PROMESSES
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Beaucoup d’entre nous connaissent les faits de l’Évangile, mais ceci n’est pas suffisant, nous devons aussi savoir comment les présenter afin de pouvoir gagner des âmes pour Christ. Un coiffeur chrétien qui avait assisté un soir à une réunion en sortit profondément convaincu de son manque de zèle pour gagner des âmes pour le Seigneur Jésus. Il décida de changer cela et de parler de lui à son premier client le lendemain matin. Il venait de finir de savonner ce client quand il se tourna vers l’homme installé dans son fauteuil et, en agitant son rasoir aiguisé, lui demanda : « Voyons Monsieur, êtes-vous prêt à mourir et à passer dans l’éternité ? » Nous pouvons bien rire de cette histoire, mais elle est un exemple significatif d’un manque de tact complet pour présenter Christ à ceux qui ne sont pas sauvés.
Il y a bien des personnes que nous rencontrons et pour lesquelles le Seigneur ne nous donne pas nécessairement de message au moment même. D’autre part, ce n’est pas la pensée de Dieu que nous nous sentions obligés de parler à chaque personne rencontrée. Autrement, gagner des âmes pourrait devenir une véritable servitude. Mais Dieu nous demande d’être toujours disponibles pour parler à quelqu’un. Un jour quelqu’un donna ces conseils intéressants à ceux qui désirent gagner des âmes pour Christ :
• Ne vous laissez jamais entraîner dans une discussion vaine.
• Apprenez à écouter, donnez à l’autre une occasion de dire quelque chose.
• En règle générale, parlez à ceux de votre propre sexe.
• Il vaut mieux ne pas conseiller une personne beaucoup plus âgée que vous.
• N’ayez pas confiance dans votre propre capacité.
• Ne débitez pas de longues citations de textes et de passages des Écritures : trois ou quatre références bibliques sont largement suffisantes.
• Ne vous impatientez pas.
• Ne vous découragez pas si vous n’obtenez pas un succès immédiat.
Dans l’Évangile selon Jean, au chapitre quatre, nous trouvons un exemple merveilleux de la manière dont agissait notre Seigneur Jésus. Nous pourrions l’intituler : « Sept étapes pour gagner les âmes ».
1) Jésus établit le contact (v. 8)
Il fait ceci si humblement, avec tant de grâce et de tact ! Notre Seigneur se rend redevable vis-à-vis de la femme avant de lui offrir un cadeau. Il s’abaisse pour boire à notre cruche afin de nous encourager à boire à sa source.
2) Jésus éveille l’intérêt (v. 10)
« Si tu connaissais ». Il laisse entendre qu’il connaissait quelque chose qu’elle ne connaissait pas. La curiosité s’éveille ! C’est ainsi que l’on peut changer une rencontre de passage en une occasion qui aura une signification spirituelle des plus importantes, où des hommes et des femmes seront placés face à face avec Christ.
3) Jésus crée un désir (v. 14)
Après avoir obtenu sa confiance et éveillé sa curiosité, Jésus lui révèle son vrai message : le don de l’eau vive.
4) Jésus dirige l’attention vers les besoins spirituels (v. 16)
Il fait ceci afin qu’elle réalise ses propres besoins et qu’elle soit consciente de sa position de pécheresse.
5) Jésus oblige à faire face à la réalité (v. 17-18)
Il la place devant le problème de son propre péché : « Va, appelle ton mari ». Elle répond « Je n’ai pas de mari », et continue à être évasive. Elle donne l’impression qu’elle pourrait être veuve, ou célibataire, ou divorcée. Donc, Jésus doit exposer son péché.
6) Jésus dévoile la dure réalité (v. 17-18)
Il ne peut pas lui permettre de se cacher plus longtemps.
7) Jésus se révèle comme étant le Sauveur (v. 25-26)
« Je le suis, moi qui te parle… » Jésus déclare ouvertement à cette femme qu’il est le Messie parce qu’elle était prête à recevoir et désirait ce qu’il offrait.
Souvenez-vous des paroles de notre Seigneur Jésus dans Jean 13.15-16 : « Je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. En vérité, en vérité, je vous dis : l’esclave n’est pas plus grand que son Seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. »
1. Hier, lorsque nous avons cru, nous avons été délivrés de la punition du péché : « Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (És 53.5)
2. Aujourd’hui, nous pouvons être délivrés du pouvoir du péché : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. » (Rom 8.1-2)
3. Demain, lorsque nous serons au ciel, nous serons délivrés de la présence du péché : « Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Apoc 21.3-4)
1. Définition
Tolérer, c’est « reconnaître et respecter les croyances et pratiques d’autrui sans pour autant les partager. » C’est encore « supporter quelqu’un ou quelque chose que l’on n’aime pas. »
2. La tolérance moderne
La tolérance est considérée aujourd’hui comme une preuve d’ouverture et d’intelligence dans le monde occidental. Nous l’appellerons « tolérance moderne ». Elle se veut vertu cardinale, absolue, universelle. La tolérance moderne insiste sur le fait que toute personne doit être acceptée, respectée et approuvée quant à ses croyances, ses valeurs et ses actes : « Ce que je fais représente ce que je suis. » Quelqu’un a dit : « Tout citoyen vertueux est celui qui peut tolérer toute chose, sauf l’intolérance ». La tolérance moderne implique le rejet de tout dogmatisme ou absolutisme. La notion de vérité absolue est inacceptable. Chaque culture spécifique a sa vérité propre dans les domaines scientifique, éducatif ou religieux.
3. Les implications de la tolérance moderne
a. La mort de la vérité
La tolérance moderne propose une conception nouvelle de la vérité :
- point de vérité absolue, toute vérité est relative et subjective ;
- bon et mauvais ne représentent pas les mêmes concepts pour chacun, ils peuvent différer d’une culture à l’autre.
Ainsi, on entend souvent :
- « Personne n’a le droit de me dire ce qui est bon ou mauvais. »
- « Je ne peux te dire ce qui est bon ou mauvais ; tu dois décider pour toi-même. »
- « Ce n’est pas juste d’imposer ta morale à un autre. »
- « J’ai le droit de faire ce que je veux tant que je ne fais de mal à personne. »
- ? « Tu dois faire ce que tu penses être juste. »
- « Ce sont des valeurs que tes parents t’ont enseignées, mes parents m’ont enseigné des choses différentes.»
b. La disparition de la vertu
- Courage, honneur, rectitude ?
- Révérence, respect, politesse ?
- Humilité, générosité, compassion ?
De tels concepts sont sans signification dans une culture dominée par la tolérance moderne. Qui peut dire que la politesse est plus correcte que l’insolence, ou le courage plus recommandable que la lâcheté, ou la vérité meilleure que le mensonge ?
4. La tolérance moderne en contradiction avec le message biblique
Le chrétien est mal à l’aise face aux implications de la tolérance moderne. Il se reconnaît dans ce qui est respect de l’autre, mais ne peut adhérer à ces nouvelles conceptions de la vérité et de la vertu.
Dans les Écritures, Dieu révèle à l’humanité qu’il existe des vérités absolues pour tout homme, dans tous les temps et sur toute la terre (Ex 20.13, 14). Ainsi, voler et mentir sont mauvais pour tous les peuples (Lév 19.11), mais la bonté, la compassion (Éph 4.32) et l’humilité (Phil 2.1-11) sont bonnes pour tous les peuples.
Quatre piliers fondamentaux du christianisme sont considérés comme inacceptables par la « tolérance moderne » :
a. La vérité biblique
Ce que la Bible revendique quant à la vérité et ce qu’elle commande sont considérés comme trop étroits au regard de la définition de la tolérance moderne. Le chrétien croit au « Dieu de Vérité » (És 65.16) et au « livre de la vérité » (Dan 10.21). Il est donc en porte-à-faux avec ceux qui proclament la tolérance moderne et qui considèrent toute croyance en une vérité absolue comme mauvaise.
b. Jésus-Christ et la croix
Ce que le Seigneur Jésus-Christ revendiquait pour lui-même et le message de la croix constituent un outrage selon le « dogme » de la tolérance moderne. Jésus dit : « Moi je suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14.6). La tolérance moderne considère une telle prétention comme intolérable et exclusive !
c. Le péché
Jésus disait à ses disciples : «Le monde me hait parce que moi je rends témoignage de lui que ses oeuvres sont mauvaises. » (Jean 7.7). Depuis rien n’a changé ! Aujourd’hui, l’affirmation que « tous ont péché » (Rom 3.23) et que tous ont besoin d’un Sauveur est intolérable : la tolérance moderne considère que le péché est un concept culturel, et ne peut pas être appliqué à tout le monde. Ainsi, une institution religieuse qui qualifie une conduite homosexuelle « d’iniquité et de péché » est considérée comme une organisation discriminatoire puisque cela implique le refus de certaines croyances, conduites ou styles de vie. La tolérance moderne invite même à des représailles.
d. La mission de l’Église
L’Église elle-même représente aussi un défi intolérable dans l’optique de la tolérance d’aujourd’hui. Le Seigneur Jésus a dit à ses disciples : « Allez donc, et faites des disciples de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. » (Mt 28.19). Cet ordre représente une mission intolérable, ressentie comme un effort fanatique pour imposer son point de vue et dominer les autres cultures.
5. La conception biblique de la tolérance
La Bible donne un enseignement sur la tolérance. Voici quelques-unes de ses suggestions :
- « S’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes. » (Rom 12.18) ;
- « C’est pourquoi recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous a reçus, à la gloire de Dieu. » (Rom 15.7) ;
- « […] avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour. » (Éph 4.2) ;
- « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ vous a pardonné. » (Éph 4.32) ;
- « Vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres […] comme aussi le Christ vous a pardonné.» (Col 3.13) ;
- « Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi. » (Gal 6.10).
6. La tolérance moderne : une perte de conviction
Si je considère sérieusement que les croyances et les façons de vivre de tout le monde sont aussi crédibles que les miennes, même lorsqu’elles se contredisent, je ne suis plus vraiment convaincu de mes propres croyances. Je dois admettre pouvoir me tromper aussi bien que mon voisin. S’il n’y a pas de vérité plus vraie qu’une autre, aucune vérité ne mérite d’être défendue. Et s’il n’y a pas de vérité qui mérite d’être défendue, il n’y a plus de place pour la conviction. Chrétiens, nous affirmons l’existence du Dieu Créateur, au-dessus de toutes choses dans sa création. De Jésus-Christ qui a dit : « Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie. » C’est la seule référence, la vérité absolue. Dès le début, Ève savait très bien que Dieu avait décidé ce qui est vrai (bon, véritable) et ce qui est faux (mal, mauvais). Il avait dit : « Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. » (Gen 2.16, 17). Elle n’a pas accepté que Dieu détermine lui-même ce qui est bien et ce qui est mal et le lui impose. Elle le décidera elle-même en acceptant la tentation du diable.
La Bible nous enseigne très clairement que toutes les valeurs, croyances et façons de vivre ne sont pas égales ! Elle nous dit aussi que le Dieu de la Bible est le vrai Dieu (Jér 10.10), que toutes ses paroles sont vraies (Ps 119.160), et que si quelque chose n’est pas bon devant Dieu, c’est tout simplement mauvais (Deut 6.18). Ce n’est pas une vue de la culture hébraïque ou de la culture chrétienne ou occidentale, c’est la vérité, car Dieu règne sur toutes les cultures.
Conclusion
Il nous incombe de veiller afin de ne pas être trompés nous-mêmes : la conception de la tolérance moderne s’infiltre aussi chez les enfants de Dieu, dans une certaine mesure. Souvent lors d’une étude biblique nous entendons : « C’est ton opinion, mais moi j’ai aussi une opinion. » Nous ne sommes pas prêts à nous soumettre à l’autorité de la Parole, parce que nous n’aimons pas toujours ses affirmations. Nous enfermons volontiers certains enseignements de l’apôtre Paul au musée en prétextant que certaines directives pouvaient s’appliquer dans la culture de son époque, mais ne sont plus valables pour nous aujourd’hui. Que le Seigneur nous garde de saper de telle manière le fondement éternel sur lequel il nous a établis (cf. 1 Cor 3.11).
Mais nous avons aussi rappelé que la Bible est tout à fait en accord avec une certaine forme de tolérance. Gardons à l’esprit que la tolérance « biblique » est le résultat manifeste du fruit de l’Esprit dans nos relations avec les autres. Elle implique amour, foi, et espérance envers ceux qui nous déplaisent ou nous contestent. Elle requiert souvent compréhension, compassion, et patience. Que le Seigneur Jésus nous donne du discernement et de la sagesse en tout temps pour vivre cette forme-là de tolérance !
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