PROMESSES

QUESTION DISPENSATIONNELLE

Il est indispensable, pour exposer justement la Parole de la vérité (2 Tim. 2, 15}, de ne pas mélanger ce que l’on peut appeler les périodes dispensationnelles ou é c o n o m i e s. Ainsi, par exemple, si nous appliquons à l’Eglise les versets des prophètes qui parlent des voies passées ou futures de Dieu envers Israël, nous faisons une confusion totale et déplorable, interprétant faussement une grande partie de l’Ancien Testament.

CHOIX D’ISRAEL

Certes, l’Eternel a aimé Israël et l’a choisi pour être son peuple (Deut. 7, 6-7). Il avait donné des promesses aux pères, à Abraham, Isaac et Jacob et les a accomplies envers leurs enfants, les faisant sortir d’Egypte à main forte, pour les introduire au pays de Canaan. Là, l’Eternel s’attendait à ce que son peuple, tel une vigne, produisît de bons raisins, mais il ne produisit que du raisin sauvage (Es. 5, 2). Et lorsque le vrai cep, le Messie promis, vint chez soi, les siens -son peuple – ne l’ont pas reçu (Jean l, 11 ), mettant ainsi le comble à leur égarement. Dès lors, ayant renié le Saint et le Juste (Actes 3, 14) le ciel l’a reçu jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses (Actes 3, 21). Ainsi, Dieu rompit, pour un temps , ses rapports avec Israël comme nation, selon qu’il est écrit: «Un endurcissement partiel est arrivé à Israël» lequel continuera «jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée» (Rom. 11, 25).

FORMATION D’UNE CHOSE NOUVELLE: L’EGLISE

A la suite du rejet du Messie et de son exaltation dans le ciel, le Saint- Esprit fut envoyé, et une chose nouvelle formée dès la Pentecôte. Cette chose nouvelle est l’Eglise de Dieu, le rassemblement hors de toutes les nations d’un peuple dont l’appel et l’espérance ne sont plus terrestres, comme ceux d’Israël, mais essentiellement, exclusivement célestes. Elle est dans son essence, la communauté de tous les croyants que le lien de la foi et l’action génératrice du Saint-Esprit unissent vitalement à Jésus-Christ.

TEMPS DE LA GRACE

Ainsi, la formation de l’Eglise occupe une parenthèse dans les voies de Dieu envers Israël. Cette parenthèse commence à la Pentecôte et se terminera à la venue du Seigneur en grâce (Parousia) : voir 1 Thess. 4, 16-17; 1 Cor. 15, 51-52.

LA 70e SEMAINE DE DANIEL

Après cet enlèvement de l’Eglise s’ouvrira une période de sept ans au moins – la 70e semaine de Daniel – pendant laquelle se dérouleront les événements décrits dans les chapitres 4-19 de l’Apocalypse. Cette dernière semaine de Daniel se divise en deux parties de trois ans et demi chacune. C’est au cours de la seconde mi-semaine qu’aura lieu la grande tribulation, un temps de détresse pour Jacob, tel qu’il n’y en aura point de semblable, mais Israël sera sauvé (Jér. 30, 7; Rom. 11, 26).

GRANDE TRIBULATION

Ce temps de détresse, en effet, sera terrible, car Satan (et ses anges) précipité sur la terre à la suite du combat que lui auront livré Michel et ses anges (Apoc. 12, 7-10), sera dans une grande fureur, sachant qu’il a peu de temps. Nous ne pouvons faire, dans ce court article, un exposé détaillé des activités de Satan, par les instruments à sa solde, au cours de ce temps de la grande tribulation. Tous ses efforts tendront à faire recevoir l’antichrist parmi les juifs et les nations, selon qu’il est écrit: «Si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez» (Jean 5, 43).

CONVERSION D’ISRAEL

C’est à la suite de ce débordement d’iniquité, résultat d’une apostasie totale, que le Seigneur apparaîtra en gloire (epiphaneia). Il frappera les nations de son épée aiguë à deux tranchants sortant de sa bouche, et les paîtra avec une verge de fer.
C’est ainsi que le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs (Apoc. 19, 11-16), par une action judiciaire, prendra possession de son héritage (Ps. 2. 8). Délivré de ses ennemis par cette intervention de son Messie, Israël enfin se tournera vers Celui «qu’ils ont percé». Ils se lamenteront sur Lui comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de l’amertume pour Lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né (Zach. 12, 10). Ce sera une humiliation nationale.

LE REGNE DE 1000 ANS

Satan lié et jeté dans l’abîme pour mille ans ne pourra plus séduire les nations durant ce temps (Apoc. 20, 1-3).
Ce sera l’accomplissement de ce mystère de la volonté de Dieu pour l’administration de la plénitude des temps, soit réunir toutes choses dans le Christ, «les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en Lui» (Eph. l, 9-14). Ce sera le règne de mille ans et l’accomplissement de l’Ecriture qui dit que «Dieu a établi un jour où il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous l’ayant ressuscité d’entre les morts» (Actes 17, 31).

APPEL URGENT AU LECTEUR

Ce plan merveilleux de Dieu est en plein développement et en voie d’accomplissement.
Lecteur, qu’en est-il de ton âme?
As-tu reçu Jésus pour ton Sauveur?
Es-tu prêt pour l’enlèvement de l’Eglise?
Car le Seigneur dit: «Voici, je viens bientôt»!!





Erratum:
Dans notre No 5 de janvier 1968, page 87, 17e ligne, il faut lire: et soixante-deux semaines (au lieu de «dans»).


Prof. A. Lamorte, Dr en théologie, Dr ès lettres

Saint-Jean indique deux résurrections, la seconde devant se produire au terme du Millénium (Apoc. 20, 5a) et comportant la résurrection de tous les morts non encore ressuscités (résurrection des impies).
La première résurrection s’applique aux saints et martyrs convertis dans la grande tribulation (Apoc. 20, 4, 5b, 6a). C’est la résurrection pour la vie glorieuse. Cette première résurrection concerne donc également les croyants qui seront ressuscités ou enlevés à la parousie (1 Thess. 4, 16-17). C’est la résurrection d’entre les morts, par opposition à la résurrection des morts.

La résurrection d’entre des morts – Elle sera le privilège de certains parmi les morts.
De quels morts? De ceux qui «appartiennent à Christ» (1 Cor. 15, 23): ceux qui, non seulement auront cru à son sacrifice, mais qui auront lavé leur robe dans le sang de l’agneau (Apoc. 7, 9-10), qui auront combattu le bon combat (2 Tim. 4, 7), qui auront vaincu Satan et conquis la couronne (lire: Apoc. 2, 9-10-11; 3, 5, 12, 21; 2 Tim. 1, 8; Phil. 3, 7-14; 2 Tim. 4, 7-8).

Quand se produira-t-elle? – A son avènement (1 Cor. 15, 23). En réalité, à deux moments:

1. A l’enlèvement    a) Résurrection des morts en Christ, ceux de l’ancienne et de la nouvelle Alliance, morts avant l’avènement du Seigneur (1 Thess. 4, 16).
   b) Enlèvement des croyants vivant lors de l’avènement de Christ (1 Thess. 4, 17).

2. A la fin de la grande tribulation
   Résurrection des vainqueurs de cette effroyable épreuve (Apoc. 20,4). Il s’écoulera donc un intervalle d’au moins sept ans entre ces deux moments.

Epilogue -Les vainqueurs ressuscités seront associés à Christ. Associés dans une semblable résurrection glorieuse (1 Cor. 15, 49; Phil. 3, 21).
Pour eux, pas de jugement (Jean 5, 24), pas de seconde mort (Apoc. 20, 6).

Associés pour régner
Règne sur la terre, pendant le Millénium (Apoc. 5, 10; 20, 4c, 6b). Règne dans la Jérusalem céleste, aux siècles des siècles (Apoc. 22, 5). On comprend la déclaration de l’Esprit: «Heureux et saints ceux qui auront part à la première résurrection » (Apoc. 20,6).
Par une vie persévérante de fidélité, de sanctification, de combat contre Satan, par notre amour pour Son avènement (2 Tim. 4, 8), c’est-à-dire par notre attente vigilante de Sa venue, préparons-nous à l’apothéose de cette résurrection des saints, de cette résurrection glorieuse d’entre les morts.




Courte étude sur Daniel 9, 24-27

Daniel, jeune homme juif, de famille noble, si ce n’est royale (Dan. l, 3), raconte comment il fut déporté à Babylone en 606 av. J.Ch. Là, il fut instruit dans la science et la langue des Chaldéens. Il entra par la suite au service du roi.
Longtemps après, alors qu’il avait plus de 80 ans, lisant les Ecritures, en particulier Jérémie 25, 11-12, il découvre que le temps de la libération pour son peuple est proche.
Daniel tourne alors sa face vers le Seigneur pour chercher sa volonté par la prière, la supplication, dans le jeûne, le sac et la cendre. A une si remarquable prière, la réponse de Dieu ne se fait pas attendre; elle vient même avant que Daniel ne l’ait achevée (v. 20). «Je parlais encore en priant, et l’ange Gabriel que j’avais vu dans la vision au commencement, volant avec rapidité, me toucha vers le temps de l’offrande du gâteau du soir. Il me fit comprendre et me parla et dit: Daniel, je suis maintenant sorti pour éclairer ton intelligence. Au commencement de tes supplications, la parole est sortie, et je suis venu pour te la déclarer, car tu es un bien-aimé.»
«Comprends donc la parole, et sois intelligent dans la vision.» Et l’ange Gabriel communique à Daniel une révélation qui dépasse en importance celle de Jérémie, laquelle fixait à 70 années la durée de la captivité babylonienne pour le peuple juif. Voici la révélation accordée à Daniel. «Soixante-dix semaines ont été déterminées pour ton peuple et pour la sainte ville, pour clore la transgression et pour en finir avec les péchés, pour faire propitiation pour l’iniquité, pour introduire la justice des siècles, pour sceller la vision et la prophétie, et pour oindre le saint des saints.»
«Et sache et comprends: depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le prince, il y a sept semaines; dans soixante-deux semaines, la place et le fossé seront rebâtis, et cela en des temps de trouble. Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché et n’aura rien» (v.24-26).
Nous savons que dans cette prophétie, un jour correspond à une année et une semaine à sept années. C’est ainsi que l’apôtre Jean le précise lorsqu’il parle de la moitié de la 70e semaine (42 mois, Apoc. 13, 5; 1260 jours, Apoc. 11, 3; un temps, des temps et la moitié d’un temps, Apoc. 12, 14). Les 70 semaines ont un point de départ précis, indiqué en Néhémie 2, 1-8. Il s’agit du décret du roi Artaxerxès autorisant la reconstruction de Jérusalem, en la vingtième année de son règne, au mois de Nîsan, 445 avant Jésus-Christ.

Les 70 semaines sont donc divisées en trois périodes.
1. Sept semaines, soit 49 années pendant lesquelles la place et le fossé seront rebâtis en des temps troublés – les temps de Néhémie et d’Esdras.
2. 62 semaines sont ajoutées aux sept premières, ce qui fait 69 semaines ou 483 ans, nous amenant à la mort du Messie (v. 26). «II vint chez soi, et les siens ne l’ont pas reçu» (Jean l, 11 ).
3. Il y a lieu de constater que le Messie ayant été rejeté après la fin de la 69e semaine (d’années), le ciel est sa demeure jusqu’au temps où il reviendra pour ce qui est appelé «le rétablissement de toutes choses» (soit son retour pour régner sur Israël). Ainsi, entre la 69e semaine, qui marque le rejet du Christ, et la 70e semaine (laquelle est à venir), s’ouvre une parenthèse, soit un temps indéterminé et non prophétique, pendant laquelle l’église, épouse de Christ se forme. L’église a une destinée céleste et sera tout d’abord enlevée «à la ren- contre du Seigneur» (1 Thes. 4, 16-17 et 1 Cor. 15, 51-52).
C’est après cet enlèvement que la 70e semaine de Daniel 9 se déroulera, avec à son échéance, l’établissement du royaume «par l’apparition du Seigneur en gloire». Ce sera l’accomplissement de toutes les promesses faites à Israël.


I. QU’EST-CE QUE LA PROPHÉTIE ?

Ce mot est composé de «pro» (devant) et de la racine «phé» (dire ou parler). Dans la littérature grecque, on le trouve pour la première fois au Ve siècle, et cela au sujet de l’oracle de Zeus à Dodona. Mais les Hébreux ont connu ce mot bien longtemps avant.
«Révéler quelque chose de caché ou proclamer la révélation des desseins de Dieu», voilà le vrai sens du mot.
La caractéristique de la prophétie est la Parole (Jér. l, 9). C’est donc par elle que Dieu révèle ses pensées. C’est le témoignage de Dieu destiné aux hommes. Il dévoile ses intentions par des avertissements ou des bénédictions, cela à l’égard d’Israël, de l’Eglise et du monde. Jésus-Christ est le centre et l’objet de tous les desseins de Dieu. Tout se ramène à Lui, et ce qui n’a pas cet objet pour but, n’est pas à la gloire de Dieu.

II. L’IMPORTANCE DE LA PROPHÉTIE

a) par rapport à Dieu:

Selon Es. 46, 10-11, le conseil de Dieu s’accomplira. La foi en la prophétie est donc la foi en Dieu et en son plan. Mépriser la prophétie signifie limiter Dieu dans sa souveraineté et porter atteinte à sa véracité.

b) par rapport à Christ:

Dieu jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné (Actes 17, 31). Le croyant est exhorté à aimer l’apparition du Seigneur, ce qui lui vaudra une belle récompense (2 Tim. 4, 8). On ne peut aimer son apparition et mépriser la prophétie, car elle est axée sur l’apparition du Seigneur.

c) par rapport au Saint-Esprit:

Le croyant possède l’Esprit de vérité qu’il doit écouter, car l’Esprit annonce, par la Bible, les choses qui vont arriver (Jean 16, 13). «Que celui qui a des oreilles écoute ce que dit l’Esprit» est l’exhortation adressée sept fois aux églises (Apoc. 2 et 3). Ne semble-t-il pas «qu’ éteindre l’Esprit» a aussi trait au «mépris des prophéties» (1 The,ss. 5, 20) ?

d) par rapport aux Ecritures:

La prophétie est une des preuves irréfutables de la véracité de la Bible. Combien de fois la prophétie n’est-elle pas déjà devenue histoire! Il suffit de lire de multiples passages prophétiques relatifs à la première venue de Christ. «Cacherais-je à Abraham ce que je vais faire?», disait l’Eternel (Gen. 18, 17). Il n’a pas voulu lui cacher ses intentions à l’égard du monde.
Sur 39 livres de l’Ancien Testament, il y en a au moins 17 qui sont prophétiques, et 1/20e du Nouveau Testament a le même caractère. Aussi Paul nous apprend, «qu’il a enseigné tout le conseil de Dieu» (Actes 20, 27). Les Ecritures rendent témoignage de Christ et de son avènement.

e) par rapport au chrétien:

  1. l’étude de la prophétie le garde de fausses espérances;
  2. elle le stimule à une vie de service plus consacrée;
  3. la sainteté pratique en est le fruit (1 Jean 3, 3) ;
  4. elle le stimule à exalter l’Agneau de Dieu, ce qui le transporte déjà dans le prélude de la scène grandiose d’Apoc. 5;
  5. face à une perspective glorieuse, il consent à n’être rien ici-bas;
  6. l’espérance est sa consolation dans le deuil (1 Thess. 4, 13-16);
  7. il apprend «à user du monde comme n’en usant pas» (1 Cor. 7, 31), car la prophétie l’aide à se détacher des choses de la terre (Hébr. 11′ 10) ;
  8. la promesse du bonheur gît dans l’étude de la prophétie (Apoc. 1,3, Apoc. 22, 7, Luc 12, 37);
  9. c’est une lampe qui l’éclaire dans la nuit toujours plus obscure (2Pi.1,19);
  10. il est gardé dans la vigilance et se prépare à rencontrer son Bien-Aimé Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Lecteur, es-tu prêt à Le rencontrer? L’attends-tu continuellement? Cela t’est sérieusement posé.

III. OBJECTIONS A L’ÉTUDE DE LA PROPHÉTIE

a) On trouve souvent de la spéculation et des erreurs flagrantes et subtiles dans ce domaine. Certaines extravagances prophétiques de diverses sectes et écoles ne nous sont pas inconnues. Mais cela ne constitue nullement une raison pour délaisser la prophétie. L’abus d’un remède n’a jamais diminué sa valeur. Et d’ailleurs, dans d’autres secteurs des vérités bibliques, ne trouvons-nous pas autant d’erreurs qu’ici?

b) On dit aussi que la prophétie est obscure. C’est précisément parce que Dieu veut que la lumière se fasse au cours d’années de méditations et d’études laborieuses, faites dans un esprit d’humilité et de dépendance du Seigneur. Sans rien, on n’a rien. «Pas de rose sans épines», dit un proverbe, ce qui est parfaitement valable pour l’étude biblique.
Il en est de même pour beaucoup d’autres sujets bibliques très obscurs pour bien des chrétiens. Mais pourquoi? Parce qu’ils n’étudient pas sérieusement la Bible: «A quiconque a, il sera donné. ..mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a sera ôté.» Plus nous pénétrons dans le secret des pensées de Dieu, plus la lumière jaillit. «Par ta lumière, nous voyons la lumière» (Ps. 36, 9).


I. LE LENDEMAIN DE LA MORT

La mort (du grec Thanatos) est la dislocation de la personne humaine, dislocation provisoire (jusqu’à la résurrection). Cette séparation entre l’âme et le corps constitue une terrible épreuve au sens physique et par sa seule perspective, au cours de la vie. Cette brisure de la personne est une mystérieuse absurdité, tel est le salaire du péché (Rom. 6-23).

Que sera le lendemain de la mort? Non pas l’anéantissement, mais une survie: survie pour la vie éternelle de félicité ou pour le châtiment (Math. 25-46).

Le «comment» de cette survie

a) Faut-il accepter la doctrine romaine du purgatoire (lieu de souffrances où les âmes des justes achèvent d’expier leurs péchés avant d’entrer dans le Ciel)? Cette doctrine est contraire à la doctrine de rédemption parfaite par Christ, car elle suppose une expiation méritoire de notre part.
Le Nouveau Testament est muet sur le purgatoire.
b) Faut-il croire au sommeil des âmes après la mort, dans l’attente de la résurrection?
Cette doctrine trouve son point d’appui dans: 1) Dans les passages de l’Ancien Testament relatifs au séjour des morts (Scheol.); et 2) Dans les passages du Nouveau Testament où les morts sont évoqués comme des êtres qui dorment (Actes 7-60; I Thess. 4, 13-14; Jean 11, 11).
Mais 1) Jésus a magnifiquement redressé la doctrine du Scheol en proclamant: «Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra quand même il serait mort» (Jean 11, 25). 2) Quant aux allusions au sommeil, elles ne peuvent être que des images s’appliquant au corps qui attend dans la poussière le jour du réveil de la résurrection. Car Jésus affirme que l’âme croyante ne connaîtra jamais la mort (Jean 11, 26). Or l’âme non rachetée ne connaîtra pas davantage l’anéantissement.

Après la mort, c’est le paradis pour le racheté. le paradis (séjour des âmes) n’est pas encore le Ciel (séjour des ressuscités). C’est au paradis que, aussitôt après sa mort, devait être le brigand repentant (Luc 23-43). Le paradis est fait de la présence bénie du Christ «aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis»).

Après la mort, c’est l’enfer, le châtiment pour les rebelles (Matt. 25, 46). Sous les figures de la flamme (Luc 16, 24), du feu qui ne s’éteint point (Matt. 3, 12; 25, 41) de la géhenne (Matt. 18, 9; 5, 22), des ténèbres du dehors (Matt. 25, 30), de la seconde mort ou de l’étang de feu (Apoc. 21, 8), l’enfer se révèle d’un réalisme tragique, effroyable et sans limite. Car, «après la mort suit le jugement» (Hébr. 9, 27). Le récit de Lazare et du mauvais riche est particulièrement suggestif à cet égard (Luc 16,22-23). Le châtiment est éternel (Matt. 25, 46).
C’est donc ici-bas que se décide notre sort éternel. Quel appel à la décision sans délai! Demain, peut-être, il sera trop tard (Hébr. 3, 13-15).


Luc. 10, 25-37

L’apôtre répond: «Amen! Viens, Seigneur Jésus!» L’église entière fait de même. De tout temps, les chrétiens ont dirigé leurs regards vers le ciel et ont attendu l’accomplissement de la prophétie d’Actes l,11: «Ce Jésus qui, du milieu de vous, a été enlevé dans le ciel, en reviendra de la même manière que vous l’y avez vu monter.»
A maintes reprises, Jésus a parlé de sa mort et de son retour. Il y a consacré plusieurs grands discours et de nombreuses paraboles. Les Juifs s’attendaient à voir paraître un Messie glorieux qui les délivrerait de la main de tous leurs ennemis, car les prophéties de l’Ancien Testament se rapportent principalement à son règne. Ils n’avaient pas remarqué qu’il devait d’abord souffrir sur une croix. «Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire?» (Luc 24, 26). Le Christ, le Messie est venu; il a souffert; il est mort et ressuscité; il annonce son retour. Le tableau ci-dessous indique, au moyen de quelques citations de la Parole, le double aspect de ce retour.


Le retour pour l’enlèvement de l’église de
1re phase
Le retour pour Israël et le règne 1000 ans
2e phase
1. Nous serons enlevés tous ensemble à la rencontre du Seigneur dans les airs.
I Thess. 4, 17.
1. Le Seigneur vient sur la terre, sur la montagne des Oliviers.
Zach. 14, 4.
2. Le Seigneur viendra chercher les saints.
1 Thess. 4, 17; I Cor. 15, 51-52; Jean 14, 1-3; Jean 17, 24.
2. Le Seigneur viendra avec (parmi) les saints.
2 Thess. 1, 10; Jude 14; Col. 3, 4.
3. Le Seigneur ne sera vu que par les rachetés.
I Thess. 4, 17; Héb. 9, 28.
3. Le Seigneur sera vu par tous les hommes.
Zach. 12, 10; Mat th. 24, 30-31.
4. Les morts en Christ (c’est-à-dire les croyants décédés) ressusciteront premièrement.
Ensuite, les vivants en Christ seront enlevés avec eux dans les nuées.
1 Thess. 4, 16.
4. Pas de résurrection mentionnée dans: Zach. 12 et 14; Mat th. 24 et 25; 2 Thess. 2.
5. Le Seigneur lui-même avec un cri de commandement et une voix d’archange. ..descendra du ciel.
I. Thess. 4, 16.
5. Il enverra ses anges, qui, au son éclatant de la trompette, rassembleront ses élus.
Math. 24, 31 (aussi Marc 8, 38 et Matth. 16, 27).
6. Le Seigneur viendra pour sauver les siens d’un jugement imminent
-de la colère à venir; IThess.1,10.
-de l’heure de l’épreuve; Ap. 3,10.
-pour échapper à ce qui doit arriver; Luc. 21, 36.
6. Le Seigneur viendra pour rendre justice avec les saints
I Cor. 6, 2; Jude 14 et 15; Ap. 19,11-18.

L’enlèvement de l’église, première phase de son retour

Quand viendra-t-il? Jésus lui-même répond: «Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans les cieux, mais le Père seul.» Pour ce qui nous concerne, il nous est simplement dit: «Veillez, tenez-vous prêts.»
L’église comprend tous les croyants en Jésus-Christ, de la Pentecôte au jour à venir de l’enlèvement. Une fois complétée, elle formera l’épouse de Christ (Ap. 21, 9). Ainsi les chrétiens fidèles attendent le retour de leur Maître et Sauveur, «car nous servons le Dieu vivant et vrai, pour attendre des cieux son Fils» (I Thess. 1, 10).

Le retour pour Israël et le règne de 1000 ans, deuxième phase de son retour

Israël était et est encore le peuple de Dieu. Pendant la durée de l’existence de l’église sur la terre, il a été mis de côté pour un temps. Dans l’épître aux Romains, ch. 11,25-26, nous lisons: «l’endurcissement d’une partie d’Israël durera jusqu’à ce que l’ensemble des païens ait été admis au salut», car «Israël reste aimé» (v. 28); «l’appel de Dieu est irrévocable» (v. 29). Mais une fois l’église enlevée, Israël connaîtra à son tour une période glorieuse, ayant à sa tête le Christ, le Messie. Cette période aura une durée de 1000 ans (Ap. 20, 1-5).
Aujourd’hui, «la création tout entière espère être délivrée de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu» (Rom.8,21). Pendant cette période de 1000 ans (ou millénium), toute la terre sera bénie, non seulement le peuple d’Israël. Ce sera un temps de paix, de joie, de vie, car Jésus-Christ aura le gouvernement en mains. Ces heures bénies et heureuses seront réalisées à ce moment-là, la Parole de Dieu nous l’annonce.
Notice
A la suite de ce court exposé, nous pouvons conclure que

L’ENLÈVEMENT DE L’ÉGLISE

-est distinct du retour de Jésus-Christ pour Israël (retour en gloire).
De plus
-il ne signifie pas la mort ou le délogement du chrétien;
-il ne se rapporte pas à la parabole des dix vierges de Matt. 25;
-il ne concerne pas la multitude des 144000 d’Israël d’Ap. 17.


Les circonstances récentes ont placé Israël au centre de l’actualité internationale. L’heure au cadran de l’histoire est grave. Les événements prophétiques annoncés pour les derniers temps semblent imminents. Dieu entrera en jugement avec les nations; Israël passera par la «grande tribulation» (Apoc. 7, 14). Puis, Jésus-Christ apparaîtra pour établir le règne de 1000 ans (Apoc. 20, 4). Israël, l’Egypte, l’Assyrie et tous les peuples seront bénis (Es. 11′ 10; 19, 25). Enfin, la paix et la justice règneront!

Mais auparavant, l’Eglise doit être enlevée. Elle ne subira pas ces jugements à venir. Nous invitons solennellement chacun à attendre le Seigneur Jésus des cieux. Crions à Dieu pour qu’il prépare les siens pour cette rencontre définitive et bénie avec Jésus-Christ dans les airs. Jésus-Christ lui-même nous dit: «Oui, je viens bientôt» (Apoc. 22, 20). L’Esprit et l’Epouse répondent: «Viens, Seigneur Jésus» (Apoc. 22, 17).




SA PREMIÈRE VENUE

«Personne ne vit jamais Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître» (Jean 1.18). Jésus-Christ est venu sur la terre pour nous apprendre à connaître Dieu. Il y a une quantité étonnante de prophéties dans la Bible. Un certain nombre concerne l’avènement du Fils de Dieu sur la terre. Plusieurs siècles avant la naissance du Messie, les prophètes annoncèrent sa venue et sa vie ici-bas, ses souffrances et sa mort. L’accomplissement de ces prophéties est une preuve irréfutable de l’inspiration divine des Ecritures. Jésus-Christ est venu montrer à l’homme un chemin ouvert qui mène à Dieu, une entrée gratuite au paradis céleste, par la repentance et la foi en son NOM. Ainsi, l’apôtre Pierre affirme que les prophètes de l’Ancien Testament ont rendu témoignage des souffrances et de la mort de Christ (1 Pi.1, 11).
Voici quelques citations:
Prophétie Accomplissement
-Es. 7,14 Il est né d’une vierge -Matth. 1,22-25;
Luc 2, 5-7
-Mich. 5,2 Il est né à Bethléhem -Luc 2,5-7
-Es. 11, 2 Il est oint de l’Esprit -Actes 10, 38
-Zach. 9. 9 Il est trahi par un ami -Matth. 26, 20-25
-Ps. 34, 20 Ses os ne sont pas rompus -Jean 19, 36
-Ps. 22, 16 Ses mains et ses pieds sont percés -Jean 19, 18
-Es. 53 Ses souffrances et sa mort -1 Pi. 2, 21-24

SON RETOUR

Les prophéties relatives à sa première venue ont été littéralement accomplies. Nous sommes donc en droit de penser que son retour, annoncé par les Ecritures, s’accomplira aussi littéralement. C’est la seule interprétation logique et rationnelle des textes sacrés. Ce sont «les gloires qui suivront les souffrances de Christ» (1 Pi. 1, 11), annoncées en partie par les prophètes de l’Ancien Testament.

1. SON RETOUR EN GRACE

Prophétie
Jean 14, 2 Il viendra chercher les siens
1 Thess. 4, 16 Il viendra lui-même
1 Thess. 4, 16 Il ressuscitera les morts en Christ
1 Cor. 15, 51-52 Il ressuscitera les morts en Christ
1 Thess. 4, 17 Il enlèvera les vivants en Christ
Phil. 3, 20-21 Il transformera nos corps
1 Thess. 4, 17 Nous serons toujours avec le Seigneur
Apoc. 5 Nous l’adorerons à jamais sans entraves
Cette première phase de son retour est un «mystère» (1 Cor. 15, 51), qui n’a pas été révélé aux prophètes de l’Ancien Testament. Cela concerne l’Eglise de Christ qui est aussi appelée «mystère» (Eph. 3, 3). Elle est née à Pentecôte et sera enlevée lors du retour de Christ «en grâce».

2. SON RETOUR EN GLOIRE

Prophétie Ancien Testament Prophétie Nouveau Testament
Zach.14,3 Il apparaîtra Actes 1, 11
Zach. 12, 10 Il apparaîtra visiblement, Apoc. l.7
officiellement
Dan. 7, 14 Il apparaîtra en gloire Tite 2, 13
Zach. 6, 13; Ps. 132, 11 Il s’assiéra sur son trône Matth. 25, 31
Es. 63, 1-6 Il jugera les nations Matth. 25, 32
Ps. 47, 8-9 La terre le servira Apoc. l. 5
Es. 11, 9-10 Il régnera sur les nations Apoc. 21, 21
L’apparition publique et glorieuse du Messie, seconde phase de son retour, était en revanche déjà annoncée par les prophètes de l’Ancien Testament. Les Israëlites pieux de l’Ancien Testament attendaient un royaume terrestre de justice et de paix, gouverné par le Messie. Il y aura ainsi un jugement sévère pour les incrédules, puis un changement important dans les relations de Dieu avec les hommes sur la terre, et avec le peuple d’Israël en particulier.
Ces prophéties nous offrent ainsi une perspective des événements qui vont arriver bientôt. Lecteur, Jésus revient! Etes-vous prêt?




LApparition du Seigneur en gloire précédée de

Le plan de Dieu étant de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre (Eph. 1,10), deux événements doivent se dérouler en vue de la réalisation de ce plan divin.

1. Christ étant l’héritier de toutes choses (Hébr. 1,2) et nous, ses rachetés, héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ (Rom. 8, 17), il résulte de ce fait que le Seigneur apparaîtra soudain en gloire, avec ses rachetés, pour prendre judiciairement possession de l’héritage. Il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru (2 Thess. l,10). Il sagit donc ici de son apparition en gloire avec ses rachetés. C’est la réalisation de ce verset: «Quand le Christ qui est notre vie sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire» (Col. 3, 4).

2. Mais, pour être manifestés «avec lui» dans ce jour de gloire, cela sous-entend qu’il sera venu préalablement nous chercher, réalisant ainsi la promesse qu’il fit aux disciples en ces termes: «Et si je men vais, et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi» (Jean 14, 3). C’est le premier événement à attendre, à l’instar des Thessaloniciens qui attendaient des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient (1 Thess. l,10). Ce sera la réalisation de l’espérance de l’Eglise.

Le développement de cet événement – l’enlèvement de l’Eglise – nous est indiqué dans 1 Thess. 4,16-17 en ces termes: «Le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel; et les morts en Christ ressusciteront premièrement, puis nous; les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en lair, et nous serons toujours avec le Seigneur.»

C’est la «bienheureuse espérance» (Tite 2, 13). Quiconque la possède, se purifie, comme Lui-même est pur (1 Jean 3, 3)

«Voici, je viens bientôt», dit le Seigneur (Apoc. 22, 12, 22) Cher lecteur, cette espérance est-elle la vôtre?


La domination royale de Dieu est le but de l’histoire du salut. «Dieu tout en tous» (1 Cor. 15, 28). C’est donc là le vrai thème de base de la Bible.

Tous les chrétiens des premiers temps avaient en commun une même foi en un royaume visible, doctrine appelé chiliasme (du grec chilioi, mille), et partagée par exemple par Papias, Justin, Tertullien, Irenée, Hipolyte. ..Mais cette conviction généralement admise dans les trois premiers siècles, se perdit avec l’extension du catholicisme -Clément, Origène (250), Augustin (400) -pour n’être remise en valeur que ces derniers siècles.

Or, cette vérité biblique ne peut être voilée qu’à la faveur d’une triple erreur fondamentale d’interprétation :
-mélange d’Israël et de l’Eglise
-confusion du passé avec le futur
-spiritualisation unilatérale des prophéties du royaume, dans l’Ancien Testament.

Par contre, l’espérance chrétienne originale d’un royaume terrestre visible et rempli de la gloire du Messie se fonde sur un roc inébranlable. C’est en effet:
-la seule interprétation logique des prophéties messianiques de l’Ancien Testament
-la seule vraie démonstration de la fidélité de Dieu à ses promesses
-la seule explication du temps de la fin qui soit pleinement conforme à tous les textes prophétiques du Seigneur et de ses apôtres
-l’ultime démonstration de la condition désespérée de l’homme et de la justice de Dieu.

…Le retour du Christ introduit alors le royaume du Fils (1 Cor. 15, 25) par l’établissement pour 1000 ans du royaume visible de Dieu. C’est le temps de la «régénération» (Matth. 19,28) universelle.

Extrait du livre «LE TRIOMPHE DU CRUCIFIE», avec la permission des éditions «La Voix de l’Evangile», Marseille.