PROMESSES
Défendre la foi, pourquoi ? Dieu est le Tout-Puissant, il n’a pas besoin qu’on le défende ! Mais si la foi chrétienne est attaquée, faut-il plaider en sa faveur ? Et si ma foi est contestée, vais-je me sentir personnellement atteint et dois-je me défendre ?
Attention, ne nous trompons pas de combat et avant d’attaquer, de débattre, de confronter… — au risque de défendre un christianisme qui s’éloignerait des véritables valeurs de l’Évangile et de « perdre » notre interlocuteur — posons-nous et réfléchissons, à travers ce numéro de Promesses :
- aux différentes approches apologétiques au cours de l’histoire,
- à la spécificité de notre foi en Jésus-Christ,
- à ses relations avec la science,
- à la manière dont l’apôtre Paul s’y prenait pour créer des ponts avec les Athéniens païens,
- à l’interpellation que nous lancent des mouvements de défense des opprimés,
- à nos raisons de croire en Dieu,
- etc.
Puis, avec « la douceur et la débonnaireté du Christ », nous pourrons prendre les armes — spirituelles !1 — en sachant qui nous croyons2 et en entretenant notre relation à notre Père céleste, car « de l’abondance du cœur la bouche parle » 3. Et quand c’est « le temps de se taire » 4, nous continuerons à montrer Jésus dans nos attitudes et nos actions (nos actes parlent plus que nos paroles !).
Prions pour que beaucoup comprennent que la parole de la croix n’est pas folie mais puissance de Dieu 5 et qu’ils soient ainsi « gagnés », non par nous mais par l’action du Saint Esprit, pour la gloire de Dieu et pour l’agrandissement de son royaume.
Parler de soumission oblige à mentionner que ce concept peut être compris de manières très variées et être sujet à polémique.
De plus, son interprétation, surtout dans le cadre du couple, a des conséquences pratiques importantes, pouvant se traduire par des relations malsaines, parfois même dangereusement violentes. Parler de soumission oblige à mentionner que ce concept peut être compris de manières très variées et être sujet à polémique. De plus, son interprétation, surtout dans le cadre du couple, a des conséquences pratiques importantes, pouvant se traduire par des relations malsaines, parfois même dangereusement violentes.
Nous allons toutefois tenter d’aborder ce sujet, en essayant de comprendre le modèle biblique de soumission (en général et dans le couple), en cherchant ce qu’il induit (pour l’épouse et pour le mari), et en mentionnant quelques risques d’une incompréhension de ce concept6 .
La soumission pour tous !
Étymologiquement, « se soumettre » signifie se mettre au-dessous. Suivant les cas, ce sera plus ou moins volontaire. La soumission n’est donc pas une sujétion, une subordination, une oppression, une obéissance servile. Et, comme le dit John Stott, « nous devons tout faire pour purifier [ce terme] de ces connotations [négatives] pour retrouver son sens spécifiquement biblique.7 »
Dans la Parole de Dieu, il n’est jamais demandé de soumettre quelqu’un. La soumission est un choix librement décidé (pour nous chrétiens, devant Dieu). Être soumis revêt le sens de respecter, craindre (dans le sens biblique du terme), reconnaître la position d’autorité (de Dieu ou de quelqu’un), tenir l’avis de l’autre pour important.
Rappelons-nous que, pour Dieu, une différence de position n’équivaut pas à une différence de valeur (Gal 3.27-29). La personne qui se soumet à une autre n’a donc pas moins de valeur que cette dernière aux yeux de Dieu. Et par là, la soumission n’est pas l’acceptation d’un rôle inférieur.
Tous les êtres humains sont appelés à se soumettre : un enfant se soumet à ses parents, un employé à son chef, tous les habitants d’un pays aux lois en vigueur dans ce pays. Il en est de même dans la famille de Dieu. Chaque chrétien, homme ou femme, est appelé à se soumettre à Christ (1 Cor 11.3).
Il y a également une soumission réciproque à vivre entre chrétiens : « Étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ » (Éph 5.218). Elle se vit dans l’humilité réciproque : « Que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres » (Phil 2.3). La notion même de soumission n’est pas infâmante : même Jésus, en tant que Fils de Dieu, s’est soumis à son Père, alors qu’il était Dieu lui-même (Phil 2.5-8).
Soumission et autorité
Tous ceux qui détiennent une autorité la détiennent de Dieu, qu’ils en aient conscience ou non (Rom 13.1). Cette autorité devrait toujours s’exercer dans l’intérêt de ceux pour lesquels elle a été donnée, et non de manière égoïste — qu’il s’agisse d’un mari, d’un père ou d’une mère, d’un chef dans le travail, etc.
L’autorité n’a donc rien à voir avec l’autoritarisme, la tyrannie, l’oppression, ni même la domination (Luc 22.26-27).
La soumission dans le couple
« Femmes, que chacune soit soumise à son mari, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leur mari en toutes choses » (Éph 5.22-24).
Même en cherchant des objections, on ne peut guère échapper à ce verset. Pourquoi est-il difficile à admettre ? Voici quelques raisons : l’influence du monde environnant, les différences de caractère (de la femme et de l’homme), les différences de modèles parentaux, les différences de contextes sociaux et culturels, et, bien sûr, notre esprit naturel d’indépendance.
Remarquons que le verset précédent exhorte à la soumission mutuelle 9 (v. 21). Et si la soumission de la femme est clairement dite, celle de l’homme est contenue dans l’amour qu’il doit porter à sa femme. En effet, dans les versets suivants (v. 25, 28, 29), Paul présente le modèle d’un mari qui aime sa femme, non pas d’un amour égoïste, pour défendre ses propres intérêts, mais d’un amour qui se donne (dont le modèle est Christ lui-même, qui aimé l’Église jusqu’à donner sa vie pour elle). Ainsi, la soumission au sens où Dieu l’entend est certainement un élément clé d’une relation saine, marquée par l’amour, la confiance et le respect.
Le rôle de chacun
Le rôle du mari vis-à-vis de sa femme consiste donc à chercher son bien-être, à répondre à ses besoins, à la valoriser, à l’encourager dans tous les domaines de sa vie, à l’aider à développer sa personnalité, à l’accompagner pour qu’elle progresse, à lui faire confiance, à lui déléguer, à la protéger quand elle en a besoin, à la rassurer quand elle s’inquiète… pour la voir finalement « sans tache ni ride » !
Et pour une épouse, se soumettre à son mari consiste à reconnaître l’ordre établi par Dieu : à voir son mari comme grand à ses yeux (comme l’assemblée voit Christ !), à reconnaître sa place de chef (pas dans le sens de dominateur, mais plutôt dans le sens de détenteur d’une responsabilité supplémentaire), à valoriser ses projets, à ne pas se concentrer sur ses défauts, etc.
Et dans la réalité ?
Le modèle est très beau et nous devons y tendre mais nous sommes des êtres imparfaits (le mariage, c’est l’union de deux pécheurs !). Et le mariage va justement nous aider dans notre chemin de sanctification, et l’un et l’autre, dans le but de progresser ensemble.
Ce modèle est à vivre en fonction de nos caractères. Une femme très dynamique qui a un mari plus nonchalant va peut-être prendre plus de décisions dans le quotidien, mais elle peut très bien lui reconnaître son rôle de chef. À l’inverse, un mari avec un caractère de leader devra faire attention de ne pas écraser sa femme, mais devra, au contraire, la valoriser, l’encourager, la responsabiliser.
C’est aussi un modèle à vivre d’abord en couple et devant Dieu, avant de le vivre devant les autres : attention à ne pas vouloir donner une image qui ne correspond pas à la réalité (cela s’appelle de l’hypocrisie).
Attention aux risques réels de mauvaise compréhension de la notion de soumission. Une soumission trop importante pourra se marquer par de la docilité et conduire à un effacement de la personnalité. La femme peut aussi vivre « dans l’ombre » de son mari, avec comme conséquence un gâchis de ses propres dons. À l’inverse, en refusant de se soumettre, l’épouse manque une occasion de montrer une image de Christ et de l’Église ; elle risque de décrédibiliser son mari, devant ses enfants, devant les membres de l’église (en particulier si son mari y a une place d’autorité).
Enfin, vivre la soumission réciproque au sein du couple nous aidera à la vivre dans les autres cercles de notre vie (par ex. le travail).
Et pratiquement ?
Pour une épouse, se soumettre, est-ce ne jamais contredire son mari ? — ou bien lui dire avec honnêteté et délicatesse, quand elle pense qu’il se trompe ? Lui laisser prendre toutes les décisions importantes, sans lui donner son avis ? — ou bien prendre les décisions à deux, et lui laisser décider en dernier recours, si on n’arrive pas à se mettre d’accord ? Ne pas donner son avis sur des sujets spirituels ? ¬— ou bien échanger librement avec son mari sur tous les sujets, mais sans forcément imposer son point de vue ?
Et quand mon mari ne m’aime pas « comme Christ » ?
Parce qu’il n’est pas chrétien : Même si mon mari est incrédule, il détient toujours une autorité lui venant de Dieu. La règle « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » ne doit pas s’appliquer à tous les détails de la vie quotidienne. Je me dois de prendre en compte son avis. Bien sûr, c’est beaucoup moins facile que de se soumettre à un mari, partageant la même foi, et donc se soumettant lui-même à Dieu, mais c’est peut-être ainsi que je le « gagnerai » (1 Pi 3.1-2 ; 1 Cor 7.16).
Parce qu’il vit encore centré sur lui ou n’a pas envie de tenir ce rôle de chef : Certes, cette situation est difficile…, Mais si mon mari se sent respecté, reconnu comme chef de famille, valorisé, si je m’efface parfois devant lui (même si ce n’est pas dans ma nature), est-ce que l’Esprit ne va pas agir aussi en lui pour le changer et lui donner de prendre sa vraie place ?
Parce qu’il fait preuve d’autoritarisme, voire qu’il est violent : Je chercherai peut-être à le « gagner » sans le provoquer, en partageant ma situation à des amis fidèles, en consultant un conseiller conjugal. Mais si la situation devient intenable, que je suis en danger, je devrai peut-être fuir pour me protéger et protéger mes enfants — et je ne suivrai pas des chrétiens qui utiliseraient ce verset « ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » pour m’inciter à rester coûte que coûte, au risque d’une atteinte à mon intégrité physique ou psychologique.
Conclusion
« Si les hommes et les femmes sont égaux en dignité, pourquoi l’homme est-il le chef ? Et pourquoi les femmes sont-elles appelées à la soumission ? La réponse à cette question est une autre question : Pourquoi est-ce Jésus, le Fils, qui s’est soumis et a servi ? Pourquoi a-t-il abandonné son autorité au Père ? Nous n’en savons rien, mais nous savons que c’était un signe de sa grandeur et non de sa faiblesse. Les femmes sont appelées à suivre Jésus sur ce point. Mais n’oubliez pas qu’exercer son autorité correctement est aussi difficile que de s’en dépouiller.10 »
- Cet article émane d’une femme mariée à un homme chrétien et craignant Dieu. Pour l’écrire, je me suis inspirée en partie de plusieurs lectures ainsi que de ma vie de couple, depuis 26 ans, même si cet article ne se veut pas un témoignage.
- John Stott, Éphésiens, Vers une nouvelle société, Éditions Grâce et Vérité, 2010, p. 221.
- Version Darby
- « La soumission est un devoir chrétien universel. Dans l’Église chrétienne, y compris dans chaque foyer chrétien, la soumission devrait être mutuelle. » (John Stott, op. cit., p. 230)
- Timothy Keller et Kathy Keller, Le mariage, Éditions CLE, 2014, p. 244.
Aborder le sujet de la richesse et de la pauvreté matérielles nous place d’abord devant notre propre situation financière. « Ne me donne ni pauvreté ni richesse » demandait le sage Agur à Dieu (Prov 30.8). Il avertissait les riches : vous devriez connaître les dangers qui vous guettent… ne plus se confier en Dieu pour son quotidien, aimer les richesses, voire devenir cupide et vivre pour elles, ou, plus sournoisement, y trouver sa valeur personnelle.
Ce numéro de Promesses nous rappelle bien entendu ces dangers, en nous remémorant que nos biens matériels ne sont pas à nous mais à Dieu et en nous encourageant à nous amasser un capital dans le ciel.
Il essaye aussi de varier les points de vue sur ce sujet : comment considérons-nous les plus pauvres que nous ? sommes-nous à leur écoute ? que penser des inégalités sur le plan mondial ou au sein de notre pays ? etc.
Il tente également de donner quelques pistes pratiques et actuelles : comment répondre aux défenseurs de l’évangile de la prospérité ? quelle est notre responsabilité, individuelle et collective, devant la grande pauvreté ? que penser de la dîme ? et de la dot ?
Alors, écoutons encore une fois la parole de Dieu : « Que le frère ou la sœur pauvre soit fier de ce que Dieu l’élève, et le riche de ce que Dieu l’abaisse. En effet, il passera comme la fleur des champs. » (Jac 1.9-10)
Et, pauvres ou riches, souvenons-nous que, en tant que rachetés de Christ, nous possédons tous les immenses richesses de la grâce et de la gloire de Dieu !
Empreinte carbone, tri des déchets, pollution, voiture hybride, alimentation bio, finance verte, etc. : chaque jour, nous sommes interpellés sur des sujets environnementaux.
Face à cela, notre sensibilité écologique pourrait être ravivée et nous pourrions chercher à beaucoup œuvrer pour tenter d’améliorer l’état de la planète. Mais si cela nous préoccupe à l’excès, c’est le Seigneur qui, à son tour, va nous interpeller : « Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? » (Mat 6.31)
Ce numéro de Promesses va essayer de nous faire réfléchir, en replaçant l’état de la planète dans un contexte biblique et en nous rappelant que la création n’est pas indépendante de son Créateur.
Alors, si, à la suite de la lecture de ce numéro,
- nous louons Dieu lorsque nous observons la nature,
- nous cherchons à la respecter,
- nos actions de protection de l’environnement privilégient l’être humain tout en respectant les animaux comme créatures de Dieu,
- nous réalisons que, si nous ne pouvons revenir dans le jardin d’Éden, nous pouvons toutefois espérer dans l’état final, la nouvelle terre, …
… alors, ce numéro aura atteint son objectif.
Nous serons moins en souci et pourrons rejoindre nos contemporains dans plusieurs de leurs convictions écologiques en appuyant les nôtres sur notre foi chrétienne.
L’immigration, un sujet politique…
Le sujet est également brûlant dans certains quartiers où il y aurait beaucoup à dire sur le manque d’intégration d’une partie de la population, sur le communautarisme parfois indéniable, sur l’avancée de l’islam, etc.
Mais si ce n’est pas le lieu pour prendre position par rapport aux choix politiques des différents gouvernements, ni pour dicter un choix politique personnel à quiconque sur ce sujet, est-ce une bonne excuse pour ne rien en dire ?
… mais également un sujet d’éthique personnelle
En premier lieu, nous pouvons prier pour tous ces gouvernements qui sont devant des choix difficiles, voire cornéliens.
En second lieu, n’abordons pas seulement le sujet d’un point de vue théorique et extérieur à nous : nous resterions froids et distants. Abordons-le d’un point de vue pragmatique et personnel : quelle personne d’origine étrangère est-ce que je côtoie quotidiennement ou ponctuellement ? –quelle attitude ai-je envers elle ? D’un coup, le sujet va nous concerner davantage ! Et nous aurons peut-être à reconsidérer certaines de nos positions…
Un sujet à examiner à la lumière de la Parole
Pour autant, si Dieu mentionne à plusieurs reprises les droits des étrangers sur le sol israélite, il n’oublie pas de rappeler leurs devoirs : « Vous aurez la même loi, pour l’étranger comme pour l’indigène » (Lév 24.22). Que cela nous incite à être équilibrés, en leur rappelant parfois les règles de vie de leur pays d’accueil.
Il est aussi instructif de voir l’attitude de notre Seigneur Jésus envers les personnes étrangères au peuple élu. Il n’hésite pas à s’entretenir avec une femme samaritaine, ce qui était choquant pour un Juif de cette époque (voyez la réaction de ses disciples quand ils le voient avec elle, Jean 4.6-42).Alors, si notre Seigneur n’hésitait pas à se « compromettre » avec des étrangers qui sommes-nous pour les éviter, les mépriser, voire les rejeter ?
Un sujet sur lequel mettre notre foi en pratique
- En manifestant l’amour envers notre prochain qui nous est ordonné par le Seigneur. Lorsque la Parole nous demande d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, il ne s’agit pas seulement de celui qui nous ressemble…
- En ne jugeant pas hâtivement et sur l’apparence. Les différences de culture ou d’éducation nous égarent parfois sur les intentions de nos interlocuteurs. Par exemple, dans certaines cultures, il est habituel de rire lorsque l’on est gêné, ce qu’en tant que Français nous pourrions prendre dans certaines situations pour de la moquerie.
- En cherchant à découvrir les qualités de quelqu’un, en passant outre ce qui nous rebute au départ. Cela prendra peut-être plus de temps que pour quelqu’un qui nous ressemble davantage, mais si nous avons vraiment envie de nouer une relation profonde, nous découvrirons des « perles » dans l’être intérieur d’une personne vers qui nous ne serions pas allés spontanément.
- En ne nous immisçant pas abruptement dans la vie de personnes dont nous ne sommes pas proches. Quand nous faisons connaissance avec un étranger, assez vite nous voudrions comprendre pourquoi il a émigré et nous aurions tendance à apprécier les raisons de son départ à l’aune de nos propres critères. Gardons-nous de le faire car cela touche à son intimité et peut faire resurgir des souvenirs douloureux. C’est seulement quand une relation de confiance s’est nouée que ce sujet viendra peut-être.
- En témoignant de notre foi chrétienne auprès de personnes d’horizons très variés et que nous n’aurions jamais rencontrées si elles n’avaient pas immigré dans notre pays. Une des conséquences bénéfiques de ces flux de populations est le fait que des musulmans venant de pays fermés à l’Évangile vivent maintenant dans des pays où ils peuvent entendre la Bonne Nouvelle librement, occasion dont beaucoup de chrétiens ne manquent pas de profiter !
- En aidant les étrangers concrètement (cours de français, distribution alimentaire, etc.), si nous nous sentons appelés à cela. Notre mobile est notre amour pour Dieu et pour notre prochain et nous « prêchons » donc l’Évangile ainsi. Notre rôle sera peut-être simplement de faire changer de regard les musulmans : ils se méprennent souvent sur les chrétiens, qu’ils assimilent aux Occidentaux, qui selon eux ne croient pas en Dieu.
On entend souvent : « Quand on veut, on peut ! » Mais est-ce toujours vrai ? Notre volonté nous suffit-elle pour agir, et particulièrement quand on veut agir pour la gloire de Dieu ?
Quel rôle notre volonté joue-t-elle pour être sauvé ? Et dans notre vie chrétienne ?
Notre volonté naturelle est-elle toujours en phase avec la volonté de Dieu ?
Et que faire si nous manquons de volonté ?
Autant de questions que nous pouvons nous poser à juste titre, et auxquelles nous allons tenter d’apporter un début de réponse.[1]
Le salut et notre volonté
Personne ne peut être sauvé par les efforts de sa volonté. « Car personne ne sera justifié devant [Dieu] par les œuvres de la loi. » (Rom 3.20) C’est Dieu qui a pris l’initiative de nous sauver. « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. » (Rom 3.23-24) C’est Dieu aussi qui « veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tim 2.4).
Et pourtant, pour être sauvé, notre volonté doit intervenir positivement. Le salut nous est offert gratuitement, mais à nous de l’accepter. Au malade de Bethesda qui attendait depuis si longtemps sa guérison, Jésus demande : « Veux-tu être guéri ? » (Jean 5.6) Cette parole est en quelque sorte adressée à tous les hommes, qui tous sont atteints par la maladie du péché. En réponse, Dieu nous demande d’exprimer le désir, c’est-à-dire la volonté, d’être guéri de cette maladie qui est synonyme de mort spirituelle.
A contrario, Dieu laisse les hommes libres de refuser cette offre de salut en Jésus-Christ ; chacun a la liberté de dire : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous. » (Luc 19.14)
La volonté et notre sanctification
Après avoir faits de nous ses enfants, à quoi nous appelle Dieu ? À devenir toujours plus saints (1 Pi 1.16) ! C’est ce qu’on appelle le processus de sanctification. On pourrait imaginer que cette évolution positive de notre être intérieur se fasse sans effort, sous l’effet de l’action du Saint-Esprit en nous.
Mais il suffit de lire les Épîtres, qui regorgent d’impératifs, pour nous persuader du contraire. Si Paul ou Pierre, en écrivant aux chrétiens du 1er siècle, leur disaient : « Renoncez à la colère », « Ne vous mentez pas l’un à l’autre », « Poursuivez l’amour », « Persévérez dans la prière », etc., c’est bien qu’ils leur demandaient (et donc à nous à leur suite), d’être actifs.
Car, tout au long de la révélation biblique, nous trouvons ces deux aspects (dans cet ordre : justification puis sanctification) :
– ce que Dieu nous donne gratuitement, par grâce — que nous pouvons relier à notre position en Christ (par exemple, « nous sommes saints »),
– ce que Dieu attend de nous (« soyez saints ! »).
Ce passage de la 2e Épître de Pierre illustre bien ce paradoxe :
– « Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété » (2 Pi 1.3).
– « Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, etc. » (v.5-7)
Cela nous montre bien que Dieu fait appel à notre volonté pour faire fructifier ce qu’il nous a donné. Il nous demande de « joindre à notre foi », avec « tous nos efforts » :
– la vertu,
– la connaissance,
– la maîtrise de soi,
– la patience,
– la piété,
– l’amitié fraternelle,
– l’amour.
C’est donc avec effort — c’est-à-dire avec notre volonté — que nous posséderons et manifesterons ces sept qualités[2].Et dans quel but ? De toujours mieux connaître notre Seigneur Jésus-Christ ! (v.8)
Dieu valorise donc notre volonté ; il y fait appel pour notre salut comme pour notre sanctification.
Des volontés qui s’opposent ?
Lorsque nous sommes sauvés, notre désir est — ou devrait être — de faire la volonté de Dieu. Mais alors, quelle place va tenir notre volonté naturelle, humaine, dans notre vie ? Notre volonté propre va-t-elle toujours s’opposer à la volonté de Dieu ?
Tout d’abord, rappelons qu’en tant qu’enfants de Dieu, nous devons soumettre notre volonté à la sienne. Plus nous apprendrons à découvrir Dieu, notamment à travers la lecture de sa Parole, mieux nous connaîtrons sa volonté — et donc plus notre volonté naturelle se mettra en phase avec celle de Dieu, puisque notre désir sera de « lui plaire à tous égards » (Col 1.10, Darby).
Il semble que tous les humains ne soient pas « égaux en volonté ». On dit de certaines personnes qu’elles sont très volontaires ; d’autres qu’elles sont velléitaires, c’est-à-dire qu’elles ont bien des projets mais pas toujours la volonté pour les mettre en action. D’autres connaissent souvent le doute devant les décisions qu’elles doivent prendre.
Ainsi, si nous sommes dotés d’une forte volonté naturelle, Dieu pourra tout à fait s’en servir pour mettre cette volonté à son service, de même qu’il utilise nos capacités naturelles.
Mais malheureusement cette volonté « humaine » peut parfois être un obstacle à notre vie avec Dieu quand elle reste « charnelle » et nous pousse à agir sans nous laisser conduire par l’Esprit saint.
Alors laissons l’Esprit agir en nous pour savoir :
– parfois prendre des décisions rapides et efficaces,
– parfois réfréner nos envies d’actions pour être sûrs de rester dans la volonté de Dieu.
Parfois, un excès d’assurance peut nous faire compter sur notre volonté naturelle qui, finalement, nous fera défaut. Pensons à Pierre qui, d’un ton péremptoire, dit au Seigneur : « Seigneur, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort » (Luc 22.33)… pour le renier quelques heures plus tard et pleurer amèrement (cf. v. 55-62).
Progresser en volonté ?
Mais si Dieu nous demande d’avoir de la volonté dans notre vie chrétienne et que nous en manquons naturellement, nous demande-t-il l’impossible ? Jamais ! Car « c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Phil 2.13) ; c’est-à-dire qu’il agit lui-même, par son Esprit, sur notre volonté, pour nous transformer — et ainsi, de velléitaires que nous étions, nous devenons des « actifs » pour lui. Gloire lui en soit rendue !
C’est le même processus, miraculeux, que lorsque nous reconnaissons notre faiblesse naturelle et que Dieu nous rend forts (cf.2 Cor 12.9).
L’exemple de Timothée nous encourage à ce sujet. Connaissant son caractère un peu « faible », timide (comme semblent le décrire les Actes des Apôtres et les Épîtres qui lui sont adressées), Paul doit l’ « exhorter à ranimer la flamme du don de Dieu qu’il a reçu » (2 Tim 1.6), en lui expliquant que« ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné » mais qu’ « au contraire, son Esprit nous remplit de force, d’amour et de sagesse. » (v.7), et effectivement, son caractère n’a pas empêché Timothée d’avoir de l’assurance pour servir Dieu.
Par ailleurs, il nous est possible de fortifier notre volonté, en nous adonnant à de petits exercices dans la vie quotidienne, que ce soit des renoncements ou des actions positives. Nous pouvons aussi entraîner nos facultés intellectuelles, comme nos facultés physiques, qui sinon s’étioleront. Enfin, les rapports sociaux sont également l’occasion d’exercer notre volonté, en ne suivant pas automatiquement toutes les modes du moment.
Conclusion
Dieu valorise notre volonté : nous en avons besoin dans les différents domaines de nos vies — même dans l’exercice de nos dons spirituels, que nous sommes appelés à « désirer avec ardeur » (1 Cor 14.1)
Si nous estimons être dotés d’une forte volonté naturelle, apprenons à nous en méfier parfois… pour être sûrs qu’elle s’accorde avec celle de Dieu.
Et si nous pensons en manquer, ne nous décourageons surtout pas car nous pouvons la développer et Dieu peut aussi la stimuler !
Et n’oublions pas : « Quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. » (1 Cor 10.31, NBS)
[1] Cet article s’inspire en partie d’un article d’Alfred Kuen, « Volonté et sanctification », consultable sur le site www.larebellution.com.
[2]Au passage, notons que ces qualités sont tellement « normales » pour un chrétien que Pierre est très sévère envers ceux qui ne les possèdent pas (cf. v.9).
« Dans le monde » mais « pas du monde »
« Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. » (Jean 17.15-17)
Cette prière que notre Seigneur Jésus Christ adresse à son Père pour ses disciples, a fait réfléchir des générations de chrétiens au sujet de leur place « dans le monde ».
– Une première attitude serait de se concentrer sur notre avenir céleste (« notre patrie », Phil 3.20) — tout en s’occupant bien de nos affaires personnelles (!) — en se désintéressant de ce qui se passe autour de nous. C’est en quelque sorte la solution de facilité, basée sur l’expression « ils ne sont pas du monde ».
– Une deuxième attitude consisterait à nous laisser accaparer par tout ce qui se passe sur la terre et à vivre comme « ceux qui n’ont pas d’espérance » (1 Thes 4.13), en oubliant que Dieu tient tout dans sa main et qu’il aura le dernier mot dans l’histoire humaine. Cette attitude pourrait se justifier par l’expression « je ne te prie pas de les ôter du monde ».
En réalité, aucune de ces deux attitudes ne convient ; car, comme dans beaucoup de domaines de nos vies, l’Esprit de Dieu veut nous guider vers un équilibre, parfois difficile à trouver. Les chrétiens, en tant qu’être humains, continuent à faire partie de l’humanité déchue et ne peuvent pas s’extraire du monde dans lequel ils vivent. En même temps, leur statut d’enfants de Dieu doit les conduire à un certain « détachement » vis-à-vis des choses terrestres (1 Cor 7.31).
Cette apparente antinomie « dans le monde/pas du monde » nous amène à des réflexions dans des domaines aussi divers que l’amitié avec les non-chrétiens, l’engagement social ou humanitaire, l’implication en politique, etc. Elle nous pose aussi la question : pourquoi s’intéresser à l’actualité ?
Si nous avons conscience qu’en tant que chrétiens nous ne sommes pas extraits du monde dans lequel nous vivons, il semble normal de s’y intéresser, et donc de chercher à s’informer sur ce qui s’y passe — sans, bien sûr, que cela ne nous prenne trop de temps.
Cet article, alimenté par le point de vue d’auteurs chrétiens sur le sujet, propose des pistes de réflexion pour suivre l’actualité avec un regard chrétien.
Comprendre le pouvoir des médias
D’une part, la présentation d’une information ne peut pas être « vierge » de toute analyse.
Lorsqu’un journaliste présente l’actualité, il a fait au préalable des choix :
– dans la sélection des sujets,
– dans leur ordre de présentation,
– dans la manière dont il les présente,
– dans les commentaires qu’il y ajoute.
Faire ces choix lui donne donc un pouvoir sur ceux qui suivront cette actualité et seront donc informés comme lui (et son équipe) l’a décidé.
En avoir conscience nous aide déjà à prendre du recul.
En août dernier, de violentes inondations ont eu lieu au Népal, faisant de nombreux morts et de gros dégâts matériels. Les grands médias ne s’en sont quasiment pas fait l’écho ; alors que d’autres catastrophes de ce type font l’objet d’un grand traitement médiatique, avec levée de fonds, etc.
Un autre travers des médias est qu’il est parfois difficile de suivre un sujet sur le long terme. Un exemple : au moment où l’armée française est intervenue en Centrafrique, les médias ont couvert très largement le conflit qui régnait dans ce pays, puis, quelques semaines après, plus rien… Or le conflit perdurait, il y avait toujours des morts et beaucoup de souffrances.
D’autre part, nous savons que le diable cherche à infuser l’esprit du monde dans nos esprits et les médias sont un moyen d’influence privilégié. Non que tout soit à rejeter dans les médias séculiers, mais le discernement est indispensable. Pour cela, appliquons le conseil de Paul : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. » (Éph 6.11)
Quels médias choisir pour s’informer ?
Il est difficile de se couper de tous les médias séculiers si l’on veut suivre l’actualité.
La première source d’information reste aujourd’hui la télévision. Mais la télé privilégie les images-choc, faites pour impressionner plus que pour informer.
En écoutant la radio, on se rend compte d’une tendance, assez récente : on fait la part belle aux émotions des auditeurs invités à prendre la parole, plutôt qu’à l’analyse objective des faits.
Par ailleurs, on constate une uniformité des journaux télévisés ou des flashs-info à la radio, alors que beaucoup d’autres évènements se passent à travers le monde.
Lire des magazines (hebdomadaires ou mensuels), qui sont moins dans l’immédiateté et le sensationnel, et plus dans l’analyse, peut permettre d’accéder à une information plus pertinente et plus réfléchie (mais parfois aussi très orientée).
Aller chercher des informations sur des sites internet de journaux quotidiens peut aussi permettre de gagner du temps (3/4 d’heure de journal télé se résument en dix dépêches d’agence). Mieux encore, les sites d’agence de presse aident à élargir son horizon d’information et sont peut-être moins « orientés ».
Enfin, certaines « actualités » qui remplissent la presse « people » ne méritent même pas le temps qu’on y passe…
Lire des médias venant d’autres pays nous donnera un autre point de vue et un éclairage complémentaire.
Il existe aussi des médias chrétiens qui traitent de l’actualité ; ils peuvent nous aider, grâce à leur lecture des événements éclairée par la Bible. Citons par exemple Christianisme aujourd’hui, édité par Média Press en Suisse.
Refuser d’adhérer à la « pensée unique »
Si un groupe de personnes dans ce monde devrait bien se démarquer, ce devraient être les chrétiens, puisque nous ne sommes pas « du monde » ! Et pourtant, nous sommes parfois facilement entraînés à penser comme tout le monde…
Il y a quelques années se sont développés dans plusieurs grandes villes les journaux gratuits distribués dans les gares et autres lieux publics : le matin, tout le monde prend le même journal, lit le même journal et est donc amené à penser pareil !
Plus récemment, la couverture médiatique du conflit israélo-palestinien a été très large et, du moins en France, la majorité des médias a pris parti contre Israël, faisant surtout état des frappes israéliennes sur la bande de Gaza. Très peu ont évoqué l’attitude du Hamas qui aurait obligé les civils palestiniens, dont des enfants, à se poster à l’endroit où les bombes israéliennes allaient tomber (même si cela ne justifie en rien le comportement de l’état d’Israël).
Exerçons notre œil critique sur ce qui nous est présenté comme des évidences !
Se méfier des rumeurs
Beaucoup de rumeurs circulent, notamment via internet. Là aussi, ne soyons pas crédules, même si ces rumeurs nous semblent aller dans le sens de nos convictions. Pour mieux propager leurs idées, certains utilisent la calomnie et vont jusqu’à fabriquer des faux.
En France, beaucoup se sont insurgés contre la politique familiale du gouvernement actuel, notamment avec la loi sur le mariage pour tous. Prolongeant la critique du gouvernement, certains ont mené récemment une campagne de dénigrement contre la ministre de l’Éducation nationale, Mme Najat Vallaud-Belkacem. Une lettre de la ministre, demandant aux directeurs de mettre en place des cours d’arabe au sein des écoles, a circulé, pour la discréditer. Or cette lettre (à l’entête du ministère !) était un faux.
Avec internet, les rumeurs, hoax et autres canulars sont rapidement diffusés. Attention à ne pas nous laisser entraîner, en croyant parfois bien faire ; vérifions d’abord nos sources.
Conclusion
Seul l’Esprit de Dieu nous aidera à traquer le mensonge que l’on peut trouver au sein des médias séculiers, et à chercher la vérité. Dieu a le mensonge en horreur (Ps 5.6b) ! C’est le diable qui « est menteur et le père du mensonge » (Jean 8.44).
Cherchons à lire/écouter/regarder l’actualité avec un regard chrétien, c’est-à-dire avec intérêt, bienveillance et compassion pour ceux qui souffrent. Gardons aussi présent à notre esprit le fait que Dieu est « au-dessus » de l’actualité, et qu’il contrôle tout.
Témoignons aussi, à l’occasion, auprès de ceux qui nous entourent, de notre regard différent sur certains sujets.
Ne nous trompons pas de combat : nous devons combattre les idées, mais pas les personnes ! « Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » (Éph 6.12)
Et n’oublions pas de prier, personnellement et en église, pour les sujets actuels (les conflits dans le monde, les sujets de société, les faits divers, les élections, etc.).
Repas de mariage — tout le monde s’installe à table et chacun essaye de faire un peu connaissance :
« Vous faites quoi dans la vie ?
– Ben, rien, enfin, si, je m’occupe de mes enfants.
– Ah bon, vous n’avez pas fait d’études ?
– Oui, oui, des études de médecine. »
Suit un « ah » de dépit (sous-entendu : « Vraiment, c’est un peu du gâchis ! »).
À la table d’à côté, la soirée commence par le même type de question :
« Vous travaillez ?
– Oui, je travaille dans une société d’assurance.
– Ah bon, vous n’avez pas d’enfants ?
– Oui, j’en ai trois.
– Mais qui s’en occupe ?
– Il y a une nounou qui vient le soir après l’école. »
Suit un « ah » réprobateur (sous-entendu : « Vraiment, est-elle bien à sa place, cette mère ? »).
Quelle mère de famille ne s’est jamais trouvée dans ce type de situation, se sentant jugée sur son choix de travailler au dehors ou de rester à la maison pour s’occuper de ses enfants ?
Et avant de connaître cette situation, laquelle n’a jamais eu quelques difficultés à faire ce choix ? Et auprès de qui a-t-elle pu trouver de l’aide ? Les idées reçues sont parfois tellement ancrées qu’il est difficile d’aborder ce sujet sereinement. Pour certain(e)s, la place de toute femme chrétienne qui se respecte est à la maison, auprès de ses enfants. Pour d’autres, ne pas mettre à profit plusieurs années d’études est vraiment dommage : une femme instruite devrait travailler en dehors de la maison.
Or le choix (si choix il y a) est souvent loin d’être simple. La Parole de Dieu nous encourage toujours dans notre rôle de femme chrétienne, auprès de notre mari et de nos enfants ; elle nous incite aussi à pratiquer les bonnes œuvres. Toutefois, bien qu’étant notre guide dans toutes nos décisions, la Bible ne nous donne pas de réponse toute faite sur le sujet du travail.
Je voudrais partager avec vous quelques réflexions sur ce sujet, sans avoir la prétention de trancher cette question et sans chercher à être exhaustive, mais plutôt pour donner quelques pistes à celles qui se trouvent devant ce choix.
Avant tout, évacuons un problème de vocabulaire : une femme qui reste à la maison travaille ! Quand quelqu’un qui ne me connaît pas me demande : « Et toi, tu travailles ? » (sous-entendu, en dehors de la maison), je réponds : « Oui, beaucoup, mais je ne suis pas payée ! » C’est vrai que, bien que restant à la maison, j’ai quand même l’impression de travailler !
Vivre, c’est choisir !
Toute notre vie nous sommes amenées à faire des choix. Celui-là est spécialement important. Mais, comme tous les autres, faisons-le :
• dans la prière,
• avec notre mari,
• avec sagesse, en pesant le pour et le contre,
• avec bon sens,
• en prenant conseil, sans oublier que personne ne doit nous imposer un choix.
Quelques questions à se poser avant de faire son choix
Parfois le choix n’est pas simple… Voici quelques questions qu’on peut se poser :
• Avons-nous, mon mari et moi, le même avis sur ce sujet ? Ce peut être l’occasion de parler (ou de reparler) à cœur ouvert de la place du mari et de la femme dans notre couple, de nos priorités, de la répartition des tâches ménagères, de notre rôle en tant que père et mère.
• Avons-nous besoin d’un deuxième salaire ? Ce sujet des finances est très délicat. Par exemple, vivre en région parisienne est très coûteux. Pour certains couples, la question ne se pose même pas : le mari et la femme doivent travailler pour faire face à toutes les dépenses. D’autres fois, la réponse n’est pas évidente : se priver d’un deuxième salaire revient en fait à diminuer son train de vie. Et il faut être honnête dans son choix. Là encore, il est indispensable que ce soit un choix fait à deux.
• Ai-je l’énergie pour faire face à la reprise d’un travail ? Chaque être humain a des capacités différentes, des dons différents, une santé différente. Travailler à la maison n’est pas de tout repos ; mais mener de front travail au dehors et travail à la maison peut sembler insurmontable. Chacune doit faire en fonction de ses capacités ; Dieu ne nous demande pas d’aller au-delà.
• Est-ce que je me vois « entre quatre murs » ? Bien sûr, élever des enfants donne des occasions de sortir de chez soi (!), mais quand on a un seul bébé, on reste quand même de longues heures enfermée pendant ses siestes. Faisons en fonction de notre caractère. Il peut être bien plus bénéfique pour tout le monde que la mère travaille, pourquoi pas à temps partiel, plutôt que de rester chez elle et d’être déprimée. Et si nous avons choisi de rester à la maison et que cela nous est un peu difficile, soyons bien persuadées que Dieu nous aidera dans cette situation.
Quand le choix paraît simple
Vous devez avoir un travail salarié pour une raison évidente : par exemple, votre mari n’est plus là ou il ne peut pas subvenir aux besoins de votre famille pour diverses raisons (maladie, handicap, chômage). Au contraire, vous restez à la maison pour une raison qui vous est propre : par exemple, vous aviez décidé en vous mariant que vous arrêteriez de travailler dès qu’un enfant arriverait, et vous assumez pleinement ce choix.
Assumer son choix
Quand le choix est fait, assumons-le ! Rien n’est pire que de vivre une situation en imaginant sans cesse ce que serait notre vie si on avait fait un autre choix. Dieu nous demande de vivre ici et maintenant, dans la joie et dans la paix. C’est Satan qui nous souffle : « Ce serait certainement mieux si tu étais dans une autre situation… tu pourrais faire ceci ou cela. »
C’est facile, me direz-vous, mais moi, je me retrouve à la maison parce que je n’ai pas le choix : mon mari voyage tout le temps, mon travail m’amenait à voyager aussi, nous n’avons pas de famille sur place ; l’organisation serait impossible, il nous faudrait deux nounous, et même une la nuit !
Ou bien, moi je suis obligée de travailler pour une raison financière, alors que je rêverais de rester à la maison…
Je ne vois qu’une solution : apporter votre situation à Dieu ; il la connaît déjà, il vous aidera à la supporter, ou, mieux encore, à vous y épanouir (?), et peut-être, plus tard, à en sortir…
Quelques avantages et quelques « risques » à rester à la maison
Pour le vivre depuis quelques années, et aussi pour en avoir beaucoup parlé avec des amies, je peux affirmer que travailler à la maison procure beaucoup de joies et peut nous apporter un plein épanouissement en tant que femme, quelles que soient les idées véhiculées dans la société. Par ailleurs, ce travail sollicite des compétences dans des domaines très variés. De plus, nous sommes plus flexibles dans la gestion de notre temps et plus disponibles pour notre famille, pour l’église, pour notre prochain. Il est vrai que notre disponibilité varie en fonction de l’âge des enfants. Et il ne serait pas sage de s’engager dans trop d’activités, au risque de ne plus avoir assez de temps pour sa famille…
On pourrait allonger la liste des privilèges à rester à la maison. Mais on oublie parfois de parler des difficultés que l’on peut y rencontrer. En voici quelques unes :
Perte d’estime de soi
Il faudrait plus que quelques lignes, et surtout quelqu’un de plus qualifié que moi, pour aborder ce sujet. Mais on peut constater que les mères au foyer ont parfois une fâcheuse tendance à se dévaloriser. Alors, si un mari lit cet article, n’oubliez pas de remercier régulièrement votre femme de tout le travail qu’elle accomplit, et dont vous n’avez pas toujours conscience. Et vous pouvez aussi essayer l’expérience suivante. Vous prenez une journée de congé et vous proposez à votre femme de « prendre sa journée » elle aussi, en vous laissant maison et enfants. Vous êtes plein d’entrain pour accompagner les enfants à l’école, leur préparer un bon repas à midi, faire tourner un lave-linge (c’est un peu plus long que prévu car depuis la naissance du petit dernier, vous ne l’avez plus utilisé…), aider aux devoirs en rentrant de l’école, tout en occupant la petite sœur qui n’aime pas trop être délaissée… Bref, le soir, quand votre femme rentre de son escapade, vous êtes content d’avoir bien profité de vos enfants, mais vous n’avez fait « que ça » et vous lui dites : « Je n’imaginais pas que c’était aussi fatigant de rester à la maison ! ». Maintenant, vous êtes en mesure de la comprendre encore mieux…
Difficulté à organiser ses journées
Quand les enfants sont tout-petits, la question ne se pose pas vraiment. Mais quand tous les enfants sont scolarisés, arrive une impression de liberté… relative. Liberté, car, après tout, on est seules « maîtres à bord de la maison », après Dieu. Et donc c’est à nous de décider si on va faire ses courses dès qu’on a amené les enfants à l’école, si on met tous les jours les petits plats dans les grands en passant la matinée à cuisiner, si on prend le temps d’un moment avec Dieu alors qu’il y aurait mille choses à faire, si on va voir une voisine malade, si on va faire une balade en forêt, etc.
Bien sûr, on peut s’organiser militairement, mais on risque alors de passer à côté de choses imprévues que Dieu avait peut-être préparées pour nous.
Ne pas assez autonomiser ses enfants
Là aussi, il est difficile de généraliser. Mais, en étant à la maison, une femme a sûrement davantage tendance à prévenir tous les besoins de ses enfants. C’est plus que normal pour un bébé : la maman est là pour ça ! Mais quand un enfant grandit, il me semble tout aussi normal de lui apprendre à participer à quelques tâches dans la maison — même s’il est parfois moins fatigant (car moins sujet à conflit !) de les faire à sa place ! Un ado (garçon ou fille) qui ne prend même pas la peine de porter son linge à laver dans le coffre à linge va peut-être avoir plus de mal quand il devra voler de ses propres ailes… Et aider sa mère est un bon moyen de lui montrer qu’on reconnaît son travail et qu’on la respecte.
Bien sûr, ce ne sont là que quelques aspects de la vie d’une femme au foyer, et ils ne sont pas du tout normatifs. Chacune a son propre vécu et rencontre des difficultés sur des points différents. Et certaines vivent cette situation dans une totale sérénité.
Changer ?
N’ayons pas peur du changement. Sans tout remettre en cause en permanence, n’hésitons pas à nous poser de temps en temps la question de notre situation professionnelle. Ce n’est pas parce qu’on a arrêté de travailler quand nos enfants sont nés, que cette situation doit durer jusqu’à la fin de notre vie. Là encore, chaque couple doit évaluer et gérer ses priorités, qui diffèrent d’un foyer à l’autre et évoluent aussi dans le temps.
Encourager
Nous sommes mère, belle-mère, sœur un peu plus âgée dans l’église. Nous avons parfois une idée bien arrêtée sur le sujet, idée forcément influencée par notre vécu. Alors essayons de ne pas penser que notre choix personnel (ou notre conviction sur ce sujet — les deux peuvent différer si nous ne nous sommes pas épanouies dans ce choix) est la meilleure solution pour toutes les femmes qui nous entourent, dans notre famille et dans notre église… Réalisons que chaque femme est différente, que chaque situation est différente et essayons de comprendre, d’avoir du discernement, surtout si on vient nous questionner. Bannissons les jugements à l’emporte-pièce ou les petites réflexions acides et culpabilisantes. Et encourageons-nous mutuellement à toujours chercher la place où Dieu nous veut !
Conclusion
Un choix difficile, d’autant que de lui va dépendre votre épanouissement, et donc forcément celui de votre famille… Alors beaucoup d’inquiétude ? Non, si nous sommes persuadées que notre Dieu est bon, qu’il veut notre bien, et si, quoi que nous décidions, nous faisons tout « comme pour le Seigneur » !
Un magnifique soir d’été. Je chante dans une chorale le Psaume 103 mis en musique spécialement pour l’occasion. C’est le mariage de ma meilleure amie. Je la connais depuis 25 ans. Nous sommes voisines depuis toujours, allons dans la même école, avons souvent été dans la même classe, partageons la même foi, fréquentons la même église, partons parfois en vacances ensemble et passons de longues heures à parler, au téléphone ou de visu !
Pour son mariage, l’oncle de la mariée a donc composé une musique adaptée au Psaume 103 et une grande chorale chante à pleins poumons : « Mon âme, bénis l’Eternel et n’oublie aucun de ses bienfaits ! » (v. 2) C’est vrai que, pour Amélie , c’est un grand bienfait que d’épouser un garçon qu’elle aime, qui partage sa foi et qui, de plus, a de nombreuses qualités. Pour moi, c’est un peu différent : j’ai vraiment l’impression de la « perdre ». Nos longues heures de discussion risquent de se réduire considérablement ; c’est normal mais j’en éprouve un petit pincement au cœur…
« Autant l’orient est loin de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. » (v. 12) C’est beau de rappeler en un jour de mariage que Dieu nous a pardonnés toutes nos fautes et qu’il ne nous les rappelle plus.
« L’homme ! ses jours sont comme l’herbe, il fleurit comme la fleur des champs. Lorsqu’un vent passe sur elle, elle n’est plus, et le lieu qu’elle occupait ne la reconnaît plus. » (v. 15-16) Mais quelle idée a eu l’oncle d’Amélie de vouloir nous faire chanter tout le Psaume 103 ! Les mariés sont jeunes, beaux, pleins de vie et la vie est devant eux ! Il aurait pu nous proposer une adaptation du Psaume en omettant ces deux versets…
« Bénissez l’Éternel, vous toutes ses œuvres, dans tous les lieux de sa domination ! Mon âme, bénis l’Éternel ! » (v. 22)
Quatre jours plus tard, coup de téléphone. C’est la mère de la mariée : « Michel et Amélie sont auprès du Seigneur ! » Stupéfaction. Incompréhension. C’est un accident de voiture qui les a tués tous les deux sur le coup, lors de leur voyage de noces. J’avais eu l’impression de « perdre » ma meilleure amie le jour où elle partait avec son mari, mais là, c’est effectif : je ne la reverrais plus sur cette terre…
Je passe mes journées à pleurer. Et au milieu de mes larmes et de toutes les pensées qui m’assaillent, le Psaume 103 me revient : « L’homme ! ses jours sont comme l’herbe… » Je comprends pourquoi il ne fallait pas supprimer ces deux versets dans l’adaptation musicale. Et, même si je ne comprends pas pourquoi « elle n’est plus », je comprends un peu la brièveté de la vie et la souveraineté de Dieu.
Et, dix-sept ans après, je peux dire : « … elle n’est plus… mais la bonté de l’Eternel est de tout temps et à toujours sur ceux qui le craignent. » (v. 17)
« Mon âme, bénis l’Eternel ! »
« Femmes, soyez soumises à vos propres maris. » (Éphésiens 5.22)
Parler de soumission est difficile, car se soumettre n’est pas naturel à l’être humain, homme ou femme. De plus, parler de la soumission de la femme ajoute une difficulté, car la condition de la femme est extrêmement variable d’un pays à l’autre, d’un milieu socio-culturel à l’autre, même au XXIe siècle.
En lisant cet article, gardez donc à l’esprit qu’il a été écrit par une femme occidentale, née dans la deuxième moitié du XXe siècle, chrétienne et mariée à un mari aimant qui partage la même foi.1
Mais bien sûr, ce ne sont ni mon vécu, ni l’apparent bien-être de la plupart des femmes occidentales qui peuvent servir de référence en la matière, mais uniquement la Parole de Dieu, seule norme sûre. Et quand on cherche à comprendre sincèrement ce que la Bible dit de la soumission, on est surpris de constater que celle-ci est source d’épanouissement et non de contrainte !
Ce que la soumission n’est pas
Avez-vous déjà remarqué l’attitude de certaines femmes quand Éphésiens 5.22 est lu à l’occasion d’un mariage ? On a l’impression de lire dans leurs pensées : « Ça y est ! on va y avoir droit ! » Peut-être certains assimilent-ils la soumission à la sujétion, la subordination, l’oppression, l’obéissance servile, c’est-à-dire à tout ce qu’elle n’est pas !
En effet, on ne soumet pas quelqu’un. Se soumettre signifie se mettre volontairement en dessous ; la soumission est donc un choix librement décidé devant Dieu.
La soumission pour tous
« Soumettez-vous les uns aux autres. » (Éph 5.21)
Il n’est pas réservé aux femmes de se soumettre : Dieu, par la plume de l’apôtre Paul, le demande à tous les chrétiens. Le Seigneur Jésus, qui, de toute éternité, était dans le ciel l’égal de Dieu le Père, en s’incarnant, s’est soumis à son Père (Phil 2.5-8). Prenons exemple sur lui !
Soumission = infériorité ?
Non ! Devant Dieu, en Christ, dans la nouvelle création, homme et femme ont la même valeur (mais pas la même fonction).
Se soumettre à son mari consiste donc à reconnaître l’ordre établi par Dieu, d’abord lors de la création (l’homme a été créé le premier), puis lors de la rédemption : le Christ est le chef de l’Eglise, de même le mari est le chef de sa femme (1 Cor 11.3) ; dans ce sens, il prend soin d’elle et la protège. Ainsi cette soumission est grandement facilitée par l’amour du mari pour sa femme.
La soumission de la femme n’est donc pas l’acceptation d’un rôle inférieur.
Soumission et autorité
L’autorité déléguée par Dieu doit toujours s’exercer dans l’intérêt de ceux pour lesquels elle a été donnée, et non de manière égoïste — qu’il s’agisse d’un mari, d’un père ou d’une mère, d’un chef dans le travail, etc. L’autorité n’a donc rien à voir avec l’autoritarisme ou la tyrannie.
Dans le couple, l’attitude du mari devrait être toujours empreinte d’amour (Éph 5.25), selon l’exemple suprême de l’amour de Christ pour son Eglise. Son but principal deviendra le plein épanouissement de la personnalité de sa femme. Alors se soumettre à un tel mari conduira à la liberté.
Des limites à la soumission ?
Toute autorité est donnée par Dieu et est liée à la position de la personne, à sa fonction, et non à son caractère ou à ses qualités2. Néanmoins, le pouvoir d’une personne détenant une autorité n’est pas illimité. Il nous est par exemple demandé de nous soumettre aux autorités aussi longtemps que cette obéissance n’entraîne pas une désobéissance envers Dieu (Act 5.29).
Alors, me direz-vous, si mon mari n’est pas chrétien, je n’ai pas besoin de lui être soumise ? Ce n’est pas si simple ! On voit trop de femmes qui, dès lors qu’elles se tournent vers le Seigneur, s’affranchissent complètement de l’autorité de leur mari, s’imaginent que, parce qu’elles ont trouvé une relation directe avec Dieu, elles n’ont aucun compte à rendre à leur mari incrédule. Ce n’est pas ainsi qu’elles le « gagneront » (1 Pi 3.1-2 ; 1 Cor 7.16).
Leur mari détient toujours une autorité lui venant de Dieu, et si, en l’exerçant, il n’amène pas sa femme à désobéir à Dieu3 , celle-ci devrait s’y soumettre — même si c’est évidemment beaucoup moins facile que de se soumettre à un mari partageant la même foi, et donc se soumettant lui-même à Dieu.
Conclusion
Jésus, par son œuvre, a amené les êtres humains dans la liberté. S’il demande aux femmes de se soumettre à leur mari, ce n’est donc pas pour leur remettre un joug qu’il est lui-même venu enlever. Alors cherchons à vivre cette soumission positivement, en étant persuadées qu’elle est pour notre épanouissement.
Et vous maris, ne cherchez pas à soumettre vos épouses — ce n’est pas ce que le Seigneur fait avec ses rachet&eacu te;s — mais aimez-les en cherchant leur bonheur avant tout !
1Pour écrire cet article, je me suis beaucoup inspirée du livre de John Stott, La lettre aux Ephésiens : vers une nouvelle société.
2C’est ainsi que Paul demande aux chrétiens de Rome de se soumettre aux autorités, sachant qu’à l’époque régnait l’empereur Néron, dont ni la personne ni la conduite n’étaient estimables ! (Rom 13.1-2,5-7)
3L’exemple d’Abigaïl est très instructif : quand elle comprend que son mari a agi contre l’oint de Dieu et que David, en se vengeant, se portera tort à lui-même, alors elle s’oppose à son mari mais fait preuve d’une grande sagesse en ne le prenant pas de front, ce qui aurait certainement déclenché une violente colère chez Nabal ; l’intervention d’Abigaïl « sauve » David et, plus tard, c’est Dieu lui-même qui s’occupe du sort de Nabal.
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