PROMESSES

Tout lecteur assidu de la Bible, sachant que cet exercice peut parfois soulever des questions épineuses pour lui-même et des controverses avec d’autres, tentera normalement d’appliquer quelques règles élémentaires et sûres de bonne compréhension du Livre.

Si la Bible est réellement le message de Dieu aux hommes, il n’est pas déraisonnable d’espérer que Dieu en guide la lecture par son Saint-Esprit. C’est même biblique (cf. 2 Pi 1.20,21). Il n’est pas non plus superflu d’écouter les conseils de « docteurs » que Dieu a donnés à l’Église pour l’encourager dans son exploration des pages sacrées, et pour en expliquer le contenu avec rectitude (cf. 2 Tim 2.2,14-16 ; 4.1-5).

Un de ces « docteurs », John MacArthur, présente dans un de ses livres quelques principes d’interprétation des Écritures (principes qui valent parfois comme des « garde-fous » !). Il n’est de loin pas le seul à recommander cette approche1 . Je m’en inspire librement dans le texte qui suit.

A. Trois erreurs à éviter (2 Tim 2.15)

1. Éviter de forcer un passage biblique pour favoriser sa propre interprétation.

2. Éviter une étude superficielle des textes. En 1 Tim 5.17, ceux qui œuvrent à la prédication et à l’enseignement doivent étudier sérieusement la Bible et travailler avec effort pour approfondir leur connaissance de la Parole de Dieu. Rien ne tombe tout cuit du ciel. Dieu désire que nous nous penchions sérieusement sur sa Parole.

3. Éviter de « spiritualiser » un passage, à moins qu’il ne nous y invite clairement.

B. Cinq principes pour une interprétation saine des Écritures

1. Le principe littéral

En général, mieux vaut comprendre l’Écriture dans son sens premier, littéral. Toutefois, on prendra toujours garde à aborder un passage en tenant compte de son genre littéraire (historique, législatif, liturgique, poétique, prophétique, sapiential, épistolaire, didactique, autobiographique). C’est le principe que tout lecteur avisé devrait appliquer en abordant n’importe quel texte. Cette approche recquiert un minimum de sensibilité aux divers procédés de style, aux figures (symboles, hyperboles, métaphores, comparaisons, etc.), aux tournures hébraïques ou grecques, aux jeux de mots, à la syntaxe et aux procédés « architecturaux » (acrostiches, parallélismes, chiasmes, répétitions, etc.). La plupart des bons commentaires bibliques rendent compte de ces procédés.

2. Le principe historique

Autant que possible, il faut tenir compte du « contexte » historique de la rédaction d’un écrit (comme lorsqu’on aborde n’importe quel témoignage du passé ou d’une société différente de la nôtre). Attention aux anachronismes ! Tel texte s’interprète souvent de lui-même pour peu qu’on éclaire les circonstances historiques de sa composition. Un livre biblique situé dans son cadre historique général sera mieux compris. On étudiera avec profit les conditions politiques et culturelles qui prévalaient au moment de la rédaction, en se souvenant que le message était en général adapté à la compréhension d’un auditeur de l’époque. Cela étant, il n’est pas nécessaire de se transformer en érudit pour saisir l’essentiel nécessaire à la compréhension d’une grande majorité des livres bibliques2.

3. Le principe grammatical

Souvent la construction syntaxique d’un passage, son champ sémantique et lexical (le sens, le choix et les associations des mots, la fréquence de certaines répétitions, les familles de mots de sens voisin) donnent des clés de compréhension du texte3.

Ici, il convient de mentionner la méthode inductive, qui est simple et efficace. Elle comporte trois stades : l’observation, l’interprétation et l’application. On part de l’étude des détails d’un texte, de phrases telles qu’elles apparaissent dans l’original, pour aboutir à la redécouverte des mécanismes de la langue, à la formulation de règles élémentaires, et plus tard à des conclusions générales, puis à des applications personnelles.

En analysant le texte biblique (observation), on tente de répondre aux questions « Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? » On étudie les mots, en distinguant leurs diverses catégories (noms, verbes, adjectifs, etc.) et leurs diverses fonctions (sujet, complément direct, attribut, etc.), pour établir le sens le plus probable de la phrase, du paragraphe, ou d’un ensemble plus vaste. Si possible, on cherche le sens original des mots en utilisant les lexiques et dictionnaires à disposition.

L’interprétation est dès lors ébauchée. Elle demandera à être confirmée, si nécessaire, par des apports bibliques complémentaires (voir points 4 et 5 ci-après).

4. Le principe de la synthèse ou de l’analogie des Écritures

L’Écriture s’interprète par l’Écriture. Il ne faut jamais échafauder une doctrine sur un seul texte difficile, ou même obscur (cf. 2 Pi 3.15,16). Une doctrine biblique doit être en harmonie avec l’ensemble des Écritures. C’est le principe qui a été suivi par les rédacteurs du Nouveau Testament, toujours prêts à démontrer que leur message était en accord avec la totalité des textes inspirés accessibles à leur époque (l’Ancien Testament et, selon les auteurs, les textes du Nouveau Testament déjà rédigés). Ce fut aussi la règle selon laquelle les grands réformateurs exposaient les Écritures.

5. Le principe pratique de l’application

Selon 2 Tim 3.16, l’Écriture sainte est « utile pour enseigner, convaincre, redresser et éduquer dans la justice » et pour nous préparer à toute bonne œuvre. L’enseignement biblique est destiné à être appliqué dans notre vie quotidienne, à tous les niveaux. Si elle n’aboutit pas à ce résultat, l’herméneutique est une science vaine. Mais attention : ne tirons pas des leçons pratiques à la légère, en détournant un texte de son but initial, comme s’il fallait à tout prix faire parler un passage qu’on n’est pas même sûr d’avoir réellement compris.

C. La clé secrète

Revenons à ce que nous exprimions en introduction. Si la Bible a été inspirée par le Saint-Esprit, elle ne peut se comprendre sans le secours du Saint-Esprit, œuvrant dans le cœur et l’intelligence de ceux qui ont reçu le Saint-Esprit lors de leur conversion????? . Sans ces réalités, tous les bons principes énumérés ci-dessus ne déboucheront jamais sur une réelle progression dans la découverte du Livre de Dieu. Le Saint-Esprit fournit la clé secrète de la Parole de Dieu à ceux qui la lui demandent humblement.

Par l’opération du Saint-Esprit qui nous a régénérés et immergés (baptisés une fois pour toutes) dans le Christ, les Écritures s’ouvrent à nous. C’est lui qui nous amène dans les profondeurs de cette précieuse Parole pour que nous la comprenions et l’aimions (Luc 24.45 ; Act 16.14 ; 1 Cor 2.6-16).

Ce sont alors la méditation constante et l’étude systématique de l’Écriture qui peu à peu nous révèlent Dieu, son caractère, ses desseins de grâce. Le puzzle se complète et nous recevons une compréhension plus juste et plus profonde de l’ensemble de la doctrine biblique. Bien entendu, nous ne connaîtrons jamais qu’en partie (1 Cor 13.12) tant que nous serons ici-bas. Mais nous pouvons toujours avancer dans cette connaissance du Seigneur et de sa Parole. Quelle sainte passion que de nous y dédier !

Si nous sommes vraiment ancrés en Christ et en sa Parole, le Saint-Esprit ne cesse d’opérer pour nous renouveler intérieurement, nous faire découvrir ce qui doit être changé en nous, pour nous humilier, nous amener à la repentance lorsqu’il le faut, mais aussi pour nous encourager, nous ouvrir les yeux sur son incommensurable Personne, sur la gloire de ses plans envers nous et envers le monde, et pour faire de nous des serviteurs, des servantes utiles à leur Maître (cf. Tite 3.4-8).

1Concernant l’herméneutique (l’art d’interpréter les textes), il n’existe pas énormément de littérature évangélique en français. Rares sont les ouvrages que l’on puisse recommander sans aucune réserve. Toutefois, voici quelques bons titres : – Eric Lund et P.C. Nelson, Herméneutique, 174 pages, Éditions Vida, 1985 ; – Alfred Kuen, Comment interpréter la Bible ?, 321 pages, Éditions Emmaüs, 1991. Pour ceux qui ne disposent que de peu de temps, l’excellente brochure d’Alfred Kuen, Comment étudier la Bible ? (110 pages, Éditions Ligue pour la lecture de la Bible) explique succinctement comment étudier et interpréter la Bible.
2On peut utilement se rapporter aux introductions de plusieurs Bibles (Semeur, Segond, etc.) ou Bibles d’études (MacArthur, etc.).
3Étudier le texte biblique dans les langues originales (hébreux et grec) constitue ici un grand avantage. Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’entreprendre de longues études, et qui n’envisagent plus de le faire, il existe beaucoup de moyens auxiliaires à la portée du grand public. Étant moi-même dans ce cas, j’ai acquis un N.T. en grec avec une traduction littérale en français sous le texte (Nouveau Testament interlinéaire grec/français, Alliance biblique universelle). On peut éventuellement apprendre les rudiments du grec soi-même, ou avec l’aide d’un frère plus instruit (c’est ce que j’ai fait en apprenant à lire le texte, et en me focalisant sur une meilleure compréhension des mots du texte original). Restons néanmoins modestes et faisons attention à ne pas commettre de contresens en raison d’une méconnaissance des subtilités de la langue originale ; les bons commentaires nous guideront en cela.

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« Si quelqu’un vient à moi et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. » (Luc 14.26-27)

1. Qu’est-ce qu’un disciple du Seigneur ?

On devient disciple du Seigneur en :
– venant à Jésus (« Si quelqu’un vient à moi », v. 26) : Jésus dit ailleurs : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Mat 11.28-30) Venir à Jésus, c’est accepter la main de mon Sauveur Jésus-Christ, en me repentant de mes péchés et en le recevant par la foi. C’est le chemin du salut
. – venant après Jésus (« Quiconque ne me suit pas (litt. ne vient pas après moi) ne peut être mon disciple », v. 27) : Venir après Jésus, c’est le suivre, marcher à son exemple et selon ses commandements. C’est le chemin de la sanctification.

Le mot grec « maître » est didaskalos. Un disciple est donc quelqu’un qui suit l’enseignement de son « didaskalos », de celui qui l’enseigne1 . Ce mot était commun dans le monde académique gréco-romain. Les disciples étaient assis aux pieds des philosophes. Ils vivaient avec leur maître et suivaient sa façon de vivre et son système d’enseignement.

Le disciple est un élève, quelqu’un qui apprend à être sous l’influence de son maître enseignant pour qui il a de l’admiration. Nous, nous devons apprendre la vérité de l’Évangile enseigné par notre Maître.

Le disciple est un adepte ou un adhérent, quelqu’un qui soutient loyalement son maître et n’a honte de lui dans aucune situation. Il suit son maître et sa doctrine avec dévotion. Le disciple est un chrétien, quelqu’un qui suit son maître, Jésus-Christ. « Ce fut à Antioche que pour la première fois les disciples furent appelés chrétiens. » (Act 11.26)

2. Trois caractéristiques du disciple du Seigneur

2.1. Ne pas faire passer les affections naturelles avant Jésus (v. 26)

Le verbe « haïr » du v. 26 n’implique pas une haine littérale, car Jésus nous exhorteA à aimer nos ennemis (Luc 6.27) — a fortiori nos proches ! Dans Luc 8.20-21, il explique que ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique sont sa mère et ses frères. « Haïr » est une expression idiomatique hébraïque qui signifie « ne pas préférer à »2 . Autrement dit, celui qui ne préfère pas Jésus à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même à sa propre vie, ne peut être son disciple.

La Bible Osty commente en note : « Il faut préférer Jésus à tout ce que l’on a de plus cher. » Aimer, c’est choisir Christ et se soumettre à lui et à sa Parole. Haïr, c’est rejeter ou refuser de se soumettre à quelqu’un ou quelque chose d’autre qui prendrait la place de Jésus. Cela ne relève pas de nos émotions, mais de notre volonté. À l’instar du fils prodigue, on engage sa volonté : « Je me lèverai, j’irai vers mon père… » (Luc 15.18)

Nous devons suivre inconditionnellement Jésus-Christ comme Seigneur et Guide en lui subordonnant tous les liens naturels, aussi légitimes qu’ils soient. Deut 21.18-21 en est un exemple : un fils indocile devait être amené par ses propres parents vers les anciens d’une ville en Israël et être lapidé. Cet exemple extrême nous dépeint la haine que nous devons avoir contre le péché et la désobéissance à Dieu et à sa Parole.

Cela touche ma vie personnelle, mon « ego » qui s’élève contre la vie de Dieu en moi. « Me faire plaisir », « me sentir bien dans ma peau », est tout sauf « haïr sa propre vie » (v. 26). Confessons-le, nous avons souvent de la peine à ne pas être influencés par l’esprit hédoniste de notre société.

Mais, pourrait-on dire, ne faut-il pas s’aimer pour « aimer son prochain comme soi-même » (Matt 22.39, cf. Éph 5.28) ? En fait, pour aimer notre prochain nous puisons notre amour à sa source, l’amour du Seigneur qui nous a aimés inconditionnellement.

2.2. Porter sa croix et suivre Jésus (v. 27)

Suivre le Seigneur implique des tribulations, de la souffrance, des épreuves :
– « Quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. » (Luc 14.27)
– « C’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. » (Act 14.22)
Sous les Romains, la croix était la part des criminels, un symbole d’abomination et de mort. Le Seigneur a subi à notre place une mort ignominieuse. Il a « souffert beaucoup » (Luc 9.22). Il restera toujours notre modèle quant aux épreuves et aux souffrances. « Porter sa croix » se vit dans divers domaines ; cela peut consister à :
– remporter des victoires sur les penchants de notre cœur naturel ;
– aimer ceux qui ne nous aiment pas, voire même qui nous détestent ;
– exercer le fruit de l’Esprit dans les circonstances adverses (amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi (Gal 5.22-23) ;
– renoncer à faire passer ses propres intérêts avant ceux des autres.

Quelles que soient les situations, l’objectif du disciple restera de « connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort pour parvenir, [s’il le peut], à la résurrection d’entre les morts » (Phil 3.7-14).

2.3. Renoncer à tout ce qu’on possède et suivre Jésus (v. 33)

Le verbe « renoncer » (apo-tassomai) veut dire « abandonner », « dire adieu », « donner congé à ». Le verbe est au présent, ce qui indique une action continue, car c’est un processus de sanctification.

Je dis volontairement adieu à tout ce qui touche mes propres intérêts, mes projets, mes idéaux, en remettant à Christ le contrôle de ma vie, de tous les recoins encore cachés de mon cœur. Je laisse le commandement de mes activités, de mon ministère, entièrement au Seigneur.

Les rôles sont inversés : le cœur naturel s’aime d’abord lui-même, est autonome, ne se soumet pas à Dieu et ne le met au premier rang de ses affections. Le cœur soumis à Dieu dit au contraire : « Je considère tout comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. » (Phil 3.8-9) « Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps esAt court ; que désormais ceux qui ont une femme soient comme n’en n’ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, et ceux qui usent du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. » (1 Cor 7.29-31)

Rien dans ce monde ne doit nous empêcher de vivre dans une soumission entière au Christ. Sa volonté prime. Il a tous les droits sur ses disciples rachetés à grand prix.

« Donner congé à » tout ce que nous possédons signifie que nous confions d’abord au Seigneur nos biens légitimes, car nous les avons reçus de lui : épouse, enfants, travail, maison, ministère. Nous marchons alors avec une entière confiance dans le Seigneur. N’a-t-il pas promis : « Je ne te délaisserai point ni ne t’abandonnerai » (Héb 13.5) ? La Parole nous assure : « Il prend soin de vous » (1 Pi 5.7).

3. Trois illustrations sur ce que fait un disciple

Le Seigneur nous engage à la réflexion, au calcul du coût d’être ses disciples. Suivre Jésus entraîne des conséquences sérieuses dans notre vie. Certains avaient reculé devant ce prix à payer : « Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent : cette parole est dure ; qui peut l’écouter ? […] Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allèrent plus avec lui. » (Jean 6.60,66)

1e exemple (v 28-30) : La construction d’une tour — le disciple du Seigneur calcule le coût

Jésus prend d’abord l’exemple de la construction d’un édifice. Avant de construire, on fait un devis préalable de tous les coûts.
Pour le disciple, le coût en sera certainement élevé : le travail est laborieux et les circonstances pas toujours favorables. Ne comptons donc pas sur nos propres forces — ni dans les calculs, ni dans l’exécution de l’ouvrage.

Le disciple construit : – sur un fondement solide : « Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ » (1 Cor 3. 11-15) ; – avec une garantie de sécurité : « Le nom de l’Éternel est une fortAe tour, le juste y court et se trouve en sécurité » (Prov 18.10) ; – en pleine confiance dans le maître d’œuvre : « Remets ton sort à l’Éternel. Confie-toi en lui, et c’est lui qui agira. » (Ps 37.5).

2e exemple (v. 31-32) : La préparation du roi à la guerre — le disciple du Seigneur se prépare au combat

N’oublions pas que le disciple du Seigneur est en état de guerre permanent. – Son engagement dans la bataille nécessite une évaluation de la situation : « Les projets s’affermissent par des conseils ; fais la guerre avec de bonnes directives. » (Prov 20.18) Sage conseil de Salomon, que nous ferions bien de suivre.

– Il dresse une stratégie en prenant connaissance des subtilités de l’ennemi : « Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses serviteurs se déguisent en serviteurs de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres. » (2 Cor 11.1-4, 13-14)

– Il s’équipe contre l’ennemi en revêtant toute la panoplie divine décrite dans Éph 6.10-20. Ne nous confions pas en nos armes charnelles, mais en celles que Dieu nous a laissées et qui « sont puissantes pour renverser des forteresses, les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, en amenant toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Cor 10.3-6).

– Il s’astreint à la discipline, sachant que le combat est difficile. Les privations, les souffrances et les blessures ne nous seront pas épargnées.

– Il mesure la force de son ennemi, mais en sachant que l’Éternel est avec lui (Jos 1.5 ; És 41.10,13-14 ; Mat 28.20). Sans le Seigneur nous ne pouvons rien faire (Jean 15.5). Soyons assurés que « les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre l’Église de Christ » (Mat 16.18). Ayons confiance en Dieu, car son armée est plus forte que les cohortes de l’ennemi (2 Rois 6.15-16) et persévérons dans la prière.

3e exemple (v. 34-35) : La saveur du sel — le disciple du SeigneAur sert d’assaisonnement par son témoignage et sa conduite

Le sel est un symbole de la fidélité. Le Seigneur nomme ses disciples « le sel de la terre » (Mat 5.13). Le sel corrige la fadeur de certaines substances. Le sel préserve certaines substances de la corruption. L’infidélité laisse du dégoût et a comme conséquence le rejet de l’Évangile. Le sel insipide « n’est plus bon à rien » et sera finalement jeté. Notre témoignage doit être ce sel de la terre.

4. Celui qui refuse de payer le prix de l’engagement

Il préfère la tradition (v. 1-6) : Jésus, un jour de sabbat, invité chez l’un des chefs des pharisiens, guérit un homme infirme. Ici la tradition du sabbat dépasse ce que la loi avait prescrit et s’oppose directement à la grâce et aux exigences du Seigneur. Le légalisme tue la grâce.

Il préfère l’honneur de sa propre personne pour flatter son « ego » (v. 7-14) : Dans cette parabole, l’invité prétentieux, désireux de se mettre à la première place, a été relégué à la dernière par le maître.

Il préfère ses propres intérêts à ceux du Seigneur (v. 15-24) : La parabole du grand souper le souligne avec force. Les premiers conviés refusèrent tous l’invitation du maître. Aucun n’avait le temps. Les trois activités prétextées pourraient représenter les possessions, le travail et la vie de famille : elles sont légitimes mais peuvent aussi nous empêcher de venir à Jésus ou de le servir.

Conclusion

Calculons les conséquences de notre loyauté envers notre Maître. Préparons-nous à des difficultés et des épreuves de toutes sortes, parfois même à la mort comme c’est le cas de nos frères et sœurs persécutés sous des régimes totalitaires. Suivons le Maître où qu’il aille en apprenant à lui soumettre nos ressources naturelles. C’est Dieu qui nous donne les forces nécessaires si nous nous confions en lui : « Ma chair et mon cœur peuvent défaillir, Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et ma part. » (Ps 73.28)

<sup>1Les mots de la même famille que didaskalos (enseigner, instruction, enseignement, maître, celui qui enseigne), reviennent à peu près 250 fois dans le N.T.
<sup>2</sup> Voir également : « Jacob alla vers Rachel, qu’il aimait plus que Léa. » (Gen 29.30) « Si un homme a deux femmes, l’une aimée, l’autre haïe… » (Deut 21.15) « J’ai aimé Jacob et j’ai eu de la haine pour Ésaü. » (Mal 1.2 ; Rom 9.13), ce qui veut dire : « J’ai aimé Jacob, et quant à Ésaü, je ne l’ai pas préféré à Jacob. » « Celui qui aime père, mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n’est pas digne de moi. » (Mat 10.37)

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L’Église manque grandement de responsables qualifiés et préparés à exercer divers ministères. Une des tâches des anciens de l’église locale est de discerner de futurs responsables dans le but de les former.

Moïse et Jéthro

Jéthro avait observé l’épuisement de son beau-fils Moïse dans sa tâche de chef du peuple, et il lui fit part de ses conseils (Ex 18.13-27). Cette portion de l’Écriture est pleine de leçons pratiques pour nous aujourd’hui :

  • Les responsables, pasteurs, anciens, ne sont pas infaillibles. Peut-être y a-t-il nécessité d’une réforme, d’une correction dans la façon de diriger. Jéthro ne manque pas de faire cette observation à son beau-fils : « Ce que tu fais n’est pas bien. » (v 17)
  • Il intervient pour le bien de Moïse : « Tu t’épuiseras toi-même, ainsi que ce peuple qui est avec toi, car la tâche est trop lourde pour toi. » (v 18) La tâche est trop lourde pour une personne seule. Le travail en solitaire, sans un collège d’anciens et une équipe de diacres, épuise rapidement. D’autre part, cette manière de faire renferme certains dangers : tendance à l’autoritarisme, manque de diversité dans les dons et la sensibilité, risque d’introduire des doctrines étrangères à la Parole, etc.
  • Il fallait expliquer au peuple la nécessité de déléguer des responsabilités à une équipe d’hommes qualifiés moralement. Il était nécessaire de discerner et choisir des hommes de confiance, capables de seconder Moïse dans sa tâche de juge. Il fallait des « hommes de valeur pour les établir à la tête du peuple » (v. 24-26). Il en est de même aujourd’hui. Les dirigeants doivent former de nouveaux conducteurs « de valeur ».
  • Jésus et ses disciples

    Jésus, modèle de « berger » parfait, avait choisi et formé ses disciples (Marc 3.13-14 ; Luc 6.12-16). Il était le formateur par excellence. Suivons-le dans le choix et la formation de responsables :

  • Il les choisit d’abord pour « être avec lui » (Marc 3.13). La communion avec Jésus est capitale. Pas de service efficace sans communion avec le Seigneur. Il passe également du temps avec eux : pour une retraite loin de tout bruit (Mat 15.21, Marc 7.24) et dans ses déplacements qui durent parfois plusieurs mois (Marc 7.3, 8.10, 27) ;
  • Il prie pour eux : avant de les choisir (Luc 6.12-16), pour qu’ils soient gardés de tomber dans les tentations (Luc 22.32), pour leur protection (Jean 17.11-12), pour leur sanctification (Jean 17.17), pour leur unité (Jean 17.11, 21-22) et pour leur croissance dans la connaissance de Dieu (Jean 17.24, 26) ;

  • Il les enseigne (Jean 13-17) et leur explique souvent les paraboles en particulier (Mat 13.51) ;
  • Il leur assigne des tâches spécifiques (Marc 6.39, 43), une mission (Mat 28.18-20). Mais il les suit dans leurs engagements, en évaluant leur travail (Mat 10.5-20) ;
  • Il les exhorte et les reprend à cause de leurs faiblesses: manque de foi (Marc 4.40, Luc 8.25), incompréhension (Mat 16.23), peu de charité (Luc 9.55), violence (Luc 22.51) ;
  • Il leur apprend à reprendre le frère qui pèche (Mat 18.15-22) , mais aussi à lui pardonner (Mat 16.21-22). L’éducation à la discipline est toujours de rigueur.
  • Les apôtres et la formation des conducteurs

    A l’instar de leur Maître, les apôtres ont procédé de la même façon.

  • Paul et Barnabas, dans leur premier voyage missionnaire, amènent Jean-Marc avec eux (Act 13.5) ;
  • Après la séparation de Paul et Barnabas, le premier prend Silas avec lui pour son second voyage (Act 15.39-40), tandis que Barnabas fait équipe avec Jean-Marc (Act 15.39-40) ;
  • Un peu plus tard, Paul trouve un jeune frère, Timothée, et voyant sa fidélité et ses capacités, il l’emmène avec lui pour l’intégrer à son équipe (Act 16.1-3) ;
  • Sept frères font route avec Paul (Act 20.4) et seront formés par lui au cours de ce voyage. Ces mêmes frères pourraient avoir bénéficié de son enseignement pendant deux ans à Ephèse.
  • Ainsi, Paul discernait des frères capables et qualifiés moralement, puis les formait. Cette stratégie apparaît clairement dans la recommandation que Paul fit à Timothée au sujet d’une œuvre qui touchait quatre générations : Paul, Timothée, ceux que Timothée devait former, et la génération qui suivait ces derniers :

    « Ce que tu (2ème génération) as entendu de moi (1ère génération), en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes (3ème génération) fidèles qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres (4ème génération). » (2 Tim 2.2)

    Qualifications des anciens et des diacres

    Les anciens, et dans une certaine mesure les diacres, assument des responsabilités, prennent des décisions, portent des fardeaux, répondent de tout cela devant Dieu (Héb 13.17) et devant ceux qui leur demandent raison de leurs actes et de leurs paroles (1 Pi 3.15). Leur formation se déroule sur divers plans: spirituel, moral, social, humain.

    Nous trouvons la description de leurs différentes qualités dans 1 Tim 3.1-7 ; 2 Tim 2.2-3, 24-25 ; Tite 1.5-91 ; 1 Pi 5.1-3 et Héb 13.17.

    Leurs qualifications spirituelles
    – Leur amour pour le Seigneur (Mat 22.37-38) ,
    – Leur amour pour la Parole de Dieu (Ps 119, 1 Tim 4.6). Il est nécessaire de la méditer, l’étudier, se laisser imprégner par elle et lui obéir,
    – Leur fidélité et leur attachement à Dieu et à sa Parole (Jean 15.4-5) ,
    – Leur vie de prière et de communion avec le Seigneur (1 Thes 5.17) ,
    – Leur foi et leur confiance en Dieu (Héb 11.6) ,
    – Leur stabilité doctrinale (1 Tim 3.9) ,
    – Leur vigilance (Act 20.28) : nos trois ennemis sont le diable, le monde et la chair. Il faut rester constamment vigilant,
    – Leur aptitude à la souffrance (2 Tim 2.3).

    Leurs qualifications morales
    Elles doivent apparaître dans la marche de chacun d’eux avec le Seigneur, dans leur vie par l’Esprit . L’ancien ou le diacre est :
    – irréprochable (1 Tim 3.2 ; Tite 1.7),
    – sobre (aussi sur le plan psychologique : ne pas se laisser entraîner par des idées, des émotions extrêmes ; stable) (1 Tim 3.2),
    – modéré, sensé (prudent dans ses agissements, ne jugeant pas hâtivement) (1 Tim 3.2),
    – réglé dans sa conduite (1 Tim 3.2),
    – pas adonné au vin (1 Tim 3.3),
    – pas violent (1 Tim 3.3),
    – indulgent (sachant céder, équitable) (1 Tim 3.3),
    – pacifique (1 Tim 3.3),
    – désintéressé (1 Tim 3.3),
    – humble (pas enflé d’orgueil) (1 Tim 3.6),
    – pas arrogant (Tite 1.7),
    – pas coléreux (Tite 1.7),
    – honnête (1 Tim 3.4),
    – ami des gens de bien (Tite 1.8),
    – juste (Tite 1.8),
    – maître de soi, tempérant (Tite 1.8),
    – affable envers tous (2 Tim 2.24-25),
    – patient (2 Tim 2.24-25).

    Leurs qualifications familiales
    – mari d’une seule femme (fidèle à sa femme, par contraste avec la polygamie) (1 Tim 3.2 ; Tite 1.6),
    – dirigeant bien sa propre maison (1 Tim 3.4),
    – offrant un foyer hospitalier (1 Tim 3.2),
    – tenant ses enfants dans la soumission avec une parfaite dignité (honnêteté) (1 Tim 3.4),
    – ayant des enfants fidèles, ni débauchés, ni rebelles (Tite 1.6).

    Leurs qualifications sociales
    – ayant une bonne réputation auprès des non-chrétiens (1 Tim 3.7),
    – irréprochable (face à la loi civile, morale, et par rapport aux normes courantes du comportement) (1 Tim 3.2 ; Tite 1.7).
    ? Les qualifications additionnelles propres au ministère d’ancien
    – capable d’enseigner (1 Tim 3.),
    – capable d’exhorter (Tite 1.9),
    – capable de réfuter les contradicteurs (Tite 1.9),
    – capable de redresser avec douceur les adversaires (2 Tim 2.25),
    – capable de servir de bon gré (1 Pi 5.2).

    Leurs qualités humaines à tous (anciens, diacres, et responsables de divers services)
    La liste ci-dessous, sans être exhaustive, en indique quelques-unes. Nous n’avons pas cherché de passages bibliques à l’appui. Nous pensons simplement que ces compétences seraient souhaitables et que l’on peut les acquérir, mais sans forcément les posséder toutes. Cette liste pourra simplement ouvrir quelques pistes de réflexion. Un responsable :
    – a le sens de ses responsabilités et les assume jusqu’au bout,
    – est fiable, crédible, un homme (une femme) de parole,
    – jouit d’une autorité reconnue : sans s’imposer, il est pris au sérieux à cause de sa compétence, de sa personnalité et de son statut, mais surtout parce qu’il est un modèle,
    – est endurant et persévérant,
    – est discret,
    – est créatif,
    – gère bien son temps,
    – est capable de se mettre à la place de l’autre (empathie) en discernant et en comprenant les besoins fondamentaux de ses équipiers,
    – est enthousiaste tout en restant équilibré,
    – est capable de communiquer,
    – … de motiver ses collaborateurs,
    – … d’organiser (concevoir des programmes, planifier, déléguer, contrôler, etc.),
    – … de déléguer des responsabilités,
    – … de travailler en équipe.

    Encore quelques points de repère

    Comme il faut s’assurer que le troupeau soit nourri, protégé, restauré collectivement (prédications, études, exhortation, édification, etc), et individuellement (visites, cure d’âme, instruction, exhortation, etc), dans le cas de futurs anciens, le soin apporté au choix du responsable est primordial.
    Le ministère d’ancien s’exerce dans la collégialité et l’aptitude de celui-ci à travailler en équipe est indispensable. Ce ministère exige du temps, de l’énergie, une préparation personnelle, parce qu’il implique une formation continue d’une part, et une disponibilité envers les collaborateurs et le troupeau.

    L’épouse joue un rôle primordial. Son foyer est ouvert. Elle s’engage de tout son cœur avec son mari pour partager ce fardeau.

    La gestion des affaires du peuple de Dieu, l’Église, Corps de Christ, est une grande et noble tâche. C’est aussi un honneur de pouvoir accomplir un ministère d’ancien (1 Tim 3.1), mais quelle que soit notre fonction, nous sommes exhortés à marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards (Col 1.10).

    L’accompagnement du formateur

    Prenant comme modèle Jésus, le formateur passe du temps avec le responsable pour l’instruire, le suivre, en évaluant son travail. Il lui confie des responsabilités en lui montrant comment il doit affronter sa nouvelle tâche. Il fixe un cahier des charges et un programme, d’entente avec lui. Il contrôle et corrige si nécessaire ses tâches. Il lui donne les moyens nécessaires pour se former (cours bibliques, séminaires, éléments bibliques pour la relation d’aide, éléments bibliques pour la communication, ouvrages, brochures, documents, etc).

    Mot de la fin

    Former des responsables, c’est préparer l’avenir de l’Église. Cette démarche est biblique et ne s’improvise pas. Jésus l’a fait, Paul a suivi ses traces, et l’église locale qui néglige cette formation perdra une génération précieuse de responsables. C’est aussi un ordre que nous donne la Parole de Dieu avec insistance (2 Tim 2.22). Que Dieu nous fasse la grâce de nous occuper de la relève, de la jeune génération qui attend notre main tendue pour la former de façon biblique. Que Dieu suscite une nouvelle génération d’hommes de Dieu pour diriger l’Église de demain. Levons-nous et construisons avec elle.

    Écrit par


    Quand nous nous sentons coupables, nous avons hautement besoin de l’Écriture pour nous assurer que Dieu ne nous rejettera jamais, et que rien ne nous séparera de son amour. C’est sa Parole qui nous donne la paix. Ce psaume est précisément un remède réservé aux « mutilés » du péché, en rupture avec Dieu. On trouve au début de ce psaume le terme étrange de mashil, parfois traduit par « instruction ». En l’intitulant ainsi, David désire certainement donner à son expérience du péché et du pardon une valeur universelle. Puissions-nous tous goûter la réalité de ce bonheur primordial.

    I. Le bonheur dans le pardon divin (1-5)

    L’essence de tout bonheur se trouve dans le pardon des péchés. L’homme ne peut absolument pas s’approcher de Dieu et se sauver lui-même – même si, contrairement à l’animal, il est un être moral et religieux, car Dieu « a mis la pensée de l’éternité dans le cœur humain. » (Ecc 3.11). Parce que Dieu se plaît à faire miséricorde, et parce qu’il aime ses créatures, il a conçu un moyen de contrer notre impuissance à le rejoindre. Il a trouvé en son propre Fils le sacrifice qui nous donne la paix et la réconciliation avec Lui. Pour tout croyant : c’est l’importante doctrine de l’imputation, que Paul éclaire dans son chapitre sur la justification par la foi (Rom 4.7-8 ; cf. 2 Cor 5.19, 21).

    Le bonheur est aussi pour celui qui vient à Dieu d’un cœur sincère, débarrassé de toute fraude ou hypocrisie naturelle (Jér 17.9). Là encore, l’expérience de la grâce de Dieu est fondamentale (Héb 13.9). L’auteur de l’Épître aux Hébreux nous exhorte à « nous approcher avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, ayant les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience » (Héb 10.22 ; cf. Ps 120.2).

    La voie du bonheur : l’affliction et la confession des péchés

    Les v. 3-4 rappellent ce qui se produit lorsque le péché n’est pas confessé au Seigneur :

      – « je me suis tu » : nous cherchons à cacher le mal qui nous ronge ;
      – « sans arrêt je gémissais » : notre conscience est lourde, notre état maladif ; notre âme manque de repos intérieur ;
      – « ta main s’appesantissait sur moi » : Dieu se sert de sa main appesantie pour nous affliger, afin de nous pousser à entrer dans la voie du véritable bonheur, par la confession de nos fautes : « Car ma vie s’évanouit comme une fumée, mes dernières forces se sont consumées. Comme l’herbe coupée, mes facultés ont perdu toute fraîcheur » (Ps 102.4-5, version des Psaumes en français courant ; cf. aussi Ps 39.11 ; Job 13.21).

    Confession et repentance (v. 5)

    Le pécheur non repentant souffre sous un poids terrible, jusqu’au moment où il confesse au Seigneur ce qui cloche dans sa vie. Je reconnais mon péché et m’en humilie en demandant pardon pour tout le mal causé au Seigneur, et peut-être aussi à mon prochain, mon conjoint, mes enfants, mes amis, mes frères et soeurs dans la foi.

    Dieu répond en pardonnant mon iniquité.

    C’est le pardon complet, en vertu de l’œuvre de la rédemption de Jésus-Christ, de sa mort et de sa résurrection. Ainsi, Dieu efface de « mon compte » mon péché. Le Seigneur s’en est chargé, il l’a porté à la Croix. Ce pardon est une certitude pour moi. Il est pour le présent et pour l’avenir. Je suis libéré du péché, et je refuse l’incitation de la chair et de Satan à retomber dans mes anciens péchés. C’est ce que confirment les passages suivants : 1 Jean 1.7, 9 ; Ps 103.12 ; És 43.25 ; Mich 7.19.

    Nous trouvons cette merveilleuse doctrine de l’imputation et du pardon résumée comme suit : « Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte ! Mais celui qui endurcit son cœur tombe dans le malheur. » (Pr 28.13-14).

    II. Le bonheur de la protection divine (6-7)

    Au jour du Jugement, Dieu ne se laissera plus trouver ; il ne prononcera plus que sa sentence finale contre le pécheur qui ne s’est pas confié dans le Seigneur : « Ils crieront vers moi, et je ne répondrai pas ; ils me chercheront de bonne heure, mais ils ne me trouveront pas. » (Pr 1.27 ; cf. Os 5.6 ; Sop 2.2-3).

    Mais pour l’âme pardonnée, il y a totale sécurité auprès du Seigneur. Même en temps de « déluge de grandes eaux », celles-ci ne l’atteindront pas. Elle est gardée comme Noé dans l’arche. Dieu est le garant de sa sécurité éternelle. Cela n’entraîne pas que le croyant soit exempt d’afflictions, mais il a l’assurance absolue que son Sauveur est avec lui. Endurer des afflictions pour le nom des Christ a une grande valeur dans la perspective de l’éternité. L’Éternel est notre bouclier et notre forteresse (Deut 32.10 ; Ps 18.17 ; Ps 27.5).

    III. Le bonheur de la direction divine (8-10)

    Dieu nous garantit ici sa divine direction en toute circonstance. Le Guide divin le fait de façon constructive, corrective s’il le faut. Quatre aspects positifs de sa direction :

      – il nous instruit,
      – il nous enseigne le chemin que nous devons suivre,
      – il nous conseille,
      – il veille sur nous.

    Comment Dieu nous donne-t-il ses directives ?

      – par sa Parole inspirée, lors de notre méditation personnelle ou d’une prédication, quand un passage s’impose à notre esprit, sous forme d’instruction, d’exhortation, ou d’avertissement ;
      – par des conseils de personnes que Dieu met sur notre chemin à des moments opportuns ;
      – par les circonstances qu’il permet ;
      – par l’épreuve, l’affliction, la souffrance.

    Voulons-nous marcher avec intégrité et humilité à la suite d’un tel Guide ? (cf. Ps 101.2 ; Ps 25.8, 12 ; Pr 2.11 ; 4.11-12 ; 6.22 ; Col 1.9-10).

    Et si nous nous soustrayions à la correction divine ? (v. 9)

    Les exemples donnés par le cheval et surtout le mulet typifient « la sottise » (Pr 26.3). La sottise et la folie des hommes les abaissent au niveau animal (Ps 10.14,21 ; 35.14 ; 49.11,13,21 ; 73.22 ; 92.7 ; Pr 12.1 ; 30.2 ; Job 11.12). Ils sont alors sans intelligence ni reconnaissance (És 1.3 ; Jér 8.6). Or, bien des animaux doivent être bridés pour être dirigés (2 Rois 19.28 ; És 30.28 ; 37.29 ; Éz 19.4).

    Cette exhortation démontre combien nous avons besoin de rester à l’écoute de Dieu. De même que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom 8.28), nous savons que les souffrances et les afflictions ont pour but de nous rapprocher de Dieu, de nous purifier des scories de notre ancienne nature. Nous devons savoir que conjointement, les souffrances font aussi partie de la création déchue, qui gémira de son état jusqu’au « rétablissement de toutes choses dont les prophètes ont parlé. » (Act 3.21).

    Contraste entre le méchant, impie, pervers et le juste

    Si les souffrances sont le lot de tous les humains, il n’en est pas moins vrai que des souffrances inutiles transpercent celui qui s’écarte de la voie du Seigneur et qui se conduit comme un mulet. Tandis que « ceux qui comptent sur Dieu » ont confiance en lui. Ils sont environnés de sa bonté et de sa grâce.

    IV. Le bonheur de la reconnaissance envers Dieu (v. 11)

    Encore une triade pour terminer ce magnifique psaume, un triple privilège pour ceux qui sont « droits de cœur » :

      ? Réjouissez-vous en l’Éternel !
      ? Égayez-vous, justes !
      ? Jetez des cris de joie !

    Joie et louange font partie intégrante de la vie d’une personne pardonnée de ses péchés par Jésus-Christ.

    Conclusion

    Quelle merveille que ce psaume ! Il nous enseigne à saisir toute la portée du pardon divin en Christ. À cheminer humblement vers l’éternité, en nous repentant si nous avons péché. Il nous enseigne aussi à nous laisser instruire par la Bible pour découvrir la voie que Dieu nous a destinée. Il y a de quoi nous réjouir en lui.

    C’est ce que Paul, en prison à Rome, recommande aux Philippiens :
    « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dis : réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » (Phil 4.4-5).

    Écrit par


    « Il te couvrira de tes plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes.
    Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse.
    Tu ne craindras ni les frayeurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour »
    Ps 91.4

    La 40e année d’existence de Promesses touche à sa fin et nos cœurs sont remplis de reconnaissance envers le Seigneur. Au cours de toutes ces années, nous avons fait l’expérience de ses interventions providentielles surprenantes. Quel bonheur d’œuvrer sous les ailes protectrices du Dieu Tout-Puissant.

    L’année 2007 a été exceptionnelle. Nous avons imprimé 28’400 exemplaires, dont 21’000 sont partis en Afrique francophone, 5’300 en Europe, 700 dans d’autres pays ; 1400 ont été utilisés pour la promotion de la revue. Nous avons touché 39 pays : 25 en Afrique, 6 en Europe, 4 dans les 2 Amériques et 4 dans d’autres continents. Notre double objectif d’édifier les lecteurs d’Europe et d’Afrique par les mêmes articles se confirme. L’Afrique avance à pas de géants avec la jeune génération de chrétiens évangéliques qui se lève. La soif de Dieu et de sa Parole est intense, mais la pauvreté reste un grand obstacle à l’acquisition de Bibles et de littérature biblique. Beaucoup luttent pour leur survie et celle de leurs familles. Hommage aux nombreux lecteurs africains qui, malgré ces difficultés, persévèrent dans la foi et dans leur marche avec le Seigneur !

    Des églises, des instituts théologiques, des centres bibliques, des responsables d’églises et des pasteurs de plus en plus nombreux souhaitent recevoir Promesses. Dans certaines régions, notre revue est la seule littérature dont ils disposent pour progresser dans l’édification et dans la formation biblique. Nous recevons des témoignages poignants.

    D’autre part, la responsabilisation de nos lecteurs africains nous semble une bonne option, car les charges de transport atteignent presque 50 % du coût total, de sorte que nous sommes parfois contraints d’annuler des envois non payants. La contribution annuelle de 2 USD ou de 1000 francs CFA est aussi approuvée et souhaitée par nos représentants des divers pays d’Afrique. Le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Centrafrique, le Gabon, le Tchad, le Togo et la Zambie ont maintenant un réseau Promesses avec leurs représentants respectifs, et, en République Démocratique du Congo, les Centres Bibliques des grandes villes du pays assurent la vente directe.

    Le site www.promesses.org progresse et les visites quotidiennes sont d’environ 80. Quant à la correspondance, elle est en augmentation, et de plus en plus de questions théologiques et éthiques nous sont posées, auxquelles il est répondu. D’autre part, le nombre d’articles demandés et envoyés par e-mail est en augmentation, et nos archives informatiques de textes sur des thèmes bibliques et éthiques s’étoffent. Chaque année les structures de communication par Internet s’améliorent dans les pays d’Afrique, ce qui facilite la communication.

    Un très grand merci à vous tous, chers lecteurs, pour votre confiance. Nous aimerions spécialement exprimer notre reconnaissance à nos donateurs réguliers et ponctuels grâce auxquels il nous a été possible d’aller au-delà de ce que nous osions penser en 2007. Cela nous émeut de voir combien vous avez honoré notre travail basé sur le bénévolat.

    Merci aussi pour vos prières, dont nous avons grandement besoin pour accomplir la tâche que Dieu nous a confiée.
    Pour les lecteurs de France, de Belgique et de Suisse, vous trouverez désormais la date d’échéance de votre abonnement sur le porte-adresse.

    Pour les lecteurs d’Afrique, nous vous renvoyons à la rubrique « Abonnements ». Vous devez impérativement renouveler votre abonnement, sinon votre adresse sera rayée du fichier. Si vous ne pouvez pas payer, merci de nous écrire pour nous en informer.

    Merci aussi de nous communiquer immédiatement tout changement de nom ou d’adresse, ceci pour éviter des frais inutiles par des « retours à l’expéditeur » et l’annulation de votre adresse. Veuillez nous signaler aussi l’arrivée d’enveloppes de colis déchirées ou abîmées. Si les numéros ne vous arrivent pas ou trop en retard, merci de nous en aviser.

    Nous avons à cœur de continuer à vous offrir une revue de qualité et solidement ancrée dans la Parole de Dieu, à la fois riche en substance et d’un accès de lecture agréable.

    Au seuil de cette nouvelle année 2008, l’équipe de rédaction de Promesses vous adresse de tout cœur ses vœux de bénédiction. Le temps presse ! Jésus va bientôt revenir ! Alors travaillons « de mieux en mieux » et avec passion pour notre bien-aimé Sauveur et Seigneur.

    Avec nos messages chaleureux et fraternels en Christ,

    Pour l’équipe de rédaction : Henri Lüscher

    Écrit par


    ou le secret de la consécration
    Josué 1.1-15

    Henri Lüscher est le cofondateur de Promesses. Retraité, il a été cadre commercial dans divers entreprises durant sa vie active. Depuis, il consacre tout son temps au Seigneur à travers Promesses et l’Église. Ancien dans une église évangélique à Vevey, il a toujours poursuivi l’enseignement de la saine doctrine, base indispensable pour mener une vie d’église, de couple et personnelle qui soit à la gloire de Dieu.

    Appel et promesses de Dieu pour une nouvelle génération

    Les 15 premiers versets du livre de Josué nous incitent à la réflexion et nous encouragent franchement dans nos profondes aspirations à plaire au Seigneur par une vie qui l’honore. Ce sont des leçons spirituelles et pratiques que Dieu nous adresse à travers cette touchante rencontre. Point n’est besoin de rappeler que tous ces récits divinement inspirés sont éminemment authentiques et ont été « écrits pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.» (1 Cor 10.11)

    Une leçon pour aujourd’hui ?

    Moïse est mort. Le peuple est au bord du Jourdain et attend l’entrée dans le pays de la promesse. Il a passé 40 ans dans le désert à cause de son incrédulité. La première génération, à cause de sa désobéissance à Dieu, a dû finir sa course terrestre dans le désert. Une nouvelle génération se lève. Il lui faut donc un nouveau conducteur, un homme fidèle qui la fasse entrer en possession de son héritage.

    Josué est là. Il a été préparé depuis longtemps à cette nouvelle mission. Il va maintenant devoir se consacrer au service auquel Dieu l’a appelé : conduire le peuple de l’autre côté du Jourdain, concrétiser le plan de conquête, et prendre possession du pays promis par Dieu, Canaan. Dieu décide de s’entretenir avec Josué. Dans cette communication divine directe, appel, exhortation et promesses sont réunis.

    Verset 1

    « Après la mort de Moïse, serviteur de l’Eternel, l’Eternel dit à Josué, fils de Noun, serviteur de Moïse… »
    Moïse est appelé « serviteur de l’Éternel » et Josué « serviteur de Moïse ».

    L’humilité était une des caractéristiques de ces deux éminents serviteurs du Seigneur. Jésus-Christ a repris ce thème en nous invitant à le servir humblement : « Quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur, et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme rançon pour tous. » (Mat 20.26-27) L’esprit de service va à l’encontre de notre tendance naturelle. S’affirmer, et non pas s’effacer, est la devise de la société postmoderne.

    La fidélité était une autre qualité de Moïse et de Josué. Cette qualité a été exaltée par le Seigneur : « Bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. » (Mat 25.21) Ce n’est pas dans la quantité de travail que l’on abat, mais dans sa qualité, que gît le secret du serviteur. « Être fidèle en peu de chose » vaut mieux que l’infidélité, l’activisme. Mais pas de nonchalance, ni de négligence non plus ! Car l’éternité démontrera la qualité de notre service.

    Rappelons-nous que le seul modèle sans faille est Jésus, venu pour servir et donner sa vie comme prix de notre rachat, et pour nous libérer de l’esclavage du péché, de la puissance des ténèbres. L’obéissance fidèle du Seigneur nous a valu le salut, le pardon, la vie éternelle. Comme nous sommes incapables de nous sauver par nos propres œuvres, Jésus a consenti à accomplir l’œuvre de notre rédemption, nous ouvrant par là même la porte du bonheur éternel. « Servons donc le Seigneur en nouveauté de vie et non en vieillesse de lettre. » (Rom 7.6) Les vies de Moïse et de Josué étaient manifestement remplies du Seigneur : tous deux offrirent le témoignage de serviteurs de Dieu dignes de lui.

    À l’instar des deux serviteurs Moïse et Josué, nous pouvons nous aussi pleinement réussir notre vie spirituelle, avec les hauts et les bas qu’elle réserve, en empruntant le chemin de l’humilité et de la fidélité à Jésus-Christ.

    Les impératifs de la consécration

    Dieu appelle maintenant Josué à remplacer Moïse. Quelle responsabilité va désormais reposer sur lui !

    Aujourd’hui, qu’en est-il de la nouvelle génération, de la relève? Vous qui lisez ces lignes, entendez-vous l’appel du Seigneur à remplir les ministères restés vacants. Allez-vous engager le combat, vous tenir à la brèche, prendre clairement parti pour la cause de l’Evangile ? Entendez-vous en cet instant la voix du Seigneur qui désire vous parler ?

    Verset 2a
    « Moïse, mon serviteur, est mort ; maintenant lève-toi… »

    Josué, pourtant déjà habitué à suivre l’Éternel à travers le désert, entend maintenant clairement l’ordre précis du Seigneur de conduire son peuple dans le pays de Canaan.

    Tel est l’ordre que Dieu adresse à tout chrétien qui veut suivre le Seigneur. Que le croyant soit mortellement fatigué (1 Rois 19.5), qu’il attende les directives divines pour travailler à la construction de la maison de Dieu (1 Chron 22.16), qu’il languisse après la reconstruction de la maison de Dieu en ruine (Néh 2.18), qu’il soit rempli du désir bouillant de témoigner de son Dieu, mais encore très jeune, (Jér 1.17), l’ordre reste le même : « Lève-toi ! »

    Combien de fois le Seigneur lui-même n’a-t-il pas adressé cet appel aux souffrants1 , à ceux qui sont assaillis par des tentations, par des épreuves diverses (Luc 22.46), ou par l’effroi (Mat 17.7) ? Au préalable, il avait appris à se lever lui-même de bon matin pour prier : « Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria. » (Marc 1.35) Pour nous, le secret d’une vie spirituelle abondante réside aussi dans nos entretiens matinaux avec Dieu (cf. Ps 57.8 : « Je m’éveillerai à l’aube du jour. ») C’est là que commence une journée au service de Christ (Rom 12.1-3).

    Pour réussir notre vie avec Dieu, ne restons plus assis, mais levons-nous, marchons et bâtissons. Cette expression nous secoue et nous rappelle que nous avons un service à remplir pour le Seigneur.

    Verset 2b
    « Traverse le Jourdain que voici, toi et tout ce peuple »

    Josué devait suivre l’ordre de l’Éternel en « passant le Jourdain » avec tout le peuple. Ce n’était pas une mince affaire face aux ennemis de l’autre côté du fleuve.

    Pour le chrétien, le Jourdain est d’abord le symbole de sa mort avec Christ. « Considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. » (Rom 6.11)

    Après la sortie d’Egypte, la traversée de la Mer Rouge et celle du désert, il s’agissait pour Israël de prendre possession du pays de la promesse. Mais il fallait d’abord franchir le Jourdain. Ce passage obligé correspond pour nous à la prise de conscience de notre état de péché, de notre impuissance face au péché, et en même temps à notre appropriation par la foi de la grande réalité spirituelle que « notre vieil homme a été crucifié avec [Christ] » (Rom 6.6) et que nous devons marcher « en nouveauté de vie », comme « Christ qui est ressuscité » (v 4).

    Le règne du péché appartient à notre ancien état : « J’ai été crucifié avec Christ, et si je vis, ce n’est plus moi qui vit, mais c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » (Gal 2.20) Le passage du Jourdain nous est indispensable pour planter nos pieds dans « le pays de Canaan », afin de le conquérir.

    Paul s’est servi de l’exemple du peuple d’Israël et de sa traversée du désert (1 Cor 10.1-22) pour nous rappeler que Dieu permet des épreuves (tentations) afin que nous apprenions à nous connaître nous-mêmes, et à nous réfugier constamment dans le Seigneur, en marchant « en nouveauté de vie » (Rom 6.4). C’est un combat de tous les jours, mené par la foi.

    Rappelons-nous que l’obstacle le plus sérieux dans le franchissement de « notre » Jourdain, c’est toujours notre propre « moi ». N’oublions jamais que nous devons effectuer quotidiennement cette traversée avec l’aide de Dieu : « Quiconque se livre au péché est esclave du péché », mais « si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8.34-35)

    Le Jourdain devait être franchi avec tout le peuple de Dieu. Servir Dieu veut dire aussi amener d’autres personnes à Christ et avancer ensemble. Franchir le Jourdain avec notre Eglise locale. Ensemble nous devons réaliser cette descente dans le fleuve de la repentance et du renouveau en Christ.

    Réussir notre vie avec Dieu, c’est franchir le Jourdain.

    Verset 3

    « Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne, comme je l’ai dit à Moïse »<

    Chaque mètre de ce nouveau pays devait être conquis par la foi sous le commandement de Josué. Le peuple devait avancer et prendre possession de la terre tenue par neuf nations incurablement plongées dans le paganisme et asservies à de faux dieux.

    Pour nous, n’est-il pas merveilleux de savoir que Dieu nous a déjà tout acquis en Christ ? La victoire totale a été chèrement gagnée par notre bien-aimé Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A nous maintenant de fouler le sol des promesses, d’avancer de conquête en conquête par la foi.

    Réussir notre vie avec Dieu, c’est aussi nous appuyer par la foi sur la victoire totale de Christ, car nous avons « tout pleinement en Lui. » (Col 2.10) Cela veut dire qu’en vertu de l’œuvre de la rédemption parfaite accomplie par Jésus-Christ à la croix et par sa résurrection, nous sommes « accomplis » en Lui, notre nouvelle nature y participant pleinement, quelles que soient les circonstances.

    Versets 6, 7, 9
    « Fortifie-toi et prends courage ! »

    Josué et le peuple d’Israël avaient besoin de se fortifier et de prendre courage face à la multitude de leurs ennemis, et devant une rude tâche de conquête et d’installation sur de nouvelles terres.

    Il en est de même aujourd’hui. Chaque vie vécue avec le Seigneur est une aventure de la foi qui demande des forces et du courage. Nombreuses sont les embûches et les adversités dans la voie de la conquête. Mais le Seigneur a dit à ses disciples : « Prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16.33) Soyons rassurés, car aucun système dominant ou sous-jacent dans notre société postmoderne sans Dieu ne pourra nous vaincre. La vraie force se cache dans la conscience de notre faiblesse et dans nos cris à Dieu pour recevoir force, courage et audace en Christ2 .

    Réussir notre vie avec Dieu, c’est prendre constamment courage en puisant dans la grâce de Dieu, qui veut suppléer à notre faiblesse et à notre indigence.

    Versets 7, 8
    « Médite ce livre de la loi jour et nuit, pour observer et mettre en pratique tout ce qui y est écrit. »

    Josué devait puiser dans « la loi de l’Éternel » pour acquérir sagesse, discernement et réussite dans la conquête du pays au-delà du Jourdain. La négligence de la méditation des Paroles de l’Éternel aurait inéluctablement des conséquences fatales pour le peuple, comme le démontre, par exemple, le livre des Juges.

    Pour le chrétien, « la loi de l’Eternel », c’est toute la Bible. Dieu s’est progressivement révélé à travers les écrivains divinement inspirés qui nous ont laissé 66 livres. Pour nous, comme pour Josué jadis, le secret de toute victoire gît dans la méditation du Pentateuque et de toute la Bible. Paul exhorte son jeune collaborateur à « s’appliquer à la lecture, à l’exhortation et à l’enseignement. » (1 Tim 4.13) Il devait puiser dans la Parole toute la sagesse, les directives, les instructions, les exhortations.

    Les Ecritures saintes nous ont été données pour « nous rendre sages à salut par la foi en Jésus-Christ », et elles nous sont « utiles pour enseigner, convaincre, corriger, éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Tim 3.15-17)3

    Toute la Bible est remplie d’exemples d’hommes et de femmes de Dieu qui, à travers la méditation et l’obéissance à Dieu, ont été richement bénis. Mais elle dépeint aussi tant d’hommes et de femmes divers – rois ou leaders religieux d’apparence pompeuse, qui ont terminé leur carrière terrestre en catastrophe à cause d’oreilles sourdes aux exhortations des Écritures.

    Rappelons-nous que la Parole de Dieu est aussi « l’épée de l’Esprit » (Éph 6.16). Elle seule a la puissance de transformer un cœur, de faire ployer les genoux d’un chef d’état devant le Tout-Puissant, autant que ceux d’un être humain inconnu du monde mais connu et aimé de Dieu. Qu’en est-il de nos méditations quotidiennes? Ce sont d’elles que dépendent toute notre richesse et notre bonheur intérieurs.

    Réussir notre vie avec Dieu, c’est puiser constamment nos ressources dans la Parole de Dieu.

    Versets 14, 15
    « Vous aiderez vos frères »

    Les tribus de Ruben et de Gad ainsi que la demi-tribu de Manassé, ayant déjà reçu de Moïse un territoire en Transjordanie (v. 14), étaient dans l’obligation d’aider leurs frères dans la conquête de leur terre promise.

    Dans l’Église de Christ, son Corps, nul ne travaille pour lui-même, pour son propre intérêt. Tout don, tout service est accompli en vue « de l’édification de l’Eglise » (1 Cor 14.26). Tout doit être fait dans cette perspective. Si nous négligeons ce point, nous privons nos frères de conquêtes précieuses, et nous devrons répondre un jour devant Dieu de ce qu’il nous avait confié. « Maintenant nous vivons pour Dieu. » (Rom 6.10-11) Or Dieu désire que tout se fasse pour l’encouragement et l’édification mutuels des membres du Corps de Christ (1 Cor 12 – 14). Notre vrai repos sera celui de nos frères et sœurs aidés selon nos divers dons (Jos 1.14-15). C’est le résumé du grand impératif : l’amour du prochain.

    Réussir notre vie avec Dieu, c’est aider nos frères et sœurs dans le combat de la conquête des âmes pour Jésus-Christ, et de l’édification de l’Église de Christ.

    Les promesses de Dieu

    Nous rencontrons dans tout l’A.T. ce principe divin : quand Dieu ordonne, il donne aussi ; il équipe ses serviteurs en vue de l’accomplissement de leur tâche assignée. Dieu accompagne ses impératifs de ses promesses pour encourager ses serviteurs dans leur marche avec Lui.

    « Tout lieu foulé par la plante de votre pied, je vous le donne » (v. 3)

    L’appel de l’Éternel à la conquête de Canaan contient aussi des promesses pour encourager Josué à obéir à sa Parole. Il n’était pas facile d’avancer en terre ennemie, et il fallait les promesses divines pour cette conquête à l’ouest du Jourdain.

    Pour nous aujourd’hui, il va sans dire que « pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui. » (1 Cor 1.20) C’est donc par la foi seule que nous devons nous approprier les promesses de Dieu. Nous le faisons à l’instar de Josué qui a franchi le Jourdain pour prendre du terrain à l’ennemi. Nous pensons aussi au père de l’enfant possédé et délivré par Jésus qui s’écria : « Je crois! Viens au secours de mon incrédulité. » (Marc 9.21-24)

    La foi n’a pas besoin de voir d’abord, car « heureux sont ceux qui croient sans voir » (Jean 20.29). Si nous marchons dans l’obéissance à sa Parole en mettant la plante de notre pied sur de nouveaux lieux de conquête, Dieu fera le reste4 .

    Réussir notre vie avec Dieu, c’est nous saisir de ses promesses en avançant dans une totale confiance en Lui, car ce qu’Il a promis, il l’accomplira.

    « Nul ne tiendra devant toi » (v. 5)

    Pour conquérir le pays que Dieu leur avait promis, il fallait cette promesse forte à Josué. Pour lui et pour le peuple d’Israël, il était rassurant de se savoir soutenus directement par l’Éternel tout-puissant.

    Quant à l’Église du Christ, elle possède cette affirmation de la bouche du Seigneur Jésus lui-même: « Je vous donne autorité5 … sur toute la puissance6 de l’ennemi. » (Luc 10.19) Ce droit à exercer l’autorité sur la force de l’ennemi nous a été donné en Christ. Or tout pouvoir7 , dans le ciel et sur la terre, a été donné à Christ (Matt 28.18). « Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les oeuvres du diable. » (1 Jean 3.8)

    Ambassadeurs de Christ, nous pouvons être assurés que « nul ne tiendra devant nous », si nous restons cachés en Christ. Ce combat spirituel, décrit en Éph 6.10-20, consiste essentiellement en notre résistance à l’ennemi, à notre fermeté dans la foi, et à notre capacité à combattre par l’épée de l’Esprit, la Parole de Dieu. C’est le Christ qui s’occupera de la victoire, qui fera reculer Satan et ses cohortes.

    Réussir notre vie avec Dieu, c’est résister à Satan, notre ennemi, et marcher sous l’autorité de Christ.

    « Je serai avec toi » (v. 5, 9)

    Josué avait besoin de cette certitude implantée dans son coeur : « L’Eternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras », car les combats allaient être rudes pour conquérir le pays.

    Il en est de même pour nous. La présence du Seigneur8 dans nos cœurs est une magnifique réalité. Les circonstances les plus défavorables et effrayantes en apparence sont des épreuves, des tests pour nous révéler sa présence constante : « Je serai avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Mat 28.20) Le Père et le Fils ont envoyé l’Esprit, la troisième Personne de la Trinité, pour être avec nous et en nous éternellement (cf. Jean 14.16-17).

    Et si Dieu est en nous par l’Esprit, « nous avons aussi tout pleinement en Lui, le chef de toute principauté et de tout pouvoir. » (Col 2.10) Que nous manque-t-il encore? Sommes-nous rassurés par cette réalité spirituelle immuable? Le Dieu de l’univers avec nous et en nous par Christ ! Avec lui, nous pouvons affronter par la foi les plus grands défis du monde.

    Réussir notre vie avec Dieu, c’est marcher dans l’assurance de sa présence constante.

    « Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point » (v. 5)

    Josué avait déjà fait l’expérience de la fidélité de Dieu à travers le désert. Maintenant il avait particulièrement besoin de cette promesse, en vue des affrontements avec les ennemis de l’Éternel.

    Pour nous, l’auteur de l’Epître aux Hébreux reprend ce passage. Nous devons nous fortifier en Christ, ne pas nous épouvanter devant l’ennemi de nos âmes, devant les difficultés, les épreuves apparemment insurmontables, car il prend soin de nous en toutes choses. « C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien ; que peut me faire l’homme ? » (Héb 13.5-6) Dieu pourvoit à tous nos besoins, spirituels et matériels9 (Mat 6.19-21; 25-34; Phil 4.6-7; 11-13; 19; 1 Pi 5.7). Cette promesse adressée à Josué a été accomplie dans la vie de millions de croyants en Christ.

    Réussir notre vie avec Dieu, c’est marcher dans la communion avec le Seigneur, dans l’assurance de sa sollicitude dans nos succès et nos échecs, car c’est Lui qui tient la barre de notre vie.

    Conclusion

    Au XXIe siècle, le défi lancé par Dieu à Josué reste actuel. L’Eglise de Christ est en constant mouvement. Il s’agit de prendre possession de nouvelles terres arrachées à notre ennemi, Satan. Suivons les impératifs du Seigneur et saisissons-nous de ses promesses. A nous de nous lever et de conquérir le pays de la promesse. A Dieu de nous en accorder la possession durable.

    Désirons-nous réussir notre vie avec Dieu ? Alors lâchons notre ancienne vie et laissons-nous saisir par Jésus-Christ, notre Sauveur et Seigneur, prenons sa main. Ce sera une nouvelle vie passionnante, avec Lui et en Lui !

    1(Matt 9.5 ; Luc 5.23; Marc 2.9 ; Mat 9.6 ; Marc 2.11 ; Luc 5.24 ; Luc 17.14 ; 17.19 ; Jean 5.8)
    22 Cor 12.9-11: « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. »
    3Le Psaume 1, par exemple, est un appel au choix à faire entre le bonheur, la conquête, la réussite dans la voie des Ecritures, ou alors la ruine sur la voie de l’incrédulité.
    4Abraham ne sachant pas où aller, suivit l’appel de Dieu (Héb 11.8-10). Tous les héros d’Hébreux 11 nous servent aussi d’exemples pour avancer sur la route de la foi, souvent pleine d’inconnues.
    5« exousia », traduit par autorité, pouvoir ; Mat 9.8 ; Marc 3.15 ; Apoc 9.10
    6 « dynamis », traduit par puissance ; Mat 22.29 ; Rom 1.16 ; 15.13 ; actes de puissance ou miracle ; Mat 7.22 ; Act 8.13
    7« exousia »
    8« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14.23) ; « Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Col 1.27)
    9Ps 37.25 : « J’ai été jeune, et je suis vieux ; je n’ai jamais vu le juste abandonné, ni sa semence cherchant du pain ; il use de grâce tout le jour, il prête et sa semence sera en bénédiction. »

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    in Mémoriam
    Henri Lüscher, co-fondateur de Promesses.

    Un des fidèles collaborateurs de notre revue, Jean-Pierre Schneider, a été appelé auprès du Seigneur le 8 octobre 2007 à l’âge de 86 ans. Devenu aveugle et très peu mobile, il avait pu recevoir des soins adéquats dans un établissement médico-social. Bien entouré de sa famille, il s‘est endormi paisiblement.

    Notre frère fut rédacteur principal de la revue Promesses de 1984 à 1993. Notre revue a pu particulièrement bénéficier de ses talents et de son don d’enseignement. De nombreux articles furent rédigés par lui. Il traduisit également quelques livres et collabora notamment à la traduction du Commentaire biblique N.T. du disciple de W. MacDonald.

    Jean-Pierre Schneider, né en 1921, a fait toutes ses études en Suisse allemande. De parents croyants, il a pu bénéficier très tôt d’une éducation chrétienne et de l’amour pour Dieu et pour sa Parole. En 1947, il se marie avec Ruth Freymond, et ensemble, ils sont envoyés par la Mission de Bâle au Cameroun ex-britannique dans la région de Bali, vers Bamenda, pour fonder une école chrétienne, le « Basel Mission College — B.M.C ». Deux filles et un garçon naissent au Cameroun, mais leur fils meurt très tôt En 1956, ils quittent le Cameroun pour la Suisse.

    En Suisse, il enseigne une année dans un collège à Vevey, puis la famille s’établit définitivement à Sainte-Croix, où notre frère sera professeur d’anglais et d’allemand au collège secondaire. En Suisse, Ruth donne encore naissance à un garçon et une fille. Fragile de santé, son épouse Ruth décède en juin 1972, emportée par une occlusion intestinale.

    En mai 1973, il se remarie avec Lydia Meier qui l’assistera fidèlement dans ses nombreux travaux, l’entourant de sa douceur et créant ainsi un climat d’accueil chaleureux.

    Dès 1979, il travaille avec la Mission Evangélique Braille et produit des cassettes de lecture biblique quotidienne pour les malvoyants et aveugles, ministère qu’il a fidèlement maintenu jusqu’à la fin.

    Jean-Pierre Schneider était un frère droit, refusant tout compromis. Homme au caractère trempé, passionné et d’une consécration totale à Christ, il poursuivit une ligne biblique claire et sans équivoque. Il avait en lui ce format du vrai « schoolmaster », nous prodiguant ainsi ses leçons de vie. Tant lui que son épouse Lydia étaient profondément attachants. Ils priaient beaucoup pour les leurs, et ceux et celles que Dieu leur avait mis sur le cœur. Ils avaient tous deux un cœur large et généreux.

    Atteinte d’un cancer généralisé, sa chère épouse Lydia le précéda de quelques semaines dans la gloire. Nous aimerions rendre hommage à nos bien-aimés pour leur fidélité à la Bible et pour leur ministère en faveur de Promesses. Nous avons reçu de nombreux témoignages de reconnaissance de lecteurs bénis à travers les écrits de Jean-Pierre Schneider. Nous présentons aux familles de Jean-Pierre Schneider toute notre affection et notre reconnaissance à Dieu de nous les avoir prêtés.

    Henri Lüscher, co-fondateur de Promesses.

    Écrit par


    Le Seigneur soit loué pour sa grande fidélité ! Nous sommes dans l’émerveillement quant à ses voies providentielles. Depuis 40 ans, il a pourvu en collaborateurs, en articles et en ressources. À l’avenir, faillirait-il à ses promesses ? Selon Ps 90.16-17, nous prions « que la grâce de l’Éternel, notre Dieu, soit sur nous et qu’il affermisse l’ouvrage de nos mains ! » Il a déjà pourvu aux trois premiers numéros de cette année. Globalement, les charges d’un numéro se montent à environ 11 000 CHF (6 600 EUR) par tirage de 7 000 exemplaires dont 4 000 sont envoyés en Afrique. Les demandes sont en constante augmentation, surtout en Afrique de l’Ouest. Le Bénin, le Cameroun et le Togo ont leurs représentants africains, hommes fidèles et consciencieux. Les Centres Bibliques se chargent de la vente directe en RDC (Kinshasa), avec leurs points de vente dans les grandes villes. La contribution 2007 du lecteur africain reste à 1 US $ par an.

    La correspondance et l’envoi d’études bibliques par e-mail augmentent et nous répondons à de nombreuses questions théologiques et éthiques. Notre site www.promesses.org est bien visité.

    Un système informatique est mis au point par nos frères informaticiens pour faciliter une gestion plus efficace de la revue Promesses via Internet.

    Rappelons à nos lecteurs d’Afrique que le renouvellement de leur abonnement annuel et l’indication de leur adresse exacte sont indispensables, sinon leur adresse sera rayée du fichier. Veuillez consulter la rubrique des Abonnements pour vous acquitter de votre contribution annuelle.

    Merci du fond du cœur pour votre soutien par votre abonnement, vos dons, vos prières et la promotion de la revue autour de vous.
    Pour l’équipe de Promesses : Henri Lüscher

    Voici encore quelques extraits de témoignages de reconnaissance

    – « Je tiens à vous exprimer ma reconnaissance et mes remerciements pour le numéro 159 du premier trimestre 2007, dans lequel il a été traité : « L’Église : une vie d’équipe ». Ce dossier m’a beaucoup édifié et m’a permis, ainsi qu’à tous ceux qui l’ont lu, de procéder au choix des anciens de notre église locale. En outre, je puis développer chaque jour ma relation harmonieuse avec Dieu et avec mes frères et sœurs en Christ… Puisse le Seigneur notre Dieu vous combler de ses bénédictions. » (R. S-Y. Parakou, Bénin)

    – « C’est avec une grande joie que j’ai découvert votre adresse e-mail dans votre parution de janvier 2007 qui m’a été offerte à Kribi par un responsable d’église. Du coup, je me suis abonné pour un an avec frais en monnaie locale. J’aimais beaucoup vous lire dans les années 1980. Depuis, j’avais perdu votre trace… mais j’ai eu le bonheur de retrouver Promesses et son adresse. Je vous prie, si c’est possible, de me faire parvenir les anciens numéros gratuitement. Ils peuvent m’être en bénédiction et m’édifier grandement. » (M. Ch., Lolodorf, Cameroun)

    – « Nous tenons à vous remercier de tout cœur de la littérature que vous ne cessez de nous envoyer. Que Dieu vous bénisse. Nous vous demandons de bien vouloir nous envoyer plus d’exemplaires (NDLR : augmentation de 3 à 5 exemplaires) chaque trimestre pour une bonne formation de nos serviteurs. Promesses est pour nous un outil de travail. » (Rév. J.-P. M., Goma, Nord-Kivu, RDC)

    – « C’est avec beaucoup d’intérêt que je lis vos articles de Promesses. Le n° 2 de 2007 est de nouveau très utile, en ce temps où certaines églises souffrent d’un manque d’enseignement biblique. Alors, comme je prête mes numéros, je désire souscrire un second abonnement à Promesses pour 2007. J’apprécierais de recevoir les n° 1 et 2 de 2007, et, à l’avenir, que vous m’envoyiez deux exemplaires. Que Dieu continue à inspirer vos articles pour le bien de son Église dispersée dans le monde et qui a bien besoin de nourriture. Recevez mes salutations en notre Seigneur Jésus-Christ. » (A. B., Le Chambon sur Lignon, France)

    – « Bonjour, je m’appelle Cliff et j’ai 11 ans. J’aime la Parole de Dieu, car elle nous montre le droit chemin.» (Espace Lecteurs sur notre site Internet)

    – « En ce moment, je suis en stage dans une autre ville du Gabon dans le cadre de ma profession à l’École nationale des Eaux et Forêts. C’est d’ailleurs le fait d’avoir changé de ville qui m’a permis cette correspondance avec la revue Promesses, instrument de formation pour mon ministère d’ancien que j’exerce au sein de mon église locale. » (R. M., Libreville, Gabon)

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    Étymologiquement, ce mot est composé de « voi », ancienne forme de l’impératif de « voir », et de « (i)ci » ou « là ». En principe, « voici », sert toujours à désigner ce qui est proche dans le temps ou dans l’espace ; « voilà », au contraire, ce qui est plus éloigné (Dictionnaire Quillet). Nous aimerions attirer toute notre attention sur un impératif tiré de trois passages centrés sur le Christ :

    « VOICI l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29 ; Jean 1.36)
    « VOICI, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation du siècle » (Mat 28.20)
    « VOICI, je viens bientôt » (Apoc 22.7)

    Ce sont trois aspects de l’œuvre de Christ dont nous bénéficions comme « enfants de Dieu », faisant partie de la famille du Seigneur, parce que « nés d’en haut », régénérés par l’Esprit et incorporés dans l’Église de Christ. Cela touche le passé, le présent et le futur.

    Quant au passé : « Voici l’Agneau de Dieu ». L’interpellation de Jean rappelle l’agneau pascal (Ex 12.12 ; Jean 19.36 ; 1 Cor 5.7 ; 1 Pi 1.19), l’agneau offert comme holocauste chaque jour, le matin et le soir (Nom 28.3-6), l’agneau mené à la boucherie (És 53.6,7,10). Oui, Jésus a accompli tout cela. Il est la réalisation parfaite de l’agneau, ayant expié nos péchés. Il les a pris sur lui à la Croix « ayant été fait péché pour nous afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Cor 5. 21). Le chemin vers Dieu est ouvert. Celui qui saisit la main du Seigneur a trouvé le bonheur éternel — pas nécessairement temporel —, la joie en Christ, le repos, la paix qu’aucune circonstance ne pourra jamais lui enlever.

    Quant au présent : « Voici je suis avec vous tous les jours ». Y-a-t-il quelque chose de plus rassurant dans un monde comme le nôtre, similaire à celui de l’Empire romain du temps de Jésus, où les trafics de toutes sortes, le paganisme, le plaisir des jeux et de l’éclatement de soi, rendent les hommes esclaves ? Jésus est avec nous tous les jours. Quelle force, quel courage et quelle hardiesse cela nous donne, non seulement pour résister, mais pour « être plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés ». Répétons avec le psalmiste : Seigneur tu nous dis « je suis avec toi », parce que « tu nous a saisis, tu nous conduis et tu nous recevras » (Ps 73.23-24). Jeunes, âgés, célibataires, mariés, malades, bien portants, nous sommes toujours entourés de Jésus. Il est avec nous en permanence.

    Quant au futur : « Voici je viens bientôt ». Quelqu’un me disait l’autre jour : « On ne parle plus beaucoup de la venue de Christ. Il nous faut nous recentrer sur son retour. » C’est l’espérance de tous les chrétiens. Si cette espérance fabuleuse de l’enlèvement de l’Église — donc de la transmutation de tous les chrétiens et de la résurrection de tous les morts en Christ — était plus présente, qu’est-ce que cela changerait nos vies ! « L’Esprit et l’épouse disent : Viens. Que celui qui entend, dise : Viens ! Que celui qui a soif vienne… Amen ! Viens Seigneur Jésus ! »

    En l’attendant, la vie continue, le combat continue, mais celui qui nous a garanti la justice et le salut, l’Agneau de Dieu, est le même que celui qui est avec nous aujourd’hui et demain et tous les jours de notre vie, le même que celui qui nous garantit un avenir glorieux. N’a-t-il pas promis : « Je viens bientôt » ?

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    Par définition, la beauté est ce qui fait éprouver une émotion esthétique, ce qui fait naître un sentiment d’admiration.

    La manifestation du beau, c’est l’harmonie, la joliesse, la majesté, la splendeur.
    Beau, c’est aussi ce qui est charmant, délicieux, éblouissant, éclatant, gracieux, splendide, grand, noble, sublime, agréable.

    Mais d’où vient la beauté ? Ecclésiaste 3.11 donne la réponse : « Il a fait toute chose belle en son temps ». « Dieu a fait les hommes droits, mais ils ont cherché beaucoup de détours. » (Ecc 7.29)

    Dieu a créé un univers de beauté. L’homme, par sa chute, sa désobéissance, a tout gâté. Pour l’homme loin de Dieu, la beauté peut devenir vanité (Pr 31.30).

    Ce qui nous intéresse le plus, c’est la beauté morale, intérieure, les perfections de Dieu :

    « Chant d’amour. Des paroles pleines de charmes bouillonnent dans mon cœur. » (Ps 45.2)
    « Tu es le plus beau des fils de l’homme. » (Ps 45.3)
    « Le roi porte ses désirs sur ta beauté ! Puisqu’il est ton Seigneur, adore-le. » (Ps 45.12)

    Nous désirons voir la beauté de notre Seigneur Jésus-Christ, cette perfection, cette compassion, cet amour, durant sa vie terrestre. Nous désirons contempler la beauté de son œuvre de rédemption à la croix. Nous entrevoyons déjà sa splendeur dans le ciel.

    « L’Eternel des armées sera une couronne de beauté (une couronne éclatante). » (Es 28.5)
    « Le beau nom que vous portez » (Jac 2.7).
    « Voici tu es beau, mon bien-aimé. » (Cant 1.16)

    Ce n’est pas du romantisme. C’est une réalité spirituelle dont notre âme jouit si nous sommes ancrés en lui.

    Moïse a été appelé « divinement beau » (Act 7.20), donc beau aux yeux de Dieu. Nous sommes devenus justes, parce que justifiés en Christ par Dieu. Il nous voit parfaits, beaux, justes, en vertu de l’œuvre du plus beau des fils de l’homme, Jésus-Christ, notre bien-aimé Sauveur et Seigneur.

    Désormais, nous sommes devenus des ambassadeurs du Christ. Savez-vous « combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix…les bonnes nouvelles » (Rom 10.15) ?

    Quel bonheur d’être à table avec le merveilleux Epoux bien-aimé, comme faisant partie de l’épouse, l’Eglise, lors des noces de l’Agneau !

    Et plus loin dans le futur, dans l’éternité, quand nous serons avec l’Agneau, l’Epoux divin, le Christ dans sa majesté, dans sa splendeur, où il n’y aura plus de nuit, parce que le Seigneur nous éclairera, et nous règnerons aux siècles des siècles (Apoc 22.1-5).

    Quelle perfection, quelle beauté, quelle splendeur éclatante ! Il est notre Seigneur, adorons-le et suivons-le inconditionnellement, d’un cœur sans partage. Jamais nous le regretterons !

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