PROMESSES

Romains 8.28-39

Dans la lettre aux Romains, après avoir prouvé l’universalité de la nature pécheresse de l’homme et son besoin de justice, Paul démontre que Dieu, dans sa grâce, a révélé une justice qui vient de lui sur la base de la foi seule. Ensuite, il traite des implications pratiques du salut pour ceux qui ont été justifiés. Malgré ce qu’a été leur passé, ceux que Dieu a justifié font l’expérience de la sainteté personnelle.

Le chapitre 8 souligne en apothéose à ce développement trois réalités grandioses :

–  La réalité d’aucune condamnation : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (verset 1).
– La réalité de la gloire à venir : « J’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d’être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (verset 18).
– Et la réalité que toutes choses concourent pour notre bien (verset 28).

C’est ce troisième aspect de Romains 8 que nous allons considérer.

1.  Dieu a un but pour ses enfants, lequel englobe toute l’éternité (versets 28-30)

 1.1. Considérons la providence de Dieu

« Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » (verset 28)

Souvent, nous ne voyons pas — et nous ne ressentons pas — que « toutes choses concourent » pour notre bien. Dieu nous dit : « Mon enfant, lorsque les circonstances semblent aller dans le sens contraire, sache que je fais concourir toutes choses pour ton bien. » La tranche de la pièce de 5 francs suisses nous rappelle que « dominus providebit » (le Seigneur pourvoira).

Dieu, dans sa providence, agit en notre faveur. Son action comprend :

a)  Une activité globale : « Toutes choses ». Les grandes choses, les petites, les bonnes choses, les adversités, les afflictions : Dieu prend tout en compte. Il n’y a aucune exception !

Je pense à un épisode difficile de la vie de Jacob, lorsqu’il a dû envoyer dix de ses fils en Égypte pour acheter du blé (excepté Benjamin, frère de Joseph).

Il a déclaré à ses fils : « Vous m’avez privé d’enfants : Joseph n’est plus, et Siméon n’est plus, et vous voulez prendre Benjamin ! Toutes ces choses sont contre moi. » (Gen 42.36, Darby) Mais Jacob ne connaissait pas tous les faits ; il avait une vue faussée de la vie. Il croyait que son fils Joseph était mort, et que son fils Siméon était retenu otage en Égypte. Et si Benjamin devait aller en Égypte, il ne savait pas qu’il serait en sécurité. De plus, Jacob avait la mémoire courte : combien Dieu l’avait conduit, gardé et béni durant toutes ces années !

Combien souvent nous aussi, nous limitons Dieu, nous ignorons son caractère, sa puissance, et nous oublions les promesses qu’il nous a faites !

b)  Une activité continuelle : « Toutes choses concourent ». D’une part, le verbe est au présent : Dieu ne cesse jamais d’agir. D’autre part, le mot français « synergie » provient de ce verbe grec syn/ergei (travaille ensemble) : Dieu harmonise toutes choses pour le bien ultime des croyants.

c)  Une activité en faveur de ceux qui l’aiment : « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. » Nous avons souvent de la peine à comprendre le processus que Dieu utilise dans notre vie. Mais c’est un processus qui est entièrement pour notre bien.

Les exemples abondent. Citons-en deux : John Bunyan a écrit un livre qui a été en bénédiction à des milliers de croyants, Le voyage du pèlerin ; mais dans sa vie, il souffrait d’une névrose obsessionnelle. John Newton a écrit l’hymne bien connu : « Amazing Grace »1, lequel a été un encouragement à d’innombrables chrétiens ; pourtant, il a souffert de l’alcoolisme.

Dieu emploie des gens ordinaires, afin que nous puissions nous identifier à eux. Quant à nos difficultés, elles sont souvent nos plus grands atouts. Dieu les utilise pour nous rendre en bénédiction dans la vie d’autrui.

1.2. Notons le but de Dieu

« Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né de beaucoup de frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » (versets 29-30)

a)  « Il les a connus d’avance » : avant la fondation du monde, Dieu nous connaissait déjà. Il ne s’agit pas d’une connaissance intellectuelle, mais d’une connaissance active, d’une relation personnelle, basée sur le choix de Dieu. Dieu a déclaré à Jérémie le prophète : « Avant que je t’aie formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais. » (Jér 1.5) C’est là qu’a commencé le long processus du salut.

b)  « Il les a prédestinés » : étymologiquement, ce terme signifie que quand Dieu sauve une personne, il va jusqu’au bout. « Pré » : avant notre naissance, Dieu avait déjà planifié la destination de ceux qu’il a connus d’avance. Notre destination : la gloire !

c)  « Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés » : il nous a appelés à être « en Christ », à faire partie de la famille de Dieu.

d)  « Et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés » : nous avons été déclarés justes, non à cause de nos mérites, mais à cause des mérites de Christ (Rom 3.23-24 ; Héb 10.14). Rappelons-nous que la grâce est une faveur accordée à ceux qui ont démérité.

e)  « Et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » : nous serons semblables à Jésus-Christ. Avez-vous remarqué le temps du verbe ? Il est au passé. Dieu nous voit – non seulement tels que nous sommes présentement – mais tels que nous serons. Voilà la réalité de la foi ! La foi voit les choses telles qu’elles seront un jour.

Dans le salut de l’homme, Dieu prend donc en compte, non seulement le présent, mais le passé et le futur : le plan de Dieu englobe toute l’éternité.

Entre le départ et l’arrivée, il y a trois grandes étapes : appelés – justifiés – glorifiés. Et dans tout ce processus, il n’y a pas une seule personne qui se perd. Dieu achève toujours l’œuvre qu’il commence. Ce merveilleux processus du salut commence par « ceux qu’il a connus d’avance » et trouve son apogée dans « il les a aussi glorifiés ».

Lorsque le Souverain Berger sauve par son sang 100 brebis, il ramènera à la maison 100 brebis ; il ne va pas en perdre une (rappelez-vous la parabole de la brebis perdue dans Luc 15).

Si vous avez placé votre confiance dans le Seigneur, vous serez un jour avec le Seigneur dans la gloire.

C’est la raison pour laquelle il n’y a dans ce passage aucune référence à la sanctification. Simplement parce que le fait d’être un jour dans la gloire n’est pas le résultat de notre sanctification personnelle, mais uniquement de la grâce toute-suffisante de Dieu (Éph 2.8-10).

2.  Rien ne pourra empêcher la réalisation du but que Dieu s’est fixé pour ses enfants, la gloire éternelle (versets 31-39)

 2.1. Il n’y a rien qui puisse séparer le véritable croyant de Dieu

L’apôtre commence par une question générale : « Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses ? » (v. 31)

Que pourrions-nous ajouter ? À la lumière des versets 28 à 30, il n’y a qu’une seule réponse : alléluia !!! Nous ne pouvons qu’être émerveillés face à l’amour de Dieu, à sa puissance et à sa sagesse ! Paul utilise cinq arguments pour prouver que le croyant ne peut être séparé de Dieu.

a)  « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (v. 31) Nous savons que Satan et ses démons sont ligués contre les croyants (Éph 6.11-13 ; 1 Pi 5.8), mais ils ne peuvent pas les arracher de la main de Dieu (Jean 10.28-29). Le Seigneur est souverain, et il est puissant pour garder ceux qui se confient en lui.

b)  « Lui qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » (v. 32) Dieu a épargné Isaac, le fils d’Abraham, mais il n’a pas épargné son propre Fils. Puisqu’il a donné son propre Fils, il vous donnera tout ce dont vous avez besoin.

c)  « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! » (v. 33) Satan, l’accusateur des frères, nous accuse jour et nuit devant Dieu (Apoc 12.10). Combien souvent, il murmure à notre oreille (lorsque nous avons manqué) : « Le Seigneur n’est pas content ; tu dois te racheter et regagner sa faveur. » Ne nous laissons pas prendre au piège ! Même si les accusations de Satan sont valides, elles n’ont aucun poids, car Dieu nous a déclarés justes. Cessons de vouloir gagner l’amour de Dieu : Dieu nous connaît et il nous aime. Il nous a aimés lorsque nous étions ses ennemis ; combien plus maintenant que nous sommes ses enfants (Rom 5.8) !

d)  « Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » (v. 34) Christ, le seul Juge, est mort pour nos péchés ; et il est ressuscité pour notre justification. Voilà pourquoi Paul peut affirmer : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » (verset 1) Il est vrai qu’il arrive que notre cœur nous condamne ; mais « Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses » (1 Jean 3.20). De plus, le Seigneur « intercède pour nous » (Rom 8.34). Soyez-en assurés, le Seigneur prie pour vous !

e)  « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. » (v. 35-36) Ce passage souligne l’amour inconditionnel de Christ pour les siens. L’apôtre mentionne sept choses qu’un chrétien pourrait expérimenter (Paul les a toutes expérimentées). Qu’est-ce qui pourrait se placer entre le croyant et Christ : la tribulation, l’angoisse, la persécution, la faim, la nudité, le péril et l’épée ? La réponse est qu’aucune de ces choses ne peuvent séparer le chrétien de son Seigneur. En fait, ces afflictions font partie des toutes choses de Romains 8.28. Si Dieu les permet, cela est pour nous rendre semblables à son Fils (Rom 5.3-5). Souvenons-nous en lorsque nous traversons des circonstances difficiles !

L’apôtre Paul a démontré dans sa vie que rien ne pouvait le séparer de l’amour de son Sauveur. Alors qu’il a été jeté en prison à Philippes avec Silas (Actes 16), Paul ne s’est pas mis à douter de la bonté de Dieu. Tous deux ont prié et chanté les louanges de Dieu. Peu après, le gardien de la prison et sa famille se sont convertis.

Dans ce verset 36, Paul cite le Psaume 44 (verset 23), pour nous rappeler qu’ici-bas le peuple de Dieu est confronté à beaucoup d’afflictions (cf. Jean 16.33). Comment une brebis destinée à la boucherie peut-elle être victorieuse ? C’est le paradoxe de l’Évangile (les premiers seront les derniers ; celui qui veut être grand, qu’il soit serviteur, etc).

2.2. Le croyant est « hyper-vainqueur » par celui qui l’a aimé.

« Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. » (v. 37)

Au travers de toutes ces adversités, loin d’être séparés de l’amour de Christ, nous sommes plus que vainqueurs (le verbe est au présent ; « hyper-nikaô » (je suis « hyper/vainqueurs ») par celui qui nous a aimés (pas le croyant, mais le Seigneur en lui).

Avez-vous remarqué que l’accent est sur l’amour de Dieu comme base de notre assurance et de notre victoire ?

On raconte qu’un jour Charles Spurgeon a vu sur une girouette les mots suivants : « Dieu est amour. » Il a fait remarquer à son compagnon qu’il ne lui semblait pas que ces paroles soient appropriées pour un instrument si changeant. Sur quoi, son compagnon lui a répondu : « Dieu est amour, quelle que soit la direction du vent. 2»

Les versets 38 et 39 marquent la grande finale, l’apothéose du chapitre 8 :

« Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (versets 38-39)

L’apôtre termine par une déclaration irréversible : « j’ai l’assurance » que rien ne peut séparer les croyants de l’amour de Dieu.

Paul fait une liste dans laquelle il inclut les extrêmes :

– Au niveau de l’existence, « la mort » et « la vie ». Dans les deux cas, le croyant est dans la présence de Dieu.

– Au niveau des armées spirituelles, « les anges » et les démons. Les anges ne feraient rien contre les élus de Dieu ; quant aux démons, ils ne peuvent pas briser la relation de Dieu avec les siens.

– Au niveau du temps, le présent et l’avenir. Le présent, les choses connues et l’avenir, les choses qui nous sont inconnues mais qui n’échappent pas à notre Dieu.

– Au niveau des puissances, les puissances d’en-haut et celles d’en-bas. Quelles que soient les puissances, célestes ou terrestres, elles ne peuvent rien contre l’enfant de Dieu.

– Au niveau de l’espace, « la hauteur » et « la profondeur ». Rien au-dessus de nos têtes ni au-dessous de nous ne peut nous séparer de l’amour de Dieu.

– Au niveau de la création, « aucune autre créature ». Absolument rien dans la création ne peut contrecarrer le plan de Dieu pour ceux qui sont en Jésus-Christ.

Le salut est une histoire d’amour. Nous l’aimons parce qu’il nous a aimés le premier. Rien ne pourra nous séparer de son amour.

–  Le début du chapitre commence par la réalité d’aucune condamnation.

– La fin du chapitre se termine par la réalité d’aucune séparation.

– Et entre les deux, il y a la réalité que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu.

Dites-moi, y a-t-il quelque chose de meilleur que cela ? Je vous pose la question de Paul : Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses ? Notre réponse ne peut être que :

–  la louange : par nos lèvres, pour tout ce que le Seigneur est et a fait pour nous ;

– l’adoration : car lui seul en est digne. Courbons-nous devant sa majesté, et remettons-lui notre vie entière !

« À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! » (Apoc 1.5b-6)

Je me souviens d’un jour où j’étais sur le quai de la gare de Genève, en Suisse, et j’attendais l’arrivée du train. Parmi de nombreuses personnes sur le quai, j’ai vu un homme qui portait un attaché-case. Une chose m’a frappé : sur le côté extérieur de la mallette, il y avait ces mots bien visibles et en grand : « bound for glory » (destiné à la gloire). Je n’ai jamais oublié. Oui, toute personne qui simplement place sa confiance en Jésus-Christ, le Sauveur, fait partie de la famille de Dieu. Il peut traverser bien des épreuves difficiles, mais il est en route vers la gloire, et personne ni rien ne peut contrecarrer le plan béni de Dieu.

Pour terminer, une histoire vraie

Une famille vivait en Angleterre : elle menait une vie difficile pour nouer les deux bouts. Ils décidèrent donc d’immigrer aux États-Unis. Ils ont économisé pendant plusieurs années, afin d’acheter les billets et se procurer les visas. Tout était prêt. Mais quelques jours avant le départ, un des fils a été mordu par un chien.

Le docteur est venu. Il a soigné le fils. Puis il a mis un écriteau à la porte : « Quarantaine ». Le père s’exclama : « Qu’est-ce que cela signifie ? Nous partons dans quelques jours. Nous avons acheté les billets, et si nous ne les utilisons pas, ils seront perdus ! »

Le père était atterré : son rêve s’était évanoui. « Pourquoi, Seigneur ? C’était la chance de notre vie, pour une vie meilleure ! »

Environ 3 semaines plus tard, il a entendu la nouvelle : le paquebot, le « Titanic », avait coulé. Le père est tombé à genoux, et avec son fils, ils ont remercié le Seigneur.

Lorsque nous ne comprenons pas, faisons confiance au Seigneur : il sait toutes choses, et il fait concourir toutes choses pour le bien de ses enfants. Il n’y a aucune exception.

 

  1. Littéralement « Grâce merveilleuse »
  2. Griffith Thomas, « St. Paul’s Epstle to the Romans, A Devotional Commentary

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CINQ PRIORITÉS POUR LA COMMUNAUTÉ

Permettez-nous de vous parler de cinq domaines qui nous semblent prioritaires dans la vie communautaire.

La louange ( Cultiver un esprit de louange dans nos diverses rencontres. Notre louange glorifie Dieu, encourage notre prochain, et nous aide à garder une bonne attitude.

Le service ( Encourager chacun à trouver un service qui corresponde à ses dons. Ainsi, nos vies seront utiles au Seigneur, ainsi qu’à nos frères et sœurs.

Le témoignage ( Encourager et équiper le plus grand nombre à partager l’évangile auprès des personnes qu’il côtoie. Un objectif personnel, communautaire et intercommunautaire.

Le culte ( Vivre des cultes de qualité, spirituels et dynamiques. Vivre un culte édifiant. Le culte est la carte de visite de l’Église.

La prière ( La prière est un élément essentiel, tant au niveau personnel que communautaire. Nous désirons persévérer dans ce domaine. La prière, faite avec foi, est très efficace. Dieu se plaît à exaucer les prières de foi de son Église.

Que ces quelques jalons vous permettent d’avancer dans la foi et l’obéissance à la volonté de Dieu !

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« Que la parole du Christ habite en vous avec sa richesse, instruisez-vous et avertissez-vous réciproquement, en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels ; sous l’inspiration de la grâce, chantez à Dieu de tout votre cœur. Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces par lui à Dieu le Père. » Col 3.16,17

Ces versets nous invitent à prêter attention à trois points d’ancrage indispensables sans lesquels la vie du chrétien ne peut trouver son équilibre :

1. Une méditation régulière de la Parole de Dieu
Lire la Parole, c’est écouter Dieu qui a parlé. Méditons donc régulièrement la Parole de Dieu, ayons une écoute attentive, écoutons « comme écoutent des disciples » (És 50.4). C’est ainsi que la lecture du Livre se traduira en prière et en vie sainte.

2. Une vie de prière
Nous sommes tous d’accord sur l’importance de la prière ; pourtant, que de peine nous avons à prendre le temps pour un cœur à cœur avec Dieu, temps essentiel pour donner à la vie chrétienne son souffle et sa puissance. Quelqu’un a dit : « Quand je travaille, c’est moi qui agis ; quand je prie, c’est Dieu qui agit. »

3. Un partage personnel avec nos frères et sœurs dans la foi
Dieu nous a unis en une communauté vivante, au sein de laquelle chacun doit pouvoir s’exprimer. Développons un réel intérêt pour nos frères et sœurs. Partageons ce que nous sommes, ce que Dieu fait dans nos vies. Et que la louange en découle.

Ainsi nous irons ensemble de l’avant avec assurance, car « celui qui nous a appelés est fidèle. » (1 Thes 5.24)

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« Veille sur toi-même et ton enseignement »
1 Timothée 4.16

Face à l’apostasie qui était déjà une réalité au 1er siècle, l’apôtre Paul exhorte Timothée à veiller sur sa vie et son ministère à Ephèse.

Un jour, un ami est venu au bureau de Chuck Swindoll (pasteur en Californie et auteur d’excellents livres) et lui a dit sans détour : « Je ne pense pas que vous tomberez dans des péchés de nature morale ou éthique. Mais ce qui m’inquiète, c’est que vous pourriez être tenté de négliger votre temps personnel avec Dieu, ainsi que votre temps dans l’étude des Ecritures. C’est pourquoi, j’aimerais vous exhorter : ‘Ne permettez pas que cela ne se produise.’ »

Chuck Swindoll a pris ces paroles à cœur et il a mis sur papier cinq promesses qu’il voulait tenir absolument :

1. Je promets de continuer à faire un travail original et conséquent au niveau de mon étude de la Parole. Les personnes que je sers ont droit à mes efforts les meilleurs.

2. Je promets de garder mon cœur brûlant pour Dieu. Cela signifie que je vais prier souvent et avec ferveur, et que je vais rester dévoué (fidèle) à mon Seigneur et à son appel.

3. Je promets de rester redevable. Vivre sa vie sans avoir à rendre de comptes à personne n’est pas seulement non biblique, mais dangereux.

4. Je promets de rester fidèle à ma famille. Mon épouse mérite mon temps, mon affection, et mon attention entière. Il en va de même pour mes enfants.

5. Je promets d’être qui je suis. Simplement qui je suis. Je veux continuer à pouvoir rire, à dire des choses un peu « à côté », à être un ami, et à faire quelques fautes chaque mois.

Et si nous prenions dans la liste ci-dessus les résolutions qui nous concernent, pour les inclure dans notre programme de vie ?

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Introduction

Retraçons un épisode de la vie d’un pasteur de Californie, du nom de Raymond Ortlund. Dans l’église dont il avait la charge, il avait appris à ne pas agir seul. Il disait ceci : « Dans l’église, nous travaillons uniquement en groupe. Et les décisions sont prises au niveau du groupe. »

Un jour, la société missionnaire Wycliffe l’avait invité à être l’orateur de la rencontre des missionnaires en Amérique du Sud. Quelle était sa réponse ? « Je viendrai si je peux venir avec une équipe. Quant aux finances nécessaires, Dieu pourvoira d’une manière ou d’une autre. »

Quatre personnes avaient fait partie de l’équipe : le pasteur, sa femme, et deux frères (un doyen d’une école et un dentiste). Pour reprendre les paroles du pasteur, « Dieu les a pétris jusqu’à ce qu’ils deviennent une même pâte. »

Ainsi, les quatre se sont rencontrés chaque jour pour prier, planifier, rire, pleurer, et invoquer Dieu. « Nous étions quatre bouches avec un seul message… Durant les rencontres avec les missionnaires, l’un ou l’autre d’entre nous pouvait prendre la parole… Nous étions le corps de Christ en action. » C’est alors qu’ils découvrirent pourquoi ils étaient là. Les missionnaires de la Wycliffe de Colombie et de Panama avaient donné leurs vies à Dieu, afin qu’il soit le premier dans leurs vies. Ils étaient également pleinement engagés au niveau de l’évangélisation. L’objectif de leur mission était d’apporter la Parole de Dieu à des tribus qui n’avaient jamais entendu l’évangile, dans leurs propres langues.

Mais qu’en était-il de leur engagement au sein du corps de Christ ? Bien que travaillant ensemble dans la même mission, partageant les mêmes objectifs, ces missionnaires travaillaient et vivaient en solitaires.

L’équipe des quatre — le pasteur, sa femme et les deux autres frères — ont partagé avec ces missionnaires comment le Seigneur était en train de les former en une équipe unie.

Cela signifie : « J’ai une responsabilité envers toi, et tu en as une envers moi…Tout ce que j’ai est à toi… Voilà où je suis faible et où j’ai besoin d’aide… j’ai besoin que tu pries pour moi et avec moi… »

La réponse de ces missionnaires : « Comment pourrais-je avoir le temps de faire tout cela ? Je n’ai déjà pas assez de temps pour faire mon travail ! »

Savez-vous ce que répondirent nos quatre frères ? « Alors remettez vos objectifs à plus tard. Le corps de Christ vient en premier — votre épouse, vos enfants, votre voisin isolé, votre ami qui souffre… »

Le matin du 8e jour, alors que les missionnaires se réunissaient, Dieu est intervenu, ayant fondu l’équipe missionnaire en une réalité du corps de Christ. Les chrétiens ont exprimé leur amour les uns pour les autres. Ils ont demandé pardon pour les blessures du passé. À travers les larmes et les rires, ils ont laissé sortir ce qu’ils avaient enfoui au plus profond d’eux-mêmes pendant si longtemps : leurs joies, leurs peines, leurs aspirations.

Puis ils ont prié les uns pour les autres. Alors une compassion authentique, un amour vrai pour les tribus indiennes a été rallumé.

Conclusion :

L’Église, à la base, n’est pas une organisation, mais un organisme.

Ceci a de nombreuses implications, quant à la vie d’église. C’est ce que nous allons examiner maintenant.

I. Pour un bon fonctionnement de l’Église : Un seul chef

Dans une équipe sportive, il y a un capitaine et des joueurs (pas de spectateurs) ; chacun a un rôle à jouer. Dans l’église, qui est le capitaine de l’équipe ? Pas le pasteur, ni les anciens, mais Jésus-Christ ! Redonnons-lui la première place qui lui est due !

Jésus-Christ est l’unique chef (« tête ») de l’Eglise : « Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. » (Éph 1.22-23)

Souvent, les églises donnent trop de place aux dirigeants humains, et trop peu à Christ, la seule tête de l’Église ; or le titre « chef de l’Église » n’est pas un titre honorifique.

A. Le terme « tête » dans la Bible

Dans l’A.T., le terme « tête » (chef) s’applique à des dirigeants humains. L’organisation est de type hiérarchique. Moïse dit : « Je pris alors les chefs [héb. rosh] de vos tribus, des hommes sages et connus, et je les mis à votre tête comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante, et chefs de dix, et comme ayant autorité dans vos tribus. » (Deut 1.15)

Dans le N.T., le terme « tête » (chef) est employé principalement pour Jésus, la tête de l’Eglise. Il est aussi employé quelquefois pour le mari. Par contre, il n’est jamais utilisé pour désigner un dirigeant de l’église.

B. Un passage clé dans les Epîtres

Quelques extraits d’Éph 5.21-30 aideront à préciser cette notion de « chef »:

« Vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ.

Femmes, que chacune soit soumise à son mari, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Eglise qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leur mari en toutes choses.

Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable.

C’est ainsi que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair, mais il la nourrit en en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps1.

C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. »

Christ est notre modèle. Comment agit-il en qualité de chef ?

– Il a un rôle de Sauveur (v. 23).
Il initie l’amour — il nous a aimés le premier. Or l’amour est plus qu’un sentiment ; c’est une manière de traiter les personnes.
– En tant que « chef », il recherche le bien des autres.

Conclusion :

Diriger, c’est avant tout renoncer à soi pour servir ceux dont nous avons la charge.

II. Pour un bon fonctionnement de l’Église : Des dirigeants compétents

Qu’entend-on par « compétents » ? Sont-ce des dons exceptionnels, une personnalité hors du commun ?

A. Quelle est l’identité des dirigeants ?

Ce sont des dirigeants-serviteurs

« Mais vous (en contraste avec les chefs religieux), ne vous faites pas appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. » (Mat 23.8)

« Ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et les grands les dominent. Il n’en sera pas de même parmi vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur. » (Marc 10.42-43)

« Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. » (Jean 13.13-14)

B. Quelle est la méthode des dirigeants ?

– Ils doivent être des modèles : « Sois un modèle pour les fidèles », dit Paul à Timothée (1 Ti 4.11-16).

– Ils doivent être des ministres de la Parole : « Veille sur toi-même et sur ton enseignement » (1 Tim 4.16) : c’est la seule compétence requise des anciens (être apte à enseigner). Les anciens sont avant tout des hommes de prière et de la Parole. Notre priorité est de nous placer devant Dieu dans la prière et de prendre le temps dans la Parole de Dieu. Aujourd’hui, ceci représente un vrai défi ! Pourtant, c’est ce que pratiquaient les apôtres : « Et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole. » (Act 6.4)

C. Quelle est la mission des dirigeants ?

Le NT est unanime : Ils doivent répondre aux besoins spirituels des croyants, en les nourrissant et en les équipant :

« Prenez garde à vous-mêmes et à tout le troupeau. » (Act 20.28)

« Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde. » (1 Pi 5.2)

« Pais mes brebis. » (Jean 21.15-17)

Mais un des rôles essentiels des responsables d’église est d’aider les membres à développer des relations harmonieuses avec Dieu, ainsi que les uns avec les autres.

– Avec le Père : Cette relation s’exprime avant tout par l’adoration et la prière.

Notre responsabilité est de conduire les croyants à mieux connaître Dieu, afin qu’ils puissent répondre par l’adoration. Tozer a dit à propos de l’adoration qu’elle est « le joyau manquant de l’Eglise ». L’adoration doit retrouver son vrai sens au sein de l’église. « A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ. » (Éph 3.20-21)

– Avec le Fils : Cette relation qui se traduit par l’obéissance : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. » (Jean 14.23)

– Avec le Saint-Esprit : Nous devons apprendre à écouter sa voix, et à nous laisser conduire par lui. « Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (Gal 5.16), mettant en contraste les œuvres de la chair avec le fruit de l’Esprit.

– Les uns avec les autres : Le N.T. présente l’Église comme des frères et sœurs qui partagent leurs vies.

L’apôtre Pierre déclare : « Avant tout [i.e. avant qu’il parle des dons], ayez les uns pour les autres un ardent amour, car l’amour couvre une multitude de péchés. » (1 Pi 4.8)

L’apôtre Paul dit : « Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime a accompli la loi. » (Rom 13.8)

Jésus résume le tout par ses mots : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13.34-35)

III. Pour un bon fonctionnement de l’Église : Un organisme vivant

Plusieurs hommes étaient assis autour d’une table de conférence de l’église. Lorsqu’ils avaient commencé à se réunir au début, ce n’était qu’un comité. Mais Dieu avait uni leurs cœurs, et ils étaient devenus « un cœur et une âme » (Act 4.32). Maintenant, autour de cette table, ils s’engageaient à se soutenir mutuellement.

L’un d’eux était découragé. Il dit aux autres : « Je ne sais pas si je peux m’engager envers vous. Je suis si découragé, je me sens si faible… je n’ai rien à vous offrir. »

Et un autre lui répondit : « Eh bien, c’est le moment pour nous d’investir nos vies dans la tienne. Le temps viendra où tu pourras à ton tour nous fortifier ».

Voilà la pensée que Dieu avait, lorsqu’il a institué l’Église : un corps (un organisme).

Un ministère n’aura d’impact que s’il s’exerce dans un contexte d’amour et d’unité :

« Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité [c’est la qualité première] et douceur, avec patience, vous supportant [faisant preuve d’indulgence] les uns les autres avec amour, vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. » (Éph 4.1-3)

Le Seigneur nous invite à entrer dans de telles relations :

« Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent (sumphônizô qui a donné le mot « symphonie ») sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mat 18.19-20).

Le Seigneur connaît la tragédie de lutter seul au niveau spirituel.

Luc nous relate dans le livre des Actes que les premiers chrétiens (Act 2.44-46) se rencontraient chaque jour, tous ensemble et en petits groupes. Personne ne leur avait dit : « Vous devez vous rencontrer chaque jour » ; ils avaient besoin les uns des autres.

Actes 4 nous rapporte que « la multitude qui avait cru n’était qu’un cœur et qu’une âme » (unis au niveau de leurs cœurs et de leurs pensées). Une telle communauté va vivre des choses… et elle aura un témoignage efficace !

Le danger est grand de nos jours de confondre une église (qui est un organisme) avec une entreprise.

Conclusion :

Un soir, un groupe d’hommes se rencontraient. Ce soir-là, ils avaient une communion merveilleuse : ils partageaient la Parole de Dieu, et aussi ce qui les préoccupait. Un étranger entra. Chacun pensait que l’un d’entre eux l’avait invité. C’est ainsi qu’il était assis et qu’il écoutait, alors que chaque participant partageait ses frustrations et ses besoins ; et tous avaient tant de plaisir à partager l’évangile et à lire ensemble la Parole, dans l’amour de Christ. Enfin, ils demandèrent à cet homme de se présenter. Il leur a dit : « Je m’appelle Paul. Puisque vous avez été honnêtes, je le serai aussi. Je suis toxicomane. Je suis venu ici ce soir pour vous voler, afin de me procurer de la drogue. Mais je crois que j’ai trouvé quelque chose de meilleur. »

1 On retrouve ici la pensée de l’Église comme un organisme.

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Une priorité absolue

Plus que jamais, l’église est consciencieusement organisée et ses programmes sont bien remplis. Mais ce qui lui manque terriblement, c’est l’adoration. Nous avons perdu la vision de la grandeur de Dieu, de sa majesté et de sa sainteté. « Que ceux qui aiment ton salut disent sans cesse : Exalté soit l’éternel ! » (Ps 40.17). Jésus n’est-il pas venu sur terre « pour transformer les rebelles en adorateurs » ? (E.W. Tozer)

La « définition » de l’adoration

Adorer Dieu, c’est lui attribuer la valeur suprême, car lui seul est absolument digne (Ps 96.7-8). Pour Tozer, adorer, c’est « ressentir dans son coeur », « exprimer ce que l’on ressent » (l’ose-t-on encore dans nos milieux ?), c’est s’approcher de Dieu avec un sentiment de profonde crainte remplie d’admiration.

En fait, la Bible ne définit pas l’adoration, mais elle emploie plusieurs verbes pour en décrire les manifestations. Parmi ceux-ci, dans le Nouveau Testament :
proskuneô : se prosterner, se courber et baiser la main. Pratiquement, s’incliner et se   prosterner devant Dieu pour contempler sa majesté, sa grandeur.
sebomai : craindre, révérer. Pratiquement, craindre Dieu, avoir un profond respect et une admiration sans limite pour Dieu.
– latreuô  : servir, rendre un service religieux.
– aineô : louer, témoigner verbalement ou par écrit de notre grande estime envers quelqu’un.
– hymneô : chanter les louanges de quelqu’un.

Ainsi, louer et adorer Dieu incluront tour à tour la célébration, par nos lèvres, de tout ce qu’il est et de ce qu’il fait ; notre prosternation devant lui, dans une attitude d’humiliation produite par la conscience de   sa grandeur ; le don de notre vie entière à Dieu, notre mise à son service.

La priorité de l’adoration

Le petit catéchisme de Westminster définit ainsi le but de notre vie : « Le but principal de la vie de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel. » De la Genèse à l’Apocalypse, nous retrouvons ce thème : l’homme a été créé pour adorer Dieu (Gen 22.5 ; Deut 6.5 ; 11.13 ; 30.6 ; Rom 11.36 ; 1 Cor 10.31 ; Col 1.16 ; Apoc 4.10-11). Dieu a créé l’homme à son image (Gen 1.26-27) pour l’aimer, l’adorer et le servir. L’apôtre Paul déclare à trois reprises que nous avons été appelés à célébrer sa gloire ( éph 1.6,12,14). L’homme (le chrétien inclus) qui n’adore pas Dieu devient un idolâtre : il adorera une autre personne ou autre chose que Dieu.  

L’essence de l’adoration

« Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. » (Jn 4. 24)

– «  En esprit » : du plus profond de notre coeur, soumis au Saint-Esprit, avec un coeur entier pour Dieu et des pensées centrées sur Dieu. Seul le Saint-Esprit peut nous conduire dans une adoration véritable (Phil 3.3).

– «  En vérité » : la Parole de Dieu est la vérité (Jean 17.17). Notre adoration doit être basée sur la révélation de Dieu dans la Bible.

L’expression de l’adoration

L’adoration comprend tous les aspects de la vie du chrétien. Tout appartient à Dieu (1 Cor 10.31). Il n’y a pas de dichotomie entre le sacré et le séculaire : «  à l’ éternel la terre et ce qu’elle renferme, le monde et ceux qui l’habitent » (Ps 24.1).   Nous devons vivre de telle façon qu’ « en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ » (1 Pi 4.11).

Il y a deux niveaux d’adoration :
L’adoration personnelle : Face aux circonstances adverses de la vie, l’ écriture nous enseigne à ne pas répondre par l’amertume ou la colère, mais à développer une attitude de reconnaissance ( éph 4.31-32 ; Col 3.8,12-17) : « Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » (1 Th 5.18). Aucune situation permise par Dieu ne nous donne le droit de nous plaindre ou d’être amers (1 Cor 10.13). C’est alors que notre vie deviendra un chant de louange à Dieu.
L’adoration dans l’église : L’apôtre Paul insiste sur l’aspect communautaire de l’adoration. La personne qui adore est membre du corps de Christ. Il n’y a donc pas de place pour insister sur ses préférences personnelles. D’ailleurs, Dieu est plus concerné par notre attitude de coeur que par la forme que prend notre adoration (ordre du culte, instruments de musique, etc.). Rappelons-nous que le but de l’adoration n’est pas l’expérience subjective du croyant ; son but est d’attribuer à Dieu toute la gloire qui lui est due. De plus, chaque croyant a un rôle dans le culte d’adoration. Séparer la communauté en une personne qui parle et un corps d’auditeurs passifs est une idée étrangère au Nouveau Testament. Dans l’ église primitive, l’accent était mis sur le fait que les croyants étaient tous ensemble (Act 1.14 ; 2.46 ; 4.24 ; 5.12 ; 15.25). Il y avait unité de coeur et d’esprit (Ac 4.32).

Les conditions pour une adoration véritable

– Une coupure d’avec les idoles de ce siècle : autosatisfaction, matérialisme, recherche des honneurs. Impossible dans ce cas de connaître Dieu intimement.

– I Une juste motivation : recherchons-nous Dieu pour ce qu’il peut nous donner, ou pour ce qu’il est ? Combien souvent Dieu est déçu parce que nous le recherchons pour de mauvaises raisons.

– Le besoin pour chacun de nous de préparer notre coeur : si nous négligeons cet aspect, la présence de Dieu sera moins ressentie, et il n’y aura pas de joie (Ps 24.3-5).

Ce qui met l’adoration en danger

–   Placer l’organisation de l’église avant l’adoration.

– Vouloir tout expliquer (c’est le danger du rationalisme évangélique) et tout maîtriser. Sommes-nous encore capables d’être émerveillés par la personne de Dieu ? Cela va nous conduire à une sainte passion pour Dieu et notre prochain.

–   Tout ministère ou toute activité chrétienne qui ne découle pas d’un esprit d’adoration.

Quelques applications pratiques pour un culte d’adoration selon le N. T. dans nos églises

Le culte doit être centré sur Dieu . L’accent ne sera donc pas mis sur soi (mes besoins) ou sur les autres (leurs besoins), mais sur la personne de Dieu. Pratiquement, cela signifie que nous veillerons à ce qu’il n’y ait pas toujours quelqu’un en chaire qui parle, mais que les fidèles aient l’opportunité durant le culte de s’approcher de Dieu et de l’adorer.   Un bon préalable serait de réserver 5 minutes avant le culte pour permettre aux frères et soeurs de s’asseoir en silence et de se placer devant Dieu pour préparer leur coeur.

Le culte doit être centré sur la Parole de Dieu . évitons deux extrêmes : d’une part, celui où la prédication devient l’unique but du rassemblement des chrétiens ; d’autre part, celui où le partage et la communion fraternelle prennent la place de la prédication. L’un et l’autre ont leur place.

Le culte est l’affaire de toute l’assemblée, pas seulement du pasteur et du président de culte (lorsqu’il y en a un). Tous les membres, avec les dons que le Seigneur a donnés à chacun, devraient avoir la possibilité d’avoir une part active dans le déroulement du culte – louange, prières, lectures bibliques, exhortation, témoignage, etc. (Col 3.16) Le culte ne doit pas être rigide et le Saint-Esprit doit avoir la liberté d’agir et d’intervenir.

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Bob George, auteur du livre « Réellement vivre . la vie est trop courte pour passer à côté ! » raconte comment le Seigneur l’a conduit à revenir à l’essentiel. Son témoignage nous interpelle.

Alors qu’il roulait sur l’autoroute un lundi matin, il avait devant lui une journée très chargée. Considérant sa vie, ses yeux se remplirent de larmes ; il était malheureux et se demanda : « pourquoi ? ». « J’accomplissais pourtant tout ce que le monde chrétien attendait de moi : étude de la Bible, mémorisation de versets, témoignage auprès des non chrétiens, prière. Dans l’église, j’étais engagé le dimanche matin et soir, les lundi et mercredi soirs, sans compter d’autres rencontres en comité. Il n’aurait guère été possible de faire plus.

Jusqu’à l’âge de 36 ans, Bob avait été dans le monde des affaires. Malgré sa belle réussite professionnelle, il n’était pas heureux. C’est alors qu’il s’est converti. Sa vie avait changé et il était heureux d’avoir trouvé son Sauveur Jésus-Christ.

Mais cela remontait à huit ans en arrière. Que s’était-il passé entre temps ? Bob s’est mis à crier à Dieu : « Ramène-moi aux premiers jours où je t’ai connu ». Durant ces huit ans, il avait fait la connaissance de nombreux chrétiens. Ils étaient tous très actifs, mais pris dans un engrenage. Nous participons à tant de séminaires, nous lisons tant de livres chrétiens, nous écoutons tant de cassettes, nous sommes si actifs.mais sommes-nous plus joyeux, plus fidèles ?

Sa conclusion : « nous avons tellement mis l’accent sur une activité, un service effrénés, que pour être membre de certaines églises, on se passe plutôt d’un examen doctrinal que d’un test physique. Pour assumer un rôle de responsable spirituel, une endurance physique est devenue plus essentielle que des lumières spirituelles. »

Le Seigneur a souligné ce point à Bob George d’une manière particulière. Un jour, un homme d’affaires âgé d’environ 70 ans, Marc, a reçu le Seigneur dans sa vie. Le pasteur disait à Bob George : « Bob, c’est extraordinaire. Cet homme, Marc, est un des hommes d’affaires des plus brillants de notre ville : il est riche et plein de talents. Nous devons le mettre au travail ! Je vous demande de veiller à ce que Marc soit engagé dans toutes vos actions. »

Bob George n’a jamais oublié la réaction de Marc. Les yeux pleins de larmes, il avait répondu : « Pasteur, je n’ai pas besoin de travail à faire, c’est du Seigneur dont j’ai besoin. »

La conclusion de Bob George : « C’est peut-être cela qui ne va pas dans ma vie chrétienne qui ressemble plus à un métier qu’à une relation. Tout n’est devenu que performance. Je fais ce que l’on attend de moi.» Alors qu’il avait un don d’évangéliste, Bob George avait perdu tout intérêt de parler de Dieu aux gens. « Que pouvez-vous leur dire ? Devenez chrétien et soyez aussi malheureux que moi ? » Il avait essayé de répondre à plusieurs grands et nobles défis :

– Il s’était précipité à changer le monde sur l’invitation pressante de ses amis : « Venez nous aider à changer le monde ». Mais les choses n’avaient pas beaucoup changé.

– Il avait dirigé une campagne d’évangélisation pour toute la ville de Dallas. Trois années de  labeur, mais Dallas n’avait pas changé.

– Il avait formé des dirigeants qui, à leur tour, formeraient d’autres responsables pour changer l’église du dedans; mais l’église n’avait pas changé.

La leçon que Bob George a apprise : Christ ne m’a pas appelé à changer quoi que ce soit ; il m’a appelé à proclamer et à vivre la vérité – Jésus-Christ ! J’avais perdu la joie de mon salut, parce que je poursuivais un but que Dieu ne m’avait jamais fixé. Je m’étais engagé dans le plan de Dieu ; mais je m’étais éloigné du Dieu de ce plan. Revenons à l’essentiel, et restons-y ! Cessons d’être préoccupés par tant de choses, au détriment de notre vie en Christ. Cher lecteur, connais-tu l’objectif de Dieu pour ta vie ? Le voici : « connaître Christ, et la puissance de sa résurrection et la communion de ses souffrances en devenant conforme à lui dans sa mort.». Courons donc « vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Phil 3.7-14).

« Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. je vis par la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal 2.20).

Écrit par


Introduction

Toute église locale doit savoir pourquoi elle existe. Quelle est notre raison d’être? Notre but? Pourquoi le Seigneur nous a-t-il placés là où nous sommes? Nous avons donc besoin de définir clairement les objectifs du ministère car l’absence d’objectifs précis conduit l’église à aller de crise en crise; à souscrire aux courants évangéliques populaires du jour; à faire dans l’église comme on a toujours fait.

Qu’est-ce qui caractérise l’orientation d’un ministère dynamique? Elle est explicite (par écrit); elle est partagée par les anciens et par l’église; elle donne stabilité à l’église.

Définition de l’orientation du ministère

Le but essentiel de l’homme et de l’église est de glorifier Dieu dans toute sa vie (1 Cor 10.31; Eph 1; Rom 11.36). Jésus a dit que le plus grand commandement est d’aimer le Seigneur et d’aimer son prochain (Mat 22.34-40; Jean 13.34-45; 15.12,17).

1. Nous devons aimer Dieu de tout notre être. Aimer Dieu, c’est lui obéir (1 Jean 5.3; Jean 14.15,21); cet acte sera reflété par une attitude d’adoration (Eph 5.18; Col 3.16).

2. Nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes. Il n’y a que deux sortes de prochains: ceux qui sont en Christ (sauvés), et ceux qui sont sans Christ (perdus).

a. Nous aimons notre prochain converti en répondant à ses besoins, en accord avec la parole de Dieu. Son plus grand besoin est de grandir pleinement en Jésus-Christ. Nous aimerons donc notre prochain converti en cultivant une relation personnelle avec lui et en l’aidant à grandir pleinement en Christ (Rom 14.19; Eph. 4. 12; 1 Thes 5.11).

b. Nous aimons notre prochain non converti en répondant à ses besoins, en accord avec la parole de Dieu. Son plus grand besoin est d’avoir une relation personnelle avec Jésus-Christ. Nous aimerons donc notre prochain non converti en cultivant une relation personnelle avec lui, et en le présentant à Jésus-Christ (Mat 28.18-20; 1 Cor 10.32-33).

Tout ce qui contribue aux trois résultats: adoration, édification, évangélisation doit être encouragé; tout ce qui n’y contribue pas doit être abandonné.

I. Adoration

A) Définition

L’adoration est la réponse de l’homme à la révélation de Dieu, qui le conduit à donner toute sa vie à celui qui est tout. John Mac Arthur Jr a écrit: « Tout ce que nous sommes répond à tout ce que Dieu est ».

B) Priorité

-Appel à l’adoration: Ps 95.6-7.
-L’adoration a sa source en Dieu, et lui seul est l’objet de notre adoration: Rom 11.36.
-L’adoration est étroitement liée à la révélation de la sainteté de Dieu: Es 6.1-7; Apoc 1.17.
-Adorer Dieu est le plus grand commandement: Marc 12.29-30.
-L’adoration vient avant le service: Luc 10.38-42.

Note : Combien souvent l’adoration véritable manque dans nos églises, car l’homme s’est placé au centre. On regarde surtout le succès de tel ministère, la croissance de l’église, les « belles » prédications et les prières pour l’homme et ses besoins. Bien que les problèmes de l’homme doivent être traités, la priorité ne doit-elle pas aller à Dieu? (1 Cor 10.31; Phil1.21; Col 3.17,23).

A.W. Tozer a écrit que l’adoration est le diamant manquant dans l’église.

L’adoration doit être au centre de la vie de l’église: Eph 1.4-6; 1 Pi 2.5.

C) La direction de l’adoration

L’adoration est dirigée vers Dieu (Apoc 4.11;5.12), par Christ (Héb 10.20), et accomplie dans la puissance du Saint-Esprit (Phil 3.3).

Le but de l’adoration n’est pas l’expérience subjective de la personne, mais l’attribution à Dieu de sa gloire.

D) Un passage-clé

Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité (Jean 4.23-24).L’objet de notre adoration est le Père.

L’heure vient, période de transition. La venue de Christ a marqué la fin du système cérémonial externe (Héb 10.19-20). Maintenant, Dieu est en nous, et notre corps est le temple du Saint-Esprit (1 Cor 6.19). Ainsi, nous adorons Dieu:

-en esprit (Rom 1.9) dans notre être intérieur.
-en vérité; l’adoration est basée sur la Parole; elle est notre réponse à la révélation de Dieu. Toute adoration véritable se fait en Christ, qui est le Dieu véritable (1 Jean 5.20).

E) Obstacle et solution

-Obstacle: l’ego, le moi qui veut s’attribuer l’honneur.
-Solution: confesser tout péché (1 Jean 1.9; Apoc 16. 8-9).
-Me soumettre entièrement à Dieu par son Esprit (Eph 5.18-21 en montre les résultats: cp Gal 5.24).

F) Deux niveaux

Une relation personnelle et intime avec le Seigneur est la base de l’adoration.

-Sur le plan personnel. Marc 3.14: Il en établit douze, afin qu’ils soient avec lui et afin qu’il les envoie prêcher. Jean 15.1-11; 1 Jean 5.20.
-Sur le plan communautaire. Act 2.42; 1 Cor 14.25; Eph 5.18-21; 2 Cor 3.18.

Principe: Une église qui grandit est une église où la louange s’exprime dans toutes les réunions.

Questions: Qu’est-ce que le Seigneur nous appelle à abandonner, à entreprendre, à modifier sur le plan personnel et sur le plan communautaire?

II. Edification

A) Le but de l’édification

L’appel à l’édification personnelle a toujours en vue la croissance de tout le corps: Eph 4.15; 1 Pi 2.5.
La Bible met l’accent sur l’édification: mutuelle, Rom 14.19; 15.2; 1 Thes 5.11; de l’église, 1 Cor 14; Eph 4.12.
La recherche égoïste de l’auto-édification, dissociée du corps de Christ (donc de l’église locale), n’est pas biblique.

B) Les moyens de l’édification

Il appartient au pasteur et aux anciens de pourvoir à l’édification de l’église.
Les Ecritures, la théologie et la pratique forment un tout. L’un ne va pas sans l’autre. La Parole, comprise exégétiquement et systématiquement, doit pénétrer tout ministère pratique. C’est pourquoi, il est dangereux de vouloir accomplir un travail pratique sans une base théologique saine (cf la priorité des apôtres, Act 6.4).

1 – Le ministère de la Parole

Au temps des apôtres, les premiers chrétiens n’avaient pas encore le Nouveau Testament. Pour leur croissance, ils dépendaient, outre l’Ancien Testament, du ministère oral des apôtres, agents de la révélation de Dieu (Jude 17; Rom 16.25; Eph 3.5). Nous avons maintenant une Bible complète et Dieu désire que tous les chrétiens reçoivent un enseignement systématique, couvrant l’ensemble de la Parole de Dieu (cf Mat 4.4; 28.20; Act 20.20, 27). Remarquez la centralité de la Parole (Act 2.42).
Croissance dans la Parole = croissance dans l’église (Act 6.7). Les apôtres ont gardé la priorité de la prière et de la Parole (Act 6.4).

-La Parole engendre la foi, Rom 10.17.
-La Parole sanctifie, Ps 119.9-11;Jean 17.17.
-La Parole nourrit, 1 Tim 4.6.
-La Parole éclaire notre chemin, Ps 119.105.
-La Parole révèle la volonté de Dieu, Ps 110.97-105; Rom 12.2.
-La Parole agit au plus profond de la personne, Héb 4.12.
-La Parole donne du discernement et rend sage, Héb 5.14; Ps 119.97-105.
-La Parole apporte la consolation, Rom 15.4.
-La Parole constitue la meilleure prévention contre les fausses doctrines, Act 20.20-31.
-La Parole équipe le croyant et le conduit à la maturité spirituelle, 2 Tim 3.16-17.

Note : La Bible a une autorité absolue. Mat 5.18 ; Apoc 22.18-19.

Martin Luther a déclaré: « Sa parole doit agir, et non pas nous… Prêchons, le reste appartient à Dieu… Dieu fait plus par sa Parole seule que vous et moi et le monde entier par notre force unie. Dieu se saisit du cour, et quand le cour est ainsi, tout est gagné » (J.H. Merle D’Aubigné, The Life and Times of Martin Luther, p. 515).

C’est pourquoi Paul exhorte Timothée: 1 Tim 4.13,16. « Pour croître harmonieusement, le chrétien a besoin de connaître tous les aspects de la révélation divine: l’amour du Père, l’ouvre du Fils, l’action du Saint-Esprit, le ministère des anges, les ruses du diable, le rôle de l’Eglise, les dimensions du salut, le principe de la sanctification, le contenu de notre espérance… » (A. Kuen, Pourquoi l’Eglise? p. 33).

Ainsi, l’Eglise a le devoir de transmettre:

-Un enseignement complet: annoncer tout le conseil de Dieu (Act 20.27; Mat 28.20).
-Un enseignement systématique: Luc 24.27, 32.
-Un enseignement pratique: Leur enseignant à observer tout ce que je vous ai prescrit (Mat 28.20).

Une simple communication de la vérité n’est pas suffisante; l’enseignement doit changer les vies. La méthode de Christ était de faire des disciples: il ne s’agit pas d’un système, mais d’être avec la personne.

Il en établit douze afin qu’ils soient avec lui, et afin qu ‘il les envoie prêcher (Marc 3.14). La clé: avec lui. Un enseignement complet est un enseignement qui est démontré dans la vie de l’enfant de Dieu (Phil 4.9; 1 Tim 2.5-12).

Le disciple n’est pas plus que le maître; mais tout disciple accompli (litt. équipé) sera comme son maître (Luc 6.40). L’enseignement ne se limite pas à la façon de penser, mais affecte toute la vie.

Note : Pratiquement, au lieu de perpétuer une étude biblique traditionnelle, il est de loin préférable d’enseigner un cours sur un sujet précis et pour une durée limitée. Les participants peuvent recevoir des notes au préalable, et se préparer activement avant chaque rencontre.

Principe: Une église qui grandit a une confession de foi précise: on sait ce que l’on croit.

Question: Qu’est-ce que le Seigneur nous appelle à abandonner, à entreprendre, à modifier dans notre vie, sur le plan personnel et sur le plan communautaire?

2 – La communion fraternelle

a -DEFINITION
Le Nouveau Testament emploie le terme koinonia: communion, partage, participation. La communion est une mise en commun (koinos, commun). Elle représente une relation exprimant l’unité des croyants avec Christ et les uns avec les autres.
b -EXEMPLES NÉO-TESTAMENTAIRES
Le terme koinonia est employé dans les versets suivants, 1 Cor 10.16: La communion au sang de Christ; Phim 6: Que ta participation à la foi soit efficace pour la cause de Christ; Rom 15.26: la Macédoine et l’Achaie ont bien voulu s’imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints à Jérusalem.
c -LA SPHÈRE DE NOTRE COMMUNION
-avec la Trinité: 1 Jean 1.3. Notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ (1 Cor 1.19). 2 Cor 13.13: Que la grâce du Seigneur Jésus, l’amour de Dieu et la communication du Saint-Esprit soient avec vous tous.
-les uns avec les autres. 1 Jean 1.3: Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ.
d -LA QUALITÉ DE NOTRE COMMUNION

Dans l’église de Jérusalem, la communion fraternelle venait immédiatement après l’enseignement biblique (Act 2.42).

Les expressions l’un l’autre, les uns les autres, apparaissent près de 100 fois dans le Nouveau Testament, et soulignent la nécessité d’une édification et d’un encouragement mutuels (Rom 15.5-7; 1 Thes 5.11).

Le Seigneur nous appelle à vivre la réalité du corps. Dans 1 Cor 12.12, l’apôtre Paul nous enseigne une vérité importante:

Car comme le corps est un.une unité absolue
et a beaucoup de membres.diversité: unité ne signifie par uniformité
et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps: complémentarité: nous sommes dépendants les uns des autres
ainsi en est-il de Christ.

Pratiquement, tout ministère doit nous rapprocher de Dieu et les uns des autres dans le Seigneur.
Combien de chrétiens aspirent à une vie communautaire où la communion est réelle et intense. Quel témoignage aussi pour les personnes de l’extérieur!

Nous avons la responsabilité de maintenir une atmosphère d’amour et d’unité (Jean 13.34-35).

-Sans cette atmosphère, les croyants sont distraits du but même de la vie chrétienne (cf p.15), et les incroyants sont repoussés.
-Dans cette atmosphère, les croyants grandissent dans le Seigneur (Eph 4.15) et les incroyants sont attirés à Christ (Act 2.47).

Le fait que différents petits groupes se forment en marge de l’église pour pourvoir au besoin d’une communion chaleureuse est l’indication que l’ église ne répond pas de façon adéquate à un tel besoin.

« L’expérience prouve que la plupart des personnes de l’extérieur intégrées à une église ont d’abord été frappées et attirées par le climat affectif et social du groupe. Leur pensée n’a été sollicitée qu’en second lieu. Ainsi s’explique la croissance rapide de beaucoup de mouvements dont la doctrine n’est peut-être guère biblique, mais dont la vie communautaire reflète cet amour dont l’homme moderne a soif » (A. Kuen: Pourquoi l’Eglise, p. 46).

Trop souvent, les rencontres de l’église se sont figées dans le formalisme. Combien de nos frères et sours sont venus à l’église chargés, et sont repartis sans avoir pu « se découvrir ». Où est la famille de Dieu dans laquelle chacun est accueilli, intégré et entouré dans l’amour et la communion mutuelle? Comme le déplore Michael Griffiths: « Aller à l’église, c’est assister à une cérémonie publique solennelle et non, comme ce devrait l’être, à une rencontre familiale » (Michael Griffiths: Belle, mais délaissée, p. 71).

Citant R.C. Stedman, dans Body Life, Griffiths écrit: « Les réunions sont devenues des rituels mornes et pesants: beaucoup de chrétiens viennent assister à une séance au déroulement tout à fait prévisible, dans une atmosphère de gravité si respectueuse qu’elle ne permet aucune communication, aucun échange de pensées, aucune discussion sur la vérité, et aucune possibilité de manifester son amour chrétien, si ce n’est très superficiellement.

Ce qui manque terriblement, c’est l’expérience d’une vie organique: la chaleureuse communion entre chrétiens, que le NT appelle koinonia… Il semble qu’il existait dans l’église primitive une sorte de rythme de vie selon lequel les chrétiens se rassemblaient régulièrement dans leurs maisons pour s’instruire mutuellement, pour étudier, prier ensemble et partager le ministère des dons spirituels. Ensuite, ils retournaient dans le monde où la chaleur et le rayonnement de leurs vies remplies d’amour se répandaient en un témoignage chrétien spontané, qui attirait les païens assoiffés d’amour, comme un marchand de bonbons attire les petits enfants…

L’église d’aujourd’hui est arrivée à se débarrasser presque totalement de la koinonia, réduisant ainsi son témoignage à la seule proclamation » (Michael Griffiths, Belle, mais délaissée, p. 43-44).

Nous devons redonner à l’église la dimension biblique de la communion dans les différents ministères. Encourageons-nous à l’amour et aux bonnes ouvres (Héb 10.24-25).

Principe: Une église qui grandit a un style de vie contagieux. On s’y sent à l’aise, et la communion fraternelle se manifeste dans tous les domaines.

Question: Qu’est-ce que le Seigneur nous appelle à abandonner, à entreprendre, à modifier dans notre vie sur le plan personnel et sur le plan communautaire?

3 – La prière

Une vie de prière individuelle et communautaire est essentielle. Les exhortations à une vie de prière abondent: Eph 6.18; Phil 4.6; Col 4.2; 1 Thes 5.17.

Par sa Parole, Dieu nous parle; par la prière, nous parlons à Dieu. Cette communication dans les deux sens est indispensable pour l’Eglise. La prière était le ministère premier des apôtres (Act 6.4).

L’église primitive priait sans cesse:

-individuellement (ou en petits groupes): Act 3.9; 6.4; 7.59-60; 9.6; 10.9; etc.
-collectivement: Act 2.46-47; 4.24-31; 12.5,12; 13.3; etc.
La prière comprend différentes facettes:
-la louange et l’action de grâces (expriment notre reconnaissance pour ce que Dieu fait), Héb 13.15: Par lui (Jésus-Christ) offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire, le fruit de nos lèvres qui confessent son nom. Eph 5.20: Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu, le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.
-l’adoration (pour ce que Dieu est). Act 24.11: (Paul) je suis monté à Jérusalem pour adorer Dieu. Jean 9.38: (l’aveugle-né guéri) je crois Seigneur. Et il se prosterna devant lui.
-la confession (homologeô = dire la même chose). Jac 5.16: Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris. La prière fer vente du juste a une grande efficacité. 1 Jean 1.9: Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité.
-la requête (pour nos besoins personnels). Jac 1.5: Si quelqu’un d’entre nous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.
-l’intercession (pour les besoins des autres; supplication). Eph 6.18: Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints.
-Dr R.C. Trench a déclaré: « La prière n’est pas faite pour obtenir de Dieu quelque chose contre son gré, mais pour nous approprier ce qu’il a de mieux pour nous ».

UNE PRIÈRE MODÈLE: EPH 3.14-21

Principe: Une église qui grandit a une vie de prière fervente.

Question: Qu’est-ce que le Seigneur nous appelle à abandonner, à entreprendre, à modifier dans notre vie sur le plan personnel et sur le plan communautaire?

4 -La formation des saints pour l’ouvre du ministère

L’église est un organisme unique. Il n’a jamais été dans le plan de Dieu que les membres de l’église dépendent d’un, voire de plusieurs leaders, pour faire l’ouvre du ministère. Selon le plan de Dieu, toute l’église est appelée à faire ce travail.

Eph 4.11-16 est un passage-clé concernant l’édification de l’église.

Les versets 11 et 12 forment la base d’une église telle qu’elle est décrite dans les versets 13-16: Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme bergers et enseignants, pour le perfectionnement des saints (« pour la formation des saints ») en vue de l’ouvre du ministère (« pour le service chrétien ») et de l’édification du corps de Christ.

En fait, nous pouvons retirer quatre points essentiels de ce passage:

-Christ a donné des responsables à l’église (v.11).
-Leur rôle est d’équiper les saints et de les former en vue de l’accomplissement des différentes tâches de l’église. Le pasteur et les anciens sont avant tout des modèles et des formateurs. Ainsi, ils ne doivent pas prendre les ministères appartenant aux membres de l’assemblée, mais ils doivent faciliter leurs ministères.
-Les saints exercent alors leur ministère en faveur de l’église et du monde (v.12). Chaque croyant est une pierre vivante dans l’église, un ministre. Le ministère ne doit pas rester dans les mains des professionnels, mais il doit aller aux membres de l’église.

Une église vivante est composée de croyants spirituels qui ont appris à répondre aux besoins des autres au nom de Christ. Ils cultivent des relations avec des personnes non converties, en vue de semer la Parole de Dieu et de les conduire au salut. Chaque croyant est un missionnaire.

-De cette façon, le corps de Christ s’édifie et se développe. Le vrai leader spirituel de l’église n’est pas celui qui fait le travail lui-même, mais celui qui équipe les croyants pour les différents ministères pour lesquels le Seigneur les a placés dans le corps.
Selon Eph 4.13-16, il faut:
-que les croyants parviennent à l’unité de la foi;
-qu’ils parviennent à une pleine connaissance du Fils de Dieu;
-que l’église atteigne une pleine maturité en Christ;
-qu’elle reste ferme face à tant de courants de doctrines;
-qu’elle professe la vérité dans l’amour;
-que l’église entière s’édifie elle-même dans l’amour.

Le secret du ministère fructueux des membres d’une église dépend de l’efficacité de la formation donnée par les responsables, selon Eph 4.11-12.

Principe: une église qui grandit équipe les croyants à devenir des disciples responsables.

Question: Qu’est-ce que le Seigneur nous appelle à abandonner, à entreprendre, à modifier dans notre vie sur le plan personnel et sur le plan communautaire?

III. Evangélisation

A) Définition

C’est la proclamation de la Bonne nouvelle (1 Cor 15.1-4; Jean 6.28-29). Dans la réalité du vécu, c’est-à-dire la vie de tous les jours dans ses multiples facettes, au travers d’une vie individuelle et communautaire changée (Act 2.41-47). Ce n’est donc pas une activité, mais un style de vie. En fait, « l’évangélisation est un processus qui consiste à semer, à arroser, à cultiver et à récolter » (2000 ans après… comment parler de Lui? J. Petersen). Ainsi, l’évangélisation ne se limite pas à la proclamation de l’Evangile, mais elle comprend l’affirmation (le fait d’être des modèles du message chrétien). La compréhension de cette double facette de l’évangélisation permet à chacun de participer à ce processus.

Le Comité des Hommes d’affaires chrétiens du Canada définit l’ évangélisation comme un processus qui comprend trois étapes. La première consiste à labourer: construire un pont d’amitié. La seconde: semer, expliquer l’Evangile. La troisième étape conduit à récolter: encourager la personne à prendre une décision pour le Seigneur. Evangéliser, c’est donc aider la personne à faire un pas de plus dans le processus.

B) l’ordre du Seigneur

Ce sont les dernières paroles du Seigneur sur cette terre (Mat 28.18- 20). Elles sont donc importantes, et ont même été répétées avant son ascension (Act 1.8). Il donne à ses disciples les garanties nécessaires à l’accomplissement de leur ministère:

-une puissance absolue: Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre (Mat 28.18);
-un ordre absolu: Allez, faites de toutes les nations des disciples.(v. 19-20)
-une assurance absolue: Je suis avec vous tous les jours.(v.20).

C) l’évangélisation n’ est pas la responsabilité du pasteur uniquement

Le pasteur ne doit pas essayer d’accomplir seul le ministère d’évangélisation, pour lequel Dieu tient tout l’assemblée responsable. La responsabilité première du pasteur est de surveiller et nourrir le troupeau (Act 20.28). En tant qu’individu, il prendra sa part du ministère d’évangélisation (cf 2 Tim 4.5), mais sa tâche première est d’équiper les croyants en vue d’évangéliser (Eph 4.11-12).

D) l’évangélisation est la responsabilité de toute l’église

Une vie d’église normale constitue le meilleur support du témoignage (Eph 4.11-12). L’ordre d’évangéliser a été donné à tout disciple de Christ (Mat 28.18-20).

Dans le Nouveau Testament, le témoignage était la responsabilité de chacun et de tous:

-Les croyants trouvaient grâce auprès de tout le peuple (Act 2.47);
-Ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance (Act 4.31).
Tous, excepté les apôtres, se dispersèrent… Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle (Act 8.1,4).
La parole de Dieu se répandait de plus en plus, et le nombre des disciples augmentait (Act 12.24; cf 19, 10,20).
L’Evangile… est dans le monde entier(Col1.5-6).
L’Evangile… qui a été prêché à toute créature sous le ciel (Col 1.23)
-Le témoignage efficace des Thessaloniciens (l Thes 1.6-8).

Alors que le livre des Actes met l’accent sur la proclamation, les épîtres mettent l’accent sur un style de vie foncièrement chrétien, au niveau individuel et communautaire: dans la vie professionnelle, sociale, familiale, ainsi que dans la vie d’église.

Petersen met le doigt sur une vérité fondamentale: l’Eglise est un corps, un organisme. Le témoignage ne doit pas, et ne peut pas s’effectuer isolément. (Gene Getz: « Présenter l’Evangile aux incroyants doit se faire dans le cadre d’un corps de chrétiens aimants et unis »; les chrétiens individuels ne doivent pas témoigner dans un vacuum). « Dieu a cependant choisi de faire de nous des spécialistes. Il nous a accordé des dons dans certains domaines et nous en a refusé dans d’autres. Nous avons besoin de nos limites tout autant que de nos points forts. Sans elles, nous pourrions nous passer des autres. Avec elles, nous devenons interdépendants. Nos limites sont le ciment qui nous lie les uns aux autres. Il en résulte, pour finir, une force bien plus grande » (p.64-65).

E) Evangélisation continue

Une église qui grandit est une église qui évangélise. Pourtant, 95% des croyants ne gagnent jamais une âme à Christ. Que faire?

Selon Eph 4.11-12, les croyants doivent être enseignés et formés dans la pratique, afin de devenir des disciples responsables.

Il n’y a pas de méthode miracle. Notre responsabilité est de semer la Parole et de l’arroser par la prière. C’est le Saint-Esprit qui convainc de péché et produit la conversion. 90% des conversions sont le résultat de contacts personnels. Rien ne remplace le rayonnement d’une vie changée (individuelle et communautaire), où règnent l’amour, la joie et la paix.

Quant aux méthodes, elles sont multiples:

-contacts personnels
-culte
-évangélisation en plein air
-cours bibliques (de base – sur la famille…)
-littérature, cassettes, vidéo
-films -stand biblique au marché
-café (ou thé) de dames
-sports, etc.

Principe: Une église qui grandit a une évangélisation continue et utilise toutes sortes de méthodes.

Question: Qu’est-ce que le Seigneur nous appelle à abandonner, à entreprendre à modifier dans notre vie sur le plan personnel et sur le plan communautaire?

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