PROMESSES
Nous avons tous, en effet, été baptisés en un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit (1 Cor 12.13).
Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père! (Gal 4.6).
Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas (Rom 8.9b).
Confusion
Le baptême du Saint-Esprit est, de nos jours, un sujet de discussion bien à la mode et controversé. On entend dire, par exemple, que le baptême de l’Esprit est une expérience distincte de la conversion et subséquente à elle, que le chrétien doit prier pour ce baptême, et que la preuve en est le parler en langues, voire que l’absence de ce dernier est la démonstration que nous n’avons pas encore été baptisés de l’Esprit. D’autres affirment avec autant de conviction que, de toutes manières, certains charismes spectaculaires, dont le parler en langues, ont disparu avec l’Eglise primitive et que, par conséquent, toute manifestation actuelle de ce genre doit avoir une origine diabolique! Déclarations catégoriques et contradictoires: Qui a raison? Qui a tort? Comment arriver à une vue juste?
Principes d’interprétation
Posons quelques jalons au départ, concernant nos méthodes de recherche. Tout d’abord, il ne s’agit pas de nous engager dans un débat venimeux avec des frères; notre désir profond est de discerner, dans un esprit d’amour fraternel, la pensée véritable de Dieu, d’autant plus que le sujet est d’une si grande importance.
En deuxième lieu, acceptons d’emblée un principe fondamental en toute question touchant à la foi et à la vie chrétiennes, savoir que l’autorité finale est l’Ecriture sainte, et non pas telle ou telle expérience subjective. En d’autres termes, la parole de Dieu doit expliquer, jeter une lumière sur nos expériences, plutôt que le contraire.
Troisièmement, il nous sera d’une grande utilité de distinguer entre l’orientation du livre des Actes et des épîtres. Le premier raconte une histoire, celle des premières années de l’Eglise, marquée par un déploiement rapide de l’Evangile dans une grande variété de lieux et de circonstances. Ainsi que nous verrons ci-après, aucun incident isolé, raconté dans ce livre, ne peut être considéré comme normatif dans tous ses détails pour l’expérience de l’Eglise en tout temps et partout. Par contre, les épîtres développent un enseignement doctrinal et une application pratique qui, eux, interprètent l’histoire du livre des Actes et ont une valeur normative pour l’Eglise en tout temps et partout. En d’autres termes, il nous serait téméraire de vouloir reproduire telle expérience du livre des Actes dans notre situation actuelle, sans tenir compte des instructions et exhortations adressées par les apôtres aux églises.
Enfin, bornons-nous pour l’instant à ne parler que du baptême du Saint-Esprit, tout en nous rappelant qu’il ne s’agit là que d’un aspect de Son oeuvre, et que par la suite, si Dieu le permet, nous étudierons tour à tour la plénitude, le fruit et les dons du Saint-Esprit.
Aux origines de l’Eglise
Une étude comparée des textes qui en parlent nous conduit à la conclusion que le baptême du Saint-Esprit doit être compris de deux manières. Il y a d’abord l’événement historique raconté dans les Actes, lorsque le Père envoie l’Esprit sur l’Eglise, exauçant ainsi la demande du Christ ressuscité et glorifié. Cet événement se produit, en réalité, en plusieurs étapes, dont les plus importantes sont celles du jour de la Pentecôte à Jérusalem (ch. 2), des Samaritains (ch. 8) et des païens dans la maison de Corneille (ch. 10). Ce don, fait tour à tour aux juifs, aux mi-juifs qu’étaient les Samaritains et aux païens, est accompagné de manifestations surnaturelles qui l’authentifient. Ce don est définitif, accordé par Dieu à l’Eglise une fois pour toutes (cf. Jean 14, 16 – «afin qu’il demeure éternellement avec vous»). A partir de ce moment-là, conformément à la promesse du Seigneur, le Saint-Esprit sera toujours au milieu de, auprès de, et dans les chrétiens.
Oui, l’Eglise naissante reçoit l’Esprit de Dieu descendu du ciel en accomplissement des promesses et des prophéties faites, d’abord dans l’Ancien Testament par Joël (2, 28-32), et ensuite dans les Evangiles par Jean-Baptiste (Mt. 3, 11; Mc. l’, 8; Lc. 3, 16). Puis, dans son témoignage, Jean identifie Jésus comme Celui qui baptise du Saint-Esprit (Jn. l, 33). Jésus lui-même, au grand jour de la fête des Tabernacles, promet l’Esprit-Saint (Jn. 7, 37). Enfin, le jour de son ascension, Jésus rappelle aux disciples l’annonce qu’Il leur avait faite de la promesse du Père (Ac. l, 4). Le jour de la Pentecôte à Jérusalem, Pierre reconnaît immédiatement l’accomplissement de la promesse de Joël. Ensuite, racontant à l’église de Jérusalem ce qu’il avait vu dans la maison de Corneille, Pierre déclare: «Dieu leur a accordé le même don qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus» (Ac. 11, 17).
Le don de l’Esprit, accordé par le Père à l’Eglise une fois pour toutes, est accompagné de signes, de manifestations extérieures: langues de feu, un vent qui souffle, glossolalie, prophéties, et prédications puissantes et fructueuses. S’agit-il là de phénomènes qui doivent nécessairement se reproduire sur tous partout et en tout temps? Si oui, quel récit doit être notre modèle:celui de Jérusalem (ch.2), de Samarie (ch.8), de la maison de Corneille (ch. 10), ou encore d’Ephèse (ch. 19)? Car une lecture comparée de ces quatre textes fera constater aussitôt une gamme de nuances dans les détails! Quelle est alors la raison de tous ces signes accompagnateurs, sinon d’authentifier l’intervention de Dieu, de prouver que c’est lui qui agit et que la promesse de Jésus s’accomplit véritablement? Les signes visibles confirment la source divine et la portée infinie de l’événement et déclarent que l’oeuvre de Christ est parfaite et agréée par Dieu, que Jésus est à la droite du Père et que l’Esprit est descendu de là pour prendre la relève.
Et maintenant?
En réponse à la question: «Quelqu’un peut-il être sauvé sans avoir reçu le baptême de l’Esprit?» un auteur chrétien bien connu écrit: «Nous croyons que non, car le texte de 1 Cor. 12, 13 nous dit clairement que nous avons tous été baptisés en un seul Esprit, pour former un seul corps. Cette épître fut adressée, non seulement à tous les croyants de Corinthe, mais ‘à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ’ (1,2). Aucun texte de l’Ecriture ne présente le baptême de l’Esprit comme une expérience subséquente à la conversion; au contraire, la seule condition pour le recevoir est de croire à l’évangile.»
La traduction littérale, barbare certes, nous donnera une compréhension plus exacte de la pensée de l’apôtre: «Nous fûmes tous, en effet, baptisés en (avec) un seul Esprit jusque dans un seul corps…». Nous fûmes tous: il est question pour le croyant – quelque soit son état spirituel – d’un fait accompli qui a des conséquences définitives et permanentes.
Il n’est pas étonnant, alors, que les épîtres, qui donnent l’enseignement normatif concernant notre vie à chacun, ainsi que celle de l’église locale, ne fassent aucune allusion à de nouvelles pentecôtes. Lorsque Paul parle du baptême de l’Esprit, il est évident qu’il ne pense pas à ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte (voir par ex. Ro. 6, 3-4; 8, 9; Gal. 3, 27; 4, 6; Col. 2, 12; en plus de notre texte ci-dessus). L’apôtre parle d’une réalité que connaît tout chrétien véritable: le baptême du Saint-Esprit est synonyme de régénération.
Le jour où vous et moi, par la repentance et la foi, avons reconnu en Jésus-Christ notre Sauveur et notre Maître, à ce moment même – aboutissement d’une oeuvre préparatoire, surnaturelle, d’illumination et de conviction – le Saint-Esprit nous a régénérés. C’est-à-dire qu’Il nous a ressuscités de la mort spirituelle, nous a donné cette vie nouvelle qui n’est rien d’autre que la vie du Christ ressuscité. En d’autres termes, Il nous a «baptisés» nous a plongés en Christ, nous identifiant à Jésus-Christ dans sa mort, dans sa résurrection et dans sa vie de ressuscité. Plus encore, déclare l’apôtre: nous sommes intégrés dans son corps. C’est là, d’ailleurs, le baptême véritable, ce dont le baptême d’eau est le signe et le témoignage! Nous sommes devant un fait accompli, une réalité qui devrait faire jaillir louanges et actions de grâces. Ne commettons pas alors l’erreur de prier pour le baptême de l’Esprit; pourquoi demander ce que Dieu nous a déjà donné et qu’Il nous a donné une fois pour toutes? Ce que nous ayons à rechercher, en revanche, c’est la plénitude de l’Esprit (Eph. 5, 18). N’aspirons pas non plus à un don spirituel spectaculaire qui serait supposé être la manifestation de ce baptême; l’Ecriture nous invite à désirer plutôt le fruit du Saint-Esprit. Mais il y a là matière qui mérite plusieurs études ultérieures…
- Edité par Horton Frank
Mon cher Jean-Louis,
Te basant sur ce que Jésus-Christ dit un jour à ses disciples: «II y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père» (Jean 14, 2), tu en déduis que tous les humains se retrouveront après la mort, dans le lieu appelé ciel.
Si je comprends bien ta pensée, les mots «plusieurs» et «demeures» utilisés par Jésus sont ici synonymes, le premier de «nombre illimité», le second de «compartiments».
En outre, comme la plupart des gens qui nous entourent, tu te représentes Dieu sous les traits d’un vénérable vieillard plein de bonté et d’indulgence, qui pardonne toujours les péchés de tous les hommes, sans exception.
De déduction en déduction, tu arrives à la conclusion que personne ne sera exclu du ciel. Il est tellement vaste et l’amour de Dieu si grand, que tous – bouddhistes, chrétiens, musulmans, païens, athées, et j’en passe – y entreront sans coup férir et trouveront une place à leur convenance! Chaque religion ou philosophie particulière y aura son compartiment bien déterminé, réservé à elle seule et strictement séparé des autres, cela dans une paix et une tranquillité parfaites!
Ta conception du ciel te permet de te comporter ici-bas comme le riche de la parabole (Luc 12, 15), c’est-à-dire de manger, de boire, de te réjouir, de profiter au maximum et sans aucune retenue de tous les plaisirs que le monde t’offre, sans te soucier que ton attitude plaise ou non à Dieu, ni de ce qui se passera après ta mort, ta place étant assurée dans le ciel !
Tu me connais assez bien pour savoir que je ne partage pas ton opinion. Le verset de la Bible que tu cites à l’appui de ta thèse ne peut pas être interprété comme tu le fais; ton interprétation ne correspond pas du tout à ce que Jésus a voulu dire à ses disciples (et à nous), en s’exprimant comme il l’a fait.
Je te montrerai prochainement la fausseté de ton raisonnement et t’expliquerai de quelle manière il faut comprendre le verset en question pour être dans le vrai.
ton ami, André-Georges
- Edité par Promesses
D L’EGLISE DE CHRIST
Le drame de la croix a justifié la chute d’Israël. Le Messie, Jésus-Christ, a été rejeté. Mais Dieu, dans sa grâce infinie, s’est servi de la faute des juifs pour bénir les nations (Rom. 11, 11 ). Ainsi, il ne fait plus de différence entre juifs et païens. Ils sont coupables de désobéissance. Plus question de prérogative nationale pour les juifs pendant leur mise à l’écart. Dieu fait miséricorde à tous les hommes qui viennent à lui (Rom. 11, 30-32).
Tous ceux qui croient en Jésus-Christ sont sauvés et intégrés dans l’Eglise par le Saint-Esprit. L’Eglise est un corps distinct d’Israël.
L’Eglise est composée de juifs et de païens qui ont accepté Jésus- Christ comme Sauveur personnel. (Eph. 2).
Elle est un mystère qui n’a pas été révélé aux prophètes de l’Ancien Testament (Eph. 3).
Sa vocation est céleste (Jean 17, 24). Sa bourgeoisie est céleste (Phil. 3, 20). Ses bénédictions sont célestes (Eph. l, 3). Son héritage est céleste (1 Pi. l, 3-4). Son espérance est céleste. Tout cela contraste avec Israël qui attend des bénédictions terrestres, millénaires.
L’Eglise, enfin, est née à Pentecôte, par la descente du Saint-Esprit; elle sera enlevée dans les cieux auprès du Seigneur, avant les jugements apocalyptiques.
Le lecteur objectif se persuadera lui-même de l’imminence de l’enlèvement de l’Eglise, par le fait historique de l’existence de l’Etat d’Israël (Mat th. 24, 32).
E LE RETOUR DE SON PEUPLE
1. A la fin des temps, Dieu reprendra le fil des relations avec Israël. Tout prépare cette fin. Ezéchiel 37, 1-14 et Esaïe 18, 1-3 prédisent un réveil national lié à un retour progressif du peuple en Palestine (Ez. 34, 13). Ces prophéties sont partiellement accomplies aujourd’hui. Les os se sont rapprochés. Ils ont été recouverts de chair et de nerfs. Mais il leur manque encore le souffle de l’Eternel. La grande masse est dans un état d’incrédulité et le restera jusqu’à ce que le Messie apparaisse sur la montagne des Oliviers.
Depuis 1791, l’influence des juifs dans la politique et la finance n’a cessé de s’accroître. Ce fut la date de l’abrogation des lois d’exception contre les juifs, acceptée par l’Assemblée nationale française.
E n 1897, le sionisme prit naissance. Nous assistons à la fondation officielle de l’Organisation Sioniste Mondiale, grâce à laquelle le développement de l’ardent désir des juifs de rentrer en possession du pays de leurs pères, fit des pas de géants.
E n 1917 , la Palestine redevint le berceau national des juifs, sous l’égide des Anglais, grâce à la déclaration Balfour en faveur d’un foyer national juif.
E n 1967 , la ville de Jérusalem tout entière redevint juive; la partie jordanienne fut intégrée à la partie juive lors de la guerre-éclair en juin.
QUELQUES CHIFFRES ELOQUENTS DE 1965
-L a p o p u I a t i o n d’Israël au 31. 12.65 était de 2 598 400 habitants, dont 2 299 100 juifs, contre 649631 en 1948. En moins de dix ans, la population juive a presque triplé, cela surtout à cause de l’immigration.
-L a s u p e r f i c i e irriguée a augmenté de 400 %; la superficie totale des terres cultivées a triplé, et la valeur de la production agricole est 5 fois plus grande.
-L’ i n d u s t r i e a pris un essor extraordinaire, et depuis 1955, la valeur de la production industrielle s’est accrue de 250 %. L’exportation est aussi cinq fois supérieure au chiffre de 1955.
-Grâce aux r e s s o u r c e s n a t u r e ll e s et aux moyens d’exploitation modernes, la production minérale est devenue importante. Il y a du pétrole, des phosphates, de la potasse, du cuivre, du chrome, du soufre, etc.
-Depuis 1948, la longueur d e s r o u t e s a augmenté de 176 %, celle du réseau des chemins de fer de plus de 250 %. La marine marchande possède 90 unités, avec un tonnage total de 932000 tonnes, soit environ 66 fois le chiffre de 1948.
-L ‘ é d u c a t i o n est très poussée, et Israël est un des pays où l’on trouve le moins d’analphabètes. Quelque 750000 élèves jouissent de l’éducation scolaire. Actuellement, il y a cinq établissements d’études supérieures, avec 22000 étudiants.
-L ‘ h é b r e u d e l ‘ A n c i e n T e s t a m e n t est redevenu une langue vivante. Il est d’une grande importance pour la vie culturelle d’Israël. «(Israël», description sommaire du Pavillon d’Israël à l’Exposition universelle et Internationale de 1967, Montreal).
2. Le temple sera reconstruit et profané ensuite par l’Antichrist et ses acolytes. (Es. 66, 1-3; 1,10-14; Apoc.11, 1-3; 2 Thess. 2, 4; Ps. 74 et 79).
3. Une grande tribulation envahira la terre tout entière, en particulier la Palestine. Ce temps effroyable est appelé «la détresse de Jacob» (Jér. 30, 7). Le jugement de Dieu tombera sur le pays et ses habitants (Ez. 22, 17-22). Les prophètes Esaïe, Jérémie, Ezéchiel, ainsi que les petits prophètes, y font abondamment allusion.
4. Mais Dieu s’est choisi un résidu juif fidèle qui prêchera l’Evangile du royaume. Beaucoup d’âmes seront sauvées par ce témoignage (Apoc. 7). Certains seront mis à mort, d’autres préservés de ces grandes épreuves (Zach. 13, 8-9; Os. 2, 14-15; Apoc. 12,14).
5. La majorité des juifs restera incrédule. Le chef d’Etat les séduira et dominera avec cruauté sur eux. Le pays sera convoité par le bloc «communiste» (la Russie et ses satellites) et les juifs concluront une alliance avec le bloc «occidental» (la bête à sept têtes et dix cornes), pour 7 ans (Dan. 9, 27; 7,7-27; Es. 28, 14-22).
Dès la seconde moitié de ces sept ans, des conflits mondiaux gigantesques se concentreront en Palestine (Apoc. 13,5; Dan. 9, 27) pour aboutir au jugement des nations à Harmaguédon (Apoc. 16, 13-16). Le pays et ses habitants seront sous les coups terribles et directs de l’Eternel.
6. Le Seigneur Jésus apparaîtra officiellement et posera ses pieds sur la montagne des Oliviers. Il anéantira les puissances de ce monde (Apoc.19, 11-21). Tout oeil le verra (Apoc.1,-7).
F. LA RESTAURATION DE SON PEUPLE
1. Lors du retour de Christ en puissance et en gloire, le peuple juif se tournera vers l’Eternel et se repentira (Zach. 12,10; 14, 4; Apoc. 1, 7). C’est avec émotion que le chrétien pense à ce jour-là – le plus beau pour Israël, car enfin, les prophéties, annonçant cette conversion nationale, trouveront leur pleine réalisation. Dieu donnera aux juifs un coeur nouveau (Ez. 36, 25-26; Rom. 1,’ 26-27).
2. Le retour des juifs dispersés et exilés pendant des millénaires s’effectuera d’une manière définitive et surnaturelle (Es. 27, 12; 43, 5-7; 66, 19-20; Mich. 4, 6; Mat th. 24, 31). En chemin, les rebelles seront jugés et ne rentreront pas dans le pays (Ez. 20, 30-38). L’unification des douze tribus en sera le résultat (Ez. 37, 15-28).
3. Jésus-Christ, le Messie, gouvernera son peuple et la terre tout entière avec justice et dans la paix (Es. 9, 6; 1,’ 5-9). La haine et la guerre seront bannies et feront place à un règne stable de 1000 ans (Apoc. 20, 1-6), d’où le terme: M i l l é n i u rn .
4. Le temple sera reconstruit selon les dimensions données en Ez. 40-46. Les rites et les sacrifices se concentreront sur l’Agneau immolé. Ils auront un caractère commémoratif de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus.
Les nations monteront à Jérusalem, à la maison de l’Eternel, pour adorer Dieu et se faire instruire dans ses voies. (Mich. 4, 1-2).
5. Jérusalem deviendra la première ville de toute la terre, le centre de toutes les nations (Mich. 4, 1-8; Es. 2, 2-4). Les lois nécessaires à la bonne marche de toutes choses sortiront de cette cité bénie qui s’agrandira considérablement (Jér. 31, 38-40; Zach. 14, 10).
6. Le pays subira des modifications topographiques (Joël 3, 18; Zach. 14, 4 et 8), ce qui favorisera la fertilité du sol (Es. 29, 17; Ez. 34, 27). Il y aura abondance de pluie (Es. 30, 23-25), signe de bénédiction dans l’Ancien Testament. Le pays sera partagé selon les tribus (Ez. 47,21 et 48,1-7).
7. Toutes les ruines des villes détruites disparaîtront pour faire place à des constructions nouvelles et magnifiques. Le sol sera de nouveau labouré (Ez. 36, 33-38).
En vertu du sacrifice de Jésus-Christ, par lequel toutes les prophéties s’accompliront, nous entrevoyons déjà maintenant
-un p e u p l e renouvelé
-une v i l l e renouvelée
-un p a y s renouvelé
-un t e m p l e renouvelé
-des n a t i o n s renouvelées.
Les promesses faites à Abraham trouveront leur double accomplissement: les nations seront bénies en la semence d’Abraham, c.-à-d. en Jésus-Christ, et Israël sera en bénédiction aux nations.
Lecteur, le Seigneur Jésus va revenir, es-tu prêt? Nous te supplions de faire la paix avec Dieu, en acceptant Jésus-Christ comme ton Sauveur.
- Edité par Lüscher Henri
« Car le pays est à moi» (Lév. 25, 23)
7 juin 1967! Cette fois, il n’y a plus de doute possible. La guerre-éclair en Palestine a attiré l’intérêt du monde entier. D’un seul coup, Israël est devenu la plaque tournante de la politique internationale.
Tout le monde en convient: Il s’est passé quelque chose d’extraordinaire. La petite armée d’Israël, inférieure en hommes et en armes face aux peuples arabes décidés à l’anéantir, a acquis une victoire éclatante sur ses ennemis. Le général français Beaufre a exprimé son admiration en ces termes: «Jamais, peut-être, n’a-t-on vu une exécution si proche de la perfection, ni une victoire plus rapide et plus complète. J’ai vu tous ces hommes qui venaient de remporter cette incroyable victoire. Ils m’ont parlé avec modestie, surpris eux-mêmes de ce que leurs calculs, leurs hésitations et leurs veilles aient produit un résultat aussi miraculeux ». (Paris Match du 24 juin 1967, page 43). Hier encore, les événements du Moyen-Orient ne faisaient guère l’objet dominant de discussions générales. Aujourd’hui, après trois dates marquantes (1948, 1956, 1967), la Palestine a captivé l’intérêt et la passion du monde entier.
L’horloge prophétique avance. Elle indique au chrétien que «l’été est proche». La saison de la moisson divine où jugements et bénédictions se manifesteront successivement envers Israël et les nations va s’ouvrir. Le rameau du figuier recommence à donner des feuilles (Mat th. 24, 32). La résurrection nationale du peuple juif est un signe sûr que nous vivons les toutes dernières heures de la dispensation de la grâce.
Comment, direz-vous peut-être, pouvez-vous mesurer la fin des temps avec le peuple d’Israël? A la lumière des Ecritures, nous allons essayer de présenter les desseins de Dieu à l’égard de ce peuple bien-aimé; on comprendra mieux la gravité de l’heure actuelle.
A. L’ELECTION DE SON PEUPLE
1. Qui est Israël? Ce sont les fils de Jacob, descendants d’Abraham (2 Rois 17, 34). La Parole a soin de préciser ce détail, car ni Ismaël, fils d’Abraham, ni Esaü, frère de Jacob, ne pouvaient jamais être intégrés à ce peuple.
2. Une promesse inconditionnelle est formellement faite à Abraham (Gen. 12,1-3). Il devait obéir à l’appel de Dieu pour aller dans le pays de la promesse. Sa postérité, en tant que collectivité, deviendrait une grande nation. Cette nation serait bénie. Dieu agirait envers les autres nations selon leur comportement à l’égard d’Israël. Et un jour, tous les peuples de la terre seraient bénis à cause d’Israël.
3. L’Eternel s’est donc choisi un peuple qu’il a mis à part (Lév. 20,26). Les dons de grâce et l’appel de Dieu sont irrévocables. Israël est son peuple élu à cause des promesses faites aux patriarches (Rom. 11, 28). L’Eternel est le Dieu d’Israël (2 Chr. 6, 7). Et qui touche son peuple, touche la prunelle de son oeil (Zach. 2,8).
4. Dieu lui a réservé un pays, la Palestine (Gen. 12, 7). Les futures frontières qu’lsraël connaîtra lorsqu’il entrera en possession des bénédictions millénaires, ont déjà été fixées par Dieu. Cela eut lieu quand il assigna une terre à chaque nation (Gen. 10; Deut. 32, 8). Depuis lors, les frontières ont changé maintes fois; des peuples ont disparu, d’autres ont surgi. Mais le principe de différentes races établies sur les terres désignées en Gen. 10 restera; on retrouvera ces nations – bien sûr sous d’autres noms – à la fin des temps, avec les frontières fixées par Dieu.
Le pays d’Israël s’étendra depuis le fleuve d’Egypte jusqu’à l’Euphrate (Lév. 25, 23). Aucune nation n’y touchera impunément.
-L’Eternel l’avait choisi pour rnanifester sa puissance paternelle .Les peuples sauront par Israël que Dieu ne veut pas d’une nation à double coeur. Puisque son peuple ne veut pas marcher dans ses voies, il le fera passer par le creuset de sa main (verset 6).
-Israël a été choisi à cause de l’amour infini de Dieu .De nombreux passages nous apprennent qu’il a gravement failli à son glorieux appel. L’amour est quelque chose de grandiose qui saisit l’être tout entier de l’homme intérieur. Ce n’est pas une vertu. Dieu lui-même est amour dans son essence. Ce passage met en garde le peuple bien-aimé contre un orgueil national. Jamais par ses propres qualités ou ses mérites, il pourra se glorifier de ce titre «mon peuple» (verset 7).
Dieu passe par dessus les défaillances de son peuple. L’amour éternel (Jér. 31, 3) de Dieu attirera un jour Israël rebelle à lui, en vertu de l’oeuvre rédemptrice du Messie accomplie à la croix (Es. 53).
-Enfin, Dieu ne peut renier son alliance unilatérale et inconditionnelle conclue avec Abraham, «car il n’est pas un homme pour mentir. ..aurait-il déclaré quelque chose et ne le réaliserait-il pas?» (No.23, 19)
B. LES PROMESSES RENOUVELEES
-à Abraham | Gen 17, 7-10 22, 1&-18 |
-à Isaac | Gen, 28, 13-14 |
-à Jacob | Gen 35, 11-12 |
-à Moise | Exode 3, 6 2, 24 |
-à David | 1 Chron 16, 15-18 |
-à Michée | Michée 7, 20 |
C. LA MISE A L’ECART DE SON PEUPLE
L’histoire d’Israël est parsemée de châtiments, car il n’a pas répondu à l’appel de l’Eternel. Mais, à cause des promesses faites aux patriarches, Dieu restaurera pleinement ce peuple.1. Avertissements Lévitique 16, 14-39 décrit les six degrés de châtiments, qui finissent par l’exil, si le peuple n’écoute pas l’Eternel.
Deutéronome 28, 15- 69 confirme cette prophétie solennelle en des termes non moins équivoques.
Précisons que ces deux portions sont précédées des promesses liées à l’obéissance d’Israël. Cependant; après ces terribles châtiments, il sera ramené dans son pays, où, purifié et restauré en vertu de l’alliance inconditionnelle avec les patriarches, il jouira du repos divin (Deut. 30).
2. Causes – -L’idolâtrie
Les livres historiques de la Bible racontent comment Israël s’est rapidement éloigné de Dieu et de ses commandements. Le peuple abandonnait l’Eternel pour adorer de faux dieux. «De leur argent et de leur or, ils se sont fait des idoles» (Lév. 26, 30-33; Deut. 29, 24-28; Os. 8, 4).
– Le rejet du Christ
Le Messie pleurait sur la ville bien-aimée de Jérusalem parce qu’elle allait connaître le drame le plus grand de son histoire: La crucifixion de Jésus-Christ, puis la destruction de la cité suivie de la dispersion de ses habitants (Luc 19,41-44). Ils avaient refusé d’écouter le Messie et de le suivre. A l’instar des prophètes dont les messages furent repoussés, le Fils de Dieu fut rejeté comme Messie par son peuple (Mat th. 23, 37-39). Il ne voulait pas qu’il régnât sur eux. Les chefs religieux tout comme le peuple crièrent: «Crucifie, crucifie-le» (Luc 23, 21 ). La sentence prononcée par eux allait, hélas, se vérifier par la suite (Mat th. 27, 25). Le sang de Jésus-Christ était sur la nation, conséquence terrible de ce rejet, à travers les siècles qui allaient suivre.
Mais c’est précisément ce sang précieux de Jésus-Christ qui rachètera la nation de toutes ses chutes, pour la sauver entièrement.
– L’opposition à la prédication de l’Evangile aux nations ..
Pour combler «la mesure de leurs péchés», ils empêchaient les apôtres de prêcher l’Evangile de la grâce {1 Thess. 2, 14-16).
Après la mort du roi Salomon, le royaume fut divisé.
En 722 avant J. C., le royaume du Nord fut déporté par les Assyriens (2 Rois 18, 9-12). Ainsi, les 10 tribus restèrent en exil et sont encore introuvables aujourd’hui.
Puis, le châtiment atteignit le royaume du Sud, avec Jérusalem. Sa déportation commença en 606 avant Jésus-Christ, par Nebucadnetsar, roi de Babylone. Le roi de Juda et les nobles furent emmenés à Babylone (Dan. l, 1-5). Un second siège suivit en 597 par les Babyloniens. Finalement, la ville de Jérusalem fut prise et détruite en 586. La majorité du peuple fut emmenée en captivité.
Exactement 70 ans après la déportation des juifs, en 536, Zorobabel retourna à Jérusalem avec quelque 42000 compatriotes. Ce retour put avoir lieu grâce à un décret de Cyrus, roi de Perse. La prophétie de Jér. 25, 9-11; 29, 10; 2 Chron. 36, 20-21, s’accomplit littéralement.
En 516, 70 ans après la destruction du temple par Nebucadnetsar, le sanctuaire en reconstruction fut achevé par les juifs rentrés dans leur pays (Esdr. 6, 15).
Au fur et à mesure que les royaumes des nations se succédèrent et prirent de l’expansion, l’ubiquité des juifs dispersés suivit parallèlement. Leur influence était telle que Strabon, géographe grec connu, écrivit à leur sujet vers l’an 85 avant Jésus-Christ: «Il ne se trouve guère un lieu dans le monde qui n’héberge pas ce peuple et qui ne soit pas sous l’influence de sa puissance.».
La diasporah signifie la dispersion des juifs dans le monde. L’empire romain, à son apogée, comptait alors environ 3 millions de juifs, sans les habitants de Jérusalem, au nombre d’environ 1 million.
Puis le châtiment tomba sur les juifs, et pendant des siècles, ils furent dispersés parmi toutes les nations (Deut. 28, 63-67). Ce passage allait s’accomplir littéralement. L’empereur Titus assaillit Jérusalem sous le règne de son père (Vespasien), fit massacrer près d’un million de juifs et détruisit le temple (Mat th. 24, 1-2; Luc 21,5-6).
Une ultime tentative de soulèvement sous Simon Bar-Kochba mit définitivement fin à..l’état juif en 135. Une fois de plus, 500000 juifs furent impitoyablement massacrés, et l’empereur Hadrien fit passer une charrue sur la place du temple. La colonie romaine Aelia Capitolina fut érigée sur la ville de Jérusalem et l’entrée des juifs interdite sous peine de mort.
Ce peuple bien-aimé passa par d’indicibles souffrances à travers les siècles qui suivirent. Traqués, persécutés, massacrés, ils errèrent de pays en pays, étant bannis de la ville chérie de Jérusalem (Ps. 55, 2; Sam. 1, 7).
En 315, l’empereur Constantin le Grand établit des lois contre les juifs.
En 395, Théodose le Grand exclut les juifs de toutes les places d’administration, et consentit à la destruction des synagogues si, pour des raisons de religion, la chose s’avérait nécessaire.
En 613, la persécution sévit aussi en Espagne. Tous les enfants juifs, dès l’âge de 7 ans, furent enlevés à leurs parents et placés chez des familles non-juives, en vue de leur «éducation chrétienne».
En 1096, l’Allemagne connut des persécutions terribles contre la diasporah. Plus de 120000 personnes furent mises à mort dans les villes rhénanes.
En France aussi, les juifs connurent l’exil pendant 17 ans (1181- 1198). Tout leur mobilier pouvait être vendu par le peuple, tandis que leurs biens immobiliers devenaient la propriété du roi Philippe-Auguste.
A Londres, la haine éclata contre eux à peu près en même temps. De nombreuses maisons furent brûlées, et beaucoup de juifs perdirent leur vie en 1189.
En 1215, le quatrième concile de Latran publia des décrets contre les juifs.
En 1593, le pape Clément VIII bannit les juifs de la cité du Vatican. Ceux qu’on rencontrait sur territoire papal pouvaient être sans autre envoyés aux galères.
Fin 18ème, début 19ème siècle: La haine se déchaîne en Russie contre eux. On oblige les hommes à faire du service militaire pendant 25 ans. Des centaines de milliers quittent la Russie. Pendant le pontificat du pape Pie IX (1846–1878), toutes les lois d’exception contre les juifs sont remises en vigueur.
Fin 19ème, début 20ème siècle: Environ trois millions de juifs quittent l’Allemagne de l’Est à cause de la pression terrible exercée par la Russie.
Le tableau sombre se clôt par la persécution la plus terrible que ce peuple ait jamais subie sous le régime nazi, de 1933 à 1945; six millions de juifs furent massacrés.
Cette dernière tragédie contribua, plus que les autres, à réaliser leur ferme désir de reprendre possession de leur terre. Ainsi, l’Etat d’Israël fut solennellement proclamé dans la nuit mémorable du 14 au 15 mai 1948.
- Edité par Lüscher Henri
QUESTION DISPENSATIONNELLE
Il est indispensable, pour exposer justement la Parole de la vérité (2 Tim. 2, 15}, de ne pas mélanger ce que l’on peut appeler les périodes dispensationnelles ou é c o n o m i e s. Ainsi, par exemple, si nous appliquons à l’Eglise les versets des prophètes qui parlent des voies passées ou futures de Dieu envers Israël, nous faisons une confusion totale et déplorable, interprétant faussement une grande partie de l’Ancien Testament.CHOIX D’ISRAEL
Certes, l’Eternel a aimé Israël et l’a choisi pour être son peuple (Deut. 7, 6-7). Il avait donné des promesses aux pères, à Abraham, Isaac et Jacob et les a accomplies envers leurs enfants, les faisant sortir d’Egypte à main forte, pour les introduire au pays de Canaan. Là, l’Eternel s’attendait à ce que son peuple, tel une vigne, produisît de bons raisins, mais il ne produisit que du raisin sauvage (Es. 5, 2). Et lorsque le vrai cep, le Messie promis, vint chez soi, les siens -son peuple – ne l’ont pas reçu (Jean l, 11 ), mettant ainsi le comble à leur égarement. Dès lors, ayant renié le Saint et le Juste (Actes 3, 14) le ciel l’a reçu jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses (Actes 3, 21). Ainsi, Dieu rompit, pour un temps , ses rapports avec Israël comme nation, selon qu’il est écrit: «Un endurcissement partiel est arrivé à Israël» lequel continuera «jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée» (Rom. 11, 25).
FORMATION D’UNE CHOSE NOUVELLE: L’EGLISE
A la suite du rejet du Messie et de son exaltation dans le ciel, le Saint- Esprit fut envoyé, et une chose nouvelle formée dès la Pentecôte. Cette chose nouvelle est l’Eglise de Dieu, le rassemblement hors de toutes les nations d’un peuple dont l’appel et l’espérance ne sont plus terrestres, comme ceux d’Israël, mais essentiellement, exclusivement célestes. Elle est dans son essence, la communauté de tous les croyants que le lien de la foi et l’action génératrice du Saint-Esprit unissent vitalement à Jésus-Christ.TEMPS DE LA GRACE
Ainsi, la formation de l’Eglise occupe une parenthèse dans les voies de Dieu envers Israël. Cette parenthèse commence à la Pentecôte et se terminera à la venue du Seigneur en grâce (Parousia) : voir 1 Thess. 4, 16-17; 1 Cor. 15, 51-52.LA 70e SEMAINE DE DANIEL
Après cet enlèvement de l’Eglise s’ouvrira une période de sept ans au moins – la 70e semaine de Daniel – pendant laquelle se dérouleront les événements décrits dans les chapitres 4-19 de l’Apocalypse. Cette dernière semaine de Daniel se divise en deux parties de trois ans et demi chacune. C’est au cours de la seconde mi-semaine qu’aura lieu la grande tribulation, un temps de détresse pour Jacob, tel qu’il n’y en aura point de semblable, mais Israël sera sauvé (Jér. 30, 7; Rom. 11, 26).
GRANDE TRIBULATION
Ce temps de détresse, en effet, sera terrible, car Satan (et ses anges) précipité sur la terre à la suite du combat que lui auront livré Michel et ses anges (Apoc. 12, 7-10), sera dans une grande fureur, sachant qu’il a peu de temps. Nous ne pouvons faire, dans ce court article, un exposé détaillé des activités de Satan, par les instruments à sa solde, au cours de ce temps de la grande tribulation. Tous ses efforts tendront à faire recevoir l’antichrist parmi les juifs et les nations, selon qu’il est écrit: «Si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez» (Jean 5, 43).CONVERSION D’ISRAEL
C’est à la suite de ce débordement d’iniquité, résultat d’une apostasie totale, que le Seigneur apparaîtra en gloire (epiphaneia). Il frappera les nations de son épée aiguë à deux tranchants sortant de sa bouche, et les paîtra avec une verge de fer.
C’est ainsi que le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs (Apoc. 19, 11-16), par une action judiciaire, prendra possession de son héritage (Ps. 2. 8). Délivré de ses ennemis par cette intervention de son Messie, Israël enfin se tournera vers Celui «qu’ils ont percé». Ils se lamenteront sur Lui comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de l’amertume pour Lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né (Zach. 12, 10). Ce sera une humiliation nationale.
LE REGNE DE 1000 ANS
Satan lié et jeté dans l’abîme pour mille ans ne pourra plus séduire les nations durant ce temps (Apoc. 20, 1-3).
Ce sera l’accomplissement de ce mystère de la volonté de Dieu pour l’administration de la plénitude des temps, soit réunir toutes choses dans le Christ, «les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, en Lui» (Eph. l, 9-14). Ce sera le règne de mille ans et l’accomplissement de l’Ecriture qui dit que «Dieu a établi un jour où il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous l’ayant ressuscité d’entre les morts» (Actes 17, 31).
APPEL URGENT AU LECTEUR
Ce plan merveilleux de Dieu est en plein développement et en voie d’accomplissement.Lecteur, qu’en est-il de ton âme?
As-tu reçu Jésus pour ton Sauveur?
Es-tu prêt pour l’enlèvement de l’Eglise?
Car le Seigneur dit: «Voici, je viens bientôt»!!
Erratum:
Dans notre No 5 de janvier 1968, page 87, 17e ligne, il faut lire: et soixante-deux semaines (au lieu de «dans»).
- Edité par Racine Ch.
Syncrétisme: Une déclaration du Concile du Vatican sur l’Indouisme, le Bouddhisme, l’Islam, le Judaïsme et les autres religions non chrétiennes, inquiète les commentateurs protestants. Dans «Réforme», le pasteur A. Finet écrit: «Cette déclaration ne donne-t-elle pas à penser que, parmi toutes les religions des hommes, le christianisme est simplement la meilleure?». Il se demande si «l’Eglise catholique romaine ouvre la porte sans s’en rendre bien compte au syncrétisme religieux». Dans cette attaque contre la Révélation que dénonce le Dr Visser’t Hooft dans son récent ouvrage, «l’Eglise face au Syncrétisme», le signe le plus récent serait-il la déclaration «votée avec chaleur par les pères, à la fin de la troisième session du Concile du Vatican?» (S.OE.P.I., 3 décembre 1964).
Malheureusement, nous devons dire qu’une autre forme de syncrétisme, déjà très répandue dans les milieux dits chrétiens, et même oecuméniques, est le mélange, sur le plan pratique, des convictions évangéliques et des négations libérales. l’Eglise Réformée de France n’a-t-elle pas déclaré à New-Delhi qu’elle était elle-même «pluraliste» en face de la doctrine de la divinité du Christ et de la trinité? Les Eglises Réformées de Suisse ont exprimé une position analogue, beaucoup d’autres n’ont rien dit, mais il est clair que le C.O.E., malgré sa base, groupe des tenants de «plusieurs Evangiles» contradictoires (cf. Gai. 1 , 6-9).
Dans le «Christian Century» du 15 juillet 1964, D.-W. Ferm donne les étranges précisions suivantes: «Un éminent Jésuite américain a relevé avec approbation le fait que beaucoup de catholiques intellectuels n’acceptent plus littéralement la naissance miraculeuse du Christ, mais la conçoivent symboliquement, puisque tout langage est symbolique en soi.» M. Ferm ajoute: «Je confesse que moi-même, avec beaucoup d’autres, ne puis, en bonne conscience, accepter littéralement quelques-unes des principales doctrines de la foi chrétienne, doctrines qui maintenant paraissent fausses, dénuées de sens et de portée, doctrines qui souvent font plus de mal que de bien en nous séparant des autres, et en nous éloignant des éléments plus importants de notre foi. Beaucoup d’autres doctrines historiques ont besoin d’une interprétation radicale, en particulier la Trinité, l’Eglise et la Résurrection. Ou bien nous donnerons à ces croyances une signification cadrant avec la révolution intellectuelle moderne, ou alors nous ferions mieux de les abandonner, car le monde n’écoute plus nos pieux discours de perroquets. Dans une prochaine génération, ces doctrines-là pourraient paraître aussi superflues et dénuées d’importance que celle de la naissance miraculeuse aujourd’hui. La réinterprétation de la religion doit être orientée vers un universalisme vivant qui parle à tous les hommes, et non pas vers un esprit de chapelle réservé à quelques élus.»
Voilà peut-être, en effet, le plus grand danger de l’avenir: avec Rome, qui ne peut rien changer à la lettre infaillible de ses dogmes, l’accord risque de se faire, par delà les formules, au moyen d’une «réinterprétation» libéralisante de toutes les doctrines.
Qu’un tel syncrétisme ait tendance à englober aussi les religions non chrétiennes, nous venons de le voir. En voici d’autres indications. Au centre universitaire d’études oecuméniques à Bossey, le professeur R. Martin-Achard, doyen de la Faculté de Théologie de l’Université de Genève, a déclaré: «La réflexion entre le peuple juif et l’Eglise paraît entrer dans une nouvelle phase. L’antisémitisme est mis au pilori. ..Il apparaît à quelques théologiens que la présence d’Israël est nécessaire au progrès du mouvement oecuménique. Certains n’hésitent pas à dire que l’unité de l’Eglise ne se fera pas sans le peuple juif. La famille de Dieu ne peut se retrouver au complet que si le fils aîné s’assied à la table commune» (S.OE.P.I., 8 oct. 1964). Toute la question est de savoir si l’on va s’entendre entre «chrétiens» et juifs en passant sous silence la divinité de Jésus-Christ (unique divergence réelle), ou plutôt si Israël, selon la prophétie, se laissera sauver par son divin Messie.
En attendant, on apprend de Melbourne (Australie) que dix mille personnes ont participé à la première campagne oecuménique organisée dans cette ville avec la collaboration d’orateurs protestants, catholiques romains et juifs (S.OE.P.I., 21 mai 1964). En Louisiana (U.S.A.), les protestants, les catholiques romains et les juifs de Bâton-Rouge ont préparé une «campagne pour apprendre à se mieux comprendre». Elle débuta en janvier et comporta des visites de paroisse à paroisse et d’église à synagogue (S.OE.P.I., 17 déc. 1964). De son côté, Radio-Vatican, dans un commentaire officiel sur le nouveau secrétariat du Vatican pour les non chrétiens, a lancé un appel aux religions du monde à s’unir contre la croissance de l’athéisme. «Le grand combat du monde contemporain est par-dessus tout spirituel et religieux. Il se déroule entre l’athéisme et le matérialisme, d’une part, et la foi en Dieu, de l’autre. Tout comme l’athéisme tend à former une seule organisation pour détruire la foi en Dieu, ceux qui croient en Dieu et L’aiment doivent chercher à former un seul front» «Christianisme au X Xe siècle, 17 sept. 1964).
Le modérateur de l’Eglise Unie du Canada, élu récemment, le Dr E.-M. Howse, a milité comme l’un des chefs de l’Union Islamo-Chrétienne (Moslem Christian Fellowship). En 1956, il fit parler dans son église le sheik Muhammed Bahjat AI-Bitar. Selon le journal «The Globe and Mail», des 5 et 6 mars 1956, il fut déclaré à l’auditoire: «Les différences entre l’Islam et le Christianisme sont aussi minimes que celles qui séparent les 300 dénominations chrétiennes des Etats-Unis, pour des questions de virgules. Que vous vous appeliez chrétien ou musulman, les croyances sont les mêmes. Les différences ne sont que dans les rites.» D’après le même journal, le Dr Howse exprima l’espoir final de voir toutes les trois religions monothéïstes (Christianisme, Islam, Judaïsme) groupées en une seule organisation (cité par Gospel Witness, 17 septembre 1964).
Nous pourrions multiplier de telles citations, toutes récentes, mais force nous est d’arrêter là notre tour d’horizon. Chaque année qui passe démontre avec plus d’évidence la vérité qui nous est apparue depuis longtemps: l’unité véritable ne ressort pas du contact ou du heurt des Eglises plus ou moins fidèles à la Parole de Dieu. Elle est une réalité spirituelle sur le seul plan de l’Eglise, corps de Christ, entre les croyants régénérés par le baptême du Saint-Esprit, sur la base chère aux Réformateurs, de l’unique autorité de l’Ecriture tout entière.
Puissions-nous recevoir chaque jour la grâce de manifester cette unité-là dans la vérité, l’amour et le discernement de la volonté de Dieu!
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique».
- Edité par Pache René
Alors que l’évangéliste E. L. Hyde tenait une série de réunions d’évangélisation à New-Jersey (USA), il déclara un jour qu’il pourrait prouver en dix minutes, d’une manière satisfaisante pour l’intéressé, qu’il était un sot s’il ne croyait pas au message de Dieu. Lors d’une promenade que l’évangéliste fit le jour suivant, quelqu’un l’accosta et lui demanda à brûle-pourpoint:
-N’êtes-vous pas l’évangéliste qui parle ici à l’église?
-Oui, c’est moi.
-Bien; j’admets que vous pensez être un honnête homme.
-C’est certain.
-Moi j’en doute! N’avez-vous pas dit clairement, hier soir, que vous pouviez prouver à n’importe quel incroyant qu’il était un sot? Si vous ne pouvez pas me le prouver maintenant, à mon entière satisfaction, je publierai votre nom dans tous les quotidiens de la ville comme étant celui du plus grand menteur qu’elle ait jamais abrité.
M. Hyde, voyant immédiatement qu’il était inutile de chercher à convaincre son interlocuteur lui dit:
-Où donc est cet incrédule?
-C’est moi, je l’avoue franchement, et vous pouvez êtes certain que je ne suis pas un sot.
-Vous ne pouvez cependant prétendre que le christianisme ne contienne aucune réalité!
-Si, Monsieur, j’ai étudié le sujet à fond. J’ai entrepris de longs voyages et tenu de nombreuses conférences contre la foi chrétienne pendant plus de douze ans. Je puis vous le dire: Il n’y a rien là- dessous!
-Etes-vous certain qu’il n’y ait rien là-dessous, comme vous le dites?
-J’en suis absolument sûr.
-Voulez-vous alors me dire – dit lentement M. Hyde – qui, d’après vous, est un sot, sinon celui qui, pendant douze ans, a fait des conférences contre quelque chose qui n’existe pas?
Mais le lendemain, comme d’ailleurs les jours suivants, te nom de M. Hyde ne parut pas dans les journaux de la ville!
Avec autorisation du périodique «Ruf zur Entscheidung» (Janz Team)
- Edité par Promesses
LApparition du Seigneur en gloire précédée de
Le plan de Dieu étant de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre (Eph. 1,10), deux événements doivent se dérouler en vue de la réalisation de ce plan divin.
1. Christ étant l’héritier de toutes choses (Hébr. 1,2) et nous, ses rachetés, héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ (Rom. 8, 17), il résulte de ce fait que le Seigneur apparaîtra soudain en gloire, avec ses rachetés, pour prendre judiciairement possession de l’héritage. Il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru (2 Thess. l,10). Il sagit donc ici de son apparition en gloire avec ses rachetés. C’est la réalisation de ce verset: «Quand le Christ qui est notre vie sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire» (Col. 3, 4).
2. Mais, pour être manifestés «avec lui» dans ce jour de gloire, cela sous-entend qu’il sera venu préalablement nous chercher, réalisant ainsi la promesse qu’il fit aux disciples en ces termes: «Et si je men vais, et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi» (Jean 14, 3). C’est le premier événement à attendre, à l’instar des Thessaloniciens qui attendaient des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient (1 Thess. l,10). Ce sera la réalisation de l’espérance de l’Eglise.
Le développement de cet événement – l’enlèvement de l’Eglise – nous est indiqué dans 1 Thess. 4,16-17 en ces termes: «Le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel; et les morts en Christ ressusciteront premièrement, puis nous; les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en lair, et nous serons toujours avec le Seigneur.»
C’est la «bienheureuse espérance» (Tite 2, 13). Quiconque la possède, se purifie, comme Lui-même est pur (1 Jean 3, 3)
«Voici, je viens bientôt», dit le Seigneur (Apoc. 22, 12, 22) Cher lecteur, cette espérance est-elle la vôtre?
- Edité par Racine Ch.
La domination royale de Dieu est le but de l’histoire du salut. «Dieu tout en tous» (1 Cor. 15, 28). C’est donc là le vrai thème de base de la Bible.
Tous les chrétiens des premiers temps avaient en commun une même foi en un royaume visible, doctrine appelé chiliasme (du grec chilioi, mille), et partagée par exemple par Papias, Justin, Tertullien, Irenée, Hipolyte. ..Mais cette conviction généralement admise dans les trois premiers siècles, se perdit avec l’extension du catholicisme -Clément, Origène (250), Augustin (400) -pour n’être remise en valeur que ces derniers siècles.
Or, cette vérité biblique ne peut être voilée qu’à la faveur d’une triple erreur fondamentale d’interprétation :
-mélange d’Israël et de l’Eglise
-confusion du passé avec le futur
-spiritualisation unilatérale des prophéties du royaume, dans l’Ancien Testament.
Par contre, l’espérance chrétienne originale d’un royaume terrestre visible et rempli de la gloire du Messie se fonde sur un roc inébranlable. C’est en effet:
-la seule interprétation logique des prophéties messianiques de l’Ancien Testament
-la seule vraie démonstration de la fidélité de Dieu à ses promesses
-la seule explication du temps de la fin qui soit pleinement conforme à tous les textes prophétiques du Seigneur et de ses apôtres
-l’ultime démonstration de la condition désespérée de l’homme et de la justice de Dieu.
…Le retour du Christ introduit alors le royaume du Fils (1 Cor. 15, 25) par l’établissement pour 1000 ans du royaume visible de Dieu. C’est le temps de la «régénération» (Matth. 19,28) universelle.
Extrait du livre «LE TRIOMPHE DU CRUCIFIE», avec la permission des éditions «La Voix de l’Evangile», Marseille.
- Edité par Sauer E.
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