PROMESSES
Attendre le retour du Seigneur ?
La vie chrétienne se résume-t-elle à une contemplation indolente et oisive ?
Quelques exemples bibliques suffiront à démontrer qu’il n’en est rien.
Enoch (Gen 5.21 ; Jude 14) : cet homme a vécu son espérance d’une manière expérimentale, car il a marché 300 ans avec Dieu. Il a toujours vécu avec Lui, offrant par là-même à ceux qui le côtoyaient la démonstration d’une relation dynamique avec son Seigneur. Une belle et longue progression !
Elisée (2 Rois 2.1-11) : dans sa préparation à l’au-delà, il n’a pas négligé la dimension doctrinale : il a compris les différentes leçons des étapes par lesquelles Dieu l’a fait passer : Guilgal, Béthel, Jéricho, le Jourdain. Par analogie, Guilgal est la consécration de l’homme à Dieu par la mort à soi-même, Béthel est le rappel de la fidélité immuable de Dieu à l’égard de son peuple, Jéricho représente la résistance du cœur naturel, le passage du Jourdain évoque notre identification volontaire avec Christ dans sa mort, pour goûter des bénédictions du pays promis. Un bel exemple de vie consacrée ! Et nous, comment assimilons-nous les leçons de notre course terrestre (Act 20.24) ?
Mephibosheth (2 Sam 19.24-30) : cet homme infirme de naissance s’est laissé toucher dans sa vie affective. Il s’est réjoui prioritairement et quotidiennement de la grâce du roi à son égard, et du privilège de manger à sa table. Sommes-nous des croyants joyeux de vivre dans la proximité et dans la communion du Seigneur ?
Les Hébreux (Héb 10.32-39) : ces croyants se sont exercés à la fidélité, car ils attendaient patiemment le Seigneur malgré toutes les persécutions qu’ils enduraient. Voyons-nous dans les épreuves une occasion de nous entraîner à la patience et à la fidélité, ou sommes-nous prompts à baisser les bras ?
Que ces exemples puissent nous encourager les uns et les autres à attendre notre Seigneur d’une manière qui l’honore, et qui nous incite à transformer les situations adverses en occasions de mettre sa bonté à l’épreuve.
Plusieurs passages bibliques dans le Nouveau Testament nous relatent la venue imminente du Seigneur pour les croyants. Chaque occurrence fait penser à un autre aspect de cette rencontre bienheureuse ; en voici quelques-uns :
– L’aspect des enfants rentrant à la maison du Père en Jean 14.1-3
– L’aspect de l’épouse rencontrant l’époux en Mat 25.1-13 et Apoc 19.7-10
– L’aspect du corps revêtant l’incorruptibilité et l’immortalité en 1 Cor 15. 51-58
– L’aspect des pélerins entrant dans le pays promis en Phil 3.20
– L’aspect des disciples ravis par leur Seigneur, les sujets rencontrant leur roi en 1Thes 4.13-17
C’est ce dernier aspect que nous désirons développer quelque peu ci-dessous.
Les disciples enlevés par leur Seigneur ou l’attente des combattants
Le caractère des croyants décrit dans l’épître aux Thessaloniciens est celle de disciples, de sujets d’un roi, maintenant absent de son royaume. Le témoignage de leur conversion radicale ainsi que de leur attente nous est relaté au chapitre 1.9-10.
Nous voyons aussi un témoignage de cette reconnaissance de Christ comme roi en Act 17.6-7. La place à prendre par les sujets du roi est bien décrite en Mat 10.24-25: celle de leur Maître. Lui-même a été rejeté et n’a pas cherché à se faire reconnaître ; son unique désir était de faire la volonté de Celui qui l’avait envoyé et d’accomplir Son œuvre.
1 Thes 2.12 nous invite à marcher d’une manière digne de Dieu, étant appelés à son propre royaume et à sa propre gloire. Néanmoins, nous sommes encore sur la terre pour partager son rejet de la part du monde et accomplir la mission qu’il nous a confiée. Certes, la tâche n’est pas toujours facile, souvent pleine d’embûches et demandant beaucoup d’énergie, de l’abnégation et peu ou pas de reconnaissance.
En tant que sujets du roi, nous sommes considérés comme des représentants du royaume, des combattants non contre le sang et la chair mais contre les dominations, les esprits méchants dans les lieux célestes (Eph 6.12).
1 Thes 4.13-17 parle d’hommes forts, de guerriers, de sujets, de disciples rangés en ordre de bataille pour le dernier combat : ils marchent pour ainsi dire dans le ciel et seront pour toujours avec leur divin roi. Dans ce passage, nous voyons donc la venue du Seigneur pour ceux qui ont combattu avec Lui, partagé son rejet lors de leur vie sur la terre et représenté en tant que sujets et disciples. La mention Seigneur apparaît cinq fois; elle nous indique notre position dans le royaume. Pour appuyer cette idée, on pourrait relever sept caractéristiques dans les versets 16-17 :
1. C’est le Seigneur lui-même qui descend des cieux. Il n’envoie pas un ange ou quelqu’un à sa place. L’événement est si important et les personnes rencontrées ont un tel attrait pour lui, qu’il se déplace lui-même.
2. C’est un cri de commandement, de rassemblement. Ceci nous indique la mise en scène d’une bataille de grande envergure. Le Seigneur rassemblera tous ensemble morts et vivants en un clin d’œil (1Cor 15.52). Une foule innombrable…
3. C’est une voix d’archange ; dans l’Ecriture, l’archange est toujours mentionné en rapport avec un conflit, un combat (Dan 10.11 ; Apoc 12.7) mais qui se termine toujours par une victoire. Ceci nous indique la puissance de Celui qui vient.
4. C’est la trompette de Dieu ; en Nom 10, le son de la trompette invitait entre autres le peuple à se lever pour marcher, aller en guerre. Ici, c’est la dernière trompette (1 Cor 15.52), il n’y a plus d’autre bataille, c’est la dernière avant le repos éternel, la joie éternelle. Pendant notre vie, nous livrons beaucoup de batailles, subissons aussi des défaites, mais celle-ci sera la dernière orchestrée par le Seigneur et remportée d’une manière triomphale. L’ennemi n’aura aucune occasion de nous désarmer !
5. Nous serons enlevés ; c’est le même mot qu’en Jean 10.28 et Apoc 3.10. Il indique un enlèvement rapide, presque furtif. En effet, nous serons enlevés de la terre en un clin d’œil (1 Cor 15.52)
6. A la rencontre du Seigneur ; le mot rencontrer veut dire ici accueillir quelqu’un qu’on aime (Act 28.15 ; Mat 25.6). Ce mot est peu utilisé dans la Bible et indique une rencontre intime entre deux parties qui s’aiment. Le Ps 45.12 exprime le désir profond du Seigneur à l’égard de ceux qui l’ont suivi : Le roi désire ta beauté.
7. Dans les airs ; cette rencontre se produit en dépit de Satan, le « prince de la puissance de l’air » (Eph 2.2) ; c’est contre ses puissances que nous devons combattre momentanément (Eph 6.12) dans notre vie quotidienne. Mais alors, nous rencontrerons le Seigneur là où ce dernier l’aura décidé. Satan n’aura plus d’emprise sur nous. Il sera vaincu et nous pourrons marcher dans le ciel avec une foule de combattants. Quelle heureuse perspective !
Une analogie de l’Ancien Testament
Une analogie peut être faite entre notre situation et celle des hommes forts de David en 1 Chron 11. David est l’image d’un roi rejeté, pas encore reconnu par son peuple, comme le Seigneur. Nous relevons 3 caractéristiques des compagnons de David lors de son accession au royaume :
1. Les hommes forts de David se sont fortifiés afin de l’établir roi (v.10). David a été porté à la royauté par ses amis, par ceux qui l’aimaient. Le roi apprécie d’une manière particulière cette action, alors que la majeure partie du peuple ne le reconnaît pas. Ces hommes forts l’avaient rejoint dans la caverne d’Adullam, car ils étaient dans la détresse, pauvres et criblés de dettes (1 Sam 22). Il n’est pas difficile d’y voir une analogie avec notre situation avant notre conversion. Ces hommes avaient donc du respect pour David et lui étaient soumis en toute chose ; ils étaient engagés pour sa cause. Le Seigneur aussi mérite une telle place dans notre vie.
2. Les hommes forts de David étaient exercés à la guerre (12.8). Ils connaissaient leurs ressources et savaient les utiliser en toute situation. Le combat peut s’avérer difficile, mais nous avons aussi des ressources inépuisables tels que la Parole de Dieu et la prière. Savons-nous les utiliser en toute circonstance ?
3. Les hommes forts ont prêté secours à David (12.21). Ils ont aidé le roi qui était encore dans un terrain miné par son ennemi. Beaucoup de récits nous relatent les difficultés que David et ses hommes ont traversées pendant plusieurs années. Notre roi, le Seigneur, n’a pas besoin de notre aide, mais il apprécie grandement que nous lui prêtions secours, que nous le servions, en mettant à sa disposition tous nos talents, notre énergie, notre vie entière, afin qu’il puisse accomplir sa mission à travers nous (Rom 12.1-2).
Lorsque le long conflit, les nombreuses batailles touchaient à leur fin, les hommes de David ont triomphé avec lui et ils ont été associés à la joie du couronnement du roi (1 Chron 12.38-40). C’est notre espérance bienheureuse, décrite par Paul en 1 Thes 4.18, où il nous invite à nous laisser consoler et encourager par cette perspective. La bataille sera bientôt la dernière, le combat va bientôt faire place à une victoire commune de tous les chrétiens qui marcheront dans le ciel à la rencontre du Seigneur, le roi rejeté, mais acclamé par tous ceux qui l’auront suivi et servi sur la terre.
«Le soleil s’obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s’écria d’une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira.»
Luc 23.45-46
Chaque Évangile nous relate un aspect différent de l’œuvre et du sacrifice de notre Seigneur.
Pour Luc, médecin non-juif, la pensée de la grâce offerte à tous les hommes et de la miséricorde envers les misérables, les pauvres et les malades, était capitale. Dans son Évangile, nous trouvons les termes « grâce » et miséricorde » plus souvent que dans les autres
Cela est bien illustré dans l’histoire du fils prodigue (Luc 15). Combien l’attente du père est touchante, alors que son fils est encore éloigné ! Son cœur vibre pour son enfant et, avant que le fils puisse formuler sa repentance, le père, ému de compassion, court se jeter à son cou et l’embrasse. Telle est l’attitude de notre Dieu, alors que nous sommes encore loin de lui ;non qu’il cherche à nous détourner de la repentance, mais il se plaît à faire le premier pas de la réconciliation, à déverser sa grâce et sa miséricorde, pour nous attirer fortement à lui.
Dans notre passage aussi (à la différence de Matthieu et Marc), Dieu n’attend pas, pour ainsi dire, l’expiation de Jésus sur la croix pour déchirer le voile par le milieu et pour nous inviter ainsi à venir dans sa présence. Dieu est un Dieu de paix et de communion dans cet Évangile. Le sacrifice de Jésus s’y trouve présenté comme un accomplissement du sacrifice de paix de l’Ancien Alliance (Lévitique 3). Dieu désire manger avec ceux qui s’approchent de lui, dans une attitude de repentance, se réjouir avec eux, bref être en communion avec eux. Et quel est le centre de cette communion ? N’est-ce pas la beauté et la perfection du Sauveur qu’il nous a donné ?
2003, c’est l’Année de la Bible en Allemagne, en France, en Belgique et en Suisse. L’Année de la Bible veut montrer que ce livre garde toute sa pertinence aujourd’hui pour un large public. L’idée est d’utiliser tous les moyens possibles pour attirer l’attention sur la Bible et son message.
« 2003.Année de la Bible » invite les chrétiens à se recentrer sur l’Ecriture et à se faire largement témoins de son message. Toutes les Eglises sont invitées à partager et à faire de 2003 une année de la Bible.
La Bible – le Livre par excellence – est diffusée chaque année à des millions d’exemplaires ; elle est le best-seller de l’histoire, le livre le plus répandu dans le monde. Elle est traduite, en totalité ou partiellement, en plus de 2200 langues. La Bible a marqué notre culture comme aucun autre livre. L’année de la Bible encouragera la créativité et les innovations, permettant à la fois un premier accès à la Bible et la mise en valeur de l’héritage judéo-chrétien de notre civilisation. La Bible, c’est le moyen privilégié par lequel Dieu nous parle et se laisse trouver.
L’ensemble des diverses dénominations protestantes et évangéliques de France ont accueilli favorablement le projet « 2003.Année de la Bible ». Le comité national de pilotage prépare pour les Eglises locales une « boîtes à outils » : expositions, site internet, vidéos, éditions de la Bible, aides à la lecture de la Bible, etc. Il organise une campagne grand public dans les médias nationaux, à la radio et à la télévision.
En Suisse romande, le projet « une Bible pour tous » vient d’être mis sur pied : une Bible « 2003.Année de la Bible » sera offerte aux 1000 hommes d’affaire et politiciens les plus importants de Suisse romande. En plus, nous invitons chacun d’offrir une telle Bible aux hommes et femmes impliqués dans la politique, l’enseignement, la santé ou les affaires de leur localité, de leur région. La Bible « 2003.Année de la Bible » est une édition spéciale avec une jaquette événementielle, une brochure d’introduction spécifique à chaque groupe cible contenant trois témoignages de personnalités par domaine d’activité, une information sur l’Année de la Bible 2003, une introduction à la Bible ainsi que quelques conseils pour la lire avec profit. Nous espérons vivement que ce projet se fera aussi en France.
Que ce soit par le biais de votre Eglise ou individuellement, osez relever le défi d’offrir une Bible. Car comment entendront-ils parler de Jésus-Christ si personne ne leur donne une Bible ?
Ce qui importe le plus, c’est un élan de prière, afin que nous soyons tous motivés à replacer la lecture et la méditation de la Bible – message pertinent pour aujourd’hui – dans notre vie personnelle, dans notre famille, dans notre Eglise et dans notre pays. Le Seigneur veuille aussi nous aider, par le moyen du projet « 2003.Année de la Bible », à atteindre nos contemporains afin qu’ils puissent découvrir et redécouvrir l’actualité et l’amour du message divin au travers de Sa Parole et de Celui qu’il a envoyé tout exprès pour nous sauver.
Toutes les informations nécessaires sont disponibles sur le site internet : www.anneedelabible.com , par courrier électronique (info@2003adlb.com) ou aux adresses suivantes :
2003.Année de la Bible
BP 47, FR-95400 Villiers le Bel
Tél. 01 39 94 50 51; Fax 01 39 90 53 51
ou
BP 151
CH-1032 Romanel
Tél. 021 867 10 72; Fax 021 867 10 15
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