PROMESSES
1 Corinthiens 13 est l’un des chapitres de la Bible les plus beaux et les plus familiers ; il est souvent lu lors des mariages et a été maintes fois mis en musique.
Pourtant, telle n’était pas l’intention initiale.
Paul écrivait une réprimande à une église dysfonctionnelle pour son mauvais usage des dons spirituels.
Si nous ignorons le contexte de ce chapitre, nous risquons de passer à côté de son impact majeur.
Dans ce texte, Paul soutient que l’amour est action, pas émotion. Le genre d’amour dont Paul parle est vu, vécu et démontré. Loin de notre culture qui honore les sentiments personnels par-dessus presque tout. Nous faisons ce que nous voulons quand nous voulons parce que nous en avons envie. Et si nous ne « le sentons » pas, nous ne le faisons pas. Mais en étudiant ce passage, je suis frappé par l’absence totale de toute référence à des sentiments personnels. Étudions ce que Dieu veut dire sur l’amour, ce qu’il est et comment il doit être vécu dans l’église.
I. L’amour est plus grand que tout don spirituel (13.1-3)
Dans ces trois versets, Paul mentionne six dons spirituels : les langues, la prophétie, la connaissance, la foi, le don et le martyre.1.
Les quatre premiers dons viennent du Saint-Esprit, et pourtant, sans amour, la personne qui les a n’est « rien ». Le verset 3 mentionne des activités que nous considérons automatiquement comme nobles : donner aux pauvres et mourir pour sa foi en Christ est le sacrifice ultime. Mais aussi bonnes soient-elles, sans amour elles ne font aucun bien. Selon Paul, la plus grande expression de la spiritualité est l’amour. Nous pourrions résumer ces trois versets ainsi : Sans amour… je ne dis rien, je ne suis rien et je ne gagne rien.
Arrêtez-vous juste un instant et réfléchissez à vos dons spirituels et à votre ministère dans l’église locale. Agissez-vous par amour sincère pour les personnes ou par obligation ? Servez-vous à cause de la satisfaction que vous en retirez ou pour perfectionner vos compétences ? Bien que personne n’ait des motifs parfaitement purs, nous devrions chercher à grandir dans la part d’amour que nous y mettons. Pour Paul, l’amour est une action, pas une émotion ; par conséquent, nous devons mettre notre amour en action.
II. L’amour s’exprime par des réactions surnaturelles (13.4-7)
L’amour ne peut être correctement défini qu’en termes d’action, d’attitude et de comportement. Paul ne donne pas de définitions théoriques abstraites. Pour nous montrer à quoi ressemble l’amour, il dresse plutôt en quatre courts versets quinze portraits d’amour distincts, à travers quinze verbes qui ont tous « l’amour » comme sujet.
1. L’amour est patient
La langue grecque a plusieurs mots pour « patience ». L’un désigne la patience quant aux circonstances tandis qu’un autre est utilisé uniquement pour la patience avec les personnes. Le Seigneur sait que nous avons besoin des deux types de patience, mais c’est ce deuxième mot qui se trouve ici. Une personne qui exerce l’amour ne perd pas patience avec les autres. Les gens aimants sont prêts à tolérer les lacunes des autres, parce qu’ils savent qu’ils ont aussi des défauts. En vieillissant, vous sentez-vous de plus en plus patient ou avez-vous l’impression de devenir de plus en plus grincheux ? Dieu veut que nous grandissions dans un amour patient pour ceux que nous servons et ceux avec lesquels nous servons.
2. L’amour est plein de bonté
La patience doit être accompagnée d’une réaction positive de bonté envers l’autre. La bonté ne signifie pas donner à chacun ce qu’il ou elle veut. Parfois, l’amour doit être dur. La bonté peut signifier dire non. La bonté, c’est retenir ce qui nuit et donner ce qui guérit.
Paul a suivi les deux expressions positives de l’amour avec huit verbes qui indiquent comment il ne se comporte pas.2
3. L’amour n’est pas envieux
Le jaloux est mécontent du succès des autres. Pourtant, le véritable amour désire le succès de son prochain. La meilleure façon de guérir l’envie est de prier sincèrement pour la personne dont vous êtes jaloux. Prier pour elle, c’est démontrer de l’amour, et la jalousie et l’amour ne devraient pas exister dans le même cœur.
4. L’amour ne se vante pas
L’amour n’a pas la grosse tête, mais un grand cœur. Plus nous grandissons dans l’amour, moins nous devrions nous vanter. Plus vos dons spirituels sont grands, moins vous devriez vous vanter. Après tout, vos dons vous ont été gracieusement offerts par Dieu. Se vanter démontre de l’insécurité et de l’immaturité spirituelle. Suivons Christ et son exemple afin d’être humbles devant lui et les autres.
5. L’amour ne s’enfle pas d’orgueil
Cela va plus loin que de se vanter. Les orgueilleux se poussent en avant, utilisent les autres pour se faire valoir, et se considèrent exempts des exigences imposées aux simples mortels. L’orgueilleux manque de respect pour les autres et les méprise. Au contraire, Dieu nous appelle à servir les autres et à être plein de grâce envers eux.
6. L’amour n’agit pas de manière inconvenante
Ce mot est mieux traduit par « grossier ». Certains chrétiens semblent prendre plaisir à être brutaux, et se justifient en se disant honnêtes. Mais l’amour ne dit pas toujours tout ce qui est ; il ne verbalise pas toujours toutes ses pensées, en particulier si celles-ci ne sont pas édifiantes. Il y a une gentillesse dans l’amour qui n’oublie jamais que la courtoisie, le tact et la politesse sont de belles choses.
7. L’amour ne cherche pas son intérêt
Aimer est l’opposé même d’insister sur ses propres droits. Inutile de dire que c’est une qualité rare aujourd’hui. Notre société non seulement tolère mais glorifie la recherche de soi. Mais une personne narcissique ou égocentrique n’agit pas par amour. L’amour n’est pas possessif, exigeant, têtu ou dominant. L’amour parle moins qu’il n’écoute. L’amour n’insiste pas sur sa propre pensée. Il est toujours prêt à s’en remettre aux autres.
8. L’amour ne s’irrite pas
L’amour n’est pas soumis à des explosions émotionnelles et ne se laisse pas exaspérer par des petites contrariétés. Mais, dites-vous, quand quelqu’un me provoque, ce n’est pas ma faute. Oui, ça l’est. Nous n’avons pas à nous irriter, et si nous vivions dans l’amour, nous ne le ferions pas. Connaissez-vous des personnes qui s’offusquent si rapidement que vous devez prendre constamment des gants avec elles ? Vous essayez d’éviter de leur parler et lorsque vous êtes obligés de le faire, vous pesez soigneusement chaque mot. Mais ces personnes tournent toujours ce que vous dites en mauvaise part. Elles ne savent rien de l’amour agape, car l’amour n’est pas susceptible.
9. L’amour ne soupçonne pas le mal
Paul utilise ici un terme de comptabilité. L’amour ne tient pas un registre des mauvaises actions. Il ne mémorise pas chaque blessure reçue pour régler un jour les comptes. Sur qui gardez-vous des dossiers ? Jetez-les sans hésiter !
10. L’amour ne se réjouit pas de l’injustice
L’une des raisons pour lesquelles je déteste regarder les informations est que la plupart concernent les malheurs et les méfaits des gens. Il y a quelque chose dans notre nature humaine qui attise notre intérêt pour les procès pour meurtre, les enquêtes de police, les catastrophes naturelles et les tragédies humaines. L’amour ne prend aucune joie dans le mal d’aucune sorte, aucun plaisir malveillant quand il entend parler des insuffisances, des erreurs et des péchés de quelqu’un d’autre.
Après huit aspects négatifs, viennent maintenant cinq positifs.
11. L’amour se réjouit de la vérité
Si une action n’est pas conforme à la vérité de la Parole de Dieu, elle ne peut pas être faite dans l’amour. La vérité et l’amour vont main dans la main. La vérité doit rendre notre amour lucide, et l’amour doit rendre notre vérité compatissante et indulgente. Si nos actions sont en accord avec l’amour, nous accueillerons toujours la vérité biblique, nous ne lui résisterons jamais.
12. L’amour supporte tout3
L’expression « supporte tout » est liée en grec au mot « toit » : une couverture qui offre une protection contre les éléments hostiles. 1 Pierre 4.8 dit que l’amour couvre une multitude de péchés. C’est précisément le sens ici. L’amour protège les autres. Il ne diffuse pas de mauvaises nouvelles. En pratique, l’amour ne souligne pas tous les défauts de ceux que vous aimez ; il ne critique pas non plus en public. C’est pourquoi je suis peiné chaque fois que j’entends un mari humilier sa femme en public ou une femme faire des remarques sarcastiques sur son mari. S’ils font cela en public, que font-ils en privé ? Un de mes amis m’a dit un jour : « J’ai regretté de nombreuses fois d’ouvrir la bouche. Mais je n’ai jamais regretté d’avoir gardé le silence. » En l’appliquant aux critiques inutiles d’autres personnes, c’est un excellent conseil.
13. L’amour croit tout
L’amour est toujours prêt à tenir compte des circonstances atténuantes, à donner à l’autre le bénéfice du doute, à croire le meilleur des autres. Beaucoup d’entre nous ont développé une certaine méfiance à l’égard des autres, alimentée par des histoires négatives. Mais il y a pire que la crédulité : la suspicion et la méfiance. L’amour fait toujours confiance. Il donne toujours le bénéfice du doute. Les gens ont tendance à devenir ce que nous croyons qu’ils sont. Si vous traitez un homme comme digne de confiance, il s’efforcera de prouver qu’il en est digne. C’est ce que Jésus a fait. À Simon vacillant, Il a dit : « Tu es un rocher. » À une prostituée : « Tes péchés sont pardonnés. » C’est la force de croire le meilleur et non le pire des autres.
14. L’amour espère tout
La vie oblige à faire face à des situations si difficiles que la foi n’est pas possible. Vous accorderiez volontiers le bénéfice du doute mais en vain. L’amour porte un regard positif sur l’avenir. Paul ne prône pas ici un optimisme déraisonnable, déconnecté de la réalité. Il n’enseigne pas non plus le pouvoir de la pensée positive. Mais il suggère que l’amour refuse de considérer l’échec comme définitif, que ce soit en moi ou en quelqu’un d’autre. Si le croyant peut adopter une telle attitude, c’est que Dieu s’occupe de produire des géants spirituels à partir de situations d’échecs humains. « Espérer toujours » ne signifie pas s’asseoir pour regarder simplement Dieu agir. Mais plutôt s’impliquer activement dans le processus, alors qu’Il façonne l’avenir selon son plan parfait. L’amour espère et attend le meilleur. L’amour ne perd jamais foi dans les autres ni ne les abandonne mais il leur reste fidèle, malgré leurs défauts.
15. L’amour endure tout
L’amour tient fermement aux personnes qu’il aime. Il persévère. Il n’abandonne jamais personne. L’amour n’arrêtera pas d’aimer, même face au rejet. L’amour agit pour retourner une situation intolérable. L’amour regarde au-delà du présent dans l’espoir de ce qui pourrait être dans le futur.
* * *
Personne ne peut avoir la conscience totalement tranquille après avoir lu ces quinze expressions d’amour… Cette liste d’amour définit le don de Dieu lui-même en Jésus-Christ. Reprenez ces versets et partout où vous trouvez le mot « amour », remplacez-le par « Christ » et toutes ces déclarations resteront vraies. Le type d’amour décrit ici trouve sa source en Dieu et définit un style de vie en dehors de notre portée humaine. Il nous est absolument impossible de le vivre à moins de demeurer en Christ et de lui demander de vivre son amour surnaturel en nous et à travers nous.
III. L’amour est un don éternel (13.8-13)
Dans ces six derniers versets, Paul discute de la nature temporaire des dons spirituels et de la nature éternelle de l’amour (13.8).
Nous sommes limités dans notre compréhension (13.9), mais ce ne sera pas toujours le cas. Un temps de perfection arrive ! Le « parfait » (13.10) se réfère au retour du Christ, à la vie dans le monde à venir, après l’apparition de Jésus.
En utilisant l’analogie de l’enfance (13.11), Paul adopte une perspective éternelle et suggère simplement qu’il viendra un moment où les dons de l’Esprit ne seront plus nécessaires ; la maturité sera atteinte.
L’analogie du miroir (13.12) implique que notre vision du Christ est indirecte. J’aime regarder des photos d’amis, mais si j’avais le choix, je préférerais passer du temps avec eux plutôt que dans des albums photos.
Paul conclut ce chapitre au v.13 par ces mots : « Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour. »
L’amour est le plus grand, car il ne recouvre pas seulement ce que nous expérimentons dans nos relations avec les autres et avec Dieu, mais ce que nous expérimentons de Dieu lui-même.
Aujourd’hui, comment grandir dans votre amour pour les autres ? Premièrement, vous ne pouvez pas devenir la personne aimante que vous désirez être en dehors d’une relation aimante et vivante avec Dieu. Cette relation d’amour doit être cultivée avant tout. Deuxièmement, vous devez aimer ceux qui sont les plus proches de vous. Cela signifie que, si vous êtes marié, vous vous concentrerez sur votre conjoint. Si vous avez des enfants, vous donnerez la priorité à vos enfants. Si vous remplissez un ministère, vous aimerez ces enfants, ces adolescents ou ces adultes qui vous sont confiés. Vous vous efforcerez d’aimer vos voisins et vos collègues. Une fois cela accompli, vous pourrez mieux aimer le monde qui vous entoure. Dieu nous a appelés à aimer. Jésus a dit que tout le monde saura que nous sommes ses disciples par l’amour que nous aurons les uns pour les autres (Jean 13.34-35).
- Les quatre premiers sont énumérés en 1 Cor 12.8-10. Le don de distribution fait partie de ceux mentionnés en Rom 12.8. Le martyre ne fait partie d’aucune liste de dons spirituels, mais il est ici associé à eux
- Les cinq premiers comportements à rejeter caractérisaient les Corinthiens : ils étaient envieux (3.3 ; 4.18) ; orgueilleux (3.18 ; 8.2 ; 14.37), vantards (4.6,18-19 ; 5.2 ; 8.1), impolis (7.36 ; 11.2-16) et autocentrés (10.24,33).
- Le support ne devrait pas aller jusqu’à cautionner des situations intolérables, comme par exemple de la violence dans un couple. De même « croire tout » n’implique pas d’accepter sans discernement toute information. (NDLR)
Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. (Romains 12.1-2)
Après avoir consacré onze chapitres à de la théologie solide, Paul passe, au chapitre 12, de la doctrine au devoir et de la croyance à la conduite. En d’autres termes, l’apôtre nous encourage à vivre ce que nous professons. Paul utilise l’impératif 13 fois dans les onze premiers chapitres de Romains et 11 fois dans le seul chapitre 12 qui mentionne plus de commandements que tout autre chapitre du N.T. C’est un chapitre d’action ! Dans les deux premiers versets, il montre comment notre foi devrait changer notre comportement.
1. Présentez votre corps (12.1)
Par le mot « donc » (oun), qu’on peut traduire « par conséquent », Paul fait le lien avec toute la doctrine qu’il a développée dans les chapitres 1 à 11. Selon Paul, vous n’avez pas vraiment appris la Parole tant que vous ne vivez pas la Parole. Êtes-vous simplement un auditeur de la Parole ou êtes-vous un « faiseur » de la Parole ?
Au lieu d’un commandement ou d’une demande, Paul « exhorte » ses lecteurs. Le verbe parakaleo indique un sentiment d’urgence avec une note d’autorité (cf. 12.8 ; 15.30 ; 16.17) Ce terme était utilisé en grec classique pour exhorter les troupes qui allaient entrer dans la bataille. Quelle belle image de la vie chrétienne où Dieu est notre général et où nous sommes enrôlés dans une bataille spirituelle.
Paul ajoute une note de tendresse à cet appel. Il parle comme un frère chrétien à d’autres frères et sœurs chrétiens. C’est une affaire de famille ! Et il nous exhorte à répondre aux « compassions de Dieu ».
Certes, il peut être difficile de toujours être conscient des compassions de Dieu. Je retombe souvent dans un état d’esprit malsain où je veux faire des efforts. Ce peut être vrai pour ma vie personnelle, pour mon ministère, pour mon mariage ou pour mes enfants. Quand j’adopte cette fausse motivation, je vois souvent des résultats, mais seulement pour quelques jours. Le changement durable ne se produit que lorsque la gratitude pour les miséricordes de Dieu est ma principale motivation. La façon dont la Bible enseigne la sainteté est de commencer par rappeler aux chrétiens qui ils sont, ce qu’ils sont et ce qu’ils ont. Qui sommes-nous ? Des enfants de Dieu avec toute la puissance de Dieu travaillant en nous. Où sommes-nous ? Dans le royaume de Dieu, morts à la domination du péché. Qu’avons-nous ? L’Esprit Saint en nous, l’intercession de Jésus pour nous, et la puissance de Dieu prête à nous aider. Ainsi, la meilleure façon de motiver les gens est de leur montrer ce que Dieu a fait pour eux et les laisser répondre à cet amour de manière appropriée.
En réponse aux compassions de Dieu, Paul nous met au défi d’ « offrir » (paristemi) nos corps. Paul ne dit pas « céder » ou « remettre » vos corps mais les « présenter ». Le présent implique une offre heureuse, joyeuse et volontaire de soi-même. Dieu ne vous demande pas de lui offrir vos dons, vos capacités, votre argent, votre temps, votre créativité, etc. Il vous demande de vous sacrifier vous-même. C’est un appel à ceux qui ont été libérés par la grâce pour vivre sous la grâce en présentant tout ce qu’ils sont à Dieu. Incidemment, Paul utilise le même verbe grec en 14.10 : si vous présentez fidèlement votre corps au Christ, une grande récompense vous attend au tribunal de Christ.
Paul déclare qu’on doit présenter son corps comme un « sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » :
« vivant » : Dans l’A.T., les croyants étaient appelés à « faire » un sacrifice d’un animal mort. Dans le N.T., les croyants sont appelés à « être » un sacrifice vivant. Dieu veut que vous viviez pour mourir. La plupart des croyants pourraient accepter de mourir pour le Christ dans un instant de courage, mais chaque croyant se bat pour mourir à soi-même et vivre pour le Christ chaque jour.
« saint » : Nous devons être entièrement consacrés, mis à part du monde pour appartenir à Dieu. Cela signifie que nous devons tout faire pour promouvoir la sainteté, tant individuellement que comme église. Voilà pourquoi nous devons exercer la discipline dans l’Église, dire la vérité dans l’amour et enseigner aux nouveaux convertis comment vivre en tant que disciples. Soyons saints comme Dieu est saint.
« agréable » : ce terme s’appuie sur la notion de « sacrifice agréable » ou de « bonne odeur » (cf. Ex 29.18 ; Ps 51.19 ; 2 Cor 5:9 ; Éph 5.2 ; Phil 4.18). Présenter son corps comme un sacrifice vivant et saint plaît à Dieu, le satisfait.
Lorsque vous présentez votre corps comme un sacrifice, vous avez accompli votre « culte raisonnable » ou votre « service spirituel de culte ». L’adjectif grec est logikos, d’où dérive le mot « logique » et se rapporte à la raison. C’est comme si Paul disait : « Si vous considérez tout ce que Dieu a fait pour vous, un être pécheur, la seule réponse raisonnable est de lui offrir votre vie » (cf. 6.1-3,15-16). Pourquoi des esclaves libérés continueraient-ils à servir leur ancien maître ? Présenter son corps pour servir les intérêts de son nouveau Maître est complétement logique. S’offrir en sacrifice d’adoration témoigne d’un cœur plein de reconnaissance.
Peut-être avez-vous offert votre corps à Christ en promettant de l’honorer en restant pur ; mais vous vous êtes trouvé dans une situation compromettante, et vous avez cédé. Peut-être vous êtes-vous engagé vis-à-vis de Dieu à l’honorer par un comportement éthique au travail ; mais votre patron vous a offert une promotion si vous vouliez juste vous compromettre un peu. Dieu nous prend au sérieux et il n’aime pas qu’on prenne des engagements à la légère. Il nous dit plutôt : « Vous avez été achetés à prix. » (1 Cor 6.19)
Comment alors pouvez-vous présenter votre corps en sacrifice ?
Décidez de faire du culte une priorité : le culte est un mode de vie de toute la semaine et pas seulement du dimanche matin. Chaque jour, adorez le Seigneur et déclarez-lui chaque matin : « Mon Dieu, à cause de Jésus, je suis à toi. »
Recherchez des occasions pour servir : donnez un coup de main, prenez le temps de faire une visite, décrochez le téléphone pour encourager un ami qui passe par un combat particulier, faites du bénévolat sur un projet qui montrera la grâce de Dieu… Cherchez des façons pour montrer votre amour au Seigneur de manière pratique. Martin Luther a dit un jour : « Les mains au ralenti sont l’atelier du diable. » Plus vous êtes occupé, moins vous êtes susceptible de donner cours à vos pulsions charnelles coupables.
Faites de l’exercice physique. Être disciple exige de la discipline. Si vous voulez « présenter » votre corps, vous devez le soumettre. La plupart des personnes pieuses que j’estime font de l’exercice physique.
2. Renouvelez votre esprit (12.2)
Des corps offerts viennent d’esprits changés parce que l’esprit contrôle le corps. Le verset 2 donne les moyens par lesquels nous pouvons mettre en pratique le verset 1, avec deux impératifs.
Le premier est négatif : « Ne vous conformez pas au siècle présent. »« Conformez » (suschematizo) signifie littéralement être façonné selon un modèle. Le verbe est au passif en grec, ce qui implique que, si vous ne résistez pas activement et intentionnellement à ce monde, vous lui serez conforme. Par le mot « siècle » (aion), Paul ne fait pas référence à une durée, mais au système de pensée qui a cours actuellement.
La philosophie du monde est assez simple. Quelques exemples :
– Si vous voulez quelque chose (partenaires, possessions ou pouvoir), allez-y ! Vous êtes le centre de votre univers.
– L’opinion publique définit la vérité et la popularité est plus importante que la sainteté.
–La tolérance est la vertu suprême ; toutes les religions se valent et aucune vérité n’est absolue, chacun la sienne pour soi-même.
Ne vous laissez pas façonner par ces influences. Luttez contre l’emprise du péché, de l’égoïsme et de Satan. Combien de temps passez-vous devant la télévision au cours d’une semaine ? Quel type de musique écoutez-vous ? Combien d’heures consacrez-vous aux réseaux sociaux ? Qui sont vos amis et quelle influence ont-ils sur vous ? Quels sont vos hobbies ?
Même si Paul écrit à une église, nous sommes un groupe d’individus et ces versets s’adressent spécifiquement à chacun. Une personne qui se conforme au monde aura un effet négatif sur toute l’église. C’est pourquoi osez être différent. Levez-vous pour Christ. Allez à contre-courant. Devenez un disciple du Christ.
Passant du négatif au positif, Paul poursuit : « Soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence. ». Le verbe « transformés »a donné « métamorphose ». Quand une chenille devient papillon, on parle de métamorphose. C’est ce que Dieu veut pour chacun de ses enfants. À quel stade êtes-vous dans cette transformation chrétienne ? Larve ? Chenille ? Bébé papillon ? Papillon adulte ? Où vous situez-vous sur l’échelle de la conformité à Christ ?
Faisons trois observations sur ce verbe :
– Il est au présent : ce n’est pas une transformation par à-coups, mais en continu.
– Il est au passif : le catalyseur de la transformation est Dieu.
– Il est à l’impératif : nous avons effectivement une responsabilité. L’Esprit nous « change » et nous permet de nous offrir totalement à Dieu. Ce changement se passe dans notre esprit. Comment ?
Saturez votre esprit des pensées de Dieu. Lisez la Parole de Dieu — plus que ça, interagissez avec elle. Lorsque nous lisons la Bible, demandons-nous constamment : « Qu’est-ce que cela signifie pour ma vie quotidienne ? » Nourrir ses pensées selon Dieu, c’est aussi lire des auteurs chrétiens, rencontrer régulièrement des amis qui partagent notre engagement envers le Christ.
Mémorisez l’Écriture. Ne prétendez pas être trop vieux ou pas doué pour ça. Lisez et relisez la même portion de l’Écriture maintes fois et la mémorisation viendra naturellement.
Ralentissez. Nous sommes pris dans le tourbillon de la vie. « Arrêtez et sachez que je suis Dieu » (Ps 46.10). Aujourd’hui voudriez-vous commencer à être renouvelé dans votre esprit en vous éloignant de l’agitation et des distractions de la vie ? Éteignez le téléviseur, la radio, votre téléphone portable, l’ordinateur — et écoutez Dieu.
Paul conclut en donnant le but :« afin que vous que discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ». Paul ne parle pas de « trouver » ou de « découvrir » la volonté de Dieu, mais de la discerner (doximazo). Cependant, l’apôtre ne répond pas à des questions comme : Dois-je me marier ? Où dois-je déménager ? Quelle maison acheter ? Ces questions sont importantes, mais elles sont secondaires. La « volonté de Dieu » ici est l’obéissance à sa volonté générale. Si vous obéissez à la volonté révélée de Dieu, il peut tout à fait dévoiler sa volonté spécifique pour votre vie. Mais si vous refusez d’obéir à sa volonté morale explicite, il ne sert à rien de prier pour que Dieu révèle sa volonté spécifique.
Dieu veut votre corps et votre esprit ; il vous veut tout entier. Voulez-vous vous présenter à lui aujourd’hui et tous les jours qui suivent ? Si vous le faites, votre vie ne sera jamais plus la même.
Étudier sa généalogie est un des passe-temps les plus passionnants qu’il soit. Beaucoup de gens cherchent à tracer leur lignage familial pour mieux connaître leur identité, pour découvrir comment ils s’intègrent dans la grande fresque de l’histoire humaine.
Je concède qu’étudier sa propre généalogie peut être une expérience enrichissante, mais étudier la généalogie de quelqu’un d’autre peut être terriblement ennuyeux. Cependant la Bible est remplie de généalogies. Non seulement il est particulièrement difficile de prêcher sur ces textes ; mais leur simple lecture est déjà difficile à cause de noms compliqués.
Même si vous êtes un lecteur régulier de la Bible, Genèse 36 n’est pas un chapitre sur lequel vous allez méditer longtemps. Si vous êtes honnête, c’est plutôt le genre de chapitre au sujet desquels vous vous demandez ce qu’ils font dans la Bible. Il y a une liste de noms qui ne nous disent rien et desquels nous pouvons très peu apprendre. Ces gens ont vécu et sont morts il y a presque 4000 ans. C’est un peu comme lire l’annuaire du téléphone dans une langue étrangère ! Toutefois le fait demeure : Dieu a considéré la généalogie d’Ésaü suffisamment importante pour l’inclure dans le canon des Écritures (2 Tim 3.16-17). Voici au moins quatre raisons :
Pour témoigner de l’accomplissement des promesses que Dieu avait faites. Bien qu’Ésaü ait méprisé son droit d’aînesse, Dieu avait promis à Abraham que ses descendants deviendraient des nations (17.5-7). Dieu est un Dieu fidèle en qui nous pouvons avoir confiance : il garde ses promesses.
Pour protéger les descendants d’Ésaü. Les premiers lecteurs de ce chapitre étaient les Israélites sur le point de traverser le Jourdain pour prendre possession du pays de Canaan et en exterminer les Cananéens (Deut 1.8 ; 20.16-18). Parmi ceux que Dieu voulait protéger, il y avait un peuple, les Édomites, descendants d’Ésaü (Deut 2.2-5). Pour éviter l’anéantissement de ce peuple, il était essentiel que les Israélites du temps de Moïse sachent qui étaient les Édomites et disposent d’un document retraçant les générations d’Ésaü — à savoir Genèse 36.
Pour prouver que le Messie viendrait d’une famille particulière. Les généalogies bibliques incluent des personnes et en éliminent d’autres, s’arrêtant finalement à la seule branche restante de la famille de David. C’est la famille où Jésus est né. Toutes les généalogies aident à inclure ou exclure ceux qui font partie de cette lignée.
Pour nous rappeler que toute personne compte aux yeux de Dieu. La généalogie de quelqu’un d’autre peut bien n’être d’aucun intérêt pour vous, mais elle est précieuse pour les familles concernées. Chacun de ces noms représente la vie d’un homme ou d’une femme — d’individus faits à l’image de Dieu qui ont eu des espoirs, des rêves, des aspirations, tout comme vous et moi.
En étudiant cette généalogie, mon souhait est que vous soyez conduits à réfléchir à la vraie signification de la vie et du succès. Si nous réussissons selon les critères du monde mais faillissons selon ceux de Dieu, nous faillirons dans ce qui est vraiment important. Ésaü et ses descendants ont réussi selon ce monde, mais ont terriblement failli à la lumière de l’éternité. Genèse 36 nous révèle quatre principes riches d’instruction.
1. Une jolie famille, qui a réussi selon les critères du monde, ne signifie pas une famille bénie par Dieu (36.1-6,9-14)
Le chapitre commence par : « Voici la postérité d’Ésaü, qui est Édom. » Le nom Édom signifie « rouge ». Ce surnom rappelle la folle décision d’Ésaü d’échanger son droit d’aînesse et la bénédiction de son père contre un plat de potage rouge (25.30). Ésaü était un homme qui vivait pour la satisfaction à court terme. Cela le conduisit à faire de graves erreurs qu’il paya cher.
Une des erreurs les plus importantes d’Ésaü se trouve aux v. 2 et 3 : « Ésaü prit ses femmes parmi les filles de Canaan : Ada, fille d’Elon, le Héthien ; Oholibama, fille d’Ana, fille de Tsibeon, le Hévien ; et Basmath, fille d’Ismaël, sœur de Nebajoth. » D’abord, notons qu’Ésaü a pris plus d’une femme. En pratique, il va sans dire que ce n’est jamais une bonne idée. Au début, la pensée de Dieu était une femme pour toute la vie. Vous pouvez rétorquer que vous n’êtes pas polygame. Certes, mais je vous demande : « Êtes-vous sûr de ne pas regarder d’autres femmes que la vôtre avec convoitise, de ne pas avoir un “harem visuel” ? » Que nous soyons mariés ou célibataires, Dieu nous appelle, vous et moi, à un haut degré de pureté.
Les épouses d’Ésaü étaient sans doute de belles femmes, comme leurs noms en témoignent. Les noms n’étaient pas donnés parce qu’ils sonnaient bien ; ils avaient un sens. Ada signifie « ornement », Oholibama, « tente élevée », c’est-à-dire « grande, majestueuse » et Basmath, « parfumée ». Notez que chacun de ces noms concerne des aspects extérieurs de la beauté. Ésaü était amateur de belles femmes. Si vous êtes célibataire, cherchez une femme qui soit spirituellement attrayante, dotée d’un esprit doux et paisible (1 Pi 3.4). Et vous qui êtes mariés, ne vous focalisez pas sur la cellulite de votre épouse, mais regardez-vous vous-même dans la glace et aimez-la (Éph 5.25).
Plus tragiquement, Ésaü a pris des femmes cananéennes, ce qui était strictement interdit. Son grand-père Abraham avait pris toutes les dispositions pour que son fils Isaac trouve une épouse qui ne soit pas cananéenne (24.1-9). Mais Ésaü a sciemment méprisé cet exemple en choisissant deux femmes hittites qui rendirent la vie amère à Isaac et Rebecca (26.35). Le choix d’une épouse révèle les valeurs d’un homme et est presque toujours le facteur déterminant de sa propre trajectoire de vie. Homme ou femme, choisissez votre futur conjoint sagement, « seulement dans le Seigneur » (1 Cor 7.39).
De ces unions naquirent cinq fils. Les fils d’Ésaü étaient des leaders, talentueux et forts. Cependant il n’y a aucune indication qu’Ésaü les ait élevés pour connaître l’Éternel. Dans ce chapitre, 81 descendants sont listés ; cependant seuls deux suggèrent une connaissance du vrai Dieu : Réuel (36.4,10), petit-fils d’Ismaël, signifie « ami de Dieu » et Jeush, fils d’Oholibama, signifie « l’Éternel aide ».
Le plus important que vous puissiez transmettre à vos enfants n’est pas de savoir comment remporter du succès dans le monde. Ils peuvent réussir les meilleures études, remporter les plus beaux succès sportifs, atteindre les emplois les mieux payés. Mais s’ils ne suivent pas Dieu, tout cela est sans importance. Nous devons instiller dans l’esprit de nos enfants ce que signifie réussir selon Dieu, les encourager spirituellement. Vos enfants aiment-ils venir à l’église ? Lisent-ils personnellement la Bible ? Sont-ils impliqués dans le groupe de jeunes ? Si tel est le cas, vous pouvez être fiers. Soutenez-les dans leurs projets spirituels et stimulez-les à l’amour et aux bonnes œuvres (Héb 10.25).
Alors que de nombreuses épouses ont été stériles (Sara, Rebecca, Rachel), les femmes d’Ésaü lui ont enfanté des enfants sans difficulté. Ésaü représente l’homme par nature — fort, indépendant, capable de résoudre les problèmes de la vie par ses propres ressources. A-t-on besoin de dépendre de Dieu quand on est capable de prendre soin de soi-même ? Abraham, Isaac et Jacob et leurs femmes stériles montrent la façon d’agir de Dieu. Il humilie notre orgueil en permettant des problèmes que nous sommes incapables de résoudre — comme la stérilité face à des promesses de descendance nombreuse. Alors, quand nous faisons appel à lui, il prouve qu’il est puissant pour sauver.
2. La prospérité matérielle ne signifie pas la prospérité spirituelle (36.6-8)
« Ésaü prit ses femmes, ses fils et ses filles, toutes les personnes de sa maison, ses troupeaux, tout son bétail, et tout le bien qu’il avait acquis au pays de Canaan, et il s’en alla dans un autre pays, loin de Jacob, son frère. Car leurs richesses étaient trop considérables pour qu’ils demeurent ensemble, et la contrée où ils séjournaient ne pouvait plus leur suffire à cause de leurs troupeaux. Ésaü s’établit dans la montagne de Séir. Ésaü, c’est Édom. »
Ésaü avait commencé à s’établir parmi les connaissances de ses femmes, en Séir, avant que Jacob revienne de Padan-Aram. Mais après la mort de son père, il se fixa définitivement là pour deux raisons :
– il n’y avait pas suffisamment de pâture et d’eau pour les troupeaux d’Ésaü et de Jacob,
– Ésaü avait finalement accepté que la terre de Canaan, promise par Dieu à Abraham, revienne à Jacob.
Ésaü était devenu un homme très bienveillant. Alors qu’il avait été prêt à tuer son frère pour sa tromperie, maintenant que leurs prospérités respectives le nécessitaient, il s’éloignait gentiment du chemin de son frère. Mais, tristement, Ésaü n’avait aucune compréhension des promesses de Dieu à Abraham concernant Canaan. Dieu avait promis : Canaan était la terre qu’il donnerait aux descendants d’Abraham. Pour Ésaü, toute terre faisait l’affaire. Il n’avait pas de vision spirituelle. Il vivait pour lui-même, pas pour le projet de Dieu. Il était matériellement riche, mais spirituellement pauvre.
À son crédit, Ésaü n’était pas cupide. Quand il rencontra Jacob, après 20 ans de séparation, il déclina son cadeau en disant : « Je suis dans l’abondance, mon frère ; garde ce qui est à toi. » (33.9) Il est possible d’être généreux, satisfait de ce qu’on a, mais de vivre quand même pour les biens matériels et non selon Dieu. Le danger est que notre prospérité matérielle nous engourdisse par rapport à notre besoin infini de Dieu. Le Seigneur avertit l’église de Laodicée : « Tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu… » (Apoc 3.17) Nous, chrétiens occidentaux, qui avons été si bénis matériellement, avons besoin d’être riches selon Dieu en amassant des trésors dans le ciel (Luc 12.13-34).
3. La puissance politique ne signifie pas la puissance avec Dieu (36.15-43)
Ésaü et ses descendants furent des hommes politiquement très importants. Ils sont appelés des « chefs » (36.15 et suivants, 40 et suivants). Ces hommes régnèrent comme rois sur Édom « avant qu’un roi règne sur les enfants d’Israël » (36.31). Alors que les petits-enfants d’Ésaü voulaient devenir dirigeants, ceux de Jacob restèrent d’humbles bergers pendant des générations (47.3). Les premiers auraient pu regarder les seconds et se moquer : « Où est votre Dieu et ses promesses ? »
Les apparences ne sont-elles pas souvent : le monde gagne tandis que le peuple de Dieu perd ? Nous régnerons avec Christ un jour, mais entretemps, l’Église est souvent persécutée et méprisée par les leaders politiques qui se moquent de Dieu. La puissance selon Dieu est bien différente de la puissance politique. Le monde peut se vanter maintenant de sa puissance politique, mais celui qui siège dans les cieux s’en moque (Ps 2.4). C’est le Seigneur « qui renverse et qui établit les rois » (Dan 2.21). Bien qu’il puisse être opportun pour des chrétiens de s’impliquer en politique, gardons les choses en perspective. Le pouvoir politique doit toujours rester subordonné à Celui qui « domine sur le règne des hommes et qui le donne à qui lui plaît » (Dan 4.17). Le vrai pouvoir est de l’avoir avec Dieu. À court terme, les Édomites sont devenus des chefs et des rois de ce monde, mais à long terme, les descendants de Jacob seront les rois du Dieu très haut. Il est si important pour vous et moi d’attendre patiemment la réalisation du plan de Dieu.
Le royaume d’Ésaü, Édom, causa plus tard de grandes difficultés à Israël. Les guerres furent fréquentes entre les deux nations. Édom se réjouit des attaques contre le peuple de Dieu (Ps 137.7 ; livre d’Abdias). Amalek, petit-fils d’Ésaü (36.12), devint le fondateur d’un peuple qui fut l’ennemi persistant d’Israël (Ex 17.8-16).
L’insistance, en Genèse 36, sur le fait qu’Ésaü, c’est Édom (36.1,8,9,19,43), semble indiquer que Dieu veuille montrer à son peuple les résultats d’une vie vécue en dehors de lui. De ce seul homme, Ésaü, extérieurement bon et recommandable, qui réussit selon la perspective du monde, sortit une nation impie, Édom, qui fut souvent une plaie pour le peuple de Dieu. C’est comme si Dieu disait : « Souviens-toi : Ésaü, c’est Édom ! »
4. La réputation temporelle ne signifie pas la reconnaissance éternelle selon Dieu (37.1)
« Jacob demeura dans le pays de Canaan où avait séjourné son père. » (37.1)
Alors qu’Ésaü partait conquérir le pays d’Édom, fondant une nation, engendrant des rois et s’acquérant le succès selon le monde, Jacob vivait paisiblement sur une terre qu’il ne posséda jamais, la terre où ses pères avaient séjourné. Alors que les descendants d’Ésaü étaient des chefs puissants, célèbres à leur époque, les descendants de Jacob partirent en Égypte, soumis à l’esclavage du Pharaon. Aux jours de Moïse, environ 400 ans plus tard, Israël était une nation d’esclaves fugitifs, récemment sauvés d’Égypte, ne possédant aucune terre. Édom était un royaume établi qui pouvait refuser à Israël le passage sur ses terres. Mais Genèse 36 nous montre que c’est Dieu et non l’homme qui écrit le chapitre final de l’histoire. Ces noms autrefois célèbres ne disent rien aujourd’hui, mais le nom d’Israël est dans le journal presque chaque jour. Ces hommes, qui avaient réussi selon la mesure du monde, ont quitté la scène et furent vite oubliés, tandis que d’autres s’empressaient de prendre leur place. Aujourd’hui nous ne savons rien de plus sur eux que ce qui est écrit ici. La célébrité est éphémère. Les Édomites survécurent jusqu’aux temps du Christ où ils étaient connus comme les Iduméens. Ils disparurent de l’histoire en l’an 70, lors de la destruction de Jérusalem.
Ce qui importe vraiment, c’est d’être reconnu par Dieu et non par ce monde. Nous vivons dans une culture qui adore la célébrité. Si un athlète, un chanteur ou un acteur devient chrétien, nous nous précipitons pour publier sa biographie et le mettre en avant. Cette personne peut être un bébé en Christ, qui ne connaît rien à la Bible, mais nous écoutons chacun de ses propos comme s’il avait une autorité spirituelle. Or, la reconnaissance qui importe viendra bientôt, quand nous nous tiendrons devant le Seigneur Jésus-Christ et que nous l’entendrons dire : « C’est bien, bon et fidèle serviteur ; entre dans la joie de ton maître. » (Mat 25.21,23) Ce jour-là, les succès et les échecs réels seront dévoilés. Jusque là, soyons attentifs à ne pas surestimer le succès ou l’échec terrestres. Seul Dieu sait qui est vraiment vainqueur (1 Cor 4.1-5).
Le chapitre 20 de l’Apocalypse commence après la bataille dévastatrice d’Harmaguédon (19.11-21). Pour bien comprendre le déroulement prophétique, plusieurs points doivent encore être traités. Que va-t-il arriver à la planète Terre une fois que son système politique, économique et religieux a été détruit ? Que va-t-il arriver à Satan ? Qu’en sera-t-il des justes mis à mort et de ceux qui survivront à la période de la tribulation ? Quel sera l’avenir des incrédules ? Toutes ces questions forment les quatre thèmes centraux d’Apocalypse 20.
1. Le pouvoir de Satan est jugulé (20.1-3)
Le mot « puis » (20.1) indique une suite chronologique par rapport au jugement de la bête et du faux prophète qui précède (19.20). Dieu juge maintenant Satan lui-même1. Lors de l’arrestation la plus sensationnelle de l’histoire, le criminel cosmique est enchaîné et lié pour 1000 ans par un ange. Cela nous rappelle que Satan n’occupe pas une place hiérarchique équivalente à celle de Jésus, mais plutôt à celle d’un ange (peut-être l’archange Michel). Dieu a une souveraineté totale sur Satan. C’est pourquoi nous n’avons rien ni personne à craindre, aujourd’hui comme demain.
Les événements des v. 2 et 3 sont futurs. Ils n’ont pas eu lieu à la croix. L’Écriture décrit le temps présent où nous vivons comme le « présent siècle mauvais » et Satan est appelé « le dieu de ce monde » (2 Cor 4.4). Aujourd’hui, Satan est libre et rôde comme un lion pour trouver quelqu’un à dévorer (1 Pi 5.8) ; mais, grâce à la victoire de Christ sur la croix, Satan et les siens sont déjà vaincus. En conséquence, pendant tout le règne de Christ sur la terre, Satan (et ses hordes de démons) seront liés et mis hors d’état de nuire (cf. Jean 12.31 ; Col 2.15).
L’objectif est que Satan « ne séduise plus les nations » (20.3). Le grand stratagème de Satan est la séduction. Il a trompé Ève au commencement et il continue à le faire (2 Cor 11.3). Nous sommes tous enclins à être trompés. Comment Satan le fait-il pour vous, votre famille ou votre église ? Susurre-t-il à votre oreille que ce péché n’a pas d’importance pour Dieu ? qu’il n’est pas important de lire sa Bible tant que l’Esprit vous conduit ? que demain vous aurez davantage de temps à consacrer à vos enfants ? qu’il est primordial de ne rien changer au culte ? que l’évangélisation doit être laissée à d’autres églises ?
2. Le règne de Dieu s’accomplit (20.4-6)
Le v. 4 est controversé parce que Jean voit un groupe de personnes assises sur des trônes, mais il ne nous dit pas qui ils sont. Jean ajoute que les saints martyrs de la tribulation seront ressuscités et règneront avec Christ. Ces saints sont le seul groupe expressément mentionné dans ce contexte.
Christ chérit particulièrement ceux qui ont enduré le martyre pour lui (cf. Ps 116.15). Il y a une bénédiction et un honneur particulier pour ceux qui ont donné leur vie pour Christ. Comment réagissez-vous face à ces martyrs ? Êtes-vous prêts à être décapités « à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu » ? Êtes-vous prêts à tenir ferme face à un système économique, religieux ou politique impitoyable ? Voulez-vous prier pour les chrétiens qui affrontent le martyre ?
Pourtant je ne crois pas que les martyrs de la tribulation soient les seuls à régner. Un des thèmes principaux de l’Apocalypse est la persévérance du peuple de Dieu. Les martyrs sont représentatifs de tous les croyants fidèles qui règneront avec Christ (cf. Dan 7.9-10,22 ; Mat 19.28 ; 2 Tim 2.12 ; Rom 8.17). Le vainqueur qui garde les œuvres de Christ jusqu’à la fin recevra autorité pour dominer sur les nations (2.26-28) et s’assiéra avec Christ sur son trône (3.21). Les croyants, représentés par les anciens, « règneront sur la terre » (5.10). Régner avec Christ est lié à la récompense.
Dieu a instillé en nous la motivation pour une récompense. Il veut que nous trouvions sens, accomplissement et plaisir dans ce qu’il nous propose mais il veut par-dessus tout être notre récompense suprême. Dieu récompense son peuple pour toute fidélité persévérante au milieu de l’activité quotidienne. Mamans, vous qui servez Christ en changeant les couches, en cuisinant, ces activités peuvent vous sembler répétitives, mais grande est votre récompense. Célibataires, qui honorez Dieu par votre pureté et mettez votre temps libre à son service, grande est votre récompense. Employés, qui faites un travail peu épanouissant, mais qui servez fidèlement votre employeur en étant intègres, grande est votre récompense.
Jean mentionne ici « la première résurrection2 » (20.5b). Cela fait référence à la première des deux résurrections dont il est question dans ce chapitre. Cette première résurrection inclut d’autres saints que les martyrs, dont celle des saints de l’A.T. (cf. 1 Cor 15.23).
La « seconde mort », la séparation éternelle de Dieu, n’a pas de pouvoir sur nous3. Au lieu d’expérimenter ce sort terrible, nous règnerons comme sacrificateurs pendant 1000 ans.
L’expression « 1000 ans » est utilisée 6 fois dans ce chapitre en relation avec un certain nombre d’événements liés chronologiquement. Il y a quatre bonnes raisons pour un règne physique, terrestre de Christ, plutôt qu’un règne seulement spirituel, céleste :
1. Christ sera sur terre après son retour (19.11-16).
2. A la fin de son règne, les saints, qui règneront avec lui, seront toujours sur terre (20.9).
3. Dieu a promis aux saints un règne sur la terre (5.10).
4. Les prophéties messianiques de l’A.T. anticipaient un règne terrestre (cf. par exemple 2 Sam 7.10-16 ; Ps 2.8 ; Es 65.17-66.24 ; Dan 7.27).
Le règne de 1000 ans de Christ sera une période pendant laquelle celui qui a été autrefois le serviteur souffrant, Jésus Christ, et ses fidèles, célébreront sa victoire. Il n’y aura plus de peur, plus de crime, plus de guerre, plus de pauvreté, plus de famine. Ce sera une période à nulle autre pareille.
3. Le jugement de Satan est nécessaire (20.7-10)
À la fin du millénium, Dieu relâchera Satan de l’abîme (20.7). Satan essayera alors une révolte finale. Il sera capable de réunir les nations du monde entier. L’immensité de cette armée n’est pas difficile à expliquer lorsqu’on pense à tous les enfants qui naîtront pendant ces mille ans. Et le fait que les gens vivront plus longtemps implique que la population du millénium sera énorme.
L’expression « Gog et Magog » (20.8) fait allusion aux chefs du monde et aux nations en rébellion contre Dieu4.
Pourquoi Dieu relâche-t-il Satan ? Aucune réponse explicite n’est donnée. Cependant, trois raisons implicites figurent dans le texte :
1° Démontrer la méchanceté de Satan. Réfléchissez un peu : même après avoir été lié pendant 1000 ans, Satan est toujours prêt à se battre et à tromper. Sa méchanceté est sans borne. Clairement, il mérite le châtiment que lui réserve la justice de Dieu.
2° Prouver la dépravation de l’humanité (cf. Jér 17.9). L’humanité est tout autant rebelle et mauvaise que le diable. Nous pouvons mettre beaucoup de choses sur le dos de Satan, mais les peuples du millénium ne le pourront pas. Personne ne pourra dire : « Le diable m’a poussé à le faire. » Les gens vivront dans un environnement parfait — un gouvernement parfait, un climat parfait, etc. — et pourtant continueront à pécher. Même un environnement parfait n’empêchera pas l’homme de pécher, parce qu’un environnement parfait est incapable de produire un cœur parfait et ne résout pas les problèmes de l’humanité ; seule une foi personnelle dans la personne et l’œuvre de Christ change le cœur.
Inutile d’attendre le millénium pour s’en rendre compte. C’est un trait actuel de l’humanité. Plus les conditions de vie s’améliorent, plus les gens concluent qu’ils n’ont pas besoin de Dieu.
3° Affirmer la justice de l’enfer. Ce passage démontre qu’une très longue durée n’est pas suffisante pour renverser l’allégeance de l’homme à Satan. C’est pourquoi le lac de feu éternel est une nécessité.
4. Le jugement de l’homme est finalisé (20.11-15)
Jean voit « un grand trône blanc » (20.11). Le trône est « grand » pour trois raisons :
– c’est là que la destinée éternelle de chaque incrédule sera déterminée et proclamée avec preuves à l’appui ;
– c’est le jugement final, qui mettra un terme à tous les jugements de tous les temps ;
– tous les incrédules de tous les temps, depuis Caïn jusqu’aux révoltés de la fin du millénium, seront rassemblés là à la barre du tribunal de la parfaite justice de Dieu5.
Il est « blanc » parce qu’il est la manifestation suprême et éclatante de la parfaite justice et de la pureté de Dieu (cf. Ps 97.2 ; Dan 7.9). À travers l’histoire, Dieu a montré à l’homme son besoin de la justice divine ; il lui a prouvé qu’il ne peut voir le mal (Hab 1.13), que tous les hommes ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu (Rom 3.23) et que le salaire du péché est la mort éternelle, la séparation d’avec Dieu (Gen 2.17 ; Rom 6.23 ; Éph 2.2). Maintenant ces vérités deviennent évidentes pour chaque personne de façon irréfutable.
Enfin, il s’agit d’un « trône » parce que le Seigneur Jésus-Christ y siège en majesté absolue et en souveraine autorité pour jeter les réprouvés dans l’étang de feu éternel.
Celui qui siège sur le trône est Jésus, à qui le jugement est confié (cf. Jean 5.22-27). Jean voit le ciel et la terre disparaître de la présence de Christ, le juge ultime. Cela semble indiquer que nous sommes arrivés à la fin des voies de Dieu envers la terre6.
Les morts qui se tiennent devant le trône sont à l’évidence les incrédules de tous les temps qui sont ressuscités (20.5 ; Dan 2.2). Ils viennent de toutes les classes et de tous les groupes humains. La nature des livres qui sont ouverts n’est pas spécifiquement révélée. Nous pouvons simplement la supposer à partir d’autres textes bibliques :
– Le premier livre est probablement la Bible : elle contient la révélation du caractère saint de Dieu, de sa loi morale, de l’état pécheur de l’homme et du plan de salut de Dieu par la foi en Christ. Ce livre révèle aussi que même les hommes qui n’ont pas la Parole écrite ont :
1° la loi de Dieu écrite dans leur cœur (Rom 2.14-16),
2° la révélation de l’existence de Dieu à travers la création (Rom 1.19-20).
Ils sont de ce fait sans excuse (Rom 1.20 ; 2.12).
– Le « livre de vie »7 contient les noms des élus de Dieu. Dieu condamnera ceux qui doivent faire face à son jugement parce qu’ils n’ont pas cru en Jésus- Christ (Jean 6.29).
– Un autre livre est celui des œuvres, selon lesquelles les incrédules seront jugés (20.12-13). Ceux qui ont rejeté le plan de salut de Dieu se destinent à se présenter avec leurs propres mérites et leur propre justice. Ainsi le livre des œuvres contiendra un enregistrement de toutes les œuvres, bonnes ou mauvaises, afin de prouver que personne n’atteint la justice de Dieu, que personne ne peut être accepté par Dieu sur ce fondement. Ces œuvres contiendront le refus de croire en Jésus-Christ (Jean 6.29).
Tous les incrédules subiront un châtiment éternel ; cependant le châtiment sera en proportion directe de la façon dont quelqu’un s’est conduit sur la terre et du degré de lumière dont il a été éclairé (cf. Mat 10.14-15 ; 11.20-24 ; 12.36). Des gens très méchants, comme Hitler, Amin Dada ou Pol Pot, souffriront le plus, tout comme les gens qui, comme Judas, ont rejeté la révélation la plus brillante.
Le grand trône blanc n’aura rien à voir avec nos palais de justice. Il y aura un juge, mais pas de jury ; un procureur, mais pas de défenseur ; une sentence, mais pas d’appel. Christ jugera les incrédules avec une justice absolue. Rien ne manquera ou ne sera négligé lorsque les hommes et les femmes perdus de toute l’histoire humaine apparaîtront devant Christ lors du jugement final.
La « mort et le hadès » représentent le fait de mourir et la condition dans laquelle on entre après la mort. Le « hadès » n’est pas le jugement final. Pour un condamné à mort, l’étape ultime n’est pas sa cellule de prison, mais son exécution. Au jugement final, Dieu ressuscitera les corps physiques des incrédules de ces enfers provisoires (même si la mer les a engloutis depuis des siècles) pour les juger au grand trône blanc. Puis il les jettera dans le lac de feu éternel. C’est là l’enfer, la place de la punition éternelle.
Les peines éternelles sont une doctrine qui devient de plus en plus impopulaire de nos jours. Notez que Jésus-Christ, le juge, en a parlé très ouvertement. Si seulement nous voyions le péché comme Dieu le voit, nous comprendrions pourquoi un endroit tel que l’enfer existe. Ce verset 15, plus qu’aucun autre de toute la Bible, devrait nous pousser à fuir la colère de Dieu et à nous précipiter pour recevoir sa grâce et son pardon.
1 Il est désigné par 4 noms : le dragon (son nom le plus fréquent dans l’Apocalypse, cf. 12.3,4,7,13,16,17 ; 13.2,4,11 ; 16.13), le serpent ancien (cf. 12.9 ; allusion à son rôle dans la chute de l’homme en Gen 3.1-15), le diable (qui signifie « l’accusateur », cf. 2.10 ; 12.9,12) et Satan (qui signifie « adversaire », cf. 2.9,13,24 ; 3.9 ; 12.9). Ces 4 noms sont en contraste avec les 4 noms de Christ du ch. 19 (Fidèle et Véritable, la Parole de Dieu, Roi des rois, Seigneur des seigneurs).
2 Le mot employé par Jean est anastasis. En 42 occurrences dans le N.T., anastasis se réfère toujours à une résurrection corporelle (à une exception claire, Luc 2.34). D’autres noms pour cette « première » résurrection sont : la résurrection des justes (Luc 14.14 ; Act 24.15), la résurrection d’entre les morts (Luc 20.34-36), la résurrection de vie (Jean 5.29), la résurrection pour la vie éternelle (Dan 12.2).
3 Si la première résurrection est spirituelle, alors la seconde mort devrait l’être aussi ; mais si la seconde est littérale (ce que peu contestent), alors la première doit l’être aussi.
4 Il semble que l’invasion totale décrite ici ne soit pas celle d’Ézéchiel 38 et 39, même si elle y fait allusion. Ici, ces noms sont utilisés sans explication, comme décrivant symboliquement une rébellion contre Dieu et son peuple — un peu comme un « waterloo » est devenu un nom désignant une défaite désastreuse, et plus seulement la bataille historique de 1815.
5 Les seules exceptions certaines sont la bête et le faux-prophète, qui ont déjà été jetés dans l’étang de feu
6 Voir Mat 24.35 ; Marc 13.31 ; Luc 16.17 ; 21.33 ; 2 Pi 3.7-13.
7 Voir d’autres mentions en 3.5 ; 13.8 ; 17.8 ; 20.15 ; 21.27. Cf. aussi És 4.3 ; Ps 69.28 ; Dan 12.1 ; Luc 10.20 ; Phil 4.3.
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