PROMESSES
La situation
Lors d’une fête juive, Jésus monte à Jérusalem et passe près d’un réservoir d’eau (Jean 5). Là, se trouve un homme infirme depuis 38 ans. Il attend que l’eau soit agitée pour s’y précipiter car il sait que la personne qui s’y jette la première reçoit la guérison, quelle que soit sa maladie. Mais cet homme est malheureux : étant handicapé, il ne peut se jeter à l’eau lui-même. Il a besoin d’une aide. Jésus lui demande alors : veux-tu être guéri ?
Une question fondamentale
Aujourd’hui, 2000 ans plus tard, Jésus me pose la même question. Il désire avant tout que je sois guéri du péché, de moi-même, de mes faiblesses, de mon caractère… C’est une question de volonté : ai-je le désir d’être guéri du péché en lui demandant pardon pour tous mes actes manqués ? Ai-je le désir d’être guéri de mes accès de colère, de mes médisances, de mes jalousies, de mes querelles, de déviances, de l’estime exagérée que j’ai de moi-même, etc ? Je n’y parviens pas par moi-même.
La guérison de l’âme
La guérison du péché est offerte à tous ceux qui la demandent et à n’importe quel moment : nul besoin d’être le premier, d’attendre la prochaine occasion, ou l’aide d’un tiers ! Ici et maintenant, je peux m’adresser directement à Dieu : "Guéris-moi… et je serai guéri, sauve-moi, et je serai sauvé" (Jér 17.14).
La guérison du corps
"Veux-tu être guéri", c’est aussi une demande que je puis adresser à Dieu alors que la souffrance physique, la maladie fait son oeuvre. Je sais qu’Il est puissant et qu’Il peut agir miraculeusement, où Il veut et quand Il le veut. Mais toujours, ma demande exprimée avec foi, comme celle du Seigneur peu avant la Croix, contiendra cette phrase qui me remet à ma juste place, mais qui autorise Dieu à agir "toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui soit faite" (Luc 22.42).
Il n’y avait personne…
Dans la réponse de l’infirme se trouve aussi un constat qui me fait trembler "je n’ai personne" (Jean 5.7). Combien souhaitent la guérison du péché mais n’ont personne pour leur montrer le chemin ? Combien souhaitent la guérison physique mais ne sont entourés que "de gens de petite foi" qui les découragent de prier dans ce sens ? Le groupe des anciens interpellé pour venir prier au chevet d’un malade se déplacera-t-il ? (Jac 5.14). "Il n’y a personne", c’est aussi le constat qu’aucun homme avant Jésus-Christ n’avait pu accéder à cette demande de guérison. Il n’en est pas autrement aujourd’hui, seul Jésus-Christ peut nous sauver et nous guérir : en êtes-vous convaincu ? Je l’espère ! Ainsi, lorsque vous rencontrerez quelqu’un qui vous dira "je n’ai personne", vous pourrez le mettre en communication avec Celui qui guérit.
Un enjeu important
Samedi 11 octobre 2003, sur le coup de 17 h 00, l’Equipe nationale suisse de football s’apprête à livrer un match décisif en vue de la qualification pour l’Euro 2006. Les joueurs laissent derrière eux une semaine de tensions intenses où la presse s’est laissée aller à toutes sortes de manœuvres de déstabilisation. 22 acteurs s’apprêtent à entrer dans un stade comble et à jouer devant 30 000 spectateurs ; chacun de ces spectateurs a son avis sur le onze idéal à aligner, sur la tactique à appliquer, tous se sentent à la fois un peu journaliste, arbitre et sélectionneur. Pourtant aucun d’entre eux ne jouera une seule minute de ce match capital… N’en est-il pas parfois ainsi dans l’église ? quelques acteurs s’époumonent devant beaucoup de spectateurs qui ont tous leur idée sur ce que l’église devrait faire ou ne pas faire, mais si peu s’engagent dans l’arène… La pression de la société devient toujours plus forte sur l’église… Les joueurs vont-ils craquer ?
Un constat
De plus en plus de chrétiens, sans pour autant se détourner de la foi, ne voient plus l’utilité de se réunir avec d’autres. Peut être déçus par l’Eglise… D’autres encore viennent volontiers au spectacle du dimanche matin, mais n’ont pas du tout envie de s’engager d’une manière ou d’une autre pour la communauté. Sitôt le culte terminé, ils disparaissent… Ils ont d’autres priorités. Certains se sentent trop nuls, incapables d’amener quoi que ce soit aux autres. D’autres ruminent leur amertume. D’autres encore ont été blessés par leurs frères et sœurs. Que faire ?
La base biblique
Peut être est-il bon de rappeler que l’Eglise est une part très importante du projet de Dieu pour les humains. Dès les premiers chapitres de la Bible, un principe est donné : "Il n’est pas bon que l’homme soit seul" (Gen 2.18). A cela s’ajoute le constat : "Qu’il est bon, qu’il est agréable pour des frères d’habiter unis ensemble" (Ps 133.1). L’Evangile nous apprend également que "Jésus allait mourir pour la nation (…), mais aussi pour rassembler en un seul (corps) les enfants de Dieu dispersés" (Jean 11.51-52). L’Esprit de Dieu est désormais ce liant entre tous ceux qui ont reçu Christ comme Sauveur ; ensemble, ils forment un organisme vivant : "Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps" (1 Cor 12.13). Ainsi, "vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part" (1 Cor 12.27). Habitants de la même maison, frères et sœurs de la même famille, membres du même corps, nous sommes appelés à vivre ensemble. Pourquoi ? Pour l’adoration de notre Dieu, la communion fraternelle, l’évangélisation, la prière et l’enseignement (Mat 28.19, Jean 4.23-24, Actes 2.42).
A toi qui es blessé
Un jour, quelqu’un de ton église t’a peut-être dit des paroles blessantes ? Tu lui en veux… Et tant qu’il ne vient pas te demander pardon, tu ne mettras plus les pieds dans cette église. Dieu voit ta douleur et la comprend. Je ne la minimise pas non plus, mais je pense à Jésus, blessé par ses frères, dans son pays, condamné injustement, qui, dans d’affreuses souffrances, arrive encore à dire : "Père pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font" (Luc 23.34). Et je me rappelle son enseignement où je suis toujours appelé à faire le premier pas, si un frère pèche contre moi (Mat 18.15). L’évangile est exigeant, mais toujours Dieu veut te donner la force d’aller, de prendre l’initiative et de rencontrer ton frère pour lui dire ce que tu as sur le cœur. Vivre le pardon, c’est quelque chose de magnifique : pourquoi ne pas essayer ?
A toi qui te sens trop nul
Mes oreilles raisonnent encore de paroles et de pensées injustifiées que certains de mes frères et sœurs s’infligent : "Je n’ai pas la facilité de parole de celui-ci", "je n’ai pas de don aussi manifeste que celle-ci". Alors la pensée qu’ils sont nuls les envahit, certains allant même jusqu’à s’en convaincre et se le répéter inlassablement. Un prophète a eu les mêmes pensées et l’Eternel, avec amour, a repris Jérémie : "Ne dis pas : je suis un enfant" (Jér 1.7). Non ! Ne dis pas : "Je suis nul"… Mon frère, ma sœur, refuse ces pensées que Satan se plaît à te susurrer ! "Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune" (1 Cor 12.7). Tous ont reçu un don, tous les membres du corps sont nécessaires, même ceux qui paraissent les plus faibles (1 Cor 12.22). Que ces paroles raisonnent dans ton cœur et te permettent de surmonter ta crainte, ton sentiment d’inutilité, pour être un membre actif dans l’Eglise. Certains sportifs, lorsqu’ils sont légèrement blessés, compensent en mettant, par exemple, plus de poids sur une jambe. Il peut s’en suivre de graves séquelles allant jusqu’à la déformation du squelette. C’est tellement dommage de voir, parfois, certains membres se démener pour compenser ce que d’autres ne font pas…
A toi qui as d’autres priorités
Une place de travail en vue vaut bien tous les sacrifices, dont celui de travailler tous les soirs jusqu’à 20 h 00 et de ne jamais avoir le temps de fréquenter une réunion de prières ou une cellule de maison… Effectivement, certains n’ont pas le choix… Mais si cet état perdure, es-tu sûr que c’est bien le plan de Dieu pour ta vie ? Dieu veut avoir la première place dans nos vies ! (Col 1.18). Quelle place a-t-il dans ta vie ? Et l’Eglise pour laquelle il a payé très cher ? Ne passe pas à côté des choses essentielles… Vivre ses peines et ses joies avec ses frères et sœurs, engager ensemble notre cœur à prier et louer Dieu, à le servir : tu y trouveras une bénédiction que rien d’autre ne pourra t’apporter.
A toi qui es membre d’une église
Fais-tu partie des 80 % de membres de l’église qui vont au spectacle le dimanche matin ? Les joueurs sont nuls, l’entraîneur devrait faire autrement… Alors tu ne t’impliques pas, ou plutôt pas trop. Et les responsables s’époumonent… Prendre soin les uns des autres, pleurer avec ceux qui pleurent, se réjouir avec ceux qui se réjouissent, être actif et pas paresseux dans le service, se recevoir les uns les autres, encourager, aider, donner un peu de son temps : ce ne sont pas des tâches réservées à une élite. Tous, à notre mesure, sommes appelés à nous impliquer… La moisson est grande, mais les ouvriers peu nombreux. Vas-tu relever le défi ?
A toi qui es responsable dans une Eglise
Tes forces s’amenuisent… Tu aimerais bien que la relève prenne le relais. Mais… as-tu tout fait pour la former, la préparer et la mettre en confiance ? Combien de fois as-tu invité un Timothée à servir avec toi ? Il me semble que chaque chrétien mature, assurant sa part de responsabilité devrait, comme Paul, avoir son Timothée, un jeune qu’il « coache », forme, encourage et suit de près. Oui, parfois, tout a été fait et les choses mises en place pour que les différents services soient remis à la jeune génération… Mais combien de fois, rien n’a été préparé… Dommage. Peut-être avais-tu un style trop individualiste ? ou étais-tu inaccessible pour un jeune plein de doutes qui ne demandait qu’à être régulièrement encouragé dans son service naissant ? Et faute d’un pasteur attentif, il a tout lâché (Ez 34) ! "Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas et ne pas chercher ce qui nous plaît" (Rom 15.1).
Dans le NT, l’autorité est toujours liée au service. Or on voit des responsables d’églises monter facilement en chaire, mais manquer d’humilité, éviter les basses tâches, négliger les visites et oublier d’encourager les faibles ; alors lorsque la jeune génération se rebiffe quelque peu devant de tels responsables, je me demande si elle n’a pas raison…
Les blessés de ta communauté, ceux qui n’y sont plus revenus depuis quelque temps, ceux qui ont besoin d’être encouragés pour que leur don éclose, qu’en as-tu fait ? Je t’encourage, sans attendre, à te lancer à servir, aider, aimer et accompagner les faibles, ceux qui ne sont pas encore convaincus par le magnifique projet que Dieu a eu en formant l’Eglise et peinent à s’y insérer !
Un témoignage
Voilà bientôt plus de dix ans que j’ai pris la décision de m’engager dans une église locale. J’ai fait des choix, notamment en privilégiant toujours dans mon agenda les rencontres de l’église. J’ai eu la chance de fréquenter deux communautés différentes durant ce laps de temps. Nous n’avons pas été épargnés par les épreuves et les coups durs… Plusieurs fois, j’ai été à deux doigts de tout lâcher… La pression du monde, les attentes des uns et des autres, la difficulté à concilier des catégories d’âge bien différentes, la difficulté à partager une vision commune, le ronron spirituel m’ont parfois découragé. Mais, indéniablement, l’Eglise est le lieu où j’ai appris à être patient, à pleurer, à me réjouir, à connaître mes limites, mes dons, à connaître, louer et servir Dieu. Je t’encourage à t’y engager ! Cela en vaut la peine… et c’est précisément le dessein de Dieu pour toi.
Un sujet important
L’argent est un thème récurent dans la Bible. Cela vous surprend-il ? Faisant partie intégrante de notre quotidien, il aurait été étonnant que la Bible passe ce thème sous silence. Ainsi, le livre des Proverbes donne toute une série de conseils sur la manière d’aborder la question de l’argent. L’Ecclésiaste constate sa vanité : si tout part en fumée… quel profit y a-t-il ? Les prophètes remettent très souvent en question l’attitude du peuple d’Israël face aux pauvres. Dans les évangiles, l’argent était un des thèmes favoris de Jésus : sur 38 paraboles recensées, 16 abordent de près ou de loin ce sujet.
L’argent, une puissance ?
L’argent en lui-même n’a rien de mauvais ! Par contre, les motivations de celui qui le manipule peuvent être malsaines. C’est l’amour de l’argent que la Bible condamne (1 Tim 6.10).
Lorsque l’argent dépasse sa fonction de commodité et d’échange dans une société, il devient un instrument de mal et Satan ne se gêne pas pour en abuser. Jésus attribue la puissance de l’argent au pouvoir politique (Mat 22.17-21).
Un choix à faire
Le chrétien est appelé à faire des choix fondamentaux : choisira-t-il de servir Dieu ou Mammon ? Nous sommes appelés à faire un choix exclusif : servir l’un ou l’autre (Matt. 6.24). Quelle énergie allons-nous consacrer à servir Dieu ? La même que celle que nous consacrons à acquérir notre revenu ? Beaucoup de chrétiens consacrent une énergie démesurée pour avoir les moyens de s’acheter une voiture dernier cri, aller en vacances dans une station balnéaire réputée, posséder leur propre logement, avoir une place de travail en vue, …etc. Êtes-vous libéré de cette vaine poursuite ? Mettez-vous Dieu au premier plan dans votre vie ? Si la Bible nous met en garde contre la paresse (2 Thes 3.6-12), elle nous exhorte aussi premièrement à rechercher le royaume de Dieu et à amasser des trésors dans le ciel (Mat 6.20,33). Les richesses que nous pouvons accumuler sur la terre sont de toute manière condamnées à être détruites (2 Pi 3.11-14). Rejetons donc l’emprise du matérialisme sur nos vies et en suivons les conseils de Pierre qui nous encourage à consacrer nos efforts à vivre d’une manière digne de Dieu. Quel but allez-vous poursuivre ? C’est mathématique : « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (Mat 6.21) !
Un thermomètre de notre vie
Ce qui est important, c’est la manière dont nous gérons l’argent que Dieu nous confie (Luc 16.1-13), les intentions qui nous gouvernent, notre dépendance de Dieu dans notre manière de l’utiliser (Rom 14.23). Ainsi, notre manière de le gérer, nos intentions, notre foi peuvent faire de l’argent soit un moyen de bénédiction (une puissance entre les mains de Dieu) soit de malédiction (une puissance entre les mains de Satan). Enfin, notre rapport à l’argent est une ouverture sur la réalité de notre vie chrétienne. C’est dans nos cœurs que tout se joue (Marc 7.21-22) !
Vivre la libération de la puissance de l’argent…
Christ est venu pour nous libérer de l’esclavage du péché. Dans ce sens, il désire nous libérer de la puissance de l’argent. Nous pouvons nous fixer des règles rigides pour y parvenir . Ce serait tomber dans un nouvel esclavage, celui du légalisme. C’est à l’intérieur de notre cœur que Christ veut agir : il désire nous transformer afin que nos actes de libéralité, nos paroles soient conséquences de sa vie en nous.
Pour être fidèle à l’évangile, être sel et lumière de la terre, il n’est pas nécessaire de s’isoler du monde. Il s’agit, au contraire, de vivre dans le monde selon les lois du royaume de Dieu. Faire pénétrer la fidélité à Dieu, la gratuité, le don, la grâce dans les ténèbres, dans une terre sans sel.
La repentance (regret de ses péchés avec désir de ne plus les commettre) est un acte capital dans la vie d’un homme. Un croyant authentique aura un état d’esprit de dépendance envers Dieu et de conscience de ses propres faiblesses. La repentance aura, alors, des conséquences sur notre comportement qui sera marqué par :
– la générosité (Luc 3.11)
– l’honnêteté (Luc 3.13)
– la justice (Luc 3.14)
Dès lors, notre comportement sera la mesure de la réalité de la vie de Christ en nous.
Apprendre à donner : un excellent exercice !
L’argent que l’on donne n’est plus porteur du désir et de la convoitise. Il est restitué à son rôle d’objet, d’intermédiaire entre les hommes pour leur bien. Les épîtres regorgent d’encouragement à donner (1 Cor 16.2 ; 2 Cor 8.7,9 ; Héb 13.16).
Et la dîme ?
Faut-il donner la dîme ou non ? Notons que Jésus ne l’a pas abolie. Sous la loi, l’Israélite devait donner 10 % de son revenu à Dieu. Sous la grâce, un principe plus grand apparaît : c’est la totalité de nos biens et de nos revenus qui appartiennent à Dieu. Et c’est lui-même qui nous dit comment et dans quelle proportion les partager ! Pour le savoir, il est nécessaire d’être en relation avec Dieu et de vivre de foi. Dieu ne veut pas que la confiance en nos richesses, notre sécurité matérielle, remplace la confiance que l’on doit avoir en lui. Savez-vous comment Dieu vous demande d’utiliser ce qu’il vous donne ?
Une vie chrétienne authentique
Un chrétien mature considérera donc son revenu comme donné par Dieu (1 Chr 29.10-16). Il cherchera à faire part des privilèges que Dieu lui donne, à être une source de bénédiction pour les autres (matériellement et spirituellement). Cet état d’esprit, seul Christ peut le produire en nous. Comme lui s’est donné, nous sommes appelés à nous donner entièrement à lui (2 Cor 8. 5). Plus que notre argent, c’est nous qu’il veut… afin d’accomplir son œuvre en nous et à travers nous, nous qui sommes sa bouche, ses mains et ses pieds aujourd’hui sur la terre !
Bibliographie:
Le dieu argent, Jean-Jacques Meylan, Vivre, mars 2001
Ne me donne ni pauvreté ni richesse, Craig Blomberg, 2001
Savons-nous partager ? Christian Muller, Mission Contact, juillet 2001
Quelques principes
– devenir riche ne doit pas être le but de notre vie (Pr 23.4 ; Luc 12.15)
– l’obtention rapide de richesses est malsaine (Pr 20.21)
– l’envie, le désir de la richesse conduit à la misère (Pr 28.22)
– dans les affaires, la justice doit primer (Pr 16.8)
– profiter de la faiblesse de quelqu’un pour s’enrichir est dangereux (Pr 22.22)
– le matériel ne doit pas être notre souci premier (Mat 6.25,32-34 ; Phil 4.19)
– la paresse est condamnée (2 Thes 3.6-12)
– le travail a pour but d’assurer notre subsistance (2 Thes 3.10, 12)
– le superflu est destiné aux œuvres bonnes (2 Co 9.8)
Vie chrétienne
L’Abbé Pierre et Mère Theresa sont des personnalités connues et appréciées du grand public. Pour ce dernier, ces personnes ont dédié leur vie, non seulement à combattre la misère et la pauvreté, mais aussi à partager avec leur prochain la bonne nouvelle de l’Evangile. A cet égard, ils font figure d’exemples.
Un homme les a précédés et a été le moteur de leur engagement. Contre l’avis de "l’establishment" religieux, il côtoyait les malades incurables, touchait les lépreux et s’approchait des prostituées, des pauvres, et même d’un collecteur d’impôts que tout le monde méprisait !
“ Et étant sorti, il vit une grande foule ; et il fut ému de compassion envers eux, et il guérit leurs infirmes ” (Mat 14.14).
Ce constat de l’Evangile me frappe pour plusieurs raisons :
– “ Et étant sorti… ” : pour rencontrer les vrais besoins, il faut sortir ! Sortir de sa coquette villa, de son train-train quotidien, de sa zone de confort, peut-être même de son pays. Sommes-nous prêts à sortir ?
– “ … il vit une grande foule ” : une fois sorti, encore faut-il voir les besoins… Un autre récit de l’Evangile nous parle de personnalités religieuses qui sont sorties, mais n’ont pas voulu voir un homme blessé qui gisait sur le bord de la route. Ces personnalités ont alors “ changé de trottoir ” et passé outre. Voyons-nous les situations de détresse… ou changeons-nous de trottoir ?
– “…et il fut ému de compassion envers eux” : après avoir reçu l’information, laisser notre cœur être touché. Les Evangiles1 nous rapportent huit circonstances où Jésus a été ému de compas-sion. Y’a-t-il encore de la place pour de la compassion dans notre cœur ?
– “ …et il guérit ” : après être sorti, après avoir digéré l’information et une fois notre cœur touché, se mettre en marche pour proposer un remède à la situation de détresse. Voulons-nous nous met-tre en marche ?
“ Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez ” (Jean 13.15). L’exemple de Jésus peut tous nous inspirer. Dans notre quotidien nous pouvons sortir, voir, être émus de compassion et nous mettre en marche ! Donner un peu de notre temps, de notre argent, écouter, faire un bout de chemin avec… Ces gestes simples font du bien.
Ces gestes qui touchent seront en bénédiction s’ils trouvent leur source dans une relation vivante avec Jésus-Christ. Beaucoup de chrétiens courent le danger de faire pour faire, d’accomplir des ac-tes religieux dénués de toute vie spirituelle : les fruits qu’ils montrent ne sont pas issus du Saint-Esprit mais de leur propre volonté. C’est pour cela que le Christ insiste “ séparés de moi, vous ne pouvez rien faire ! ” (Jean 15.5).
Lorsque nous sommes appelés à suivre l’exemple du Christ, le grand danger que nous courons, c’est d’essayer de lui obéir par nos propres moyens, sans puiser dans les ressources de la force divine pour accomplir ce qui nous est commandé ! Nous ne pouvons suivre cet exemple de manière effi-cace que par la force qui découle de la vie de Christ en nous. “ Ce n’est plus moi… c’est Christ ” (Gal 2.20) : un défi à vivre !
1 Mat 9.36, 14.14; 15.32; 20.34; Marc 1.41; 6 34; 8.2; Luc 7.13
Revue de Livre
Arrêtez de faire… laissez faire Christ
Auteur: Charles Price
Editeur: La Maison de la Bible, 198 pages, 2002
Le livre
En format de poche, ce livre se laissera aisément lire par tous. Pour les jeunes convertis, il posera les bases de la vie chrétienne telle que prévue par Dieu. Pour les chrétiens confirmés, il remettra quelques idées en place. Pour tous, il nous enthousiasmera à vivre une existence imprégnée de la vie de Christ !
Problématique
Lorsqu’un homme se convertit à Christ, le Saint-Esprit vient habiter en lui et l’anime d’une vie nouvelle. Toutefois, après la joie de la conversion, de nombreux chrétiens se sentent frustrés de ne pouvoir conserver ce premier élan, car ils ont goûté à quelque chose de merveilleux et craignent de ne pouvoir le vivre à nouveau. Commence alors la phase des bonnes résolutions, le cycle des consécrations sincères… sans résultats. Un sentiment d’échec les envahit, le découragement est proche… N’avez-vous jamais vécu cela ?
Résolution
Christ n’est pas venu seulement pour me donner la vie, mais pour vivre la vie chrétienne en moi ! Je dois renoncer à mes techniques et stratégies personnelles pour essayer de vivre la vie chrétienne par mes propres forces : Celui qui a placé en moi le désir de Lui plaire (le vouloir) est le même qui veut me donner la capacité de l’accomplir (le faire). Je découvre donc que je ne suis bon à rien : je dois arrêter de faire… mais laisser faire Christ.
Thèmes abordés
L’auteur répond Bible en main à des questions essentielles : quelle est la volonté de Dieu pour moi ? quels sont les signes de la présence du Saint-Esprit en moi ? pourquoi ai-je parfois peur de Dieu ? le salut gratuit a-t-il un… prix ? Comment vivre par la foi ? Il aborde aussi les thèmes de la Seigneurie de Christ, de la vie par la foi, de la plénitude de l’Esprit, etc.
Conclusion
Après avoir pris conscience de mon incapacité naturelle à refléter l’image de Dieu, je viens à la croix pour implorer le pardon ; l’Esprit que j’ai attristé me restaure et me renouvelle, en me rendant la joie de mon salut. Il fait de moi un instrument destiné à manifester la vie de Christ et à révéler ses intentions. Le monde a désespérément besoin de les connaître, mais il ne sait pas sur quoi s’appuyer pour les croire, aussi longtemps qu’il ne voit pas la vie et le caractère de Christ reflétés dans votre vie et dans la mienne. C’est là le projet de Dieu pour vous et moi. Voulez-vous relever le défi ?
L’auteur
Charles Price est marié et père de trois enfants adolescents. Durant de longues années, il a exercé un ministère au sein de l’école biblique Capernwray Bible School à Carnforth (Angleterre) dont il a été le directeur pendant 8 ans. Il est actuellement pasteur dans l’église People’s Church à Toronto (Canada). Conférencier apprécié tout autour du globe, il excelle dans l’enseignement simple et direct de la Bible.
Nathanaël Bourgeois
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