PROMESSES

La justice de Dieu régnera-t-elle enfin durant le millénium ? Ou bien faudra-t-il attendre l’état éternel avec ses nouveaux cieux et sa nouvelle terre ? Quelles seront les caractéristiques de ces temps de restauration future ? Cet article tentera de répondre à ces questions.

Les conditions à la mise en place du royaume

Peu avant l’Ascension du Christ, les disciples avaient interrogé Jésus : « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? » (Act 1.6) Ils attendaient impatiemment ce moment et voulaient se préparer à l’établissement du royaume. Ils imaginaient que cet établissement était imminent.
Mais pour que le royaume puisse être établi, certaines conditions doivent être remplies comme :
• La première résurrection : les croyants doivent être ressuscités pour régner avec Christ (Apoc 20.6). Justin Martyr le soulignait ainsi : « Il y aura une résurrection des morts et une période de mille ans où Jérusalem sera édifiée, décorée, et agrandie conformément aux prophéties d’Ézéchiel, d’Ésaïe et d’autres 2 . »
• La nation d’Israël rassemblée dans son territoire, prête à recevoir son roi (Éz 37.21-22, Amos 9.15).

Les caractéristiques du royaume

Les textes les plus nombreux décrivant le millénium ou le règne messianique se situent dans l’AT qui en pose le fondement. C’est pourquoi, nous aurons essentiellement recours à l’AT pour en tirer les caractéristiques principales.

La justice

Aujourd’hui, l’injustice règne sur la terre  : de nombreux gouvernements nationaux ou régionaux sont corrompus. Dans les entreprises, certains contrats sont obtenus au mépris de la justice. L’égalité de traitement entre employés n’est pas toujours une réalité. Certains croyants accusés faussement sont condamnés et jetés en prison, parfois même exécutés. Certains parents ne traitent pas leurs enfants avec équité. Et même dans l’Église, certains croyants peuvent vivre l’injustice ! Tous, à notre échelle et dans des mesures différentes, nous vivons des injustices.

Quel encouragement pour le croyant de savoir que le roi du royaume à venir sera juste et que ses princes domineront avec droiture (És 32.1). Cette justice ainsi vécue aura des conséquences profondes sur l’ensemble de la société : plus de dévastation, plus de ruine, la violence ne sera plus (És 60.17-18) et l’ensemble du peuple sera juste (És 60.21). Christ lui-même exercera le jugement et la justice dans le pays (Jér 33.15) : il est remarquable que cette promesse a été donnée à Jérémie qui, avec ses contemporains, a vu toute la décrépitude d’Israël, la ruine de Jérusalem, les conséquences de l’abandon de Dieu, l’impiété du roi et la déportation à Babylone.
« Ton trône, ô Dieu, est à toujours ; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté. » (Ps 45.7-8)
Ce à quoi les hommes ont aspiré sera enfin réalisé par Christ le seul Juste.

La paix

Ce que les multiples conférences sur la paix, les traités de désarmement, la Société des Nations puis l’ONU n’ont jamais réussi à produire de manière durable, une fois l’injustice réprimée, sera produit par le Prince de paix (És 9.6) : « Et lui sera la paix » (Mich 5.4, DBY). Le juste prospérera et la paix sera présente en abondance : « En ses jours le juste fleurira, et la paix sera grande jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune, » (Ps 72.7)
De manière concrète, les nations ne se feront plus la guerre. Même, la guerre ne sera plus enseignée (És 2.4) ! Chacun pourra vivre en sécurité, il n’y aura plus de trouble (Mich 4.4). Ésaïe prophétise qu’il n’y aura alors pas de fin à la paix (És 9.6).

Cette paix existe déjà entre le Seigneur et ses enfants (Éph 2.14), entre Dieu et ceux qui ont été réconciliés avec lui. Cette paix sera un jour glorieusement manifestée ici-bas ! La paix universelle touchera également le royaume animal : « Le loup habitera avec l’agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau ; le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, leurs petits un même gîte ; et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère, et l’enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. » (És 11.6-8)

Le bonheur

Le deuil, des situations de famille difficiles, des échecs professionnels, des déceptions sont parfois des « voleurs de joie » pour le croyant. Mais Ésaïe prophétise que la noirceur et les angoisses ne seront pas toujours le propre de la condition humaine sur la terre : « Les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre, où il y a maintenant des angoisses… » (És 9.1, LSG). La joie caractérisera même le peuple de Dieu en ce temps de rafraîchissement : « Tu as multiplié la nation, tu lui as accru la joie ; ils se réjouissent devant toi, comme la joie à la moisson, comme on est transporté de joie quand on partage le butin. » (És 9.3, DBY) Le Seigneur lui-même prendra soin d’essuyer les larmes sur chaque visage (És 25.8) : quel geste magnifique de notre Sauveur !

La longévité et la santé

La mort est entrée dans le monde suite à la chute (Gen 3.19), c’est une conséquence du péché (Rom 5.12). Mais Dieu a remédié à cette malédiction ! Suivant les pays, la durée de la vie de l’homme peut atteindre de 70 à 80 ans (voir Ps 90.10).
Le millénium verra à nouveau la longévité augmenter, comme le déclare Ésaïe : « Celui qui mourra à cent ans sera jeune […] car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres. » (És 65.20,22)
De plus, soumis au péché, le corps de l’homme vieillit et peut être marqué par des handicaps. Ésaïe annonce également qu’« alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds ; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie. » (És 35.5-6)
Comme au temps de Jésus où « les muets parlaient, les estropiés étaient guéris, les boiteux marchaient, les aveugles voyaient » (Mat 15.31), beaucoup seront guéris. Ce sera probablement une part du « rétablissement de toutes choses » dont parle Pierre en Actes 3.21.

La terre produira un fruit abondant

Dieu poursuivra le rétablissement de ce qui a été ruiné par la chute (Gen 3.17-19). Suite à la chute, le sol a été maudit par Dieu ; les épines et les ronces ont fait leur apparition. Mais en ce temps-là, « les blés abonderont dans le pays […] et leurs épis s’agiteront comme les arbres du Liban » (Ps 72.16).
L’activité de l’homme est en train de ruiner notre planète, par des incendies ravageurs, une pollution démente, la disparition d’espèces, etc. La création elle-même attend l’avènement des fils de Dieu pour être libérée de la corruption que l’homme lui inflige, étant aujourd’hui assujettie à la vanité de l’homme (Rom 8.20-21). Dieu accordera à la terre un temps de rafraîchissement où les récoltes seront abondantes et rapides : « Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur, et celui qui foule le raisin, celui qui répand la semence, où le moût ruissellera des montagnes et coulera de toutes les collines. Je ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël ; […] ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils établiront des jardins et en mangeront les fruits. » (Amos 9.13-14)
La terre redeviendra un paradis, non par l’action de l’homme et une agriculture super-bio, mais par la présence de Christ. Ainsi les malédictions prononcées contre la terre seront atténuées : « Au lieu de l’épine s’élèvera le cyprès, au lieu de l’ortie croîtra le myrte ; et ce sera pour l’Éternel une gloire, un monument perpétuel, impérissable. » (És 55.13)

Les caractéristiques de la nouvelle Jérusalem

Une fois le jugement final prononcé, ceux qui n’auront pas cru sont jetés dans l’étang de feu pour la perdition éternelle, avec la mort et le séjour des morts. Les justes entrent dans la gloire éternelle (Apoc 20.11-15). Les nouveaux cieux et la nouvelle terre peuvent être introduits (Apoc 21.1).
La nouvelle Jérusalem descend alors sur la terre, préparée comme une épouse ornée pour son mari, et venant directement de Dieu (Apoc 21.2). Personne n’aurait pu entrer dans la nouvelle Jérusalem sans avoir été d’abord pardonné par la foi en Christ, car Dieu, dans toute sa sainteté, ne pouvait tolérer la présence du péché. Ainsi, les justes, revêtus d’un corps nouveau, pourront se tenir éternellement en sa présence.
Quelques caractéristiques sont données au sujet de ce nouveau lieu d’habitation. Mentionnons-en quelques-unes sans être exhaustifs :

La présence de Dieu (Apoc 21.3,22)

Dieu habitera parmi les siens ; chose impensable puisque l’homme n’est pas censé voir Dieu et vivre (Ex 33.20). Mais une fois que les croyants seront revêtus de corps nouveaux et que le péché sera aboli, Dieu pourra habiter parmi son peuple : « Ceux qui ont le cœur pur […] verront Dieu » (Mat 5.8). Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville (22.3). Le temple ne sera dès lors plus nécessaire car « le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple » (21.22).
Jésus avait demandé à son Père que ceux qu’il lui avait donnés soient avec lui (Jean 17.24) : ils seront éternellement dans sa présence.

La disparition de la mort (Apoc 21.4)

Satan et la mort elle-même auront été jetés dans l’étang de feu (20.10,14). Alors, la mort n’existera plus.
Celle qui, depuis la chute, cause tant de souffrance et de tristesse, fait pleurer des familles et des pays entiers, sera engloutie (1 Cor 15.54).

La disparition de la douleur (Apoc 21.4)

Puisque les croyants seront revêtus de corps nouveaux et que le péché sera aboli, la douleur n’existera plus. Ce sera une réalisation complète de la promesse « afin que s’accomplisse ce qui a été annoncé par Ésaïe, le prophète : il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies. » (Mat 8.17) La guérison spirituelle a été obtenue à la conversion, la guérison physique ne sera pleine et entière que dans l’état éternel, le millénium n’en étant qu’un avant-goût.

La justice (2 Pi 3.13)

Les nouveaux cieux et la nouvelle terre seront vraiment différents du premier ciel et de la première terre (Apoc 21.1). En effet, la justice caractérisera ce monde nouveau et elle y habitera de manière permanente. D’une part, le péché ne sera plus. D’autre part tous ceux qui le commettent de manière caractérisée comme les êtres abominables, les meurtriers, les adorateurs d’idoles, les magiciens, les menteurs, les infidèles et les lâches seront dans le lac de soufre enflammé (Apoc 21.8) et n’auront pas d’accès à la nouvelle terre. Rien d’impur ne pourra entrer dans cette nouvelle cité (Apoc 21.27).

Le chrétien a donc raison d’espérer ; il peut attendre avec joie et confiance la seconde venue du Seigneur pour vivre durant le millénium un avant-goût de l’état éternel. Il peut également attendre avec joie et confiance l’état éternel où il vivra dans la présence de Dieu pour toujours, dans une justice parfaite, débarrassé du péché et de sa cohorte de malheurs. « C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irréprochables dans la paix. […] croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. » (2 Pi 3.14,18)

  1. Dialogue avec Tryphon, cité dans Le millénium : image ou réalité ?, Charles Ryrie et Homer Payne, La Maison de la Bible, page 27.[/notr]1 … »,
    • L’appréciation des croyants : le tribunal de Christ permettra de récompenser chaque croyant selon ses œuvres (2 Cor 5.10) et il recevra des responsabilités dans le royaume en conséquence (Apoc 20.4-6),
    • Satan doit être lié et empêché de séduire les nations (Apoc 20.1-3), ce qui permettra de diminuer fortement son influence dans ce temps de renouvellement (mentionné par Jésus en Mat 19.28) ou de rafraîchissement (mentionné par Pierre en Act 3.20-21). Lactance le mentionne ainsi : « À la même époque (au retour du Christ), le prince des démons, l’inventeur de tous les maux, sera lié avec des chaînes et emprisonné pendant les mille ans du règne céleste où la justice régnera sur la terre, de manière qu’il ne puisse faire aucun mal au peuple de Dieu 1Ibid, page 29.

Très tôt, l’église naissante a dû défendre la supériorité de l’Évangile face à la loi 3 . Ceux qui étaient les ministres de l’ancienne alliance (v. 6) s’opposaient violemment à l’apôtre Paul, messager de la nouvelle alliance, de l’Évangile. Les ministres de l’ancienne alliance enseignaient que certains rites, comme la circoncision, l’observance du sabbat, certaines fêtes ou règles alimentaires, etc., étaient nécessaires au salut. Vivant dans la crainte par rapport à ces judaïsants, l’apôtre Pierre a eu besoin d’une révélation spéciale de Dieu pour accepter que l’Évangile soit aussi pour les gens des nations 4 .
Aujourd’hui, comme alors, l’Église doit être vigilante et très claire : les rituels et les cérémonies extérieures ne sont pas des moyens qui permettent d’obtenir le salut ou une meilleure grâce !
Dans cette portion de texte de la Deuxième épître aux Corinthiens (2 Cor 3.6-18), Paul va donner dix raisons pour lesquelles l’Évangile est supérieur à la loi.

1. L’Évangile est plus glorieux que la loi (v. 7-8)

Paul affirme que l’ancienne alliance est un ministère de la mort. La loi est incapable de donner la vie, elle ne sauve personne, elle permet simplement de faire prendre conscience à l’homme de son péché 5, de lui faire découvrir son besoin d’un Sauveur (Matt 1.21) et de le conduire à Christ (Gal 3.24). Mais en elle-même, elle n’a strictement aucun pouvoir. Si la loi a été glorieuse, l’Évangile est bien plus glorieux encore ! (v. 8-9)

2. L’Évangile vivifie (v. 6)

À l’inverse, l’Esprit donne la vie. À la conversion, le Saint-Esprit non seulement scelle le croyant, mais il lui communique la vie spirituelle de Dieu.
L’esprit mort de l’homme est alors vivifié pour être en communion avec Dieu. L’Évangile est ainsi une bonne nouvelle qui montre à l’homme comment recevoir le pardon de ses péchés et recevoir la vie de Dieu en lui.
Aussitôt la loi donnée par Dieu à Moïse, le peuple désobéit au premier commandement, ce qui a conduit à la mort de 3 000 Israélites (Ex 32.28) alors que, à la suite du don du Saint-Esprit et de la prédication de l’Évangile par Pierre, 3 000 personnes sont nées de nouveau et ont été baptisées (Act 2.41).

3. L’Évangile permet de voir la gloire de Dieu et la refléter (v. 7,12,18

Sous l’ancienne alliance, seul Moïse a pu s’approcher de Dieu 6 . Seul le grand sacrificateur pouvait entrer une fois l’an dans le lieu très saint 7 , symbole de la présence de Dieu.
Sous la nouvelle alliance, nous pouvons désormais tous nous approcher de Dieu (Héb 10.19)et rechercher sa présence en tout temps et en tout lieu ! Et ainsi, nous pouvons, non seulement, voir la gloire de Dieu, mais également la refléter. La gloire de Dieu s’est reflétée sur le visage de Moïse, de manière passagère ; elle peut être reflétée désormais de manière permanente sur le visage du croyant né de nouveau (v. 18).

4. L’Évangile produit la justice (v. 9)

La loi ne pouvait rendre parfait celui qui s’approchait de Dieu (Héb 10.1). Seul Jésus-Christ peut nous rendre justes, car lui, l’homme juste par excellence, nous impute et nous donne sa justice.
Nous sommes ainsi revêtus de la justice de Dieu.
L’Évangile nous montre donc comment l’homme est déclaré juste devant Dieu.
Une fois déclarés justes, nous sommes appelés à démontrer cette justice dans la pratique (1 Jean 3.7).

5. L’Évangile est permanent (v. 11)

L’ancienne alliance était passagère ; lorsqu’elle a accompli son ministère de condamnation, elle ne pouvait rendre parfait celui qui l’observait.
La nouvelle alliance lui est grandement supérieure : elle est permanente, elle ne sera plus ni supplantée, ni dépassée. John MacArthur commente  : « Le message de l’Évangile du salut par grâce, par le moyen de la foi, est le dernier mot de Dieu à l’homme. » 8.

6. L’Évangile donne l’espérance (v. 12)

L’ancienne alliance ne procurait aucune espérance quant au pardon des péchés : « car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. » (Héb 10.4)
En contraste, l’Évangile donne l’espérance  : l’espérance d’un avenir glorieux dans la présence de Dieu, l’espérance d’être définitivement débarrassé de la présence du péché, de revêtir des corps glorieux et de vivre dans la sainte cité où il n’y a plus ni cris ni larmes. Notre Dieu est « le Dieu de l’espérance » (Rom 15.13) et « cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide » (Héb 6.19).

7. L’Évangile donne la liberté (v. 12,17)

Fort de cette espérance, Paul use d’une grande liberté dans l’annonce de l’Évangile. Il proclame sans crainte et sans hésitation le message de l’Évangile, quoi qu’il lui en coûte 9.
L’Esprit de Dieu nous donne la liberté car il nous affranchit de l’esclavage de la loi (Rom 7.1-6), de Satan (Héb 2.14-15), de la crainte (Rom 8.15), du péché (Rom 6.2,7,14) et de la mort (Rom 8.2). Mis à part par le Saint-Esprit (1 Pi 1.2), nous avons été placés dans la liberté.

8. L’Évangile est centré sur Christ (v. 14-16,18)

L’Évangile révèle la personne qui peut tout changer, celui qui peut faire tomber le voile des Juifs aveuglés : Jésus-Christ ! Quoique les Écritures parlent de Christ (Luc 24.27), ce voile est maintenu lorsque les Juifs lisent l’Ancien Testament. Alors que les disciples d’Emmaüs cheminent avec Jésus, ils ne reconnaissent pas leur interlocuteur jusqu’à ce que leurs yeux soient ouverts 10  ! Ce n’est qu’au moment où les Juifs se convertissent à Jésus-Christ que ce ²voile peut être ôté.
Lorsque le Saint-Esprit le convainc de péché, tout homme, qu’il soit juif ou non, peut se repentir et placer sa foi en Jésus-Christ. Par grâce, il reçoit ainsi le pardon de ses péchés et il est scellé du Saint-Esprit. Ce n’est que lorsqu’une telle rencontre avec Jésus-Christ a eu lieu, et grâce au ministère du Saint-Esprit, que nos yeux peuvent alors discerner l’excellence de Jésus-Christ.

9. L’Évangile est clair (v. 14,15)

L’incrédulité rend l’Évangile invisible. La dureté de cœur des Juifs les empêchent de voir en Jésus-Christ le Messie annoncé. « Car Dieu, qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. » (4.6)
L’Évangile fait tomber les voiles et même des forteresses. Tout s’éclaircit une fois confronté à Christ et à la Parole de Dieu.

10. L’Évangile transforme (v. 18)

Le croyant peut rechercher la présence de Dieu et vivre un face à face. Ce face à face est une nécessité pour tout véritable disciple de Jésus-Christ. L’action du Saint-Esprit dans nos vies, l’action de la Parole de Dieu sur nos cœurs et la contemplation de Dieu transforment ! Rendu possible grâce au sang de Jésus-Christ, qui nous a lavés de nos péchés qui faisaient séparation avec un Dieu saint, ce face à face nous transforme.
L’expression « de gloire en gloire » indique qu’il y a des étapes et que cette transformation est progressive. Le plus beau témoignage à la suite d’une conversion, ce sont des actes qui s’enracinent en Christ. Une vie transformée par la puissance de l’Évangile parle souvent bien plus qu’une bonne prédication.

  1. Act 15.10 ; Gal 5.1
  2. Act 10.9-28 ; 11.1-18
  3. Rom 3.20 ; 7.7 ; Gal 3.10
  4. Mentionnons, entre autres, les passages suivants : Ex 3.4 ; 19.19 ; 33.21-23
  5. Lév 16.2,34 ; Héb 9.25
  6. Les Épitres de Paul, Commentaires sur le Nouveau Testament , Éditions Impact, p. 823
  7. 2 Cor 6.4-10 ; 11.23-28
  8. Luc 24.16,31

Jacques écrit aux croyants juifs qui ont fui la persécution qui fait rage à Jérusalem et se trouvent en différents endroits, hors du pays d’Israël. L’un des thèmes de sa lettre « aux douze tribus qui sont dans la dispersion » (Jac 1.1) est la persévérance dans les épreuves.
Dans le contexte immédiat de notre passage, Jacques s’adresse à des croyants dans la souffrance ou faibles. Le terme rendu par « malade » (v. 15) signifie faible. Il écrit donc à des croyants qui souffrent et qui, dans leur souffrance, sont découragés, abattus ou moralement atteints. Ces croyants sont invités à requérir l’aide des anciens de leur église. L’aide des anciens et la prière de ceux-ci guérira l’affligé de son découragement ; le Seigneur le relèvera !
Jacques suggère que cette faiblesse ou ce découragement peut être causé par le péché (v. 16). La prière et l’accompagnement des anciens dans un état de faiblesse est important ; mais il est insuffisant pour vivre une pleine restauration. En effet, le péché peut ronger, paralyser ou affaiblir. Si le croyant a péché, il est important alors qu’il confesse son péché. Jacques ajoute : « priez les uns pour les autres ». C’est un encouragement au sein de l’église locale à nous soucier les uns des autres et vivre dans une communion ouverte et bienveillante. Et lorsque nous avons connaissance d’épreuves ou de découragement spirituel, d’avoir soin de participer à celles-ci en priant pour notre frère ou notre sœur en Christ.
Ces épreuves peuvent parfois durer. Nous pourrions être découragés de prier. C’est pourquoi Jacques va encourager les destinataires de sa lettre en rappelant que « la fervente supplication du juste peut beaucoup » (Jac 5.16, Darby). Oui, nous devons être convaincus que, quelles que soient les circonstances, la hauteur et la profondeur des vagues dans la tempête, la prière adressée à notre Dieu tout-puissant a une grande efficacité ! Ces prières devraient être ferventes ou agissantes, énergiques même (c’est le sens du mot grec) ! Ainsi, ces prières énergiques ont une force pour que Dieu y réponde et restaure les croyants faibles ou éprouvés.
Pour illustrer son propos, Jacques donne l’exemple d’Élie (v. 17-18). C’est un homme qui a aussi été éprouvé par la faim (1 Rois 17.11), la peur (1 Rois 19.3) et même la dépression (1 Rois 19.9-14). La prière de ce juste a eu un effet miraculeux : lorsqu’il pria avec insistance, il ne plut pas durant trois ans et six mois et lorsqu’il pria à nouveau, il plut suffisamment pour bien arroser la terre et qu’elle puisse à nouveau produire son fruit ! Dieu arrosa ainsi abondamment une terre desséchée, comme il peut arroser abondamment une âme asséchée ! À l’exemple d’Élie, ferons-nous partie de ceux qui prient énergiquement et avec insistance ?


Ce peuple avait crû de manière exponentielle (Exode 1.7). Il se trouvait désormais esclave et dans une grande détresse. La charge de travail exigée par le Pharaon était inhumaine (5.18). Il n’y avait objectivement aucun espoir pour Israël !
Stéphane s’est converti il y a quelques années. Au fond d’une cave, abandonné et trompé par sa femme, sans le sou, il a crié à Dieu. Dans sa situation, il n’y avait objectivement aucun espoir !
Mais Dieu, dans sa grâce, n’allait pas laisser ce peuple périr. Celui qui s’était révélé aux patriarches comme le Tout-puissant (6.3) suscite un libérateur pour sortir son peuple de l’esclavage et le conduire dans son nouveau pays. Sauvé de la destruction par le sang d’un substitut, Israël sera l’objet des soins constants de Dieu (Deut 1.7) qui veillera à le diriger, à le nourrir, à lui donner un code de conduite et un lieu de rencontre. Car en finalité, ce peuple — le moindre des peuples — ne devait-il pas se conduire d’une manière différente et démontrer la gloire de Dieu ?
Aujourd’hui, Stéphane témoigne des soins de Dieu tout au long de son parcours, malgré sa rébellion, ses péchés et son aveuglement. Transformé par la puissance du Saint-Esprit, ses proches ont vu son caractère changer petit à petit et s’en étonnent. Petit à petit, la gloire de Dieu est à nouveau reflétée au travers de sa vie. Sauvé par la grâce et la foi en Jésus-Christ, il s’engage désormais dans une église.
La magnifique histoire de la rédemption apparaît au travers de ce livre de l’Exode et pointe déjà vers Christ, le parfait libérateur. Dieu s’attache ainsi un peuple pour qu’il devienne une nation sainte (19.6) et un canal de bénédiction pour les autres nations (Gen 12.3). Quel puissant exemple pour nous ! C’est une joie de partager avec vous et en collaboration avec Évangile 21 ce nouveau numéro de Promesses sur un livre biblique. Nous remercions les auteurs, conférenciers et responsables d’Évangile 21 pour cette collaboration.


Lorsque j’étais étudiant, je me rendais tous les jours à mon école de commerce, située près d’une école de danse. Avec mes camarades, nous observions les jeunes qui descendaient du bus au même arrêt. Notre jeu consistait à deviner, en observant leur allure et leur démarche, à quelle école ils se rendaient. Nous nous trompions rarement… Il y avait bel et bien un style propre à chaque école !
La caractéristique spécifique d’un fidèle disciple de Jésus-Christ, c’est l’amour : « à ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13.35). Cet amour devrait être visible dans sa manière de marcher, son allure générale, ses paroles et ses actes. Et l’amour a de nombreux effets secondaires positifs : il chasse la crainte, favorise la paix, facilite les relations etc.
Comment le disciple de Jésus-Christ grandit-il, en amour notamment ? En se formant à l’école du maître ! C’est ainsi qu’il apprend à se comporter en toute situation. Il ancre sa vie solidement dans les enseignements de la Bible et son caractère se transforme. Cet apprentissage est quotidien, au travers de toutes nos activités et situations, mais l’église locale reste le lieu privilégié de cette formation. « Notre mission consiste premièrement à faire des disciples au moyen de son Évangile et par la puissance de son Esprit, à la gloire de Dieu le Père1 ».


Question à la rédaction
Cette rubrique vous permet de poser une question à la rédaction de Promesses.
Vous pouvez écrire vos questions à editeur@promesses.local.

Je me suis converti quelques années après la naissance de mon fils autiste.
Je me suis souvent posé la question : pourquoi mon fils est-il autiste ? Est-ce une punition de Dieu à cause de la vie chaotique et immorale que j’ai menée avant ma conversion ? 
Qu’en pensez-vous ?

Merci pour cette question ! Au travers de votre expérience personnelle se pose une question plus vaste : est-ce qu’un handicap, une maladie ou un trouble est une punition de Dieu ?
« Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui » (Jean 9.1-3).

Ce texte de l’Évangile selon Jean va nous aider à poser quelques principes. Les rabbins enseignaient 11 que, si quelqu’un souffrait d’un handicap physique à la naissance, c’était dû soit à un péché commis par ses parents ou ses grands-parents, soit à un péché commis par lui-même avant sa naissance.
La réponse de Jésus est sans équivoque : le handicap de cet homme n’est dû ni à ses parents, ni à lui-même ! L’aveugle de naissance n’est donc aucunement responsable de son handicap. Dans sa souveraineté, Dieu a permis qu’il en soit ainsi.
David ne dit-il pas de l’Éternel que : « C’est toi qui as formé mes reins, qui m’a tissé dès le ventre de ma mère. Je n’étais encore qu’une masse informe, mais tes yeux me voyaient, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient destinés avant
qu’un seul d’entre eux n’existe » (Ps 139.13,16) ?
Dieu est au contrôle, de la conception à la naissance.
Dans sa réponse, Jésus précise également que le péché des ascendants de l’aveugle n’est pas la cause de ce handicap.
La cause du handicap est précisée : « C’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui » ! Après avoir dit cela, Jésus fait de la boue avec sa salive et l’en enduit les yeux et lui ordonne d’aller se laver au bassin de Siloé. Obéissant à l’ordre
reçu de Jésus, l’homme se rend au bassin, se lave et revient voyant clair (Jean 9.6-7). À travers le miracle de la vue accordé à cet aveugle de naissance, la divinité et la messianité de Jésus-Christ sont affirmées. C’est précisément l’un des thèmes de l’Évangile selon Jean et des divers miracles qui y sont rapportés. Ainsi, « les œuvres de Dieu » ont été manifestées à travers la guérison de cet aveugle-né.
Il est important d’affirmer que l’idée qu’un enfant soit puni pour les péchés de ses parents n’est pas enseignée par la Bible. Ainsi, nous trouvons ce texte du Deutéronome : « On ne fera point mourir les pères pour les enfants, et l’on ne fera point mourir les enfants pour les pères ; on fera mourir chacun pour son péché » (Deut 24.16). Ézéchiel ajoute : « Le fils ne portera pas l’iniquité de son père, et le père ne portera pas l’iniquité de son fils » (Éz 18.20). Ainsi, chacun est responsable de son propre péché. Il est par contre indéniable que le péché puisse avoir une influence néfaste et se propager auprès des générations suivantes (Ex 20.15 ; 34.7).
Alors, non, je ne crois pas que votre fils soit atteint d’autisme à cause de vous
ou de vos ancêtres. C’est une situation permise par un Dieu souverain qui comporte sa part de mystère. Et je crois même que Dieu manifestera sa gloire d’une manière ou d’une autre à travers ce handicap ; le but de l’homme, n’est-il pas de glorifier Dieu (1 Cor 10.31) ? Soyez bénis, vous et votre fils ! ■

  1. En se basant sur le texte d’Exode 34.7.

En ce qui concerne le salut, comment concilier la souveraineté de Dieu avec la responsabilité de l’homme ? Voilà une question particulièrement disputée dans l’histoire de l’Église. Nous devons convenir que notre condition humaine n’est pas à même de tout harmoniser et classer selon sa propre logique.
Dans ce thème, comme dans d’autres, veillons à ne pas ajouter ou superposer à l’Écriture des définitions et des concepts qu’elle ne présente pas explicitement. Par exemple, la question des décrets de Dieu et leur ordre, est une question qui reste passablement spéculative, l’Écriture ne nous permettant pas de trancher de manière claire sur tous les points. Ce sont plutôt les présupposés théologiques des uns et des autres qui vont leur faire retenir tel ou tel classement.
Dans ce numéro, Promesses n’adopte ni une ligne calviniste, ni une ligne arminienne. Les deux principales positions face à ce sujet ont des affirmations auxquelles nous pouvons souscrire. Plutôt que de forcer les textes d’un côté ou de l’autre, nous préférons partager avec vous ce que nous croyons que la Bible enseigne.
Pourrions-nous respecter avec amour ceux qui ne retiennent pas notre position ? Dans le monde anglophone, malgré leurs divergences sur ces doctrines, j’ai été frappé plusieurs fois par l’amitié et le respect que se vouaient mutuellement, Ravi Zacharias et R.C. Sproul ou encore Charles C. Ryrie et John MacArthur.
Restons sages et ne faisons pas de ces doctrines un sujet de division de l’Église. Il ne s’agit en effet pas de doctrines fondamentales tant que nous sommes d’accord que le salut s’obtient par pure grâce, au moyen de la foi en Jésus-Christ sur la base de la repentance et du regret de nos péchés.


La plupart des hommes conviennent que lorsque l’existence humaine a un but, elle prend une autre dimension. Le chrétien doit aussi se poser ces questions : dans quel but Dieu l’a-t-il créé ? Quel est le but à atteindre durant sa vie sur terre ?

Un but à atteindre

Dieu nous a créés pour que, quoi que nous fassions, nous agissions pour la gloire de Dieu (1 Cor 10.31). De son côté, le Catéchisme de Westminster[Catéchisme écrit entre 1643 et 1648 par plus de 180 théologiens et laïcs à Westminster. Il résume en 107 articles simples ce qu’il y a d’essentiel dans la doctrine et la morale chrétiennes.[/note]Catéchisme écrit entre 1643 et 1648 par plus de 180 théologiens et laïcs à Westminster. Il résume en 107 articles simples ce qu’il y a d’essentiel dans la doctrine et la morale chrétiennes.[/note] nous rappelle que « le but principal de la vie est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel ». Ainsi, le but de la vie chrétienne est de glorifier Dieu ou dit autrement de porter la gloire de Dieu sur la terre. C’est pour refléter le caractère de Dieu que l’homme a été créé : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Gen 1.26). Il ne s’agit bien entendu pas d’une ressemblance physique, mais d’une ressemblance spirituelle et morale. Le caractère de Dieu doit être vu à travers l’homme. Même si Dieu a des attributs qui ne sont pas communicables comme son omniprésence, son omnipotence, son omniscience et son immuabilité, il possède par contre des qualités communicables. L’amour, la justice, la bonté, le pardon, la patience, etc. sont autant de traits de caractère qui devraient être vus dans l’homme créé à l’image de Dieu.

Un problème

Si aujourd’hui des hommes venus d’ailleurs débarquaient pour la première fois sur la terre, ils seraient censés ainsi voir cette créature particulière de Dieu, l’homme, manifester le caractère de son créateur. Malheureusement, ils ne verraient guère d’hommes porter les qualités communicables de Dieu. Meurtre ici, violence là-bas, injures ailleurs : l’homme démontre son incapacité à refléter le caractère de Dieu par ses propres forces.

Le problème fondamental de l’homme s’appelle le péché ; il lui fait manquer la cible, le but pour lequel il a été créé : porter la gloire de Dieu sur la terre. Le péché mesure ainsi l’incapacité de l’homme à atteindre ce but. Paul le déclare sans ambiguïté, cette incapacité atteint tous les hommes : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom 3.23).

Sans exception, tous les hommes sont porteurs de cette maladie du péché. Et la conséquence de cette maladie, c’est la mort : « Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé à tous les hommes » (Rom 5.12, Darby).

Les conséquences de cette maladie sont nombreuses : l’homme est spirituellement inconfortable vis-à-vis de Dieu (Gen 3.8), perturbé dans ses relations (Gen 3.7,12), atteint psychologiquement par la peur (Gen 3.10), violent dans ses actes (Gen 4.8), sa vie est limitée (Gen 5.5) et son environnement même en souffre (Gen 3.17-19).

Quelle solution ?

Les philosophes eux-mêmes reconnaissent que l’humanité a un problème. Rousseau a déclaré que : « Je vis partout le développement de son grand principe que la nature a fait l’homme heureux et bon, mais que la société le déprave et le rend misérable. » Des chanteurs ont imaginé des solutions comme, par exemple, Laurent Voulzy : « Fallait voir, imagine notre espoir, on laissait nos cœurs au pouvoir des fleurs. Jasmin, lilas, c’étaient nos divisions nos soldats pour changer tout ça. Changer le monde, changer les choses avec des bouquets de roses. Changer les femmes, changer les hommes. » Les diverses religions tentent également d’apporter une solution au problème du mal. Personne ne semble avoir de solution…

Et pourtant, si ni philosophie ni religion ne peuvent apporter de solution, une seule personne peut faire la différence : Jésus-Christ !

Pourquoi Jésus-Christ ?

Plus haut, j’ai mentionné que tous les hommes avaient péché. Mais en fait, c’est inexact, car un homme n’a jamais péché : celui qui s’est présenté comme le Christ, le Fils de Dieu. « Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude » (1 Pi 2.22). Christ a révélé, par son exemple parfait, le caractère de Dieu. Dans sa vie terrestre, il a glorifié Dieu par toutes ses paroles et par tous ses gestes. Par son obéissance et son humilité, il a parfaitement montré le caractère de Dieu et manifesté ses qualités communicables. Dieu ne pouvait que poser son approbation sur lui le qualifiant comme étant son Fils bien-aimé et celui en qui il a trouvé son plaisir (Mat 3.17).

Par ailleurs, par sa conquête de la mort, Jésus est le seul qui puisse annuler les conséquences du péché. Là où règne la mort spirituelle, Jésus peut redonner la vie, comme la puissance de Dieu a ressuscité Jésus-Christ des morts. Jésus lui-même rappelle qu’il est « la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » (Jean 11.25) Là où les relations sont brisées, Jésus peut les restaurer, là où il y a la peur, Jésus peut donner l’assurance. Et lorsque les nouveaux cieux et la nouvelle terre auront été établis, la souffrance environnementale de la terre cessera.

Christ : un exemple de vie

Le croyant sauvé par grâce, qui a confessé ses péchés et reçu par la foi le salut, a reçu une nouvelle vie, la vie éternelle. Jésus a tout accompli pour lui : le croyant n’a donc rien fait pour son salut. Le problème est que si nous sommes bien conscients de n’avoir rien fait pour le salut, nous souhaitons faire quelque chose par nos propres forces pour notre vie chrétienne.

Pour comprendre ce qu’est la vie chrétienne, il nous faut nous référer au modèle ! De notre manière d’imiter le modèle dépendra le type de vie chrétienne que nous vivrons : « Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. » (Jean 13.15)

Quel type de relation Jésus avait-il avec son Père ? Jésus dépendait de son Père pour ses actions (Jean 5.19,30 ; 8.28), pour ses paroles (Jean 7.16 ; 12.49 ; 14.10,24) et restait dépendant de sa volonté (Jean 6.38).

Ce n’est donc pas les actes de Jésus que nous devons servilement imiter, et tenter de reproduire avec nos propres forces, mais bien plus le genre de relation qu’il entretenait avec son Père. Ma responsabilité, c’est donc de demeurer en relation avec Christ, de puiser mes forces, mon énergie, mes paroles et mes actions d’une relation dynamique avec lui !

Ce n’est plus moi… c’est Christ

Le moteur de ma conversion, ce n’est pas moi-même. De la même manière, le moteur de ma vie chrétienne, ce n’est pas moi-même. Paul le dit si bien : « Ce n’est plus moi… c’est Christ » (Gal 2.20). Si Christ vit en moi par son Esprit depuis ma conversion, ma responsabilité est désormais de demeurer en lui (Jean 15.4). J’ai besoin d’être en relation avec lui et de puiser mes forces en lui, comme le sarment puise sa force dans le cep. En Jésus, je trouve la nourriture dont j’ai besoin, je me nourris de lui, de son exemple.

L’exemple du sarment est frappant : il ne peut porter du fruit de lui-même. De même comme croyant, je ne peux pas porter du fruit en alimentant ma vie chrétienne de ma propre énergie. Je dois me brancher sur Christ et laisser son Esprit agir en moi. Ainsi, Christ peut être manifesté à travers moi. Le Saint-Esprit est une puissance donnée par Dieu qui habite en moi et me permet de manifester le caractère de Dieu en produisant un bon fruit : « Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi » (Gal 5.22). Séparé de Christ, je ne peux rien faire ! (Jean 15.5)

Quand l’échec ouvre une perspective plus grande…

Malheureusement, bien des chrétiens font l’expérience d’une vie chrétienne amère. Ils désirent tellement faire quelque chose pour Christ… avec leurs propres forces. Cette spiritualité-là met l’emphase sur des actes religieux à accomplir et devient bien vite du légalisme. Et c’est évidemment un échec. Car les hommes ont le désir de faire le bien, mais non la capacité de l’accomplir (Rom 7.17). Une vie chrétienne qui reflète le caractère de Dieu est nourrie par une relation intérieure avec Dieu qui transforme. C’est vers lui, qui donne la capacité d’accomplir le bien, qu’il nous faut aller : « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire » (Phil 2.13).

Les échecs pour mener une vie chrétienne en comptant sur nos propres forces ont ceci de bien, c’est qu’ils nous rappellent que nous devons compter sur cette seule personne qui fait la différence : il n’y a en effet pas de vie chrétienne… sans Christ ! Le seul qui fait la différence.


C’est en 2003 que je suis entré au conseil communal de Ballaigues, une petite commune suisse frontalière à la France et sise dans le Nord vaudois. L’organisation politique suisse prévoit qu’à chaque échelon institutionnel, communal, cantonal et fédéral, il y ait à la fois un organe législatif et un organe exécutif. Dans le canton de Vaud, le conseil communal (ou conseil général) est l’organe législatif d’une commune. La commune de Ballaigues compte environ 1200 habitants, autant d’emplois sur son sol, et gère un budget d’environ 8 millions de francs suisses.

Les tâches d’un législatif

À Ballaigues, le conseil communal se compose de 35 membres élus et se réunit environ 8 fois par année en séance plénière. Il approuve le budget de l’année à venir, les comptes de l’année écoulée, fixe le taux d’imposition communal, examine la gestion de l’exécutif et décide des investissements communaux (réseaux d’eau et d’épuration, bâtiments communaux comme salle de spectacle, salle polyvalente, poste, restaurant, chalets d’alpage, église, etc.). Il vote également des règlements de portée communale (règlement de police, déchetterie, épuration, cimetière, etc.) et suit l’implication de la commune dans des associations intercommunales (par exemple pour la gestion de la forêt et l’école pour ce qui nous concerne).

Servir la communauté

Depuis très longtemps, je me souviens avoir eu un intérêt pour la chose publique, suivant l’actualité tant régionale que nationale ou internationale par le moyen des journaux. L’implication de mon père dans ce même organe depuis 1983, de mon grand-père de 1943 à 1969 et de mes ancêtres dans la vie villageoise ont contribué à mon attachement à ma commune et au désir de servir mes concitoyens de cette manière. Le conseil communal comporte diverses commissions chargées d’examiner en profondeur certaines thématiques et de produire un rapport en vue du vote sur l’objet en question. J’ai le plaisir de siéger dans la commission des finances depuis 2006 : cela me permet de mettre les compétences acquises dans mes études d’économiste et dans mon activité professionnelle, au bénéfice de la commune.

Je vois mon engagement comme une forme de service en faveur de la communauté. Il est rendu d’autant plus facile que l’aspect partisan n’est pas présent (il n’y a pas de partis politiques), ce qui n’empêche pas que chaque membre du législatif ait sa propre sensibilité politique. Il est particulièrement agréable de ne pas avoir à suivre la ligne d’un parti, au risque d’être parfois en désaccord, mais de pouvoir voter et élire dans cet organe en toute liberté, sans pression aucune, en accord avec sa conscience.

Le conseiller communal a aussi la possibilité de faire des propositions par le biais de divers instruments. Il m’est ainsi arrivé d’intervenir plusieurs fois pour faire des propositions dans les domaines de la circulation ou de l’économie. Ainsi, servir, c’est pour moi faire des propositions, notamment dans deux domaines qui me tiennent particulièrement à cœur : améliorer la vie des villageois et prévoir l’avenir économique d’un village périphérique.

Un service qui forme le caractère

Dans ce service à la communauté, je souhaite donner le meilleur de moi-même et honorer Dieu : « Faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Cor 10.31). C’est pourquoi je souhaite dépendre de lui et puiser en lui les forces pour agir avec droiture, justice et honnêteté. En fait, comme dans toute autre activité, c’est la responsabilité du chrétien de montrer le fruit de l’Esprit qui est « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi » (Gal 5.22). Et c’est un exercice pour moi, car j’aime le débat et les joutes verbales, et aurais tendance, parfois, à m’emporter et à faire preuve d’impatience, de bien peu de bienveillance et de douceur. Rigoureux dans ma vision des finances communales, je dois aussi apprendre à accepter d’autres manières d’envisager les choses. Finalement, cela requiert de l’humilité : accepter, par exemple, que les propositions faites ne passent pas la rampe du vote ou que le point de vue que l’on a défendu soit minoritaire. Au final, comme l’ensemble de la vie chrétienne, c’est un service qui exerce ma foi et me permet de progresser, avec l’aide de Dieu, dans la formation de mon caractère.


Les livres 12de Samuel sont passionnants ! Ces livres historiques nous présentent en particulier trois figures, celles de Samuel, Saül et David.

Après une période d’anarchie, de pauvreté spirituelle, d’idolâtrie même, le livre des Juges, qui précède Samuel, se termine par ce constat déprimant : « En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon. »

Samuel, véritable miracle de Dieu pour sa mère Anne, stérile jusqu’ici, marque l’histoire d’Israël par sa piété. Il exerce la triple fonction de juge, prophète et sacrificateur. Malheureusement, ses fils cupides, qui violent la justice, ne lui succèdent pas. Le peuple demande donc à Dieu un roi. Et c’est ainsi que le plan de Dieu, révélé aux patriarches (Gen 17.6,16; 35.11), comprenant l’instauration d’une royauté en Israël, s’accompli.

Sous l’influence de Samuel et de David, le peuple d’Israël revient à Dieu, qui consolide alors sa relation avec son peuple à travers une nouvelle alliance, l’alliance davidique, que David lui-même ne manque pas d’évoquer à la toute fin de 2 Samuel : « […] il a fait avec moi une alliance éternelle » (23.5).

Bonne découverte des livres de Samuel ! —une lecture rappelant que Dieu, en qui nous nous confions, est souverain et opère toutes choses d’après le conseil de sa volonté » (Éph 1.11).

  1. Dans les plus anciens manuscrits hébreux, les deux livres n’étaient pas séparés. C’est la Septante (env. 270 av. J.-C.) qui fut la première traduction à les séparer en deux livres.