Jér 6.4)
La nuit est avancée, le jour approche. (Ro 13.12)
Le sentiment est très fort, parmi le peuple de Dieu, que les temps de la grâce touchent à leur fin. Même le monde pressent avec inquiétude l’imminence d’une crise majeure, tout en ignorant sa forme et la manière de l’affronter. En tant que chrétiens, nous ne sommes pas laissés dans l’ignorance. Bible en main, Christ dans le cœur et guidés par le Saint-Esprit, nous savons que Jésus revient bientôt.
Examinons d’abord dans les Écritures ces faits importants : le Seigneur va venir pour régner en gloire et les saints viendront avec lui. Nous verrons ensuite comment les saints le rejoindront.
1. Le retour du Seigneur Jésus dans les prophéties
Jude, dernière épître du N.T., renvoie au premier livre de la Bible pour enseigner que peu après la création de l’homme, le monde était devenu apostat. Aux jours d’Énoch, le monde rebelle se rapprochait de la grande crise du déluge, sans espoir de restauration. Mais dans le contexte de ce jugement à venir, une première grande prophétie du retour du Christ nous parvient. Énoch dit : « Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades. » (Jude 14) Le monde passera en jugement mais les saints seront préservés afin de revenir avec le Christ glorifié.
Zacharie prophétise à l’époque de la ruine d’Israël, vers la fin de l’Ancien Testament. Là non plus, aucun espoir de restauration de la nation. Mais, au sein de cette catastrophique perspective, les croyants peuvent placer leur espoir dans le retour du Christ : « L’Éternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui » (Zach 14.5). Là encore, le monde sera jugé, mais les saints seront préservés pour le retour du Christ.
Jean, finalement, en Apoc 19.11-16, prophétise une autre grande catastrophe de l’histoire du monde : la disparition complète des nations et de la chrétienté. Comme aux jours d’Énoch, avant la fin de l’ancien monde, et comme à l’époque de Zacharie, avant la fin de l’A.T., il n’y a pas d’espoir à la fin des temps en dehors du retour du Christ — lorsque le monde actuel périra, que le « ciel sera ouvert » et que le « Roi des rois » reviendra suivi des armées célestes. Là aussi, le monde actuel se rapproche du jugement, mais les saints sont préservés pour le retour du Christ.
2. À la rencontre du Seigneur
Pour celui qui croit la Parole de Dieu, ces écrits (entre autres) prouvent incontestablement que le Seigneur Jésus viendra une seconde fois sur cette terre en puissance et en gloire, accompagné des saints. Cependant, dès le début de l’Histoire et jusqu’à nos jours, des générations de saints sont décédées et ont été enterrées, et à l’heure actuelle, des millions de croyants vivent sur la terre, tandis que le Christ est dans les cieux. Une question se pose naturellement :
Comment les saints rejoindront-ils le Christ pour revenir avec lui ?
Les premiers chrétiens se sont déjà posé cette question. L’apôtre Paul leur donne une réponse inspirée. En 1 Thes 1.9-10, il décrit les chrétiens comme s’étant « convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils, qu’il a ressuscité des morts ». Christ reviendra juger les nations qui l’auront rejeté. Mais son peuple, qui aura souffert la persécution à cause de son nom, obtiendra une libération totale. Ces chrétiens de Thessalonique, impatients d’obtenir une réponse glorieuse à toutes leurs souffrances, ont été affermis à juste titre au milieu de ces persécutions par l’espérance du retour du Christ, en apprenant qu’ils auront part avec lui aux gloires célestes.
Le temps passant et Christ tardant à revenir, certains d’entre eux « sont décédés », ce qui troubla les survivants : nos frères décédés, pensaient-ils, ne partageront donc pas tous les bienfaits et les gloires du règne du Christ, qui sont réservés à ceux qui seront en vie lors de son retour. L’apôtre répond à cette difficulté au chapitre 4. Il commence d’abord par les rassurer « au sujet de ceux qui sont décédés » (1 Thes 4.13). Leur tristesse était due à leur ignorance. Paul dissipe ces ténèbres pour les consoler. Il leur présente Christ.
Il rappelle que Jésus est mort et ressuscité. Sa mort et sa résurrection sont le modèle par excellence pour ceux qui sont morts. La résurrection du Christ fut secrète. Il en sera de même pour la résurrection des saints. Si nous croyons à l’une, nous pouvons croire à l’autre. Ils ressusciteront de manière invisible aux yeux du monde, afin que Dieu puisse les amener avec Jésus (1 Thes 4.14).
Comment le Seigneur réunira-t-il ces saints ressuscités et les saints vivants ?
En 1 Thes 4.15-18, l’apôtre insiste sur le fait que sa réponse est donnée « d’après la Parole du Seigneur ». Toute Écriture est inspirée, mais certaines vérités importantes sont des révélations particulières. Celles concernant l’Évangile, le mystère de l’Église, la cène et l’enlèvement des saints sont toutes introduites de cette manière (Gal 1.12 ; Éph 3.3 ; 1 Cor 11.23 ; 1 Thes 4.15).
Deux autres passages mentionnent indirectement l’enlèvement :
• 1 Cor 15.51-53. Le sujet principal du chapitre est la résurrection. La venue du Seigneur n’y est pas abordée. Mais 1 Thes 4 nous apprend que ces versets parlent de son avènement. L’apôtre dit : « Voici, je vous dis un mystère », puis il révèle le secret : « Nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés ». Énoch et les prophètes avaient déjà prophétisé notre retour avec le Seigneur, mais aucun prophète n’avait dit qu’un certain nombre de saints ne mourraient pas. Ce secret était réservé aux temps du N.T. Mais si tous ne passeront pas par la mort, tous seront changés. Les saints déjà morts « ressusciteront incorruptibles », et les corps mortels des vivants revêtiront « l’immortalité ». Cependant, avec ce seul passage, nous ne savons pas en quelle image nous serons changés, ni ce qu’il adviendra de nous ensuite.
• Phil 3.20-21 : « Nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation en le rendant semblable au corps de sa gloire. » Nous serons transformés à l’image du Christ, non seulement, sur le plan moral, mais avec des corps de gloire comme le sien. Pourquoi cette incroyable grâce ? Pourquoi une si merveilleuse transformation ? Pour être les témoins éternels de la valeur de sa personne et de l’efficacité de son œuvre. Pensons au brigand agonisant sur la croix, pensons à la fierté du pharisien Saul de Tarse, ennemi du Christ, et pensons à présent au ciel dans les temps à venir, regardant ces hommes comme des saints glorifiés. Ne voyons-nous pas là l’efficacité incroyable de l’œuvre du Christ qui supprime toute trace de péché et permet à ces hommes d’être transformés à sa ressemblance ? Ce sera le cas pour tous les saints dans cette vaste scène glorieuse. Cette transformation se fera « selon la richesse de sa grâce et à la louange de la gloire de sa grâce ».
Philippiens décrit notre transformation à la ressemblance du Christ, mais qu’arrivera-t-il pendant ce processus ? 1 Thes 4.16 répond : « Le Seigneur lui-même […] descendra du ciel. » Il viendra pour nous. Le langage est explicite. Le Seigneur lui-même descendra comme promis aux disciples : « Je reviendrai et vous prendrai avec moi. » (Jean 14.3) Il ne sera pas accompagné des myriades de ses saints anges comme lorsqu’il reviendra sur la terre. Il viendra seul à la rencontre des saints, à l’image d’Isaac sortant seul le soir à la rencontre de son épouse qui a traversé le désert.
Il n’est pas écrit qu’il descendra sur la terre comme lorsqu’il paraîtra pour régner et que ses pieds se poseront de nouveau sur le mont des Oliviers. Il est dit qu’il descendra du ciel.
Le moment de sa venue sera marqué d’une triple sommation : le signal, la voix de l’archange, et la trompette de Dieu.
1 Corinthiens 15 indique qu’au son de la trompette de Dieu, les saints morts ressusciteront. La voix de l’archange n’implique pas que l’archange soit présent ou qu’il parle, comme certaines traductions pourraient le suggérer. La traduction exacte est « un cri de commandement, avec une voix d’archange et au son de trompette de Dieu ». Il n’y a pas d’article avant les mots « archange » et « trompette ». C’est tout simplement la caractéristique de la voix du Seigneur. Il parle de cette façon, avec une voix d’archange, et il se peut que ce soit cette voix qui transforme les saints encore vivants, comme la trompette de Dieu ressuscitera les morts. Puis, avec le cri de commandement, il rassemblera les deux groupes de saints, et les appellera à lui.
Tous rassemblés, nous serons enlevés ensemble. Quel bonheur de savoir que, dans ce moment béni et si proche, tout ce qui divise les saints disparaîtra. Les divisions qui auront humilié l’Église de Dieu et dispersé son peuple seront à toujours passées. Car nous ne serons pas enlevés par petits groupes de saints : « Nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées. » (1 Thes 4.17)
Nous apprenons également que la réunion aura lieu dans l’air. Alors s’en suit la magnifique conclusion : « Ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » C’est le Seigneur qui nous rassemblera et c’est lui qui nous unira. Nous ne serons plus jamais séparés les uns des autres et plus jamais séparés du Seigneur. C’est pour cela que l’apôtre ajoute : « Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. » (v. 18)
Nous avons découvert jusqu’ici le mystère de sa venue, de l’enlèvement secret des saints de la terre à la rencontre du Christ dans les airs, afin de revenir avec lui. Néanmoins, ces deux passages (1 Cor et 1 Thes) ne mentionnent rien d’autre après cette merveilleuse rencontre dans les airs.
3. Le règne de Christ
En Jean 14.1-3, voici une nouvelle étape de notre voyage vers le royaume de gloire. Le Seigneur dit qu’il part nous préparer une place dans la maison du Père, afin qu’à son retour, il nous prenne avec lui.
Après nous avoir réunis, il nous conduira dans la maison du Père, comme il le dit fort heureusement : « afin que là où je suis vous y soyez aussi ». Il nous guide sur le chemin de la vie que lui-même a tracé, qui mène à la plénitude de la joie et aux plaisirs à perpétuité dans la maison du Père.
La dernière étape sur le chemin de la gloire sera lorsque le Christ viendra pour régner. Lors de sa première venue, il parut dans une condition d’humilité et de faiblesse. Lors sa seconde venue, le ciel s’ouvrira et il sortira en Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Ses anges puissants l’accompagneront, les armées des cieux le suivront, et la prophétie d’Énoch sera accomplie : « Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades. »
Conclusion
Voici donc les étapes de notre chemin vers la gloire : premièrement la rencontre avec le Seigneur dans les airs ; ensuite notre passage dans les joies de la maison du Père ; et enfin la sortie avec le Christ pour partager son règne.
Nous possédons cette glorieuse espérance devant nous : la joie de la présence du Seigneur, la plénitude de la maison du Père et la gloire du royaume éternel.
Ajoutons que, dans la grande éternité, au-delà de ces événements, il est certain qu’il y aura de nouveaux cieux et une nouvelle terre où Dieu sera tout en tous.
En attendant ces gloires à venir, écoutons l’exhortation de Pierre :
Combien votre conduite et votre piété doivent être saintes. Attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu. (2 Pi 3.11-12)
- Edité par Smith Hamilton
1. Qu’est-ce que la providence ?
Dieu a créé l’univers avec toutes ses propriétés et ses facultés. Il préserve tout ce qu’il a créé. Mieux encore, saint, bienveillant, sage et omnipotent, il exerce également sur tout l’univers un contrôle souverain. Nous l’appelons « la providence ».
Étymologiquement, le terme signifie « prévoyance ».
Théologiquement, il s’agit de « l’activité continue de Dieu par laquelle il fait en sorte que tous les événements des domaines matériel, mental et moral accomplissent leur but, et ce but n’est rien d’autre que le dessein original de Dieu dans la création[note]Thiessen Henry : « Esquisse de Théologie Biblique », Paris, Farel, 1987, p.139.[/note]
». Mon espérance repose en grande partie sur les faits suivants :
1. Dieu est propriétaire de l’univers : il le gouverne ;
2. Dieu est sage : il agit de façon rationnelle (non pas ce qui me semble rationnel à moi… mais à lui) ;
3. Dieu est bon : il s’intéresse à ses créature (en l’occurrence vous et moi) ;
4. Dieu est omnipotent : il a le pouvoir d’accomplir tous ses desseins.
Dieu a créé l’univers et tout ce qu’il renferme, mais la Bible parle encore plus de l’œuvre de Dieu dans sa providence. Dieu exerce un contrôle total.
2. Dieu exerce un contrôle total…
… sur l’univers matériel (Actes 14.17)
Le soleil, les étoiles, le vent, les éclairs, la pluie, le tonnerre, les eaux, la grêle, la glace, la neige, la gelée, etc. : tout ce que nous vivons est soumis aux ordres de Dieu. La terre tremble, le sol produit… Tout cela sous son mandat.
Personnellement, je vous avoue être parfois émotionnellement choqué que la Bible enseigne que Dieu se sert des éléments destructeurs comme instruments de sa discipline et de son châtiment. Toutefois, si je comprends bien la pensée de Dieu et son action au travers de l’histoire biblique, je reconnais aussi que c’est dans des périodes de disette que les hommes se sont le plus tournés vers lui.
… sur la création végétale et animale (Job 12.10)
Toute créature vivante est entre les mains de Dieu. Dieu nourrit les plantes, les oiseaux, les poissons, etc. Tous les êtres vivants sont sous son contrôle.
… sur les peuples de la terre (Job 12.23)
Il domine sur les nations. Il les fait croître et les fait périr. La politique offre un étrange spectacle mais c’est Dieu qui établit ou détrône les dirigeants, fixe les limites à leur territoire et utilise les nations et leurs chefs dans l’exercice de sa volonté. Dans ce sens, Adolphe Hitler, Mussolini, Ahmadinejad et Kim Jong-il exercent (ou ont exercé) une autorité sur des territoires que Dieu a fixés. Il semble achevé, le temps de Ben Ali (Tunisie), de Moubarak (Égypte) et de Kadhafi (Libye).
« Il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. » (Rom 13.1) Que ceci ne nous empêche pas de voter, même si cela semble paradoxal. Dieu est aux commandes.
« Le Très-Haut domine sur le règne des hommes, qu’il le donne à qui il lui plaît, et qu’il y élève le plus vil des hommes. » (Dan 4.17)
… sur tout ce qui constitue notre existence (Ésaïe 45.5)
Sur notre naissance, notre carrière et notre mort. Dieu est à l’œuvre dans la vie de chacun de nous avant même que nous ne venions au monde. Il accomplit ses desseins dans chacune de nos vies, que nous en soyons conscients ou non.
Dieu pourvoit à nos besoins. Chose étrange, il détermine aussi le moment et les circonstances de notre mort (cf. Deut 32.49). Il contrôle nos succès et nos échecs. Il élève et abaisse. Il renverse les puissants et exalte les humbles, il enrichit et appauvrit.
Dieu donne ou refuse même le sommeil. Il prend soin des siens, donne la sécurité, protège, fait du bien, soutient, comble les besoins, et fait, de façon générale, concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment (Rom 8.28).
Quelles que soient les circonstances de leur passage ici-bas, Dieu conduira dans la gloire ceux qui lui appartiennent. Voilà une nouvelle fois l’objet de l’espérance chrétienne.
Cette réflexion rend perplexe
• Comment les actions mauvaises des hommes entrent-elles dans le programme d’un Dieu souverain et bon ?
• Dieu rend-il le péché nécessaire ?
Dans la Bible, plusieurs incidents semblent aller dans ce sens :
– Dieu endurcit le cœur de Pharaon (Ex 10.27).
– C’était un péché pour David de dénombrer Israël, mais Dieu l’incita cependant à le faire (2 Sam 24.1 ; 1Chr 2.1).
– Dieu livre des pécheurs au péché (cf. Rom 1.24,26,28).
– Il a renfermé tous les hommes dans la désobéissance (cf. Rom 11.32).
– Pendant la tribulation, il enverra une puissance d’égarement afin que les incroyants croient au mensonge (cf. 2 Thes 2.11).
Deux questions se posent alors :
• Si Dieu n’est pas l’auteur du péché, comment expliquer ces drames ?
• Quelle relation existe-t-il entre Dieu et nos mauvaises actions ?
Dieu répond de quatre façons
1. Par sa « providence préventive ». Dieu empêche souvent l’homme de commettre le péché qu’il avait l’intention de commettre. Deux exemples :
– Dieu a dit à Abimelec : « Aussi t’ai-je empéché de pécher contre moi. C’est pourquoi je ne t’ai pas permis que tu la touches. » (Gen 20.6) ;
– David a prié : « Préserve aussi ton serviteur du sentiment d’orgueil : Qu’il ne domine pas sur moi ! Alors je serai intègre, et je ne commettrai pas de grands péchés. » (Ps 19.14)
C’est aussi ce que nous formulons dans la prière du « Notre Père » : « Ne nous expose pas à la tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. » (Mat 6.13)
Dieu a promis aussi qu’il ne nous laisserait pas être tentés au-delà de nos forces. (cf. 1 Cor 10.13).
2. Par sa « providence permissive ». Au lieu d’empêcher que l’homme fasse du mal, Dieu va parfois permettre au péché de suivre son cours.
« Dieu dit : Éphraïm est attaché aux idoles, laisse-le » (Osée 4.17).
Dieu a laissé toutes les nations suivrent leur propre voies (Act 14.16 ; 2 Chr 32.31 ; Ps 81.13 ; Rom 1.24,26,28).
3. Par sa « providence dirigée ». Plus étonnant, Dieu permet le mal tout en dirigeant la façon dont il s’accomplit.
Jésus dit à Juda : « Ce que tu fais, fais le rapidement » (Jean 13.27)
Ceux qui ont été mêlés à la crucifixion, ont-ils fait ce qui avait été annoncé d’avance ? Oui, selon la prédication de Pierre en Actes 2 : « Cet homme [Jésus], livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies. […] C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité ; nous en sommes tous témoins. […] Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » (Act 2.23, 32, 36)
Dieu se sert de l’intention mauvaise des hommes pour accomplir sa volonté. Il peut même aller jusqu’à se servir de la colère des hommes pour sa propre gloire (Ps 76.11 ; És 10.5-15).
4. Par sa « providence restrictive ». Il détermine les limites jusque auxquelles le péché et ses conséquences peuvent aller (2 Thes 2.7 ; Apoc 20.2s).
Dieu dit à Satan à propos de Job, avant que les malheurs s’abattent sur ce dernier : « Voici, tout ce qui lui appartient, je te le livre ; seulement, ne porte pas la main sur lui. » (Job 1.12)
3. Dieu sait ce qu’il fait
Dieu peut changer le mal en bien et il est bon
Les différents types de providence de Dieu — préventive, permissive, dirigée et restrictive — montrent que les mauvaises actions de ses créatures sont entièrement sous son contrôle. Elles ne peuvent se produire que par sa permission et seulement jusqu’au point où il le permet.
Dieu agit selon un plan déterminé à l’avance, dans son intérêt et dans l’intérêt de ceux qui ont placé leur confiance en lui.
Bien que certaines actions soient mauvaises en elles-même, il les fait concourir au bien : la mauvaise conduite des frères de Joseph, l’obstination de Pharaon, la soif de conquête des nations païennes qui ont envahi la terre sainte et emmené le peuple en captivité, le rejet et la crucifixion de Jésus-Christ, la persécution de l’Église, les guerres et les révolutions… ont tous servi au but et à la gloire de Dieu. Dieu a changé le mal en bien !
Un des aspects de notre humanité déchue est de tomber régulièrement dans le plus vieux mensonge du monde. Lorsque Satan tenta Ève, il laissa sous-entendre que Dieu essayait de priver Adam et Ève de quelque chose de bon (Gen 3.4).
Au milieu de nos circonstances douloureuses, notre tendance est de douter de la bonté de Dieu. C’est ainsi que nous perdons « espoir ». Or l’espoir est fondé sur des sentiments humains et que l’espérance est fondée sur la Parole de Dieu. Dieu ne ment pas et il tient ses promesses !
Certaines expériences de vie parfois dramatiques, incompréhensibles, insupportables émotionnellement, peuvent faire douter de la parole du psalmiste quand il affirme que Dieu ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité (Ps 84.11).
Y aurait-il un décalage entre la théorie et la pratique ?
Dieu a un plan
Encore une fois, notre perception de la souveraineté de Dieu nous joue des tours.
Dieu règne… et surtout… il va quelque part ! Il a un dessein, un plan.
Relisons ce fameux verset de Rom 8.28 dont nous abusons parfois : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ce qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein ».
Il s’agit de son dessein, de son plan. Pas du mien. Pas du nôtre. Pas du leur. Lorsque nous nous convertissons, et décidons de placer notre confiance en Dieu, c’est à ce Dieu-là que nous nous convertissons. Au Dieu qui écrit son plan… avec nos circonstances agréables et moins agréables.
Nous sommes appelés selon son dessein !
Dieu gouverne le monde en vue du salut et de la préparation d’un peuple qui lui appartienne. Il a choisi Israël et plus tard, il a appelé l’Église.
Il s’est donné lui-même pour nous afin de nous racheter de toute faute et de se faire un peuple qui lui appartienne. (Tite 2.14)
C’est à cause de moi, à cause de moi, que je veux agir. En effet, comment pourrais-je me laisser déshonorer ? Je ne donnerai pas ma gloire à un autre. (És 48.11)
Tout, absolument tout sert le plan de Dieu ! La création, les lois de la nature, nos maladies, nos échecs et nos victoires, etc. Ces faits ont pour but ultime la gloire de Dieu, le but intermédiaire étant de préparer et de sauver un peuple pour Dieu.
Ne trouvez-vous pas tout cela extraordinaire ? Tout cela ne vous donne-t-il pas un plus grand aperçu de celui en qui vous avez placé votre espérance ? Votre vie ?
Est-ce en ce Dieu-là que vous croyez ?
- Edité par Coronès Daniel
Les valeurs morales s’effondrent, les affirmations de la Bible sont relativisées. Certains milieux diluent son message en cherchant à l’adapter au monde. L’enfer devient un mythe. Certaines doctrines affirment même qu’au final, tous les péchés seront imputés au diable, bouc émissaire bien utile, et tous les hommes seront sauvés. Les textes bibliques sont pourtant clairs :
« Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. » « Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les débauchés, les magiciens, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. » (Apoc 20.10 ; 21.8)
Qu’est-ce que l’enfer ? Qu’arrivera-t-il à ceux qui iront en enfer ? Combien de temps durera l’enfer ? Quelles en seront les conditions de vie ?
Les mots qui décrivent l’enfer
Le mot « enfer » tire son origine de l’expression latine qui signifie « région inférieure », expression que l’on trouve en Éphésiens 4.9 sans que cela s’applique toutefois à l’enfer.
Plus que tout autre auteur biblique, Jésus parle de l’enfer. Il emploie surtout le terme « géhenne ». Ce mot désigne la vallée de Hinnom où les Juifs faisaient passer leurs enfants par le feu continu en sacrifice à Moloch (2 Rois 23.10). Les Hébreux l’appellent « Topheth » : lieu d’horreur, ce qui exprime bien l’atrocité de la souffrance vécue en enfer. La Bible dépeint ce lieu affreux un grand nombre de fois.
Le lieu proprement dit
– la géhenne (Mat 18.9 ; Marc 9 : 44, 46-47 ; Luc 12 : 5) ;
– le bûcher enflammé par le souffle de l’Éternel (És 30.33 ; Deut 32.22) ;
– la fournaise ardente (Mat 13.41-42,50) ;
– les ténèbres du dehors (Mat 22.13 ; 8.12 ; 2 Pi 2.4,17 ; Jude 6,13) ;
– dehors (Luc 13.25,28 ; Apoc 22.15) ;
– l’étang de feu, le feu ardent (Apoc 19.20 ; 20.15 etc.) ;
Ce qu’on y subit
– le ver qui ne meurt point (És 66.24 ; Marc 9.48) ;
– le feu qui ne s’éteint point, éternel (Mat 3.12 ; 18.8 ; 25.41 ; Marc 9.43, 45,48 ; Héb 10.26-27) ;
– les flammes éternelles (És 33.14 ; Luc 16.24 ; 2 Thes 1.7-8) ;
– le feu de la géhenne (Mat 5.22 ; 18.9) ;
– l’opprobre, la honte éternelle (Dan 12.2) ;
– les pleurs et les grincements de dents (Mat 13.42 ,50 ; 22.13) ;
– le châtiment éternel (Mat 23.33 ; 25.46) ;
– la colère à venir (Luc 3.7 ; Rom 2.5,8-9 ; 5.9 ; 1 Thes 1.10) ;
– les tourments (Luc 16.23-28, Apoc 14.11 ; 20.10) ;
– le jugement éternel (Héb 5.11-6.1-2) ;
– la condamnation (2 Pi 2.3 ; Jude 4) ;
– la peine (Jude 7) ;
– le reniement (Mt 10.33 ; 7.23 ; Marc 8.38 ; 2 Tim 2.12) ;
– la rétribution (2 Cor 11.15 ; Col 3.25 ; 2 Thes 1.6-7 ; 2 Tim 4.14 ; Apoc 18.6 ; 22.12) ;
– le malheur (Mat 26.24 ; 11.21 ; 23.13 ; Luc 17.1-2) ;
– l’écrasement (Mat 21.44) ;
– la privation (Mat 25.29 ; Luc 18.18) ;
– le feu et le souffre (Apoc 14.10) ;
– la seconde mort (Apoc 20.14 ; 21.8 ; 14.10-11 ; 2.11).
Les conséquences
– la perdition (Mat 7.13 ; Rom 9.22 ; Phil 3.19) ;
– la ruine éternelle (2 Thes 1.9 ; 2 Pierre 3.7) ;
– la destruction (Apoc 11.18 ; 2 Thes 2.8) ;
– l’anathème, la malédiction (1 Cor 16.22, Gal 1.9 ; 3.10 ; Mt 25.41 ; 2 Pi 2.14).
L’enfer est un lieu séparé de toute félicité, par un abîme infranchissable. Le perdu possède encore toutes ses facultés mentales. Il est bien conscient de la souffrance de son âme. Il souffre sans aucun espoir de délivrance. Sa prière ne sera jamais exaucée, et rien ni personne ne lui viendront plus en aide, ni du ciel ni de la terre. Il vit seul et ses conditions de vie ne s’amélioreront jamais.
Quelques leçons de Luc 16.19-31
Les paraboles de Jésus se réfèrent à des éléments de notre monde ; ici, il s’agit de l’au-delà. Jésus ne dit pas qu’il raconte une parabole ; il nomme même un des personnages. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un enseignement réel et détaillé sur l’au-delà.
L’enfer est un lieu réel. Un lieu de tourment. La douleur dans ce lieu n’est pas seulement physique mais aussi morale. L’homme se trouve radicalement séparé de tous : amis, famille. Il a perdu ses activités et son argent, il a surtout perdu Dieu.
L’homme riche se souvient qu’il avait déjà entendu parler de cet endroit par Moïse et les prophètes. En refusant de les écouter, il a choisi l’enfer. Il regrette aujourd’hui son choix, mais il est trop tard. Sur terre, il faisait par le bien-être dont il jouissait l’expérience de la bonté et de la miséricorde de Dieu… Comment pouvait-il créer un lieu comme l’enfer ? Mais il a oublié que Dieu est aussi juste dans ses jugements. Comme cet homme, certains s’imagineraient-ils l’enfer comme une simple prison, où des policiers feraient respecter la loi ? Croient-ils pouvoir améliorer leurs conditions d’emprisonnement avec leur argent ou leur ancien rang social sur terre ? L’homme riche de notre histoire comprend désormais qu’il en est tout différemment. Mais il est trop tard !
En enfer, il a aussi appris à prier. Il a même fait de gros progrès : « Je te prie donc, père Abraham… » (Luc 16.27). Il prie ! A-t-il jamais prié avec autant de ferveur ? Pour lui, prier, c’était demander de l’aide pour une difficulté à résoudre en urgence. N’avons-nous pas ce réflexe lorsque nous disons : « Prions » ? Sur la terre, il possédait tout ce qu’il souhaitait, était autosuffisant et n’avait besoin de rien. Son argent lui ouvrait toutes les portes. Maintenant, les choses sont différentes. Sa prière est rejetée, car bien qu’elle soit sincère, elle est venue trop tard.
Il apprit encore avec tristesse que ce que l’homme considère n’est pas ce que Dieu considère. En effet, là-bas, tout en bas, les rôles étaient inversés. Le pauvre Lazare qu’il méprisait avait l’air extraordinairement beau dans l’université du Paradis. Plus de plaies purulentes, plus de cicatrices. Une nourriture abondante, la beauté rayonnante ! Mais l’homme de toutes les richesses sur terre et de tous les privilèges vivait l’atrocité des pires tourments à l’université de l’enfer.
Il a aussi appris la compassion. Sur terre, il n’en connaissait pas. Le pauvre Lazare ne bénéficiait que de quelques miettes. Jamais le riche ne l’aurait laissé entrer. Tant pis si ce pauvre crevait de froid ou de maladie. Le nauséabond Lazare aurait souillé son somptueux palais. Mieux valait laisser dépérir ce sale type afin de préserver confort et rang. Raisonnement hautement condamné en Jacques 2 et 5. Il demanda donc à Abraham dans un autre sujet de prière d’envoyer Lazare auprès de ses frères sur terre afin qu’eux non plus, ne soient plus aveuglés par leur richesse. Avez-vous noté comment l’enfer a transformé l’indifférence de cet homme en zèle ? Hélas, un zèle bien inutile. Pourquoi ? Parce qu’il n’a jamais pratiqué la foi avant.
Il apprit surtout une excellente leçon : la repentance. Il regrette amèrement aujourd’hui tout ce qu’il a fait hier. Mieux vaut tard que jamais ? Il aurait souhaité retourner dans le passé, se réconcilier avec tous… mais il est trop tard ! Il ne lui reste plus qu’un souvenir douloureux.
Il s’est aussi mis à croire aux miracles puisqu’il a pensé qu’il était possible que Lazare revienne à la vie pour aller prêcher à ses frères. Là encore, il a bien changé. Mais là encore, il est trop tard !
Les morts ne peuvent avertir les vivants. Ceux qui vivent au Paradis ne peuvent aider ceux qui sont en enfer. Un abîme infranchissable en effet sépare les deux lieux. Aucune possibilité du salut n’existe après la condamnation de l’enfer (1 Cor 6.10 ; Gal 5.19-21 ; 2 Tim 3.1-5 ; Apoc 22.15).
Qui ira en enfer ? Ceux qui persistent dans le péché : « Dehors les chiens, les magiciens, les débauchés, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! » (Apoc 22.15 ; lire aussi 1 Cor 6.10 ; Gal 5.19-21 ; 2 Tim 3.1-5).
Est-il possible d’échapper à l’enfer ?
Oui… en croyant en Jésus avant qu’il ne soit trop tard. Aujourd’hui est le moment favorable pour échapper à l’enfer. Reporter le moment peut se révéler dangereux. « Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut ? » (Héb 2.3) « C’est pourquoi, selon ce que dit le Saint-Esprit : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » (Héb 3.7-8,13 ; 4.1,7 ; voir aussi Luc 12.16-31 ; És 55.6 ; Jos 24.15)
- Edité par Choubeu André
Cette citation provient de Cioran, dont les écrits errent entre scepticisme et pessimisme. Contester un avenir aussi inconnu qu’inéluctable, voilà bien l’un des plus grands désirs de l’homme sans Dieu. C’est là sa limite ultime : toute sa technologie ne le transportera jamais dans l’avenir pour lui permettre de le modifier (Pr 27.1).
Le chrétien, lui, a laissé le Maître du temps démentir l’avenir : il se repose par la foi sur l’œuvre expiatoire de Christ pour contrecarrer son destin naturel. Fondement solide d’une parfaite espérance et d’une attente joyeuse du retour de Christ (H. Smith). Cette espérance explose en multiples facettes dans l’Épître aux Romains (J. Prohin). L’espérance du chrétien l’incite à lever les yeux au ciel (P. Wells), à transformer ses croix en victoires (R. Wurmbrandt) et à signaler aux perdus une alternative heureuse d’avenir (M. Molliard). Pour démentir l’avenir, l’homme sans Dieu ne peut que se mentir à lui-même en niant le jugement à venir. Mais l’enfer existe (A. Choubeu), en altérer sa nature et sa fonction, c’est juger à la place de Dieu (S. McCarty).
Triste ironie du sort, Cioran mourut en 1995 de la maladie d’Alzheimer sans avoir pu exécuter le projet qu’il avait de se suicider. Dieu seul peut démentir le destin infernal de l’homme naturel. Son intervention et ses promesses sont le fondement le plus certain de l’espérance du chrétien.
- Edité par Mondin Frédéric
Attendre le retour du Seigneur ?
La vie chrétienne se résume-t-elle à une contemplation indolente et oisive ?
Quelques exemples bibliques suffiront à démontrer qu’il n’en est rien.
Enoch (Gen 5.21 ; Jude 14) : cet homme a vécu son espérance d’une manière expérimentale, car il a marché 300 ans avec Dieu. Il a toujours vécu avec Lui, offrant par là-même à ceux qui le côtoyaient la démonstration d’une relation dynamique avec son Seigneur. Une belle et longue progression !
Elisée (2 Rois 2.1-11) : dans sa préparation à l’au-delà, il n’a pas négligé la dimension doctrinale : il a compris les différentes leçons des étapes par lesquelles Dieu l’a fait passer : Guilgal, Béthel, Jéricho, le Jourdain. Par analogie, Guilgal est la consécration de l’homme à Dieu par la mort à soi-même, Béthel est le rappel de la fidélité immuable de Dieu à l’égard de son peuple, Jéricho représente la résistance du cœur naturel, le passage du Jourdain évoque notre identification volontaire avec Christ dans sa mort, pour goûter des bénédictions du pays promis. Un bel exemple de vie consacrée ! Et nous, comment assimilons-nous les leçons de notre course terrestre (Act 20.24) ?
Mephibosheth (2 Sam 19.24-30) : cet homme infirme de naissance s’est laissé toucher dans sa vie affective. Il s’est réjoui prioritairement et quotidiennement de la grâce du roi à son égard, et du privilège de manger à sa table. Sommes-nous des croyants joyeux de vivre dans la proximité et dans la communion du Seigneur ?
Les Hébreux (Héb 10.32-39) : ces croyants se sont exercés à la fidélité, car ils attendaient patiemment le Seigneur malgré toutes les persécutions qu’ils enduraient. Voyons-nous dans les épreuves une occasion de nous entraîner à la patience et à la fidélité, ou sommes-nous prompts à baisser les bras ?
Que ces exemples puissent nous encourager les uns et les autres à attendre notre Seigneur d’une manière qui l’honore, et qui nous incite à transformer les situations adverses en occasions de mettre sa bonté à l’épreuve.
- Edité par Waldmann Stefan
Articles par sujet
abonnez vous ...
Recevez chaque trimestre l’édition imprimée de Promesses, revue de réflexion biblique trimestrielle qui paraît depuis 1967.