PROMESSES
A. L’au-delà : un monde à part
Comment se représenter « l’au-delà » ? Le Larousse trois volumes en couleurs 1970 le décrit comme « l’autre monde, la vie future » ; le Quillet 1959 parle également de « l’autre monde » et de « l’après la mort », tandis que le Petit Robert 1996 donne : « Le monde supraterrestre ; la vie, l’activité imaginée après la mort ». Plutôt flou .
L’au-delà serait donc le monde invisible qui nous attend après la mort. Mais quel monde ? Michel Colucci, dit Coluche, a cru pouvoir résoudre le problème en déclarant : « Y a-t-il une vie après la mort ? Seul Jésus pourrait répondre à cette question. Malheureusement il est mort ». Cent ans avant Coluche, Charles Darwin écrivait : « Le vrai matérialisme fait de Dieu une impossibilité, de la révélation une vue de l’esprit et de la vie future une absurdité »1.
Cependant, la croyance en un au-delà reprend ses droits dans notre société postmoderne. La question a même envahi les médias depuis la parution des fameux ouvrages sur les « expériences de mort imminente » (EMI) du Dr R. Moody : La vie après la vie (R. Laffont, Paris, 1977), de P. Van Eersel : La Source noire – Révélations aux portes de la mort (B. Grasset, Paris, 1986), de B. Martino : Voyage au bout de la vie (Editions Balland, 1987), et de bien d’autres.
Cet engouement n’a rien de surprenant : Dieu ayant mis la pensée de l’éternité dans le cour de l’homme, ce dernier ne peut s’empêcher de penser à la mort et à ce qui la suivra. C’est pourquoi, dans notre étude sur l’au-delà, nous nous concentrerons sur la question de notre survie individuelle. Nous laisserons de côté le monde invisible des anges, ainsi que les divers aspects de l’ « environnement » supraterrestre. Et nous donnerons la première place à la Révélation de celui qui est le Dieu éternel, le Créateur de toutes choses.
B. Une mort à deux dimensions
La Bible enseigne dès ses premières pages que la mort est une conséquence tragique de la chute de nos premiers parents. Ainsi, nous apprenons que cet acte historique de désobéissance devait fatalement amener le péché et la mort dans le monde :
« Mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Gen 2.17).
Il a ainsi entraîné l’humanité dans la mort, et la création dans « l’asservissement de la corruption » (Rom 8.21-22) :
« Le salaire du péché c’est la mort » (Rom 6.23) ;
« Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché » (Rom 5.12-14).
Nous reconnaissons ainsi l’universalité du péché, et de la mort qui atteint tous les hommes. Personne n’y échappe. La mort est irréversible et elle scelle définitivement le sort de l’homme. Les meilleurs soins et cures de santé, la science la plus avancée ne pourront jamais éliminer la mort physique.
La mort spirituelle
Depuis la chute, l’homme est mort spirituellement. Cela veut dire que son être tout entier est corrompu. Il est loin de Dieu, et son intelligence est enténébrée quant à la connaissance de Dieu :
« Morts dans vos fautes et dans vos péchés; morts dans nos fautes » (Éph 2.1,5) ;
« Celui qui croit en moi a passé de la mort à la vie » (Jean 5.24) ;
« Ils ont la pensée obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux et de l’endurcissement de leur cour » (Éph 4.18).
La mort physique
La mortalité est la conséquence de la mort spirituelle de l’homme depuis sa chute au jardin d’Eden :
« Le salaire du péché, c’est la mort » (Rom 6.23) ;
« Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois – après quoi vient le jugement » (Héb 9.27).
Le corps se décompose et retourne à la poussière :
« Tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Gen 3.19).
C’est Dieu qui tient tout en main, même le jour de notre mort :
« Tu leur retires le souffle; ils expirent et retournent dans leur poussière » (Ps 104.29).
Le Ps 90 nous enseigne que la mort a été décrétée sur tous les hommes, dont les plus robustes atteignent 80 ans. Le simple bon sens voudrait donc que nous nous efforcions de « conduire notre cour avec sagesse en comptant nos jours ».
En bref, la mort n’est pas un simple « phénomène naturel ». Elle est anormale et contraire à la théorie évolutionniste qui enseigne que la mort est une phase nécessaire et positive dans l’évolution des espèces vivantes. La Bible enseigne que la mort est un jugement de Dieu, une conséquence de la désobéissance d’Adam et Ève au jardin d’Eden. Nous sommes tous « dignes de mort » (Rom 1.32) et « le jugement, après une seule faute, aboutit à la condamnation » (Rom 5.17). La mort est « le roi des épouvantements », le terme ultime vers lequel nous marchons tous, selon Job 18.14. Elle est le signe de la défaite de notre race, et s’est constituée comme notre suprême ennemie (1 Cor 15.26). C’est pourquoi Jésus-Christ, le Sauveur, l’a attaquée de front, triomphant de ses liens par sa résurrection et par la vie impérissable qu’il réserve aux siens.
C. Quand notre corps s’en va
L’homme est un être tripartite – corps, âme et esprit (1 Thes 5.23). Il va continuer son existence après la mort jusqu’à sa résurrection, soit pour la vie éternelle, soit pour la mort éternelle :
– le corps, dépouille mortelle, est appelé à retourner à la poussière (Gen 3.19 et Ecc 12.7 : « la poussière retourne à la terre »).
– l‘âme, séparée du corps, s’en va dans un lieu appelé « séjour des morts » – une sorte de salle d’attente de la résurrection des corps. En Luc 16.19-31, nous voyons que cette sphère (le « hadès » en grec) est caractérisé par une séparation infranchissable entre le lieu de tourments des réprouvés, et « le sein d’Abraham » où se trouve Lazare. Les âmes des justes comme celles des injustes continuent d’exister, conscientes.
– l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné (Ecc 12.7; Act 6.59).
A noter que certains passages décrivent l’être humain de manière plutôt dualiste : ils distinguent entre sa partie matérielle et visible, le corps, et sa partie invisible, immatérielle, comportant à la fois l’âme et l’esprit.
D. L’état intermédiaire
Jusqu’à la résurrection « des justes » et des « injustes » (Dan 12.2; Jean 5.25, 28-29 ; Act 24.15; Apoc 20.4-6, 12 -13), l’âme reste séparée du corps, ayant rejoint le lieu intermédiaire, le « séjour des morts ». Nous savons très peu de choses sur l’état intermédiaire jusqu’à la résurrection des corps.
Le lieu
L’A.T. appelle ce lieu « shéol », mot équivalent à peu près au « hadès » du N.T. Toute âme humaine séparée du corps y entre jusqu’à la résurrection. C’est une réalité incontournable : « Le séjour des morts apparaît comme la résidence des croyants aussi bien que des réprouvés » (Précis de doctrine chrétienne, J.M. Nicole, Éd. de l’Institut biblique, Nogent, 1983, p. 320).
Bien que « Dieu seul possède l’immortalité » (1 Tim 6.16), l’âme est également immortelle. Elle ne cesse donc pas d’exister à la mort physique.
Les morts ne reviennent plus sur terre (Job 16.22) et n’ont « plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil » (Ecc 9.6).
Le récit de Lazare et de l’homme riche (Luc 16.19-31) nous révèle les vérités suivantes quant à l’au-delà :
– il y a dans le séjour des morts deux endroits distincts ;
– il y a entre ces deux lieux un gouffre infranchissable ;
– l’âme est consciente et jouit du bonheur dans le sein d’Abraham, mais souffre de tourments dans le séjour des injustes ;
– il n’y a plus de possibilité de repentir après la mort (Héb 9.27).
E. L’âme du défunt incroyant
Dans son état intermédiaire
L’âme entre dans le « séjour des morts » (Éz 32.21). Elle est consciente, à l’exemple des âmes des grands de ce monde décédés lorsqu’ils voient Satan les y rejoindre :
« Le shéol s’émeut jusque dans ses profondeurs pour t’accueillir à ton arrivée. Il réveille pour toi des défunts, tous les guides de la terre. Il fait lever de leurs trônes tous les rois des nations. Tous prennent la parole pour te dire: toi aussi, tu es sans force comme nous. Tu es devenu semblable à nous » (És 14.9-10).
C’est un lieu de tourments qui la fait souffrir constamment, consciemment, irrémédiablement.
Dans son état final
Les réprouvés restent dans le "hadès" jusqu’au jugement dernier. Ils seront jugés « selon leurs ouvres » et jetés dans « l’étang de feu » (Apoc 20.11-15). Il s’agit de la résurrection des injustes :
« Ne vous en étonnez pas, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix, ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection et la vie, ceux qui auront pratiqué le mal pour la résurrection et le jugement » (Jean 5.28-29).
Il y aura une résurrection des justes et des injustes (Act 24.15).
Les incroyants aussi ressusciteront et seront jugés devant le grand Trône blanc et jetés dans « l’étang de feu…où brûle le soufre » (Apoc 20.15; 19.20). La Bible appelle ce lieu de tourment la « Géhenne » (Mat 5.22), qui signifie « Vallée de Hinnom », au sud de Jérusalem, où du temps des rois on célébrait un culte idolâtre, et qui était devenu l’endroit où l’on brûlait les immondices, si bien que le feu y était continuel" (Précis de doctrine chrétienne, J.-M. Nicole, p. 324).
C’est aussi l’endroit où « le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas » (Es 33.14; Marc 9.48). Il implique une séparation d’avec Dieu: « Retirez-vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel préparé pour le diable » (Matt 25.41; 7.3). Ce sort final des incroyants est éternel, aussi permanent que la félicité des croyants : « Ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle » (Mat 25.46).
Cet état définitif est appelé « étang de feu – seconde mort » (Apoc 20.14). La « mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu » (Apoc 20.14). Ce sera la séparation définitive d’avec Dieu, le lieu de tourments sans fin, celui « des pleurs et des grincements de dents" (Mat 8.12; 13.42,50; 22.13; 24.51; 25.30). « Ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles » (Apoc 14.10; 20.10). Les réprouvés seront donc conscients dans leur tourment.
F. L’âme du défunt croyant
Dans son état intermédiaire
Pendant les temps pré-chrétiens, il est probable que l’âme du croyant défunt soit allée au séjour des morts, dans un « compartiment » séparé de celui des incroyants. La mort et la résurrection de Jésus ont peut-être changé quelque chose à leur condition. Ceux qui étaient dans « le sein d’Abraham » sont maintenant « auprès du Seigneur ».
Le Seigneur, à la croix, disait au brigand :
« Aujourd’hui, tu seras aujourd’hui avec moi au paradis » (Luc 23.43).
Paul dit:
« Nous savons qu’en demeurant dans ce corps, nous demeurons loin du Seigneur, car nous marchons par la foi et non par la vue – nous sommes pleins de courage et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur » (2 Cor 5.6-8) ;
« Christ est ma vie et mourir m’est un gain. Mais, est-ce utile pour mon ouvre que je vive dans la chair ? Que dois-je préférer ? Je ne sais. Je suis pressé des deux côtés; j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui est de beaucoup meilleur » (Phil 1.21-23).
L’auteur de l’épître aux Hébreux parle des « esprits des justes parvenus à la perfection » (12.23), ce qui veut dire qu’après la mort, notre progression dans le chemin de la sanctification, sera terminée. Arrivés auprès du Seigneur, nous jouirons de la présence de Dieu :
« Mais je sais que mon rédempteur est vivant, et qu’il se lèvera le dernier sur la terre. Après que ma peau aura été détruite, moi-même en personne, je contemplerai Dieu. C’est lui que moi je contemplerai, que mes yeux verront, et non quelqu’un d’autre » (Job 19.25-27) ;
« Etienne, rempli d’Esprit Saint, fixa les regards vers le ciel et vit la gloire de Dieu. Il dit: Voici, je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu . Ils lapidèrent Etienne qui priait et disait: Seigneur Jésus, reçois mon esprit » (Act 7.55-59) ;
« Je suis persuadé que ni la mort ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les êtres d’en-haut, ni ceux d’en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ Jésus notre Seigneur » (Rom 8.38-39).
Ces âmes sont conscientes (Luc 9.30-31). Moïse et Élie, en compagnie de Jésus, apparurent à Pierre, Jacques et Jean sur la montagne de la transfiguration. Abraham, dans « le sein d’Abraham », était également conscient (Luc 16.19-31), et il parlait avec le défunt riche. Ces âmes-là sont dans le bonheur et le repos (Apoc 14.13).
Dans son état final
La Bible parle étonnamment peu de l’état intermédiaire de l’âme du croyant. En revanche, tout est centré sur le retour de Christ qui amène le croyant à la résurrection du corps. Une étude approfondie de 2 Cor 5.1-9 montre qu’il est question d’espérance dans le « revêtement » d’un corps de résurrection immortel, soit par la transformation instantanée des croyants encore sur terre lors du retour de Christ, soit par la résurrection des croyants déjà décédés à ce moment-là.
Lors de la venue de Jésus-Christ qui, « au son de la trompette de Dieu descendra du ciel, [et] les morts en Christ ressusciteront en premier. Ensuite nous, les vivants serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur »(1 Thes 4.13-18). Notre être tout entier, corps, âme et esprit, ayant été « conservé sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus » (1 Thes 5.23) aura été réunifié en un « corps spirituel » (1 Cor 15.44; 35-58).
Les récompenses promises par le Seigneur feront alors pleinement notre joie (Luc 14.14; 2 Tim 4.8). Nous serons réunis définitivement autour du trône de l’Agneau pour chanter éternellement « un cantique nouveau » en rendant gloire à l’Agneau divin qui « a été immolé et est digne de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange ». Nous adorerons pleinement « celui qui est assis sur le trône et l’Agneau à qui sont dus la louange, l’honneur, la gloire et le pouvoir aux siècles des siècles » (Apoc 5.11-14).
G. Notions erronées
Plusieurs enseignements erronés circulent, inconciliables avec la Parole de Dieu.
Le conditionalisme et l’universalisme
Le conditionalisme et l’universalisme, sont des hérésies déjà condamnées au second Concile de Constantinople en 553. L’une enseigne l’annihilation des rebelles et leur destruction par un jugement ponctuel (avec ses diverses variantes), et l’autre le salut universel et final de tous (également avec ses diverses variantes). Les deux théories erronées sous leurs diverses formes sont tout à fait contraires à l’enseignement clair de l’Écriture sur les peines éternelles pour les rebelles (Mat 10.28 ; 25.46 ; Héb 9.27-28 ; Apoc 20.10).
Mentionnons de façon plus détaillée encore la réincarnation et le purgatoire.
La réincarnation
Ce mot est composé de « ré » (de nouveau) et « incarner » (dans la chair). Selon cette fausse doctrine, l’âme, au moment de la mort, quitte la personne et fait une « transmigration » dans un nouveau corps. Origène (185 – 254), influencé par la philosophie grecque, a soutenu cette doctrine. La réincarnation moderne, importée de l’hindouisme, n’est donc pas nouvelle. Elle enseigne que l’âme est purifiée à travers la réincarnation – au cours de nombreuses vies – et arrive finalement à l’état pur du Nirvana. La Bible dit au contraire en Hébr. 9.27 « qu’il est réservé aux hommes de mourir une seule fois – après quoi vient le jugement ». Cette doctrine est basée sur une auto-rédemption et nie de ce fait que Jésus seul sauve. Aucun homme ne pourra jamais atteindre un état de perfection par ses propres moyens.
Le purgatoire
Cette fausse doctrine fut officiellement admise au Concile de Florence en 1439 par l’Église romaine. L’Église orthodoxe ne reçoit pas cette doctrine.
Le mot « purgatoire » vient de « purgare » (purger, purifier), mot composé de « purus » (pur) et d’ « agere » (faire). C’est un lieu où, après la mort, l’âme peut être purifiée plus complètement. Déjà Augustin (354 – 430) avait une fausse notion sur ce point , pensant que les esprits des morts seraient purifiés par le feu entre leur mort et leur jugement. Le Concile de Trente accepte la notion du purgatoire et affirme qu’ « il y a un purgatoire et que les âmes qui y sont détenues, sont aidées par l’intercession des fidèles, mais la plupart d’entre elles le seront pas le sacrifice acceptable de l’autel » (Dictionary of Christian Theology de Peter A. Angeles, p. 168). Plusieurs passages sont cités pour soutenir cette doctrine (Zach 9.11; Mat 12.32; 1 Cor 3.13-15). Mais le passage clé pour la soutenance de cette doctrine se trouve dans les Apocryphes (2 Maccabées 12.42-45). Voici quelques dogmes corrélatifs à ce faux enseignement du purgatoire :
– c’est une période de discipline et de châtiment après la mort pour purger les péchés commis dans cette vie ;
– les non baptisés ne peuvent pas y entrer ;
– tous les baptisés n’y entrent pas, car quelques-uns vont directement en enfer ;
– le temps passé au purgatoire correspond à la somme des péchés commis dans cette vie moins le nombre d’indulgences données pour l’absolution des péchés ;
– le purgatoire cessera au moment du Jugement dernier ;
– les fidèles encore en vie peuvent avoir une influence sur la condition et le statut des occupants du purgatoire, et ceci par leurs prières, leurs intercessions, leur ouvres de charité, et les messes (Dictionary of Christian Theology, p.168).
Ces fausses notions sont à rejeter, parce qu’elles sont contraires à ce que l’Écriture enseigne. Le texte d’Héb 9.27 est clair quant à l’illusion d’un tel lieu. Par le récit de l’homme riche et du pauvre Lazare (Luc 16.19-31), le Seigneur nous avertit solennellement que le sort de l’homme est scellé à sa mort physique. C’est lors de son vivant que l’homme, responsable devant Dieu, doit se repentir de ses péchés devant Lui et croire en Jésus-Christ. Seule l’ouvre de Jésus-Christ est suffisante pour effacer les péchés (Héb 7.25; 10.14, 19-20; Rom 8.1). En Lui, il n’y a plus de condamnation. Nous avons un exemple touchant dans le brigand repentant qui, du lieu de sa crucifixion, put entrer directement au paradis (Luc 23.43).
H. Bon voyage !
Ce monde moderne nous offre mille moyens trompeurs pour nous rassurer au sujet de l’au-delà. Toutes ces séductions attrayantes ont un instigateur, « Satan, se transformant en ange de lumière » (2 Cor 11.14). Tenons-nous simplement à la Parole de Dieu qui est suffisante pour lever quelque peu le voile sur l’au-delà et nous dire l’essentiel. Elle invite chacun à prendre au sérieux le temps de notre voyage terrestre, qui ne se répètera pas. C’est une question aux conséquences éternelles. Alors, « prépare-toi à la rencontre de ton Dieu » (Amos 4.12).
Cher lecteur, si tu n’as pas encore saisi la main de ton Sauveur Jésus-Christ, fais-le maintenant. Jésus nous dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt. Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais » (Jean 11.25-26).
Suivons donc le Seigneur et « revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour » (Rom 13.11-14). « Nous sommes donc toujours pleins de confiance . C’est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que le quittions. Car il nous faut tous [nous les chrétiens] comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps » (2 Cor 5.5-10).
Note :
1 (tiré de www.atheisme.free.fr/Citations/au_dela.htm — site hors-ligne)
Ouvrages recommandés
Et après ? d’Henry Bryant (80 p.) Éditions Clé, 1993, 2, Impasse Morel, FR-69003 Lyon
L’Au-delà de René Pache (292 p.) éditions Emmaüs, 1977, CH-1806 St-Légier
Le lieu invisible et l’état de l’âme après la mort de H. Rossier (16 p.) et Les peines éternelles d’après les Écritures de J.N. Darby (24 p.) aux éditions EBLC, La Foge C, CH-1816 Chailly-Montreux
- Edité par Lüscher Henri
Dans le cadre du dossier Affronter la mort, il nous a paru opportun d’insérer un article, légèrement écourté, sur la théorie de la réincarnation, de plus en plus répandue dans notre société. Nous avons sélectionné quelques extraits (p. 65-67 ; 68-69 ; 73-74) du livre Jésus-Christ ou les gourous (88 pages), publié par les éditions du Centre Biblique Européen, Ch. Champ du Clos 16, CH-1418 Vuarrens (Suisse).
Perfectionnement de soi-même au travers de plusieurs vies ?
La réincarnation enseigne que nous payons pour nos péchés (autrement dit, nous les expions) par notre propre perfectionnement au travers de plusieurs vies d’après la loi « karmique » (ou du karma1). En contraste, la Bible dit que nous n’avons qu’une vie pendant laquelle il nous importe d’atteindre le salut (Héb 9.27). pas même deux, combien moins des milliers ou des millions !
C’est la raison pour laquelle il a fallu l’incarnation unique (Jean 3.16, 18), et une seule fois dans le temps, de Jésus-Christ, afin qu’il portât en lui-même la condamnation pour le péché de l’homme, ce dernier ne pouvant par lui-même atteindre le niveau de perfection exigé par Dieu. Christ est mort à notre place en prenant sur lui le châtiment de nos péchés. Notez que Jésus-Christ ne mourra plus jamais (Rom 6.9) et qu’il n’a été manifesté qu’une seule fois (Héb 9.25-28). La Bible dit que le perfectionnement spirituel propre (ou le salut) basé sur nos efforts personnels (comme le suppose la réincarnation) est une voie sans espoir qui ne nous amènera jamais à Dieu (Gal 1.8 ; 3.24). L’ouvre accomplie par Jésus-Christ est parfaite ; elle rend vaine toute tentative de l’homme de se sauver par lui-même (Héb 10.14). Le salut est par la foi et non par les ouvres (Éph 2.9-10,18 ; 9.26 ; Luc 24.25,46 ; 1 Pi 2.24 ; 4.1 ; Héb 2.9,10,18 ; 9.26). La crucifixion de Jésus a été prévue dès l’éternité passée (Act 2.23) et annoncée, entre autres, 1000 ans (au Ps 22) puis 700 ans (És 53) avant que l’événement n’ait eu lieu. S’il était possible que l’homme se sauvât tout seul, Dieu aurait commis une erreur en jugeant Jésus à notre place, et cette hypothèse est inadmissible.
En fait, la résurrection de Christ contredit la réincarnation. Dieu dit que le châtiment du péché, c’est la mort. Les hommes meurent parce qu’ils pèchent (s’il y avait des hommes parfaits, ils ne mourraient pas). Le fait même que Christ soit ressuscité d’entre les morts – ce qui est un fait authentique d’après tous les critères de jugement historique et d’évidence légale2 – prouve que tous les péchés ont été expiés, sans en omettre aucun (Rom 4.25). Le châtiment qui est tombé sur lui à cause de nos péchés, c’était la mort, et sa résurrection a été la preuve que tous les péchés étaient bel et bien expiés. Toute personne donc qui croit en Christ jouit de la vie éternelle : une existence parfaite, personnelle, pour toujours, dans la présence d’un Dieu parfait : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3.16).
La réincarnation est de ce fait foncièrement opposée au message biblique. Cependant, il y a des gens qui affirment avoir d’authentiques expériences de réincarnation. Il est curieux de noter que le texte occulte Oahspe dit que ces expériences sont empreintes dans l’entendement par de mauvais esprits qui se jouent de leur victime. Ceci est une explication logique des expériences « valides » dans des vies antérieures (p. 65-67).
La réincarnation et l’occultisme ont toujours fait bon ménage et presque tous les mouvements occultes enseignent la réincarnation. Les théories rapportées ici s’inscrivent dans le cadre du combat spirituel décrit dans Éphésiens 6. Derrière ces conceptions se cache l’ennemi des âmes qui veut faire croire qu’il n’y aura aucun jugement futur (Act 17.31), mais simplement une progression dans la vie suivante, qu’on espère meilleure.
C’est grâce à un pouvoir occulte que des expériences de réincarnation s’imposent à l’esprit et lui semblent réelles. Il est aisé pour les anges déchus (qui connaissent bien les circonstances et les choses pour les avoir observées pendant longtemps) de choisir quelque expérience de la vie d’une personne décédée, et de l’implanter dans la conscience d’une personne vivante. Pour certains, ces phénomènes sont des preuves de la réincarnation, mais bien qu’apparemment authentiques, ils sont trompeurs.
D’autre part, la théorie de la réincarnation présente de nombreuses failles, dont plusieurs sont mêmes reconnues par ses adeptes. Premièrement, l’histoire humaine n’en fournit aucune démonstration probante, car si c’était le cas, les choses d’ici-bas devraient aller en s’améliorant, alors que tout va de mal en pis. D’autre part, la preuve factuelle de ces soi-disant expériences de réincarnation est impossible par le seul fait de leur nature subjective. Echappant à toute mesure ou vérification, elles sont insaisissables.
Il faut aussi relever à cet égard les nombreuses contradictions et la grande variété des théories, certaines s’excluant mutuellement. Qu’est-ce donc au juste que la réincarnation : est-ce la transmigration dans des vies animales, ou bien la progression dans des vies humaines successives ? Par des tests empiriques, il est impossible de le déterminer. L’hypothèse de la réincarnation a une origine incertaine, mais il est vraisemblable qu’elle provienne de l’hindouisme (l’idée qu’elle soit originaire d’Égypte et que les Égyptiens en aient été des adeptes semble être contrecarrée par leurs pratiques mortuaires. En effet, pourquoi se donner tant de mal pour préserver le corps si ensuite l’esprit va se réincarner dans un autre être humain?).
Comme déjà souligné plus haut, au vu de leur accointance avec l’occultisme, les expériences de réincarnation sont des manifestations destinées à séduire, à tromper. En général, elles se réalisent dans un contexte spirite accompagné d’états de conscience altérée. Ceux qui ont de telles expériences fournissent souvent, lors de leurs transes, des informations sur l’une de leurs prétendues vies antérieures, ce qui est dans le fond et la forme en contradiction avec les déclarations claires de la Bible. Qu’allons-nous croire : la Parole de Dieu, dont la crédibilité est évidente pour ceux qui la connaissent, ou les insinuations trompeuses de l’occultisme (p. 68-69) ?
La Bible dans son ensemble réfute la Réincarnation
La théorie de la réincarnation est une diversion forgée de toutes pièces par Satan. Elle s’attaque aux principales doctrines chrétiennes. Pour celui qui y est inféodé, croire à Jésus comme Sauveur personnel n’a absolument aucun sens, pas plus que craindre ou attendre un jugement dans le monde à venir.
La réincarnation contredit la Bible pratiquement sur tous les points importants :
Le christianisme. |
La réincarnation. |
Croit à un jugement éternel après la mort : c’est Dieu qui nous juge. |
Prétend que nous avons plusieurs vies, voire des milliers, pour nous améliorer : c’est seulement nous qui nous jugeons. |
Croit à l’expiation de nos péchés accomplie par Jésus-Christ. |
Déclare que nous n’avons pas besoin de sauveur, ni de salut ; nul besoin de ces choses, étant donné la nature de la « réalité ». |
Croit en l’existence d’un lieu qui est l’enfer éternel. |
Dit que tout le monde sera « sauvé » (absorbé dans le divin) à la fin. |
Croit à la divinité de Jésus-Christ. |
N’offre que des notions vagues et contradictoires sur « Dieu ». Prétend que Jésus n’a nullement besoin d’être Dieu ; il était simplement plus avancé que d’autres (il avait subi plus de réincarnations). |
Croit en l’existence d’un diable personnel, Satan, et d’esprits malins déchus – les démons. |
Déclare que le mal n’est que le résultat du choix de l’homme. L’institution humaine a inventé Satan. Les esprits malins sont des esprits humains rétrogrades qui sont dans l’attente d’une réincarnation – pas des démons. |
Croit que la Bible est la seule Parole de Dieu pour l’humanité. |
S’oppose à des concepts bibliques (comme par ex. Héb 9.27). Prétend que tous les écrits religieux sont des communications de Dieu ou du monde des esprits pour aider l’homme. |
Croit en un Dieu personnel, trinitaire : Père, Fils et Saint-Esprit. |
Nie l’existence d’un Dieu personnel trinitaire. La réalité ultime est souvent la loi karmique impersonnelle. |
Croit que le Ciel est une place distincte, éternelle. |
Dit qu’il y a plusieurs sphères d’esprits progressives. |
Croit que Christ était sans péché. |
Nie ces faits ; personne n’est parfait (certains disent que maintenant Christ a atteint la perfection, mais qu’auparavant il était un pécheur comme tous les autres. |
Croit à la résurrection corporelle de Jésus-Christ pour l’éternité. |
Nie ce fait ; il reviendra lors d’une réincarnation ultérieure ou alors il ne reviendra plus du tout. |
Croit à la résurrection personnelle et à l’immortalité. |
Avance que la personne individuelle antérieure est à jamais anéantie lors de la nouvelle incarnation. |
En conclusion, nous pouvons affirmer que la réincarnation est une des notions les plus perverses qui soit jamais montée au cour de l’homme. Les chrétiens doivent la rejeter de la façon la plus catégorique. Ceux qui connaissent la Bible ne sont pas étonnés de constater que la parapsychologie se fait l’ardente avocate de cette mystification (p. 73-76).
1 « karma » : terme sanscrit et concept provenant des religions orientales ; la somme de tout ce qu’un individu aurait fait durant ses vies antérieures et durant sa vie présente. Accumulation des expériences de ses vies antérieures ; l’homme devrait, sur ce principe, gérer sa propre vie, dont il est responsable. (N.d.l.r)
2 Voir sur ce thème : Josh McDowell, Evidence that demands à Verdict ; Frank Morrison, Who Moved the Stone ? ; M. Green, Man Alive ; James Orr, The Resurrection.
- Edité par Weldon John et Wilson, Clifford
VIE CHRÉTIENNE
(2ème partie)
Cet article comprend la deuxième et dernière partie du thème «la résistance à l’esprit du monde». Son auteur, Paul-André Dubois, expose les différentes facettes du culte de l’homme et, dans sa conclusion, nous donne le secret pour résister à l’esprit du monde régi par son prince. Les deux articles ont paru dans la revue trimestrielle «La Bonne Nouvelle», 21, rue de la Patinoire, CH-2504 Bienne (n° 4/2000 et 1/2001). Nous les avons reproduits avec l’aimable autorisation de sa rédaction.
Dans la première partie de cet article – «La résistance à l’esprit du monde» -, nous avons illustré ce combat par l’exemple donné au VIIe siècle avant Jésus-Christ par Daniel et ses trois compagnons, dans leur confrontation avec l’idolâtrie païenne: Daniel ch. 1, 3, 6. Puis nous avons dégagé trois leçons:
– Il incombe au croyant, quelle que soit l’époque, de ne pas reculer d’un pouce dans la lutte contre l’esprit du siècle.
– C’est l’erreur qui doit reculer; les rois païens ont fini par «louer» le Dieu des Hébreux, cf. Dan 6.25-27. L’emprise de l’idolâtrie sur eux s’est relâchée.
– Cette victoire spirituelle n’est possible que par la foi, cf. Héb 11.30-34; 1 Jean 5.3-5, qui est capable de vaincre des royaumes, à savoir la coalition de la puissance politique et religieuse.
III – La résistance au monde aujourd’hui
A chaque époque de l’histoire, les croyants ont été et sont confrontés à l’esprit du siècle, à ce qui émane de la société sans Dieu. La culture du jour, les modes de penser, de sentir, de vivre, voudraient s’imposer à l’enfant de Dieu, le modeler, et pour la simple raison qu’il y a, derrière tout cela, une puissance spirituelle invisible en conflit irréductible avec Dieu et avec le peuple de Dieu. Le diable, appelé par Jésus- Christ le prince de ce monde, Jean 12.31; 14.30, et par Paul le dieu de ce siècle, qui aveugle l’intelligence des incrédules afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de la gloire de l’Evangile de Christ, cf. 2 Cor 4.3,4, patronne la société sans Dieu. Il est le «chef d’orchestre» invisible derrière le rideau.
Nous aussi, nous sommes exposés, soumis à d’énormes pressions dans notre intelligence, notre âme, notre sensibilité, nos sens. Nous aussi, nous devons affronter un rouleau compresseur culturel qui cherche à «niveler» les conceptions, les émotions, les réactions, les aspirations. Ce rouleau compresseur agit avec d’autant plus d’efficacité qu’il dispose d’un appareil médiatique perfectionné et de la puissance grandissante des images. L’homme moderne ne court-il pas le risque d’être un jour enseveli sous les images et les moyens d’information et de communication toujours plus développés et performants?
Le danger est d’être peu à peu conformés à un modèle culturel unique conçu par le diable, d’être embrigadés à notre insu dans de nouvelles formes d’idolâtrie, dans des cultes adaptés à notre époque, cf. Rom 12.2.
Ce modèle culturel unique se reflète dans le langage, de plus en plus impersonnel, uniforme et d’une pauvreté effrayante! Les cultes dominants sont facilement repérables et ils vont dans le sens d’une nouvelle «paganisation » de notre société. Je vais partir de ce qui est le plus tangible et choquant.
A) Le culte du sexe
Avec ce culte, de plus en plus agressif et envahissant, on est tout près de la pourriture morale de la Grèce et de la Rome antiques. Il suffit pour s’en rendre compte de lire les dénonciations de Paul et de Pierre, cf. Rom 1.18-32; 1 Pi 4.1-6.
Après la seconde guerre mondiale, on a beaucoup parlé de révolution sexuelle et de libération des mœurs. Mais le dernier mot, «libération», est terriblement trompeur. L’apôtre Pierre ne dit-il pas: Ils leur promettent la liberté, quand ils sont euxmêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui, 2 Pi 2.19?
Les idéaux de pureté, chasteté, discipline dans le domaine des sens, ont été mis au rancart. On a prôné et prêché «l’amour libre », hors mariage, avant le mariage (pour ceux qui donnaient encore une valeur à cette institution divine), sans cadres, sans frontières, sans contraintes, sans tabous!
La pression du sexe, de l’érotisme, de la sensualité, de l’hédonisme (recherche du plaisir, cf. 2 Tim 3.4), se fait sentir partout, et les chrétiens n’y échappent pas. Ce «moule » culturel veut s’imposer. L’idolâtrie du sexe pénètre tout: les journaux, les livres, certains festivals, un certain type de musique, le cinéma, la télévision, les bandes dessinées, la publicité et, bien sûr, la mode!
On peut dire de la société moderne «sans dieu», et sur tous les continents: Ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre, Phil 3.19.
B) Le culte du corps
Voilà encore un relent de paganisme, et il y a forcément connexion entre ce culte et le précédent.
Plus l’homme moderne se vend au péché, aux plaisirs de la chair, autrement dit plus «il se vide de son âme», plus aussi son corps prend de la place.
Il est légitime de se préoccuper de la santé corporelle, mais l’attention et les soins apportés au corps – enveloppe de l’âme – ne doivent pas tourner à l’obsession. Pour la santé, le bien-être, la forme physique, les exercices, les disciplines et thérapies de tout genre se multiplient. Il suffit de penser à la prolifération des établissements de «fitness »!
Pour la beauté du corps, les produits et les soins cosmétiques sont légion; l’étalage publicitaire donne la nausée…
Le rite sacré du bronzage – malgré tous les risques qu’il comporte – montre que le corps est devenu le centre de tout et jusqu’où certains sont prêts à sacrifier à sa beauté.
C) Le culte de l’exploit ou de la performance
Peut-être pour se prouver à lui-même qu’il est quelqu’un, l’homme veut se dépasser, se surpasser. Il se lance des défis. A un présentateur de télévision qui lui demandait le pourquoi de sa tentative, une jeune Bretonne qui a traversé l’Atlantique à la rame a fait cette réponse significative: «Le dépassement de moi». Il semble que l’homme moderne soit hanté par l’image du «surhomme ».
Il y a les défis et les exploits d’ordre scientifique et technologique, comme la conquête de l’espace, le génie génétique… Mais Rabelais nous avertit que: «Science, sans conscience, n’est que ruine de l’âme». Cet écrivain du XVIe siècle a pressenti les dangers qui guettaient ceux qui veulent aller toujours plus loin dans la recherche de la connaissance.
Il y a les défis et les exploits sportifs: on tente aujourd’hui les épreuves les plus extrêmes, les plus risquées, les plus osées, les plus coûteuses aussi: il n’est que de penser au fameux «Paris Dakar», qui se répète chaque année, malgré son caractère scandaleux.
On se pâme devant des records qui se comptent en quelques centièmes de seconde!
De plus, les champions deviennent de vrais dieux: un joueur de basket-ball a même été qualifié de «dieu vivant». C’est du blasphème, de l’idolâtrie et de la pure folie collective.
Cette rage de l’exploit révèle le vide profond de l’homme moderne, orphelin de Dieu. Quel contraste avec le profond rassasiement intérieur de l’homme qui adore Dieu, devenu son Père en Jésus-Christ, cf. Phil 4.11 b, 12; Ps 131!
Que veut dire «se dépasser, repousser ses limites», si, en définitive, l’on passe toujours à côté du but suprême: Dieu Lui-même?
Ne s’agit-il pas de vains records et de vaines tentatives? L’homme se dépasse pour le vide et pour le néant, ce qui est tout à fait irrationnel. N’est-ce pas là ce que Jean appelle l’orgueil – ou la fanfaronnade – de la vie? (1 Jean 2.16)
D) Le culte du délire
Le trafic et l’usage de la drogue dans notre culture sont emblématiques. Ils révèlent que, dans ce domaine aussi, l’homme veut «s’éclater», dépasser ses limites. Mais il y a toutes sortes de drogues et toutes sortes de délires, de transes et d’extases.
A côté de la drogue chimique qui altère les états de conscience, qui «dilate» le psychisme et les perceptions sensorielles (le poète Rimbaud parlait déjà d’un «dérèglement de tous les sens»), il y a aujourd’hui le délire de la musique. Dans certains concerts l’on assiste à un phénomène d’hystérie collective, que le dictionnaire définit comme un «délire nerveux». Or, l’hystérie – la perte de contrôle – est contraire à la volonté de Dieu, cf. Eph 5.18, et l’inverse du résultat de l’action du Saint-Esprit. Dans Gal 5.22, «la tempérance», un des fruits de l’Esprit, signifie l’auto-contrôle.
Il y a aussi le délire mystique ou religieux. A Delphes, la pythie vouée au culte d’Apollon et qui rendait des oracles, entrait en transe en mâchant des feuilles de laurier.
Aujourd’hui, une frange importante de la chrétienté s’est laissé envahir, depuis le milieu du XXe siècle, par une série de vagues mystiques accompagnées de phénomènes bizarres extraordinaires: visions, prophéties, parler en langues, souvent dans une atmosphère survoltée. C’est un signe certain de paganisation, bien que tout cela soit attribué à l’action du Saint-Esprit, malgré le fait que la Bible le caractérise comme un Esprit d’ordre et de paix, cf. 1 Cor 14.33,40. Dans un livre paru en 1981 (Labor & Fides), intitulé «Le Mouvement Charismatique », l’auteur, Françoise Van der Mensbrugghe, enseignante et sociologue, a ajouté au-dessous du titre une double question: «Retour de l’Esprit? Retour de Dionysos?» Nous avons reconnu dans ce nom grec l’équivalent de Bacchus, dieu de l’ivresse et du délire.
E) Le culte de l’argent
La cupidité sans frein, taxée d’idolâtrie par l’Ecriture, cf. Col 3.5, est une des marques ignominieuses de notre société matérialiste, où les «affaires» (détournements, abus des biens publics, profits scandaleux, corruption), pullulent.
La poursuite frénétique du gain, du profit, accompagne l’exploitation du sexe, du sport et même du délire mystique. Ne connaissons- nous pas des «gourous» qui se remplissent les poches?
F) Le culte du nombre
Le nombre, la majorité, l’opinion majoritaire, semblent avoir une auréole. Voyez la course aux records d’audience à la télévision!
Un jour, une religion majoritaire, basée sur une unité de façade, factice, humaine et diabolique parce que fondée sur le compromis et la confusion, exigera la soumission des minoritaires, soit des chrétiens attachés à la pureté et à l’unité authentique de l’Eglise.
Serons-nous impressionnés, ébranlés, écrasés par le prestige du nombre, et allonsnous fléchir les genoux devant l’idéologie religieuse dominante et menaçante? Il en est aujourd’hui, hélas, et même dans le monde évangélique, qui ont déjà succombé et qui ont fait des alliances honteuses avec l’immense machine œcuménique (cf. la Célébration œcuménique du 23 janvier 2000 à la cathédrale de Lausanne, où une fédération d’églises évangéliques (1) a pris publiquement et officiellement des engagements qui déshonorent Dieu et constituent une trahison de l’Evangile).
G) Le culte de la nature
Quand l’adoration du vrai Dieu cède place à une perversion du sentiment religieux – par le rejet de la vérité révélée dans la création, cf. Rom 1.18-32, dans la conscience, Rom 2.14-16, et dans l’Ecriture – le sens du sacré doit se loger ailleurs que dans son objet légitime. «La créature» (les chose créées) se substitue au Créateur: … Ils ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen! Rom 1.25.
Aujourd’hui, la déesse «nature» a remplacé le Dieu vivant et vrai. Ne lisons-nous pas souvent, sous la plume de scientifiques, que «la nature a bien fait les choses»? C’est une façon commode d’escamoter Dieu, d’occulter l’action du Dieu personnel infiniment sage et puissant.
Lors des dernières et toutes récentes catastrophes en Europe (tempêtes), les médias se sont référés à la fragilité de l’homme face… à la nature, aux éléments déchaînés. Je n’ai entendu personne faire allusion à Celui à qui la nature obéit, au Maître absolu de toutes choses, au Souverain de l’univers qui tient tout dans Sa main. Qui a élevé son regard au-dessus du monde naturel, vers Dieu qui siège dans les cieux? (Ps 123.1; Dan 4.34)
La majesté de Dieu est anachronique, une notion rétrograde! On en drape la nature, qui est «sacralisée».
Il peut y avoir, chez les écologistes, si épris et jaloux des équilibres naturels, un respect louable et utile des choses créées. Mais, le mal, c’est que la plupart d’entre eux ont complètement oublié le Créateur et qu’ils voient la nature presque comme une entité divine. Leur respect tourne à l’idolâtrie, la divinisation.
H) Le culte de l’homme
Sur un fond d’oubli volontaire de Dieu (dans ses rubriques religieuses, le Figaro a parlé «d’Europe apostate», de «paganisation de la France» et de «panthéisme qui revient au galop»), se développe le culte abominable de la confiance en l’homme, en ses capacités extraordinaires, en son génie «prométhéen », en son pouvoir à changer son destin, à infléchir le cours des événements.
Quelques esprits lucides, ici et là, discernent le côté dramatique de notre situation, voient que l’humanité va tout droit «dans le mur», entrevoient avec terreur la catastrophe finale. Mais ce qui prévaut, en général, c’est une confiance folle, aveugle et obstinée en l’homme, un optimisme buté, suicidaire, et cela malgré les coups de boutoir des deux grandes guerres mondiales, et les preuves accumulées au cours des siècles – «erreurs et horreurs» – de la misère morale de l’homme. Même s’il reste «grand» par certains côtés comme créature faite à l’image de Dieu, l’homme a amplement démontré sa faillite, son impuissance totale à maîtriser les forces du mal et de la destruction, à commencer par le mal qui est en lui et ronge son propre cœur.
En dépit de tout, la confiance, l’assurance, l’arrogance continuent à prévaloir, et l’on s’acharne sans états d’âme à élever «une statue d’or» à la gloire de l’homme. C’est la répétition de l’Histoire.
A l’aube de l’an 2000, j’ai été frappé d’entendre deux discours présidentiels allant exactement dans le même sens, celui de l’optimisme à tous crins nourri aux sources de la foi en l’homme. Cela fait frémir… surtout après des avertissements divins (catastrophes naturelles) comme ceux que nous avons eus récemment!
La forme individualisée de cette foi démente en l’homme, c’est «le culte de soi» que promeut et nourrit la psychologie, si omniprésente dans notre culture: Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes… 2 Tim 3.1,2. Egoïstes signifie littéralement épris d’eux-mêmes.
Un narcissisme effrayant sévit dans notre société, y compris dans une chrétienté décadente.
IV – Le secret pour résister au monde
Vers la fin du livre de Daniel, nous trouvons l’annonce prophétique de la venue d’un roi syrien, Antiochus Epiphane («l’illustre »), dont le règne se situe au début du IIe siècle avant Jésus-Christ (175 – 164). Ce roi impie cherchera à détruire en Palestine le culte du vrai Dieu, défiera la foi juive et les fidèles en Israël en dévalisant le Temple et en érigeant une statue de Jupiter dans le Lieu Très Saint. Il ordonnera aussi d’offrir des porcs en holocaustes et détruira tous les écrits sacrés qu’il trouvera. Ces profanations suscitèrent la révolte des Maccabées, cf. livre apocryphe du même nom.
C’est à propos de cette résistance héroïque à un paganisme provocateur et persécuteur que le livre de Daniel nous révèle le secret spirituel de la victoire: CEUX QUI CONNAITRONT LEUR DIEU agiront avec fermeté, Dan 11.32.
Pas de fermeté sans connaissance personnelle, intime, profonde de Dieu.
Les quatre Hébreux connaissaient intimement et clairement leur Dieu: sa gloire, sa puissance, souveraineté, fidélité, justice, miséricorde, bonté, etc. (cf. Dan 9, la prière du prophète).
C’est pourquoi ils ont pu, par la foi, résister à l’idolâtrie païenne et à ses menaces, et même la vaincre.
Cette connaissance est source de convictions inébranlables, et c’est d’hommes et de femmes convaincus dont l’Eglise a besoin, de chrétiens profondément enracinés dans la connaissance de leur Dieu à travers l’action de la Parole et de l’Esprit.
Notes :
(1) FREOE, «Fédération Romande d’Eglises et Oeuvres Evangéliques»
- Edité par Dubois Paul-André
Bien connu de nos lecteurs par le dossier spécial sur ce sujet publié dans notre revue, no 122, 1997/4, le Dr Peterson reprend ce thème et répond à des questions telles que: Quelle différence y a-t-il entre une possession et une attaque du diable? Une personne régénérée par le St-Esprit peut-elle être possédée? Comment résister au diable et en sortir victorieux? Veuillez consulter l’information à la fin de l’article concernant le ministère actuel du Dr Peterson.
Un livre, publié par la presse Moody1, raconte 30 histoires d’attaques démoniaques. Quinze de ces histoires expliquent qu’un chrétien né de nouveau peut être possédé. L’autre moitié du livre confirme le contraire. Qui a raison? Les quinze qui ont dit: «Oui, un chrétien peut être possédé», viennent de l’Inde ou sont membres de l’église de Saint Thomas, mais n’offrent aucun témoignage de conversion personnelle. Néanmoins, comme beaucoup d’autres, ils sont arrivés à cette conclusion par le moyen des expériences.
Le Dr. Merill F. Unger, théologien de renom, a écrit deux livres à ce sujet. Dans son premier livre2, il écrit que, dogmatiquement, un chrétien ne peut être possédé. Plus tard, dans son second livre3, il a changé d’avis. Quand on lui a demandé de s’expliquer à propos de son changement d’idée, il a dit: «Parce que les missionnaires me l’ont dit».
Voilà le danger! Une doctr ine basée sur les expériences, au lieu de l’inverse: des expériences basées sur la Parole. Certains disent que le corps d’un chrétien peut être possédé, mais non son esprit. D’autres pensent qu’il peut être possédé «à un certain degré, … provisoirement, mais jamais complètement».
Ne nous basons pas sur nos expériences ou sur celles des autres! Même votre conversion ne peut être fondée sur des expériences relatées dans les Evangiles ou le livre des Actes. Voici un exemple: vous ne vous êtes sûrement pas converti dans le même cadre que l’apôtre Paul. Il a vu une grande lumière, vous, non! En revanche, vous vous êtes approché de Christ par les mêmes faits: la mort expiatoire de Jésus et sa résurrection.
A. DEFINITIONS
1) Possession
Ce mot n’est pas utilisé dans les Ecritures. Mais, dans notre langage courant, nous comprenons par cette expression que le possédé est complètement la propriété de celui qui le possède. Nous savons qu’un non croyant est déjà la propriété du prince de ce monde. Mais le croyant, devenu le temple de l’Esprit lors de sa conversion, peut-il dès lors être possédé? La possession implique que les démons sont propriétaires de tout l’être du possédé: son corps, son âme, ses pensées et ses émotions, comme cet homme cité dans Marc 5.
2) Attaques; oppression; influences.
Paul a été attaqué (2 Cor 12.7), ainsi que Pierre (Luc 22.31) et Job (Job 2.7). Ananias et Saphira (Act 5.9) sont de bons exemples.
Les démons peuvent:
– Citer l’Ecriture (Mat 4.6)
– Se transformer en anges de lumière (2 Cor 11.14)
– Affliger physiquement (2 Cor 12.7)
– Paralyser l’activité chrétienne (1 Cor 5.5)
– Causer des pensées impures (2 Cor 7.3)
– Tenter par l’orgueil (2 Tim 3.6)
– Séduire par les plaisirs (1 Tim 3.14- 15)
– Persécuter (Apoc 2.10)
– Corrompre les pensées (2 Cor 11.3)
– Mentir (1 Thes 2.9)
Nous sommes avertis des pièges du diable (2 Tim 2.6). Un converti peut être attaqué… oppressé… influencé… etc., mais jamais «possédé». Et voici pourquoi l’auteur de cet article le croit aussi!
B. DOCTRINE
– «Ni les puissances… ni les dominations… ni aucune autr e créature ne pourra nous sépar er de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ» (Rom 8.38-39).
Un être possédé appartient entièrement à celui qui le tient enchaîné. Rien – pas même les anges déchus – ne peuvent nous arracher des mains de Dieu!
– «Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges?» (1 Cor 6.3) … «Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds» (Rom 16.20).
Comment pouvons-nous être la propriété de Satan ou de l’un de ses démons, alors que nous sommes destinés à les juger? Bibliquement et logiquement, cela semble impossible.
– Ne savez-vous pas que v otre corps est le temple du Saint-Esprit? (1 Cor 6.9) Si un chrétien est baptisé du Saint-Esprit et intégré au corps de Christ à sa conversion, l’Esprit habite dans son être. Comment un mauvais esprit pourrait-il cohabiter avec Dieu?
– Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? (2 Cor 6.14)
Quelle collusion peut-elle s’installer entre le temple de Dieu et les idoles? Aucune! Dieu l’a dit: «J’habiterai… au milieu d’eux».
Le Saint-Esprit et les démons ne peuvent donc pas investir une même personne. Il n’y a aucune relation entre eux. Un chrétien peut néanmoins étouffer la personne du Saint-Espr it qui vit en lui, puis ensuite être influencé par un démon; mais jamais il ne sera possédé par celui-ci.
– Il nous a r essuscités ensemb le, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ (Eph 2.6). Nous sommes déjà à la droite du Père en la personne de Jésus Christ. Comment pourrions-nous être… déjà au ciel… et en même temps investis par un mauvais esprit sur la terre? Impossible!
A travers ces versets de la Parole, nous pouvons voir qu’il est impossible qu’un chrétien né de nouveau soit possédé par un démon. Nous sommes en effet protégés par:
– La souveraineté de Dieu
– La suffisance de Christ
– Le sceau du Saint-Esprit
– La sanctification réservée aux enfants de Dieu
– Notre position dans les lieux célestes.
C. DEFENSE
Un non converti possédé par des mauvais esprits doit être délivré selon les principes bibliques, comme un chrétien doit être délivré des attaques diaboliques en accord avec ce que la Bible enseigne. Mais le processus est différent. Tant de gens imposent les mains, ce qui n’est pas biblique dans le cas d’une délivrance démoniaque. Il y a une méthode biblique pour affronter les attaques du prince de ce monde.
Ce principe peut être résumé en trois mots qui se trouvent en Jacques 4.7 et en 2 Pierre 5.6-10:
résistance… soumission… victoire.
1) Résistance
Le ministère auprès d’un chrétien oppressé est de résister avec lui. Jacques 4.7 dit:
«Résistez au diable…» 1 Pi 5.9 enseigne: «Résistez avec une foi ferme…» Eph 6.12,13: «Car nous n’avons pas à lutter contre le sang et la chair, mais contre les dominations, … contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants… Résistez dans les mauvais jours.»
Résister en est la clé. Cela n’équivaut pas à «lier Satan». Le diable ne sera lié qu’aux 1000 ans du règne de Christ sur la terre. La parabole de Jésus explique que l’homme fort doit être lié avant qu’il soit possible de piller sa maison! Mais on ne construit pas une doctrine sur une parabole4.
Le Nouveau Testament enseigne qu’il faut résister! Mais comment résister? Voici sept armes par lesquelles nous pouvons, par Sa personne, accomplir 2 Cor 10.4.
a) Le nom de Jésus Christ
«En mon nom, ils chasseront les démons » Marc 16.17. Bien que ce texte ne se trouve pas dans les plus anciens manuscrits, la vérité est soulignée en Luc 10.17 où les disciples disent: «Seigneur, les démons même nous sont soumis en ton Nom!» Regardez 1 Cor 12.2 et Jean 4.2-5: en affrontant Satan par le nom de notre Seigneur, nous résistons.
b) Le sang de Christ
«Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau» (Apoc 12.11). Bien que ce verset s’applique à la période de la grande tribulation, le principe est valable aujourd’hui, parce que le lieu de jugement, selon Jean 12.31, est la croix où» le prince de ce monde a été jeté dehors». Christ a «dépouillé les dominations et les autorités… en triomphant d’elles par la croix» (Col 2.15). Les démons tremblent devant l’évocation de Son sang. Nous résistons par ce puissant sacrifice de Jésus!
c) La Parole de Dieu
Comme Jésus a résisté au diable en citant la Parole (Luc 4), nous pouvons utiliser «l’épée de l’Esprit» (Eph 6.17) «pour résister dans les mauvais jours» (Eph 6.13). La Bible n’est pas un livre magique, mais c’est la Parole serrée dans nos cœurs que nous pouvons citer face aux attaques du méchant! Résistez par la Parole de Dieu!
d) La foi
«Résistez-lui avec une foi ferme» (1 Pi 5.9). Une des pièces de la panoplie divine est «le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre les traits enflammés du Malin» (Eph 6.16). S’il n’y a pas la confiance dans le Seigneur, ce n’est pas la peine de résister. Sans la foi, on ne peut connaître Dieu! Sans la foi, nous ne pouvons nous approprier la puissance contre le monde invisible. La résistance est un acte de foi!
e) La prière
Mat 17.21 nous apprend que «cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne». Les anciens manuscrits omettent ce verset mais pas Marc 9.29. La communion avec Dieu par la prière est primordiale si l’on résiste! Selon Mat 18.19-20, la prière collective avec les frères est nécessaire. Un soldat n’entre pas dans la bataille sans les ordres du commandant! Résistez dans la prière!
f) Le jeûne
Le jeûne n’est pas une grève de la faim, qui serait alors une pression mise afin que Dieu soit obligé d’agir. Non! Le jeûne est la manifestation concrète que la communion avec Dieu est plus importante que la nourriture. Mat 17.21 dit qu’une certaine sorte de démon ne sort que par la prière et le jeûne. Même si ce verset est contesté, … le principe du jeûne, dans le Nouveau Testament, est valable et a un lien étroit avec la prière (Mat 4.2; 6.16; Act 13.3; 2 Cor 11.27). Jésus jeûne quarante jours avant de résister au diable! Résistez en jeûnant5!
g) Le Saint-Esprit
Tout ce que nous faisons, et surtout, lutter contre le monde invisible, doit être accompli par la personne du Saint-Esprit. «Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde» (1 Jean 4.4). Même Jésus, pourtant omnipotent, a dit: «Si c’est par l’Esprit que je chasse les démons…». Comment résister? Vous ne le pouvez pas, mais le Saint-Esprit qui habite en vous peut le faire! Il faut être rempli du Saint-Esprit.
Ces sept principes dans la Parole de Dieu constituent notre équipement afin de résister. Il nous commande: «Revêtez- vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme (résister) contre les ruses du diable» (Eph 6.11). Appliquons ces sept principes quand nous sommes envahis par l’ennemi. Pratiquez ces principes dans votre vie quotidienne! Néanmoins, vous ne pourrez obtenir la victoire ni résister sans être soumis à Dieu.
2) Soumission
La première partie de Jacques 4.7 dit: «Soumettez-vous donc à Dieu». 1Pi 5.6 précède, avec la doctrine d’humiliation, le verset 9 qui nous commande de résister au diable. La soumission consiste à appliquer Rom 12.1-2 et Luc 14.26,27-33. Tout obstacle dans nos pensées, notre corps, notre esprit ou notre âme doit être confessé et abandonné.
Imaginez que vous êtes une maison. Dans cette maison, il y a le salon, la cuisine, des chambres et un débarras: cave, grenier, ou encore placard. Vous mettez tant de choses dans ce placard sans jamais le nettoyer! Jésus a frappé à la porte de nos vies. Il y est entré! Il a passé par le salon, où nous nous mettons à l’aise sans rien faire pour Dieu. Par la chambre, où nous lisons la Parole et prions. Mais on peut faire cela toute la journée sans pour autant être soumis… Par la cuisine, où il y a beaucoup d’activité. Vous pouvez être actif pour le Seigneur sans pour autant Lui être soumis! Non! La soumission consiste à laisser Christ nous purifier par son sang de toute iniquité, et à le laisser siéger dans la cour de notre âme. Il peut purifier les pensées impures, les mauvaises attitudes comme la haine, la jalousie, l’amertume, l’angoisse, le manque d’amour, etc. Voilà la vraie soumission! Mais la soumission ne consiste pas en un seul acte valable pour l’éternité: «soyez soumis» est une action continuelle!
Sans la soumission, ce n’est pas la peine d’essayer de résister. Mais si nous demeurons soumis à la volonté de Dieu, nous pouvons résister efficacement, car Il nous donnera la victoire.
3) Victoire
«Le diable fuira loin de vous» (Jac 4.7). En 1 Pi 5: «… Humiliez-vous sous la puissante main de Dieu… (v.6,7), résistez (à votre adversaire) (v.8, 9), et le Dieu de toute grâce… vous perfectionnera Lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables». Quelle victoire!
Satan contre-attaquera sûrement. Mais avec les armes de Dieu et soumis à Lui, nous avons la promesse de la victoire!
«Voici, je vous ai donné le pouvoir… sur toute la puissance de l’ennemi; et rien ne pourra vous nuire» (Luc 10.19). La victoire est promise! «Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous soient soumis, mais réjouissez-vous plutôt de ce que vos noms sont écrits dans les cieux» (Luc 10.20).
Information
Après 46 ans de ministère missionnaire et pastoral, dont 7 ans au Congo et 39 ans en France, le Dr I. Peterson et son épouse ont pris la «retraite». Ouvriers pionniers, ils ont participé à l’implantation de trois églises en France. Mais notre frère a à cœur de se mettre à la disposition des Eglises et Œuvres pour des conférences et des séminaires bibliques, notamment sur le thème de «La lutte contre le monde invisible» ou sur l’évangélisation et l’implantation de nouvelles églises. Il est accompagné de son épouse, musicienne, qui exerce un ministère d’enseignement auprès des femmes et des enfants. Aucun engagement financier n’est demandé de leur part lors d’un appel à leur service.
Si vous désirez contacter le Dr Peterson à ce sujet, voici son adresse: Pasteur I. PETERSON, 37, rue de Charnay, FR-78990 ELANCOURT, France, tél. +33 (0)1 30 69 02 92 ou e-mail PeteDoneldaPeterson@compuserve.com
Notes :
1 «Demon Experiences in Many Lands» («Expériences démoniaques dans beaucoup de pays)», Moody Press
2 «Biblical Demonology» («Démonologie biblique»), Wheaton III, Scripture Press, page 100.
3 «Demons in the World Today» («Des démons dans le monde aujourd’hui»), Wheaton III, Tyndale Press., page 111.
4 Le texte dans Matth 12.29: «Comment quelqu’un peut-il entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens sans avoir auparavant lié cet homme fort» ne nous autorise pas à échafauder une doctrine sur cette parabole. Jésus, dans ce récit de la guérison d’un démoniaque aveugle et muet, ayant rencontré une opposition farouche des Pharisiens qui attribuaient sa puissance à un lien avec le prince des démons, réfute leurs blasphèmes par une triple réponse: 1. «Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister» (v 25). Si le Seigneur avait reçu cette puissance de Satan, comment pourrait-il l’utiliser contre ce dernier sans que son royaume divisé ne cesse de subsister? 2. Les pharisiens reconnaissaient que tout exorcisme ne s’exerçait pas par la puissance de Satan. Pourquoi Jésus ne pouvait-il pas exercer ce pouvoir justement par la puissance du Saint-Esprit (v. 27-28)? 3. Dans la parabole suivante, Jésus leur fait comprendre que celui qui veut s’emparer des biens d’une maison, doit d’abord lier l’homme fort qui la garde (v 29). Il faut donc plus fort que lui. Ce texte de Matth 12.22-30 est une réfutation claire de Jésus contre les assertions des Pharisiens que Jésus «ne chassait les démons que par Béelzébul, prince des démons» (v 24). Sa réponse est une affirmation de sa souveraineté sur Satan, car Jésus chassait les démons en vertu de sa puissance divine inhérente. C’était une illustration historique du pouvoir personnel du Christ sur Satan.
5 Il va sans dire que le jeûne n’est pas une forme imposée par la Parole. Il était pratiqué pour marquer la ferveur dans la prière, la repentance et l’humiliation en recherchant la face de Dieu (1 Rois 21.27; Ps 35.13; Néh 1.4; Esd 8.23; 1 Cor 7.5; 2 Cor 6.5). Il serait dès lors faux de penser qu’à travers cette pratique nous obtenions ce que nous demandons à Dieu. Il est souverain et n’a nul besoin d’une telle pratique pour intervenir, mais Il aime voir les siens lui consacrer des moments particuliers dans la prière et le jeûne.
- Edité par Peterson Ivan
«Le monde n’est plus le même depuis le 11 septembre dernier», dit-on. Oui, les artifices de cet ennemi, le diable, sont désormais moins cachés, plus directs, plus ciblés et plus faciles à démasquer, car nous sommes à la veille de grands événements prophétiques. Pourtant, le monde, lui, n’a pas changé. Il reste la sphère où Satan, son prince, œuvre principalement. Sous sa domination, les hommes sont aveuglés par lui depuis la chute de nos premiers parents. Le chrétien, régénéré par l’Esprit, a été «délivré du pouvoir des ténèbres et transporté dans le royaume du Fils bien-aimé» (Col 1.14-15), mais il doit rester vigilant, même si Dieu contrôle souverainement toutes choses, et que rien ne se passe sans sa permission.
Le combat de la foi ne nous reste pas épargné. La Bible nous exhorte à résister aux subterfuges et combinaisons rusées du diable, à surmonter toutes ses embûches et à tenir ferme jusqu’au bout (2 Cor 10.3-6; Eph 6. 10-18; Jac 4.7; 1 Pi 5.8-9). Pour cela, il faut aussi connaître sa tactique, ses méthodes et ses artifices. Tantôt il court, tantôt il s’arrête pour nous piéger. Tout est bon pour lui afin de déstabiliser, désorienter et faire chuter les croyants.
Mais nous avons la Parole, «l’épée de l’Esprit», qui est aussi une «lampe à nos pieds». Elle a la puissance de nous édifier, de nous éclairer et de nous aider à déjouer les attaques larvées, à riposter, et à tenir ferme dans la foi avec l’aide du Seigneur.
Les articles de ce numéro ont pour but de nous éclairer sur certaines ruses de l’ennemi afin de les démasquer. Leur objectif est de nous rendre attentifs à notre vulnérabilité et de nous équiper par les Ecritures pour sortir victorieux de nos batailles.
Sola Fide nous parle de la foi authentique reçue par grâce, par contraste avec une fausse foi basée sur des œuvres et des expériences subjectives. Un courant actuel, le postmodernisme, nous est exposé ensuite pour démasquer de «nouvelles valeurs» sans consistance. Dans d’autres circonstances, comme celles de la misère et de la pauvreté qui affligent bon nombre de nos contemporains, notre résistance consistera en la manifestation concrète de notre foi, preuve du véritable amour selon Dieu. Les puissances sataniques se démènent, spécialement là où l’Evangile est annoncé avec fidélité. Dans notre lutte contre le monde invisible, nous apprenons combien il est important d’être équipés des armes de Dieu pour résister et rester «plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés». Autre subterfuge de l’ennemi: le mépris de la Hiérarchie créée par Dieu. L’Histoire de l’Eglise, premier article d’une série sur la défense de la foi à travers les 20 derniers siècles, nous fera découvrir les subtilités de l’ennemi par la prolifération des fausses doctrines. Perspective biblique du Cosmos démasque un des artifices les plus destructifs du diable: faire croire au monde que l’évolutionnisme est scientifiquement vérifiable, alors qu’il s’agit d’une théorie qui ridiculise l’alternative de la Révélation claire (en Genèse 1) des origines de l’univers et de l’homme créés par le Dieu personnel et infini. Et le témoignage Il a séché mes larmes est un magnifique exemple d’une foi solide d’un couple marié résistant à l’ennemi, en surmontant l’épreuve à travers une solution bien préparée par le Seigneur.
Bonne lecture! et que Dieu nous apprenne à résister aux assauts de l’ennemi, à les vaincre et à tenir ferme dans les épreuves. Jésus revient bientôt! Notre travail n’aura pas été en vain dans le Seigneur (1 Cor 15.58).
- Edité par Lüscher Henri
Auteur: Edgar ANDREWS
Editeur: Europresse, B.P. 105, FR-71322 Chalon-sur-Saône cedex, 160 pages, 2001
Dans la vie professionnelle, l’auteur est un scientifique hautement qualifié, et dans une église évangélique il est un ancien bien formé théologiquement. La valeur de son livre réside dans son refus, en tant que scientifique, d’accorder à la science plus qu’elle ne mérite. Donc, il n’est pas tenté, dans son rôle d’enseignant biblique, de chercher des astuces pour «concilier» la Bible avec la science. Il n’attaque pas la science mais nous avertit (p.93): «La science n’est pas infaillible. Elle n’est pas toujours sage non plus. Comme tous les domaines de la recherche et de l’activité humaines, elle contient le meilleur et le pire, et nous de vons a pprendre à faire la part des choses ». Son livre est un excellent outil pour aider ceux qui veulent bien faire un petit effort afin de voir plus clair dans le débat entre évolutionnistes et créationnistes.
Le premier chapitre explore, d’une manière fort utile, la relation entre la foi et la raison ainsi que le rôle qu’elles jouent dans l’apprentissage de la sagesse et la quête de la compréhension. Au chapitre 2, l’auteur ne cherche pas à démolir la théorie de l’évolution, mais il en expose certaines faiblesses et lacunes qui l’ont conduit à la rejeter comme une authentique théorie scientifique. Ensuite Andrews explique le processus par lequel cette théorie est devenue si populaire et il met en garde contre les abus de la théorie scientifique.
Le troisième chapitre est une comparaison et une évaluation des trois paradigmes scientifique, évolutionniste et créationniste. Après avoir exposé les ambitions et les limites de ces trois modèles de pensée l’auteur arrive à la conclusion (p.71): «Il apparaît ainsi clairement que le paradigme évolutionniste et le paradigme biblique s’excluent mutuellement. Chacun d’eux peut exister côte à côte avec le paradigme scientifique, mais ils ne peuvent exister ensemble. Il en est ainsi parce que chacun se veut «holistique », cherchant à embrasser la totalité du réel. Les deux ne peuvent pas être simultanément vrais, car ils proposent des vues radicalement différentes concernant Dieu, l’homme et la nature, et tous deux revendiquent la vérité exclusive de ce qu’ils enseignent.»
Deux chapitres sont consacrés à examiner les positions de ceux qui acceptent l’autorité de la Bible. D’abord les «néo-évangéliques qui pensent que la Bible peut se tromper en matière d’histoire et de science» (p.73), ensuite ceux qui se nomment «évolutionnistes théistes». Partout dans ce livre on constate les bonnes compétences scientifiques de l’auteur, mais dans ces deux chapitres c’est son respect du texte biblique et les bons principes d’exégèse qui sont évidents. Il tranquillise d’avance certains critiques éventuels en affirmant: «Rien ne nous oblige donc à interpréter l’Écriture d’une façon servilement littérale; suivant son genre littéraire et conformément à l’intention de l’auteur , nous insistons sur le fait qu’il faut interpréter comme de l’histoire authentique les passa ges qui ont une forme et un fond historiques» (p.100). Andrews tient à signaler que notre choix aura de graves conséquences et conditionnera «notre interprétation de l’Écriture, notre compréhension de l’homme et notr e conception de Dieu» (p.98).
Dans les deux derniers chapitres, l’auteur présente une perspective biblique du cosmos qui atteste la gloire du Dieu créateur, puis il conduit le lecteur à Colossiens 1 qui donne au Sauveur la place centrale dans la création.
A la portée de tout lecteur adulte, même sans formation scientifique, ce livre mérite d’être lu par tous les responsables des jeunes et les conducteurs des églises.
Tony HYNES
- Edité par Hynes Tony
VIE CHRÉTIENNE
(Ephésiens 6.11-13)
Cet article est le résumé d’un message délivré par Modeste EALE Bomolo dans une église évangélique à Kinshasa. Ancien de cette église, il a quitté le pays entre-temps pour des raisons professionnelles. Il est veuf, père de deux enfants et informaticien de profession.
«C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté» (Eph 6.11-13).
Tenir ferme ? Qui doit tenir ferme ? Contre qui ? Comment ? Et pourquoi ?
Tenir ferme veut dire résister, s’accrocher et gérer ce qu’on a gagné. Seul le chrétien soumis au Seigneur et à sa Parole, donc rempli du Saint-Esprit (Eph 4.6), et revêtu de «toutes les armes de Dieu», peut tenir ferme contre le diable (le chrétien charnel doit passer par la confession et la repentance), «car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde des ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes». Nous sommes donc exhortés à prendre toutes les armes de Dieu, afin de
• Tenir ferme contre les ruses du diable.
• Résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté.
A. TENIR FERME CONTRE LES RUSES DU DIABLE
«Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces, mais avec la tentation, il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter » (1Cor 10.12-13).
Le diable qui rôde autour de nous comme un lion rugissant cherchant qui dévorer (1 Pi 5.8-9) n’a qu’une seule stratégie: «créer le doute dans le cœur de l’homme». Et c’est une vieille technique qu’il continue d’utiliser encore aujourd’hui : «Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? » (Gen 3.1).
Il nous attaque le plus souvent par les stratagèmes suivants :
1. La critique et le doute contre l’authenticité de la Parole de Dieu
La Parole de Dieu a été écrite par les hommes sous l’inspiration du Saint-Esprit, et non sous celle des hommes. Celui qui ne croit pas à l’authenticité de la Parole de Dieu a perdu la foi. Et celui qui n’a pas la foi a tout perdu et ne peut plus plaire à Dieu (Héb 11.1,6).
2. L’immobilisme
Une autre ruse de notre adversaire est qu’il fera tout pour nous empêcher de passer à l’action en nous incitant à ajourner ou tout simplement à repousser le moment choisi pour :
a) accomplir un vœu ou une résolution (Ecc 5.3). Quand on prend un engagement devant Dieu, il faut aller jusqu’au bout.
b) évangéliser (Matt 28.19-20). L’ordre missionnaire «Allez, faites de toutes les nations des disciples…» est le même que celui de Paul, étreint par l’amour de Dieu. Il écrit que «la nécessité m’en est imposée. Malheur à moi, si je n’évangélise pas» (1 Cor 9.15-18). L’ennemi nous suggère si souvent de rester silencieux face à notre responsabilité d’apporter l’Evangile à notre prochain.
c) réparer un tort (Matt 5.23; 6.14; Luc 19.8-9). Ici nous allons relever deux obstacles. Très souvent il nous est plus difficile de pardonner à ceux qui nous ont offensés que de demander pardon. Deuxièmement, il nous arrive même d’aller plus loin, c’est à dire de prendre des témoins pour assister à l’événement de l’offense. C’est un langage d’orgueil, parce que nous savons que nous allons tirer profit de cela, quand le frère ou le témoin fera notre publicité en racontant ce qui s’est passé et en mettant l’accent sur notre «humilité ». Dieu n’est pas dupe.
3. Des décisions prises à la hâte au lieu de la maîtrise de soi et de la patience
Soyons sur nos gardes! Une autre ruse du diable est de nous pousser à des décisions prises à la hâte (tout de suite), pour que nous perdions la paix. Nous le faisons parfois sans réfléchir. Exemple: l’histoire d’Abraham au sujet de sa descendance. Conséquence : la naissance d’Ismaël. Comme le temps passait, et que Sara ne concevait toujours pas, elle proposa à son époux de lui donner un fils par sa servante Agar:
«Et Saraï dit à Abram : voici, l’Éternel m’a rendue stérile, viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï (Gen 16.2). Alors la Parole de l’Éternel lui fut adressée ainsi : ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais c’est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier» (Gen 15.4).
Si cette sorte de manœuvre de l’ennemi nous atteint, que nous sommes sur le point de décider des choses avec précipitation et sans réfléchir, arrêtons-nous et remettons-nous à Dieu dans la prière jusqu’à ce qu’Il remplisse notre cœur de sa paix par le Saint-Esprit. Qu’il est précieux d’apprendre à «marcher selon l’Esprit », avec son secours, en exerçant la maîtrise de soi et la patience, qui font partie de ce que la Bible appelle fruit de l’Esprit de Dieu (Gal 5.22).
Le secours de Dieu dans le combat: compréhension des Saintes-Ecritures
L’homme, sans le concours de l’Esprit de Dieu, ne comprendra jamais la Parole de Dieu. Le Seigneur Jésus-Christ a dit : «Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera » (Jean 15.13-14). Ce précieux secours de l’Eternel nous viendra par la méditation des Saintes-Ecritures qui nous éclairent dans nos diverses circonstances et nous fortifient.
B. RESISTER DANS LE MAUVAIS JOUR
La Bible nous dit exactement ceci: «Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber! Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés audelà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter» (1Cor 10.12-13).
Les mauvais jours viendront dans notre vie, si ce n’est déjà fait. Job, l’homme intègre et honnête, Jean Baptiste, Elie le prophète et David le roi ont vécu cette situation.
– Job avait perdu d’un coup : ses biens, ses enfants et même sa santé.
– Jean Baptiste, arrêté par Hérode à cause de la vérité qui devait être dite, ne voyant pas venir le secours qu’il attendait de la part du Seigneur Jésus- Christ (Luc 7.20-23), envoya deux de ses disciples poser une question bizarre à Jésus : «… es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?»
– Le prophète Elie, après avoir tué 450 prophètes de Baal et peut-être 400 d’Astarté, fut menacé de mort par Jézabel. Pris de panique, il prit la fuite et demanda la mort à Dieu. Mais, il ne la lui accorda pas (1 Rois 19.2).
– Le Roi David reçut des menaces de la part de son propre fils et il quitta le pays.
Les mauvais jours viendront de plusieurs façons: problèmes, incompréhensions, disette, maladies, oppressions démoniaques, échecs, etc.
Sachez que vous devez:
– vous accrocher au Seigneur et à sa Parole, puis
– résister en utilisant les armes de Dieu (les armes d’un homme ne feront jamais fuir le diable et ses acolytes).
Quand on tient ferme là où Dieu nous a placés, on ne recule pas. «Nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés, Christ» (Rom 8.31-39) sur le terrain où Dieu nous a placés.
Certains des sorciers, des magiciens, des féticheurs, de ceux qui pratiquent la divination, de ceux qui disent la bonne aventure (Zeke, Mbikudi), de ceux qui invoquent les démons et les morts, de ceux qui mangent la viande sacrifiée aux idoles (Salaka) et d’autres incrédules pourront se convertir tout simplement parce qu’ils seront étonnés de voir comment, malgré tous nos problèmes, nous tenons ferme dans la foi.
«O Timothée, garde le dépôt, en évitant les discours vains et profanes, et les disputes de la fausse science dont font profession quelques-uns, qui se sont ainsi détournés de la foi. Que la grâce soit avec vous» (1 Tim 6.20-21).
Tenez ferme contre le doute que l’ennemi suscite dans votre cœur. Quelqu’un a dit: «Je dois douter de mes doutes, car mes doutes sont redoutables». Tenez ferme après avoir tout surmonté. Revêtez- vous de l’armure de Dieu selon Eph 6.14-20. La victoire nous a été acquise à la Croix du Calvaire par Jésus- Christ, le grand Vainqueur. Ne quittons pas le terrain de la foi et poursuivons la paix et la sanctification (Hébr 12.14) dans nos vies et dans nos familles.
- Edité par Eale Bombolo Modeste
VIE CHRÉTIENNE
William MACDONALD et Arthur Farstad
Extrait du COMMENTAIRE BIBLIQE DU DISCIPLE – Nouveau Testament, au sujet d’Ephésiens 6.10-13. Il nous a paru utile de compléter par cet exposé les divers thèmes sur nos batailles contre les ruses de Satan et les puissances des ténèbres. Cette lutte, le croyant la poursuit avec persévérance en Christ, notre force et notre secours constant, en vertu de sa victoire totale acquise à la Croix.
Nous remercions l’éditeur de cet excellent Commentaire pour son aimable autorisation à publier cet extrait. Il n’est pas superflu de recommander une fois de plus (voir sous «Chronique de livres» (p 31) au no 132 de PROMESSES) cet ouvrage de 1400 pages qui devrait figurer dans la bibliothèque de chaque responsable d’église et de chaque institut biblique et faculté de théologie. Vraiment un investissement que vous ne regretterez pas, car exégèse et application sont admirablement bien réparties. Vraiment un outil efficace pour le recueillement personnel, l’étude systématique de la Bible et la préparation de messages. (Editions J.-P. Burgat – La Joie de l’Eternel, B.P. 1, FR 25660 SAÔNE (France) Adresse e-mail: JeanPaulBurgat@aol.com
Paul va conclure son épître. En s’adressant à toute la famille de Dieu (6.10), il leur lance un appel émouvant en tant que soldats de Christ. Tout enfant de Dieu véritable apprend assez vite que la vie chrétienne est un combat. Les armées de Satan se vouent à empêcher et à obstruer l’œuvre de Christ et à terrasser le soldat individuel. Mieux un croyant sert le Seigneur, plus il sera soumis aux attaques sauvages de l’ennemi: le diable ne gaspille pas ses munitions contres les chrétiens de nom. Nous ne pouvons venir à bout du diable par nos propres forces. La première injonction préparatoire est donc que nous soyons continuellement fortifiés dans le Seigneur et par les ressources infinies de sa force toute-puissante. Les meilleurs soldats de Dieu sont ceux qui sont conscients de leurs propres faiblesses et inefficacité et qui s’appuient uniquement sur lui. «Dieu a choisi les choses folles et faibles du monde pour confondre les fortes» (1 Cor 1.27). Notre faiblesse nous incite à nous confier en sa force toute-puissante.
Dans ce combat (6.12), il ne s’agit pas d’une guerre contre des philosophes impies, des prêtres rusés, des sectaires qui nient le Christ ou des dirigeants infidèles. La bataille se livre contre des puissances démoniaques, contre des légions d’anges tombés, contre des esprits méchants qui ont un pouvoir énorme. Bien que nous ne puissions pas les voir, nous sommes constamment entourés par des esprits méchants. Quoiqu’il soit vrai qu’ils ne puissent pas habiter en un vrai croyant, ils peuvent l’opprimer et le harceler. Le chrétien ne devrait pas se laisser accaparer par le problème des activités démoniaques. Il ne devrait pas davantage vivre dans la crainte des démons. L’armure de Dieu le pourvoit de tout ce qu’il lui faut pour tenir ferme contre de telles attaques. L’apôtre nomme ces anges tombés des «dominations et des autorités, des princes de ce monde des ténèbres et des esprits méchants dans les lieux célestes». Nos connaissances insuffisantes ne nous permettent pas de faire la distinction entre ces catégories, qui se rapportent peut-être à des chefs du monde des esprits dont l’autorité varie des uns aux autres, comparables, sur le plan humain, à des présidents, des préfets, des maires et des conseillers municipaux.
Alors que Paul écrivait (6.13), il était probablement gardé par un soldat romain de pied en cap. Toujours prêt à tirer des leçons spirituelles du monde naturel, il en fait l’application: nous sommes entourés par des ennemis formidables; il nous faut prendre «toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister» quand le conflit atteint une intensité féroce, et d’être trouvés debout une fois que la bataille a cessé. «Le mauvais jour» se rapporte probablement à toute attaque acharnée de l’ennemi. L’opposition satanique semble arriver en vagues qui avancent et reculent. Même après la tentation de notre Seigneur dans le désert, le diable le quitta jusqu’au moment favorable (Luc 4.13).
- Edité par MacDonald William
-Le Dr I. Peterson est pasteur de l’Eglise Evangélique Régionale de Poissy/Saint-Germain en France. Cet article est publié avec l’aimable autorisation de la Fédération Evangélique de France, qui en avait fait le thème central d’Info FEF en octobre 1989. Depuis lors, l’engouement pour les formes les plus diverses de « spiritualité » n’a fait que croître, et il sera sûrement facile pour nos lecteurs d’appliquer les observations du Dr Peterson aux offres actuelles du marché du « surnaturel ».-
Mais l’Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits séducteurs, et des doctrines de démons (1 Tim 4.1). Nous vivons présentement en ces temps troublés! Depuis des millénaires,Satan et ses cohortes démoniaques se révèlent avec puissance, mais en ces derniers chapitres de la prophétie, ils se déchaînent!
Nombreux sont ceux qui estiment que si Christ est proclamé il n’y a aucune nécessité à évoquer Satan et les démons. C’est une attitude malsaine! Jésus-Christ Lui-même a montré toute l’importance que ce sujet revêtait pour Lui (Luc 10.18-21). La Bible est claire quant à notre combat: Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes (Eph 6.12). Il faut savoir lutter! Il faut résister! Il faut donc connaître leurs pièges, car nous sommes en face d’une…
I. Crise de la possession démoniaque!
Les gens du monde en savent quelque chose! Le journal « Newsweek » dit qu' »aujourd’hui dans le monde entier des millions de personnes pratiquent le satanisme, la sorcellerie, le vaudou et d’autres formes de magie noire ou blanche ». Le Nouvel Observateur, France Soir et d’autres périodiques ont consacré bon nombre de pages à ce sujet. Nos librairies sont inondées d’ouvrages sur cette question. L’occultisme est présent sur les écrans de télévision et dans les salles de cinéma… Les petites annonces vous invitent à contacter des marabouts, des médiums et des professeurs de sciences occultes…
Bien entendu il y des charlatans, mais aussi de véritables occultistes! Bilan: on a constaté qu’il y a en France un médium pour 120 habitants et que les guérisseurs sont plus nombreux que les médecins. Nous sommes en présence d’une véritable crise!
Bien sûr, une mise en garde est nécessaire contre les extrémistes! D’un côté il y a ceux qui, avec un semblant de connaissance biblique et peu de réflexion attribuent malencontreusement d’innombrables faits à la puissance démoniaque. Par exemple: des bruits dans une pièce, la maladie sous toutes ses formes, la solitude, la convoitise, l’orgueil, etc. Un livre a été publié citant quatorze sorte d’allergies attribuables directement à des attaques du malin. Mais ce genre d’extrémisme sans fondement biblique et dénué de logique, en a engendré un autre: celui qui préconise de ne pas attacher d’importance à la puissance satanique, et donc, de ne pas s’en occuper. En bref, de ne pas reconnaître l’action de l’adversaire.
« Une préoccupation excessive de la démonologie est un danger trop souvent exagéré (…) Un enseignement insuffisant sur la démonologie, par crainte de créer un intérêt malsain, ne fait que nourrir les flammes. Le chrétien peut vaincre l’ennemi à condition de ne pas être ignorant de ses desseins » (2 Cor 2.11) (Are Demon for Real? Robert Peterson, p. 113).
L’extrémisme consistant à tourner le dos à cette réalité biblique est tout aussi dangereux que l’autre. Quel danger que celui des formules spirituelles faciles! Nous sommes en guerre! Un travail bâclé et incomplet ne mène qu’au désastre! Nous devons être équipés et préparés pour pouvoir faire face au séducteur et à ses émissaires! « Nier l’activité des démons est une insulte à l’ Auteur des Saintes Ecritures ». (Angels and Demons, Mme G. Needham, p. 100).
L’Ancien Testament présente Satan et les puissances démoniaques:
-Leur chute: Ez 28.15-17; Es 14.12-15.
-Menteurs: 2 Chron 18.19-22.
-Espions et accusateurs: Job 1.7, etc.
Le Nouveau Testament nous montre qu’ils:
-Attaquent: 2 Pi 5.8.
-Causent la faiblesse: 2 Cor 2.11.
-Trompent et se déguisent: 2 Cor 11.14 et 15.
-Possèdent: Mat 8.31.
-Lient: Luc 13.16.
-Aveuglent: 2 Cor 4.4.
-Affligent: Luc 9.39.
-Parlent: Mat 9.32, etc.
Si ces choses se produisent aujourd’hui si abondamment, c’est que nous sommes dans une période de crise démoniaque! Est-il encore besoin de textes?
Deut 18.10 à 12 classe les pratiques occultes des temps anciens. Ceux qui observent attentivement ce catalogue doivent conclure qu’il est aujourd’hui plus que jamais d’actualité.
-Devin: (v. 10) « kausam », clairvoyance, divination par les cartes, toutes choses à la mode.
-Astrologue: (v.10) « aunam », cette pratique non scientifique et anti-biblique s’étale chaque jour dans nos journaux, sous la forme d’horoscopes…
-Augure: (v.10) « naukash », ces « siffleurs » comme les « eggastrimothoi » d’Es 8.19 et 29.4, séduisent par leurs enchantements.
-Magicien: (v. 10) « kawshaf », praticiens de la magie noire et de la magie blanche qui jettent des sorts et désenvoûtent.
-Enchanteur: (v.11) « kauram », la racine de ce mot veut dire « se liguer ». La présence de médiums et de voyants en tous genres est évidente.
-Spirite: (v.11) « sha’al », qui évoque les esprits. Tant de monde fait tourner des tables et joue avec des « ouija ». C’est une mode d’aujourd’hui.
-Nécromancien: (v.11) « daurash », ceux qui croient invoquer les morts contactent les démons, tout en gagnant bien leur vie. De telles séances se pratiquent constamment en tous lieux.
-Diseur de bonne aventure: (v.11) « yidéonie », qui connaît, qui conjure. Leurs méthodes sont innombrables et incluent la chiromancie, la cartomancie, la baguette, la boule de cristal…
Oui, aujourd’hui la pratique occulte et ses terribles conséquences, la possession démoniaque et les attaques du malin sont aussi évidentes et réelles que notre propre existence. La Bible l’enseigne et le monde y croit. Nous vivons une crise dans ce domaine.
II. Caractéristiques de la possession démoniaque
Jésus a bien dit qu’il y a « des maladies et des douleurs de divers genres » et a fait des distinctions entre les démoniaques, les lunatiques et les paralytiques. Mais comment pouvons-nous discerner si une personne est possédée ou si elle souffre simplement d’une maladie psychique? il est certain que le Seigneur accorde un don de discernement (1 Cor 12.10) et que tout dépend de Lui. Cependant, il y a cinq repères qui peuvent nous guider et nous aider. Le monde des esprits est changeant car le diable est rusé. Ces cinq points ne constituent pas un test infaillible et ne peuvent en aucun cas être dissociés! Si une seule de ces caractéristiques est évidente dans la vie d’une personne, une conclusion hâtive ne doit pas être formulée. Pour un problème d’ordre diabolique, ces cinq éléments doivent coexister.1. Réaction face au domaine spirituel
La personne devant vous peut-elle confesser publiquement que « Jésus-Christ venu en chair est de Dieu », c’est-à-dire reconnaître qu’Il est Dieu, Iahvé incarné?
Si la confession est impossible, l’individu est peut-être un démoniaque. Il faut examiner les autres repères! Lorsqu’il est question du « sang de Jésus », comment votre interlocuteur réagit-il?
Si la réaction est négative, voire même violente, il y a possibilité de possession.
« Une observation des démoniaques révèle souvent une opposition violente aux choses de Dieu. » (K. Koch, exposé dans un séminaire).
Cependant, l’examen des autres symptômes s’avère nécessaire car le diable ruse en restant parfois silencieux ou caché.
2. Personnalité changeante
Quand l’amour se transforme en haine, que la courtoisie fait place à la vulgarité, que l’intelligence se transforme en folie, etc., avec une rapidité incroyable, il faut examiner si ce changement provient d’une possession. Une grande sagesse est nécessaire car ces symptômes sont aussi ceux de la maladie de la schizophrénie. Mais, s’il y a opposition aux choses de Dieu, il s’avère qu’il s’agit de bien plus que d’une simple maladie. Le roi Saül (1 Sam 16.15) essaya de tuer David quelques moments après lui avoir exprimé son amour: un mauvais esprit s’était emparé de lui.3. phénomènes étranges et prodiges mensongers
Les enchanteurs de Pharaon;ont fait des prodiges. Il en sera de même à la fin des temps (2 Thes 2.9 et 10). Ces démons ont le pouvoir aujourd’hui de produire des phénomènes étranges.
Le Dr Unger écrit: « Dans le spiritisme et la possession démoniaque, il y a des phénomènes et des bruits qui sont inexplicables. »
Il ne faut pas s’y tromper! Si ces phénomènes ne peuvent pas être expliqués ou détournent de notre Seigneur (Deut 13.1-5), ce symptôme peut également permettre, avec les quatre autres, d’arriver à la conclusion de liens ou de possession démoniaque.
Si la victime a pratiqué les sciences occultes, cela nous indique la raison de tels phénomènes. Faire du yoga, consulter des médiums ou des guérisseurs, avoir recours au pendule et au jeu de tarots, lire les horoscopes, faire tourner les tables, etc., c’est s’ouvrir à coup sûr à la puissance du malin.
4. Péchés extrêmes
a) Perversion sexuelle
Ephésiens 5.12 souligne que les gens qui vivent dans les ténèbres font en secret (de manière occulte) des ouvres dont il est honteux de parler. C’est tout particulièrement vrai dans la pratique de l’occultisme: le diable pousse ses victimes à l’immoralité, à la perversion sexuelle et au nudisme. Marie de Magdala était-elle une pervertie possédée par ailleurs, ou est-ce que les sept démons qui l’habitaient l’ont poussée à cette perversion? L ‘homme vivant au milieu des tombes (Mc 5) était nu. Bien sûr la chair est aussi un ennemi, mais s’il y a des extrémismes dans ce domaine, il faut considérer cela comme le symptôme d’une possible présence démoniaque.b) Blasphème
H. Linsey a écrit: « Une tendance continuelle à blasphémer le Nom de Dieu et le Nom du Christ peut être avec les autres symptômes, un signe de l’influence des démons. »
Il a raison! Même si le Serpent ne peut blasphémer Dieu en face, il peut diffamer son Nom devant nous! Etre blasphémateur n’est pas un signe en soi, mais ajouté aux autres il indique des liens ou une possession démoniaque.
c) Violence
Tel était le cas du démoniaque de Luc 8.26 à 39. Le diable est meurtrier dès le commencement (Jean 8.44). L’esprit malin jetait un enfant dans le feu et dans l’eau pour le faire périr (Mc 9.22).d) Drogues et alcool
Ces stimulants vident le cerveau et détruisent la volonté. Le mot grec pour la sorcellerie est « pharmakeia » d’où vient le vocable « pharmacie ». La drogue est souvent liée à la sorcellerie. Apocalypse 18.23 indique que l’Antichrist séduira les nations par des « enchantements » (pharmakeia). Le mot pourrait être traduit par « drogues ». L’Antichrist est en quelque sorte l’incarnation des puissances démoniaques…
L’alcool est une sorte de drogue aussi! L’Institut National contre l’abus d’alcool déclare sans réserve: « L’alcool est une drogue! » L’alcool peut lui aussi détruire la volonté et permettre ainsi à des démons de prendre possession de la personne.
5. Signes physiques
Des phénomènes qui touchent les yeux ou l’ouïe (Mat 9.32 et 33), une voix différente, une maladie inexplicable (Luc 13.1), une force physique hors du commun (Mc 5.4), une tendance à la destruction ou à l’auto-destruction corporelle sont tous des symptômes physiques à prendre en compte.
Tous ces symptômes doivent être considérés ensemble, mais il arrive que cela ne suffise pas. C’est la sagesse du Seigneur et le discernement qu’Il nous donne par son Esprit qui nous font reconnaître l’ennemi.
III. Le chrétien et la possession démoniaque
Une similitude entre les symptômes d’activité démoniaque dans la vie d’un non-croyant et certains symptômes dans la vie d’un chrétien peut exister, mais ne permet pas d’affirmer qu’un chrétien puisse être possédé. Bien au contraire, la Parole de Dieu déclare que c’est impossible! En voici les preuves bibliques:
-La sécurité des croyants (Rom 8.38 et 39)
-La protection de Dieu (1 Jean 5.18)
-Le sceau de l’Esprit (1 Cor 6.19 et 10.21)
-Notre position dans les lieux célestes (Eph 2.6)
Il n’y a aucun accord possible entre Bélial (Satan ou un démon) et Christ (2 Cor 6.14 et 15)! Et comment pourrions-nous être possédés par un de ces êtres que nous jugerons un jour (1 Cor 6.3, Rom 16.20)?
Par contre, ils peuvent nous attaquer de bien des manières différentes:
-Faiblesse spirituelle (1 Cor 5.3)
-Pensées impures (2 Cor 11.3)
-Séductions (Plaisirs) (1 Tim 5.11-15)
-Orgueil (1 Tim 3.6), etc.
Ils sont également capables de citer les Ecritures (Mat 4.6) et de se faire passer pour des anges de lumière (2 Cor 11.14). Combien nous devons rester vigilants, et non contents de savoir qu’ils ne peuvent nous posséder, les empêcher encore de nous lier ou de nous oppresser de quelque manière que ce soit!
Ils nous passent quelquefois au crible comme le froment ainsi qu’ils voulaient le faire avec Pierre (Luc 22.31); ils nous soufflettent (2 Cor 12.7)… De mille et une manières le diable tend ses pièges (2 Tim 2.26), Mais nous pouvons obtenir la victoire… Jacques 4,7 est le verset-clef: Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable et il fuira loin de vous. Les mots d’ordre sont: soumission à Dieu, résistance au diable et victoire!
Dans la relation d’aide, le conseiller résiste avec celui qui est oppressé. Dieu donne la victoire en faisant fuir le diable, Revenons sur ces trois mots d’ordre:
1. Soumission
Tout obstacle doit être enlevé. Les péchés doivent être confessés. Les mauvaises attitudes et pensées doivent être purifiées par le sang de Christ. La volonté humaine doit céder à Sa volonté. Les soucis doivent être déchargés sur Lui. Tout doit être en règle. Une soumission partielle à la volonté de Dieu ne saurait suffire (Rom 12.1-2) et il est inutile de résister si certains pas n’ont pas été faits!
La « cure d’âme » est essentielle pour la délivrance!
2. Résistance
Le conseiller, avec le chrétien atteint, résistent aux esprits malins avec les sept « autorités » suivantes:
1. La foi (1 Pi 5.9; Eph 6.16)
2. La Parole de Dieu (Mat 17.21, 6.17-18)
3. Le Saint-Esprit (1 Jean 4.4, Mat 12.28)
4. Le nom de Jésus-Christ (Apoc 12.11, Jean 12.31-33)
5. La prière (Mat 17.21, 18.19-20)
6. Le jeûne (Mat 17.21, 6.17-18).
La délivrance des liens démoniaques pour le chrétien est tout autre chose que l’exorcisme des possédés. Selon la Parole de Dieu, il s’agit simplement de résister dans la soumission complète. La Parole de Dieu n’enseigne pas que nous pouvons lier Satan. Il le sera effectivement pendant le millénium, mais pas présentement. Cependant, à plusieurs reprises, nous sommes exhortés à lui résister (Jac 4.7, 1 Pi 5.9). En résistant dans la prière, nous pouvons ordonner à ces puissances de cesser leurs attaques et de laisser le chrétien tranquille. Mais sans la soumission totale, l’effort serait vain. Résister selon la Parole de Dieu produit la victoire. Elle est assurée car Dieu l’a promise.
3. Victoire
De Dieu vient la victoire! La délivrance dépend de Lui! Elle est saisie par la foi (Luc 10 19-20).
« Quand tous les démons déchaînés prétendraient te détruire,
Ne crains point! Ils sont condamnés et ne sauraient te nuire,
Eux tous avec leur roi tomberont devant toi!
Peuple fidèle, pour vaincre le rebelle, il suffit d’un mot de la foi. » (Martin Luther).
IV. Le commencement de la possession démoniaque
Comment le garçon dont il est question en Mc 9.14-22 en est-il venu à être possédé? Combien nombreux sont les cas qui suscitent cette même question aujourd’hui ! Et… quels sont les pièges tendus par le diable pour lier les croyants? Ils sont nombreux, mais j’en énumère ici simplement une douzaine. Il convient de dire que si quelqu’un pratique les choses indiquées ci-dessous, cela ne veut pas nécessairement dire qu’il soit attaqué ou possédé. Cependant, se livrer à de telles pratiques, c’est une porte grande ouverte, une invitation, un chemin qui conduit aux attaques démoniaques, ou à la possession dans le cas d’un non-croyant.1. Transfert
Plusieurs pensent qu’un transfert de la puissance d’une personne à une autre vient de l’hérédité. Des versets tels qu’Ex 20.3-5 sont cités: les péchés commis par les parents retombent sur les enfants jusqu’à la 3e et à la 4e génération.Mais Ez 18.2, 19 et 20 montrent qu’il n’y a plus lieu de citer ces paroles. Il paraît en fait plus logique de dire que ce transfert s’effectue par association: c’est-à-dire par contact avec quelqu’un qui pratique l’occultisme. C’est une des raisons pour lesquelles il ne faut pas admettre d’enfants lors de séances d’exorcisme. Il importe aussi de demander à Dieu sa protection avant de commencer de telles séances. Un sorcier peut jeter des sorts. Un chrétien qui baisse le bouclier de la foi peut être attaqué. Un non-croyant peut être atteint par la même puissance et être possédé. Heureusement que Celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde (l Jean 4.4). Dieu nous donne des armes pour résister!
2. Idolâtrie
Dans Lév 17.7 , le terme « bouc » est « daimonia » dans la version grecque des LXX. Ce « bouc » est synonyme d’idole selon le contexte. Dans 1 Cor 10.19-20, Paul explique: Que dis-je donc? Qu’une idole est quelque chose? Nullement, mais ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons. Derrière chaque idole (religieuse ou non) se cache une puissance démoniaque. La prière à une image taillée est dangereuse! Un objet religieux qui doit porter bonheur ou protéger le foyer est un « bouc », et derrière lui se cache un démon.3. Stimulants chimiques
La drogue et l’abus d’alcool font lâcher le bouclier de la foi et exposent directement aux traits enflammés du malin! Ils brisent la volonté afin de laisser la porte grande ouverte aux attaques. « L’ivrognerie et l’usage de la drogue sont une porte ouverte à l’entrée des démons » (Rob. Peterson). Apoc 18,23 nous dit que dans les derniers jours l’Antichrist séduira toutes les nations… par ses enchantements. Nous rappelons que « enchantements » est la traduction de « pharmakeia », parfois traduit par « sorcellerie » mais signifiant fondamentalement « drogue ». L’Adversaire utilise déjà cette méthode aujourd’hui!4. Perversion sexuelle
Un grand-prêtre dans l’église de Satan, converti à Jésus-Christ et devenu par la suite évangéliste, disait que « beaucoup comme moi ont été attirés à l’église de Satan par le moyen de la perversion sexuelle. » (M. Waneke). Bien que nous ayons déjà mentionné ce sujet en décrivant les caractéristiques de la possession démoniaque, il est nécessaire de souligner le fait qu’on peut s’ouvrir au Malin par des pratiques sexuelles perverses. Une grande majorité des sciences occultes sont associées à la perversion sexuelle. Autant cette dernière peut mener à des liens ou à la possession, autant l’occultisme conduit souvent à la perversion sexuelle. 90% des problèmes démoniaques sont liés à la perversion sexuelle.5. Sectes
Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent… car si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus… un autre esprit… un autre évangile… ces hommes-là sont de faux apôtres… Et ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière (2 Cor 11.3-4, 14-14). Les sectes et les démons utilisent les mêmes ruses… En voici trois exemples:a) La Parole de Dieu
Ajouter, retrancher, tordre le sens des Ecritures, c’est exactement ce que font les puissances du mal depuis le commencement.b) La divinité de Jésus-Christ
Tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu (1 Jean 4.3). Combien de fois n’ai-je pas éprouvé les esprits par cette déclaration: « Dites que Jésus est Dieu! ». Ils étaient incapables de le faire. Les démons ne peuvent admettre cette vérité! Ils croient et ils tremblent (Jac 2.19). Ils l’ont proclamé Fils de Dieu… mais jamais Dieu lui-même!
Ainsi en est-il des sectes. Leur zèle est tantôt psychique, tantôt démoniaque, mais ne vient jamais de Dieu Lui- même. C’est pourquoi il faut appliquer 2 Jean 9-11 pour éviter la pénétration de gens animés d’un zèle démoniaque dans nos foyers.
c) Le sang de Jésus
Les démons sont chassés par son sang. Quand on le mentionne, ils tremblent. Ceux qui sont possédés ne peuvent pas articuler les mots: « Le sang de Jésus ». Les sectes ne supportent pas la doctrine de la rédemption par Son sang. Démons et sectes ont peur de Son sang. Brandir le sang de Christ c’est leur asséner le coup de grâce.6. Vide psychique
Satan a ses propres moyens pour contrôler le cerveau. La Silva-Mind-Control, qui a 35’000 adhérents est située à Paris. L’objectif que Satan veut atteindre est celui de nous amener à faire le vide intérieur pour nous contrôler. Mat 12.43-45 nous parle de ce démon sorti d’une âme, mais revenant avec sept autres esprits plus méchants que lui. L’hypnotisme, la méditation transcendantale, le yoga, etc, sont des armes de Satan pour parvenir à ses fins.7. Musique rock
Très souvent les paroles expriment la perversion sexuelle, l’usage de la drogue, la violence et les scènes occultes, exactement comme les puissances démoniaques. Des messages subliminaux ont été inclus dans nombre de chansons rock. Par exemple: le disque « Stairway to Heaven » loue une puissance malsaine quand on le fait tourner à rebours. Un autre, par le groupe AC,DC proclame « Le diable en moi » au moins 18 fois. La musique rock n’est pas une organisation de sons neutres. Son rythme est d’origine démoniaque. C’est le même par lequel on loue les esprits dans les forêts d’Afrique. L’expression « Rock and Roll » est venue des ghettos de New York City et signifie… « le sexe sur le trottoir ». J’ai personnellement eu à faire à des personnes qui ont été attaquées à cause de la musique rock. Tant les paroles que la musique rock constituent un danger.8. Jeux occultes
Les jeux qui font pratiquer la divination sont en abomination à l’Eternel. Si l’on fait tourner les tables, ou si l’on joue à faire tourner un verre sur une table en lui posant des questions, on pratique un acte satanique. On peut hélas acheter aujourd’hui des « kits » pour pratiquer le vaudou chez soi… Lire les lignes de la main, ou jouer avec un « ouija », c’est pratiquer une forme de divination qui constitue une invitation aux esprits (Deut 18.10-12).9. Littérature occulte
Les croyants à Ephèse ont brûlé la leur (Act 19.17-19).
Les librairies consacrent de larges rayons à de tels livres. On peut même acheter des livres pour enfants qui enseignent les sciences occultes. Les livres sont nombreux, mais les plus dangereux sont: « Le sixième et le septième livres de Moïse » et « La bible satanique ». Dans n’importe quel mouvement la page imprimée est de la plus grande importance. Le diable l’utilise! Il faut absolument brûler ce genre de littérature…
10. Films occultes
» Le Diable », « La fraternité de Satan », « La ferme de Crow Haven », et bien d’autres films démontrent un désir d’aller plus loin… avec Satan. Le film « L’Exorciste » donne une fausse conception de l’exorcisme, et comme d’autres films, ouvre la porte toute grande à l’influence des esprits méchants.11. Guérisons psychiques
Le fait que Dieu puisse accorder la guérison est une réalité biblique indéniable. Jac 5.14-16 nous montre un de ces processus de guérison. Mais Satan a des imitateurs qui séduisent, et amènent les gens à une complète sujétion. Les guérisseurs sont nombreux; ils utilisent le pendule, le magnétisme, les « vibrations cosmiques », l’imposition des mains, les talismans et beaucoup d’autres méthodes. Le guérisseur assujetti à la puissance occulte, aux forces médiumniques est dangereux. Il ne faut pas le fréquenter. On peut être guéri de ses problèmes physiques mais l’on tombe dans le piège du diable.12. Sciences occultes
J’ai eu l’occasion d’examiner plus de 300 pratiques différentes! A Genève existe un supermarché pour les sorciers où l’on peut acheter tout ce qui permet de pratiquer l’occultisme. « Occulte » veut dire « caché »; en pratiquant l’occultisme les gens veulent découvrir des choses cachées. La liste est longue, mais voici quelques-unes de ces sciences:
-Cartes tarots
-Hypnose
-Tables tournantes
-Méditation transcendantale
-Sorcellerie
-Transfert de pensées
-Astrologie
-Clairvoyance
-Lévitation
-I Ching
-Réincarnation
-Lignes de la main
-Ecriture automatique
-Magie blanche
-Fétichisme
-Projection astrale, etc.
Es 47.11-15 dénonce la vanité et le danger de ces pratiques.
V. Le conseiller et la possession démoniaque
Nous ne pouvons pas délivrer quelqu’un par nous-mêmes. La délivrance est l’ouvre de Dieu seul. Cependant Dieu utilise ses serviteurs. Ce ministère n’est pas pour tous: Il y a diversité de ministères… Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune (2 Cor 12.5, 7). Pour ceux qui sont dirigés vers ce ministère, il faut considérer les points suivants:1. L’agent et ses qualifications
-Il est né de nouveau
-Il a un coeur purifié
-Il est courageux
-Il est totalement consacré
-Il persévère dans la prière et le jeûne
-Il possède une foi forte
-Il a une bonne connaissance de la Parole de Dieu
-Il est libre de toute emprise occulte
-Il a de l’expérience ou travaille avec quelqu’un qui en possède
-Il a un bon équilibre nerveux
-Il est revêtu de toutes les armes de Dieu
-Il a un don de discernement
-Il n’est pas orgueilleux.
Il est sous-entendu que toutes ces qualités viennent de Dieu! Si notre Seigneur nous confie une tâche, Il donne les moyens pour l’accomplir. C’est Lui qui fait fuir le diable. Aucun élément d’orgueil ne doit entacher les pensées du conseiller. Les 70 disciples ont reconnu: Les démons mêmes nous sont soumis en Ton Nom (Luc 10.17). Plusieurs se raillent de Satan d’une manière que l’Archange Michel lui-même n’a pas employée… (Jude 9). C’est Dieu qui équipe ceux qui ont ce ministère!
2. Les source d’autorité
La puissance ne vient pas de nos prières, de notre connaissance, de nos dons ou de nos mains, mais de Dieu. Cette puissance est transformée en autorité sur les mauvais esprits. Voici sept moyens pour résister au malin.a) Le Nom de Jésus-Christ
Mr J. Damélou raconte comment les disciples du premier siècle attribuèrent le pouvoir sur les démons au Nom de Jésus. Luc 10.17 et Mc 16.15 nous enseignent cette vérité. Les agents de Satan sont terrifiés par Son Nom qui proclame leur défaite humiliante à la résurrection du Christ. Toute la puissance de la Trinité est derrière ce Nom « Jésus », Nom de Dieu incarné.b) Le sang de Jésus
Même si le passage de l’Apoc 12.11 s’applique à une autre époque, l’affirmation est valable aujourd’hui: Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau… La grande prophétie de Gen 3.15 s’est accomplie en Jean 12.31: Maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Et cela s’est produit quand le sang de Jésus a été versé sur la croix.Quand l’exorciste exerce l’autorité sur les démons par Son sang, tout le pouvoir de la rédemption est invoqué. Nous avons le tout-puissant bras de Iahvé avec nous pour frapper le malin.
c) La Parole de Dieu
Les médiums-spirites utilisent la Bible. Satan l’a fait lui aussi avec Jésus. Plusieurs de ceux qui se sont convertis par le ministère de l’auteur de ces lignes ont brûlé les Bibles qu’ils utilisaient pour la divination. La Bible n’est pas un livre magique…
C’est la Parole de Dieu serrée dans son coeur et citée avec autorité aux puissances démoniaques qui les chasse. Jésus l’a fait en Luc 4. Les puissances démoniaques ont certainement un souvenir amer des événements de Luc 10.18-19. Sa Parole, Son Nom et Son Sang donnent la victoire.
d) La prière
Quand les disciples n’ont pas réussi à exorciser un enfant, Jésus a déclaré: Cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne (Mat 17.21). La prière collective est puissante (Mat 18.19-20). Quand les conditions sont remplies, nous pouvons dépendre de Lui par la prière (Mat 21.22; Jean 14.13-14; 15.7).e) Le jeûne
Le jeûne est aussi inclus dans Mat 17.21. On dit que le jeûne dans ce texte ne se trouve pas dans les plus anciens manuscrits, mais néanmoins c’est un principe biblique (Mat 6.17-18). Le jeûne est une pratique qui se perd. Beaucoup de chrétiens ont du mal à attendre la fin d’un culte lorsqu’ils songent au bon repas qui les attend, et ont du mal à quitter la table pour assister à la réunion du dimanche soir. Le jeûne ne fait pas bouger la main de Dieu comme la théologie traditionnelle veut nous le laisser croire. Mais le jeûne est simplement un acte d’obéissance dans le but de satisfaire notre âme plutôt que notre corps. Nous luttons contre les puissances et le jeûne est avec la prière un moyen de nous revêtir de Sa puissance.f) La foi
Il faut avoir une confiance totale dans le Seigneur! Sinon, il ne faut pas même penser faire face à Satan! Le bouclier de la foi doit être tenu bien haut (Eph 6.16): Résistez-lui avec une foi ferme! (1 Pi 5.9). Dieu a promis la victoire. Il a pourvu au nécessaire pour celle-ci. Nous pouvons la saisir avec confiance. Le juste vivra par la foi!g) Le Saint-Esprit
Vous êtes de Dieu, et vous les (les esprits) avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde (1 Jean 4.4). Jésus chassa les démons par la puissance du Saint-Esprit, c’est Lui qui vainc et qui donne le pouvoir sur l’ennemi. Soyez rempli du Saint-Esprit! (Eph 6,18). Une personne appelée par Dieu à ce ministère peut employer ces 7 moyens d’autorité, et Dieu, par lui, chasse les démons hors de la victime. Mais comment procéder exactement?3. Action
Chaque cas est différent. Chaque démon a sa propre personnalité. Chaque possédé agit de manière différente, Satan est rusé! Mais voici succinctement quelques principes à suivre:a) Prière de protection
Avant de se lancer dans la bataille, il faut prier pour la protection de Dieu sur le conseiller, ses bien-aimés, la victime, sa famille et toute personne qui assisterait au combat. Un appel au Dieu tout puissant et au sang de Christ établit un mur de protection, fait connaître à ces puissances qu’elles ont à faire avec ceux qui sont de Dieu et qui détiennent ses promesses (Fs 34,8),b) Interrogation
Après la communication de toute information intéressante par ceux qui amènent la personne possédée, l’exorciste doit exiger et forcer, par la puissance du Nom de Christ et de son sang, la puissance démoniaque à s’identifier. Jésus l’a Lui-même exigé en Mc 5.9: Quel est ton nom? Parfois ils se cachent ou sont muets, néanmoins il faut les identifier, mais sans aller trop loin. Il est malsain de dialoguer avec un mauvais esprit. Jésus a exigé deux réponses: Qui, et combien? Réponse: Légion est mon nom car nous sommes plusieurs.c) Ordre/commandement
Un serviteur de Dieu a dit: « Nous avons appris qu’il est insuffisant de prier et de chanter, même si Satan hait ces deux choses. Nous devons résister au diable et demander qu’il parte. » C’est la méthode de Paul dans Act 16.13.
Jésus employa le seul mot: Allez! (Mat 8.32). Il y a des exceptions (Act 19.12) mais dans la plupart des cas un ordre/commandement est exécuté.
L’imposition des mains pour chasser les démons n’est pas biblique et PEUT ETRE DANGEREUSE. Ce qui est valable pour la guérison ne l’est pas pour l’exorcisme. Luc 13 est la seule mention d’une imposition des mains à une personne ayant un problème démoniaque. Mais quand nous lisons tout le passage, nous constatons que la personne était déjà délivrée lorsque Jésus lui a imposé les mains. En fait l’imposition des mains vise son besoin physique. On ne peut trouver un texte, ni dans les Actes ni dans les Epîtres, pour justifier l’imposition des mains pour chasser des mauvais esprits!
Lorsque l’on ordonne à l’esprit de sortir, il ne faut pas accepter sa réponse négative. Parfois le démon ou la victime dit: « Nous sommes fatigués! » ou « Vous ne pouvez rien faire… je ne pars pas! » Il faut saisir les promesses de Dieu, Mc 6.7 par exemple: …en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs et commander qu’ils s’en aillent. Il importe de persévérer jusqu’à ce que tous soient sortis.
d) Confession
Ceux qui exercèrent les arts magiques et qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait (Act 19.18). Celui qui a pratiqué l’occultisme doit confesser ses pratiques occultes, détruire les objets et livres qui y sont liés. La Bible nomme cela la repentance. Il doit confesser Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur. Après une délivrance des démons, la plupart sont prêts à se donner à Dieu. Si ce n’est pas le cas quelquefois, alors un avertissement est indispensable et l’exemple de Mat 12.43-45 doit être donné.e) Renoncement
Une séparation complète et sincère d’avec Satan doit être faite. Un tel renoncement est un vou qui répudie le diable et ses services. Le mot grec « apostasomai » (Luc 14.33) a une connotation militaire et signifie « se retirer de la bataille ». Il faut couper avec les forces du malin. Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret (2 Cor 4.2). On renonce à tous les liens de l’ennemi à haute voix. Son influence doit être brisée!f) Instruction
L’équipement du délivré est essentiel. L’armure pour se défendre contre les contre-attaques fait partie du travail de suite (Eph 6): l’étude de la Parole de Dieu, la prière, la communion fraternelle et le témoignage.Conclusion
Satan et ses agents sont condamnés. Ils craignent quand Jésus leur fait face (Mat 8.29). L’Eglise les jugera (1 Cor 6.3). En attendant la fin des temps nous sommes appelés à lutter contre ces puissances des ténèbres. Nous prions Dieu, en lui demandant de susciter des serviteurs pour ce ministère de délivrance, car dans ces derniers temps, les activités de Satan et des occultistes augmentent. Nous espérons que cet article vous éclairera en ce qui concerne l’ennemi de nos âmes, la puissance de Dieu pour un véritable exorcisme, et le processus conduisant à la délivrance.MONTGOMERY John Warwick – Principalities and Powers, Bethany Fellowship, Minnesota, 1973.
PETERSON Ivan -The Biblical Way of Deliverance, Thèse doctorale, 1977.
RAY Maurice – L’occultisme à la Lumière de Christ, Ligue de la
- Edité par Peterson Ivan
Remarque: Cette étude est basée en partie sur des données qui figurent dans le «Dictionary of New Testament Theology» (édité par Colin Brown, Paternoster Press).
I. Les anges dans l’Ancien Testament
L’AT considère les anges sous deux aspects: 1. des êtres célestes; 2. l’ange de l’Eternel.1. Les anges, êtres célestes
Créés pour servir et louer Dieu, ils sont membres de son tribunal. Les anges sont quelquefois nommés «fils de Dieu» (Job 1.6) ou «saints» (Ps 89.6-7, où l’on trouve les deux expressions).
Les anges ne sont jamais devenus autonomes comme dans les croyances païennes cananéennes et les Israélites ne leur ont jamais rendu un culte. L’Eternel resta toujours la seule puissance créatrice dans la nature et dans l’histoire, mais les anges furent les témoins de la création du monde. Dans Job 38, où Dieu parle à Job de son activité créatrice, on lit au v.7: …tous les fils de Dieu lançaient des acclamations. Mais les anges ne sont pas sans commettre des fautes; dans Job 4.18, Dieu découvre des erreurs chez ses anges. Les anges peuvent transmettre des révélations, p.ex. dans Zach 1.9-17; Ez 4O.3ss.
La première mention d’anges se trouve dans Gen 3.24: des chérubins doivent défendre à l’homme l’accès au paradis. Dans le tabernacle, deux chérubins d’or se trouvaient face à face sur le couvercle de l’arche, pour symboliser la présence et la sainteté de l’Eternel. On peut les rapprocher des séraphins (à noter que ce mot signifie «serpents brûlants» dans Nom 21.6-8); ils ne sont mentionnés que dans Es 6.1- 7.
Les chérubins ont ceci de particulier qu’ils présentent des traits communs à l’homme et à l’animal. La description qu’en donne Ezéchiel au chapitre 1 est intéressante (v.5-10): il voit quatre animaux à l’aspect humain munis d’ailes, dont les pieds ressemblent à ceux des veaux; ils ont des mains humaines. Le plus étonnant: leurs faces sont des faces d’homme et d’aigle en même temps, et vues de droite, elles ressemblent à des lions, tandis que de gauche, elles ressemblent à des boeufs. Les séraphins, eux, ont six ailes, une face, des pieds. Il ressort de ces descriptions que les mots humains ne suffisent pas pour décrire des êtres célestes qui sont, en fin de compte, indescriptibles. Ce qui nous en est dit nous permet tout au plus d’en concevoir une approximation.
Plusieurs fois il est question d’anges qui se tiennent près de ceux qui craignent Dieu. On se souvient des deux anges qui firent sortir Lot et les siens de Sodome, et comment ils frappèrent d’aveuglement les gens malintentionnés de la ville qui voulaient s’introduire dans la maison de Lot. Dans un rêve, Jacob vit des anges monter et descendre l’échelle au-dessus de laquelle se tenait l’Eternel (Gen 28.12-13). Dieu fit voir au serviteur d’Elisée de nombreux anges qui campaient autour de la ville entourée par l’armée syrienne, qui fut ensuite frappée d’aveuglement.
L’AT mentionne aussi des «anges de malheur» (Ps 78.49, Colombe, TOB, Dhorme). Ex 12.23 nomme «destructeur» ( ou «exterrninateur» ) l’ange qui fit mourir tous les premiers-nés. Les anges sont donc aussi envoyés pour exercer les jugements de Dieu, p.ex. en frappant une population de la peste (2 Sam 24.15- 17) ou de la mort (2 Rois 19.35).
Dans les derniers livres de la Bible, les anges semblent différer entre eux par le rang et la dignité (le NT mentionne des archanges). Certains ont des noms propres. Le prophète Daniel nomme Gabriel (8.16) et Michel, qui s’occupe des affaires des nations (10;13,20-21).
2. L’ange de l’Eternel
L’Eternel lui confie des tâches spéciales. Il semble que sa personnalité disparaisse à tel point qu’ il ne faille pas lui demander son nom, ce que fit Manoah, père de Samson, quand l’ange de l’Eternel lui apparut; celui-ci lui répondit: C’est un mystère. Cet ange apparaît toujours pour aider Israël ou des individus. «Il est à la fois distinct et un avec l’Eternel… Il parle comme étant Dieu lui-même et sa personne semble confondue avec celle du Seigneur… ll ressort de cela que l’apparition de l’ange de l’Eternel est une véritable théophanie», c.-à-d. Dieu se montrant sous une forme visible (Nouveau dict. bibl., éd. Emmaüs). Certains pensent qu’il pourrait s’agir d’une christophanie, le Christ apparaissant ainsi dans l’AT, vu que personne ne peut voir Dieu et vivre (Ex 33.20). L’expression l‘ Eternel parlait avec Moïse face à face (Ex 33.11) indique qu’il lui parlait «de tout près, comme un homme parle avec un autre homme» (Bible annotée, tome A T1 ), ou comme nous lisons dans Nom 12.8, de vive voix, bouche à bouche (selon les versions).
II. Les anges dans le Nouveau Testament
Le grec emploie ange/os dans le sens de messager, ambassadeur qui parle et agit au nom de celui qui l’a envoyé. Homère utilise le terme pour indiquer le messager des dieux, tel qu’Hermès, qui escorte aussi les âmes au hadès.
Le mot ange/os se trouve 175 fois dans le NT, dont 67 fois dans l’Apocalypse. Il n’est utilisé que 6 fois pour désigner des hommes. Dans un sens général, la conception des anges qui prévaut dans l’AT est aussi celle du NT. Quand ils apparaissent, le monde surnaturel fait irruption dans le nôtre.
Dieu étant présent en Jésus, il est accompagné d’anges sur la terre: ils sont présents avant, pendant et après sa naissance; après avoir été tenté par Satan, les anges le servent; à Gethsémané, un ange le fortifie; un ange roule la pierre du tombeau du ressuscité et parle aux femmes; après l’ascension de Jésus, ils parlent aux apôtres et viennent à leur aide par la suite. Quand Jésus reviendra, les anges seront à ses côtés (2 Thes 1.7).
L’épître aux Hébreux prend grand soin de démontrer la supériorité de Jésus par rapport aux anges. Auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils ?.. Que tous les anges de Dieu l’adorent… (1.5-6). Aussi ne devons-nous rendre un culte qu’à Dieu et à son Fils, jamais aux anges (Col 2.18-19). Il est intéressant de savoir que les anges eux-mêmes ont refusé d’être adorés, ainsi dans Apoc 19.9-10 et 22.8-9, où l’ange dit à Jean: Garde-toi de m’adorer! Je suis ton compagnon de service et celui de tes frères. Tout de même assez étonnant, non? Par contre, 1 Cor 6.2-3 nous révèle que nous jugerons les anges, vu que les saints jugeront le monde (les saints étant tous ceux qui croient en Jésus-Christ), associés qu’ils seront au règne de Christ.
Puisque les anges seront jugés, ils sont responsables de leurs actes, comme les hommes. Cependant ils ne semblent pas bénéficier de l’oeuvre rédemptrice de Christ, car ils ont toujours connu les splendeurs et la sainteté de Dieu; en outre, n’étant pas de la race humaine, ils n’ont jamais été sous l’influence du péché originel. Par ailleurs, il est à relever que les anges font de l’oeuvre de Christ leur principal sujet de méditation. Les chérubins penchés sur le propitiatoire (le couvercle de l’arche) l’indiquent par anticipation, et Pierre le confirme (1 Pi 1.12), tout comme Jean (Apoc 5.6-14). De cette manière, les anges bénéficient aussi de l’oeuvre de Christ, puisqu’elle les pousse à l’adoration.
Jude v.6 se réfère à des anges qui ont quitté leur propre demeure, qui ont donc suivi Satan dans sa révolte contre Dieu. Selon Jude, ils sont gardés dans des chaînes perpétuelles au fond des ténèbres en attendant le jour du jugement. Jésus dit du feu éternel (l’enfer) qu’il a été préparé pour le diable et ses anges (Mat 25.41).
Paul mentionne un ange de Satan en relation avec la fameuse écharde dans sa chair (2 Cor 12.7). Il y a donc des anges déchus qui ne sont pas enchaînés. D’ailleurs, les anges déchus peuvent souvent être associés aux démons, pour autant que ceux-ci puissent être considérés comme des créatures distinctes des anges déchus.
Les anges, qu’ils soient bons ou mauvais, sont aussi nommés dignités, dominations, puissances, autorités, principautés (Eph 1.21; 3.10). Col 1.16 révèle que Christ les a aussi toutes créées, et Col 2.15 proclame qu’il a dépouillé les anges déchus de leur pouvoir par la croix. Aussi n’avons-nous pas à craindre qu’aucune puissance que ce soit puisse jamais nous séparer de l’amour de Dieu en Christ, qu’elle soit d’en-haut (céleste) ou d’en-bas (satanique ou terrestre): Rom 8.38-39.
Et les anges gardiens? demanderez-vous. Certainement que les paroles de Jésus dans Mat 18.10 s’y réfèrent. Parlant des petits enfants, Jésus dit: …leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. Il est encourageant de savoir que les anges sont en quelque sorte nos gardiens: Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut (Héb 1.14) ? Les anges sont plus près de nous que nous l’imaginons; des anges n’ont-ils pas été logés chez des chrétiens exerçant l’hospitalité, à leur insu (Héb 13.2)?
Les anges observent l’Eglise; c’est en partie à cause d’eux que la femme doit avoir, dans l’Eglise, sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend (1 Cor II.10),cette autorité étant celle de l’homme, qui à son tour dépend de Jésus-Christ, seul Chef de l’Eglise. Fait saisissant, les anges désirent plonger leurs regards dans les merveilles de l’Evangile (1 Pi 1.12).
Cela devrait nous encourager d’en savoir toujours davantage nous-mêmes. Nous n’épuiserons jamais les richesses de la Parole, dans laquelle nous découvrirons, au fil de nos lectures, des trésors insoupçonnés de la richesse insondable de Christ (Eph 3.8). Car c’est bien sur Christ que notre pensée doit se concentrer en premier lieu. Nous aussi, comme les chrétiens de Colosses et de Laodicée, pouvons être enrichis d’une pleine certitude de l’intelligence, pour connaître le mystère de Dieu, Christ, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance (Col 2.2-3).
- Edité par Schneider Jean-Pierre
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