PROMESSES
I. QU’EST-CE QUE LA PROPHÉTIE ?
Ce mot est composé de «pro» (devant) et de la racine «phé» (dire ou parler). Dans la littérature grecque, on le trouve pour la première fois au Ve siècle, et cela au sujet de l’oracle de Zeus à Dodona. Mais les Hébreux ont connu ce mot bien longtemps avant.
«Révéler quelque chose de caché ou proclamer la révélation des desseins de Dieu», voilà le vrai sens du mot.
La caractéristique de la prophétie est la Parole (Jér. l, 9). C’est donc par elle que Dieu révèle ses pensées. C’est le témoignage de Dieu destiné aux hommes. Il dévoile ses intentions par des avertissements ou des bénédictions, cela à l’égard d’Israël, de l’Eglise et du monde. Jésus-Christ est le centre et l’objet de tous les desseins de Dieu. Tout se ramène à Lui, et ce qui n’a pas cet objet pour but, n’est pas à la gloire de Dieu.
II. L’IMPORTANCE DE LA PROPHÉTIE
a) par rapport à Dieu:
Selon Es. 46, 10-11, le conseil de Dieu s’accomplira. La foi en la prophétie est donc la foi en Dieu et en son plan. Mépriser la prophétie signifie limiter Dieu dans sa souveraineté et porter atteinte à sa véracité.b) par rapport à Christ:
Dieu jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné (Actes 17, 31). Le croyant est exhorté à aimer l’apparition du Seigneur, ce qui lui vaudra une belle récompense (2 Tim. 4, 8). On ne peut aimer son apparition et mépriser la prophétie, car elle est axée sur l’apparition du Seigneur.c) par rapport au Saint-Esprit:
Le croyant possède l’Esprit de vérité qu’il doit écouter, car l’Esprit annonce, par la Bible, les choses qui vont arriver (Jean 16, 13). «Que celui qui a des oreilles écoute ce que dit l’Esprit» est l’exhortation adressée sept fois aux églises (Apoc. 2 et 3). Ne semble-t-il pas «qu’ éteindre l’Esprit» a aussi trait au «mépris des prophéties» (1 The,ss. 5, 20) ?d) par rapport aux Ecritures:
La prophétie est une des preuves irréfutables de la véracité de la Bible. Combien de fois la prophétie n’est-elle pas déjà devenue histoire! Il suffit de lire de multiples passages prophétiques relatifs à la première venue de Christ. «Cacherais-je à Abraham ce que je vais faire?», disait l’Eternel (Gen. 18, 17). Il n’a pas voulu lui cacher ses intentions à l’égard du monde.Sur 39 livres de l’Ancien Testament, il y en a au moins 17 qui sont prophétiques, et 1/20e du Nouveau Testament a le même caractère. Aussi Paul nous apprend, «qu’il a enseigné tout le conseil de Dieu» (Actes 20, 27). Les Ecritures rendent témoignage de Christ et de son avènement.
e) par rapport au chrétien:
1. l’étude de la prophétie le garde de fausses espérances;2. elle le stimule à une vie de service plus consacrée;
3. la sainteté pratique en est le fruit (1 Jean 3, 3) ;
4. elle le stimule à exalter l’Agneau de Dieu, ce qui le transporte déjà dans le prélude de la scène grandiose d’Apoc. 5;
5. face à une perspective glorieuse, il consent à n’être rien ici-bas;
6. l’espérance est sa consolation dans le deuil (1 Thess. 4, 13-16);
7. il apprend «à user du monde comme n’en usant pas» (1 Cor. 7, 31), car la prophétie l’aide à se détacher des choses de la terre (Hébr. 11′ 10) ;
8. la promesse du bonheur gît dans l’étude de la prophétie (Apoc. 1,3, Apoc. 22, 7, Luc 12, 37);
9. c’est une lampe qui l’éclaire dans la nuit toujours plus obscure (2Pi.1,19);
10. il est gardé dans la vigilance et se prépare à rencontrer son Bien-Aimé Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Lecteur, es-tu prêt à Le rencontrer? L’attends-tu continuellement? Cela t’est sérieusement posé.
III. OBJECTIONS A L’ÉTUDE DE LA PROPHÉTIE
a) On trouve souvent de la spéculation et des erreurs flagrantes et subtiles dans ce domaine. Certaines extravagances prophétiques de diverses sectes et écoles ne nous sont pas inconnues. Mais cela ne constitue nullement une raison pour délaisser la prophétie. L’abus d’un remède n’a jamais diminué sa valeur. Et d’ailleurs, dans d’autres secteurs des vérités bibliques, ne trouvons-nous pas autant d’erreurs qu’ici?
b) On dit aussi que la prophétie est obscure. C’est précisément parce que Dieu veut que la lumière se fasse au cours d’années de méditations et d’études laborieuses, faites dans un esprit d’humilité et de dépendance du Seigneur. Sans rien, on n’a rien. «Pas de rose sans épines», dit un proverbe, ce qui est parfaitement valable pour l’étude biblique.
Il en est de même pour beaucoup d’autres sujets bibliques très obscurs pour bien des chrétiens. Mais pourquoi? Parce qu’ils n’étudient pas sérieusement la Bible: «A quiconque a, il sera donné. ..mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a sera ôté.» Plus nous pénétrons dans le secret des pensées de Dieu, plus la lumière jaillit. «Par ta lumière, nous voyons la lumière» (Ps. 36, 9).
- Edité par Lüscher Henri
L’ETERNITE ET DIEU
Psaume 90, 2: | Avant que les montagnes fussent nées et que tu eusses formé la terre et le monde, d’éternité en éternité, tu es Dieu. |
Esaïe 57, 15: | …celui qui est haut élevé et exalté, qui habite 1’éternité… |
Esaïe 40, 28: | …le Dieu d’éternité, l’Eternel, créateur des bouts de la terre… |
Psaume 102, 25-27: | Eux (la terre et les cieux) périront, mais toi, tu subsisteras… Toi, tu es le Même, et tes années ne finiront pas, |
Genèse 21, 33: | Abraham invoqua le nom de l’Eternel, le Dieu d’éternité, |
Jérémie 10, 10: | Mais l’Eternel est vérité, lui est le Dieu vivant et le Roi d’éternité, |
1 Tim. 1, 17 : | Or, qu’au Roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire aux siècles des siècles! Amen! |
1 Tim. 6, 16: | …lui seul possède 1’immortalité, qui habite la lumière inaccessible. |
TERMINOLOGIE
Rappelons-nous que certains mots ne sont que des jetons et non des pièces de monnaie, leur sens change parfois, selon l’usage qu’on en fait; il ne faut donc pas se laisser uniquement guider par l’étymologie (origine des mots), mais par le sens qu’ils acquièrent à l’usage. Cela est important pour les mots éternité, éternel, siècles, immortalité, car plusieurs fausses doctrines sont basées sur le sens original de ces mots qu’elles utilisent pour nier et renier ce que la Bible enseigne, notamment la doctrine des peines éternelles. Dans l’Ancien Testament, le mot hébreu olam signifie monde, univers, et dans le grec du Nouveau Testament, le mot aion signifie période, époque, etc. Il faut également se rappeler que les philosophes et les poètes païens, qui écrivaient en grec, n’avaient généralement aucune idée de l’Eternité séparée du Temps; cela n’était pas possible sans une révélation de Dieu, leur conception était limitée à l’Aion (siècle), qui comprend le temps tout entier, Mais la Parole de Dieu a enseigné aux hommes inspirés par le Saint-Esprit une autre conception que les païens n’avaient pas saisie, l’Ancien Testament était écrit en hébreu (sauf quelques très courts passages en araméen) et le Nouveau Testament en grec, non pas en grec classique, qui est le langage des poètes et des philosophes païens, mais en grec populaire, la koiné. La Septante (version grecque de l’Ancien Testament écrite en Egypte par 70 Juifs, au temps de Ptolomée, quelque 300 ans avant J. C.) est aussi dans ce dialecte; les Juifs ont ennobli et donné un sens plus élevé à beaucoup de mots du grec classique. Non seulement cela, mais en formant des phrases à l’aide d’autres mots qui renforcent le sens – tels que ad (jusque) et même ad v’ad (jusque et jusque) avec olam – ils ont donné le sens éternel, tel que nous le concevons aujourd’hui. Quatre ou cinq phrases du grec sont généralement traduites dans nos versions françaises par aux siècles des siècles. Mais même dans le grec classique, certains poètes et philosophes avaient saisi ce que veulent dire éternité et éternel, affirme J. N. Darby, qui connaissait bien cette langue. Il cite notamment le philosophe grec Aristote (384-322 avant J. C.) et Hérodote, surnommé le «Père de l’Histoire» (vers 484-425 avant J. C.), qui donnaient à ces mots le sens «existant toujours». Philon d’Alexandrie a dit en grec classique, au premier siècle après J. C.: «En éternité, rien n’est ni passé, ni à venir, mais subsiste seulement». Nous n’avons donc pas à craindre les affirmations des faux docteurs qui prétendent, en insistant, que les termes que la Bible utilise pour éternité et éternel, etc, ne possèdent pas le sens que nous leur attribuons aujourd’hui. Mais laissons là ces questions de terminologie; nous les avons surtout données en pensant à certaines sectes modernes qui colportent partout des erreurs de doctrine en rapport avec les peines éternelles.
L’ETERNITE AVANT LA CREATION DE L’UNIVERS
Nous devrions dire, selon les savants modernes, LES univers, car la découverte de certaines nébuleuses, appelées «Amas Globuleux» et «Univers Insulaires», a contribué à reculer les limites de l’espace à une telle distance de l’univers visible des plus puissants télescopes modernes, que l’univers que nous avons jusqu’à maintenant connu n’est que le «trottoir» des univers ‘existants. Notre Dieu a eu besoin, en tant que divin «artiste peintre», d’une très grande toile de fond pour peindre certains de Ses «paysages» ! Mais avant la création de l’univers, aussi vaste soit-il, avant les formidables concentrations et l’ensemble merveilleux de tous les corps célestes, il y eut nécessairement un temps où le moindre atome de tous ces systèmes solaires n’existait pas. Alors, aucun séraphin radieux ne se tenait devant le Trône de Dieu, aucun vermisseau ne rampait sur la terre. Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit) était absolument seul, dans une solitude sublime. Dieu seul, dans Sa terrifiante majesté, remplissait de Sa Présence cet espace vide d’êtres et de matière. Avant la création du premier ange, avant l’existence d’une seule molécule de matière, les Trois Personnes de la Trinité vivaient dans une béatitude parfaite, se réjouissant réciproquement (mutuellement) dans leurs perfections. Il est terrifiant pour nos esprits de songer à cette éternité passée avant la création; il est vain d’essayer de la mesurer et d’imaginer une suite de vastes périodes, d’espaces de temps, car tout chiffre est englouti dans l’immensité, comme une goutte d’eau dans l’océan. Il importe peu de savoir combien de milliards de siècles se sont écoulés depuis le moment où Dieu a émis le premier décret visant à créer quoi que ce fût: il y eut toujours une éternité où Il se trouvait seul. Mais cette solitude n’était pas un désert aride, car Sa Présence remplissait ce que nous appelons l’Espace et le Temps. Lui seul est l’Eternel, le «JE SUIS», sans commencement, sans présent et sans avenir, vivant dans un éternel MAINTENANT.
CARACTERE ET QUALITE DE L’ETERNITE
L’éternité n’est pas qu’une période sans fin, puisqu’elle possède le pouvoir de vivifier, d’agrandir et de transformer ce qui caractérise. le temps et la terre. Le temps est «enfant» de l’Eternité; comme un bébé ressemble déjà, tant soit peu, à son père, physiquement et moralement (ressemblance qui se développera au cours des années), de même certaines choses «temporelles» seront ennoblies par l’éternité. L’Ecriture nous apprend que certains sujets dans le Temps sont des «copies» de ceux qui sont dans le ciel (voir Hébr. 9, 23, 24.), l’Eternité étant 1’arrière-plan, ou le «fond du Temps». Peut-être que les choses du temps que nous appelons Trônes, Roi, Cité, etc, ne sont que des reflets de ce qui existe en Eternité, même si d’autres mots ne sont destinés qu’à faciliter notre compréhension si limitée, tels que arbre de vie (Apoc. 22, 14), fruits, etc. Ces «reflets», pourtant soumis à des limitations et des changements, céderont la place à ce qui est éternel, donc substantiel et sans bornes.Selon l’enseignement du Seigneur Jésus et de Ses apôtres, le temps que nous passons ici-bas a une importance incalculable: c’est le germe de ce qui est éternel. Cette existence ici-bas, de très courte durée, est à la fois TOUT et RIEN. Envisagée comme un Commencement d’Eternité et donnant forme à un avenir fixé, elle est TOUT, mais comparée à cette Eternité, elle n’est RIEN (voir Marc 8, 36; 2. Cor. 4, 17).
Si nous considérons le sens étymologique du mot ainos (siècle), qui exprime une période mesurée de temps en Eternité, il se peut qu.ll y ait une éternelle série, ou succession d’époques, telle une chaîne qui n’a ni commencement ni fin; les différentes périodes du temps terrestre, et même le temps écoulé entre la création et la fin du monde, rie sont qu’un des anneaux de cette chaîne éternelle.
Dans l’Eternité, il y aura, au ciel, des chaînons distincts les uns des autres, certains pouvant durer des milliers, des millions ou des milliards d’années «de Temps»; pendant la durée. de chaque chaînon, Dieu, l’INFINI, se révélera à nous différemment, sous les aspects variés de toutes Ses perfections, de Son amour, de Sa grâce, etc. S’il en est ainsi, de quel prix sera l’héritage des croyants? Rappelons-nous que l’Ecriture dit (Rom. 8, 17) que nous sommes «héritiers de DIEU», non pas seulement de ce que Dieu possède; l’Eternité elle-même sera-t-elle trop courte pour épuiser les trésors qui se trouvent dans cet héritage: DIEU LUI-MEME?
- Edité par Jones G.G.
… G. G. JONES
Les lecteurs de PROMESSES ont lu avec intérêt la première partie de l’étude de G. G. Jones intitulée «LE TEMPS ET L’ETERNITÉ». La suite paraît dans le présent cahier. Nous avons le devoir de vous faire part que notre frère nous a quittés en novembre dernier: il est auprès du Seigneur. Anglais d’origine, mais en France pendant de longues années, G. G. Jones avait été fort maltraité durant la dernière guerre, par la puissance occupant ce pays. Depuis, sa santé fortement ébranlée ne s’était plus rétablie.Ce brusque départ nous prive d’une voix bien nécessaire. Elle manquera à PROMESSES en particulier. Le Seigneur a jugé que la course terrestre de son serviteur était terminée. Que son Nom soit béni.
Nous tenons à exprimer à sa famille, à Madame Jones surtout, toute notre sympathie. Celui qui vient de nous quitter réalise déjà les promesses du Père céleste: Les souffrances du temps passé ici-bas ne se comparent pas à la gloire qui, aujourd’hui, lui est révélée (Rom. 8.18).
I. LA BRIÈVETÉ DU TEMPS
1. Le Temps est court -EN LUI-MÊME
Cela veut dire par rapport à nous-mêmes; il s’agit du temps (moment) que dure notre vie. La vie passe comme un rêve. A ceux qui sont âgés, il semble que les années aient acquis quelque nouveau pouvoir de locomotion: une vitesse accélérée digne de notre époque électronique. Notre vie est comme une vapeur des plus évanescentes (voir Jacques 4. 14-15). Nous ne possédons qu’un seul moment à la fois, et ne sommes jamais certains du suivant.
2. Le Temps est court -PAR COMPARAISON
a) Pour l’oeuvre à accomplir. Le Temps semble passer beaucoup plus rapidement si nous sommes très occupés. Nous avons tous à oeuvrer ici-bas en vue de l’éternité. Il faut gagner des âmes pour le Sauveur; vivons en vue de la haute destinée qui nous est réservée dans le ciel.
b) Avant le retour du Seigneur. Lire à ce sujet Romains 13. 12-13 et 1 Pierre 4. 7.
c) Face à l’Eternité. Mais pouvons-nous vraiment comparer le Temps à l’Eternité, puisque cette dernière est sans limites? Imaginons une grande salle remplie de sable du plancher au plafond. Une fois tous les 1000 ou 100000 ans, on en enlève un grain. La salle sera vide après un certain laps de temps, naturellement très long, mais qu’est-ce en regard de l’Eternité? A ce moment-là, la durée de celle-ci n’en serait nullement diminuée. Quant à nous, dans quelques années seulement, nous aurons tous disparu de la terre. ..
II. L’UTILISATION DU TEMPS (voir 1 Cor. 7.29-31)
L’apôtre indique le danger qu’on court à être trop absorbé par plusieurs choses: cercle domestique – peines – joies – occupations et affaires – monde. Ce sont des choses naturelles ou nécessaires, mais temporaires, sur lesquelles il ne faut pas trop fixer nos coeurs, au point de perdre de vue les choses plus importantes de l’Eternité.
Les membres de nos familles (mari, femme, enfants, etc.)? Endossons les responsabilités, jouissons des joies familiales, mais rappelons-nous les passages de Luc 20. 35-36 et 14. 26, où le Seigneur Jésus utilise un langage très fort. Nous devrions mettre le service et la gloire de Dieu au-dessus de nos familles.
Nos peines? Ici aussi le texte est clair: «Ceux qui pleurent comme ne pleurant pas» (1 Cor. 7.30). Pour de nombreux êtres humains, les peines d’ici-bas iront se déverser dans les peines éternelles comme une goutte d’eau se jette dans l’océan qui l’engloutit. Il importe d’y réfléchir et de chercher à éviter ces peines-là.
Nos joies terrestres? Même lecture: «Ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas» (v. 30). L’homme riche de Luc 12. 16-21 se réjouissait et disait: «Mon âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour de nombreuses années; repose-toi, mange, bois, mène grande vie.» Le malheureux ne savait pas qu’il n’avait plus que quelques heures à vivre. ..Les joies fugitives de la terre n’auront aucune valeur lorsque la mort arrivera; elles ne devraient pas satisfaire nos coeurs.
Nos possessions? «Ceux qui achètent comme ne possédant pas» (30). Tous, nous achetons et vendons d’une manière ou d’une autre. Nous échangeons temps, énergie, talents, etc., de «main à main». Nous regardons avec plaisir notre maison, notre ferme, notre voiture et tout ce que nous avons acquis comme étant nôtres. ..et nous oublions d’acheter «le vin et le lait et les choses grasses» d’Esaïe 55. 1-3.
Nos occupations? «Ceux qui usent du monde comme n’en usant pas à leur gré» (31). Tout en étant dans le monde, ne soyons pas du monde et ne passons pas notre temps à faire ripaille, à mener un joyeux train de vie, à nous occuper de belles toilettes, etc. Bien sûr, le Créateur nous permet, en tant que créatures, de jouir de ses bienfaits, des loisirs, des récréations, des vacances, des diversions qui rafraîchissent nos esprits et nos corps, mais attention! Utilisons ces loisirs en vue de l’Eternité.
III. QUELQUES INTRUSIONS DANS LE TEMPS
a) Imagination indisciplinée. Elle construit des «châteaux en Espagne», elle rêvasse, spécule, vit de romantisme et de chimères.
b) Occupations frivoles. Ce sont les jeux et les divertissements inutiles. La récréation doit être de saison seulement, et limitée en vue de tonifier l’esprit et le corps. Au lieu de «tuer le temps», comme on dit, faisons-le plutôt mourir d’épuisement par le travail.
c) Organisation désordonnée(!). En manquant d’ordre et de méthode, on gaspille beaucoup d’heures précieuses; on commence une chose et ne la finit pas; on court çà et là sans but précis, avec fièvre, sans achever la tâche qu’on nous a confiée.
d) Temporisation. On remet à plus tard ce qu’il faudrait faire immédiatement. On a bien l’intention de tirer le meilleur parti du Temps, mais – malheureusement – c’est toujours pour l’avenir: l’inconverti renvoie sa conversion à plus tard, le chrétien renvoie à plus tard sa consécration à Dieu. Les disciples ont pu s’étonner des paroles du Seigneur Jésus (Jean 16. 181: «Qu’est-ce que ceci: un peu de temps? Nous ne savons ce qu’Il dit.» Notre «peu de temps» est pourtant celui des opportunités; les fleuves de grâce coulent, à notre portée, mais ils passent rapidement. Ne tombons cependant pas dans la précipitation en «dépensant» hâtivement le temps, d’une manière désordonnée, en essayant de concentrer sur une seule heure ce: qu’il n’est pas raisonnable de faire en si peu de temps. Pas de paresse non plus, ni de nonchalance dans l’accomplissement de nos devoirs; ne délaissons pas. une chose, par exemple, pour en entreprendre une autre.
Tirons parti du Temps
1) en nous concentrant et en faisant toute chose (ou tâche) à fond, avec le maximum d’attention, et en temps opportun, ce qui nous permettra de faire face à la vie trépidante d’aujourd’hui;
2) avec calme, en évitant toute confusion et nous rappelant qu’on ne peut faire plus qu’une certaine quantité de travail. Il est préférable de. faire PEU de choses à fond que BEAUCOUP avec médiocrité;
3) avec énergie, en y mettant toute notre force. Songeons que c’est le Seigneur qui nous a confié cette tâche.
IV. QUELQUES CARACTÉRISTIQUES DU TEMPS
1) Le Temps est PRÉCIEUX. Il est, avec la vie, le plus grand «dépôt» que nous ayons reçu. Il est la semence et l’éternité en sera la moisson. Un jour que son carrosse était en retard, le grand prédicateur John Wesley gémissait: «J’ai perdu à jamais dix minutes.» Le passage de’ l’Ecriture déjà cité ci-dessus dit que «la figure de ce monde passe» (1 Cor. 7). Utilisons donc le monde comme un voyageur utilise l’hôtel où il passe la nuit. Il ne cherche pas à s’approprier cet hôtel, il n’est pas à lui. Il utilise seulement la chambre, les meubles, etc., et temporairement, car le lendemain, il partira pour un autre endroit. Notre «home», notre foyer, n’est pas ici-bas. Nous quitterons bientôt ce monde pour notre «patrie», là-haut.
2) Le Temps est IRRÉCUPÉRABLE. On peut, par le travail, retrouver des richesses perdues; la santé, grâce à la science médicale; une réputation compromise, par un amendement. Mais tout temps gaspillé est à tout jamais perdu, même pour le ciel.
3) Le cours du Temps est IMPERCEPTIBLE. Il glisse en silence. Nous n’en percevons la marche que par la succession des pensées dans nos propres esprits. Nous ne le sentons pas lorsque nous le gaspillons. Si nous pouvions le voir disparaître, comme l’argent qui fuit de nos mains, nous cesserions de le gaspiller. Imaginons un homme emprisonné dans une cellule dotée de quatre murs mobiles qui se referment lentement, mais sûrement, pour l’écraser. Il en est de même de notre vie, avec ses occasions de servir Dieu.
Le Temps nous emporte toujours à la même vitesse; c’est pour cela aussi que nous ne remarquons pas qu’il fuit.
Pendant que j’ai écrit cette dernière phrase, près de 30 personnes sont passées de vie à tréps; les statistiques parlent en effet d’une mort par seconde. La mort fait chaque jour disparaître l’équivalent de la population d’une de nos villes moyennes (90000 âmes). Chaque fois que nous respirons, la porte de l’Eternité s’ouvre et se referme sur une âme qui a passé dans l’au-delà, pour rendre compte de sa vie à Dieu. Pour elle, ce fut «la dernière heure» (1 Jean 2.18). Que notre Dieu nous fasse la grâce de mesurer le Temps et de l’utiliser à profit!
- Edité par Jones G.G.
1. Texte: «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle; et nous avons cru, et nous avons connu que tu es le Saint de Dieu.» Jean 6:68
Ceux qui confessent le Seigneur Jésus comme Fils de Dieu dans l’Evangile de Jean :
Chapitre 1 : Jean-Baptiste
Chapitre 1: André
Chapitre 1: Philippe
Chapitre 1 : Nathanaël
Chapitre 6: Pierre
Chapitre 11 : Marthe
Chapitre 20: Jean, l’apôtre
2. Texte : Les «Je suis» dans l’Evangile de Jean (Jean 8:58)
«Jésus, répondant aux Juifs, dit: En vérité, en vérité, je vous le déclare, avant qu’Abraham fût, je suis»
Chapitre 6: «Je suis le pain de vie»
Chapitre 8: «Je suis la lumière du monde»
Chapitre 10: «Je suis la porte des brebis»
Chapitre 10: «Je suis le bon berger»
Chapitre 11: «Je suis la résurrection et la vie»
Chapitre 14: «Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi»
Chapitre 15: «Je suis le vrai cep»
3. Texte: «Le bon berger» dans l’Evangile de Jean, chapitre 10 Ce que fait le bon berger en faveur de ses brebis:
Il entre par la porte
Il appelle les brebis par leur nom
Il les mène dehors
Il marche devant elles
Il donne sa vie pour elles
Il a d’autres brebis; il faut qu’il les amène aussi
Il leur donne la vie éternelle
Conséquence: «Mes brebis entendent ma voix, et elles me suivent»
4. Texte: La venue du Seigneur (Apocalypse 22:20) ce qu’elle est:
certaine quant à son accomplissement (Apoc. 22:20)
exclusive quant aux élus (1 Cor. 15,23)
secrète quant à sa méthode (Actes 1:11 )
soudaine quant à son opération (1 Cor. 15,52)
définitive quant à la délivrance des saints (Phil.3,20-21)
terrible quant à ceux qui refusent la grâce (Matth. 25,11-12)
glorieuse quant à son dénouement (Apocalypse 5)
Conclusion: «Prépare-toi à rencontrer ton Dieu» (Amos 4:12)
- Edité par Promesses
QU’EST -CE QUE LE TEMPS ?
Rom. 13, 11: «…connaissant le temps… ..»
2 Cor. 4, 18: «. ..les choses q,ui se voient sont pour un temps.»
2 Cor. 6, 2: «. ..Voici, c’est maintenant le temps agréable; voici, c’est maintenant le jour du salut.»
Commençons par un peu de théologie, nous rappelant les exhortations de Paul, en 1 Cor. 14, 20: «. ..dans vos entendements, soyez des hommes faits», et de l’apôtre Jean (1 Jean 2.13) qui s’adresse aux «pères» qui connaissent «Celui qui est dès le commencement.»
DIEU ET LE TEMPS
Dieu est «Infini» et de perfection absolue; qui, parmi nous, peut dessiner un cercle autour de l’Infini? Dieu est hors du Temps et de l’Espace quant à sa nature, sa substance, bien qu’Il tienne compte de l’existence du Temps et de l’Espace à cause de la création qui est soumise à ces deux conditions. Il n’y a pas de «succession» en Dieu, et le temps est dominé par succession. Rien ne peut être ajouté à Dieu pour L’améliorer, ni retiré pour Le diminuer. Nous ne pouvons pas appliquer les mots «avant» et «après» à la nature de Dieu. Il n’y a pas de succession d’idées, de pensées, de sentiments ou de propos en Lui. Il existe dans un «maintenant éternel». Ce qui, pour nous, est passé, présent et avenir, est un éternel PRESENT pour Lui. Si Dieu recevait, comme nous, de nouvelles pensées ou idées, Il ne serait pas en possession de toutes les idées à la fois et, ainsi, ne serait pas OMNISCIENT (qui connait tout), De nouvelles pensées chassent les anciennes, elles sont changées ou oubliées. Nous, les humains, rampons de pensée en pensée et, n’étant pas infinis, nous «grandissons» en connaissance. Celui qui est infini ne peut pas grandir et, avec Lui, il n’y a pas de mots «jadis» et «quand», Mais bien que Dieu n’ait pas de «succession» chronologique, il y a en Lui «succession» logique, et ce que nous appelons «Temps» possède une réalité objective pour Dieu; malgré le fait que tout est un éternel présent pour Lui, Il reconnaît, pour Ses créatures, les divisions du temps en passé, présent et avenir. Le temps a commencé avec la création: nous ne le concevons que par des mesures matérielles. Lorsque Dieu a créé le soleil, la lune et les étoiles, c’était pour servir comme «signes et pour saisons, pour jours et pour années» (Gen. 1, 14); en réalité, Il était en train de «créer» le Temps. Sans l’existence des nuits et des jours, de la lumière et des ténèbres, des marées, du tic-tac des chronomètres ou de l’indication silencieuse des sabliers et des cadrans solaires, nos esprits flotteraient dans une sorte de «maintenant» continuel, plutôt affolant pour les êtres que nous sommes, et qui avons physiquement et moralement besoin du temps et de ses divisions. On peut objecter que la Bible elle-même nous parle de la pré-connaissance de Dieu, de sa pré-détermination, etc., mots qui semblent indiquer passé et avenir. Mais, à proprement parler, cela n’existe pas en Dieu et n’est qu’une condescendance envers nous. Dans les Ecritures, il faut tenir compte de ce qu’on appelle l’anthropomorphisme» (grec: anthropos = homme, morphe = forme, manière) ; Dieu, en effet, se présente sous forme ou manière d’homme lorsque, par exemple, Il «se repentit d’avoir fait l’homme» (Gen. 6, 6-7), ou que, «les yeux de l’Eternel parcourent toute la terre» (2 Chron. 16, 9), ou encore lorsque nous lisons: «les paumes de Mes mains» (Es. 49, 16), et bien d’autres passages. Dieu est Esprit pur, et il nous est impossible de comprendre ce qu’est un esprit pur. Nous courrions le danger de tomber dans l’abstraction et de nier que Dieu est une vraie Personne, car il nous est difficile d’imaginer une personne sans silhouette, sans membres, etc.
Laissons maintenant ces considérations aux théologiens. Nous les donnons simplement pour «déblayer» en quelque sorte le «terrain».
CINQ POINTS (OU ÉPOQUES) IMPORTANTS DANS LE TEMPS
1) Gal.4,4: «mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé Son Fils». -L’incarnation du Fils de Dieu.
2) Héb. 9, 26: «mais maintenant, dans la consommation des siècles. .. abolition du péché par Son sacrifice». – La Croix.
3) Matt. 13, 39: «la moisson, c’est la consommation du siècle». – La fin de la dispensation de la grâce.
4) Eph. 1, 10: «l’administration de la plénitude des temps. ..de réunir toutes choses dans le Christ». – Le Millénium, ou règne de Christ sur la terre pendant 1000 ans.
5) 1 Cor. 15, 24: «ensuite la fin; quand Il aura remis le royaume à Dieu le Père».
Il n’y a pas, en somme, de fin au temps, même au ciel, car les anges eux-mêmes ont eu un commencement et les rachetés se rappelleront sans doute le temps qu’ils ont passé sur la terre. Certaines versions de la Bible citent le mot «temps» au lieu de «délai» (Apoc. 10, 6).
Bien des passages de la Bible nous parlent du temps, même si le mot «temps», ou son équivalent, ne s’y trouve pas. Il y a un temps pour la repentance. Actes 17, 30: «Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant à tous les hommes de se repentir». Hébreux 3, 7: «Aujourd’hui, si vous entendez Sa voix, n’endurcissez pas vos cceurs». Il y a un temps pour Satan, pendant lequel il résiste à Dieu et mène les hommes à la perdition, mais Satan aussi saura à un certain moment que son temps est court (Apoc.12, 12).
QUELQUES SYMBOLES DU TEMPS
Fleuve, courant, etc. Le temps, comme un courant irrésistible, nous emporte vers le gouffre de l’éternité. Il n’y a aucun arrêt, ni de possibilité de recul. Ce fleuve du Temps charrie sur toute sa largeur des millions d’âmes immortelles qui descendent, comme une immense cataracte, dans l’abîme sombre et sans fond de l’éternité. Quel naufrage terrifiant se déroule depuis des siècles! Ames sans Sauveur, qui roulent vers la perdition !
Chronomètre. Le Temps est comme une horloge remontée par le Tout-puissant «Horloger»; rien ne peut l’arrêter. C’est une montre dont le tic-tac changera bientôt de rythme; il s’affaiblira pour céder la place à la grande horloge de l’éternité, qui sonnera – peut-être pour beaucoup – le glas. ..Nous voudrions parfois tourner en arrière ces aiguilles, ces engrenages, pour rattrapër les années de notre jeunesse!
Pépinière ou Parterre. Nous labourons la terre et y semons en vue de la récolte dans l’éternité.
Chapelet. Le fil représente le temps; nos actes et nos pensées, les perles que nous y enfilons jour après jour. L’ange qui tient le registre de nos actes les égrène au fur et à mesure que nous forgeons sur la terre, au cours des années, notre caractère et notre destinée.
Couloir. Nous le traversons irrémédiablement, en jetant un coup d’oeil – ou en entrant même, pour un moment – par les portes situées de chaque côté de ce couloir, tout en enjambant avec difficulté les obstacles qui en jonchent le sol: ce sont les épreuves et les souffrances de la vie; elles précèdent la grande «Sortie».
Salle d’attente. C’est celle de l’éternité, où nous attendons l’appel de l’huisser, la Mort, qui nous introduira dans le cabinet du Juge.
Métier de tisserand. Sa navette va et vient à une vitesse affolante. Nous n’avons pas toujours la possibilité de remplacer les fils cassés ou dont la couleur ne correspond pas au modèle.
Lac. Tandis que nous voguons sur l’eau, les vagues de notre influence vont jusqu’au rivage de l’éternité.
Démolisseur. Le temps a une prodigieuse puissance de destruction. Les anciennes villes de Babylone, Ninive, etc., ainsi que les temples, les palais royaux qu’elles contenaient, ont été effacés par les siècles. Là où les rois régnaient, il ne reste que des ruines où ulule le hibou. Mais, heureusement, il est des choses que le Temps ne peut toucher, telles la pensée et la mémoire; elles continuent et peuvent mûrir malgré lui. Ce monstre, le Temps, dévore ses propres enfants et, comme une sorte d’usurier, nous envoie les heures matinales avec des mains pleines pour donner, mais aussi les heures du soir avec des mains vides pour reprendre. ..
Il y a beaucoup d’autres symboles du Temps, mais le temps (lui-même!) et la place, ici, nous empêchent de les citer.
Dans un prochain article, nous parlerons de la brièveté du Temps et de la nécessité de bien l’employer, etc.
- Edité par Jones G.G.
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